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LES SYSTÈMES GRAMMATICAUX, 4 ème ANNEE, M. KRIDÈCH, CM, 03/11/2008. INTRODUCTION : Explication des systèmes grammaticaux. C’est quoi la grammaire ? Il y a amalgame entre grammaire et syntaxe ? Si on prend un manuel scolaire, on trouve ‘grammaire’ et dans un autre, on trouve ‘syntaxe’ ! Grammaire (définition) : c’est le fonctionnement de la langue. C’est un terme générique. Syntaxe (définition) : c’est l’organisation de la langue. La grammaire a quatre constituants : (1) La syntaxe , c’est l’organisation des mots dans une phrase, l’agencement, des phrases simples ou complexes. (2) La phonologie , c’est l’articulation phonatoire, l’expression, l’intonation, la prosodie. (3) La morphologie , c’est la constitution du mot, l’orthographe, l’écriture. (4) La sémantique , que la phrase soit grammaticale ou agrammaticale. On peut avoir une phrase syntaxiquement correcte, et sémantiquement incorrecte. C’est la Morphosyntaxique. Remarque : la conjugaison, c’est la morphologie ou fait partie de la morphologie. La grammaire générative a une étude en surface et une autre en profondeur (on verra cela plus tard avec Chomsky). La compétence linguistique : parfois, je lis un livre, une, deux pages, ou tout un chapitre, mais je ne comprends rien ! Et la compétence mentale, la sémantique est en cause. Quelle est l’origine de la grammaire ? Ca vient du Sanskrit, de Pañiñi. On a étudié la grammaire à partir de deux éléments : le nom et le verbe. Le reste n’était que périphérique. Au temps des Grecs, ils ont définit onze constituants : le nom, le verbe, l’adjectif, l’adverbe, l’article, la préposition, la subordination … qui déterminent la langue. 1

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LES SYSTÈMES GRAMMATICAUX, 4 ème ANNEE, M. KRIDÈCH, CM, 03/11/2008.

INTRODUCTION   : Explication des systèmes grammaticaux.

C’est quoi la grammaire ? Il y a amalgame entre grammaire et syntaxe ? Si on prend un manuel scolaire, on trouve ‘grammaire’ et dans un autre, on trouve ‘syntaxe’ ! Grammaire (définition) : c’est le fonctionnement de la langue. C’est un terme générique.Syntaxe (définition) : c’est l’organisation de la langue.

La grammaire a quatre constituants   :

(1) La syntaxe, c’est l’organisation des mots dans une phrase, l’agencement, des phrases simples ou complexes. (2) La phonologie, c’est l’articulation phonatoire, l’expression, l’intonation, la prosodie.(3) La morphologie, c’est la constitution du mot, l’orthographe, l’écriture. (4) La sémantique, que la phrase soit grammaticale ou agrammaticale. On peut avoir une phrase syntaxiquement correcte, et sémantiquement incorrecte. C’est la Morphosyntaxique.

Remarque : la conjugaison, c’est la morphologie ou fait partie de la morphologie. La grammaire générative a une étude en surface et une autre en profondeur (on verra cela plus tard avec Chomsky). La compétence linguistique : parfois, je lis un livre, une, deux pages, ou tout un chapitre, mais je ne comprends rien ! Et la compétence mentale, la sémantique est en cause.

Quelle est l’origine de la grammaire   ?

Ca vient du Sanskrit, de Pañiñi. On a étudié la grammaire à partir de deux éléments : le nom et le verbe. Le reste n’était que périphérique. Au temps des Grecs, ils ont définit onze constituants : le nom, le verbe, l’adjectif, l’adverbe, l’article, la préposition, la subordination … qui déterminent la langue.Au début, dans la langue française, on a commencé par Port – Royal. La grammaire traditionnelle était régie par des règles (grammaire normative). Mais, il existe des cas qui font exception à la règle. La grammaire se remet en cause, c’est une science qui évolue. Aujourd’hui, on parle de neuroscience. La langue évolue avec le temps. Il y a des éléments qui évoluent constamment, mais il existe des éléments qui stagnent, qui n’évoluent pas.

Remarque   : Il faut maîtriser les concepts grammaticaux.

Exemple de TD donné à l’université d’Oran au temps où l’enseignant Kridèch était étudiant  : corpus à étudier : le professeur Vexlar donnait à chaque étudiant, un passage du roman de Stendhal, La Chartreuse de Parme, à analyser selon la grammaire générative. Temps de 9h à 16h. Les étudiants pouvaient sortir de la salle, aller prendre un sandwich, faire un tour à la bibliothèque et revenir terminer leur examen. C’était le système américain.

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LES SYSTÈMES GRAMMATICAUX, M. KRIDÈCH, CM, 12/11/2008.

MÉMOIRE ET FICHE DE LECTURE   :

Mémoire de fin d’année de licence avec le temps et l’avènement d’un outil : internet. Certains étudiants trichaient, même avec le doctorat. Donc on a proposé aux étudiants de 4ème année deux choses :

1) Faire un mémoire de fin de licence qui va les préparer au magister.2) Pour ceux qui ne sont pas apte au mémoire, ils font une fiche de lecture.

Il y a des conditions. Il faut que l’étudiant ait un 10,5 (pas au rattrapage) ceux qui choisissent la fiche de lecture prennent un ouvrage théorique, où ils essaient de synthétiser au moins 50 pages. L’étudiant aura un encadreur qui va le guider et l’orienter. Il y a ceux qui pensent que ce n’est qu’un résumé. Chaque enseignant touche 4000,00 DA par mois pour l’encadrement. Certains enseignants ont dix étudiants, alors que d’autres n’en ont rien. Les didacticiens et les linguistes sont rares. La semaine prochaine, il va y avoir un CPC où on va décider de tout cela. N’harcelez pas les enseignants, faites un plan de travail. Avec le mémoire, on devient des apprentis chercheurs. On a un constat, une problématique. Réfléchir sur l’intitulé, avant-projet. Une fiche de lecture, c’est consulter un seul ouvrage, alors qu’avec le mémoire, il faut consulter une soixante.

LES ENCADREURS   :

Littérature Littérature Didactique Linguistique

Atallah Chaalal Amara BenramdaneBechlaghem Djebaili El Habitri Malek Benhaimouda Medjahed Kridèch Benchehida Mossadek BensekatZerhouni Robaii BraikKarachira Tirenifi MérineBentaifour Miliani

LANGUE ET GRAMMAIRE   :

« La langue est un ensemble de signes conventionnels. » citation du Cours de linguistique générale, de Ferdinand de Saussure. La grammaire n’a été science que grâce à la linguistique. Quand je dis science, je fais un pas remarquable. Exemple : Je remarque que mes élèves écrivent mal. Ils n’arrivent pas à écrire une phrase syntaxique ou morphologique : « cinima » (on verra plus tard la différence entre ERREUR et FAUTE). Au début, je dis c’est une erreur. Ce sont des débutants. Je vais voir qui a poussé les élèves à faire une telle erreur. Je vais dresser une hypothèse. Peut-être cela est dù à un problème phonique, à une autre grammaire arabe. Je vais prendre le maximum de copies d’élèves et je vais voir. Je vais insérer des lettres différentes : o, u, e, i. et leur demander de les transcrire dans d’autres grammaires (langues). Puis, je sors avec une conclusion. Si l’élève a utilisé le « i » au lieu de « é », c’est qu’en Arabe, le « é » n’existe pas. Il faut expliquer aux élèves et faire des exercices phoniques. Le « o » n’existe pas, l’élève dit « l’icoule », au lieu de « l’école ». Il y a aussi le « v » et le « b »Il dit « babor » pour « vapeur ».

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Il faut donc faire une démarche scientifique.- Il faut d’abord observer.- Puis poser des questions (hypothèses)- Puis faire des expérimentations qui vont donner des théories.- NB. Si on voit que la première hypothèse ne marche pas, il faut poser une autre

hypothèse.La langue est ensemble de signes conventionnels. « Les tables » est un ensemble de signes. Vous et moi, nous nous sommes dit d’accord pour des signifiants et des signifiés. Le son acoustique nous mène directement vers l’objet signifié. Si je dis « table », on me ramènera une table basse (ça dépend du lieu).Le « d » s’écrit en russe ĄLe « ch » «  «  «  «  «  Ж Le signe est conventionnel. S’il n’est pas conventionnel, ce n’est pas une langue.Des bandits se sont mis d’accord pour nommer les policiers : flics, poulets, keufs…La langue est un ensemble de signes conventionnels associant une forme matérielle, phonique ou écrite appelée l’image acoustique ou signifiant ; et un concept, qui est la signification appelé : signifié. L’ensemble de ces signes est organisé, car la langue n’est absolument pas une liste de mots alignés les uns après les autres, mais un système impliquant une organisation liant : forme et sens. La grammaire, quant à elle, détermine le fonctionnement. C'est-à-dire que la langue est constituée d’éléments. Si on apprend les mots par cœur, cela ne veut pas dire qu’on ne maîtrise pas la langue. La langue est un système et non pas une liste (nomenclature). Le mot système signifie quelque chose d’organisée. Le système langagier ne peut pas fonctionner sans grammaire. Dans notre pays, on a une langue maternelle. C’est quoi une langue maternelle ? C’est la première langue dans laquelle l’enfant pense, dans laquelle il va s’exprimer. Si l’enfant est né en France, il va parler le Français et non pas la langue des parents. Dans notre cerveau, il y a deux hémisphères : une hémisphère droite et une hémisphère gauche. Dans chacune d’elles, il y a des synapses (des kilomètres) d’après PIAGET. Elles nous permettent d’acquérir cette langue. PIAGET parlera de dispositif d’acquisition de la langue. Quand, un enfant vient au monde, on dit il acquiert une langue (il y a une acquisition naturelle). Il n’apprend pas, car le mot apprendre est plus institutionnel. L’enfant apprend la grammaire sans être allé à l’école grâce à la mémorisation et à la répétition. C’est là, le dispositif de l’apprentissage de la langue.

LES CONSTITUANTS DE LA GRAMMAIRE SONT   : - la phonologie   : c’est le système des unités minimales orales.- la morphologie : c’est l’étude des formes.- la syntaxe : c’est l’organisation des mots dans une phrase.- la sémantique : c’est le sens.Tous les éléments sont en relation les uns avec les autres pouvant donner aussi la morphosyntaxe, la morphophonologie...

L’histoire de la linguistique montre que la grammaire a gardé une même perception depuis Port-Royal. Mais, il y a eu évolution des groupes de prêtres au XX° siècle. Avec Ferdinand de Saussure, la grammaire s’est érigée en sciences et a connu un essor considérable. DE SAUSSURE a introduit le structuralisme qui a été suivi par le distributionnalisme et du fonctionnalisme. A partir de 1960, Noam CHOMSKY a introduit une réflexion grammaticale innovante qu’on appelle grammaire générative transformationnelle (GGT). Tous ces systèmes grammaticaux ont défilé tout au long du XX° siècle et ont constitué l’essentiel de la pensée grammaticale moderne.

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DÉFINITIONS   :

SYSTÉME : c’est un ensemble de règles codifiées qui obéissent à des normes. Le chercheur restitue les mécanismes cachés ou sous-jacents qui existent dans le système lui-même. Quand il y a système, il y a organisation.STRUCTURE : c’est la manière dont les éléments d’un ensemble sont organisés.

