now#2 - printemps 2015

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1 NOW MAGAZINE ISSUE 01 PRINTEMPS 2015 CHRISTINE & THE QUEENS CHARLIE WINSTON HERRMUTT LOBBY 2

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Christine & The Queens / Charlie Winston / MAML / Herrmutt Lobby / Thierry Jaspart / Pierre Gof / Vieux Félin / many more...

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1NOW MAGAZINEISSUE 01

PRINTEMPS2015

CHRISTINE &THE QUEENS

CHARLIEWINSTON

HERRMUTTLOBBY

2

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Bijouterie Kuypers Rue de la Régence 1

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Bijouterie Kuypers Rue de la Régence 1

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Mille et Une NuitsCentre de beauté et espace bien-être oriental

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à la modernité en passant par l’Orient, l’Afrique et l’Asie.

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Mille et Une NuitsCentre de beauté et espace bien-être oriental

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- EDITO -

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Typo Logo : NEXA BOLD

Typo Baseline: NEXA LIGHT

Bon. Ok. On me dit que tout le monde n’a pas les mêmes attentes sur la définition, l’utilisation, l’émancipation du terme « Wallifornie » ? Heureusement, les copains ! C’est d’ailleurs tout ce qui fait la beauté du concept : la Wallifornie, elle se trouve là où on ne l’attend pas, chez des gens étranges, des lieux bizarres ou…pas !

Certains veulent la rêver comme Hollywood, L.A., New-York, Bioul ou Mons 2015… Why not  ?! D’autres la voient plus comme San Francisco avec un zoom sur Haight Ashbury, période ‘59 & acid on my tongue. Izzi! Enfin, il y en a pour l’imaginer dans le fond d’une Cara, agenouillée au pied d’un terril, occupée à hurler « Standard, Charleroi : è vôye en Playoff 1 !» Oufti, cougneu d’poyes!

Alors, est-ce que, d’un point de vue strictement géographique, Christine & The Queens, Charlie Winston ou encore Vieux félin sont viscéralement walliforniens ? Non. Oui. Complètement : bien plus que le droit du sol, l’appartenance à la Wallifornie se définit par le droit du cœur. On est wallifornien uniquement si on le veut, si on décide de vivre avec cette petite étincelle qui nous pousse à nous réaliser et à nous reconnaître, ensemble, faisant partie de cette grande famille.

Voici NOW #2, bien épais et parsemé de belles découvertes! On a pris beaucoup de plaisir à le réaliser. On remercie tous les lecteurs. On remercie tous les auteurs. On remercie tous les annonceurs. On s’aime les-uns-les-autres. On est content que vous soyez là.Vraiment.

Helmond B.

PS : Vous en voulez de la Wallifornie  ? Alors massez-vous devant les portes de la Caserne Fonck ce 17 avril prochain pour vous trémousser au son du line-up concocté par C.U. & La Supérette. C’est la soirée NOT FOUND 404 et il y a du lourd, avec, entre autre, un gros Kikou LOL à nos camarades Hugo Freegow et Mon Colonel ! Check sur FB, copain.

WALLIFORNIA, WTF ?

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- SOMMAIRE -

CHRISTINE & THE QUEENSCHRISTINE, QUEEN OFWALLIFORNIA

NATIVES OF WALLIFORNIA

CHARLIE WINSTONCHARLIE

L’AMBITIEUX

BORDERS OF W. LA TAVERNE

DE L’YSER

WILD THINGS BY BETTINA WHERE THE WILDTHINGS ARE

MAML LE MUSÉE D’ARTMODESTE DE LIÈGE

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RESPONSABLE DU MAGAZINE: Cédric Renwa / Creative Director GRAPHISME / MAQUETTE : Renaud Hardiquest, Eric Staelens GRAPHISTES : Xavier Clamot, Ivo Riatti ILLUSTRATIONS : Pierre Gof, Thierry Jaspart,Laurent Gillot, Sofie Rossini PHOTOS : Bettina Genten, Alex Radicchi, Thierry Jaspart AUTEURS : Benjamin Landenne, Lucie Renwa, Vieux Félin, Helmond B., Thierry Jaspart, Sandrine Goeyvaerts, Florence Vandendooren, Alexandre Spada, Fred Vandecasserie,Aurélie Flégeo.

Boulevard de la Sauvenière, 38 4000 - Liège DIRECTEUR GÉNÉRAL / E.R. : Pierre Leerschool CHEF D’EDITION LA MEUSE LIÈGE : Rodolphe Magis RESPONSABLE MARKETING : Vincent BrosselRESPONSABLE CREATIVE : Renaud Hardiquest Vous voulez que NOW s’intéresse à votre cas ? Contactez-nous via l’adresse [email protected]. WWW.NOWMAGAZINE.BE

PUBLICITÉ : Patrick Martin - Rossel Advertising - [email protected] - 04 220 08 30

NOW MAGAZINE

NOW EST UN SUPPLÉMENT DE LA MEUSE

SLUGLINES NOW #2

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Sans titre-2 1 25/02/15 14:32

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- BE GEEK OR BE KILLED -

PEEK & POKE

WINDOWS 10

Que les déçus, les frustrés et les confus se rassurent, Microsoft semble avoir prêté une oreille attentive à vos remarques. La firme de Redmond promet de déployer

très bientôt un nouveau système d’exploitation, en tous points supérieur à Windows 7 et 8, qui ne s’appelle pas Windows 9 ! Uniformisation de la plateforme, meilleure intégration des ap-plications, retour inespéré du menu «Démarrer»... Sans oublier HoloLens, un casque de plus à se coller sur la face.

Tous ceux qui ont déploré la disparition du menu «Démarrer» depuis Windows 8 vont être rassurés, l’indispensable panneau est de retour ! Et ceux qui comme moi, n’étaient pas spécialement dérangés par les applications Modern UI, seront également ra-vis de savoir qu’elles sont désormais intégrées dans cette nouvelle mouture. Les tablettes bénéficieront aussi d’un menu semblable, tandis que les smartphones sous Windows Phone 10 garderont un aspect similaire à ce que leurs utilisateurs connaissent déjà.Les desktops et laptops se verront aussi affublés d’un nouveau gadget existant sur OS X d’Apple depuis longtemps : les bureaux multiples. Je n’en ai jamais bien compris l’utilité, mais à vous de savoir si cinq fois plus d’icônes qui traînent valent vraiment la peine. Les bulles de notifications sont également remplacées par un panneau tout entier, qui mange le quart droit de l’écran une fois déployé. Appels, SMS, mails, réseaux sociaux, rappels et ca-lendriers seront désormais condensés dans un seul affichage qu’il sera littéralement impossible de ne pas voir. Deux derniers élé-ments me laissent toutefois dubitatif : Spartan  et  Cortana. Le premier est le remplaçant d’Internet Explorer, et compte tenu de

l’échec fumant de celui-ci, une amélioration est bienvenue mais probablement insuffisante face à la compétition. Le second est un assistant à commande vocal, équivalent de Google Now sur Android. Si son fonctionnement est basé sur les algorithmes de Bing, le moteur de recherches propriétaire de Microsoft, on n’a pas fini de rigoler.

Windows étant la plateforme pour le jeu PC par excellence, les gamers se sont pas en rade d’innovations non plus. Il sera désormais possible de jouer un jeu de votre XBox One directe-ment sur l’écran de votre PC, tablette, et même dans certains cas sur votre smartphone. Je me demande par contre pourquoi il semble impossible de diffuser à partir du PC vers la XBox. Certains jeux de ma bibliothèque Steam auraient pourtant une place de choix sur l’écran de ma télévision.

Annoncé lors d’une conférence tenue fin janvier 2015, le projet HoloLens fait la promesse d’une interface complètement indé-pendante de l’écran. Il suffirait donc de porter un casque pour, au choix, projeter un film sur un pan de mur, manipuler et mo-difier une maquette architecturale en trois dimensions, ou jouer à Minecraft sur la table de la salle à manger. La démonstration est bluffante et titille inévitablement l’imagination. Ceux des initiés et des chanceux qui l’ont testé, affirment que l’appareil fonctionne exactement comme il est décrit. Même Bill Gates a relevé le nez de ses œuvres de charité, pour faire l’éloge de ce projet sensé ouvrir la porte à l’informatique holographique.

MAXIMISER LA FENÊTRETexte : Benjamin Landenne

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Place Verte 78 - 4900 SPA - 087 46 48 06 Du mardi au samedi : de 10 à 12h30 et de 13h30 à 18h

Le dimanche : de 14 à 18h

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- BE GEEK OR BE KILLED -

L a forêt de pins semble s'étendre à l'infini autour de moi. Au moins je ne manquerai pas de bois pour

construire mon premier abri. Quelques blocs plus loin, vaguement planquée en contrebas, une vache mugit. Je ne mour-rai pas de faim non plus. Pressé de réunir au plus vite les ressources nécessaires à ma survie, j'enchaîne les coups de poings sur le premier tronc d'arbre venu. Après avoir accumulé une dizaine de blocs dans mon inventaire, je me fabrique une épée, une hache, une pioche et une pelle. Un coup d’œil au soleil m'indique que la nuit tombera dans un peu moins de cinq mi-nutes : il est temps de se trouver un abri, si je veux survivre à la horde de mons-truosités noctambules qui va imman-quablement surgir. Un monticule tout proche me permet de porter mon regard au-delà de la cime des arbres. Au sud et à l'est, la forêt touche la ligne d'horizon, cachant le reste du terrain ; à l'ouest une plaine sans grand intérêt ; au nord par contre, s'élève une imposante montagne dont le sommet est enrobé de nuages rectangulaires. La pente semble acces-sible sans trop de difficulté, mais ce sont surtout les minerais de fer et de charbon qu'elle cache qui m'intéressent. Une pe-tite grotte à même la roche fera office

d'abri, alors que l'obscurité descend sur mon petit monde cubique. Quelques torches plantées dans la pierre révèlent que le boyau rocheux que j'ai choisi comme logis de fortune, conduit vers un réseau plus vaste de galeries et de grottes qui s’enfonce toujours plus bas...

J'ignore combien de temps j'ai passé à en explorer chaque recoin, collectant chaque bloc de minerai et de pierre précieuse que je pouvais atteindre : émeraude, lazu-lite, granite, et même quatre diamants ! Lorsque je suis remonté à la surface, mes réserves de nourriture étaient vides, mais mon inventaire était plein à craquer.

- Ben ?- Mh ?- Tu es toujours sur Minecraft ?

Mon regard s'est machinalement porté vers l'horloge. 23 heures.

- Un dimanche à cette heure-ci, oui. Pourquoi ? Le rideau brusquement ouvert, laissa entrer une violente lumière matinale.

- Parce qu'on est mardi.

Après avoir pris le cinéma à la gorge avec un projet dont l’agen-da surbooké s’étend jusqu’en

2019, Marvel continue de renouveler ses univers. Un petit reboot par-ci, quelques morts inopinées par là, et c’est tout un panthéon de super-héros qu’il faut ré-viser. Il faut reconnaître que l’intention est louable : certains d’entre eux étant encore fondus dans les notions passéistes de la seconde guerre mondiale qui les a vu naître. D’autres encore continuent de véhiculer une image de machisme hy-pertrophié, qui ferait bien d’être reléguée aux archives d’un siècle définitivement passé. Permettez-moi donc de vous pré-senter Miles Morales, jeune latino qui en chie à New-York. Une rencontre avec une araignée génétiquement modifiée aura les conséquences habituelles, juste à temps pour reprendre le costume de Peter Parker qui s’est fait définitivement écrasé par le Bouffon Vert. Certaines de ces transitions ont même déjà été amorcée sur le grand écran : le nouveau

meilleur ami de Captain America, Sam Wilson est d’origine afro-américaine et d’ores et déjà destiné à reprendre le bouclier mythique. Ce n’est toutefois pas la première tentative de l’éditeur histo-rique de rafraîchir son casting par tous les moyens. Pourtant les réactions et les critiques sont beaucoup moins glaciales que lors des essais précédents. Un autre personnage apparemment indéboulon-nable depuis sa création en 1962, a lui aussi fait les frais de cette conversion de masse : Thor. A la fin d’un cycle où As-gard est mise à mal pour la énième fois, le fils préféré d’Odin perd son bras gauche, et par la même occasion l’usage de son arme légendaire : le marteau Mjolnir. Celui-ci sera soulevé sans difficultés par une mystérieuse femme qui ne tardera pas à prouver sa valeur et sa dextérité, en se débarrassant d’une horde de géants des glaces. Vraie bonne idée ou féminisme de bon ton, propre à notre décennie pani-quée à l’idée de vexer qui que ce soit ? Difficile à dire.

MINECRAFT

MARVEL BATTLEGROUNDS

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MARVEL BATTLEGROUNDS

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Reconnue depuis 175 ans, la Maison DECLERCK vous propose des produits de fabrication 100% europeenne, une large gamme de services et est Zeiss Partner Reconnu pour la ville de Liege.

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- BE GEEK OR BE KILLED -

Pour ceux qui n'avaient pas remarqué, 2015 c'est bel et bien le futur... Et l'automobile qui aujourd'hui, assume le mieux cet état de fait est sans conteste la BMW i8.

Poussant la sophistication jusque dans les moindres recoins de son châssis, elle combine motorisation hybride, habitacle ultra-sécurisé et hyper-connecté, ainsi qu'une ligne et un design résolument modernes. A l'arrière, le moteur à combustion assure la propulsion, fort de 231 ch. Sous le capot, le moteur électrique développe quant à lui 131 ch. Plutôt que de rendre les deux blocs indépendants, différents modes de conduites les combinent afin d'en tirer tous les bénéfices. Le mode "sport" combine les deux moteurs au top de leurs puissances, propulsant la voiture à 100 km/h en 4.4 secondes. A l'inverse, le réglage "EcoPro" combiné à l'eDrive, tire parti du seul moteur électrique : idéal pour les tra-jets urbains. Une longue et sûrement coûteuse étude aérodyna-mique a permis de lui tracer un profile très particulier, éliminant la nécessité d'un aileron arrière. Celui-ci a été remplacé par les deux entailles qui joignent les arceaux à l'arrière de la voiture.

Derrière le volant, l'équipement embarqué comporte tous les gadgets dont un conducteur averti pourrait avoir besoin : connexion bluetooth, navigation par satellite, centre multimé-dia, mais aussi un assistant de diagnostic lors d'une éventuelle panne. Une option permet également de bénéficier d'un service de concierge personnel, joignable à tout instant par téléphone. Connecté par une application smartphone, le véhicule peut être également enclenché et climatisé à distance. Sitôt réchauffé, l'habitacle épuré à l'extrême peut accueillir quatre humains de taille normale... Par contre, je doute que le coffre suffise à contenir la montagne de cash nécessaire pour se payer ce petit bolide en plastique de haute qualité.

M a première partie de Donjons & Dragons remonte à l’été 2000, alors que la troisième édition

venait tout juste de paraître. Bien que la robustesse du système de jeu soit déjà in-discutable à cette époque, la lourdeur ma-thématique de ses mécaniques me l’avait rendu complètement indigeste. A force de prendre 10 minutes pour crocheter une porte, calculer les modificateurs tels que le matériau de la porte ou la pointure du nain, lancer quatre dés différents, puis diviser par la vitesse du cheval du nain... Il restait finalement peu de place pour l’aventure à partager entre amis, encore moins pour un conte épique de mémo-rables victoires et de cuisantes défaites, sinon celles de notre patience. En 2008 la quatrième édition, surtout destinée aux amateurs de figurines hors de prix, pointait le bout de son nez sans éveiller le moindre intérêt de ma part: j’étais déjà passé à la science-fiction et au Cyberpunk. Après avoir fêté ses quarante ans en 2014, une cinquième incarnation était plus ou moins inévitable. Et aussi sûr que 1D100 = 2D10, juillet 2015 verra donc la publication de Donjons & Dragons 5. Le but semble cette fois d’être rendu plus accessible aux réticents de la calcula-trice, et de rendre un certain rythme aux séances de jeu. Plusieurs nouvelles mé-caniques sont introduites, au détriment de ces interminables équations à deux inconnues qui m’incommodaient tant. Les actions sont résolues en fonction d’un modificateur d’avantage ou de désavan-tage, les compétences sont regroupées entre elles pour en faciliter l’utilisation... Et surtout, le Maître de Jeu retrouve enfin sa place de conteur, au lieu d’être un arbitre perpétuel. Libre aux joueurs de conférer un souffle de vie à leur elfe magicien, en étant enfin libre de choisir la couleur et la forme de leurs missiles ma-giques. Certains vétérans vous diront que la grande précision technique et mathé-matique du jeu est perdue à jamais. J’ai tendance à penser que si cette cinquième édition était sortie en 2000, j’y jouerais probablement encore aujourd’hui. Mais pas avec les mêmes gens.

