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3 . 1 P o l y t r a u m a t i s m e
3 . 1 . 1 A b r e v i a t e d I n j u r y S c a l e ( A I S - 9 8 )
L'AIS a été initialement développée pour l'évaluation des lésions produites au moment
de l'impact. L'évolution de la traumatologie et des études épidémiologiques des blessures
dans les années 1980 ont développé le besoin d'un élargissement de l'AIS pour faciliter
le codage des lésions par pénétration. De nouvelles descriptions de blessures rédigées
dans un langage compatible avec la clinique ont été introduites dans la révision de 1985.
Ces compléments concernent principalement le système vasculaire et les lésions tégu-
mentaires. L'AIS 1985 comporte un registre plus large de lésions décrites et évaluées en
sévérité particulièrement pour le thorax et l'abdomen, afin d'obtenir un codage plus pré-
cis qu'auparavant (15). La révision 1990 a aussi représenté une actualisation majeure du
système de codage. Des améliorations spécifiques sont présentées plus loin.
3 . 1 . 1 . 1 L e s o b j e c t i f s e t l e s p r i n c i p e s d e l ’ A I S
L'AIS a été développée pour fournir aux chercheurs une méthode numérique simple
pour hiérarchiser et comparer les blessures par degré de sévérité ainsi que pour stan-
dardiser la terminologie décrivant les lésions. Depuis 1971, le besoin d'une plus
grande sophistication de ces objectifs a conduit à différentes révisions de l'AIS. Par ces
révisions, le champ des lésions recensées a été élargi non seulement pour inclure une
liste plus étendue des lésions décrites, mais surtout pour inclure des blessures qui ne
font pas partie de la traumatologie routière. L'augmentation de la sophistication des
lésions décrites a permis que l'échelle AIS soit utilisée dans un plus grand nombre de
recueils de données qu'auparavant. Alors que les premières versions de l'AIS conve-
naient surtout pour les grandes banques de données sur les accidents entre véhicules,
les dernières révisions sont plus appropriées pour les médecins chercheurs impliqués
au niveau clinique. Par son adéquation aux besoins, l'AIS est mondialement utilisée et
facilite les comparaisons dans le domaine des recherches sur les blessures. En dépit des
changements intervenus au cours des différentes révisions, l'AIS a tenté de rester fidèle
aux principes de base à l'origine de sa création. Ces principes ont montré l’utilité
comme les limites de l’utilisation de l'AIS.
Premièrement, l'échelle AIS se fonde sur la lésion anatomique et, en ce sens, elle dif-
fère d'autres systèmes qui sont liés à des paramètres physiologiques. La conséquence
de ce principe est qu'il y a une seule valeur AIS pour chaque lésion d’une victime, tan-
dis que dans les échelles qui dépendent de paramètres physiologiques, de nombreux
scores sont possibles chez la même personne au cours du temps.
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Deuxièmement, les valeurs d'AIS quantifient les blessures et non les conséquences de
celles-ci. Grâce à ce principe l'AIS peut être utilisée comme une évaluation intrinsèque
de la gravité de la lésion et non comme une mesure des incapacités qui peuvent en
résulter. Au fur et à mesure des progrès de l'échelle AIS, on a dû inclure certaines
conséquences immédiates de diverses lésions, comme un indicateur descriptif complé-
mentaire de façon à mieux spécifier la gravité de certaines blessures. Les exemples
concernent le cerveau (perte de connaissance), les vaisseaux sanguins ou les organes
pleins (quantification de la perte de sang), le thorax (pneumothorax).
Troisièmement, l'AIS n'est pas simplement un classement fondé sur le risque vital lié à
chaque lésion. Si c'était le cas, ceci ne permettrait pas de prendre en compte les bles-
sures mineures et modérées dans la mesure où elles ne posent que peu ou pas de
problème de survie. Bien que des analyses empiriques montrent que l'AIS est bien cor-
rélée avec le risque de décès dans le cas des lésions graves et potentiellement mortelles
(AIS ≥ 3), d'autres facteurs sont également pris en compte dans la gravité de l'AIS. On
y inclut, outre le risque vital, la certitude du diagnostic, la rapidité, la durée, la com-
plexité et l'efficacité attendues de la récupération avec ou sans thérapie existante.
Ces facteurs sont difficilement quantifiables mais doivent être pris en compte car la
sévérité d'une blessure évolue en fonction des progrès de la médecine. On peut donc
affirmer que l'échelle AIS continuera à être révisée en accord avec ces principes de base.
3 . 1 . 1 . 2 L a c o t a t i o n d e s l é s i o n s m u l t i p l e s
L'échelle AIS résulte d'un consensus fondé sur un repère anatomique qui classe une
blessure au sein d'un territoire corporel selon une échelle de sévérité à 6 chiffres
variant de 1 (blessure mineure) à 6 (au-delà de toute ressource thérapeutique). L'AIS ne
comprend pas d’évaluation des effets conjugués des associations lésionnelles chez les
victimes.
L'AIS Maximum (MAIS) est l'AIS la plus élevée recensée chez un blessé ayant subi des
lésions multiples. Elle est utilisée par les chercheurs pour définir le niveau global de
sévérité des lésions. Son intérêt demeure important dans la recherche sur l'évolution
des blessures accidentelles en fonction de la conception des véhicules. Cependant,
dans les recherches en traumatologie, le MAIS a été jugé insuffisant en raison de sa
relation non linéaire avec le risque de décès. De plus, les taux de mortalité varient
significativement au sein de chaque valeur d'AIS pour chaque lésion principale en
fonction de l'AIS de la seconde blessure la plus sévère.
L'Injury Severity Score (ISS) publié en 1974 par Baker fournit une bien meilleure cor-
rélation entre la gravité globale des blessures et la probabilité de survie (16-17). L'ISS
est la somme des carrés des AIS les plus élevés observés sur trois territoires corporels
(voir plus loin ses modalités de calcul).
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3 . 1 . 1 . 3 L e s a m é l i o r a t i o n s d e l ’ A I S 9 0
Les améliorations de l'AIS 90 sont le résultat de deux décennies de recherches et d'ap-
plications cliniques de la classification. Ces améliorations sont présentées brièvement
ci-dessous.
3 . 1 . 1 . 3 . 1 D i r e c t i v e s d e c o d a g e
Le recueil de données sur les traumatismes peut être entravé par des problèmes liés à la
classification, à l'information disponible pour les codeurs ou aux codeurs eux-mêmes.
La standardisation de la terminologie des blessures et le passage des 75 blessures
décrites à l'origine en 1971 à plus de 1300 pour tenir compte des traumatismes fer-
més ou par pénétration ont réduit les insuffisances des premières échelles. De plus,
l'AAAM a mis en place des séminaires d'entraînement pour les responsables chargés
d’obtenir et d’interpréter les données sur les blessures.
Les problèmes dus à une information inadéquate sur les blessures sont plus difficiles à
résoudre que ceux liés aux échelles et aux codeurs. Par exemple, un rapport d'autopsie
faisant état "de multiples traumatismes fermés ayant provoqué la mort" ne fournit
aucune information spécifique sur les blessures et est inutilisable pour le codage. Sans
être aussi inexploitables, les dossiers hospitaliers eux-mêmes peuvent manquer de pré-
cision ou fournir des informations contradictoires d'un document à l'autre.
L'AIS 90 inclut des règles spécifiques dans la classification elle-même afin de résoudre
certains dilemmes de codage comme lorsqu'il y a un choix entre des descriptions ou
des régions corporelles utilisables pour coder une lésion, ou encore lorsque des diag-
nostics cliniques peuvent être utilisés. Les synonymes et les descriptions fournis sont
largement utilisés pour permettre au codeur de relier la lésion décrite dans le dossier
hospitalier avec la classification AIS. Ces règles de codage communes, associées à un
entraînement au codage, doivent améliorer la fiabilité d'un codeur ou des données pro-
venant de codeurs différents.
3 . 1 . 1 . 3 . 2 L e s l é s i o n s p a r p é n é t r a t i o n
L'AIS 85 a introduit certaines descriptions permettant le codage des blessures par
pénétration, telles que les blessures par armes à feu et les blessures par armes blanches.
De plus, la terminologie clinique utilisée habituellement pour la description des lésions
par pénétration avec atteinte du système vasculaire ou des organes thoraciques et
abdominaux a été prise en compte. L'expérience acquise depuis 1985 concernant
l'usage de ces descripteurs lésionnels a suggéré des améliorations en particulier dans la
terminologie. Dans l'AIS 90, les descriptions des lésions par pénétration peuvent être
appliquées à tous les territoires corporels. Les codifications AIS pour les lésions vascu-
laires reflètent les résultats empiriques des recherches effectuées depuis plusieurs
années, notamment celles de la "Major Trauma Outcome Study" (MTOS) (19).
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3 . 1 . 1 . 3 . 3 L e s l é s i o n s p é d i a t r i q u e s
L'âge peut être une variable importante de la gravité des lésions. Il est bien connu que
pour une même gravité de blessures, le pronostic sera plus défavorable pour une per-
sonne âgée que pour une personne jeune et bien portante. Le risque peut
également être aggravé pour de très jeunes enfants. Il y a plusieurs années, Baker a
présidé un groupe de spécialistes de la chirurgie pédiatrique afin de réviser les descrip-
tions lésionnelles et leur gravité d'après l'AIS 85 pour déterminer ce qui ne pouvait
s'appliquer aux enfants. Sur plus de 1300 diagnostics, ces experts ont conclu que seu-
lement 15 d'entre eux ne fournissaient pas une évaluation adéquate de la sévérité des
blessures observées chez les enfants les plus jeunes. Ces exceptions concernaient la
taille des hématomes cérébraux, les pertes de sang lors de graves plaies ou le volume
des hémorragies internes abdominales ou intra-thoraciques. En accord avec ces résul-
tats, le Committee on Injury Scaling a proposé des modifications et a trouvé que
certains changements s'appliquaient à toutes les classes d'âges. Ces révisions ont été
intégrées à l'AIS 90.
