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UNIVERSITATEA DIN CRAIOVAFACULTATEA DE LITERE
LUCRARE METODICO-ŞTIINŢIFICĂ PENTRU
OBŢINEREA GRADULUI DIDACTIC I
Coordonator ştiinţific,Lect. univ. dr. Camelia Manolescu
Profesor,Cazangiu V. Ionela
Liceul Teoretic “Marin Preda”Turnu Magurele, judetul Teleorman
CRAIOVA2014
1
UNIVERSITATEA DIN CRAIOVAFACULTATEA DE LITERE
Le texte littéraire romanesque en
classe de langue (Hugo)
Coordonator ştiinţific,Lect. univ. dr. Camelia Manolescu
Profesor,Cazangiu V. Ionela
Liceul Teoretic “Marin Preda”Turnu Magurele, judetul Teleorman
CRAIOVA2014
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Le texte littéraire romanesque en classe de langue
(Hugo)
Avant – Propos
On sait que le français est la langue étrangère la plus apprise et la plus parlée dans le
monde, c’est la langue de la culture, du théâtre, de la mode, de la chanson, de la danse, de
l’architecture ; c’est la langue de Victor Hugo - un des titans de la littérature française et
universelle du XIX –e siècle, auteur d’une œuvre immense et chef de l’école romantique.
J’ai choisi de parler dans mon étude du rôle du texte littéraire romanesque en classe de
langue (V. Hugo) car je considère que les élèves doivent connaitre cette langue riche et
mélodieuse, appelée souvent la langue de l’amour de la beauté et de l’élégance, la langue de
Victor Hugo.
En employant les textes littéraires en classe de langue, l’apprentissage linguistique
conduit à une formation de la compétence culturelle et interculturelle de l’apprenant en tenant
compte de certains paramètres: les niveaux de français des apprenants, leurs centres d’intérêt etc.
Je peux développer chez mes élèves le désir pour la lecture et le plaisir de découvrir la
richesse et la beauté de la langue française en partant de petits fragments des romans de Victor
Hugo.
Dans la première partie du travail, nous voulons étudier la description d’une société de la fin du xviii-e siècle et le début du XIX-e siècle ou l’auteur exprime son point de vue sur l’injustice sociale en France, sur l’endurance de l’amour et de la compassion et sur la nature de l’homme.
Nous allons voir comment le personnage du roman de Victor Hugo peut être exceptionnel-un personnage qui possède de nombreuses qualités morales telles que le courage, la générosité, la fidélité, la justice.
Les héros de Hugo sont des hommes sensibles dont la société nie les aspirations, ils sont des révoltés contre leur sort et contre la société qu’ils jugent mediocre.
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Victor Hugo exprime son point de vue sur l'injustice sociale en France, sur l'endurance de l'amour et de la compassion et sur la nature de l'homme. Son oeuvre fait appel principalement au pathos et évoque une émotion dans les lecteurs qui deviennent champions de la transformation de Jean Valjean et en même temps, les supporteurs de la transformation politique et sociale de la société française.
La deuxième partie contient des activités communicatives, des techniques d’enseignement, d’éducation et de contrôle spécifiques aux classes de français langue étrangère, des projets didactiques, des fiches de travail en partant des textes littéraires de Victor Hugo.
On a en vue un objectif instructif(acquerir la competence linguistique fondamentale-ortophonie,ortographie,grammaire,vocabulaire),maitriser les relations qui unissent et les oppositions qui differencient les elements du systeme
Le but educatif de l’enseignement du francais langue étrangere se définit comme suit: le professeur doit enseigner la langue comme moyen de communication orale et é crite,il doit s’appliquer a rendre ses éleves capables de comprendre et de mettre en pratique les mécanismes de fonctionnement de celle-ci,a les guider vers la pratique de la communication socio-culturel spécifique.
Les Misérables - un des plus populaires de la littérature française, qui décrit la vie des
misérables de Paris et en France provinciale du xixe siècle, un roman historique, social et
philosophique dans lequel on retrouve les idéaux du romantisme et ceux de Victor Hugo
concernant la nature humaine). Ils pourront faire connaissance avec les personnages fameux de
l’écrivain tels Jean Valjean, Cosette ou Gavroche. Les Misérables est à la fois un roman réaliste,
un roman épique, un hymne à l'amour et un roman politique et social. Roman réaliste, Les
Misérables décrit tout un univers de gens humbles. C'est une peinture très précise de la vie dans
la France et le Paris pauvre du début du XIX e siècle . Son succès populaire tient au trait parfois
chargé avec lequel sont peints les personnages du roman.
Roman épique, Les Misérables dépeint au moins trois grandes fresques : la bataille de
Waterloo (qui représente pour l'auteur, la fin de l'épopée Napoléonienne, et le début de l'ère
bourgeoise ; il s'aperçoit alors qu'il est républicain), l'émeute de Paris en juin 1832, la traversée
des égouts de Paris par Jean Valjean. Mais le roman est aussi épique par la description des
combats de l'âme : les combats de Jean Valjean entre le bien et le mal, son rachat jusqu'à son
abnégation, le combat de Javert entre respect de la loi sociale et respect de la loi morale.
Les Misérables est aussi un hymne à l'amour :amours déçues de Fantine et Éponine ;
amour paternel de Jean Valjean pour Cosette ; amour partagé de Marius et Cosette. Mais c'est
aussi une page de la littérature française dédiée à la patrie.
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Mais la motivation principale de Victor Hugo est le plaidoyer social. Selon Victor Hugo,
c'est la faute de la misère, de l'indifférence et d'un système répressif sans pitié. Le roman engage
une réflexion sur le problème du mal… Il se trouve que toute sa vie Hugo a été confronté à la
peine de mort. C'est surtout un immense espoir en la générosité humaine dont Jean Valjean est
l'archétype.
Une lecture approfondie d’un texte littéraire peut méner les apprenants à développer un
sens esthétique pour la langue, l’objectif principal étant de développer la compétence de
compréhension de l’écrit, d’indiquer les approches les plus bénéfiques pour aborder ce genre,
sans perdre l’aspect littéraire et les technicités dans l’apprentissage d’une langue étrangère.
Etant donné la nature descriptive ou narrative de la plupart des romans de Victor Hugo,
les textes littéraires, bien choisi, se servent bien dans une classe du FLE. L’œuvre de Victor
Hugo occupe une place particulière dans la littérature, alors je crois que mes élèves seront
intéressés et en même temps heureux si les cours de la langue française leurs présentent les
héros de Victor Hugo. Avec son imagination puissante, sa description, peinture et évocation,
Victor Hugo a démocratisé la langue littéraire et a laissé un grand nombre de romans qui sont
lus aujourd’hui encore dans le monde entier.
J’espère qu’avec mes cours de français je pourrai transmettre ce gout pour la lecture, chez
mes élèves. Les apprenants verront dans le texte littéraire en classe de langue, l’une des plus
grandes possibilités de rapport entre les cultures et de développement de leurs relations avec les
gens.
Lecture, conversation, expression écrite/orale, compréhension écrite/orale, résumé,
analyse littéraire, dissertation ce sont des méthodes de travail sur le texte romanesque, mais, il
faut tenir compte de l’espace occupé par le texte sur la page, de la nature du texte, des
compétences travaillées, des tâches d’apprentissage proposées et du thème abordé par le texte.
Les méthodes doivent couvrir les niveaux A1 à C1 du CECRL.
Logiquement, les textes littérraires sont plus nombreux dans les manuels de niveau
avancé. Au niveau 1, on observe un petit pourcentage de pages présentant un document
littéraire (une reproduction de couverture et/ou un texte appartenant à la littérature).
Ce pourcentage double au niveau 2 pour élever au niveau 3 au dernier niveau. La poésie
est le genre majoritaire proposé aux débutants, pour laisser la place au texte romanesque dans les
niveaux suivants.
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Dans quelques manuels du niveau 1 et 2, les auteurs ont fait le choix de ne pas utiliser le
texte littéraire. Ces manuels peuvent présenter uniquement des textes fabriqués, jugés plus
adaptés à la progression pédagogique, ou le texte littéraire peut être considéré comme un
document authentique trop difficile d’accès pour ces niveaux.
À partir de ces observations, il est intéressant de s’interroger sur les exploitations
pédagogiques associées au texte littéraire dans ces manuels.
L’objectif de la classe de langue est l’apprentissage de la langue et de sa culture.
Le texte littéraire permet d’aborder ces deux domaines conjointement ou de manière isolée, en
utilisant différents types d’activités d’apprentissage qui respectent plus ou moins son caractère
littéraire. Un extrait romanesque peut être inséré dans l’ensemble des rubriques du manuel, qu’il
s’agisse de grammaire, de conjugaison, de vocabulaire, de civilisation ou de compréhension
écrite. Pour l’apprenant, ces activités conditionnent la réception du document et invitent à utiliser
des stratégies de lecture adaptées à l’activité et non au texte. Il apparaît donc important de
proposer des tâches d’apprentissage qui correspondent au support choisi, et inversement.
On utilise d’habitude une série d’activités récurrentes composé d’exercices de compréhension,
de questions de lexique, et d’exercices d’expression écrite ou de pastiche. Dans cette
configuration,l’apprenant accède au texte progressivement et peut valider ou corriger sa
compréhension.
Les questions de lexique sont généralement liées aux questions de compréhension, et
puis, l’apprenant réutilise ces informations et peut se les approprier par des exercices qui lui
permettent de s’exprimer plus librement.
L’enseignant peut vérifier si le texte est compris, mais le livre du professeur l’incite
rarement a le faire, car dans ce cas, les exercices proposés portent sur la grammaire et la
conjugaison, ou présentent des textes à trous à compléter. Le contenu du texte n’a donc aucune
importance. C’est ici que la question de la pertinence de l’exploitation pédagogique du texte
littéraire se pose avec le plus d’acuité.
La lecture des œuvres de V. Hugo demeure une source riche d’informations, scientifiques
et culturelles, un outil de l’enseignement qui permet aux apprenants de déchiffrer et d’identifier
des mots inconnus, contribue a la formation d’une bonne prononciation, habitue les enfants a
utiliser le mot juste et le mot expressif.
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En ce qui concerne le thème de l’enfance dans l’ouvre de V Hugo, on peut dire qu’il joue
un rôle important dans son imaginaire ; c’est un thème qui intéresse les élèves parce qu’il est
proche d’eux et concerne des personnages de leur âge, auxquels ils peuvent s’identifier, dont ils
peuvent comprendre les états d’âme, les sentiments, la souffrance.
C’est la dimension humaine de l’écrivain qui les touche et les fait réfléchir sur eux–êmes
et sur les autres.
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Chapitre Ier : LE ROMAN ROMANTIQUE
DU XIX-E SIÈCLE (V. HUGO)
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1. Le Romantisme
1.1. Théories sur le romantisme
Le romantisme est un mouvement culturel apparu à la fin XVIII e siècle en Allemagne et
en Angleterre en se diffusant à toute l’Europe au cours du XIX e siècle , jusqu’aux années 1850. Il
s’exprime dans la littérature, la peinture, la sculpture, la musique et la politique, comme une
réaction du sentiment contre la raison, en s’opposant au classicisme. Parmi les romantiques, on
peut citer en France les poètes Lamartine et Victor Hugo ainsi que les écrivains Chateaubriand et
Musset mais aussi les peintres Delacroix et Géricault ou encore les musiciens Berlioz et Chopin.
Le romantisme est un mouvement culturel et artistique, un mouvement d’idées, marqué
par la révolution de 1830 et 1848, qui touche non seulement la littérature, mais également
d’autres arts comme la musique et la peinture.
Il y a de nouveaux thèmes pour de nouvelles préoccupations : le culte du moi, le repli
sur soi, les sentiments intimes ; le culte du sentiment amoureux, le thème de prédilection car les
histoires d’amour sont les seules capables de rompre la monotonie du quotidien ; le culte de la
nature : la redécouverte de la nature puissante, sauvage ; le culte du rêve: on cherche le refuge
dans la solitude, le fantastique, le goût du passé. Une importante caractéristique de ce courant est
la recherché de l’originalité et de l’expressivité.
Chronologiquement, c’est le romantisme qui inaugure le XIXe siècle. C’est un courant
complexe et contradictoire qui présente des aspects humanitaires, progressistes, mais aussi des
côtés négatifs, conservatrices et reflète la période de malaise qui a suivi la révolution de 1789.
Les romantiques prennent leurs sujets de la nature ou de l’histoire nationale, préférant le
Moyen Age comme source d’inspiration, car ce siècle est caractérisé par la plus grande ferveur
religieuse.
La littérature romantique est une littérature personnelle: les écrivains peindront très
souvent leur propre vie, leurs douleurs, leurs souffrances. Ce courant traduit l’inquiétude, la
déception des artistes face à un monde dans lequel ils ne trouvent pas leur place.
Le héros romantique est un inadapté, un homme non satisfait par la réalité qu’il vit, un
être inquiet, à la recherche d’une nouvelle forme de vie.
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Exprimant cet état d’âme, certains romantiques ont essayé de s’évader de la réalité, le
représentant principal étant Chateaubriand, auteur d’une apologie de la religion chrétienne « Le
Génie du christianisme ». D’autres écrivains ont participé à la lutte politique et sociale, par
leurs œuvres et leur action militante; ce sont les romantiques humanitaires: V. Hugo, George
Sand, Musset, Lamartine et Vigny.
Le romantisme se caractérise aussi par le rôle primordial accordé à la sensibilité et a
l’imagination, par l’intérêt pour la nature et le folklore. Mouvement important dans l’évolution
de la langue littéraire, le romantisme, avec ses représentants, emploient un vocabulaire riche
mais en même mesure, la langue populaire.
Par ses idées hardies, par son esprit de révolte, ses élans généreux et sa sensibilité
nouvelle, par la révolution poétique qu’il a déclenché, le romantisme est l’un des courants
majeurs de la littérature française.
1.2. Le personnage romantique
Le romantisme se reflète dans son héros qui est avant tout un homme sensible, dont les
aspirations sont niées par la société.
Le héros romantique apparait comme un révolté, un marginal qui refuse l’ordre social, ou
comme un être faible brisé par l’affrontement avec la réalité. Le personnage romantique possède
de nombreuses qualités morales, telles que le courage, la générosité, la justice, le lecteur étant
incité à s’identifier à lui.
L’attitude du héros romantique est de refus, le mépris de la société l’amenant à la
solitude, il est souvent soumis à son émotivité et sa sensibilité, toujours en lutte contre les
contraintes extérieures.
