les « initiatives vertes » des entreprises en france en 2016 · entreprises et investisseurs du...
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Janvier 2017
Les « initiatives vertes » des entreprises en France en 2016
Près de 35% des « initiatives vertes » engendrent des coûts évités : une opportunité à saisir pour les entreprises
afin de réduire leur empreinte environnementale
2 Energy Lab © Sia Partners
Préambule
Comment comprendre les actions de réduction de l’empreinte environnementale des entreprises aujourd’hui ? Médiatisées dans le cadre des solutions pour le climat des entreprises exposées lors de la COP21, celles-ci ont eu moins de retentissement lors de la
COP22 en 2016. Pourtant, elle sont aujourd’hui au cœur des nouveaux développements des entreprises de tous secteurs.
Cette étude est conçue comme un outil d’aide à la décision qui analyse les différents types d’initiatives de réduction de l’empreinte environnementale des entreprises, et qui propose des recommandations adaptées pour différents contextes d’entreprise.
Un large panel d’entreprises et d’initiatives considérées
Des initiatives analysées au regard de leurs différents impacts
Des initiatives clés et des bonnes pratiques identifiées
• Un échantillon de près de
90 entreprises, issues de divers
secteurs
• Périmètre : entreprises françaises, et quelques entreprises européennes
• 340 initiatives recensées
• 32 catégories d’initiatives déterminées
d’après notre panel
• Un focus sur 5 secteurs : Energie, Pétrole
& Gaz, Industrie, Agriculture, Transport
• Divers impacts de ces catégories d’initiatives analysés :
- Impact organisationnel ;
- Impact financier ;
- Impact sur la conformité aux réglementations en vigueur en France ;
- Impact environnemental
• Situations et objectifs propres
identifiés pour 3 types d’entreprises (niveau de
sensibilité environnementale)
• Recommandations d’initiatives
à mettre en place, en précisant les secteurs pour lesquelles ces initiatives sont les plus pertinentes
• Notre analyse des tendances de développement de ces initiatives
Sommaire
Energy Lab © Sia Partners 3
Executive Summary
Des « initiatives vertes » encouragées et de plus en plus remarquées
Méthodologie : panel d’initiatives et analyse
Analyse des « initiatives vertes »
0
1
2
3
Synthèse et perspectives : quelles initiatives lancer ? 4
Contact Sia Partners 5
Analyse des « initiatives vertes » tous secteurs confondus
Analyse sectorielle des « initiatives vertes »
A
B
4 Energy Lab © Sia Partners
• Les « initiatives vertes » qui se sont développées parmi les entreprises françaises ces dernières années peuvent adresser quatre cibles distinctes : les procédés de production, les sites d’activité, les offres proposées au client et le comportement des collaborateurs. Parmi le panel de l’étude, 54% des initiatives concernent l’activité de production, et 20% les offres de l’entreprise.
• Pour chacun des secteurs les plus polluants (données d’émissions de CO₂ par secteurs) : Production d’énergie, Pétrole & Gaz, Transport, Industrie, Agriculture ; on identifie 15 catégories d’initiatives incontournables, qui dépendent également de la maturité des entreprises en matière de réduction de leur empreinte environnementale. Celles-ci peuvent être consultées dans la synthèse de cette étude.
• Les entreprises novices en matière d’ « initiatives vertes » pourront d’abord suivre des initiatives de mise en conformité avec la réglementation environnementale ou des initiatives bénéficiant d’incitations financières. Parmi les initiatives des 5 secteurs les plus polluants de notre panel d’étude, 16% des initiatives répondent à une contrainte réglementaire tous secteurs confondus, mais 38% sur le secteur Pétrole & Gaz.
• Les « initiatives vertes » peuvent générer une réduction des coûts de l’entreprise à terme, ce qui permet d’inscrire ces initiatives vertes dans des objectifs de rentabilité élevée, et de susciter l’adhésion des collaborateurs. Selon les critères d’analyse Sia Partners, 35% des initiatives du panel peuvent générer des coûts évités significatifs, en particulier dans les secteurs Transport (41% des initiatives du secteur) et Industrie (52%).
• Les catégories d’« initiatives vertes » présentant le plus fort impact organisationnel, et qui sont les plus contraignantes à mettre en place, sont celles qui affectent le site d’activité ou le modèle d’affaire, ou qui interfèrent dans le cycle de production établi. En moyenne, ces initiatives qui impliquent une forte mobilisation des employés et de nouveaux processus dédiés au sein de l’entreprise, sont aussi des initiatives ayant le plus fort impact environnemental sur à long-terme, en particulier pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre directes. Elles représentent 29% des initiatives des 5 secteurs les plus polluants du panel.
• Parmi les catégories d’initiatives les plus couteuses, on peut relever la diversification de l’activité (secteur Energie), la réduction des rejets (secteur Pétrole & Gaz), le changement de la flotte de véhicules (secteur Transport), la production d’énergie renouvelable (secteur Agriculture). Les initiatives qui requièrent un investissement significatif sont majoritaires dans notre panel, sur les 5 secteurs les plus polluants : 82% des initiatives, avec une surreprésentation des secteurs Agriculture et Pétrole & Gaz.
• Les initiatives les plus pertinentes évoluent avec le contexte des entreprises et les changements structurels des secteurs d’activité : des initiatives telles que la mise en place d’outils de big data des consommations, et le développement des offres éco-conçues pourraient se développer fortement dans les années à venir. Ces initiatives qui répondent à des tendances de fond pour chaque secteur ne représentent que 9% de notre panel : ce chiffre est appelé à évoluer.
0 Executive Summary
5 Energy Lab © Sia Partners
16%
84%
Réponse à une contrainte réglementaire Pas de contrainte réglementaire identifiée
0 Executive Summary
Près de 35% des « initiatives vertes » engendrent des coûts évités dans notre panel d’étude : ces initiatives sont donc aussi des opportunités à saisir pour améliorer la rentabilité des activités. Les secteurs Industrie et Transport présentent davantage d’initiatives pouvant engendrer des coûts évités significatifs.
Sur l’ensemble du panel d’étude, 16% des initiatives recensées répondent directement à une contrainte réglementaire, comme les interdictions de rejets. Le secteur Pétrole & Gaz est surreprésenté parmi les initiatives répondant à une contrainte réglementaire.
Chiffres clés parmi le panel d’initiatives recensées, pour les 5 secteurs étudiés
20% 24% 41%
52%
21%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
Energie Pétrole & Gaz Transport Industrie Agriculture
22% 30%
9% 12% 5%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
Energie Pétrole & Gaz Transport Industrie Agriculture
Part des initiatives du panel présentant des coûts évités notables
Part des initiatives recensées répondant à une contrainte réglementaire
35%
65%
Coûts évités notables Coûts évités incertains
Tous secteurs confondus*
Par secteur
Tous secteurs confondus*
Par secteur
* Note : Notre analyse est réalisée sur cinq secteurs : Pétrole & Gaz, Energie, Transport, Industrie et Agriculture
6 Energy Lab © Sia Partners
18%
82%
Faible investissement Investissement significatif
32% 38%
32% 25% 16%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
Energie Pétrole & Gaz Transport Industrie Agriculture
68%
89% 85% 88% 95%
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
100%
Energie Pétrole & Gaz Transport Industrie Agriculture
0 Executive Summary
82% des initiatives de notre panel requièrent un investissement additionnel significatif, par rapport à l’activité « business as usual ». Les initiatives du secteur Agriculture sont celles qui demandent le plus gros effort d’investissement supplémentaire.
Les initiatives vertes ne s’accompagnent pas forcément de changements organisationnels profonds : 29% des initiatives de notre panel ont un fort impact organisationnel, en particulier dans le secteur Pétrole & Gaz, en raison des initiatives qui touchent les procédés et les sites de production.