3 . 1 . 1 . 3 . 4 L a l i s t e é l a r g i e d e s b l e s s u r e s
L'AIS ne mesure pas les séquelles ni l'invalidité. Une autre échelle complétant l'AIS et four-
nissant un lien entre la gravité des blessures et les coûts pour la société est fondamentale.
Plusieurs échelles de ce type ont été proposées ou sont en cours d'élaboration (20-22).
Un cadre pour établir une échelle des séquelles a été récemment proposé par States
(23) et ses travaux ont été repris par l'AAAM Committee on Injury Scaling. Les cri-
tères pour établir cette échelle sont en cours d'examen. Afin d'anticiper cette nouvelle
échelle, la liste des blessures dans la classification AIS a été étendue pour s'accorder
avec ce code complémentaire traitant des séquelles. Même lorsque le score AIS est le
même pour un certain nombre de lésions différentes d'un même organe, il est possible
que les séquelles de ces blessures soient très différentes ; ceci justifie le besoin de diag-
nostics lésionnels précis.
3 . 1 . 1 . 4 L ’ i d e n t i f i a n t n u m é r i q u e d e s l é s i o n s
Dans l'AIS 90, chaque lésion décrite est affectée d'un code numérique à 6 caractères
en complément de la valeur AIS de la gravité de la lésion. Comme on peut le voir
schématisé ci-après :
le premier caractère identifie la région corporelle [ R ] ,
le second caractérise le type de structure anatomique [ T ] ,
les troisième et quatrième caractères identifient [ S ] :
la structure anatomique spécifique ou, dans le cas de lésions externes, la nature par-
ticulière de la blessure,
les cinquième et sixième identifient le niveau d'atteinte lésionnelle au sein d'une
même région corporelle et d’une même structure anatomique [ N ] ;
enfin, le dernier caractère, en gras, donne le score AIS proprement dit.
Les numérotations conventionnelles, utilisées dans la plupart des cas pour décrire les
lésions, sont les suivantes :
1 . T E R R I T O I R E C O R P O R E L1 Tête2 Face3 Cou4 Thorax5 Abdomen6 Colonne vertébrale7 Membres supérieurs8 Membres inférieurs9 Indéterminé
2 . T Y P E D E S T R U C T U R E A N A T O M I Q U E1 Dans son ensemble2 Vaisseaux3 Nerfs4 Organes (y compris les muscles et ligaments)5 Squelette (y compris les articulations)6 Tête - Durée de perte de connaissance (DPC)
3 . S T R U C T U R E A N A T O M I Q U E S P É C I F I Q U E o u T Y P E D E L É S I O NEnsemble du corps
0 2 Dermabrasion0 4 Contusion0 6 Plaie0 8 Arrachement1 0 Amputation2 0 Brûlure3 0 Ecrasement4 0 Dégantage5 0 Blessure sans autre précision6 0 Blessure pénétrante9 0 Traumatisme de source non mécanique
8 8
R T S N A I S . I S S
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Tête - Durée de perte de connaissance (DPC)0 2 Durée de la PC0 40 6 Degré de conscience0 81 0 Commotion
Colonne vertébrale0 2 Colonne cervicale0 4 Colonne dorsale0 6 Colonne lombaire
Vaisseaux, nerfs, organes, os, articulationsSont codés par deux caractères :02 et suivants
4 . N I V E A ULes lésions spécifiques sont décrites par deux caractères consécutifs 02 et suivants. Dans la mesure dupossible, au sein de la structure du code AIS, le 00 est appliqué lorsqu'une blessure est indiquée"Sans Autre Précision" (SAP) sur la gravité ou lorsqu'une seule blessure figure à la classification pourcette structure anatomique. Le code 99 est appliqué pour une blessure "sans autre précision" sur sanature ou sur sa gravité.
5 3 . 1 . 1 . 9 L e s b l e s s u r e s e x t e r n e s
Avant l'AIS 90, les lésions de la peau étaient recensées dans la région LÉSIONS
EXTERNES quelle que soit leur localisation sur le corps. Cette façon de faire a créé
des difficultés aux chercheurs concernés par l'évaluation des évolutions de la concep-
tion des véhicules ou par les mesures prises par les pouvoirs publics ; à titre d'exemple,
l'efficacité des règlements imposant le port de la ceinture de sécurité en matière de
réduction du risque de lésions faciales. Les blessures de la face codées AIS < 2 ne pou-
vaient pas être localisées parmi l'ensemble des blessures des différents territoires
corporels recensés dans la région LÉSIONS EXTERNES.
Dans l'AIS 90, les lésions externes ont été ventilées par région corporelle, de façon à
permettre une localisation plus aisée. Le code numérique unique devrait faciliter l'iden-
tification de ces lésions spécifiques. Une des difficultés nées de cette nouvelle méthode
réside dans son influence potentielle sur l'Injury Severity Score qui utilise la région
LÉSIONS EXTERNES comme un des six territoires corporels pris en compte. Des
règles spécifiques ont été formulées sur la manière de calculer l'ISS en présence de
lésions externes afin de ne pas compromettre la fiabilité de l'évaluation globale de la
gravité des lésions (voir plus loin).
3 . 1 . 1 . 6 L e s l é s i o n s c é r é b r a l e s
L’analyse de grandes bases de données comme celle du MTOS aboutissent aux mêmes
conclusions que le Committee on Injury Scaling, à savoir que les lésions cérébrales
graves (AIS ≥ 3) sont sous-évaluées par rapport aux blessures sur d'autres territoires
corporels (24).
Pour corriger cette inadaptation, la section "Cerveau" de l'AIS 90 a été substantielle-
ment étendue afin d'inclure les contusions cérébrales dans une fourchette allant de 3 à
5 en tenant compte de la taille, de la localisation et de la multiplicité des lésions. Le
volume, la taille et la localisation des hématomes cérébraux et du cervelet ont été éga-
8 9
}
9 0
lement revus afin de mieux refléter la gravité relative de ces blessures dans les acci-
dents réels. La terminologie décrivant ces lésions est plus acceptable au plan clinique.
Les sections des vaisseaux intracrâniens et des nerfs crâniens sont deux ajouts majeurs.
3 . 1 . 1 . 7 L e s m o d i f i c a t i o n s d e t e r m i n o l o g i e
Les lésions vasculaires ont été clarifiées à la fois au plan des termes et de l'évaluation
de la gravité dans les régions COU, THORAX et ABDOMEN. Des modifications rela-
tives aux lésions internes abdominales rendent l'AIS plus compatible avec les
classifications lésionnelles habituellement utilisées dans les diagnostics cliniques et en
recherche traumatologique. Ces améliorations seront particulièrement utiles pour la
codification des lésions par pénétration. Des remaniements ont également été apportés
en ce qui concerne les lésions par pénétration qui n'intéressent pas les structures anato-
miques profondes, et pour les plaies superficielles.
3 . 1 . 1 . 8 C o n c l u s i o n
L'AIS a été à l'origine développée pour les accidentologistes afin de standardiser les
données relatives à la fréquence et à la gravité des blessures des victimes d'accidents de
la route. Son usage a été étendu aux recherches épidémiologiques, aux études des ser-
vices de traumatologie pour prédire la probabilité de survie, à l'évaluation du devenir
des patients et aux analyses sur les systèmes de santé. Cette échelle est aussi utilisée
dans l'analyse du coût global des blessures pour la collectivité.
L'AIS est la base de l'Injury Severity Score et devrait demeurer le fondement de
futures méthodes d'évaluation de la sévérité globale des blessures. L'AIS est universel-
lement reconnue. Dès lors, son application précise et cohérente est fondamentale pour
appréhender globalement les bases de données lésionnelles.
R é f é r e n c e s :
1 . R a t i n g t h e s e v e r i t y o f t i s s u e d a m a g e : I . T h e A b b r e v i a t e d
I n j u r y S c a l e .
J A M A 1 9 7 1 , 2 1 5 : 2 7 7 - 2 8 0 .
2 . D e H a v e n H .
T h e s i t e , f r e q u e n c y a n d d a n g e r o u s n e s s o f i n j u r y s u s t a i n e d b y
8 0 0 s u r v i v o r s o f l i g h t p l a n e a c c i d e n t s .
C r a s h I n j u r y R e s e a r c h , D e p a r t m e n t o f P u b l i c H e a l t h a n d
P r e v e n t i v e M e d i c i n e , C o r n e l l U n i v e r s i t y M e d i c a l C o l l e g e , N e w
Y o r k , J u l y 1 9 5 2 .
9 1
3 . R y a n G . A . , G a r r e t t J . W .
À Q u a n t i t a t i v e S c a l e o f I m p a c t I n j u r y , p u b l i c a t i o n C A L N o . V T
1 8 2 3 - R 3 4 , C o r n e l l A e r o n a u t i c a l L a b o r a t o r y , I n c . B u f f a l o , N e w
Y o r k , O c t o b e r 1 9 6 8 .
4 . M a c K a y G . M .
R o a d A c c i d e n t R e s e a r c h P r o j e c t R e p o r t N ° 4 , H u m a n E n g i n e e r i n g
S e c t i o n , D e p a r t m e n t o f t r a n s p o r t a t i o n a n d E n v i r o n m e n t a l
P l a n n i n g , U n i v e r s i t y o f B i r m i n g h a m , E n g l a n d , D e c e m b e r 1 9 6 6 .