Le héros romantique est caractérisé par son appartenance au peuple qui doit constamment
lutter pour survivre. Il incarne une société en évolution ou il est encore permis d’espérer en une
fin heureuse. Le héros romantique est un héros qui souffre du « mal du siècle». Il est toujours
seul, et quand il est en compagnie d'autres personnages, il cherche à s'isoler.
G. Călinescu1 constate que les personnages classiques, tout comme les personnages
romantiques, sont utopiques. Les premiers, toujours équilibrés et logiques, les seconds, victimes
1 Călinescu, G., Clasicism, romantism, baroc.
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de leur imagination. Le classique est exemplaire, paradigmatique, le romantique est torturé par
les passions, le baroque est gratuit. Il considère que si le classique est l’utopie de l’homme tout à
fait normal, le romantique est l’utopie de l’homme tout à fait anormal, déséquilibré et malade.
Le personnage romantique est un inadaptable2. Cette inadaptabilité est due au divorce qui
existe entre sa condition limitée dans le temps et dans l’espace et ses aspirations illimitées. C’est
le sentiment de l’incomplet de la destinée dont parle Mme de Staël dans De la Littérature. Ce
sentiment justifie l’hostilité à l’égard du monde et le désir de dépassement de soi. Animé par un
idéal absolu, le personnage romantique est un exalté. Atteint par le mal du siècle, il s’isole en
soi-même ou dans les pays sauvages, éloignés, pour éviter tout contact avec la société. C’est le
cas d’Atala ou de René où Chateaubriand prétend avoir mis toute son âme. Dans Atala, l’auteur
et son narrateur établissent une liaison très étroite. Comme Chateaubriand lui-même, Chactas
déplore la cruauté des sauvages. Ses exigences morales sont celles de l’auteur. Chactas veut
informer l’Européen sur les mœurs sauvages et, en même temps, il raconte son cœur. Adversaire
de Rousseau, Chateaubriand a voulu concilier deux mondes : le monde civilisé et le monde
sauvage, sous le signe du christianisme. La démarche continue dans René où le héros, son porte-
parole, consent difficilement de parler lui-même.
Oberman, le héros de Senancour, descend en ligne droite de Werther. Atteint par le mal
du siècle, déçu par l’amour, fidèle au crédo de la non-action3.
2 Cuciureanu, S., Personnages du roman français, p. 24-29.3 Béguin, A., L’Ame romantique et le rêve.
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A partir du conflit entre l’individu et le monde extérieur, qui conduit à une conscience de
soi plus aiguë, le romantique arrive au culte du moi, à l’exaltation mystique de sa propre
personnalité, exaltation qui constitue une de ses raisons d’être. La profession, la famille, la classe
sociale ne comptent guère pour la destinée intérieure ou pour les relations sociales4.
Cette subjectivité exacerbée qui se suffit à elle-même suppose le renoncement à tout
combat extérieur, à toute ambition de réalisation sociale. C’est une manière de défendre et de
protéger. Oberman se conforme à son essence naturelle, il se condamne à l’attente, à la
disponibilité. Toutes ces idées sont exposées dans l’absence totale de conflit. Le voyage,
l’agglomération des perceptions inattendues soutiennent l’improvisation. Mais cette
improvisation épuise les idées de Novalis et de ses successeurs romantiques : analogie entre le
macro et le microcosme, entre la nature et l’homme, recherche de l’unité au-delà des
apparences5.
Adolphe est un roman épistolaire qui se sert d’un prétexte en vogue à l’époque, celui de
« l’anecdote trouvée dans les papiers d’un inconnu »6. Dépouillé d’aventures, car « les
circonstances sont bien peu de choses, le caractère est tout »7, ce roman mêle l’autobiographie à
la psychologie. Adolphe se détache des autres personnages romantiques par la sobriété et le refus
des effusions lyriques. Mais la passivité et le culte de la non-action le situe du côté d’Oberman.
Tout comme celui-ci, il veut se réaliser pleinement sur le plan sentimental. Mais vaniteux, il
découvre que son amour pour Ellénore n’était qu’entrave dans sa réalisation personnelle. Il
trouve dans sa relation plus d’amour propre que d’amour. Le héros veut s’expliquer
publiquement mais la timidité l’y empêche. Par le mot écrit, il aspire au vrai et prend la revanche
du conventionnel et de l’artificiel qui régissent son comportement social. Le complexe de son
père devient révélateur de tout le comportement ultérieur d’Adolphe. Timide comme son père, le
héros est incapable d’avoir avec celui-ci la moindre explication. Cette absence de
communication conduit à la séparation d’Adolphe et d’Ellénore.
Le personnage romantique est donc sujet au mal du siècle, qu’il soit de nature
sentimentale, sociale ou métaphysique. Tudor Vianu dans son étude sur Madách et Eminescu
distingue deux typologies romantiques, celle de la contemplation, orientée vers l’intérieur, et
celle de l’élan extérieur. Mais ces deux attitudes romantiques n’existent que très rarement à l’état 4 Lukacs, G., Teoria romanului.5 Béguin, A., Op.cit., p. 331.6 Constant, B., Adolphe, p. 235.7 Ibid., p. 233.
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pur. D’habitude elles se complètent, réalisant des personnages romantiques qui se débattent entre
les deux extrêmes. Ces personnages, définis par l’étalage continuel du moi, le goût de la
confession, la volupté de la souffrance, l’adoration de la nature et l’amour presque mystique,
établissent avec l’auteur une liaison étroite.
Hertha Perez8 distingue la typologie romantique issue d’une attitude fondamentale,
l’hostilité à l’égard du réel et l’aspiration onirique. Il s’agit du rêveur, passif, introverti ou actif,
extraverti. Le premier c’est le dandy, atteint par le spleen, le deuxième c’est le révolté titanique
et démoniaque. Un autre personnage romantique c’est l’artiste, le génie incompris qui refuse le
succès facile et préfère la solitude. Enfin, le désabusé qui épuise une grande variété typologique
allant du dandy jusqu’au raté.
Le plus souvent, les personnages romantiques sont définis par opposition, qui va
quelquefois jusqu’au schématisme. Ces personnages, rencontrés souvent dans l’univers hugolien,
gagnent en spectaculaire ce qu’ils perdent en profondeur. C’est le trait dominant de ce homo
fictus romantique9.
Dans son œuvre, V. Hugo dénonce l’ignorance et la misère. Ainsi, Jean Valjean lutte
contre l’injustice de la société; Fantine représente « la déchéance de la femme pour la faim »,
Cosette et Gavroche sont des enfants qui souffrent, les Thénardier représentent le peuple inculte,
un couple de brutes, l’inspecteur Javert représente une police qui traque les misérables.
Les personnages de Victor Hugo ne sont pas des personnages comme les autres, ils sont
des symboles du changement, de la possibilité de se transformer.
Enigmatique, le héros romantique est porté vers l'avenir, il s'inscrit dans le temps, le
prend en compte autant que son environnement, la foule. Le romantique est un être de désirs. Il
aime, il souffre, il est seul. Le romantique à l'opposé du classique ne peut maîtriser des
sentiments par la raison.
Le héros romantique est généralement solitaire et marginal (socialement ou
intellectuellement). Souvent incompris, il tisse des liens forts avec la Nature ; l'engagement
politique, les amours impossibles, le sacrifice final, l’importance du désir et de la fatalité
rythment la vie des héros romantiques. Le héros romantique symbolise le « mal du siècle ».
8 Perez, H., Ipostaze ale personajului în roman, p. 161.9 Manolescu, Camelia, Le XIXe siècle : du romantisme au symbolisme, Editura Universitaria Craiova, 2012.
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2. Le roman romantique de Victor Hugo
2.1. Les Misérables
2.1.1. « Les Misérables » comme roman historique
Le roman historique est le produit du romantisme. Une des découvertes du roman au xix-
e siècle est celle d’avoir un rôle central. Les personnages sont représentatifs des groupes sociaux
et n’appartiennent pas aux grandes personnalités historiques.
« Les Misérables » est un roman qui contient des réflexions sur des thèmes comme la
politique, la justice ou l’histoire, engagé pour dénoncer les effets de la pauvreté.
Les personnages de V. Hugo sont plutôt symboliques et ont une psychologie assez
sommaire. Ils mêlent les lumières et les ombres. Ce sont les personnages secondaires qui
constituent parfois de varies créations: Gavroche, Eponine.
Pour l’écrivain, « les Misérables » sont des victimes de la société. L’âme de ce roman,
Jean Valjean, par sa lutte, ressent de l’admiration pour son honnêteté.
La dimension religieuse du combat entre le bien et le mal est importante; les personnages
sont complexes et confrontés a des dilemmes.
Dans son œuvre, Hugo décrit les situations sociales, politiques et économiques de la
France de cette époque: la pauvreté, la misère et les luttes pour les droits fondamentaux. Les
personnages luttent pour gagner leur vie, dans cette période.
Hugo a intégré les idées de la Révolution Française dans le roman, la société continuant à
demander de la justice, de l’égalité et de la loi.
Les personnages comme Jean Valjean, Javert, Marius font partie de la hiérarchie dans la
société et les classes sociales: forçats, bourgeois, policiers, prolétariat.
Victor Hugo a présenté aussi les idées de la Révolution Française et la situation politique
dans laquelle un groupe de personnes ont essayé d’établir la République à la place de la
Monarchie.
La Révolution française a joué un rôle crucial dans l’édification de cette œuvre et Hugo
décrit les conséquences négatives de ce cataclysme politique dans la vie de l’évêque Myriel qui a
été persécuté, traqué, chassé et dépossédé de tous ses biens. L’auteur montre aussi que la
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Révolution française est un progrès, une nécessité sans laquelle la France n’aurait pu connaitre la
prospérité et le progrès.
Hugo a un grand souci du détail: les lieux, les personnages et nous pose en prise par cette
histoire tragique: la vie de Jean Valjean et de Cosette, sortis de la misère pour entrer dans la vie
bourgeoise et à l’inverse pour les Thénardiers - poussés à la misère avec leurs enfants. Ses héros
sont très bien dessinés, la nature humaine est présentée avec ses nombreux défauts et bienfaits.
« Les Misérables » reflète les évolutions politiques de l’auteur, y décrit la société du xix-
e siècle, la vie de ses contemporains et les luttes politiques et révolutionnaires. L’auteur y parle
des mauvais traitements sur le peuple, de la souffrance et développe ses idées sur la justice
sociale.
Roman qui évoque le peuple, « Les Misérables » est aussi un roman pour le peuple, ou
les personnages se mêlent, nous émouvante et nous captive.
2.1.2. « Les Misérables », comme roman social
« Les Misérables » est un roman social dans lequel Victor Hugo parle de la décadence
des infortunés et dans lequel on retrouve les idéaux du romantisme et ceux de V. Hugo.
L’œuvre décrit un univers de gens humbles, la vie en France et à Paris pauvre, les
problèmes sociaux du xix-e siècle.
La motivation principale de l’auteur reste le plaidoyer social. Il dénonce la misère,
l’indifférence et le système répressif sans pitié. La conviction de Victor Hugo, c’est que,
seulement l’instruction, l’accompagnement et le respect de l’individu peuvent empêcher
l’infortune de devenir infâme.
Le roman représente une réflexion sur le problème du mal, presque tous les personnages
incarnant l’exploitation de l’homme par l’homme, l’angoisse de la société corruptive. Les thèmes
dominants du roman sont la misère, l’injustice de la société, la rédemption symbolisée par Mgr.
Myriel et la révolution, l’auteur glorifiant l’aspiration républicaine.
Le roman comprend cinq parties dont quatre sont dominées tour à tour de l’un de ses
héros: Fantine, Cosette, Marius, Jean Valjean.
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« Les Misérables » est le chef-d’œuvre de Victor Hugo. Il écrit ce roman colossal, cette
épopée du peuple de Paris, à la fois réquisitoire social, message d'humanisme, et formidable
galerie de portraits.
On remarque que la motivation principale de Victor Hugo est le plaidoyer social. Selon
lui c’est la faute de la misère et de l’indifférence pour la souffrance des gens. Il attaque
violemment l’idée de réalisme politique et montre comme les coercitions sociales et morales
peuvent entrainer des hommes et des femmes à leur déchéance. L’auteur écrit une accusation
forte contre la société française du XIX-e siècle et dénonce de nombreuses questions sociales, la
misère, l’indifférence et la souffrance du peuple.
Le message du roman est celui que les mauvaises conditions sociales sont l’une des
causes principales de la dégradation morale. Par son œuvre, Hugo montre la rudesse de la vie au
Moyen Age, dénonce l’indifférence des riches et l’exploitation des classes les plus pauvres,
exprime son optimisme et sa foi en l’avenir et en la victoire du bien.
L’œuvre « Les Misérables » de Victor Hugo est roman policier (avec l’inspecteur Javert
qui poursuit Jean Valjean, auteur de vols), roman noir (avec les épisodes du bagne), roman de
mœurs (les chapitres dans lesquels l’écrivain présente les problèmes du travail, de la misère),
roman historique (l’auteur expose sa conception de l’histoire), roman philosophique (Dieu, le
mal), roman psychologique (analyse de Jean Valjean), roman poétique, lyrique (idylle entre
Cosette et Marius).
« Les Misérables » représente essentiellement un roman feuilleton, et comme nous
dirions aujourd’hui, un roman policier. C’est la lutte d’un forçat libre, Jean Valjean, contre le
policier Javert, qui le traque et le démasque. Jean Valjean, pour avoir volé un pain, a passé dix-
neuf ans au bagne. Accueilli avec bonté par l’évêque Myriel, il ne résiste pas à la tentation de le
voler. On le retrouvera sous les noms d’emprunt du père Madeleine, riche industriel, puis de
Fauchelevent, jardinier de couvent et père de Cosette.
Pitié pour les humbles, sympathie pour les révoltés, réhabilitation du forçat, théories
humanitaires il y a du tout dans cette composition énorme, pleine de confusion et de
déséquilibre. Deux figures en restent dans la mémoire: celle de l’évêque Myriel, type de bonté
évangélique et celle de Gavroche, le gamin de Paris.
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L’auteur des « Misérables » ne reste pas insensible aux problèmes sociaux de son temps.
Il y dénonce avec vigueur l’un des aspects les plus repoussants de la société capitaliste:
l’exploitation des enfants, obligés de travailler au lieu d’aller à l’école.
