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Note de synthèse 2017 – VERSAILLES
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VERSAILLES
Département Yvelines, Région Île-de-France
(88 618 habitants, 1 132 ha, catégorie « ville moyenne »)
Éléments de contexte sur la collectivité
Versailles est une ville attractive pour son offre de
nature (167 m²/habitant), sa richesse architecturale,
son commerce de proximité dynamique et le tissu
important d'écoles /collèges/lycées et université. En
trois ans, plus de 900 logements ont été construits.
Son développement urbain modéré et respectueux
de la nature bénéficie notamment de :
- la récupération d'anciens terrains militaires (ZAC de
PION (20 HA) et ZAC de Satory Ouest (230 HA) ;
- la récupération d'emprise foncière de l'état (Ancien
hôpital Richaud) avec rachat puis vente à un
promoteur immobilier et récupération de 3500 m²
de jardins ;
- la récupération d'anciens réservoirs (appartenant
au syndicat des eaux) transformés en jardins publics
(Etang Gobert).
Deux projets significatifs de ZAC sur le territoire
versaillais sont à signaler :
- la création de la ZAC de Pion : 20 hectares. Le
terrain a été acheté par l'Etablissement Public
Foncier des Yvelines au profit de la ville de Versailles
en 2016 ;
- la création de la ZAC de Satory Ouest sur 230
hectares en 2017. Une dépollution des sols a du être
menée. Une piscine naturelle pour le traitement des
eaux pluviales a été aménagée, et des mares
naturelles créées (dans le cadre de la séquence ERC).
La ville de Versailles compte plus de 322 hectares de
forêts domaniales, et 109 hectares d’espaces verts.
Fig. 1 / Vue sur la ville de Versailles depuis une
parcelle surplombant les étangs de Gobert.
©MarieWagner
Eléments relatifs à la politique globale de la collectivité en faveur de la biodiversité
Versailles a une vocation de Ville jardin / ville
nature depuis l’époque de Louis XIV. Engagée
depuis 2009 dans des pratiques « zéro phyto »,
elle est ainsi à la fois héritière de son passé et un
laboratoire urbain actif où se pense et se fabrique
la ville de demain, où se marient
harmonieusement ville et nature.
La mise en œuvre de l'objectif « zéro-phyto » est
une mesure emblématique. Elle s’accompagne de
la préservation de la ressource en eau, de
plantations d’essences adaptées au changement
climatique, du développement des circulations
douces (85 km d’itinéraires cyclables), de mesures
de protection des espaces boisés (450 hectares en
Espaces boisés classés, dont 26 en zone urbaine),
agricoles, verts dans les documents d’urbanisme,
d’aménagements écologiques (OAP spécifiques à
la biodiversité, la nature en ville, la TVB, EVIP,..), de
mesures de gestion des cimetières et de
programmes de sensibilisation du public au
respect de l'environnement. Le règlement du PLU
précise à propos des espaces verts que pour toute
construction, la moitié se doit d’être en espaces
verts, dont la moitié en pleine-terre.
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Une ceinture verte d’environ vingt hectares aux
abords de la ville existe grâce au maintien de
liaisons vertes permettant de relier des «points
d’articulation» constitués d’espaces verts boisés
avec création de mares et réouverture du lit d’un
ru.
Versailles dispose d’un patrimoine arboré
conséquent et emblématique dont presque la
moitié en alignement (grandes avenues
conduisant au château). La question de leur
préservation et adaptation est essentielle et
justifie la présence dans les équipes d’un
responsable du patrimoine arboré. Trois bâtiments
de la ville présentent une toiture végétalisée, soit
une surface totale de 1600m². L’intégration de la
biodiversité dans la politique de la ville se veut être
un travail collaboratif. En effet, travaillent en
collaboration : les services de la ville, les
associations naturalistes, l’ONF, les bureaux
d’étude, les services de l’agglomération,
l’architecte des bâtiments de France,…
Fig.2 / Végétalisation des pieds d’arbres.