BMW I8 DONJONS & DRAGONS 5e ÉDITION

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BMW

Le plaisirde conduire

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Deux nouveaux modèles, deux variantes du plaisir de conduire. La nouvelle BMW Série 1 est pour celui qui va de l’avant. Avec des technologies BMW ConnectedDrive ingénieuses et des innovations BMW EfficientDynamics étonnantes. Vous voulez vivre votre liberté au sens le plus large du terme ? Choisissez la première BMW Série 2 Cabrio. Cheveux au vent ou avec la capote fermée, elle vous garantira toujours des sensations intenses. Venez découvrir ces deux nouveaux modèles chez nous ou contactez-nous pour un essai sans engagement.

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- BE GEEK OR BE KILLED -

LA PLUS ATTENDUE :APPLE WATCH

Cupertino déboule un an trop tard sur les marchés des montres intelligentes, avec

un design dont la perfection n’étonne plus.  Intégrant à la fois un “remontoir” et une interface tactile, Apple Watch prend soin de votre santé, grâce à une myriade

d’applications dédiées au bien-être de son porteur.  Trois éditions pour autant

de finitions à différents degrés de luxe ostentatoire, et une volonté toujours aussi

farouche de faire bande à part.

LA PLUS POLYVALENTE :PEBBLE STEELCommercialisée depuis déjà un an, Pebble Steel est encore et toujours un petit monstre de compétitivité.   Nettement supérieur au modèle précédent, celui-ci comporte un petit module de vibration qui permet de ne plus jamais manquer une notification.   L’interface repose sur de robustes boutons de chaque côté de l’écran noir et blanc, et le bracelet est disponible en finition cuir ou acier brossé inoxy-dable.  Le prochain modèle Pebble Time a été dévoilé en Février 2015, et sera mis en vente l’année prochaine.

LA PLUS RONDE :MOTOROLA MOTO 360

Mon poignet disparaît complètement sous le cadran de la Moto 360.  Certes j’ai pas les

articulations très épaisses, mais 40 mm de diamètre, c’est vaste !  L’affichage entiè-

rement tactile permet donc de visionner confortablement les notifications en tous

genres, telles que les mails, sms, mais également le rythme cardiaque.  Android

Wear propose déjà une confortable sélection d’applications, ainsi que de nombreuses

faces colorées et personnalisables.

LA PLUS JOLIE : LOOKSEE

A classer dans la catégorie des accessoires  intelligents, bien que rien ne lui

empêche d’afficher l’heure. Ce charmant bracelet dont l’affichage fonctionne à l’encre digitale, est relié à votre smartphone via une

application dédiée.  Consommant très peu d’énergie, il permet d’afficher vos notifications,

des messages personnalisés et également des codes QR. De plus, il suffit d’une touche pour

l’accorder à chacune de vos tenues.

LA MOINS ENCOMBRANTE :LG G WATCH RPlus petite et plus légère que la Moto 360, cette montre intelligente peut se glisser sous une manche de chemise sans la déchirer. La volonté affichée du modèle est en tous cas de passer autant que possible pour une montre classique.   Les fonctionnalités restent nombreuses, à l’exception  d’une balise GPS intégrée, qui sera relayée par celle de votre smartphone en cas de nécessité. Considérant la durée de la batterie qui s’étend sur près de deux jours, c’est un moindre mal.

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16 02 PRINTEMPS 2015

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BOSSFIGHTLES 5 SMARTWATCHES DE 2015

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- STRANGE DAYZ BY PIERRE GOF -

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- STRANGE DAYZ BY PIERRE GOF -

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- #SPOTTED BY LUCIE -

SUPERFLU

M oi, j’ai pas d’appart. J’ai dé-ménagé une fois dans ma vie, et vider le petit bordel de ma

chambre a été une expérience périlleuse. J’ai fini de défaire mes cartons il n’y a pas si longtemps. Ah ben non, en fait j’ai tou-jours pas fini. Puis faut pas se mentir, je m’arrange avec les deux trois brols Ikea que mes parents veulent bien me payer. Je les choisis pas moi-même, c’est pour vous dire : je m’adapte à fond ! Du coup ça reste basic : un bureau laqué blanc tout puant, une bibliothèque à quatre pelées étagères et une garde-robe trop petite pour toutes mes fringues avec un miroir de 20 centimètres de large ! Et en plus de ça, je me contente de la moindre des moindres déco. Genre vieux trucs paumés qui témoignent de zéro pouvoir d’achat  : gobelets Starbucks, bouteilles Coke light Jean-Paul Gaultier, bouteilles d’Arizona Tea (saveur miel, s’il vous plaît), enfin, ce genre de trucs. Une vraie chambre de pina sans fric.

Mais si j’avais le choix, je pense que mon espace de vie serait déjà, cinq fois plus grand. Avec dressing à part et tout le bazar. J’y mettrais un super petit divan jaune pâle, en beau tissu uni, avec des accoudoirs un bois clair. Ou, alors, un divan en métal noir, avec par dessus une housse en longs poils blancs : le truc

de base d’une pure héroïne. Je sais pas encore trop, mais en tout cas, j’arran-gerais un petit coin ultra chill avec une table basse super design sur laquelle po-ser ma pile de Vogue. Une diva, on est d’accord. Et puis je vois bien un vieux secrétaire en chêne massif. Une structure bien vintage accompagnée d’une chaise très moderne pour effectuer un contraste efficace, comme dans les plus belles maisons des séries télé. La base des bases, c’est le bois. Y a rien de plus hipster. Très classy et parfait pour accentuer le contraste avec de petits objets complétement décalés. Genre une base Bluetooth en forme de tête de hibou pour faire péter les vibes pendants qu’on gère la paperasse.

Puis, pour rester dans l’esprit déco du swag à fond les ballons, je me vois bien avec des magnifiques housses de lits, style noir et blanc avec des gros impri-més. Peut être des têtes d’animaux, parce que les animaux c’est chou. Ou alors je garderai ceux que ma mère achète, ouais, histoire de faire perdurer mon pouvoir d’achat. Enfin vous voyez le style. Une vraie tanière digne d’une Serena Van der Woodsen.

Et tout ça, je suis sûre de le trouver chez Superflu, le nouveau magasin de déco sur

Texte & selfies : Lucie

20 02 HIVER 2015

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- #SPOTTED BY LUCIE -

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Galerie Cathédrale | 4000 Liège | +32(0)4/223 77 23Place du XX Août 34 | 4000 Liège | +32(0)4/223 74 24www.superfu.be | [email protected] | facebook.com/superflulifestyle

la place du XX Août à Liège. C’est un en-droit qui a vraiment un esprit particulier, inattendu et surprenant. J’espère pouvoir les retrouver quand le moment sera venu pour moi d’acquérir mon appartement du feu de Dieu.

Parce que oui, les amis, un vent frais souffle sur votre intérieur. C’est vraiment sympa d’arriver dans un showroom et de pouvoir enfin poser les yeux sur des articles qu’on n’a pas l’habitude de voir. En plus, faites un peu là bas comme chez vous, asseyez-vous, testez, touchez, sou-riez dans les miroirs, faites des photos (Non, ça c’est pas vrai, y a que moi qui peux le faire !) Les vendeurs sauront vous conseiller et répondre à vos besoins du mieux qu’ils le peuvent, je les ai vus faire, c’est impressionnant.

Chez Superflu, les étalages changent en fonction des saisons et donc de votre humeur et de vos envies. Si, en plus, vous aimez cuisiner, vous craquerez forcément sur un ustensile ou l’autre présenté dans le showroom.

BREF, EN TANT QUE WALLIFORNIEN, VOUS DEVEZ JETER UN ŒIL LÀ BAS : VOUS EN REVIENDREZ TOUT ÉMERVEILLÉ ET TOUT EXCITÉ!

Dans les pages qui suivent, on va se détendre et aller boire un café. Tourne, lecteur, tourne…

Page 22: NOW#2 - Printemps 2015

L e Wallifornien aime le café. Il l’aime passionnément, il se damne-rait pour une tasse fumante ! Mais

le Wallifornien est aussi fort occupé, tou-jours à courir à gauche à droite ou à se donner un air occupé. Puis, le Wallifor-nien est un adepte de la swag attitude et quoi de plus new-yorkais qu’une cup de café à la main en déambulant dans les rues ? Voilà pourquoi je vous livre mes spots préférés, rubrique Café Délicieux.

Texte & selfies: Lucie

WE LOVE COFFEE !

- #SPOTTED BY LUCIE -

22 02 HIVER 2015

Typo Logo : NEXA BOLD

Typo Baseline: NEXA LIGHT

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- #SPOTTED BY LUCIE -

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Cucina (Rue St-Paul, 26).Là où tout a commencé dans mon apprentissage du café en take-away

Cet endroit est pour le moment en rénovation mais il en existe un second, à l’intérieur de la gare des Guille-mins. Les cafés y sont délicieux et à un prix raisonnable. Le personnel est très agréable et toujours de bonne hu-meur. Cet endroit respecte toutes les règles d’un parfait salad bar. Tout ce que vous désirez y consommer peut être emporté. Leurs produits sont très frais et bio. N’ou-bliez pas : l’environnement, la santé, etc. ! Bonus people : si vous êtes chanceux, vous pourrez apercevoir Angie, la finaliste de The Voice saison 2. Voilà. A vos gobelets. Que le café vous guide sur le chemin du bonheur et des journées réussies.

Exki (Place Cathédrale, 8-10).Le must du must pour les fanas de café.

On y sert un très bon café entièrement bio. Parce que oui, le vrai Wallifornien se préoccupe de son environnement et de sa santé! Le personnel est extrêmement gentil et profes-sionnel. Petit bonus : le café à emporter est à 1 euro jusque 11h ! Encore un point bonus ? Si, comme moi, vous n’avez jamais de monnaie en poche, vous pouvez payer par carte et pour n’importe quel montant ! C’est le genre de détail qui me fait revenir. Et vous ?

Get your mug (Rue des Clarisses, 17).Mon coup de cœur, mon petit chéri !

Le choix est énorme et vous pouvez emporter ce que vous voulez, en passant du traditionnel café ou infusion, jusqu’au plus élaboré. Tout y est très bon et certaines choses inha-bituelles vous tenteront, c’est certain ! Le bonus pour cet endroit est l’intérieur, très cosy et chaleureux, légèrement décalé et qui nous rappelle les cafés de nos séries préférées ! Alors même si on est tous très occupés à courir entre nos cours, notre shopping et nos courses, on a parfois l’envie de se recueillir dans un lieu qui nous correspond, pour siroter un cappu’. Car les cappuccinos, chez Get Your Mug, sont tout simplement divin : une vraie mousse de lait et un conte-nu généreux ! Viennoiseries ou petits salés seront là pour vous remettre d’aplomb. Le personnel est charmant, attentif et très ouvert. Par contre, préparez votre monnaie car il n’y a pas (encore) de terminal de paiement…

Le Cappuccino (Rue des Croisiers, 40).Carpe diem, in cafe veritas, amor fati, etc.

Pour ceux qui ont le temps, qui savent mettre une petite pause dans leur vie de guedin, je leurs propose un lieu par-ticulier pour son ambiance chaleureuse, intime et relaxante. Ici, tout le monde sourit tout le temps, tout le monde est gentil, tout le monde est beau. Le Cappuccino est une ins-titution à Liège et y passer relève de l’arrêt obligatoire sous peine de commettre une impardonnable faute au bon goût.

- #SPOTTED BY LUCIE -

@_LucieNOW

24 02 HIVER 2015

Typo Logo : NEXA BOLD

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Page 25: NOW#2 - Printemps 2015

- #SPOTTED BY LUCIE -

ENVIE DE PERSONNALISER VOTRE INTÉRIEUR ?

Route du Condroz, 132 • 4121 Neupré • Tél : 04 371 48 65 • Fax : 04 371 58 80 • [email protected] de 10 à 18h30 - Ouvert le dimanche - Fermé le mardi www.imagine.be

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SE DIRE OUI ? OUI, MAIS AVEC CLASSE

Texte : Aurélie Flégio / Photos : Crowne Plaza - Samuel Szepetiuk

Pour le mariage de Yass et Christina, l’Orangerie du Crowne Plaza s’est transformée en un champ de pétales

de rose, tandis que le celui de Dalma et Ernesto a été sublimé par un lâcher de bal-lons rouges dans le ciel. Depuis trois ans, l’hôtel cinq étoiles de Liège attire une clien-tèle internationale pour son organisation de mariages de rêves…

- WAY OF LIFE /CROWNE PLAZA -

26 02 PRINTEMPS 2015

Typo Logo : NEXA BOLD

Typo Baseline: NEXA LIGHT

Page 27: NOW#2 - Printemps 2015

- WAY OF LIFE /CROWNE PLAZA -

Il y a des occasions uniques qui ne s’oublient jamais....Le Crowne Plaza Liège***** “ Les Comtes de Méan” vous offre un cadre unique et exceptionnel pour célébrer ce grand jour.

Votre au Crowne Plaza Liège

Mariage

Wedding Planner : Henry Halloy - Tel : +32 (0)496 51 82 90 - [email protected] Mont Saint-Martin 9-11 • B-4000 Liège - Tel : +32 (0)4 222 94 94 - crowneplazaliege.be

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Page 28: NOW#2 - Printemps 2015

La salle de bal du Crowne Plaza, tout comme sa terrasse et son restaurant gas-tronomique, permettent  de réaliser des cérémonies mémorables. « Cela devient une grande activité, détaille Henry Halloy. Nous avons eu seize mariages en 2014. Certains en toute simplicité et d’autres plus extraor-dinaires. »Henry Halloy endosse le rôle de wedding planner,  très développé aux Etats-Unis, et accompagne les mariés dans tous leurs préparatifs. Il prend tout en charge pour réaliser leurs envies les plus folles. Il peut trouver une paire de chaussure pour le marié quinze minutes avant la cérémonie, dénicher un chariot de glace pour la soirée, ou encore élaborer un mariage sur le thème du cinéma.Le wedding planner planifie aussi bien des mariages civils que religieux, en petit ou grand comité. La terrasse de l’Orangerie se transforme pour l’apéritif avant de diriger les convives dans la salle de bal. Les mariés élaborent le menu de la soirée avec un des chefs de l’hôtel qui, avec sa brigade, réalise aussi la pièce montée de leur choix. En dehors du lieu attractif, l’organisation d’un mariage au Crowne Plaza permet d’avoir le logement sur place pour les invi-tés. Pour les mariés, la question ne se pose pas  : ils profitent d’une nuit offerte dans une des suites de l’hôtel. « C’est notre ca-deau de mariage pour tous les mariés, peu importe la taille du mariage. » Le matin, le couple déguste un petit-déjeuner luxueux dans leur suite  : champagne, œufs sur le plat, jus pressé... Au Crowne Plaza, les ma-riés sont décidément les rois.