Victor Hugo avait une imagination puissante, il excelle dans ce qui est description,
peinture, évocation. Pensons par exemple à la description de la forêt ou Cosette-fille placée par
sa mère Fantine, chez les aubergistes Thenardier - va chercher de l’eau pendant la nuit, en hiver,
dans une forêt située assez loin de la maison. Le sentiment qui domine Cosette c’est la peur, la
peur causée par la forêt obscure et celle qui lui est inspirée par la Thenardier.
Victor Hugo a très bien pénétré la psychologie de l’enfant saisi de peur. Les détails du
récit montrent la disproportion entre les forces de l’enfant et la course qu’elle doit faire.
L’atmosphère un peu lugubre d’obscurité est pourtant une atmosphère de grandeur qui contribue
à nous rapprocher des personnages d’Hugo.
Une lecture approfondie d’un texte littéraire peut mener les apprenants à développer un
sens esthétique pour la langue, l’objectif principal étant de développer la compétence de
compréhension de l’écrit, d’indiquer les approches les plus bénéfiques pour aborder ce genre,
sans perdre l’aspect littéraire et les technicités dans l’apprentissage d’une langue étrangère.
Sous la plume de Victor Hugo, les personnages et leurs destins se dessinent et deviennent
grands et les grands semblent misérables. Admirable par cette faune de personnages, cette nature
humaine que V. Hugo dépeint avec une vérité n’épargnant aucun détail, leur histoire pendant
toute la vie de Valjean. Au-delà de son récit, l’auteur cherche à provoquer chez le lecteur une
réflexion qui le mènera à une conclusion similaire à celle qu’a tiré Hugo, à savoir que seuls
l’instruction, le respect de l’individu aideront à lutter contre la crise sociale provoquée par la
misère, l’indifférence et le système répressif sans pitié.
Victor Hugo est un idéaliste; il est convaincu que l’accompagnement, l’instruction, le
respect de l’individu sont les armes de la société qui peuvent empêcher l ‘infortune de devenir
infâme.
Dans son roman, Victor Hugo se sert de la lumière pour mettre en évidence les
personnages comme leurs caractéristiques, pour donner un rythme, des couleurs et du suspense à
son roman. Hugo en use aussi pour symboliser des valeurs morales positives chez l’homme tel
que la justice, le bien, la vertu.
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L'amour est peut-être le thème-clef dans le livre. Dans Fantine nous voyons un exemple
d'amour maternel. Dans Marius et l'adulte Cosette nous voyons la jeune passion et l'amour non
dilué. Deux jeunes gens qui ont trouvé leur premier, leur seul, leur amour complet. Dans Valjean
nous voyons un homme qui a presque perdu son respect de soi. Il n'a connu aucun ami
Thénardier connaît, bien sûr, le vrai amour - l'amour de lui. Amour physique, mais il montre
l'amour paternel pour Cosette.
Dès sa parution, ce roman a fait l’objet d’une vive admiration. Cette œuvre est non
seulement un roman d’aventures, un roman d’amour policier et historique, mais aussi une épopée
sociale.
Le roman « Les Misérables » raconte l’évolution morale du bagnard Jean Valjean,
victime de la société, qui s’élève vers la bonté et la sainteté. Celui-ci doit lutter contre toute les
injustices et préjuges sociaux de son époque et il veut retrouver de nouveau, une place dans la
société ou il pourra vivre en tranquillité.
Le roman a des éléments romantiques, certes, mais aussi des éléments réalistes car il
décrit avec précision la vie quotidienne de la société. Les Misérables est un plaidoyer, un hymne
à l’amour et à l’honnêteté de l’homme qui représente le personnage principal Jean Valjean.
Dans son grand roman social, Victor Hugo raconte l’histoire de Jean Valjean, les
malheurs de la jeune Fantine, ainsi que l’enfance et la jeunesse de Cosette, fille de Fantine.
Pour avoir volé un pain, le jour que les enfants de sa sœur avaient faim, Jean Valjean,
homme du peuple, fut condamné au bagne, ou il resta 19 ans. Libéré, il réussit, sous le nom de
M. Madeleine et grâce à un procédé de fabrication inventé par lui, est devenu un riche
industriel dans une petite ville de province.
Auteur d’une œuvre immense, comprenant presque tous les genres littéraires, théoricien
et chef de l’école romantique, Victor Hugo est l’un des titans de la littérature française et
universelle.
Le roman « Les Misérables » décrit tout un univers de gens humbles. C’est une peinture
très précise de la vie dans la France et le Paris pauvre du XIXe siècle. Mais le roman est aussi
épique par la description des combats de l’âme: les combats de Jean Valjean entre le bien et le
mal, le combat de Javert entre respect et la loi morale.
Victor Hugo est un idéaliste; il est convaincu que l’accompagnement, l’instruction, le
respect de l’individu sont les armes de la société qui peuvent empêcher l’infortune de devenir
19
infâme. L’auteur a voulu créer des abstractions vivantes, des figures idéales; chaque personnage
n’est exception que par la manière hyperbolique dont il représente une généralité.
Pour V. Hugo l'honnêteté ne peut souffrir la compromission. M. Madeleine ira se
dénoncer pour éviter, Champmathieu, reconnu à tort comme étant Jean Valjean, d'être condamné
à sa place. Tous les bienfaits qu'aurait pu apporter M. Madeleine ne pourraient compenser, selon
Victor Hugo, la seule injustice faite à Champmathieu. Jean Valjean retourne dans la clandestinité
pour respecter une dernière promesse faite à Fantine : sauver Cosette actuellement pensionnaire
asservie et malheureuse. Le XIX-ème siècle n'a pas été seulement romantique ; il a été avant tout
social. Et Hugo, construit son roman par la présentation de destins individuels, tous représentatifs
de la souffrance d'un peuple toujours rural mais sollicité par les premiers effets de la modernité.
Hugo a considéré son livre comme profondément religieux. Vraisemblablement il ne l'a
pas destiné pour être religieux dans le sens ecclésiastique accepté, mais dans un sens spirituel
plus large, dans lequel il examine la moralité de ses personnages, le sens du devoir et la foi en
Dieu. Il examine la moralité. Si l'amour est le thème- clef du livre, le but est, sûrement, une
réclamation sincère pour la tolérance et la compréhension.
Comme nous avons déjà vu, c'est présent partout dans le livre dans le style d'écriture
d'Hugo, comme il présente chaque personnage comme une personne complète dont les désirs, les
motivations et les aspirations nous connaissons au cours du livre. Si nous regardons les sujets qui
sont « discutés » dans le livre, nous verrons rapidement la portée et la profondeur des arguments
V. Hugo concernant la structure de la société et ses observations sur la vie, la moralité, la foi et
l’amour, bien sûr.
2.2. Les personnages du roman Les Misérables
Au cours du récit, tous se transforment: Jean Valjean devient M. Madeleine et un saint;
Cosette, petite fille laide devient une jeune femme épanouie, Marius monarchiste découvre le
bonapartisme et commence son long chemin vers la république.
Le texte de la mort de Gavroche illustre les idées romantiques de la liberté et met en
évidence le personnage de Gavroche, transformant ainsi l’enfant en héros, en symbole de la
Révolution, de la liberté. Il meurt héroïquement sur les barricades. Gavroche représente tous les
enfants qui, pour avoir être abandonnés dans la rue, ont fini par devenir les enfants de la ville.
20
Le héros du roman, Jean Valjean est celui qui sauve Champmathieu, Cosette, par deux
fois, Marius et même l’odieux Javert. Il se situe comme un ange protecteur, une personne avec
une morale idéale.
Jean Valjean a été condamné au bagne en 1795, pour le vol d’un pain, jugement qui
symbolise l’oppression qu’impose une société injuste à une population écrasée.
Mr Bienvenu, évêque de Digne, chrétien véritable, sera l’un des premiers à aider Jean
Valjean.
Fantine, ouvrière a été séduite par l’étudiant Tholomyés. Elle est obligée de confier son
enfant, Cosette, aux Thénardier. Elle est décrite comme un personage orphelin; elle est belle,
naïve, innocente, ouvrière. C’est un personnage qui, par son destin tragique, incarne les valeurs
et les qualités d’une héroïne.
Fantine est victime de la méchanceté, de l’envie des autres et se sacrifie pour son enfant.
Elle illustre les difficultés de la vie de l’époque, la condition ouvrière, un être d’exception, un
véritable héros romantique.
Cosette, la fille de Fantine, sera laissée en nourrice chez les Thénardier qui la
maltraiteront. Elle est l’un des personnages du roman qui nous touche le plus, par ses malheurs,
mais, dont la vie devient une sorte de conte de fées, à partir de sa rencontre avec Jean Valjean.
La famille Thénardier, un couple de cabaretiers sordides qui exploite la « pauvre »
Cosette.
Gavroche, gamin de Paris, jeté sur les pavés comme beaucoup d’autres enfants, est seul,
sans amour, sans gîte, sans pain, mais joyeux car il est libre.
Marius, étudiant, petit-fils d’un grand bourgeois, Monsieur Gillenormand, et fils d’un
colonel disparu à Waterloo, découvre la misère du peuple et se rallie au socialisme. Il tombera
amoureux de Cosette. Il est né dans une famille riche, c’est un jeune homme courageux, brave et
attentif qui vivra une longue passion romantique pour Cosette, avant de pouvoir épouser la
femme qu’il aime. Il représente le jeune bourgeois idéaliste et républicain.
Le policier Javert incarne l’intransigeance républicaine. Pas de rémission pour un ancien
forçat, pas de grâce pour Valjean.
Le personnage du roman, c’est le peuple de Paris dont Hugo retrace avec force et talent,
ses misères mais aussi les périodes glorieuses.
21
Chapitre IIe : Le texte littéraire en classe de
langue
22
2. Le texte littéraire en classe de langue
Notre étude « Le texte littéraire en classe de langue » (Victor Hugo) est formée de deux
parties, se proposant de présenter quelques activités de communication langagière qui permettent
à l’apprenant, dans une perspective actionnelle, de mobiliser ses compétences générales
individuelles articulées à sa compétence à communiquer.
Dans la première partie de l’étude, « Méthodes de compréhension », nous présentons
quelques méthodes dans l’enseignement/l’apprentissage de la langue française dont le but sera
de faciliter l’accès de l’élève à la matière que celui-ci doit comprendre et assimiler pour
atteindre à une compétence linguistique et à une compétence de communication en français.
La deuxième partie contient des activités communicatives, des techniques
d’enseignement, d’éducation et de contrôle spécifiques aux classes de français langue étrangère,
des projets didactiques, des fiches de travail en partant des textes littéraires de Victor Hugo.
Il est intéressant de s’interroger sur les exploitations pédagogiques associées au texte
littéraire présent dans les manuels selon le niveau. Il faut tenir compte de l’espace occupé par le
texte sur la page, l’auteur, la nature du texte (extrait de roman, de pièce de théâtre, poème…), les
compétences travaillées, les tâches d’apprentissage proposées et le thème abordé par le texte.
Mon activité de professeur de français aura comme but l’acquisition, par mes élèves, des
compétences de communication en FLE, de manière à pouvoir en bénéficier non seulement
pour communiquer dans cette langue de manière générale, mais surtout pour pouvoir vivre et
travailler dans un milieu francophone.
2.1. Méthodes de compréhension
2.1.1. La compréhension du texte
La compréhension écrite est une des 4 compétences qui occupe une place importante
dans l’enseignement / l’apprentissage d’une langue étrangère. Malgré le développement de la
didactique, l’enseignement de cette compétence reste toujours une de nos préoccupations tant
sur le plan du contenu que sur celui de la méthodologie
23
La compréhension des écrits est, avec la compréhension orale, l’une des quatre activités
de communication langagière retenue par le Cadre européen de référence pour les langues. Pour
réussir la compréhension des écrits il faut :
-aborder le texte de différents façons ;
-sensibiliser les apprenants ;
-comprendre l’essentiel d’un texte ;
-poser des questions qui poussent l’élève à la réflexion qui développe le sens de la
découverte ;
-élaborer des grilles d’indicateurs de réussite (situation d’énonciation, cohérence du texte,
choix lexical etc.).
Ce qui est essentiel dans l’apprentissage de la compréhension écrite ou orale c’est saisir
le sens global d’un texte, comprendre l’organisation d’un texte, saisir l’implicite d’un texte
(niveau avance), apprendre a adapter des stratégies de lecture en fonction du type d’écrit.
Les supports doivent être varies et choisis en fonction du niveau des élèves: des cartes
postales, des publicités, des courriers électroniques, des affiches des textes littéraires etc.
La compréhension orale constitue une étape d’un ensemble d’activités d’écoute, de
reproduction, d’entrainement et de production. La compétence de la compréhension de l’oral est
la plus difficile à acquérir, mais la plus indispensable.
Les objectifs de la compréhension orale sont d’amener les élèves à :
-acquérir des stratégies d’écoute ;
-comprendre des situations de communication ;
-comprendre en détails ;
-reconnaitre des structures grammaticales et des actes de parole en contexte ;
-comprendre des faits de civilisation.
Les supports doivent être les plus possibles authentiques et choisis en fonction du niveau
des apprenants :
-des annonces ou messages brefs ;
-des documentaires radiodiffuses ;
-des extraits de films ;
-des chansons, des reportages télévises, des exposes.
24
La typologie d’exercices pour développer la compréhension orale peut comprendre :10
-des questionnaires à choix multiples avec une seule ou plusieurs bonnes réponses ;
-des questionnaires vrai/faux/on ne sait pas ;
-des exercices à compléter ;
-des exercices de repérage ;
-des exercices de mise en ordre ;
-des exercices de reformulation: résumé, trouver un titre.
La compréhension de l’oral est une opération complexe, l’apprenant doit comprendre le
message dans sa globalité, tenant compte du contexte et de la situation. 0
2.1.2. La lecture
Dans l’apprentissage dans la classe de langue, la lecture occupe une place importante
pour une dizaine de compétence : la compétence graphe-phonétique (le lecteur reconnait une
terminaison, un suffixe, un préfixe etc.), la compétence idéographique (le lecteur développe une
compétence de reconnaitre les mots, la compétence culturelle.
La lecture est un acte de communication entre émetteur et récepteur qui implique la
participation de l’écrivain, mais aussi celle du lecteur. Le rôle de la lecture dans l’apprentissage
est assez complexe car la lecture a comme but enrichir les connaissances lexicales des élèves, en
leur permettant de penser et de s’exprimer en français, de communiquer en situation
interculturelles.
