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Ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie Secrétariat d'Etat à l'Industrie Conseil Général des Conseil Général des Mines Technologies de l'Information Internet et Entreprise mirage ou opportunité ? Pour un plan d'action Contribution à l'analyse de l'économie de l'Internet Rapport de la Mission conduite par Jean-Michel YOLIN, Ingénieur Général des Mines avec Jean-Claude Merlin, Ingénieur Général des Télécommunications Grégoire Postel-Vinay Ingénieur en Chef des Mines

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Ministre de lEconomie, des Finances et de lIndustrie

58

2

Internet et PMI JM Yolin 20 juin 1999 E:\DATA\INTERNET\MIRAGE2000\&1031MIRAGE2000.DOC

Rpartition par Pays du nombre de Domaines en

Europe

Allemagne

28%

Danemark

9%

hollande

8%

Sude

5%

Autriche

4%

France

4%

Finlande 1%

Royaume Unis 20%

Espagne 2%

Belgique 2%

Norvge 3%

Italie 7%

Suisse 7%

Ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie

Secrtariat d'Etat l'Industrie

Conseil Gnral des

Conseil Gnral des

Mines

Technologies de l'Information

Internet et Entreprise

mirage ou opportunit ?

Pour un plan d'action

Contribution l'analyse de l'conomie de l'Internet

Rapport de la Mission conduite par

Jean-Michel YOLIN, Ingnieur Gnral des Mines

avec

Jean-Claude Merlin, Ingnieur Gnral des Tlcommunications

Grgoire Postel-Vinay Ingnieur en Chef des Mines

Christian Scherer Ingnieur en Chef des Mines

Mise jour 2000

Prambule.

En 1997 la demande du Ministre une premire version de ce rapport tait lance afin

d'examiner de quelle faon Internet pouvait participer la comptitivit de nos entreprises

de contribuer la rflexion sur les actions conduire notamment au profit des PME.

Depuis lors, dans notre pays, beaucoup de chemin a t parcouru sous l'impulsion d'initiatives tant publiques (dans le cadre du PAGSI) que prives.

De nombreuses missions aux Etats-Unis et dans plusieurs pays europens (notamment dans lEurope du Nord) et de trs frquentes visites dentreprises franaises et europennes nous ont cependant montr que si depuis 1998 notre pays a amorc son dcollage, outre atlantique comme chez nos voisins dEurope du Nord ces dernires annes ont vu une acclration des utilisation des technologies de lInternet par les entreprises traditionnelles.

Certes nous ne nous laissons plus distancer en valeur relative

Mais nous ne comblons encore que partiellement notre retard vis vis de pays qui poursuivent une croissance exponentielle tant en terme de volume quen terme de sophistication des usages : ceux-ci progressivement transforment en profondeur le fonctionnement des entreprises de toute taille et de tous secteurs et conduisent repenser tous les mtiers. Finance et logistique sont particulirement riches de marges de progrs

Notons que, plus encore que les pays latins, le Japon, sans doute pour des raisons culturelles analogues de "gestion du pouvoir" prouve les plus grandes difficults s'adapter ce bouleversement de l'conomie (difficult aggraves par l'absence cration de start-up) mais que nanmoins de nombreux Franais russissent remarquablement dans la silicon valley

En ce qui concerne les crations d'entreprises le second semestre1999 aura vu dans notre pays lexplosion des jeunes pousses et lmergence des Business Angels.

Comme tout phnomne brutal une telle croissance ne pouvait se produire sans quelques "-coups": Pour beaucoup cette anne aura t celle du mini Krach du printemps; en fait, avec le recul celui-ci apparat comme un simple ajustement et la croissance de la valeur des entreprises internet sur moyenne priode reste impressionnante.

Gageons que dans le futur d'autres ajustements auront lieu et gardons l'esprit que les aventures risques ne peuvent toutes dboucher sur des succs

Si nous ne sommes pas conduits apporter des changements majeurs dans nos analyses quant aux enjeux et aux opportunits qu'offrent Internet nos entreprises, il n'en reste pas moins que cette anne encore un certain nombre de concepts nouveaux ont merg, que les ides se sont affines et que le "gisement d'ides" que nous avons essay de constituer pour ceux qui veulent aller de l'avant s'est substantiellement enrichi avec 4 faits marquants

l'objectif de rduction des couts et des dlais a conduit dans tous les secteurs un dveloppement fulgurant des "places de march" qui se comptent aujourd'hui par centaines et dont nombre d'entre elles affichent des objectifs dpassant les 100 milliards de dollars de transactions annuelles

l'enrichissement des usages et l'ouverture progressive de la concurrence au niveau des oprateurs entraine une baisse des prix et une pousse trs forte vers les rseaux haut dbit et au dploiement industriel trs rapide des technologies optiques et de l'ADSL (2 points forts de notre industrie), alors que le satellite se marginalise (en aout 2000 la constellation Irridium est condamne partir en fume avec les 7 Milliards de dollars investis)

le dveloppement des usages "nomades" de l'Internet avec la norme transitoire WAP (suivie prochainement du dploiement du GPRS) et l'attribution des licences UMTS (qui aura rapport plus de 100 milliards de dollars pour les pouvoirs publics europens dans les ventes de licences) permettent l'Europe de retrouver le leadership dans un pan important de l'Internet

l'mergence du march de l'ducation en ligne (e-learning), enjeu la fois pour la balance commerciale (en dizaines de milliards de dollars) comme pour la balance culturelle, il concerne la principale matire premire de demain: la matire grise, tant pour sa premire transformation que pour sa maintenance

Aussi un grand nombre de personnes (entreprises, socits de conseil, organismes de formation,) nous ont suggr d'assurer la mise jour d'un rapport qu'ils utilisent comme document de rfrence (support de cours, source d'exemples d'application pour la sensibilisation et le conseil, guide mthodologique, ).

La prsente version essaye de rpondre cette demande

Comme la prcdente, celle-ci est consultable l'adresse www.ensmp.fr/industrie/jmycs (depuis sa premire publication ce rapport a reu 780.000 requtes provenant de 61 pays), o il est possible de la tlcharger ou de l'utiliser en format html comme plate-forme de navigation pour accder toutes les sources cites (le sommaire trs dtaill essaie de faciliter un accs direct et rapide la proccupation du lecteur).

En outre une page de News - www.yolin.net - permettra de continuer l'enrichir progressivement par des dveloppements spcifiques (intelligence conomique, cration d'entreprises dans les NTIC, infrastructures et amnagement du territoire, Internet et collectivits locales, ) et de rester votre coute pour continuer capitaliser notre exprience collective.

Merci tous

141L'Internet en deux mots

1.1Le fruit trange de la liaison entre la rigueur des militaires et la crativit libertaire des chercheurs sur fond de guerre froide14

1.1.1Dans les annes 70, une initiative pour limiter la vulnrabilit des rseaux informatiques en cas d'attaque nuclaire :14

1.1.2Un apport dcisif des chercheurs en terme d'ergonomie et de convivialit :14

1.1.3Qui paye ? Qui contrle ? :15

1.1.3.1Aujourd'hui un financement 90% priv et une rgulation par consensus15

1.1.3.2sauf pour prparer la gnration suivante : une action forte de l'Etat amricain16

1.1.3.3Qui le contrle ? : une rgulation par consensus16

1.1.4Une technologie peu onreuse, et accessible aux PME16

1.1.5Invulnrable aux attaques atomiques... mais pas aux pirates: l'e-crime17

1.1.6Une distinction oprer entre rseau de transport et rgles de circulation: "la tuyauterie"(le rseau Internet) et les "protocoles" (les "technologies" Internet)18

1.2Au-del du mail et de la navigation, les multiples fonctions d'internet:18

1.2.1.1De nouveaux moyens de communiquer rapides, bon march, efficaces ouvrant de nouvelles possibilits18

1.2.1.1.1Le courrier lectronique l'e-mail18

1.2.1.1.2La tlphonie "IP": "l'international pour le prix du local" avec d'importantes fonctionnalits en sus18

1.2.1.1.3La visiophonie, la tlconfrence, pour une communication plus riche19

1.2.1.1.4voir distance en trois dimensions : un atout pour le tourisme, l'immobilier ou les catalogues19

1.2.1.1.5Des Forums, des espaces pour bavarder,19

1.2.1.1.6Un outil aussi de communication entre les machines: l'usine comme la maison (domotique)19

1.2.1.1.7La Radio et la tlvision sur internet20

1.2.1.1.8Et de nouveaux outils se prparent sortir des laboratoires: got, odorat, toucher, vision 3D20

1.2.1.1.9Trouver des informations parmi des centaines de millions de documents21

1.2.1.1.10Les annuaires et moteurs de recherche21

1.2.1.1.11La recherche travers les newsgroup22

1.2.1.1.12La recherche dans les banques de donnes22

1.2.1.1.13La reconnaissance vocale22

1.2.1.1.14La traduction automatique22

1.2.1.1.15La reconnaissance de l'criture manuscrite23

1.2.1.1.16L'exploitation des flux d'information23

1.2.1.2Se procurer des produits et services sur le web23

1.2.1.2.1Le tlchargement de programmes informatiques, de donnes, d'images, de sons, de vido... :23

1.2.1.2.2Faire ses courses sur internet, des magasins ouverts 24/723

1.2.1.2.3Accomplir les formalits administratives23

1.2.1.3Publier de l'information accessible du monde entier23

1.2.1.4Travailler ensemble malgr les distances24

1.2.1.4.1Partager des documents24

1.2.1.4.2Mettre en commun et partager des moyens de calcul, les rseaux de PC, le Peer to Peer (P to P)24

1.2.1.4.3Partager des moyens de stockage de donnes24

1.2.1.5Surveiller et agir distance: tlsurveiller et tloprer24

1.2.1.6L'arrive du haut dbit et de l'accs internet nomade25

1.3Un dveloppement explosif: une "Hot-Technologie"25

1.3.1.1Dans tous les pays dvelopps une croissance exponentielle: les "dog years"25

1.3.1.2Les statistiques cachent plus de choses qu'elles n'en montrent: les "achats Online" ne sont que le sommet de l'isberg28

1.3.1.3Erreur que de croire qu'il y a d'un ct la net-conomie et d'un autre l'ancienne: les Click & Mortar29

1.3.1.4La France est en retard : les dernires annes du sicle auront vu le dcollage mais pas le rattrapage.29

1.3.1.4.1Le Minitel : notre langue d'Esope37

1.3.1.4.1.1Un atout :37

1.3.1.4.1.1.1Un fonds de commerce dj tabli pour le commerce lectronique (transport, banque, VPC,...)37

1.3.1.4.1.1.2Une profession d'diteurs nombreuse et prospre grce en particulier la formule kiosque qui permet une facturation simple et bien accepte.37

1.3.1.4.1.1.3Des cyber-commerants avant la lettre37

1.3.1.4.1.1.4Une profession de "tlmaticiens" performante37

1.3.1.4.1.1.5Des bases de donnes et des fonds documentaires trs importants37

1.3.1.4.1.1.6Des ressources financires confortables qui permettent le financement du web37

1.3.1.4.1.2Un handicap :38

1.3.1.4.1.2.1le Minitel a renforc notre tendance raisonner au niveau Franco-Franais38

1.3.1.4.1.2.2il nous a plus habitu payer le temps que l'information38

1.3.1.4.1.2.3la confortable facilit de gestion d'un outil qui permet de facturer bien des choses38

1.3.1.4.1.2.4apportant une rponse partielle mais rapide aux besoins principaux il limite l'apptence pour le web38