En octobre, un mariage belgo-chinois s’est tenu dans l’hôtel, entre Lida et Thomas. Un mariage teinté d’émotion avec une cérémonie du thé visant, dans la tradition chinoise, à présenter la mariée à sa nouvelle famille. « Thomas s’est agenouillé  devant la maman de la future épouse pour lui offrir du thé, et Lida a fait de même avec le papa du marié. Ce mélange de culture était très émouvant.  »  La bénédiction, chapeautée par un interprète, a eu lieu dans la salle de bal.Les futurs mariés ont préparé cette journée de rêve avec leurs témoins et Henry Halloy depuis l’étranger. « La mariée a fait venir ses robes de Chine. Elle s’est changée trois fois au cours de la journée. Elle portait une robe blanche pour le mariage en civil, afin de coller à la culture européenne. Pour le dîner, elle a enfilé une robe rouge traditionnelle, puis une nouvelle robe rouge pour la soirée. »Une centaine de convives étaient présents pour la cérémonie et le repas. Un repas éla-boré autour d’une cuisine mixte, avec un saké importé de Chine, pour poursuivre dans la tradition.

« UNE CÉRÉMONIE DU THÉ ÉMOUVANTE »

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Page 29: NOW#2 - Printemps 2015

« Le mariage princier », tels sont les termes employés par Henry Halloy pour décrire le mariage de Yass et Christina. « C’ était un mariage avec deux cultures différentes, ca-tholique et musulmane. L’ imam parlait trois langues : le français, l’anglais et l’arabe. La bénédiction a eu lieu dans l’Orangerie, des-sous la chapelle. Le fleuriste a travaillé toute la nuit précédant le mariage pour mettre des pétales de roses partout sur le sol. »Cette magnifique mise en scène a été ac-centuée, dans la soirée, par l’arrivée de la fille de Yass et Christina dans une mini Mercedes cabriolet pour annoncer l’entrée des mariés. « Sur les tables, tout était scin-tillant. Le fleuriste avait mis des bougies à l’ intérieur des compositions pour éclairer les fleurs de l’ intérieur. Le clou du spectacle, c’ était la pièce montée sur cinq étages. » Tous les invités ont été émerveillés, d’au-tant plus qu’ils ne connaissaient rien de l’organisation de la journée. Ils avaient simplement rendez-vous le matin dans le hall de l’hôtel, avant de se laisser porter…

Deux cent quatre-vingt personnes étaient réunies pour le mariage de Damla et Ernesto cet été. « C’ était un mariage royal, avec un apéritif dans la cour du Sélys.  » Chaque invité tenait un ballon rouge dans la main, pour le laisser s’envoler au mo-ment du lâcher de colombes des mariés. Une surprise échafaudée seulement trois jours avant le mariage.Ernesto se souviendra longtemps de cette journée. «  On avait nos envies et Hen-ry Halloy faisait en sorte de les réaliser.  » Il a même essayé, suite à leur demande, de mettre en place un show pyrotechnique le soir, mais la Ville n’a pas donné son autori-sation. « Le jour du mariage, il a tout pris en charge, c’ était beaucoup moins stressant pour nous. Tout était magnifique et j’en garde un excellent souvenir. »La veille du mariage, Ernesto a escaladé une échelle jusqu’à la fenêtre de la chambre de Damla. « Quand la lumière s’allume, c’est son père qui apparaît à la fenêtre et il m’ac-corde sa main. » Cette tradition sicilienne a été reproduite à Seraing, avec un trio musi-cal en fond sonore.

« DES PÉTALES DEROSES DANS TOUTELA CHAPELLE »

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- WAY OF LIFE /CROWNE PLAZA -

Pour l’organisation des mariages, le Crowne Plaza fonc-tionne sur base de packages, avec un tarif en fonction du nombre d’invités et des demandes - les services du wedding planner étant compris dans le prix. Un mariage à la carte est aussi possible, tout comme les mariages en toute simplicité.Les packages commencent à partir de 100 euros par per-sonne. Pour ce tarif, il y a un apéritif d’une heure avec bulles et mises en bouche, puis un menu trois services dans la salle de bal, avec forfait vin durant le dîner. On n’oublie pas la pièce montée réalisée par les cuisiniers, et l’open bar durant la soirée dansante.Les prix montent ensuite à 120, 135, 150 euros, et bien plus selon les envies des mariés.Pour le forfait à 150 euros, il y a deux heures d’apéritif dans le jardin du Sélys ou l’Orangerie, un menu 4 ou 5 services, la pièce montée, le DJ et le son et lumière, mais aussi le for-fait boisson durant le repas et l’open bar avec alcool fort durant la soirée.Pour utiliser la salle de bal, il faut compter cinquante convives minimum. Sa location est à rajouter au budget. Son prix diminue au fur et à mesure que le prix du mariage augmente. 

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30 02 PRINTEMPS 2015

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Page 31: NOW#2 - Printemps 2015

- WAY OF LIFE /CROWNE PLAZA -

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Page 32: NOW#2 - Printemps 2015

- WALLIFORNIANS / CHRISTINE & THE QUEENS -

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Nous acceptons les ECOCHÈQUES.Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 13h à 17h30,le samedi de 10h à 17h.

Rue Mitoyenne 343 ❚ B - 4840 Welkenraedt ❚ +32 (0) 87 88 39 15

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Page 33: NOW#2 - Printemps 2015

CT Q

QUEEN OF W.Texte : Helmond B / Photos : Bettina Genten

- WALLIFORNIANS / CHRISTINE & THE QUEENS -

Entre électro-pop et variété intel-ligente, on sent la direction que Christine veut donner à ses Queens.

Cela fait longtemps que je suivais son parcours après l’avoir vue, un soir de sep-tembre 2012 dans l’émission de Taddei, Ce Soir (ou Jamais!). La déflagration fut immédiate dès les premières notes de «  Cripple  » qui deviendra,– étrange mu-tation en définitive –, «  Christine  » sur l’album « Chaleur Humaine ». A l’époque,

il me semblait voir débouler sur les écrans francophones l’ambassadrice d’un style nouveau : électro / pop / solo, le tout bar-dé d’une véritable identité, une signature. Christine avait alors tout de l’OVNI aux volutes warpesques, le genre de créature qu’on retrouve généralement sur les bords de la Tamise ou dans les parages de je-ne-sais quelle Chelsea Girl. Rencontre avec une Half Lady, quelque part à Paris, dans les locaux de Because Music.

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CT Q

Quel est le moment fondateur du projet Christine & The Queens ?Ce qui a été le point de départ de la démarche, c’est, il y a 5 ans, une rencontre avec des performers anglais à Londres qui proposaient un spectacle assez drôle mélangeant musique et performance. Je parle de ce moment là en particulier parce que, avant de les voir sur scène, je n’avais jamais pen-sé à chanter moi-même, à utiliser ma voix comme moyen d’expression. J’avais fait du piano mais je ne pensais pas que la musique soit un parcours artistique possible pour moi. Je voulais me consacrer au théâtre, à la mise en scène et ce spec-tacle est venu tout chambouler… Je les ai rencontrés alors que je traversais une petite crise existentielle et ils ont alors provoqué une épiphanie : j’allais chan-ter, me choisir un autre prénom pour monter sur scène, assumer mes influences musicales très diffé-rentes et parfois contradictoires, monter un projet hybride entre musique danse et théâtre.

Révélation ou construction ?Un peu les deux. La première vision du spectacle fut intense, c’est vrai, et a permis de jeter les bases de Christine & The Queens. Puis, je suis revenue plusieurs fois et elles se sont demandées : « C’est qui cette fille triste au premier rang ?  » Et voilà, pendant quelques semaines, j’ai pu les rencontrer, échanger sur le spectacle et elles m’ont écoutée, soutenue, donnée des clés pour s’assumer sur scène. Des petits trucs mais très importants pour moi.

Pourquoi on décide de se construire un person-nage qui, finalement, pourrait être toi… C’est pour se cacher ? Se réfugier ? Inventer un espace pour s’épanouir ?Dans mon cas, c’est plutôt pour se libérer : assumer des choses que je n’assumais pas avant, prendre en charge des choses que je ne prenais pas en charge et donc, au contraire, c’est avant que j’avais le sentiment d’être barricadé. Une fois que j’ai inventé Christine, un poids s’est comme envolé.

Outre les performers, tu cites volontiers Laurie Anderson comme influence. On peut d’ailleurs trouver certaines similitudes entre ton clip « Saint Claude » et le clip « O Superman ». C’est important pour toi cet aspect Spectacle total ? Oui tout à fait. C’est ce qui me plaît beaucoup chez elle et c’est ce que je fais assez naturellement dans le sens où c’est assez instinctif quand, par exemple, j’écris une chanson, je réfléchis déjà à comment

la danser ou quel type de vidéo collerait dessus. Je crois que je fais partie de ces gens qui ne savent pas cloisonner de trop et c’est sans doute ce qui me plait dans la mise en scène. En fait, quand on aime la mise en scène, on aime souvent Laurie Anderson ! Ses concerts ne sont pas juste des concerts mais de véritables performances artistiques, esthétiques et philosophiques. Laurie Anderson, c’est une philosophe qui fait de la musique…

Danse, scénographie étudiée, chant, bien sûr… Tu imagines ajouter d’autres touches, mêler d’autres disciplines à ton spectacle ?Peut-être. En fait oui, c’est une idée qui ne me quitte pas même si cela n’était pas la direction à prendre pour cet album-ci. Je rêve de proposer un spectacle qui ne serait pas juste un concert mais une expérience globale avec un fil conducteur qui ne serait pas forcément la musique. Il me faut le bon concept, la bonne idée. Ça doit encore mûrir.

La question « Un peu des deux » : qu’est-ce qui prend le pas lorsque tu écris : le sens des mots ou leur musicalité ?Ça n’est pas vraiment détaché l’un de l’autre. Ce qui est certain c’est que la musique vient d’abord : aucun de mes textes n’a préexisté à la musique. Du coup, les mots font sens dans le cadre d’une mu-sique qui se déroule et donc le français ou l’anglais va « rentrer » dans la chanson. C’est peut-être pour ça que mon rapport à l’articulation et à la langue n’est pas que dans le réalisme et s’étire, se trans-forme, jusqu’à, parfois, ne plus être vraiment com-préhensible. On peut dire que mon élocution est parfois fantaisiste !

On a évoqué le Spectacle total et, par la même occasion, tu es compositeur-interprète. Chris-tine serait-elle un peu control freak ?Oui. Mais je ne pense pas que cela soit un défaut. C’est plutôt un profil d’artiste particulier et, d’ail-leurs, je ne suis pas la seule ! Simplement, je ne sais pas vraiment comment faire autrement. Je préfère que cela soit maladroit mais que ça vienne de moi : cela me semble la meilleure manière de m’exprimer. Je ne me vois pas arriver avec une chanson et la don-ner à une équipe, aussi douée soit-elle d’ailleurs! J’ai des idées assez précises en matière de mise en scène ou de lumières. Bon, l’idéal, c’est d’être une control freak bien entourée ! De pouvoir travailler avec une équipe qui te comprend, t’oblige à te surpasser et, donc, t’emmène loin !

STATE OF ART

- WALLIFORNIANS / CHRISTINE & THE QUEENS - - WALLIFORNIANS / CHRISTINE & THE QUEENS -

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- WALLIFORNIANS / CHRISTINE & THE QUEENS - - WALLIFORNIANS / CHRISTINE & THE QUEENS -

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?

- WALLIFORNIANS / CHRISTINE & THE QUEENS - - WALLIFORNIANS / CHRISTINE & THE QUEENS -

Assez bizarrement, le groupe Christine & The Queens démarre avec toi toute seule et s’agran-dit au fil du temps. C’est pas commun. En règle générale, le groupe splitte au bout d’un temps… C’est vrai. J’ai commencé toute seule, que ce soit sur la prod’ de mes EP’s ou sur scène. Les gens qui sont venus me rejoindre connaissaient mon travail et étaient intéressés par mon univers, voulaient y participer. J’ai attendu pour m’entourer sur scène, que cela soit justifié. Je ne voulais pas de 3 types der-rière qui soient des pièces rapportées même si on me faisait beaucoup la remarque quand j’ai commencé du style « seule avec un ordi, ce n’est pas du live », etc. Justement si, il me fallait tenir un peu la barque toute seule au début et ne démarrer une collabora-tion que si la rencontre faisait sens et m’enrichissait

également. Du coup, les gens qui sont maintenant sur scène avec moi ou qui m’entourent sont tous là pour de bonnes raisons.

Dans un autre genre mais avec les mêmes ambi-tions de proposer un spectacle complet, on a Stro-mae. Tu en penses quoi ?J’ai plusieurs fois fait sa première partie l’an-née dernière et, sans vouloir lui jeter des fleurs, je pense qu’il a fait le boulot de défrichage, auprès du public et cela m’a aidé à éclore ! Stromae propose aussi, dans un autre style, un spectacle total basé sur la musique, la danse, la scénographie. Il a permis aux gens d’être plus attentifs aux projets musicaux esthétiques et ambitieux. Il a eu un tel impact qu’on est quelque uns à lui devoir ce coup de projecteur !

36 02 PRINTEMPS 2015

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Page 37: NOW#2 - Printemps 2015

?Donc Christine existe…Oui. Bon, ce n’est pas mon état civil, ce n’est pas le prénom que j’ai reçu à la naissance, c’est autre chose. C’est un prénom que j’ai choisi et c’est très symbo-lique pour moi. Ce n’est pas un personnage qui n’est pas moi, puisque c’est moi : ce n’est pas un exutoire ou un masque. Avec Christine, je choisis les choses. Avant, Heloïse a plus subis. Parfois en tout cas. In-venter Christine, c’était une manière de me prendre en main et, aussi, un réflexe de grande timide qui ne savait plus comment faire avec son embarras, sa vie. C’était à la fois s’échapper et se révéler, une sorte d’ex-cuse pour exister moi-même plus pleinement. C’est un peu comme l’enfance : on joue à être quelqu’un d’autre. Et tout de suite on pense à : qu’est ce que je ferais en étant un autre ? Qu’est-ce que je m’auto-rise à faire ? On réfléchit à cela et, quelque part, cela nous permet d’être encore plus soi-même. J’ai donc construit en partie l’identité que je voulais. C’est peut-être pour cela que je n’ai pas le sentiment de me cacher ou de tricher derrière un paravent. J’aime être Christine car je respire mieux, je me tiens mieux, c’est comme un soulagement. Un état qui ne peut pas durer d’ailleurs, qui se retrouve inscrit dans l’instant où je suis Christine. Une notion dont parle aussi les travestis d’ailleurs  : la création d’un espace où l’on est libre mais qui s’inscrit dans la durée : le moment où on est sur scène.

Ceci dit, Christine semble exister au-delà de la scène ?Oui, de plus en plus et ça me fait plaisir d’ailleurs !

Tu refuses qu’on t’enferme dans un genre par trop étriqué. : homme et femme, c’est un peu limite et, pour tout dire, trop simpliste.Ça peut être assez terrible de ne pas se sentir re-connue parce que la société n’autorise pas une cer-taine complexité, la possibilité d’être une personne au-delà du genre. C’est une question qui m’intéresse beaucoup et depuis très longtemps, de par les lectures que j’ai faites de Judith Butler, entre autres, et des rencontres évidemment. Moi, personnelle-ment, je n’ai pas eu d’envie de transition forte de ma vie, je ne me sens pas piégée dans mon corps de

femme même si je sais que ça peut exister. Ca m’a fait réfléchir à la manière dont on construit l’image de la femme. Ça, par exemple, j’en ai souffert étant plus jeune : je ne me suis jamais sentie assez belle, assez polie, assez séduisante. Ça m’a donc poussé à réfléchir à ces concepts de norme, de genre et des gens qui se définissent en dehors de cela. Je me suis souvent sentie émue devant le parcours de ces per-sonnages qui ont dû se réinventer et oser dire qu’ils existaient différemment de ce qu’on avait essayé de leur faire croire… Je vois surtout que cela peut être la cause de grandes souffrances que d’essayer de mettre les gens dans 2 cases exclusivement et qu’il n’est sans doute pas si compliqué de réfléchir ensemble de fa-çon douce sur ces questions. On peut être une femme de milliers de façons différentes et autant pour les hommes. Il ne s’agit pas tant de dire que l’homme et la femme n’existent pas mais que la plupart des codes masculins ou féminins sont des codes dictés par une idéologie dominante et sont, par conséquent, hérités de la société dans laquelle on vit.

