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Institut d’Ostéopathie de Rennes Département des Mémoires Mémoire de fin d’études Les mouvements costaux postérieurs en réaction aux mobilisations rachidiennes Mémoire réalisé en vue de l’obtention du diplôme d’Ostéopathe Présenté par Mr BEAUDOUIN Glen Tuteur pédagogique : Mr LEMAITRE Joël, Ostéopathe DO Année 2015-2016

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Institut d’Ostéopathie de Rennes

Département des Mémoires

Mémoire de fin d’études

Les mouvements costaux postérieurs en réaction aux mobilisations

rachidiennes

Mémoire réalisé en vue de l’obtention du diplôme d’Ostéopathe

Présenté par Mr BEAUDOUIN Glen

Tuteur pédagogique : Mr LEMAITRE Joël, Ostéopathe DO

Année 2015-2016

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Diplôme d’ostéopathie

Travaux de fin d’études :

Les mouvements costaux postérieurs en réaction aux mobilisations

rachidiennes

Conformément à l’article L 122-4 du code de la propriété intellectuelle du 3 juillet 1992 :

« toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de

l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite. Il en est de même pour la

traduction, l’adaptation ou la transformation, l’arrangement ou la reproduction par un art ou

un procédé quelconque ».

J’atteste sur l’honneur que la rédaction des travaux de fin d’études, réalisée en vue de

l’obtention du diplôme d’Etat d’Ostéopathie est uniquement la transcription de mes

réflexions et de mon travail personnel.

Et, si pour mon argumentation, je copie, j’emprunte un extrait, une partie ou la totalité de

pages d’un texte, je certifie avoir précisé les sources bibliographiques.

Le

Signature de l’étudiant :

Fraudes aux examens :

CODE PENAL, TITRE IV DES ATTEINTES A LA CONFIANCE PUBLIQUE

CHAPITRE PREMIER : DES FAUX

Art. 441-1 : Constitue un faux toute altération frauduleuse de la vérité, de nature à causer un préjudice et accomplie

par quelque moyen que ce soit, dans un écrit ou tout autre support d’expression de la pensée qui a pour objet ou qui

peut avoir pour effet d’établir la preuve d’un droit ou d’un fait ayant des conséquences juridiques.

Le faux et l’usage de faux sont punis de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende.

Loi du 23 décembre 1901, réprimant les fraudes dans les examens et concours publics.

Art. 1er : Toute fraude commise dans les examens et les concours publics qui ont pour objet l’entrée dans une

administration publique ou l’acquisition d’un diplôme délivré par l’Etat c

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REMERCIEMENTS

Je remercie toutes les personnes qui m’ont aidé dans la réalisation de mon mémoire :

Mr Joël LEMAITRE qui a accepté de me suivre comme maître de mémoire, et ce malgré

mon changement d’établissement.

Mes nombreux relecteurs qui ont essayé d’éradiquer jusqu’à la dernière faute

d’orthographe et m’ont permis de rendre mon écrit plus compréhensible.

Le COS Atlantique qui m’a formé à l’ostéopathie et l’IO-Rennes qui m’a permis de finir

mon cursus dans leur établissement

Les nombreux participants qui ont tous été rigoureux dans la réalisation de mon protocole.

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SOMMAIRE

Remerciements ................................................................................................................... 3 Sommaire ........................................................................................................................... 4

Glossaire ............................................................................................................................ 5 Table des abréviations ....................................................................................................... 6

Introduction .......................................................................................................................... 7

I Anatomie ............................................................................................................................ 9

I.1. Ostéologie .................................................................................................................... 9

I.2. Arthrologie ................................................................................................................ 15

I.3. Myologie .................................................................................................................... 24

II Biomécanique ................................................................................................................. 32

II.1. Charnière costale postérieure ................................................................................... 32 II.2 Charnière costale antérieure ...................................................................................... 35 II.3. Colonne thoracique .................................................................................................. 38

II.4. Mobilité globale du thorax ....................................................................................... 41 II.5. Modèle explicatif actuel ........................................................................................... 44

III Hypothèses de recherche ............................................................................................. 48

III.1 Discordance d’apprentissage ................................................................................... 48 III.2 Les contradictions du modèle explicatif .................................................................. 49

III.3 L’anneau thoracique selon Lee D ............................................................................ 50

III.4 La théorie d’antero-latéralité et de postéro-médialité .............................................. 51 III.5 Modélisation des axes hélicoïdaux .......................................................................... 52

IV Protocole de recherche ................................................................................................. 54

IV.1 Participants .............................................................................................................. 54 IV.2 Modalités d’inclusion, de non-inclusion et d’exclusion .......................................... 55

IV.3 Tests utilisés ............................................................................................................ 56

V Résultats .......................................................................................................................... 61

V.1. Mouvements costaux suite aux mobilisations rachidiennes .................................... 61

V.2. Autres résultats ......................................................................................................... 74

VI Discussion ...................................................................................................................... 81

VI.1. Détail des mobilités axe par axe ............................................................................. 81 VI.2. Détail des mobilités mouvement par mouvement .................................................. 83 VI.3 Cohérence avec le ME et les hypothèses initiales ................................................... 85

VI.4 Usage de la biomécanique dans le ressenti .............................................................. 89 VI.5 Limites et biais ......................................................................................................... 90

Conclusion .......................................................................................................................... 93

Références et Index ............................................................................................................ 95

Table des Figures et Graphiques ...................................................................................... 95

Références Bibliographiques ........................................................................................... 98 Table des Matières ......................................................................................................... 100 Table des annexes .......................................................................................................... 103

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GLOSSAIRE

Modèle explicatif : explication théorique du fonctionnement d’une articulation ou d’un

groupe d’articulations.

Charnière : ensemble mécanique fonctionnant comme pivot permettant le mouvement.

Roue dentée : élément formant un engrenage dont la pièce tourne dans le sens contraire de

la pièce voisine.

Anneau thoracique : ensemble ovoïde formé d’une vertèbre, des deux côtes

correspondantes et de la partie attenante du sternum.

Biomécanique : c’est l’analyse des dispositifs produisant ou transmettant du mouvement

au sein du vivant.

Axe : ligne qui partage un objet, un corps en deux parties symétriques dans le sens de la

plus grande dimension.

Axes hélicoïdaux : ce sont les axes dans les trois plans de l’espace (X, Y, Z)

Arthron : unité fonctionnelle d’une articulation

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TABLE DES ABREVIATIONS

ME : Modèle explicatif

AL : Antéro-latéralité

AM : Antéro-médialité

PM : Postéro-médialité

PL : Postéro-latéralité

K : Côte

T : Vertèbre thoracique

L : Vertèbre lombaire

C : Vertèbre cervicale

CACV : Complexe articulaire costaux-vertébrale (regroupant l’articulation costo-

vertébrale et costo-corporéale)

PAP : Processus articulaire postérieur

EM : Energie musculaire

ASPF : Axe sagittal dans un plan frontal (permet les mouvements vers le haut et vers le

bas)

ALPT : Axe longitudinal dans un plan transversal (permet les mouvements vers la droite

et vers la gauche)

ATPS : Axe transversal dans un plan sagittal (permet les mouvements vers l’avant et vers

l’arrière)

PVN : Paquet vasculo-nerveux

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Introduction

De la création de la femme* à la protection d’un des organes les plus nobles, le

thorax est une zone essentielle chez l’être humain. A la fois complexe et pourvoyeuse de

nombreux troubles, c’est une zone indispensable à investiguer pour un ostéopathe. Ce

mémoire a pour but de mieux appréhender la mobilité costale en étudiant ses articulations

postérieures.

L’idée de ce mémoire vient des difficultés de compréhension des mouvements

costaux postérieurs rencontrées lors de la formation en ostéopathie. Il y a un désaccord

entre le modèle explicatif mis en place et le ressenti palpatoire. Même au sein de la

formation cette mésentente persiste. La biomécanique de ces articulations varie d’une

matière à une autre et d’un enseignant à l’autre. C’est un débat qui est présent depuis

longtemps dans le monde ostéopathique. Avec ce mémoire, nous espérons éclairer certains

praticiens dans leur compréhension de cette zone.

Afin d’essayer d’intégrer le mieux possible cette structure, un protocole sera mis en

place permettant de mieux comprendre les mouvements costaux lors des mobilisations

rachidiennes. Ce mémoire, à visée pédagogique, interprètera les résultats des différents

mouvements des côtes dans les trois plans de l’espace. Quels sont les mouvements de la

charnière costale postérieure en réaction aux mobilisations rachidiennes dans les trois plans

de l’espace ?

Le but de ce protocole est d’essayer d’objectiver un bilan de mobilité

ostéopathique. Ce dernier, même s’il est sujet à un consensus universel dans sa

nomenclature et dans son explication biomécanique, reste entièrement dépendant du

ressenti de l’ostéopathe qui pratique le test. Cela est d’autant plus remarquable dans une

zone comme le thorax et les articulations costo-vertébrales qui possèdent des mouvements

avec peu d’amplitude.

On peut donc imaginer que l’ostéopathe se sert de son enseignement pour modéliser

son ressenti. Tout du moins dans les premières années de pratique, où, l’expérience

palpatoire est encore faible. C’est l'intérêt d’un modèle explicatif théorique. Un

enseignement diffèrent provoquerait-il un ressenti différent ?

Afin de rendre cette étude pertinente nous verrons l’impact de l’apprentissage sur le

ressenti en constituant deux groupes de participants. Nous pourrons évaluer si les individus

ayant connaissance au préalable des mouvements costaux théoriques sont influencés ou

non.

* Selon la Bible, Eve serait issue d’une des côtes d’Adam lors de sa création.

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Même si tous les ostéopathes vous diront que ce n’est qu’un modèle et que seul le

ressenti palpatoire compte, le but est d’avoir un exemple théorique fiable pour la majorité

des cas. Cela permet de mieux comprendre et donc de mieux appréhender la zone ; ce qui

est essentiel en début de pratique ostéopathique ou le manque d’expérience peut

handicaper. Nous verrons si les mouvements costaux retrouvés dans ce protocole sont en

accord avec le modèle théorique en vigueur.

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I Anatomie [1][2][3][4][5]

Ne connaissant pas précisément les liens mis en cause entre les mouvements rachidiens

et costaux, la description anatomique faite ci-dessous, présente tous les éléments

anatomiques en lien avec ces structures. Cela nous permettra d’avoir des bases

conséquentes pour étayer notre hypothèse concernant les mouvements costaux.

I.1. OSTEOLOGIE

Tout d'abord voici un descriptif des structures osseuses intéressant le sujet de ce

mémoire.

I.1.1. Côtes

Il existe douze paires de côtes (K) de taille croissante de la première à la septième

côte et décroissante de la septième à la douzième. Ce sont des os longs, compacts, répartis

en trois groupes :

-les vraies côtes : ce sont les sept premières qui s'unissent directement au

sternum via les cartilages costaux

-les fausses côtes : ce sont les huitièmes, neuvièmes et dixièmes côtes. Leurs

extrémités antérieures s'étendent jusqu'à la face inférieure du cartilage de la côte sus-

jacente. Cela forme une structure appelée rampe chondrale qui s'insère sur K7 ; elle a son

incisure propre sur le sternum

- les côtes flottantes : ce sont les onzièmes et douzièmes côtes. Leur

cartilage antérieur (qui est court) est libre de toute insertion

Les côtes sont des os plats très allongés décrivant une courbe principale et deux

courbes secondaires.

La courbe principale est globalement concave en dedans et décrit trois changements

de direction depuis la colonne vertébrale jusqu'au sternum. D'abord, elle se dirige en bas et

en dehors puis, elle change de direction pour aller vers le bas et l'avant. Près de son

extrémité antérieure, elle change une dernière fois de courbure pour aller en bas, en avant

et en dedans. Ces trois changements de direction font apparaitre deux angles nommés angle

postérieur et angle antérieur.

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La première courbe secondaire suit les bords donnant à la côte sa forme de "S" en

vue latérale. Cette courbe relève l'extrémité vertébrale de la côte alors qu'elle tend à

abaisser l'extrémité sternale.

La seconde courbe secondaire suit l'axe longitudinal de la côte. Celle-ci a pour

conséquence de faire regarder la face externe en bas et en arrière à la partie postérieure,

purement en dehors à la partie moyenne et en haut et en avant pour la partie antérieure.

Chaque côte est divisée en trois parties :

- Le corps :

La face externe : porte les angles costaux.

La face interne : présente une gouttière costale.

Le bord supérieur : mousse, donne insertion aux muscles intercostaux.

Le bord inferieur : limite la gouttière costale en bas pour le paquet vasculo-

nerveux intercostal (PVN) (l’artère est entre la veine en haut et le nerf en bas) et les lèvres

servent d'insertion pour les muscles intercostaux. Le PVN chemine entre le muscle

intercostal interne (en dehors) et intime (en dedans).

- L'extrémité postérieure :

Elle se subdivise aussi en trois parties :

La tête : qui forme un angle dièdre

dont le sommet est saillant et dont l'arête

répond au disque intervertébral. Les faces

supérieures et inférieures de cet angle

répondent aux hémi-facettes costales des

corps vertébraux correspondant.

La tubérosité : qui s'articule avec

le processus transverse via sa face inféro-

médiale et donne des insertions

ligamentaires via sa face supéro-latérale.

Figure 1 Côte moyenne en vue postérieure

(d'après Netter [3]

)

Le col : qui relie la tête à la tubérosité. Il possède des insertions ligamentaires sur

sa face postérieure.

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- L'extrémité antérieure :

Elle est creusée pour recevoir l'extrémité latérale du cartilage costal.

- Embryologie :

Les côtes se développent à partir des processus costaux des vertèbres thoraciques.

Elles sont issues d’une condensation mésenchymateuse des arcs vertébraux latéraux.

Il y a quatre points d’ossification, un primaire et trois points secondaires. Le

primaire se développe à la jonction des deux tiers antérieurs et du tiers postérieur de la

côte. Le procédé d’expansion commence (du cinquantième au soixantième jour

d’aménorrhées) par les côtes moyennes et s’étend aux côtes distales et proximales. Deux

des trois points secondaires forment les deux saillies de la tubérosité costale et l’autre

forme la facette articulaire de la tête. Ceux-ci se développent vers la seizième année.

I.1.2. Cartilages costaux

Ils sont composés de cartilage hyalin. C’est-à-dire qu’ils sont riches en collagène

avec peu de fibres élastiques, le tout est entouré d’une substance fondamentale. Ils sont

translucides, élastiques et très peu vascularisé.

Les cartilages costaux sont convexes en avant. L'extrémité latérale s'enfonce dans

l'extrémité antérieure de la côte correspondante et l'extrémité médiale des sept premières

côtes s’articule avec le sternum. Les huitièmes, neuvièmes et dixièmes côtes s'unissent au

bord inférieur du cartilage sus-jacent. Ceux de la onzième et de la douzième côte sont

libres et courts (ils continuent la direction de la côte).

Leur longueur est croissante de la première à la septième côte et diminue de la

septième à la douzième. Leur direction varie de haut en bas. Le premier cartilage a une

direction oblique en bas et en dedans, le deuxième et le troisième sont globalement

horizontaux alors que du quatrième au dixième, ils continuent d'abord la direction de la

côte puis se coudent vers le haut et le dedans.

Il est fréquent que les sixièmes, septièmes et huitièmes cartilages costaux aient des

communications entre leurs bords (articulations inter-chondrales).

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I.1.3. Sternum

C’est la pièce antéro-médiale de la cage thoracique. C'est un os plat et spongieux

(contient de la moelle osseuse) qui permet l'insertion antérieure des côtes (via le cartilage

chondral). Il est composé d'un assemblage de pièces embryologiquement indépendantes,

les sternébres. Leurs différentiations est visible via des crêtes transversales (qui sont plus

marquées sur la face antérieure que sur la face postérieure).

C'est un os allongé, oblique en bas et en avant (liée à la taille croissante des côtes

de la première à la septième).

Il est composé de trois parties osseuses :

- Le manubrium sternal :

C'est la partie supérieure du sternum. Il

présente trois échancrures sur sa face supérieure.

L'échancrure médiane est appelée incisure sternale

(ou fourchette sternale) et les deux échancrures

latérales sont celles articulaires et articulées avec les

clavicules. Sur les bords latéraux, il y a la présence

de l'incisure pour la première côte.

- Le corps sternal :

Il possède sur ses bords latéraux les incisures

pour les côtes de la deuxième à la septième. Une

spécificité existe pour la deuxième côte, l'incisure y

est plus prononcée car c'est le lieu de jonction corpo-

manubriale appelée angle de Louis. La hauteur entre

les insertions chondrales sur le sternum diminue de

haut en bas.

Figure 2 Sternum, vue de face

(d'après Rouvière [1]

)

- L'appendice xiphoïde :

C'est la partie inférieure. Elle est plus fine que le reste du sternum. Elle peut être

déviée en avant, en dehors ou en arrière par rapport au corps sternal. Chez certains

individus elle peut être bifide, voire percée d'un trou.

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- Embryologie :

Le sternum se développe depuis deux barres sternales par une condensation

mésenchymateuse de la paroi antérieure. Au contact des côtes (vers la septième semaine)

les deux barres se rejoignent sur la ligne médiale et fusionnent de haut en bas. La fusion se

termine avec la formation du processus xiphoïde (vers la neuvième semaine).

Il y a deux points d’ossifications par sternébres. Sauf pour l’appendice xiphoïde qui

présente un seul point d’ossification et le manubrium qui lui présente un point central et

deux points sur ses pôles supéro-lateraux. Son ossification commence au 5ème

mois

d’aménorrhée pour terminer par l’appendice xiphoïde vers 30 à 40 ans.

I.1.4. Vertèbres thoraciques

La vertèbre thoracique (T) classique est un os court spongieux composé d’un corps

vertébral, d’un arc vertébral (nommé pédicule en avant de l’apophyse articulaire et lame en

arrière de cette apophyse), de deux processus transverses (insérés sur les apophyses

articulaires) et du processus épineux qui s’insère au sommet de la courbe de l’arc

postérieur.

- Caractéristiques spécifiques des vertèbres thoraciques :

Le corps vertébral : est aussi

large que long. Il a une forme

globalement cylindrique. Il

présente à la jonction de ses faces

latérales et postérieures les hémi-

facettes articulaires avec la côte

de même numéro et la côte sous-

jacente.

Les hémi-facettes articulaires :

aux nombres de quatre (deux

supérieures et deux inférieures),

elles sont articulées avec la tête

de côte. Elles sont au niveau de la

jonction entre les faces latérale et

postérieure du corps vertébral.

Figure 3 T6, vue supérieure (d'après Netter [3]

)

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Les pédicules : s’implantent sur la moitié supérieure du spondyle. Leurs bords inférieurs

sont plus échancrés que les supérieurs.

Les processus épineux : sont longs et fortement obliques en bas et en arrière. Ils sont

triangulaires à la coupe et leurs sommets sont uni-tuberculeux.

Les processus transverses : sont obliques en arrière et en dehors. Pour les thoraciques

hautes ils sont à 35° du plan frontal alors que pour les inférieurs ils sont à 35° du plan

sagittal cette fois.

L’extrémité est plus épaisse et présente sur sa face antérieure une surface articulaire pour la

tubérosité costale (de la côte de même numéro).

Les apophyses articulaires : sont globalement dans un plan frontal. Les apophyses

supérieures regardent surtout en arrière mais aussi en haut et en dehors et inversement pour

les inférieures.

- Embryologie :

Elles proviennent des cellules des sclérotomes (les cellules issues du mésoderme

dans la région somitique) et migrent autour :

-de la notochorde pour former les corps vertébraux.

-du tube neural pour former les arcs vertébraux.

Vers la quatrième semaine d’aménorrhée chaque somite donne un sclérotome

segmentaire et se divise en une portion caudale et une portion crâniale qui vont se

recombiner avec une portion caudale et crâniale du sclérotome précédant (pour l’inférieur)

ou suivant (pour le supérieur). Cette disposition permet aux nerfs spinaux de passer entre

chaque vertèbre.

Puis les vertèbres vont s’ossifier via trois noyaux principaux et neuf noyaux

secondaires :

- un centre primitif médian du corps vertébral

- deux centres primitifs latéraux à l’union pédicule, lame et apophyse

transverse

- deux points secondaires pour la face supérieure et inférieure des spondyles

- un point secondaire au sommet de l’apophyse épineuse

- deux points secondaires : un par sommet de l’apophyse transverse

- deux points secondaires : un par articulaire supérieure

- un point secondaire : un par articulaire supérieure

Les points principaux apparaissent vers le troisième mois d’aménorrhée. Alors que

les points secondaires se développent vers la dix-huitième année.

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Figure 4 Points d'ossification costaux et vertébraux (d'après Rouvière [1]

)

I.2. ARTHROLOGIE

Maintenant que les structures osseuses sont mises en place, voici la description de

leurs relations articulaires afin de pouvoir appréhender leur mobilité.

