les ateliers de soins et toucher · les différentes étapes d’une séance de soins et toucher 5...

LES ATELIERS DE SOINS ET TOUCHER

Les ateliers de Soins Et Toucher 1er trimestre 2017 �1

Pour prendre soin de nos animaux au naturel…

Edito Voici le premier numéro, une première pierre pour réunir une communauté qui cherche à oeuvrer dans le sens des besoins et du bien être de l’animal. J’aimerai que les ateliers de soins et toucher devienne « comme une académie du bien être des animaux », avec une éthique ;)

Je profite de cet édito pour rappeler et préciser quelques aspects très importants à bien garder en tête.

Les propos des ateliers de soins et toucher n’ont pas de valeur diagnostic. Seul un vétérinaire est en mesure de le faire.

De ce fait, tout ce que vous trouverez comme ressources ici n’a pas pour but de remplacer un traitement vétérinaire en cours. Les soins proposés ici sont complémentaires, voire suffisant dans certains cas. Pour établir un diagnostic, la seule possibilité est d’amener l’animal chez un vétérinaire. Les ateliers du toucher ne peuvent donc en aucun cas être tenu pour responsable de vos choix.

Vous noterez que je n’emploie pas le terme de médecines ou approches alternatives. c’est volontaire, et pour deux raisons ! La première est juridique, cela a été mal perçu par la loi à une époque où les différentes médecines étaient confrontées. La deuxième est simplement éthique, pourquoi se limiter ?

Je préfère donc utiliser les termes non conventionnel, parallèle et complémentaire. Chaque médecine a ses domaines de prédilection et les opposer n’est pas cohérent.

L’idée est de choisir la solution la plus adaptée et la moins invasive quand c’est possible, dans l’intérêt et le respect de l’être vivant…

Notre philosophie est de permettre aux différents animaux et êtres vivants qui les accompagnent de trouver le meilleur équilibre vital possible en fonction du potentiel de chacun. C’est à dire aider et permettre à chacun de développer ses facultés d’auto-guérison.

Vu de cette manière, le praticien du toucher n’a pas le pouvoir de guérir par son action. Il apporte du bien être par des techniques manuelles. Il est dans le non vouloir, il est simplement un canal qui propose des informations favorisant le confort à un autre être vivant.


Chaque animal y est plus où moins réceptif d’où la difficulté de prédire des résultats. Cela dépend, tout simplement. Et, surtout, c’est à l’humain d’accepter cela. C’est ce qui est le plus difficile. Garder en tête que le maître mot est l’humilité !

Concernant les autres approches dont nous parleront dans les ateliers, les plantes par exemple. Pascale est pharmacienne, elle vous expliquera comment les utiliser pour aider l’animal à s‘équilibrer en fonction de leurs problèmes et des propriétés respectives des plantes.

J’ai envie de faire un parallèle avec une des plus vieilles médecine, la Médecine Traditionnelle Chinoise pour bien cerner notre approche. Cette médecine est composée de plusieurs approches: l’alimentation, le feng shui (harmonie des énergies du lieu de vie), le massage, la gymnastique (tai chi, qi gong), l’acupuncture et la pharmacopée à base de plantes. Bref que des choses naturelles. Les deux dernières sont utilisées en cas de réels dysfonctionnements ou pathologies. Toutes les autres sont à prendre en compte quasiment quotidiennement pour maintenir un état d’équilibre…

J’envisage que l’on aborde d’autres approches naturelles et complémentaires comme les fleurs de Bach et les huiles essentielles. Nous aurons l’occasion d’en reparler. De même, si certaines méthodes vous intéressent, n’hésitez pas à faire remonter les informations concernant vos expériences par le groupe Facebook. C’est ainsi que nous pourrons progresser et étudier des systèmes différents :)

Voilà, c’est tout pour le moment, je vous souhaite une bonne lecture et on se retrouve sur le groupe Facebook :-)