5 . W i l l i a m s R . E . S c h a m a d a n J . L .
T h e " S i m b o l " R a t i n g a n d E v a l u a t i o n S y s t e m ,
A r i z o n a M e d i c i n e 1 9 6 9 , 2 6 : 8 8 6 - 8 8 7 .
6 . C a m p b e l l E . O .
C o l l i s i o n T i s s u e D a m a g e R e c o r d , T r a f f i c I n j u r y R e s e a r c h
F o u n d a t i o n , O t t a w a , C a n a d a , 1 9 6 6 .
7 . S t a t e s J . D .
S c a l e d e v e l o p e d b y R e s e a r c h A c c i d e n t I n v e s t i g a t i o n T e a m ,
U n i v e r s i t y o f R o c h e s t e r S c h o o l o f M e d i c i n e , N e w Y o r k , 1 9 6 9 .
8 . N a h u m A . , S i e g e l A . W . H i g h t P . V .
I n j u r i e s t o r e a r s e a t o c c u p a n t s i n a u t o m o b i l e c o l l i s i o n s .
P r o c e e d i n g s , 1 1 t h S t a p p C a r C r a s h C o n f e r e n c e , N e w Y o r k
( S o c i e t y o f A u t o m o t i v e E n g i n e e r s , W a r r e n d a l e , P A , 1 9 6 7 ) .
9 . H u e l k e D . F .
U n i v e r s i t y o f M i c h i g a n M u l t i d i s c i p l i n a r y A c c i d e n t
I n v e s t i g a t i o n t e a m , A n n A r b o r , M I , 1 9 6 8 .
1 0 . S t a t e s J . D .
T h e A b b r e v i a t e d a n d t h e C o m p r e h e n s i v e R e s e a r c h I n j u r y S c a l e s .
S T A P P P r o c e e d i n g s , 1 3 : 2 8 2 - 2 9 4 , ( S A E 6 9 0 8 1 0 ) 1 9 6 9 .
1 1 . S t a t e s J . D . , H u e l k e D . F . , H a m e s L . N .
1 9 7 4 A M A - S A E - A A A M r e v i s i o n o f t h e A b b r e v i a t e d I n j u r y S c a l e
( A I S ) .
A A A M P r o c e e d i n g s 1 8 : 4 7 9 - 5 0 5 .
1 2 . J o i n t C o m m i t t e e o n I n j u r y S c a l i n g o f S A E - A A A M - A M A . T h e
A b b r e v i a t e d I n j u r y S c a l e ( 1 9 7 5 r e v i s i o n ) .
A A A M P r o c e e d i n g s 1 9 : 4 3 8 - 4 6 6 .
9 2
1 3 . T h e A b b r e v i a t e d I n j u r y S c a l e ( A I S ) .
1 9 7 6 r e v i s i o n , i n c l u d i n g D i c t i o n a r y , A m e r i c a n
A s s o c i a t i o n f o r A u t o m o t i v e M e d i c i n e ( n o w A s s o c i a t i o n f o r t h e
A d v a n c e m e n t o f A u t o m o t i v e M e d i c i n e ) , D e s P l a i n e s , I L .
1 4 . T h e A b b r e v i a t e d I n j u r y S c a l e .
1 9 8 0 R e v i s i o n , A m e r i c a n A s s o c i a t i o n f o r A u t o m o t i v e M e d i c i n e
( n o w A s s o c i a t i o n f o r t h e A d v a n c e m e n t o f A u t o m o t i v e
M e d i c i n e ) , D e s P l a i n e s , I L .
1 5 . T h e A b b r e v i a t e d I n j u r y S c a l e .
1 9 8 5 R e v i s i o n , A m e r i c a n A s s o c i a t i o n f o r A u t o m o t i v e M e d i c i n e
( n o w A s s o c i a t i o n f o r t h e A d v a n c e m e n t o f A u t o m o t i v e
M e d i c i n e ) , D e s P l a i n e s , I L .
1 6 . B a k e r S . P . , O ' N e i l l B . , H a d d o n W . , L o n g W . B .
T h e I n j u r y S e v e r i t y S c o r e : a m e t h o d f o r d e s c r i b i n g p a t i e n t s
w i t h m u l t i p l e i n j u r i e s a n d e v a l u a t i n g e m e r g e n c y c a r e .
J . T r a u m a . 1 9 7 4 , 1 4 : 1 8 7 - 1 9 6 .
1 7 . B u l l J . P .
T h e I n j u r y S e v e r i t y S c o r e o f r o a d t r a f f i c c a s u a l t i e s i n r e l a t i o n
t o m o r t a l i t y , t i m e o f d e a t h , h o s p i t a l t r e a t m e n t t i m e a n d d i s a -
b i l i t y .
A c c i d . A n a l P r e v . 1 9 7 5 , 7 : 2 4 9 - 2 5 5 .
1 8 . M a c K e n z i e E . J . , S t e i n w a c h s D . M . , S h a n k a r B . S .
C l a s s i f y i n g s e v e r i t y o f t r a u m a b a s e d o n h o s p i t a l d i s c h a r g e
d i a g n o s e s : V a l i d a t i o n o f a n I C D - 9 C M t o A I S - 8 5 c o n v e r s i o n t a b l e .
M e d i c a l C a r e 1 9 8 9 , 2 7 : 4 1 2 - 4 2 2 .
1 9 . C h a m p i o n H . R . , C o p e s W . S . , S a c c o W . J .
M a j o r T r a u m a O u t c o m e S t u d y : E s t a b l i s h i n g n a t i o n a l n o r m s f o r
t r a u m a c a r e .
J . T r a u m a . 1 9 9 0 , 3 0 : 1 3 5 6 - 1 3 6 5 .
2 0 . H i r s c h A . E . , E p p i n g e r R . H .
I m p a i r m e n t S c a l i n g f r o m t h e A b b r e v i a t e d I n j u r y S c a l e .
A A A M P r o c e e d i n g s 1 9 8 4 , 2 8 : 2 0 9 - 2 2 4 .
2 1 . G u s t a f s s o n H . , N y g r e n A . , T i n g v a l l C .
P e r m a n e n t m e d i c a l i m p a i r m e n t a m o n g r o a d t r a f f i c v i c t i m s a n d
r i s k o f s e r i o u s c o n s é q u e n c e s .
R S C , S A E I n t e r n a t i o n a l C o n g r e s s a n d E x p o s i t i o n , 1 9 8 6 .
9 3
2 2 . T h e D e v e l o p m e n t o f a n I m p a i r m e n t I n d e x f o r T r a u m a t i c
I n j u r i e s , i n p r o g r e s s a t J o h n s H o p k i n s U n i v e r s i t y , B a l t i m o r e , M D .
2 3 . S t a t e s J . D . V i a n o D . C .
I n j u r y i m p a i r m e n t a n d d i s a b i l i t y s c a l e s t o a s s e s s t h e p e r m a -
n e n t c o n s e q u e n c e s o f t r a u m a .
A c c . A n a l P r e v . 1 9 9 0 , 2 2 : 1 5 1 - 1 6 0 .
2 4 . G e n n a r e l l i T . A . , C h a m p i o n H . R . , S a c c o W . J . , C o p e s W . S .
A l v e s W . M .
M o r t a l i t y o f p a t i e n t s w i t h h e a d i n j u r y a n d e x t r a c r a n i a l i n j u r y
t r e a t e d i n t r a u m a c e n t e r s .
J . T r a u m a . 1 9 8 9 , 2 9 : 1 1 9 3 - 1 2 0 2 .
3 . 1 . 2 U t i l i s a t i o n d e l a c l a s s i f i c a t i o n ( A I S - 9 8 )
3 . 1 . 2 . 1 S t r u c t u r e
La classification AIS est divisée par commodité en neuf régions selon l'ordre suivant :
TÊTE (crâne et cerveau), FACE (y compris oreille et œil), COU, THORAX,
ABDOMEN ET CONTENU PELVIEN, COLONNE VERTÉBRALE, MEMBRE
SUPÉRIEUR, MEMBRE INFÉRIEUR, et LÉSIONS EXTERNES. Ces régions sont
différentes des six régions corporelles utilisées dans le calcul de l'ISS expliqué plus
loin. Ces différences doivent être soigneusement prises en compte de façon à éviter
des erreurs lors de l'attribution des lésions à la région corporelle adéquate pour le cal-
cul de l'ISS.
Dans chaque région, à l'exception de COLONNE VERTÉBRALE, et de LÉSIONS
EXTERNES, les lésions sont, à l’intérieur de chacun des types de structure anatomique
(zone entière, vaisseaux, nerfs, organes internes, squelette) classées selon l’ordre alpha-
bétique anglais des structures anatomiques spécifiques. Les régions MEMBRE
SUPÉRIEUR et MEMBRE INFÉRIEUR possèdent en plus, des regroupements
concernant les muscles, tendons et ligaments. Dans la plupart des cas le degré de sévé-
rité est croissant pour chaque regroupement anatomique.
Dans l'index anatomique, qui suit la classification, on trouve la liste de toutes les
blessures décrites dans l'AIS 90 par ordre alphabétique, ainsi que la région corporelle
dans laquelle elles ont été classées.
Chaque blessure s'est vue attribuer un code de sept chiffres (voir plus haut) le chiffre à
droite du point étant la valeur de l'AIS qui correspond à l'échelle de sévérité ci-après.
