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4/2014 1 MESSAGE DE VOTRE ÉQUIPE DU PROGRAMME ! Alors que nous apportons les dernières touches à l édion de notre Programme News consacrée à lun de nos cinq objecfs de programme et au thème de la Présidente Ulla, « Contribuons à un environnement plus sain », nous venons dapprendre, dans un tout autre domaine, quune très grande avancée vient dêtre réalisée en maère de protecon des droits fondamentaux des femmes. Il y a tout juste quelques jours, Andorre est devenu le 10 ème pays à rafier la Convenon dIstanbul du Conseil de lEurope (Convenon sur la prévenon et la lue contre la violence à l égard des femmes et la violence domesque), permeant enfin son entrée en vigueur ! Nos représentantes auprès du CdE, Bena Hahne et Françoise Ferey, ainsi que de nombreuses autres Soropmistes poursuivant des acons de sensibilisaon et engagées dans des acvités de lobbying, ont indéniablement joué un rôle de premier plan dans la promoon de la Convenon dIstanbul. Au nom de toutes les femmes, nous souhaitons profiter de cee occasion pour les en remercier ! Nous vous encourageons toutes à connuer votre fantasque travail de manière à favoriser le déclenchement d une véritable vague de signatures et de raficaons dans les semaines et les mois à venir. Mais tout d abord, parlons de la protecon de lenvironnement. Bonne lecture à toutes ! Maria-Elisabea de Franciscis, Présidente-élue et Responsable Programme & Lobbying Emine Erdem, Directrice de Programme Adjointe JOURNÉE DE LA TERRE NOURRICIÈRE ET ENVIRONNEMENT DURABLE Courant avril, nous avons célébré la Journée internaonale de la Terre nourricière. Quelle belle idée de lONU de consacrer un jour de lannée pour nous arrêter un instant afin de réfléchir à cee Terre qui est la nôtre et de la célébrer ! Chaque année, le 22 avril, plus d'un milliard de personnes originaires de 190 pays se mobilisent pour notre Terre. En 2014, la Journée de la Terre sarrêtait sur « les villes vertes ». Et nous, Soropmistes, en qualité de citoyennes du monde et de femmes, éons invitées à célébrer la générosité de notre planète qui, avec ses « écosystèmes, nous souent et nous nourrit durant toute notre vie » d'une manière maternelle. Nous éons invitées à prendre un temps de réflexion pour idenfier toutes les acons nuisibles que nous faisons à son encontre, et qui nous mène à souffrir aujourd'hui du changement climaque, de condions météorologiques extrêmes, de sécheresses et dinondaons. En qualité de membres du Soropmist Internaonal dEurope, nous devons faire, nous pouvons faire, et dailleurs nous faisons déjà davantage que célébrer simplement la Journée internaonale de la Terre nourricière. Nous nous sommes engagées à réduire le gaspillage de nos ressources en eau et à permere un accès à leau potable là où il n'y en avait pas auparavant. Nous avons travaillé dur pour l'amélioraon des systèmes sanitaires dans de nombreux endroits à travers le monde. Nous avons fait le lien entre l'eau et la nourriture. Et aujourd'hui, le thème biennal de notre Présidente Ulla, en parfaite connuité avec ses prédécesseurs, nous encourage à plaider et à agir pour la défense d'un environnement durable. Il y a tellement de choses que nous pouvons dire et faire pour éviter le pire des scénarios. Nous pouvons promouvoir et encourager le développement de nouvelles technologies, en parculier les biotechnologies, pour aider à combare la faim, produire plus de nourriture et réduire le gaspillage. Nous pouvons encourager un retour à l'agriculture locale. Nous pouvons créer des jardins potagers privés, en ville ou en terrasse. Nous pouvons soutenir la campagne de l'Organisaon pour l'alimentaon et l'agriculture en faveur de lagriculture rurale. Nous pouvons promouvoir la campagne de l'UE pour mere fin au gaspillage . Nous pouvons poursuivre nos campagnes déjà existantes de plantaon d'arbres. Nous pouvons éduquer les nouvelles généraons à la recherche dénergies alternaves et renouvelablesNous le devons aux généraons futures, mais nous le devons aussi au passé même de notre organisaon. En effet, comment pourrions-nous oublier le tout premier projet de club Soropmist ? Grâce au projet « Save the Redwoods » (Préservons les séquoias), le Club dOakland et sa Fondatrice Violet Richardson-Ward ouvraient la voix de « notre » amour de l'environnement et de « notre » vocaon à faire du lobbying. En 1922, les Soropmistes faisaient pression sur le législateur, défiaient de puissantes compagnies de bois de coffrage, gagnaient le souen du public pour leur projet et ont réussi à garanr quune grande pare des forêts de séquoias soit déclarée réserve protégée. Cee réserve existe encore aujourd'hui. Alors, que font les Soropmistes aujourd'hui ? Parlez- nous de vos projets ! - Maria Elisabea de Franciscis Le sujet du mois : ENVIRONNEMENT DURABLE

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MESSAGE DE VOTRE ÉQUIPE DU PROGRAMME !