Chiffres clés parmi le panel d’initiatives recensées, pour les 5 secteurs étudiés
Part des initiatives du panel requérant un investissement significatif
Part des initiatives recensés ayant une forte contrainte opérationnelle
Par secteur
Par secteur
* Note : Notre analyse est réalisée sur cinq secteurs : Pétrole & Gaz, Energie, Transport, Industrie et Agriculture
29%
71%
Forte contrainte organisationnelle Contrainte modérée
Tous secteurs confondus*
Tous secteurs confondus*
8 Energy Lab © Sia Partners
La mobilisation des entreprises s’était accentuée à l’approche de la COP21 en 2015
1 Des « initiatives vertes » encouragées et de plus en plus remarquées
Le Business & Climate Summit et le World Climate Summit sont des événements importants en terme de partage de connaissance et de communication sur l’engagement des entreprises, et la complémentarité de leur action avec celle des gouvernements. Dans le cadre de la COP21, de nombreuses entreprises
avaient pu mettre en avant un panel d’initiatives de réduction d’impact sur l’environnement, preuve d’une dynamique d’ores et déjà lancée. Les entreprises continuent aujourd’hui de manifester leur engagement à travers l’Appel de Paris, mais aussi à l’occasion de la dernière COP.
« Nous avons besoin que les entreprises expriment leur vision de leur futur dans une économie bas-carbone ». Christiana Figueres (secrétaire exécutive de la CNUCC), Mai 2015.
• A l’approche de la conférence climat – COP21 en décembre 2015, de nombreuses voix ont exhorté les entreprises à prendre part au dialogue sur le climat, et à apporter leurs solutions pour une économie moins carbonée.
• C’est dans ce contexte d’une attente grandissante vis-à-vis du secteur privé, que les entreprises ont été incitées à communiquer sur les formes de leur engagement pour le climat, et la réduction de l’empreinte environnementale de leur activité. Si de nombreuses solutions existantes ont été mises en avant, toutes ne suivent pas les mêmes motivations, et n’ont pas le même impact, par exemple sur les émissions de gaz à effet de serre de l’entreprise.
• La COP 22, qui s’est déroulée à Marrakech du 7 au 18 novembre, a été l’occasion de démontrer que l'engagement des entreprises ne s’essouffle pas.
Principaux jalons pour les entreprises autour de la COP21 et de la COP22 : COP21 – Signature de l’Accord de Paris
L’Appel de Paris est lancé par L. Fabius, président de la COP21, à destination des grandes villes, régions, entreprises et investisseurs du monde entier, afin de démontrer leur souhait de soutenir les efforts des gouvernements. L’Appel comptait environ 400 entreprises signataires au 16 décembre 2015 (et 680 en septembre 2016).
20-21 mai 2015 : Business & Climate Summit, Paris • 2 000 dirigeants d’entreprises, investisseurs et décideurs publiques • 25 organisations représentant 6,5 M d’entreprises venant de 130 pays • Opinion communiquée :
• Nécessité d’un mécanisme robuste d’évaluation du prix du carbone • Besoin d’une coalition entre entreprises et gouvernements • Appel aux décideurs publics et au secteur privé à investir dans des actifs bas-carbone.
6 décembre 2015 : World Climate Summit, Paris • L’organisation World Climate catalyse les
collaborations multisectorielles entre les entreprises, gouvernements, financiers et institutions internationales pour la mise en place d’actions climat
• Lancé en 2010, le sommet mobilise des entreprises, des financiers et des collectivités. 800 entrepreneurs et DG d’entreprises ont participé à l’édition 2015.
2015 2016
Le décret imposant plus de transparence sur l’empreinte carbone des investissement des entreprises et des investisseurs institutionnels, est signé par les ministres de l’écologie, des finances et des affaires sociales (application de l’article 173 de la loi de transition énergétique).
28-30 juin 2016 : Business Climate, 2nde édition • Lancement du rapport « The Business End of Climate Change », par le collectif We mean business, qui estime que le secteur privé pourrait contribuer à 60% des réductions des émissions de CO₂ d’ici 2030
26-28 sept. 2016 : Climate Chance Summit Forum dédié à l’action concrète des acteurs non-institutionnels pour le climat, dont initiatives d’entreprises
COP22
7-18 nov. 2016 : COP22 • Les entreprises françaises participent aux side events
organisés pour présenter leurs actions • 360 grandes entreprises américaines signent une lettre
ouverte demandant à D. Trump, nouveau président élu, de respecter les engagements issus de la COP21
9 Energy Lab © Sia Partners
1 Des « initiatives vertes » encouragées et de plus en plus remarquées
Les « initiatives vertes » des entreprises s’inscrivent en réponse à des incitations légales, financières et sociétales. Elles prennent des formes diverses, et leur mise en place dépend des problématiques propres à chaque entreprise.
Ces actions sont présentées dans cette étude et analysées selon les contraintes et les bénéfices qui y sont liés.
Les acteurs publics et privés sont à la fois des relais d’information mais aussi des utilisateurs de solutions prescrites par les entreprises. L’action volontaire des entreprises s’inscrit dans un cadre qui s’est structuré autour d’agences nationales et d’associations.
Des initiatives qui se développent avec le soutien d’institutions publiques et privées
Entreprises qui mettent en place
des « initiatives vertes »
Institutions réglementaires
Commission Européenne, Conseil des ministres européen Assemblée Nationale ; Ministère de l’Energie, de l’Environnement et de la Mer
ONU (Convention Cadre de Nations Unies sur le Changement Climatique)
Accords, directives, lois
Associations d’entreprises Spécialisées Généralistes
Réseaux et collectifs
Associations mixtes
Entreprises de certification
Légende
Acteurs publics Organisations privées et non-gouvernementales
Mise en place d’évaluations d’empreinte environnementale ;
incitation à la transparence.
Relais d’actions de la société civile
Prêts/financements
Partage de bonnes pratiques à travers des études et des communications,
valorisation des initiatives ; appels à projets ;
création d’écosystèmes locaux
Valorisation/certification des initiatives
Demande de service d’évaluation payant
Partage d’expérience ; propositions d’actions
Banques publiques
Gestionnaire de projets publics
ONG et associations de consommateurs
Collectivités locales
Plateforme d’échanges entre entreprises, ministères, académiciens ;
accompagnement et valorisation des innovations des acteurs engagés
Institutions réglementaires
11 Energy Lab © Sia Partners
Pour les 5 secteurs les plus polluants (Energie, Pétrole & Gaz, Industrie, Transport, Agriculture), nous présentons une sélection de catégories d’initiatives dont nous évaluons 3 types d’impact environnemental : - Réduction des consommations énergétiques - Réduction des émissions de GES directes
(issues de l’activité de production) - Réduction des émissions de GES indirectes
(amont de la production, et usage du produit/service)
Collecter : un focus sur les grosses entreprises émettrices en France, enrichi d’initiatives diverses
Classer : définir la cible des initiatives et identifier les initiatives parentes
Au total, les initiatives ont été répertoriées auprès de 87 acteurs, dans les sources publiques d’information des
entreprises et coopératives.* Celles-ci peuvent s’adresser à 4 types de cibles dans 32
catégories, pour un nombre total de 90 types d’initiatives (voir ci-contre).
Entreprises du CAC 40 des secteurs les plus
émetteurs : industrie, énergie, pétrole
Entreprises de la grande consommation et des
télécoms, secteur agricole
40 premières entreprises du DAX et du FTSE dans les
secteurs les plus émetteurs
Périmètre géographique
Etapes Volume total d’entreprises
Sélection de grandes entreprises des secteurs les
plus émetteurs
Recherche par mots clés et dans les rapports d’institutions et
d’associations
11
26
59
49
87
Analyser des initiatives très diverses
Un « type » a été assigné aux initiatives dont la cible, l’effet et la modalité de mise en place sont similaires.