QU’EST CE QUE L’ÉNONCÉ   ET L’ÉNONCIATION   ? L’énoncé, c’est. Parfois, on parle de texte. Le texte, c’est un énoncé constitué par une énonciation. Il faut un énonciateur, on a besoin des temps verbaux. Quel temps, je vais utiliser ? Pour l’énonciateur, je vais utiliser le « JE » ou « NOUS ». J’ai besoin des repères temporaux et spatiaux. Ces éléments s‘appellent : l’énonciation. (Je vous donnerais des polycopiés sur les systèmes d’énonciations). Quand, je dis « Il y avait », l’énonciateur est caché. Dans le roman autobiographique, j’utilise le « JE » personnage principal. Parfois, il y a « IL » qui se démarque des autres personnages.

NB : Les TD commenceront à partir de la semaine prochaine.

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LES SYSTÈMES GRAMMATICAUX, M. KRIDÈCH, 4 ème ANNEE, CM, 19/11/2008.

L’HISTORIQUE DE LA GRAMMAIRE ET LES DIFFÉRENTS COURANTS

On va faire un petit historique, un ou deux points sur la grammaire traditionnelle antique. Elle était une discipline, aujourd’hui, elle est devenue une science. On parlera du système structural, puis on passera au distributionnalisme. Quels sont les grands axes de ces systèmes ? La grammaire est un cours ennuyeux, il faut qu’elle soit dynamique. Vous pouvez intervenir dans le cours. Dès qu’on vous donne un thème, essayez de réunir le maximum d’informations. On fera des consultations, et on entamera des débats. Il ne faut pas venir, écouter, puis partir. Il faut participer aux cours. C’est la conception que je me fais du cours. Le bon enseignant n’est pas celui qui travaille, mais celui qui fait travailler. Il faut qu’on travaille tous ensemble, ainsi on assimilera mieux. Mon objectif, ce n’est pas de vous donner le savoir, mais de vous orienter vers le savoir. L’enfant a un profil d’entrée et un profil de sortie. Il entre avec un niveau ‘L’, et il sort avec un niveau ‘L+1’. On ne peut pas sortir avec un niveau ‘L + 40’. C’est impossible. On est des êtres humains, et on oublie. La phrase est une structure, elle est composée d’un verbe et d’un sujet. On va parler du syntagme nominal. C’est la terminologie. Il faut avoir des outils pour pouvoir parler et travailler. Il faut avoir des outils méthodologiques opérationnels. Nous allons essayer de traiter un sujet et de donner le maximum d’informations. Il y a Internet, mais il y a aussi les ouvrages. Internet ça abrutit les esprits. Il suffit de mettre GOOGLE et de taper ‘structuralisme’, et vous avez tout ce que vous voulez. Mais comment retenir tout ceci ? Moi, je vous donne des notions, les grands axes, et vous, vous allez rendre palpable tout cela. Dans les TD, je vous donnerais des informations et ce sera aux étudiants de les fructifier, de faire la séance. Je vous recommande un livre très intéressant qui peut servir en grammaire, en didactique, en linguistique. Est – ce que la grammaire est une didactique ? C’est une linguistique appliquée. Avant, la grammaire était normative. En classe, on va faire la morphosyntaxe. On va étudier les temps. Pourquoi normative ? Parce qu’elle a des règles et des normes. Dans les années 60, il y avait le BLED. C’était une enseignante de Français. Elle a rédigé un livre sur la grammaire normative qui est régie par des règles. Exemple du conditionnel : « Si j’avais une scie, je couperais du bois.» C’est un exemple que j’ai appris quand j’étais élève. C’est resté dans ma tête. Autre exemple : « Quand deux verbes se suivent, le second se met à l’infinitif » après (à 2 pour % = après les prépositions : à, de, pour, sans).DU STRUCTURALISME AU FONTIONNALISME, par Robert GALISSON, Editions de l’Internationale, 1980. Ce livre traite du concept du structuralisme. Il essaie de faire une étude comparative entre une grille d’hier et d’aujourd’hui.

LA GRAMMAIRE TRADITIONELLE

A quelle période est née la grammaire traditionnelle ? Au V° siècle avant J-C. Ce sont les philosophes qui s’occupaient de la grammaire, car elle n’était pas une science. Aujourd’hui, la philosophie est une spécialité, mais autrefois, le philosophe était un poète, un noble, un grammairien. Il faisait tout, il s’intéressait à tout. La philosophie était la mère des sciences. La grammaire traditionnelle, ce sont les Grecs qui ont été les précurseurs. L’étude de la langue s’appelait grammaire. C’était une discipline et non pas une science. Les grecs ont été les précurseurs de l’analyse des langues. Ils faisaient de la grammaire, car ils voyaient comment fonctionnait la grammaire. Il n’y avait que le nom et le verbe. Le verbe, c’était l’action. Ce sont ces deux éléments qui intéressaient les Grecs.

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Il y avait deux courants de pensée : les naturalistes et les conventionnalistes. La différence, c’est que les conventionnalistes disaient : « La langue est un contrat humain », alors que les naturalistes pensaient quelle était : « Un produit naturel, inné », un fait naturel, inné. Dans notre cerveau, nous avons un mécanisme divin qui nous fait avoir des prédispositions. Les linguistes ont fait une synthèse entre les deux dichotomies : synchronie et diachronie.Les naturalistes se basaient sur deux arguments : (1) l’Etymologie, et (2) les Onomatopées. L’étymologie, c’est l’origine du mot. Les naturalistes se basaient sur des exemples en étymologie. Ils voyaient des sons durs, doux, des sons féminins. Le mot pathogène vient du Grec pathos (microbe) et de gène (produit). Les onomatopées, ce sont des mots qui désignent des sons produits. Il y a une interdépendance entre le son et le mot produit.

LA GRAMMAIRE LATINE

La civilisation grecque rayonnait sur le monde, et il était naturel pour les Romains d’adopter le Grec et de l’apprendre à leurs enfants. La grammaire grecque était à l’apogée. La grammaire latine comprend trois parties :

1) L’étude des lettres et des syllabes.2) La partie du discours et les variations entre genres et nombres.3) La rhétorique (Les figures de style : métaphore, ellipse, hyperbole, métonymie, allégorie,

comparaison, anaphore, pléonasme, etc.) A l’époque, c’était le bon discours, le bon usage.

LA GRAMMAIRE MÉDIÉVALE : (du Moyen Âge)

Cette période était centrée sur la langue, c’était la langue de la politique, de la liturgie et de la diplomatie. Avant, celui qui préparait une licence devait apprendre le latin. Au lycée, le latin était obligatoire. Le latin était indispensable pour apprendre la langue. Ester → être. On remplace le « s » par une accent circonflexe « ^ ». Idem pour le mot « hospital » qui est devenu « hôpital ». Entre le V° et le XV° siècle, le Latin constituait une condition importante à l’accession pour un statut social, politique ou religieux. C’était à la fois, la langue liturgique, la langue de la diplomatie, et la langue de l’érudition. Les grammairiens médiévaux vont travailler leur langue, le latin. Alexandre de VILLEDIEUX publiera en 1200, une grammaire versifiée. L’apport de la grammaire latine médiévale était très significatif dans les théories philosophiques.

LA GRAMMAIRE HUMANISTE   : C’est à partir de là qu’a commencé la Révolution Industrielle. La période médiévale était une période obscure. Il y avait un certain savoir - faire. Le paysan labourait sa terre en employant son propre savoir - faire. Il utilisait le collier du cheval et c’était la première Révolution Industrielle. La Renaissance du XVI° siècle remet à l’honneur le Grec et le Latin. On s’intéresse par la suite à l’Hébreu. A partir du XV° siècle, commencent à apparaître les dictionnaires polyglottes. A cette période, émerge le nationalisme. On a besoin d’une langue nationale. A cette période aussi, des études linguistiques, dans le sens grammatical, vont être entamées. La langue française est passée du Français ancien, au Français moyen, au Français moderne. La langue évolue à travers le temps. Aujourd’hui, on parle le Français vivant. Le Latin est une langue morte. La langue est vivante qu’à travers les échanges avec les autres langues. Pendant l’époque de la Renaissance, il y a eu beaucoup de travaux. Les clergés ont essayé de rétablir le bon usage : comment parler. Cela ne peut se faire qu’avec les règles, les normes. C’est pour cela qu’il y a eu Port-Royal. Puis, il y a eu la linguistique et la dichotomie : langage, langue et parole. C’est ainsi que la langue est devenue un objet de recherche en laboratoire.

NB : On parlera, la prochaine fois, de la grammaire de Port-Royal, et de la Rupture Epistémologique.

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LES SYSTÈMES GRAMMATICAUX, M. KRIDÈCH, 4 ème ANNÉE , CM, 26/11/2008   :

LA GRAMMAIRE CLASSIQUE   :

Elle est dominée par la grammaire de Port-Royal. C’est une grammaire générale structurée. Il y a deux noms : HARMANT et HAUCELOT (1660). Pour eux, les structures de la langue sont des produits de la raison. Il y a un isomorphisme (correspondance) entre les structures de la langue et celle de la pensée. A partir du XVII° siècle, on va concevoir le bon usage. C’est une notion élaborée par VAUGELAS (1747) qui va publier un ouvrage intitulé, Remarques de la langue française. Le bon usage devient une norme. Pendant cette période, il y a le Cardinal RICHELIEU qui fondera l’Académie Française. Elle avait un rôle à jouer. C’est elle qui établissait le bon usage. Exemple : pharmacie avec un « f » (farmacie) ; oignon sans « i » (ognon). C’est le travail de l’Académie Française. Mais les conservateurs n’ont pas voulu ces changements. Un dictionnaire Larousse, Bordas, ou autre ne peut insérer un nouveau mot sans l’aval de l’Académie Française. Tout nouveau mot doit passer par l’Académie Française.Après cette période, il y a eu une évolution. Il y a eu la philologie : comment étudier une langue. La grammaire, de la période latine à la période classique a connu des évolutions. 

LES THÉORIES SAUSSURIENNES

Ferdinand de SAUSSURE (1857-1913) a écrit des cours de linguistique générale (CLG). Ses disciples (Charles BALLY) ont collecté tous ses cours et ont élaboré le Cours de Linguistique Générale. De Saussure est considéré comme étant le père fondateur de la linguistique moderne. Dans son CLG, 1916, publié après sa mort, il définit certains concepts : langage, langue et parole / synchronie et diachronie / le caractère arbitraire du signe linguistique : signifiant, signifié / la dichotomie : paradigme, syntagme. Tous ces éléments ont influencé la langue moderne, ainsi que d’autres disciplines. Il distingue la langue comme étant une faculté d’utiliser la langue comme étant un ensemble de signes utilisés par une communauté. Le langage est la faculté d’utiliser une langue. La théorie du signe, comme association d’un signifié / signifiant. Le signifiant, c’est l’image acoustique, mentale, visuelle. Le signifié est le concept, une représentation mentale d’une chose. Le langage a une dimension synchronique (on étudie la langue dans un espace temporel) et une dimension diachronique. Tout signe est défini par rapport aux autres par sa différence, par ses caractéristiques propres. C’est le caractère structurel de la linguistique. Cette idée est à l’origine du structuralisme et qui vient de la philosophie.

LE RAPPORT ENTRE LE SIGNIFIANT ET LE SIGNIFIÉ EST ARBITRAIRE

C'est-à-dire qu’on distingue le signe - symbole. Par exemple, le signe-symbole en tant qu’image visuelle. La balance peut avoir deux sens : la Justice et l’appareil de mesure.Voilà, on est entré de plein pied dans le structuralisme qui va donner plus de punch à la grammaire. Il va nous mener vers un autre système Chomskyen : la grammaire générative. A cette période CHOMSKY a donné le maximum. Si vous regarder les manuels scolaires, vous verrez des exemples de syntagme nominal, verbal. L’élève a-t-il besoin de cela pour apprendre à communiquer ?