Alors que nous apportons les dernières touches à l’édition de notre Programme News consacrée à l’un de nos cinq objectifs de programme et au thème de la Présidente Ulla, « Contribuons à un environnement plus sain », nous venons d’apprendre, dans un tout autre domaine, qu’une très grande avancée vient d’être réalisée en matière de protection des droits fondamentaux des femmes. Il y a tout juste quelques jours, Andorre est devenu le 10ème pays à ratifier la Convention d’Istanbul du Conseil de l’Europe (Convention sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique), permettant enfin son entrée en vigueur ! Nos représentantes auprès du CdE, Bettina Hahne et Françoise Ferey, ainsi que de nombreuses autres Soroptimistes poursuivant des actions de sensibilisation et engagées dans des activités de lobbying, ont indéniablement joué un rôle de premier plan dans la promotion de la Convention d’Istanbul. Au nom de toutes les femmes, nous souhaitons profiter de cette occasion pour les en remercier ! Nous vous encourageons toutes à continuer votre fantastique travail de manière à favoriser le déclenchement d’une véritable vague de signatures et de ratifications dans les semaines et les mois à venir. Mais tout d’abord, parlons de la protection de l’environnement. Bonne lecture à toutes !

Maria-Elisabetta de Franciscis, Présidente-élue et Responsable Programme & Lobbying Emine Erdem, Directrice de Programme Adjointe

JOURNÉE DE LA TERRE NOURRICIÈRE

ET ENVIRONNEMENT DURABLE

Courant avril, nous avons célébré la Journée internationale de la Terre nourricière. Quelle belle idée de l’ONU de consacrer un jour de l’année pour nous arrêter un instant afin de réfléchir à cette Terre qui est la nôtre et de la célébrer ! Chaque année, le 22 avril, plus d'un milliard de personnes originaires de 190 pays se mobilisent pour notre Terre.

En 2014, la Journée de la Terre s’arrêtait sur « les villes vertes ». Et nous, Soroptimistes, en qualité de citoyennes du monde et de femmes, étions invitées à célébrer la générosité de notre planète qui, avec ses « écosystèmes, nous soutient et nous nourrit durant toute notre vie » d'une manière maternelle. Nous étions invitées à prendre un temps de réflexion pour identifier toutes les actions nuisibles que nous faisons à son encontre, et qui nous mène à souffrir aujourd'hui du changement climatique, de conditions météorologiques extrêmes, de sécheresses et d’inondations.

En qualité de membres du Soroptimist International d’Europe, nous devons faire, nous pouvons faire, et d’ailleurs nous faisons déjà davantage que célébrer simplement la Journée internationale de la Terre nourricière. Nous nous sommes engagées à réduire le gaspillage de nos ressources en eau et à permettre un accès à l’eau potable là où il n'y en avait pas auparavant. Nous avons travaillé dur pour l'amélioration des systèmes sanitaires dans de nombreux endroits à travers le monde. Nous avons fait le lien entre l'eau et la nourriture. Et aujourd'hui, le thème biennal de notre Présidente Ulla, en parfaite continuité avec ses prédécesseurs, nous

encourage à plaider et à agir pour la défense d'un environnement durable.

Il y a tellement de choses que nous pouvons dire et faire pour éviter le pire des scénarios. Nous pouvons promouvoir et encourager le développement de nouvelles technologies, en particulier les biotechnologies, pour aider à combattre la faim, produire plus de nourriture et réduire le gaspillage. Nous pouvons encourager un retour à l'agriculture locale. Nous pouvons créer des jardins potagers privés, en ville ou en terrasse. Nous pouvons soutenir la campagne de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture en faveur de l’agriculture rurale. Nous pouvons promouvoir la campagne de l'UE pour mettre fin au gaspillage . Nous pouvons poursuivre nos campagnes déjà existantes de plantation d'arbres. Nous pouvons éduquer les nouvelles générations à la recherche d’énergies alternatives et renouvelables…

Nous le devons aux générations futures, mais nous le devons aussi au passé même de notre organisation. En effet, comment pourrions-nous oublier le tout premier projet de club Soroptimist ? Grâce au projet « Save the Redwoods » (Préservons les séquoias), le Club d’Oakland et sa Fondatrice Violet Richardson-Ward ouvraient la voix de « notre » amour de l'environnement et de « notre » vocation à faire du lobbying. En 1922, les Soroptimistes faisaient pression sur le législateur, défiaient de puissantes compagnies de bois de coffrage, gagnaient le soutien du public pour leur projet et ont réussi à garantir qu’une grande partie des forêts de séquoias soit déclarée réserve protégée. Cette réserve existe encore aujourd'hui. Alors, que font les Soroptimistes aujourd'hui ? Parlez-nous de vos projets !

