le lecteur à l'heure du numérique
TRANSCRIPT
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Séance 13 – le lecteur
Université de Sherbrooke - ELD 728 – Édition électronique - Hiver 2016 Gwendal Henry - [email protected]
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Jean-Paul Sartre
“Un livre n'est rien qu'un petit tas de feuilles sèches, ou alors, une grande forme en mouvement : la lecture.”
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Plan de la séance
1. Pratiques de lectures
2. Lire à l’heure du web
3. L’avenir du livre?
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1. Pratiques de lectures
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Évolution de la pratique de lecture
Une lecture orale
Du Ier siècle au XIVème siècle.
• Lecture orale = écriture orale (rhétorique)
• Écriture « scripta continua »
(sans espace entre les mots)
• Le texte demeure un intermédiaire
entre deux oralisations.
• La compréhension des textes passent par la
prononciation des mots à voix haute.
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Évolution de la pratique de lecture
Diversification des formes de lectureDès le VIème siècle.
Lecture à voix basse (ruminatio)•Lecture intensive de textes religieux sans prise de notes.
•Lecture: instrument de mémorisation ou de méditation.
Lecture silencieuse(In silentio)•Règle dans les milieux monastiques.
•Individualisation de la lecture.
•La lecture n’est plus astreinte au rythme de la prononciation.
• Permet une lecture discontinu du texte.
Lecture collectiveCommun jusqu’au XVIIe =
• Faible taux d’alphabétisation
• Principaux textes en latin ou grec
• Peu d’accès au livre pour le peuple = prix élevé
L’objet livre acquiert un caractère sacré à travers la Bible
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Évolution de la pratique de lecture
La lecture silencieuseÀ partir de la Renaissance.
Révolution de l’écriture• Séparation des mots par des blancs.
• Codification de la ponctuation.
• Apparition de l’imprimerie de
Gutenberg.
Révolution de la lecture• Démocratisation de la lecture
silencieuse.
• Alphabétisation de la population:
diversification des formes de lectures.
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Évolution de la pratique de lecture
Aujourd’hui
• La lecture reste la base de l’apprentissage à l’école
et permet l’accès à la connaissance
• L’apprentissage de la lecture est lié à l’apprentissage de l’écriture
• La lecture n’est pas uniforme: on lit une carte routière, le dos d’un
paquet de céréales, un courriel, etc.
• La lecture de livres est une pratique très connotée.
• Le livre est toujours un objet symbolique fort
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Lire, une pratique complexe
La lecture est une pratique à plusieurs dimensions:
Dimension technique Lire, c’est déchiffrer des mots, des textes.
Dimension compréhensive et pratique Lire, c’est faire sens, s’approprier des informations, des textes, pour agir, interagir.
Dimension réflexive et intellectuelleLire, c’est donner un sens plus large, interpréter et pouvoir être critique sur ce qui est écrit.
Dimension industrielle (A. Giffard) L’industrie de la lecture est un croisement des industries de l’information, du divertissement, du marketing, des technologies
Avec le numérique, le lecteur est dorénavant lu par des machines et des logiciels.
Source: Christophe Evans, Lecture et lecteurs en 2015.
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Pratiques de la lecture
La pratique de lecture repose sur 3 principes:
L’interprétation • La lecture est l’activité par laquelle se comprend l’écrit• L’interprétation se base sur nos acquis (éducation, culture)
L’apprentissageLa lecture n’est pas innée et demande plusieurs années d’apprentissage
La dynamique• Nos pratiques de lecture évoluent tout au long de notre vie.• Une lecture est toujours singulière, il n’existe pas de relecture
complètement similaire.
Le lecteur n’est jamais passif dans lecture.
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Une lecture = différents objectifs
Pour qu’une lecture apporte quelque chose au lecteur,
il doit y avoir un objectif poursuivi:
la recherche d’une connaissance ou d’un ressenti.
• Des objectifs différents entrainent des formes différentes de lecture.