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LES SYSTÈMES GRAMMATICAUX, 4 ème ANNÉE , M. KRIDÈCH, CM, 21/01/2009

LE FONCTIONNALISME (1)d’André MARTINET

Le Fonctionnalisme met en relief le caractère communicatif de la langue. La double articulation : les phonèmes et les monèmes, éléments de pertinence. La langue est fonctionnelle (la communication). Le Fonctionnalisme est issu du structuralisme élaboré par Ferdinand de SAUSSURE et par TROUBETSKOÏ. Le fonctionnalisme est un courant linguistique inspiré par André MARTINET. Il met l’accent sur le caractère communicatif de la langue tout en essayant de retrouver dans les énoncés les traces manifestes des différents choix effectués par le locuteur.(Le locuteur fait un choix des énoncés). C’est en phonologie que s’est développé l’essentiel de ses travaux d’où l’appellation de la phonétique et phonologie fonctionnelle (Grammaire fonctionnelle). Selon Martinet, la langue est un instrument de communication doublement articulée et les fonctionnalistes se posent les questions fondamentales, à savoir : Quelle est la fonction de la langue et quels sont les éléments qui jouent un rôle du point de vue de la communication ? A chaque langue, correspond une organisation particulière de la réalité des données de l’expérience (le locuteur parle en fonction de la réalité). Ainsi, à partir de la réalité linguistique que le locuteur choisit entre un mot et un autre sans qu’il y ait un choix intermédiaire (la réalité qui le pousse à utiliser un mot par rapport à un autre, il y toujours l’idée d’opposition). Une communication implique une transmission d’informations, mais pour qu’il y ait information, il faut que les éléments s’opposent les uns contre les autres ; ce qui entraîne un choix de la part du locuteur. Cela ne suffit pas qu’il s’agit d’un choix conscient. Ce choix est lié à la valeur du message à transmettre et concerne aussi bien les phonèmes que les monèmes. Si le langage est doublement articulé, cela suppose qu’il peut être analysé en unités susceptibles de se combiner pour former des énoncés. Ces unités sont appelées par Martinet des « monèmes » ou des unités de première articulation qui peuvent être analysées en unités de deuxième articulation appelées « phonèmes ». Pertinence, opposition et choix sont des notions corrélatives qui s’impliquent respectivement : toute unité linguistique présuppose un choix entre des éléments qui s’opposent, et c’est en cela quelle est pertinence du point de vue de la communication. Dans un groupe communautaire, pour que le message soit transmis, il faut qu’il y ait (1) le même code, (2) un choix des termes, (3) la pertinence dans le choix des phonèmes, etc. Ce principe de pertinence est fondamental, car il permet d’une part, de dégager les unités de la langue et de les différencier des variantes, et d’autre part, de spécifier ces différents éléments en fonction du rôle qu’ils jouent dans l’acte de communication. Ainsi, les sons [R] et [r] différents sur le plan physique, puisque [R] est uvulaire, alors que le [r] est alvéolaire, correspondent cependant à une seule et même unité en français étant donné que le sens véhiculé par « rampe » est le même, et que le terme soit réalisé en [Rp] ou [rp].

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De manière analogue « qui » et « que » ne doivent pas être identifiés comme deux pronoms relatifs, mais comme un seul qui revêt la forme « qui » quand il est sujet, et la forme « que » quand il est objet. [R] et [r] sont des variantes appelées allophones du phonème [r] tout comme « qui » et « que » sont des variantes ou allomorphes du même pronom relatif. C’est en référence à la pertinence communicative que les unités linguistiques acquièrent leur spécificité. [Les énoncés que je vais dire sont propres à des situations de communication]. Les phonèmes exercent une fonction distinctive : ils n’ont pas de sens en eux-mêmes mais différencient formellement des unités qui s’opposent sémantiquement comme [l] et [s] dans « loupe » et « soupe ». Les monèmes assurent une fonction significative car ils sont directement porteurs de sens.Pour Martinet, le monème est une unité significative minimum dont on ne postule nullement qu’il se manifeste toujours et nécessairement comme un segment distinct de l’énoncé, mais qu’il corresponde dans l’énoncé à une différence formelle.(Syntaxe Générale, Edition Armand Collin.)

SAUSSURE (Ferdinand De), linguiste suisse, né à Genève (1857 – 1913), il enseigne la grammaire comparée à Paris puis à Genève. C’est là que, de 1907 à 1911, il donne un cours de linguistique générale, dont les éléments seront publiés après sa mort d’après des notes d’étudiants (Cours de linguistique générale, 1916). Par la définition rigoureuse qu’il donne des concepts de la linguistique (la langue conçue comme une structure, l’opposition diachronie – synchronie, etc.) Saussure peut – être considéré comme le fondateur de la linguistique structurale moderne.

MARTINET (André), linguiste français, né à Saint-Albans-des-Villards en 1908, auteur de travaux en phonologie et en linguistique générale.

TROUBETSKOÏ ou TROUBETZKOY (Nicolaï Sergueievitch), linguiste russe, né à Moscou (1890-1938). En relation avec R. Jakobson, il participe à la création et aux travaux du cercle linguistique de Prague. Influencé par Saussure et par Baudouin de Courtenay, il définit rigoureusement la notion de phénomène et établit la distinction entre phonétique et phonologie, Principe de phonologie, 1939.

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LES SYSTÈMES GRAMMATICAUX, CM , 4 ème ANNÉE , KRIDÈCH, 04/02/2009

LE FONCTIONNALISME (2)d’André MARTINET

On fera des exposés entre deux cours. Je vous donnerais les intitulés et vous exposerez. Chacun s’exprime le plus librement possible dans la salle et dit les points forts de la théorie et leurs limites. Quelqu’un qui nous présente le point, ce qu’on fait en cours, mais vous devez faire une étude plus approfondie de la chose. Vous choisirez les thèmes qui vous intéressent parmi ces intitulés :

1) COURS DE LINGUISTIQUE GENERALE :- Théorie du signe linguistique.- La dichotomie saussurienne.2) LE FONCTIONNALISME :- La double articulation.- la pertinence- Les types de relations.- Les fonctions du langage.3) LE DISTRIBUTIONNALISME :- Les fondements théoriques.- L’analyse des constituants immédiats.- L’analyse formelle et la segmentation de la chaîne parlée.- Les limites du distributionnalisme. 4) LA GRAMMAIRE GENERATIVE :- Théorie du premier modèle de Chomsky.- Théorie du deuxième modèle de Chomsky.- Les universaux du langage.- Les règles de transformation.- Structure profonde et structure de surface.5) LA PRAGMATIQUE :- Les fondements théoriques, pragmatiques et interculturels.- Les expressions référentielles.

André MARTINET est l’innovateur de cette théorie qui s’appelle le Fonctionnalisme. Mais il ne l’a pas fait seul. Il y a les travaux de Ferdinand De SAUSSURE et de TROUBETSKOI. La théorie du fonctionnalisme, c’est la fonctionnalité de la langue, c’est la communication, c’est le caractère communicatif de la langue. Il a parlé des (six) schémas de la communication : le canal, le message, le référent … Dans ce fonctionnalisme, il y a cette double articulation du langage : c’est la présence des phonèmes et des monèmes. Les phonèmes, ce sont les unités qui n’ont pas de sens ou signifiant, alors que l’élément monème est pourvu de sens. (Un mot n’a de sens que par rapport à l’opposition. Exemple : le blanc n’existe que par rapport au noir.) Dans l’esprit de quelqu’un qui parle, il transmettra le message tout en faisant ses oppositions par rapport à autre chose.

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LA PERTINENCE de la signification : Un son est pertinent. Si on change le /b/ à la place de /p/, le phonème change de sens : exemple, si on permute le /p/ par /m/ : père, mère.

LE CHOIX :Quand on parle, ce qui nous importe, c’est le message, la communication choisie. Entre le /b/ et le /p/, nous sommes obligés de choisir l’élément qui est le plus pertinent dans la communication.

La double articulation se réalise à travers une pertinence distinguée à travers deux phonèmes doués de sens. Certaines combinaisons de monèmes fonctionnent comme de simples monèmes. Exemple : Je reviens du cinéma. « du » est la combinaison de 2 monèmes en un monèmes, appelé synthème. Certaines combinaisons de monèmes fonctionnent comme de simples monèmes. On les appelle : les synthèmes. Ex : DU = DE + LE. Au phonème et au monème s’ajoutent d’autres éléments : les tons, les accents, les intonations qui font partie de la pertinence de la communication. Le point d’exclamation (!), le point d’interrogation ( ?), le point de la déclaration (.) font partie de la pertinence de la communication. Exemple : il n’est pas venu ! La prosodie est aussi importante dans la fonctionnalité du langage, dans son caractère de communication.

- Il n’est pas venu.- Il n’est pas venu ! on monte et on descend le ton.- Il n’est pas venu ?

Il y a eu le message, mais il n’est pas passé. Le référent n’est pas passé. Si on déplace un adjectif épithète, qu’on le met avant ou après, la position peut changer.

- Une histoire étrange.- Une étrange histoire.

Au phonème et au monème s’ajoutent d’autres éléments qui participent à la fonction de la communication, notamment les cas des tons, de la place de l’accent, et de l’intonation. Ces éléments sont cependant de nature différente, puisqu’ils font intervenir la prosodie et ne peuvent se manifester sans le support des phonèmes et des signifiants. Quand au rôle de la place de l’accent, il varie d’une langue à l’autre, et n’est pas nécessairement important. Les unités se combinant entre elles pour former des énoncés entretiennent différents types de relations.

RELATION DE SUCCESSION : Elles peuvent être de natures différentes selon les unités concernées d’une part, et au sein d’un même type d’unité d’autre part.[Certaines sont relativement libres, d’autres sont imposées, et peuvent obéir à une simple contrainte formelle sans que le sens soit concerné, ou répondre à la fonction de communication, soit en jouant un rôle distinctif, soit en différentiant des fonctions syntaxiques, ce qui entraîne nécessairement une incidence sur le plan sémantique. La phrase peut-être libre, simple, c’est une phrase indépendante. C’est une relation de succession, l’une après l’autre. En communication, ce point de ‘libre’ est important. La place de l’unité va donner un sens à la communication.]

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LA LIBERTÉ DE POSITION : La stabilité de la communication devant être assurée pour que le message soit identifié. Elle ne concerne que les monèmes et ne peut intervenir que si certaines conditions sont remplies. C’est le cas pour les autonomes de type « hier » dans l’exemple :

- Il est venu, hier, à 8 heures.- Il est venu à 8 heures hier.

Si le changement de position n’entraîne pas toujours de modification de sens, il arrive cependant qu’une place différente s’accompagne d’un changement de visée communicative.

- Hier, il est allé à la chasse.- Il est allé à la chasse hier.

[A la forme active, on met l’accent sur le premier mot. Exemple :

- Une explosion a fait des victimes. (On insiste sur le premier élément « explosion »). - Des victimes ont été tuées par l’explosion. (Ici, on veut donner l’importance aux « victimes », c’est ce qu’on appelle une visée communicative.)