Type d’initiative : Optimisation des consommations en eau grâce à une nouvelle installation
Exemple sur la cible Production : • Mise en place d’un système de
recyclage d’eau dans les aciéries Thyssen Krupp
• Nouvelle tour de refroidissement sur le site de Memphis d’Arkema pour réduire les consommations en eau
Identifier les types d’initiatives
Assigner des cibles
L’étude des initiatives collectées révèle que celles-ci peuvent adresser différents sujets de l’entreprise et de son activité ; ces sujets sont regroupés en « cibles » des initiatives. Notre étude identifie 4 cibles possibles pour les initiatives, qui nous permettent d’inclure toutes les initiatives recensées : - Production : les processus
productifs - Sites : les sites tertiaires et
industriels - Collaborateurs : le
comportement des collaborateurs
- Offres : la construction des offres proposées aux clients
Regrouper en catégories
Une fois la liste des types initiatives établie, celles-ci sont regroupées en catégorie : une catégorie est un ensemble de types d’initiatives qui adressent le même problème ou enjeu.
Catégorie d’initiative : Exemple : • Réduction des rejets
gaziers grâce à une amélioration technique
• Réduction des rejets gaziers grâce à une nouvelle installation
• Mise en place d’un dispositif de traitement
Amélioration technique du processus industriel - Réduction des rejets gaziers
2.a 2.b
1
b.1..Accompagnement au changement des collaborateurs Evalue le besoin d’adaptation des collaborateurs sur le lieu de travail, et le besoin de formation éventuelle, pour que l’initiative soit correctement mise en place et appliquée.
b.2. Impact sur les processus habituels Evalue l’impact de l’initiative sur les processus de production/de conduite des opérations et sur l’organisation de l’entreprise.
c. Coûts évités pour l’entreprise Evalue l’existence de coûts évités suite à la mise en place de l’initiative : matières premières et frais généraux, en particulier la facture énergétique.
a. Contrainte réglementaire Evalue le niveau de contrainte réglementaire déterminé par l’existence ou non de réglementation spécifique sur ce type d’initiative. L’incitation réglementaire est considérée comme une contrainte aussi, de moindre importance.
Toutes les catégories d’initiatives sont évaluées sur 4 critères, qui reflètent les enjeux des « initiatives vertes ». Une note est attribuée à chaque catégorie d’initiatives avec la moyenne des notes des types d’initiatives qui la composent.
b. Impact organisationnel
d. Investissement additionnel requis Evalue l’impact de l’initiative sur le profil des investissements de l’entreprise, par rapport à une situation « business as usual », sans prise en compte de l’empreinte environnementale. Il s’agit d’une évaluation en termes relatifs.
Focus 2 * NB : la collecte a été élargie aux coopératives afin de récupérer les bonnes pratiques
Focus 1
Méthodologie : panel d’initiatives et analyse 2
Focus 3
Focus 4
Le panorama des initiatives est réalisé en trois étapes
12 Energy Lab © Sia Partners
Focus 1 : Notre analyse est réalisée sur cinq secteurs ayant une empreinte environnementale élevée
Nous prenons le parti de distinguer les acteurs « Pétrole & Gaz » (exploration et raffinage d’hydrocarbures), des acteurs « Energie » incluant les producteurs d’énergie telle qu’elle est distribuée dans les réseaux, les transporteurs d’énergie, et les fournisseurs, et qui s’apparente aux « Utilities » en anglais. En effet, les initiatives mises en place et les plus pertinentes
ne sont pas les mêmes dans ces deux sous-secteurs.
Les initiatives de notre panel d’entreprises sont analysées pour 5 secteurs, définis de la manière suivante :
Pétrole & Gaz Energie Transport
Ce secteur regroupe les activités d’exploration et de raffinage de pétrole et de gaz.
Le secteur « Energie » inclut les producteurs d’énergie telle qu’elle est distribuée dans les réseaux, les transporteurs d’énergie, et les fournisseurs.
Ce secteur rassemble les transporteurs de marchandises et de personnes (y compris l’aviation).
Des initiatives ont été collectées pour les entreprises suivantes :
Des initiatives ont été collectées pour les entreprises suivantes :
Des initiatives ont été collectées pour les entreprises suivantes :
Industrie
Ce grand secteur regroupe les industries légères (activités de manufacture, équipementiers automobile…) et lourdes (ciment, métallurgie, chimie).
Des initiatives ont été collectées pour les entreprises suivantes :
Agriculture
Le secteur agricole regroupe les activités d’élevage et de production végétale. L’étude adresse l’action des grands groupes agricoles, comme des agriculteurs indépendants.
Des initiatives ont été collectées pour les entreprises suivantes :
Méthodologie : panel d’initiatives et analyse 2
13 Energy Lab © Sia Partners
Méthodologie : panel d’initiatives et analyse 2
• Les initiatives répertoriées dans les secteurs Pétrole & Gaz et Industrie sont très majoritairement des initiatives impactant les processus de production. • Le secteur du Transport est le secteur avec le taux le plus élevé d’initiatives touchant le comportement des collaborateurs. • Dans notre panel, les secteurs Energie et Agriculture présentent davantage d’initiatives portant sur les Sites que les autres secteurs.
Près de 340 initiatives ont été collectés, réparties sur 4 cibles. L’étude propose une analyse tous secteurs confondus (section 3.A), puis des focus par secteur afin de retirer les bonnes pratiques identifiées
sur notre panel d’entreprises, et mettre en valeur certains types d’initiatives (section 3.B).
* Base de données Sia Partners, panel d’initiatives recensées ** « Autres » inclut les secteurs : Mines, Déchets/Environnement, Télécom/Médias, Grande distribution, Alimentation
3% 13%
76%
8%
Pétrole & Gaz
17%
15%
50%
18%
Transport
Répartition des initiatives collectées* par secteur Répartition des initiatives collectées* par cible
Pétrole & Gaz 11%
Energie 23%
Transport 10%
Industrie 29%
Agriculture 6%
Autres 21%
**
Dans le panel des initiatives étudiées, les actions ne sont pas orientées vers la même cible en fonction des secteurs :
Focus 2 : Un profil d’initiatives collectées propre à chaque secteur
Exemple 11% des initiatives collectées sont dans le secteur Pétrole & Gaz
Collaborateurs
8%
Offres 20%
Production 54%
Sites 18%
14 Energy Lab © Sia Partners
Production
Catégorie Initiative Catégorie Initiative Catégorie Initiative
Optimisation des conso. énergétiques : optimisation des équipements de production
Amélioration technique du processus industriel : consommations d'eau
Amélioration technique du processus industriel : ajustement du processus établi
Amélioration technique du processus industriel : réduction des rejets
• Optimisation des consommations en eau grâce à une nouvelle installation
• Optimisation des consommations en eau grâce à une nouvelle technologie/technique
• Optimisation des consommations énergétiques grâce à de nouveaux réglages (machines, …)
• Acquisition de nouvelles installations de production
• Réduction des consommations des machines en veille
• Réduction des prélèvements d'eau de surface
• Réduction des prélèvements d'eau souterraine
• Réduction des rejets liquides nocifs pouvant être évités (dans les sols ou dans l’eau)
• Suppression des procédés émetteurs de gaz pouvant être évités
• Réduction des rejets gaziers grâce à une amélioration technique
• Réduction des rejets gaziers grâce à une nouvelle installation
• Mise en place de dispositifs de traitement des émissions de GES ou de gaz nocifs produites par les installations
Désinvestissement
Diversification de l'activité
Mise en place de nouvelles directives d’achats
Implantation d’un nouveau site industriel
Promulgation d’un plan d’action environnemental
Mise en place d’un prix du carbone interne
• R&D dédiée aux solutions bas carbone
• Diversification de l'activité dans les énergies renouvelables
• Réduction de la quantité de matière première
• Directives d'achats durables
• Evaluation des fournisseurs sur des critères environnementaux
• Utilisation de matière première moins carbonée
• Reconversion de site pour un site plus durable
• Remplacement des équipements énergétiques pour des équipements moins consommateurs
• Utilisation de nouveaux équipements logistiques pour réduire les consommations énergétiques
• Plan d'action entreprise de réduction des émissions
• Mise en place d'un SME
• Energy management sur les sites de production
• Plan d'action d‘efficacité énergétique
• Evaluation carbone de la production (taxe carbone interne)
• Evaluation carbone des investissements
• Désinvestissement (Fermeture de centrale /d’usine/d’activité polluante)
• Vidéo-conférence à la place des déplacements
• Dispositif de télétravail
• Dématérialisation des processus métiers
• Mise en place d’outils de big data pour optimiser les consommations/la production
• Système de gestion des données carbone
• Mise en place de systèmes de télémétrie des données de consommation
• Changement de la flotte de véhicules entreprise (vers VE ou biogaz, faibles émissions)
• Utilisation de carburant alternatif
• Optimisation des routes et des flux logistiques pour réduire les consommations
• Valorisation matière des déchets : métaux, terre, etc
• Développement d'un nouveau processus interne pour valoriser les déchets
• Valorisation énergétique des déchets
• Réutilisation des pièces de montage
• Produits remanufacturés
Dématérialisation du travail
Développement d’un outil SI de suivi des consommations
Réduction des émissions de transport – Changement de la flotte de véhicules
Valorisation des déchets
• Audit des consommations en eau
Réduction des émissions de transport – Optimisation
Note : certaines initiatives peuvent être rangées dans plusieurs catégories ; le cas échéant, nous les avons associées à la catégorie la plus pertinente au regard des initiatives répertoriées dans la phase de collecte d’information.