S C O R E A I S G R AV I T É1 Mineure2 Modérée3 Sérieuse4 Sévère5 Critique6 Maximale
3 . 1 . 2 . 2 R è g l e s d e c o d a g e
Deux types d'instructions pour le codeur sont inclus dans l’ensemble de la classifica-
tion. Le premier type, entre parenthèses, donne des synonymes ou plus d'information
descriptive concernant le diagnostic lésionnel spécifique. Ceci devrait aider le codeur à
rapprocher les informations lésionnelles dont il dispose avec le code AIS approprié. Le
second type d'instruction apparaît en gras encadré et guide le codeur dans l'utilisation
appropriée des codes spécifiques.
En complément à ces instructions, les règles de codage ci-dessous s'appliquent à plu-
sieurs régions corporelles. Ces règles doivent être connues et appliquées sans exception
pour assurer un codage uniforme.
1. En cas de doute sur la sévérité d'une lésion, d’après l’ensemble des documents dis-
ponibles, coder de façon minimale (c'est-à-dire le score AIS le moins sévère pour ce
type de blessure).
2. L'AIS 6 est utilisé uniquement pour des lésions définies comme telles dans la classi-
fication. L'utilisation de l'AIS 6 n'est pas un choix arbitraire reposant sur la mort du
patient. Une lésion AIS 5 ne doit jamais être considérée comme AIS 6.
3. Les lésions décrites comme « probables », « possibles », « suspicion » ou « élimina-
tion » ne doivent pas être codées si elles ne sont pas étayées dans le dossier
médical.
4. L'AIS n'attribue pas de code aux conséquences de la lésion (ex. cécité) mais à la
lésion elle-même (ex. arrachement du nerf optique).
5. Les "corps étrangers" ne sont pas des lésions, et ne sont donc pas codés.
6. Les actes chirurgicaux et autres interventions thérapeutiques ne doivent pas être uti-
lisés pour déterminer la gravité d'une lésion. Aucune lésion ne doit être surestimée
du fait de sa prise en charge.
7. Les lésions bilatérales sont codées séparément pour les organes tels que les reins, les
yeux, les oreilles et les membres, sauf lorsque la classification prévoit une lésion
unique et un code spécifique (ex. lésions pulmonaires). Le maxillaire, la mandibule,
le bassin et la cage thoracique sont codés chacun comme une structure unique.
9 4
8. Une fracture ouverte, par définition, signifie qu'il y a une plaie en regard de la frac-
ture. La plaie externe est implicite dans le code pour une fracture ouverte, et n'est
pas codée séparément.
9. Au sens strict du terme, « écrasement » est une description de l'étiologie, et non de
la lésion. Cependant, il est inclus dans l'AIS car il est utilisé comme un terme des-
criptif dans les dossiers médicaux, ou dans les autres documents contenant de
l’information sur les lésions. Dans le cadre du codage, « écrasement » signifie des-
truction d'os, vaisseaux et tissus mous, c'est une lésion sévère. Le code
« écrasement » ne peut être utilisé que si la lésion correspond aux critères définis
dans la classification. Si on utilise le code "écrasement", on ne code pas séparément
les lésions élémentaires.
10. Quand une lésion vasculaire est décrite comme une section, on présume qu'il y a
rupture totale et on code en ce sens. Si la section est décrite comme incomplète,
on utilisera un code AIS moins sévère que pour « section ». Exemples : section de
l'aorte est codée 5 2 02 08. 5 ; plaie aortique avec section incomplète est codée 5
2 02 06. 4.
11. En cas de lésions multiples du thorax accompagnées d'hémo et/ou pneumothorax
ou hémo-pneumomédiastin uni ou bilatéral, augmenter une seule fois l'AIS dans la
zone thorax pour tenir compte de ces conséquences.
12. Quand la "perte de sang > 20 %" provient de plus d'une lésion, on l'attribuera à
la plus sévère des lésions associées.
13. Estimation de la perte de sang. Un certain nombre de blessures cutanées, de plaies
vasculaires, de lésions cérébrales ou d'organes internes sont décrits en termes de
perte de volume sanguin. La table suivante peut être utile pour évaluer la perte de
sang quand il n'y a aucune information précise dans le dossier médical, et pour
coder ces lésions chez les enfants. Comme point de repère, 1000 cm3 de sang
= 20 % de perte sanguine chez l'adulte.
P O I D S ( k g ) 2 0 % d e P e r t e d e s a n g ( c m 3 )100 150075 112550 75025 37510 1505 75
9 5
9 6
14. Si une lésion vasculaire survient en association avec une lésion d'organe, ne pas
coder la lésion vasculaire séparément si elle est comprise dans la description de la
lésion d'organe. Dans l'exemple suivant, la lésion vasculaire du rein ne doit donc
pas être codée séparément.
15. Pour coder les lésions par pénétration, toujours coder la structure lésée la plus
profonde. Ne pas coder la lésion cutanée correspondante. Les lésions d’entrée et
de sortie sont implicitement prises en compte dans le score de sévérité de la (ou
des) structures la (ou les) plus profondes.
Exceptions :* Si on a seulement une description de plaie pénétrante pour une partie du corps
Exemple :Lésion par pénétration (plaie par balle) de l'abdomen 5 1 60 00. 1
ou
Lésion par pénétration (plaie par balle) avec perte de sang supérieure à 1000 cm3
5 1 60 06. 3
* Si une lésion par pénétration du cerveau traverse plus d'une région (exemple :
entrée dans le cerveau, sortie dans le cervelet). Dans ce cas, utiliser 1 1 60 04.5,
"blessure par pénétration, majeure" localisée dans la section zone entière plutôt
que dans une partie spécifique du cerveau.
* Si on utilise la description "lésion par pénétration", il en résulte un score de
sévérité plus élevé.
Exemple :Lésion par pénétration (plaie par balle) de la tête entraînant :
Hématome sous-dural, petit 1 4 06 52.4
Hémorragie sous arachnoïdienne 1 4 06 84.3
Œdème cérébral diffus 1 4 06 62.3
Dans ces cas utiliser la lésion par pénétration (cerveau) 1 4 06 90.5
Toutes les sections de la classification, sauf la colonne vertébrale, ont un code "lésion
par pénétration" pour la zone entière. Ce code doit être utilisé lorsqu'on manque d'in-
formation, ou pour respecter les trois exceptions ci-dessus.
16. Les descriptions sommaires telles que "traumatisme fermé" ou "lésion fermée de la
tête", bien qu'encore utilisées, ne sont pas des diagnostics précis et on ne peut
donc pas leur attribuer de code AIS. Si on ne dispose que de telles descriptions,
utiliser un code AIS "Sans Autre Précision" (SAP). Ces codes sont inclus dans
toutes les sections de la classification (exemple : Crâne traumatisme fermé SAP,
9 7
Abdomen lésion traumatique fermée SAP). L'utilisation de ces descriptions som-
maires peut être utile pour quantifier la fréquence de telles lésions dans les bases
de données sur les traumatismes. Soulignons cependant que de telles lésions
"SAP" ne peuvent pas être utilisées dans le calcul de l'ISS. Les victimes avec de
telles lésions auront donc un ISS incomplet ou inapproprié.
17. L'utilisation de "sans autre précision" (SAP) permet de coder les lésions pour les-
quelles on ne possède aucune information précise.
Lésion non précisée signifie qu'il y a une lésion sur un organe spécifique ou une partie
du corps, mais que sa nature n'est pas connue. Par exemple, une lésion du rein peut
être une contusion ou une plaie, mais cette information peut être absente. Dans cet
exemple, la lésion rénale est codée SAP. 99 est attribué à une lésion SAP sur la nature
ou la gravité. (Voir le numéro d'identification des lésions)
Gravité non spécifiée signifie qu'une lésion spécifique (exemple : plaie) est survenue,
mais que le niveau de gravité n'est pas connu avec précision. Dans cet exemple, la
lésion doit être codée "plaie SAP". Lorsque c'est possible, en accord avec la structure
de l'AIS, 00 est attribué à une lésion SAP sur la gravité. (Voir le numéro d'identifica-
tion des lésions)
3 . 1 . 2 . 3 C a l c u l d e l ’ I n j u r y S e v e r i t y S c o r e ( I S S )
A – Règles générales
L'ISS est la somme des carrés des AIS les plus élevés des trois régions corpo-
relles les plus atteintes. Les six régions corporelles utilisées dans l'ISS sont les
suivantes :
1. Tête ou Cou
2. Face
3. Thorax
4. Abdomen et contenu pelvien
5. Membres ou ceinture pelvienne
6. Externes (toute la surface cutanée)
- Les lésions de la tête ou du cou comprennent les lésions cérébrales et de la colonne cer-
vicale ainsi que les fractures du crâne et de la colonne cervicale.
- Les lésions de la face incluent celles intéressant la bouche, les oreilles, les yeux, le nez et
les os de la face.
- Les lésions du thorax et du contenu de l'abdomen ou du bassin comprennent toutes les
blessures des organes internes de l'une ou l'autre de ces cavités. Les blessures du thorax
incluent aussi celles du diaphragme, de la cage thoracique, et de la colonne dorsale. Les
lésions de la colonne lombaire sont incluses dans le contenu abdomino-pelvien.
- Les lésions des membres, de la ceinture scapulaire, ou de la ceinture pelvienne com-
prennent les entorses, fractures, luxations et amputations à l'exception de celles de la
colonne vertébrale, du crâne et de la cage thoracique.
- Les lésions externes incluent les plaies, contusions, abrasions et brûlures indépen-
damment de leur localisation sur la surface du corps.
Il faut noter encore une fois que les régions corporelles de l'ISS ne coïncident pas
nécessairement avec les sections utilisées dans l'AIS. Par exemple, la région
COLONNE VERTÉBRALE de l'AIS est divisée en trois régions corporelles dans l'ISS ;
la colonne cervicale est dans la région TÊTE ou COU de l'ISS, la colonne dorsale est
dans la région THORAX et la colonne lombaire est dans la région ABDOMEN ET
CONTENU PELVIEN.