©MarieWagner
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Action présentée dans le chapitre « Aménagement du territoire : démarches de planification en faveur de la
biodiversité » et en lien avec le thème 2017 « Aménager, rénover et bâtir en faveur de la biodiversité » :
La canopée : Création de vestiaires sportifs sur le stade de Porchefontaine
Extrait du dossier fourni par la collectivité :
« Le stade de Porchefontaine est un parc sportif, en
limite de la forêt domaniale de Versailles.
Il était nécessaire de faire de nouveaux vestiaires
pour les rugbymen et les footballeurs.
Le site d’implantation des vestiaires, tout en
longueur s’inscrit dans le relief entre deux niveaux
de terrains naturels et deux aires de sport,
impliquant la création d’un bâtiment singulier
répondant à plusieurs enjeux :
- s’inscrire dans le relief et la végétation très
présente du site et renforcer la présence végétale et
naturelle sur une zone encore très minérale ;
-offrir à tous les publics du parc un nouveau lieu
d’usage.
Les architectes (Agence Bm²) ont enterré
partiellement les vestiaires et réduit leur partie
immergée afin de respecter l’environnement boisé,
laissant l’horizon dégagé. La façade fait échos au
massif boisé, sa teinte verdâtre sombre et son
caractère abstrait confondent le bâtiment avec la
lisière de la forêt située en arrière -plan.
Se voulant être une continuité écologique entre la
forêt, les jardins de particuliers, le parc des Nouettes
et le complexe sportif paysager, ce nouveau
bâtiment semi-enterré s’inscrit dans le paysage avec
sa toiture végétalisée. Il s’agit d’un travail transversal
entre plusieurs directions des services techniques
pour intégrer de la biodiversité sur un bâtiment
enterré, avec une toiture végétalisée.
Le bâtiment a été éco-conçu en étant semi-enterré
(inertie thermique) et conforme à la RT 2012. La
couverture végétale vient renforcer l’inertie
thermique du bâtiment.
Ce bâtiment a été pensé en coût global : matériaux
bruts sans entretien, aucune circulation (locaux
donnant directement sur l’extérieur), accès PMR,
facilité d’entretien avec galerie technique arrière.
Le choix des essences (chênes) a été fait avec
l’agence d’architectes Bm² en lien avec le massif
forestier limitrophe existant. Une prairie fleurie a
été créée pour favoriser les pollinisateurs, ainsi
qu’une bâche de récupération des eaux de pluie de
toiture et d’une cuve de rétention, située en aval de
la construction pour éviter la saturation des réseaux
d’égouts (11 m3).
L’entretien est réalisé par les agents des sports. »
Fig. 3 / La canopée : vestiaire semi-enterré, Parc
sportif de Porchefontaine, ville de Versailles.
©ThibaultSavary
Fig. 4/ La toiture vue du stade de rugby. ©bm²
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Complément des évaluateurs :
L’utilisation de matériaux bio-sourcés n’a pas été
intégrée au projet de construction des vestiaires. Le
bâtiment est en béton, le garde-corps en métal et
non végétalisé. La toiture est composée d’une bande
de sedum sur substrat ayant une épaisseur
inférieure à 5 centimètres au niveau du point haut
de la toiture. Un gazon semé avec quelques arbres
plantés se situe sur la partie accessible au public. Le
feuillage des arbres pourra apporter de l’ombre à la
partie de la toiture en gradin, équipée de bancs en
béton. La partie la plus basse de la toiture est en
pleine terre.
La surface végétalisée de la toiture des vestiaires et
des locaux est de 500m².
Fig. 5/ La toiture végétalisée, vue de profil. ©Cerema
Fig. 7/ La toiture végétalisée, vue de face. ©Cerema
Fig. 8/ Situation de la toiture vue du ciel. ©Cerema
Fig. 6/ Coupe de situation du site de la Canopée.