Optimisation des conso. énergétiques: remplacement d’ équipements de production
• Retrait des fonds placés dans des actifs polluants
Focus 3 : Liste des catégories d’initiatives identifiées (1/2) Méthodologie : panel d’initiatives et analyse 2
15 Energy Lab © Sia Partners
Sites Offres Collaborateurs
Aide à la réduction des consommations des collaborateurs sur leur lieu de vie
Facilitation d’une nouvelle mobilité des collaborateurs (domicile-travail)
Sensibilisation et formation à l'environnement des collaborateurs
• Offre d’efficacité énergétique pour collaborateurs
• Aide à l'achat de véhicule électrique
• Plan de mobilité d'entreprise : partage de véhicules
• Plan de mobilité d'entreprise : transports en commun
• Sensibilisation environnementale animée par des collaborateurs
• Sensibilisation environnementale avec formation
• Formation à l'éco-conduite
• Formation à l'éco-conduite avec outils d'informatique embarquée
Maîtrise de la consommation des équipements des sites
• Eclairage LED installé
• Réduction des consommations de l'infrastructure IT
• Remplacement des équipements du bâtiment par des équipements moins consommateurs
• Ecoconception d’équipements
• Numérisation de documents originaux Digitalisation des processus admin.
Amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments
• Optimisation des consommations énergétiques des bâtiments
• Nouveaux sites à haute performance écologique
• Rénovation énergétique des bâtiments
• Outils de mesure et d'optimisation des consommations d'énergie
Préservation des sites naturels
• Action de préservation d'habitat naturel à la conception des sites
Production et consommation d’énergie renouvelable (EnR)
• Production d‘électricité décentralisée, source renouvelable
• Production de chaleur décentralisée et consommation locale par la collectivité
• Achat d'énergie d'origine renouvelable
• Achat d'énergie renouvelable via l'achat du client
Tri des déchets • Tri
• Harmonisation des pratiques de tri et de traitement des déchets entre les sites
• Opération de recyclage interne
Plantation (compensation environnementale)
• Compensation environnementale volontaire par renouvellement de la flore
• Partenariat avec des associations de préservation de la biodiversité
Développement et commercialisation d’un produit/service aidant la réduction de l’empreinte environnementale du client
• Offre encourageant à suivre sa consommation d'énergie
• Offre de financement de rénovation
• Offre permettant une réduction des consommations énergétiques du client - Matériaux
• Offre permettant une réduction des consommations énergétiques du client - Installation
• Offre permettant une réduction des émissions du client
• Offre permettant une réduction des consommations en eau du client
• Offre permettant une réduction ou une revalorisation des déchets du client
Développement/ commercialisation d’un produit/service à l'empreinte environnementale réduite
• Enrichissement des offres avec des solutions de mobilité durable
• Valorisation - seconde vie
• Écoconception de produits
• Produit labélisé "éco"
Développement/ commercialisation d’un produit/service permettant la production d'énergie renouvelable
• Offre permettant de produire de l'énergie renouvelable
Sensibilisation du consommateur aux problématiques environnementales
• Site internet d'information sur les économies d'énergie et le comportement éco-responsable
• Produits "étiquetés" selon leur empreinte environnementale
• Site éco-comparateur
Commercialisation en « circuit court »
• Vente locale de la production
Construction de nouveaux bureaux « verts »
• Non engagement dans des zones naturelles protégées
Note : certaines initiatives peuvent être rangées dans plusieurs catégories ; le cas échéant, nous les avons associées à la catégorie la plus pertinente au regard des initiatives répertoriées dans la phase de collecte d’information.
Catégorie Initiative Catégorie Initiative Catégorie Initiative
Focus 3 : Liste des catégories d’initiatives identifiées (2/2) Méthodologie : panel d’initiatives et analyse 2
16 Energy Lab © Sia Partners
Les axes du graphique correspondent à un critère d’évaluation de la catégorie d’initiative. Chaque catégorie d’initiative est placée en fonction de sa note sur le critère, ainsi comparée aux autres initiatives.
L’ensemble des catégories d’initiatives ont été analysées dans cette étude. Sur chacun des graphiques, quelques initiatives dont les caractéristiques sont plus saillantes sont mises en évidence.
Légende
« Critères » : Indique les critères représentés par les axes du graphique. Sur l’exemple, il s’agit du niveau d’investissement, et des coûts évités.
« Secteurs concernés » : Indique les secteurs auxquels s’applique l’analyse proposée. Ici, il s’agit du secteur Transport.
Nom de la
catégorie
Catégorie d’initiatives adressant les procédés de production de l’entreprise (Cible : Production)
Nom de la
catégorie
Catégorie d’initiatives adressant les sites de l’entreprise (Cible : Sites)
Nom de la
catégorie
Catégorie d’initiatives adressant les collaborateurs de l’entreprise (Cible : Collaborateurs
Nom de la
catégorie
Catégorie d’initiatives adressant les offres de l’entreprise (Cible : Offres)
Secteurs concernés
Pétrole & Gaz Transport Energie Industrie Agriculture
Contrainte réglementaire
Impact organisationnel
Critères Coûts évités
Méthodologie : panel d’initiatives et analyse 2
Focus 4 : Clés de lecture pour notre analyse des « initiatives vertes » des entreprises
NB : Exemple d’explication ; il ne s’agit pas des conclusions de l’analyse Sia Partners.
Immobilier vert
Tri des déchets
Achats
Valorisation des déchets
SI - Système de
suivi des consom-mations
Sensibili-sation et
formation des collabo-
rateurs
Production et consom-
mation d’EnR
Diversification de
l'activité
Prix du carbone interne
Améliora-tion
technique - Réduction des rejets
Réduction des consom-
mations des collaborateurs
sur leur lieu de vie
Amélioration technique -
Consommation d'eau
Efficacité énergé-
tique des bâtiments
Ajustement du
processus établi
Conso. d’énergie –
Optimisation des
équipements de prod.
Préserva-tion des
sites naturels
Transport – Change-
ment de la flotte
Produit aidant la réduction
de l'empreinte environ-
nementale
Produit à l’E. Env. *
réduite
Dématérialisation du
travail
Sensibili-sation du
consommateur
Cri
tère
1
Critère 2
17 Energy Lab © Sia Partners
Analyse des « initiatives vertes » 3
Analyse des « initiatives vertes » tous secteurs confondus
Analyse sectorielle des « initiatives vertes »
Comparaison des initiatives sur des critères de coûts évités, de contrainte réglementaire et d’impact organisationnel.