- Maria Elisabetta de Franciscis

Le sujet du mois : ENVIRONNEMENT DURABLE

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UN ENTRETIEN AVEC LA PRÉSIDENTE ULLA

Ana Barfield, Reponsable Programme & Lobbying du SEP, a rencontré la Présidente Ulla pour discuter de la Journée internationale de la

Terre nourricière et de la durabilité de l’environnement

Que signifie pour vous le 22 avril, Journée

internationale de la Terre nourricière?

De même que pour le 8 mars, lorsqu’avec toutes les Soroptimistes et les femmes du monde entier nous célébrons la Journée internationale de la femme, la Journée internationale de la Terre nourricière signifie beaucoup pour moi ! C'est la journée idéale pour évaluer la situation de notre planète et de son environnement. J'essaie toujours d'apporter une contribution active à cette journée. L'année dernière par exemple, j'ai aidé à nettoyer les zones vertes dans mon quartier. J'aborde également les questions d'environnement durable avec ma famille, mes collègues et mes amis.

Dans l'élaboration des politiques internationales, l’égalité entre hommes et femmes et la protection de l’environnement sont souvent considérées séparément. Trouvez-vous que les choses évoluent ?

En proportion, les femmes constituent une part très élevée des pauvres dans le monde entier, tous pays confondus. Les femmes dans les zones rurales des pays en développement sont fortement tributaires des ressources naturelles locales pour leur subsistance, car elles ont la charge d’assurer l’approvisionnement de leur

foyer en eau, en nourriture et en énergie pour la cuisine et le chauffage. Les effets du changement climatique, notamment la sécheresse, les précipitations incertaines et la déforestation rendent leur tâche encore plus difficile.

Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental des Nations Unies sur l'évolution du climat (IPCC) a déclaré que, «tout au long du XXIème siècle, les incidences du changement climatique devraient ralentir la croissance économique, rendre la réduction de la pauvreté plus difficile, affaiblir davantage la sécurité alimentaire et renforcer les sources de pauvreté existantes et en créer de nouvelles, tout particulièrement dans les zones urbaines considérées comme les nouveaux points névralgiques de la faim». C’est pourquoi je pense que la problématique du genre vient petit à petit au-devant de la scène et à juste titre, en raison de la prise de conscience que le changement climatique touche de façon différente femmes, hommes et enfants. Nous devons sensibiliser les politiciens à ce sujet !

Que peuvent faire les Soroptimistes pour sensibiliser l’opinion à l'incidence de la dégradation de l'environnement sur les femmes et les filles ?

Les Soroptimistes peuvent être « Une voix universelle pour les femmes » sur les questions environnementales, au niveau local, national et international. Le thème de la période biennale 2013-2015 « Let's Go Green » invite tous les clubs et membres du Soroptimist à faire que la protection de l'environnement ne soit pas seulement une priorité dans leurs projets, mais aussi qu’elle relève de leur responsabilité personnelle.

Nos représentantes auprès des organisations internationales, dont les Nations Unies, expriment notre position haut et fort, mais il est également important pour nous d'être actives localement, dans notre communauté, aussi bien qu’au niveau national ! J'encourage toutes les Soroptimistes de la Fédération à montrer l’exemple et à saisir toute occasion de travailler ensemble pour un environnement sain !

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Comment souhaiteriez-vous voir l’action des Soroptimistes dans le domaine de la protection environnementale se développer au cours de votre mandat et au-delà ?

L’idéal serait bien sûr de voir davantage de projets dans le domaine de la protection environnementale. L’analyse des PFR nous indique que de nombreux projets concrets et innovants ont déjà été réalisés dans ce sens : assainir l’eau, planter des arbres et des graines, créer des jardins, produire de manière plus respectueuse de l’environnement, construire des sanitaires pour les filles ou promouvoir l’utilisation de l’énergie solaire. Petits ou grands projets sont tous les bienvenus ! J’aimerais voir se construire des projets conjoints entre les Clubs, les Unions, entre différents pays et par le biais de partenariats. Les projets communs sont toujours plus forts et mettent en œuvre d’autres valeurs du Soroptimist comme l'amitié, la tolérance et le respect mutuel.

