numéro 037 octobre 2011

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N° 37 - OCTOBRE 2011 MAGAZINE PROFESSIONNEL D’INFORMATION MÉDICALE FONDAMENTAUX ALTERNATIVE OBSTRUCTION NASALE DE LA GÊNE À L’URGENCE LE ZINC UN OLIGOÉLÉMENT AUX MILLE ET UNE VERTUS INFECTIONS NOSOCOMIALES Dispensé de timbrage, Autorisation n° 1397 - www.doctinews.com Mehdi ZAGHLOUL Directeur général de Novartis Maroc « Je crois que l’on oublie un concept essentiel aujourd’hui, celui de la pharmaco- économie. La réflexion doit être plus globale. Elle doit tenir compte du coût de la santé et ne pas se limiter au coût du médicament. » hdi M hdi ZAGHLOU ZAGHLOUL L’AFFAIRE DE TOUS

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Numéro 37 Octobre 2011

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N° 37 - OCTOBRE 2011

M A G A Z I N E P R O F E S S I O N N E L D ’ I N F O R M A T I O N M É D I C A L E

FONDAMENTAUX

ALTERNATIVE

OBSTRUCTION NASALE DE LA GÊNE À L’URGENCE

LE ZINC

UN OLIGOÉLÉMENT AUX MILLE ET UNE VERTUS

INFECTIONS NOSOCOMIALES

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Mehdi ZAGHLOULDirecteur général de Novartis Maroc

« Je crois que l’on oublie un concept essentiel aujourd’hui,

celui de la pharmaco-économie. La réfl exion doit être plus globale. Elle doit tenir compte du coût de la

santé et ne pas se limiter au coût du médicament. »

hdiM hdi ZAGHLOUZAGHLOUL

L’AFFAIRE DE TOUS

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Editorial 03

Par Ismaïl BERRADA

UN VERRE À MOITIÉ VIDE OU À MOITIÉ PLEIN

DÉTERMINANTS SOCIAUX DE LA SANTÉ

Après la paresse de l’été indien vient la reprise, le moment d’être prêt pour le service (avec un grand S) vis-à-vis d’une population lassée, dans certains

cas, de recherches labyrinthiques d’aide et de soutien pour accéder aux soins, de saines condi-tions de travail, de nourriture, de logement adé-quat... Depuis 2000, pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement, notre pays s’est engagé dans une approche globale s’appuyant, entre autres, sur la lutte contre des aspects aussi variés que la pauvreté, l’éducation, la santé, l’environnement… Toutefois, le bilan des avancées en matière de santé reste entaché d’un système de soins de santé encore en deçà des normes de qualité requises. Là où le bât blesse le plus, c’est sans nul doute au niveau de l’absence de couverture médicale pour tous les groupes sociaux de la population. Le nombre de ces derniers, qui dépasse les 10 millions de Marocains, englobe non seulement les personnes démunies et sans revenu, mais également les personnes actives, dont les professionnels de la santé. Que cette situation chaotique soit le fruit d’orientations stratégiques ou de choix politiques, l’adage populaire selon lequel « le cordonnier est souvent le plus mal chaussé » est ici on ne peut plus vérifi able.Pour l’OMS, pas question de se laisser rouiller les neurones. Vu l’inquiétude croissante que suscitent ces divergences, la Commission des Déterminants sociaux de la Santé établie par cette instance s’est penchée sur cette injustice. L’aboutissement de ses études a donné lieu à la publication, en 2008, d’un rapport fi nal dans lequel elle souligne l’intérêt de « combler le

fossé en une génération, (d’) instaurer l ’équité en santé en agissant sur les déterminants sociaux ». Evitables et remédiables, ces déterminants sont conçus comme étant « les circonstances dans

lesquelles les individus naissent, grandissent, vivent, travaillent et vieillissent, ainsi que les sys-

tèmes mis en place pour faire face à la maladie ». Cette année, faisant suite à la résolution de l’Assemblée mondiale de la santé de mai 2009 et à la Déclaration d’Adélaïde d’avril 2010, l’OMS poursuit le débat. C’est ainsi qu’elle tiendra, du 19 au 21 octobre, à Rio de Janeiro, au Brésil, une conférence mondiale sur les détermi-nants sociaux de la santé. À quelques années de la date butoir pour la réalisation de la plupart des OMD (2015), un tel rendez-vous acquiert une grande importance dans la mesure où il off re une plateforme d’échange d’expériences et de connaissances à l’échelle mondiale pour prendre les bonnes résolutions. Si le secteur de la santé est essentiel pour la réduction des inégalités de santé, encore faut-il mettre en place une politique explicite fondée sur l’équité, seul moyen de rattraper le retard enregistré au Maroc vis-à-vis de tous les groupes sociaux et pas seulement au bénéfi ce des plus défavorisés d’entre eux !

LE BILAN DES AVANCÉES EN MATIÈRE DE SANTÉ RESTE ENTACHÉ D’UN SYSTÈME DE SOINS DE SANTÉ ENCORE EN DEÇÀ DES NORMES DE QUALITÉ REQUISES.

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Sommaire4

M A G A Z I N E P R O F E S S I O N N E L D ’ I N F O R M AT I O N M É D I C A L E

Directeur de publication et de la rédaction, Ismaïl BERRADA - Consultante à la Rédaction, Maria MOUMINE Rédactrice en chef, Corinne LANGEVIN - Secrétaire de rédaction, Amina LAHRICHI - Journaliste, Essadia ALOUI ISMAILIDesign et infographie, Yassir EL HABBI - Direction commerciale, A. BERRADA - Chef de publicité, Leila BAHARImpression, IMPRIGEMA - DOCTINEWS est édité par Prestige diff usion, 81, avenue Mers Sultan, 5e étage, CP 20100, Casablanca.Tél. : +212 5 22 27 40 46/69 - Fax : +212 5 22 27 40 32 - E-mail : [email protected] - Site : www.doctinews.comDossier de presse : 08/22 - Dépôt légal : 2008 PE0049 - ISSN : 2028 00 92 - DOCTINEWS est tiré à 25.000 exemplaires

FLASH SANTÉ16 MALADIES RÉNALES GÉNÉTIQUES

Création d’une association dédiée

UNIVERS PHARMA30 PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE DE L’ASTHME

PRÉSCOLAIRE Quelle thérapie pour l’enfant de moins de cinq ans ?

GLOSSAIRE36 CONGESTION NASALE

SÉLECTION56 GUIDE DE L’ANXIEUX

L’anxiété, ce mal qui nous guette tous

INTERVIEW44 MEHDI ZAGHLOUL

Directeur général de Novartis Maroc

FONDAMENTAUX24 OBSTRUCTION NASALE

De la gêne à l’urgence

ALTERNATIVE52 LE ZINC

Un oligoélément aux mille et une vertus

INSTITUTIONNEL48 CHIRURGIE PLASTIQUE

Une spécialité à double vocation

52 LE ZINC

OBSTRUCTION NASALE 24

44 INTERVIEW

INFECTIONS NOSOCOMIALESL’affaire de tous

38DOSSIER

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Remboursé par l’AMO

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Le 30 septembre 2011, l’Hôpital d’en-fants du CHU Ibn Rochd de Casablan-ca a été rebaptisé « Hôpital Universitaire d’Enfants Abderrahim Harouchi  ». Une cérémonie émouvante, à la mé-moire du Professeur Harouchi dont la disparition, le 21 août dernier, à l’âge de 67 ans, laissera à jamais un grand vide. « Quels que soient les politiques et les bud-

gets alloués à la santé, une médecine de

qualité dépend avant tout des profession-

nels de santé, de leurs compétences, de leur

dévouement et de leur éthique. » Ce mes-sage, l’un des derniers qu’il ait transmis, est désormais inscrit à l’entrée de l’hô-pital Abderrahim Harouchi. Un grand Homme à qui nous souhaitions rendre un dernier Hommage.