I.2.1. Articulation costo-corporéale

- Surfaces articulaires :

Elles mettent en rapport la tête costale avec le disque intervertébral. L’extrémité

costale est de forme dièdre présentant deux hémi-facettes articulaires séparées par une

crête. Cette crête est en regard du disque. L’hémi-facette supérieure est articulaire avec la

face inférieure de la vertèbre sus-jacente alors que l’inférieure est articulaire avec la

vertèbre de même numéro. Les surfaces articulaires sont quasiment planes (légèrement

convexes) formant une double arthrodie.

- Capsule articulaire :

Mince, elle est renforcée par de nombreux ligaments.

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- Synoviale :

Chaque articulation possède deux synoviales séparées par les ligaments interosseux.

Parfois elles peuvent être en communication si ce ligament est incomplet.

- Ligaments :

Ligament interosseux : il est fibro-cartilagineux. Il sépare en deux la synoviale, il est

absent au niveau de la première, de la onzième et de la douzième côte.

Origine : crête horizontale de la tête.

Trajet : purement horizontal il est court et épais. Plus large en avant qu’en arrière (ou il

peut parfois être absent d’où la communication inter-synoviale).

Terminaison : disque intervertébral.

Ligament radié : il possède une forme d’éventail.

Origine : face antérieure de la tête costale.

Trajet : ses fibres rayonnent de telle façon que le faisceau supérieur va vers l’avant et le

haut, le moyen vers l’avant et l’inférieur vers le bas et l’avant.

Terminaison : le faisceau supérieur se termine sur la vertèbre sus-jacente (angle inféro-

postérieur), le moyen sur le disque vertébral et l’inférieur sur la vertèbre de même numéro

(angle supéro-postérieur).

Ligament costo-corporéal postérieure :

Origine : face postérieure de la tête costale.

Terminaison : face antérieure du trou de conjugaison (face externe du pédicule de la

vertèbre de même numéro).

- Innervation :

Filets détachés depuis les branches antérieures des nerfs spinaux.

- Vascularisation :

Rameaux en provenance de l’artère intercostale.

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I.2.2. Articulation costo-transversaire

- Surfaces articulaires :

La surface articulaire de la transverse (partie antérieure) est concave et celle costale

(champ inféro-médial du tubercule) est convexe. Ces surfaces sont orientées dans le même

axe que le col de la côte. Les transverses proximales sont dans un plan presque frontal

alors que les distales sont quasiment sagittales. Certains auteurs considèrent que les

articulations supérieures (de la première à la sixième) sont des trochoïdes alors que les

inférieures seraient des surfaces planes [6]

.

- Capsule articulaire :

Suit les surfaces articulaires.

- Synoviale :

Tapisse la face interne de la capsule.

- Ligaments :

Ligament costo-transversaire

postérieur : il est très résistant,

renforce la capsule dans sa partie

postérieure.

Origine : sommet de l’apophyse

transverse.

Trajet : oblique en bas et en dedans.

Terminaison : champ supéro-

externe du tubercule costal.

Ligament costo-transversaire

inférieure : renforce la capsule dans

sa partie inférieure.

Origine : bord inférieur du

processus transverse.

Trajet : horizontal.

Terminaison : bord inférieur de la côte.

Figure 5 Coupe transverse, vue supérieure

du CACV (d'après Netter [3]

)

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Ligament cervico-transversaire interosseux : composé de nombreux petits faisceaux.

Origine : face postérieure du col de la côte.

Trajet : horizontal.

Terminaison : face antérieure de l’apophyse transverse.

Ligament cervico-transversaire supérieur :

Origine : bord supérieur du col.

Trajet : quadrilatère, épais, les fibres sont obliques en haut et en dehors.

Terminaison : processus transverse sus-jacent.

Ligament cervico-lamellaire :

Origine : face postérieure du col de côte (au-dessus du ligament interosseux).

Trajet : mince et long il est globalement vertical.

Terminaison : bord inférieur de la transverse sus-jacente.

Ligament cervico-méniscale : il est inconstant.

Origine : commune au ligament cervico-lamellaire, sur la face postérieure du col de la

côte.

Trajet : vers le dedans, il traverse le trou de conjugaison.

Terminaison : face postérieure du disque intervertébral.

- Innervation :

Filets détachés depuis les branches postérieures des nerfs spinaux.

- Vascularisation :

Rameaux en provenance des artères intercostales.

I.2.3. Articulations costo-chondrale, chondro-sternale et inter-chondrale

I.2.3.1 Articulation costo-chondrale

L’extrémité antérieure des côtes forme une cavité concave. L’extrémité cartilagineuse est

inversement conforme. Le périoste costal se continue avec le périchondre du cartilage pour

augmenter la solidité de l’articulation. Ce sont des synarthroses.

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- 19 -

I.2.3.2 Articulation inter-chondrale

- Surfaces articulaires :

Unissent la partie moyenne des bords attenants du sixième au dixième cartilage

costal. Ce sont des surfaces articulaires planes.

- Capsule articulaire :

Constituée d’une expansion de périchondre d’un cartilage à l’autre.

- Synoviale :

Tapisse la face interne de la capsule.

I.2.3.3 Articulation chondro-sternale

Elles sont présentes pour les sept premières côtes, ces articulations ressemblent

fortement aux articulations postérieures de par leur morphologie. A l’exception de la

première et de la sixième, elles sont toutes en regard de la jonction de deux sternèbres. Ce

sont des arthrodies.

- Surfaces articulaires :

Les échancrures chondrales sont saillantes et anguleuses répondant à la dépression

sternale. Elles sont minces et recouvertes de cartilage.

- Capsule articulaire :

Fait la jonction périchondre chondrale et périoste sternale.

- Synoviale :

Comme pour l’articulation costo-vertébrale elle peut être simple ou double. Cela

dépend de la présence, ou non, de la partie postérieure du ligament interosseux.

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- Ligaments :

Ligament radié antérieur : renforce la capsule en avant. Il est plus résistant que le

postérieur.

Origine : en avant de l’articulation sur la face interne du cartilage.

Trajet : s’étend en éventail.

Terminaison : face antérieure de la portion attenante du sternum.

Ligament radié postérieur : renforce en arrière la capsule.

Origine : en arrière de l’articulation, partie interne du cartilage.

Trajet : s’étend en éventail de la même manière que l’antérieur.

Terminaison : face postérieure de la portion attenante du sternum.

Ligament interosseux : c’est un faisceau de fibrocartilage.

Origine : angle chondral.

Trajet : horizontal, plus épais en avant qu’en arrière où il peut être inexistant (dans ce cas il

n’y a qu’une seule cavité synoviale).

Terminaison : fond de l’échancrure sternale.

Pour le premier cartilage il existe deux ligaments triangulaires antérieur et postérieur.

Pour le septième cartilage il y a la présence d’un ligament chondro-xiphoïdien qui recouvre

la face antérieure de l’articulation et forme un raphé avec son homologue controlatéral.

I.2.4. Articulations manubrio-sternale et xipho-sternale

I.2.4.1 Articulation manubrio- sternale

Elle peut être une simple amphiarthrose (cartilage interposé permettant peu de

mouvement) ou une diarthro-amphiarthrose. Son ossification ne se fait que rarement et à

un âge très avancé.

- Surfaces articulaires :

Elles sont planes, ovalaires et allongées transversalement.

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- Ligament :

Ligament interosseux : recouvert de cartilage, il est présent tout le long de la surface

articulaire et se continue en dehors avec le ligament interosseux de la deuxième

articulation chondro-sternale. Parfois, il existe une cavité articulaire dans le ligament

interosseux. C’est dans ce cas que nous pouvons la qualifier de diarthro-amphiarthrose.

I.2.4.2 Articulation xipho-sternale

C’est une synchondrose. Ce sont simplement deux pièces osseuses unies par une

couche de cartilage. L’ossification est complète chez le vieillard.

Figure 6 Vue antérieure des articulations sterno-costales (d'après Netter

[3])

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- 22 -

I.2.5. Articulations inter-corporéale et des apophysaires postérieures

I.2.5.1 Articulation inter-corporéale

- Surfaces articulaires :

Ce sont les faces supérieures et inférieures des spondyles. Elles sont concaves. Ce

sont des amphiarthroses.

- Ligaments :

Peu intéressant pour ce mémoire, le détail de ces ligaments se situe en annexe.

- Innervation :

Filets détachés depuis les branches postérieures des nerfs spinaux.

- Vascularisation :

Rameaux en provenance des artères intercostales.

Figure 7 Vue latérale gauche des CACV (d'après Netter

[3])

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I.2.5.2 Articulations des apophyses postérieures

- Surfaces articulaires :

Comme cité ci-dessus, les apophyses articulaires sont globalement dans un plan

frontal avec les supérieures qui regardent en haut, en dehors et en arrière et inversement

pour les inférieures. Ce sont des arthrodies.

- Capsule articulaire :

Elle est serrée et résistante dans la région thoracique (moins que dans la partie

lombaire mais plus que dans la partie cervicale).

- Synoviale :

Tapisse la face interne de la capsule.

- Ligaments :

Peu intéressant pour ce mémoire, le détail de ces ligaments se situe en annexe.

- Innervation :

Filets détachés depuis les branches postérieures des nerfs spinaux

- Vascularisation :

Rameaux en provenance des artères intercostales.

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- 24 -

I.3. MYOLOGIE

La myologie est un point essentiel à aborder car une zone ne peut pas être

investiguée sans en tester ses vecteurs musculaires. Du point de vue costal, les tests

analytiques se font en position assise donc, de nombreux muscles sont contractés afin de

permettre cette position en charge.

De même, lors de notre protocole, nous allons venir tester les mouvements costaux

en actif donc sous la dépendance des muscles. Ainsi, la connaissance des différents

muscles agissant sur les côtes est essentielle.

Certains muscles n’ayant pas de rapport direct avec ce mémoire mais ayant une

attache costale ne sont pas détaillés ici mais en annexe. Ce sont les muscles suivants :

- le transverse du thorax

- l’élévateur des côtes

- le sub-costal

- le dentelé postéro-supérieur

- le dentelé postéro-inférieur

- le dentelé antérieur

- le grand droit de l’abdomen

- l’oblique interne

- l’oblique externe

- le transverse de l’abdomen

- le carré des lombes

- les scalènes antérieure, moyen et postérieure

- le grand dorsal

- le grand pectoral

- et le petit pectoral

Pour notre étude, nous avons privilégié les muscles pouvant expliquer certaines de nos

hypothèses quand à la mobilité de la charnière costale postérieure. Ils sont répartis en trois

groupes.

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I.3.1. Muscles thoraciques internes

I.3.1.1 Diaphragme

C’est un des muscles majeurs du thorax, pour cause, c’est l’inspirateur principal. Il

est composé de deux portions, l’une centrale, nommée centre fibreux (lame tendineuse très

résistante) qui porte le cœur et l’autre, périphérique, qui est musculaire et formant deux

coupoles. La droite est plus haute (à l’expiration elle remonte jusqu’au quatrième espace

intercostal) que la gauche (elle remonte jusqu’au cinquième espace intercostal).

Nous pouvons considérer que le diaphragme est composé de nombreux muscles

digastriques dont le tendon, qui est central, forme le centre phrénique. N’étant pas composé

de fibres musculaires à proprement dit, la partie tendineuse et ses différents orifices ne

seront pas décrits en détail.

- Insertions :

Il s’insère sur la colonne vertébrale, le sternum et les côtes.

Les insertions vertébrales sont relativement complexes nous les décrirons

succinctement. Il s’insère via des piliers principaux et accessoires (formant le premier

pilier fibreux) sur les vertèbres lombaires (L) numéro deux et trois à droite et numéro deux

seulement à gauche (et sur leurs disques adjacents). Ces piliers se réunissent en arcade

d’où partent les fibres musculaires rejoignant la partie postérieure du centre phrénique.

Le second pilier est l’arcade du psoas. Il part du spondyle de L2 (et du disque sus

jacent) et se dirige en haut et en dehors vers le processus transverse de L1. De cette arcade

partent les fibres musculaires qui se terminent en dehors des fibres du premier pilier.

Le troisième pilier est l’arcade du carré des lombes. Il est tendu du processus

transverse de L1 au sommet de K12. De cette arcade partent aussi des fibres musculaires

qui se terminent en dehors des précédentes.

Le quatrième pilier forme les arcades du transverse. La première arcade allant de la

pointe de K11 à la pointe de K12 et la seconde allant de la pointe K11 à l’angle postérieur

de K10. Depuis ces arcades des fibres se dirigent en haut, en avant et en dedans en

direction du bord postérieur du centre phrénique à sa partie toute latérale.

La portion sternale provient de la face postérieure de l’appendice xiphoïde vers le

haut et l’arrière pour se terminer sur le bord antérieur du centre phrénique.

La portion costale provient des six dernières côtes via des digitations distinctes

s’engrenant avec les insertions du muscle transverse. Les deux premières (pour K7 et K8)

s’attachent aux cartilages des arcs costaux antérieurs. La troisième (pour K9) s’insère sur le

cartilage et la portion osseuse de cette côte, alors que les trois suivantes (pour K10, K11 et

K12), elles, s’implantent sur la face interne de la partie osseuse. Depuis la portion costale

des fibres partent vers le haut et le dedans pour se terminer entre les fibres provenant du

quatrième pilier et les fibres sternales.

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- Physiologie :

Comme mentionné ci-dessus, il est inspirateur. Il permet une élévation des côtes.

Cependant, remontant jusqu’à la quatrième côte à droite et la cinquième côte à gauche, il

ne peut pas les élever directement. N’ayant pas d’attaches osseuses supérieures, nous

pourrions supposer que sa contraction ferait seulement baisser le centre phrénique sans

élever les côtes. Deux mécanismes interviennent pour permettre leur élévation. Tout

d’abord, il va y avoir un abaissement du centre phrénique (ce qui augmente le diamètre

vertical) le centre phrénique étant lui-même raccroché à de nombreuses structures donnant

un point d’appui proximal (notamment avec le péricarde qui est fortement maintenu). Puis,

le centre phrénique va s’appuyer sur les viscères abdominaux qui l’empêchent de

descendre plus bas et le refoulent vers le haut. Ces deux phénomènes vont permettre de

faire office de poulie de réflexion aux parties musculaires périphériques qui vont se

verticaliser permettant d’amener les côtes vers le haut.

- Innervation :

Il est innervé par le nerf phrénique. Il possède cependant la spécificité d’être un

muscle à contraction automatique pouvant être contracté de façon volontaire.

I.3.2. Muscles intercostaux

Ce sont des muscles qui occupent chaque espace intercostal. Les fibres des

différents muscles se croisent de telle sorte que la contraction du muscle externe est

considérée comme entraînant une inspiration alors que l’interne et l’intime seraient plutôt

expirateurs.

Selon Cruveilhier (cité par Rouvière [1]

) ces muscles auraient un rôle de résistance à

la pression atmosphérique.

I.3.2.1 Intercostal interne

Il s’étend d’avant en arrière du sternum jusqu’à l’angle costal postérieur et se

poursuit sur l’extrémité dorsale par la membrane intercostale interne.

- Origine :

Sur la lèvre externe du sillon costal (entre les muscles intercostaux externe et

intime).

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- Trajet :

Oblique en bas et en arrière.

- Terminaison :

Au bord supérieur de la côte sous-jacente et son cartilage correspondant.

- Physiologie :

Expirateur accessoire.

- Innervation :

Nerf intercostal correspondant.

I.3.2.2 Intercostal intime

Ce muscle ayant la même orientation de fibres, il est considéré parfois comme étant

une lame de dédoublement du muscle intercostal interne. Il s’étend de l’angle costal

postérieur jusqu’au cartilage costal.

- Origine :

Sur la lèvre externe de la gouttière costale (en dedans du muscle intercostal

interne).

- Trajet :

Oblique en bas et en arrière.

- Terminaison :

Au bord supérieur de la côte sus-jacente.

- Physiologie :

Expirateur accessoire.

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- 28 -

- Innervation :

Nerf intercostal correspondant.

I.3.2.3 Intercostal externe

Tendu de l’articulation costo-transversaire jusqu’aux cartilages costaux. Se poursuit

en avant par une membrane intercostale externe.

- Origine :

Sur la lèvre externe du sillon costal (en dehors de l’intercostal interne).

- Trajet :

Oblique en bas et en avant.

- Terminaison :

Au bord supérieur de la côte sous-jacente.

- Physiologie :

Inspirateur accessoire.

- Innervation :

Nerf intercostal correspondant.

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- 29 -

Figure 8 Muscles intercostaux et leur paquet vasculo-nerveux (d'après Rouvière [1]

)

I.3.3. Muscles thoraciques externes

Ils représentent le plus grand nombre des muscles s’insérant sur les côtes. Certains

possèdent seulement une attache secondaire alors que d’autres ont un réel rôle dans les

mouvements costaux actifs et dans la respiration.

Les muscles para-vertébraux représentent le plan profond de la région du dos. Seul

l’ilio-cotso-cervical et le longissimus seront décrits car ce sont les seuls ayant une insertion

costale. Ils ont pour origine la masse commune. C’est une épaisse lame tendineuse

occupant la gouttière sacrée et lombaire.

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I.3.3.1 Ilio-costo-cervical

Anciennement appelé sacro-lombaire, il possède trois faisceaux :

- Faisceau lombaire : remonte de la partie latérale de la masse commune.

Sur son trajet le muscle détache cinq languettes pour les sommets des apophyses

costiformes des vertèbres lombaires et se termine sur l’angle postérieur des six dernières

côtes.

- Faisceau thoracique : tendu des arcs costaux postérieurs des six dernières

côtes aux arcs costaux postérieurs des six premières côtes.

- Faisceau cervical : tendu des arcs costaux des six premières côtes aux

tubercules postérieurs des cinq dernières vertèbres cervicales.

I.3.3.2 Longissimus

Anciennement appelé long dorsal, il est également composé de trois faisceaux :

- Longissimus du thorax : remonte de la partie médiale de la masse

commune. Sur son trajet le muscle détache des languettes pour les épineuses et les

transverses de toutes les vertèbres lombaires et se termine sur les transverses de l’ensemble

des vertèbres thoraciques ainsi que sur les angles costaux postérieurs de K3 à K12.

- Longissimus du cou : tendu de la face postérieure des apophyses

transverses de T1 à T5 jusqu’à la face postérieure des apophyses transverses de C3 à C6.

- Longissimus de la tête : tendu des tubercules postérieurs des transverses

de C4 à T5 et remonte jusqu’au bord postérieur de la mastoïde.

I.3.3.3 Physiologie et innervation commune

L’ensemble de ce groupe permet une extension de la colonne. Ce sont des muscles

qui permettent de maintenir la posture. Cependant au vu de leur insertion plus latérale, la

contraction du muscle ilio-costo-cervicale et longissimus, entraîne une inclinaison et une

rotation homolatérale du thorax.

Ils sont innervés par des rameaux directs depuis les racines spinales.

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Figure 9 Muscles para-vertébraux (d'après Rouvière [1]

)

Les autres muscles para-vertébraux n’ont pas d’insertions sur les côtes ils ne seront

donc pas décrits.

Les fascias n’ont aucune action de mobilité. Seul le fascia endothoracique est décrit en

annexe car c’est le seul à avoir une insertion costale.

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II Biomécanique [7][8][9][10][11]

L’étude détaillée de l’anatomie étant faite, nous allons parler plus spécifiquement de la

mobilité. La combinaison entre l’étude anatomique et la biomécanique de cette zone nous

permettra, de proposer une hypothèse quant à la mobilité costale que nous viendrons

infirmer ou confirmer via le protocole de recherche.

Nous considèrerons au niveau des côtes, deux charnières permettant leurs

mouvements :

- la charnière postérieure, regroupant les articulations costo-transversaires et costo-

corporéales

- la charnière antérieure, avec les articulations costo-chondrales, chrondro-sternales,

et leurs annexes.

Ensuite, nous décrirons les articulations de la colonne thoracique, indissociables des

côtes.

Et enfin, nous visualiserons le thorax comme étant une entité à part. Une description

de son fonctionnement dans son ensemble sera faite.

Pour chaque articulation nous étudierons, si possible, ces mouvements dans les trois

plans de l’espace.

II.1. CHARNIERE COSTALE POSTERIEURE

Il faut considérer que ces deux articulations agissent comme un gond permettant de

mobiliser la partie antérieure des côtes. Les gonds sont dans un plan transversal avec en

dedans l’articulation costo-corporéale et en dehors l’articulation costo-transversaire.

L’ensemble des mouvements postérieurs vont passer par l’axe de ces deux points fixes. Les

deux points étant reliés par le col de la côte il est considéré comme étant l’axe de mobilité

costal.

Cet axe est de 35° en partant du plan frontal vers le plan sagittal pour la partie

supérieure. Pour la partie inférieure, il est de 35° mais cette fois en partant du plan sagittal

vers le plan frontal.

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II.1.1. Articulation costo-corporéale

Comme mentionné précédemment, c’est une arthrodie. Selon le Centre National de

Ressource Textuelles et Lexicales [12]

, cela signifie que c’est « une articulation où la saillie

de l’os est peu prononcée et la cavité osseuse qui le reçoit peu profonde ». Souvent cette

articulation est considérée comme plane. C’est un type d’articulation à trois degrés de

liberté (c’est-à-dire, qui peut aller dans les trois plans de l’espace). Pour pallier au manque

de congruence de ce type d’articulation, le système ligamentaire est très développé, laissant

une faible mobilité.