©Cerema
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Action présentée dans le chapitre « Biodiversité locale : gestion et suivi » et en lien avec le thème 2017
« Aménager, rénover et bâtir en faveur de la biodiversité » :
Transformation des pratiques d’entretien par la végétalisation du cimetière des Gonards
Extrait du dossier fourni par la collectivité :
« Suite au passage au "zéro phyto " dans les
cimetières versaillais en 2009, un travail de
végétalisation des allées et des trottoirs a débuté
afin d’aider les agents des cimetières dans cette
démarche de changement.
Dans un second temps, la direction des Espaces
verts a souhaité augmenter la diversité de ces
plantations et agrémenter le cimetière d’espaces
fleuris et d’espaces plantés d’arbres : la création
d’un arboretum est en cours avec des essences
spécifiques au cœur même des cantons.
Ce cimetière entouré de forêt domaniale, avait sur
sa partie ancienne un aspect extrêmement minéral :
le but étant donc de végétaliser l’intérieur des
cantons, soit par des arbres, arbustes et massifs, soit
par des plantes vivaces.
Le souhait de la ville était de réintroduire de la
biodiversité et de participer à des continuités
écologiques en lien avec les espaces verts existants
(prairies) sur le cimetière et les allées plantées
d’arbres et faire une réelle continuité écologique
entre la forêt et les espaces verts du cimetière.
C’est un travail sur deux fronts qui a été mené :
1) au cœur des cantons : en concertation avec le
service des concessions, la conservatrice des
cimetières a travaillé sur les concessions libres ; dès
que 3/4 des concessions mitoyennes étaient libres,
celles-ci ont été cartographiées (SIG). Un travail sur
plan entre la conservatrice, la paysagiste, le
responsable du patrimoine arboré et le responsable
technique des cimetières a été mené. Le choix
définitif a pu être fait et certaines concessions ont
été interdites à la vente dans le but d’être
végétalisées. Un travail sur l’intégration paysagère
des arbres a pu être effectué, puis le choix des
essences a été fait. La disposition des espaces
plantés d’arbres et de massifs de vivaces s’est faite
définitivement sur le terrain et le budget a été
proposé. Les plantations d’arbres ont été réalisées
par une entreprise (fosse de plantation et plantation
d’arbres/tuteurage). Les plantations des massifs
arbustifs ont été réalisés par les jardiniers des
cimetières, l’ensemble a ensuite été paillé (broyat de
bois issus des déchets verts de la ville). Les plantes
vivaces choisies sont aussi bien des plantes
aromatiques (pollinisatrices) que des vivaces
colorées et odorantes. Le choix des végétaux a été
fait selon la résistance à la sécheresse, la diversité
des essences arboricoles et arbustives, leur
fructification (nourrissage des oiseaux en hiver), leur
floraison (insectes pollinisateurs et création de nids)
et également selon leur esthétique (port, écorce,
feuillaison).
Fig. 9 / Exemple de replantation des concessions
libres ©Cerema
2) Autour des cantons : Auparavant des haies de
thuya de trois mètres de haut les entouraient,
cassant les perspectives et n’apportant aucune
biodiversité. Il a été choisi et cela sur plusieurs
années de supprimer au fur et à mesure les haies de
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thuyas malades et de les remplacer par des haies
arbustives champêtres, avec des essences
permettant de trouver graines, brindilles ;des
essences pollinisatrices (douze ruches sont
implantées sur le cimetière des Gonards), ainsi
qu’un paillage systématique des nouvelles
plantations, évitant un arrosage des plantations et
permettant aux oiseaux de se nourrir en hiver.
Ces travaux permettent également de moins faire de
désherbage « classique » entre les sépultures et
apportent une fraîcheur au cœur des cantons non
négligeable par l’ombre portée des arbres, mais
également par l'évapotranspiration des végétaux.