1.4Internet et les technologies traditionnelles de transfert de donnes lectroniques39

1.4.1Internet : quoi de plus que le Minitel ?39

1.4.1.1beaucoup d'avantages :39

1.4.1.1.1Il est mondial :39

1.4.1.1.2Peu onreux et en baisse rapide39

1.4.1.1.3Il offre quantit de fonctionnalits nouvelles40

1.4.1.1.4Il conduit la "convergence" entre Tlphone, TV et information40

1.4.1.2Mais encore quelques problmes rgler :40

1.4.1.2.1Des problmes de scurit40

1.4.1.2.1.1Sentiment d'un manque de confidentialit, crainte de vol d'informations commerciales ou de numro de carte de crdit,40

1.4.1.2.1.2Difficults d'identification des sites et des correspondants : sont-ils ce qu'ils prtendent tre?40

1.4.1.2.2Le cryptage: confidentialit du message, garantie de son intgrit, authentification de l'identit de l'metteur, protection des archives.40

1.4.1.2.2.1Transactions financires non totalement scurises mais des solutions sont en vue pour y remdier:42

1.4.1.2.2.1.1La carte puce et e-card42

1.4.1.2.2.1.2Le porte-monnaie lectronique (PME)42

1.4.1.2.2.2Risques d'intrusion dans les systmes informatiques :43

1.4.1.2.2.3C'est un Far-West aussi en matire de droit et de police43

1.4.1.2.3Facturation complexe par absence d'une fonction kiosque43

1.4.1.2.4Une lenteur parfois dsesprante, plantages et dconnexions ncessitent patience et nerfs solides44

1.4.1.2.5Des rgles issues du monde anglo-saxon: il sera difficile de russir sans accepter d'en tenir compte44

1.4.2Quoi de plus que les RSEAUX d'change de donnes professionnels existants ?44

1.4.2.1Moins onreux et plus volutif :44

1.4.2.2Mais une moindre qualit de service (garantie de scurit et de dbit)44

1.4.3Les TECHNOLOGIES Internet : quoi de plus que les systmes propritaires ?44

1.4.3.1Des avantages majeurs :des logiciels plus abondants d'une qualit suprieure et moins cher44

1.4.3.2Le paradoxe des Logiciels Libres45

1.4.3.3Aucun inconvnient identifi46

1.5jamais une nouvelle technologie ne s'tait impose aussi rapidement47

2Un degr d'implication des entreprises dans Internet qui dpend aujourd'hui fortement du poids relatif du cot informationnel dans leur valeur ajoute48

2.1L'information une part majeure et toujours croissante de la valeur ajoute48

2.2Internet: une mutation majeure dans les processus conomiques, il crase le temps en lanant l'ensemble des phases simultanment et non l'une aprs l'autre48

2.2.1aujourd'hui des stades de production effectus les uns aprs les autres48

2.2.2vers un processus continu: dlais crass, stocks supprims, une personnalisation de masse48

2.3L'Internet au service tant de la comptitivit que de l'expansion50

2.3.1.1Les technologies de l'Internet et la comptitivit50

2.3.1.2Les technologies de l'Internet et le dveloppement50

2.3.1.3Internet et la cration d'entreprises :50

2.3.1.4Faire une distinction entre PME et PMI n'apparat pas pertinent51

2.4Les entreprises directement concernes par le fonctionnement d'Internet: nous n'avons sans doute rien leur apporter mais beaucoup apprendre d'elles51

2.5Les industries dont le mtier consiste produire ou traiter de l'information: des clients naturels...mais qui vont devoir repenser leur mtier51

2.5.1.1Les producteurs de logiciels52

2.5.1.2Les diteurs de journaux et magazines (papier, radio ou TV)52

2.5.1.3La formation : un march qui explose, le "e-learning"55

2.5.1.4Les professions financires: banques, assurance, courtiers, 56

2.5.1.5Les producteurs de services de loisir : htel, tour operator, oprateurs de billetterie59

2.6les professions o l'information est au cur de la valeur ajoute, mais qui, nanmoins, ncessitent un contact physique ou la livraison d'un objet :59

2.6.1.1Parmi les mtiers rinventer : ceux de la chane ditoriale (60

2.6.1.1.1.1Les livres60

2.6.1.1.1.2La musique61

2.6.1.1.1.3De nouveaux modes de rmunration : la valeur attache la connaissance du client, les liens marchands61

2.6.1.2Les intermdiaires du march immobilier61

2.6.1.3Les entreprises et professions concernes par la e-sant62

2.7Enfin les PME "ordinaires" (celles pour lesquelles le contenu "immatriel" dans la valeur ajoute n'est pas considr comme l'lment essentiel du mtier)63

3Quelles opportunits pour les PME "ordinaires" ?64

3.1Emission d'information : se faire connatre pour vendre ou trouver des partenaires64

3.1.1NIVEAU 0 : l'option "zombie" mettre sur le Web une "carte de visite" (autrement appel site "plaquette"):64

3.1.1.1Le site zombie modeste. Un seul avantage, l'achat de votre nom64

3.1.1.2Mais de graves inconvnients65

3.1.1.3Une variante dans les grandes entreprises ou les institutions : le site "zombie trilingue de luxe "65

3.1.1.4De tout cela nous tirons une rgle d'ergonomie majeure : la rgle d'or des "20 kilo, 3 clic et 0 mpris"66

3.1.2NIVEAU 1 : le catalogue des produits, des services ou du savoir-faire. Des outils permettant de mettre l'entreprise l'coute et au service du client, de dtecter de nouveaux partenaires ou d'informer ses actionnaires.67

3.1.2.1Mise jour permanente, richesse de l'information, conomies par rapport au papier67

3.1.2.2Une visibilit internationale68

3.1.2.3Beaucoup d'information mais avec une stricte gestion des accs : le principe de la minijupe69

3.1.2.4Le site catalogue un moyen pour trouver de nouveaux partenaires.69

3.1.2.5Un moyen galement pour trouver de nouveaux collaborateurs69

3.1.2.6Analyser la frquentation de votre site pour en amliorer lefficacit:69

3.1.2.6.1Qui vient vous voir?70

3.1.2.6.2Comment les visiteurs circulent-ils entre vos pages?70

3.1.2.7Un site spcifique pour les partenaires financiers70

3.1.2.8La communication en cas de crise: un site fantme prt tre mis en uvre?70

3.1.3NIVEAU 2 : vendre grce Internet: Le site transactionnel71

3.1.3.1Le paiement on line : un problme la plupart du temps secondaire et pourtant mis en tte des proccupations par 43 % des PME franaises interroges71

3.1.3.1.1Le paiement proprement dit, ne reprsente que 1% (ou moins) du prix final, sa valeur ajoute est donc faible (sauf pour les micro-paiements)71

3.1.3.1.2Rinventer une fonction kiosque au profit des diteurs et des marchands: Telco, Portails ou Banques?72

3.1.3.1.2.1Les oprateurs de tlcommunications et les fournisseurs d'accs Internet72

3.1.3.1.2.2sites portails, principales portes d'entre sur le web (AOL, Yahoo !, Netscape, Lycos)73

3.1.3.1.3"we need banking but not bankers" (Bill Gates) la cration de monnaie virtuelle?74

3.1.3.1.4La scurit: Le risque rel n'est pas toujours o l'on croit74

3.1.3.2Le vrai enjeux: la valeur ajoute de toute la partie commerciale reprsente gnralement 20 30 % du prix d'un produit ou d'un service vendu.76

3.1.3.3Une coute attentive des clients, une "production sur mesure de masse"76

3.1.3.3.1Entreprises s'adressant des clients individuels. le cur de mtier: bien connatre ses clients, le marketing "one to one" ou "1.2.1"76

3.1.3.3.2Le vritable fonds de commerce: la connaissance du client. Le problme des fichiers. Le cas Amazon77

3.1.3.3.3L'mergence des communauts d'acheteur : une cible privilgie pour les PME :78

3.1.3.4Le dveloppement de la marque et du produit, le rfrencement, la publicit, l'e-pub, l'e-mailing79

3.1.3.4.1Le rfrencement: une tape essentielle79

3.1.3.4.2la publicit, l'e-pub pourquoi80

3.1.3.4.2.1Le dveloppement de la notorit de la marque et des produits: un enjeu souvent majeur80

3.1.3.4.2.2Une stratgie qui explique les "pertes comptables" des leaders de la cote80

3.1.3.4.2.3Des techniques publicitaires en pleine volution: de la pollution vers le service81

3.1.3.4.2.4un domaine promis un brillant dveloppement: mesure d'audience, base de facturation81

3.1.3.4.2.5des outils pour un pilotage des campagnes en temps rel81

3.1.3.4.2.6mais encore bien des problmes techniques et surtout donthologiques82

3.1.3.4.3l'e-pub, oui mais comment ?: 13 stratgies se dgagent pour la publicit sur le Web82

3.1.3.4.3.1La chasse l'afft : s'afficher sur un portail, le bandeau, le sponsoring82

3.1.3.4.3.2La souricire : offrir un accs gratuit ses clients82

3.1.3.4.3.3la technique du coucou: graver directement votre publicit sur le disque dur de votre prospect83

3.1.3.4.3.4l'appeau: payer l'internaute pour regarder votre publicit et attirer des congnres : la "cashbar"83

3.1.3.4.3.5le miroir aux alouettes: loteries gratuites cadeaux, clic humanitaire et jeux concours83

3.1.3.4.3.6La pche au chalut: une prsence sur une multitude de petits sites83

3.1.3.4.3.7La "chasse courre": ne faire apparatre sa publicit qu'en fonction de l'internaute.84

3.1.3.4.3.8Le braconnage: acheter le nom de son concurrent comme mot cl sur les moteurs84

3.1.3.4.3.9La chasse l'appt: le "couponing"84

3.1.3.4.3.10Le marketing viral85

3.1.3.4.3.11La chasse en meute: les partenariats, les changes de bons procds ( Web Ring)85

3.1.3.4.3.12La chasse en battue l'aide de rabatteurs: les "liens marchands et les contrats avec les shopbots85

3.1.3.4.3.13La chasse la mitraille: l'e-mailing, simple, rapide, peu onreux mais viter le SPAM86

3.1.3.4.4L'e-pub : un march qui double chaque anne87

3.1.3.4.5Ne pas confondre publicit sur le Web et publicit pour votre Web87

3.1.3.4.6La fausse bonne ide : la galerie marchande87

3.1.3.5Quid des intermdiaires? La cration de la relation de confiance avec le client88

3.1.3.5.1un contact direct avec le client "dconomisant" tous les intermdiaires?88

3.1.3.5.2vers une disparition des intermdiaires qui n'apportent que surcouts et dlais88

3.1.3.5.3mais besoin de Conseil Confiance: dans un univers de plus en plus complexe, la rgle "des 2 CON"88

3.1.3.5.3.1Davantage d'opportunits dans une monde plus complexe et en volution rapide : un besoin de conseil88

3.1.3.5.3.2L'loignement du client et du fournisseur et la nature virtuelle de leur contact pose l'un comme l'autre un problme de CONfiance.89

3.1.3.5.4"De nouvelles chanes de valeur vont se crer liminant au fur et mesure les anciennes": les infomdiaires91

3.1.3.5.4.1faire gagner du temps et de largent aux clients91

3.1.3.5.4.2l'mergence brutale dbut 2000 des "market places dans tous les secteurs professionnels91