Edito 2

Les différentes étapes d’une séance de soins et toucher 5

1- Se préparer 5

2- La prise de contact avec l’animal 6

3- Les différents toucher et leurs spécificités 7

4- Les réactions de l’animal 9

5- Conclusion 10

Différences et complémentarités entre l’ostéopathie et la médecine classique 11

La phytothérapie au service des chevaux 12

1- Comparons rapidement la phytothérapie à la médecine classique 13

2- Avantage des soins des chevaux par les plantes 13

3- Pourquoi utiliser des plantes sèches ? 14

4- Classification des plantes selon leurs propriétés thérapeutiques 14

5- Elaborer une synergie 15

La phytothérapie au secours des pathologies ostéo-articulaires chez le cheval âgé 17

1- Qu’est-ce que le vieillissement ? 17

2- Quelles sont les modifications articulaires fréquemment rencontrées ? 18

3- Les plantes utiles dans le vieillissement de l’appareil locomoteur 20


Les différentes étapes d’une séance de soins et toucher

Pourquoi ce sujet sur ce premier numéro ? Parce que c’est le début, alors je vous propose de commencer par les bases. Cet article est fondamental sur deux aspects. D’abord pour gérer l’approche et la façon dont on établit le contact avec tous les animaux. Ensuite, car il constitue les exercices sur lesquels vous allez faire vos gammes pour développer votre toucher et progressivement votre ressenti.

Pour façonner son toucher, il faut une méthode et de la pratique. Je vous livre ici des gammes que vous pourrez utiliser toute votre vie…

Entraînez-vous régulièrement à effectuer ces exercices sans en attendre quoi que ce soit d’un point de vue résultat. Travaillez votre présence et votre « non vouloir » et le ressenti viendra naturellement. En répétant ces gammes, vous allez développer vos circuits nerveux et les banques de données nécessaires à vos mains pour en faire des « radars ».

En complément, relisez cet article suivant sur le blog:

https://soins-et-toucher.com/7-exercices-pour-sentrainer-a-sentir-avec-ses-mains/

Vous pouvez également le compléter avec celui-ci, cela vous avancera pour la suite:

https://soins-et-toucher.com/affiner-son-ressenti-et-son-toucher-avec-un-ballon/

1- Se préparer Avant toute chose, c’est au praticien de se préparer. Comment ? Pensez à vous ancrer avec l’image de l’arbre par exemple et à respirer calmement et amplement.

Certains d’entre vous ont téléchargé un bonus que j’ai proposé il y a quelque temps: « trouver son point de résonance ». C’est une technique qui permet de vous préparer avant les soins ou simplement si vous avez besoin de vous recentrer ou de vous détendre quelle que soit la situation. Si vous ne l’avez pas encore, vous pouvez le récupérer ici:


https://soins-et-toucher.com/7-exercices-pour-sentrainer-a-sentir-avec-ses-mains/https://soins-et-toucher.com/affiner-son-ressenti-et-son-toucher-avec-un-ballon/

Le point de résonance

2- La prise de contact avec l’animal Une fois que vous êtes prêt, calme et détendu, vous pouvez préparer la connexion avec l’animal. On peut distinguer deux situations.

Se présenter et montrer « patte blanche » ou profiter d’un moment où vous êtes déjà tous les deux proches et connectés.

Avant de poser vos mains sur lui et de faire un geste pour l’approcher envoyez lui un message un peu comme si vous lui passiez « un coup de fil ». Pour cela utilisez une image qui vous parle. Cela peut être un fil imaginaire qui vous relie l’un à l’autre au niveau du troisième oeil par exemple. Vous pouvez visualiser une bulle de BD et lire mentalement le message que vous souhaitez lui envoyer et visualiser sa réponse sous la même forme. Vous pouvez utiliser nimporte quelle image pourvu qu’elle vous convienne… L’important c’est que votre symbole porte l’intention de la mise en relation entre vous et l’animal.

Une fois que vous avez envoyé cette information, attendez sa réponse. Là, si c’est un moment favorable, le contact est effectué vous allez sentir que vous pouvez vous approcher c’est un peu comme s’il y avait un aimant entre vous deux. Si vous ne « sentez » rien, approchez-vous tranquillement. Son comportement non verbal va vous donner des indications pour vous montrer s’il est d’accord ou si cela le dérange. respectez les signes.

Si au contraire, le lien se met difficilement en place, qu’il n’est pas franc, repassez à étape un. Ensuite refaite votre demande. Si l’animal n’est toujours pas disponible, prévoyez un autre moment. Vous pouvez également modifier votre approche de toucher en évitant le contact dans un premier temps (on verra comment plus loin).