• Le pourquoi on lit influence le comment on lit.
• Apprendre
• S’informer
• Chercher une
réponse
• Se documenter
• Résumer
• Débattre
• Relire
• Relire avec des
sources multiples.
• Corriger un texte
• Critiquer
• S’exercer
• Prendre une décision
• Pour le plaisir
Typologie des treize objectifs de lecture (O’Hara, 1996):
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Des pratiques de lecture qui évoluent…
Source: DEPS, Ministère de la culture et de la communication 2011
Évolution des lecteurs entre 1973 et 2008:
Hommes = - 11%
Femmes = +10%
Évolution des grands lecteurs entre 1973 et 2008:
Hommes = - 58%
Femmes = - 30%
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Des pratiques de lecture qui évoluent…
Quelles sont les raisons de cette baisse d’engagement dans la pratique de lecture du livre?
• Concurrence avec des nouveaux médias depuis les années 80- Le temps de loisir n’est pas flexible. Il est partagé avec les nouveaux médias (magazine, télévision, radio, web). - Phénomène d’hybridation = pratiques « transmédia »
• Processus d’individualisation des mœursDiminution de la pression sociale sur les pratiques culturelles « légitimes »
• « Baisse d’intensité dans la foi artistique et littéraire » - Diminution du prestige des professions littéraires et artistique- Apparition de profils culturels éclectiques
= Affaiblissement de la valeur associée au livre?
Source: Christophe Evans, Lecture et lecteurs en 2015.
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2009
• La maquette s’aère: illustrations,
différentes tailles de titres, couleurs.
• Plusieurs niveaux de lecture
• La lecture se fait non-linéaire et fragmentée
1979
• La mise en page se concentre sur le texte
• La lecture est continue et linéaire
• Prédominance du texte
Impact sur les formes d’écritures et d’édition.Exemple du magazine Science et Vie
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2. Lire à l’heure du web
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la lecture sur le web aujourd’huiQuelques constats avec l’apparition d’internet et des nouvelles technologies:
On produit de plus en plus de textes• Imprimer tout le contenu du web =
Représente 10 millions de Bibliothèque du Congrès (140 millions d’ouvrages)
• 215 milliards de courriels sont envoyés chaque jour à 2,6 milliards de personnes
• 1 millions de billets de blogues sont publiés chaque jour par environ 150 millions de blogues. Création de 3 millions de blogues par mois
On lit sur des supports différents• Téléphone intelligent, tablette multimédia, liseuses, livre papier, journal…
On lit des formats de textes très différents• Des messages de 140 caractères de Twitter jusqu’aux 800 pages des Misérables en E-book
On lit plus qu’avant… mais pas des livres!• Avec le web nos échanges communicationnels passent principalement par l’écrit
17Site web Science et vie (2009)
2009
• Le web offre un support de lecture beaucoup
plus étalé: page infinie (pratique du scrolling)
• Visuels beaucoup plus présents
• Apparition du multimédia et de l’hypertexte
• La lecture se fait encore plus parcellaire:
pratique de « surf »
Impact sur les formes d’écritures.Exemple du magazine Science et Vie
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La publicité web: le phénomène du Banner blindness
Source: Banner Blindness, Nielsen 2007
Le lecteur, habitué à la forme et à l’emplacement des publicités sur le web, à appris à ne plus les voir.
Résultat: la mise en page devient de plus en plus agressive pour forcer la lecture.
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Limites de la lecture sur le WEB
DésorientationDeux désorientations du lecteur dans l’espace numérique:
Choix de lecture dans l’abondance des contenus disponibles sur la toile
(numérisation du fonds, nouvelles œuvres issues du circuit classique, auteurs amateurs)
• Il faut assurer au lecteur la possibilité de construire un parcours de lecture pertinent, qui correspond à ses attentes.
• Le web sémantique va venir effectuer un tri dans les informations présentées. Exemple des propositions du moteur de recherche Google.