3.1.3.5.4.3les mandataires de communauts : les "infomdiaires"95

3.1.3.6Des formes de vente plus sophistiques : le softselling, la vente et les achats aux enchres, la brocante, les bourses, les "meta-marchands", le we-commerce95

3.1.3.6.1Le "softselling": des sites pour se distraire ou trouver une information de rfrence95

3.1.3.6.1.1Des sites qui attirent, mais surtout qui retiennent: une qualit ncessaire sur le web, tre "collant"95

3.1.3.6.1.2"labourez moins large mais plus profond", prfrez "la part de client" la "part de march"95

3.1.3.6.1.3Les sites visant l'achat "coup de cur"96

3.1.3.6.1.4Les sites qui s'adressent des acheteurs recherchant le meilleur rapport qualit - prix96

3.1.3.6.1.5Des sites qui ne vendent un produit mais qui apportent une rponse globale au problme du client98

3.1.3.6.1.6Un nouveau march de gros: celui de l'information, la "syndication de contenu"98

3.1.3.6.2Les Meta-Marchands99

3.1.3.6.3La vente et les achats aux enchres sur le Web, les brocantes, le we-commerce99

3.1.3.6.3.1La vente aux enchres: depuis "e-soldes" jusqu' un march majeur99

3.1.3.6.3.2les ventes aux enchres descendantes101

3.1.3.6.3.3Les achats aux enchres: les enchres descendantes101

3.1.3.6.3.4Les enchres inverses101

3.1.3.6.3.5Les enchres hollandaises101

3.1.3.6.3.6La brocante, la vente de "particulier particulier": le "C to C"102

3.1.3.6.3.7Le troc : l'exemple de Napster102

3.1.3.6.3.8Les achats groups: le we-commerce: les prix baissent en fonction du nombre de clients103

3.1.3.6.4Les sites d'appel d'offres :103

3.1.3.6.5Un outil pour toutes les bourses103

3.1.3.6.5.1A tout seigneur tout honneur : les bourses des valeurs103

3.1.3.6.5.2Mais aussi toutes les autres bourses:emploi, fret, dchets, technologies, partenariats, changes, matriel d'occasion104

3.1.3.7L'coute du client, la ngociation commerciale et le back office105

3.1.3.7.1Premire forme de dialogue: les FAQ et les systmes experts105

3.1.3.7.2Seconde tape : l'change par e-mail105

3.1.3.7.3Troisime tape : dialogue avec un oprateur, le click & talk et le click & see106

3.1.3.8Mise disposition du produit, la logistique: cots et respect des dlais, facteurs dterminants du succs106

3.1.3.8.1Dmatrialiser totalement quand c'est possible106

3.1.3.8.2Un lment majeur pour la comptitivit "prix"106

3.1.3.8.3La vitesse de livraison et le respect des dlais107

3.1.3.8.4Une profession et de multipless mtiers promis une volution profonde107

3.1.3.9La facturation, l'encaissement, la gestion: elle se trouve trs simplifie108

3.1.3.10Le service aprs vente: ne pas l'oublier sous peine de voir fuir les clients108

3.2Rception d'information : recevoir, se faire livrer ou aller chercher l'information110

3.2.1Passive : exploiter ce qui arrive, le data mining110

3.2.2Semi-active : dfinir ses centres d'intrt afin de recevoir automatiquement l'information pertinente ainsi que les mises jour des logiciels utiliss (PUSH et Agents Intelligents)110

3.2.2.1La veille conomique, technique ou commerciale :110

3.2.2.2Des informations personnalises : le "narrow casting"110

3.2.2.3Une mise jour automatique de vos logiciels111

3.2.2.4Une fonction d'alerte qui vous permet de ragir plus vite pour parer un danger ou saisir une opportunit111

3.2.2.5Des agents intelligents qui cherchent votre place et apprennent mieux connatre vos besoins112

3.2.2.6Tlalerte et tlaction112

3.2.2.7Ce sujet est de ceux qui soulvent les passions112

3.2.3Une utilisation active des ressources du web113

3.2.3.1Recherche de comptences, recrutement113

3.2.3.2Une nouvelle voie pour la formation des membres du personnel de l'entreprises113

3.2.3.3Recherche de partenaires technologiques ou commerciaux114

3.2.3.4L'utilisation de services volus en ligne: les ASP (Application Services Providers)114

3.2.3.5L'Intelligence Economique: Recherche d'informations techniques et conomiques (brevets, publications, banques de donnes, normalisation, marques,.... )114

3.2.3.6Recherche d'information sur l'offre des concurrents115

3.2.3.7Renseignements commerciaux ou financiers sur les clients ou les partenaires115

3.2.3.8Recherche d'appels d'offre115

3.2.3.9La recherche de nouveaux fournisseurs: Les robots d'achat ("shopbots"), les market-places115

3.2.4En guise de conclusion116

3.3travail coopratif117

3.3.1A l'intrieur de l'entreprise : Internet ou Intranet117

3.3.1.1premier pas: donner chaque salari de l'entreprise une adresse lectronique117

3.3.1.2Dvelopper un Intranet, les VPN117

3.3.1.3L'Intranet depuis la simple mise en commun d'information jusqu'au systme nerveux de l'entreprise118

3.3.1.4L'Intranet zombie : le e-journal d'entreprise118

3.3.1.5Les Intranets de premire gnration : la communication interne118

3.3.1.6Le vritable Intranet: le systme nerveux de l'entreprise119

3.3.1.6.1L'Intranet devient l'outil qui permet la fois de rduire les cots et d'accrotre la ractivit de l'entreprise119

3.3.1.6.2L'intranet permet la conduite de la production119

3.3.1.6.3L'Intranet permet l'intgration des systmes de gestion (ERP).120

3.3.1.6.4L'Intranet un outil pour les achats le e-procurement, la " supply chain management"120

3.3.1.6.5L'Intranet l'outil de la conduite de dveloppements mens par des quipes clates120

3.3.1.6.6Il est particulirement bien adapt pour les organisations par centres de responsabilits ou par chantiers120

3.3.1.6.7Il est un outil prcieux dans le domaine de la qualit :121

3.3.1.6.8L'Intranet devient le sige de l'intelligence conomique et de la veille technologique121

3.3.1.6.9Il facilite la mise disposition d'outils d'expertise permettant en particulier des simulations121

3.3.1.6.10Par la mise en rseau des ordinateurs il offre un nouvel espace de travail virtuel et des moyens de calcul extrmement puissants (technologie Peer to peer ou P to P)121

3.3.1.6.11Un outil pour le knowledge management122

3.3.1.6.12La formation interne du personnel122

3.3.1.6.13Dmultiplier l'efficacit des commerciaux en les connectant aux services du sige122

3.3.1.6.14Un outil au service des techniciens de maintenance123

3.3.1.6.15La Tlmaintenance123

3.3.1.6.16L'Intranet un outil de dcentralisation dans l'entreprise124

3.3.1.6.17l'laboration de la stratgie de l'entreprise.124

3.3.1.6.18Touchant tous les aspects de la vie de l'entreprise il concerne galement les syndicats124

3.3.1.6.19Moins de bureaucratie, plus de contacts humains avec les collgues et les clients124

3.3.1.6.20Le stade ultime, l'Intranet de l'entreprise tendue: les extranets124

3.3.1.7Les pathologies des Intranet125

3.3.1.8Des possibilits nouvelles pour le tltravail126

3.3.1.8.1De nombreux avantages pour les salaris, l'environnement et l'amnagement du territoire126

3.3.1.8.2Le gain est par contre bien moins vident pour l'entreprise et pour les syndicats de salaris :127

3.3.1.8.3Des rsultats dcevants127

3.3.1.8.4Tltravail et tlservices127

3.3.2L'entreprise avec ses partenaires : Internet ou Extranet128

3.3.2.1Relations client/fournisseur, donneur d'ordre et sous-traitants, banques et entreprises : le web-EDI128

3.3.2.1.1Un abaissement drastique des cots de transmission en utilisant le rseau internet (l'EDI sur IP)128

3.3.2.1.2Plus simple, moins cher, EDI dans IP: le Web EDI128

3.3.2.2Un extranet: l'Intranet de l'entreprise tendue129

3.3.2.3L'internet "classe affaire" et "classe tourisme"130

3.3.2.4Echange de donnes techniques "coingienering"130

3.3.2.5Suivi d'excution des commandes, maintenance dpannage et service aprs - vente130

3.3.2.6L'animation des rseaux de prescripteurs, distributeurs, importateurs,...131

3.3.2.7Sous traitance de l'immatriel,131

3.3.2.8Les centres dappel131

3.3.2.9Des partenaires incontournables: les administrations :132

3.3.2.9.1Le poids des formalits administratives reprsente une charge non ngligeable132

3.3.2.9.2Une opportunit pour faire des conomies et gagner en transparence: les marchs publics132

3.3.2.10Les pathologies des extranets: le syndrome du "territoire"132

3.3.3Les rseaux d'entreprises : un champ d'application privilgi?133

3.3.3.1La Mondialisation de l'conomie entrane tout la fois la concentration des grands groupes et le dveloppement d'une multitude de PME travaillant en rseau : le principe de subsidiarit133

3.3.3.2Quels types de rseaux de PME ?135

3.3.3.2.1Entreprises gographiquement proches135

3.3.3.2.2A l'inverse, rseaux d'entreprises quadrillant le territoire135

3.3.3.2.3Des rseaux temporaires135

3.3.3.2.4entreprises sous-traitantes dun mme type de donneur dordre136

3.3.3.2.5entreprises appartenant un club actif d'utilisateurs136

3.3.3.2.6entreprises appartenant un mme secteur professionnel gographiquement concentr136

3.3.3.2.7entreprises appartenant une mme communaut professionnelle gographiquement disperse sur tout le territoire136

3.3.3.2.8entreprises situes dans un mme Technoparc136

3.3.3.2.9Entreprises ayant entre elles des liens capitalistiques137

3.3.3.2.10Entreprises participant des partenariats internationaux137

3.3.3.3Les communauts virtuelles : travailler ensemble plus efficacement et dvelopper une force de frappe vis vis de l'extrieur137

3.3.3.3.1Un travail en rseau plus efficace avec mise en commun de comptences et de services137

3.3.3.3.2Une capacit de ngociation accrue pour les achats137

3.3.3.3.3Une meilleure visibilit internationale pour la promotion et les ventes :137

3.3.3.3.3.1Un site Web riche en information sur le domaine de comptence de la communaut137

3.3.3.3.3.2Une plus grande richesse dans le catalogue propos au client137

3.3.3.3.3.3Une politique active de marketing : reprsentants rgionaux, mailing, achats d'espaces138

3.3.3.3.4Comment se construisent de telles communauts? les "community brokers" et les "infomediaires"138

3.3.3.3.4.1Sous l'impulsion d'un leader de la profession138

3.3.3.3.4.2Sous l'influence d'un fournisseur commun la plupart des membres de la communaut138

3.3.3.3.4.3A l'initiative d'un donneur d'ordre dont la comptitivit dpend de celle de ses fournisseurs138

3.3.3.3.4.4Sous l'influence d'une structure professionnelle139

3.3.3.3.4.5A l'initiative d'une entreprise qui fait profession de mettre en place de telles organisations139

3.3.3.3.4.6De nombreux magazines professionnels tentent galement de jouer ce rle auprs de leurs lecteurs.139

3.3.3.3.4.7Bientt aussi les grands sites "portail" comme Amazon.com , Yahoo!, geocities,?139