Les activités de lecture devraient amener les élèves à adapter une attitude de réflexion et
de critique de la lecture, à valoriser leurs habiletés de lecteurs.
Pour être efficace, l’enseignant doit transformer la lecture en une expérience animée et
entrainante. Par la participation active au processus de lecture les élèves développent leurs
compétences pour lire avec facilite et compréhension, à lire des textes de plus en plus complexes.
Pour que les enfants développent leurs habiletés de la pensée et leur esprit critique, il faut
que l’enseignant leur donner la possibilité de poser des questions et d’y répondre, les discussions
en salle de classe favorisant l’enrichissement du vocabulaire des élèves.10 Manuel de formation-Professeurs de francais-Projet Ministere de l’Education,de la recherche,de la
Jeunesse et du Sport--SIVECO
25
La lecture aux élèves devrait faire partie de chaque journée d’enseignement aux premiers
stades de l’acquisition de la lecture. Les élèves pourront acquérir des habiletés de compréhension
dans toutes sortes de situations, en lisant différents types de textes de divers niveaux de
difficulté.
On peut dire que lire un texte c’est :
1. lire attentivement pour comprendre l’ensemble du raisonnement le contenu du texte
2. lire activement, le but étant d’illustrer, chercher des exemples, reformuler l’essentiel.
3. lire de façon structurante permettant à l’élève de passer d’une idée à l’autre, d’une
étape du texte à l’autre.
L’objectif principal sera communiquer le plus clairement possible le contenu d’un texte
à autrui.
Il faut dire que la personnalité de l’enseignant joue un rôle important en ce qui concerne
l’acquisition d’une langue étrangère et sa transmission, il est avant tout un facilitateur
d’apprentissage qui saura encourager et motiver, mettre en situation de communication réelle,
offrir une ouverture sur le monde.
Il joue un rôle que ses élèves seront amènes à imiter dans leur avenir et dans leur
éventuelle pratique ultérieure d’enseignants.
Ci-dessous, nous vous proposons un modèle de projet didactique basé sur la lecture du
texte.
2.1.2.1. Exemples
26
Projet didactique
Professeur:
École
Classe: VII-e
Objet: langue française
Date:
Unité 6: Génies en herbe
Sujet:
Type de leçon: acquisition de nouvelles connaissances
Objectif-cadre: le développement de la capacité de réceptivité des messages oral et écrit
Objectifs opérationnels:
a) informatifs: OI1: participer à un dialogue dirigé en ce qui concerne les concours
scolaires;
b) formatifs: OF1: lire correctement le texte;
OF2: utiliser correctement les informations et certaines structures
linguistiques du texte dans différents types d’exercices;
c) affectifs: OA1: manifester intérêt pour les concours scolaires;
OA2: participer avec plaisir au déroulement de la leçon.
STRATÉGIES DIDACTIQUES:
a) Méthodes: la conversation, l’exercice, le jeu didactique, la lecture, le dialogue, la
démonstration;
b) Formes d’organisation: frontale et individuelle;
c) Ressources:
-le manuel Limba franceza pentru clasa a VII-a, L1 M. Slavescu, A. Soare, Ed.
Cavallioti, Bucuresti 2006
D. Roman, La didactique du français. Langue Étrangère, Ed. Umbria, Baia Mare, 1994
M.-D. Anghel, N.-F. Petrisor, Guide pratique pour les professeurs de français, Ed.
Paradigme, Pitesti 2007
M. Slavescu, A. Soare, Ghidul profesorului, Ed. Cavallioti, Bucuresti 1999
-lieu de travail: la salle de classe
27
-durée: 50 minutes
-équipement scolaire: les revues du concours Cangurul lingvist et Cangurul francofon, la
fiche de lecture.
Scénario didactique
Étapes de la leçon Activité du professeur Activité des élèves
1. Mise en train (3') Salut, appel, brève conversation
situationnelle.
Les élèves assurent
l'ordre en classe pour le
déroulement de la leçon en
bonnes conditions.
2. Énonciation des
objectifs (2')
Aujourd'hui on va passer à une
nouvelle unité, Génies en herbe, et
jusqu'à la fin de la classe vous devez
utiliser et retenir les informations sur les
concours scolaires et certaines structures
linguistiques.
Ils écoutent les
explications du profeseur.
3. Contrôle des
connaisances acquises
On n'insiste plus sur cette étape
parce qu'on passe à une nouvelle unité.
4. Transition à la
nouvelle leçon (10')
On fait le commentaire
pédagogique de l'image de la page 70 et
une courte discussion sur les concours
scolaires.
-Que voyez-vous dans l'image?
-Quel personnage reconnaissez-
vous?
-Est-ce que Astuce a l'air en
forme? Pourquoi pas?
-On va voir qu'il s'agit d'un
concours scolaire de culture générale.
-Est-ce que vous avez participé
au concours scolaires? Auxquels? Je
Ils répondent aux
questions du professeur.
-On voit quelques
enfants.
-Astuce.
-Non, elle semble un
peu agitée parce qu'elle
participe à un concours.
Ils donnent des
exemples: Ne prezentam clasa,
Ce stim despre Eminescu?,
Cangurul lingvist etc.
-Pour un concours on
28
leur montre les revues du concours
Cangurul lingvist et je
mentionne les gagnants de cette année
qui ont reçu des diplômes de
participation et des livres.
-Comment prépare-t-on un
concours?
-Comment pose-t-on les
questions à un concours de culture
générale?
-C'est-à-dire à bâtons rompus.
doit s'informer, prendre des
notes, apprendre et réviser les
informations apprises.
On pose des questions
sans liaison entre elles.
5. Communication
de nouvelles connaissances
(15')
J'écris au tableau noir et
j'explique le titre de la leçon Génies en
herbe.
-génie en herbe= débutant plein
d'avenir, prometteur.
Je fais la lecture modèle et puis
je note aussi quelques mots et structures
linguistiques:
-poser des questions à bâtons
rompus= poser des questions l'une après
l'autre, d'une manière peu suivie
-bosser= travailler beaucoup
-essayer= tacher
-sangloter= pleurer avec des
sanglots
Je donne quelques informations
sur Victor Hugo (voir l'annexe 1).
Les élèves notent dans
leurs cahiers le titre de la leçon
et l'explication de celui-ci.
Ils écoutent
attentivement la lecture et puis
ils lisent la leçon à tour de rôle
et la traduisent. Ils notent dans
leurs cahiers ces informations.
Ils écoutent les
explications du professeur.
6. Fixation des
connaissances acquises
(15')
On résout les exercices 1 et 2,
page 71 et puis j'écris au tableau
quelques propositions- support de la
Ils résolvent oralement
les exercices et notent les
propositions données.
29
leçon:
Astuce est sélectionnée pour le
concours de culture générale <<Génies
en herbe>>.
Elle doit réviser toutes les
matières.
Son frère s'est engagé à l'aider.
Le jury va poser des questions à
bâtons rompus, c'est pourquoi elle doit
bosser.
À la fin je propose un concours
de culture française <<Génies en herbe
au français">>.
7. Évaluation de la
performance (3')
Je fais des appréciations sur
l'activité des élèves et je note les
meilleures réponses.
8. Devoir (2') L'exercice 5/71 et la fiche de
travail.
Ils doivent raconter la
leçon discutée, en s'appuyant
sur les propositions- support et
compléter la fiche de travail.
30
Fiche de travail no.1
Réponds aux questions suivantes:
1. Quelle est la capitale de la France?
Paris.
2. Quel est l'hymne national français?
La Marseillaise.
3. Quelle est la fête nationale de la France?
Le 14 juillet.
4. Quelle est la forme de la France?
Elle forme un hexagone presque parfait.
5. Quelles montagnes défendent la France?
Les Vosges, le Jura, les Alpes, le Massif Central et les Pyrénées.
6. Quelles mers et quel océan baignent la France?
La Mer Méditerranée, la Manche et l'Océan Atlantique, la Seine, le Rhin, la Loire, la
Garonne et la Rhône.
7. Quels fleuves traversent la France?
La Seine, le Rhin, la Loire, la Garonne et la Rhône.
8. Quel est le plus long fleuve de la France?
La Loire.
9. Quels sont les pays voisins de la France?
La Belgique, le Luxembourg, l'Allemagne, la Suisse, l'Italie et l'Espagne.
10. Quel est le sens de l'expression génie en herbe?
Débutant plein d'avenir, prometteur.
11. Explique le mot bosser et forme une courte proposition avec celui-ci.
Bosser= travailler beaucoup.
Les concurrents doivent bosser.
12. Quel est le sens de l'expression poser des questions à bâtons rompus?
Poser des questions l'une après l'autre, d'une manière peu suivie.
-Trouve les synonymes des mots soulignés:
M. Lugrin nous enseigne le français. Il est aussi notre professeur principal.
31
Calme et généreux, il nous fait découvrir la beauté de la poésie française .Il lit haut et
clairement. Il nous fait bosser mais nous ne lui en voulons pas!
-Relie les mots deux par deux. Fais-en des phrases.
1. suivre a. un dossier d’inscription
2. obtenir b. a un examen
3. préparer c. un diplôme
4. remplir d. un concours d’entrée
5.échouer e. des cours 11
11 www.scritub.com/profesor-scoala
32
2.1.3. Lecture-écriture
La lecture remplit une fonction essentielle dans le processus d’acquisition de la compétence
linguistique (grammaire, vocabulaire, structures phrastiques etc.).
C’est une méthode d’apprentissage d’une langue qui conduit l’élève à une compréhension plus
claire des relations existantes à l’intérieur du système linguistique.
Bien que la communication orale soit privilégiée, la communication écrite occupe une place
importante dans la vie sociale et, par conséquent, dans le processus d’enseignement/apprentissage d’une
langue.
A la différence du code oral, l ‘écrit représente une technique spéciale, étroitement liée à la
langue qu’elle transcrit, mais qui, en tant que technique, est susceptible d’être acquise d’une manière
méthodique et progressive.
L’écriture doit être très étroitement associée à la lecture à chaque étape de la progression, donc à
toutes les leçons.
L’enseignement de l’oral précède celui de l’écrit, l’enseignement de l’écrit précède celui de la
lecture.
Quand on possède l’ensemble acoustique de la langue, on peut étudier l’ensemble graphique et
ensuite passer à la diction. L’expérience a prouvé que celui qui part de la langue orale arrive aisément à la
diction-lecture et à la diction –parlée. Celui qui a le malheur de partir de l’aspect graphique de la langue,
n’arrive jamais à la diction parlée.
Vers la fin du niveau débutant, la pratique des exercices lexico-sémantiques devient nécessaire,
vu que ceux-ci enrichissent les possibilités d’expression orale et écrite, qui devient ainsi plus précise et
plus nuancée.
Les types les plus fréquents d’exercices lexicaux et sémantiques sont les exercices à trous (à
pointillé), les exercices de remplacement de certains mots (noms, adjectifs, etc.), par des synonymes,
antonymes etc., les exercices de mise en ordre d’une série de mots, les exercices de choix de la forme
convenable entre deux ou plusieurs formes proposées, les exercices de construction et de développement
de la phrase.
Le but des exercices est, soit la compréhension et l’assimilation des synonymes, antonymes,
paronymes, homonymes, mots polysémiques, familles de mots, soit l’acquisition de certains mécanismes
grammaticaux, la classification de certains adjectifs synonymes par l’ordre d’intensité croissante, le
remplacement des locutions par des verbes simples, l’emploi de certains verbes, transitivement et
intransitivement, soit le développement de l’expressivité.
33
L’apprentissage scolaire de la lecture est intimement lié à celui de l’écriture. Il est nécessaire de
mettre en relation, en classe de français, le texte lu et produit, la lecture et l’écriture, l’écrit et l’oralité,
ainsi que le débat sur les textes.
Il y a un rapport non négligeable entre l’introduction massive de la pratique de l’écriture et la
transformation des stratégies de lecture. Il y a donc un rapport important entre le processus et les
pratiques.
Parmi les quatre opérations du langage écouter, parler, lire, écrire, la dernière est la plus difficile
mais aussi la plus complète, en ce qu’elle mobilise toutes les connaissances et les possibilités langagières
du cerveau et du corps. Donc, on peut dire que la méthode lecture-écriture est un ensemble de situations
de communication, de production d'écrits, de lecture authentiques mises en place par l'enseignant à travers
la vie d'une classe coopérative, en réseau avec d'autres classes et en liaison avec d'autres acteurs sociaux
du monde qui nous entoure :
- pour mettre l'enfant en contact avec toutes les lectures qu'il est susceptible de rencontrer dans la
vie, tous les types d'écrits qu'il est susceptible de produire
- en installant des situations d'analyse des différents types d'écrits rencontrés, pour mieux en
connaître leur fonctionnement ainsi mieux les maîtriser
- en utilisant des approches techniques différentes adaptées, favorisant cette maîtrise
La lecture et l'écriture contribuent à la constitution des dimensions de l'identité sociale et
personnelle. Les multiples manières de s'approprier l'écrit par la lecture et par l'écriture ont, en
effet, beaucoup plus que de simples fonctions de distinction sociale. Elles diffèrent selon les
trajectoires... Comme la lecture romanesque, l'écriture, en mettant à distance l'expérience
quotidienne, permet d'approfondir la connaissance de soi.
Nous allons démontrer nos observations à l’aide des fiches de lecture et des fiches de
travail, de même que des exercices illustratifs.
2.1.3.1. Exemples
34
Fiche de lecture no.1
Classe:IX-Ieme
La mort de Gavroche
Nous sommes à Paris en 1832. Les Parisiens, mécontents de leur souverain Louis-
Philippe, se révoltent. Gavroche, un jeune garçon, a quitté l’abri de la barricade où ses amis les
insurgés* résistent contre les gardes nationaux. Au péril de sa vie, il essaye de remplir un panier
avec les cartouches des soldats morts pour les rapporter aux défenseurs de la barricade qui
manquent de munitions.
1. « Il rampait à plat ventre, galopait à quatre pattes, prenait son panier aux dents, se
tordait, glissait, ondulait, serpentait d’un mort à l’autre, et vidait la giberne* ou la cartouchière
comme un singe ouvre une noix.
De la barricade, dont il était encore assez près, on n’osait lui crier de revenir, de peur
d’appeler l’attention sur lui.
Sur un cadavre, qui était un caporal, il trouva une poire à poudre
- Pour la soif, dit-il, en la mettant dans sa poche.
À force d’aller en avant, il parvint au point où le brouillard de la fusillade devenait
transparent. (…)
Au moment où Gavroche débarrassait de ses cartouches un sergent gisant près d’une
borne, une balle frappa le cadavre.