Flash Santé6

PROFESSEUR HAROUCHIUN HÔPITAL À SA MÉMOIRE

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 36 millions des 57 millions de décès enregistrés dans le monde chaque année sont dus aux maladies non transmissibles (cancer, cardiopathie, pneumopathie et dia-bète). Parmi ces décès, 48 % sont dus aux maladies cardiovasculaires, 21 % aux cancers, 12 % aux maladies respi-ratoires chroniques et 3 % au dia-bète, et 80 % des décès surviennent dans les pays à revenus faibles où 9 millions de personnes meurent avant l’âge de 60 ans à cause du manque criant de moyens pour combattre la maladie. Pire encore, d’après les prévisions, les maladies non trans-missibles (MNT) feront 52 millions de morts en 2030. Au Maroc, pas moins de 30.500 nouveaux cas de cancer sont enregistrés chaque année où 8,3  % de la population est touchée par le diabète. Un taux qui s’élèvera à 9,8 % en 2030, si rien n’est fait pour

freiner l’avancée de ces MNT. Le som-met des Nations Unies, tenu du 19 au 21 septembre dernier, en présence du Maroc, s’est fixé l’objectif d’inci-ter la communauté internationale à s’engager activement dans la lutte contre les maladies non transmis-sibles, principales causes de morta-lité dans le monde. Accompagnée de la ministre de la Santé, Yasmina Baddou, S.A.R. la Princesse Lalla Salma, ambassadrice de Bonne Volonté de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour la promotion de la prévention et des soins du cancer, et présidente d’honneur de l’Alliance des ONG de la région de la Méditerranée Orientale pour la lutte contre le cancer, a mis l’accent sur l’expérience menée par le Maroc et par l’association qu’elle préside, dans la lutte contre cette maladie, et lancé un appel pour la création d’un «fonds internatio-

nal» de lutte contre le cancer pour accéder aux soins et à une assistance adéquate. Lors de ce sommet, le Maroc a éga-lement confirmé sa volonté de faire front commun avec la communauté internationale pour soutenir les efforts de l’ONU visant la prévention, en élaborant des stratégies peu coû-teuses, basées essentiellement sur la sensibilisation aux facteurs de risque, sur le diagnostic précoce et sur l’ac-cès aux traitements médicamenteux pour les personnes malades. Dans cette optique, le Royaume a proposé la création d’un fonds durable volon-taire de lutte contre les maladies non transmissibles, mis à la disposition des pays pauvres. Ce fonds est sus-ceptible de faciliter la mise en œuvre de la déclaration politique adoptée à l’issue de cette réunion, pour que la prévention et la lutte contre les MNT ne relèvent pas d’une gageure.

PRÉVENTION DES MALADIES NON TRANSMISSIBLES UN DÉFI À RELEVER POUR LE MONDE ENTIER

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Flash Santé8

Environ 40 % des hommes âgés de plus de 50 ans présentent une HPB, cette fréquence augmentant avec l’âge. Une prostate hypertro-

phiée comprime l’urètre ce qui perturbe le remplissage et la vidange vésicale. Les symptômes urinaires, en rapport avec l’altération de la fonction de remplis-sage vésical sont qualifi és d’irritatifs et constituent souvent le premier motif de consultation. Ils se manifestent par une pollakiurie diurne, et surtout nocturne, ainsi que des besoins impérieux. Les symptômes obstructifs traduisent une al-tération de la vidange vésicale : le patient se plaint de faiblesse du jet urinaire, une sensation de miction incomplète, une

miction en plusieurs temps et le besoin de pousser pour uriner.

Malheureusement, beaucoup d’hommes considèrent encore que les troubles urinaires en rapport avec cette maladie sont un signe normal de vieillissement et ne consultent pas. Pourtant, ces symptômes, dus à l’augmenta-tion du volume de la prostate, sont parfaitement curables par

des traitements médicaux ou chirurgicaux endoscopiques.

L’examen clinique, une étape incontournable

Après un interrogatoire approfondi du patient, le médecin procèdera à l’exa-men clinique et ce, préalablement à toute prescription d’examen complémentaire. Le toucher rectal est le maître examen permettant de détecter une HPB. Celle-ci est perçue comme une masse prosta-tique effaçant typiquement le sillon mé-dian et ayant une consistance élastique. Toute induration prostatique perçue lors de ce toucher doit faire évoquer le cancer de la prostate et faire faire une biopsie de la prostate. Le test des urines par bande-lettes est également recommandé pour vérifier la présence de sang, de protéines ou d’infection. Le bilan rénal (urée, créa-tinine), le dosage du PSA doivent être pratiqués de manière annuelle, et une échographie appréciera le volume de la prostate et le résidu post-mictionnel.

Une consultation chez l’urologue sera demandée en cas d’hématurie, de suspi-cion de cancer de la prostate ou de com-plications nécessitant une prise en charge plus spécialisée (débimétrie urinaire, bilan urodynamique, exploration endos-copique).

Un traitement adapté aux troublesLes options thérapeutiques dépendent de l’importance des symptômes et des résultats des examens. Lorsque les troubles sont peu handicapants, une simple surveillance peut être préconisée. Si la symptomatologie altère la qualité de vie du patient, un traitement médi-camenteux, à base d’alpha-bloquants ou d’inhibiteurs de la 5-alpha-réductase, sera prescrit. Les premiers agissent en diminuant le tonus des fibres muscu-laires de la prostate et du col de la vessie. En conséquence, la partie de l’urètre pas-sant dans la prostate ainsi que la prostate se relâchent, facilitant les mictions. Les seconds bloquent la transformation de la testostérone en dihydrotestostérone (DHT), entraînant une réduction du volume prostatique.Enfin, en cas de complications (infec-tions urinaires répétées, rétentions aiguës d’urines, insuffisance rénale par urétero-hydronéphrose bilatérale, formation de calculs vésicaux…), le traitement chirur-gical classique ou par voie endoscopique sera envisagé.

QUAND URINER DEVIENT UNE SOUFFRANCE

L’HYPERPLASIE BÉNIGNE DE LA PROSTATE (HBP) EST UNE TUMEUR BÉNIGNE COURANTE QUI AFFECTE LA QUALITÉ DE VIE ET QUI PEUT ÊTRE À L’ORIGINE DE GRAVES COMPLICATIONS. SA PRISE EN CHARGE DÉPEND

ESSENTIELLEMENT DE LA SYMPTOMATOLOGIE ACCUSÉE PAR LE PATIENT ET DE L’ÉVOLUTION DE CETTE HBP VERS D’ÉVENTUELLES COMPLICATIONS.

HYPERPLASIE BÉNIGNE DE LA PROSTATE

Avec la collaboration du Dr Zakaria Belahnech, ancien professeur d’urologie au CHU Avicenne, à Rabat.

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Flash Santé10

L’Université mobile de mastologie MANOSMED (Mastology Association of Northern and Southren Mediter-ranean) organise tous les six mois un cours de trois jours dans un pays méditerranéen au profi t des médecins gynécologues, oncologues, chirur-giens, anatomopathologistes, radiolo-gues et généralistes. La validation de quatre cours de 25 heures chacun (25 heures théoriques et 5 heures pra-tiques), sanctionnés par un examen, donne lieu à l’obtention d’un diplôme supérieur de sénologie délivré par l’Université de Montpellier.

Le prochain cours, qui aura lieu à Marrakech, les 26, 27 et 28 octobre 2011, s’articulera autour du thème du cancer du sein débutant et traitera du dépistage (radiologie conventionnelle, radio interventionnelle et cytologie anatomopathologie), des thérapeu-tiques adjuvantes, du ganglion senti-nelle, des traitements conservateurs et des reconstructions mammaires. La 3e édition du congrès national de la Société Marocaine des Maladies du Sein (SMMS), qui fait partie désormais de la prestigieuse Université mobile de mastologie MANOSMED, sera orga-

nisée directement après la fi n du cours de sénologie, à savoir le 29 octobre. Il est prévu que cette manifestation re-groupe environ 400 médecins prove-nant de 17 pays méditerranéens pour évoquer des thèmes relatifs à l’épidé-miologie, au dépistage, aux cancers réputés de mauvais pronostic, aux nouveaux traitements, à la chirurgie… Pour de plus amples informations sur les cours (pour lesquels la date limite d’inscription est de quinze jours avant chaque cours) ou sur le congrès national de SMMS, envoyez un e-mail à [email protected]