Des inventaires de la flore spontanée, petite faune
et ornithologiques ont été réalisés depuis trois ans :
programme de sciences participatives avec relevés
de papillons (PROPAGE) et de flore spontanée
(FLORILEGES-Prairies urbaines). Bilan 2016 : ce sont
22 espèces de papillons, douze espèces de fleurs
dont des Dorycnium hirsutum et quatre espèces
d’orchidées qui ont fleuri spontanément dans les
cantons ou dans les zones enherbées. Vingt-neuf
espèces d’oiseaux ont été comptabilisées par
l’association des Naturalistes des Yvelines. »
Complément des évaluateurs :
Labellisé EcoJardin, le cimetière des Gonards est
encadré par :
- à l’est, un alignement d’habitations individuelles,
une route puis la forêt ;
- à l’ouest, la forêt ;
- au sud, une parcelle de boisement puis la N12 et au-
delà de nouveau la forêt ;
- au nord, on retrouve un tissu urbain dense, la voie
de chemin de fer et la gare des Chantiers.
Le cimetière est entouré par une enceinte
imperméable de murs de pierres. L’ensemble de la
démarche sur ce cimetière de taille importante avec
des cantons diversifiés est remarquable à plusieurs
titres : choix des essences (locales et diversifiées),
adaptation au contexte spécifique de chaque canton
ainsi que la volonté forte de consacrer des
emplacements de sépulture à la végétalisation.
Certains trottoirs ont été desimperméabilisés, tout
comme des cheminements et des espaces entre les
sépultures. Il existe encore des couloirs étroits entre
les sépultures qui sont rebétonnés régulièrement
pour faciliter la gestion.
Certains espaces situés au sud du cimetière, comme
le cimetière militaire des allemands, ont été laissés
en prairie.
Fig. 10 / Le cimetière militaire des allemands, zone
laissée en prairie. ©MarieWagner
Fig. 11/ Un exemple de la végétalisation du cimetière
des Gonards. ©Cerema
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Action 3, présentée dans le chapitre « Biodiversité et citoyenneté » et en lien avec le thème 2017 « Aménager,
rénover et bâtir en faveur de la biodiversité » :
Jardin du partage à Versailles : un lien social entre les différentes populations versaillaises
Extrait du dossier fourni par la collectivité :
« La ville de Versailles a mis à disposition de deux
associations, une parcelle d’espaces verts : “les
Colibris de Versailles” et l’association “SOS accueil”.
Cette parcelle de 1000 m² permet de créer des
potagers bio et favorise le lien social entre les SDF
accueillis quotidiennement par SOS accueil et les
membres des “Colibris de Versailles”. Ce sont par les
échanges de savoir, de plantes et d’expériences que
des liens se sont tissés entre des populations
différentes. La mixité des populations a permis
également d’avoir de la biodiversité au sein des
potagers gérés écologiquement.
Des barbecues hebdomadaires permettent d’avoir
des moments de convivialités entre jardiniers. Un
travail transversal a été fait entre la direction des
familles et solidarités (CCAS) en lien avec le conseil
de quartier et la direction des espaces Verts, pour
associer les deux associations à ce projet. Le Maire a
fait le choix délibéré de mettre à disposition à ces
deux associations, un terrain de 1000 m² en cœur de
ville dans de très brefs délais. Ce terrain fait partie
de la nouvelle ZAC des Chantiers, proche d’un
nouveau parc paysager, lien entre deux quartiers et
visible de tous.
La ville de Versailles a offert un cabanon de jardin,
compost et broyat de bois. Versailles Grand parc a
offert des composteurs et les deux collectivités ont
permis l’installation de composteur sur la voie
publique accessible aux riverains du quartier.
Une inauguration festive a permis à 80 personnes
d’être rassemblées autour des potagers
nouvellement créés.
La communication a été relayée auprès de la presse
locale La parcelle a été plantée de merisiers et
d’érables champêtre, en lien avec le massif forestier
voisin et le jardin des étangs Goberts.