3.3.3.3.4.8Sous la direction d'une entreprise qui se cre spcifiquement pour fdrer l'offre de service ou de produit de cette communaut vis vis de l'extrieur139

3.3.3.3.4.9Soit sous l'impulsion des pouvoirs publics139

3.3.3.3.5Quelques autres exemples139

3.3.3.4Des communauts de mtier au niveau des ouvriers "professionnels" et non plus celui des entreprises141

4Comment s'approprier les technologies de l'Internet?142

4.1Les freins et les moteurs142

4.1.1Les arguments voqus par les entreprises qui hsitent se lancer142

4.1.1.1"Ce n'est pas un outil pour travailler srieusement": gadget, mode et perte de temps142

4.1.1.2"ce n'est pas adapt notre type d'activit, nous manquons de temps et de comptences et de toute faon les technologies ne sont pas stabilises"142

4.1.1.3"c'est trop cher" ! ou l'inverse "cette gratuit ne m'inspire pas confiance"143

4.1.1.3.1"C'est une technologie trop onreuse pour ma PME"143

4.1.1.3.2 l'inverse la "gratuit" nous a plusieurs fois t prsente comme un facteur de blocage :143

4.1.1.3.3Le rel problme des cots?143

4.1.1.3.3.1Le prix des communications locales pour se raccorder au fournisseur d'accs internet: le forfait?144

4.1.1.3.3.2Un cot prohibitif des lignes loues ncessaires pour hberger un serveur ou raccorder une entreprise144

4.1.1.3.3.3Une substantielle baisse des prix amorce depuis 1998145

4.1.1.4"C'est un rseau au bord de l'apoplexie : on ne peut pas btir une stratgie sur lui"145

4.1.1.4.1Les autoroutes de l'information: de la rserve de puissance145

4.1.1.4.1.1Les rseaux de fibre optique: effondrement des prix explosion des dbits, des hierarchies bouscules146

4.1.1.4.1.2Rseaux sans fil trs haut dbit: la technologie laser multiplexe147

4.1.1.4.1.3Les constellations de satellites: une technologie de niche147

4.1.1.4.1.4Le dveloppement de Drones et de dirigeables: une ide intressante148

4.1.1.4.1.5Les technologies ATM (voix, vido ou donnes): une technologie intermdiaire?,148

4.1.1.4.1.6Les rseaux conus directement autour de la norme IP semblent tre la voie d'avenir148

4.1.1.4.2Les nuds d'interconnexion: en Europe un grave goulot d'tranglement149

4.1.1.4.3Les "bretelles d'accs l'autoroute: l'actuel goulot d'tranglement, mais les techniques sont prtes150

4.1.1.4.3.1L'utilisation des rseaux cbls: un dveloppement rapide150

4.1.1.4.3.2L'XDSL et l'ADSL un dbit multipli par 100 sur le fil du tlphone classique150

4.1.1.4.3.3La boucle locale radio pour les zones faible densitet une alternative l'oprateur historique152

4.1.1.4.3.4Pour les mobiles les normes GSM, GPRS et UMTS, nouvelles boucles localesdlocalises152

4.1.1.4.3.5Les rvolutions en gestation dans le "portable" pour le piton et l'automobiliste, le "m-commerce"153

4.1.1.4.3.6La rception directe par satellite: une place sans doute plus modeste que prvu il y a quelques annes155

4.1.1.4.3.7La technologie utilisant les fils de la distribution lectrique basse tension: une voie d'avenir?155

4.1.1.4.4Enfin se dveloppent des techniques permettant de limiter les volumes d'information transmettre156

4.1.1.4.4.1Le dveloppement des techniques de compression notamment d'images vido (MPEG) et de sons (MP3)156

4.1.1.4.4.2La multiplication des serveurs de proximit (Proxy)156

4.1.1.4.5Pourquoi, quelle que soit la largeur de bande disponible, la saturation semble-t-elle constante?156

4.1.1.5"C'est trop dangereux": des prcautions ncessaires mais le danger est aussi de surestimer les risques156

4.1.1.5.1les risques d'agression156

4.1.1.5.2Le risque d'engagements juridiques mal contrls157

4.1.1.6Mais aussi des blocages lis la remise en cause des pouvoirs qui transparaissent dans les ractions157

4.1.2Les arguments qui poussent les entreprises tenter l'aventure157

4.1.2.1"on ne peut pas ne pas faire"157

4.1.2.2"on risque d'tre oblig de faire"157

4.1.2.3La comprhension du fait que les outils de l'Internet sont une source d'conomies158

4.1.2.4une source de comptitivit en apportant souplesse efficacit et ractivit158

4.1.2.5La perception qu'Internet ouvre des horizons, certes alatoires, mais prometteurs158

4.2Les outils de l'Internet concernent les entreprises de toute taille, de tous secteurs, et dans celles-ci tous les mtiers sont profondment modifis159

4.3Quelles PME peuvent esprer le plus de bnfice d'un "investissement Internet"?160

4.3.1.1En fonction du produit ou du service160

4.3.1.1.1Pour le B to C160

4.3.1.1.1.1Produits ncessitant beaucoup d'informations et de conseil voire des simulations avant l'achat160

4.3.1.1.1.2produits ayant potentiellement un crneau troit mais mondial160

4.3.1.1.1.3produits s'adressant un public de haut niveau culturel161

4.3.1.1.1.4produits s'adressant une clientle de passionns161

4.3.1.1.1.5produits s'adressant une clientle "branche"161

4.3.1.1.1.6produits cadeaux : une "hotte technologie"161

4.3.1.1.1.7Services visant au rapprochement de l'offre et de la demande quand celui-ci est complexe et onreux:161

4.3.1.1.1.8produits dure de vie courte162

4.3.1.1.1.9produits saisonniers qu'un march mondial permet de dsaisonnaliser162

4.3.1.1.1.10produits dfinis sur mesure avec le client (marketing "one to one")162

4.3.1.1.1.11produits dont le cot de transport est faible par rapport la valeur162

4.3.1.1.1.12produits qui peuvent se dfinir facilement par des caractristiques objectives162

4.3.1.1.1.13produits ncessitant un service aprs vente important (gros lectromnager, vhicule,.)162

4.3.1.1.1.14produits ncessitant pour leur laboration des changes techniques et administratifs nombreux162

4.3.1.1.1.15service rapide et personnalis ncessitant beaucoup d'informations pour le client et lui conomisant du temps:162

4.3.1.1.1.16les produits susceptibles d'tre vendus aux enchres ou dans le cadre de bourses162

4.3.1.1.1.17entreprises jouant le rapport qualit/prix et cherchant tre repres par les agents intelligents spcialiss162

4.3.1.1.1.18entreprises disposant d'une marque forte et qui ne peuvent s'offrir d'tre absentes sur le Web163

4.3.1.1.1.19entreprises dsireuses de fdrer autour d'elles des offres correspondant des profils d'acheteurs163

4.3.1.1.2et pour mmoire, cela va de soi, les produits ou services dmatrialisables163

4.3.1.1.3Bien entendu, produits destins d'autres entreprises : le B to B (business to business)163

4.3.1.2En fonction de la stratgie de l'entreprise163

4.3.1.2.1Pour renforcer la comptitivit en augmentant productivit, ractivit et flexibilit163

4.3.1.2.2Pour faciliter l'expansion de l'entreprise164

4.3.1.3En fonction de l'organisation de l'entreprise :164

4.3.1.4En fonction de l'appartenance active un rseau : ce sont l'vidence les premires concernes:164

4.3.1.5En fonction de la culture de l'entreprise164

4.4Ni un problme financier Ni un problme technique : Internet est au premier chef un dfi stratgique165

4.4.1.1Peu onreux pour le matriel et les logiciels, et facile techniquement mettre en uvre165

4.4.1.2Mais le vritable problme est celui de la stratgie de l'entreprise, redfini partir des opportunits offertes par le Net et celui de la capacit mettre celle-ci en ordre de bataille.166

4.4.1.3Quelques questions cl avant de se lancer166

4.4.1.3.1L'entreprise et ses partenaires sont-ils techniquement capables d'accomplir une telle mutation?166

4.4.1.3.2La structure humaine de l'entreprise est-elle capable de tenir le choc?166

4.4.1.3.2.1les commerciaux, dans bien des cas, vont devoir davantage devenir des conseillers que des vendeurs166

4.4.1.3.2.2de mme pour les services achat167

4.4.1.3.2.3enfin pour la hierarchie intermdiaire167

4.4.1.4Ne pas confondre Stratgie et planification168

4.5Par o commencer ?.168

4.5.1.1Start Simple ! Grow Fast ! Do It Now !168

4.5.1.2Une premire tape dans tous les cas : l'e-mail169

4.5.1.3Une premire stratgie: prudence et d'amlioration de la comptitivit, l'Intranet puis l'extranet169

4.5.1.4Une logique d'expansion et de conqute de marchs nouveaux : le site Web et les techniques de promotion169

4.5.1.5Au bout du processus une intgration de toute la chane: internet, extranet et Intranet170

4.6Comment conduire cette volution : quelques pistes170

4.6.1.1Un ncessaire engagement du patron170

4.6.1.2Dtecter, reconnatre et s'appuyer sur les comptences latentes170

4.6.1.3Un autre moyen puissant d'aller de l'avant : les stages longs d'lves ingnieurs, le win.win.win171

4.6.1.4Savoir utiliser des comptences extrieures171

4.6.1.5Dvelopper les comptences et les moyens internes172

4.6.1.6Enfin ne pas ngliger la scurit172

4.6.1.6.1Les risques de fuite d'information sensible172

4.6.1.6.2Les risques dus aux brigands de toute espce173

5Les opportunits offertes par Internet : une chance saisir pour dvelopper la cration d'entreprises et l'emploi174

5.1La cration d'entreprises dans les NTIC: un enjeu majeur, un problme spcifique174

5.1.1Un enjeu majeur174

5.1.1.1Pour le dveloppement conomique, l'emploi et la balance commerciale174

5.1.1.2Les innovations radicales proviennent quasiment toujours dentreprises nouvelles, qui seront les leaders de demain175

5.1.1.3Une conomie de Standards: les premiers arrivs prennent les places et sont ensuite indlogeables177

5.1.1.4Quid de la stratgie du "me too" (les "suiveurs")?178

5.1.1.5Des volutions trs rapides en hausse comme en baisse (Start-up et "Start-Down"), mais nanmoins une importance fortement croissante dans notre conomie179

5.1.2La cration d'entreprise dans les NTIC prsente de fortes spcificits par rapport aux autres secteurs180

5.1.2.1Dans beaucoup de projets peu d'exprience professionnelle requise pour dmarrer180

5.1.2.2On peut distinguer trois catgories de petites entreprises: les enfants les nains et les pygmes181

5.1.2.3Pour dmarrer peu de capitaux sont ncessaires182

5.1.2.4Un jeune diplm est naturellement bien en phase avec ces nouveaux marchs182

5.1.2.5Les artistes aussi183

5.1.2.6Un domaine o la croissance de l'entreprise et la matrise d'un march l'emporte sur une vision patrimoniale de contrle et de transmission familiale183

5.1.2.7L'apparent paradoxe d'une conomie de standards: la valeur d'une start-up est un multiple de ses pertes des premires annes183

5.1.2.8C'est l'ge ou l'on peut se permettre de prendre des risques184

5.1.2.91999: la rupture du contrat moral entre ingnieurs et Grandes Entreprises184