- Fichtre! dit Gavroche. Voilà qu’on me tue mes morts.
Une deuxième balle fit étinceler le pavé à côté de lui. Une troisième renversa son panier.
Gavroche regarda et vit que cela venait de la banlieue.
Il se dressa tout droit, debout, les cheveux au vent, les mains sur les hanches, l’œil fixé
sur les gardes nationaux qui tiraient, et il chanta:
On est laid à Nanterre1,
C’est la faute à Voltaire,
Et bête à Palaiscau,
C’est la faute à Rousseau.
35
Puis il ramassa son panier, y remit, sans en perdre une seule, les cartouches qui en
étaient tombées et, avançant vers la fusillade, alla dépouiller une autre giberne. Là, une
quatrième balle le manqua encore. Gavroche chanta :
Je ne suis pas notaire,
C’est la faute à Voltaire,
Je suis petit oiseau,
C’est la faute à Rousseau.
Une cinquième balle ne réussit qu’à tirer de lui un troisième couplet :
Joie est mon caractère, 1 Commune de la banlieue ouest de Paris
C’est la faute à Voltaire, 2. Ecrivain français
Misère est mon trousseau*, 3. Commune de la banlieue sud de Paris
C’est la faute à Rousseau. 4. Ecrivain français
Cela continua ainsi quelque temps.
Le spectacle était épouvantable et charmant. Gavroche, fusillé, taquinait la fusillade. Il
avait l’air de s’amuser beaucoup.
C’était le moineau becquetant les chasseurs. Il répondait à chaque décharge par un
couplet. On le visait sans cesse, on le manquait toujours. Les gardes nationaux et les soldats
riaient en l’ajustant. (…)
Une balle pourtant, mieux ajustée ou plus traître que les autres, finit par atteindre
l’enfant feu follet*. On vit Gavroche chanceler, puis il s’affaissa. Toute la barricade poussa un
cri, mais … Gavroche n’était tombé que pour se redresser; il resta assis sur son séant*, un long
filet de sang rayait son visage, il éleva ses deux bras en l’air, regarda du côté d’où était venu le
coup, et se mit à chanter:
Je suis tombé par terre,
C’est la faute à Voltaire,
Le nez dans le ruisseau,
C’est la faute à …
Il n’acheva point. Une seconde balle du même tireur l’arrêta court. Cette fois il s’abattit
la face contre le pavé, et ne remua plus. Cette petite grande âme venait de s’envoler. » (V. Hugo,
Les Misérables, p. 75)
36
Exercices
A. Vocabulaire. .
Pour chaque mot en gras, souligne les synonymes dans la liste.
a. ramper : glisser – escalader – onduler – marcher – serpenter
b. épouvantable : effroyable – mignon – effrayant – horrible – exceptionnel –
cauchemardesque
c. chanceler : tomber – perdre l’équilibre – tituber – se coucher – vaciller
3. Entoure les mots de la même famille que barricade.
barrière – clôture – barreau – mur – barrage – palissade – barricader
B. Les personnages
1. Quel est le personnage principal de ce passage ?
o a. Un homme. o d. Un animal.
o b. Une femme. o e. Une machine.
o c. Un enfant.
2. Quel est le nom du personnage principal?
………………………………………………………
3. Que fait-il?
o a. Il se promène dans la rue.
o b. Il joue avec ses amis.
o c. Il participe à une bataille.
o d. Il ramasse des cartouches pour aller à la chasse.
4. Quelles sont les autres personnes participant à l’action ?
o a. Les camarades de classe de Gavroche.
o b. Les gens de la barricade.
o c. Les gardes nationaux.
o d. Les commerçants de la rue.
o e. Les soldats.
5. Utilise tes réponses à la question 4 pour compléter cette phrase:
37
Les ………………………………………………………se battent contre
………………………………………………………
6. À quel camp Gavroche appartient-il ?
o a. Les gens de la barricade.
o b. Les gardes nationaux et les soldats.
7. À ton avis, Gavroche est?il peureux ou courageux? ………
Justifie ta réponse en quelques lignes.
………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………
8. Dans ce passage il y a une phrase qui montre que les gardes nationaux et les soldats
n’ont pas peur de Gavroche. Cherche- la et recopie -la.
………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………
9. Le personnage de Gavroche a-t-il vraiment existé ? ………
o a. Oui. o b. Non. o c. Peut-être.
C. Le cadre et l’époque
1. Où se déroule l’action ? ………
o a. Dans une rue. o c. Sur un bateau.
o b. Dans un bois. o d. Sur une route.
2. Où cette bataille se déroule-t-elle ?
38
o a. En France. o c. Dans un pays imaginaire.
o b. Dans un pays étranger o d. Sur une autre planète.
3. Quelles sont les armes utilisées par les combattants ?
o a. Des lances. o b. Des épées.
o c. Des arcs. o e. Des mitraillettes.
o d. Des fusils.
4. Parmi les objets que ramasse Gavroche, il en est un qu’on n’utilise
plus de nos jours. Lequel ?
………………………………………………………
5. À ton avis, à quelle époque cette bataille se déroule-t-elle ?
o a. Il y a très longtemps. o c. Maintenant.
o b. Il y a longtemps. o d. Dans le futur.
D. L’action
1. Voici cinq phrases qui résument l’action. Replace-les dans l’ordre correct.
o a. Gavroche est blessé.
o b. Gavroche quitte la barricade.
o c. Une dernière balle tue Gavroche.
o d. Il rampe entre les cadavres.
o e. Il s’assied et chante un dernier couplet.
2. À ton avis, cette bataille se déroule pendant:
o a. Une dispute.
o b. Une révolution.
o c. Une guerre entre deux pays.
o d. Une guerre entre deux planètes.
3. Quand Gavroche a quitté la barricade:
o a. La bataille allait commencer.
o b. La bataille venait juste de commencer.
o c. La bataille durait déjà depuis un moment.
4. La révolte des Parisiens décrite dans ce roman a-t-elle vraiment eu lieu ?
o a. Oui. o b. Non. o c. Peut-être.
39
5. Voici trois événements qui se sont succédé en France pendant le XIXe siècle.
Reclasse-les dans l’ordre chronologique
o a. Les Parisiens se sont révoltés.
o b. L’armée et la garde nationale ont réprimé la révolte en faisant beaucoup de victimes
parmi les insurgés.
o c. On a démoli des rues entières et reconstruit de larges avenues pour qu’on ne puisse
plus bloquer les rues avec des barricades.
6. En écrivant le livre dont est tiré cet extrait, Victor Hugo a voulu :
Choisis la meilleure réponse :
o a. Nous faire vivre une période importante dans l’histoire de la France.
o b. Nous raconter l’histoire d’un petit garçon.
o c. Nous décrire des combats.
o d. Nous faire visiter Paris.
E. Conjugaison
Il rampait à plat ventre, galopait à quatre pattes, prenait son panier aux dents, se tordait,
glissait, ondulait, serpentait d’un mort à l’autre, et vidait sa giberne ou la cartouchière
comme un singe ouvre une noix.
De la barricade, dont il était encore assez près, on n’osait lui crier de revenir, de peur
d’attirer l’attention sur lui.
Sur un cadavre, qui était un caporal, il trouva une poire à poudre.
- Pour la soif, dit-il en la mettant dans sa poche.
À force d’aller de l’avant, il parvint au point où le brouillard de la fusillade devenait
transparent. (…)
Au moment ou Gavroche débarrassait de ses cartouches un sergent gisant près d’une
borne, une balle frappa le cadavre.
- Fichtre, fit Gavroche, voilà qu’on me tue mes morts!
Une deuxième balle fit étinceler le pavé à côté de lui. Une troisième renversa son panier.
Gavroche regarda (…)… (V. Hugo, p.882 )
40
1. Cette histoire se passe :
o dans le passé o dans le présent o dans le futur
2. Souligne tous les verbes conjugués de cet extrait de texte.
3. À quels temps ces verbes sont-ils conjugués?
o indicatif présent o indicatif imparfait
o indicatif futur simple o indicatif passé simple
o indicatif passé composé o indicatif plus- que -parfait
o infinitif présent o participe présent
4. Recopie les verbes dans le tableau :
1° temps le plus utilisé:
………………………………
………………
2° temps le plus utilisé:
………………………………
………………
Autre temps:
…………………………………
………………
5. Sur un cadavre, qui était un caporal, il trouva une poire à poudre.
………/
Dans cette phrase, il y a ……… verbes. Le premier est conjugué à
…………………………………………… le second au
……………………………………………
Situe ces actions sur la ligne du temps en coloriant : rouge pour “était un caporal” et bleu
pour “il trouva”.
__________________________________________________________________
les moments précédents à ce moment là les instants suivants
6. … il parvint au point où le brouillard de la fusillade devenait transparent.
Dans cette phrase, il y a ……… verbes. Le premier est conjugué à
…………………………………………… le second au
……………………………………………
Situe ces actions sur la ligne du temps en coloriant : rouge pour “devenait” et bleu pour
“il parvint”.
__________________________________________________________________
les moments précédents à ce moment là les instants suivants
7. Que constates-tu?
Pour raconter une histoire, un récit, au passé, on emploie souvent les temps :
41
- l’ ……………………………………………
- le ……………………………………………
On utilise …………………………………………… pour des actions qui durent et les
descriptions.
On utilise …………………………………………… pour des actions rapides, soudaines,
qui ne durent pas.
8. Réécris cet extrait de texte au présent…
Il …………………………………………… à plat ventre,
…………………………………………… à quatre pattes,
…………………………………………… son panier aux dents, se
……………………………………………, ……………………………………………,
……………………………………………, …………………………………………… d’un mort
à l’autre, et …………………………………………… sa giberne ou la cartouchière comme un
singe ouvre une noix.
De la barricade, dont il …………………………………………… encore assez près, on
…………………………………………… lui crier de revenir, de peur d’attirer l’attention sur lui.
Sur un cadavre, qui …………………………………………… un caporal, il
…………………………………………… une poire à poudre.
- Pour la soif, …………………………………………… -il en la mettant dans sa poche.
A force d’aller de l’avant, il …………………………………………… au point où le
brouillard de la fusillade …………………………………………… transparent. (…)
Au moment ou Gavroche …………………………………………… de ses cartouches un
sergent gisant près d’une borne, une balle …………………………………………… le cadavre.
- Fichtre, …………………………………………… Gavroche, voilà qu’on me tue mes
morts!
Une deuxième balle …………………………………………… étinceler le pavé à côté de
lui. Une troisième …………………………………………… son panier.
9. Recherche l’infinitif de tous ces verbes.
………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………
42
F. Grammaire-- expression.
1. Dans cette phrase, tous les verbes ont été soulignés.
Pour chaque action, recherche le sujet. ………
Il rampait 1 à plat ventre, galopait 2 à quatre pattes, prenait 3 son panier aux dents, se
tordait 4, glissait 5, ondulait 6, serpentait 7 d’un mort à l’autre, et vidait 8 sa giberne ou la
cartouchière comme un singe ouvre 9 une noix.
Verbe n° Sujet (mot du texte) De qui s’agit-il?
1 ……………………………………………
……………………………………………
2 ……………………………………………
……………………………………………
3 ……………………………………………
……………………………………………
4 ……………………………………………
……………………………………………
5 ……………………………………………
……………………………………………
6 ……………………………………………
……………………………………………
7 ……………………………………………
……………………………………………
8 ……………………………………………
……………………………………………
9 ……………………………………………
……………………………………………
Dans cet extrait, “il” remplace ……………………………………………
Un seul “il” est sujet de ……… verbes. On dit que le sujet est sous-entendu, cela veut
dire qu’il n’est pas écrit, mais que le lecteur devine qui c’est. Si le sujet était devant tous les
verbes, il y aurait répétition, ce qui ne serait pas beau à entendre… Essaie de lire l’extrait en
mettant “il” devant chaque verbe…! Qu’en penses-tu?
2. Invente une phrase avec au moins 5 verbes, qui raconte tes actions
43
le matin avant d’aller à l’école. Evite les répétitions inutiles!
………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………
Un autre moyen d’éviter les répétitions : les mots qui remplacent les noms : les pronoms.
3. Dans cet extrait, souligne les mots qui remplacent Gavroche.
De la barricade, dont il était encore assez près, on n’osait lui crier de revenir, de peur
d’attirer l’attention sur lui.
44
Fiche de travail no.2
Classe –XIeme
Lisez le texte:
2. « Pour échapper aux poursuites du policier Javert, Jean Valjean s'est installe rue
Plumet avec Cosette, jeune orpheline qu'il a recueillie; il laisse le jardin inculte pour ne pas
attirer l'attention Ce jardin sera le cadre de l'idylle de Marius et de Cosette.
Il y avait un hanche de pierre dans un coin, une ou deux statues moisies, quelques
treillage décloués par le tems pourrissant sur le mur; du reste plus d'allées ni de gazon ; du
chiendent partout. Le jardinage était parti et la nature était revenue. Les mauvaises herbes
abandonnaient aventure admirable pour un pauvre coin de terre. La fête des giroflées y était
splendide. Rien dans ce jardin ne contrariait l'effort sacre des choses vers la vie; la croissance
vénérable était la, chez elle. Les arbres s'étaient baisses vers les ronces, les ronces s'étaient
baisses vers les arbres, la plante avait grimpe, la branche avait fléchi, avait grimpe, la terre
avait été ce qui rampe sur la terre avait été trouver ce qui s'épanouit dans l'air ,ce qui flotte au
vent s'était penche vers ce qui se trine dans la mousse: troncs ,rameaux , feuilles, fibres, touffes,
sarments ,épines s'étaient mêlés, traversés, mariés, confondus; la végétation , dans un
embrassement étroit et profond ,avait célébré et accompli la, sous l'œil satisfait du créateur en
cet enclos de trois cents pieds carrés, le saint mystère ,de sa fraternité , symbole de la fraternité
humaine. Ce jardin n'était plus un jardin c'était une broussaille colossale. C'est-a-dire quelque
chose qui est impénétrable comme une forêt peuple comme une ville, frissonnant comme un nid,
sombre comme une cathédrale, odorant comme un bouquet, solitaire comme une tombe, vivant
comme une foule. » (V.Hugo, Les Misérables, Partie IV, Livre troisième, ch. 3 (1862).