La forme de la cavité vertébrale recevant la côte est un dièdre, c’est-à-dire la jonction

de deux hémi-plans (formé par les deux arthrodies). L’arthrodie supérieure à une direction

oblique en bas et en dedans et l’inférieure oblique en haut et en dedans.

Dans le plan sagittal, ce sont des mouvements de rotation antérieure et postérieure qui

se produisent. Cela vise à déporter la partie antérieure de la côte dans le plan sagittal. Cette

dernière entraîne une butée articulaire précoce qui n’interdit pas le mouvement mais qui

aura une répercussion sur le rachis thoracique et réciproquement. Cette mobilisation sera

expliquée plus tard avec ceux du rachis thoracique.

Dans le plan frontal, ce sont des mouvements d’inclinaison supérieure et inférieure. Ce

dernier permet l’augmentation ou la diminution des espaces intercostaux. Le point fixe

étant le ligament interosseux costo-vertébrale.

Dans le plan transversal, ce sont des mouvements de sonnette antérieure et

postérieure. Ce qui permet l’augmentation ou la diminution de l’angle costo-vertébrale.

Nous parlons de sonnette, car il y a un point fixe au niveau du ligament interosseux fixant

l’apex de la tête costale et ne permettant pas un glissement de l’ensemble de la tête.

Comme nous le reverrons avec l’étude de mobilité de la cage thoracique, une augmentation

de l’angle costo-vertébral correspond à une rotation homolatérale du rachis.

II.1.2. Articulation costo-transversaire

Ces articulations sont des trochoïdes à la partie supérieure et des surfaces planes à la

partie inférieure. Ce qui sous-entend une modification biomécanique entre ces deux étages.

Les trochoïdes sont des articulations mettant en jeux un cylindre plein (champ inféro-

médial du tubercule costal) dans un cylindre vide (partie antérieure de la transverse

vertébrale). Cette configuration ne permet qu’un seul degré de liberté passant par l’axe du

cylindre plein. Cela signifie que cette articulation n’autorisera que des mouvements passant

par l’axe du col de la côte.

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À la partie supérieure du thorax, cet axe est oblique en dedans et légèrement en avant.

L’articulation permet donc une combinaison de deux mouvements : rotation antérieure

(majoritaire, car la côte est principalement dirigée en dedans) et rotation interne. Et ce,

malgré le fait d’avoir un seul degré de liberté. Ce mouvement permet donc d’amener la

partie antérieure de la côte en dedans et surtout en bas : c’est le mouvement de bras de

pompe d’expiration.

Le mouvement de l’inspiration est contraire (rotation postérieure et externe entraînant

l’extrémité antérieure en haut et en dehors). Il permet une augmentation du diamètre

sagittale du thorax.

Au niveau inférieur, les mécanismes sont différents. L’obliquité est devenue de plus en

plus sagittale et les articulations ne sont pas les mêmes. Ce sont des articulations à surface

plane. Elles possèdent trois degrés de liberté. L’étude de leurs mouvements ne peut-pas

être seulement déduite de leurs surfaces articulaires, comme pour une trochoïde, mais

plutôt de toutes les fixations ligamentaires limitant leurs mouvements.

L’ensemble des ligaments forme une armature qui entoure l’articulation en passant en

haut (ligament cervico-transversaire supérieur) puis en arrière (ligaments cervico-

tranversaire interosseux, costo-transversaire postérieur et cervico-lamellaire) et enfin en

bas (ligament costo-transversaire inférieur). Nous considérons que ce hamac, ayant une

forme de C dans le plan sagittal et ouvert en avant, augmente la congruence du tubercule

costal sur la transverse. Nous en déduisons que les articulations inférieures vont agir aussi

comme des trochoïdes grâce au système ligamentaire. Le cylindre creux étant formé par ce

« hamac » ligamentaire. Il faut garder en mémoire que malgré le fait que l’on utilise un

modèle de trochoïde pour ces articulations, les ligaments autorisent un mouvement plus

important que le tissu osseux. Il est donc normal de retrouver une mobilité plus grande des

articulations inférieures que celle supérieures dont le cylindre creux est osseux.

Dans la partie inférieure, l’axe du col de la côte a une disposition plus sagittale. Le

mouvement sera toujours selon un axe avant et dedans. Etant donné que l’axe est plus

sagittal, le mouvement de rotation interne et externe sera plus important. Cela va entraîner

une déportation plus importante de la partie antérieure en dehors ou en dedans. Ce sont les

mouvements d’anse de sceau.

Le plan sagittal qui, rappelons-le, n’est pas celui anatomique du corps mais celui de

l’axe du col permet les rotations antérieures et postérieures de la tête de côte. Celles-ci

permettent de déporter l’extrémité antérieure de la côte. Travaillant en synergie avec

l’articulation costo-vertébrale ce sont les mêmes mouvements donnant l’anse de sceau et le

bras de pompe.

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Figure 10 Orientation des charnières postérieures (d'après Kapandji [8]

)

Les trochoïdes ne permettent pas de mouvement transversal.

Le plan frontal permet le mouvement passant par l’axe de l’articulation. Toujours

suivant l’axe du col, cela permet seulement des mouvements de glissement antéro-médial

ou postéro-latéral dans l’articulation.

II.2 CHARNIERE COSTALE ANTERIEURE

De par la continuité entre le périoste sternal (en avant) et costal (en arrière) avec le

périchondre, il existe une très faible mobilité au niveau de ces articulations. La mobilité se

fera directement dans le cartilage. Ce peu de mobilité entre les articulations antérieures est

majoré par une forte congruence. Cette charnière permet d’apporter une souplesse et donc

une plus grande liberté de mouvement au thorax.

Figure 11 Surfaces articulaires de la charnière antérieure (d'après Kapandji [8]

)

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- 36 -

II.2.1. Articulation costo-chondrale

Elles appartiennent au groupe des synarthroses. C’est-à-dire des articulations très peu

mobiles, d’autant plus avec l’âge.

Au vu de leurs emboitements, les articulations permettent des déplacements verticaux

dans le plan sagittal. Cependant, la faible mobilité entraîne rapidement un déplacement du

sternum (c’est d’autant plus vrai que le cartilage est court).

L’articulation permet des déplacements latéraux dans le plan transversal. Cependant,

c’est un mouvement minime.

Dans le plan frontal, aucun mouvement de rotation n’est possible dans cette

articulation. La rotation est effectuée par le cartilage.

II.2.2. Articulation chondro-sternale

Comme pour les costo-transversaires ce sont des arthrodies formant un angle dièdre.

Dans le plan sagittal, la rotation antérieure et postérieure de la tête chondrale dans la

cavité sternale est impossible. Contrairement aux vertèbres en arrière, les sternèbres sont

fixes entre elles et donc n’autorisent aucun mouvement dans ce plan. Il est possible

d’imaginer que ce mouvement serait possible seulement au niveau de K2, la jonction entre

le manubrium et le corps du sternum ayant une mobilité. Cependant la force qu’il faudrait

pour faire bouger l’articulation du sternum est absorbée par le cartilage costal.

Le mouvement théorique de glissement latéral dans le plan transversal est peu connu

et peu décrit. On suppose qu’il est très faible voire inexistant, ceci est dû à la forte

congruence fasciale entre le périoste sternal et le périchondre costal.

Pour le plan frontal c’est le même principe que pour l’articulation costo-corporéale. Il

permet des inclinaisons supérieures et inférieures. Celle-ci sera peu importante le sternum

étant une pièce mobile, il va s’élever et s’abaisser.

II.2.3. Articulation inter-chondrale

Elles ont peu d’intérêt dans la mobilisation costale. Elles permettent une meilleure

répartition des forces et une bonne stabilité costale.

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- 37 -

II.2.4. Cartilages costaux

Ils ne représentent pas une articulation mais une structure douée de mobilité.

Ce sont les faibles mobilités dans la charnière antérieure qui vont donner aux

cartilages un rôle prépondérant sur les articulations. Ne pouvant pas transmettre les

rotations au sternum, le cartilage va agir comme une barre de torsion. Il s’enroule sur lui-

même puis restitue la force emmagasinée au relâchement musculaire. C’est un des

principes de l’expiration.

La partie supérieure étant courte, elle peut emmagasiner peu de force. La côte subit un

mouvement d’élévation/abaissement qu’elle va répercuter directement au sternum. Cela

provoque l’élévation du sternum (à l’inspiration par exemple). Le cartilage stock le peu de

rotation restant.

A la partie basse, la portion de cartilage est plus importante. Il va pouvoir avoir un rôle

de stockage d’énergie plus marquant. La faible élévation ou le faible abaissement ne se

répercutera pas sur le sternum. Cela va juste permettre de verticaliser les cartilages costaux

(qui, rappelons-le, ont à partir du quatrième cartilage une obliquité vers le haut et le

dedans). Ceci va entraîner une diminution de l’espace intercostal en avant et l’augmenter à

la partie dorsale de la côte. Le fait de verticaliser le cartilage costal porte la côte vers le

dehors ce qui correspond au mouvement d’anse de sceau. Cela permet d’augmenter le

diamètre transversal.

II.2.5. Articulation manubrio-sternale et xipho-sternale

Ces deux articulations sont vraiment secondaires, étant donné le peu de mobilité lié à

leur type d’articulation (amphiarthrose et synchondrose). Cependant elles permettent au

sternum d’avoir une capacité d’adaptation plus grande grâce aux mouvements de flexion et

d’extension. Ce sont donc des mouvements théoriques dans un plan sagittal ramenant la

xiphoïde ou le manubrium vers le sternum.

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II.3. COLONNE THORACIQUE

Etant donné que le thorax est considéré comme une entité et que la côte s’insère entre

deux pièces vertébrales il nous faut parler de la biomécanique intervertébrale. Elle est

composée par les articulations inter-corporéales et apophysaires postérieures.

Au niveau thoracique le rachis possède une courbure en cyphose. C’est la première

courbure qui apparait au développement embryonnaire. Il est usuel de dire que la cyphose

ne permet pas la mobilité mais a plutôt un rôle de protection (ici du médiastin, du tube

digestif haut et des voies aériennes inférieures). De plus, le mouvement est gêné par la

présence des côtes et la faible épaisseur des disques sur ce segment. La colonne thoracique

est considérée comme étant une zone peu mobile mais compensée par son nombre élevé

d’arthron.

Le rachis est une amphiarthrose. C’est-à-dire que le mouvement n’est pas terminé dans

une articulation qu’il commence dans la sus-jacente. Il est difficile de mobiliser de façon

segmentaire un étage. Ce qui nous oblige à étudier comment bouge l’ensemble de ce

segment thoracique.

La mobilité thoracique est différente en fonction des niveaux. La rotation se fait

principalement au niveau des thoraciques hautes alors que les mouvements de flexion et

d’extension sont majoritaires dans les thoraciques basses.

Figure 12 Amplitudes des arthrons thoraciques (d'après Dufour/Pilu [7]

)

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Les articulations inter-apophysaires postérieures sont des arthrodies alors que les inter-

corporéales sont des symphyses.

Le plan sagittal permet des mouvements de flexion et d’extension.

La flexion est un transfert du poids d’appui vers la partie antérieure du disque associé

à une bascule antérieure du corps vertébral. Ce mouvement est limité par la tension de tous

les moyens d’union postérieurs (tension ligamentaire, de la partie postérieure du

disque,…).

L’extension est un transfert du poids d’appui vers les processus articulaires postérieurs

(PAP) avec une bascule postérieure du spondyle. Ce mouvement est limité par la tension

des structures antérieures (ligamentaires, tensions antérieures, du disque,…) ainsi que par

les butées osseuses (inter-apophysaire et inter-épineuse).

Lors de la flexion, le corps vertébral appuie sur la partie antérieure de la tête de côte

sous-jacente entraînant une rotation antérieure de la côte. Cela entraîne une fermeture des

espaces intercostaux antérieurs et une ouverture des postérieurs. C’est le contraire pour

l’extension.

Dans le plan frontal, il y a un transfert du poids vers le PAP et la partie du disque

vertébral située dans la partie concave. Les facteurs limitant sont les structures

ligamentaires dans la convexité et la butée des apophyses articulaires dans la concavité.

L’inclinaison pure n’existe pas au niveau thoracique. Il existe plusieurs explications

à cela. La première est liée aux courbures. Lors d’une inclinaison les articulaires

postérieures du côté de la concavité agissent comme un pivot ce qui crée un glissement et

une décoaptation des PAP dans la convexité (qui est connexe à la flexion). La seconde est

due à la tension ligamentaire dans la convexité, qui pour faire baisser cette tension, se

rapprochent de l’axe médian. Ce qui provoque une rotation contraire à l’inclinaison. Cela

explique une loi de Fryette que nous détaillerons dans la partie suivante.

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Figure 13 Inclinaison d'une vertèbre thoracique (d'après d’après Kapandji [8]

)

Lors de la latéroflexion, au niveau de la concavité il y a un glissement vers le

dedans de la facette inférieure et vers le dehors de la facette supérieure ce qui provoque un

mouvement d’inclinaison verticale vers le bas de la côte. Cela vient fermer les espaces

intercostaux du côté de la concavité et ouvrir ceux dans la convexité.

Dans le plan transversal, c’est le même mécanisme. Le PAP controlatéral devient

pivot entraînant un glissement et donc une inclinaison. Les facteurs limitant sont les

structures controlatérales à la rotation.

Au niveau thoracique, l’axe de rotation est considéré comme étant le centre du

corps vertébral. Le cercle passe par les articulaires postérieures.

Figure 14 Rotation d'une vertèbre thoracique (d'après Kapandji [8]

)

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II.4. MOBILITE GLOBALE DU THORAX

Il a globalement la forme d’un pseudo tronc de cône. C’est-à-dire, un cylindre à

bases de diamètres différents. La base inférieure possède le grand diamètre alors que la

base supérieure est de petit diamètre. L’adjectif pseudo est dû au fait que les bases sont

ovoïdes et non circulaires.

Ce tronc de cône possède un seul centre antérieur commun aux deux hémi-thorax

alors que le postérieur serait distinct. Le centre postérieur sera le centre de rotation des

hémi-thorax sur leur axe.

Figure 15 Centres de rotation des hémi-thorax (d'après Barral et Mercier, repris par Ricard [14]

)

Toute force appliquée tangentiellement à un tronc de cône entraîne une rotation

autour de son axe à moins que cette force ne soit parallèle à cet axe.

Il n’existe aucun muscle s’insérant de manière ponctiforme sur la tangente des

hémi-thorax. Les mouvements purs (si tenté que cela existe) dans le plan sagittal

nécessitent la contraction de muscle agoniste et antagoniste. La contraction respective de

chaque muscle entraînerait sinon la rotation d’un hémi-thorax pas rapport à l’autre. Les

mouvements du thorax nécessitent donc une bonne synergie musculaire. Par exemple, pour

faire une rotation du thorax les muscles antérieurs et postérieurs travailleront ensemble

pour éviter que la rotation ne soit associée à une flexion ou une extension involontaire.

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Le mouvement

d’extension s’explique par

l’invagination de la

vertèbre au sein du thorax

et donc une rotation interne

des deux hémi- thorax.

C’est ce qui explique

l’antéro-médialisation des

côtes suite au mouvement

d’extension.

Figure 16 Invagination thoracique en réponse à une

extension rachidienne (d'après Barral et Mercier, repris par Ricard

[14])

Biomécanique selon Kapendji[8]

:

« Lors de l’inflexion latérale du rachis dorsal (Fig.

8) : du côté de la convexité rachidienne le thorax

s’élève (1), les espaces intercostaux s’élargissent (3),

le thorax se dilate (5) et l’angle chondro-costal de la

dixième côte à tendance à s’ouvrir (7). Du côté de la

concavité de la courbure rachidienne, les

phénomènes inverses s’observent : le thorax

s’abaisse (2) et se rétracte (6) tandis que diminuent

les espace intercostaux (4) et que se ferme l’angle

chondro-costal (8). »

Figure 17 Mouvements du thorax à

l'inclinaison rachidienne (d'après Kapandji

[8])

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« Lors du mouvement de flexion du rachis dorsal

(Fig. 9) on voit s’ouvrir tous les angles articulant les

différents segments du thorax entre eux et avec le rachis :

angle costo-rachidien (1), angle sterno-costal supérieur (2)

et inférieur (3) et angle chondro-costal (4). Inversement,

lors du mouvement d’extension tous ces angles se

ferment. »

Figure 18 Mouvements du thorax à

la flexion rachidienne (d’après Kapandji

[8])

« La rotation d’une vertèbre va

donc s’accompagner d’une déformation de

la paire de côte qui lui est associée grâce à

l’élasticité costale et surtout chondrale.

Ces déformations sont les suivantes :

-exagération de la concavité costale du

côté de la rotation (1) ;

-diminution de la concavité costale du côté

opposé (2) ;

-augmentation de la concavité chondro-

costale du côté opposé à la rotation (3) ;

-diminution de la concavité chondro-

costale du côté de la rotation (4). »

Figure 19 Mouvements d'un anneau thoracique à la

rotation rachidienne (d'après Kapandji [8]

)

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II.5. MODELE EXPLICATIF ACTUEL

Le modèle explicatif (ME) est un archétype biomécanique qui permet d’expliquer la

façon de se comporter des articulations chez la majorité des individus. En aucun cas il ne

doit être considéré comme un exemple applicable chez tout le monde. Cela permet aux

ostéopathes d’avoir une vision simple du fonctionnement d’un ensemble complexe. Dans

ce mémoire nous allons décrire deux des ME utilisés en ostéopathie pour décrire la

mobilité thoracique. Tout d’abord, les lois résultantes des études de H. Fryette, puis la

théorie des roues dentées.

II.5.1. Lois de Fryette [13][14]

Ces lois expliquent les mouvements couplés de rotations et d’inclinaison au niveau du

rachis.

Il en existe deux.

Première loi : La NSR

Elle s’applique aux vertèbres en position neutre ou en easy-flexion/easy-extension.

C’est-à-dire les premiers degrés de flexion et d’extension, là où aucune surface articulaire

n’est en contact et où le système ligamentaire n’est pas en tension.

Elle décompose le mouvement en plusieurs temps (ici exemple d’une NSR droite) :

1er temps : la vertèbre, en neutralité de tension, effectue une inclinaison à gauche.

2ème temps : glissement latéral du côté de la convexité (ici à droite).

3ème temps : l’épineuse se glisse vers la convexité et la vertèbre tourne dans la concavité.

On a donc une rotation qui est contraire à l’inclinaison.

Deuxième loi : ERS/FRS

Elle s’applique à une vertèbre en contrainte d’extension ou de flexion. La tension du

système ligamentaire ou la butée des surfaces articulaires oblige la vertèbre à effectuer une

rotation homolatérale avant de pouvoir effectuer une inclinaison.

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Pour le cas d’une FRS gauche :

1er temps : la vertèbre en hyper flexion (donc fixée car en convergence facettaire) effectue

une rotation gauche.

2ème temps : glissement latéral à droite, l’articulaire gauche devient pivot.

3ème temps : la vertèbre effectue une inclinaison gauche.

Les lois de Fryette, qui ont pendant longtemps servi de modèle de référence pour le

rachis, tombent en désuétude dans le monde ostéopathique. Il semblerait que cet archétype

ne se révèle vrai que dans une minorité de cas. N’ayant pas d’autre alternative aux lois de

Fryette nous allons devoir les employer en sachant que celles-ci ne sont que partiellement

justes.

II.5.2. Roue dentée

Figure 20 Engrenage des roues dentées

De nombreux professionnels et enseignants nous ont conseillés des ouvrages qui

mentionnent cet archétype sans pouvoir réellement identifier la source. La chimère de la

roue dentée, n’est expliquée nulle part de façon claire et précise. Les sources du cours de

ME (dispensé par Monsieur Fréderic Pengam au Collèges Ostéopathique Sutherland de

Nantes en 2013) restent inaccessibles. Les grands biomécaniciens (Kapandji, Pillu,

Dufour,..) parlent longuement des mouvements costaux au sein de la respiration mais ne

s’intéressent pas aux mouvements entre les vertèbres et les côtes qui sont plus infimes.

L’intérêt étant ostéopathique, peu de monde s’y intéresse. La recherche dans ce domaine

ne possède à l’heure actuelle que peu de moyen.

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Ce ME stipule que pour envoyer un hémi-thorax en antéro-médialité, il faut effectuer

au niveau du rachis les mouvements suivants :

- Extension

- Rotation controlatérale à l’hémi-thorax

- Inclinaison homolatérale à l’hémi-thorax.

Pour la postéro-latéralité il faut effectuer les mouvements contraires.

Voici les explications fournies pour l’inclinaison par François Ricard [14]

:

« La latéroflexion d’une vertèbre s’accompagne d’une rotation controlatérale pour trois

raisons :

-une articulation glisse vers l’avant tandis que l’autre glisse vers l’arrière.

-la compression latérale du disque oblige le corps vertébral à tourner de

l’autre côté.

-la latéroflexion étire les ligaments controlatéraux qui entraînent

obligatoirement une rotation controlatérale.