Peut être que cette mise en contact vous semble complexe ? Ne vous inquiétez pas, elle est simple. A partir du moment où vous êtes détendu, l’animal le sent et tout se passe bien. Le problème, c’est si vous générez du stress car il va aussi le percevoir et il n’aura pas envie de rester près de vous.

Si l’animal sent que vous voulez absolument faire quelque chose qui le concerne, cela peut le stresser car votre intention met trop de pression. Lui il vit l’instant présent. S’il sent une urgence, cela signifie danger, donc réaction de stress. Par exemple, pensez à


https://my.sendinblue.com/users/subscribe/js_id/28c08/id/10

des situations vécues du type, mon chat s’est échappé juste avant que je l’attrape pour son rendez-vous chez le vétérinaire. Savait-t-il qu’il devait aller chez le vétérinaire ? Peut être s’il a réussi à capter cette information. Ceci étant, il est probable que votre propre inquiétude sur cette visite et l’ensemble de sa mise en oeuvre vous ait vous-même stressé. Peut être avez-vous peur d’être en retard, ou que le chat soit malade pendant le trajet, etc… C’est suffisant pour qu’il ait envie de fuir !

Pour résumer ce qui est important pour la mise en oeuvre de ces deux étapes, il faut:

• Etre présent, ancré, détendu et prêt à établir un lien.

• Mettre en place les conditions favorables pour se connecter à l’animal, voire les

créer.

• Rechercher son accord et être réceptif à son état d’esprit, voire attendre un

moment plus favorable si nécessaire.

• « Lui expliquer » ce qui va se passer pour le rassurer voir s’il est d’accord et être

dans l’écoute pour adapter son toucher.

Je reviendrais plus longuement sur le sujet de l’écoute de l’animal car l’idée est de créer un échange. Pour le moment, soyez attentif à ce qu’il aime: pressions fortes ou faibles ? zones inconfortables et/ou confortables ? Son attention et son inattention ?

Ne forcez pas, travailler dans l’accord et changez de type de toucher ou arrêtez s’il n’est pas d’accord. L’idée est que vous preniez d’abord conscience des messages envoyés par l’animal et que vous appreniez à les respecter sans jugement. Vous allez apprendre à identifier les signaux envoyés. En attendant, notez les problèmes et les réussites si vous en rencontrez, exposez les sur le groupe et on les traitera au cas par cas et en général.

3- Les différents toucher et leurs spécificités

Il existe différents niveaux de toucher. Pour simplifier on peut les différencier par les caractéristiques de la palpation mise en oeuvre.


• Le premier niveau de toucher est celui qui se fait « à distance », sans contact. Celui-ci nous donne des informations sur la qualité de l’énergie et des corps subtils qui entourent la matière. C’est une première approche pour aller du plus léger au plus profond. Notez les informations que vous obtenez selon les différentes zones du corps et comparez les ensuite aux informations que vous donneront les autres types de toucher. Elles peuvent se compléter ou être différentes. Tout dépend. Pour vous entraîner à ce type de ressenti, vous pouvez lire ou relire cet article:

Ressentir l'énergie dans les mains

Après avoir fait les exercices proposés dans l’article ci-dessus, on va pouvoir commencer. Vous allez utiliser vos deux mains à côté l’une de l’autre en les passant tout autour de l’animal: au dessus du dos de la tête à la queue, sous le ventre, de chaque côté des membres (devant, derrière et interne, externe), sur l’ensemble du côté droit et gauche et sur l’avant et l’arrière du corps. Bref, il faut passer partout sans toucher en trouvant la distance où vous avez encore des sensations dans les mains. Cela va de cinq centimètres environ à trente, voire plus. Cela dépend de vous et de chaque cas.

• Le deuxième niveau (sur un animal) est celui du poil. Là, il s’agit d’un toucher très léger, c’est un effleurement, comme si vous caressiez de la soie. Là vous allez être attentif à la qualité du poil, sa douceur, son homogénéité, ses différences de qualités selon les zones. Déjà à ce niveau, certaines choses peuvent attirer votre attention et votre main peut avoir envie de s’attarder sur des endroits spécifiques.