5.1.2.10N'oublions pas cependant une autre source de cration : l'essaimage partir des grandes entreprises185

5.2Typologie des entreprises dont on peut considrer la cration comme directement lie au dveloppement de lInternet185

5.2.1.1Les "Chercheurs d'or" : Entreprises exploitant linternet pour dvelopper leurs activits185

5.2.1.2Les "fabricants de pelles et de pioches" : Entreprises crant les outils permettant l'exploitation des potentialits de l'Internet185

5.2.1.3Les "Marchaux-Ferrants" : Entreprises de service Internet185

5.2.1.4"Shrifs, Saloon et banquiers" : Entreprises nutilisant par ncessairement Internet mais cres partir des nouveaux besoins quil gnre185

5.3les domaines les plus prometteurs pour les investisseurs?186

5.4Les difficults surmonter186

5.4.1.1Aujourd'hui les mieux forms sont les moins crateurs186

5.4.1.2Le contexte culturel est trs important186

5.4.1.3Il dpend entre autres d'articles de presse, d'missions de tlvision, pour la sensibilisation des jeunes la cration d'entreprises186

5.4.1.4Il dpend galement de la reconnaissance sociale du crateur qui est aujourd'hui tent de s'expatrier186

5.4.1.5Outre-Atlantique il est valorisant d'avoir cr une entreprise, mme si l'aventure s'est termine par un chec et ce n'est malheureusement pas encore le cas chez nous187

5.4.2Dispositif d'appui : incubateurs et kiosques d'informations187

5.4.2.1Le crateur d'entreprise a besoin d'conomiser son temps187

5.4.2.2Il a surtout besoin d'tre connect des rseaux : les incubateurs publics et privs187

5.4.3Le financement de la cration d'entreprises et du dveloppement des jeunes entreprises: manque d'argent ou manque de projets?188

5.4.3.1Paradoxalement les deux sont vrais188

5.4.3.2Soyons clairs : le banquier stricto sensu, celui qui prte l'argent des autres, ne peut et ne doit prendre de risques que trs limits188

5.4.3.3Les investisseurs : Ceux dont le mtier est le commerce du "risque"188

5.4.3.4Mais cette profession elle-mme se subdivise en de nombreux mtiers188

5.4.3.4.1Le capital risque : le plancher du million de dollars188

5.4.3.4.2Les marchs des capitaux : un lment dterminant pour le capital-risque190

5.4.3.4.3Le capital de proximit : une capacit de dmultiplication190

5.4.3.4.4La "love money" : essentiel pour le dmarrage190

5.4.3.4.5Les "fonds d'amorage" (Seed Money) : une bonne solution pour les entreprises technologiques191

5.4.3.4.6Les aides publiques (Drire, Anvar, Crdits d'impot,): problmes d'adaptation et de vitesse191

5.4.3.4.7Les Business Angels et les stock options : les lments cl du dispositif192

5.4.3.4.7.1Les Business Angels : de l'argent, mais surtout une expertise et un rseau192

5.4.3.4.7.2Financer et fidliser des cadres expriments, payer avocats, conseil et fournisseurs sans sortir de cash: les stock-options194

5.4.4Manque de projet ou manque d'entrepreneur? la solution de l'atelier de l'innovation195

5.5Une pitre connaissance de la cration d'entreprises en France195

5.6Autres problmes mritant d'tre signals196

5.6.1.1Allger les formalits : le cri du cur!196

5.6.1.2Un problme important et urgent : le danger d'adopter une rglementation l'amricaine en matire de brevets sur les logiciels196

5.6.1.2.1le risque de pousser au secret quand le brevet devrait entrainer la connaissance publique des inventions196

5.6.1.2.2une dure de 20 ans inadapte l'innovation logicielle196

5.6.1.2.3paradoxalement, un outil au main des gros diteurs pour s'approprier les innovations des petits196

5.6.1.2.4une arme contre les logiciels libres196

5.6.1.2.5Une opportunit pour l'Europe: crer une rglementation sui generis performante197

5.6.1.3Aujourd'hui les rgles des marchs publics liminent les entreprises qui n'ont pas de rfrences suffisantes et donc les crateurs197

6Propositions pour un plan d'action198

6.1Les pouvoirs publics ne peuvent pas ne pas agir198

6.1.1L'Etat responsable de fixer les rgles de droit198

6.1.2Les administrations gnrent des contraintes, facteurs de cots de gestion198

6.1.3Les pouvoirs publics sont un acteur conomique majeur198

6.1.4Les pouvoirs publics responsables d'un dveloppement harmonieux des territoires198

6.1.5Les pouvoirs publics ont une mission "d'clairage public"198

6.1.5.1Diffuser l'information qu'ils dtiennent198

6.1.5.2Mettre en place un observatoire pour que chacun puisse se situer par rapport aux volutions en cours199

6.1.5.3Assurer une formation adapte aux volutions199

6.1.5.4Orienter les efforts de la recherche publique aux fins de donner des armes nos entreprises pour forger leur avenir199

6.1.5.5Crer les conditions de la confiance : signature lectronique, registre du commerce, certification,199

6.1.5.6Un rle d'clairage public vis vis du tissu des PME199

6.1.5.7Les pouvoirs publics se doivent enfin d'tre exemplaires199

6.2Amliorer l'environnement global pour crer les conditions du dcollage200

6.2.1Faire voluer l'environnement juridique200

6.2.1.1Faire voluer les rgles de droit pour qu'elles apportent des rponses claires et stables aux nouvelles questions poses par l'internet200

6.2.1.2Crer les conditions de la confiance ; signature lectronique, nommage, registre du commerce, contrats type, certification,200

6.2.1.3Runir les conditions permettant un vritable dveloppement du paiement lectronique201

6.2.1.4Autoriser un niveau raisonnable dans le domaine du cryptage202

6.2.1.5Adapter le droit de la concurrence et le faire respecter notamment dans le domaine des Tlcom202

6.2.1.6Devenir des acteurs encore plus actifs de la construction d'un droit ncessairement international: le problme du ressort203

6.2.1.6.1.1Quid de la proprit intellectuelle (droit d'auteur, copyright, droit du brevet sur les logiciels, droit de suite pour les uvres d'art, site "warez",...)?204

6.2.1.6.1.2Quid de la protection du droit des marques? des problmes poss par les procdure de nommage sur Internet?204

6.2.1.6.1.3Quid des rgles de la concurrence (publicit comparative, dnigrement, appel boycott, publicit mensongre, parasitisme commercial, paracommercialisme,...) ?205

6.2.1.6.1.4Quid des rgles rgissant les situations de monopole et d'abus de position dominante?205

6.2.1.6.1.5Quid des Market places : plusieurs milliers de milliards de dollars pourraient y transiter sous peu205

6.2.1.6.1.6Quid du droit de la preuve en cas de contrats lectroniques?205

6.2.1.6.1.7Quid de la signification de l'exclusivit territoriale d'une concession? Quelle est la priode lgale des soldes sur la toile?206

6.2.1.6.1.8Quid des organes de rgulation dans le domaine des NTIC?206

6.2.1.6.1.9Quid de la protection des donnes sensibles des entreprises206

6.2.1.6.1.10Quid de la protection de certains privilges (monopole des commissaires-priseurs, loi bancaire, quotas, rgime des pharmacies d'officine, prix unique du livre,)207

6.2.1.6.1.11Quid du droit d'mettre de la monnaie?207

6.2.1.6.1.12Quid des lgislations fiscales et douanires sur les produits dmatrialiss ou vendus sur internet207

6.2.1.6.1.13Quid de la protection du consommateur?207

6.2.1.6.1.14Quid de la protection de l'pargnant?:207

6.2.1.6.1.15Quid de la protection contre la calomnie, les injures, la diffamation, l'atteinte la vie prive (loi sur la presse, censure,...)?208

6.2.1.6.1.16Quid l'inverse de la libert d'expression208

6.2.1.6.1.17Quid de la responsabilit pnale et civile pour un site accessible depuis tous les pays du monde,208

6.2.1.6.1.18Quid de la protection des travailleurs208

6.2.1.6.1.19Quid des lois rglementant les publications? et Quid de l'galit des citoyens209

6.2.1.6.1.20Quid de la protection des mineurs (ge de la majorit?,...)209

6.2.1.6.1.21Quid de la protection de l'adulte contre des tentations prjudiciables sa sant (drogue, alcool,...) ou ses finances (jeux, loteries, casino, paris sur les match de foot,...) ou sa moralit (censure,...)?209

6.2.1.6.1.22Quid de la protection assure aux malades (consultations mdicales en ligne, dlivrance de mdicaments travers Internet, publicit pour les mdicaments auprs des malades...)?209

6.2.1.6.1.23Quid de la capacit des Etats se protger (censure, interdiction de la cryptographie,...)?210

6.2.1.6.1.24Quid de la protection de la vie prive (rglementation concernant l'laboration et la commercialisation des fichiers, droit de crypter les messages,...)?210

6.2.1.6.1.25Quid de la protection de la socit contre la violence210

6.2.1.6.1.26Quid de la protection des individus contre de nouvelles formes de pollution comme le SPAM?.210

6.2.1.6.1.27Quid de la protection contre les pirates, les producteurs de virus, de bombes logiques, de Worms, de Hoax, de Chevaux de Troie,:210

6.2.1.6.1.28Comment lutter contre les nouvelles formes de cybercriminalit (cyber-escrocs, blanchiment d'argent, chanes pyramidales, abus de confiance, dsinformation, dtournement de moyens de calcul,)210

6.2.1.6.1.29Quid du rle donner l'autorgulation (codes de bonne conduite) par rapport au pouvoir normatif des Etats? La "corgulation"?211

6.2.1.7Assurer une participation active de spcialistes franais aux instances informelles qui laborent les rgles de droit sur le net212

6.2.2Allger le poids des contraintes administratives - moderniser l'Etat212

6.2.3Les pouvoirs publics, acteurs conomiques efficaces et facteurs de progrs213

6.2.3.1Grer les achats publics sur lInternet213

6.2.3.2Encourager la migration sur Internet des services Minitel214

6.2.4Favoriser toute initiative permettant d'amliorer la vitesse de transmission et de diminuer les cots pour le client214

6.2.5Une mission d'clairage public215

6.2.5.1Avoir au niveau des pouvoirs publics un discours fort clair et crdible sur Internet215

6.2.5.2Diffuser l'information publique215

6.2.5.3Faciliter les accs "grand public", favoriser l'usage d'Internet toutes les tapes du processus ducatif et former les spcialistes ncessaires.216

6.2.5.4Conduire une politique de recherche ambitieuse216

6.2.5.4.1Bien entendu dans le domaine des technologies dures216

6.2.5.4.2Mettre au point les outils adapts aux PME217

6.2.5.4.3Quelques sujets de recherche qui paraissent essentiels pour nous permettre d'utiliser les potentialits d'Internet plus intelligemment217

6.2.5.4.3.1Quelles mutations Internet gnre-t-il dans les structures industrielles?218

6.2.5.4.3.2Quelles mutations dans l'organisation des entreprises?:218

6.2.5.4.3.3l'Internet une conomie de standards et non de High Tech: NTIC ou plutt NST?219

6.2.5.4.3.4Quelles volution dans les modles conomtriques: les cots? La rentabilit des investissements immatriels? Les mcanismes de financement?219