LA CONTRAINTE FORMELLE EN NON - PERTINENCE : La langue impose souvent aux unités une position déterminante dans la chaîne parlée sans que leurs places respectives contribuent en tant que telles au sens. Il y en va des phonèmes comme des monèmes, même si la position des unités de deuxième articulation est plus fréquemment utilisée pour assurer la communication. Ainsi dans le signifiant [porte] chacun des phonèmes a une place fixe non permutable à celle d’un autre phonème. De même, de manière analogique, le monème défini doit précéder obligatoirement « soir, dans le soir ». Mais la position de chacune de ces unités n’apporte aucune information (Elle est non pertinente).

Ce qu’il faut se rappeler : (les mots clefs du fonctionnalisme)Martinet double articulation (phonèmes + monèmes) pertinence communication

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CONSEILS POUR LES EXPOSÉS : Je ne veux pas de sujet terne. Essayez d’être pratique. Présentez un petit corpus qui cernera la problématique. L’enseignant le présente théoriquement, mais, c’est à vous d’analyser, d’expliquer et de donner des exemples concrets ; exemple : le fonctionnalisme. Essayez de rassembler le maximum d’informations quand vous présentez au tableau et que vous expliquez le phénomène. Vous nous présentez les grands axes de cette théorie et nous donnez des exemples. Exemple, les concepts d’André Martinet vont dans le même sens. Je veux un exposé dynamique. C’est une sorte de révision que nous reprendrons par la suite et qu’on analysera. L’étudiant présentera et l’enseignant complètera. Quand un exposé sera présenté, tout le monde participe. C’est ainsi qu’on définira le concept. Le système grammatical est un système lourd, car notre pratique pédagogique ne nous permet pas de transmettre un message. On ne présente que des concepts, des théories, des principes. Ça deviendra beaucoup plus intéressant. J’essaie de vulgariser, de simplifier. Exemple : la première fonction du langage, c’est la communication. Cette communication, l’auteur lui a donné deux articulations : la 1ère articulation (les phonèmes), et la 2ème articulation (les monèmes).

LA POSITION PERTINENTE DANS LE CADRE DU FONCTIONNALISME

Il y a deux éléments importants : la cohérence et l’économie linguistique. L’économie linguistique, c’est la pertinence. Il faut transmettre notre message. Il faut qu’il soit audible et lisible. Car le fonctionnalisme est basé sur l’efficacité, l’économie linguistique et la cohérence. Que ça soit au point de vue phonème ou monème. C’est très important. Dans la contrainte formelle non - pertinente (cours précédent), le mot soir est non - pertinent ; que je le place au début, au milieu, ou à la fin de la phrase, ça ne change rien. Pour des raisons d’économie, les linguistiques utilisent la position à des fins de communication. Cela évite d’augmenter le nombre des unités, tant sur le plan paradigmatique (notamment pour les phonèmes), que sur l’axe syntagmatique (où la position peut servir d’indicateur de relations syntaxiques).[Paradigmatique : c’est le plan vertical ; syntagmatique : c’est le plan horizontal]Exemple : « Il a fait un travail. » C’est la place qu’occupe un sujet dans la phrase. La position du syntagme nominal par rapport à la position du syntagme verbal.Exemple : si je prends les phonèmes : /t/, /i/, /r/. Chacun d’eux est en mesure d’occuper une place différente par rapport aux autres. Ce qui permet d’obtenir plusieurs signifiants auxquels est associé un signifié particulier. Avec les phonèmes /t/, /i/, /r/, on peut avoir : tri, rit, tir. [C’est en fonction de la combinaison, qu’on peut avoir la signification. C’est la position qui va déterminer le sens.]En ce qui concerne les monèmes, il lui (lui : c’est la position) arrive de signaler la relation de dépendance syntaxique qui s’instaure entre les unités.Exemple : vraiment détermine pas dans la phrase suivante : « Il n’est vraiment pas sérieux. » Inversement pas se rattache à vraiment dans : « Il n’est pas vraiment sérieux. »Les fonctions sujet et objet sont également identifiées à partir de la place que prennent les monèmes Pierre et Marie, vis-à-vis, du verbe admirer dans la phrase : « Pierre admire Marie, et Marie admire Pierre. »

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Nous avons vu la position, la pertinence, les contraintes formelles non – pertinentes, la liberté de position, les intonations, la relation de succession, la double articulation. Nous allons voir, aujourd’hui, la fonction syntaxique et la relation sémantique et une critique sur le fonctionnalisme. J’ai essayé d’être le plus clair possible sur le fonctionnalisme. Il hérite du structuralisme. Les travaux faits par De Saussure, Troubetskoï et l’École de Prague. André Martinet a définit le fonctionnalisme à partir de la double articulation, à partir des phonèmes et des monèmes.

LA RELATION SYNTAXIQUE 

Elle correspond au rapport de dépendance fonctionnelle entre les monèmes.

Exemple : « Le chien aboie dans le jardin. »

Syntagme nominal syntagme verbal syntagme prépositionnel

C’est une relation de Le verbe aboyer est dépendant du nom chien.dépendance entre le Il y a une relation sémantique et syntaxique.système : le et chien Le verbe aboyer a un rapport de dépendance le déterminant est fonctionnelle. On ne peut pas mettre autredépendant du nom chose à la place du verbe aboyerChien.

Il y a une relation de dépendance, une relation sémantique entre les monèmesLe sujet est dépendant du verbe. L’article est dépendant du nom. Cela implique un rapport de hiérarchie. Exemple : « Il est arrivé trop tard. »

Sans la présence de TARD, TROP n’a pas de sens. TROP est hiérarchiquement et syntaxiquement dépendant de TARD. Tard a une valeur sémantique plus élevée que TROP, et TROP a une relation de dépendance. Les phonèmes établissent entre eux des rapports d’égalité, car le phonème n’a pas de sens. Exemple : le /t/, /a/, /r/, /d/ ; il n’y a pas de rapport de hiérarchie, il y a seulement la position pertinente. Je peux dire : rat, art… Les rapports syntaxiques participent au sens du message au même titre que les monèmes (ils participent au sens de la communication). Exemple : « Elle a préparé le dîner. » S V OLa relation syntaxique des monèmes de cette phrase est : l’agencement, l’organisation de la phrase. La hiérarchie des monèmes dans une phrase est particulière à chaque langue. La relation syntaxique œuvre dans le sens du message. On ne peut pas inverser les monèmes (le dîner avec elle ou le). La relation est très importante. Un article par exemple ne peut que déterminer le nom. C’est pour cela qu’on lui a donné le nom de déterminant. Il ne peut que déterminer le nom auquel il se rattache. Il en va de même, lorsqu’un nom dépend d’un autre nom, soit directement ou indirectement par l’intermédiaire d’un monème fonctionnel.

Exemple : « une maison – dortoir » et « le jardin du voisin ».Dortoir et voisin sont les déterminants respectifs de maison et jardin. Donc, un monème peut être déterminant d’un autre nom. Les compléments des noms peuvent déterminer d’autres noms.

Exemple : La maison – dortoir est située dans une impasse. On met ‘ée’ au verbe, car il y a un noyau. Il y a aussi une hiérarchie. Même, si dortoir est masculin et maison est féminin, il y a une relation de hiérarchie. Cette relation permet simplement la spécification de l’élément noyau : maison & jardin.

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En revanche, la relation qui s’instaure entre un verbe et un nom est susceptible de varier :Exemple : Il apprécie le soir. Il apprécie le repos du soir. Soir est en rapport de dépendance avec apprécie, et il entretient une relation différente entre le nom et le verbe et la valeur significative qui en résulte. Donc, on considère que soir assume une fonction syntaxique – objet dans :

« Il apprécie le soir », S V Oet une fonction temporelle dans : « Il apprécie le repos du soir. » S V O CC de temps (fonction temporelle) Dans le premier cas, soir constitue l’élément sur lequel porte l’appréciation, alors que dans le deuxième cas, il renvoie au cadre temporel dans lequel elle s’inscrit (elle = l’appréciation). La relation syntaxique produit un effet de sens particulier ; celui des monèmes n’ayant pas changé. [En regarde comment la fonction syntaxique peut intervenir dans un cadre. Pour que le message soit compréhensible, il faut qu’il y ait un élément hiérarchique qui domine. Trop n’a de valeur ou de sens que par rapport à tard. Il y a donc une relation hiérarchique et une relation syntaxique (relation de dépendance) entre maison et dortoir. Le troisième point dans, « Il apprécie le repos le soir ». Ici, la relation entre un nom et un verbe (je n’ai pas dit un sujet et un verbe). Le soir n’a de sens que par rapport au verbe apprécier. Il a une relation syntaxique. Soir a une fonction de complément d’objet. Si je garde le déterminant ‘le’ dans le repos du soir, il y a une relation circonstancielle temporelle.]

LA FONCTION SYNTAXIQUE

Les fonctions syntaxiques correspondent aux relations syntaxiques variables qui s’établissent entre certaines classes. Elles caractérisent le rôle spécifique dévolu à l’un des termes de la relation par rapport à l’autre. La fonction – sujet désigne le rôle particulier que joue un monème à l’égard de l’élément avec lequel il entre en relation.

Exemple : « Paul part. » Part, seul, ne peut être noyau de la phrase. Il exige la présence d’une unité telle que Paul pour le devenir.[A travers un prédicat, on cherche qui fait l’action et quoi ou à qui. On cherche à partir d’un prédicat, le noyau.]

Qui ? V quoi ? / à qui ?

NB. Dans l’impératif, le noyau n’existe pas, mais il est sous-entendu.

Au terme de la relation, Paul exerce la fonction – sujet et le rôle de prédicat est laissé à part.[La fonction syntaxique varie. Elle est variable, car, c’est en fonction de la relation syntaxique. J’ai donné l’exemple du noyau autour duquel repose la phrase.]

Toute fonction syntaxique présuppose un choix entre plusieurs relations possibles pour une unité donnée vis-à-vis du monème auquel elle est reliée. Un monème fonctionnel peut marquer différentes fonctions :

- Une fonction temporelle (temps) : « En mars, il pleut. » La fonction du monème « en » varie. - Une fonction locative (lieu) : « En Algérie, il fait beau. » C’est toujours le même monème.

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Inversement, une fonction déterminée peut-être exprimée par différents monèmes fonctionnels, comme la fonction locative.Exemple :

- Il réside en France. - Il réside dans le Pas de Calais.- Il réside sur la côte d’Azur.

Dans le premier cas, le monème en peut avoir plusieurs fonctions syntaxiques (temps et espace). Dans les deux cas, nous avons un monème, une seule fonction. Une fonction peut-être assurée par un seul monème.

Les fonctions syntaxiques sont dissociées en fonctions obligatoires spécifiques, et non – spécifiques. L’opposition, entre fonctions obligatoires spécifiques, et non – spécifiques, ne fait pas intervenir le sens. Les fonctions spécifiques comme les fonctions non – spécifiques. Quand, j’ai un monème : en, dans, sur ; quand, je veut dire l’obligation, je suis obligé d’utiliser « en » dans un énoncé bien précis. Il y a d’autres monèmes spécifiques, que je ne peux pas utiliser dans n’importe quelle situation, mais dans des situations spécifiques.

Exemple : « Le stylo est sur le bureau. »Il y a le prédicat qui a été utilisé, et qui nécessite un monème.

« Je parle à (et non pas) je parle sur »En fonction des traits spécifiques, j’utilise tel ou tel monème.

LE RÔLE SÉMANTIQUE

Les rôles sémantiques résultent de la combinaison de certains traits de sens propres aux monèmes en présence, et de la valeur significative qui découle de la fonction.

Exemple : « L’enfant ouvre la porte. »L’enfant est agent dans la phrase, parce que enfant possède le sème humain. Ouvre exprime l’action et que le monème enfant exerce la fonction - sujet.