Questions
1 Quel lieu est décrit dans ce passage? A quel lieu mythique fait-il référence?
2 Comment la description est-elle organisée? Quelles est l'effet obtenu?
3 Quelles impressions se dégagent de cette description? Justifiez votre réponse en
relevant les métaphores et les champs lexicaux.
45
Travail d'écriture
1 Commentaire
Faites un commentaire du texte, en montrant par exemple comment la description d'une
nature exubérante prend une dimension symbolique.
2 Écriture d'invention
Vous réecrirez le texte en adoptant le point de vue Cosette pénétrant dans ce jardin.
46
Fiche de travail no.3
3. Lisez le texte suivant :
« Il rampait à plat ventre, galopait à quatre pattes, prenait son panier aux dents, se
tordait, glissait, ondulait, serpentait d'un mort à l'autre, et vidait la giberne ou la cartouchière
comme un singe ouvre une noix.
De la barricade, dont il était encore assez près, on n'osait lui crier de revenir, de peur
d'appeler l'attention sur lui.
Sur un cadavre, qui était un caporal, il trouva une poire à poudre.
— Pour la soif, dit-il, en la mettant dans sa poche.
— À force d'aller en avant, il parvint au point où le brouillard de la fusillade devenait
transparent.
Si bien que les tirailleurs de la ligne rangés et à l'affût derrière leur levée de pavés, et les
tirailleurs de la banlieue massés à l'angle de la rue, se montrèrent soudainement quelque chose
qui remuait dans la fumée.
Au moment où Gavroche débarrassait de ses cartouches un sergent gisant près d'une
borne, une balle frappa le cadavre.
— Fichtre ! fit Gavroche. Voilà qu'on me tue mes morts.
Une deuxième balle fit étinceler le pavé à côté de lui. Une troisième renversa son panier.
Gavroche regarda, et vit que cela venait de la banlieue.
Il se dressa tout droit, debout, les cheveux au vent, les mains sur les hanches, l'œil fixé
sur les gardes nationaux qui tiraient, et il chanta :
On est laid à Nanterre,
C'est la faute à Voltaire,
Et bête à Palaiseau,
C'est la faute à Rousseau.
Puis il ramassa son panier, y remit, sans en perdre une seule, les cartouches qui en
étaient tombées, et, avançant vers la fusillade, alla dépouiller une autre giberne. Là une
quatrième balle le manqua encore. Gavroche chanta :
Je ne suis pas notaire,
C'est la faute à Voltaire ;
47
Je suis petit oiseau,
C'est la faute à Rousseau.
Une cinquième balle ne réussit qu'à tirer de lui un troisième couplet :
Joie est mon caractère,
C'est la faute à Voltaire ;
Misère est mon trousseau,
C'est la faute à Rousseau.
Cela continua ainsi quelque temps.
Le spectacle était épouvantable et charmant. Gavroche, fusillé, taquinait la fusillade. Il
avait l'air de s'amuser beaucoup.
C'était le moineau becquetant les chasseurs. Il répondait à chaque décharge par un
couplet. On le visait sans cesse, on le manquait toujours. Les gardes nationaux et les soldats
riaient en l'ajustant. (...)
Une balle pourtant, mieux ajustée ou plus traître que les autres, finit par atteindre
l'enfant feu follet*. On vit Gavroche chanceler, puis il s'affaissa. Toute la barricade poussa un
cri, mais ... Gavroche n'était tombé que pour se redresser; il resta assis sur son séant*, un long
filet de sang rayait son visage, il éleva ses deux bras en l'air, regarda du côté d'où était venu le
coup, et se mit à chanter:
Je suis tombé par terre,
C'est la faute à Voltaire,
Le nez dans le ruisseau,
C'est la faute à …
Il n'acheva point. Une seconde balle du même tireur l'arrêta court. Cette fois il s'abattit
la face contre le pavé, et ne remua plus. Cette petite grande âme venait de s'envoler. »
(V.Hugo, Les Misérables, p. 75 )
Étude du texte
1 Observez les verbes à l'imparfait soulignés; quel effet produit leur énumération?
2 Comment expliquez-vous les réactions de Gavroche?
48
3 Relevez les mots et les expressions qui décrivent le jeune garçon. Commentez-les!
4 Expliquez les propos de Gavroche:" Pour la soif!"
5 Appréciez l'association des mots "petite grande aime"
Activités diverses
4. Lisez le texte et répondez aux questions suivantes:
« La patronne de l'auberge de Montfermeil la Thénardier, femme méchante et cruelle,
envoie Cosette, petite fille de huit ans qui lui a été confiée, chercher de l'eau .Il fait nuit...
"Quand elle eut passe l'angle de la maison, Cosette s'arrêta. Aller au- delà de la
dernière boutique, cela avait été difficile; aller plus bon que la dernière maison, cela devenait
impossible. Elle posa le seau a terre, plongea sa main dans ses cheveux et se nuit a se gratter
lentement la tête, geste propre aux enfants terrifies et indécis. Ce n'était plus Montfermeil,
c'étaient les champs. L'espace noir et désert était devant elle. Elle regarda avec désespoir cette
obscurité ou el n'y avait plus personne, ou il y avait des bêtes, ou il y avait peut -être des
revenants. Elle regarda bien, et elle entendit les bêtes qui marchaient dans l'herbe, et elle vit
distinctement les revenants qui remuaient dans les arbres. Alors, elle ressaisit le seau, la peur lui
donna de l'audace: - Bah! dit-elle, je lui, dirais qu’il n'y avait plus d'eau!-Et elle rentra
résolument dans Montfermeil.
A peine eut-elle fait cent pas qu'elle s'arrêta encore, et se remit à se gratter la tête.
Maintenant, c'était la Thénardier qui lui apparaissait à Thénardier hideuse avec sa bouche
d'hyène et la colère flamboyante dans les yeux. L'enfant jeta un regard lamentable en avant et en
arrière. Que faire? Que devenir? Ou aller?
Devant, le spectre de la Thénardier; derrière, tous les fantômes de la nuit et des bois. Ce
fut devant la Thénardier qu'elle recula. Ella reprit le chemin de la source et se mit à courir. Elle
sortit du village en courant elle entra dans le bois en courant, ne regardant plus rien. Elle
n'arrêta sa course que lorsque la respiration lui manqua, mais elle n'interrompit pas sa mâche.
Elle allait devant elle, éperdue. »
(V. Hugo, Les Misérables, Livre troisième, chapitre V, 1862)
Découverte
Repérez les personnages, les caractéristiques et les indices de lieu et de temps:
49
Qu'est-ce que la petite fille doit faire?
3. Ce texte est extrait du roman "Les Misérables". Connaissez-vous cette œuvre? Que
vous inspire ce titre?
4. Lisez la première phrase de chaque paragraphe. Ou se trouve Cosette? Que fait-elle?
5. Lisez la dernière phrase de l'extrait: finalement, que fait la petite fille?
Exploration
1. Premier paragraphe, deuxième phrase: par quels effets, de style V.H. montre-t-il la
difficulté dans laquelle se trouve la petite fille?
2. Troisième phrase? De quel type d'enfants fait partie Cosette?
3. Soulignez la phrase ou Cosette se parte, a elle - même. Qui est "lui"? Quelle décision
prend-elle a ce moment -la?
4. En retrouvant les mots et expressions du texte qui concernent "la Thénardier", faites
son portrait
5. Vous êtes Cossette, petite fille de huit ans et vous annoncez dans la nuit: que voyez-
vous, qu'entendez-vous, que ressentez-vous?
50
Fiche de lecture no.4
Classe:X-ieme
Lisez attentivement le texte:
5. « Si je ne me dénonce pas? Voyons, si je ne me dénonce pas?
Apres s'être fait cette question, il s'arrêta; il eut comme un moment d'hésitation et de
tremblement mais ce moment dura peu, et il se répondit avec calme:
— Eh bien, cet homme va aux galères, c’est vrai, mais, que diable ! Il a volé ! J’ai beau
me dire qu’il n’a pas volé, il a volé ! Moi, je reste ici, je continue. Dans dix ans j’aurai gagné dix
millions, je les répands dans le pays, je n’ai rien à moi, qu’est-ce que cela me fait ? Ce n’est pas
pour moi ce que je fais ! La prospérité de tous va croissant, les industries s’éveillent et
s’excitent, les manufactures et les usines se multiplient, les familles, cent familles, mille familles !
Sont heureuses ; la contrée se peuple ; il naît des villages où il n’y a que des fermes, il naît des
fermes où il n’y a rien ; la misère disparaît, et avec la misère disparaissent la débauche, la
prostitution, le vol, le meurtre, tous les vices, tous les crimes ! Et cette pauvre mère élève son
enfant ! et voilà tout un pays riche et honnête ! Ah çà, j’étais fou, j’étais absurde, qu’est-ce que
je parlais donc de me dénoncer ? Il faut faire attention, vraiment, et ne rien précipiter. Quoi !
Parce qu’il m’aura plu de faire le grand et le généreux, — c’est du mélodrame, après tout ! —
parce que je n’aurai songé qu’à moi, qu’à moi seul, quoi ! Pour sauver d’une punition peut-être
un peu exagérée, mais juste au fond, on ne sait qui, un voleur, un drôle évidemment, il faudra
que tout un pays périsse ! il faudra qu’une pauvre femme crève à l’hôpital ! Qu’une pauvre
petite fille crève sur le pavé ! Comme des chiens ! Ah ! Mais c’est abominable ! Sans même que
la mère ait revu son enfant ! Sans que l’enfant ait presque connu sa mère ! Et tout ça pour ce
vieux gredin de voleur de pommes qui, à coup sûr, a mérité les galères pour autre chose, si ce
n’est pour cela ! Beaux scrupules qui sauvent un coupable et qui sacrifient des innocents, qui
sauvent un vieux vagabond, lequel n’a plus que quelques années à vivre au bout du compte et ne
sera guère plus malheureux au bagne que dans sa masure, et qui sacrifient toute une population,
mères, femmes, enfants ! Cette pauvre petite Cosette qui n’a que moi au monde et qui est sans
doute en ce moment toute bleue de froid dans le bouge de ces Thénardier ! Voilà encore des
canailles, ceux-là ! Et je manquerais à mes devoirs envers tous ces pauvres êtres ! Et je m’en
51
irais me dénoncer ! Et je ferais cette inepte sottise ! Mettons tout au pis. Supposons qu’il y ait
une mauvaise action pour moi dans ceci et que ma conscience me la reproche un jour, accepter,
pour le bien d’autrui, ces reproches qui ne chargent que moi, cette mauvaise action qui ne
compromet que mon âme, c’est là qu’est le dévouement, c’est là qu’est la vertu.
Il se leva, il se remit à marcher. Cette fois il lui semblait qu’il était content. »
(V. Hugo, Les Miérables, Première partie, Livre VII, ch. 3, « Une tempête sous un
crane ».
Lecture analytique
1. En prenant appui sur la récurrence d'un verbe important, précisez a quel dilemme le
personnage est confronté, identifiez la forme de discours et la situation d'énonciation.
2. Observez la ponctuation, la nature et la longueur des phrases; que révèlent ces trois
éléments concernant l'état émotionnel de celui qui parle? Rapprochez cette manière de parler de
l'expression avec calme utilisée par le narrateur. Que peut-on remarquer?
3. Établissez une liste précise des arguments utilisés par celui qui parle pour
justifier l’hypothèse exprimée dans la première phrase. Reformez-les et classes-les selon
qu’ils concernent l’ouvre de Jean Valjean, lui-même en tant que personne, et
champmathieu. Dans quel registre ces arguments sont-ils exprimes?
4. Expliquez comment cet extrait peut justifier le titre du chapitre “Une tempête sous un
crane”
Question d’oral
-Expliquez le texte en montrant comment s’expriment les certitudes de celui qui parle et
quels sont les arguments qui lui permettent de contrer des scrupules de conscience.
Ecriture d’invention
La voix de la conscience oppose aux différent arguments de Jean Valjean d’autres raisons
qui devraient le conduire a aller se dénoncer. En reprenant partiellement le texte de V.H, vous
52
composerez un dialogue argument dans lequel la conscience s’efforce de la convaincre de
renoncer à son projet de se taire (sans omettre de signaler par des guillemets les emprunts).
53
Fiche de travail no.5
Casse IX-eme
Réécrivez le passage suivant en remplaçant « deux jeunes filles » par « une jeune fille »
(p. 168-169).
« Tout à coup il se sentit coudoyé dans la brume ; il se retourna et vit deux jeunes filles
en haillons […] qui passaient rapidement, essoufflées, effarouchées, et comme ayant l’air de
s’enfuir; Marius comprit que les gendarmes avaient failli saisir ces deux enfants, et que ces
enfants s’étaient échappés. » (V Hugo, page 540 )
54
Fiche de travail no. 6
Casse X-eme
Complétez le tableau ci-dessous.
Principaux événements
Dates correspondantes
Lieux fréquentés par les principaux personnages
1. Jean Valjean quitte le bagne
2. Jean Valjean rencontre Mgr Myriel
3. Jean Valjean devient M. Madeleine
4. Fantine confie sa fille aux Thénardier
5. Fantine est renvoyée
6. Le procès de Champmathieu
7. Mort de Fantine
8. Jean Valjean part chercher Cosette
9. Vie au couvent du Petit-Picpus
10. Marius s’éprend de Cosette
11. Thénardier alias Jondrette se venge de Jean Valjean
12. Jean Valjean prend le nom d’Ultime Fauchelevent
13. Paris bloqué par les barricades
14. Jean Valjean sauve Javert des griffes des révolutionnaires
15. Javert le laisse libre
16. Suicide de Javert
17. Mariage de Marius et de Cosette
18. Mort de Jean Valjean
Correction
Principaux événements, dates correspondantes, lieux fréquentés par les principaux
personnages
1. Jean Valjean quitte le bagne 1815 Toulon
55
2. Jean Valjean rencontre Mgr Myriel 1815 Digne
3. Jean Valjean devient M. Madeleine 1818 Montreuil-sur-Mer
4. Fantine confie sa fille aux Thénardier Printemps 1818 Montfermeil
5. Fantine est renvoyée 1820 Montreuil-sur-Mer
6. Le procès de Champmathieu 1823 Arras
7. Mort de Fantine 1823 Montreuil-sur-Mer
8. Jean Valjean part chercher Cosette Noël 1823 Montfermeil
9. Vie au couvent du Petit-Picpus 1824-1832 Paris, quartier Saint-Antoine
10. Marius s’éprend de Cosette 1830 Paris, jardin du Luxembourg
11. Thénardier alias Jondrette se venge de Jean Valjean 1832 Paris, masure Gorbeau
12. Jean Valjean prend le nom d’Ultime Fauchelevent 1832 Paris, rue Plumet
13. Paris bloqué par les barricades 5-6 juin 1832 Paris
14. Jean Valjean sauve Javert des griffes des révolutionnaires 6 juin 1832 Paris, cabaret
Corinthe
15. Javert le laisse libre 6 juin 1832 Paris, rue de l’Homme-Armé
16. Suicide de Javert 6 juin 1832 Paris
17. Mariage de Marius et de Cosette 16 février 1833 Paris, chez M. Gillenormand
18. Mort de Jean Valjean Été 1833 Paris, rue de l’Homme-Armé
56
Fiche de travail no.7
Classe:VI-ème
Compétences:
-Ecrire sans erreur sous la dictée un texte, en utilisant ses connaissances lexicales,
orthographiques et grammaticales.