Les côtes suivent cette mécanique vertébrale. Du côté de la latéroflexion, les côtes

s’abaissent et glissent vers l’avant alors que de l’autre côte, elles s’élèvent et tournent vers

l’arrière »

Figure 21 Explication de F. Richard pour l'inclinaison rachidienne (d'après Ricard [14]

)

C’est, en soit, une application de la première loi de Fryette

Explication pour la rotation selon François Ricard [14]

:

« Du côté de la partie vertébrale se dirigeant vers l’arrière, la côte recule et subit un

mouvement d’éversion : sa partie antérieure s’élève et se dirige en dehors. Du côté de la

partie vertébrale se dirigeant vers l’avant la côte s’avance et subit un mouvement

d’inversion : sa partie antérieure descend et se dirige en dedans »

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Associé aux schémas suivant :

Figure 22 Explication de F. Richard pour la rotation rachidienne (d'après Ricard

[14])

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III Hypothèses de recherche

Ce que ce mémoire cherche à démontrer est le fait que l’explication des roues

dentées entre les rotations costales et celles rachidiennes n’est que partiellement viable. Cet

archétype semble fonctionner pour les mouvements dans les plans sagittal et frontal alors

qu’il existe une zone d’ombre concernant le plan transversal. Alors que ce modèle est

justement fait à la base pour les rotations.

Nous avons remarqué une différence entre le ressenti des mouvements costaux lors

de la rotation du rachis et l’explication théorique qu’il en était fait. Lors du bilan, les côtes

semblent se déporter vers l’antéro-médialité lors de la rotation homolatérale du rachis et

non l’inverse (comme décrit dans le ME). C’est le premier élément qui pousse à réflexion.

Les hypothèses qui suivent sont des arguments potentiels qui pourraient expliquer

pourquoi il y a une opposition entre le ressenti en pratique et l’explication des roues

dentées.

III.1 DISCORDANCE D’APPRENTISSAGE

Le second élément, d’où provient l’idée de ce mémoire, est le désaccord sur la

mobilité costale dans l’apprentissage ostéopathique. L’explication donnée pour le bilan et

celle donnée dans le cours d’énergie musculaire (EM) est différente. Ces cours d’EM ont

été dispensés par Monsieur Richeux Malo au Collège Ostéopathique Sutherland de Nantes

lors de l’année 2014-2015.

Pour bien comprendre, il faut un court rappel quant aux principes de l’EM. Il s’agit

d’une technique directe qui vise à gagner de l’amplitude en allant contre la restriction de

mobilité. Pour se faire, le praticien place l’articulation sur sa barrière motrice puis le

patient va pousser de façon isométrique et raisonnée pendant un certain temps dans les

paramètres facilités.

Au relâchement, le praticien va lui gagner en amplitude dans la zone de restriction.

Lors d’une EM costale pour une côte en dysfonction d’AM :

Les paramètres mis en place par le thérapeute pour amener la côte dans la zone

restrictive (donc vers la PL) sont :

-une inclinaison controlatérale du rachis

-un déplacement latéral de l’angle costal (par un appui sur le versant interne de

l’angle).

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Puis le mouvement effectué par le patient pour aller dans la dysfonction (donc vers

l’AM) :

-une abduction horizontale (coude à 90° bras en antépulsion jusqu’au niveau de la

côte) c’est-à-dire amener le coude vers l’arrière et le dehors. Ce qui au niveau du rachis

provoque une rotation homolatérale.

Donc en résumé, en EM nous considérons qu’une rotation homolatérale du tronc

entraîne une AM de côte. Et lors du bilan, pour envoyer une côte en AM il faut réaliser une

rotation controlatérale.

III.2 LES CONTRADICTIONS DU MODELE EXPLICATIF

Le maintien d’une posture assise (posture utilisée pour tester classiquement les

côtes) entraîne une contraction des muscles érecteurs du rachis. N’étant pas purement dans

un plan sagittal, les muscles (logissimus et ilio-costo-cervical) provoquent aussi une

rotation et une inclinaison des côtes. Le fait de se redresser contracte les muscles de façon

bilatérale donc la composante d’inclinaison ne nous intéresse pas. Il reste la composante de

rotation homolatérale associée.

C’est le principe de l’invagination vertébrale associée à la rotation des deux hémi-

thorax lors de l’extension (cf. II.4 biomécanique globale du thorax). Nous avons donc un

déplacement antérieur de la vertèbre associé à une rotation interne des deux hémi-thorax.

L’étage costal étant fixé en extension il n’est pas possible d’y associer une rotation

controlatérale sur le niveau sans perdre le paramètre d’extension.

La rotation effectuée après l’extension ne se fait pas dans le complexe articulaire

costo-vertébral (CACV), qui est fixé, mais dans l’ensemble du thorax.

D’un côté, nous avons un muscle qui associe l’extension et la rotation homolatérale

des deux hémi-thorax et de l’autre, une théorie biomécanique qui associe l’extension à la

rotation controlatérale de l’hémi-thorax à tester. Cela met en exergue une contradiction au

sein de l’archétype biomécanique costal. L’extension et la rotation controlatérale du rachis

ne peuvent pas provoquer le même mouvement au sein du CACV.

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III.3 L’ANNEAU THORACIQUE SELON LEE D. [14] [15]

Diane Lee est une physiothérapeute Canadienne. Elle décrit la relation entre les

côtes et la vertèbre correspondante comme un ensemble qu’elle nomme « anneau

thoracique ». Elle considère que lors de la rotation d’une vertèbre, son hémi-facette costale

controlatérale à la rotation va vers l’avant et le dehors. Cela entraîne une rotation

antérieure du col de la côte qui se déplace de façon latérale (suivant l’axe du col).

Figure 23 L'anneau thoracique selon Lee (d'après Lee [15]

)

Dans les termes employés par le modèle explicatif, cela signifierait que pour une

rotation vertébrale à droite, les côtes gauches iront en PL et celles de droite en AM. C’est

le contraire du modèle actuel.

Elle mentionne notamment l’impact majeur du muscle ilio-costo-cervical qui

maintiendrait les dysfonctions potentielles de cet anneau thoracique. Ce muscle qui,

comme vu précédemment, aurait tendance à envoyer l’anneau thoracique en avant et vers

le dedans.

Cette version de l’anneau thoracique corrobore le fait que lors d’une rotation

vertébrale l’hémi-thorax homolatéral fait une rotation interne. Cependant il s’agit là d’un

modèle s’intéressant à un seul anneau costal. Qu’en est-il de leur relation avec les niveaux

sous et sus-jacents ?

L’explication de D. Lee est la même que l’explication des roues dentées de

Monsieur F. Ricard. Cependant, ils arrivent à une conclusion différente quant aux

mouvements effectués au sein de la côte. Les deux théories supposent une rotation

antérieure (appelée inversion par F. Ricard) de la côte du côté de la rotation vertébrale et

une rotation postérieure de l’autre côté. Cependant, ils ne s’accordent pas sur le

mouvement effectué dans le plan transversal. Pour la physiothérapeute, cela provoquerait

un mouvement dans le sens horaire (donc PL pour l’hémi-thorax controlatérale à la

rotation et AM pour l’hémi-thorax homolatérale) alors que pour F. Ricard ce serait le

contraire.

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III.4 LA THEORIE D’ANTERO-LATERALITE ET DE POSTERO-

MEDIALITE

L’axe de mobilité en rotation est un cercle, avec comme centre, le milieu du corps

vertébral. Le cercle passe par les PAP (voir figure 14). Ainsi, pour une rotation droite (ou

horaire sur la figure) nous aurons un déplacement de l’épineuse vers la gauche et l’avant,

un déplacement de l’hémi-facette articulaire homolatérale vers l’arrière et la gauche. La

côte va donc vers l’arrière et le dedans, c’est-à-dire vers la postéro-médialité (PM).

Depuis ce mouvement théorique, nous pouvons en déduire que pour une rotation

droite le mouvement effectué par la côte semble être dirigé vers l’arrière et le dedans (PM),

simplement selon l’axe de rotation. Or nous avons vu que l’axe de mobilité de la côte est

selon l’axe de son col. Donc si la côte va vers le dedans, elle ira vers l’avant. De même, si

la côte va vers le dehors, elle ira vers l’arrière.

Les mouvements d’antéro-latéralité (AL) et de PM étant interdits par les structures

articulaires, le but est de déduire quel est l’axe de mouvement le plus important (ou

primaire). Sont-ce les mouvements antéro-postérieurs ou les mouvements vers le dehors ou

le dedans ?

Les côtes supérieures ont un axe de

35° par rapport au plan frontal.

Le mouvement primaire (pour une

rotation droite du rachis) sera dans l’axe

antéro-postérieur car l’orientation du pivot

articulaire est dans un plan plutôt frontal. La

côte ira donc vers l’arrière et, suivant les

surfaces articulaires, vers le dehors.

Figure 24 Axe de la charnière postérieure

d'une côte haute (d'après Prométhée [2]

)

Ce serait plutôt une PL à la rotation homolatérale (comme décrit dans le ME).

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Les côtes inférieures ont un axe

de 35° par rapport au plan sagittal.

Le mouvement primaire

(toujours pour une rotation droite de

rachis) sera dans l’axe transversal car

l’orientation du pivot articulaire est

dans un plan plutôt sagittal. La côte ira

donc vers le dedans et, suivant les

surfaces articulaires, vers l’avant.

Figure 25 Axe de la charnière postérieure

d'une côte basse (d'après Prométhée [2]

)

Ce serait plutôt une AM à la rotation homolatérale (le contraire du modèle).

C’est une explication de mouvement, purement théorique, qui montre que nous

pourrions, dans notre protocole, avoir une différence entre les côtes hautes et les côtes

basses. Peut-être que le ME des roues dentées ne s’applique seulement qu’aux côtes

supérieures.

III.5 MODELISATION DES AXES HELICOÏDAUX [16]

Une étude récente a été publiée démontrant que les axes des mouvements costaux,

lors de la respiration, ne semblent pas correspondre aux mobilités décrites de façon

classique. Cette étude montre les axes hélicoïdaux de mouvement des CACV par

tomodensitométrie. Il semblerait que le fonctionnement en bras de pompe pour les côtes

supérieures et d’anse de sceau pour celles inférieures avec une transition de haut en bas, ne

s’applique pas in vivo.

Pour ce mémoire, la reprise des chiffres de cette étude est impossible puisque les

mouvements étaient effectués via la respiration et non par des mobilisations rachidiennes.

De plus cette étude visait à déterminer les déplacements antérieurs de la côte et non le

déplacement au sein du CACV. Néanmoins, c’est un argument qui souligne la faible

fiabilité de la biomécanique costale actuelle.

N’ayant pas ce type de moyen à disposition, ce mémoire ne prétend pas être aussi

fiable que les résultats d’une telle étude.

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Aucune de ces hypothèses ne suffit à réfuter ou à confirmer tel ou tel archétype de

biodynamique. Cependant, l’ensemble des pistes mentionnées plus haut peuvent faire

penser qu’il existe quelques lacunes au sein des explications de la biomécanique dans les

CACV. Nous verrons si le protocole effectué vient confirmer les hypothèses proposées.

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IV Protocole de recherche

Ce protocole va chercher à ressentir les mouvements postérieurs effectués par les côtes

dans un bilan actif classique en position assise. Pour se faire, il sera demandé aux

praticiens les déplacements costaux postérieurs ressentis sur K2 et K10 aux mobilisations

du rachis plan par plan. Ce protocole sera appliqué sur deux groupes.

IV.1 PARTICIPANTS

Dans cette expérimentation deux groupes distincts vont participer. Le premier sera

constitué par des personnes totalement extérieures à l’ostéopathie. Le second lui, sera

composé d’élèves en ostéopathie. Pourquoi deux groupes ? Tout simplement pour voir si

l’enseignement prodigué à une quelconque influence sur le ressenti. Les personnes

participant à ce protocole auront néanmoins certaines contraintes à respecter. Nous y

reviendrons plus tard.

Les deux groupes seront chacun composés de six personnes. Chaque personne devra

pratiquer à son tour sur les cinq autres. Donc, le sujet numéro un va pratiquer sur le sujet

deux, trois, quatre, cinq, et six puis ça sera au tour du sujet numéro deux de pratiquer sur

les sujets un, trois, quatre, cinq et six. Cela afin de multiplier le nombre de test. Pourquoi

six ni plus ou moins ? Tout simplement, parce que si nous répétons trop de fois le test la

personne donnera automatiquement les mêmes réponses au même mouvement effectué. Si

au contraire, le praticien teste sur peu de personnes, le test pourrait être faussé par des

dysplasies costo-vertébrales mineures ou autres dysfonctions costales.

Les sujets numérotés de 1 à 6 seront affiliés au groupe (1) de non-ostéopathes et les

autres seront numérotés de 7 à 12 et placé dans le groupe 2.

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IV.2 MODALITES D’INCLUSION, DE NON-INCLUSION ET

D’EXCLUSION

Afin de faciliter le protocole, les sujets devront à la fois pouvoir être sujet et

praticien. Les critères d’inclusion, de non-inclusion et d’exclusion s’appliqueront donc à

l’ensemble des participants sans discrimination.

Inclusion :

Les personnes devront avoir entre dix-huit et cinquante ans. Dix-huit afin d’avoir

les points d’ossification costo-vertébral secondaires solidifiés. Et en dessous de cinquante

afin de ne pas avoir une synostose trop importante sur les articulations antérieures.

Pour le groupe 1, les personnes ne devront pas avoir effectué d’études

paramédicales manuelles antérieures ayant mentionné la mobilité costale. Il ne faut avoir

aucune influence du ME des roues dentées costales.

Pour le groupe 2, des élèves ayant au moins fait trois années d’études afin d’avoir

entrainé sa main un minimum et d’avoir connaissance du ME costal. Ces critères sont

obligatoires si on veut justifier les différences entre les deux groupes.

La latéralité, la taille, le poids, la profession, le sport pratiqué ne sont pas

importants, tant que ça n’interfère pas avec les autres modalités.

Non-inclusion :

Les sujets ne devront pas avoir d’affection majeure sur cette zone, d’antécédents de

dysplasie ou de pathologie sur la zone (type Scheuermann, scoliose, côte surnuméraire,

…), de traumatisme à haute énergie, de trouble cardio-pulmonaire important, d’arthrose

dorsale sévère, etc.

Exclusion :

Les personnes ne pouvant pas réaliser les mouvements rachidiens de grande

amplitude (incapacité fonctionnelle ou douloureuse). Cela empêcherait de tester les côtes

correctement.

Les participants n’ayant pas compris les mouvements à réaliser (comme associer

systématiquement de la rotation à l’inclinaison…) ou qui n’arriveraient pas à donner leur

ressenti palpatoire.

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IV.3 TESTS UTILISES

L’examen à effectuer sera simple. Il s’agira d’un bilan analytique classique des côtes.

Ce dernier sera effectué en position assise et de façon active en quantitatif seulement. Les

tests seront effectués en actif car le simple fait de maintenir la rectitude rachidienne

provoque une contraction des muscles posturaux qui perturbe le test passif. De plus, il

serait plus compliqué de faire correctement les mouvements de façon passive par le groupe

1.

Un praticien et un sujet participeront à la fois, les autres seront dans une pièce à coté

afin de ne pas être influencé par la réponse du praticien. Le sujet présent portera lui des

écouteurs pour ne pas être incité lui non plus. Une démonstration des mouvements à

réaliser sera faite (notamment pour le groupe 1), au praticien comme au patient.

Le patient sera assis pied au sol le regard droit. Il

aura un point de repère en face, à hauteur des yeux.

Ce sera le point de neutralité auquel il devra revenir

avant d’effectuer le mouvement suivant.

Figure 26 Position de base du

patient

Les mouvements seront étudiés à partir des angles postérieurs de K2 et K10. Car,

comme cité ci-dessus, l’orientation du col de la côte a un rôle majeur dans le mouvement

de cette dernière. Il est donc indispensable de vérifier si la mobilité est la même en haut

qu’en bas du thorax. K1, K11 et K12 ont trop de particularités anatomiques pour pouvoir

en faire une référence. Une indication sera faite aux praticiens pour savoir où mettre leurs

mains sur les différents angles de côtes à tester. Ceci pour éviter un maximum les erreurs

de niveau.

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Le praticien utilisera une prise pouce-index avec toute la commissure posée sur la côte.

Le pouce sera dans l’espace entre le col de côte et l’épineuse et l’index sur la face postéro-

latérale de côte (si possible, pour la deuxième côte, le pouce sera plutôt pausé sur la

scapula) avec la métacarpo-phalangienne du deuxième doigt (ou la trapezo-métacarpienne

du premier doigt) posé sur l’angle costal postérieur. Avec l’autre pouce posé sur le

processus épineux correspondant à la côte. Cela permettra aux praticiens de se focaliser sur

le mouvement entre la côte et la vertèbre et pas dans l’ensemble du thorax.

Figure 27 Prise pour K2 Figure 28 Prise pour K10

Une fois le praticien mis en place

(patient mains croisées sur les épaules) nous

demanderons au patient de faire une flexion

pure (avec vérification à chaque fois que le

paramètre soit effectué que dans un seul

plan).

Figure 29 Flexion K2

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L’ensemble des données collectées seront rentrées dans le tableau suivant (ici pour

le test d’une deuxième côte pour le sujet numéro 1) :

Figure 30 Tableau vierge des résultats K2, sujet 2

Les questions posées à chaque praticien seront :

-Existe-t-il un mouvement de la côte vers le haut, le bas ou aucun de ces deux

mouvements ?

Si la réponse est vers le haut l’annotation « 1 » sera mise, si la réponse est vers le

bas, ce sera l’annotation « 2 » dans la case Flexion A.S.P.F. (Axe Sagittal dans un Plan

Frontal) en face du sujet correspondant dans le tableau. L’annotation stipulant l’absence de

mouvement sera une croix (et ce dans tous les axes de mobilité).

-Existe-t-il un mouvement de la côte vers la droite, la gauche ou aucun de ces deux

mouvements ?

Si la réponse est vers la droite l’annotation « 3 » sera mise, si la réponse est vers la

gauche ce sera l’annotation « 4 » dans la case Flexion A.L.P.T. (Axe Longitudinal dans un

Plan Transversal) en face du sujet correspondant

-Existe-t-il un mouvement de la côte vers l’avant, vers l’arrière ou aucun de ces deux

mouvements ?

Si la réponse est vers l’avant l’annotation « 5 » sera mise, si la réponse est vers

l’arrière ce sera l’annotation « 6 » dans la case Flexion A.T.P.S. (Axe Transversal dans un

Plan Sagittal) en face du sujet correspondant.

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Puis nous passerons au mouvement d’extension, puis les rotations homolatérale et

controlatérale à la côte à tester, et enfin, les inclinaisons homolatérale et controlatérale. En

pratique ostéopathique nous cumulons les trois paramètres sans discrimination. Pour

pouvoir être plus précis nous réaliserons ce test dans seulement un paramètre à la fois.

Figure 31 Extension K2

Figure 32 Rotations Droite et Gauche K2

Figure 33 Inclinaisons Droite et Gauche K2

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Pour ne pas avoir trop de données à interpréter (ce qui risquerait de rendre les

résultats illisibles) le test ne sera effectué que d’un côté. Ce sera le côté droit car une

majorité de la population est droitière et donc est plus à l’aise pour ressentir de cette main-

là.

Le praticien effectuera ensuite la même opération sur la dixième côte. Puis un autre

sujet arrivera et on réitèrera l’opération, de cette façon sur cinq personnes. Une fois

terminé, nous aurons donc deux tableaux (un pour les côtes supérieures et un pour les côtes

inférieures) par praticien.

Puis c’est au tour d’un second praticien, puis un troisième, etc. Cela nous donne

donc douze tableaux par groupe.

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V Résultats

Premièrement, nous détaillerons l’ensemble des déplacements postérieurs effectués

par chaque côte aux différentes mobilisations rachidiennes.

Dans un deuxième temps, nous regarderons quelques statistiques secondaires :

-la quantité de mouvement ne provoquant pas de mobilisation costale (pour

le comparer au sein des deux groupes).

-quels sont les mouvements à effectuer pour envoyer les différentes côtes en

AM.

-quel sont les mouvements à effectuer pour envoyer les différentes côtes en

PL.

-le taux de corrélation entre les résultats et la biomécanique costale.

V.1. MOUVEMENTS COSTAUX SUITE AUX MOBILISATIONS

RACHIDIENNES

Les résultats ont été synthétisés depuis les 24 tableaux (présents en annexe)

reprenant les données du protocole en quatre graphiques par mouvement. Un pour chaque

groupe par côte. Soit un total de 24 graphiques.

Les résultats ont été calculés de la sorte : nous calculons l’ensemble des personnes

ayant donné un mouvement en un axe donné et nous divisons par 30 (ce qui correspond

aux voies des 6 praticiens testant chacun sur les 5 autres sujets).

Exemple pour le graphique de la deuxième côte du groupe 1 en flexion : il y’a eu

12 fois un mouvement ressentis vers le haut, 1 fois vers le bas et 17 fois aucun mouvement

ressenti. Ce qui nous donne 40,00%, 3,33% et 56,67%.