Dans l’exemple : « L’enfant reconnaît la porte. »Reconnaît n’impliquant aucune action sur la porte. Il est objet sémantique dans la phrase suivante :

« Le passant reconnaît l’enfant. »Car, il n’assume plus la fonction – sujet. Si, l’on remplace enfan t par clé, la clé ouvre la porte. Clé est analysée comme instrument, puisque étant inanimée. Cet élément ne peut exercer seul une action.

[« L’enfant ouvre la porte. » L’enfant est un agent, car c’est un humain. « La clé ouvre la porte », c’est une fonction – sujet, car on a besoin d’un être humain pour ouvrir la porte. La clé qui a une fonction syntaxique n’a pas de fonction sémantique. On a besoin de quelqu’un pour ouvrir la porte. Quand l’agent est plus humain, c’est lui qui fait l’action.]

Les rôles sémantiques se greffent sur les fonctions syntaxiques. Les rôles sémantiques mettent en jeu certains effets de sens des différentes composantes de la relation. Le monème qui exerce la fonction, celui à l’égard duquel elle est assumée est la fonction elle-même.

[Le monème a une charge sémantique et syntaxique. Une phrase qui n’a pas de sens est agrammaticale. Le monème a un sens, alors que le phonème (l’autre articulation) est égalitaire.]

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LES SYSTÈMES GRAMMATICAUX , 4 ème ANNÉE , CM, M. KRIDÈCH , 11/03/2009

LE DISTRIBUTIONNALISME (1)

Nous allons entamer la dernière partie du programme. La dernière fois, nous avons fait le Fonctionnalisme. Dans la grammaire générative, il y a beaucoup de choses dans les règles de transformation. Aujourd’hui, on va voir le Distributionnalisme. Il est issu de la linguistique américaine des années 30, avec Léonard Bloomfield (1887-1949). Il a écrit un ouvrage très intéressant qui traite du Distributionnalisme et qui s’intitule, Language, publié en 1933. Il a été traduit en français en 1970. C’est Dubois, qui a été le premier français à avoir traité du Distributionnalisme en france. Ce Distributionnalisme est né à partir d’une problématique, et Bloomfield a essayé d’analyser le corpus, le texte, la langue du langage à partir des langues amérindiennes. Il a remarqué qu’il y avait 150 familles de langues, et dans ces 150 familles de langues, il y avait 1000 langues. Il s’est posé les deux questions fondamentales suivantes :

1) Qu’est-ce qu’on étudie ?2) Comment faire ?

Le Distributionnalisme est beaucoup plus une méthode de distribution à partir d’un corpus, d’une langue, et on construit des énoncés et on les analyse.Le Distributionnalisme est anti-mentaliste, c’est-à-dire, il ne définit pas la parole comme un produit de la pensée. Il est contre l’idée de l’intuition, ce qui est inné. Pour lui le langage se construit. Il est influencé par la pensée des béhavioristes (à partir de deux éléments : stimulus/ réaction). Il est fondé sur la théorie béhavioriste. Le Béhaviorisme est l’étude objective de l’homme et de son environnement. Il y a le rejet de l’intuition, et de la subjectivité. Il n’y a pas de réaction que par rapport à une action. Bloomfield va appliquer cette théorie au langage. Elle est mécanique, elle rejette le sens et la signification. Pour mettre en exergue cette théorie, Bloomfield a illustré sa théorie à partir d’une petite fable :Il y a Jill et Jacques. Ils se promènent dans un jardin. La fille voit une pomme dans un arbre. Elle a envie de la manger. Il y a deux possibilités. Qu’est-ce qu’il va faire ?1) Il y a le stimulus, le désir de la manger. C’est une réaction non linguistique. Elle essaie d’outre passer la barrière pour cueillir la pomme [S R]2) Stimulus r1 linguistique. Elle va demander à Jacques de la lui cueillir / chercher. Il va y avoir un échange de paroles, c’est une réaction linguistique.S (non linguistique : désir de la fille) r (fille) S (Jacques) R (Jacques)C’est une formule béhavioriste, c’est-à-dire que la théorie des Distributionnalistes est fondée sur la théorie béhavioriste. [R = réaction non linguistique ; r = réaction linguistique, émission de sons)A partir de là, Bloomfield a essayé de donner une définition du langage. Cet ensemble de stimulus et de réponses constitue pour Bloomfield la définition du langage : « La séparation entre le corps du locuteur et le corps de l’auditeur, la discontinuité de leurs deux systèmes nerveux est comblée par des ondes sonores. » Étudier le langage dans cette perspective revient à étudier leur enchaînement de S et de r / linguistique liées de S et des réactions de stimulus donc non linguistiques. Dans le Distributionnalisme, tout repose sur le S – ré actionnalisme. Tout repose sur l’énoncé. On a une phrase et on commence par la décortiquer.

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Exemple : Après le spectacle, l’acteur a mangé un énorme sandwich.

Analysez cette phrase. APRES : CCT (Complément Circonstanciel de Temps) : il est autonome, il peut se mettre avant ou après sans affecter le sens de la phrase. On parle de l’arbre syntagmatique. Il a été élaboré par Bloomfield (On va le voir détaillé dans la Grammaire Générative)

Après le spectacle, l’acteur a mangé un énorme sandwich

groupe prépositionnel groupe nominal groupe verbal

La linguistique distributionnelle : Quelle est la relation entre le distributionnel et le béhaviorisme ? Les langues étaient orales au début. Il y avait les langues principales et les langues mineures. Pour les linguistes, il n’y a pas de dialectes, mais des langues qui se valent à des degrés divers [ABDOU LIMAN préconise l’enseignement de l’Autre maghrébin. Il a écrit un livre : El Maghrébi.] Le Distributionnalisme est une méthode de description qui se fait à partir d’un corpus. On construit des énoncés et on les analyse.

Il y a deux méthodes   : 1) La Méthode Inductive : Elle part de la réalité des phrases pour en dégager des règles.2) La Méthode Déductive : C’est trouver une hypothèse au modèle de fonctionnement et à partir de là, on tire des particularités. Il y a deux questions fondamentales qui sont posées dans l’analyse distributionnelle.

a) Qu’est-ce qu’on étudie ?b) Comment faire ?

Le Distributionnaliste donne la méthode suivante pour répondre aux questions posées.- Il faut segmenter l’objet pour trouver des unités sur lesquelles on peut travailler.- Il faut ensuite établir les lois régissant l’unité trouvée.- Il faut regrouper en une même classe les unités qui obéissent aux mêmes lois.

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Il faut faire des recherches sur le système phonétique français :

- Révisez les notions de paires minimales.- Qu’est-ce qu’un phonème ?- Voir le test de commutation de l’École de Prague.- Voir la notion de morphèmes libres et liés.- Voir l’axe syntagmatique et l’axe paradigmatique.- Voir la notion de déterminant du nom.

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LES SYSTÈMES GRAMMATICAUX, TD, 4 ème ANNÉE , M . KADOUS , 15/03/2009

LE DISTRIBUTIONNALISME (2)

Le Béhaviourisme soutenait que le comportement humain est totalement explicable et prévisible à partir de la situation dans laquelle il apparaît. Indépendamment de tout facteur interne, la parole aussi doit être expliquée par ces conditions externes d’apparitions. Cette attitude est appelée mécanisme par opposition à mentalisme (il explique la parole comme un fait de pensée du sujet parlant). Nous allons tenter d’expliquer ces trois éléments :

1) La segmentation.2) Les lois régissant l’unité trouvée (établie)3) Regrouper en une classe.

Il faut trouver des unités. Pourquoi ? Pour la simple raison que c’est scientifique. Le Distributionnalisme a remarqué qu’il y a des régularités dans la phrase.

1) Donc, il faut trouver des régularités, puis tirer des conclusions.2) Ce sont des structures explicatives, c'est-à-dire qu’elles s’expliquent par elles-mêmes.

Il y a toujours deux éléments. Soit un syntagme nominal, soit un syntagme verbal.3) Donc, il faut trouver cette unité.

Exemple : GN (groupe nominal) gentil garçonOn commence par segmenter (diviser) gentil garçonPremière étape, c’est la segmentation. On divise.Puis j’applique la substitution. Je remplace tous les mots qui ont le même sens que gentil. Permutez. Il a trouvé sur l’axe paradigmatique tous les mots qui peuvent fonctionner comme gentil. Il arrive à la conclusion que l’unité qu’il était en train de chercher est : gentil

PREMIER POINT : Tout scientifique qui étudie quelque chose, il commence par observer. En observant, il a trouvé : 1) Des régulants dans un discours linéaire, soit : le déterminant, le nom, le verbe, etc. Dès qu’il a trouvé ces régulants, il déduit que ce sont des structures qui s’expliquent par elles-mêmes, c'est-à-dire qu’elles portent leurs explications en elles-mêmes.2) Des structures explicatives : pour trouver une unité, il doit y avoir un énoncé. Exemple : un gentil garçon. Il segmente cet énoncé en : gentil et garçon. Ce n’est pas suffisant. Il doit utiliser autre chose. La substitution sur l’axe paradigmatique (l’axe vertical). gentil / garçon méchant : un méchant garçon. Puis le linguiste est arrivé à une méthode : la commutation.

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DEUXIÈME POINT : Il s’agit de trouver les lois régissant l’unité trouvée.a) Le contexte : l’apparition dans le contexte : méchant gentil

- Le méchant petit garçon mange la pomme.Gentil apparaît toujours dans un contexte syntaxique, il a la valeur d’un adjectif (fonction adjectivale). Il englobe le mot gentil dans tous les contextes où il est employé. Le gentil petit garçon Le garçon est gentil on a regroupé en une classe doux méchant

Résumé explicatif : Le linguiste a besoin d’un objet d’étude. Il doit retrouver l’unité. Pour cela, il a besoin d’un certain nombre de démarches. Il a l’exemple : gentil garçon. La première démarche, il va segmenter : gentil / garçon.Puis, il doit passer par la commutation, c'est-à-dire, ça marche, ce sont des structures significatives. gentil doux axe paradigmatique sympathique garçon attirant bon

Une fois cette opération terminée, il va trouver que gentil est l’unité sur laquelle il va

pouvoir travailler. Pour trouver l’unité, gentil unité, il doit segmenter.

Une fois l’unité trouvée, il va permuter pour voir si son unité fonctionne. On est arrivé à la loi régissant l’unité trouvée qui est la fonction adjectivale. Les substitutions sont une classe d’équivalence : garçon, doux, sympathique… Dans cette classe, ce sont des adjectifs. Ce n’est pas un seul adjectif, mais tous les adjectifs qui ont cette fonction de classe d’adjectif attribut.

COURS : Si on ne réduisait pas les divers éléments (gentil et garçon) à des classes, on devrait penser que chaque élément porte en lui-même les règles de son fonctionnement, c'est-à-dire que doux ou méchant porte en lui-même les règles de son fonctionnement. Pour les linguistes, il faut classer tous les éléments en classes. On trouve les classes en faisant les permutations. Or, si chaque élément appartient à une classe, il suffirait alors de se demander comment cette classe fonctionne, pour savoir comment un élément fonctionne, c'est-à-dire tous les éléments entrant dans la classe doux ne peuvent – être que des adjectifs. Ainsi, si on a mille éléments qui appartiennent à la même classe ; au lieu d’avoir mille fois la règle, on aura une seule classe.