Mise en avant de 3 catégories d’initiatives et comparaison en terme d’investissement requis pour la mise en place de l’initiative et d’impact environnemental (réduction directe et indirecte des gaz à effet de serre, réductions des consommations énergétiques).
A
B
18 Energy Lab © Sia Partners
La réduction des consommations énergétiques : le double bénéfice pour l’entreprise
Analyse des initiatives 3 A
Secteurs concernés
Pétrole & Gaz Transport Energie Industrie Agriculture
Critères Investissements additionnels requis
Contrainte organisationnelle
Contrainte réglementaire
Coûts évités
Réduction des émissions de GES
Contrainte réglementaire
Co
ûts
évi
tés
Immobilier vert
Tri des déchets
Achats
Conso. d’énergie – Remplace-ment des
équipements de prod. Valorisation
des déchets
Réduction des
émissions de transport -
Optimisation
SI - Système de suivi des consomma-
tions
Mobilité du collaborateur
– Maison - Travail
Sensibilisa-tion et
formation envir. du
collaborateur
Consom-mation des
équipements des sites
Production et consomma-tion d’EnR
Plan d'action/de
conduite environne-
mental
Désinvestissement
Diversifica-tion de
l'activité
Amélioration technique - Réduction des rejets
Amélioration technique – Consomma-tion d'eau
Efficacité énergétique
des bâtiments
Conso. d’énergie –
Optimisation des
équipements de prod.
Préservation des sites naturels
Transport – Changement de la flotte
Produit aidant la
réduction de l'empreinte
environ-nementale
Dématériali-sation du
travail
Sensibilisa-tion du
consom-mateur
Commerciali-sation en
circuit court
Digitalisation des
processus admi.
Produit permettant
la production d'énergie
renouvelable
Plantation (compensa-
tion)
Produit à l’empreinte environne-
mentale réduite
Ajustement du processus
établi Nouveau site industriel
Prix du carbone interne
Réduction des consom-mations du
collaborateur sur son lieu
de vie
Contrainte réglementaire relativement faible ; mais fort intérêt économique. Initiatives mises en place
de façon prioritaire pour se conformer à la réglementation, et vecteurs de coûts évités importants.
Initiatives mises en place pour se conformer à la réglementation.
Note : Agrandissement de la zone ci-contre
19 Energy Lab © Sia Partners
L’adaptation des processus de production exige une évolution de l’organisation
Analyse des initiatives 3 A
Secteurs concernés
Pétrole & Gaz Transport Energie Industrie Agriculture
Critères Investissements additionnels requis
Contrainte organisationnelle
Contrainte réglementaire
Coûts évités
Réduction des émissions de GES
Immobilier vert
Impact organisationnel
Co
ûts
évi
tés
Tri des déchets
Commerciali-
sation en circuit court
Achats
Conso. d’énergie – Remplace-ment des
équipements prod
Valorisation des déchets
Réduction des
émissions de transport -
Optimisation
SI - Système de suivi des consomma-
tions
Mobilité du collaborateur
– Maison - Travail
Sensibilisa-tion et
formation envir. du
collaborateur
Consom-mation des
équipements des sites
Digitalisation des
processus admi.
Production et consomma-tion d’EnR
Nouveau site industriel
Plan d'action/de
conduite environ-
nemental
Désinvestis-sement
Diversifica-tion de
l'activité
Prix du carbone interne
Amélioration technique - Réduction des rejets Réduction
des consom-mations du
collaborateur sur son lieu
de vie
Amélioration technique – Consomma-tion d'eau
Efficacité énergétique
des bâtiments
Ajustement du processus
établi
Conso. d’énergie –
Optimisation des
équipements de prod.
Plantation (compensa-
tion)
Préservation des sites naturels
Transport – Changement de la flotte
Produit aidant la
réduction de l'empreinte environne-
mentale
Produit à l’empreinte environne-
mentale réduite
Dématériali-sation du
travail
Sensibilisa-tion du
consom-mateur
Faible impact organisationnel pour des gains conséquents sur le long terme.
Impact limité sur la conduite des opérations et sur l’organisation de l’entreprise ; peu /pas d’accompagnement au changement nécessaire
La réussite de ces initiatives est fortement dépendante de son « adoption » par les collaborateurs.
Initiatives mises en place pour se conformer à la réglementation
*
* Pour le secteur Agriculture, toutefois, l’impact organisationnel est plus élevé (cas de la méthanisation)
Produit permettant
la production d'énergie
renouvelable
20 Energy Lab © Sia Partners
Sélection des types d’« initiatives vertes » clés présentées
3 B Analyse sectorielle des « initiatives vertes »
Optimisation des conso. énergétiques : optimisation
des équipements de production
Optimisation des conso. énergétiques : remplacement
d’équipements de production
Amélioration technique : réduction des rejets
Désinvestissement
Diversification de l’activité
Produit/service aidant la réduction de l’empreinte
environnementale du client
Réduction des émissions de transport – Changement de
la flotte de véhicules
Réduction des émissions de transport – Optimisation
Sensibilisation et formation à l'environnement des
collaborateurs
Valorisation des déchets
Développement d’un produit/service à
l'empreinte environnementale réduite
Optimisation des conso. énergétiques : Optimisation
des équipements de production
Optimisation des conso. énergétiques :
Remplacement des équipements de production
Production d’énergie renouvelable (EnR)
Mise en place de nouvelles directives d’achats
La pertinence de ces initiatives, ainsi que l’évaluation de leur impact environnemental et leur coût, sont discutés dans les slides suivantes.
Pétrole & Gaz Energie Transport Industrie Agriculture
Par exemple, l’optimisation des équipements de production est une initiative mentionnée par plusieurs acteurs industriels qui ont été étudiés dans notre panel (communiqués, site, rapport annuel…). Etant donné la part des procédés de production dans les consommations énergétiques totales des acteurs industriels, cette initiative peut avoir un fort impact.
Nous étudions les types d’initiatives selon 3 questions afin de ne retenir que 3 types d’initiative, les plus pertinents pour chaque secteur.
Ce type d’initiative a-t-il déjà été mis en place ? Correspond-t-il à des déclarations faites récemment
Ce type d’initiative peut-il être systématiquement mis en place pour le secteur considéré ?
Ce type d’initiative est-il pertinent au regard du profil de pollution et de consommation d’énergie des activités du secteur, pour réduire significativement l’empreinte environnementale de l’entreprise ?
Oui Non
Oui Non
Oui Non
Initiatives les plus pertinentes
Clés de lecture :
21 Energy Lab © Sia Partners
La réduction des coûts induite par les initiatives guide leur mise en place dans le secteur Pétrole & Gaz
Analyse sectorielle des « initiatives vertes » 3 B
Secteurs concernés
Pétrole & Gaz Transport Energie Industrie Agriculture
Optimisation des conso. énergétiques : optimisation des équipements de production
Optimisation des conso. énergétiques : remplacement d’équipements de production
Amélioration technique : réduction des rejets
Investissement additionnel requis
Consommations énergétiques Emissions de GES directes Emissions de GES indirectes
Imp
act
en
viro
nn
eme
nta
l
€ €€€ Investissement
additionnel requis
Consommations énergétiques Emissions de GES directes Emissions de GES indirectes
Imp
act
en
viro
nn
eme
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l
€ €€€ Investissement
additionnel requis
Consommations énergétiques Emissions de GES directes Emissions de GES indirectes
Imp
act
en
viro
nn
eme
nta
l
€ €€€
Source : Analyse Sia Partners, données IFPEN (2016), IREP (2014)
Energie; 58%
Maintenance; 17%
Personnel; 15%
Taxes & autres coûts fixes; 4%
Autres; 6%
Coûts opératoires d’une raffinerie en Europe
La réduction des consommations énergétiques a un impact environnemental important et représente également un gain économique potentiel.