Par soucis de clarté il sera utilisé un graphique en histogramme groupé. Sachant

qu’il existe un nombre limité de légende nous avons dû faire de la façon suivante : la

première colonne bleue correspond aux mouvements vers le haut, la seconde à ceux vers la

droite et enfin la troisième aux mouvements vers l’avant.

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V.1.1 Flexion

Graphique 1 Flexion K2 groupe 1

Graphique 2 Flexion K2 groupe 2

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Il existe une différence notable entre les deux groupes dans les valeurs. Si nous

omettons l’absence de mouvements, l’ordre de grandeur est toujours conservé.

La donnée majoritaire commune est dans le fait que la structure paraît peu mobile

en flexion dans le plan transversal.

Graphique 3 Flexion K10 groupe 1

Graphique 4 Flexion K10 groupe 2

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Les résultats pour la K10 sont semblables à ceux trouvés pour K2. Le seul

rapprochement des deux groupes se situe toujours dans le plan transversal. Les deux

groupes ont conservé la même proportion de mouvement dans les 3 plans même si les

valeurs ne sont pas correspondantes.

V.1.2. Extension

Graphique 5 Extension K2 groupe 1

Graphique 6 Extension K2 groupe 2

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Ces données sont très semblables à celles trouvées en flexion. Les groupes

s’accordent dans le plan transversal. Dans les autres paramètres nous trouvons globalement

un inversement des mouvements. Ce qui est normal puisque nous sommes sur le

mouvement contraire à la flexion.

A noter que le groupe 2 ne trouve pas le contraire pour l’A.T.P.S. où la valeur

majoritaire reste vers l’avant.

Graphique 7 Extension K10 groupe 1

Graphique 8 Extension K10 groupe 2

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De la même façon, encore seul le plan transversal correspond dans la valeur

majoritaire.

L’ensemble des autres valeurs semble être l’opposé du mouvement en flexion.

Encore une fois, l’A.T.P.S. retrouve une valeur majoritaire commune à la flexion (et à

l’extension de K2 groupe 2 aussi).

V.1.3. Rotation droite

Graphique 9 Rotation droite K2 groupe 1

Graphique 10 Rotation droite K2 groupe 2

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Tout comme avec le plan transversal dans les mouvements de flexion/extension

nous retrouvons dans les rotations (droite ET gauche) une absence de mouvement

majoritaire dans le plan frontal.

Dans les autres plans, si nous omettons l’absence de mouvement du groupe 1, les

autres données sont toutes inversées. Dans le groupe 1 les valeurs sont proches alors que

l’écart est plus flagrant dans le groupe 2.

Nous retrouvons une valeur à 90% pour le mouvement de gauche à la rotation

droite ce qui est la valeur la plus importante de mouvement de tout ce protocole.

Graphique 11 Rotation droite K10 groupe 1

Graphique 12 Rotation droite K10 groupe 2

6,67%

23,33%

63,33%

6,67%

76,67%

30%

86,66%

0%

6,67%

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

60,00%

70,00%

80,00%

90,00%

100,00%

Axe sagittal dans un plan frontal Axe longitudinal dans un plan

transversal

Axe transversal dans un plan

sagittal

K10 groupe 2

Haut/Droite/Avance Bas/Gauche/Recule Aucun mouvement

0%

26,67%

0%0%

26,67%

36,67%

100%

46,66%

63,33%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

120%

Axe sagittal dans un plan frontal Axe longitudinal dans un plan transversal

Axe transversal dans un plan sagittal

K10 groupe 1

Haut/Droite/Avance Bas/Gauche/Recule Aucun mouvement

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Nous retrouvons ici le même type d’écart de grandeur avec pour le groupe 2 une

différence plus significative.

V.1.4. Rotation gauche

Graphique 13 Rotation gauche K2 groupe 1

Graphique 14 Rotation gauche K2 groupe 2

Les résultats sont plutôt semblables aux rotations droites pour le groupe 1. Pour le

groupe 2, c’est le contraire mais toujours dans le même ordre de grandeur.

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Les mouvements dans l’A.L.P.T. ont toujours un net écart comparé aux autres

valeurs.

Graphique 15 Rotation gauche K10 groupe 1

Graphique 16 Rotation gauche K10 groupe 2

Ici, nous avons globalement le contraire de la rotation droite dans l’ensemble des

valeurs.

Nous obtenons la deuxième plus grande valeur de mouvement (86,67%) avec

l’A.L.P.T.

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V.1.5. Inclinaison droite

Graphique 17 Inclinaison droite K2 groupe 1

Graphique 18 Inclinaison droite K2 groupe 2

Si nous omettons encore une fois l’absence de mouvement nous pouvons voir

qu’entre les deux groupes, nous aurons la même valeur en première position et en

deuxième position.

Aucune valeur de mobilité ne dépasse les 50%.

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Graphique 19 Inclinaison droite K10 groupe 1

Graphique 20 Inclinaison droite K10 groupe 2

Toujours en omettant l’absence de mouvement du groupe 1, nous obtenons le

même ordre d’apparition des valeurs (sauf pour le plan sagittal).

Comme pour la deuxième côte ici, les valeurs de mobilité ne dépassent pas les 50%.

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V.1.6. Inclinaison gauche

Graphique 21 Inclinaison gauche K2 groupe 1

Graphique 22 Inclinaison gauche K2 groupe 2

Contrairement aux flexions/extensions et aux rotations ici nous n’avons pas un

inversement entre les mouvements droit et gauche.

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C’est la seule fois dans toutes les inclinaisons qu’une valeur de mobilité dépasse le

50%. A noté cependant que c’est d’une voix (3,33%) seulement pour le groupe 2.

Graphique 23 Inclinaison gauche K10 groupe 1

Graphique 24 Inclinaison gauche K10 groupe 2

Les valeurs sont peu cohérentes avec la deuxième côte et les mouvements

d’inclinaison droite.

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Nous pouvons cependant noter, que pour la première fois, une valeur autre que

l’absence de mouvement dépasse les 50% dans le groupe 1.

V.2. AUTRES RESULTATS

Afin de compléter les données collectées, nous allons donner quelques chiffres

supplémentaires qui peuvent refléter l’intérêt de ce protocole.

Dans un premier temps, nous allons calculer sur l’ensemble des mouvements des

deux côtes le taux d’absence de mouvement. Cela permettra de mettre en exergue la

difficulté à tester la zone, notamment pour le groupe 1.

Puis nous verrons quel est le mouvement à effectuer pour amener la côte en PL et

en AM selon les mouvements donnés.

Enfin nous calculerons dans combien de cas les paramètres « avance » et « vers la

gauche » (=AM) sont combinés. Cela nous permettra de voir plusieurs choses. D’abord la

cohérence des tests car dans un mouvement théorique ces paramètres sont communs dans

l’articulation. Et, si nous comparons ce taux entre le groupe 1 et le groupe 2, nous pourrons

voir si le groupe de futurs ostéopathes s’est servi de la modélisation du mouvement pour

donner son ressenti. Nous ferons la même chose avec « recule » et « vers la droite » (=PL).

Il y’a une multitude d’autres paramètres que ce protocole pourrait avancer, comme

les mouvements trouvés, non pas par praticien mais par patient, ou voir le nombre de fois

qu’un praticien ne trouve pas le contraire entre deux mobilisations dans le même plan

(comme la flexion et l’extension). Mais par des soucis de clarté du mémoire nous n’en

ferons rien. Ces données pourraient être intéressantes mais partiellement hors-sujet.

V.2.1. Taux d’absence de mouvement

Groupe 1 :

Classé par côte : -K2 : 70%

-K10 : 69,44%

Classé par axe : -axe sagittal dans plan frontal : 75%

-axe longitudinal dans plan transversal : 71,39%

-axe transversal dans plan sagittal : 62,78%

Total : 69,72%

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Groupe 2 :

Classé par côte : -K2 : 31,67%

-K10 : 30,18%

Classé par axe : -axe sagittal dans plan frontal : 41,67%

-axe longitudinal dans plan transversal : 32,78%

-axe transversal dans plan sagittal : 18,33%

Total : 30,93%

Nous pouvons observer qu’il existe une faible différence entre la deuxième et la

dixième côte. Pour les deux groupes K2 bouge moins que K10.

Selon les axes, nous conservons toujours l’A.S.P.F. qui bouge plus que l’A.L.P.T.

qui bouge plus que l’A.T.P.S.

Il existe une différence de 38,78% entres les deux groupes.

V.2.2. Mouvements entrainant une AM

Pour se faire nous allons regarder pour chaque axe quel mouvement permet le plus

d’aller en AM, c’est-à-dire vers la gauche (colonne orange du graphique du milieu) et

l’avant (colonne bleue du graphique de droite).

Flexion/extension :

K2 par le groupe 1 :

Flexion : 3,33 points (nous ne parlons plus en pourcent mais en point) allant vers la

gauche + 43,33 points allant vers l’avant = 46,66 points (en rouge c’est la valeur maximal)

Extension : 0 point gauche + 20 points avance = 20 points

Donc pour ce groupe, pour envoyer en AM il faudrait faire une flexion.

Voici les autres réponses en adoptant le même calcul à chaque fois :

K10 groupe 1 :

Flexion : 36,67 + 0 = 36,67

Extension : 26,67 + 3,33 = 30

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K2 groupe 2 :

Flexion : 56,67 + 10 = 66,67

Extension : 56,67 + 26,67 = 83,34

K10 groupe 2 :

Flexion : 3,33 + 43,33 = 46,66

Extension : 26,67 + 60 = 86,67

En résumé :

Pour envoyer les côtes en AM le groupe 1 enverrait le rachis en flexion alors que le

groupe 2 choisirait l’extension.

Rotations droite/gauche :

K2 groupe 1 :

Rotation droite : 16,67 + 20 = 36,67

Rotation gauche : 20 + 23,33 = 43,33

K10 groupe 1 :

Rotation droite : 26,67 + 0 = 26,67

Rotation gauche : 6,67 + 33,33 = 40

K2 groupe 2 :

Rotation droite : 90 + 66,67 = 156,67

Rotation gauche : 20 + 40 = 60

K10 groupe 2 :

Rotation droite : 76,67 + 63,33 = 140

Rotation gauche : 13,33 + 26,67 = 40

En résumé :

Pour l’AM le groupe 1 choisit la rotation gauche (donc controlatérale à la côte à

tester) et le groupe 2 choisit la rotation droite (donc homolatérale). A noter que le score du

groupe 2 est plus important donc plus significatif.

Inclinaisons droite/gauche :

K2 groupe 1 :

Inclinaison droite : 16,67 + 16,67 = 33,34

Inclinaison gauche : 13,33 + 0 = 13,33

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K10 groupe 1 :

Inclinaison droite : 20 + 20 = 40

Inclinaison gauche : 0 + 3,33 = 3,33

K2 groupe 2 :

Inclinaison droite : 43,33 + 50 = 93,33

Inclinaison gauche : 26,67 + 53,33 = 80

K10 groupe 2 :

Inclinaison droite : 46,67 + 50 = 96,67

Inclinaison gauche : 33,33 + 23,33 = 56,66

En résumé :

Pour l’AM les groupes 1 et 2 choisissent une inclinaison droite (donc

homolatérale). C’est le seul point pour l’AM ou les deux groupes sont d’accord.

Pour appuyer ces chiffres nous allons créer un indice de fiabilité (en rouge) qui est

la somme des résultats trouvés dans chaque paramètre. Nous prenons, pour chaque côte de

chaque groupe, le paramètre qui obtient le score maximal en cumulant les pourcentages de

réponse avance et gauche. Etant donné que les résultats sont exprimés en pourcentages, la

réponse maximale est de 100 par mobilité. Nous cumulons 2 mobilités (avance/ gauche)

pour 3 axes de mobilité (flexion/extension, rotations et inclinaisons) le chiffre maximal, si

l’ensemble des participants sont d’accord, est donc de 600.

Plus l’indice de fiabilité est élevé, plus les différentes réponses données sont

considérées comme « fiables ».

Ainsi pour envoyer une K2 en AM :

- le groupe 1 ferait un mouvement de flexion (46,66) + rotation

controlatérale (43,33) inclinaison homolatérale (33,34). Indice de fiabilité =123.33

- le groupe 2 ferait un mouvement d’extension (83,34) + rotation

homolatérale (156,67) + inclinaison homolatérale (93,33). Indice de fiabilité=333,34

Pour envoyer une K10 en AM (les mobilisations sont les mêmes, mais pas les

indices de fiabilités) :

- le groupe 1 ferait un mouvement de flexion (36,67) + rotation

controlatérale (40) + inclinaison homolatérale (40). Indice de fiabilité=116.67

- Le groupe 2 ferait un mouvement d’extension (86,67) + rotation

homolatérale (140) + inclinaison homolatérale (96,67). Indice de fiabilité=323,34

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V.2.3. Mouvements entrainant une PL

Pour se faire, nous allons regarder pour chaque axe quel mouvement permet le plus

d’aller en PL, c’est-à-dire vers la droite (colonne bleue du graphique du milieu) et l’arrière

(colonne orange du graphique de droite).

Flexion/Extension :

K2 groupe 1 :

Flexion : 13,33 + 3,33 = 16,66

Extension : 6,67 + 33,33 = 40

K10 groupe 1 :

Flexion : 11,67 + 13,33 = 25

Extension : 6,67 + 16,67 = 23,34

K2 groupe 2 :

Flexion : 36,67 + 20 = 56,67

Extension : 13,33 + 26,67 = 40

K10 groupe 2 :

Flexion : 26,67 + 30 = 56,67

Extension : 6,67 + 26,67 = 33,34

En résumé :

Pour la PL les résultats sont tous en faveur d’une flexion, sauf pour la K2 du groupe

1 où le résultat est plus en faveur de l’extension. Dans l’ensemble des données, la

différence reste plutôt faible.

Rotations droite/gauche :

K2 groupe 1 :

Rotation droite : 30 + 23,33 = 53,33

Rotation gauche : 36,67 + 23,33 = 60

K10 groupe 1 :

Rotation droite : 26,67 + 36,67 = 63,34

Rotation gauche : 43,33 + 6,67 = 50

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K2 groupe 2 :

Rotation droite : 10 + 23,33 = 33,33

Rotation gauche : 73,33 + 50 = 123,33

K10 groupe 2 :

Rotation droite : 23,33 + 30 = 53,33

Rotation gauche : 86,67 + 63,33 = 150

En résumé :

Pour la PL les résultats sont en faveur d’une rotation gauche. Sauf, comme pour le

mouvement précédent, dans le groupe 1 pour la K2. Pour le reste des chiffres la différence

est plus importante.

Inclinaisons droite/gauche :

K2 groupe 1 :

Inclinaison droite : 13,33 + 6,67 = 20

Inclinaison gauche : 10 + 10 = 20

K10 groupe 1 :

Inclinaison droite : 3,33 + 0 = 3,33

Inclinaison gauche : 10 + 20 = 30

K2 groupe 2 :

Inclinaison droite : 20 + 26,67 = 46,67

Inclinaison gauche : 20 + 23,33 = 43,33

K10 groupe 2 :

Inclinaison droite : 30 + 20 = 50

Inclinaison gauche : 43,33 + 50 = 93,33

En résumé :

Ici, les chiffres sont plus compliqués à interpréter. Premièrement, nous avons une

égalité parfaite entre l’inclinaison droite et gauche pour K2 groupe 1. Même le groupe 2

qui, pour l’instant, était resté sur le même mouvement entre les deux étages costaux, trouve

une différence. Il semblerait que pour la côte supérieure ce soit une inclinaison droite et

une inclinaison gauche pour la côte inférieure.

Pour envoyer une K2 en PL :

- le groupe 1 ferait un mouvement d’extension (40) + rotation controlatérale

(60) + inclinaison homolatérale ou controlatérale (20). Indice de fiabilité=120.

- le groupe 2 ferait un mouvement flexion (56,67) + rotation controlatérale

(123,33) + inclinaison homolatérale (46,67). Indice de fiabilité=226,67.

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De la même manière pour envoyer une K10 en AM :

- le groupe 1 ferait un mouvement de flexion (25) + rotation homolatérale

(63,34) + inclinaison controlatérale (30). Indice de fiabilité=118,34.

- Le groupe 2 ferait un mouvement de flexion (56,67) + rotation

controlatérale (150) + inclinaison controlatérale (93,33). Indice de fiabilité=300.

V.2.4. Utilisation de la biomécanique dans la modélisation du ressentis

Dans cette partie, nous allons étudier, peu importe l’étage, combien de fois nous

retrouvons le couplage entre les chiffres 4 et 5 et les chiffres 3 et 6 associés (trouvés lors

d’un seul test sur un même patient) dans nos tableaux. C’est-à-dire :

- pour l’AM, le nombre de fois que la personne mentionne un déplacement

vers la gauche (correspondant au chiffre 4) et une avancée (correspondant au chiffre 5)

- pour la PL, un déplacement vers la droite (correspondant au chiffre 3) et

un recul (correspondant au chiffre 6).

Les nombres 4-5 et 3-6 sont comptés peu importe s’ils sont associés à un 1 (haut), 2

(bas) ou la X (aucun mouvement).

Pour le groupe 1 :

Il y a 5 fois les chiffres 4-5 sur 360 (c’est l’ensemble des données d’un groupe). Le

chiffre 360 s’obtient en multipliant le nombre de tableaux par groupes (12) par le nombre

de patients pour chaque praticien (5) par le nombre de paramètres testés (6).

Cela nous fait 5/(12x6x5)x100= 1,39. Donc dans 1,39% des cas.

Il y a 7 fois les chiffres 3-6. Donc dans 1,94% des cas.

La biomécanique costale comprenant l’AM et la PL est présente dans 3,33% des

cas

Pour le groupe 2 :

Il y a 79 fois les chiffres 4-5. Donc dans 21,94% des cas.

Il y a 67 fois les chiffres de 3-6. Donc dans 18,61% des cas.

La biomécanique costale comprenant l’AM et la PL est présente dans 40,55% des

cas.

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- 81 -

VI Discussion

Tout d’abord, les informations seront étudiées en les divisant axe par axe, puis,

nous allons décrire pour chaque mobilisation rachidienne les déplacements qu’ont effectué

les côtes.

Ensuite nous verrons selon les groupes, quels sont, selon eux, les mouvements à

effectuer pour envoyer les côtes en AM ou en PL. Existe-il une concordance entre les

résultats du protocole et le ME actuel ? Les données sont-elles cohérentes avec les

hypothèses émises au cours de ce mémoire ? Si les résultats ne concordent pas quels sont

les arguments pouvant expliquer cela.

Puis nous essayerons de déterminer quel était le cheminement effectué par les groupes

pour ressentir la mobilité costale. Est-ce que le fait d’avoir connaissance de la

biomécanique costale permet de mieux ressentir ?

Enfin nous verrons toutes les limites de ce protocole et les biais présents dans ce

mémoire.

VI.1. DETAIL DES MOBILITES AXE PAR AXE

VI.1.1. Les mouvements « Haut/Bas »

Nous retrouvons, pour les deux groupes et les deux côtes, 26,25% des personnes

trouvant un mouvement vers le haut et 15,42% vers le bas. Il reste donc 58,33% d’absence

de mouvement. C’est le taux d’absence de mouvement le plus important.

Si on se réfère à la biomécanique, l’axe de mobilité est situé dans un plan

transversal et n’autorise aucun mouvement vers le haut ou vers le bas. Les mouvements

ressentis par les participants ne peuvent pas être des mouvements au sein des CACV mais

dans l’ensemble de la côte. Ce sont des rotations antérieures ou postérieures qui visent à

déporter la partie antérieure de la côte en bas et en dedans ou en haut et en dehors. Ce que

F. Ricard [14]

nomme éversion ou inversion de côte.

Ce qui nous intéresse ce sont les mouvements conjoints au sein des deux

articulations qui composent cette charnière postérieure. Pour cette raison, les paramètres

(haut et bas) seront mis de côté dans les paragraphes suivants.

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VI.1.2. Les mouvements « Droite/Gauche »

Nous retrouvons, pour les deux groupes et les deux côtes, 25,28% des personnes

trouvant un mouvement vers la droite et 22,64% vers la gauche. Il reste donc 52,08%

d’absence de mouvement. La moyenne entre droite et gauche est relativement proche ce

qui est normal. Le fort taux d’absence de mouvement est en grande partie du au groupe 1.

Dans le second groupe, les mouvements droite et gauche présentent des

pourcentages très importants signifiant que la majorité des personnes sont d’accord sur le

mouvement effectué par les côtes. Les deux records de valeur de mouvement sont présents

dans les déplacements latéraux. Pour la rotation droite de K2 groupe 2 (graphique 10) nous

retrouvons une présence de 90% de déplacement vers la gauche. Pour la rotation gauche

c’est K10 groupe 2 (graphique 16) qui obtient 86,67% de déplacement vers la droite.

Cela donne au groupe 2 des indices de fiabilités importants que nous détaillerons

par la suite.