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Chez Ferdinand de Saussure, il y a deux éléments du Cours de Linguistique Générale, l’axe syntagmatique et l’axe paradigmatique. Dans l’axe syntagmatique, tous les éléments entretiennent entre eux des relations linéaires dans l’axe paradigmatique. Il reste à noter encore, nous avons mis en œuvre deux relations de types saussuriennes, à savoir une relation syntagmatique : un élément d’un énoncé entretenant des relations avec d’autres éléments de ce même énoncé, soit son comportement syntaxique, et une relation paradigmatique, celle d’un élément entretenant avec les éléments qui peuvent lui être substitués toujours dans un même contexte. Cette relation paradigmatique forme ce qu’on appelle un paradigme.

Définition : la commutation. La commutation est une technique selon laquelle on fait commuter sur un axe paradigmatique, des sons et des suites de sons. Par cette méthode, on obtient une nouvelle définition des parties du discours. Tous les mots qui commutent entre eux sur un même axe, qui peuvent apparaître dans la même position, appartiennent à la même classe. Le Distributionnalisme élabore des techniques d’analyse et de description qui permettent d’aboutir à un listage de classes distributionnelles, celles de la commutation et de la combinaison.

J’ai un chat très intelligent et je l’aime beaucoup. bien bien assez assez

Définition : la combinaison. La combinaison est une technique selon laquelle on combine des sons ou des suites de sons sur un axe syntagmatique. Elle permet de voir si des éléments sont compatibles. Ainsi, un déterminant est combinable avec un adjectif (UN JOLI CHAPEAU).Deux déterminants sont mutuellement exclusifs (LE / UN CHAPEAU) malgré que l’on trouve cependant (LES / QUELQUES CHAPEAUX).

Le Distributionnalisme tire son nom de la distribution des unités qu’on étudie. La distribution d’une unité correspond à l’ensemble des environnements dans lesquels on rencontre l’unité considérée. La méthode distributionnelle commence par recueillir des données constituant un corpus. C’est à partir de l’analyse des données de ce corpus selon des techniques particulières (segmentation, permutation, les lois et les regroupements en classe) que l’on aboutit à un listage de classes distributionnelles (exemple nom : on peut avoir Ali, homme, femme, vélo ; quelque soit le mot, je peut le remplacer dans le corpus). La grammaire est donc construite de manière empirique et inductive à partir de faits. Des données du corpus traité, on dresse des listes distributionnelles et on propose des généralisations.

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LES SYSTÈMES GRAMMATICAUX , 4 ème ANNÉE , CM, M. KRIDÈCH , 18/03/2009

LE DISTRIBUTIONNALISME (3)

On dit que les Distributionnalistes réagissent comme les béhavioristes. Il n’y a pas de raison à donner de sens à une phrase, car c’est le stimulus qui compte. Les scientifiques ont tous la même réaction face à un problème. On a vu en psychologie, comment l’homme réagit à un problème. PROBLEME OBSERVATION ANANLYSE RELIER les éléments entre eux pour trouver la solution du problème.

Pour les Distributionnalistes, c’est la même démarche. Dans tous les énoncés, il y a des régulations qui font jour. Les scientifiques veulent étudier ces régulations. Ils les réduisent à des structures significatives. Quand on a une phrase devant nous, ils disent qu’il y a ceci ou cela. Il y a toujours des régulations. Ces régulations sont des unités significatives. Comme tous les scientifiques, ils ne travaillent pas sur un objet en entier, mais ils prennent un objet en particulier. Pour ceux que ça intéresse, allez voir les quatre principes des Descartes qu’on appelle les expériences de Torricelli, et chez Zola, en particulier dans Germinal. Regardez sur Internet. Pour votre intérêt, étudiez les principes de Descartes. Comment les scientifiques ont-ils fait pour trouver l’unité ? Dès à présent et jusqu’aux vacances, on va utiliser le terme : GROUPE NOMINAL (GN)

Gentil garçon : GN1. Il faut segmenter.2. Il faut établir les lois régissant l’unité trouvée.3. Regroupement en une même classe les unités qui obéissent aux mêmes lois.

Que veut dire segmenter ?1. gentil.2. doux garçon méchant

Puis ils vont chercher la permutation, tous les mots qui vont remplacer. Ils vont trouver DOUX, MECHANT. Cette opération s’appelle, soit commutation, soit substitution. Ils trouvent que le groupe nominal fonctionne quelque soit le mot trouvé. C’est la première constatation. Maintenant, il s’agit pour eux de passer à la deuxième loi, où il s’agit de trouver les lois qui régissent l’unité trouvée. C’est l’adjectif : GENTIL, DOUX, MÉCHANT (la fonction est toujours adjectif / attribut). Ça peut-être un déterminant, un verbe, un nom… Puis, ils passent à la troisième classification. Ils regroupent tous les mots, tous les synonymes : GENTILS, DOUX, MÉCHANT, BLOND.

Même, s’il y a mille mots, c’est une classe est régi par une seule loi, celle de l’adjectif.

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1. Après avoir segmenter et fait une substitution, ils vont faire2. une loi. Soit un adjectif, un verbe, un nom) une fois qu’ils ont déterminé cela, ils vont

passer à la troisième étape. Celle de regrouper toutes les unités semblables qui peuvent entrer dans le groupe nominal.

COURS : RAPPEL DU COURS PRÉCÉDANT.

Cette linguistique prend son départ dans la psychologie béhavioriste qui ne voit dans l’acte de parole qu’un comportement d’un type particulier. Le Béhavioriste soutenait que le comportement humain est totalement explicable et prévisible à partir de situations dans lesquelles il apparaît indépendamment de tout facteur externe (i.e. la signification), conclu que la parole aussi doit être expliquée. Ces conditions externes d’apparition qui sont des régulants et des structures externes. Cette attitude est appelée mécanisme par opposition à mentalisme. Ce mentalisme qui expliquait la parole comme un fait de pensée du sujet parlant.

Axe paradigmatique

Adjectif Nom Axe syntagmatique

On voit l’élément qui vient avant et après lui pour trouver la fonction de l’axe syntagmatique. On a un paradigme du mot. Nom : homme, femme, enfant. Puis trouver les lois qui régissent l’axe paradigmatique. !!

Il faut segmenter et opérer une commutation.1) a) Le vélo est cassé.

un voiture verbe déterminant du nom b) la auto une bicyclette 2) déterminant nom verbe classe3) classe de déterminant classe de nom classe de verbe classe de déterminant de nom

Puis on passe aux constituants immédiats d’une phrase : GN et GV.

TD (exercice pour les vacances de printemps): Choisissez 5 énoncés (5 corpus). Faire la première partie de notre analyse constitutionnelle qui consiste à segmenter, à commuter, à établir et à regrouper.Pour le linguiste, les unités sont une suite de sons (*) : gentil garçon.(*) C’est pour cela que je vous ai demandé de revoir le tableau de la phonétique. A B

A’ B’

A et A’ sont les deux constituants de la phrase.A’ + B’ = AB

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LES SYSTÈMES GRAMMATICAUX , TD, 4 ème ANNÉE, M. KADOUS, 06/04/2009

L’ANALYSE DES CONSTITUANTS (1)

Résumé du cours précédant   : - segmenter- trouver les lois- dégager les classes- commutation et permutation- trouver les synonymes pour les remplacer syntagmatiquement et paradigmatiquement :

paradigmatique arbre

if conifère ces noms forment la classe classe paradigmatique paradigmatique du paradigme arbre.

Cours   :

Les distributionnalistes devaient commencer par quelque part. Ils ont commencé par la segmentation, puis les constituants immédiats. Pourquoi immédiats ? Parce que ces constituants eux - seuls forment la phrase.

Exemple : la jeune fille dansait le makossa. base base

SN SV Dans ce segment, il n’y a Syntagme Verbal. pas de verbe. On l’appelle Syntagme Nominal.

On part d’un énoncé segmenté en deux, puis on continue la segmentation jusqu’à la plus petite unité porteuse de sens et qui est non segmentable : le morphème.

Le modèle distributionnel envisage la phrase comme une suite organisée d’unités présentant une hiérarchie de niveau d’analyse.Exemple : le verbe DANSER. Pour les distributionnalistes, c’est une forme composée, car ils vont trouver un RADICAL (DANS) et un TEMPS (AIT). La dernière unité significative, c’est DANSER pour la première partie, et AIT pour la deuxième partie. C’est pour répondre à cette exigence de hiérarchie interne que la linguistique distributionnelle a élaboré l’analyse en constituants immédiats. Les distributionnalistes

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pensent que toute phrase est une combinaison de construction formant les constituants immédiats. Exemple : Les SN et SV se définissent les uns par rapport aux autres. On a le SUJET + PRÉDICAT

Omar chante le matin. Sujet Prédicat

Le prédicat nous informe sur ce que fait le sujet. L’exemple de la jeune fille qui danse le makossa ne peut pas se définir tout seul, il faut l’autre SV. Le mot makossa a besoin des autres syntagmes pour se définir.

A) LA CONCATÉNATION (*)

Chaque linguiste utilise des termes propres à lui. Qu’est-ce qu’un syntagme nominal ou verbal ?

1) Il y a une idée de cohérence, c'est-à-dire que les éléments se définissent les par rapport aux autres.

2) Les composants du syntagme peuvent être remplacés par une forme simple.Exemple : la jeune fille = ELLE (tout le syntagme peut-être remplacé par ELLE).

Dès huit heures du matin, la secrétaire rangeait les dossiers.

Alors elle

3) Les anaphores (*) ou les formes simples doivent obligatoirement renvoyer à des antécédents qui sont les syntagmes nominaux qu’ils ont remplacés

Exemple : Pierre est malade, il garde le lit.

« IL » remplace l’antécédent Pierre.

4) Le syntagme peut supporter l’élision (*)

Exemple : Pierre a dessiné un château, Paul aussi.

L’élision s’est produite à « à dessiné » sur le SV.

5) On peut modifier l’ordre des mots en déplaçant des syntagmes entiers.

Mon voisin travaille / depuis deux jours / dans son jardin. Depuis deux jours / mon voisin travaille / dans son jardin. Mon voisin travaille / dans son jardin / depuis deux jours.Le changement de ces groupes de mots ne change pas le sens. L’ordre des mots ne change pas le sens.

(*) CONCATÉNATION = enchaînement logique et évident des idées, des causes et des effets, des éléments constitutifs d’un phrase.

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(*) ANAPHORE : répétition du même mot au début de phrases successives.(*) ÉLISION : suppression dans l’écriture ou la prononciation, de la voyelle finale d’un mot devant la voyelle initiale du mot qui suit ou un h muet. (L’élision se marque par une apostrophe (‘).

B) LA COMPLEXITÉ DU SYSTÈME

b) Le Minimal.c) Le Complexe.

a) Le syntagme minimal. Un syntagme est dit minimal lorsqu’il est constitué exclusivement d’une forme de mots.

UN ARBRE : c’est un syntagme minimal, car il est constitué d’une forme de mots. mot mot

Pourquoi « UN » n’est pas un syntagme. Parce que si on applique les 5 principes, on ne peut l’analyser. « UN » est un mot d’une classe paradigmatique comme ARBRE. Donc UN + ARBRE ne peuvent plus être analysés. Ils forment un syntagme minimal. Un mot tout seul ne peut pas constituer un syntagme. Les articles : le, la, une ne sont qu’un même mot.

Pierre lit un livre un livre

déterminant + nom

Le verbe ‘LIT’ est complexe, il est conjugué (radical LIRE). La deuxième unité significative est le ‘T’. [L’esprit de penser des linguistes, ils vont au fond des choses, ils vont jusqu’à la dernière unité décomposable (analysable) qui est le morphème.]