6.2.5.4.3.5Quelles consquence sur la formation?219

6.2.5.4.3.6l'urbanisme219

6.2.5.4.3.7l'amnagement du territoire219

6.2.5.4.3.8dans le domaine juridique220

6.2.5.4.3.9dans le domaine social et politique220

6.2.5.4.3.10dans le domaine artistique220

6.2.5.4.3.11Dans le domaine militaire220

6.2.5.4.3.12Dans le domaine de la formation: NTE et e-learning221

6.2.5.4.3.13Dans le domaine mdical221

6.2.5.4.3.14dans le domaine de la politique de la recherche et de l'valuation des chercheurs221

6.2.5.4.4Mobiliser tout particulirement les coles relevant de notre Ministre221

6.2.5.5Favoriser la cration de labels pour clairer le client222

6.2.5.6Les pouvoirs publics promoteurs du dveloppement conomique222

6.2.5.7Aider les PME se saisir des opportunits offertes par Internet et favoriser la cration d'entreprises222

6.3Des mesures spcifiques pour les PME223

6.3.1Une ncessit pour l'administration : travailler en quipe de projet interministrielle223

6.3.2Informer les PME et les sensibiliser aux enjeux d'Internet223

6.3.2.1Les grandes runions de sensibilisation: en gnral un coup d'pe dans l'eau223

6.3.2.2Permettre au chef d'entreprise de voir concrtement ce qu'Internet peut lui apporter224

6.3.2.3Une sensibilisation individuelle des entreprises conduite en s'appuyant sur leurs rseaux de conseillers habituels225

6.3.2.4Proposer des prdiagnostics courts225

6.3.2.5Veiller ce que dans chaque prestation de conseil aid (FRAC) il y ait un minimum de rflexion sur l'utilisation d'Internet dans le domaine considr226

6.3.2.6Sensibiliser les patrons de PME par l'intermdiaire de certains rseaux de professionnels ayant un rle de conseil, souvent trs couts, comme les experts-comptables226

6.3.2.7Aider les chefs d'entreprise engags dans une dmarche internet s'entraider et se former mutuellement226

6.3.2.8Une sensibilisation travers des groupes d'entreprises dj constitus autour d'un centre d'intrt ou d'un projet commun.226

6.3.2.9Une sensibilisation par une politique de communication au niveau rgional ou local227

6.3.3Une claire priorit : le montage d'actions collectives227

6.3.3.1Six arguments forts pour cette priorit227

6.3.3.2Pistes creuser pour les actions collectives :227

6.3.3.3Quelques ides de thmes qui pourraient intresser les entreprises participant ces rseaux228

6.3.3.4N'oublions pas l'intendance : la logistique, un facteur cl230

6.3.3.5Des oprations qui ncessitent la mobilisation de tous les partenaires230

6.3.3.6Un objectif prioritaire pour les Centres Techniques Industriels (CTI)230

6.3.3.6.1Tout d'abord bien entendu utiliser cet outil de communication pour mieux travailler avec les "ressortissants" :230

6.3.3.6.2utiliser Internet comme une entreprise ayant russi sa mutation vers la nouvelle conomie doit le faire230

6.3.3.6.3Enfin et surtout, rle du CTI est d'aider les entreprises de la profession tre plus performantes231

6.3.4Accompagner les dveloppements les plus ambitieux231

6.3.4.1Savoir rsister la tentation d'oprations spectaculaires, peu onreuses, touchant un grand nombre d'entreprises et permettant un fort effet d'annonce...mais contreproductives231

6.3.4.2Par contre savoir intervenir au stade coteux, risqu, mais fort enjeu : celui du vritable engagement sur les technologies Internet232

6.3.4.3Ne pas inventer des procdures nouvelles. Le portail des concours publics233

6.3.5Utiliser Internet comme un outil d'une politique de dveloppement local234

6.3.5.1Infrastructures de Telecom : quand les pouvoirs publics retrouvent leur responsabilit en matire damnagement du territoire235

6.3.5.1.1Progressivement les infrastructures de tlcommunications, tant au niveau de leur qualit que de leur cot sont devenues un lment dterminant dans la comptitivit dun territoire.235

6.3.5.1.2La fin du monopole entrane une froce concurrence qui conduit un effondrement des prix ... dans les zones o cette concurrence se manifeste : le risque est de voir apparatre un accroissement des carts entre ces zones et les autres236

6.3.5.1.3Les Tlcoms : une infrastructure qui pose les mmes problmes aux responsables de lamnagement que les dessertes ariennes, les voies ferres ou les routes237

6.3.5.1.3.1Les deux notions de rentabilit dun investissement: pour l'oprateur et pour la collectivit concerne237

6.3.5.1.3.2Les consquences en tirer en matire de financement de ces infrastructures237

6.3.5.2Quelques pistes de rflexion sur les actions conduire au niveau des pouvoirs publics238

6.3.5.2.1Une solution de facilit dsormais impossible : faire pression sur l'oprateur historique238

6.3.5.2.2Alors quels moyens daction ? Pour quels pouvoirs publics ?238

6.3.5.2.2.1Cohsion et solidarit : deux proccupations au niveau europen:239

6.3.5.2.2.1.1une proccupation de cohsion :239

6.3.5.2.2.1.2une proccupation de solidarit :239

6.3.5.2.2.2Au niveau national comme au niveau rgional ou local lappui de la stratgie de dveloppement ou de reconversion dfinie pour le territoire239

6.3.5.2.2.2.1Raliser des infrastructures pralable permettant de baisser cots et dlais pour un nouvel entrant239

6.3.5.2.2.2.2Grer la "rente minire" lie la concession de l'espace electromagntique239

6.3.5.2.2.2.3Traiter ce type d'investissement comme une liaison arienne239

6.3.5.2.3La ncessit pour les pouvoirs publics de se doter chaque niveau des comptences ncessaires240

6.3.5.3Il est clair cependant qu'une telle politique ne peut se limiter aux infrastructures, ni mme au dveloppement conomique au sens troit du terme240

6.3.5.4Le projet de Parthenay illustre bien l'extrme imbrication de l'conomique et de tous les autres aspects de la vie locale.241

6.3.5.5De nombreuses autres initiatives qui mritent d'tre encourages242

6.3.6Donner aux acteurs et aux intervenants chargs de les conseiller, la formation minimale leur permettant de conduire un dveloppement efficace242

6.3.6.1Une priorit : former le patron242

6.3.6.2Former galement les conseillers de l'entreprise sans oublier les experts comptables243

6.3.6.3De nouveaux mtiers? Ou plutot un profond changement dans les mtiers actuels?243

6.3.6.4Ncessit parfois de certaines formations plus pointues244

6.3.6.5et l'inverse de formations touchant un public trs large244

6.3.6.6Des initiatives pour aider les rgions mettre en place de telles formations244

6.3.7Les services de l'Etat chargs de favoriser le dveloppement des PMI se doivent de pleinement matriser et utiliser Internet245

6.3.7.1Les 10 points clef pour un Intranet-extranet-web de l'administration245

6.3.7.1.1.1Une messagerie: chaque membre du personnel de la DRIRE doit tre dot d'une adresse e-mail,245

6.3.7.1.1.2Un Intranet pour le fonctionnement interne (intgrant l'ERP)245

6.3.7.1.1.3Cet Intranet devra prendre en compte le nomadisme de la plupart des ingnieurs subdivisionnaires245

6.3.7.1.1.4Un site WEB transactionnel vritable Portail d'accs tous les services offerts245

6.3.7.1.1.4.1.1Il doit galement permettre au grand public et aux associations246

6.3.7.1.1.5Un accs Internet partir de chaque poste de travail246

6.3.7.1.1.6Une application-serveur PUSH pour diffuser l'information246

6.3.7.1.1.7Une application-client PUSH et d'agents intelligents246

6.3.7.1.1.8Des forums avec les usagers concerns et des listes de discussion246

6.3.7.1.1.9Les DRIRE devront dans le mme temps dvelopper des extranets entre elles et avec les administrations centrales qui les concernent: conomie, environnement, recherche, transports...246

6.3.7.1.1.10D'autres extranets devront tre constitu avec les administrations rgionales et les autres partenaires246

6.3.7.2Une dmarche originale de la DARPMI: d'abord favoriser les initiatives puis les harmoniser246

6.3.7.3Un outil indispensable pour l'avenir : le KIT extranet247

6.4Des mesures pour favoriser la cration dentreprises247

6.4.1.1Faire voluer lenseignement notamment dans les coles dingnieur247

6.4.1.2Favoriser les crations par des chercheurs248

6.4.1.3Crer un contexte culturel favorable la cration dentreprise248

6.4.1.4Ne plus pnaliser lchec249

6.4.1.5Mettre en place des incubateurs bien branchs sur les rseaux gestion, finance, technologie et industrie249

6.4.1.6Favoriser lmergence dun tissu dense de petites socits de services249

6.4.1.7Pour les entreprises fort potentiel de dveloppement favoriser le dveloppement des Business Angels249

6.4.1.8Eviter que lvolution sur la rglementation sur les brevets ne donne des armes aux grosses structures pour verrouiller linnovation250

6.4.1.9Se donner les moyens dobserver la dynamique de la cration dentreprise pour agir de faon plus pertinente250

6.4.1.10Ouvrir l'accs des marchs publics aux crateurs250

6.4.1.11Rtablir les Stock Options pour permettre aux Pme forte capacit de croissance de recruter les cadres de haut niveau dont elles ont besoin250

7CONCLUSION252

Jean-Michel Yolinmise jour 2000

"Ce qui est marginal mais crot de faon exponentielle peut devenir majeur"

Jean-Claude Pelissolo

Internet : Mirage ou opportunit pour les PME ?

Quelles initiatives prendre ?

1 L'Internet en deux mots

1.1 Le fruit trange de la liaison entre la rigueur des militaires et la crativit libertaire des chercheurs sur fond de guerre froide

Aujourd'hui celui que l'on appelle le "rseau des rseaux" est devenu incontournable. Il a ses fans, fascins par ses possibilits immenses. Il a aussi encore quelques dtracteurs de plus en plus rares, qui ne manquent pas une occasion de mettre en vidence ses dfauts de jeunesse ou les points faibles lis sa conception et l'absence de contrle qui en fait sa force aux yeux des uns et sa faiblesse aux yeux des autres.

1.1.1 Dans les annes 70, une initiative pour limiter la vulnrabilit des rseaux informatiques en cas d'attaque nuclaire :

1964 : le Ministre amricain de la Dfense a l'ide d'un rseau de communication sans vritable direction centralise, conu de faon demeurer oprationnel mme si des portions entires du rseau tombent en panne ou sont dtruites

Paul Baran de la Rand Corporation en invente l'architecture avec la numrisation du rseau et le dcoupage de l'information en petits blocs : L'originalit du systme mis en place, qui assure son invulnrabilit, est l'absence de point central: Le rseau fonctionne sur un mode purement coopratif avec une multitude d'ordinateurs et de rseaux locaux ayant tous les mmes prrogatives.

Chaque ordinateur "serveur" qui se connecte pour mettre et recevoir sur l'Internet, participe en outre au routage des messages qui circulent travers le monde selon des cheminements quelque peu alatoires : il reoit des serveurs voisins des "paquets d'information" (les messages trop longs doivent en effet tre trononns en petits "paquets") et en fonction de l'adresse de destination, le transmet son tour un autre ordinateur qui se trouve " peu prs" dans la bonne direction et dont la ligne est disponible (les paquets composant un mme message empruntent ventuellement des chemins diffrents et n'arrivent pas obligatoirement dans l'ordre initial)

Raction d'AT&T: "c'est aussi stupide que de mettre le ptrole dans des tasses caf pour le transporter dans un pipeline".