VI.1.3. Les mouvements « Avance/Recule »

Nous retrouvons, pour les deux groupes et les deux côtes, 35,14% des personnes

trouvant un mouvement vers l’avant et 24,31% vers l’arrière. Il reste donc 40,55%

d’absence de mouvement. C’est le taux d’absence de mouvement le moins important. Il

existe un écart franc entre les deux directions. Est-ce du pur hasard ? Il n’existe pas

d’argument pouvant expliquer cette différence. Au contraire, les mouvements vers l’arrière

sont plus simples à ressentir car cela accentuerait les reliefs costaux.

A noter que les maximales sont vers l’avant et vers la droite dans les deux dernières

mesures. Ces chiffres montrent que la biomécanique n’est que peu respectée. En effet les

couples logiques de la biomécanique sont « avance, gauche » et « recule, droite ».

VI.1.4. L’absence de mouvement

L’absence de mouvement est l’élément principal pour différencier les deux

groupes. Le thorax est une zone extrêmement difficile à bilanter et à en ressentir les

mobilités. Même les étudiants ostéopathes, qui sont habitués à l’exercice, étaient peu sûrs

et refaisaient plusieurs fois les mouvements afin de percevoir une mobilité.

A de nombreuses reprises, les participants du groupe 1 ont affirmé que la côte

n’avait aucun mouvement dans les 3 axes. Or, aucun des ostéopathes n’a fait cette

constatation. Ceux-ci savent que les côtes sont censées bouger et donneront au minimum

un mouvement à chaque fois. C’est un des premiers éléments qui permet de penser à

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l’influence, non pas du modèle, mais de l’ostéopathie en elle-même. Car nous apprenons

très tôt que chaque structure est douée de mobilité ou de motilité.

Les deux groupes conservent le même ordre. K2 bouge toujours moins que K10.

Axe par axe c’est toujours le sagittal qui est jugé le moins mobile puis le longitudinal et

enfin le transversal.

La différence n’est pas réellement significative entre K2 et K10. Il est normal de

moins ressentir les mouvements de K2 car celle-ci est gênée par la scapula.

La différence de taux entre 69,72% et 30,93% nous révèle que les résultats donnés

par le groupe 1 sont peu fiables. Nous reverrons ça avec l’interprétation de l’indice de

fiabilité.

VI.2. DETAIL DES MOBILITES MOUVEMENT PAR MOUVEMENT

VI.2.1. Flexion/Extension

En flexion et extension les praticiens retrouvent peu de déplacement vers la droite

et vers la gauche. Cela peut vouloir dire deux choses. La première est qu’ils étaient

focalisés sur la vertèbre et pas assez sur la côte. Il n’y a aucun déplacement latéral de

l’épineuse en flexion/extension. La seconde serait que la rotation des hémi-thorax lors de

la flexion/extension n’est pas suffisante pour être ressentie parmi tous les mouvements.

Les deux groupes sont d’accord sur presque l’ensemble des paramètres si nous

omettons le taux d’abstention. Il existe bien dans la majorité des cas un mouvement

contraire au niveau entre la flexion et l’extension vertébrale. Sauf pour les mouvements

avance/recule. En flexion comme en extension le groupe 2 trouve que la côte avance.

VI.2.2. Rotations

En rotation, ce sont les déplacements vers le haut et le bas qui sont presque absents.

Cela confirme que les mouvements de haut et de bas proviennent d’un mouvement

vertébral et pas d’un mouvement costal. Les vertèbres restant dans un plan transversal lors

des rotations il n’y a aucun ressenti d’élévation ou d’abaissement.

Les deux collectifs sont d’accord au niveau de la rotation gauche alors qu’ils

trouvent le contraire pour la rotation droite. Etant donné que le groupe 2 trouve le contraire

entre la rotation droite et celle de gauche et ont un indice de fiabilité plus important, nous

allons considérer que ce sont leurs résultats qui sont le plus parlant.

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Le groupe 2 considère que la rotation droite entraîne une AM des côtes droites

(autant la deuxième que la dixième) et que pour la rotation gauche ce serait le contraire.

Les déplacements latéraux semblent plus marqués que ceux antéro-postérieurs mais dans

tous les cas, ils ont toujours une majorité supérieure à 50%. Nous y retrouvons les taux le

plus haut de mouvement. En rotation droite de K2 groupe 2 avec 90% (graphique 10) qui

donnent la côte allant à droite et en rotation gauche de K10 groupe 2 (graphique 16) avec

86,67% des praticiens indiquant que la côte va à gauche.

Suite aux différentes rotations, les côtes ont plus tendance à faire des déplacements

gauche/droite que dans les autres plans. Ce sont les valeurs avec le plus de fiabilité de ce

mémoire. Or, ils représentent justement les résultats allant contre le ME actuel.

A noter que même si les rotations sont nettement plus importantes dans les

vertèbres supérieures que dans celles inférieures (Figure 12), cela n’a pas d’impact quant

aux mobilités retrouvées au niveau des côtes.

VI.2.3. Inclinaisons

Pour les inclinaisons les résultats sont moins nets. Il y’a peu de valeur dépassant le

50%. Entre les inclinaisons droite et gauche nous ne retrouvons pas de changement de la

valeur maximale. C’est le mouvement que les praticiens ont demandé à leurs sujets de

refaire le plus souvent.

A noter que le groupe 1 trouve toujours l’inclinaison controlatérale par rapport à la

rotation alors que le groupe 2 trouve que la rotation et l’inclinaison sont du même côté.

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- 85 -

VI.3 COHERENCE AVEC LE ME ET LES HYPOTHESES INITIALES

VI.3.1 Mouvements à effectuer pour une AM

D’après le cumul des paramètres qui font avancer et qui font aller vers la gauche

(vu que nous testons une côte droite, la direction gauche provoque une médialisation) il

ressort pour chaque groupe et chaque côte quels sont les mouvements préférentiels pour

entraîner une côte en AM (en cumulant les paramètres).

K2 groupe 1

-Flexion : 46,66

-Rotation controlatérale : 43,33 =123,33

-Inclinaison homolatérale : 33,34

K2 groupe 2

-Extension : 83,34

-Rotation homolatérale : 156,67 =333,34

-Inclinaison homolatérale : 93,33

K10 groupe 1

-Flexion : 36,67

-Rotation controlatérale : 40 =116,67

-Inclinaison homolatérale : 40

K10 groupe 2

-Extension : 86,67

-Rotation homolatérale : 140 =323,34

-Inclinaison homolatérale : 96,67

Le problème de l’ensemble de ces données c’est qu’isolées elles n’ont aucune

valeur. Nous ne pouvons pas savoir laquelle est pertinente ou pas. Il a donc été créé un

indice de fiabilité. Il permet de mettre en avant les données qui sont communes à beaucoup

de personnes par rapport à celles qui n’ont été que peu ressenties. Ce sont les chiffres en

rouge.

Le groupe 1 perd beaucoup de pertinence par rapport au groupe 2. Cela provient du

fort taux d’absence de mouvement. Il est normal pour un groupe de non-étudiants en

ostéopathie d’avoir des résultats moins fiables.

Ces résultats seraient vrais à 55,56% (333,34/600x100) pour K2 et 53,89% pour

K10 ce qui laisse une marge d’erreur assez importante. Même si les résultats du deuxième

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collectif ne sont pas parfaits, ils seront utilisés pour confirmer ou infirmer les hypothèses

de ce mémoire. Si l’indice de fiabilité n’est pas très élevé nous pouvons supposer qu’il y

avait présence de certaines dysfonctions costales ou que la main d’un élève peut se

tromper.

En résumé, pour amener les côtes (aussi bien K2 que K10) en AM, il faudrait faire

une extension, une rotation homolatérale et une inclinaison homolatérale rachidienne.

Nous pouvons observer que les résultats sont majoritaires dans les rotations

(78,34% pour K2 groupe 2 et 70% pour K10 groupe 2).

VI.3.2 Mouvements à effectuer pour une PL

D’après le cumul des paramètres qui font reculer et qui font aller vers la droite il

ressort pour chaque groupe et chaque côte les mouvements préférentiels pour entraîner une

côte en PL (en cumulant les paramètres).

K2 groupe 1

-Extension : 40

-Rotation controlatérale : 60 =120

-Inclinaison homolatérale ou controlatérale (égalité) : 20

K2 groupe 2

-Flexion : 56,67

-Rotation controlatérale : 123,33 =226,67

-Inclinaison homolatérale : 46,67

K10 groupe 1

-Flexion : 25

-Rotation homolatérale : 63,34 =118,34

-Inclinaison controlatérale : 30

K10 groupe 2

-Flexion : 56,67

-Rotation controlatérale : 150 = 300

-Inclinaison controlatérale : 93,33

Toujours en prenant le groupe 2 comme référence, nous notons l’existence d’une

différence entre K2 et K10 au niveau des inclinaisons. Il faudrait faire une inclinaison

homolatérale pour la deuxième côte alors que pour la dixième ce serait une controlatérale.

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Cependant, si nous regardons les résultats la différence de K2 groupe 2 au niveau

de l’inclinaison est de seulement 3,33 point (c’est-à-dire 1 voix). Mise à part pour cet

exemple, le groupe 2 a toujours trouvé la rotation et l’inclinaison dans le même sens.

De plus la PL est le contraire de l’AM nous pouvons considérer que pour une PL

l’inclinaison controlatérale prévaut sur l’inclinaison homolatérale. Même le groupe 1 aurait

tendance à dire inclinaison controlatérale.

Nous voyons que pour la PL l’indice de fiabilité est légèrement inférieur. Il est de

50% pour K10 et de seulement 37,78% pour K2. Cette dernière présente le plus faible taux

de fiabilité du groupe 2, tous paramètres cumulés.

Encore une fois les rotations présentent le taux de fiabilité les plus importants

(61,67% pour K2 groupe 2 et 75% pour K10 groupe 2).

VI.3.3 Concordance avec le modèle explicatif

Les résultats discutés seront ceux du groupe 2.

Nous pouvons voir que, comme le ME, il faut effectuer le mouvement contraire

dans les trois plans pour entraîner une côte en AM ou en PL. Ce qui est dans la logique de

la biomécanique.

Les paramètres de flexion/extension :

En moyenne pour le groupe 2 (pour les deux côtes, en AM et en PL) ils sont

d’accord à 35,42%. Ce chiffre n’est pas très élevé. Ces données sont concordantes avec le

modèle explicatif.

Les paramètres d’inclinaison :

La même moyenne se trouve pour l’inclinaison à 41,25%. Ces données aussi sont

concordantes avec le modèle explicatif si nous omettons la K10 groupe 2 en PL.

Cependant, nous avons déjà expliqué plus haut pourquoi ce chiffre était peu significatif.

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Les paramètres de rotation :

C’est ici tout l’intérêt de ce mémoire. Le débat concernant le ME se référait à la

rotation. Nous observons tout le contraire entre les données du protocole et celles du ME.

En effet, nous trouvons une rotation homolatérale entraînant les côtes en AM et une

rotation gauche entraînant les côtes en PL, et cela, pour K2 comme K10.

De plus, c’est pour les mouvements de rotation que les participants sont le plus en

accord. Nous trouvons (toujours pour la même moyenne) 71,25% de fiabilité en rotation.

Ce qui est le double de la flexion/ extension qui, elle, s’accorde avec le ME. Nous aurions

pu nous attendre à ce que les chiffres de flexion/extension et des inclinaisons soient assez

élevés et ceux de la rotation proche de la moyenne si le ME était fiable.

A noter que le groupe 1, malgré son faible indice de fiabilité, est en accord avec le

ME. Cela est un peu paradoxal car ils n’ont jamais entendu parler de celui-ci. Ce paradoxe

est poussé jusqu’à son paroxysme car dans quasiment tous les autres paramètres ils

trouvent le contraire du ME.

VI.3.4 Concordance avec les hypothèses initiales

Les résultats sont plutôt satisfaisants au vue des hypothèses de ce mémoire.

Premièrement, les rotations sont celles espérées dans les hypothèses et deuxièmement ce

sont les rotations qui obtiennent les chiffres de fiabilité les plus importants.

Cependant les résultats comparés à nos hypothèses ne sont pas optimums. Si nous

nous référons à l’hypothèse d’AL/PM (III.4) il aurait été préférable de trouver une rotation

controlatérale pour entraîner une AM pour les côtes supérieures et une rotation

homolatérale pour entraîner une AM pour les côtes inférieures.

Les autres paramètres n’étaient pas remis en question. Leur faible taux de fiabilité

n’est donc pas important.

Lors de l’explication des lois de Fryette, nous avons vu que le rachis thoracique

était plutôt en NSR. Est-ce possible que les paramètres de rotation et d’inclinaison pour

entraîner une côte en AM ou en PL soient du même côté ?

Lors d’une inclinaison, les ligaments et les structures péri-articulaires se tendent et

entraînent une rotation controlatérale. Les résultats de ce protocole ne corroborent pas la

première loi de Fryette s’appliquant aux vertèbres thoraciques. Cela peut vouloir dire deux

choses. Soit c’est la seconde loi qui s’applique aux vertèbres thoraciques (donc rotation et

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inclinaison homolatérale), soit, comme il en est question en ce moment, les lois de Fryette

ne conviennent pas comme archétype de biomécanique.

Il semblerait que ce protocole soit en faveur de l’hypothèse de D. Lee (III.3) et non

des roues dentées (II.5.2).

VI.4 USAGE DE LA BIOMECANIQUE DANS LE RESSENTI

L’une des sous questions de ce mémoire portait sur le fait de modéliser ses

connaissances pour trouver un mouvement. Peut-on être influencé par un mouvement

théorique dans notre ressenti ?

Il est clair qu’au vu de ces résultats l’apprentissage nous aide à ressentir la mobilité.

Cela peut provenir de plusieurs éléments.

Tout d’abord, il est normal qu’au bout de 4 à 5 ans d’études la main se soit affinée.

Pour une zone aussi compliquée à diagnostiquer il faut faire appel à une palpation fine.

Surtout que, ce qui était demandé, était un ressenti au sein du CACV et non dans la côte

toute entière; c’est un exercice assez difficile, surtout pour le groupe 1 qui ne visualise pas

la structure.

Ensuite, ce n’est pas forcément le ME qui a servi au groupe 2 pour modéliser son

ressenti mais plus la biomécanique en soi. Ils ne se sont pas servi du ME pour leur ressenti,

sinon les résultats auraient été cohérents avec le ME. Les taux de fiabilité auraient été

beaucoup plus importants.

Ayant connaissance de la biomécanique costale ils savent que la côte effectue des

mouvements d’AM/ PL (ils ont couplé ces mouvements à 40,55% c’est-à-dire 12,10 fois

de plus que le groupe 1). Ce n’est pas un hasard. Ce chiffre est assez médian. Nous

pouvons supposer qu’ils ont assimilé ces mouvements de manière inconsciente. Si c’était

conscient il serait plus élevé et nous aurions un taux d’élévation et d’abaissement de la côte

proche de 0%.

L’apprentissage de l’anatomie et de l’anatomie palpatoire est justement fait pour

pouvoir appréhender les structures présentes sous la main. Et cela pour percevoir les

mobilités, même minimes. Nous ne pouvons pas demander à une personne d’oublier tout

ce qu’elle a appris pour donner un ressenti. Le groupe 2 a très bien su faire l’exercice en ne

se basant pas sur le ME (qui était une consigne de l’exercice) qui leur a été enseigné mais

en faisant appel à des connaissances plus globales (l’anatomie, la biomécanique, etc)

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- 90 -

VI.5 LIMITES ET BIAIS

VI.5.1 Modalités du protocole

Malheureusement nous ne pouvons pas dire au vu des résultats du protocole, que le

ME est obsolète. Ce protocole est purement subjectif. Même s’il y avait un nombre

important de tests pour essayer d’objectiver les résultats, cela reste limité.

D’autres mesures de mobilité (via un logiciel par exemple) n’étaient pas applicables

car elle était trop infime. L’accès à un laboratoire de biomécanique aurait été d’une

meilleure fiabilité pour ces résultats.

VI.5.2 Rotation globale et pas dans l’articulation

Un des pièges de ce protocole est d’établir si la rotation se fait au sein du CACV ou

alors si c’est toute la rotation d’un hémi-thorax qui, au niveau palpatoire, fait ressentir

qu’un angle costal postérieur rentre ou sort. En effet, rien n’empêche de sentir un angle se

déporter vers le dehors alors qu’au niveau du CACV l’espace entre l’épineuse et l’angle

costal se rapproche. Ce qui d’un côté fait penser à un mouvement de PL (angle vers le

dehors) et de l’autre un mouvement d’AM avec le rapprochement de l’angle avec la

transverse.

De plus, la contraction des muscles augmente leur volume, pouvant faire illusion de

mouvement (surtout au groupe de non-ostéopathes). Cela peut venir fausser leur ressenti.

VI.5.3 Le temps respiratoire

Ce protocole a été réalisé sans temps inspiratoire ou expiratoire précis. Le muscle

diaphragme a tendance à élever les côtes inférieures à l’inspiration. Or, il influence peu les

côtes supérieures car il ne s’insère pas dessus. Pour avoir une parfaite équité le protocole

aurait pu se faire sur un temps respiratoire. Cependant vu la différence peu flagrante entre

les côtes supérieures et inférieures, nous pouvons supposer que ce biais est minime.

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VI.5.4 Unilatéralité

Les tests réalisés ont été effectués d’un seul côté. Il est possible de supposer que le

médiastin a une influence sur la mobilité. Pour en être sûr, il aurait fallu tester les deux

côtés mais cela aurait rendu les résultats encore plus compliqués à interpréter.

VI.5.5 Différence actif/passif

Il a été choisi de faire les tests seulement en actif pour deux raisons. La première est

qu’effectuer les mouvements dans un seul plan et ressentir en même temps est un exercice

difficile. Cela aurait compliqué la chose, d’autant plus pour le groupe 1.

Deuxièmement, le simple fait d’être en position assise, dos en rectitude, provoque

une contraction musculaire des érecteurs du rachis. Comme vu précédemment, cela

entraine une AM des côtes ce qui aurait faussé le test.

Le ME correspond peut-être mieux aux mouvements passifs.

VI.5.6 Erreur humaine

Etant donné le peu de matériel utilisé et le nombre de manipulations réalisées, les

erreurs humaines sont le biais majeur de ce mémoire. Que ce soit de la part du superviseur

qui aurait pu se tromper en indiquant le niveau des côtes à tester. Ou encore, dans le

ressenti des praticiens qui n’est jamais fiable à cent pour cent, notamment de la part

d’élèves en ostéopathie qui ont encore des progrès à faire quant à l’éducation de leur main.

Sans même parler d’erreur, si un mouvement prédomine sur un autre il se peut que

le praticien ne ressente que le mouvement majoritaire.

Il aurait peut-être été plus fiable de prendre des ostéopathes avec plus d’expérience

et pour le groupe 1, une autre profession manuelle n’ayant jamais entendu parler du ME

mais qui aurait une certaine habitude de la palpation.

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VI.5.7 Mouvements de la partie antérieure

Ce protocole s’applique particulièrement aux mouvements antéropostérieurs et

latéraux (d’AM/PL). Pourtant nous retrouvons des mouvements vers le haut et vers le bas

(VI.1.1). Cette mobilité provient des rotations de la tête costale (correspondant à une

éversion ou inversion de la partie antérieure des côtes décrite par F. Ricard [14]

).

Une étude couplée des mouvements antérieurs et postérieurs de la côte, aurait sans

doute, permis d’intégrer ce troisième plan. La conclusion aurait peut-être été différente. Il

ne s’agirait plus simplement de glissement selon l’axe du col mais d’un mouvement plus

complexe intégrant des rotations.

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Conclusion

Une partie du monde ostéopathique utilise un modèle explicatif visant à décrire les

mobilités complexes. Ce dernier a pour but de faciliter l’apprentissage et la compréhension

de la zone étudiée. En aucun cas cet archétype ne prétend convenir à tous les sujets et dans

toutes les circonstances.

Pour cela, il va décrire un fonctionnement simplifié qui correspond à la majorité des

sujets. Cependant, si ce même modèle ne convient plus dans la majeure partie des cas,

celui-ci doit être réétudié afin de mieux répondre aux attentes, à savoir : faciliter

l’apprentissage et la compréhension.

Ce mémoire ne vise pas à détruire celui-ci. Seulement, c’est un moyen de

comprendre, voire dans un second temps d’apporter une première explication à l’existence

de cette différence entre le modèle théorique et le ressenti en pratique. D’ailleurs sans ce

modèle, jamais ce mémoire n’aurait eu lieu d’être.

Il est retrouvé dans ce protocole une discordance entre le ME et les résultats. Dans

un paramètre sur trois, la rotation, l’avis diverge. C’est justement sur la rotation que cet

archétype était contesté. Le fait que les autres paramètres concordent et que la majorité des

praticiens s’accordaient sur la rotation permet de mettre en exergue le manque

d’explications d’une partie du modèle des roues dentées.

Le fait d’avoir un ME plus précis et complet permettrait aux ostéopathes de

s’accorder sur le sujet, qui reste encore un élément de mésentente. Et pourquoi pas, dans un

second temps, de pouvoir améliorer l’apprentissage. Car comme vu précédemment les

élèves utilisent de façon consciente ou non leur apprentissage théorique afin de faciliter

leur ressenti. C’est d’autant plus vrai que la zone est complexe à diagnostiquer. Une

meilleure compréhension entraînerait un meilleur enseignement ce qui rassurerait les

étudiants dans leur ressenti et ainsi de suite. C’est le cercle vertueux de l’ostéopathie.