L'exemple suivant aidera à mieux comprendre le calcul de l'ISS
ISS de la région Lésion CODE AIS AIS AIS2
corporelle le plus élevéTête/Cou Contusion 1 4 06 02.3 4 16
cérébraleSection complète 3 2 02 12.4
de l’artère carotideinterne
Face Plaie de l’oreille 2 1 06 00.1 1Thorax Fracture de côtes, 4 5 04 20.2 2
coté gauche 3e et 4e
Abdomen Hématome 5 4 38 00.3 3 9rétro-péritonéal
Membres Fracture du fémur 8 5 18 00.3 3 9extrémitésExternes Abrasions multiples 9 1 02 00.1 1
ISS = 34
Les valeurs d'ISS varient de 1 à 75. On obtient la valeur 75 de deux manières, soit par
trois lésions d'AIS 5, soit par au moins une lésion d'AIS 6. Toute lésion d'AIS 6 se voit
automatiquement attribuer un ISS de 75. Cependant le codeur doit coder toutes
les lésions même si elles n'augmentent pas la valeur de l'ISS. Il n'est pas possi-
ble de calculer un ISS pour un blessé qui a au moins une lésion d'AIS 9 ; d'où la
nécessité d'obtenir un bilan médical complet.
B – Codage des lésions de la surface cutanée
Avant l'AIS, les lésions cutanées et les lésions par pénétration étaient codées dans la
section EXTERNES pour l'AIS et attribuée à la région LÉSIONS EXTERNES pour
calculer l'ISS. Ces blessures ont maintenant été redistribuées dans les diverses régions
corporelles et peuvent être décrites plus précisément (voir les explications dans région
LÉSIONS EXTERNES). Ce changement de méthode ne devrait pas en pratique modi-
fier l’évaluation de la gravité globale.
9 8
Les règles à appliquer dans le calcul de l'ISS lorsqu'il y a des lésions cutanées sont les
suivantes :
* si une lésion cutanée survient de façon isolée (par exemple : sans lésion sous-
jacente), elle doit être codée dans la section appropriée (exemple : plaie du
menton, 2 1 06 00.1), mais attribuée à la région LÉSIONS EXTERNES pour le
calcul de l'ISS.
* si plusieurs lésions cutanées d'AIS 1 surviennent dans plusieurs régions corpo-
relles (par exemple abrasions et contusions disséminées SAP), elles doivent être
codées dans la région LÉSIONS EXTERNES (exemple abrasion 9 1 02 00.1 ;
contusion 9 1 04 00.1) et attribuées à la région LÉSIONS EXTERNES pour le
calcul de l'ISS.
* si une lésion cutanée survient associée à une lésion sous-jacente, les deux seront
codées dans la région corporelle spécifique (exemple : contusion de la cage tho-
racique 4 1 04 02.1 ; contusion du poumon 4 4 14 06.3). La lésion cutanée est
attribuée à la région LÉSIONS EXTERNES pour le calcul de l'ISS. La lésion
thoracique interne est attribuée à la région THORAX pour le calcul de l'ISS.
Les exceptions à cette règle sont les fractures ouvertes (règle 8), et les lésions
par pénétration (règle N° 15).
3 . 1 . 3 I n j u r y I m p a i r m e n t S c a l e ( I I S - 9 4 )
3 . 1 . 3 . 1 P r i n c i p e s d e l ’ é c h e l l e d e s s é q u e l l e s
Des méthodes standardisées de classification et de qualification des lésions en termes
de mortalité (risque de décès) et de morbidité (invalidité et handicap) sont fondamen-
tales pour évaluer objectivement les conséquences des traumatismes.
L' “Abbreviated Injury Scale” (AIS) (1) a été introduit en 1971. À l’origine, il a été seu-
lement utilisé en matière de recherche en traumatologie routière. Puis il a évolué peu à
peu pour inclure d'autres blessures survenant dans d'autres circonstances que les acci-
dents de voiture, ce qui a entraîné un usage élargi à l'ensemble des recherches
traumatologiques. L'AIS est maintenant universellement acceptée en tant que base des
échelles de sévérité des blessures.
Des analyses empiriques ont montré que l'AIS était bien corrélé avec la probabilité de
décès pour les blessures graves ou fatales (AIS ≥ 3). Une échelle globale similaire, com-
plémentaire à l'AIS, pour évaluer les conséquences à long terme des lésions non fatales
est maintenant tout aussi importante si l'on tient compte des évolutions actuelles.
Par exemple, pour chaque décès de la route, on dénombre plus de 10 admissions à
l'hôpital et 100 blessures nécessitant seulement des soins (2). De plus, on peut penser
9 9
1 0 0
que bien que les décès diminuent, une réduction comparable des blessures n'est pas
observée. De surcroît, des changements dans les types et les sévérités de blessures sont
survenus (3). Les plans de santé et de secours ainsi que l'établissement de priorités dans
les remèdes à apporter dépendent des connaissances sur les coûts socioéconomiques
liés aux traumatismes.
Les calculs sont fondés sur l'enjeu économique des accidents de la route, par exemple,
mais les montants obtenus ne reflètent pas de façon réaliste le coût des incapacités parce
qu'en fait il n'existe pas de procédure universelle simple pour véritablement les évaluer.
3 . 1 . 3 . 2 P r e m i e r s e f f o r t s v e r s u n e é c h e l l e d e s s é q u e l l e s
De nombreux efforts ont été déployés dans le milieu des années 1980 pour utiliser
l'AIS pour la classification des déficiences et éventuellement des incapacités. Nygren et
al. (4) ont développé des pondérations et des probabilités pour les conséquences
séquellaires de chacun des codes AIS, en utilisant des évaluations faites par des méde-
cins et des comités d'indemnisation. Bull (5) a examiné les incapacités séquellaires en
comparaison avec l'Injury Severity Score (ISS) et a démontré une certaine corrélation
entre ces deux paramètres.
Mackenzie et al. (6) ont étudié l’incapacité fonctionnelle chez les victimes sans lésion
cérébrale et ont observé des relations entre le bilan lésionnel et les conséquences à
terme. Ces études parmi d'autres ont contribué à l'avancement des connaissances sur
les séquelles à long terme, elles ont aussi mis en évidence le besoin d'une échelle de
séquelles distincte de l'AIS, mais qui lui soit connectée.
Une des tentatives les plus prometteuses de développer une échelle des séquelles liée à
l'AIS a été produite par Hirsch et al. (7) en 1983. Des spécialistes en orthopédie, neu-
rologie, chirurgie plastique et chirurgie générale ont affecté des scores de sévérité à
environ 450 blessures de degré AIS 2 à 5 sur la base du handicap selon six paramètres
spécifiques (mobilité, autonomie, cognitif/psychologique, sensoriel, esthétique et dou-
leur). Bien que cet effort ait été une étape importante, il se révéla trop complexe pour
un usage pratique. Enfin aucune tentative ne fut développée pour obtenir un consensus
pour chaque spécialité. Le travail initial de Hirsch a été repris par d'autres chercheurs
(8-10) mais n'a en définitive jamais pu atteindre le niveau recherché.
3 . 1 . 3 . 3 H i s t o r i q u e
En 1985, l'AAAM a organisé un groupe de travail comprenant des spécialistes des
États-Unis, de Grande Bretagne, France et Suède pour déterminer la faisabilité de déve-
loppement d'une échelle unique d'évaluation des séquelles lésionnelles à long terme.
Au travers des premiers échanges d'information, il est apparu qu'il n'existait pas une
interprétation identique de ce qu’on entendait par déficience (impairment) et incapacité
(disability), et qu'un commun accord sur les définitions était essentiel avant de dévelop-
per une échelle de sévérité.
1 0 1
Lors du second meeting deux ans après, les définitions suivantes ont été formulées,
reprenant le concept tri dimensionel du Handicap dans la classification internationale :
Déficience Incapacité Désavantage (Ph. Wood, OMS 1980).
La déficience est la perte ou le caractère anormal d'une fonction d'un organe, tissu ou
système après consolidation ;
L'incapacité est l'effet ou la conséquence d’une ou plusieurs déficiences au niveau glo-
bal d'une personne, entraînant une restriction de ses capacités, comparativement à la
situation avant l'accident. L'âge, l'éducation, le contexte familial ou social, les res-
sources financières personnelles, la disponibilité de programme de rééducation et des
particularités antérieures à l'accident sont des éléments déterminants de l'incapacité eu
égard à la déficience.
Après accord sur ces définitions, la tâche suivante du groupe de travail a été de bâtir
une structure pour “l’Injury Impairement Scale” (IIS). Bien que les variables de l'échelle
d'invalidité soient nécessairement différentes de celles du risque vital encouru, telle
que l'AIS, la structure globale de l'échelle à six degrés a été retenue.
À partir des premiers travaux, le groupe de travail a adopté six paramètres pour la
construction de l'échelle : mobilité, cognitif, esthétique en lien avec une fonction, senso-
riel, sexuel/reproductif et douleur. De façon évidente tous les paramètres ne sont pas
applicables pour toutes les lésions, ni avec la même amplitude.
Mais ensemble, elles sont susceptibles de fournir une approche globale de l'incapacité.
Chacun de ces paramètres a été défini selon un classement hiérarchique allant de 1 (inca-
pacité mineure) à 6 (dépendance totale). Ces descriptions indépendantes ont ensuite été
réunies en un seul descriptif pour chaque niveau de gravité. L'accord du groupe de tra-
vail sur ces différents critères a ouvert la voie au développement de l'échelle.