• Le troisième niveau est la peau. Vous rentrez maintenant un peu plus dans la matière pour passer au-dessus de la sensation du poil. C’est un toucher qui est plus appuyé que le précédent mais qui reste néanmoins en surface. Là vous allez sentir les différences de température de certaines zones du corps. Vous pourrez aussi commencer à percevoir des différences de densité au niveau de la matière: fermeté, souplesse, élasticité, rigidité, mollesse, etc… Attention, certaines zones ont une texture naturelle plus où moins souple, rigide… Vous pourrez mettre cela en évidence en fonction des différents animaux que vous palperez car certaines caractéristiques sont constantes. C’est ce qui vous permettra petit à petit de distinguer des « textures de qualité différentes, voire suspectes » !

• Le quatrième niveau est le muscle. On continue encore plus en profondeur que la peau, en direction de muscles plus où moins profonds. Attention à ne pas crocheter avec les doigts ! Ce niveau permet de sentir des contractures, des zones de tension ainsi que le niveau d’énergie qui peut se fixer dans la matière… Lisez ou relisez ces trois articles pour compléter:


https://soins-et-toucher.com/ressentir-lenergie-avec-les-mains/

• https://soins-et-toucher.com/massage-points-de-tensions-cheval-chien/

• https://soins-et-toucher.com/massage-des-zones-de-tension-du-chien/

• https://soins-et-toucher.com/massages-animaux/

• Le cinquième niveau est l’os. il est plus où moins accessible en fonction des zones. En les palpant, on peut ressentir des déformations, des inflammations, là aussi c’est de l’énergie concentrée dans la matière. Vous vous rappelez ? Energie et matière, c’est la même chose !

Vous allez donc entraîner votre toucher sur ses quatre niveaux de palpations. Vous verrez que chacun d’eux vous donnera différentes informations. Elles peuvent être différentes et / ou complémentaires. Vous constaterez certainement que vous êtes plus « performants » sur certains niveaux ou que vous avez des préférences à utiliser vos mains d’une certaines manière plutôt que d’une autre, c’est normal. Chacun sa sensibilité. Attention à ne pas se spécialiser trop tôt, l’idée c’est de s’entraîner à tous les niveaux pour avoir une mallette à outils exploitable.

Il reste à avoir en tête quelques principes essentiels de toucher:

• Utiliser la paume des mains et la pulpe des doigts sans crisper les mains.

• Votre corps doit aussi être relâché dans son ensemble sinon vous allez transmettre vos contractions à l’animal. Cela va l’inquiéter, il va se tendre aussi et vos perceptions ne seront pas fiables. Veiller à garder les épaules basses et décontractées et surtout n’utilisez pas de force musculaire.

Cela fait déjà beaucoup d’informations à garder en tête et surtout à appliquer dans chaque rencontre à l’animal. Bref de quoi vous occuper largement jusqu’au prochain numéro. C’est en forgeant, que l’on devient forgeron… Et on progresse toute la vie sur ce sujet ! Alors, exercez-vous et venez partager vos expériences sur le groupe Facebook. Si vous avez besoin d’aide et de compléments, il suffit de demander ;)

4- Les réactions de l’animal C’est ce qui doit guider votre toucher tout au long de la palpation. Regardez son attitude physique, relâchement, contractions, regards, tremblements, position, etc…

Pour démarrer le massage, chercher toujours à obtenir d’abord son adhésion. Pour cela vous allez identifier le degré de pression qu’il aime, les endroits où il apprécie.


https://soins-et-toucher.com/massage-points-de-tensions-cheval-chien/https://soins-et-toucher.com/massage-des-zones-de-tension-du-chien/https://soins-et-toucher.com/massages-animaux/

Si une zone le dérange, allez y progressivement, ne restez pas trop longtemps, revenez et repartez, varier le toucher, ou n’y allez pas si cela génère trop d’inconfort, c’est peut être encore trop tôt. Notez le et refaites des tentatives à d’autres moments pour voir comment cela évolue.

Chaque animal a son caractère, la mise en confiance peut prendre du temps. Tout dépend également de son expérience avec l’homme !