Pour finir, comment faites-vous pour « parler vert, travailler vert et agir vert » au quotidien ?

Dernièrement, j'ai fait un effort particulier dans le domaine du « stop au gaspillage de nourriture », qui est une question majeure dans les pays développés. Nous achetons moins et mangeons moins de viande. Nous tâchons d’incorporer nos restes, quand il y en a, à de nouvelles préparations, pour composer un plat appétissant. Lorsque j'achète des vêtements, je vérifie où ils ont été fabriqués. Nous parlons également d'acheter une voiture électrique ! C'est un défi de vivre selon la devise «Let's go Green – travailler pour un environnement sain», mais c’est souvent le premier pas qui est difficile !

Ce que VOUS pouvez faire

Voici quelques suggestions de la part de notre Présidente Ulla sur ce que vous et votre Club pouvez faire afin de contribuer à une planète plus durable pour les femmes et pour tous !

DÉCHETS Travailler en collaboration avec les

supermarchés afin de réduire le gaspillage alimentaire

Promouvoir les marchés de produits agricoles

Promouvoir l’achat de produits locaux

RECYCLAGE Réclamer la mise en place de systèmes fiables

pour la collecte des déchets

Recycler le papier, le plastique, le verre, l’aluminium, les restes de nourriture et les appareils électroniques

Promouvoir et recourir aux magasins de seconde main

TRANSPORTS PUBLICS Encourager l’usage du vélo et des transports

publics

Réclamer l’installation de bornes de recharge pour véhicules électriques

ESPACES PUBLICS Financer la restauration de parcs, d’aires de

jeux

Développer le concept de jardins sur les toits

Militer en faveur de la réhabilitation de structures existantes en bureaux, en locaux commerciaux ou d’habitation

ÉNERGIE Promouvoir l’énergie solaire

Promouvoir les ampoules électriques basse consommation

INSTALLATIONS SANITAIRES Installer des toilettes ou construire des

latrines dans les écoles et dans les communautés rurales

Réclamer l’installation de toilettes transformant les déchets en engrais ou en carburant

EAU Réclamer un meilleur accès à l’eau potable

dans les lieux publics

Faire campagne contre l’eau en bouteille

Récolter des fonds pour la récupération des eaux pluviales et l’installation de puits et de pompes

FORÊTS Entreprendre des campagnes de reboisement

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35.000 SOROPTIMISTES AU SERVICE

DU DEVELOPPEMENT DURABLE

Aperçu de projets récents menés par les

Soroptimistes d'Europe et d'Afrique !

Dans le cadre de leurs efforts pour améliorer la stabilité

environnementale et réduire la pollution, les

Soroptimistes du SI de Porvoo-Borgå, en Finlande, ont

organisé un séminaire rassemblant des intervenants

venus d'organisations partenaires, des membres

d'associations caritatives locales et des représentants

municipaux. Le projet a permis de sensibiliser le public à

la protection de l'environnement, de souligner les risques

de la pollution à court et long terme, en particulier de

l'eau, et de rappeler la responsabilité de chacun et de

chacune comme facteur clé de cet enjeu.

Souhaitant contribuer à éradiquer la pauvreté et les

pénuries alimentaires, le SI de Nahariya, en Israël, a visité

une école agricole et organisé une conférence à

l'attention des femmes et des filles afin d'échanger des

idées et de leur enseigner des méthodes saines de

culture vivrière encourageant notamment la production

biologique. L'importance de l'eau, en liaison avec les

problématiques de développement durable, a

notamment été soulignée. Ce projet constitue aussi un

moyen d'autonomiser les femmes en leur offrant la

possibilité de démarrer des projets de petite taille chez

elles afin de mieux subvenir à leurs propres besoins.

L'accès à une eau potable sûre et à des installations

sanitaires demeurent un problème important dans les

régions rurales du Kenya. Malgré les grandes quantités

de pluie tombant sur les villages tout au long de l'année,

les villageois continuent de manquer d'eau. Et la

situation est encore pire dans les foyers dirigés par des

personnes âgées, tout particulièrement pour les grands-

mères et les veuves qui ont la charge de jeunes enfants.

Lancé par le SI de Kisumu au Kenya en partenariat avec le

SI du Danemark, ce projet vise à améliorer l'accès à

l'eau potable et à des installations sanitaires en installant

des réservoirs de récupération d'eau de pluie dans les

foyers vulnérables et en informant les villageoises des

maladies transmises par l'eau et par le manque

d’installations sanitaires.