MALADIES DU SEINUN CONGRÈS ET UNE FORMATION EN OCTOBRE

Le traitement de la cystite, dans sa forme aiguë simple, repose essentiellement sur l’antibiothérapie. L’antibio-tique doit être en mesure d’éliminer les bactéries en cause sans trop détruire de flore vaginale et intestinale. La problématique de la résistance aux antibiotiques a, entre autres raisons, conduit à une réflexion sur le changement des pratiques en matière de prescription de ce type de médicaments. Au cours de ces dernières années, plusieurs traitements ont été développés permettant de diminuer le nombre et la durée de prises de médicaments. Il existe, dans ce domaine, des recommandations -qui ont été large-ment formulées- préconisant la prescription d’un traite-ment à dose unique, ou monodose, en première intention, dans le cas des cystites aiguës simples. Ce traitement, à base de fosfomycine trométamol, qui présente de nom-breux avantages, permet une amélioration de l’obser-vance, la réduction des effets indésirables, des risques de résistance, du coût, et se révèle plus confortable pour la patiente. Le taux de succès bactériologique oscille entre 75 et 100 % car le spectre d’activité de ce produit couvre l’essentiel des germes typiques de l’infection des voies uri-naires. Dans la pratique, lorsqu’un médecin soupçonne une cystite aiguë simple chez une femme, il est conseillé de pratiquer un examen des urines par bandelette réactive. L’examen cyto-bactériologique des urines (ECBU) n’est plus considéré comme indispensable. En cas de test posi-

tif, le praticien privilégiera la prescription d’un traitement monodose associé à une diurèse importante, de bonnes habitudes mictionnelles et un traitement antalgique si les douleurs sont importantes. Aucun suivi n’est nécessaire si les signes cliniques disparaissent après un délai de trois jours. En revanche, s’ils persistent, le recours à l’ECBU est indiqué pour identifier plus précisément la bactérie en cause. Si l’infection récidive, un bilan urologique est nécessaire pour rechercher une lésion sous-jacente cau-sale (lithiase rénale, reflux vésico-urétral, cystocèle…).

CYSTITE AIGUË SIMPLE DES TRAITEMENTS COURTS ET EFFICACES

Avec la collaboration du Dr Zakaria Belahnech, ancien professeur d’urologie au CHU Avicenne à Rabat.

Escherichia Coli, l’un des principaux germes responsables de la cystite.

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Pour le Docteur Zakia Alaoui, médecin chef du centre de santé Bousmara, titu-laire d’un diplôme universitaire d’addic-tologie, le coup d’envoi des travaux de construction d’un centre d’addictologie et de phtisiologie, donné par SM le Roi Mohammed VI le 12 août dernier, est l’aboutissement d’un projet qu’elle nourrissait de longue date. « Je reçois chaque année entre 250 et 300 personnes en situation de dépendance (alcool, drogue…) et, jusque-là, nous n’avions pas les moyens de leur proposer une prise en charge adaptée », explique-t-elle. « Nous avons travaillé en partenariat avec l’association du Grand Casablanca Carrière Centrale afi n de développer un projet de création d’une unité de proximité spécialisée en addictologie, et ce projet va devenir réalité. » Les tra-

vaux, pour un montant de 7 millions de dirhams, vont permettre de rehausser le bâtiment de deux étages pour y installer deux cellules. La première, réservée à l’addictologie, sera encadrée par une équipe spécialisée composée notamment de deux addictologues, d’un psychologue, d’un sociologue et d’un personnel formé dans le domaine social. La deuxième, consacrée à la phtisiologie, répond elle aussi à un besoin manifeste du centre de santé qui détecte en moyenne une centaine de nouveaux cas de tuberculose chaque année. Aussi, dans un souci d’amélio-ration de la médecine préventive, une salle IEC (information, éducation, com-munication) sera mise en place afi n de sensibiliser les tuberculeux, ainsi que leur entourage, aux dangers de cette

maladie. Pour pallier le manque d’eff ec-tif et garantir ainsi un suivi continu et une prise en charge complète des patients, le Dr Zakia Alaoui avait déjà conclu, dès 2008, un partenariat avec l’association Chabab El Borj, chargée de mettre à la disposition du centre de santé des jeunes bénévoles aujourd’hui rémunérés dans le cadre de l’INDH (Initiative Nationale pour le Développe-ment Humain). Une initiative qui s’est révélée fructueuse puisque, depuis, le taux d’abandon des patients atteints de tuberculose a diminué de 3 %, et le taux de vaccination des enfants de moins de 5 ans a augmenté de 20 %. L’ouverture du centre d’addictologie et de phtisio-logie, prévue dans 18 mois, aura sans conteste un impact encore plus positif sur ces indicateurs.

ADDICTOLOGIE ET PHTISIOLOGIE OUVERTURE DE DEUX UNITÉS DANS 18 MOIS

Une étude internationale, présentée par le Pr Cashman, Professeur en neurolo-gie et directeur scientifi que de PrioNet Canada, lors du congrès annuel de la Société Européenne de Reproduction Humaine et d’Embryologie (ESHRE), a retenu toute l’attention des participants maghrébins présents à Stockholm en juil-let dernier. Cette étude met en évidence le risque des produits pharmaceutiques dérivés d’urine dans le traitement de l’infertilité féminine. « Nous avons, pour

la première fois, détecté des protéines prions

dans les produits pharmaceutiques dérivés

d’urines, mais pas dans les produits phar-

maceutiques dits recombinants », a affi rmé le Pr Cashman. « Il est important d’exami-

ner si les risques de ces produits peuvent dé-

sormais l ’emporter sur leurs avantage… En

tant que médecin neurologue, je pense que si

une alternative plus sûre est disponible, elle

devrait être utilisée, à moins que le coût n’en

soit vraiment prohibitif. Mais le coût doit

être décidé par chaque patiente et le risque

éventuel doit être connu par chaque méde-

cin traitant », a convenu le Pr Cashman. Au Maroc, les deux versions de ces traite-ments de fertilisation sont disponibles et

prises en charge, et en Afrique du Nord, la diff érence de coût pour un traitement dérivé d’urine ou à base d’hormones re-combinantes est quasiment inexistante.

TRAITEMENTS DE FERTILISATIONLES PRODUITS DÉRIVÉS D’URINE NE SONT PAS SANS RISQUE

Pr Neil CASHMAN, professeur en neurologie.

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Les deux décennies de dévouement du professeur Abdeslam El Khamlichi ont été couronnées par sa nomina-tion, à vie, comme « Président Hono-raire » de la Fédération Mondiale des Sociétés de Neurochirurgie (FMSN), lors de la réunion du Comité exécutif tenue à Recife (Brésil), le 16 septembre 2011. Cette élection est à la fois une reconnaissance du professionnalisme du Pr El Khamlichi et une consécration pour toute la communauté médi-cale et scientifi que du Maroc. Tout le mérite de cette nomination revient au professeur qui a occupé les fonctions de délégué de la Société Marocaine de Neurochirurgie (SMN) auprès du Comité exécutif de la fédération, de 2e

vice-président de cet organisme, de président du XIIIe congrès mondial

de neurochirurgie que la fédération a organisé à Marrakech, et de coor-dinateur des Comités scientifi ques de la fédération. Ses eff orts déployés pendant de longues années au sein de divers organismes nationaux et internationaux ont donné naissance à deux projets d’envergure qui ont beaucoup apporté au Maroc et aux pays africains. Il s’agit de la création d’un Comité d’experts en neurochirur-gie auprès de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), avec un sous-comi-té pour l’Afrique, qu’il a présidé, visant la réalisation de plusieurs enquêtes sur la situation de la neurochirurgie et des neurosciences en Afrique, et l’élaboration de rapports à l’OMS et à la fédération mondiale des sociétés de neurochirurgie. Ces rapports et les grands progrès enregistrés par le Maroc dans le développement de la neurochirurgie ont encouragé la fédération à installer dans le Royaume un centre de référence pour la forma-

tion des neurochirurgiens africains dans le cadre de l’amélioration de la coopération Sud-Sud. Cette initiative a été concrétisée par la formation de plusieurs neurochirurgiens, l’octroi d’une bourse annuelle et une aide de la Fondation Hassan II pour la préven-tion et la lutte contre les maladies du système nerveux pour assister à des congrès nationaux et internationaux.Le nouveau président honoraire de la FMSN est actuellement chef du service de neurochirurgie à l’Hôpital des Spécialités de Rabat, Université Mohammed V, Souissi, directeur du Centre de référence de Rabat pour la formation des jeunes neurochirur-giens africains. Il est également président fondateur de la Fondation Hassan II pour la pré-vention et la lutte contre les maladies du système nerveux et directeur du Centre national de réhabilitation et des neurosciences au Centre hospi-talier Ibn Sina de Rabat. Un parcours impressionnant, récompensé par une nomination bien méritée.

ABDESLAM EL KHAMLICHI PRÉSIDENT HONORAIRE DE LA FMSN UNE CONSÉCRATION POUR LA COMMUNAUTÉ SCIENTIFIQUE DU MAROC

Pour la troisième année consécutive, Cooper Pharma a organisé, avec la collaboration de sept associations de médecins (1), des soirées scientifiques pour les médecins généralistes durant la période du Ramadan. Près de 600 médecins ont assisté à ces rencontres scientifiques pour débattre autour de trois thèmes choisis pour l’occasion : « Conduite à tenir devant une urgence

épigastrique », «  Dyspepsie, ulcère gastroduodénal, RGO et Ramadan » et « Le Miracle scientif ique du coran dans le domaine

médical ».