Les syntagmes sont classés en catégories syntaxiques selon la classe lexicale ou la classe grammaticale. Un syntagme donné appartient toujours à une seule et même catégorie syntaxique. C’est ce qu’on appelle la nature syntaxique d’un syntagme. Cette nature peut – être nominale, car à la base de ce syntagme, il y a un nom (base = nom).

La jeune fille nomElle sera verbale quand à la base de ce syntagme, il y aura un verbe (base = verbe).Elle sera adjectivale quand à la base il y aura un adjectif (base = adjectif).

Satisfait de mon travail ! Adj.Elle sera prépositionnelle, s’il y a une préposition à la base (base = préposition)

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1) LES ANGLES DE FRIES :

Chez M. FRIES, les constituants immédiats sont regroupés dans des ensembles appelés classes syntagmatiques. Chaque angle représente un niveau d’analyse. La structure de la phrase est représentée sous forme de construction hiérarchisée d’éléments emboîtés les uns aux autres, et qui découpent progressivement jusque dans ses unités minimales dépourvues de signification.

La jeune fille dansait le makossa. SN SV art. déterminant adj. nom dans ait le makossa

radical verbal marque de temps l’imparfait de la 3ème personne. déterminant nom

On met un angle à un niveau d’analyse. Chaque angle peut représenter un niveau d’analyse. Pour FRIES, la structure de la phrase est formée d’une façon hiérarchisée : déterminant + adjectif + nom + radical + temps + déterminant + nom.

2) LA BOITE DE HOCKETT :

« Il dit que ce type de décomposition rend compte de la phrase à partir de morphèmes. On opérera des regroupements progressifs de manière à former peu à peu les constituants de la phrase. Chaque constituant immédiat est numéroté, puis emboîté dans un constituant de rang supérieur. »

La petite fille dansait le makossa 1

La petite fille 2 dansait le makossa 3

La 4 petite fille 5 dansait 6 le makossa 7

La 8 petit 9 e 10 fille 11 dans 12 ait 13 le 14 makossa 15

Puis ces éléments vont s’emboîter pour reformer la phrase initiale.

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LES SYSTÈMES GRAMMATICAUX, TD, 4 ème ANNÉE , M. KADOUS , 12/04 / 2009

L’ANALYSE DES CONSTITUANTS (2)

3) LA BOITE DE BLOCH ET HARRIS :

C’est une variante de la boite de Hockett. Bloch et Harris proposent de désigner les différents constituants immédiats par des étiquettes appelées symboles catégoriels (observation) de la classe grammaticale à laquelle ils appartiennent.

P La petite fille dansait le makossa.

SN SV

ART GN V GN

ART ADJ N RV TPS ART N

R. ADJ AFF.ADJ

La petit e fille dans ait le makossa

C’est la plus petite unité porteuse de sens. On ne peut plus l’analyser.La différence entre Bloch et Harris, et Hockett, c’est l’utilisation des abréviations.

ABBRÉVIATIONSP PHRASE V VERBAL

SN SYNTAGME NOMINAL ADJ ADJECTIVALGV GROUPE VERBAL RV RADICAL VERBALN NOMINAL AFF ADJ AFFIXE ADJECTIVAL

TPS TEMPS SP SYNTAGME PREPOSITIONNELR. ADJ RADICAL ADJECTIVAL ADV ADVERBIAL

ART ARTICLE SUB SUBORDONNÉSV SYNTAGME VERBAL PREP PRÉPOSITION

RAPPEL : LES CATÉGORIES SYNTAXIQUES : Les syntagmes sont classés en catégories syntaxiques selon la classe lexicale ou grammaticale de leurs bases. Un syntagme donné appartient toujours à une seule et même catégorie syntaxique. Celle-ci représente la nature syntaxique d’un syntagme. Le syntagme

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appartient à la même catégorie que sa base. Ainsi, un syntagme ou groupe nominal est un syntagme dont la base contient un nom. Un syntagme verbal ou groupe verbal est un syntagme dont la base contient un verbe. Et ainsi de suite, pour le syntagme adjectival, adverbial, prépositionnel…LES SYSTÈMES GRAMMATICAUX, CM, 4 ème ANNÉE , M. KRIDECH, 15/04/2009

LA GRAMMAIRE GÉNÉRATIVE TRANSFORMATIONNELLE (1)

Par NOAM CHOMSKY

Résumé : le Distributionnalisme :C’est un courant linguistique des années 30. Les précurseurs sont Harris et Bloomfield. Les points les plus importants dans le Distributionnalisme :

- C’est étudier la langue dans le plan synchronique- C’est l’étude de la forme linguistique à partir du morphème, le mot, plutôt que le sens.- C’est la relation syntagmatique et paradigmatique dans un système.

Le Distributionnalisme et le Béhaviorisme, c’est le stimulus – réponse et les méthodes :- Segmenter les éléments et l’analyse des constituants immédiats.

Dans l’idée de distributionnalisme, il y a l’idée de distribution.Le Distributionnalisme a été mis en place en fonction de certaines insuffisances relevées dans le Fonctionnalisme. Ensuite, la Grammaire Générative Transformationnelle a été proposée. ----------------------------------------

Il faut retenir un nom : Noam CHOMSKY. Il a essayé de revoir cet élément. Le plus important dans cette Grammaire Générative Transformationnelle, ce sont les règles de réécriture. La phrase est composée d’un syntagme nominal et d’un syntagme verbal.

Il ferme la fenêtre.

Le syntagme nominal (SN) est composé d’un déterminant + un nom. Ça peut – être un pronom (je, il), parfois on a un déterminant zéro (i.e. pas de déterminant).Pour le syntagme verbal qui est composé à son tour d’un auxiliaire + un verbe, composé à son tour d’un syntagme nominal (déterminant + nom).Il y a le problème du pronom relatif qui n’a pas été pris en compte dans le Distributionnalisme.

Il a planté un arbre que le vent a arraché.

C’est une phrase de structure de surface. Elle est composée d’une proposition principale et d’une subordonnée relative. C’est une phrase complexe. Dans la structure profonde, elle est composée de deux phrases :

1. Il a planté un arbre.2. que le vent a arraché.

Réécriture   : le vent a arraché que

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L’emphatique, l’emphase, le syntagme non précisé dans le Distributionnalisme, le syntagme propositionnel. On peut avoir en plus d’un SN + SV + SP.

Pour Noam CHOMSKY dans la GGT (1928). C’est un linguiste américain. Son histoire : il s’est rebellé contre sa propre théorie. Il s’est versé dans la politique par suite en Amérique. Il s’est rebellé contre le système politique. Il est considéré comme le fondateur de la Grammaire Générative Transformationnelle (GGT) qui est un système nouveau original d’analyse du langage. Il a révolutionné la linguistique. L’apport de CHOMSKY, c’est d’avoir envisagé la production d’énoncés comme une série de processus susceptibles d’être analysés. [A l’examen : théorie zéro ; pratique : 100%. Il faut décortiquer le corpus qui vous sera proposé à partir de la théorie de Noam CHOMSKY.] Avant lui, les linguistes se bornaient à l’analyse des énoncés eux-mêmes, selon divers points de vue, c'est-à-dire : sémantique, syntaxique, morphologique ou phonologique. L’approche générative de CHOMSKY propose un modèle qui partant d’un sens abstrait conçu par le locuteur transforme celui-ci en une série de mots convenablement organisés et ordonnés. A l’intérieur de chacune des composantes, chaque élément subit une transformation successive. Pour CHOMSKY, la grammaire d’une langue, c'est-à-dire la totalité de sa description (description phonétique, syntaxique) doit associer une interprétation sémantique à des signaux sonores « toute phrase doit pouvoir être représentée dans les termes d’une théorie phonétique universelle et d’une théorie sémantique universelle. (Noam CHOMSKY, Structures Syntaxiques, Éditions du Seuil, Paris, 1969, p 13.) Le rapport entre ces deux représentations (phonétique et syntaxique) qui constituent l’objet propre de la grammaire nécessite un appareil théorique plus puissant d’où la place centrale accordée à la syntaxe. La syntaxe est l’étude des principes et des processus selon lesquels les phrases sont construites dans des langues particulières. L’étude syntaxique d’une langue donnée a pour objet la construction d’une grammaire qui peut-être considérée comme une sorte de mécanisme qui produit les phrases de la langue soumise à l’analyse.

La grammaticalité d’une phrase :L’enfant mange un gâteau

C’est une phrase grammaticale, elle est constituée d’un SN + SV.

Le chauffeur la voitureC’est une phrase agrammaticale, parce qu’elle est constituée d’un SN + SN

1ère règle : Tout départ d’une phrase grammaticale, c’est d’avoir un SN + SV2ème règle de GGT : C’est dans la réécriture. Il y a un lexique utilisé, une structure nommée « D », d’où il y a une transformation, d’où une structure « S ».

Réécriture = Structure « D » Transformation Structure « S »

L’étudiant ne répond pas à l’appel de ses camarades. C’est une phrase qui a une structure « S » de surface. Phrase affirmative ou négative. Dans notre cas, il y a une négation : (NE PAS).

Dans la phrase, il y une structure profonde :Les camarades appellent l’étudiant qui ne répond pas.

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CHOMSKY essaie de combiner la sémantique avec la phonologie. Pour expliquer la négation aux élèves, on leur donne des phrases affirmatives, puis on leur explique que la négation se place toujours de part et d’autre du verbe (NE répond PAS) dans les temps simples. Car dans un temps composé, c’est l’auxiliaire qui prend sa place. La structure de surface est un produit fini. Mais il y a aussi la structure profonde.

- Les camarades appellent l’étudiant. - L’étudiant répond. La phrase est d’ordre sémantique.

- Les anaphores  : ils sont arrivés. Qui   ?- Les cataphores  : Tu le sais… Le, c’est quoi ?

(Le) je le connais pas, il va être dit après.Quand l’information est donnée avant, on l’appelle anaphore ; quand c’est après, c’est une cataphore.Exemple : une phrase contenant une relative.

L’homme dont je t’ai parlé s’appelle Farid.

Comment est constituée la structure profonde de cette phrase ? Il faut commencer par la proposition principale.

L’homme s’appelle Farid / je t’ai parlé de l’homme.

L’arbre (généalogique) dit que la phrase relative doit s’enchâsser après L’HOMME (après le groupe nominal)

P

SN SV

L’homme dont je t’ai parlé s’appelle Farid. SN + SV

La proposition relative doit s’enchâsser après L’HOMME, elle doit s’écrire au milieu.

- La substitution de L’HOMME par DONT- Le déplacement du pronom relatif DONT Il y a deux opérations.

La notion de transformation intervient pour traiter certains éléments syntaxiques que l’arbre (généalogique) ne peut pas montrer.De là, nous allons vers la constitution de phrase complexes à partit de phrases simples.

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LES SYSTÈMES GRAMMATICAUX, CM, 4 ème ANNÉE , M. KRIDECH, 22/04/2009

LA GRAMMAIRE GÉNÉRATIVE TRANSFORMATIONNELLE (2)

C’est une théorie élaborée par Noam CHOMSKY. La Grammaire Générative Transformationnelle (GGT) est une théorie formelle, c'est-à-dire, elle a son propre langage d’écriture. Elle cherche à se constituer en science en utilisant des règles de réécriture. Ces règles sont représentées sous forme de symboles.

