les sans culottes

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Sans-culottes 1 Sans-culottes La jolie sans-culotte en armes. Les sans-culottes sont des révolutionnaires radicaux, remarquables par leurs modes d'expression, en particulier vestimentaires. Leur tenue comporte un pantalon à rayures bleues et blanches, au lieu de la culotte courte et des bas, portés par les nobles et les bourgeois, ainsi qu'un bonnet phrygien rouge, et une tendance à la simplicité. Ce costume est un signe de protestation, arborée par des avocats, des commerçants, des employés, des artisans, des bourgeois, puis par les membres de toutes les conditions qui se présentaient comme « patriotes ». Le sans-culotte est un type important de personnage de la Révolution française, qui s'oppose à celui de l'aristocrate par son costume, ses manières, son langage, ses symboles empruntés, mais de façon allégorique, aux couches les plus populaires de Paris et à une vision idéalisée de la Grèce antique. Les sans-culottes vont devenir rapidement un véritable mouvement de mode, aussi bien dans le domaine du costume que de la langue, de la musique, de la décoration, de la cuisine, de la civilité, de l'humour, de la manière de parler, et des idées: le sans-culottisme. Cette nouvelle ligne esthétique, est celle de la Révolution dont elle développe les thémes et les figures dans tous les modalités pendant les années de la Terreur avec le théophilanthropisme, le vandalisme [1] , puis elle laissera place après Thermidor aux Incroyables et Merveilleuses. Le « costume du révolutionnaire » Lépithète « sans-culotes », qui est antérieure à la Révolution [2] , s'impose avec le journal de Marat, L'Ami du peuple : il désignait familièrement tout homme qui ne porte pas la culotte courte avec des bas, ce qui était au XVIII e  siècle le costume ordinaire des nobles et des bourgeois. Il est indicateur de la condition sociale des travailleurs manuels, des manouvriers, des artisans, comme les « cols bleus » encore actuellement. Le pantalon n'était pas non plus porté par les candidats du tiers état à la députation, car ils étaient tous issus de la meilleure bourgeoisie de robe et de finance, jamais des artisans ou des paysans. Les élus du tiers état arboreront des vêtements et un bicorne complètement noirs: des vêtements austères qui sont typiques de la bourgeoisie puritaine et qui tranchaient aussi bien avec les vêtements luxueux des élus de la noblesse et du clergé, qu'avec ceux des artisans, des commerçants, des ouvriers et des paysans. Outre les pantalons (ou les jupes), rayés souvent aux trois couleurs, le sans-culotte arbore la blouse et le gilet ou la veste courte à gros boutons (la carmagnole), et des sabots qui marquent son appartenance au peuple travailleur. Le port du bonnet rouge, à lorigine utilisé pour protéger la chevelure dans certaines professions, et qui évoque les esclaves affranchis de la Rome antique, le bonnet phrygien, saffirme dès le 10 août 1789, comme le « symbole du pouvoir politique des sans-culottes » [3] . Les élus sans-culottes répudient et retirent de leur nom les références à la noblesse ; certains se donnent des noms référant à la république romaine comme « Brutus » ou « Gracchus ». Les « Leroy » se renomment « Laloi ».

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Sans-culottes 1

Sans-culottes

La jolie sans-culotte en armes.

Les sans-culottes sont des révolutionnaires radicaux, remarquables parleurs modes d'expression, en particulier vestimentaires.

Leur tenue comporte un pantalon à rayures bleues et blanches, au lieude la culotte courte et des bas, portés par les nobles et les bourgeois,ainsi qu'un bonnet phrygien rouge, et une tendance à la simplicité. Cecostume est un signe de protestation, arborée par des avocats, descommerçants, des employés, des artisans, des bourgeois, puis par lesmembres de toutes les conditions qui se présentaient comme « patriotes».

Le sans-culotte est un type important de personnage de la Révolutionfrançaise, qui s'oppose à celui de l'aristocrate par son costume, sesmanières, son langage, ses symboles empruntés, mais de façonallégorique, aux couches les plus populaires de Paris et à une visionidéalisée de la Grèce antique.