(1) Amecho Casablanca, MG Maroc, Association des médecins du secteur public de Rabat, Amicale des médecins privés de Salé, Amicale des médecins du

secteur public de Salé, Association Al Hakim (Témara), Association des médecins du secteur public de Skhirat-Témara.

RAMADAN ET SANTÉLES SOIRÉES SCIENTIFIQUES DE COOPER PHARMA

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Merck Serono is adivision of Merck

80% des patients sous RNF sont maintenus SEP RR. 1

Efficacité prouvée par plus de 8 années de données cliniques. 2

Références :1. Kappos et al. Neurology 2006;67:944-53. 2. PRISMS - PRISMS LTFU. 3. Giovannoni G et al. Mult Scler 2009; 15: 219-228.

Rebif® Nouvelle FormuleUn nouveau progrès dans la prise en charge de la SEP

Trois fois moins de réactions aux sites d’injection. 3

Une Efficacité Reconnue

Une Tolérance Améliorée

216-9

12-0

02-1

0

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Flash Santé16

« L’idée de créer une association pour l’infor-

mation et la recherche sur les maladies rénales

génétique (AIRG) a germé lors d’une réunion

sur les maladies rénales génétiques en marge

des « Premières confrontations cliniques

Fès-Necker » qui se sont déroulées à Fès les

28 et 29 janvier 2011 », explique le Pr Tarik Sqalli Houssaini, du service de Néphro-logie au CHU Hassan II de Fès. Présidée par Mohamed Bennani, à la fois patient et pharmacien, AIRG Maroc est la pre-mière antenne non européenne de l’AIRG

France, dont des représentants étaient présents à Fès au mois de janvier. « Sur le

modèle des AIRG européennes, AIRG-Ma-

roc aura son site web et sa journée annuelle

nationale. Elle éditera en arabe des livrets

d’information destinés aux patients atteints

de maladies rénales héréditaires et à leurs fa-

milles dans le but d’apporter des informations

médicales sur une maladie donnée, sur la gé-

nétique, et sur les progrès thérapeutiques », a souligné le Pr Sqalli Houssaini. Le premier livret, dédié à la polykystose rénale autosomique dominante est en cours de publication. Il répond à l’une des trois missions d’AIRG Maroc qui consistent à informer sur tous les aspects aff érents aux maladies rénales génétiques, aider les patients et leurs familles et sou-tenir le développement de toute forme de recherche visant à lutter contre les causes et les conséquences des maladies rénales génétiques.

Le monde a fêté le 21 septembre der-nier la journée mondiale de la maladie d’Alzheimer. Malgré l’annulation du colloque intitulé « La maladie d ’Alzhei-

mer : du diagnostic à la prise en charge

médicale et sociale », l’Association Maroc Alzheimer (AMA) a pu tenir le 17 sep-tembre, à Rabat, une table ronde autour du thème « Les actualités scientifi ques et

le rôle de la famille dans la prise en charge

des malades ». Les participants ont mis l’accent sur l’évolution progressive, les facteurs de risque, la prévention et, sur-tout, les moyens de freiner la progression de cette pathologieAu Maroc, le nombre de personnes at-teintes de la maladie d’Alzheimer, cette aff ection neuro-dégénérative qui se ma-nifeste par la détérioration des capacités intellectuelles et l’apparition de troubles comportementaux, est estimé à 80 000. Un chiff re appelé à augmenter lors des vingt prochaines années, d’autant plus que, selon les estimations, 5 % de la po-pulation marocaine va avoir, à partir de

2010, plus de 65 ans. Un âge où le risque de développer la maladie augmente de 5 %. En l’absence de traitements effi -caces, les spécialistes misent avant tout sur la prévention, en sensibilisant la population aux facteurs de risque, à la nécessité du diagnostic précoce et au traitement des symptômes pour ralentir la maladie. Néanmoins, le manque de structures pour accueillir les malades et soutenir leurs familles, ainsi que la dif-fi culté d’établir un diagnostic posent le problème de la prise en charge médicale et sociale. Pour y remédier, les neurolo-gues insistent sur la nécessité de mettre en place des stratégies d’intervention qui prennent en considération certains paramètres nécessaires à la structura-tion d’une prise en charge à la hauteur des attentes. Parmi ces derniers fi gurent l’urgence de créer des hôpitaux et des structures d’accueil spécialisés, de pro-diguer des conseils et des informations sur tout ce qui concerne cette patholo-gie, de renforcer la formation de person-

nels capables d’accompagner les malades et d’orienter leurs proches et, surtout, la nécessité de revoir la politique des prix des traitements pour améliorer les troubles de la mémoire et du compor-tement. Car ces derniers, très onéreux, demeurent inaccessibles aux familles à faibles revenus.

JOURNÉE MONDIALE DE LA MALADIE D’ALZHEIMERPRISE EN CHARGE ET DIAGNOSTIC PRÉCOCE, LES MAÎTRES MOTS

MALADIES RÉNALES GÉNÉTIQUESCRÉATION D’UNE ASSOCIATION DÉDIÉE

Les membres du bureau et les correspondants régionaux d’AIRG Maroc.

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Flash Santé18

Les personnes infectées par le virus de l’hé-patite C dans les régions du Moyen- Orient et d’Afrique du Nord sont au nombre de 9,2 millions. Ces résultats proviennent d’une étude réalisée en 2010 dans 12 pays par l’agence scientifi que internationale «PharmARC  », avec le soutien fi nancier des laboratoires MSD. Les conclusions de l’étude révèlent également qu’au Maroc, 40 % des patients infectés ont entre 15 et 50 ans et 60 % plus de 50 ans. Le génotype 1 aff ecte 60 % des patients, le génotype 2, 30 %, le génotype 3, 10 % et le génotype 4, moins de 1 %. Le transfert des produits sanguins contaminés est à l’origine de 20 à 30 % des infections et les outils de tatouage à l’origine de 5 à 10 % des infections. À l’occasion de la journée mondiale de l’hépa-tite, tenant compte des résultats de l’étude, les experts médicaux du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, qui ont formulé une déclaration de consensus relative à l’iden-tifi cation et aux défi s liés à l’hépatite virale « C », appellent à créer une approche systé-

matique pour la collecte d’informations sur l’hépatite virale « C », afi n d’améliorer les connaissances sur le nombre de personnes à risque, infectées, diagnostiquées et trai-tées, et le pourcentage des patients infectés par le virus se trouvant dans un état avan-cé de la maladie. Les recommandations émises par les experts traitent également de la problématique de la sensibilisation de la population. «  Un programme de sen-

sibilisation, visant à la fois la prévention et

le diagnostic de l’hépatite virale «C», devrait

être développé et mis en œuvre ; il doit être

conçu pour la population générale, les écoliers

et les personnes appartenant à des groupes

à haut risque », a déclaré M. Benazzouz, Professeur d’hépato-gastro-entérologie au CHU Ibn Sina. « Des mesures de contrôle des

infections devraient être envisagées et déve-

loppées pour s’assurer que les individus ne sont

pas exposés au risque de contracter le virus,

en particulier dans les milieux de soins. Il est

important de mettre en œuvre une initiative

visant à promouvoir l’accès au test de dépis-

tage de l’hépatite virale «C», et donc la détec-

tion précoce de l’infection chez les personnes à

haut risque », a-t-il ajouté.

L’HÉPATITE CAFRIQUE DU NORD ET MOYEN-ORIENT EN COMPTENT 9,2 MILLIONS DE CAS

Dans notre numéro du mois de juillet 2011, nous avons publié un article sur les prothèses articulaires. Pour être plus précis, voici le texte original du Pr Saïd Lahbabi, chirurgien traumatologue.«La destruction du cartilage articulaire (d’origine dégénérative ou traumatique) entraîne douleur et impotence fonc-tionnelle de plus en plus invalidante. Lorsque le traitement médical devient ineffi cace, le traitement chirurgical par la

pose d’une prothèse articulaire devient la seule alternative dont le résultat est spectaculaire.Il s’agit de prothèses internes qui viennent remplacer les surfaces cartila-gineuses détruites. Elles reproduisent au plus près possible les surfaces articu-laires. Elles sont faites en matériaux parfaitement tolérés par le corps (métal, plastique). Elles sont fi xées à l’os soit avec du ciment chirurgical, soit elles adhèrent

à l’os grâce à de l’os néoformé. Actuelle-ment, la mise en place d’une prothèse est devenue une opération très courante. Elle off re une récupération très rapide (disparition de la douleur, récupération quasi complète de la mobilité normale). Ensuite, toutes les articulations peuvent être remplacées : épaule, coude, poignet, doigts (membres supérieurs), hanche, genou, cheville, orteils (membres infé-rieurs)».