On en revient aux travestis…Les travestis jouent évidemment de ces codes : cer-tains travestis sont plus féminins que moi et c’est cela qui devient troublant. Avec Christine, l’idée était d’avoir une silhouette assez neutre, assez an-drogyne, pour me permettre de jouer de ces codes comme j’en ai envie et de faire « comme si » je suis un petit garçon ou une vieille dame, ce qui n’est pas incompatible avec le fait d’être une jeune fille. Je voulais ramener plus de fantaisie et de douceur. De la souplesse, aussi. Ça ne sert à rien d’enfermer les gens.

Tu te sens politisé ?Je considère que, à peu près, tout est politique. Mon personnage, ce qu’il dégage, ce qu’il peut re-présenter, est politique. Ce que je défends, en tant qu’artiste, n’est pas, à proprement parler le pro-gramme d’un parti politique. En fait, je pense que la classe politique n’aide pas vraiment, comme si elle était essoufflée, pas capable de représenter un idéal commun et déçoit donc beaucoup de gens.Après, oui, je vote mais ça fait partie de la vie privée.

- WALLIFORNIANS / CHRISTINE & THE QUEENS - - WALLIFORNIANS / CHRISTINE & THE QUEENS -

CHRISTINE, WHO’S THAT GIRL

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FAB N’FAMOUS,

CHRIS!

- WALLIFORNIANS / CHRISTINE & THE QUEENS -

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Des millions de vues sur Youtube, Spotify, des followers par milliers sur Twitter, 50 fois plus sur Facebook. On appelle cela : « la notoriété »Oui, il s’est clairement passé un truc avec cet album, c’est sûr ! Mais bon, moi, je n’ai pas particulièrement l’impression d’être connue : genre on se retourne dans la rue tout le temps, on t’aborde, il t’arrive plein de trucs ! En fait, pas tellement et c’est bien. Je vis la situation luxueuse d’avoir un album qui a résonné et, honnêtement, je m’attendais à quoi ? Dans mes rêves, avoir un succès d’estime au mieux mais certainement pas de passer sur NRJ ou de recevoir des Victoires de la Musique ! Mais, bon tu sais, si ça se trouve les gens s’enflam-ment maintenant et, dans deux ans, je vais saouler tout le monde… Donc je profite maintenant, au mieux !

Comment on gère cette vitesse ? Cet em-ballement ?Tout est très physique. Vivre une promo avec 3 minutes ultra-stressantes pour une TV puis enchaîner avec des radios, des interviews, des déplacements aussi : tu es dans des alternances de shoots d’adrénaline puis de mouvements, de moments de calme et ça repart. Tu as vraiment la sensation de sentir tous tes muscles, de devenir un athlète. C’est comme le rythme de la tour-née : découvrir des publics différents, de tout donner à chaque fois. On tient parce qu’on adore ça, parce que l’énergie du show transcende l’éventuel manque d’énergie qu’on pourrait avoir. Ça te pousse à ne jamais t’endormir sur ta performance. Physiquement c’est chaud mais on est toujours content de l’avoir fait !

@HelmondB

FAB N’FAMOUS,

CHRIS!

- WALLIFORNIANS / CHRISTINE & THE QUEENS -

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- BOTTLE UP / VIN NATURE - - BOTTLE UP / VIN NATURE -

CONTRE-CULTURE OU NICHE À BOBOS ?

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- BOTTLE UP / VIN NATURE - - BOTTLE UP / VIN NATURE -

Qu’on se rassure, oui ! Comme beaucoup de mouvements de contre-culture, le vin nature aussi appelé « vin naturel », a sa façade visible, ses représentants stylés qui parfois l’en-ferment. Vous en avez bouffé des chefs bad boys qui donnent à la cuisine du cool à défaut de sel dans les téléréalités ? Pas de raison que le vin nature échappe à ce phénomène : lui aussi a ses icônes, gueulantes et hyper-connectées. Ce sont eux qui font et défont les réputations, transformant un vigneron du Larzac en rock star, et une pro-ductrice du Beaujolais en prêtresse web.

Grossir le trait est facile, pourtant le nature n’est pas qu’un picrate destiné aux jeunes branchouilles ou aux anciens babas accros aux réseaux sociaux. Ceci vaut aussi pour ses producteurs : leurs profils peuvent être très divers. Héritiers de domaines, bravant les traditions et papa-maman. Vignerons-paysans, appliquant leur philoso-phie à la vigne. Anciens journalistes, retournés à la campagne et ses vertus. Des jeunes, des vieux, des femmes. Pas nés

Ils, ce sont les néo-cons’ du vin (cons’ pour consommateurs évidemment). Pas n’importe lequel : celui qu’ils boivent c’est le vrai, le pur, le nature ! « En 2015, si tu n’as jamais

bu de nature, t’es un ringard ! », semblent-ils dire. Quel est ce vin « in » ? Est-ce une production de niche boboïsante ? Et si on est pas jeune/ à la mode/ hipster/ parisien (biffez la mention inutile), on peut en boire ?

du dernier millésime, les vignerons nature sont partis d’un constat simple : le vin moderne regorge de nombreux arti-fices (pesticides, intrants divers servant à corriger, gommer, accentuer). Faire mieux, plus sain, c’est essentiel. Avec cette évidence : pour boire un vin propre, il faut a minima que le raisin soit cultivé biologiquement. Alors il faut bosser son sol et ses terroirs, laisser parler le vivant. Encourager la biodiver-sité, quitte à réintroduire le cheval comme deuxième homme de la vigne. Utiliser un maximum les levures présentes sur la peau du raisin plutôt que lui préférer des solutions de labo-

ratoire. A la cave, intervention minimum mais hygiène et surveillance poussées. Faire du vin nature, c’est

tout l’inverse du laisser-faire. On est très loin du hippie bouffeur de graines élaborant du vinaigre au mieux, des pifs qui sentent le cul de poney au pire.

Dans l’imaginaire, le vin nature est un vin bourré de défauts comme des oxydations pré-

maturées et/ou déviant : sentant le sperme de lièvre, le ventre de marcassin ou autres anima-

leries peu ragoûtantes, l’acétate, le vernis, la colle, les croûtes de maroilles ... On ne va pas se mentir: des

comme ça, il en existe et c’est à pleurer. Mais ce n’est pas l’or-dinaire du nature, bien au contraire.

Bien avant que le mouvement ne soit récupéré par nos hips-ters précités, des vignerons de tous horizons se lançaient dans

Texte : Sandrine Goeyvaerts / Illustration : Sofie Rossini

Ils tapotent sur leur smartphone, jeans savamment déchirés ou slims colorés, tattoos, barbes au négligé étu-dié. Ils sont Walliforniens mais pas seulement : belges, japonais, anglais, on en croise même de Province. Ils ont entre vingt-cinq et quarante-cinq ans, en paraissent de toute façon trente. Du hipster next-door, à bonnet, à lunettes carrées et écarteur. Du hipster femelle aussi, ongles vernissés technicolor : des filles pas sages, volontairement gouailleuses, décolletées, canailles. Dans les allées des salons branchés ou les bars à vin, ils et elles font la bise à des tas de types, connus d’eux ou pas, qu’ils tutoient, ils parlent de « buvabilité » et finissent toutes leurs phrases par « qu’est-ce qui goûte bien cette année ? » ou « c’est glou-glou ».

CONTRE-CULTURE OU NICHE À BOBOS ?

LE VIN NATURE

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- BOTTLE UP / VIN NATURE - - BOTTLE UP / VIN NATURE -

l’aventure, il y a dix, vingt, trente ans. On a donc suffisamment de recul pour dire une chose simple : un vin nature, correctement fait peut être de garde.Autre scoop : nature ne veut pas dire sans soufre. Les stakhanovistes de la vigne bio tolèrent le soufre ou plus exactement sa « transformation » : les sulfites dont on trouve mention sur les bouteilles et qui peuvent effrayer un public moins averti. Le grand Méchant Soufre, s’il a des dé-fauts quand on force la dose a des vertus presque inégalées en termes de stabilité, comme an-tioxydant, etc. C’est lui qui, entre autres, assure que la bonne quille du vendredi ne tourne aigre à assaisonner la salade. Ne diabolisons pas outre mesure le SO2  : parfois, certains poisons sont des remèdes. Ces vignerons responsables bossent avec, peu, juste ce qu’il faut. On croise des olibrius qui s’en af-franchissent total, à leurs risques et périls, mais c’est une minorité.Revenons sur le cul de poney, au galop. Cer-tains vins nature ont parfois - pas toujour - des arômes étranges : la réduction par exemple est un processus natu-rel. Contrairement à d’autres vins plus tech-nologiques, plus asepti-sés, le nature a tendance à vibrer de façon diffé-rente quitte à avoir ses « humeurs ». Dans un cas comme ça, un poil de pédagogie : on leur fait prendre l’air. Une carafe, de la patience, et le vin renfrogné se calme et redevient guilleret comme tout. Même chose pour le gaz, parfois présent. Oxy-gène et hop, plus de bulles. Les levures brettanomyces peuvent être une des causes de ces arômes inhabituels qui font sentir le vestiaire d’après-match musclé. Il ne s’agit plus de réduction, mais de contamination qui est, elle, toujours irréversible. Elles divisent  : indésirables selon les uns, acceptables à petites doses pour les autres. Question d’appréciation

personnelle, peut-être ? Les buveurs de bières qui connaissent bien les bretts en savent quelque chose. Puis il est utile de rappeler que le goût de l’un n’est pas celui de l’autre. Quelquefois, rarement, y a les jus foutus, imbuvables. Ceux-là, à part éviter de les recroiser, y a plus rien à faire pour eux: malheureusement, ils ternissent l’image du nature. Ses détracteurs sont prompts à caricaturer, bien contents de flinguer

ces ratés en généralisant à l’ensemble des vins de cette «  famille ». Rarement autant de mauvaise foi et d’énergie se se-ront déployées en deux camps bien distincts : conventionnels contre nature, réacs contre hipsters. Pourtant, cette guéguerre n’est qu’une partie de l’iceberg : les autres buveurs de nature en font moins des caisses, sans doute ? Si on dépasse les cli-vages évidents, sur le papier le vin nature a des arguments  : des étiquettes souvent

rigolotes, une communication différente, plus punchy, plus fun, ce qui le fait adorer et récupérer par nos buveurs d’étiquettes d’un nouveau genre. Trash, provoc, on peut lui coller toute une imagerie de vin à contre-courant qui ravit les Che Gue-vara des beaux quartiers. Mais il serait idiot de ne voir que ça et d’édulcorer son message politique. Le vin nature est un vin militant : du plaisir et du sexe. Libres, nus. De la nécessité de consommer mieux

avec moins de consé-quences pour la santé et la planète, à plus petite échelle. Ces vins, pour des raisons éthiques aus-si bien que structurelles, sont en général distri-bués par des cavistes artisans, plus ancrés dans le local. Plus chers ? Pas forcément : s’il existe un prix minimum parce qu’une production soi-gnée a un coût, à prix égal le nature est souvent bien plus plaisant qu’un vin plus traditionnel. En effet, il y a le goût, bien au-delà de toute considération de mode, de com’, de politique ! Moins austère, plus proche du fruit, révélé parce que débarras-sé des artifices, moins standard. Des jus hau-tement torchables, qui peuvent être aussi d’une grande complexité : il n’y a pas qu’un type de vin nature, tout comme il n’y a pas qu’un seul type de consomma-teur. C’est un vin zéro complexe, qu’on n’a pas peur d’aborder, même si on n’y connaît rien, loin des codes des étiquettes à la papa. Et certains

feraient bien d’en prendre de la graine. Le grand drame du monde du vin en 2015 c’est de s’être enfermé dans une foul-titude de règles et de vocabulaire abscons parfaitement intraduisibles pour les non initiés. Gens du vin, dépoussiérez-vous ! Le nature est pour l’instant une vague, mais quand le tsunami vous frappera la tronche, il sera trop tard.

@SandG_

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- FOLK S01 / LAZARE - - FOLK S01 / LAZARE -

Le type n’arrêtait pas une seconde de jacter, un pur moulin à paroles déversant dans la cabine et mes

feuilles l’intégralité de ce qui lui passait par le crâne. Depuis la sortie de Paris jusqu’ici, aux abords de Mons – soit près de 250 kilomètres - il avait parlé, aspirant l’air entre ses dents quand le be-soin se faisait obligatoire ; sa petite tête de piaf enfoncée sur des épaules voûtées par des années de stress, disait-il. À intervalles réguliers, il tentait d’étirer son dos inva-riablement courbé et ça donnait l’impres-sion tragi-comique d’une gargouille qui voudrait se dégourdir les jambes.

Absorbé par son propre laïus, Laurent racontait à présent comment il n’était pas vraiment chauffeur-routier. Comment il avait plus jeune servi en Somalie puis au Congo et comment après une épiphanie personnelle et inattendue, quelques jours avant la chute des Bouddhas de Bâmiyân en 2001, il avait décidé de se mettre au vert pour de bon ; sans se soucier de savoir si son auditoire y prêtait attention, m’ap-portant ainsi l’assurance que Laurent était le genre de type que rien ne délecte autant que le son de sa propre-voix.

Le fait est qu’il m’avait convaincu. La curiosité - avancerai-je - si il n’y avait le désespoir crasse dans lequel je barbotais ces dernières années. Laurent avait besoin d’un médecin pour sa “Communauté de gens communs” et je l’avais suivi hors de ce café pourri où nous avions fait connais-sance. Au comptoir, il avait ramassé deux sacs de macarons vert tendre estampillés Ladurée et nous étions sortis.  Sur la place pluvieuse et grise de la Porte des Lilas,

puis par-dessus les rambardes de sécurité, dévalant précautionneusement les lan-gues de pelouse sales et glissantes vers le périphérique. Et enfin à même l’asphalte jusqu’au poids-lourd rouge de Laurent, garé à la va comme j’te pousse entre deux triangles clignotants sur la bande d’arrêt d’urgence. Normal.

Il était grimpé dans l’énorme bahut avec une dextérité qui contrastait nettement avec son allure et en était redescendu aus-si vite, dépliant une carte routière qu’il m’avait mise sous le nez - son index cro-chu tapotant vers la Belgique, en un point trop près de mes yeux pour que ma pres-bytie m’autorise à le lire.« - Je vais là. »

Le moteur avait craché avant de se mettre docilement à avaler de la borne et l’homme qui n’était pas vraiment chauf-feur-routier mais plutôt ancien militaire s’était mis à parler sur un ton enjoué. « - Prends ça comme une expérience. Là où je t’emmène, tout le monde t’aimera. Un médecin ! Ils vont pas en revenir, tu seras pas déçu d’être monté avec moi aujourd’hui, ça je te le promets.”Il tripota nerveusement les boutons de l’autoradio, alors les cuivres et le beat lent de Buju Banton envahirent la cabine. Pu-tain de sa race, du reggae.

« - Quoi ? T’aimes pas le reggae ? Laurent me fixait et ça me mettait mal à l’aise dans la mesure où il ne regardait plus la route.- Je crois pas avoir parlé.- Avec la tronche que tu tires, pas besoin de faire des phrases. C’est quoi ton problème avec la bonne musique ?

Texte : Vieux Félin / Illustration : Renzoh - www.qhore.com

EPISODE 1

LAZARE

FOLK SAISON 1

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- FOLK S01 / LAZARE - - FOLK S01 / LAZARE -

- J’ai pas de problèmes.» Il avait ri beaucoup trop fort. D’un rire qui explose comme une bombe. Les kilomètres suivants allaient si lente-ment qu’on croyait reculer, au rythme de Banju Banton, Fat Freddy’s Drop, Bar-rington Levy et de Laurent, priapique lin-gual. Je passais le voyage abruti par un de-mi-sommeil, mon attention ou ce qui en tenait lieu divaguant entre les logorrhées du conducteur et la route. Le tronc des arbres, fouettés à l’ouest par la luminosité déclinante de ce début mars, semblait vio-let. Nous quittions l’autoroute.