Une petite mare a été créé (Colibris de Versailles),
des plantes potagères ont été plantées, selon les
techniques de permaculture. La récupération d’eau
de pluie est prévue via la gouttière des voisins. Du
compost est fait sur place à partir des déchets des
potagers et des espaces verts environnants.
De nombreux oiseaux, batraciens et insectes
pollinisateurs sont présents sur cette parcelle. »
Fig. 12/Jardin du partage : ville de Versailles en lien
avec les associations 'Les colibris de Versailles' et 'SOS
accueil'. ©VilledeVersailles
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Complément des évaluateurs :
Le site n’est pas alimenté par l’eau du réseau, aussi,
la récupération d’eau de pluie des bâtiments voisins
en cours de réalisation est attendue avec
impatience.
Le jardinage est naturel : aucun intrant n’est utilisé,
ni produit phytosanitaire. Le jardin de l’association
des Colibris de Versailles est ouvert à tout public le
samedi matin. Le jardin de « SOS accueil » reçoit
immigrés et SDF. Le lien social avec les Versaillais est
assuré par la localisation même du site (au cœur de
la ZAC des chantiers), l’ouverture à tous, ainsi que
l’organisation de moments festifs et la possibilité
pour les riverains de disposer de l’accès au
composteur. Des maisons à hérissons ont été
récemment installées afin de lutter contre les
limaces.
A noter que sur le territoire de la ville, sont
présentes 530 parcelles de jardins familiaux et
quatre de jardins partagés, soit 6 990 m² d’espaces
cultivables.
Fig. 13/ Le jardin partagé des étangs de Gobert.
©Cerema
Fig. 15/ Maison à hérisson aménagée le long de la
clôture du jardin partagé des étangs de Gobert.
©MarieWagner
Fig. 14/ Une partie du jardin partagé des étangs de
Gobert. ©MarieWagner
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Autres actions en lien avec le thème « Aménager, rénover et bâtir en favorisant la biodiversité »
Les étangs de Gobert
Les étangs de Gobert est un site valorisé dans le
cadre du projet de la nouvelle gare des Chantiers,
composé de deux « étangs», le premier appartenant
à la commune et le second au Château de Versailles.
Il s’agit en réalité de bassins artificiels maçonnés aux
parois abruptes. L’inventaire floristique n’a pas
permis de mettre en avant des espèces de milieux
humides, mais une friche arborée. Le site de la
commune a gardé son intégralité et un travail
d’ouverture de clairière avec l’installation d’un long
banc sinueux inspiré des contours d’un étang a été
réalisé, des cheminements ont été mis en place pour
rejoindre la nouvelle gare des Chantiers. On trouve
également sur ce site un belvédère, un city-stade et
un jeu d’eau en circuit fermé (et eau traitée) sur un
parvis imperméable. Le parvis est soumis à des
règles architecturales et patrimoniales (ABF).
Fig. 16 / Cheminement aménagé sur les sites des
étangs de Gobert. ©MarieWagner
Projet « fleurissons nos murs »
Une campagne d’ouverture de trottoir en pieds de
mus sera lancée en septembre. Elle sera basée sur le
volontariat des habitants. La tranchée sera réalisée
par la ville sur 15 cm de large et 40 cm de
profondeur. Les graines, un mélange de mellifères
et d’indigènes, seront fournies par la ville.
Autres actions sans lien avec le thème « Aménager, rénover et bâtir en favorisant la biodiversité »
Objectif zéro pesticide : état des pratiques de la collectivité
La collectivité a une volonté de tendre vers le zéro
phyto depuis douze ans. En effet, en 2005 déjà, tous
les parcs et jardins de la ville était en zéro phyto.
Sont ensuite venus au zéro phyto la voirie en 2006
et enfin les cimetières (18,5 hectares) en 2009.