Seul, ce protocole ne permet aucune conclusion. Cependant ces résultats couplés

aux hypothèses proposées permettent d’apporter une première réflexion que chacun sera à

même, s’il le souhaite, de poursuivre.

Il reste beaucoup à faire sur le sujet. Ce mémoire pourrait être un début pour

d’autres personnes qui auraient des outils plus précis à leur disposition. Ou simplement

envie de tester les côtes intermédiaires, voire en actif ou encore avec la respiration. Les

possibilités sont nombreuses afin de conclure de façon plus objective ce sujet.

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Rappelons que la fiabilité des tests effectués est limitée car sous dépendance totale

de la subjectivité. Néanmoins, la pratique ostéopathique n’est elle-même pas pure

subjectivité ?

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Références et Index

TABLE DES FIGURES ET GRAPHIQUES

Figure 1 Côte moyenne en vue postérieure (d'après Netter [3]

)............................................ 10

Figure 2 Sternum, vue de face (d'après Rouvière [1]

) ........................................................... 12

Figure 3 T6, vue supérieure (d'après Netter [3]

) ................................................................... 13

Figure 4 Points d'ossification costaux et vertébraux (d'après Rouvière [1]

) ......................... 15

Figure 5 Coupe transverse, vue supérieure du CACV (d'après Netter [3]

) ........................... 17

Figure 6 Vue antérieure des articulations sterno-costales (d'après Netter [3]

) ...................... 21

Figure 7 Vue latérale gauche des CACV (d'après Netter [3]

) ............................................... 22

Figure 8 Muscles intercostaux et leur paquet vasculo-nerveux (d'après Rouvière [1]

) ........ 29

Figure 9 Muscles para-vertébraux (d'après Rouvière [1]

) ..................................................... 31

Figure 10 Orientation des charnières postérieures (d'après Kapandji [8]

) ............................ 35

Figure 11 Surfaces articulaires de la charnière antérieure (d'après Kapandji [8]

) ................ 35

Figure 12 Amplitudes des arthrons thoraciques (d'après Dufour/Pilu [7]

) ........................... 38

Figure 13 Inclinaison d'une vertèbre thoracique (d'après d’après Kapandji [8]

) .................. 40

Figure 14 Rotation d'une vertèbre thoracique (d'après Kapandji [8]

) ................................... 40

Figure 15 Centres de rotation des hémi-thorax (d'après Barral et Mercier, repris par Ricard

[14]) ................................................................................................................................ 41

Figure 16 Invagination thoracique en réponse à une extension rachidienne (d'après Barral

et Mercier, repris par Ricard [14]

) ................................................................................. 42

Figure 17 Mouvements du thorax à l'inclinaison rachidienne (d'après Kapandji [8]

) .......... 42

Figure 18 Mouvements du thorax à la flexion rachidienne (d’après Kapandji [8]

) .............. 43

Figure 19 Mouvements d'un anneau thoracique à la rotation rachidienne (d'après Kapandji

[8]) ................................................................................................................................. 43

Figure 20 Engrenage des roues dentées ............................................................................... 45

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Figure 21 Explication de F. Richard pour l'inclinaison rachidienne (d'après Ricard [14]

) .... 46

Figure 22 Explication de F. Richard pour la rotation rachidienne (d'après Ricard [14]

) ....... 47

Figure 23 L'anneau thoracique selon Lee (d'après Lee [15]

) ................................................. 50

Figure 24 Axe de la charnière postérieure d'une côte haute (d'après Prométhée [2]

) ........... 51

Figure 25 Axe de la charnière postérieure d'une côte basse (d'après Prométhée [2]

) ........... 52

Figure 26 Position de base du patient .................................................................................. 56

Figure 27 Prise pour K2 ....................................................................................................... 57

Figure 28 Prise pour K10 ..................................................................................................... 57

Figure 29 Flexion K2 ........................................................................................................... 57

Figure 30 Tableau vierge des résultats K2, sujet 2 .............................................................. 58

Figure 31 Extension K2 ....................................................................................................... 59

Figure 32 Rotations Droite et Gauche K2 ........................................................................... 59

Figure 33 Inclinaisons Droite et Gauche K2 ....................................................................... 59

Figure 34 Thorax, vue antérieure et postérieure (d’après Netter [3]

) ................................. 105

Figure 35 Vascularisation costale (d'après Prométhée [2]

) ................................................. 106

Figure 36 Les muscles thoraciques (d'après Netter [3]

) ...................................................... 121

Figure 37 Fascia endothoracique (d'après Paoletti [17]

) ...................................................... 123

Graphique 1 Flexion K2 groupe 1 ....................................................................................... 62

Graphique 2 Flexion K2 groupe 2 ....................................................................................... 62

Graphique 3 Flexion K10 groupe 1 ..................................................................................... 63

Graphique 4 Flexion K10 groupe 2 ..................................................................................... 63

Graphique 5 Extension K2 groupe 1 .................................................................................... 64

Graphique 6 Extension K2 groupe 2 .................................................................................... 64

Graphique 7 Extension K10 groupe 1 .................................................................................. 65

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Graphique 8 Extension K10 groupe 2 .................................................................................. 65

Graphique 9 Rotation droite K2 groupe 1 ........................................................................... 66

Graphique 10 Rotation droite K2 groupe 2 ......................................................................... 66

Graphique 11 Rotation droite K10 groupe 1 ....................................................................... 67

Graphique 12 Rotation droite K10 groupe 2 ....................................................................... 67

Graphique 13 Rotation gauche K2 groupe 1 ....................................................................... 68

Graphique 14 Rotation gauche K2 groupe 2 ....................................................................... 68

Graphique 15 Rotation gauche K10 groupe 1 ..................................................................... 69

Graphique 16 Rotation gauche K10 groupe 2 ..................................................................... 69

Graphique 17 Inclinaison droite K2 groupe 1 ..................................................................... 70

Graphique 18 Inclinaison droite K2 groupe 2 ..................................................................... 70

Graphique 19 Inclinaison droite K10 groupe 1 ................................................................... 71

Graphique 20 Inclinaison droite K10 groupe 2 ................................................................... 71

Graphique 21 Inclinaison gauche K2 groupe 1 ................................................................... 72

Graphique 22 Inclinaison gauche K2 groupe 2 ................................................................... 72

Graphique 23 Inclinaison gauche K10 groupe 1 ................................................................. 73

Graphique 24 Inclinaison gauche K10 groupe 2 ................................................................. 73

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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Cie. 659 pages

[2] Shünke M. Shulte E. Schumacher U. Voll M. Wesker K. (2005). Atlas d’anatomie

Prométhée. Anatomie générale et système locomoteur. Stuttgart-Allemagne : Maloine 541

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[3] Frank H. Netter, MD (2007). Atlas d’anatomie humaine Tome 1. 4e édition.

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[4] Meyer PR. Contribution à l’étude des cavités articulaire costo-vertébrales. Arch Anat

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[5] Chevsky L. « Le thorax ». Ressource en ligne. 05/07/2015

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Pleura. In : Saeurbruch’s chirugie der Brustorgane, Bd. Berlin.

[7] Dufour M. Pillu M. (2005). Biomécanique fonctionnelle. Paris : Masson. 563 pages

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[11] Ressource en ligne. 05/07/2015. Imedecine.com

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- 99 -

[12] Centre National de Ressource Textuelles et Lexicales. Ressource en ligne.

07/07/2015. www.cnrtl.fr

[13] Zegarra-Parodi R. Fabre L. « Analyse critique de l’enseignement de technique

manipulatives rachidiennes basées sur les lois de Fryette ». 15/12/2015.

http://www.academia.edu/2149680/Critical_analysis_of_teaching_spinal_manipulation_tec

hniques_based_on_the_Fryette_laws_

[14] Ricard. F (2007). Médecine ostéopathique et traitement des algies du rachis dorsal.

Madrid: Elsevier Masson. 418 pages.

[15] Diane L. « The thorax over 20 years ». Ressource en ligne. 16/12/2015.

http://dianelee.ca/documents/video-products/thorax-and-pelvis/3-The-Thorax-over-20-

years-Slides-opt.pdf

[16] (2013) « Cinématique intervertébrale et costo-vertébrale in-vivo dans la mécanique

respiratoire », La revue de l’Ostéopathie, Numéro 10. 02/2013. Pages 30-35.

[17] Paoletti S. (2011) Les fascias, rôles des tissus dans la mécanique humaine : Vannes

(Frances) 3e éditions augmentée Editions Sully. 317 pages.

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TABLE DES MATIERES

Remerciements ................................................................................................................... 3 Sommaire ........................................................................................................................... 4

Glossaire ............................................................................................................................ 5 Table des abréviations ....................................................................................................... 6

Introduction .......................................................................................................................... 7

I Anatomie ............................................................................................................................ 9

I.1. Ostéologie .................................................................................................................... 9

I.1.1. Côtes ..................................................................................................................... 9

I.1.2. Cartilages costaux ............................................................................................... 11

I.1.3. Sternum............................................................................................................... 12 I.1.4. Vertèbres thoraciques ......................................................................................... 13

I.2. Arthrologie ................................................................................................................ 15 I.2.1. Articulation costo-corporéale ............................................................................. 15 I.2.2. Articulation costo-transversaire.......................................................................... 17

I.2.3. Articulations costo-chondrale, chondro-sternale et inter-chondrale .................. 18

I.2.3.1 Articulation costo-chondrale ........................................................................ 18 I.2.3.2 Articulation inter-chondrale ......................................................................... 19 I.2.3.3 Articulation chondro-sternale ....................................................................... 19

I.2.4. Articulations manubrio-sternale et xipho-sternale ............................................. 20 I.2.4.1 Articulation manubrio- sternale .................................................................... 20

I.2.4.2 Articulation xipho-sternale ........................................................................... 21 I.2.5. Articulations inter-corporéale et des apophysaires postérieures ........................ 22

I.2.5.1 Articulation inter-corporéale ........................................................................ 22 I.2.5.2 Articulations des apophyses postérieures ..................................................... 23

I.3. Myologie .................................................................................................................... 24 I.3.1. Muscles thoraciques internes .............................................................................. 25

I.3.1.1 Diaphragme .................................................................................................. 25

I.3.2. Muscles intercostaux .......................................................................................... 26 I.3.2.1 Intercostal interne ......................................................................................... 26 I.3.2.2 Intercostal intime .......................................................................................... 27

I.3.2.3 Intercostal externe ........................................................................................ 28

I.3.3. Muscles thoraciques externes ............................................................................. 29

I.3.3.1 Ilio-costo-cervical ......................................................................................... 30 I.3.3.2 Longissimus .................................................................................................. 30

I.3.3.3 Physiologie et innervation commune ........................................................... 30

II Biomécanique ................................................................................................................. 32

II.1. Charnière costale postérieure ................................................................................... 32 II.1.1. Articulation costo-corporéale ............................................................................ 33 II.1.2. Articulation costo-transversaire ........................................................................ 33

II.2 Charnière costale antérieure ...................................................................................... 35 II.2.1. Articulation costo-chondrale ............................................................................. 36 II.2.2. Articulation chondro-sternale............................................................................ 36

II.2.3. Articulation inter-chondrale .............................................................................. 36 II.2.4. Cartilages costaux ............................................................................................. 37 II.2.5. Articulation manubrio-sternale et xipho-sternale.............................................. 37

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II.3. Colonne thoracique .................................................................................................. 38 II.4. Mobilité globale du thorax ....................................................................................... 41 II.5. Modèle explicatif actuel ........................................................................................... 44

II.5.1. Lois de Fryette................................................................................................... 44

II.5.2. Roue dentée ....................................................................................................... 45

III Hypothèses de recherche ............................................................................................. 48

III.1 Discordance d’apprentissage ................................................................................... 48 III.2 Les contradictions du modèle explicatif .................................................................. 49 III.3 L’anneau thoracique selon Lee D. ........................................................................... 50

III.4 La théorie d’antero-latéralité et de postéro-médialité .............................................. 51 III.5 Modélisation des axes hélicoïdaux .......................................................................... 52

IV Protocole de recherche ................................................................................................. 54

IV.1 Participants .............................................................................................................. 54 IV.2 Modalités d’inclusion, de non-inclusion et d’exclusion .......................................... 55 IV.3 Tests utilisés ............................................................................................................ 56

V Résultats .......................................................................................................................... 61

V.1. Mouvements costaux suite aux mobilisations rachidiennes .................................... 61

V.1.1 Flexion ............................................................................................................... 62 V.1.2. Extension........................................................................................................... 64 V.1.3. Rotation droite .................................................................................................. 66

V.1.4. Rotation gauche ................................................................................................ 68

V.1.5. Inclinaison droite .............................................................................................. 70 V.1.6. Inclinaison gauche ............................................................................................ 72

V.2. Autres résultats ......................................................................................................... 74

V.2.1. Taux d’absence de mouvement ......................................................................... 74 V.2.2. Mouvements entrainant une AM ...................................................................... 75

V.2.3. Mouvements entrainant une PL ........................................................................ 78 V.2.4. Utilisation de la biomécanique dans la modélisation du ressentis .................... 80

VI Discussion ...................................................................................................................... 81

VI.1. Détail des mobilités axe par axe ............................................................................. 81 VI.1.1. Les mouvements « Haut/Bas » ........................................................................ 81 VI.1.2. Les mouvements « Droite/Gauche » ............................................................... 82

VI.1.3. Les mouvements « Avance/Recule »............................................................... 82 VI.1.4. L’absence de mouvement ................................................................................ 82

VI.2. Détail des mobilités mouvement par mouvement .................................................. 83 VI.2.1. Flexion/Extension ............................................................................................ 83

VI.2.2. Rotations .......................................................................................................... 83 VI.2.3. Inclinaisons ...................................................................................................... 84

VI.3 Cohérence avec le ME et les hypothèses initiales ................................................... 85 VI.3.1 Mouvements à effectuer pour une AM ............................................................. 85 VI.3.2 Mouvements à effectuer pour une PL............................................................... 86

VI.3.3 Concordance avec le modèle explicatif ............................................................ 87 VI.3.4 Concordance avec les hypothèses initiales ....................................................... 88

VI.4 Usage de la biomécanique dans le ressenti .............................................................. 89

VI.5 Limites et biais ......................................................................................................... 90 VI.5.1 Modalités du protocole ..................................................................................... 90 VI.5.2 Rotation globale et pas dans l’articulation ....................................................... 90

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VI.5.3 Le temps respiratoire ........................................................................................ 90 VI.5.4 Unilatéralité ...................................................................................................... 91 VI.5.5 Différence actif/passif ....................................................................................... 91 VI.5.6 Erreur humaine ................................................................................................. 91

VI.5.7 Mouvements de la partie antérieure .................................................................. 92

Conclusion .......................................................................................................................... 93

Références et Index ............................................................................................................ 95

Table des Figures et Graphiques ...................................................................................... 95 Références Bibliographiques ........................................................................................... 98

Table des Matières ......................................................................................................... 100 Table des annexes .......................................................................................................... 103

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- 103 -

TABLE DES ANNEXES

Annexe I : Complément d’anatomie ………………………………………………….....104

Annexe II : Fiche de participants ……………………………………………………..…124

Annexe III : Tableaux des résultats ……………………………………………………...125

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Annexe I : Complément d’anatomie

Ici se trouvent tous les détails anatomiques en rapport avec les côtes mais pas

directement avec le sujet de ce mémoire.

Ostéologie

SPECIFICITES

Il existe quelques spécificités pour les vertèbres thoraciques et les côtes distales et

proximales permettant la jonction entre les différents types de vertèbres :

Première côte :

Elle est plus large et plus courte et présente sur son bord interne un tubercule (dit de

Lysfranc) pour l'insertion du muscle scalène antérieur. Ce tubercule présente de part et

d'autre une gouttière. Celle antérieure est pour le passage de la veine sous-clavière et celle

postérieure pour le passage de l'artère sous-clavière. En avant de la gouttière veineuse il y a

la présence de l'attache du muscle sous clavier et du ligament costo-claviculaire. En arrière

et en dehors de la gouttière artérielle, nous retrouvons l'insertion du muscle scalène moyen

(en dedans) et dentelée antérieure (en dehors). Il n’y a pas de gouttière costale sur la

première côte. A son extrémité postérieure, la tête présente une seule facette articulaire

circulaire et convexe articulaire avec la première thoracique.

Onzième et douzième côte :

Absence de tubérosité sur leur extrémité vertébrale.

Douzième côte :

Absence de gouttière costale et d'angle postérieure. Elle est de taille très variable.

T1 :

Possède une facette articulaire supérieure (et non une hémi-facette) pour la

première côte et une hémi-facette inférieure pour la deuxième côte. De plus son corps

vertébral ressemble à ceux cervicaux (et possède donc des processus uncinés sur sa face

supérieure).

T10 :

Possède seulement une hémi-facette supérieure (et rien au niveau inférieur).

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T11 et T12 :

Possèdent seulement une facette supérieure (et rien au niveau inférieur). De plus

elles n’ont pas de surfaces articulaires aux niveaux de leurs transverses.

T12 :

Possède un processus épineux type lombaire (qui est court, horizontal et de forme

quadrilatère). Ses processus articulaires supérieurs sont identiques aux autres processus

thoraciques alors que les inférieurs sont de type lombaire (trochoïde dans un plan sagittal).

La tête de la première, onzième et douzième côte ne s’articule qu’avec une seule

facette articulaire avec la face latérale de la vertèbre de même niveau.

ANATOMIE GLOBALE DU THORAX :

Le thorax est aplati d'avant

en arrière et possède :

- Une face antérieure :

limitée en dehors par les

angles costaux antérieurs

des côtes. Elle est oblique

vers le bas et l'avant.

- Une face postérieure :

limitée en dehors par les

angles costaux postérieurs

des côtes.

- Deux faces latérales :

limitées par les angles

costaux antérieurs et

postérieurs, elles sont

convexes, s'élargissent de

la première à la septième

côte puis diminuent

(correspondant à la

croissance puis

décroissance de la taille des

côtes). Les espaces

intercostaux sont plus hauts

en arrière qu’en avant.

Figure 34 Thorax, vue antérieure et postérieure (d’après Netter [3]

)

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- 106 -

- D’un orifice supérieur :

Limité par la fourchette sternale, des premières côtes et vertèbres thoraciques. Il est

elliptique à grand axe transversal (diamètre transversal de 10 centimètres et

antéropostérieur de 6 centimètres). Il est oblique en bas et en avant.

- D’un orifice inférieur :

Limité par l'appendice xiphoïde du bord inférieur des six derniers cartilages costaux

et des douzièmes côtes et leurs vertèbres correspondantes. Il possède un diamètre antero-

postérieur de 12 centimètres et transverse de 26 centimètres. Il est oblique en haut et en

avant.

Vascularisation et innervation du thorax

La vascularisation globale du thorax se fait par les veines et artères intercostales.

Ces artères intercostales sont des anastomoses entre une artère intercostale postérieure qui

provient directement de l’aorte (face postérieure) et d’une artère intercostale antérieure qui

vient de la thoracique interne (ou mammaire interne) provenant de l’artère subclavière.

Elle-même issue du tronc brachio-céphalique à droite et directement de l’aorte à gauche.

Figure 35 Vascularisation costale (d'après

Prométhée [2]

)

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- 107 -

L’innervation du tronc est celle métamérique classique c’est-à-dire de la huitième

racine cervicale à la dernière thoracique.

ARTHROLOGIE

Voici la description anatomique plus précise des ligaments des CACV.

Ligament jaune

Il est pair, épais, élastique et très résistant. Sa couleur jaune vient de sa richesse en

fibre élastique. Il renforce en dedans la capsule articulaire.

- Origine :

Partie inférieure des lames supérieures.

- Trajet :

Il est segmentaire. Sa largeur diminue de haut en bas alors que sa hauteur et son

épaisseur augmente. Uni à la partie interne avec le ligament controlatéral, il forme une

saillie postérieure qui se confond avec le ligament inter-épineux.

- Terminaison :

Partie supérieure de la lame inférieure.

Ligaments inter-épineux :

Sa partie antérieure se confond avec le ligament jaune alors que la partie

postérieure, se confond avec le ligament supra-épineux.

- Origine :

Partie inférieure du corps de l’épineuse supérieure.

- Trajet :

Verticale.

- Terminaison :

Partie supérieure du corps de l’épineuse inférieure.

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- 108 -

Ligaments supraépineux :

- Origine :

Sommet des apophyses épineuses et partie postérieure du ligament inter-épineux.

- Trajet :

Au niveau thoracique il est plus fin et plus distinct.

- Terminaison :

Se perd dans la masse des érecteurs du rachis au niveau de la crête médiane sacrée.

Ligament inter-transversaire :

- Origine :

Face inférieure de la transverse supérieure.

- Trajet :

Vertical

- Terminaison :

Face supérieure de la transverse inférieure.