1. Urgences en traumatologie des membres, 224 pages – Editions MALOINE, Paris – préface du Pr Cauchoix ;2. Urgences chez les polytraumatisés, 217 pages – Editions MALOINE Paris – préface du Pr Judet ;3. Techniques opératoires illustrées en traumatologie des membres Tome 1, 317 pages - Editions MALOINE, Paris – préface

du Pr Cauchoix ;4. Techniques opératoires illustrées en traumatologie des membres Tome 2, 321 pages - Editions MALOINE, Paris ;5. Traitement non sanglant des fractures, 226 pages, Editions MALOINE, Paris ;6. Traumatologie, 356 pages – Editions EDIF, Paris – préface du Pr DEBURGE ;7. Techniques orthopédiques illustrées en traumatologie des membres, 420 pages – Editions VERNAZOBRES GRECO, Paris ;8. Scores classifi cations en orthopédie, 252 pages - Editions SAURAMPS, Montpellier.

PROTHÈSES ARTICULAIRESQUELQUES PRÉCISIONS

OUVRAGES PARUS DU PR SAID LAHBABI

L’accès au test de dépistage, une mesure à promouvoir.

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19Flash Santé

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Actu produits20

UNE DOUBLE ACTIVITÉ ANTI-PARASITAIRE ET ANTI-BACTÉRIENNE

VALEXVALACICLOVIR■ Laboratoires Promopharm■ Indications Infections à Virus Varicelle-ZonaInfections à Virus Herpès simplexInfection à Cytomégalovirus■ Présentations Boîte de 500 mg / 7 Comprimés enrobés PPM : 83,60 DHSBoîte de 500 mg / 14 Comprimés enrobés PPM : 152,50 DHSBoîte de 500 mg / 42 Comprimés enrobés PPM : 434,50 DHS

PREGNACARE■ Laboratoire Iphabiotic ■ Indications Prévention des fausses couches,Prévention des risques de malformations,Stimulation de la fertilité.■ Présentation Boîte de 30 comprimés, PPM : 99,00 DHS

PREGNACARE CRÈME■ Laboratoire Iphabiotic ■ Indications Indiqué contre les vergetures■ Présentation Boîte de 100 ml PPM : 160,00 DHS

MEIACTCEFDITOREN PIVOXIL■ Laboratoires : Zenithpharma et les laboratoires TPMC et MEIJI■ Indications :Traitement des infections respiratoires, des infections de la peau et des tissus mous, des infections urinaires et gynécologiques, des infections des voies biliaires, et des infections bucco-dentaires.■ Présentation :Boîte de 200 mg / 20 comprimés pelliculés PPM : 224,10 DHS

Les laboratoires Laprophan ont le plaisir de vous annoncer la mise sur le marché de .

Principe actif : Métronidazole

Indications : Elles procèdent de l’activité antiparasitaire et antibactérienne du métronidazole et de ses caractéristiques pharmacocinétiques.

est indiqué dans le traitement des :

- Parasitoses : par voie orale : Amibiases, Lambliases, Trichomonases urogénitales, vaginites non spécifi ques, par voie injectable : amibiases sévères de localisation intestinale ou hépatique.

- Infections à germes anaérobies sensibles : par voie orale : Traitement curatif des infections médico-chirurgicales. Relais des traitements curatifs,

par voie injectable : Traitement des infections médicochirurgicales. Prophylaxie des infections postopératoires lors d’intervention chirurgicale digestive ou proctologique, en association à un antibiotique actif sur les germes aérobies.

existe sous les formes et présentations suivantes:■ 500 mg comprimés boîte de 20 : 29,00 DH■ 250 mg comprimés boîte de 20 : 17,00 DH■ suspension buvable 125 mg/5 ml fl acon de 120 ml : 22,00 DH■ solution injectable pour perfusion fl acon de 500 mg / 100 ml :

50,00 DH

Egalement disponible sur le marché, Métronidazole, ovules gynécologiques dosés à 500 mg.

est indiqué dans le traitement local des vaginites à Trichomonas et desvaginites non spécifi ques.Le PPM de est de 25,00 DH TTC.

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Actu produits 21

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Actu produits22

SOS LAX■ Laboratoires Biocol et Tangelab■ Indications Assure le bon fonctionnement de l’appareil digestifEmpêche la paresse intestinaleInduit la sécrétion de fl uidesAugmente la motilité du colon■ Présentation :Boîte de 20 capsules PPM : 58,00 DHS

TOPIRAMATE GT■ Laboratoire Tecnimed ■ IndicationsTraitement des épilepsies généralisées (clonique, tonique, tnico-clomiques)Traitement des épilepsies partielles (avec ou sans généralisation)■ Présentations Boîte de 25 mg / 10 Comprimés PPM : 22,00 DHSBoîte de 50 mg / 30 Comprimés PPM : 22,00 DHSBoîte de 100 mg / 30 Comprimés PPM : 200,00 DHSBoîte de 200 mg / 30 Comprimés PPM : 421,00 DHS

NABYOL FORTENITROXOLINE■ Laboratoires : Bottu■ Indications :Traitement des infections urinaires basses non compliquées à germes sensibles principalement chez la jeune femme■ Présentation :Boîte de 100 mg / 50 Comprimés enrobés PPM : 24,80 DHS

LIPOSICCARBOMÈRE■ Laboratoires Zenithpharma et Chauvin BAUCH + LOMB■ Indications : Sécheresse oculaire■ Présentation Tube de 10 g PPM : 34,00 DHSS

WELLWOMAN■ Laboratoire Iphabiotic ■ Indications :Améliore les cycles menstruels,Renforce le système immunitaire,Améliore la beauté de la peau et des cheveux.■ Présentations Boîte de 15 Comprimés PPM : 65,00 DHS

Boîte de 30 Comprimés PPM : 119,00 DHS

ZYRDOL GYNMÉTRONIDAZOLE ■ Laboratoires Laprophan■ Indications Traitement local des vaginites à Trichomonas et des vaginites non spécifi ques■ Présentation Boîte de 500 mg / 10 Ovules PPM : 25,00 DHS

ZYRDOLMÉTRONIDAZOLE ■ Laboratoires Laprophan■ Indications :Procèdent de l’activité antiparasitaire et antibactérienne du métronidazole et de ses caractéristiques pharmacocinétiques.■ Présentations Boîte de 250mg / 20 comprimés pelliculés PPM : 17,00 DHSBoîte de 500mg / 20 comprimés pelliculés PPM : 29,00 DHSSuspension buvable à 125 mg/5ml /120 ml PPM : 22,00 DHSSolution injectable 500 mg/ 100 ml PPM : 50,00 DHS

UNE INNOVATION DANS L’HYGIÈNE HOSPITALIÈRE BIENTÔT ENTRE LES MAINS DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ MAROCAINS

Il s’agit du peroxyde 2-butanone (P2B), un biocide découvert en 2003 par le laboratoire espagnol Neochemical.

Les propriétés du P2B sont tellement exceptionnelles et ses applications si nombreuses qu’il a été décidé de le breveter rapidement dans le monde entier.

Le P2B, seul à avoir un mode d’action triple, possède en eff et des propriétés rarement réunies par un seul composant actif : une effi cacité biocide puissante, rapide et prolongée (bactéricide, virucide, fongicide …), un large spectre d’action (incluant les germes multirésistants), une absence totale de toxicité pour l’homme et l’environnement et ce, tout en respectant les normes internationales en termes d’hygiène et de désinfection.

En 2007, Neochemical commercialise, en Espagne, une gamme révolutionnaire de produits à base de P2B : un savon, un gel et une lotion antiseptiques pour mains et avant-bras ainsi qu’un liquide désinfectant pour surfaces cliniques et mobilier.