Les sans-culottes vont devenir rapidement un véritable mouvement demode, aussi bien dans le domaine du costume que de la langue, de lamusique, de la décoration, de la cuisine, de la civilité, de l'humour, dela manière de parler, et des idées: le sans-culottisme. Cette nouvelle ligne esthétique, est celle de la Révolution dontelle développe les thémes et les figures dans tous les modalités pendant les années de la Terreur avec lethéophilanthropisme, le vandalisme[1] , puis elle laissera place après Thermidor aux Incroyables et Merveilleuses.

Le « costume du révolutionnaire »L’épithète « sans-culotes », qui est antérieure à la Révolution[2] , s'impose avec le journal de Marat, L'Ami du peuple :il désignait familièrement tout homme qui ne porte pas la culotte courte avec des bas, ce qui était au XVIIIe siècle lecostume ordinaire des nobles et des bourgeois. Il est indicateur de la condition sociale des travailleurs manuels, desmanouvriers, des artisans, comme les « cols bleus » encore actuellement.Le pantalon n'était pas non plus porté par les candidats du tiers état à la députation, car ils étaient tous issus de lameilleure bourgeoisie de robe et de finance, jamais des artisans ou des paysans. Les élus du tiers état arboreront desvêtements et un bicorne complètement noirs: des vêtements austères qui sont typiques de la bourgeoisie puritaine etqui tranchaient aussi bien avec les vêtements luxueux des élus de la noblesse et du clergé, qu'avec ceux des artisans,des commerçants, des ouvriers et des paysans.Outre les pantalons (ou les jupes), rayés souvent aux trois couleurs, le sans-culotte arbore la blouse et le gilet ou laveste courte à gros boutons (la carmagnole), et des sabots qui marquent son appartenance au peuple travailleur. Leport du bonnet rouge, à l’origine utilisé pour protéger la chevelure dans certaines professions, et qui évoque lesesclaves affranchis de la Rome antique, le bonnet phrygien, s’affirme dès le 10 août 1789, comme le « symbole dupouvoir politique des sans-culottes »[3] .Les élus sans-culottes répudient et retirent de leur nom les références à la noblesse ; certains se donnent des nomsréférant à la république romaine comme « Brutus » ou « Gracchus ». Les « Leroy » se renomment « Laloi ».

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L'action et les effets de la sans-culotterie

« Chénard, premier costume sans-culotte, octobre1792 »Tableau par Louis-Léopold Boilly

(1792-93).

Le sans-culotte est une figure révolutionnaire qui durera moins detemps que la révolution.Son entrée en masse en politique coïncide avec l’avènement de laRépublique (août 1792) qui établit le vote censitaire masculin, et metfin à la Constitution de 1791[4] .

Satire sur la mort de Louis XVI.Caricatureanonyme de 1793.« Un sans-culotte instrument de

crimes, dansant au milieu des horreurs, vientoutrager l'humanité pleurante auprès d'un

cénotaphe. Il croit voir l'ombre de l'une desvictimes de la Révolution, qui le saisit à la gorge.

Cette effrayante apparition le suffoque et lerenverse. »

À partir de 1791, lorsque le massacre du Champ-de-Mars (17 juillet)par Jean-Sylvain Bailly eut fait mitrailler le peuple, les militants dessections parisiennes firent de leur costume un manifeste politiquecontre le régime de monarchie constitutionnelle censitaire.

Le sans-culotte, en contribuant à la domination de la faction radicale,arrive au-devant de la scène politique parisienne d’août 1792 à l’été1794[5] . La sans-culotterie trouve en effet l’une des sources de sonefficacité politique dans la fascination rousseauiste de nombred’hommes des Lumières pour le travail manuel. Lecteurs del'Encyclopédie, débiteurs vis-à-vis des sans-culottes qui avaient fait laRévolution à Paris, sauvant ainsi l’Assemblée nationale constituante,les chefs politiques de la Révolution marquèrent leur attachement auxsans-culottes jusqu'à la chute de Robespierre : ainsi on imposa parexemple durant la Terreur, le tutoiement démocratique remplaçant leservile vouvoiement.