Ligament interosseux :

Ce sont les disques intervertébraux. Ils ont la forme d’une lentille biconvexe. Ils

sont de taille variable. Ils sont globalement fins dans la région cervicale jusqu’à la T5/T6

puis augmentent progressivement jusqu’au rachis lombaire. La somme de leur hauteur est

égale à 25% de celle du rachis. Ils sont composés d’une partie périphérique : l’anneau

fibreux et d’une partie centrale : le noyau pulpeux. L’anneau est un empilement de

lamelles fibreuses (essentiellement des fibres de collagènes) dont l’obliquité varie de la

superficie à la profondeur. Les profondes sont plutôt horizontales alors que les

superficielles sont plutôt verticales. D’une lamelle à l’autre les fibres se croisent. Le

nucléus lui est déformable et incompressible. Il n’est pas totalement central mais

légèrement déjeté en arrière.

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- 109 -

Ligament longitudinale antérieur :

- Origine :

Partie antérieure du tubercule pharyngé de l’occiput.

- Trajet :

S’élargie de haut en bas. Au niveau thoracique, le ligament s’étend sur les faces

latérales des spondyles jusqu’au voisinage des articulations costo-vertébrales en trois

bandelettes. Une partie moyenne épaisse et deux parties latérales plus discrètes. Le

ligament adhère aux disques et aux vertèbres. Il est composé de fibres longues, sont

superficielles qui s’étendent sur trois ou quatre étages. Alors que les fibres courtes

(profondes) unissent deux étages voisins.

- Terminaison :

Face antérieure de la deuxième pièce sacrée.

Ligament longitudinal postérieur :

- Origine :

Gouttière basilaire de l’occiput.

- Trajet :

Le ligament est uni par sa face antérieure aux disques et aux vertèbres. Il est plus

épais au niveau des disques et moins au niveau des spondyles de telle façon qu’il décrit des

saillies à concavité latérale. Lui aussi possède des fibres courtes profondes et des longues

superficielles.

- Terminaison :

Sur la première vertèbre coccygienne.

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- 110 -

MYOLOGIE

Voici le détail des muscles cités auparavant dans la partie anatomique.

Muscles Thoraciques internes

Transverse du thorax

- Origine :

Moitié inférieure du sternum (débordant sur l’appendice xiphoïde).

- Trajet :

Oblique en haut et en dehors se divise en quatre faisceaux.

- Terminaison :

Face postérieure des cartilages costaux de K3 à K6.

- Physiologie :

Expirateur accessoire (en abaissant les cartilages costaux).

- Innervation :

Nerfs intercostaux correspondants.

Muscles intercostaux

Elévateur des côtes

- Origine :

Sommet des processus transverses de la septième cervicale (C) à T11

- Trajet :

Oblique en bas et en dehors. A la partie inférieure de thorax se divise en deux

faisceaux. Un court élévateur, latéral, et un long élévateur, médial.

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- 111 -

- Terminaison :

Face postérieure de K1 à K12. Le court pour la côte sous-jacente et le long pour la

deuxième côte sous-jacente.

- Physiologie :

Inspirateur accessoire.

- Innervation :

Nerf intercostal correspondant.

Sub-costal

- Origine :

Arcs costaux postérieurs de K1 à K11.

- Trajet :

Oblique en bas et en dedans.

- Terminaison :

Arcs costaux postérieurs de K2 à K12.

- Physiologie :

Stabilisateur intercostal.

- Innervation :

Nerf intercostal correspondant.

Muscles thoraciques externes

Les muscles dentelés postérieurs (inférieur et supérieur) sont profonds. Ils reposent

directement sur les muscles des gouttières para-vertébrales. Ils permettent leurs

contentions. Ils sont reliés par une aponévrose (dites intermédiaire des dentelés) qui est une

régression des fibres musculaires occupant cette espace.

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- 112 -

Dentelé postéro-supérieure

- Origine :

Sommet des processus épineux de C6 à T3 ainsi que le ligament inter-épineux

correspondant (nommé ligament nucal dans la région cervicale).

- Trajet :

Oblique en bas et en dehors.

- Terminaison :

Angle costal postérieur de K2 à K5.

- Physiologie :

Inspirateur accessoire.

- Innervation :

Nerfs intercostaux correspondant.

Dentelé postéro-inférieure

- Origine :

Sommet des processus épineux de T11 à L3.

- Trajet :

Oblique en haut et en dehors.

- Terminaison :

Angle costal postérieur de K9 à K12.

- Physiologie :

Expirateur accessoire.

- Innervation :

Nerfs intercostaux correspondant.

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- 113 -

Dentelé antérieur

Vaste muscle reliant la face antérieure de la scapula à la région costale par trois

faisceaux. Il permet de délimiter (avec l’aide de l’aponévrose intermédiaire des dentelés)

un espace de glissement entre ces deux structures. Alors que les deux muscles dentelés

postérieurs ont un rôle de statique, l’antérieur lui, possède un rôle dynamique plus

important.

- Origine :

Le muscle s’insère par des digitations musculaires sur la partie latérale des

différentes côtes selon la portion.

Portion supérieure : de K1 à K2.

Portion moyenne : de K2 à K4.

Portion inférieure : de K5 à K10.

- Trajet :

Chaque faisceau a un trajet globalement vers l’avant.

- Terminaison :

Face antérieure de la scapula sur différente hauteur selon la portion.

Portion supérieure : au niveau de l’angle supero-médial.

Portion moyenne : au niveau du bord médial.

Portion inférieure : au niveau de l’angle inférieur.

- Physiologie :

Abaissement de l’épaule, antépulsion de la scapula, abduction de d’épaule à partir

de 90° par sonnette externe de scapula et inspirateur accessoire.

- Innervation :

Nerf thoracique long.

Les quatre muscles suivants sont considérés comme des muscles de la paroi

abdominale. Cependant ayant des insertions directes sur les côtes ils ne peuvent pas être

négligés.

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- 114 -

Grand droit de l’abdomen

C’est un muscle aplati reliant le pubis aux côtes. Il est engainé dans une aponévrose

formée des autres muscles de la paroi abdominale. La jonction de toutes ces aponévroses

se rejoignent au centre et forment la ligne blanche.

- Origine :

Face antérieure de l’appendice xiphoïde, partie antérieure du septième cartilage

costal et partie inférieure du cinq et sixième cartilage costal.

- Trajet :

Le muscle a une direction verticale. Les fibres convergent vers le dedans.

- Terminaison :

En deux faisceaux au niveau de l’épine pubienne pour le médial et sur le ligament

de Henlé (relie le grand droit au ligament inguinal) pour la partie latérale.

- Physiologie :

Flexion du tronc ou antéversion du bassin (selon le point fixe) et expirateur. Permet

aussi d’augmenter la pression intra-abdominale.

- Innervation :

Des sixièmes aux onzièmes nerfs intercostaux et le nerf sub-costal.

Oblique interne

Ses fibres sont croisées avec les fibres du muscle oblique externe. Ce muscle est

situé entre le muscle transverse et le muscle oblique externe qui le recouvre.

- Origine :

S’insère sur les épineuses de L5 et de la première vertèbre sacrée via le fascia

thoraco-lombaire. Possède une attache sur les deux tiers antérieurs du sommet de la crête

iliaque. Des fibres musculaires proviennent aussi du tiers latéral du ligament inguinal.

- Trajet :

Les fibres s’étalent en éventail vers le l’avant.

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- 115 -

- Terminaison :

Les fibres postérieures : se fixent sur le bord inférieur des quatre derniers

cartilages costaux.

Les fibres moyennes : forment en partie la gaine aponévrotique du muscle grand

droit de l’abdomen. Aux deux tiers supérieurs, ils se dédoublent afin d’engainer le muscle

alors qu’au tiers inférieur, elles passent seulement en avant.

Les fibres inférieures : fusionnent avec les fibres du transverse pour former le

tendon conjoint qui se termine sur le pecten du pubis.

- Physiologie :

Contraction unilatérale : inclinaison homolatérale et rotation controlatéral du

tronc.

Contraction bilatérale : flexion du tronc ou antéversion du bassin (selon le point

fixe) et expirateur. Permet aussi d’augmenter la pression intra-abdominale.

- Innervation :

Onzième et douzième nerf intercostal, nerf sub-costal et nerf ilio-hypogastrique.

Oblique externe

- Origine :

Bord inférieur et face latérale de K5 à K11 et leurs cartilages costaux. Ses

insertions sont engrainées avec celles du muscle dentelé antérieur en haut et celles du

grand dorsal en bas.

- Trajet :

Les fibres supérieures sont horizontales alors que les inférieures sont verticales.

- Terminaison :

Les fibres inférieures : elles se terminent sur la moitié antérieure de la lèvre

latérale de la crête iliaque.

Les fibres moyennes : s’enroulent sur le ligament inguinal en trois piliers : un

médian controlatéral, un postérieur en arrière du médian, toujours controlatéral, et un

latéral qui s’insère sur le tubercule pubien homolatéral.

Les fibres supérieures : forment la partie antérieure de l’aponévrose engainant le

muscle grand droit de l’abdomen.

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- 116 -

- Physiologie :

Contraction unilatérale : inclinaison homolatérale et rotation homolatérale du

tronc.

Contraction bilatérale : flexion du tronc ou antéversion du bassin (selon le point

fixe) et expirateur. Permet aussi d’augmenter la pression intra-abdominale.

- Innervation :

Du sixième au onzième nerf intercostal et le nerf sub-costal.

Transverse de l’abdomen

- Origine :

De haut en bas, il s’insère d’abord sur les six dernières côtes. L’insertion est

engrainée avec la portion costale du diaphragme. Donc, sur les cartilages des septièmes et

huitièmes arcs costaux, sur le cartilage et la partie osseuse pour la neuvième côte et sur la

partie osseuse pour les trois dernières côtes (à ce niveau-là d’ailleurs, les insertions sont

unies à celle du diaphragme). Puis le muscle s’insère sur les transverses de toutes les

vertèbres lombaires via le fascia transverse et le fascia du muscle carré des lombes. Enfin,

en bas, le transverse s’insère sur les deux tiers antérieurs de la lèvre médiale de la crête

iliaque et déborde sur le tiers latéral du ligament inguinal.

- Trajet :

Les fibres vont vers l’avant formant un triangle à base antérieure.

- Terminaison :

Aux deux tiers supérieurs le muscle forme la partie postérieure de la gaine du

muscle grand droit alors qu’au tiers inférieur il forme la partie antérieure. Il rejoint ensuite

les fibres de l’oblique interne pour former le tendon conjoint.

- Physiologie :

Ce muscle a plus un rôle de contention des viscères abdominaux de par

l’orientation de ses fibres (transversale). Il est cependant considéré comme un expirateur

accessoire.

- Innervation :

Du septième au onzième nerf intercostal, le nerf sub-costal et le nerf ilio-

hypogastrique.

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- 117 -

Carré des lombes

C’est un muscle composé de trois faisceaux : iliocostal, ilio-transversaire et costo-

transversaire. Les fibres des différents faisceaux s’entrecroisent.

- Origine :

Iliocostal et ilio-transversaire : s’insèrent à la partie postérieure de la lèvre interne

de la crête iliaque et sur le bord supérieur du ligament iliolombaire inférieure.

Costo-transversaire : bord inférieur de K12.

- Trajet :

Iliocostal et ilio-transversaire : obliques vers le haut et le dedans (la direction du

faisceau ilio-transversaire est plus oblique en dedans que celui iliocostal).

Costo-transversaire : oblique en bas et en dedans.

- Terminaison :

Iliocostal : bord inférieur de K12 (au niveau des deux tiers internes).

Ilio-transversaire : via des languettes tendineuses sur le sommet des processus

costiformes des quatre premières lombaires.

Costo-transversaire : face antérieure de ces même processus costiformes

- Physiologie :

Point fixe bassin : inclinaison homolatérale du rachis et abaisse la douzième côte

(ce qui fait de lui un expirateur).

Point fixe costal : inclinaison homolatérale du bassin.

- Innervation :

Nerf sub-costal.

Scalène antérieur

- Origine :

Tubercule antérieur des processus transverses de C3 à C6.

- Trajet :

Oblique en bas, en avant et en dehors.

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- 118 -

- Terminaison :

Face supérieure de K1 sur le tubercule du scalène antérieur.

Scalène moyen

- Origine :

Tubercule antérieur des processus transverses de C2 à C7.

- Trajet :

Oblique en bas, en avant et en dehors.

- Terminaison :

Face supérieure de K1 (en arrière par rapport au scalène antérieur).

Scalène postérieur

- Origine :

Tubercule antérieur des processus transverses de C4 à C6.

- Trajet :

Oblique en bas, en avant et en dehors.

- Terminaison :

Face latérale de K2.

- Physiologie :

Elle est commune aux trois muscles scalènes.

Contraction unilatérale : élévation de la côte portant son insertion (donc

inspirateur) ou rotation controlatérale et inclinaison homolatérale (selon le point fixe).

Contraction bilatérale : flexion cervicale.

- Innervation :

Elle est commune aux trois muscles scalènes. Issue des branches directes du plexus

cervical ou brachial du niveau correspondant.

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- 119 -

Grand dorsal

- Origine :

Possède des insertions vertébrales et coxales par une membrane tendineuse et des

insertions costales et scapulaires (cette dernière est inconstante) par des fibres musculaires

charnues.

Vertébrale : apophyse épineuse des six dernières thoraciques, celle de toutes les

lombaires et sur la crête sacrée médiale ainsi que leur ligament supra-épineux

correspondant.

Iliaque : tiers postérieur de la crête iliaque.

Costale : via quatre languettes musculaires sur les quatre dernières côtes.

Scapulaire : détache, souvent, un faisceau accessoire sur le l’angle inférieur de la

scapula, sur sa face postérieure.

- Trajet :

Les fibres convergent vers le creux axillaire formant un large triangle à base

interne.

- Terminaison :

Sur le versant interne du sillon bicipital de l’humérus.

- Physiologie :

Le grand dorsal est adducteur et rotateur interne de bras ou il fait de l’inclinaison

homolatérale de bassin selon le point fixe. Il permet aussi une élévation des côtes faisant de

lui un muscle inspirateur.

- Innervation :

Nerf thoraco-lombaire.

Grand pectoral

Très puissant et volumineux, il forme le relief de la paroi thoracique antérieure.

- Origine :

Chef claviculaire (ou supérieur) : sur les deux tiers médiaux du bord antérieur de

la clavicule ainsi que la partie adjacente à la face supérieure et antérieure des deux

premiers cartilages costaux.

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- 120 -

Chef sterno-chondro-costal (ou moyen) : face antérieure du corps et du

manubrium sternal, par un raphé tendineux d’entrecroisement des insertions du muscle

droit et gauche et sur les cartilages costaux de K1 à K6.

Chef abdominal (ou inférieur) : il est moins important que les autres faisceaux. Il

s’attache, pour la partie supérieure, sur le feuillet antérieur de la gaine du muscle grand

droit de l’abdomen et, pour la partie inférieure, au fascia abdominal.

- Trajet :

Le muscle est de forme quadrilatère les bras ballants et triangulaires quand les bras

sont levés.

Chef supérieur : oblique en bas et en dehors.

Chef moyen : les fibres sont horizontales.

Chef inférieur : oblique en haut et en dehors.

- Terminaison :

Par un large tendon en forme de U sur la lèvre latérale de la crête inter-tuberculaire

jusqu’à la tubérosité deltoïdienne. Les fibres subissent une torsion de plus en plus

importante de haut en bas de telle sorte que les fibres du chef supérieur forment la partie

antérieure du U et le chef inférieur la partie postérieure.

- Physiologie :

Adduction, antépulsion et rotation interne du bras. Abaisseur d’épaule. Inspirateur

avec un point fixe huméral.

- Innervation :

Nerf pectoral latéral

Petit pectoral

- Origine :

Bord médial de la portion horizontale de l’apophyse coracoïde.

- Trajet :

Se dirige vers le bas et le dedans. Il est de forme triangulaire à sommet supero-

latéral.

- Terminaison :

De K3 à K5 près de la jonction ostéo-cartilagineuse via des fibres tendineuses.

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- 121 -

- Physiologie :

Abaisseur de la scapula et de l’épaule. Abduction de la scapula et inspirateur

accessoire selon le point fixe.

- Innervation :

Nerf pectoral médial

Figure 36 Les muscles thoraciques (d'après Netter [3]

)

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- 122 -

FASCIA

Le Fascia endothoracique

Il fait la jonction avec les différentes aponévroses cervicales en haut, le fascia

transversalis en bas et la plèvre pariétale en dedans. La description de la plèvre en sus

diaphragmatique et du péritoine en sous diaphragmatique n’est pas nécessaire car leurs

insertions passent forcément par le fascia endothoracique en haut et le fascia transversalis

en bas qui lui, n’a aucune insertion costale. L’aponévrose endothoracique est le relais entre

la cage thoracique et les fascias plus profonds.

A la partie supérieure, il recouvre le dôme pleural et adhère au périoste de K1. Il

descend jusqu’au diaphragme qu’il recouvre et auquel il est uni de façon très serrée. C’est

par l’intermédiaire du diaphragme que le fascia se continuera par le fascia transversalis en

bas. En dedans, il adhère à la plèvre pariétale. Il adhère en dedans au péricarde via une

lame fibreuse. A cet endroit, le fascia est épais mais lâche. En dehors, il s’insère entre

l’angle postérieur des côtes et la colonne lombaire où il donne des attaches ligamentaires.

Il se continue sur toute la longueur de la côte en suivant l’intercostal intime jusqu’au bord

du sternum.

Lors de l’inspiration le diaphragme s’abaisse, les côtes s’élèvent et la paroi

thoracique augmente de diamètre dans les trois plans. Ce qui provoque un étirement du

fascia endothoracique. L’étirement n’étant pas infini, nous pouvons supposer que la

tension de l’aponévrose endothoracique provoque un déplacement du poumon contre la

cage thoracique afin de réduire les contraintes sur ce fascia et vient tendre la partie

médiastinale qui, comme mentionné ci-dessus, est lâche.

Lors de la mobilité costale nous pouvons supposer que le fascia réagira de façon

semblable. La partie médiale, lâche, se tend afin de donner du mou au fascia

endothoracique et de permettre aux côtes sur lesquelles il s’insère de bouger sans

restriction.

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- 123 -

Figure 37 Fascia endothoracique (d'après Paoletti [17]

)

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- 124 -

Annexe II : Fiche de participants

Groupe 1 (non-étudiant en ostéopathie)

Groupe 2 (étudiants en ostéopathie)

Sujet Nom Prénom Age

Sujet 1 Kloareg Glenn 24

Sujet 2 Le Du Dewi 25

Sujet 3 Levenez Tristan 24

Sujet 4 An Drew Tangi 30

Sujet 5 Callac Berc’het 24

Sujet 6 La porte Maïna 25

Sujet Nom Prénom Age Année

d’étude

Sujet 7 Dupont Valentin 24 5ième

Sujet 8 Hirsh Nicolas 24 5ième

Sujet 9 Avesque Maxime 25 4ième

Sujet 10 Jean Mathilde 25 5ième

Sujet 11 Dubois Dit

Laroy

Clémence 24 5ième

Sujet 12 Geffroy Marine 25 5ième

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- 125 -

Annexe III : Tableaux de résultats

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Résumé :

Ce mémoire vise à déterminer les mouvements effectués par les côtes suite aux

différentes mobilisations rachidiennes. Cependant la connaissance d'un modèle explicatif

(celui des roues dentées pour les côtes) sur la biomécanique de cette zone peut

potentiellement biaiser les résultats. Pour se faire, l'étude a été menée par un groupe

extérieur au milieu ostéopathique et un groupe d’étudiants dans cette profession.

Cette étude porte sur la deuxième et la dixième côte afin d'observer s'il existe une

différence entre les deux étages extrêmes. Le test réalisé est un bilan costal quantitatif

classique en position assise.

L'étude permettra, premièrement, de déterminer les déplacements costaux en

réaction aux mouvements, plan par plan, de la colonne. Ces résultats sont comparés au

modèle explicatif actuel, et c’est notamment le paramètre de rotation, qui est remis en

question ici. Puis, les éléments pouvant expliquer cette discordance seront détaillés.

Dans un deuxième temps, il est montré l'influence d'un modèle théorique sur le

ressenti en comparant les résultats des deux groupes.

Mots clés:

Ostéopathie, côtes, rachis thoracique, roue dentée, modèle explicatif, biomécanique.

Summary :

This report seeks to determine the movements made by the ribs in reaction to

different spinal mobilizations. However, the knowledge of an explanatory model (the one

with cogwheel ribs) on the biomechanics of this zone can potentially skew results. To do

so, the study was conducted by a group of outsider of the osteopathic world and a group of

students in this profession.

This work concerns the second and tenth costal bone to observe if there is a

difference between the two extreme levels. The test performed is a classic quantitative ribs

test on a seated person.

The study will first determine the costal movements in the three dimensions

reacting at the spine mobility. These results are compared to the current explanatory

model, especially concerning the rotation, which is challenged here. Then, the elements of

disagreement will be explained.

In a second time, we will compare the two groups and we will observe if the

theoretical knowledge influence the feeling of mobility.

Keywords:

Osteopathy, ribs, thoracic spine, cogwheel, explanatory model, biomechanics.