D’autres actions portent sur la conception du système de production et impliquent l’investissement dans de nouveaux équipements couteux : • Récupération de chaleur et d’électricité : chaudières de
récupération, dispositifs de récupération de puissance, utilisation de la chaleur perdue pour le chauffage urbain
• Intégration thermique : systèmes d’échangeur de chaleur entre les flux à chauffer et les flux à refroidir
Il existe de nombreuses techniques, mais qui nécessitent généralement des investissements considérables : • Techniques de traitement (ex : désulfuration du gaz et du
combustible liquide) • Utilisation de catalyseurs réduisant les oxydes de soufre • Utilisation de brûleurs à faibles émissions de Nox.
Le secteur du raffinage étant actuellement dans un contexte difficile, c’est la pression réglementaire ou la réduction des coûts potentielle qui va inciter à investir dans ces techniques.
Les raffineries ont un impact significatif sur la qualité de l’air (SO2, NOx, COVNM, métaux lourds) et la contribution au réchauffement climatique (CO2). Les rejets de dioxyde de souffre représentent le plus gros enjeu.
Certaines actions correspondent à une optimisation du processus existant. L’investissement nécessaire pour ce type d’initiatives est modéré : • Optimisation des procédés : optimiser la consommation de
combustible et de vapeur, réduire le brulage des gaz associés à la production
• Optimisation de la maintenance et des systèmes de contrôle : pour limiter et anticiper les dysfonctionnements
Production d'électricité Raffinage du
pétrole
Métallurgie Chimie
Minéraux non métalliques & construction
0
20
40
60 En kT
Principaux secteurs d’activités émetteurs de SO2 en France
22 Energy Lab © Sia Partners
Fermeture de centrales et offres d’électricité renouvelable : les énergéticiens font évoluer leur métier
Analyse sectorielle des « initiatives vertes » 3 B
Secteurs concernés
Pétrole & Gaz Transport Energie Industrie Agriculture
Désinvestissement Diversification de l’activité Produit/service aidant la réduction de
l’empreinte environnementale du client
Investissement additionnel requis
Consommations énergétiques Emissions de GES directes Emissions de GES indirectes
Imp
act
en
viro
nn
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l
€ €€€ Investissement
additionnel requis
Consommations énergétiques Emissions de GES directes Emissions de GES indirectes
Imp
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€ €€€ Investissement
additionnel requis
Consommations énergétiques Emissions de GES directes Emissions de GES indirectes
Imp
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eme
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l
€ €€€
Sources : Analyse Sia Partners, données IPCC, RTE, CESE, Observatoire de l’Electricité, ADEME
Facteur d’émission CO₂
* Sauf Fioul : N.R. Source : IPCC & CITEPA
0
200
400
600
800
1000
gCO₂eq/kWh (émissions sur le cycle de vie*)
La diversification des sources de production d’énergie est emblématique de l’adaptation des producteurs d’énergie, qui s’efforcent d’augmenter la part des renouvelables dans leur mix de production. Cela répond à des exigences de sécurité énergétique, de création d’emploi et de réponse au défi climatique. Les projets innovants en matière de diversification des sources d’énergie et de maîtrise d’énergie bénéficient de soutiens publics importants.
Rachat des éoliennes Enel par Boralex
Conversion d’une centrale charbon d’E.ON
en centrale biomasse
280 M€ Rachat de Solaire Direct par ENGIE
230 M€ 200 M€ En France, quatre centrales à charbon et quatre centrales fioul-vapeur sont toujours en activité en 2016. Entre 2014 et 2015, plus de 2000 MW de capacité installée en charbon ont été arrêtées.
Les énergéticiens orientent également leurs actions vers les services et équipements de maîtrise d’énergie à destination des consommateurs finaux.
Equipement de suivi des consommations d’énergie : compteurs, capteurs, logiciels – ces offres sont souvent développées en partenariat d’autres acteurs
Audits énergétiques : la multiplication de solutions logicielles pour suivre les consommations vont de pair avec un meilleur accompagnement de la maîtrise des consommations des industriels, en particulier
Equipements énergétiques à haut rendement énergétiques (pompes à chaleur, chaudières à gaz )
Outils de financement innovant pour rénovations énergétiques
Offre « verte » (garantie d’origine renouvelable) de la production d’énergie
Potentiel maximum d’efficacité énergétique à horizon 2050
Bâtiment
Industrie
278 TWh (soit plus de la moitié de la consommation française annuelle d’énergie)
96 TWh
Les actifs des filières de production d’énergie charbon et fioul sont visés par les désinvestissements. Ces sources de production sont les plus émettrices de CO₂.
Afin d’atteindre leurs objectifs de production renouvelable, les énergéticiens procèdent au rachat et à la conversion de sites. • Exemples récents de rachats ou conversions de sites
1,33 Mds € Aide totale du Programme d’Investissements d’Avenir aux projets de transition énergétique.
23 Energy Lab © Sia Partners
Trois enjeux dans le secteur des transport : optimiser les flux, changer la flotte et changer le mode de conduite
Analyse sectorielle des « initiatives vertes » 3 B
Secteurs concernés
Pétrole & Gaz Transport Energie Industrie Agriculture
Réduction des émissions de transport – Changement de la flotte de véhicules
Réduction des émissions de transport – Optimisation
Sensibilisation et formation à l'environnement des collaborateurs
Investissement additionnel requis
Consommations énergétiques Emissions de GES directes Emissions de GES indirectes
Imp
act
en
viro
nn
eme
nta
l
€ €€€ Investissement
additionnel requis
Consommations énergétiques Emissions de GES directes Emissions de GES indirectes
Imp
act
en
viro
nn
eme
nta
l
€ €€€ Investissement
additionnel requis
Consommations énergétiques Emissions de GES directes Emissions de GES indirectes
Imp
act
en
viro
nn
eme
nta
l
€ €€€
Sources : Analyse Sia Partners, données ADEME, MEEM, data.gouv, ATAG
Le transport routier de marchandises représente environ 10 % des émissions de CO₂ de la France (tous transports routiers : 80% des émissions de CO₂ du secteur des transports)
Emissions de CO₂ Objectifs
A horizon 2028 : Réduction de 29% des émissions du secteur des transports (SNBC*) en France
Objectifs de l’ATAG* (Monde) : -50% d’émissions de CO₂ dans l’aviation vs. 2050
*Stratégie Nationale Bas Carbone **Aviation Transport Action Group
15% des émissions de CO₂ du secteur des transports en France
0,8% des émissions de CO₂ du secteur des transports en France Pas d’objectif de réduction mondial des émissions de CO₂, mais un développement possible des zones SECA (contrôle des émissions de souffre)
Jusqu’à 15% d’économie de carburant en moyenne à l’utilisation de véhicule hybrides (parmi les signataires de la charte ADEME : Objectif CO₂). Peinture légère, sièges et équipements à poids réduit… une réduction de poids équivalente au poids d’un sachet de thé permet de réduire les émissions de CO₂ de 1kg.
Former les conducteurs à l’éco-conduite : jusqu’à 10% d’économie de carburant (parmi les signataires de la charte ADEME : Objectif CO₂). 10Km/h en moins permet de réduire de 12,5% (soit 12kg) les émissions de CO2 sur 500 km.
Choix d’une route plus économe en carburant (conditions météorologiques, notamment) : jusqu’à 30 tonnes de CO₂ évitées sur un vol transpacifique.
2,8% des émissions de CO₂ du secteur des transports en France
117 g de CO2 par km en 2013
45 Mtep de produits pétroliers consommés en 2014
Tous transports confondus (France)
1,1 Mtep (équivalent) d’électricité consommé en 2014
De multiples logiciels d’optimisation des trajets ont été développés pour accompagner les transporteurs, mais aussi les chargeurs , entreprises commanditaires du fret.
Le renouvellement de la flotte peut intégrer un pourcentage de véhicules hybrides, électriques ou GNV avec un impact environnemental plus faible.