Les Soroptimistes de Targoviste, en Roumanie,

souhaitaient attirer l'attention des femmes sur les

pénuries alimentaires dans certaines régions pauvres du

monde, dont leur propre pays, où certaines familles

n'ont toujours pas assez à

manger. Les Soroptimistes ont

commencé par planter des

haricots dans de petits pots en

plastique, chez elles et sur leur

lieu de travail. Puis le 8 mars

elles ont repiqué les plants de

haricots dans un jardin public du

centre-ville et offert des pots de

plantes de haricots à des

femmes dans la rue. Cette action

environnementale a remporté

un franc succès et obtenu une couverture médiatique

locale très appréciable.

Souhaitant marquer la Journée mondiale de

l’environnement, les Soroptimistes du SI de La Rochelle

en France ont présenté le sujet aux enfants de quatre

écoles de leur région. L'objectif était de favoriser une

prise de conscience des enfants des zones défavorisées

aux problèmes de l'environnement, de l'eau et de la

nutrition. Le projet prévoyait également l'achat d'outils

de jardinage et d'un récupérateur d'eau de pluie afin de

permettre aux élèves et aux professeurs d’acquérir une

expérience pratique du développement durable.

Les économies développées sont de plus en plus

confrontées au problème des déchets alimentaires : les

aliments achetés dans la précipitation ou conditionnés

par des lots et donc inadaptés pour la consommation des

petits ménages finissent souvent jetés à la poubelle. Les

Soroptimistes de Bielefeld en Allemagne ont publié un

livre avec des recettes de délicieux repas cuisinés à partir

de restes courants ! Elles préconisent l'utilisation de tous

les aliments au lieu de les jeter ou de les composter

lorsqu’ils sont encore comestibles !

Eau et agriculture

Partenariat contre la pollution

Sensibiliser aux pénuries alimentaires

Le développement durable et les enfants

Les femmes et l'assainissement Réduire le gaspillage alimentaire

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NOUVELLES DU PROGRAMME

EN MÉMOIRE D’ÉLIANE LAGASSE Pour venir en aide aux jeunes filles orphelines dans

l’arrondissement d’Affamé au Bénin, le Club

Cotonou Doyen a entrepris la construction d’un

dortoir dans l’Orphelinat d’Affamé. L’objectif

premier est de donner à ces jeunes filles la

possibilité de s’épanouir dans un environnement

sain, chaleureux, où elles se sentent en sécurité et

peuvent se projeter positivement dans l’avenir. Le

dortoir permet désormais de loger 20 orphelines

dans de meilleures conditions et des travaux ont été

effectués pour rénover les sanitaires.

Ce dortoir a été inauguré le 20 février 2014 en

marge des manifestations du 25ème anniversaire du

Soroptimist International au Bénin. Il porte le nom

de l’ancienne Présidente du SIE, le Dr Éliane

Lagasse, que le Club a eu la joie de recevoir durant

la période des travaux ; elle était une fervente

supportrice des projets au Bénin et les Soroptimistes

béninoises ont tenu à rendre hommage à cette

« Grande Dame » !

10ÈME MARATHON INTERNATIONAL

POUR LA PAIX AU RWANDA

Le Bureau du SIE et la Présidente de l’Union du

Rwanda vous invitent à participer au Marathon pour

la Paix qui aura lieu le 18 mai à Kigali ! Cette année,

alors que le monde commémore le génocide

rwandais qui a eu lieu il y a 20 ans, le Marathon

pour la Paix fête son 10ème anniversaire. Lancé par

les Soroptimistes et soutenu par elles jusqu’à ce

jour, cette initiative importante pour la

consolidation de la paix au « pays des mille

collines » sera assortie d’une présentation des

activités des Clubs soroptimistes du Rwanda, ainsi

que de celles du Centre Soroptimist de San Marco,

sur lequel vous avez pu d’ailleurs en apprendre

davantage dans une précédente édition du

Programme News. Pour plus d’informations, rendez-

vous sur : http://www.kigalimarathon.org/.

SÉMINAIRE SUR LE LEADERSHIP À OHRID Vous avez récemment reçu des renseignements

concernant un séminaire de dix jours sur le

leadership destiné aux jeunes femmes, organisé

conjointement par l’Union de Turquie et le Club

individuel de Struga dans l’Ancienne République

yougoslave de Macédoine (ARYM), dans la

magnifique ville lacustre d’Ohrid. Le Séminaire sur le

Leadership a pour objectif de donner aux jeunes

femmes les moyens de développer des

compétences de leadership en vue de contribuer à

l’amélioration des conditions de vie des femmes et

des filles au sein de leur communauté, à travers une

formation globale visant à leur faire gagner une

autonomie affective, intellectuelle, corporelle et

spirituelle. Vous pouvez soutenir ce projet en vous

portant candidates pour participer à ce séminaire,

ou pour y contribuer en tant que formatrices !