Perte des repères sensibles du livre papier.
• Les traces du livre papier permettaient de se rendre compte facilement de la structure d’un ouvrage pour mieux l’appréhender et en faciliter la mémorisation.
• Il est important de mener une réflexion sur l’expérience usager (UX) et d’offrir des solutions pour contrer cette perte de repère. Exemple
• Il faut prendre ici en compte l’utilisation du livre et non pas les attentes des usagers.
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Limites de la lecture sur le WEB
Diminution de la concentrationLe lecteur doit effectuer beaucoup plus de choix avec le web qu’avec le livre: se repérer dans la page, ouvrir de nouvelles fenêtres, comprendre les relations unissant les pages, etc.
Diminution de la vitesse de lectureLa lecture sur écran entraine une diminution de vitesse de lecture de 25% (lié au scintillement et à la reconnaissance des formes)
Difficultés d’assimilation de l’information La lecture sur écran présente un texte mobile, et vient détériorer notre mémoire spatiale utilisée pour la mémorisation d’un texte.
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Limites de la lecture sur le WEB
= Surcharge cognitive (L’abrutissement numérique)Il existe de plus en plus de difficultés à la réussite d’une lecture approfondie (trop d’informations à prendre en compte, trop de réponses possibles)
= concurrence entre deux habitudes de lecture et d’apprentissageOpposition entre la lecture sur le web (cursive, fragmentée, multimédia, mobile, multitâche) à celle sur papier (soutenue, linéaire, statique)
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Le lecteur aujourd’huiLe « lecteur vagabond » (F. Benhamou) – Vagabondage à travers les différents supports du texte : livre, liseuse, tablette,
ordinateur, téléphone portable, console de jeu.
– Lire/écouter/voir. Les supports et les activités sont mixés : lire des livres
numériques « enrichis » ou « augmentés » ; lire la presse en ligne.
–Lecture nomade: lire en tout lieu et en tout temps (à avec des conséquences
sur le lectorat : moins de fidélité aux titres de presse).
– Papier et numérique : les profils de lecteurs de livres numériques exclusifs
existent, ils sont encore minoritaires, en France comme au Québec.
– Des pratiques de lecture numérique fragmentées: lecture de liens hypertexte
Source: Christophe Evans, Lecture et lecteurs en 2015.
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Le lecteur aujourd’hui
Le lecteur social Lecture connectée et lecteurs connectés
– Lire et partager en temps réel ses lectures avec les autres: logiciels de partage de
lecture incorporés aux supports numériques.
– Lire-écrire, contribuer, commenter, recommander.
Réseaux sociaux numériques et « communautés d’interprétation » (blogs, sites de
lecteurs, booktubers, etc.).
– Participer à la fiction, devenir auteur
Création de fan fictions; Le temps du « remix culturel » ; Chaînes de recommandation
et de transmission culturelle horizontales plus que verticales.
Les lecteurs connectés participent au travail de création de la valeur littéraire.
Source: Christophe Evans, Lecture et lecteurs en 2015.
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Les réseaux sociaux du livreBabelio : réseau social de lecteurs de livres
Lancé en 2007, 6 employés
Deux publics distincts:
Les membres (possédant un profil)• 280 000 membres inscrits
• 5 000 nouveaux inscrits chaque mois
• 60 % des membres ont entre 25 - 40 ans
• 860 000 critiques
• 500 critiques par jour
Les visiteurs3 millions de visiteurs uniques par mois
Éditorialisation d’autres contenus: • 48 000 critiques de presse
• 89 000 vidéos
• 11 000 podcast
• Catalogage des lectures (date,
commentaires, notes)
• Enrichissement de la base de
commentaires: rédaction de critiques,
citations, réaction aux commentaires
• Inspiration pour de nouvelles lectures
• Aspect social: échanger et rencontrer avec
des lecteurs qui nous ressemblent
Usages:
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Les réseaux sociaux du livre
• Modèle économique: publicité et partenariat avec des éditeurs
• Fonctionnalités reprises par la communauté: défi Babelio avec 70 établissement
en France. L’aspect réseau social favorise l’attrait de la lecture
• 7 fois plus de critiques très positives que très négatives sur Babelio, et les avis
positifs sont jugés plus utiles.