S’il est inquiet, timide, stressé commencez par un effleurage sur l’ensemble du corps, en général, c’est un bon moyen pour les « mettre dans votre poche ;) ».

S’il est agressif ou qu’il ne semble pas en avoir envie, ne l’approchez pas tout de suite et commencez à distance. En vous centrant ainsi, cela permet généralement un apaisement. C’est ce qui va favoriser un rapprochement.

Parfois un animal qui ne veut pas se laisser toucher, est un animal qui a mal. Dans ce cas, commencez aussi à distance.

Un animal qui se soustrait à la pression n’a pas forcément mal, il peut être chatouilleux, sur le qui vive, ou simplement pas disposé…

5- Conclusion Voilà donc les outils de départ que je vous propose pour commencer à vous faire la main. c’est un entraînement qui est long et qui prend du temps, mais c’est aussi très agréable :-)

Si vous souhaitez le développer, essayez d’y consacrer vingt minutes par jour au minimum.

Par la suite, lors des autres numéros, j’aborderai les cas que je vous proposerai avec cette grille, c’est donc la raison pour laquelle vous allez avoir besoin de vous l’approprier en la pratiquant…


Différences et complémentarités entre l’ostéopathie et la médecine classique

Afin de cerner au mieux les différences entre les approches naturelles et la médecine, je vous propose un résumé d’un article écrit par Patrick Chêne Vétérinaire Ostéopathe.

Il est question ici de l’ostéopathie animale face à la médecine mais cet angle de vue est valable quelles que soient les approches naturelles.

Lorsque l’on a besoin de recourir à une thérapeutique, l’idée est de se demander quelle va être la solution la plus adaptée et efficace en fonction du problème.

• L’ostéopathie est efficace pour régler les problèmes fonctionnel, c’est à dire tant qu’il n’y a pas d’atteinte des structures anatomiques. En cas de lésion irréversible d’une structure (os, ligament, muscle, organe), le recours à la chirurgie peut être nécessaire et plus adapté.

• Néanmoins, l’ostéopathie permet aussi d’accompagner la récupération fonctionnelle après réparation chirurgicale ou naturelle des atteintes structurelles (fractures et lésions de différents tissus). Elle s’apparente en partie à la kinésithérapie car ces deux approches sont complémentaires dans ce cas.

• L’ostéopathie peut accompagner un traitement médical qui n’est pas aussi efficace qu’on le voudrait. Par exemple, elle se révèle très efficace pour les otites, angines, etc… à répétition. Le travail manipulatif permet de favoriser un meilleur équilibre et donc une meilleure résistance du terrain de l’individu face aux attaques de microbes ou autres agents pathogènes. De même, une approche de soins énergétique peut être un vrai plus dans ce type de problèmes.

• Dans bien des cas, les approches classiques et naturelles sont complémentaires. Pour vous faire une idée et vous aider à comprendre les synergies possibles, je vous invite à lire cet article dans son intégralité sur le site de l’ostéo4pattes à cette adresse:

http://revue.osteo4pattes.fr/spip.php?article21&lang=fr


http://revue.osteo4pattes.fr/spip.php?article21&lang=fr

La phytothérapie au service des chevaux

Les chevaux sont par nature herbivores, se nourrissant en sélectionnant les plantes instinctivement selon les besoins de leur corps, de leur métabolisme et leur équilibre.

Leur système digestif est donc par nature parfaitement adapté au travail (digestion et l’absorption) des plantes, qu’elles soient médicinales ou non.

Le mode de vie imposé aux animaux par l’homme, modifie leur mode de vie naturel en leur imposant des conditions inadaptées à leur confort, nécessitant ainsi de complémenter et équilibrer leur alimentation.

« Les prés et les collines sont les meilleures pharmacies ».

Citation de Paracelse, médecin naturaliste (16ème siècle)

Les vertus curatives des plantes sont depuis des millénaires, connues et reconnues à travers le monde, les générations et les cultures.

Les plantes ont été (et sont toujours) le modèle d’extraction et de synthèse de molécules chimiques actives visant la guérison.

Elles sont des solutions préventives ou curatives, efficaces et bien adaptées au métabolisme du cheval qui sera moins craintif à ce type de solutions médicinales, et se présentent comme une alternative intéressante aux médecines traditionnelles. Elles peuvent agir soit en stimulant ou réactivant un organe ou un mécanisme défaillant lié au vieillissement.