Après son succès en Espagne, Neochemical se développe sur le marché international. Neochemical, qui a renforcé sa présence en Europe, aux États-Unis et en Amérique Latine, sera bientôt présent en Afrique grâce à un partenariat avec le laboratoire pharmaceutique Afric-Phar. Un laboratoire qui, avec cette nouvelle gamme de produits, continue son engagement pour l’amélioration et le développement de la santé au Maroc.

ire

ant-

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Actu produits 23

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FONDAMENTAUX24

Si, chez le nouveau-né, elle se mani-feste souvent de façon bruyante, à type de détresse respiratoire néces-sitant un diagnostic et une prise en

charge urgente, chez l’enfant elle peut être d’installation aiguë ou évoluer de façon plus insidieuse et entraîner des conséquences graves sur la croissance maxillo-faciale, sur le sommeil et sur le comportement diurne de l’enfant.L’examen clinique et endoscopique va per-mettre de confirmer la réalité de l’obstruction nasale, d’en apprécier les conséquences, d’en déterminer la cause et d’élaborer une stratégie thérapeutique adaptée.

Particularité du nouveau-néL’anatomie particulière du pharyngo-larynx rend toute obstruction nasale à l’origine d’une détresse respiratoire pouvant mettre en jeu le pronostic vital du nouveau-né.Cliniquement, c’est une dyspnée inspiratoire avec tirage cervical, aggravée par la tétée (l’ali-mentation) et qui régresse lors des cris et des pleurs.Plusieurs causes peuvent être à l’origine de l’obstruction nasale du nouveau-né.

La rhinite néonataleIl s’agit d’une hypertrophie obstructive des cornets inférieurs dont l’origine peut être virale, bactérienne, spécifique ou pas. Cette rhinite est souvent associée à un reflux gastro-oesophagien qu’il faut rechercher et traiter.Le traitement de la rhinite néonatale est médical, basé sur le mouchage, l’aspiration, le traitement anti-inflammatoire local et général. Dans les formes résistantes, le traite-ment peut faire appel à du sérum adrénaliné en application locale : ¼ d’ampoule d’adré-naline dans 10 ml de sérum salé isotonique, 2 gouttes dans chaque fosse nasale, 3 fois par

jour, pendant 10 jours. Le relais se fera par une corticothérapie nasale ou par des instilla-tions de sérum salé hypertonique.

Les pathologies malformativesL’atrésie choanale est une maladie congéni-tale rare. Cette malformation est à l’origine d’un défaut de communication entre les fosses nasales et le rhinopharynx. Quand elle touche les deux choanes, l’obstruction nasale est complète et la détresse respiratoire néo-natale qui en découle est impressionnante. Le diagnostic immédiat doit être porté par le cathétérisme nasal à l’aide de fines sondes d’aspiration souples, qui butent à 3 cm de l’orifice nasal. La prise en charge est chirur-gicale et vise à reperméabiliser le défilé aérien nasal. La recherche d’autres malformations (otologique, ophtalmologique, cardiolo-gique…) rend pluridisciplinaire l’approche de cette pathologie. L’hypoplasie des orifices piriformes peut être post-traumatique ou congénitale. Elle est rare, et est souvent associée à d’autres anomalies maxillo-faciales comme une ex-croissance osseuse du processus nasal de l’os maxillaire, une absence de frein de la lèvre supérieure et un germe incisif médian. Le diagnostic est tomodensitométrique. Le trai-tement est chirurgical si le traitement médical par gouttes nasales au sérum adrénaliné ne suffit pas.

Vigilance chez l’enfantQuand l’obstruction nasale est isolée, elle peut passer inaperçue. Les conséquences à moyen et à long termes peuvent être alors dramatiques. L’obstruction nasale chez l’en-fant implique une respiration buccale avec une innoclusion labiale aussi bien le jour que la nuit. Le retentissement sur la croissance faciale est important avec notamment faciès

DE LA GÊNE À L’URGENCEL’OBSTRUCTION NASALE CHEZ L’ENFANT EST UN MOTIF FRÉQUENT DE

CONSULTATION, AUSSI BIEN CHEZ L’ORL, LE PÉDIATRE QUE LE PRATICIEN GÉNÉRALISTE. ELLE CONSTITUE AUSSI UN MOTIF D’INQUIÉTUDE MAJEURE

POUR LES PARENTS, D’AUTANT PLUS QUE L’ENFANT EST JEUNE.

OBSTRUCTION NASALE

Par le Pr Mustapha DETSOULI, Spécialiste en ORL et chirurgie maxillo-faciale,

Et le Dr Fouzia KADIRI, Chef du service ORL du CH Mohammed V, Casablanca, Responsable du Centre Régional du Sommeil du Grand Casablanca.

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FONDAMENTAUX 25

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FONDAMENTAUX26

longiligne, cerné, rétrognatie maxillaire et mandibulaire, palais ogival, problèmes d’or-thodontie… Les conséquences sur le som-meil sont également retrouvées (sommeil non réparateur, syndrome d’apnée obstructif du sommeil) avec comme retentissement diurne des troubles du comportement et de l’atten-tion, des difficultés de concentration, une hyperactivité psychologique, une somnolence diurne excessive…Les causes de l’obstruction nasale chez l’enfant sont nombreuses, les causes inflammatoires et infectieuses dominent la pathologie.

Les maladies infl ammatoires et infectieusesLes rhinopharyngitesC’est le motif de consultation le plus fréquent entre 6 mois et 7 ans et la première cause de morbidité infantile. Elles sont récidivantes car adaptatives à un écosystème donné. La forme aiguë, appelée rhinopharyngite aiguë ou accidentelle, est la conséquence d’un conflit entre les agents viraux et bactériens et un organisme en voie de développement im-munitaire. Le traitement est local par lavage du nez au sérum physiologique. L’antibiothé-rapie ne doit pas être systématique, sauf en cas de complication (otite moyenne aiguë…).Dans les formes chroniques, la symptoma-tologie est désespérément traînante et le traitement antibiotique est nécessaire. Il faut rechercher cependant une hypertrophie adé-noïde, une sinusite ou un reflux gastro-oeso-phagien. Un traitement spécifique adapté à chaque cas doit être instauré. L’apprentissage précoce du mouchage est important pour une guérison rapide. L’élimination du tabac autour de l’enfant est également une mesure essentielle.

Les rhinites hypertrophiques, allergiques et d’irritation (pollution atmosphérique et/ou tabagisme passif)La rhinite allergique touche le 1/3 des enfants, mais rarement avant l’âge de cinq ans. Elle se

caractérise par la triade clinique: « éternuement en salve, rhinorrhée antérieure et postérieure avec jetage sur la paroi pharyn-gée et obstruction nasale intermittente et à bascule ». Le prurit intra-nasal est à l’origine de lésions de grattage avec épistaxis ; c’est ce dernier symptôme qui constitue généralement le mo-tif de consultation. L’évolution se fait sur un mode chronique avec apparition d’un asthme dans 25 % à 75 % des cas, selon les études.Le traitement est médical. Un corticoïde na-sal et un traitement antihistaminique peuvent être associés.

L’hypertrophie des végétations adénoïdesCe tissu lymphoïde du rhinopharynx, par son volume, peut obstruer les voies aériennes su-périeures et entraîner une obstruction nasale, une respiration buccale et un ronflement. Un syndrome d’apnée obstructif du som-meil peut apparaître quand une hypertrophie amygdalienne s’y associe. Le diagnostic est clinique et, en cas de doute, il sera confirmé par une nasofibroscopie. Le traitement est chirurgical et consiste en une adénoïdectomie. Cette intervention ne met pas à l’abri des récidives et une deuxième in-tervention peut s’avérer nécessaire. La polypose naso-sinusienneChez l’enfant, la présence de polypes bilaté-raux impose la recherche de mucoviscidose ou d’une dyskinésie ciliaire. Quand il existe un asthme associé, il faut rechercher un syndrome de Widal qui regroupe polypose naso-sinusienne, intolérance à l’aspirine et asthme. Le traitement est basé sur la cortico-thérapie générale (cure de 10 jours) suivi d’un traitement corticoïde local. La chirurgie est envisagée en cas d’échec de traitement médi-cal. Quand la polypose est unilatérale, un bilan endoscopique et tomodensitométrique recherchera une cause sinusienne, tumorale (cavum), un polype de Kilian…

Les infections sinusiennesEntre deux à trois ans, le petit enfant fera surtout une éthmoïdale aiguë dans un ta-bleau infectieux de rhinopharyngite aiguë sévère avec œdème palpébral. Le traite-ment est basé sur l’antibiothérapie avec désinfection rhinopharyngée.Après six ans, l’enfant peut présenter une sinusite maxillaire de diagnostic parfois dif-ficile. C’est la persistance d’une rhinorrhée purulente avec hyperthermie et œdème périorbitaire matinal qui sont évocateurs de la sinusite.La sinusite frontale et sphénoïdale s’observe chez le grand enfant de plus de neuf ans.