• 3 types d’œuvres les plus actives : best-seller, nouveaux auteurs découvert sur
le web et auteurs de livre de genre.
• Effet de longue traine: 600 000 œuvres lues sur Babelio
• Autres réseaux sociaux du livre: Sens critique, Goodreads, Libfly
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Qui sont les lecteurs des réseaux sociaux de lecture?
Uniquement les réseaux sur le web
Source: Légitimité de la prescription, Louis Wiart, 2013
Grands lecteurs: + de 20 livres par an.
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Qui sont les lecteurs des réseaux sociaux de lecture?
Participants très assidus
Source: Légitimité de la prescription, Louis Wiart, 2013
Et très actifs!
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Qui sont les lecteurs des réseaux sociaux de lecture?
Source: Légitimité de la prescription, Louis Wiart, 2013
Des usages divers
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Lecture sociale
Phénomène de longue traine pour le niveau de participation sociale sur un livre
Source: Légitimité de la prescription, Louis Wiart, 2013
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3. L’avenir du livre?
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Quelques enjeux majeurs pour le livre électronique
•L’annotation
•Les mégadonnées
•Le mouvement participatif
•L’économie d’ expression
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L’annotation
Afin que le livre numérique soit utilisé correctement, il doit proposer les mêmes
fonctionnalités que le livre papier: l’annotation doit être facilité.
Enjeux:
• Standardiser les mécanismes d’annotation parmi les applications de lecture
(Ibooks, Blue Fire, Kobo, etc.).
• Permettre la mutualisation des annotations sur tous nos supports de lecture
(web, télephone, liseuse, tablette).
• Permettre le partage social de nos annotations.
• Valoriser sa visibilité sur les œuvres.
Exemple d’annotation standardisée et ouverte sur le web: hypothes.is.
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L’annotation
L’annotation doit montrer les traces d’usages du livre.
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Les mégadonnées et le livre numérique
Définition des mégadonnées
(données massives ou big data) Désigne des ensembles de données qui deviennent tellement
volumineux qu'ils en deviennent difficiles à travailler avec des
outils classiques de gestion de base de données ou de gestion
de l'information
(Source: Wikipédia).
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Le méga données et le livre
• Gestion et exploitation des sommes d’informations produites par
l’utilisateur, des machines et des capteurs.
• Rendu possible par le développement des infrastructures de réseaux (très
haut débit, 4G) et l’équipement en matériels électroniques connectés
• Avantages des mégadonnées pour l’édition: le livre numérique est déjà
distribué par des géants du web (Apple, Amazon, Kobo) qui possèdent ces
compétences.
• Les distributeurs possèdent toutes les données: ce qui est produit, cherché,
vendu, téléchargé, lu, partagé, relu, analysé…. par qui, quand, et à quel prix.
Ils ont le contrôle de l’information.
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Exemples d’utilisation de mégadonnées pour le livre
Découvrir des nouveaux auteurs prometteurs:
Nouveaux auteurs
• Taux d’engagement élevé
• Ventes moyennes
Source: Publishing in the era of Big Data – Kobo - 2014
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Exemple d’utilisation de mégadonnées pour le livre
Confirmer un auteur de best-seller
Source: Publishing in the era of Big Data – Kobo - 2014
Best-sellers
• Taux d’engagement élevé
• Ventes élevés
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Le méga données et le livre
Next Big BookPlateforme d’analyse des données pour le suivi de ventes, de diffusion et de partage des livres numériques.