Définissons tout d’abord des termes qui seront fréquemment rencontrés et comparons-les.

❖ Allopathie : traitement des maladies par des principes actifs (PA*) médicamenteux (extraits et / ou copies de molécules naturelles pour générer des PA* de synthèse) —> c’est la médecine classique.

❖ Phytothérapie : traitement des maladies par les plantes (usage de plantes dans un but thérapeutique) en fonction de leurs propriétés. (= traiter, soulager, améliorer un état grâce aux plantes).

❖ Aromathérapie : traitement des maladies par les arômes (HE : huiles essentielles), utilise une matière première de la plante (= c’est une branche de la phytothérapie qui fera l’objet d’une présentation particulière dans un article futur).


❖ Gemmothérapie : utilise les tissus végétaux embryonnaires en croissance les bourgeons (c’est également une autre branche de la phytothérapie, moins utilisée en phytothérapie vétérinaire).

1- Comparons rapidement la phytothérapie à la médecine

classique

* PA = Principe Actif

2- Avantage des soins des chevaux par les plantes ● Efficacité : utilisées depuis des millénaires les plantes sont les modèles des

médicaments.

Plante Médicament

● Une synergie de principes actifs (PA*) (réactive le métabolisme)

● Absorption : aisée (substances organiques et végétales connues par les équidés)

● Dose de PA* : différentes selon les variétés, le terrain, la cueillette, la partie utilisée…

● Action thérapeutique : dépend de la combinaison de toutes les substances de la plante (synergie, action globale)

● Rapidité d’action : action plus lente, mais persistante, sans résistances.

● Effets secondaires : pas ou très faibles

● Risques dépendance : moins dangereuse que le PA* purifié (pas de dépendance)

● Un seul PA* ciblé sur une pathologie (soigne le symptôme)

● Absorption : limitée (substances inorganiques ou minérales inconnues des équidés)

● Dose de PA* : connue avec exactitude

● Action thérapeutique : dépend de la substance chimique pure. Attention, risque d’incompatibilité entre deux PA*

● Rapidité d’action : plus rapide que les plantes, mais risques effet rebondissement ou résistances

● Effets secondaires : peuvent être importants, voire réaction allergiques dangereuses

● Risques dépendance : plus le PA* est pur, plus grand est le risque de dépendance.


● Qualité : qualité des récoltes et des fournisseurs sélectionnés

● Innocuité : plantes dénuées de toxicité (la plupart)

● Ecologie : utilise des matières premières non toxiques pour l’environnement

● Economie : possibilité de composer des remèdes efficaces à prix abordables

(comparés aux médicaments classiques)

● Facilité d’approvisionnement : la plupart des plantes proposées sont faciles d’approvisionnement et en libre achat (pas besoin de prescriptions médicales).

3- Pourquoi utiliser des plantes sèches ?

La facilité d’utilisation est primordiale : elles peuvent être mélangées à la ration ou peuvent être données directement à la main.

Les formes sèches sont stables et se conservent très bien, la concentration des PA de la plante étant naturelle (ni trop diluée, ni trop concentrée)

Exemple : Dans les cas des plantes reminéralisantes (ortie, prêle), les minéraux sont très peu solubles dans l’eau ou les solutions d’extraction : il est donc préférable de les utiliser séchées et de les mélanger dans la ration.

La transformation des plantes est réduite au minimum (cueillette + séchage) ce qui permet une meilleure conservation des PA * de la plante

Il est évident que plus on manipule et on traite un produit végétal, plus on concentre ses principes actifs (PA) et plus on cible l’efficacité, MAIS les propriétés globales et les synergies d’action de la plante se perdent.

Nous pouvons classer les plantes de façon variables, mais dans le cas présent nous allons retenir une classification basée sur les propriétés thérapeutiques recherchées.

4- Classification des plantes selon leurs propriétés

thérapeutiques(La liste des plantes n’est pas exaustive).


• Plantes stimulantes et toniques : (échinacée, éleuthérocoque, ail , thym..)

• Plantes immunomodulatrices : (échinacée, éleuthérocoque).