Quelques journalistes surent coller à ce peuple combattant etrévolutionnaire : Jean-Paul Marat et son Ami du peuple, dans un toutautre registre, Jacques-René Hébert et son Père Duchesne, mais aussiJacques Roux et son groupe les Enragés. Ils en furent longtemps lesporte-paroles, plus que les guides, incontestés. Les sans-culottes serassemblaient, d’une part, dans les assemblées des sections et, d’autrepart, dans les clubs. Les assemblées des sections, organismes de la viede quartier institués dès 1790, n’accueillaient en principe que les

citoyens actifs ; cependant, le rôle primordial joué par nombre d’ouvriers et petits artisans, ainsi que le fait qu’ils étaient restés armés depuis 1789, leur donna voix au chapitre. Les clubs surtout — club des Cordeliers, club de

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l'Évêché, Société fraternelle des deux sexes, Club helvétique — furent l’instrument dont les sans-culottes se servirentpour influencer la vie politique. Le club de l'Évêché, issu des Cordeliers, joua un rôle important dans la préparationdu 10 août, jour de la prise des Tuileries et de la chute du trône. À partir de septembre 1792, le club des Jacobinss’ouvrit aux citoyens les plus pauvres : il devint dès lors le plus important des lieux de réunion pour les sans-culottes.Ceux-ci manifestaient leurs revendications par des pétitions des sections présentées aux assemblées (Législative,puis Convention) par des délégués ; il y eut ainsi une succession de pétitions réclamant l’arrestation des chefsgirondins avant l’insurrection du 31 mai au 2 juin. L’insurrection, la « journée », était le second moyen d’action. Laviolence armée fut un recours fréquent du 10 août 1792 aux vaines émeutes de germinal et prairial an III. Lesémeutiers, appuyés par les canons de la garde nationale à laquelle ils appartenaient, venaient montrer leur forcemenaçante pour obtenir gain de cause. De leur détermination et de la capacité de résistance du pouvoir politiquedépendait évidemment le succès de la tentative : réel le 10 août ou le 2 juin, il fut nul durant la période de laConvention thermidorienne.Avec la mise en place, en 1792 et 1793, des comités de surveillance, les sans-culottes eurent un troisième moyen depression sur la politique : la police et les tribunaux reçurent par milliers les dénonciations des traîtres et conspirateurssupposés. Pour l’efficacité de la Terreur, la surveillance révolutionnaire exercée par les sans-culottes étaitindispensable. Celle-ci abolie par la Convention thermidorienne, vint le moment où les sans-culottes, privés du clubdes Jacobins, désarmés, fichés et suivis par une police remarquablement infiltrée, durent abandonner leur pouvoir depression. La République ne serait plus ni sauvée ni dirigée par leur colère, mais par les militaires.En 1794 avec la chute de Robespierre, les sans-culottes perdent leurs pouvoirs et leur rôle politique et culturel.

L'idéologie du « sans-culottisme » et sa diffusion

Le premier promoteur de l'esthétique sans culotte a été BenjaminFranklin, qui était un Quaker, son Almanach du BonhommeRichard, et sa maxime « Ah, ça ira ! » qui est contre le luxe et laperfection, et pour la simplification de tout.

Les représentations iconographiques, largement diffusées sousformes de gravures ou d’estampes vendues à la criée, idéalisent lecorps du sans-culotte, robuste, musclé, équilibré, que tout opposaitaux corps monstrueux des privilégiés, évêques obèses passés au «dégraisseur patriotique » ou nobles filiformes et émaciés,roi-cochon ou reine-autruche (« l’Autruchienne » [sic]), ayantperdu toute dignité et tout droit au respect.

Le théâtre révolutionnaire (Sylvain Maréchal, Le Jugement dernierdes rois [6]) fit du sans-culotte le symbole de la justice naturelle.

Dans le calendrier républicain, les cinq jours complémentairesfurent dénommés sans-culottides jusqu’en 1795.