Cofondé en 2014 par Next Big Sound et le groupe d’édition MacMillan
Autre compagnie de traitement de données pour les éditeurs: Klopotek,
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Le méga données et le livre
Comment les éditeurs indépendants pourraient-ils profiter des mégadonnées?
1. Avoir accès à ces données;
2. Développer les compétences et les outils pour les exploiter;
3. Intégrer l’analyse des données dans le processus décisionnel.
Comment avoir accès à ces mégadonnées?
- Établir un lien direct avec ses usagers pour bénéficier de leurs données.
Exemple: vente direct, carte de fidélité (SAQ, IGA, etc.).
- Partage des données par les distributeurs (Amazon, Google, Kobo)
- Mise en commun des données par l’ensemble des acteurs du milieu du livre (éditeurs, libraires, bibliothécaires, chercheurs, lecteurs)
Risque principal des méga données: passer d’un marché de l’offre (risque éditorial, innovation, création) à un marché de la demande (marketing, gestion).
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Le mouvement participatif
75% des contributeurs de campagnes de financement souhaitent s’impliquer dans la vie générale de la structure.
Comment les impliquer au delà du financement?
• Faire des gros lecteurs les ambassadeurs de votre maison d’édition: service de
presse numérique, invitation à des lancements, rencontres avec l’auteur, etc.
• Établir des liens de proximités avec ces nouveaux « prescripteurs » et fidéliser
vos gros lecteurs: en numérique et en physique
• Créer un poste défini pour l’animation et la gestion des communautés
• Partager et faire adhérer les valeurs, la mission et la vision de l’entreprise
• Proposer des mécanismes de soutiens concrets en ligne:
enrichir les métadonnées, valider la qualité d’un fichier, etc.
Exemple: http://illustrationarchive.cf.ac.uk/
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L’économie de l’expression
• L’industrie numérique est devenue une industrie de la langue:
Google a créé un capitalisme linguistique.
40 milliards de chiffre d’affaires/an pour Google;
Budget de la BNF par année: 230 M$ / Budget de la BanQ en 2015: 90,5 M$
• Nous quittons l’économie de l’attention pour aller vers une économie de l’expression
= l’enjeu n’est plus de capter le regard, mais de devenir le médiateur entre la parole et l’écrit.
• Dans une économie de l’expression, les écrits sont composés de 2 types de ressources:
- primaires: produites par des humains (billets de blogues, livres, conversations écrites, etc.)
- secondaires: produites par des machines (articles générés par des algorithmes, traductions automatiques, suggestions de phrases, mots-clés, etc.).
Source: Kaplan, 2012
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L’économie de l’expression
• 16 des 20 contributeurs les plus actifs sur Wikipedia en 2015 sont des robots: programme pouvant produire des contenus facilement à l’aide d’algorithmes.
• Le robot LSJbot produit 10 000 articles par jour pour un total 2,7 Millions d’articles (8% de Wikipédia)
= Nous somme passé de l’écriture avec les machines à l’écriture pour les machines.
= Textes humains et algorithmiques se mêlent pour proposer une nouvelle forme d’écriture.
Source: Kaplan, 2012
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Comment favoriser la lecture dans un environnement numérique?
• Favoriser l’apprentissage sur les deux types de lecture (web et papier)
pour éviter la polarisation des publics
• Favoriser une littératie ainsi qu’une littératie du numérique
• Cultiver un esprit d’interprétation des texte lus
• Éviter la fracture du numérique au niveau international
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Comment favoriser la lecture dans un environnement numérique?
• Fédérer les communautés autour de vos projets.
• Impliquer et récompenser vos ambassadeurs
• Comprendre les enjeux des mégadonnées pour les acteurs du livre
(éditeurs, libraires, bibliothécaires, auteurs)
• Étudier les modèles d’affaire et de gestion du web et des autres
industries culturelles.
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Merci!
Source: Martin Vidberg, L’actu en patates, Le Monde, 2012.
http://vidberg.blog.lemonde.fr/