En 2017, la ville de Versailles ne fait plus d’usages de
produits phytosanitaires hormis sur les espaces à
contraintes, en l’occurrence les terrains de sport. La
ville de Versailles a tenté de réduire les apports de
produits phytosanitaires sur les terrains, et s’est fixé
comme objectif le palier minimal d’un traitement
sélectif par an et par terrain.
Depuis 2013 :
- un traitement sélectif en 2013 ;
- rien en 2014 ;
- en 2015, la prolifération des trèfles, pissenlits,
plantains a amené à faire deux apports malgré les
essais alternatifs évoqués (arrachage manuel des
pissenlits, stress mécanique via débout, déplacage) ;
- en 2016, lutte toujours mécaniquement
(arrachage manuel), dès apparition de ces espèces
(notamment pissenlit et trèfle) mais pour limiter la
prolifération, un nouvel apport de sélectif sur
chaque terrain (sauf Montbauron qui a subi une
année « particulière » avec l'Euro 2016) a été réalisé.
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- en 2017, un traitement en local (trèfle et pissenlit)
de désherbant sélectif `Greenor' sur trois terrains
enherbés, soit moins de 10 m² par terrain. Versailles
a mis en place un plan de gestion différenciée, un
plan de désherbage et a adhéré à la charte Zéro
Phyto de contrat de bassin. La ville de Versailles met
également en place des formations zéro phyto et
gestion écologique des cimetières, qui ont déjà
permis de former 550 communes.
Fig. 17 / La végétalisation au cimetière des Gonards.
©MarieWagner
Réhabilitation de l’Hôpital Richaud
L’ancien hôpital Richaud était à l’abandon, une
friche s’était développée sur les espaces non bâtis
du site et le bâtiment a subit plusieurs incendies.
La commune a trouvé acquéreur et un projet de
réhabilitation du site a été mené. L’ancien
bâtiment principal à été réhabilité en
appartements, centre culturel, crèche et
entreprise. Deux nouveaux bâtiments d’habitat
social ont vu le jour de part et d’autre possédant
chacun des allées paysagères. La friche a laissé
place à des vergers palissés de type jardins à la
française, présentant une diversité d’arbres
fruitiers, avec plus de 70 variétés différentes.
Fig. 18/ L’ancien hôpital Richaud réhabilité et ses
vergers. ©Cerema
Fig. 19/ Allée piétonne aménagée à la sortie de
l’ancien hôpital Richaud. ©Cerema
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Fig. 20/ Vergers plantés sur le site de l’ancien hôpital
Richaud. ©MarieWagner
Deux jardins particuliers en cœur de ville : le jardin des musiciens italiens et le jardin de Sévigné-Charcot
Le jardin des musiciens italiens est un jardin à
l’anglaise, entretenu et paysager. Une réflexion sur
les essences des haies a été menée pour la
nidification (épineux) et la nourriture (baies) de
l’avifaune. Lors de l’aménagement de ce jardin, les
arbres présents ont été conservés, hormis les
arbres malades. Concernant le jardin de Sévigné-
Charcot, l’ancienne cours d’école a été
réaménagée en jardins familiaux et jardin partagé,
avec une zone de repas avec tables et bancs. Ces
jardins sont gérés par la maison des associations
et se trouve au cœur d’une zone d’habitations
collectives sociales.
Fig. 21 / Le jardin des musiciens italiens ©Cerema
Fig. 22/ Une parcelle de jardin familial au jardin
Cevigné-Charcot. ©MarieWagner
Le parc forestier des Nouettes
Il existe une convention de gestion entre la
commune et l’ONF pour une partie forestière
limitrophe du stade de Porchefontaine. On y
trouve des aires de jeu pour enfants, des espaces
de clairière et une source. La source émerge au
sein d’un petit amphithéâtre maçonné, circule de
manière enterrée quelques mètres pour ressortir
sous la forme d’un ru dont les berges ont été
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végétalisées par le service de l’urbanisme. Il
alimente ensuite un bassin de stockage qui
alimente à son tour, après avoir atteint sa capacité
maximale, un plan d’eau. Ce plan d’eau est
régulièrement entretenu du fait de son usage de
pêche, avec la coupe de la végétation des berges.