Le Séminaire sur le Leardership se tiendra du 16 au

25 juillet prochain. Pour en savoir plus, rendez-vous

sur : http://www.soroptimistmacedonia.com/p/

about-camp.html. Ceci est le DERNIER RAPPEL, la

date limite de candidature est fixée au 1er mai !

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ANNIVERSAIRE DE L’UNION DU

PORTUGAL Alexandra Costa, la Directrice de Programme de l’Union portugaise, convie toutes les Soroptimistes à venir célébrer l’anniversaire de son Union le 18 mai. Cet événement sera l’occasion de décerner le Prix Teresa Rosmaninho, créé en l’honneur d’une des membres du Club de Porto qui a accompli un travail remarquable dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes et des enfants, et dont le Club s’efforce de poursuivre l’œuvre encore aujourd’hui. Le prix 2014 sera remis aux directrices de l’association Caldas da Rainha, chargée d’aider les femmes atteintes de cancer à combattre la maladie à travers l’Art.

AVEC VOS YEUX UNIQUEMENT! Le SIE organise un concours de photographie – et VOUS êtes invitée à participer ! Le concours est exclusivement réservé aux membres. Chaque participante peut soumettre jusqu'à 2 photos pour chaque thème. Les thèmes sont : 1. Les femmes et les filles pour un environnement sain et 2. Les femmes et les filles disent non au gaspillage. La taille des photos doit être comprise entre 1 Mo et 8 Mo. Chaque photo doit indiquer : un titre, la date et le lieu où la photo a été prise, le nom et prénom de la participante, son adresse mail, son numéro de téléphone, le nom du Club SI dont elle fait partie et ce qui l’a inspirée à prendre la photo. Toutes les photos seront présentées lors de la Réunion des Gouverneures de Copenhague en juillet 2014. Un jury, présidé par la Présidente élue SIE Maria Elisabetta de Franciscis, choisira les gagnantes qui seront récompensées lors de la Réunion des Gouverneures. Nous vous remercions d’envoyer vos photos à [email protected] au plus tard le 15 juin 2014 ! Important ! Veuillez vous assurer d'avoir le consentement de toutes les personnes photographiées avant de publier leur image. Toutes les photos deviendront la propriété du SIE qui aura le droit de les publier.

VERS UNE FÉDÉRATION D’AFRIQUE ! Les Soroptimistes d’Afrique ont fait un grand pas vers la concrétisation d’un Soroptimist International d’Afrique ! Au mois de mars dernier, 156 Soroptimistes originaires de 27 pays africains, ainsi que des représentantes du SIE, du SIGBI et du SI se sont réunies à Prétoria en Afrique du Sud pour discuter de la création d’une Fédération africaine, un projet amorcé il y a plusieurs années et qui a véritablement commencé à se matérialiser en 2012 à Nairobi. Aujourd’hui, le grand défi consiste à atteindre le nombre de 2 000 membres Soroptimistes à travers l’Afrique, un impératif pour la constitution de la Fédération. Il manque encore environ 300 membres ! Vous aussi pouvez agir ! La Présidente Ulla « appelle toutes les Soroptimistes du SIE qui ont des collègues ou des amies femmes en Afrique, à bien vouloir leur parler de l’organisation et à les diriger vers le club le plus proche ». Pour plus d’informations, rendez-vous sur : http://www.siafrica.org/.

SÉMINAIRE DE FORMATION DESTINÉ

AUX DIRECTRICES DE PROGRAMME Tout est presque prêt pour le séminaire de formation destiné aux Directrices de Programme, qui se tiendra à Genève du 23 au 25 mai. L’ensemble de l’Équipe Programme & Lobbying se réjouit de l’engouement suscité par ce séminaire et se fait une joie à l’idée d’accueillir bientôt les 35 participantes à Genève. Si vous êtes Directrice de Programme d’un Club individuel et que vous n’avez pas reçu d’invitation cette année, ne vous inquiétez pas ! En raison du nombre limité de places, nous n’avons pu inviter que les Directrices de Programme des pays comptant au minimum trois Clubs individuels. Les invitations sont adressées sur la base d’une rotation des Clubs, si bien que nous nous réjouissons à la perspective d’accueillir un nouveau groupe de Directrices de Programme venues d’autres clubs à l’occasion du séminaire de formation de l’an prochain !

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FOCUS SUR UN PAYS : MADAGASCAR !