- Hey écoute surtout le prend pas mal, com-mença Laurent.- Surtout pas.- Va falloir que tu gardes un sac sur la tête à partir de maintenant.- Quoi ?- C’est pour ne pas que tu voies le trajet, question de sécurité, je peux pas me per-mettre de te faire confiance. On est reti-rés, tu comprends ? C’est comme ça que ça marche. Je peux te donner un somnifère si tu veux.

J’acceptais avec une avidité particulière le stilnox qu’il tendait entre deux doigts crochus.

Quand j’ai r’ouvert les yeux, nous ne roulions plus: il faisait nuit noire. Dans les phares, je voyais Laurent discuter avec deux autres types; l’un jeune, l’autre vieux, tous deux dépassant la gargouille d’une bonne tête. Au loin, on entendait des cris de bête à l’agonie et je dois dire que tous ces éléments conjugués met-taient ma foi une sale petite ambiance.

- T’attends quoi, un bristol ? Magne-toi de descendre, je t’ai pas amené ici pour que tu te grattes.Pendant que je les rejoignais dans la lu-mière relative des phares et qu’on enten-dait un nouveau cri déchirer le vent, il désigna le vieux.- Je te présente Gus, notre maçon et lui le gamin, c’est Axel. Les gars, regardez-moi ça comme il est beau, “the” toubib...Laurent se tournait vers moi avec un sourcil levé. J’allais décliner mon identité

quand un autre cri, cette fois plus perçant, retentit et annonçait sans doute possible que, quelque part, quelqu’un s’était mis en tête d’égorger une chèvre avec un couteau à huîtres. Les deux hommes por-taient des torches qu’ils allumèrent avant de se mettre à courir. Le maçon enserra mon bras comme un étau et ainsi, on me tira littéralement dans ma nouvelle vie.

Au début je ne voyais presque rien, les fais-ceaux de lumière bousculés par la course laissaient entr’apercevoir de larges bâtisses à bardeaux plantées au milieu de nulle part. De loin, ça ressemblait à un décor de mauvais Western. De près, ça ressem-blait encore plus à un décor de mauvais Western. « On est où, là ?» avais-je tenté sans obtenir de réponse. Le terrain était accidenté, aussi me cassai-je plusieurs fois la gueule avant d’arriver à destination de la bâtisse concernée par ce raffut de tous les diables.

Quand j’arrivais, j’étais hors d’haleine et le sang frappait violemment à mes tempes. J’avais à la fois le tournis, soif et la gerbe. Dans sa précipitation, Axel défonça l’huis en sapinette comme s’il se fut agi d’un ca-geot. J’entrais dans la pièce et découvrais son contenu, avant que mes genoux ne se dérobent devant l’horreur de la scène. Il y avait un grand lit au centre de la pièce principale. De dos, une femme s’affairait entre les cuisses d’une gamine en train d’accoucher. Et je perdais connaissance.

La main de Gus s’écrasant sur ma joue me réveilla. Son visage étant penché à dix centimètres du mien, je laissais échapper un cri que j’aurais souhaité plus masculin. - Ça va, toubib? demanda Laurent.- Putain mais qu’est-ce que c’est que ces conneries?!? - Je vais vous expliquer... En fait, c’est simple. Notre médecin est mort cet hiver. Rien à voir avec le froid, en revanche. On avait vraiment besoin d’un médecin, vous voyez... Seulement vu qu’on s’est comme qui dirait isolés par choix et pleine volonté, ben c’est pas spécialement le truc facile à trouver sans se faire repérer. Fatalement, on piège un peu. - Pourquoi tu me vouvoies, maintenant?

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- FOLK S01 / LAZARE - - FOLK S01 / LAZARE -

demandai-je.- Aucune idée. Le trac, le respect, je sais pas.

Les quatre énergumènes me toisaient ; Laurent le militaire, Gus le maçon, Axel je ne sais quoi et la femme, une certaine Magalie. Dans le lit, la fille pleurait. - Mais on est où, là ?!? C’est quoi ce bordel? C’est qui cette fille? - Une victime. - Sans déconner? La femme intervint alors qu’une nouvelle contraction renversait l’accouchante.- C’est quand même vachement tendu, là. -  Deux secondes, coupa Laurent. C’est toi qui as dit vouloir te sentir utile... Eh ben voilà, c’est le moment de te sentir utile. - Je suis dermatologue, connard, pas obsté-tricien ! Faut appeler les secours…Fébrilement, je cherchais mon téléphone portable et l’extirpais de ma poche mais Laurent s’en emparant manifesta un franc désaccord.- Négatif, répliqua-t-il en propulsant l’engin contre un mur. C’est toi, les secours.- Mais ça va pas ?!? Vous êtes tarés !- Je vous préviens, moi tout ce que j’ai ac-couché dans ma vie c’est mon caniche royal,

insista une nouvelle fois Magalie. Inter-vention qui eut l’heur de jeter un froid solide. Pendant quelques secondes, per-sonne ne savait où reprendre la conversa-tion quand une fois de plus, les cris de la fille balayèrent tout sur leur passage.- J’ai pas souvenir que t’aies jamais - à AU-CUN MOMENT - mentionné une secte et une mineure enceinte jusqu’aux oreilles ! hurlai-je autant pour évacuer la panique que m’inspirait la situation que pour cou-vrir les cris. - Non mais c’est un marrant, lui ! continuait Laurent. Si en plus je disais la vérité, je m’en sortais pas... - Et puis c’est insultant de parler de secte, personnellement je nous considère comme une communauté d’exilés. déclara Gus d’une voix caverneuse.- C’est vrai, sanctionnait Axel.-  Vous pouvez bien être dj ou nazi, je m’en branle ! Tu vas me ramener dare-dare à Pa-ris, espèce d’enculé, t’as compris ?

Une seconde fois, la main de Gus s’écrasa sur ma joue, la même main sur la même joue.

- Aïe, MERDE !- Faites vot’truc et on en parle plus, ok? in-sistait Laurent- Non, je ne veux rien avoir à faire avec ça.- Docteur ! glapit Magalie.- Non. Démerdez-vous.

Au troisième taquin - assorti à l’instant où je me levais d’un coup de pied au cul - je me dirigeais vers la parturiente.

« - Quel âge as-tu, mon enfant ? Elle avait levé sur moi un regard violent et exorbité : - Qu’est-ce... que ça peut... vous foutre, avait-elle sifflé. - Elle a quatorze ans. Je palpais le ventre obèse en chassant de mon esprit toutes les horreurs qui tentaient de le traverser.- Bon euh, Patricia ? - Magalie, Docteur.- Pardon, Magalie. Vous connaissez le terme ?La femme répondit quelque chose,

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couvert par un nouvel hurlement de la petite.- J’ai pas compris. - Il est con, ce médecin, pesta-t-elle. Dans la ville des lumières, t’as pas choisi la plus brillante… - Toi, si tu veux tes macarons, t’as plutôt intérêt à fermer ta gueule.- Taisez-vous tous autant que vous êtes, dis-je.- T’as raison, on va sortir, acquiesçait Laurent, suivi sans tarder par les deux autres.

Seul avec Magalie et l’enfant qui allait avoir un enfant, je retrouvais mes esprits et il s’est vite avéré qu’elles se débrouillaient très bien sans moi, attendu que la patiente avait agrippé ma main comme un frein, broyant consciencieu-sement jusqu’à la dernière de mes phalanges et multipliant les insultes à mon encontre.Magalie l’encourageait:“ - Y’en a une qui arrive, Nénette, maintenant tu pousses! Tu pousses ! Tu pousses, merde, pousse !- J’y arrive pas !- T’y arrives très bien. T’as pas le choix. Pousse, putain !- Hey, ça va aller, tentais-je.- Bois mes glaires, fils de pute!- Je vois la tête, c’est bien.

La fille retomba lourdement sur le lit, défaite et exsangue, pendant que de ma dernière main valide je portais de l’eau à ses lèvres. Magalie décréta qu’il faudrait encore deux poussées, très vite une contraction tordait encore le corps de la fille, la tête était sortie. D’un signe Magalie m’intima de la rejoindre.“ - La prochaine c’est la bonne, souffla-t-elle en me tendant une paire de ciseaux.- Ok, dis-je, comme si j’avais compris quoi que ce soit. - Allez, Nénette, pousse. Coupe, toi, bordel!

- Je sais pas faire ça...- Mon Dieu qu’il est con, dit-elle, file-moi ça.

Un flot de sang puis les épaules jaillirent, le dos, les fesses. Magalie sortait l’enfant gluant de sang, de merde et de pâte blanchâtre. Un garçon.Le silence était d’un seul coup écrasant. L’en-fant ne pleurait pas, Magalie tapotait nerveu-sement la poitrine du nouveau-né et jeta à la mère un regard inquiet. Sans réfléchir, j’attra-pai l’enfant par les pieds et de ma main meur-trie par sa mère, je le fessais. Pas de réaction. De nouveau sans réfléchir, j’avalais le nez de l’enfant et aspirais de toutes mes forces. Le gar-çon criait quand je le retendais à Magalie pour vomir tripes et boyaux.

Plus tard dans la nuit, l’accouchée m’appelait à son chevet, l’enfant reposant endormi au creux de son bras:“- Comment tu t’appelles ?- Lazare.- C’est joli. Je peux l’appeler comme vous?- D’accord.Elle baissa les yeux vers son  tout nouveau fils et approcha sa toute nouvelle petite oreille de sa bouche:- Good luck, Lazare.

@vieuxfelin

www.vieuxfelin.com

NE RATEZ PAS LE 2e ÉPISODEDE FOLK DANS NOW #3.

SORTIE LE 13 MAI 2015

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- WALLIFORNIANS / HERRMUT LOBBY - - WALLIFORNIANS / HERRMUT LOBBY -

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- WALLIFORNIANS / HERRMUT LOBBY - - WALLIFORNIANS / HERRMUT LOBBY -

LOVERSGONNA LOVE

HERRMUTT LOBBY

Entre la création d’applications et de matériel musical, des collabo-rations avec d’autres artistes et

la réalisation de leurs albums (rien que ça !), les membres d’Herrmutt Lobby ne chôment pas ! Ils ont tout de même pris le temps de me recevoir pour répondre à quelques questions et ils en ont pro-fité pour me permettre de tester leur nouvelle application et me faire visiter la maison dans laquelle ils ont élu do-micile.

Tiens, votre cheminée est recouverte de post-it ?Oui c’est vrai  ! Ils sont un peu dépassés, je les ai gardés juste pour le souvenir. On les a utilisés lors d’une formation de tech-niques d’organisation du travail en équipe. On est passé en société il y a quelques mois. On travaille sur des produits pour le moment. Des instruments de musique principalement. On a deux branches : il y a une branche plutôt « amusement » qui propose des applis pour les gens qui ne font pas de musique mais qui ont envie de jouer.

Ce sont des applications alors ?Oui, ce sont des applis, comme celles qu’on avait fait de manière profession-nelles, mais celles-là elles sont orientées plus grand public. Il n’y a plus besoin d’Abelton (Logiciel de création musicale permettant de jouer en live NDLR) ou de machine, elles s’utilisent de manière auto-nome. Ce sont des objets ludiques.

A la base c’est votre truc de jouer live ?C’est ça, du coup on n’a pas toujours trou-

vé ni les logiciels ni les machines qu’il nous fallait. Les machines, on peut les détour-ner jusqu’à un certain point. La première chose qu’on a voulu faire c’est utiliser des petits softwares conçus pour les machines dont on disposait.

Alors, au départ si vous avez créé vos propres applis et vos propres hardwares, c’était par nécessite ?Complet  ! On ne l’aurait pas fait sinon. Notre truc à tous, c’était de faire de la mu-sique. Le premier objet qu’on a sortis en 1997 c’était un vinyle. Quand on a com-mencé à former un groupe c’était pour faire un groupe de live. On sortait des disques qui passaient bien et pour lesquels on avait de bons retours. Du coup, ça pa-raissait normal aux gens de nous inviter à jouer, alors que pour nous pas du tout. On n’était pas des interprètes  : on t’invite à jouer, tu n’as rien demandé, tu arrives avec ton matos, sur une scène, mais tu ne fais rien. Tu peux tourner un bouton, changer un filtre, mais tu sens bien qu’il y a un truc qui ne va pas. Du coup, on a arrêté de faire ça.

Texte : Florence Vandendooren / Illustration : Thierry Jaspart

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- WALLIFORNIANS / HERRMUT LOBBY -

Vous vous voyez autant comme des musi-ciens que comme des Djs ?Dj on ne l’est plus vraiment. Enfin, on a quand même un background. Pourtant on n’est pas encore non plus de vrais interprètes, parce que finalement ça va très vite. Si je donne un outil à n’importe qui pour écrire la musique il peut écrire un truc simple s’il a une bonne oreille. Même sans aucune for-mation. Tu peux arriver avec un truc cool par essais-erreurs.

Vous chopez quand même quelques boucles et quelques gimmicks ou vous réa-lisez tout vous-même ?On fait tout nous-même. Maintenant, si on travaille sur un album de rap et qu’on tombe sur une boucle qui défonce quand on la met une octave en dessous, on l’utilise. On n’est pas an-ti-loops  ! Mais quand tu as envie de jouer, ce n’est pas si facile que ça de jouer avec des loops. Devenir des inter-prètes, ça demande un max de travail. On travaille à dé-velopper les instruments et les techniques pour aller avec.

Vous comptez commercialiser tout ça ?C’est le but. Ce n’était pas le but au départ, maintenant ça paraît couler de source. Ces objets, si on a avait pu les acheter on les au-rait acheté. On ne se serait pas amusé à les faire.

C’est sûr ! C’est un service pour d’autres…Ouais, voilà. On ne sait pas, on espère qu’il y a une niche pour les instruments de mu-sique électronique qui sont des instruments d’interprétation.

Ça doit être le cas.Je pense que c’est le cas et en même temps tu vois toutes les grosses boîtes qui sont instal-lées ce n’est pas du tout ce qu’ils font. Ils se

disent que ce que les gens veulent c’est une TR808 ou un truc pour jouer des boucles. Si tu composes un truc sur ton ordi c’est bien beau mais si on te demande de venir le jouer à une fête d’anniversaire, t’es emmerdé !

Vous préparez beaucoup vos sets mainte-nant que vous êtes des musiciens « live » ?Lorsqu’on devait faire trois ou quatre sets d’une heure par mois, on bossait à plus d’un temps plein simplement pour arriver de jus-tesse à jouer les trucs. C’est la raison pour laquelle on s’est dit qu’on arrêtait les lives pendant au moins un an. Pour pouvoir re-travailler sur de nouveaux softs et de nou-velles machines, pour pouvoir refaire du live après  ! C’est gai car ce sont des moments

où tu t’amuses moins sur scène mais que cette pause te permet de travailler

sur un nouveau programme et tu sais que tu vas de nouveau t’éclater sur scène après Je me réjouis déjà de remonter sur scène !

Comment ça se passe un live d’Herrmutt ?

Imagine que tu joues les ac-cords du morceau. Toi, tu joues

la batterie et, moi, je joue la basse. En fonction des notes que tu joues, les notes de basses vont varier car les tensions des cordes vont changer, et la puissance de la batterie se modifiera aussi. Chaque instrument va in-fluencer les autres.

Vous avez tous le même genre de goûts musicaux ?Ouais, on écoute beaucoup de Gospel contemporain pour le moment. Aux USA il y a une espèce de mouvance, avec des écoles de Gospel qui tirent la technique super haut. C’est hyper moderne et c’est là que tu te dis « Ah il y a encore des mecs qui savent jouer de la musique  ! ». On a vu aussi des écoles arriver en Hollande, on était très content. Ici t’as la filière classique, les ateliers rock,

HERRMUTT LOBBY

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- WALLIFORNIANS / HERRMUT LOBBY -

l’école de la rue, mais t’as pas cette culture-là, ni pour la musique électro-nique, ni pour le jazz ou les trucs un peu plus fusion.