Les berges sont abruptes et artificielles. On note la
présence d’une roselière en formation et d’un îlot
formé de manière naturelle. Le ru est ensuite
entièrement couvert en ville.
Ce site participe au protocole Florilèges – prairies
urbaines et fait l’objet de fauches tardives. Des
accès sont travaillés en gestion différenciée afin de
renforcer la visibilité des enfants dans les hautes
herbes et l’accès à l’hôtel à insectes. Il n’y pas
d’éclairage sur le parc et il reste accessible à toute
heure, sauf avis de tempête.
Fig. 25/ Le parc forestier des Nouettes.
©MarieWagner.
Fig. 23/ Hôtel à insectes, parc forestier des Nouettes.
©MarieWagner
Fig. 24 / Bois mort laissé au sol au parc des
Nouettes. ©MarieWagner
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Les jardins des écoles
La ville a mis en place un accompagnement
pédagogique de certaines écoles sur le thème du
jardin et de la biodiversité. Cette opportunité est
soumise à l’étude des projets pédagogiques sur
trois ans des écoles par l’inspection académique et
la ville. Trois éco-jardiniers animent les activités
qui ont lieu toute l’année.
Les animations ont pour thèmes : la récupération
(compost, eaux de pluie, matériaux), la
« dédiabolisation » des animaux qui font peur
(araignées, chauves-souris, insectes en
général…),…
La ville de Versailles compte quarante-trois
groupes scolaires, et plus de vingt-trois potagers
cultivés en bio, chaque école ayant son potager. Le
jardinage est naturel, permettant ainsi de
sensibiliser les enfants au zéro phyto. L’école Pierre
Corneille a réalisée son potager sur le site d’un
ancien parking désimperméabilisé. Les graines
utilisées sont issus de culture biologique, la récolte
des plantations est ramenée par les enfants à leur
domicile. Divers aménagements sont présents sur
ce potager : récupérateur d’eau de pluie, bac à
compost, maisons à hérisson, nichoirs à
chiroptères et hôtel à insectes. Deux écoles
possèdent également une toiture
végétalisée. Une animatrice est dédiée à
l’animation de ces espaces.
Fig. 26 / Jardin potager de l’école Pierre Corneille
©MarieWagner
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Évaluateurs : Julie Larcher, chargée d’études Environnement et Aménagement, Cerema – Isabelle Robinot-
Bertrand, chargée de mission Territoires et Développement durable, Cerema – Laura Albaric, responsable du
pôle Environnement, ville de Saint Germain en laye – Marie Wagner, élève ingénieure écologue, UPMC
Date de la visite de terrain : 27 juin 2017
Personnes rencontrées : Cathy Biass-Morin, directrice des espaces verts, ville de Versailles – Magali Ordas,
maire adjoint à environnement, propreté et qualité de vie, ville de Versailles – Marie-Catherine Poggi,
directrice de l’urbanisme, ville de Versailles – François De Mazière, maire de la ville de Versailles – Leguay,
directeur de la construction, ville de Versailles – Madame Gignoux, directrice des Sports, ville de Versailles –
Bruno Anzieu, animateur, association Les Colibris – Madame Savoie, animatrice, association SOS-Accueil –
Thibaut Petit, chef du service Espaces verts, ville de Versailles – Madame Joudrier, animatrice jardins des
écoles, ville de Versailles – Serge Claudel, directeur généraux des services techniques, ville de Versailles –
Charles Dubreux, responsable du patrimoine arboré, ville de Versailles – Daniel Petit, responsable technique
des cimetières, ville de Versailles – Nadège Begard, paysagiste à la direction des espaces verts, ville de
Versailles