Saviez-vous qu'il existe environ 150 000 espèces animales et végétales à Madagascar qui n'existent nulle part ailleurs dans le monde et que le pays lui-même est considéré comme un « sanctuaire naturel » pour son extraordinaire biodiversité ? Par contre, saviez-vous qu'environ 80 % des forêts de Madagascar ont simplement disparu, la plupart d'entre elles ayant été détruites par les pratiques agricoles de culture sur brûlis (appelées « tavy »), l’utilisation intensive du bois pour le chauffage et la cuisson, ainsi que par l’abattage illégal d’arbres ?

Déjà tragique en elle-même, la destruction de l'environnement est également intimement liée à la qualité des moyens d’existence : la santé, la nutrition, la situation économique, l’éducation et l’identité culturelle sont toutes impactées lorsque l'environnement souffre. Et ce d’autant plus que Madagascar est l'un des pays les plus pauvres au monde.

Il n'est donc pas étonnant que les Soroptimistes malgaches travaillent dur depuis des années pour atténuer les effets de la dégradation de l'environnement sur la population locale ! Selon les termes de Fara Ratsimanohatra, responsable des projets environnementaux au sein de l'Union de Madagascar, « nos projets ont un impact sur la vie des femmes malgaches en termes de santé, de revenu, d’éducation et de sensibilisation de leurs enfants à une alimentation saine ! ».

Voici quelques projets qui illustrent l'engagement des Soroptimistes malgaches pour cette cause – nous vous encourageons à vous inspirer de leur travail !

Au début de cette année, les Clubs d’Antananarivo Doyen, Tanamasoandro et Mandrosoa ont joint leurs efforts pour s’attaquer aux problèmes liés la destruction des forêts et au recyclage des déchets, par la mise en place d’une station de biogaz dans une école. La station de biogaz utilise l'énergie provenant des déchets recyclés au lieu de celle provenant du charbon de bois et a donc une empreinte écologique plus faible. Elle réduit également les dépenses énergétiques de l'école et permet que les ordures, qui sont généralement dispersées autour de l'école, soient collectées et utilisées à bon escient ! Ce projet a été inspiré en partie par une autre initiative impressionnante de 2012 où le Club d’Antananarivo Mandrosoa, en liaison avec l'ADES (Association pour le développement de l'énergie solaire), a fourni des fours solaires à bas prix aux femmes vivant en milieu rural – dans l’objectif à la fois de limiter la déforestation et de sensibiliser la population à ce mode de cuisson.

Par ailleurs, pour tenter de lutter contre « les ravages de la déforestation », le Club d’Antananarivo Doyen a acheté cette année 1 000 jeunes plants d’arbres. Plus impressionnant encore, le Club avait préalablement réussi à acquérir le terrain sur lequel planter les arbres : après avoir déposé auprès de l’administration locale une demande pour acquérir des terrains destinés au reboisement, le Club a obtenu un bail foncier lui assurant la jouissance de 3 hectares de terrain pour une durée de 99 ans ! C'est ce qui s’appelle avoir une vision à long terme !

En outre, dans l’esprit véritable du Soroptimist, nos consœurs malgaches ont enrichi leurs projets environnementaux d’un volet éducatif. Les membres du Club d’Antananarivo Mandrosoa ont par exemple choisi trois écoles pour lancer une initiative visant à planter des arbres fruitiers. L’objectif était double : sensibiliser les enfants à l'importance de la préservation de l'environnement et accroitre leur consommation de fruits ! Le Club prévoit également un projet de suivi où les écoles publiques rivaliseront dans un concours de « L'école la plus verte » !

Ce club a également mené un projet axé sur la gestion des déchets, dans l'objectif de sensibiliser les habitants de

la capitale aux effets nocifs qu’ont les déchets plastiques sur l'environnement. Un programme, impliquant deux villages, Ambohijanahary et Antalamohitra, et 200 enfants d'âge scolaire, a déjà démarré. Avec l’aide des Soroptimistes locales,

ils ont ramassé des déchets plastiques – deux camions poubelles pleins ! Ce projet a remporté un tel succès que le Club envisage de le porter plus loin : « Nous avons l'intention d'étendre ce projet tout autour de Tananarive, la capitale, et de distribuer des affiches et des documents traduits en langue malgache à afficher dans les bureaux des représentants des villages, ainsi que dans les écoles. »

Vous en conviendrez avec nous qu’il s’agit-là d’un travail vraiment impressionnant – surtout si l’on considère que tous ces projets ne datent que de ces derniers mois ! Le travail accompli par l'Union de Madagascar souligne l'importance de la sensibilisation à l'environnement et d’une action concrète pour sa protection – même si cela signifie se salir les mains de temps en temps !