Donc à la base, vous aimez la mu-sique au sens large.On n’a pas vraiment de chapelle, D’ail-leurs dans les deux disques qu’on pré-pare, il y en a un qui est complètement sale avec un mec qui rappe comme un malade. En général, tous les rappeurs avec qui on bosse ils sont sur d’autres continents. Comme beaucoup de pro-ducteurs maintenant, on bosse par in-ternet. On envoie le beat et le lende-main le mec nous renvoie l’a cappella, ensuite on retravaille le beat qui était assez sommaire et la composition.

C’est votre job principal à tous ?Depuis quelques mois, oui !

C’est ce que vous vouliez ?On n’a pas cherché après, cela s’est mis comme ça. Mais oui.

Quelle est l’étape suivante ?On a donc trouvé les financements pour passer en société. Comme on va sortir en même temps des applications et des instruments physiques, on a placé les applications en premier dans l’agenda pour vraiment se concentrer dessus. L’étape après c’est l’appli qui va arriver mais qui n’a pas encore de nom qui per-met de réinterpréter un morceau qui a été composé par quelqu’un d’autre. Il y aura quelques morceaux de base dans l’appli et un catalogue de morceaux à acheter. On est malheureusement obli-gé de donner des priorités aux tâches !

F.V.

Continuez la découverte sur www.herrmuttlobby.com

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- WALLIFORNIANS / CHARLIE WINSTON - - WALLIFORNIANS / CHARLIE WINSTON -

CHARLIE WINSTON

RENCONTRE AVEC UN « HOBO » AMBITIEUX !

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- WALLIFORNIANS / CHARLIE WINSTON - - WALLIFORNIANS / CHARLIE WINSTON -

MONTRER MON

PAYSÀ

MON PUBLIC

Quel était le cahier des charges de ce nouveau disque ?« Je voulais inclure des influences électro dans ma musique. Je ne voulais pas sim-plement répéter d’anciennes chansons. J’écoutais des artistes comme Alt-J ou encore James Blake, et je voulais inclure leurs influences dans mon propre disque. J’ai toujours été intéressé par la musique électro. Je ne l’avais simplement jamais exprimé dans ma propre musique. Puis, j’ai aussi adoré le film « Drive ». Sa mu-sique à la fois poétique et électronique m’a aussi beaucoup influencé. La première chose que j’ai faite a été d’acheter un syn-thé que je voulais entendre sur le disque. Je ne voulais pas que ma musique ait un son vintage. J’y retournerai peut-être un jour, mais je n’en suis pas sûr. Je voulais que tout sonne frais et nouveau. Pour écrire ce disque, je me suis baladé dans la campagne… Loin de tout ! »

Pour un disque qui s’appelle pourtant « Curio City » que l’on pourrait tra-duire par « Curieux des villes » !«  Oui, je sais. Mais cela remonte à un moment. Quand j’avais 10 ans, mon père nous a conduits, ma sœur et moi, jusqu’en Écosse. On a roulé dans la ré-gion des Lacs et dans la région picte. Je me rappellerai toujours que je me suis dit « Je veux y retourner un jour. » En 2012, j’ai vu le film britannique « The Trip », un superbe portrait de l’Angleterre. Ensuite, j’ai vu le James Bond « Skyfall », où il y a beaucoup de magnifiques plans de l’An-gleterre. Logiquement, j’ai donc ressenti le besoin de montrer mon pays à mon public continental. »

Cette expérience a donc servi directe-ment le disque ?« Oui, parce que ce sont des espaces et des paysages et que, pour moi, cet al-bum parle beaucoup de paysages. Ce disque est aussi une réaction à l’achat de ma maison et à mon déménagement, au fait d’avoir des voisins... Je vis dans une sorte de vieille école, il y a un portail et des grilles tout autour. Il y règne une at-mosphère qui cadre bien avec ce genre de propriétés isolées. En ville, les gens sont très curieux, ça m’a tapé sur le système. C’était comme si ma vie faisait partie de celle des autres. Ça me tuait. J’ai ressenti le besoin de m’éloigner de tout ça. C’était

Texte : Frédéric Vandecasserie / Photos : Bettina Genten / Lieu : Coudenberg (Bruxelles)

Charlie Winston change de style mais pas de détermina-

tion, à toute épreuve.

D’emblée, Winston vous regarde au fond des yeux et vous jauge. Sympa mais ferme. Souriant mais déter-miné. C’est que le gaillard joue gros. En signant un troisième album «  Curio City », certes excellent, mais surtout nettement plus varié que ses deux disques précédents. «  Au risque de décevoir certains fans, mais aussi d’en gagner de nou-veaux. » Une étape dans un parcours déjà très planifié. Entre utopie et agenda pas si caché que ça….

aussi l’occasion pour moi de prendre des vacances pour la première fois. »

Au niveau paroles aussi, ce disque change la donne. Vous vous y dévoilez un peu plus…« De fait. L’album est un véritable ins-tantané de ma vie ces deux dernières années. Tous mes albums sont person-nels, bien sûr. Mais avant je créais plu-tôt des personnages et des univers dans mes chansons. Cette fois, j’ai voulu que l’album soit plus proche de moi et de mon histoire. À présent, je suis plus conscient de la proximité qui existe entre ma musique et moi. »

Autrement dit, si on déchiffre les textes de «  Curio City  », on saura un peu mieux qui est le vrai Charlie Winston ?«  Dans mes précédents albums, j’avais l’impression que j’exprimais plus une personnalité, une théâtralité. Et je crois que ce personnage de l’époque n’exprime plus qui je suis aujourd’hui. J’ai donc fait un pas en arrière avec ce concept, je veux maintenant explorer quelque chose de plus personnel et émotif. Mettre ma voix et mon caractère en avant. J’ai voulu me souvenir de qui je suis : un musicien avant tout. Quand je fais un disque, je pense déjà à la manière dont je vais le jouer sur scène. Donc, pour résumer : la réponse à votre question est « Oui ». Et, au final, je crois être quelqu’un d’assez souriant et sympa. » (rires)

CHARLIE WINSTON

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- WALLIFORNIANS / CHARLIE WINSTON - - WALLIFORNIANS / CHARLIE WINSTON -

Dans quels pays avez-vous d’abord recueilli un succès, disons, encoura-geant ?« La France et la Belgique… »

Et vous connaissez très bien la Bel-gique, vu que votre duo avec Saule, « Dusty Men », a cartonné…« De fait, c’est une histoire extraordinaire. Saule incarne le dynamisme de la Bel-gique. Il joue avec le plaisir d’un enfant, mais il fait les choses à fond. Et ce n’est pas parce qu’il vient de la petite Wallonie qu’il ne s’autorise pas à rêver. En matière de duos, l’autre Belge avec qui j’adorerais collaborer est Stromae. Il en sortirait un truc gigantesque, j’en suis certain ! »

Question succès, vous personnifiez donc le proverbe selon lequel nul n’est prophète en son pays ?« De fait, au début, j’étais plus connu en dehors de ma Grande-Bretagne natale. Je crois que c’est parce que je campe un per-sonnage très théâtral, dont les concerts se terminent souvent en fiestas. Et pour ça, rien de tel qu’un public latin en gé-néral, et francophone en particulier. Les Anglais et les gens des pays du nord sont plus réservés et se lâchent moins vite, ils ont donc mis plus de temps à réagir positivement à ma musique. Mais là, j’y suis… J’ai du succès affectivement mais aussi financièrement. J’ai enfin de l’argent sur un compte en banque. »

C’est-à-dire qu’au début, c’était la ga-lère ?«  Clairement  ! J’ai enregistré mon pre-mier disque, « Hobo », sans un centime en poche. Avec des bouts de ficelle. Là, j’ai pu acheter une voiture et une maison, donc tout va bien… »

Quand on est dans la dèche, on tient comment ?«  On y croit  ! Je me définirais comme un ambitieux, mais dans le bon sens du terme. C’est-à-dire que je sais ce que je veux, et que je ne dévierai jamais de l’ob-jectif. J’ai été aidé par Peter Gabriel au début. Il m’a fait connaître. Mais même s’il n’avait pas aidé, j’y serais arrivé. Peut-être plus tard, cela dit… (rires) Je veux devenir chanteur depuis longtemps. Et rien n’a réussi à me faire changer d’avis. »

Il faudrait donc être un peu utopiste pour être artiste ?« Oui. Dans le sens où il faut rêver un peu sa vie. Personne ne vous attend quand vous êtes chanteur. Vous savez ce que vous valez, mais les autres n’en savent rien. Il faut donc les convaincre ! Et puis, outre l’utopie, l’autre valeur essentielle est tout simplement le travail ! Je connais plein d’excellents artistes qui ne bossent pas assez pour donner le meilleur d’eux-mêmes. C’est regrettable… »

@VDCFred

CH

AR

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- WALLIFORNIANS / CHARLIE WINSTON - - WALLIFORNIANS / CHARLIE WINSTON -

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- STORIES FROM W. - - STORIES FROM W. -

Jack Daniel’s

JACKDANIEL’S

de Nashville à Liège !Texte : Frédéric Vandecasserie

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ALLERAU

CHARBON

Jasper Newton « Jack » Daniel fait partie des pionniers qui ont prouvé qu’aux Etats-Unis, n’importe qui dé-barquant de n’importe où (en l’occur-rence Lynchburg, bled du Tennessee où aurait séjourné Davy Crockett, comptant moins de 400 habitants en 1777, année de l’indépendance des Etats-Unis, et à peine 6000 âmes ac-tuellement.) pouvait venir à bout de ses conditions modestes. Il faut dire que les premières années d’existence pour le moins laborieuses du bon-homme avaient de quoi lui forger un solide caractère. Né vers 1850 (le mystère sur l’année exacte est savamment entretenu !), cadet de douze autres frères et soeurs, il est accueilli quelques mois plus tard par une famille de substitution suite au décès de sa mère. Après quelques années dans des ins-tituts qui n’ont de foyers que le nom et d’accueil que la réputation, il finit par s’établir chez un pasteur local possédant aussi une petite distillerie. Et quand l‘épouse de ce dernier lui demande de choisir définitivement entre le spirituel et le spiritueux, le pasteur providentiel n’hésite pas une seconde : il cède son petit commerce à Jack, ainsi promu chef d’entreprise à treize ans !»

Le PDG en culottes courtes va donc tenter de faire connaître le breuvage en dehors des frontières du village. Et s’engage dans des voyages qui re-présentent aujourd’hui des sauts de puce en avion. Mais qui, à l’époque, relèvent de la véritable expédition périlleuse, attaques de diligence comprises. Ses pérégrinations le mènent jusqu’à Nashville, où il réussit à inonder les saloons locaux de sa mixture. Et, surtout, la première escapade du «  Jack  » au-delà de l’Atlantique se termine à… Liège. En 1905, Da-niel est alors persuadé par quelques collègues au nez fin d’envoyer son whisky dans la Cité Ardente. Pour qu’il passe des tests de goût auprès de spécialistes recrutés dans l’Eu-rope entière. Le verdict des émi-nences de la dive bouteille est sans appel  : le Jack Daniels est le meil-leur. Ce qui lui vaut la première Médaille d’Or de sa longue car-rière, qui en comptera bien d’autres ensuite.

- STORIES FROM W. - - STORIES FROM W. -

Emblème d’un cer-tain art de vivre rock’n roll, l’in-

venteur du whisky Jack Daniel’s a obtenu sa première consécration hors des Etats-Unis à… Liège. L’occasion de revenir sur cet épisode forcément ardent.

«  Forcément, il n’y a plus personne encore en vie pour témoigner de cette formidable époque, nous ex-plique le guide qui mène notre visite au sein de la distillerie principale de la marque, à Lynchburg. Mais comme je travaille ici depuis qua-rante ans, je sais à peu près tout de notre histoire. Et je peux vous cer-tifier que la ville de Liège fait inti-mement partie de notre patrimoine. Si je suis bien informé, on appelle cette ville belge «  cité ardente  ». Et comme Jack était aussi, à sa manière, un ardent aventurier, j’imagine que notre fondateur et votre ville étaient faits pour s’entendre. Il faut vous re-mettre dans le contexte de l’époque, et imaginer ce qu’était un voyage de Nashville vers la Belgique. C’était une aventure qui, aujourd’hui, équi-vaudrait à arriver au sommet de l’Himalaya par sa face la plus ardue. Et encore… Après, peu à peu, les choses ont changé et nous avons pu nous exporter de plus en plus faci-lement. »Le bouche à oreille, le développe-ment des transports à travers les Etats-Unis d’abord et vers le reste du monde ensuite, ainsi qu’une recette souvent imitée mais jamais égalée, feront donc le reste. Obtenu à l’aide d’un mélange de céréales composé de seigle d’orge maltée et d’au moins 51% de maïs, l’alcool est distillé puis filtré goutte à goutte à travers, et c’est unique, une épaisse couche de char-bon de bois d’érable, avant d’être vieilli durant cinq ans dans des fûts de chêne blanc dont on a fait f lamber l’intérieur. Depuis, ce breuvage qui a obtenu l’appellation officielle et prestigieuse de Tennessee Whiskey n’a jamais vu sa composition fonda-mentalement changer. Sa teneur en alcool a juste été revue à la baisse en 2004, de 45 à 40%, histoire de tenter de toucher un plus large public.

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- STORIES FROM W. -

ARDENTE & DÉCALÉE !

DE LA PUB… Mais le Jack Daniel’s doit en fait sa popularité au moins autant à son onctuosité unique qu’à un savant mélange très précoce entre publicité traditionnelle (des affiches existent depuis la naissance du produit!) et marketing plus inventif. Comme lorsque des ambassadeurs de la marque s’introduisent backstage dans les grands festivals de rock pour distribuer des échantillons. Mais certains musicos n’ont pas attendu ça pour devenir des défenseurs de luxe, et non rémunérés, de la marque. Ainsi Lemmy, le chanteur du groupe de (très) rock Motörhead, a récemment annoncé fièrement qu’il buvait une bouteille de Jack par jour depuis son adolescence. Il vient de fêter ses 69 ans, faites le compte des litres ingurgités !

«  Mais Jack n’aurait apprécié qu’à moitié ce genre de ré-clame  », reprend notre interlocuteur. «  Il ne poussait pas à la consommation, mais vantait surtout la qualité de son produit. Ce n’est pas un hasard s’il envoyait sa boisson se faire goûter par des connaisseurs pour assurer sa renommée. Comme c’est arrivé à Liège ! J’ai retrouvé dans nos archives, enfouies dans un coffre-fort, une lettre de Jack expliquant à ses collègues de l’usine qu’il envoyait son whisky à Liège, car « les gens y avaient du goût et de la classe ». Je ne sais pas si c’est encore comme ça, ni même si ça l’était vraiment à l’époque. Mais c’était l’image que nous avions de votre ville voici 110 ans.  » (rires) De toute façon, Daniel a toujours cultivé un esprit publicitaire très décalé. Essayant toujours de venir sur un terrain où on ne l’attendait pas. »

Et ses disciples ont su s’en souvenir. Puisque Jack est dé-cédé d’une gangrène contractée suite à un orteil cassé dû à une tentative d’ouvrir son coffre-fort à coups de pied alors que sa secrétaire, qui avait la clé, n’était pas encore arrivée. Cette anecdote a donné lieu à un hommage pour le moins osé. Puisque l’affiche qui informa les travailleurs du décès du patron portait juste le message « Ne vous rendez jamais trop tôt au travail. » Et que cette phrase fut ensuite utilisée comme slogan publicitaire par certaines filiales internatio-nales. C’est ce qu’on appelle «  un marketing de la mort-qui-tue ».