A cette mme poque Engelbart invente la souris www.engr.orst.edu/old_news/121098/engelbart.htm

En 1969, Larry Roberts de l'Agence amricaine de l'armement (Arpa) demande quatre universits amricaines de mettre ces ides en pratique dans un rseau exprimental. Quatre supercalculateurs sont interconnects en 1971: c'est le rseau Arpanet:

Ds cette poque se met en place ce que certains ont appel une "adhocratie" avec une coordination d'tudiants qui dveloppent les ides de "protocoles" et de "RFC" (Request For Comment) permettant de lancer les ides nouvelles et de les tester auprs de la communaut

Les chercheurs amricains utilisent trs vite ce rseau qui leur permet de se partager des capacits de calcul, trs onreuses l'poque.

1.1.2 Un apport dcisif des chercheurs en terme d'ergonomie et de convivialit :

Mais rapidement, comme c'est souvent le cas pour des innovations radicales ce n'est pas l'usage pour lequel il avait t conu au dpart qui prdomine : le rseau est de plus en plus utilis pour consulter des bases de donnes, changer des articles scientifiques puis des messages.

Quelques tapes :

1971 Louis Pouzin, chercheur l'INRIA, paul par Michel Montpetit invente le "datagramme", pice essentielle de la transmission par paquet qui ne ncessite plus l'immobilisation d'une voie de communication comme le protocole amricain de l'poque (Host-Host) : c'est le dbut du rseau Cyclades.

1972: Andr Truong, crateur de la Socit R2E, et Franois Gernelle, son directeur gnral, pour rpondre aux besoins de l'INRA (Institut de Recherche Agronomique) invente le premier micro-ordinateur : le Micral, autre pice essentielle du futur rseau Internet, (raction d'alors d'un haut responsable de Bull rappele par le Monde "vous n'avez jamais rien compris l'informatique"),

1972 sur l'initiative des chercheurs amricains, invention du courrier lectronique et du "@" et cration d'un groupe de travail en vue de dfinir un standard d'interconnexion.

1974 : Vinton Cerf met en uvre le concept de datagramme, dvelopp avec "Cyclades", dans le rseau Arpanet pour crer un des protocoles de base de l'Internet : TCP (protocole de contrle de transmission). Les multiples "paquets" mis ne parviennent pas tous destination (jusqu' 15% sont perdus) : en cas d'engorgement momentan, certains routeurs peuvent en effet tre amens dtruire ceux qui sont en attente: c'est le protocole TCP qui dtecte ces checs de transmission et provoque une nouvelle mission du paquet considr

Ds cette priode, la participation de pays autres que les Etats-Unis des travaux de spcifications et de tests est tout fait notable: En France, l'Inria et le Cnet www.cnet.fr sont particulirement actifs.

C'est aussi l'poque o le CNET "invente" l'ATM www.atmforum.com qui a t jusqu' aujourd'hui une technologie importante pour accrotre de faon substantielle les capacits de transports des rseaux de tlcommunications pour la transmission de donnes.

1977 : , le protocole d'adressage IP (Internet Protocol) voit le jour : il vient complter le protocole TCP. Ds lors, pour reprendre la dfinition de l'AFTEL :

"Un internet est alors dfini comme un ensemble de rseaux interconnects et l'Internet, comme l'ensemble des rseaux Internet interconnects l'aide du protocole TCP/IP"

76-78 : le projet Cyclades beaucoup trop "dstabilisant", moins "contrlable" pour les modles tablis dans notre pays, se heurte une trs violente hostilit de l'administration des PTT : celle-ci dveloppe la norme X25 issue du protocole "Host-Host" amricain, cre Transpac et obtient l'arrt du projet Cyclades (qui n'aura cot au total que 20 MF) : le protocole TCP IP devient "hors la loi" (alors qu' ce moment il permettait dj des dbits 30 fois plus levs : 2.000 kbit/s contre 64 kbit/s pour Transpac).

Dany Vandrome, Directeur de Renater, www.renater.fr rappelle qu'en 1984 nos chercheurs devaient se dplacer Londres pour se connecter ARPANET

Sur cette base est lanc le Minitel l'abri des perturbateurs. "A cette poque dj les tarifs dans notre pays plus du triple de ceux pratiqus aux Etats-Unis pour les entreprises" (Robert Mahl, Annales des mines - nov 96).

1981: la NSF (National Science Foundation) dcide de financer un rseau "Computer and Science Network" qui deviendra plus tard le NSFNet afin d'offrir aux universits des services tels que la messagerie.

1982 l'Administration et les grandes entreprises amricaines (IBM, Digital, HP,..)essaient d'imposer un standard "vraiment professionnel": l'OSI: le consensus des internautes sur TCP/IP conduit l'chec de cette offensive

1990: Tim Berners-Lee chercheur au CERN www.cern.ch (centre d'tude et de recherche nuclaire de Genve) invente avec ses collgues le World Wide Web (WWW) et le langage hypertexte (HTML) www.w3.org/History.html :

Derrire les images ou les mots clefs choisis par les auteurs de pages publies sur le rseau, se cachent les adresses (hyperliens) d'autres pages d'information, situes ventuellement l'autre bout du monde.

L'Hypertexte contient aussi bien des images, des sons ou des squences vido que du texte proprement dit.

1993 :Grce aux navigateurs dont l'anctre fut MOSAIC invent par Marc Andreesen de l'universit de l'Illinois, d'un simple "clic de souris", l'internaute peut naviguer vers cette nouvelle adresse sans avoir besoin de savoir ni o il va, ni par quel chemin.

L'augmentation de puissance des PC prix constant, (voire dcroissant) leur facilit d'emploi, permettent cette mme poque une explosion du nombre d'internautes.

2000 Lancement par le gouvernement amricain du projet NGI (internet de nouvelle gnration) lobjectif des USA nest plus militaire stricto-sensu mais l'Internet nen est pas moins considr comme un enjeu stratgique majeur dont il convient de conserver le leadership

1.1.3 Qui paye ? Qui contrle ? :

1.1.3.1 Aujourd'hui un financement 90% priv et une rgulation par consensus

Depuis 1995, la National Science Foundation (NSF) ne finance plus le rseau des universits amricaines, qui constituait l'ossature d'Internet (arrt des subventions au NSFNet).

Depuis avril 1995, Internet fonctionne en rseau coopratif. Aujourd'hui chacun (les oprateurs principaux, les prestataires grand public, les entreprises, les particuliers) paie un tronon de rseau.

Les fonds publics avaient assur au dbut la croissance du rseau, mais les entreprises ne dpendant pas des organismes payeurs ne pouvaient pas y accder. Depuis, des rseaux (au dpart indpendants), vocation commerciale se sont mis en place et connects au rseau des rseaux.

A l'heure actuelle, la majorit du trafic est d'origine commerciale et plus de 90% du financement proviendraient de fonds privs.

1.1.3.2 sauf pour prparer la gnration suivante : une action forte de l'Etat amricain

L'arrt des financements publics de l'Internet ne signifie nullement que les pouvoirs publics amricains se dsintressent de cet enjeu, toujours considr comme vital sur le plan gopolitique comme l'a montr la dernire campagne prsidentielle. Bien au contraire ils ont lanc deux grands projets trs ambitieux :

NGI : Next Generation Internet (www.ngi.gov) visant crer une infrastructure "Terabit" mille fois plus puissante que l'actuelle : VBNS (Very High Performance Backbone Network Service www.vbns.net) et mobilisant les moyens du pentagone (DASA, NSA) de la NASA et du dpartement de l'nergie (DOE).

Internet 2 www.internet2.edu avec les universits, centres de Recherche et Industriels pilotes qui ont l'objectif de dvelopper de nouvelles applications tirant parti de cette puissance nouvelle (travail coopratif, mdecine, ducation, commerce, )

Un projet analogue est en cours de dveloppement au Canada : Canarie (www.canarie.ca)

www.canet.upc.es/ngi.world.html prsente une vue globale des projets "NGI" dans le monde.

Certains regrettent vivement que l'Europe ne se donne pas les moyens de rester dans la course pour cette prochaine tape qui se prpare outre atlantique tant au niveau des infrastructures que des nouvelles applications permises par celles-ci, alors que les moyens financiers sont relativement modestes (100 millions de dollars par an pour le projet NGI: ce n'est gure que 1/350e de la capitalisation d'une entreprise qui a merg de la gnration actuelle comme Yahoo!)

La FING (Fondation pour l'Internet de Nouvelle Gnration) s'est cre dans cet objectif: elle regroupe des associations (comme l'Isoc ou l'Acsel), des grandes entreprises et des tablissements d'enseignement suprieur www.fing.org

1.1.3.3 Qui le contrle ? : une rgulation par consensus

La philosophie d'Internet est assez bien rsume dans cette phrase de Dave CLARK, prononce pour l'IETF (Internet Engineering Task Force www.ietf.org) :

"Nous rejetons les rois, les prsidents et le vote.

Nous croyons dans le consensus et les rgles volutives".

Dans cet esprit la notion mme de contrle de l'Internet est trs largement rejete,

L'association troite entre les phases de dveloppement et de dploiement "rough consensus and running code" favorise plus l'innovation que les positions acquises.

Le fonctionnement de l'Internet est assur par un certain nombre de commissions et groupes de travail

En 1992 l'Internet Society est charge d'assister l'IETF et l'IAB (Internet Architecture Board), avec pour mission de diffuser l'information au public, de promouvoir la coopration mondiale et la coordination d'Internet, de ses technologies interrseaux et de ses applications.

L'IETF suit l'volution des protocoles TCP/IP, de leur standard et de leur intgration avec d'autres protocoles.

Existe aussi, en matire de recherche, l'Internet Research Task Force (IRTF) qui explore les techniques avances en matire de communications/rseaux, et, pour le dveloppement d'un droit adapt Internet, l'ILPF (Internet Law&policy Forum)

ISTF (Internet Societal Task Force, prsid par Vint Cerf se penche sur l'impact socital de l'Internet et plus concrtement WAI (Web Accessibility Initiative) met au point des standards afin de rendre accessible le web aux handicaps notamment les aveugles.

Enfin, il faut citer le WWW Consortium (ou W3C) pour dvelopper et promulguer des normes (comme Http en partenariat avec l'IETF, HTML, XML,), ainsi que ICANN www.icann.org (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) qui a rcemment remplac l'IANA aprs d'intenses dbats au sein d'un forum international et qui est charg des questions de noms de domaines et des adresses.

L'INRIA joue dans ce domaine un rle majeur puisqu'il est l'un des trois piliers mondiaux du WWW Consortium aux cts du MIT aux USA et de l'universit Keio au Japon et qu'elle en assure aujourd'hui la prsidence.

Malgr cela Jean-Franois Abramatic, Prsident du consortium ne peut que regretter "un dficit de comptences franaises particulirement apparent dans les organisations de standardisation de l'Internet": le droit nouveau s'labore pour l'essentiel dans ces instances informelles par des consensus mondiaux, il est donc essentiel que nous y soyons actifs

1.1.4 Une technologie peu onreuse, et accessible aux PME

La recherche d'informations conomiques ou techniques ne ncessite en premire tape que l'achat d'un micro-ordinateur (moins 5.000 F) et l'abonnement un fournisseur d'accs internet (FAI - Provider: entre 0 et 100 F par mois).