• Plantes antidiarrhéiques : (psyllium, charbon…)

• Plantes anti-inflammatoires : (harpagophytum, reine prés, curcuma…)

• Plantes anti-infectieuses : (romarin, thym, ail…)

• Plantes pour l’appareil digestif : (fenouil, anis, menthe, psyllium…)

• Plantes pour le foie : (aubier tilleul, artichaut, chardon…)

• Plantes pour l’appareil urinaire : (bruyère, busserole, ortie, pissenlit, aubier tilleul, frêne…)

• Plantes pour l’appareil respiratoire : (thym, ail, eucalyptus…)

• Plantes à action circulatoire : (vigne rouge, ginko biloba…)

• Plantes reminéralisantes : (ortie, prêle, fucus, spiruline).

• Plantes pour le système nerveux : (plantes sédatives : mélisse, passiflore, verveine…; plantes antispasmodiques : mélisse, passiflore, verveine, fenouil, camomille, menthe, sauge..

• Plantes pour l’appareil locomoteur : (harpagophytum, frêne, cassis, curcuma.)

Quelques éléments vous permettant de comprendre comment le phytothérapeute choisit les plantes pour élaborer une synergie adaptée à une pathologie.

5- Elaborer une synergie

● La phase primordiale est tout d’abord de bien cerner et connaître la maladie que l’on veut traiter (causes et pathogénie).

● Pour cela il est nécessaire d’établir une liste des symptômes et signes qu’il faut freiner, bloquer ou améliorer.


● Connaître les effets thérapeutiques des plantes que l’on souhaite mélanger dans une synergie.

Un exemple concret : « votre cheval souffre de tendinites avec œdèmes des membres »

❖ Inflammation : stopper la cascade de l’inflammation plante anti-inflammatoire

❖ Œdème : accumulation de liquide draineur rénal + draineur hépatique (évite la surcharge et détoxifie)

❖ Faiblesse vasculaire (sortie de liquide des vaisseaux qui crée l’œdème) plante vasoprotectrice

❖ Cause probable : manque d’élasticité des tendons plante reminéralisante, riche en silice

Une synergie efficace, bien ciblée avec 4 à 5 plantes maximum pour garantir une efficacité ciblée.

Retrouvez nous sur www.plantequine.fr avec plus de 30 références de synergies 100% naturelles destinées aux soins des chevaux. (une gamme de plus de 50 plantes médicinales soigneusement choisies en fonction de leurs propriétés thérapeutiques.

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La phytothérapie au secours des pathologies ostéo-articulaires chez le cheval âgé

Plus que du cheval âgé, nous allons parler principalement dans cet article, du vieillissement du cheval et de son organisme, dans un premier temps, du vieillissement du système locomoteur et des pathologies associées.

1- Qu’est-ce que le vieillissement ?

Le Vieillissement est un processus biologique progressif et irréversible altérant le bon fonctionnement de l’organisme et le rendant plus vulnérable.

Ce n’est pas une pathologie mais cela correspond à des modifications physiologiques qui peuvent prédisposer au développement de pathologies particulières.

Le vieillissement est le déclin progressif des fonctions physiologiques vitales du cheval, qui déstabilise l’ensemble de l’organisme et le prédispose à développer plusieurs affections simultanément.

La fréquence des pathologiques est la suivante : pathologies locomotrices, pathologies digestives, pathologies respiratoires, puis endocriniennes, oculaires et cardiovasculaires.

Les pathologies locomotrices étant dominantes en terme de fréquence, nous allons donc nous y intéresser en priorité.

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Le vieillissement ralenti le rétablissement des chevaux et favorise l’apparition d’affections musculo-squelettiques en diminuant l’élasticité des tissus mous et la régénération tissulaire.

L’atteinte d’une seule structure a des répercussions sur l’ensemble des forces biomécaniques de l’ensemble de l’appareil locomoteur (squelette, articulations, tissus mous)

Le vieillissement articulaire se traduit par la dégénérescence progressive du cartilage articulaire.

2- Quelles sont les modifications articulaires fréquemment rencontrées ? (qui sont autant de moyens d’agir avec les plantes et les soins naturels).