Les tumeurs des fosses nasalesChez le nouveau-né, elles sont exception-nelles (gliome, méningocelle, tératomes…).Chez le grand enfant, le diagnostic nécessite une tomodensitométrie couplée, si besoin, à la résonnance magnétique. Les tumeurs les plus couramment rencontrées sont le fibrome nasopharyngien, lymphome, sar-come, carcinome du nasopharynx.

Le corps étranger intra-nasalCette pathologie est souvent négligée, elle doit être évoquée devant une rhinorrhée unilatérale purulente et fétide. Si le corps étranger est enclavé, il faut une anesthésie générale pour l’extraire.Qu’il s’agisse du nouveau-né ou de l’enfant, la prise en charge de l’obstruction nasale est une nécessité. La sévérité de la symp-tomatologie chez le nouveau-né permet un diagnostic précoce de l’obstruction nasale qui nécessite un traitement urgent, médical ou médico-chirurgical, selon les cas. Chez l’enfant, du fait de son évolution insidieuse et de ses conséquences certaines sur la morphologie de la face, le sommeil et l’apprentissage, l’obstruction nasale doit être recherchée systématiquement à chaque consultation de pédiatrie.

Les sprays à base d’eaux de mer (tels que Stérimar ) peuvent jouer un rôle important dans la prise en charge du nez.■ En hygiène nasale quotidienne, les sprays isotoniques facilitent le mouchage et son apprentissage par les enfants,

restaurent l’humidité naturelle du nez pour les adultes et permettent ainsi de prévenir l’obstruction.■ En cas d’épisodes infectieux ou allergiques, les sprays d’eau de mer permettent de dégager le carrefour rhinopharyn-

gé du mucus accumulé, de décongestionner la muqueuse nasale par eff et d’osmose (notamment pour les solutions telles que Stérimar hypertonique) et de limiter ainsi les risques de surinfection de la sphère ORL.

SPRAYS D’EAU DE MERUNE AIDE PRÉCIEUSE

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FONDAMENTAUX 27

Desloratadine 5 mg

®

Desloratadine 5 mgDesloratadine 5 mg

BIO

EQ

UIV

ALENT BIOEQUIVALENT B

IOE

QU

IVALENT

®

Q

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BIOEQUIVALENT

Faire face aux Allergies

de l'enfant et de l'adulte

Erlus® 5 mg Comprimé pelliculéCOMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE :Desloratadine …………….......................….. 5 mgExcipients q.s.p …………….. 1 comprimé pelliculéFORME / PRESENTATION PHARMACEUTIQUE : Boîtes de 7, 14 et 28 comprimés pelliculés. CLASSE PHARMACO-THERAPEUTIQUE : Antihistaminique non sédatif, d’action prolongée, exerçant un effet antagoniste sélectif sur les récepteurs H1 périphériques.DANS QUELS CAS UTILISER CE MEDICAMENT :● La rhinite allergique. ● L’urticaire chronique idiopathique.ATTENTION : DANS QUELS CAS NE PAS UTILISER CE MEDICAMENT : ● Hypersensibilité à la desloratadine. ● Erlus® est indiqué chez l’adulte et l’adolescent (12 ans et plus) MISES EN GARDE ET PRECAUTIONS D’EMPLOI : Faites attention avec Erlus® si vous présentez une maladie des reins. GROSSESSE ET ALLAITEMENT : L’utilisation d’ Erlus® n’est pas recommandée durant la grossesse et l’allaitement. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES : Il n’y a pas d’interactions connues d’Erlus® avec d’autres médicaments. CONDUITE DE VEHICULES ET UTILISATION DE MACHINES : A la dose recommandée, Erlus® ne rend généralement pas somnolent et ne diminue pas la vigilance. Cependant, très rarement ont été rapportés des cas de somnolence susceptible d’affecter l’aptitude à conduire ou à utiliser des machines. MODE D’EMPLOI ET VOIE D’ADMINISTRATION : ►Voie orale. ►Un comprimé une fois par jour au moment ou en dehors des repas. ►Pour la durée du traitement, suivez les instructions de votre médecin qui déterminera le type de rhinite allergique dont vous souffrez et la durée pendant laquelle vous devrez prendre Erlus®. ►Dans le cas de l’urticaire chronique idiopathique, la durée de traitement peut varier d’un patient à l’autre. Vous devez donc suivre les instructions de votre médecin. ►En cas d’oubli : si vous avez oublié de prendre votre dose à temps, prenez-la dès que possible, puis continuez votre traitement normalement. Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose oubliée. ►En cas de surdosage : aucun problème sérieux n’est attendu lors d’un surdosage accidentel. Cependant, en cas de prise d’une dose excessive d’ Erlus®, prévenez votre médecin ou votre pharmacien. EFFETS NON SOUHAITES ET GENANTS : ●Asthénie, sécheresse buccale et céphalées. ●Très rarement : des cas de réactions allergiques sévères (gêne respiratoire, sifflements bronchiques, démangeaisons, plaques d’urticaire et gonflement) et d’éruptions cutanées ont été rapportées. ●Si vous remarquez des effets indésirables non mentionnés dans cette notice, veuillez en informer votre médecin ou votre pharmacien. CONSERVATION : ■ Ne pas dépasser la date limite d’utilisation figurant sur le conditionnement. ■Tenir hors de la portée des enfants. ■A conserver à une température ne dépassant pas 30°C et dans l’emballage extérieur d’origine.

Erlus®

2,5 mg/5 ml SiropCOMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE :Desloratadine ……………….. 2,5 mgExcipients q.s.p …………….. 5 mlExcipients à effet notoire : saccharose, parahydroxybenzoate de méthyle, parahydroxybenzoate de propyle, acide sorbique, sorbitol, propylène glycol, éthanol. FORME / PRESENTATION PHARMACEUTIQUE : Sirop : flacon de 60 ml et de 100 ml. CLASSE PHARMACO-THERAPEU-TIQUE : Antihistaminique non sédatif, d’action prolongée, exerçant un effet antagoniste sélectif sur les récepteurs H1 périphériques.DANS QUELS CAS UTILISER CE MEDICAMENT : ● La rhinite allergique. ● L’urticaire chronique idiopathique.ATTENTION : DANS QUELS CAS NE PAS UTILISER CE MEDICAMENT : ● Hypersensibilité à la substance active à l’un des excipients, ou à la loratadine. ● Erlus® sirop est indiqué chez l’enfant de 1 à 11 ans, l’adolescent (12 ans et plus), et l’adulte, dont les personnes âgées. MISES EN GARDE ET PRECAUTIONS D’EMPLOI : ● Ce médicament contient du sorbitol et du saccharose. Si vous avez une intolérance à certains sucres, contactez votre médecin avant de prendre ce médicament. ● Faites attention avec Erlus® si vous présentez une maladie des reins. GROSSESSE ET ALLAITEMENT : L’utilisation d’Erlus® n’est pas recommandée durant la grossesse et l’allaitement.INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES : Il n’y a pas d’interactions connues d’Erlus® avec d’autres médicaments. CONDUITE DE VEHICULES ET UTILISATION DE MACHINES : A la dose recommandée, Erlus® ne rend généralement pas somnolent et ne diminue pas la vigilance. Cependant, très rarement ont été rapportés des cas de somnolence susceptible d’affecter l’aptitude à conduire ou à utiliser des machines. MODE D’EMPLOI ET VOIE D’ADMINISTRATION : ►Voie orale. Posologie : ► Enfant de 1 à 5 ans : prendre 2,5 ml (1/2 cuillère de 5 ml) d’Erlus® une fois par jour. ►Enfant de 6 à 11 ans : prendre 5 ml (1 cuillère de 5 ml) d’Erlus® une fois par jour. ► Adulte et adolescent (12 ans et plus) : prendre 10 ml (2 cuillères de 5 ml) d’Erlus® une fois par jour.► Buvez un peu d’eau après chaque prise de sirop. ► Ce médicament peut etre pris au moment ou en dehors des repas. ► Pour la durée du traitement, suivre les instructions de votre médecin qui déterminera le type de rhinite allergique dont vous souffrez et la durée pendant laquelle vous devrez prendre Erlus®. ► Dans le cas de l’urticaire chronique idiopathique, la durée de traitement peut varier d’un patient à l’autre. Vous devez donc suivre les instructions de votre médecin. ► En cas d’oubli : si vous avez oublié de prendre votre dose à temps, prenez-la dès que possible, puis continuez votre traitement normalement. Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose oubliée. ► En cas de surdosage : aucun problème sérieux n’est attendu lors d’un surdosage accidentel. Cependant, en cas de prise d’une dose excessive d’ Erlus®, prévenez votre médecin ou votre pharmacien. EFFETS NON SOUHAITES ET GENANTS : ● Asthénie, sécheresse buccale et céphalées. ● Très rarement : des cas de réactions allergiques sévères (gêne respiratoire, sifflements bronchiques, démangeaisons, plaques d’urticaire et gonflement) et d’éruptions cutanées ont été rapportées● Si vous remarquez des effets indésirables non mentionnés dans cette notice, veuillez en informer votre médecin ou votre pharmacien. CONSERVATION : ►Ne pas dépasser la date limite d’utilisation figurant sur le conditionnement. ►Tenir hors de la portée et de la vue des enfants. ►A conserver à une température ne dépassant pas 30°C et dans l’emballage extérieur d’origine.

