les mycètes [cours de biologie végétale]
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Licence de Biologie-Géologie
UE 350 : Biologie des organismes
Introduction à la Biologie Végétale
(Responsable : Saida Chideh Soliman)
Les Mycètes
Figure 1 : Classification des organismes vivants autres que les animaux.
Les mycètes
Introduction
• Eucaryotes, thallophytes.
• Multiplication par bouturage ou reproduction sexuée.
• Hétérotrophes :
- saprophytes : utilisent les substances organiques
mortes dont ils provoquent la décomposition,
- parasites : utilisent les substances organiques des
êtres vivants qu’ils peuvent rendre malades ou tuer,
- symbiotes : associations dans lesquelles les deux
partenaires se tolèrent sans subir de préjudice et
même, en bénéficient.
L’appareil végétatif
• Thalle unicellulaire ou filamenteux.
• Hyphes de type siphonné ou cloisonné.
• Filaments à croissance apicale et ramification
latérale mais parfois structure différenciée
particulière.
Figure 2 : différents types de thalles. A, B, thalle unicellulaire. C,
D, E, thalles filamenteux (C) siphonné, (D) articulé et (E, F)
cellulaire.
Reproduction
→ Soit par voie végétative, soit par voie asexuée et
sexuée :
• reproduction végétative : le mycélium se
fragmente et deux individus se développement
séparément,
• reproduction asexuée : fait intervenir des spores
formées dans des sporocystes,
• reproduction sexuée : fait intervenir à la fois des
spores et des gamètes (produits dans des
gamétocystes).
Différents modes de fécondation :
• cystogamie : pas d’individualisation des gamètes,
• planogamie : gamètes libres et flagellés
→ isogame ou anisogame,
• oogamie : gamète femelle volumineux et
immobile, gamète mâle réduit et mobile,
• trychogamie : gamète femelle surmontée d’un
poil, le trychogyne,
• siphonogamie : gamétocyste mâle avec siphon
copulateur,
• périttogamie : sans gamétocyste.
Figure 3 : Modalités de fécondation particulières aux mycètes : (a) la
siphonomgamie et (b) la périttogamie.
Cycle de développement :
• alternance de phase diploïde (ou sporophytique)
et de phase haploïde (ou gamétophyte),
• phase diploïde interrompue par la méiose à
l’origine des méïospores,
• germination des méïospores engendre le
gamétophyte,
• gamètes produits au niveau du gamétocyste au
cours de la phase haploïde.
• cycle haplodiplophasique en général,
• existence d’une génération dicaryotique.
Classification
→ suivant la structure du thalle, on distingue :
• champignons inférieurs ou siphomycètes :
zygomycètes et phycomycètes (chytridiomycètes +
oomycètes),
• champignons supérieurs ou eumycètes.
Mycètes à structure particulière :
• Levures : thalle = globule unicellulaire,
• Myxomycètes : thalle = plasmode amiboïde et
plurinucléé.
phycomycètes : reproduction à partir de cellules
flagellées,
zygomycètes : fécondation par fusion directe des
gamétanges,
eumycètes : reproduction asexuée par des spores et
sexuée par mycéliums filamenteux.
Figure 4 : Cycle de développement d’Allomyces javanicus
Description du cycle de développement de Allomycès
javanicus :
phase diploïde représentée par le sporophyte,
phase haploïde représentée par le gamétophyte,
gamétophyte produit autant de gamétanges mâles
que des gamétanges femelles,
libération de gamètes uniflagellés de tailles
différentes = planogamie anisogame,
fusion des gamètes forme zygote diploïde,
germination du zygote donne sporophyte diploïde,
sporophyte donne :
- des sporanges asexuées libérant des zoospores
diploïdes,
- des sporanges sexuées dans lesquelles se déroule
la méïose libérant des zoospores haploïdes
zoospores haploïdes à l’origine du gamétophyte,
cycle haplodiplophasique.
Figure 5 : cycle de développement de Rhizopus
sporocystophore
sporanges
Description du cycle de développement de la
moisissure du pain, le Rhizopus :
rencontre de deux mycéliums siphonnés de type
sexuel différent,
différenciation de structures plurinucléés
ressemblant à des gamétanges à leur extrémité,
gamétanges fusionnent (cystogamie) formant un
zygote à nombreux noyaux diploïdes,
tous les noyaux dégénèrent sauf un,
à la germination, zygote subit méïose puis
mitoses donnant de nombreuses spores,
germination des spores haploïdes à l’origine
d’un nouvel individu.
reproduction asexuée par spores non flagellées
produits à l’extrémité de filaments dressés, les
sporocystes,
cycle monogénétique haplophasique.
Figure 6 : cycle de développement d’une Pézize
Description du cycle de développement de la
Pézize :
composé d’un mycélium souterrain et d’un
carpophore en forme de coupe,
rencontre de deux mycéliums haploïdes
cloisonnés de type sexuel différent,
l’un porte gamétange femelle (ascogone), l’autre
gamétange mâle (anthéridie),
l’anthéridie déverse ses noyaux dans l’ascogone
via le trichogyne,
formation d’hyphes dicaryotiques donnant un
ascocarpe,
filaments à dicaryons vont produire les asques,
un dicaryon s’engage dans chaque asque,
caryogamie puis méïose aboutissant à huit
ascospores dans un asque,
germination des ascospores donnent de
nouveaux mycéliums haploïdes,,
reproduction asexuée par spores aériennes
appelées conidies,
cycle trigénétique haplodiplophasique.
Importance écologique et économique des
mycètes
agents de dégradation des déchets végétaux
dans l’environnement,
utilisation par les industries pharmaceutiques,
agroalimentaires…
responsables de graves maladies chez les
végétaux et les animaux.