-Apprendre à identifier et à conjuguer le verbe
-Acquérir le vocabulaire et les connaissances nécessaires pour comprendre les textes lus
1.Dictée : Les Misérables (Victor Hugo)
Ce texte contient dix erreurs. Trouvez-les!
«Tout tremblait au son de sa voie, les vitres, les meubles et les gens. Son large visage, criblé de
tâches de rousseur, avait l'aspect d'une écummoire. Elle avait de la barbe. C'était l'idéal d'un
ford de la halle habillé en fille. Elle jurait splendidement ; elle se ventait de casser une noie d'un
coup de poing. Sans les romans qu'elle avait lu, et qui, par moment, faisaient bizarrement
reparaître la mijauré sous l'ogresse, jamais l'idée ne fût venu à personne de dire d'elle : c'est une
femme. » («Les Misérables»,V.Hugo)
Questions:
voie
tâches
écummoire
ford
ventait
noie
lu
moment
mijauré
venu
57
Réponses:
voix
taches
écumoire
fort
vantait
noix
lus
moments
mijaurée
venue
2.Trouvez la bonne terminaison
Le seau de Cosette - Victor Hugo
Complétez les mots avec la ou les lettre(s) muette(s) qui manquent:
Cosette fit ainsi une douzaine de pas, mais le seau était plein, il était lourd, elle fut forcée de le
reposer à terre. Elle respira un instan…, puis elle enleva l'anse de nouveau, et se remit à
marcher, cette foi…. un peu plus longtemp…. Mais il fallut s'arrêter encore. Aprè…. quelques
secondes de repo…., elle repartit. Elle marchait penchée en avan…., la tête baissée, comme une
vieille; le poi…. du seau tendait et roidissait ses bras maigre; l'anse de fer achevait d'engourdir
et de geler ses petites mains mouillées; de tem…. en tem… elle était forcée de s'arrêter, et
chaque foi…. qu'elle s'arrêtait l'eau froide qui débordait du seau tombait sur ses jambes nues.
Cela se passait au fon…. d'un boi…, la nui…., en hiver, loin de tout regard humain; c'était un
enfant de huit ans. Il n'y avait que Dieu en ce moment qui voyait cette chose triste.
(Les Miserables,V.Hugo)
Réponse :
Cosette fit ainsi une douzaine de pas, mais le seau était plein, il était lourd, elle fut forcée de le
reposer à terre. Elle respira un instant, puis elle enleva l'anse de nouveau, et se remit à marcher,
cette fois un peu plus longtemps. Mais il fallut s'arrêter encore. Après quelques secondes de
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repos, elle repartit. Elle marchait penchée en avant, la tête baissée, comme une vieille; le poids
du seau tendait et roidissait ses bras maigre; l'anse de fer achevait d'engourdir et de geler ses
petites mains mouillées; de temps en temps elle était forcée de s'arrêter, et chaque fois qu'elle
s'arrêtait l'eau froide qui débordait du seau tombait sur ses jambes nues. Cela se passait au fond
d'un bois, la nuit, en hiver, loin de tout regard humain; c'était un enfant de huit ans. Il n'y avait
que Dieu en ce moment qui voyait cette chose triste.
3. Accordez correctement les adjectifs qualificatifs et les participes passés en couleur.
Écris les réponses dans pointillés
« Cosette était laid.... Heureu…, elle eût peut-être été joli…. Nous avons déjà esquissé cette
petite figure sombre. Cosette était maigre et blême. Les coins de sa bouche avaient cette courbe
de l’angoisse habituel…, qu’on observe chez les condamnés et chez les malades désespéré….»
(Victor Hugo, Les Misérables)
Réponses:
-laide
-heureuse
-habituelle
-désespérés
4. Conjuguez les verbes à l’imparfait
Jean Valjean, pas plus que Cosette, ne (savoir) …… où il (aller). Il se (confier)…. à Dieu
comme elle se (confier)…. à lui. Il lui (sembler) ….qu’il (tenir)…., lui aussi, quelqu’un de plus
grand que lui par la main; il (croire) …sentir un être qui le (mener) …, invisible. Du reste il n’
(avoir) …aucune idée arrêtée, aucun plan, aucun projet. Il n’(être)…. même pas absolument sûr
que ce fût Javert, et puis ce (pouvoir) ….être Javert sans que Javert sût que c’(être)….. lui Jean
Valjean. N’(être) …..-il pas déguisé? ne le (croire) ….-on pas mort? Cependant depuis quelques
jours il se (passer) …des choses qui (devenir)…. singulières. Il ne lui en (falloir) … pas
davantage. Il (être) …..déterminé à ne plus rentrer dans la maison Gorbeau. Comme l’animal
chassé du gîte, il (chercher) ….un trou où se cacher, en attendant qu’il en trouvât un où se loger.
(V.Hugo, Les Misérables)
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Réponses:
-ne savait pas
-allait
-confiait
-semblait
-tenait
-croiait
-menait
-n”avait
-était
-pouvait
-était
-croiait
-passait
-devenaient
-fallait
-était
-cherchait
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Projet didactique
Classe IX- ième
Sujet: Les Misérables
Type: leçon d’acquisition de nouvelles connaissances (vocabulaire)
But: - enrichir le vocabulaire des élèves;
- faire comprendre la richesse de la langue francaise
Objectifs opérationnels:
-les élèves doivent comprendre et assimiler de nouveaux mots, utiliser correctement ces mots\
expressions dans des contextes et des situations de communication.
-connaitre les grands personnages de V.Hugo (J.Valjean, Cosette, Marius, les Thenardiers,
Javert,etc)
-comprendre comment l’histoire des personnages est traversée par l’histoire de Napoleon,des
révolutions etc.
Jeu de portraits
Observez les portraits suivants et indiquez le nom des personnages:
1.«(…) une personne longue, pâle, mince, douce. Elle n’avait jamais été jolie; toute sa vie, qui
n’avait été qu’une suite de saintes œuvres, avait fini par mettre sur elle une sorte de blancheur et
de clarté, et, en vieillissant, elle avait gagné ce qu’on pourrait appeler la beauté de la bonté»
...................................................
2.
«(...) une petite vieille, blanche, grasse, replète, affairée, toujours haletante, à cause de son
activité d’abord, ensuite à cause d’un asthme.» ...................................................
3.
«C’était une jolie blonde avec de belles dents. Elle avait de l’or et des perles pour dot, mais son
or était sur sa tête et ses perles étaient dans sa bouche. » ,
.......................................
4.
«Une créature qui rôdait en robe de bal et toute décolletée avec des fleurs sur la tête...»
...................................................
61
5.
«... une femme rousse, charnue, anguleuse.» «...grande, blonde, rouge, grasse, charnue,carrée,
énorme et agile.»
...................................................
6.
«C’était un homme de moyenne taille, trapu et robuste, dans force de l’âge. (...) Une casquette à
visière de cuir rabattue cachait en partie son visage brûlé par le soleil et le hâle et ruisselant de
sueur.» :...................................................
7.
«Un viveur de trente ans, mal conservé. Il était ridé et édenté et il ébauchait u ne calvitie. Sa
jeunesse pliant bagage bien avant l’âge battait en retraite en bon ordre, éclatait de rire, et on
n’y voyait que du feu. »
...................................................
8.
«Un homme d’environ cinquante ans, qui avait l’air préoccupé et qui était bon. il avait les
cheveux gris, l’œil sérieux, le teint hâlé d’un ouvrier, le visage pensif d’un philosophe. Il portait
habituellement un chapeau à bords larges et une longue redingote de gros drap, boutonnée
jusqu’au menton.» ...................................................
9.
«(Sa face) consistait en un nez camard, avec deux profondes narines vers lesquelles montaient
sur ses deux joues d’énormes favoris» :...................................................
10.
«Un homme petit, maigre, blême, anguleux, osseux, chétif, qui avait l’air malade et qui se portait
à merveille, sa fourberie commençait là.» ...................................................
11.
«Il avait un chapeau rond fort vieux et fort brossé, une redingote râpée jusqu’à la corde en gros
drap jaune d’ocre, un grand gilet à poches de forme séculaire, des, des culottes noires devenues
grises aux genoux des bas de laine, d’épais souliers à boucles de cuivre.»
...................................................
62
12.
«... un petit savoyard d’une dizaine d’années qui chantait, sa vieille au flanc et sa boîte à
marmotte sur le dos.»
...................................................
63
Fiche de travail no.8
Classe –V- ième
Type : leçon de renforcement des connaissances
But: acquérir de nouvelles connaissances
Questions:
1) Qui est l’auteur des 'Misérables' ? __________________
-Gustave Flaubert
-Honoré de Balzac
-Victor Hugo
2) Quand est publié le roman ? __________________
-1852
-1862
-1881
3) Combien de parties compte ce roman ? __________________
-6
-5
-3
4) Jean Valjean est condamné au bagne .Pourquoi? __________________
-Vol
-Assassinat
-Activité révolutionnaire
5) Combien d'années Jean Valjean a-t-il passé au bagne ? __________________
-19
-8
-4
64
6) Pour envoyer de l'argent aux Thénardier, qu'a fait (qu’est devenue)Fantine ?
__________________
-Couturière
-Mendiante
-Fille publique
7) Quel est le vrai prénom de Cosette ? __________________
-Marie
-Euphrasie
-Hélène
8) Quel est le nom sous lequel Jean Valjean devient maire ? __________________
-Fauchelevent
-Madeleine
-Javert
9) Quelle est le nom de la ville qui se développe grâce à Jean Valjean ? __________________
-Marseille
-Montreuil-sur-mer
-Nanterre
10) Quels sont les noms des deux enfants des Thénardier qui seront tués lors de la revolte de
juin 1832 ? __________________
-Eponine et Azelma
-Azelma et Gavroche
-Eponine et Gavroche
11) Quelle bataille décrit l’auteur dans le roman ? __________________
-Waterloo
- Montenotte
-Rouans
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Réponses:
1. Victor Hugo
2. 1862
3. 5
4. Vol
5. 19
6. Fille publique
7. Euphrasie
8. Madeleine
9. Montreuil-sur-mer
10. Eponine et Gavroche
11. Waterloo
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Fiche de travail no. 9
Classe:IX-ième
Sujet: Les Misérables,V.Hugo
Durée: 1 heure
Objectifs:
-Assimiler de nouveaux mots et expressions
-Enrichir son vocabulaire en travaillant autour du titre de l’œuvre.
Supports
- exercices
-dictionnaires
1.En ce qui concerne le titre, quels types de personnages crois-tu qu’on trouve dans l’œuvre?
Développe et justifie ta réponse.
2.Si tu as déjà commencé ta lecture, as-tu rencontré des personnages qui correspondaient à tes
attentes, des personnages misérables?
Avec tes mots, donne une définition de « misérable».
Les questions sont données aux élèves. Ils y réfléchissent individuellement pendant dix minutes.
Ils répondent ensuite, oralement, aux première et deuxième questions (échange oral – chacun
complète la réponse de son camarade).
Pour la troisième question, chaque élève va inscrire un mot clé au tableau.
A partir de ces mots, une définition orale est formulée.
Les sens du mot « misérable»
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Vocabulaire
L’adjectif « misérable» peut représenter:
- manque de ressources.
- éveille la pitié.
-suscite le mépris.
Indique quel sens a l'adjectif "misérable" dans les phrases suivantes :
a)Cette femme a traité cette enfant de façon misérable, en la frappant et en l'humiliant sans cesse.
Digne de mépris.
b)En bas de la rue vit une famille
misérable; ils ne peuvent même pas se chauffer en hiver.
Qui manque de resource.
c)Quelle misérable histoire ! J'en ai les larmes aux yeux !
Qui suscite la pitié.
d)Fantine a vécu une fin
misérable, pour sauver sa fille. Qui suscite la pitié.
e)Cette femme misérable habite une pièce sans chauffage. Qui manque de ressources.
f)Madame Thénardier a commis des actes misérables envers Cosette.
Digne de mépris
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Fiche de travail no.10
Classe: V- ième
Sujet: Les Misérables, V. Hugo
Objectif: Enrichir le vocabulaire des élèves
Javert est l’un des personnages du roman Les Misérables de Victor Hugo. Il est l’ennemi juré
de Jean Valjean, ancien bagnard devenu honnête homme qu’il harcelle.
« Il entra dans la police. Il y réussit. A quarante ans il était inspecteur. Il avait dans sa
jeunesse été employé dans les chiourmes du midi. Avant d’aller plus loin, entendons-nous sur ce
mot face humaine que nous appliquions tout à l’heure à Javert.
La face humaine de Javert consistait en un nez camard , avec deux profondes narines
vers lesquelles montaient sur ses deux joues d’énormes favoris . On se sentait mal à l’aise la
première fois qu’on voyait ces deux forêts et ces deux cavernes. Quand Javert riait, ce qui était
rare et terrible, ses lèvres minces s’écartaient, et laissaient voir, non seulement ses dents mais
ses gencives, et il se faisait autour de son nez un plissement épaté et sauvage comme un mufle de
bête fauve. Javert sérieux était un dogue ; lorsqu’il riait, c’était un tigre. Du reste, peu de crâne,
beaucoup de mâchoire, les cheveux cachant le front et tombant sur les sourcils, entre les deux
yeux un froncement central permanent comme une étoile de colère, le regard obscur, la bouche
pincée et redoutable, l’air du commandement féroce.