François-Valentin Mulot fit un Almanach des sans-culottes. « Lasociologie du sans-culotte est intentionnellement imprécise :élastique, elle permet l’identification des plus grands nombres.... »[7] . On peut penser qu’il s’agit d’un processus delégitimation réciproque entre les Jacobins et le peuple. Le sans-culotte, est peut-être une forme intermédiairepermettant le dialogue entre nouveaux citoyens et députés. « L’appellatif sans-culotte est avant tout une catégorie del’esprit public révolutionnaire [...] »[8] et correspond à l’idéal théorique du citoyen tel qu’il est élaboré par le discourspolitique pour rallier le peuple. Ce modèle de citoyen est en quelque sorte inventé par les Jacobins et la Montagne et

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leur donne un allié pour lutter contre les contre-révolutionnaires et se départir des autres factions de l’Assemblée.Mais c’est un modèle qui se fixe dans le réel parce qu’il donne à chacun la possibilité d’accéder à un statut socialvalorisé. Fruit d’un discours sur le peuple en constante évolution, le sans-culotte, conçu comme idéal ou commeréalité sociologique, symbolise le renversement complet d’un système de valorisation sociale.

Le sans-culotte idéal décrit par le Père Duchesne, été 1793« Qu'est-ce qu'un sans-culotte ?C'est un être qui va toujours à pied, qui n'a pas de millions comme vous voudriez tous en avoir, point de châteaux,point de valets pour le servir, et qui loge tout simplement avec sa femme et ses enfants, s'il en a, au quatrième ou aucinquième étage. Il est utile, il sait labourer un champ, forger, scier, limer, couvrir un toit, faire des souliers et verserjusqu'à la dernière goutte de son sang pour le salut de la République.Comme il travaille, on est sûr de ne rencontrer sa figure ni au café ni dans les tripots où l'on conspire, ni au théâtre.Le soir, il se présente à sa section, non pas poudré, musqué, botté, dans l'espoir d'être remarqué de toutes lescitoyennes des tribunes, mais pour appuyer de toute sa force les bonnes motions. Au reste, un sans-culotte a toujoursson sabre pour fendre les oreilles à tous les malveillants. Quelquefois, il marche avec sa pique, mais au premier bruitde tambour, on le voit partir pour la Vendée, pour l'armée des Alpes ou pour l'armée du Nord. »

Pétition des sans-culottes portée à la Convention« Mandataire du peuple, depuis peu vous promettez de faire cesser les calamités du peuples ; mais qu'avez vous faitpour cela ? Avez-vous prononcé une peine contre les accapareurs et les monopoles[9] ? Non. Eh bien, nous vousdéclarons que vous n'avez pas tout fait. Vous habitez la Montagne, resterez-vous immobiles sur le sommet de cerocher immortel ?Il ne faut pas craindre d'encourir la haine des riches, c'est-à-dire des méchants ; il faut tout sacrifier au bonheur dupeuple. »

Pétition des sans culottes portée à la Convention, 25 juin 1793

Notes et références[1] Louis Réau, Histoire du vandalisme, (ISBN 2221070151)[2] Louis-Sébastien Mercier dit qu'il servait à désigner le poète Nicolas Gilbert. Louis-Sébastien Mércier, Le Nouveau Paris, t. 3, p. 205, d’après

le Trésor de la Langue Française informatisé (http:/ / atilf. atilf. fr/ dendien/ scripts/ fast. exe?mot=sans-culotte)[3] Albert Soboul, Les sans-culottes parisiens en l’an II, Mouvement populaire et gouvernement révolutionnaire (1793-1794), Seuil, Paris, [1958]

1968, p. 210.[4] William Sewell, « Activity, Passivity and the Revolutionary Concept of Citizenship », dans Keith M. Baker et alii (éd.), The French

Revolution and the Creation of Modern Political Culture (vol.2), Oxford, 1987-1994, p. 121.[5] Voir la chronologie proposée par Haim Burstin dans L’Invention du sans-culotte, regard sur le Paris révolutionnaire, Odile Jacob, Paris,

2005, p. 77.[6] http:/ / gallica. bnf. fr/ document?O=N048323[7] Haim Burstin, L’Invention du sans-culotte, regard sur le Paris révolutionnaire, Odile Jacob, Paris, 2005, p. 91.[8] Ibidem, p. 58.[9] Ceux qui stockent du pain pour faire monter les prix.

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