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Lexposition « PHENIX 21, Morts et Renaissances d’une Région Indus-trielle, Liège 1914-2014 » s’appuie

sur l’exemple historique de la renais-sance industrielle liégeoise après la Pre-mière Guerre mondiale. En retraçant un siècle d’histoire et en utilisant les nou-velles technologies multimédia, l’expo s’adresse spécifiquement à la jeunesse. Elle montre de ma-nière explicite que, par le pas-sé, face à une crise ou à un dé-sastre, l’esprit d’entreprendre, le savoir-faire, la formation, l’innovation et la solidarité ont contribué conjointement à un renouveau, à l’image du Phénix qui renaît de ses cendres. Pour sa deuxième étape, l’expo « PHENIX 21 » sera accessible du 21 mars au 11 avril à la maison des Terrils de Saint-Nicolas, avant d’être notamment présentée dans les écoles et centres culturels de la pro-vince. A l’instar de l’ensemble de la Wal-lonie, la région liégeoise est aujourd’hui confrontée à d’énormes défis écono-miques et sociaux. Pourtant ce n’est pas

la première fois que Liège doit se relever suite à une catastrophe. Il y a un siècle, la Belgique figurait parmi les premières puissances économiques mondiales, notamment grâce à son industrie dont le bassin liégeois était un symbole flo-rissant. La Première Guerre mondiale eut des conséquences terribles pour la

population, soumise aux privations et aux exactions. En outre, tout le tissu économique et industriel était démem-bré. Malgré ce désastre, le rééquipement des usines commença dès l’armistice, avec du matériel nouveau et performant, alors que la recherche et l’enseignement bénéficiaient d’un développement im-portant. Enfin, les revendications des travailleurs aboutissaient à un nouveau

système de protection sociale.Cette histoire est pleine d’enseigne-ments pour les temps présents. Certes, une époque n’est pas l’autre, et la crise de ces dernières années n’est pas la Guerre de 14-18. Il n’empêche : le thème de la reconstruction après le désastre revêt en région liégeoise une brûlante actualité.

En confrontant les époques, on constate que l’esprit d’entre-prise, le savoir-faire et la forma-tion permettent de surmonter toutes les crises mais aussi que l’ingénierie technique est indis-sociable de l’ingénierie sociale  : pas de progrès technique sans solidarité. L’important, ce n’est

pas tant de montrer ce qui meurt que de comprendre ce qui est en train de naître. Y participer, c’est jouer son rôle de citoyen. L’expo itinérante « PHE-NIX 21 » propose un autre regard sur le Centenaire de 14-18. Elle se compose de cinq espaces retraçant le destin du bas-sin industriel liégeois depuis « la Belle Epoque » jusqu’à « Liège, c’est vous ».

« PHENIX 21 :

- EXPOSITION / PHENIX 21 -

MORTS ET RENAISSANCES D’UNERÉGION INDUSTRIELLE LIÈGE 1914 – 2014 »

LA BELLE EPOQUEL’Exposition Universelle de 1905, reflet d’une époque, industrie florissante, monde scientifique, début des conquêtes sociales.

LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE ET LA DESTRUCTIONLa bataille de Liège ; l’Université, la vie quotidienne et l’industrie sous l’occupation ; de la militance sociale à l’action patriotique.

LA RECONSTRUCTIONL’après-guerre en Belgique et les acquis sociaux ; la reconstruction industrielle, la science et la recherche.

LIÈGE AUJOURD’HUILa descente aux enfers de l’industrie lourde ; les friches industrielles aujourd’hui, un atout pour demain ; les pôles de compétitivité ; quelques fleurons du renouveau liégeois ; la recherche, l’enseignement et la jeunesse, notre avenir.

LIÈGE, C’EST VOUSGrâce aux nouvelles technologies, le visiteur est à la fois intégré à l’exposition et projeté dans le Liège de demain.

Afin de compléter l’expérience, des tablettes proposent une application accompa-gnant la progression des visiteurs dans l’exposition. Cette application utilise les tech-nologies les plus récentes telles que l’iBeacon (géolocalisation d’intérieur), la réalité augmentée, le gaming (conception basée sur le jeu), le social sharing (partage sur les réseaux sociaux), ...

L’expo « PHENIX 21 » est amenée à évoluer.

INFOS ET RÉSERVATIONSVous souhaitez accueillir l’exposition ?

Fabienne De Smet04/237.91.18

[email protected] www.liege1418.be

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« PHENIX 21 :

- EXPOSITION / PHENIX 21 -

Morts et Renaissances d’une Région IndustrielleLiège 1914 − 2014

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[email protected]

LIÈGETOGETHEROPEN-MINDED CREATIVE CONNECTED METROPOLIS

LIÈGETOGETHERMÉTROPOLE OUVERTE CRÉATIVE CONNECTÉE

“ Une expo itinérante et interactive pour reprendre confi ance en notre avenir ”2e étape : la maison des Terrils, 161, rue Chantraine à 4420 Saint-Nicolas Du 21 mars au 11 avril 2015. Infos et réservations : 0800/122.31Infos générales : www.liege1418.be - 04/237.91.18

Saint-Nicolas 21/03 ► 11/04

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- OPÉRA ROYAL DE WALLONIE - - OPÉRA ROYAL DE WALLONIE -

CARMEN PAR STROMAE « PRENDS GARDE À TOI.

ET À TOUS CEUX QUI VOUS LIKE. »

L’Opéra Royal de Wallonie n’a besoin de personne pour convaincre les fanas… d’opéra. Heureuse-ment dans un sens. Mais l’opéra,- on parle ici du

style musical -, peine parfois à se débarrasser d’une étiquette vieillotte et désuète qui lui colle à la peau comme un élu à un mandat rémunéré. Il était temps d’agir et d’agir à la racine : éduquons les djeunz, le temps fera le reste. L’ORW s’est attelé à la tâche et, le moins que l’on puisse dire, c’est que la mission est une réussite tant il faut se lever tôt pour décrocher une place pour assister aux spectacles labellisés « Jeunes publics ». De la mater-nelle au supérieur, la vénérable institution propose une palette de spectacles et activités adaptés à chaque âge et en profite pour dépoussiérer ses codes et usages. Parents de tous bords, bobos ou hipsters, métalleux ou réacs : qu’on se le dise, l’Opéra est swag et va faire kiffer vos gosses H24.

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- OPÉRA ROYAL DE WALLONIE - - OPÉRA ROYAL DE WALLONIE -

RENCONTRE

AVEC VALÉRIE

URBAIN,

RESPONSABLE

DU SERVICE

EDUCATIF DE

L’OPÉRA.

Valérie, pourquoi tout ça ? Finale-ment, pourquoi vouloir amener les jeunes à l’opéra ?Parce que, justement, il s’y passe énor-mément de choses attrayantes, ludiques, étonnantes ! L’opéra n’est pas cette vieille maison, un peu élitiste, où on diffuse une musique barbante. Et puis, il n’est jamais trop tôt pour accéder à l’expression artis-tique, quelle qu’elle soit. Il n’est jamais trop tôt non plus pour être sensibilisé à la voix, à la musique et on sait, beau-coup d’études le prouvent, combien ces disciplines apportent énormément à la construction de l’enfant. Malheureuse-ment, c’est dans ces activités culturelles qu’on tranche en premier. Par manque de temps, de moyens. Nous avons vou-lu, à notre échelle, apporter un début de solution.

Par exemple ?Cela commence par une programmation spécifique, des tarifs accessibles et l’ana-lyse d’une donnée très importante : le temps. On ne propose pas un opéra inté-gral à des enfants de 4 ans. Cela n’a pas de sens. Ensuite, on réfléchit beaucoup aux outils, aux clés de compréhension. On propose, en plus des livrets pédagogiques, des CD de chansons, des séances de ré-pétition, des activités de prolongement… Au cours des spectacles participatifs, comme par exemple le prochain « Fleur de Peau  », on s’arrange pour intégrer au plus tôt le public, enfants et parents. Dans d’autres cas, on propose des activi-

Texte : Flee Bustery / Photos : Jaques Croisier - O.R.W.L

tés accessibles aux enfants uniquement, sans parent! C’est aussi une manière d’appréhender l’Opéra autrement, de dé-sacraliser l’endroit.

On pourrait en parler des heures…Oui, j’adore ce que je fais! Ceci dit, peut-être que le plus important maintenant, c’est que les enfants et leurs parents poussent la porte du théâtre! Prochai-nement, nous avons plusieurs activités à destination des jeunes publics. Malheu-reusement, certaines sont déjà complètes mais nous avons réservé quelques places pour les lecteurs (rapides!) de NOW. Il ne reste plus qu’à contacter la billetterie…

ARTISTE D’UN JOUR /21 MARS À 14H

Mouvement & voixÊtre artiste lyrique, c’est chanter bien sûr, mais aussi donner vie

aux personnages, jouer la comédie, savoir occuper l’espace... Accompagnés d’un pianiste-répétiteur, les artistes d’un jour

apprendront à jouer et à chanter un extrait du célèbre opéra de Verdi: Rigoletto.

GRATUIT / Réservations au +32(0) 4 221 47 22

FLEUR DE PEAUX /DU 19 AU 23 MAI 2015

Opéra participatif de Line Adam et André Borbé«La Coupole», une ville aseptisée, à l’abri sous une cloche de

verre dont il est interdit de sortir sous peine d’être contaminé par l’air du dehors. Romarin vit là.

En secret, il cache dans sa chambre une chose extrêmement rare, une plante aux fleurs magnifiques, qu’il chérit comme un

trésor…8 et 15 € / COMPLET / 2 packs Famille

(2 adulte + 2 enfants) à gagner !Téléphonez au +32(0) 4 221 47 22

Code : FLEUR DE PEAUSOIRÉE PYJAMA À L’OPÉRA /SAMEDI 18 AVRIL DÈS 19H

Parents interdits et pyjamas obligatoires!Lorsque s’éteignent les projecteurs, l’Opéra s’endort, mais

restent les mystères...Contes, jeux de piste, trésors cachés, rencontre avec des person-

nages: une aventure à vivre à la lueur des bougies.Gratuit / COMPLET / 10 places réservées pour les lecteurs de

NOW. Téléphonez au +32(0) 4 221 47 22 - Code : PYJAMA

POUR VOUS TENIR AUCOURANT DE L’ACTUALITÉ DE L’ORW, UNE SEULE ADRESSE :WWW.OPERALIEGE.BE

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- THÉÂTRE DE LIÈGE -

Depuis 2005, tous les deux ans, le Théâtre de Liège – an-ciennement Théâtre de la Place – organise le Festival Emu-lation, temps fort dédié à la jeune création théâtrale de la

Fédération Wallonie-Bruxelles.

Durant toute une semaine, le public liégeois a l’occasion de découvrir les meilleures propositions scéniques de jeunes compa-gnies belges prometteuses. Pratiques théâtrales pluridisciplinaires, écritures multiples et singulières, regards originaux et décalés, le festival voit défiler une foule d’artistes novateurs et (im)pertinents. Dans les deux salles du Théâtre de Liège, à la Cité Miroir, à la Halte et aux Ateliers du Théâtre (Rocourt), cinq spectacles et pas moins de trente représentations seront proposés au public. Pour prolon-ger les festivités, des concerts seront organisés au Théâtre de Liège (QG du Festival) tous les soirs, après les représentations. Artistes et spectateurs sont attendus au Café des Arts afin de vivre pleinement l’aventure Emulation jusqu’au bout de la nuit. Le festival Emula-tion a lieu du 19 au 25 avril en plusieurs endroits. Consultez le site internet du Théâtre de Liège pour plus d’informations.

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ARANCE CRÉATIONPietro Marullo19:00 Salle de la Grande MainVoyage au pays des merveilles pour sauver l’Europe de l’esclavagisme moderne

LA VECCHIA VACCASalvatore Calcagno19:00 Cité MiroirMyriade de mères étouffantes, perverses et merveilleuses

DÉSÉQUILIBRE CRÉATIONGaëtan D’Agostino21:00 La HalteCauchemar éveillé qui dynamisera la valeur d’une vie lasse

LA PREUVEMathias Varenne21:00 Ateliers du Théâtre de LiègePerformance au goût sulfureux de meurtre de masse

PETITE ÂME CRÉATIONVincent Lécuyer21:00 Salle de l’Œil vertCérémonie de noce pour couple mal assorti

© Miam Monster Miam

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- THÉÂTRE DE LIÈGE -

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- ACCROSS THE W. - - ACCROSS THE W. -

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Liège possède quelques musées. Bon, on ne peut pas dire que ce soit notre marque de fabrique principale ou la richesse «noumero uno» de la

ville mais ils ont le mérite d’exister. Entre les grands espaces du Curtius, les évolutions architecturales du MAMAC, le redéploiement du BAL, les notes fébriles du Musée Grétry et les autres collections, il faudra désormais compter sur le petit dernier : le MAML.

Tout droit issu du cerveau bouillonnant de Fran-çois Scheuren a.k.a Volauvent, slammeur et musi-cien liégeois, le Musée d’Art Modeste de Liège se vit comme une performance en soi : dans un appart’ aussi modeste que le musée qu’il abrite, François accumule des objets qu’il trouve lors de ses balades, sur des brocantes ou que des gens lui confient. C’est tout naturellement qu’il les expose chez lui, selon une scénographie qu’il sera difficile d’interpré-ter tant elle tient de l’instinct, du spontané et de l’inconscient. Pourtant, des lignes de force se dé-gagent et, pour le spectateur attentif, il sera possible

de discerner les grandes idées qui régissent le lieu : naïveté, exotisme, violence, luminosité, fêlure, ac-cumulation.

On pense tout de suite à Duchamps et ses Ready-made mais pas que : on trouve aussi les explosions picturales de Basquiat dans les productions persos de Volauvent, le graphisme d’un Klee qui n’aurait pas trouvé la sortie de sa chambre. Art dégénéré ? Certains le penseront. D’autres, plus fins analystes, concluront irrémédiablement que c’est de la merde. Pour ma part, j’y vois l’énergie d’un rêveur et la puissance de l’évocation. La convocation d’élé-ments simples dans un environnement simple : quand l’objet transcende sa fonction première pour devenir quelque chose d’autre. Pas mieux. Pas moins bien. Autre chose. Pour quelques instants, j’ai nagé dans les eaux terri-toriales de Volauvent Island. Et c’était bien.

- ACCROSS THE W. - - ACCROSS THE W. -

Texte : Helmond B / Photos :Alexandre Radicchi

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- ACCROSS THE W. - - ACCROSS THE W. -

« LA FOUGÈRE A CE CÔTÉ EXOTIQUE ET EN MÊME TEMPS C’EST UNE PLANTE PRIMITIVE QUI NOUS PRÉCÈDE DE PLUSIEURS CEN-TAINES DE MILLIONS D’ANNÉES… ET LE CLOWN ? BIN, C’EST UN CLOWN... »

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- ACCROSS THE W. - - ACCROSS THE W. -

« EN 5 ANS, J’AI REMPLI MON CORPS DE DESSINS. AVEC LA MÊME ÉNERGIE QU’ON TROUVE CHEZ MOI :

DE L’EXOTISME, DU TROPICAL, DESCOULEURS VIVES,

DES CHOSES IMPROBABLES. »

« … UN HÉRITAGE DE MON EX-COPINE… IL M’A FALLU DU TEMPS POUR L’EXPOSER, IL FALLAIT QUE JE FASSE MON DEUIL. »

« COMMENT PEUT-ON AVOIR L’IDÉE DE LANCER CE GENRE DE PRODUCTION EN

SÉRIE ? »

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- ACCROSS THE W. - - ACCROSS THE W. -

« JE M’ENNUYAIS PAS MAL LORS D’UNE SOIRÉE ET JE NE VOU-

LAIS PAS TROPALLER VERS LES GENS. ALORS

JE ME SUIS RÉFUGIÉ DANS CE DESSIN SUR UN ROULEAU D’ES-

SUIE-TOUT… C’EST UN GRAFFITI ABSTRAIT. UN

CIRCUIT SANS VÉRITABLE FIGURATION. JUSTE DES LIGNES

QUI S’ENTRECROISENT ET QUI DÉGAGENT QUELQUE CHOSE. »

« UN MÉLANGE BIZARRE : DES HIPPOCAMPES ET DES DAUPHINS INCRUSTÉS MAIS, BON, C’EST UNE

PLANCHE DE CHIOTTES… »

« ICI, C’EST UN PEUUN MAUSOLÉE,

UN SANCTUAIRE… »

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- ACCROSS THE W. - - ACCROSS THE W. -

« JE COMPTAIS L’OFFRIR À MA NIÈCE MAIS JE

L’AIMAIS BIEN... »

« ICI, C’EST UN PEUUN MAUSOLÉE,

UN SANCTUAIRE… »

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- BORDER OF WALLIFORNIE -

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Texte/Photos : Thierry Jaspart

LA TAVERNEDE L’YSER

POUSSEZ LA PORTE DE...