- Apparition d’affections musculo-squelettiques en diminuant l’élasticité des tissus mous et la régénération tissulaire.

- Dégénérescence progressive du cartilage articulaire.

- Rupture de l’homéostasie articulaire.


- Formation de fibrillations cartilagineuses.

- Inflammation articulaire chronique qui altère la qualité du liquide synovial.

Les modifications ligamentaires et tendineuses rencontrées

La dégénérescence progressive entraine une perte d’élasticité tendineuse et une laxité ligamentaire.

Causes : - Dégénérescence des fibres de collagène (silice).

- Hypocellularité

- Altération de la matrice extracellulaire avec simultanément une augmentation des zones non vascularisées.

Les modifications musculaires rencontrées

La fonte musculaire apparait de façon physiologique chez le cheval âgé.

Les causes : - réduction du nombre de fibres (réduction du volume musculaire).

- Raréfaction des capillaires musculaires (mauvaise oxygénation musculaire et perte d’endurance).

- baisse de l’activité des unités motrices dans la fibre

- déclin des fibres à contraction rapide.

Diminution de la puissance musculaire

Diminution de la force de contraction


3- Les plantes utiles dans le vieillissement de l’appareil

locomoteur La phytothérapie possède un réel intérêt thérapeutique dans la lutte contre le processus de sénescence et le soutien des insuffisances organiques. Elle permet de compléter les traitements allopathiques en ayant peu d’effets secondaires.

Les plantes médicinales peuvent donc être utilisées pendant de longues périodes, ce qui est particulièrement intéressant lors d’affections chroniques articulaires.

Voici une liste ( non exhaustive) des plantes ayant un intérêt non négligeable dans les pathologies ostéo-articulaires du cheval âgé (mais également chez le cheval sportif), classées en fonction de leurs propriétés thérapeutiques :

• Plantes anti-inflammatoires : (harpagophytum, reine prés, cassis, curcuma, saule)

• Plantes reminéralisantes : (ortie, prêle, varech, spiruline, algues marines)

• Plantes pour l’appareil locomoteur : (harpagophytum, frêne, cassis..)

• Chondro-protecteurs : MSM, glucosamine, chondroïtine

Le traitement des rhumatismes, de l’arthrose peut s’accompagner aisément de plantes antirhumatismales et de plantes reminéralisantes. La nécessité de nourrir le cartilage est également indispensable, par l’utilisation de chondroprotecteurs pour augmenter la quantité de lubrifiant articulaire ce qui réduit la douleur et l’inflammation chez le cheval âgé.


QUELQUES PLANTES POUR L’APPAREIL LOCOMOTEUR

Nom Partie utilisée Propriétés Image

Racine - Puissant anti-rhumatismal et anti-inflammatoire -Protège les capsules articulaires et les ligaments - dopant et C.I. pour juments gestantes

Ortie Toute la plante -reminéralisante, antianémique -dépurative, diurétique -lutte contre les troubles articulaires

Reine des prés Sommité fleurie -c’est l’aspirine naturelle -anti-inflammatoire (arthrose et rhumatismes ; problèmes ligamentaires et tendineux) -dépurative sanguin Diurétique

Prêle Partie aérienne -la plante de la régénération tissulaire -très riche en silice Reminéralisante -régénère et cicatrise ligaments et tendons

Harpagophytum


Bambou Résine -très riche en silice organique -reminéralisant -lutte contre arthrite et tendinites - reconstituant tissulaire (élasticité)

Cassis Feuilles, fruits, tiges, racines

-c’est la plante des articulations - anti-inflammatoire, analgésique et anti-rhumatismale

Saule Ecorce -antirhumatismal -contre douleurs d’arthrose et processus inflammatoires

Curcuma Racine -Antiinflammatoire -Détoxifiant de l’organisme -Lutte contre les douleurs musculaires, articulaires, tendinites

Spiruline algue -Le plus complet des nutriments -Fortifie l’organisme -Augmente l’oxygénation musculaire et la récupération


Dans cet article, nous vous avons rappelé l’intérêt des plantes médicinales qui ne sont rien sans un drainage efficace qui permettra d’éviter la sclérose et la dégénérescence des tissus. L’action des différents drainages sera évoquée lors d’un prochain article.

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