Cet homme était composé de deux sentiments très simples et relativement très bons, mais
qu’il faisait presque mauvais à force de les exagérer : le respect de l’autorité, la haine de la
rébellion ; et à ses yeux le vol, le meurtre, tous les crimes, n’étaient que des formes de la
rébellion. […] Il couvrait de mépris, d’aversion et de dégoût tout ce qui avait franchi une fois le
seuil légal du mal. Il était absolu et n’admettait pas d’exceptions. […] Il était stoïque, sérieux,
austère ; rêveur triste ; humble et hautain comme les fanatiques. Son regard était une vrille.
Cela était froid et cela perçait. Toute sa vie tenait dans ces deux mots : veiller et surveiller. Il
avait introduit la ligne droite dans ce qu’il y a de plus tortueux au monde ; il avait la conscience
69
de son utilité, la religion de ses fonctions, et il était espion comme on est prêtre. Malheur à qui
tombait sous sa main ! » (Victor Hugo, «Les Misérables », p. 257)
QUESTIONS
1. Quel est le métier de Javert ? Répondez en citant le texte.
2. Comment le portrait de Javert est-il composé ? Indiquez les différentes parties en citant les
lignes.
3. a) Relevez six mots ou expressions appartenant au champ lexical de l’animalité.
b) Citez deux mots- métaphores animales. Expliquez-les.
4. a) Quelle partie du corps présente en insistant le narrateur ? Répondez en relevant quatre
mots du texte.
b) Pourquoi l’auteur insiste-t-il sur cette partie du corps ?
5. Ligne 1 « Il entra… », ligne 2 « il était inspecteur », ligne 6 « La face humaine de Javert
consistait », ligne 8 « Quand Javert riait ».
Pour chaque forme verbale, indiquez le temps et sa valeur.
6. Lignes 15 à 17 : « Cet homme était composé de deux sentiments très simples et relativement
très bons, mais qu’il faisait presque mauvais à force de les exagérer : le respect de l’autorité, la
haine de la rébellion… »
REÉCRITURE
Réécrivez les lignes 1 à 3 (de « Il entra… » à « chiourmes du midi. ») en remplaçant «
il » par « ils » et en faisant toutes les modifications nécessaires.
L'enrichissement du vocabulaire s'appuie sur les thèmes lexicaux que les élèves
rencontrent lors de la lecture des textes.
Il faut savoir que la compréhension écrite est une compétence qui se travaille en lisant
régulièrement, en variant les sources : littérature, actualité, les centres d'intérêt.
On peut principalement lire, regarder et écouter en français, ce qui prépare les éleves à la
compréhension orale et écrite et, s’ils travaillent régulièrement, enrichit considérablement leur
lexique.
70
L’objectif de la compréhension écrite est donc d’amener notre apprenant progressivement
vers le sens d’un écrit, à comprendre et à lire différents types de texte. L’objectif premier de cette
compétence n’est donc pas la compréhension immédiate d’un texte, mais l’apprentissage
progressif de stratégies de lecture en permettant à notre apprenant d’avoir envie de lire de
feuilleter un journal ou de prendre un livre en français. Grâce à un entraînement plus régulier à
la compréhension de l'écrit, l'élève gagne en autonomie et devient également un vrai lecteur.
Pour ne décourager les élèves, il faut tenir compte des compétences de chaque élève pour
établir des fiches bilan évolutives sur l'année, en fonction de la maîtrise des compétences.
Un programme de littérature vient soutenir l’autonomie en lecture et en écriture des élèves.
L’étude de la langue française (vocabulaire, grammaire, orthographe) donne lieu à des séances et
activités spécifiques.
Elle est conduite avec le souci de mettre en évidence ses liens avec l’expression, , la
compréhension et la correction rédactionnelle.
Les particularités d'une situation d'apprentissage sont les suivantes :
-L'apprenant a à sa disposition des matériaux linguistiques, fournis par l'institution de formation.
-Ces matériaux reflètent la méthodologie qu'a choisie l'enseignant.
-L'apprenant dispose de règles explicites (présentation métalinguistique, apprentissage du
système graphique, correction phonétique, etc.)
-L'accent est mis sur l'apprentissage des règles de grammaire, particulièrement de la morphologie
(dans le cas de langues à forte morphologie).
-L'apprenant doit satisfaire à une norme, celle de la langue étrangère ou seconde, et non
seulement communiquer.
-La littérature au sein de la classe de langue est perçue comme
un outil purement culturel, le rôle pédagogique qu’elle peut jouer au sein de l’enseignement étant
fréquemment mis de côté.
On utilise d’habitude une série d’activités récurrentes composé d’exercices de
compréhension, de questions de lexique, et d’exercices d’expression écrite ou de pastiche.
Dans cette configuration, l’apprenant accède au texte progressivement et peut valider ou
corriger sa compréhension. Les questions de lexique sont généralement liées aux questions de
compréhension, et puis, l’apprenant réutilise ces informations et peut se les approprier par des
exercices qui lui permettent de s’exprimer plus librement.
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L’enseignant peut vérifier si le texte est compris, mais le livre du professeur l’incite
rarement à le faire, car dans ce cas, les exercices proposés portent sur la grammaire et la
conjugaison, ou présentent des textes à trous à compléter. Le contenu du texte n’a donc aucune
importance.
C’est ici que la question de la pertinence de l’exploitation pédagogique du texte littéraire se
pose avec le plus d’acuité.
Il faut y ajouter le résumé, qui permet de valider la compréhension du texte et la capacité
de l’apprenant à sélectionner les informations importantes qu’il contient. En outre, elle est l’objet
d’activités spécifiques et particulièrement adaptées à son contenu. Les débats sont en effet
fréquents, de même que les questionnements menant à une réflexion interculturelle, ce qui fait de
ce genre un espace de réflexion et d’expression en adéquation avec ce qui est attendu en classe et
dans les méthodologies que nous connaissons actuellement, l’approche communicative et la
perspective actionnelle.
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Conclusions
La première partie, Le Romantisme présente le mouvement littéraire, le romantisme
avec ses caractéristiques, des théories sur le romantisme et le personnage romantique, dans la
deuxième partie, Le roman romantique de V Hugo, nous nous occupons du roman romantique
« Les Misérables » de Victor Hugo, en insistant sur son côté historique et celui social, de même
que sur ses personnages les plus représentatifs.
« Les Misérables » est un roman unique en son genre qui dénonce l’ordre monarchique et bourgeois injuste, qui est un plaidoyer pour un idéal humaniste généreux. Le roman raconte une histoire poignante de rêves brises, d’amour malheureux, de passion, de sacrifice et de rédemption, son but étant de parler principalement de la misère.
La première partie de l’étude,”Méthodes de compréhension’’ présente quelques méthodes dans l’enseignement/l’apprentissage de la langue française dont le but sera de faciliter l’accès de l’élève à la matière que celui-ci doit comprendre et assimiler pour atteindre à une compétence linguistique et à une compétence de communication en français.
Dans une classe de langue étrangère,les exercices jouent plusieurs rôles importants:ils développent les capacités intellectuelles et organisent les opérations mentales;ils augmentent la force oppérationnelle des informations,des habiletés et des habitudes;ils précisent et renforcent les connaissances acquises,préviennent les habitudes incorrectes.
L’apprentissage de la grammaire s’appuie sur des règles,des définitions,des schémas et peut également etre appliqué aux approches textuelles:le résumé de lecture,le commentaire linguistique de texte,l’analyse littéraire etc.
Parmi les compétences – clés suivies on retrouve la maitrise d’une langue étrangère:
mieux lire, mieux écrire, mieux comprendre, mieux s’exprimer. Par les compétences langagières
on vise :
L’apprentissage de l’écrit et de l’oral dans la langue française.
Le développement de la confiance en soi, de l’autonomie (le gout et le plaisir de
comprendre.)
Par conséquent, je dois avoir en vue une démarche centrée, sur le participant, la mise en
œuvre d’une pédagogie participative (ouverte, interactive, évolutive.)
Les résultats pourraient être applicables :
- dans la pratique d’enseignement - apprentissage des langues au lycée ;
73
- dans le perfectionnement du programme de langues modernes pour les classes de lycée ;
- à la conception des guides et projets didactiques dans le contexte des stratégies didactiques
communicatives d’enseignement - apprentissage.
A la fin, la compréhension des textes chez l’apprenant en classe de langue aura comme
but quelques principes :
-intégrer en un tout cohérent leurs informations apprises et leurs connaissances lors de la lecture
-présenter les caractéristiques les plus pertinents de la situation
-énoncer de manière concise l’essentiel d’un texte, le thème général et les thèmes secondaires
-sélectionner les informations les plus appropriées à la réussite de la compréhension
-extraire la structure logique du texte
Le travail propose une méthodologie et une grande variété d’exercices d’entraînement à
l’expression orale et écrite car conçus conformément aux nouvelles méthodes d’enseignement ;
l’apprentissage du FLE dans la perspective du modèle communicatif-fonctionnel ; l’exploitation
du texte du roman comme un instrument de travail efficace doublé des pratiques pédagogiques
qui mettent à profit les acquis des apprenants, qui fait l’enseignant et apprenant apprendre à les
manier de manière interactive tout en répondant aux exigences des nouveaux programmes
scolaires et au nouvel outil conçu par le Conseil de l’Europe, le CECR.
74
Bibliographie
AUERBACH, Erich, Mimesis, Bucureşti, EPLU, 1967.
BEGUIN, Albert, L’âme romantique et le rêve, Paris, José Corti, 1937.
Blondeau, Nicole, Ferroudja, Allouache, Marie-Francoise, Né, Littérature Progressive du
Français, Paris, CLE, 2003.
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Français, Méthodes, Paris, Nathan, 2007.
CĂLINESCU, G., Clasicism, Romantism, baroc, Cluj, Ed. Dacia, 1971.
CELLIER, Léon, L’Epopée humanitaire et les grands mythes romantiques, Paris, SEDES, 1971.
CORTI, Maria, Principiile comunicarii literare, Bucureşti, Univers, 1981.
GIRARD, René, Mensonge romantique et vérité romanesque, Paris, Bernard Grasset, 1961.
GRANGES, Ch.-M. des, Les grands écrivains français, Pais, Hatier, 1930.
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MANOLESCU, Camelia, Histoire de la littérature française du XIXe siècle, Craiova, Aius,
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Manuel de formation-Professeurs de francais-Projet Ministere de l’Education,de la recherche,de
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MILNER, Max, Le Romantisme, l, 1820-1843, Paris, Arthaud, 1973.
PEREZ, Herta, Ipostaze ale personajului, Iaşi, Junimea, 1979.
PICHOIS, Claude, Le Romantisme, ll, 1843-1869, Paris, Arthaud, 1979.
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75
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Sabbah, Hélène, Littérature I-re, Paris, Hatier, 2007
THIBAUDET, Albert, Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours, Stock, 1936.
TODOROV, T., Littérature et signification, Paris, Larousse, 1967.
VAN TIEGHEM, Paul, Le Romantisme dans la littérature européenne, Paris, Albin Michel,
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SITOGRAPHIE
fr.wikipedia.org/wiki (dernière consultation le 3 septembre 2013)
http://www.cafe.edu/genres/n-romrom.html(dernière consultation le 3 septembre 2013)
www.etudes-litteraire.com (dernière consultation le 3 septembre 2013)
www.etudes-litteraires.com/hugo (dernière consultation le 20 mars 2014).
www.etudes-litteraires.com/etudier-un-roman.php (dernière consultation le 20 mars 2014).
www.etudes-litteraire.com (dernière consultation le 20 mars 2014).
http://www.salle34.net/ (dernière consultation le 8 juin 2014)
www.mes exercices.com(dernière consultation le 9 juin 2014)
exercices 4ème-vaucouleursenligne(dernière consultation le 12 juin 2014)
www.scritub.com/profesor-scoala(dernière consultation le 14 juin 2014)
www.linstit.com/exercice-francais-ortographe (derniè re consultation le 14 juin 2014)
www.francais facile.com (derniè re consultation le 15 juin 2014)
76
Table des matières
Avant-propos …………………………………………………………………………….. 3
Chapitre I-èr;Le Roman Romantique du XIX-ème siècle(Victor Hugo)………………….. 8
1.Le Romantisme…………………………………………………………………………... 9
1.1Théories sur le romantisme………………………………………………………………9
1.2 Le personnage romantique ……………………………………………….…………….10
2.Le roman romantique de Victor Hugo……………………………………………………14
2.1 Les Misérables…………………………………………………………………………..14
2.1.1.Les Misérables comme roman historique……………………………………………..14
2.1.2.Les Misérables comme roman social…………………………………………...……..15
2.2.Le personnage du roman Les misérables………………………………………………..19
Chapitre II-ème: Le texte littéraire en classe de langue……………………………………..21
2Le texte litteraire en classe de langue……………………………………………………....22
2..1.Méthodes de comprehension……………………………………………………………22
2.1.1.La compréhension du texte…………………………………………………………….22
2.1.2.La lecture-Fiches de travail………………………………………………………...….24
2.1.3.Lecture-écriture...............................................................................................................32
Bibliographie………………………………………………………………………………..74
77
Declaraţie de autenticitate
Subsemnatul(a) Cazangiu Ionela, având funcţia didacticǎ profesor la unitatea școlarǎ
Liceul Teoretic “Marin Preda” Turnu Magurele, Teleorman , declar pe propria rǎspundere cǎ
lucrarea cu titlul « Le texte littéraire romanesque en classe de langue (Hugo)” având
coordonator știinţific Lect. univ. dr. Camelia Manolescu a fost elaboratǎ personal pe baza
studierii bibliografiei de specialitate, a experienţei personale și îmi aparţine în totalitate. De
asemenea nu am folosit alte surse decât cele menţionate în bibliografie, nu au fost preluate texte,
date sau elemente de graficǎ din alte lucrǎri, fǎrǎ a fi citate și fǎrǎ a fi precizatǎ sursa preluǎrii,
inclusiv în cazul in care sursa o reprezintǎ alte lucrǎri ale candidatului.
Data Semnǎtura candidatului
………………….. ………………………………………
78
ACORD
Subsemnatul(a), Manolescu Venus-Camelia, lector univ. dr. la Universitatea din
Craiova, Facultatea de Litere, Departamnetul de Limbi romanice si clasice, specializarea
limba si literatura franceza, sunt de acord cu depunerea lucrǎrii metodico-știinţifice pentru
obţinerea gradului didactic I, elaboratǎ de Cazangiu V. Ionela, profesor, cu titlul “Le texte
littéraire romanesque en classe de langue (Hugo)”.
Profesor coordonator,
(semnǎtura)…………………………………. Data,
……………………………………..
Notǎ: Acordul se va prinde in lucrare
79