UNION DE MADAGASCAR

Club fondateur: Antananarivo Doyen – 1972 Plus jeune club: Tolagnaro/Fort Dauphin – 2012

Union fondée en: 1990 Clubs: 13 Membres: 227

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LE GENRE ET LA POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE

Aujourd’hui, le besoin d’élaborer une politique environnementale internationale intégrée se fait urgemment sentir, pourtant celui-ci reste aussi dans une certaine mesure critiquable. D’une part, les politiques que nous bâtissons pour l’avenir nous dictent la manière dont nous devons nous comporter dans le présent. De l’autre, nous construisons l’avenir en nous fondant sur des projections actuelles, lesquelles malheureusement, tiennent rarement compte de l’éventualité d’une catastrophe environnementale réelle et imminente. Comme le laisse supposer le thème « Des villes vertes » choisi par les Nations Unies à l’occasion de la Journée internationale de la Terre nourricière 2014, tous les mouvements citoyens, quel que soit leur champ d’action, devraient toujours faire du développement durable et de la transformation écologique des communautés du monde entier une priorité, en mobilisant les millions de citadins à cet effet. Nos villes et nos systèmes agraires sur lesquels celles-ci reposent doivent évoluer. « Passer au vert » n’est plus seulement un choix mais un devoir.

La quatrième Conférence mondiale sur les femmes organisée à Beijing en 1995, mit en avant la nécessité d’intégrer une démarche soucieuse de l’égalité entre les hommes et les femmes dans l’ensemble des politiques et programmes, en vue de mettre fin aux inégalités fondées sur le sexe. L’intégration des questions d’égalité des sexes est une manière d’évaluer d’un point de vue sexospécifique les incidences des politiques publiques sur les femmes et les hommes séparément, afin d’aborder les problèmes sociaux sous un angle pluraliste qui tient compte de la diversité sexuelle. L’inégalité entre les hommes et les femmes nous oblige à adopter une perspective globale afin de prendre et mettre en œuvre les bonnes décisions dans tous les domaines de la vie de la société, aussi bien dans ceux de la politique et de l’emploi qu’en matière de lutte contre la violence et d’environnement.

En ce sens, le premier défi à s’imposer aux organisations de femmes est celui d’encourager les gouvernements à accroître la participation des femmes à l’élaboration des politiques publiques. L’élaboration de politiques environnementales

constitue une occasion unique de mettre en lumière l’importance de leur leadership dans un domaine qui touche l’ensemble des communautés du monde. En tant qu’activistes émancipées, les femmes peuvent faire une différence immédiate et qualitative en termes de résultats quant à la préservation de notre patrimoine naturel, la valeur la plus précieuse commune à tous.

L’actuelle fragilité des écosystèmes de la planète nous oblige à repenser entièrement la répartition du travail entre les sexes s’agissant de la gestion et du contrôle des ressources naturelles, et plus particulièrement compte tenu du rôle joué par les femmes rurales dans la production alimentaire et la collecte de l’eau. La raréfaction de l’eau et de la nourriture et l’accroissement de la pauvreté sont les principales menaces liées au changement climatique. Il apparaît donc urgent pour les femmes de prendre part au processus décisionnel. Selon les estimations de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), si les femmes disposaient du même accès aux ressources naturelles et sociales que les hommes, la productivité agricole des pays en développement augmenterait de 4%. Pourtant, les contraintes structurelles auxquelles celles-ci sont confrontées en terme d’accès au crédit, au capital et à l’éducation compromettent leurs chances de jouer un rôle moteur dans l’élaboration des politiques environnementales. Face à cette impasse, la seule solution semble être de promouvoir le leadership des femmes, et d’adopter une pratique globale du principe d’intégration d’une perspective de genre dans l’ensemble des problématiques sociales, la crise environnementale étant la plus préoccupante et la plus exigeante de toutes.

- Emine Erdem

DATES IMPORTANTES

1 mai Journée internationale du travail 5 mai Journée int. des sages-femmes 9 mai Journée de l’Europe 12 mai Journée int. des infirmières 15 mai Journée internationale des familles 22 mai Journée internationale pour la diversité

biologique 23 mai Journée internationale pour mettre fin

à la fistule obstétricale

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AUTEURS DES ARTICLES

Emine Erdem, Directrice de Programme Adjointe Maria Elisabetta de Franciscis, Présidente élue Anne Simon, Directrice Exécutive Ana Barfield, Responsable Programme & Lobbying Bintou Koïta, Assistante Programme & Lobbying Gizeh Becerra, Doctorante, Etudes des genres