L’activité du transporteur repose sur les conducteurs, qui peuvent porter les valeurs environnementales de l’entreprise, et doivent être sensibilisés.
A horizon 2028 : réduction de 29% des émissions du secteur des transports (SNBC*) en France
Dans le transport pour livraisons urbaines, par exemple, 25% des kilomètres sont parcourus à vide, ce qui représente un potentiel de réduction d’émissions.
24 Energy Lab © Sia Partners
La création d’un produit à l’empreinte environnementale réduite passe par la prise en compte des impacts environnementaux et des consommations énergétiques à chaque étape de la vie du produit, du sourcing à la production, à l’utilisation et à son recyclage.
0
250
500
750
Analyse sectorielle des « initiatives vertes » 3 B
Secteurs concernés
Pétrole & Gaz Transport Energie Industrie Agriculture
Source : Analyse Sia Partners, données ADEME, CESE, BVA, INSEE
Nombre d’écolabels européens
La maîtrise des consommations énergétiques dans l’industrie : S’inscrit en réponse aux contraintes réglementaires : les
grandes entreprises avaient pour l’obligation de réaliser un 1er audit énergétique avant le 5 décembre 2015, ce qui a poussé à la mise en place d’actions.
Bénéficie de soutiens notamment pour les petites
entreprises avec des mesures financières incitatives, comme des prêts bonifiés.
S’accompagne d’objectifs de maîtrise des coûts et répond
donc à un enjeu de compétitivité économique.
Part de l’énergie dans les coûts totaux
Sidérurgie
Fabrication d'engrais
Fabrication de plâtre, ciment et
chaux Sucrerie Industrie du verre
Métallurgie
0%
5%
10%
15%
20%
La France en tête des écolabels, qui adressent le cycle de vie du produit
De nombreux processus hors du métier de l’entreprise sont à développer : • Amont : audit des opportunités de valorisation,
développement de débouchés • Phase opérationnelle (collecte, tri, transport, etc.). Une
phase d’étude préalable est nécessaire. Elle permet d’identifier les déchets sources de valeur et de statuer les déchets valorisables ou non.
Une meilleure gestion des coproduits de l’activité industrielle et de sa valorisation est non seulement source d’économie, mais aussi une source de revenu potentiel dans le cas de la revente des coproduits.
Métaux 33%
Papiers cartons
20%
Déchets en
mélange 15%
Bois 11%
Autre 21%
Composition des déchets des industries en Ile de France
Valorisation des déchets Développement d’un produit/service à l'empreinte environnementale réduite
Optimisation des conso. énergétiques : Optimisation des équipements de production
Investissement additionnel requis
Consommations énergétiques Emissions de GES directes Emissions de GES indirectes
Imp
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l
€ €€€ Investissement
additionnel requis
Consommations énergétiques Emissions de GES directes Emissions de GES indirectes
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l
€ €€€ Investissement
additionnel requis
Consommations énergétiques Emissions de GES directes Emissions de GES indirectes
Imp
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nn
eme
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l
€ €€€
Environ 80 % des impacts environnementaux et sociétaux d’un produit sont déterminés au moment de sa conception. Ces actions sur le cycle de vie du produit sont valorisables par des écolabels représentatifs d’une démarche de réduction d’impact environnemental sur une ou plusieurs étapes du cycle de vie du produit.
25 Energy Lab © Sia Partners
Les engrais représentent 30% des consommations énergétiques : maîtriser ces intrants est un enjeu clé
Analyse sectorielle des « initiatives vertes » 3 B
Secteurs concernés
Pétrole & Gaz Transport Energie Industrie Agriculture
Consommation d’énergie : optimisation et remplacement des équipements de production
Production d’énergie renouvelable (EnR) Achats
Les deux principaux leviers sont : • Choix du matériel et entretien : taille du tracteur, options
(prise de force éco, booster, 40 km/h éco) et utilisation (pression des pneus, lubrifiants « économiseurs d’énergie »). Il s’agit de mieux connaitre la performance et la consommation de son tracteur.
• Modification des pratiques agricoles avec par exemple la mise en place de techniques culturales simplifiées ou sans labour, ou la pratique d’une éco-conduite.
Si le remplacement du matériel est déjà prévu par l’exploitation agricole, le surcoût de ces actions est faible.
Consommations énergétiques de l’agriculture par usage en France
Engins agricoles
53%
Bâtiments d'élevage
11%
Serres 10%
Véhicules/ utilitaires
8%
Autres locaux 5%
Autres 13%
La production d’EnR dans l’agriculture, bénéficie d’un contexte favorable et se diversifie sous l’impulsion notamment des mesures mises en place par les pouvoirs publics.
Les principaux intrants en agriculture sont : • Engrais et amendements • Produits phytosanitaires • Aliments du bétail • Carburants et lubrifiants
La production d’engrais (secteur de la chimie) est fortement consommatrice d’énergie. Les leviers sont : • Substitution d’un intrant par un autre moins consommateur
d’énergie (ex : valorisation d’effluents d’élevage ou boues de station d’épuration)
• Développement de cultures à faible besoins en intrants.
Principales filières dans le secteur de l’agriculture :
(1) Energie indirecte : énergie consommée lors de la fabrication et du transport des intrants
Consommations énergétiques de l’agriculture par source en France
Investissement additionnel requis
Consommations énergétiques Emissions de GES directes Emissions de GES indirectes
Imp
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€ €€€ Investissement
additionnel requis
Consommations énergétiques Emissions de GES directes Emissions de GES indirectes
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€ €€€ Investissement
additionnel requis
Consommations énergétiques Emissions de GES directes Emissions de GES indirectes
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eme
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l
€ €€€
Source : Analyse Sia Partners, données Ministère de l’agriculture (2011)
Bois énergie
Potentiel difficile à estimer, la filière ne repose pas uniquement sur des circuits commerciaux classiques (autoconsommations, vente directe)
Méthanisation
Le gisement mobilisable à horizon 2050 est très important en France (50 TWh). De nombreux projets sont à l’étude, mais le niveau des investissements est important.
Photovoltaïque
Le photovoltaïque se développe sur les bâtiments agricoles. Un lot spécifique y est dédié dans l’appel d’offres de 2015 du ministère de l’environnement.
Malgré un potentiel intéressant, la plupart de ces filières restent encore fortement dépendantes des aides publiques. Par ailleurs, leur intérêt environnemental fait également débat pour des questions d’utilisation des sols et de sécurité alimentaire.
Biocarburants
La consommation a fortement augmenté depuis une dizaine d’années du fait notamment des obligations réglementaires (taux d’incorporation dans l’essence/le diesel)
Produits pétroliers
31%
Electricité 12%
Gaz naturel 8%
Autres 1%
Engrais et amendement
s 29%
Matériel 9%
Aliments du bétail
7%
Produits phytosanitair
es 3%
Energie directe Energie indirecte
27 Energy Lab © Sia Partners
Synthèse et perspectives 4
La maturité des considérations environnementales détermine aussi la pertinence des actions à mener
Entreprise « novice »
Niveau de l’entreprise en matière d’action environnementale
Entreprise « sensibilisée » Entreprise « avancée »
Ob
ject
ifs
Bo
nn
es p
rati
qu
es
Situ
atio
n
• L’impact environnemental des activités n’est pas une
métrique bien connue ni utilisée dans l’entreprise
• Pour les PME, les ressources financières sont difficiles à mobiliser
• Toute initiative mises en place par les grandes entreprises peuvent avoir une forte visibilité publique.
• Dans un premier temps, comprendre l’impact environnemental des activités et démontrer une prise de conscience
• Respecter la contrainte réglementaire.