3 . 1 . 3 . 4 L ’ é v o l u t i o n v e r s u n e é c h e l l e c o m m u n e
Fin 1990, un sous-comité de l'AAAM travaillant sur l'IIS a fourni un projet de code. Il
a contribué à préciser les six paramètres mis en avant par le groupe de travail initial, et
a instauré le code de sévérité suivant en tant que base de départ. Bien qu’une descrip-
tion soit affectée à chaque code numérique, il est préférable de se fier au classement
numérique plutôt qu’à la description.
0 = Fonction normale, pas d'invalidité
1 = Déficience détectable mais n'affectant pas la fonction normale
2 = Niveau de déficience compatible avec une fonction normale pour sa plus
grande partie
3 = Niveau de déficience compatible avec une fonction plus ou moins normale
4 = Niveau de déficience affectant significativement la fonction normale
5 = Niveau de déficience rendant impossible, pour sa plus grande partie, l’usage
de la fonction
6 = Niveau de déficience rendant impossible tout usage de la fonction
1 0 2
La seconde tâche du sous-comité a été de développer une palette d'hypothèses pour
quantifier les codes IIS. Les consensus suivants ont en conséquence été élaborés :
- Le blessé a survécu à la lésion initiale (cette échelle inclut les blessures d'AIS 6
bien que le nombre de cas soit destiné à être assez faible).
- La thérapeutique médicale de la lésion a été pratiquée dans les délais et de façon
appropriée (1).
- Aucune complication thérapeutique n'est intervenue (1).
- Le sujet est, avant le traumatisme, un jeune adulte en bonne santé (25-30 ans) (1).
- La déficience est évaluée un an après le traumatisme, mais est fondée sur la
lésion initiale.
- Un maximum de 20 % des blessés ayant subi la lésion précisée peuvent avoir
une déficience qui diffère de l'IIS. Cependant, il faut comprendre qu'un petit
nombre de victimes peuvent avoir un handicap qui diffère sensiblement de la
majorité d'entre elles (voir paragraphe ci-après : considérations complémen-
taires).
- La déficience concerne le dysfonctionnement du corps entier, et non d’un
organe ou système.
(1) Les hypothèses sont valables aussi pour l’AIS.
Ensuite, une liste de description des blessures par territoire corporel fut élaborée. Basée
sur ce que rapporte la littérature scientifique sur ces blessures, associée aux recherches
personnelles et l'expérience clinique de chaque spécialiste, et considérant que les règles
du codage étaient adoptées, les membres du sous-comité ont affecté un code IIS à cha-
cun des diagnostics sélectionnés. Cet exercice fut utile pour comparer les déficiences
suivant les différentes régions du corps, pour pointer les désaccords à l’intérieur d’une
spécialité ou entre plusieurs d’entre elles, et pour atteindre un consensus sur l'IIS.
Finalement, à la suite de cette réunion, il fut demandé à chaque membre du sous-
comité d'affecter un code IIS à chaque description de blessure de l'AIS 90, en
s'intéressant plus spécialement aux blessures relevant de sa spécialité.
Pour élargir le processus de consensus, l'échelle provisoire développée par le sous-
groupe fut envoyée à une liste de 35 autres médecins aux État-Unis, Canada,
Angleterre, Suède, Allemagne, Australie, Nouvelle Zélande, Inde et Hong-Kong qui
avaient une expérience avec des patients à handicap permanent. Il a été demandé à ces
consultants de proposer un code IIS pour chaque AIS codé qui était dans le domaine
1 0 3
de leur spécialité, et d'indiquer si la déficience avait une distribution normale. Pour les
blessures ayant des distributions de déficience non homogènes, les consultants
devaient proposer un IIS global, et aussi indiquer la distribution pour chaque lésion
des scores IIS, sans pour autant faire la moyenne des codes. Par exemple, une blessure
au cerveau peut avoir un IIS = 2 pour 30 % de la population et un IIS = 5 pour 70 % ;
cela signifie que ni un IIS = 3 ni un IIS = 4, ne peuvent caractériser chaque sous
ensemble de victimes. Les différences majeures de niveau de handicap nécessitèrent
d'autres délibérations.
Sur les 1320 blessures décrites dans l'AIS 90, 508 (38 %) ont reçu un code IIS. Elles
concernent principalement le cerveau, la moelle épinière et les membres inférieurs.
85 % des IIS attribués ont reçu l'accord de tous les consultants. Les 15 % restants
concernent 3 régions corporelles. Tout d'abord, quelques consultants se posèrent la
question sur la distribution de plusieurs déficiences post-traumatiques, ils étaient incer-
tains sur la valeur du code à attribuer. Ces incertitudes seront résolues quand l'échelle
sera testée plus largement. Ensuite, deux consultants désiraient une description plus
détaillée des niveaux de déficience que celui indiqué. Puisque le format AIS avait été
choisi comme échelle de déficience, il n'était plus possible de faire des changements
fondamentaux. Enfin, des désaccords existaient pour quelques cas.
Ces différences furent discutées et un consensus fut obtenu.
Ainsi, au cours de 1993, le travail de l'AAAM sur l’échelle IIS fut terminé.
3 . 1 . 3 . 5 C o n s i d é r a t i o n s c o m p l é m e n t a i r e s
L'IIS a été créé pour refléter la déficience globale d'une fonction corporelle un an
après une blessure pour au moins 80 % des survivants. À chaque blessure, une note IIS
est affectée sur une échelle variant de 0 à 6. Il est évident que certaines blessures peu-
vent donner un handicap à une minorité de patients (par exemple 20 %) qui peuvent
différer sensiblement de la note IIS de ce document. Par exemple, une entorse cervi-
cale ou lombaire ou encore un traumatisme cérébral (AIS = 1-2) sont codés IIS = 0
parce que plus de 80 % des victimes qui ont survécu n'ont aucune séquelle au bout
d'un an. Il est cependant admis qu'un faible nombre de patients, particulièrement ceux
recevant encore des soins médicaux, peut avoir des handicaps importants et même gar-
der une invalidité élevée. De même il est admis que les déficiences provenant de
chaque lésion ne peuvent être décrites par une loi gaussienne (courbe en cloche) dont
le mode ou la médiane pourrait être défini par la valeur de l'IIS. Certaines lésions peu-
vent entraîner des déficiences distribuées de façon bi, voire tri-modale, et par
conséquent une seule valeur de l'IIS ne peut décrire exactement tous les cas pour cette
lésion. Par conséquent il n'est pas impossible que certains indicateurs, tels que le coût
monétaire, ne soient pas identiques entre deux cas, bien qu’étant associés avec le même
score IIS. Cependant, le code IIS est défini pour décrire au mieux des populations et
non des individus dont on examinerait la déficience individuelle. Ainsi, tant que l'on
n’aura pas trouvé mieux, le score IIS reflète la déficience la plus fréquente, mais pas
nécessairement uniforme ni unique, pour chaque lésion.
1 0 4
3 . 1 . 3 . 6 P r o c h a i n e s é t a p e s
Les principes sur lesquels repose cette échelle seront validés (ou réfutés) sur une popu-
lation de blessés observée pendant au moins un an. La mise en pratique de l'IIS devrait
contribuer grandement aussi bien à l'amélioration et à la validation de l'IIS qu'à son
développement. Le comité AAAM chargé de l'échelle des blessures est confiant sur les
progrès qu'apportera l'échelle IIS à la connaissance fondamentale des conséquences
des blessures non mortelles, à l'instar de l'échelle AIS qui est devenue un apport essen-
tiel à la connaissance des probabilités de survie des victimes et auquel l'IIS est rattaché.
L’IIS fournira aussi les fondements pour le développement d'une échelle d'invalidité.
3 . 1 . 3 . 7 C l a s s i f i c a t i o n d e s l é s i o n s : u n e f f o r t c o n s t a n t
La NHTSA s'est toujours intéressée au développement d'une échelle mesurant les
conséquences des blessures des accidents de la route fondée sur le nombre ajusté d'an-
nées de vie. Le facteur utilisé pour ajuster le nombre d'années de vie restant à une
personne blessée est appelé le Functional Capacity Index (FCI). En 1989, la NHTSA a
passé un contrat avec l'université Johns Hopkins pour le développer. Le journal officiel
(Federal Register) a publié le 15 avril 1992 (11) une étude complète décrivant le sys-
tème et invitant à fournir des commentaires sur le concept global et son intérêt pour
que la NHTSA l'utilise dans l'évaluation des priorités, les études de réglementation et
la planification de ses activités.
R é f é r e n c e s :
1 . T h e A b b r e v i a t e d I n j u r y S c a l e 1 9 9 0 R e v i s i o n .
A s s o c i a t i o n f o r t h e A d v a n c e m e n t o f A u t o m o t i v e M e d i c i n e , D e s
P l a i n e s , I L , 1 9 9 0 .
2 . R i c e D . P . , M a c K e n z i e E . J . , e t a l .
C o s t o f I n j u r y i n t h e U n i t e d S t a t e s : a R e p o r t t o C o n g r e s s , S a n
F r a n c i s c o , C A : I n s t i t u t e f o r H e a l t h & A g i n g , U n i v e r s i t y o f
C a l i f o r n i a , a n d I n j u r y P r e v e n t i o n C e n t e r ,
T h e J o h n s H o p k i n s U n i v e r s i t y , 1 9 8 9 .
3 . M a c K e n z i e E . J . , E d e l s t e i n S . L . , F l y n n J . P .
H o s p i t a l i z e d H e a d - I n j u r y P a t i e n t s i n M a r y l a n d : i n c i d e n c e a n d
S e v e r i t y o f I n j u r i e s .