Je ne sais pas trop comment commencer l’article. Je devrais peut-être vous saluer mais je ne

me souviens pas avoir lu un article dans lequel l’auteur saluait les lecteurs. De toute façon, je ne vous connais certaine-ment pas et je ne vois donc pas pourquoi je devrais vous saluer. Et j’aurais peut-être encore moins envie de vous saluer si je vous connaissais. Peu importe. J’écris aujourd’hui la première page d’une sorte de Guide du Routard alternatif dont le but est de vous ouvrir les portes d’établissements wallons injustement boudés par le Petit Futé.

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- BORDER OF WALLIFORNIE -

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LA TAVERNEDE L’YSER

POUSSEZ LA PORTE DE...

KKOQQDE BÉBÉ CHARLI

La Taverne de l’Yser est située au coin entre la Chaussée des Prés et le Bou-levard Saucy dans le quartier liégeois d’Outremeuse. Elle a été inaugurée en 1988 par un chat. Enfin, ce n’était pas vraiment un chat. C’était plutôt un être humain. Mais je n’étais pas là alors je ne peux pas vous le jurer. Mais je doute très sérieusement qu’un chat puisse ouvrir un commerce, non pas que je n’aime pas les chats, mais tout simplem... Ex-cusez-moi.

L’ambiance y est conviviale et la clien-tèle est variée. Un jukebox est mis à la disposition des clients à droite du bar. La liste des morceaux disponibles est impressionnante : de Sick of it All à Jean-Jacques Goldman, tout le monde y trouve son bonheur. Possibilité de com-mander cent fois de suite KKOQQ de Bébé Charli pour torturer l’assemblée.

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- BORDER OF WALLIFORNIE -

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Les rafraîchissements n’y sont pas cher et de la petite restauration y est proposée. Les matches de football les plus cruciaux y sont diffusés sur grand écran. Le personnel est extrêmement sympathique. On s’y sent comme chez soi.

Selon une hypothèse sérieuse émise par des chercheurs américains, ce serait la grande gerbille et non le rat qui aurait été respon-sable de la propagation de la peste noire en Europe au Moyen Âge. Oui, ça n’a absolu-ment rien à voir avec le sujet de l’article mais c’était pour voir si vous suiviez toujours.

De précieux conseils santé y sont aussi pro-digués gratuitement. Je ne me souviens plus pourquoi mais nous parlions dentisterie au bar quand un homme, partiellement édenté, s’est levé et nous a assuré que les médecins n’étaient que des voleurs et les pharmaciens des empoisonneurs. Il nous a ensuite recom-mandé un imparable remède de grand-mère pour soigner les rages de dents.

PERSONNEL =SYMPA TKL TKT ALZ OKLM

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- BORDER OF WALLIFORNIE -

MARIANNE DÉCOR

Marianne Décor - Rue de l’Église, 12 - 4032 Chênée | Tél. Fax.: +32(0)4.361.26.00e | +32(0)498.43.91.24 | [email protected] : Lu & ma : 9h00 - 12h3O et 14h00 - 18h00 | Me & ve : 9h00 - 12h30 après-midi sur rdv | Samedi : 9h00 - 12h30 et 13h30 - 17h30 | Fermé le jeudi

Ado | Camengo | Casadeco | Clarke & Clarke | CopaJab | Jasno | Kobé | Libeco | Luxaflex | Vano

PRISES DES MESURES ET DEVIS GRATUIT !

Je ne savais pas comment commencer cet article et je ne sais pas non plus comment le finir. Si vous estimez avoir perdu votre temps en le lisant, c’est bien dommage mais c’est de votre faute. Est-ce que j’achète La Meuse, moi ? Plus sérieusement, j’espère avoir prochainement le plaisir de prendre un verre avec vous à la Taverne de l’Yser !

1. S’anesthésier artisanalement la bouche en mâchant des clous de girofle.2. À l’aide d’une tenaille, s’arracher la ou les dents cariées.3. Désinfecter les gencives blessées en se rinçant la bouche avec du jus de citron.4. C’est fini, vous êtes guéri !

(Histoire vraie, pas comme celle avec le chat.)

@andalltha

Taverne de lYserChaussée des Prés 52

4020 Liège

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Cré

dit P

hoto

:ABK

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du NOW

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- BRAINJUICE -

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L’ASILE D’ALIÉNÉSTexte : Alexandre Spada / Illustration : Renzoh - www.qhore.com

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- BRAINJUICE -

VOL AU-DESSUS D’UN NID DE COUCOUS

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En me baladant en Wallifornie, il me plaît de croire que chacun de ses habitants chérit un léger grain de folie qui le définit. Une fêlure qui lui permet d’avancer. Une blessure qui le rend unique. Un traumatisme qui l’a marqué à jamais.

Le charme de sa population nous donne envie de vous livrer ses meilleurs représen-tants dans nos pages. Et ne m’amenez pas sur le sujet des agités du bocal de la salle de rédaction de NOW.

La folie a toujours été une notion délicate à définir. Le consensus commun veut que la société, pour se protéger elle-même ainsi que ses membres, doit identifier les “déviants” et les mettre à l’écart. A examiner l’histoire des Hommes et ses constructions socié-tales, on se rend très vite compte des limites du système. En effet, selon le régime poli-tique en vigueur, un “fou” peut aussi bien être un meurtrier sociopathe qu’un opposant politique gênant. Et si le fou est seulement celui qui va à l’encontre des normes sociales ?

“Mise à l’écart” signifie généralement l’enfermement en institut psychiatrique, à l’asile, au sanatorium… C’est le lieu du grand affrontement entre “déviants” et “gardiens de l’ordre établi”. Ce lieu hautement symbolique a inspiré quantité d’auteurs qui nous ont donné leur version de la folie et de l’enfermement dans leurs œuvres, écrits, BD, films, … c’est à une sélection que je vous invite.

Sans doute le plus célèbre film traitant de la réalité d’un institut psychiatrique, le chef-d’œuvre de Forman fut immé-diatement reconnu pour ses qualités cinématographiques indiscutables (multiples récompenses aux Oscars dont meilleur film et meilleure adaptation). Adapté du roman de 1962 de Ken Kensey, «Vol au-dessus d’un nid de cou-cous» suit l’arrivée de McMurphy (Jack Nicholson), esprit libre parmi les esprits libres, dans une institution psychia-trique afin d’être «évalué». Effective-ment, McMurphy joue peut-être bien au «dingo» afin d’éviter l’incarcération pure et simple dans un pénitencier.

L’infirmière en chef Ratched (parfaite-ment incarnée par Louise Fletcher) et McMurphy vont très vite se reconnaître comme chacun étant leur pire ennemi.

L’inévitable confrontation entre les deux personnages principaux (l’une incarnant l’autorité médicale absolue pour qui un «comportement correct» équivaut à une bonne santé mentale et l’autre voulant vivre comme il lui plaît) constitue le corps principal de l’œuvre. Certains verront dans cet affrontement le clash entre l’establishment et l’esprit de la contre-culture en pleine santé à l’époque.

Bourrés d’humour et d’humanité, le film et le livre qui l’a inspiré, sont géné-ralement reconnus pour avoir accéléré la disparition de traitements psychiatriques dégradants et inhumains, comme la thérapie par chocs électriques. Bien que sorti en 1975, «Vol au-dessus…» reste d’une incroyable actualité. Bref, un monument.

Réalisé par : Milos Forman avec : Jack Nicholson, Louise Fletcher (1975)

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GIRL, INTERRUPTEDRéalisé par : James Mangold avec : Winona Ryder et Angelina Jolie (1999)

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«Girl, Interrupted» («Une Vie Volée», titre français) retrace le séjour de 18 mois de Susanna dans un institut psychiatrique. Agée de 18 ans lors d’une surdose d’aspirine potentiellement mortelle, Susanna voit pour la première fois un psychanalyste qui la diagnostique «personnalité borderline». Susanna est alors invitée à intégrer l’institut Claymore, de son plein gré, puisque majeure. C’est là qu’elle rencontre Lisa, jeune et charmante sociopathe. Cette dernière sera la complice de Susanna pour une évasion qui ne tournera pas exactement comme prévu…

Adapté de son roman entièrement écrit à partir de son expérience personnelle, le film sera renié par Susanna Kaysen, trouvant le résultat final trop éloigné de sa propre histoire. En clair, rien d’autre qu’une banale trahison de studio. Elle rejoint ainsi l’avis d’une bonne partie de la critique.

Si on peut penser que le matériau de base a été malmené par Hollywood, ça n’empêche pas ce «Girl, Interrupted» d’être extrêmement recommandable, en grande partie grâce à ses actrices. En effet, le réalisateur James Mangold est totalement au service de l’histoire et n’insuffle pas de touche personnelle, laissant ainsi pleinement s’exprimer le talent de ses comédiennes. Winona Ryder interprète ici l’auteur du roman autobiographique qui a inspiré le film et Angelina Jolie recevra l’Oscar du meilleur second rôle féminin pour son interprétation de Lisa, particulièrement touchante.

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THE DEVILS THE WARDRéalisé par : Ken Russell avec : Olivier Reed et Vanessa Redgrave (1971)

Réalisé par : John Carpenter avec : Amber Heard (2010)

Adapté de la pièce de John Whiting du même nom et du livre d’Aldous Huxley («Les Diables de Loudun»), «Les Diables» («The Devils» en langue de Shakespeare) reste un des meilleurs films du controversé réalisateur Ken Russell («Altered States/Au-delà du réel», «Tommy», «Gothic», etc.).

La France du XVII e siècle. Le Cardinal Richelieu, représentant la corruption dans toute sa splendeur, veut s’emparer de la cité de Loudun, celle-ci étant protégée par le bon père Urbain Grandier (Oliver Reed, tout en retenue au milieu de la folie). Lorsque ce dernier est accusé de sorcellerie par la sœur Jeanne du couvent de Loudun, l’hystérie gagne les Sœurs et la ville toute entière. L’asile, ici, c’est le couvent. Les patients, les nonnes elles-mêmes…

Si le scénario prend des libertés avec l’Histoire, il est surtout prétexte à exposer les excès de la répression sexuelle par l’Eglise catholique, les tortures pratiquées par cette dernière sous de bien contestables raisons mais également à donner libre cours aux délires visuels érotico-religieux de Ken Russell. Ce mélange sulfureux de frénésie sexuelle et de religion catholique a rarement été montré de cette façon au cinéma. La production est somptueuse et l’ensemble fonctionne admirablement bien. A noter qu’à cause de la censure, le métrage varie fortement d’un pays à l’autre. Je ne peux pas trop vous conseiller la version restaurée et non censurée, d’autant plus qu’il n’y a aucune chance que ce genre de film soit à nouveau réalisé un jour.

Si je vous ai épargné une palanquée de films d’horreur se déroulant dans un asile, je ne résiste pas à la tentation de vous soumettre ce sympathique film de série B réalisé par un maître du genre, John Carpenter. Dieu sait si le terme est galvaudé de nos jours mais il convient parfaitement à ce vieil anarchiste de John.

«The Ward» raconte l’histoire de Kristen, institutionnalisée dans un hôpital psychiatrique dans les années ’60 par la Police suite à une sombre histoire d’incendie volontaire. La jeune pyromane se verra attribuer la chambre d’une patiente décédée depuis peu, chambre dans laquelle se déroulent de bien étranges événements. Kristen rencontrera rapidement les autres personnalités de l’établissement, les pensionnaires (toutes féminines) ainsi que le personnel soignant, espérant partager ses états d’âme à propos de ses visions. Le plaisir de la découverte des chausse-trappes de ce film mineur en étant bien entendu l’attrait principal, je n’en dirai pas plus à propos de l’intrigue.

Carpenter n’avait plus réalisé de long métrage depuis le décevant «Ghosts of Mars» en 2001. Si «The Ward» ne montre pas toutes les qualités que nous sommes en droit d’attendre des meilleurs films du maître («Assault on Precinct 13», «Escape from New York», «The Thing» et bien d’autres), il n’en reste pas moins un voyage dans la folie que l’on appréciera pour ce qu’il est : un bon divertissement sans prétention, voire un charmant plaisir coupable.

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AMERICAN HORROR STORY : ASYLUMSaison : 2e (13 épisodes) Diffusion : première fois en 2012

«American Horror Story», série TV américaine créée par Ryan Murphy et Brad Falchuk, présente la particularité de changer de thème, de lieu et d’ambiance à chaque saison. Les acteurs sont récurrents mais jouent différents rôles de saison en saison. Les événements de la deuxième saison se déroulent dans leur immense majorité à l’intérieur d’un établissement psychiatrique durant les années ‘60. Le manoir de Briarcliff accueille ses patients, de dangereux criminels, à l’aide d’une équipe composée de médecins et de religieux. Les épisodes suivront les pérégrinations de tout ce joyeux petit monde, en mélangeant allègrement Nazis, extra-terrestres, fantômes, expérimentations monstrueuses et j’en passe.

Amateurs de scénarios bien ficelés, d’intrigues tirées au cordeau et de cohérence globale d’une œuvre, fût-elle fantastique, passez votre chemin, il n’y a rien ici pour vous. Même si on peut y voir un hommage à toute la SF déjantée des années ‘60, vous trouverez autant de cohérence dans les scénarios de cette série que de surprises dans un récent polar avec Liam Neeson.

L’intérêt de la saison tient, à mon sens, à deux choses : la qualité d’interprétation des acteurs (merveilleuse Jessica Lange) et son ambiance tout à fait macabre et angoissante, agrémentée de quelques moments chocs. En cela, elle remplit tout à fait son rôle.

ARKHAM ASYLUMEcriture : Grant Morrison

Illustrations : Dave McKean (1989)

Sans aucun doute un des meilleurs romans graphiques se déroulant dans l’univers de Batman, «Arkham Asylum : A Serious House on Serious Earth» (en français «Les Fous d’Arkham», «L’Asile d’Arkham» ou encore «Arkham Asylum» selon l’édition) à l’asile d’Arkham, où demeurent tous les criminels les plus dangereux de la ville. Après une émeute, les pensionnaires de l’établissement sont libres de circuler dans l’institut. Leur seule requête consiste à faire venir l’homme chauve-souris afin qu’il subisse, enfin, leur enfer quotidien… dans un esprit de justice, puisqu’il n’y aurait qu’un fou pour se balader en costume la nuit.

Lugubre retournement de situation dans cette adaptation unique où chaque personnage a sa propre vision de la réalité et de la folie, où la morale n’est claire pour personne et où le héros (ou s’agit-il d’un anti-héros pour l’occasion ?) semble presque aussi dérangé que ses adversaires – jusqu’à l’automutilation, pour ne citer qu’un exemple parmi d’autres.

Ce roman graphique reste dans toutes les mémoires pour son thème principal, la folie et sa perception, illustrée de façon magistrale par McKean, ce qui nous donne droit à des pages très difficiles d’accès, peu lisibles, forçant ainsi l’attention du lecteur. A mille lieues de la production actuelle avec un graphisme extrêmement recherché et détaillé, aidé en cela par la technique de McKean consistant à mélanger peinture, photo et collage. Mention spéciale pour le contraste entre le Joker, extrêmement bavard, ressemblant plus à un monstre qu’à un être humain, très haut en couleurs et Batman, silencieux, éructant à peine quelques mots et disparaissant, s’effaçant presque d’une page à l’autre, ombre parmi les ombres. «Arkham Asylum» laisse une empreinte unique chez chaque lecteur, chacun y allant de son interprétation personnelle. A noter qu’Urban Comics a récemment (juin 2014) sorti une version française de l’édition anniversaire américaine faisant plus de 200 pages.

A.S.

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