Réaliser une veille réglementaire et se focaliser sur les actions à forte contrainte réglementaire afin d’engager des actions de mise en conformité
Pour les PME, il convient de se rapprocher des organismes régionaux (Conseil Régional, ADEME,…) afin d’être accompagné et d’identifier les sources de financement possibles (par exemple : Appel A Projets : Initiatives d’efficacité énergétique)
Pour les grandes entreprises, il convient d’identifier des gisements de changement ou des améliorations de processus réplicables dans les activités de l’entreprise pour des économies d’échelle.
• L’entreprise est déjà dans une dynamique de respect des normes environnementales, toutefois peu de ressources, humaines, en particulier, y sont actuellement consacrées
• De nouvelles initiatives doivent pouvoir s’inscrire dans les objectifs commerciaux de l’entreprise.
• Faire des initiatives vertes un levier pour réduire les coûts à plus ou moins court terme
• Faire adhérer les collaborateurs aux objectifs environnementaux poursuivis, en les inscrivant dans des objectifs annuels.
Rechercher les coûts évités, de façon à maximiser le retour sur investissement et ainsi renforcer l’adhésion aux initiatives
Faire interagir la R&D et le développement d’ « initiatives vertes » : les nouvelles solutions sont conçues pour limiter l’impact environnemental et font appel à des procédés innovants
Limiter l’impact organisationnel de l’initiative en termes de mobilisation humaine : l’évolution des lettres de mission des collaborateurs doit se faire sans rupture.
• De nombreuses initiatives de réduction d’impact environnemental ont déjà été lancées, et la culture de l’entreprise intègre pleinement cette démarche
• Chez les PME, l’organisation est flexible et a plus de facilités à implanter un nouveau processus dédié
• Les grandes entreprises ont les capacités de financement pour faire face à l’investissement conséquent liés à de nouvelles initiatives.
• Mettre en cohérence les actions déjà menées dans une politique environnementale plus vaste intégrée dans la stratégie d’entreprise moyen et long-terme. Les initiatives vertes peuvent orienter la diversification des activités.
Déployer les initiatives ayant le plus fort impact environnemental en valeur absolue grâce des investissements humains ou financiers importants
S’orienter vers des actions innovantes et/ou en partenariat avec d’autres entreprises : les initiatives vertes peuvent par exemple s’inscrire dans un projet d’ « écologie industrielle »
Les anciennes activités ou processus plus polluants peuvent être logiquement abandonnés, en phase avec l’annonce d’une nouvelle stratégie.
Chaque profil d’entreprise présente des caractéristiques propres, qui nous permettent d’identifier les types d’initiatives les plus appropriés.
28 Energy Lab © Sia Partners
Type d’initiatives incontournables
Synthèse et perspectives 4
Des initiatives incontournables qui varient selon le profil de l’entreprise
Certaines initiatives incontournables adressent l’ensemble des secteurs, comme la sensibilisation des collaborateurs, d’autres sont plus spécifiques à un ou deux secteur(s) donné(s), comme par exemple les initiatives de type Achats.
Pour chaque profil d’entreprises, nous proposons une sélection de types d’initiatives incontournables répondant au mieux aux deux caractéristiques clés de ces profils d’entreprise (contraintes et/ou intentions des entreprises).
Ce type d’initiative est pertinente pour le secteur industriel et très pertinente pour le secteur agricole.
Clés de lecture
Exemple :
Entreprise « avancée » Entreprise « novice »
Type d’initiatives incontournables Pour quels secteurs ? Pour quels secteurs ? Pour quels secteurs ?
€ Répondre aux contraintes réglementaires
Limiter l’investissement
requis
Susciter l’adhésion des collaborateurs
Rechercher les coûts évités
Intégrer les initiatives dans une stratégie d’entreprise plus vaste
Rechercher l’innovation
Efficacité énergétique des bâtiments
Amélioration technique - Réduction des rejets
Préservation des sites naturels
Sensibilisation et formation des collaborateurs
Tri des déchets
SI – Système de suivi des consommations
Réduction des émissions de transport – Optimisation
Maîtrise de la conso. des équipements des sites
Remplacement des équipements de production
Diversification de l’activité
Produit/service aidant la réduction de l’empreinte environnementale du client
Changement de la flotte de véhicules
Achats Valorisation des déchets
Entreprise « sensibilisée »
Caractéristiques clés des initiatives recherchées
Nouveau site industriel /Désinvestissement
Type d’initiatives incontournables
Caractéristiques clés des initiatives recherchées Caractéristiques clés des initiatives recherchées
29 Energy Lab © Sia Partners
Une tendance aux initiatives de maîtrise des coûts et de diversification de l’offre qui s’accentue Synthèse et perspectives 4 Contrainte stable
Contrainte qui s’accentue
Légende
Energie
Transport
Industrie
Agriculture
Pétrole & Gaz
Initiatives correspondant à ces tendances
• Reconversions de sites
• Mise en place de dispositifs de traitement des émissions de GES
• Remplacement des équipements énergétiques pour des équipements moins consommateurs
• Produit labélisés éco et éco-conception de produits
• Offres encourageant à suivre la consommation d’énergie, offres permettant une réduction des consommations
• Éco-conception des bâtiments
• Changement de la flotte de véhicules (vers véhicules électriques, GNC, faibles émissions)
• Mise en place d’outils de big data pour suivre et optimiser les consommations
• Système de gestion des données carbone
• Mise en place d’outils de big data pour suivre et optimiser les consommations
• Produits remanufacturés et initiatives d’économie circulaire
• Réduction des quantités de matières premières utilisée, et matières premières moins carbonées
• Valorisation énergétique des déchets
• Remplacement des équipements de production (moindre consommation)
La contrainte réglementaire se durcit notamment pour limiter les pollutions liées aux nitrates et l’impact sur la biodiversité
Un cadre réglementaire applicable aux industriels s’est mis en place dans les dernières années, entamant la transformation des usines
Une taxation accrue du diesel pourrait accélérer le changement des véhicules ou favoriser l’intermodalité.
Réduction des distances et développement de la multi-modalité impactent l’organisation du métier
De fortes problématiques liées notamment aux polluants atmosphériques et aux GES (Industrial Emission Directive, EU-ETS, etc.)
Organisation Réglementation Coûts Environnement
La mise aux normes des installations pour l’adoption de procédés moins énergivores est susceptible de transformer les sites et leur organisation
Ce secteur subit une crise économique majeure en France qui pousse les entreprise à limiter fortement les coûts
La production de produits plus complexes augmente la consommation d’énergie des acteurs, mais la fermeture de raffineries entraine une baisse des consommations.
Concurrence accrue sur les marchés de la distribution mais aussi de la production de l’énergie, qui reste néanmoins sujet à régulation.
Une exemplarité de profil de consommation des sites à développer
Des acteurs qui sont désormais pointés du doigt en matière d’exemplarité, et qui doivent tirer des opportunités des demandes sociétales
Une meilleure utilisation des capacités et l’utilisation de services partagés permet des coûts évités
L’adoption de processus plus digitalisés et/ou proposant une alternative au low-cost, peut atténuer la résistance au changement
L’industrie bénéficie des faibles prix sur le marché de l’énergie, et table sur la numérisation des procédés pour faire diminuer ses coûts.
Baisse significative des émissions dans différents secteurs, et en particulier l’industrie chimique et la métallurgie, particulièrement polluantes
La taille moyenne des exploitations agricoles augmente, en France, depuis plusieurs dizaines d’années
La situation économique des exploitations est souvent très difficile notamment dans les secteurs du lait et de l’élevage porcin
De nouvelles formes d’agriculture se mettent en place progressivement limitant l’impact environnemental global du secteur
Les modes de transport alternatifs se développent et les transports en commun, notamment, sont un porte-étendard.
Des objectifs de production renouvelable et d’efficacité énergétique qui appellent à un changement des activités traditionnelles
Tendances
De nombreuses initiatives permettent aux entreprises de répondre aux objectifs de réduction des émissions, d'économie de ressources et de matière, en accord avec les évolutions structurelles des divers secteurs, qu'il s'agisse de pression sur les marges ou de changements de métiers.
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