Crer un simple site Web cote de 5 100 kF d'investissement initial et entre quelques centaines et quelques milliers de F par mois pour les mises jour et l'hbergement (il nous a mme plusieurs fois t indiqu que les sites les plus russis avaient t raliss par de jeunes ingnieurs en stage).

"C'est 20 fois moins cher qu'un serveur vidotex" (Henri de Maublanc prsident de l'AFTEL)

La taille de l'entreprise ne parat pas un facteur dterminant du succs :

Bern KRETSCHMER spcialiste allemand d'Internet crit :

Sur le rseau, ce qui compte est l'image qui s'affiche l'cran : elle se fait remarquer grce la crativit et la richesse des ides.

Les grosses entreprises sont plutt sous-reprsentes sur Internet parce que des marchs rapidement mouvants rclament des collaborateurs particulirement dynamiques et des dcisions extrmement souples...

Pour se prsenter elles-mmes sur le Web, de petites socits n'hsitent pas employer de jeunes diplms, pleins d'allant, et souvent habiles. Alors que les grosses socits confient souvent leur prsence sur le Web aux Agences de publicit. Celles-ci n'apprennent que lentement les lois du Web qui sont diffrentes de celles qui appartiennent l'univers de l'imprim.

A Autrans99 Christian Huitema dclarait: quand jtais jeune, pour gagner mon argent de poche, je tondais la pelouse du voisin, aujourdhui mes enfants font le site web du commerant du coin

Nous avons pu de nombreuses fois vrifier la justesse de cette analyse.

Pour le client, ce qui est important, c'est de trouver une forte capacit d'coute auprs de son fournisseur et, l encore, c'est souvent la PME qui sera la plus ractive.

Christophe Lambrecht, fils du patron d'une petite entreprise artisanale "l'crin du meuble", fabricant des meubles de style Corbeil-Essonnes, disposait entre sa sortie et l'cole et son dpart au service militaire en fvrier 98 d'une courte priode qu'il mit profit pour crer un site catalogue www.chez.com/ecrin : quelques semaines aprs un acheteur amricain distributeur de literie franaise prenait contact avec lui pour venir voir la production

C'est aussi le fils de Christian Hbert qui a dvelopp le site www.mangastore.com , librairie Teshima spcialise dans les bandes dessines japonaises

Les Amricains ont coutume de dire : "with the internet you can be small and look big"

L'Internet est mme la porte des entreprises "SOHO" (small office, home office), ventuellement mme en utilisant internet par l'intermdiaire de cybercafs

comme par exemple la chane Kinko's aux USA qui offre un environnement professionnel aux trs petites entreprises, avec facturation l'heure : accs internet, imprimantes haut de gamme, fournitures spciales, gestion comptable,...ou plus modestement mais avec de grandes ambitions, NewWorks dans le IXme arrondissement Paris www.newworks.net

Nous avons mme pu noter que la plupart du temps dans les grandes structures prives ou publiques les dveloppements russis taient le fait de " francs-tireurs" agissant en marge (voire l'oppos) des hirarchies

L'existence d'un service informatique puissant est gnralement considre comme un lourd handicap au dpart car celui-ci a naturellement tendance brider des dveloppements qui lui chappent.

Bernard Siouffi, dlgu gnral de la VPC, souligne que, heureusement, avec le dcollage du commerce lectronique les projets internet commencent quitter les directions informatiques pour aller dans celles charges du Marketing

Cette volution ne se fait pas sans crises comme nous avons pu le noter plusieurs reprises

De mme une direction de la communication richement dote risque d'masculer la dimension stratgique de la mutation vers l'internet en la confinant dans le monde du paratre

Netsurf signale par exemple qu' en 1997 lorsqu'on a voulu fliciter LCI (filiale tout info de TF1)de sa remarquable initiative on s'est rendu compte que les dirigeants de la chane ignoraient mme qui en tait l'origine.

Dans un registre voisin Jean-Nol Tronc (Annales des Mines de nov96) rappelle qu'un des sites les plus visits - le WebLouvre - est issu de l'initiative prive d'un tudiant parisien (Nicolas Pioch) et que la premire initiative significative dans l'administration - ADMINET - a t le fait d'une initiative personnelle d'un fonctionnaire (qui a pu heureusement s'appuyer sur l'Ecole des Mines de Paris) mais qui n'a pas toujours bnfici d'encouragements particuliers de sa hirarchie

Les PME ayant su occuper de petites niches de produits ou services vocation internationale, sont sans doute parmi les mieux places pour une utilisation efficace d'Internet

De mme grce Internet l'change de donnes informatises EDI entre entreprises a vu ses cots s'effondrer d'un facteur suprieur 20 (et ce cot va sans doute encore baisser dans l'avenir avec le dveloppement de XML)

Ce qui tait rserv aux grands groupes au temps d'X400 est maintenant la porte des PME

Internet ou Extranet 128Voir page

1.1.5 Invulnrable aux attaques atomiques... mais pas aux pirates: l'e-crime

Le protocole TCP/IP, systme de "panneaux de signalisation", qui rgule le trafic, peut en effet tre assez facilement truqu par des internautes malveillants : en l'absence de mesure de protection, les messages peuvent tre lus ou dtourns, le site informatique envahi ou asphyxi, des virus introduits (petits programmes altrant ou dtruisant des donnes, capables de se reproduire et de contaminer d'autres ordinateurs), de mme que des chevaux de Troie (programme cach activable de l'extrieur), des "portes de services" (qui permettent ceux qui ont les cls de pntrer l'insu du propritaire) (backdoors) ou bombes logiques, des adresses usurpes (Spoofing): l comme ailleurs, au-del des prcautions lmentaires (tous les rapports entre ordinateurs doivent tre "protgs"), un choix difficile est faire entre l'paisseur de la cuirasse dont on se dote et la mobilit que l'on recherche

L'anne 2000 a connu sur ce plan quelques spectaculaires attaques, notamment celle ayant paralys pendant plusieurs heures les principaux sites de commerce lectronique grce au dtournement de ces "panneaux de circulation" entrainant de monstrueux embouteillages et causant un "dni de service". La police souponne de cet acte un jeune canadien de 15 ans. Notons aussi le virus I Love You, qui, avec ses drivs a caus des dgats que certains chiffrenr 10 milliards de $

Par ailleurs la copie numrique est d'une extrme facilit et la gestion des droits d'auteurs prend une dimension nouvelle

1.1.6 Une distinction oprer entre rseau de transport et rgles de circulation: "la tuyauterie"(le rseau Internet) et les "protocoles" (les "technologies" Internet)

Il convient de ne pas confondre dans Internet ses 2 composantes

"la tuyauterie" rseau d'ordinateurs htrognes relis entre eux par des liaisons tlphoniques ou cbles, de capacit de trafic extrmement variable, qui volue de faon permanente et incontrlable (certains n'hsitent pas parler d'un rseau " la Dubout")

les "protocoles" qui gouvernent la circulation de ces informations travers le rseau ,...), et qui s'imposent progressivement aussi dans des rseaux internes aux entreprises (Intranets) ou sur des rseaux reliant plusieurs entreprises, mais protgs de l'extrieur (extranets).

TCP/IP pour le transfert des paquets, HTTP pour le transfert de pages en hypertexte (HTML, XML), HTTPS pour les transferts scuriss par cryptage, SMTP ( Avec grce au metaformat MIME la possibilit de transmettre dans un mme message des donnes htrognes : texte, images,...) et POP3 pour le courrier lectronique, NNTP pour les News, IRC pour le "bavardage", VXML www.vxml.org pour la voix, GOPHER pour les banques de donnes

C'est ce que nous appellerons dans la suite de ce rapport les technologies Internet bien qu'il s'agisse davantage de "standards" que de "technologies" proprement dites.

1.2 Au-del du mail et de la navigation, les multiples fonctions d'internet:

Les plus significatives nous paraissent tre:

1.2.1.1 De nouveaux moyens de communiquer rapides, bon march, efficaces ouvrant de nouvelles possibilits

1.2.1.1.1 Le courrier lectronique l'e-mail

Outre votre message, il offre la possibilit de transmettre des "documents attachs", texte, images, sons, vido,...qui peuvent d'un clic tre envoys une liste de correspondants aussi longue que souhaite ;

Un autre clic chez le destinataire sur le bouton "rpondre" et le corps du message est prt, avec la bonne adresse pour rpondre l'metteur (avec ou sans copie aux autres destinataires).

Le-mail permet tout la fois des changes en temps quasi-rel tout en tant beaucoup moins invasif que le tlphone: il permet une meilleure organisation de son temps, une possibilit simple d'archiver vos messages et de les retrouver partir de nimporte quel mot ou morceau de mot quil contient (expditeur, objet, texte,) sans avoir mme besoin de les classer:

AOL indique que ses seuls abonns ont dpass le milliard d'e-mail ds 98, en juin 2000 on comptait 569 millions de boites aux lettres

De nombreux nouveaux terminaux apparaissent qui permettent de communiquer sans ordinateur : tlphones portables, pagers, webphones, webTV,

La reconnaissance vocale qui a fait des progrs considrables permet de dicter directement le courrier (ceci est particulirement prcieux pour les cadres qui n'ont pas toujours une bonne matrise du clavier) 22voir page

1.2.1.1.2 La tlphonie "IP": "l'international pour le prix du local" avec d'importantes fonctionnalits en sus

Elle permet de converser l'autre bout du monde, bientt en visiophonie, pour le prix d'une communication locale (celles-ci ayant pu jusqu' prsent maintenir un niveau de prix trs lev grce une absence de concurrence)

Net2phone, gratuit, assure la communication de PC PC (www.net2phone.net ) tout en gardant la possibilit, en mme temps, sur la mme ligne de transmettre schmas, dessins, photos ou fichiers, de mme Dialpad www.dialpad.com. avec 325 000 abonns en avril 2000 l'entreprise revendique40% du march. Signe de reconnaissance, ATT et BT y ont investi 1,4 Milliards de $

Olitec www.olitec.com lance le SpeakNet V90 qui permet dappeler nimporte quel type de tlphones

L'oprateur sudois Telia www.telia.fr ouvre ses services en France partir de fin 2000

www.von.com/teleph.html prsente informations et rfrences dans ce domaine

L'adoption du standard H323 apporte une rponse aux problmes de compatibilit existant encore actuellement

Aujourd'hui 30% des Californiens utilisent l'IP pour leurs appels internationaux et IDC www.idcresearch.com estime que 24 % des internautes sont prts d'utiliser le Net comme oprateur longue distance: de 310 millions de minutes en 1998 la consommation bondit 2,7 Milliards en 1999 (tude IDC www.idc.com), 15 Millions d'amricains l'utilisent l't 2000

Au Japon qui dispose d'un oprateur historique particulirement cher, la tlphonie IP, autorise depuis 1997, connat un large dveloppement avec une projection de 33% de part de march en 2002 (par exemple avec les cartes ATT@phone. Les appels se font via une passerelle locale et donc partir de n'importe quel combin fixe ou mobile. La qualit est juge excellente. La carte Kcom est non seulement utilisable depuis le Japon mais aussi depuis 22 pays dont la France alors que ce service n'est pas propos par France Tlcom dans l'hexagone qui ne propose lui sa carte"Invox" au Japon!

Bertelsman a ouvert son service Aventi Hambourg et Munich , et MCI-Worldcom prvoit d' assurer 50% de son trafic tlphonique par internet

Patrick Sarrazin de Logical a vu ainsi le cot de ses communications vers son bureau de Shanga divis par 10!

Grce l'Appliophone il n'est ds aujourd'hui mme plus ncessaire de