M a r y l a n d M e d i c a l J o u r n a l 1 9 8 9 , 3 8 ( 9 ) : 7 2 5 - 7 3 2 .
4 . N y g r e n A . e t a l .
T r a f f i c - r e l a t e d D i s a b i l i t i e s a n d I m p a i r m e n t a n d t h e i r E c o n o m i c
C o n s e q u e n c e s .
i n : C r a s h I n j u r y I m p a i r m e n t a n d D i s a b i l i t y : L o n g t e r m E f f e c t s ,
1 0 5
S P - 6 6 1 . S o c i e t y o f A u t o m o t i v e E n g i n e e r s , W a r r e n d a l e , P A ,
F e b r u a r y 1 9 8 6 .
5 . B u l l J . P .
D i s a b i l i t i e s C a u s e d b y R o a d T r a f f i c A c c i d e n t a n d t h e i r R e l a t i o n
t o S e v e r i t y S c o r e s .
A c c i d e n t A n a l y s i s a n d P r e v e n t i o n 1 9 8 5 , 1 7 ( 5 ) : 3 8 7 - 3 9 7 .
6 . M a c K e n z i e E . J . e t a l .
P r e d i c t i n g P o s t T r a u m a F u n c t i o n a l D i s a b i l i t y f o r I n d i v i d u a l s
w i t h o u t S i g n i f i c a n t B r a i n I n j u r y .
A A A M p r o c e e d i n g s 1 9 8 4 , 2 8 : 1 7 3 - 1 8 7 , D e s P l a i n e s , I l .
7 . H i r s c h A . E . e t a l .
I m p a i r m e n t s c a l i n g f r o m t h e A b b r e v i a t e d I n j u r y S c a l e , D O T H S -
8 0 6 6 4 8 , N a t i o n a l H i g h w a y T r a f f i c S a f e t y A d m i n i s t r a t i o n ,
W a s h i n g t o n D C , J u n e 1 9 8 3 .
8 C a r s t e n O . , O ' D a y J .
R e l a t i o n s h i p o f A c c i d e n t T y p e t o O c c u p a n t I n j u r i e s .
U n i v e r s i t y o f M i c h i g a n T r a n s p o r t a t i o n R e s e a r c h I n s t i t u t e - 8 4 -
2 4 , 1 9 8 6 .
9 . L u c h t e r S .
T h e U s e o f I m p a i r m e n t f o r E s t a b l i s h i n g A c c i d e n t I n j u r y
R e s e a r c h P r i o r i t i e s .
P a p e r N o . 8 7 1 0 7 8 , S o c i e t y o f A u t o m o t i v e s E n g i n e e r s ,
W a r r e n d a l e , P A , 1 9 8 7 .
1 0 . M i l l e r T . R . , L u c h t e r S . , B r i n k m a n C . P .
C r a s h C o s t a n d S a v e t y I n v e s t e m e n t .
A c c i d e n t A n a l y s i s a n d P r e v e n t i o n 1 9 8 9 , 2 1 ( 4 ) : 3 0 3 - 3 1 5 .
1 1 . F e d e r a l R e g i s t e r 5 7 ( 7 3 ) : 1 3 1 5 7 - 1 3 1 6 5 , A p r i l 1 5 , 1 9 9 2 .
1 0 6
3 . 1 . 4 É c h e l l e s c l i n i m é t r i q u e s p é d i a t r i q u e s d e p e r f o r m a n c e c é r é b r a l e o u g l o b a l e *
L’échelle de performance cérébrale (Pediatric Cerebral Performance Category (PCPC)) et
l’échelle de performance globale (Pediatric Overall Performance Category (POPC)) sont des
outils prédictifs utilisés en réanimation. Ces échelles ont une cotation variant de 1 à 6.
Elles sont utilisées à l’admission et à la sortie du patient du service de réanimation. La
reproductibilité interobservateur est bonne. Il a été établi une bonne corrélation entre
la POPC et le Bailey Psychomotor Development Index ainsi qu’avec le Vineland Adaptative
Behavior Scale (Sparrow et al., 1984 ; Fiser et al., 2000b). Il existe une bonne corrélation
entre la variation du score au cours du séjour en réanimation et les tests psychomé-
triques qui seront effectués à 1, 6 et 12 mois après la sortie de soins intensifs (Fiser et
al., 2000a ; Fiser et al., 2000b ; Keenan et al., 2006).
É C H E L L E D E P E R F O R M A N C E C É R É B R A L E( P e d i a t r i c C e r e b r a l P e r f o r m a n c e C a t e g o r y ) ( F i s e r e t a l . , 1 9 9 1 )
Normal (pointage : 1) : niveau approprié à l’âge ; scolarité normale et sans retardpour l’enfant d’âge scolaire.
Déficit mineur (pointage : 2) : conscient, alerte, capable d’activités appropriées pour l’âge ;enfant d’âge scolaire suivant une scolarité normale mais aveccertaine difficulté ; possibilité de déficit neurologique mineur.
Déficit moyen (pointage : 3) : conscient ; capable d’activités de la vie de tous les joursindépendantes et appropriées à son âge ; enfant d’âge scolairesuivant une classe d’éducation spéciale ou ayant un retarddes apprentissages.
Déficit grave (pointage : 4) : conscient ; dépendant des autres pour les activités de la viede tous les jours en raison d’un handicap cérébral.
Coma tout stade de coma (en dehors des signes de mort cérébrale) ;ou état végétatif (pointage : 5) : absence de toute interaction volontaire avec l’environnement
même s’il semble éveillé.Coma dépassé (pointage : 6) : état de mort cérébrale avec apnée, aréflexie et
électro-encéphalogramme plat.
É C H E L L E D E P E R F O R M A N C E G L O B A L E( P e d i a t r i c O v e r a l l P e r f o r m a n c e C a t e g o r y ) ( F i s e r e t a l . , 1 9 9 1 )
Normal (pointage : 1) : alerte ; capable d’activités normales de la vie de tous les jours.Handicap mineur (pointage : 2) : possibilité de handicap physique mineur, compatible avec
une vie normale.Handicap moyen (pointage : 3) : réalise des activités indépendantes de la vie de tous les jours,
mais présente un handicap dans ces performances à l’école.Handicap majeur (pointage : 4) : dépendant des autres pour les activités de la vie de tous les jours.Coma voir ci-dessus.ou état végétatif (pointage : 5) :Coma dépassé (pointage : 6) : voir ci-dessus.
* Traduction en français tiré de : M. Fayon et al. ; Urgence et soins intensifs pédiatriques. 2nde édition.Édition du CHU Sainte-Justine, 2007.
1 0 7
R é f é r e n c e s :
F i s e r D . H .
A s s e s s i n g t h e o u t c o m e o f p e d i a t r i c i n t e n s i v e c a r e .
J . P e d i a t r . 1 9 9 2 , 1 2 1 ( 1 ) : 6 8 - 7 4 .
F i s e r D . H . , T i l f o r d J . M . , R o b e r s o n P . K .
R e l a t i o n s h i p o f i l l n e s s s e v e r i t y a n d l e n g t h o f s t a y t o f u n c t i o -
n a l o u t c o m e s i n t h e p e d i a t r i c i n t e n s i v e c a r e u n i t : a m u l t i - i n s -
t i t u t i o n a l s t u d y .
C r i t . C a r e M e d . 2 0 0 0 a , 2 8 ( 4 ) : 1 1 7 3 - 1 1 7 9 .
F i s e r D . H . , L o n g N . , R o b e r s o n P . K . , H e f l e y G . , Z o l t e n K . ,
B r o d i e - F o w l e r M .
R e l a t i o n s h i p o f p e d i a t r i c o v e r a l l p e r f o r m a n c e c a t e g o r y a n d
p e d i a t r i c c e r e b r a l p e r f o r m a n c e c a t e g o r y s c o r e s a t p e d i a t r i c
i n t e n s i v e c a r e u n i t d i s c h a r g e w i t h o u t c o m e m e a s u r e s c o l l e c t e d
a t h o s p i t a l d i s c h a r g e a n d 1 - a n d 6 - m o n t h f o l l o w - u p a s s e s s -
m e n t s .
C r i t . C a r e M e d . 2 0 0 0 b , 2 8 ( 7 ) : 2 6 1 6 - 2 6 2 0 .
K e e n a n H . T . , R u n y a n D . K . , N o c e r a M .
C h i l d o u t c o m e s a n d f a m i l y c h a r a c t e r i s t i c s 1 y e a r a f t e r s e v e r e
i n f l i c t e d o r n o n i n f l i c t e d t r a u m a t i c b r a i n i n j u r y .
P e d i a t r i c s 2 0 0 6 , 1 1 7 ( 2 ) : 3 1 7 - 3 2 4 .
S p a r r o w S . , B a l l a D . , C o c h e t t i D .
V i n e l a n d a d a p t a t i v e b e h a v i o r s c a l e s : S u r v e y f o r m m a n u a l .
I n t e r v i e w . C i r c l e P i n e s , M N : A m e r i c a n G u i d a n c e S e r v i c e , 1 9 8 4 .
1 0 8
3 . 1 . 5 P R I S M - I I I ( P e d i a t r i c R i s k o f M o r t a l i t y ) *
Le score PRISM III constitue une mise à jour du score PRISM. L’évaluation de la gra-
vité peut se faire en recueillant les valeurs les plus anormales des variables qui le
constituent durant les 12 premières heures après l’admission en réanimation (PRISM
IIIh-12) ou selon le même principe, sur 24 heures (PRISM IIIh24). Ce score s’étend
de 0 à 71. Le PRISM III est un excellent instrument pour prédire la mortalité mais
aussi la durée de séjour en réanimation et la gravité initiale du patient. Cet outil figure
dans les dossiers d’enfant au sortir d’une unité de soins intensifs et doit être connu par
les praticiens qui prendront en charge ces enfants par la suite.