SYMBOLESΣ « sigma », c’est la phrase de base. SV Syntagme VerbalT Les constituants de la phrase V VerbeP La Phrase du noyau-matériau-nucléaire AUX AuxiliaireØ « élément zéro » Élément effacé SP Syntagme PrépositionnelN° « ène » Type, genre et nombre GN Groupe NominalSN Syntagme Nominal D Déterminant

Exemple : le boulanger cuit le pain

Σ

T P

déclarative SN SV

N° GN V GN

singulier D N D N

le boulanger cuit le pain

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Exemple : la maison blanche

SN

N° GN

D GN

(T) À partir d’une phrase de base composée d’une phrase déclarative. C’est à partir d’une phrase déclarative que je peux avoir une phrase interrogative.Exemple : Va – t – il venir ? (Phrase interrogative), Il va venir. (Phrase déclarative)

CHOMSKY : l’homme a des pré - requis innés. Par la suite, la langue évolue dans un axe diachronique ou dans un temps synchronique.L’arbre syntagmatique est d’ordre mental. La phrase donnée au niveau mental, c'est-à-dire dans ma tête, je suis en train de composer les éléments de base de la phrase, je suis en train de faire des agencements, d’organiser les éléments de la phrase. Ce qui est verbal est avant tout mental.

CHOMSKY a tiré une théorie syntaxique selon laquelle le syntagme (organisation d’une phrase) d’une langue est composé d’un stock relativement réduit de phrases de base ou phrases – noyaux, dont toutes les autres phrases de la langue peuvent et doivent dériver par des opérations dites transformationnelles.« Tout sujet adulte parlant une langue donnée est à tout moment capable d’émettre spontanément, ou de percevoir, ou de comprendre un nombre indéfini de phrases, que pour la plupart, il n’a jamais prononcées ou entendues auparavant. » La compétence linguistique d’un sujet se définie comme l’ensemble des aptitudes qu’il a acquises et qui lui permettent au niveau de la performance d’énoncer et de comprendre un ensemble infini de phrases de sa langue maternelle. Ce modèle s’appelle grammaire générative, c'est-à-dire au sens mathématique par opposition à grammaire implicite.

Le vieux lit le journal.Σ

T P

Dét. SN SV

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N° GN V GN

D N D NLES SYSTÈMES GRAMMATICAUX, CM, 4 ème ANNÉE , M. KRIDECH, 22/04/2009

LA GRAMMAIRE GÉNÉRATIVE TRANSFORMATIONNELLE (3) A suivre.

1. Ahmed ne lit-il pas le journal ? (Phrase de base)2. Ahmed ne lit pas le journal. (Phrase interro – négative)3. Ahmed lit-il le journal ? (Phrase déclarative nég. interrog. totale)4. Ahmed lit le journal. (Phrase déclarative)

A partir de cette phrase (Ahmed lit le journal), je fais des transformations et je trouve la phrase de surface. On peut aller dans le sens inverse. On règlera le problème de l’interrogation, puis celui de la négation. Mais, je dois mentionner cela dans le (T) : Est- elle interro – négative ?Quand on donne une phrase interrogative, la réponse doit être déclarative. Oui, il lit / ou non, il ne lit pas. Celui qui répond ne doit avoir qu’une seule alternative.

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Page 35: LES SYSTÈMES GRAMMATICAUX_2.doc

LES SYSTÈMES GRAMMATICAUX, CM, 4 ème ANNÉE , M. KRIDECH, 29/04/2009.

L’ÉNONCE ET LA PHRASE

Tous les énoncés sont composés de phrases. La phrase est considérée donc comme le plus petit énoncé. Comme les énoncés, les phrases ont donc un type.

1. Le type déclaratif (affirmatif, assertif). Tu écoutes la radio.2. Le type interrogatif : (j’ignore) Est-ce que tu écoutes la radio ?3. Le type impératif : (j’ordonne, j’exige) Écoute la radio.4. Le type exclamatif : Tu écoutes la radio !

Ce qui les différencie, c’est leur type qui se manifeste par :1. L’intonation - ascendante (impératif, exclamatif) - descendante (déclaratif, interrogatif)2. Le nombre de mots : addition de EST-CE QUE à la phrase déclarative pour obtenir une phrase interrogative.Suppression du pronom dans le cas de la phrase impérative.

Ce qui les rapproche, c’est le même matériau qui constitue ces phrases : (le noyau)Tu + écoutes + la + radio.

Dans la phrase exclamative, on s’attend à une réponse par oui ou par non.Exemple : Je me demande si tu écoutes la radio (phrase interrogative indirecte) Je t’ordonne d’écouter la radio (phrase impérative) La différence entre la phrase et l’énoncé.

- Tu lis le journal (phrase de surface)- Je déclare que tu lis le journal (phrase à structure profonde)

Il y a deux types de phrases interrogatives : il y a l’interrogation totale et l’interrogation partielle. Dans l’interrogation totale la conjonction « si » n’est pas une condition. Exemple : Je me demande si tu lis le journal. La phrase déclarative peut avoir une réponse affirmative ou négative. La réponse va être un élément de la question. Où as-tu passé tes vacances ? La réponse sera une partie d ….. Je me demande où il a passé ses vacances . (C’est la structure profonde, il n’y a pas de point d’interrogation. Je dois mettre avant, le verbe introducteur, ou proposition principale)

Dans la phrase interrogative partielle, j’utilise le pronom relatif « où ».Dans la phrase interrogative indirecte, il n’y a pas d’inversion de sujet, ni de point d’interrogation. Exemple : Je me demande où il est ?

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Page 36: LES SYSTÈMES GRAMMATICAUX_2.doc

Je lis le journal (structure de surface) J’ordonne que tu lises le journal (structure profonde) Tu lis le journal ! (Surprise). On peut reconnaître une phrase exclamative à partir de son intonation ou de son point d’exclamation)

Il y a quatre types fondamentaux de phrases : 1. La phrase déclarative - Structure profonde : Je déclare, certifie, atteste, affirme,- Structure de surface : Tu lis le journal.2. La phrase interrogative.- Structure profonde : Je demande, je veux savoir, j’ignore,- Structure de surface : Est-ce que tu lis le journal ?3. La phrase impérative.- Structure profonde : j’ordonne, j’exige,- Structure de surface : Lis le journal.4. La phrase exclamative.- Structure profonde : J’exprime mon indignation, ma colère à ce propos,- Structure de surface : Tu lis le journal !

Conclusion : toutes ces phrases sont constituées d’un type + un matériau. décl. Σ inter. P imper excl.

Il y a des types facultatifs. La communication fait entrer en jeu trois nouvelles composantes qui vont modifier les autres types - La négation (nég.)- L’emphase (emph.)- Le passif (pass.)

décl. inter. Σ imper. + (nég) + (emph) + (pass) + P excl.

L’emphase, c’est lorsqu’on insiste sur quelque chose, on interdit un autre élément.Dans l’interrogation partielle, on donne un élément nouveau.Dans l’interrogation totale, on reprend la phrase avec

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Page 37: LES SYSTÈMES GRAMMATICAUX_2.doc

LA MODALITÉ NÉGATIVE :

∆ = pas, plus, jamais, guèreNEG ne + ∆Tu ne lis pas le journal. Σ décl. + ∆ + tu lis le journal.

Σ

T nég. P

ne pas

décl. SN + SV Ø dét. N V GN dét. NLA MODALITÉ EMPHATIQUE

Le mot emphatique peut-être mis au début ou à la fin de la phrase avec une virgule.1) Point de vue traditionnel : l’emphase est exprimée par : - Le gallicisme : c’est…qui : c’est l’enfant qui fait du bruit.- Le présentatif : voici – voilà.2) Point de vue transformationnel : en G.G.T. l’emphase consiste à souligner d’une manière expressive un des constituants de la phrase.

P SN1 + V + SN2 Le chat a croqué la souris grise. SV SN1 V SN2

- le chat, il a croqué la souris grise.- Il a croqué la souris grise, le chat.- La souris grise, le chat l’a croquée.- Le chat, l’a croquée, la souris grise.-

REPRÉSENTATION PAR L’ARBRE :

Σ

T P

décl emph SN1 SV

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accent emph il / l’ pronominalisation sur SN1 ou SN2 inton. déclLA MODALITÉ PASSIVE :

Règle de réécriturePass aux être + PP + parLa vengeance est déclenchée par la haine.

Il n’y a pas de passive sans l’emploi de deux éléments. C’est l’emploi de l’auxiliaire :- être + par- être + de (aimé ‘de’, entouré ‘de’)

Dans la structure profonde, on ne prend pas la négation, on reprend la phrase avec le pronom « on ».

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LES SYSTÈMES GRAMMATICAUX, CM, 4 ème ANNÉE , M. KRIDECH, 06/05/2009.

LE DÉTERMINANT

Le déterminant, élément obligatoire du GN est un constituant hétérogène puisqu’il présente de nombreuses réalisations possibles.Le pré - actualisateur, l’actualisateur et le post - actualisateur sont les trois éléments importants qu’on appelait articles définis et indéfinis. Le déterminant comprend l’article et les éléments qui tournent autour de l’article.

1. Règle d’écriture du déterminant :

D (Pré. act) + Act + (Post act)

Cette formule signifie que le déterminant comprend obligatoirement le constituant actualisateur et facultativement un constituant Pré. act et un constituant Post Act.Le constituant actualisateur est indispensable car il insère le SN de l’énoncé.- Réécriture du constituant actualisateur : (Act) Ø Act. Art. Dém. Poss.

Exemple : 1. Les livres (D + N) = SN Act. il faut déterminer le Dét. c’est « les ».

2. Les quelques livres Act. + Pré-actualisateur

1er Dét. 2ème Dét. 3. Beaucoup de mes amis Post-act. + Act.

Dans ces trois exemples, je vous ai proposé des actualisateurs, c'est-à-dire la présence de l’actualisateur est déterminante.

Actualisateur (Act.) Démonstratif (Dém.)Actualisation Possessif (poss.) Sous degré zéro Ø [si on utilise un nom propre]

I. ACTUALISATION SOUS LE DEGRÉ ZÉRO

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Une phrase minimale se caractérise par une économie de mots, comme le style télégraphique ou administratif.

- Style télégraphique : absence de déterminant. Exemple : Arrivée retardée.- Style administratif : Exemple : lecture a été faite du procès.- Le cas du SN dans des phrases négatives ou interrogatives :

a) Négative : Exemple : Jamais (O) situation ne fut plus pénible.b) Interrogative : Exemple : As – tu lu (O) livre plus débile ?

II. ACTUALISATION PAR L’ARTICLE :

Cette actualisation s’organise autour de l’opposition sémantique. [+ particularisation] [+ généralisation]

Particularisation choses définiesAct. Généralisation c’est l’opposition sémantique

1. La particularisation : Exemple : Les hommes ont embarqué sur des péniches. Une chauve-souris vient de frapper la porte. La chèvre du voisin a cassé la corde. Les actualisateurs ici remplissent une double fonction :

- Ils réalisent l’insertion du GN dans la phrase.- Ils se réfèrent à une situation extralinguistique particulière dont ils facilitent la

communication.

2. La généralisation : Exemple : Une chauve-souris est un mammifère. Les hommes sont mortels. La chèvre est la femelle du bouc. Dans ce deuxième cas, les actualisateurs ne rapportent pas à l’énoncé de situation extra - linguistique particulière, mais se contentent de référer le signe au concept.

III. RÉÉCRITURE DES CONTITUANTS FACULTATIFS (Pré. act. / Post act.) Pré. act : tous, beaucoup de, trop de, peu de, assez de.

D D

Pré. act. Act Act.TOUS LES

Ø

Toutes ces différentes couleurs

D

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Pré. Act Act Post act

TOUTES DIFFÉRENTES

Dém. CES

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