Échelle clinimétrique PRISM
V a r i a b l e N o u v e a u - n é N o u r r i s s o n E n f a n t A d o l e s c e n t P o i n t a g e< 1 m o i s 1 - 1 2 m o i s 1 2 - 1 4 4 m o i s > 1 4 4 m o i s
PA systolique 40-55 45-65 55-75 65-85 3(mmHg) < 40 < 45 < 55 < 65 7Fréquence 215-225 215-225 185-205 145-155 3cardiaque/min (1) > 225 > 225 > 205 > 155 4Créatininémie > 8,5 mg/L > 9,0 mg/L > 9,0 mg/L > 13,0 mg/L 2
> 75 μmol/L > 80 μmol/L > 80 μmol/L > 115 μmol/LAzote uréique (BUN) > 119 mg/L > 149 mg/L > 149 mg/L > 149 mg/L 3
> 4,3 mmol/L > 5,4 mmol/L > 5,4 mmol/L > 5,4 mmol/LTemps deprothrombine (PT) PT > 22 PT > 22 PT > 22 PT > 22 3ou aPTT (TCA) ou aPTT > 85 ou aPTT > 57 ou aPTT > 57 ou aPTT > 57(secondes)V a r i a b l e T o u t â g e P o i n t a g eTempérature corporelle (2) < 33 °C ou > 40 °C 3Score de Glasgow (état d’éveil) (3) < 8 5Réaction pupillaire (4) Une fixe, l’autre réactive 7
Les deux sont fixes 11PaO2 : mmHg (kPa) (5) 42,0-49,9 (5,6-6,7) 3
< 42,0 (5,6) 6PCO2 : mmHg (kPa) (6) 50,0-75,0 (6,7-10,0) 1
> 75,0 (10,0) 3Acidose (pH ou CO2 total) (6) pH de 7,0-7,28 ou CO2 total de 5-16,9 mmol/L 2
pH < 7,0 ou CO2 total < 5 mmol/L 6Alcalose (6) pH de 7,48 à 7,55 2
pH > 7,55 3CO2 total > 34,0 4
Kaliémie : > 6,9 3mmol/L = mEq/L (7)
Glycémie : > 11,0 (200) 2mmol/L (mg/dL) (7)
Globules blancs < 3,0 4(cellules x 109/L)Numération plaquettaire 100-200 2(cellules x 109/L) 50-99,9 4
< 50 5
* Traduction en français tiré de : M. Fayon et al. ; Urgence et soins intensifs pédiatriques. 2nd édition.Édition du CHU Sainte-Justine, 2007.
1 0 9
Autres données à enregistrer (8).
Maladie cardiovasculaire non chirurgicale, anomalie chromosomique, cancer, admis-
sion préalable aux soins intensifs, réanimation cardio-respiratoire avant l’admission aux
soins intensifs, admission post-chirurgicale, crise diabétique aiguë (ex. acidocétose),
traumatisme crânien, admission provenant d’un autre service hospitalier (excluant la
salle d’opération).
Instructions générales.
Toutes les valeurs manquantes doivent être considérées comme normales. Choisir le
pointage le plus élevé correspondant à la valeur la plus élevée ou la plus basse d’une
variable donnée. On peut accorder un pointage à la fois à la valeur la plus élevée et la
plus basse si des normes basses et hautes sont proposées pour une variable donnée (ex.
température). Une mort en salle d’opération doit être considérée comme un décès aux
soins intensifs si l’intervention chirurgicale a été faite pour un patient qui séjournait en
réanimation et qui avait besoin de cette chirurgie pour une affection qui justifiait sa
présence aux soins intensifs.
(1) Fréquence cardiaque. Ne pas évaluer pendant qu’un patient pleure ou s’agite à
cause d’une intervention médicale (ex. technique).(2) Température. Mesure rectale, orale, sanguine ou axillaire.(3) État d’éveil. Inclure seulement les patients souffrant d’une affection connue ou présu-
mée du système nerveux central. Ne pas évaluer au cours des deux premières heures
faisant suite à une sédation, une curarisation ou une anesthésie. Si une sédation ou une
curarisation sont prescrites de façon constante, utiliser les observations faites juste
avant le début de la sédation ou de la curarisation. On considère qu’un patient est stu-
poreux ou comateux s’il présente un score de coma de Glasgow inférieur à 8.(4) Réflexe pupillaire. Il faut que le diamètre des pupilles dépasse 3 mm pour qu’on
puisse les noter comme non réactives. Ne pas évaluer si un médicament dilatant les
pupilles vient d’être administré.(5) PaO2. Utiliser des résultats provenant d’un prélèvement artériel seulement.(6) État acido-basique. Utiliser exclusivement une valeur mesurée du CO2 total ou
encore un CO2 total évalué à partir de gaz sanguins, mais pas un CO2 total calculé
sur un ionogramme. La PCO2 et le pH peuvent être mesurés sur un prélèvement
artériel, capillaire ou veineux.(7) Corrections de mesures faites sur du sang total. Il faut augmenter les résultats
comme suit pour qu’ils soient comparables aux résultats habituels : augmentation de la
glycémie de 10 %; addition de 0,4 mmol/L pour le potassium (Soldin S.J. et al., 1995).(8) Autres données à enregistrer. Les cas de maladie cardiovasculaire non chirurgi-
cale incluent les patients admis en réanimation pour une affection cardiaque ou
vasculaire qui ne viennent pas de subir une chirurgie cardiaque. Les cas de cancer
peuvent être aigus ou chroniques. Par admission préalable aux soins intensifs et par
réanimation cardio-respiratoire avant l’admission aux soins intensifs, on entend une
admission ou une réanimation qui s’est produite pendant la présente hospitalisation.
1 1 0
Il doit y avoir eu massage cardiaque pour que l’on puisse considérer qu’il y a eu réani-
mation cardio-respiratoire. On considère une admission comme post-chirurgicale si
elle se produit moins de 24 heures après la chirurgie. Un cathétérisme cardiaque n’est
pas considéré comme une chirurgie. Il y a une crise diabétique aiguë si un patient pré-
sente une manifestation aiguë d’un diabète sucré (ex. crise d’acidocétose) et si c’est la
crise diabétique elle-même qui justifie l’admission aux soins intensifs.
L’équation permettant de calculer la mortalité prédite (p) avec le PRISM III est dispo-
nible seulement sur demande auprès du Dr. Murray M. Pollak et après paiement.
TCA : temps de céphaline activée (ou aPTT).
R é f é r e n c e s :
P o l l a c k M . M . , P a t e l K . M . , R u t t i m a n n U . E .
P R I S M I I I : a n u p d a t e d P e d i a t r i c R i s k o f M o r t a l i t y s c o r e .
C r i t . C a r e M e d . 1 9 9 6 , 2 4 ( 5 ) : 7 4 3 - 7 5 2 .
R u t t i m a n n U . E . , P a t e l K . M . , P o l l a c k M . M .
L e n g t h o f s t a y a n d e f f i c i e n c y i n p e d i a t r i c i n t e n s i v e c a r e u n i t s .
J . P e d i a t r . 1 9 9 8 , 1 3 3 ( 1 ) : 7 9 - 8 5 .
P o n c e - P o n c e d e L e o n A . L . , R o m e r o - G u t i e r r e z G . , V a l e n z u e l a
C . A . , G o n z a l e z - B r a v o F . E .
S i m p l i f i e d P R I M I I I s c o r e a n d o u t c o m e i n t h e p e d i a t r i c i n t e n -
s i v e c a r e u n i t .
P e d i a t r i c s I n t . 2 0 0 5 , 4 7 ( 1 ) : 8 0 - 8 3 .
P o l l a c k M . M . , P a t e l K . M . , R u t t i m a n n U . E .
T h e p e d i a t r i c r i s k o f m o r t a l i t y I I I . A c u t e p h y s i o l o g y s c o r e
( P R I S M I I I - A P S ) : A m e t h o d o f a s s e s s i n g p h y s i o l o g i c i n s t a b i l i t y
f o r p e d i a t r i c i n t e n s i v e c a r e u n i t p a t i e n t s .
J . P e d i a t r i c s 1 9 9 7 , 1 3 1 ( 4 ) : 5 7 5 - 5 8 1 .
C a s t e l l o F . V . , C a s s a n o A . , G r e g o r y P . , H a m m o n d J .
T h e P e d i a t r i c R i s k o f M o r t a l i t y ( P R I S M ) s c o r e a n d I n j u r y
D e v e r i t y S c o r e ( I S S ) f o r p r e d i c t i n g r e s o u r c e u t i l i z a t i o n a n d
o u t c o m e o f i n t e n s i v e c a r e i n p e d i a t r i c t r a u m a .
P e d i a t r i c C r i t . C a r e 1 9 9 9 , 2 7 ( 5 ) : 9 8 5 - 9 8 8 .
D u c r o c q S . C . , M e y e r P . G . , O r l i a g u e t G . A . , B l a n o t S . , L a u r e n t -
V a n n i e r A . , R e n i e r D . , C a r l i P . A .
E p i d e m i o l o g y a n d e a r l y p r e d i c t i v e f a c t o r s o f m o r t a l i t y a n d
o u t c o m e i n c h i l d r e n w i t h t r a u m a t i c s e v e r e b r a i n i n j u r y : e x p e -
r i e n c e o f a F r e n c h p e d i a t r i c t r a u m a c e n t e r .
P e d i a t r . C r i t . C a r e M e d . 2 0 0 6 , 7 ( 5 ) : 4 6 1 - 4 6 7 .