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UNIVERS PHARMA28

La tératovigilance a été défi nie comme étant une partie de la toxicologie clinique qui s’intéresse à l’étude des malforma-tions morphologiques, physiologiques, ainsi qu’aux troubles du comportement coïncidant avec la prise d’un médicament durant la grossesse. La tératovigilance, qui a été à l’origine de la mise en place de la pharmacovigilance, s’est individuali-sée comme une nouvelle science depuis le drame de la thalidomide, qui a mis en exergue le risque de l’exposition d’une grossesse à des agents exogènes. On estime que les facteurs tératogènes exo-gènes sont responsables d’environ 12 % des anomalies du développement. Selon les données de l’OMS, en 2004, les mal-formations congénitales ont été à l’ori-gine de 260 000 décès dans le monde (7 % des décès néonatals).La tératovigilance s’impose du fait que les données évaluant le risque d’un nouveau produit sur le déroulement normal de la grossesse et le développement de l’em-bryon, du foetus et du nouveau-né sont le plus souvent manquantes lors de la mise sur le marché de ce produit. L’évaluation du risque tératogène chez l’homme va donc s’appuyer sur la surveillance post-AMM des cas d’exposition in utero met-

tant à contribution les diff érents acteurs de santé (gynécologue, sage-femme, pédiatre, radiologue, embryologiste et centres de tératovigilance) impliqués dans le recueil des données et leur évalua-tion.La tératovigilance relève de l’activité des centres de pharmacovigilance. Elle a pour objectifs d’améliorer le bon usage des médicaments chez la femme enceinte, de détecter les malformations congénitales secondaires à la prise des médicaments durant la grossesse, d’évaluer les risques liés à cette exposition, d’établir la fré-quence et la gravité des eff ets tératogènes connus ou nouvellement découverts, de prévenir les eff ets tératogènes, de déclen-cher les alertes, d’éviter les interruptions de grossesses abusives et de développer la formation et l’information des profes-sionnels de santé et du public en matière de tératovigilance.Dans son fonctionnement quotidien, l’unité de tératovigilance au sein du Centre National de Pharmacovigilance(CNPV) assure le recueil des notifi cations de mal-formations congénitales susceptibles d’être secondaires à la prise d’un produit de santé pendant la grossesse transmises par les professionnels de santé, le centre

antipoison, les fabricants de produits de santé ainsi que celles parvenant du public. Cette unité est également impliquée dans le conseil pour la prescription médica-menteuse durant la grossesse ou pendant la période d’allaitement ainsi que dans la conduite à tenir face à un cas d’exposition accidentelle à un agent tératogène. Une base de données nationale des cas d’eff ets tératogènes enregistrés par le CNPV est disponible.L’unité de tératovigilance veille à lutter contre l’usage irrationnel des médica-ments durant la grossesse et en période d’allaitement en diff usant les informa-tions auprès des professionnels de santé via la presse médicale locale ainsi que vis-à-vis du public à travers des programmes d’éducation et d’information diff usés par les radios nationales.L’unité de tératovigilance du CNPV est à votre disposition, n’hésitez pas à nous contacter pour toute demande d’infor-mations sur le risque potentiel de toute exposition -durant la grossesse ou en phase d’allaitement- à un produit de santé ou pour tout conseil de prescription chez la femme enceinte ou allaitante. Des réponses documentées vous seront trans-mises.

TÉRATOVIGILANCEUNE SCIENCE À L’ORIGINE DE LA PHARMACOVIGILANCE

Professionnel de santé accessible rapidement, le pharmacien, outre sa vocation de dispenser des médicaments et des produits de santé, joue un rôle primordial dans le conseil et la prévention. Pour lui permettre d’actualiser ses connais-sances scientifi ques et de développer son activité, EasyCom a organisé, le 17 septembre dernier, à Casablanca, le 2e forum de formation continue pharmaceutique Offi cine Plus. Une série de conférences et d’ateliers pratiques interactifs a permis aux pharmaciens présents de s’informer sur les progrès en matière de traitement et de prise en charge de certaines pathologies telles que l’ostéoporose, l’obésité, les dermatoses sèches… Animé par le Dr Mustapha Oudrhiri, spécialiste en médecine interne et gériatrie, l’atelier « Escarres et autres plaies de comptoir » a été l’occasion pour les professionnels pré-sents de prendre conscience de l’importance de la prévention pour éviter les escarres et de découvrir une large gamme de produits dédiée à la cicatrisation active des plaies.

OFFICINE PLUSL’OCCASION D’ACTUALISER SES CONNAISSANCES

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UNIVERS PHARMA32

«Chaque cas clinique est diff érent

et nécessite une approche théra-

peutique spécifi que », explique d’emblée le Pr Jacques De

Blic. « L’enfant de moins de cinq ans a des

particularités qui lui sont propres. Aussi,

l ’asthme chez cette tranche d ’âge pose-t-

il des questions en termes de traitement », ajoute-t-il.La première démarche à entreprendre consiste à s’assurer qu’il s’agit d’un asthme. Pour poser le diagnostic, le pra-ticien procède à un interrogatoire et à un examen clinique dont les points majeurs sont la répétition d’épisodes de toux et de sifflements, les symptômes souvent nocturnes, la nor-malité de l’examen clinique entre les crises, la présence de facteurs associés tels qu’asthme parental, eczéma atopique, rhinite allergique ou allergie alimentaire. Une radiographie

du thorax viendra compléter le diagnos-tic. « Il faut toujours prescrire une radio du

thorax avant d ’affirmer qu’un enfant est

asthmatique, car cet examen permet d ’éli-

miner les 9/10e des diagnostics différen-

tiels », insiste le Pr Jacques De Blic.

Fréquence, sévérité et facteurs déclenchantsLorsque le diagnostic est posé, les fac-teurs à prendre en compte pour entre-prendre une thérapie dépendent de

l’évaluation clinique de l’asthme, basée sur la fréquence et la sé-vérité des symptômes (sifflement, toux diurnes ou nocturnes, essoufflement, iso-lés ou associés) et les facteurs déclenchants tels qu’une virose, une activité, des rires, des pleurs… La fréquence et la sévérité permet-tront de distinguer

l’asthme intermittent, l’asthme persis-tant léger à modéré, l’asthme persistant

sévère et l’asthme intermittent sévère, et d’adopter une stratégie thérapeutique. Cependant, cette stratégie thérapeu-tique est également de plus en plus liée aux facteurs déclenchants. « Il y a trois

ans, une réflexion a été menée autour d ’une

classification basée sur les facteurs déclen-

chants qui peuvent orienter le choix du

traitement », précise le Dr Jacques De Blic, qui ajoute que « le principe de la

thérapie consiste à administrer à l ’enfant

des médicaments qui soient bien tolérés

pour réduire les symptômes et contrôler

l ’asthme (voir encadré) afin qu’il puisse

mener une vie normale et avoir des activi-

tés ludiques ».

Traiter l’infl ammation« Notre rôle », rappelle encore le Pr Jacques De Blic, « est de traiter l ’inflam-

mation bronchique à l ’origine des symp-

tômes de l ’asthme ». À partir des années quatre-vingt, le traitement par médi-caments anti-inflammatoires est venu renforcer l’utilisation de bronchodila-tateurs pour, justement, traiter l’inflam-mation et pas seulement faciliter la res-piration. En fonction de leur classe, ces

QUELLE THÉRAPIE POUR L’ENFANT DE MOINS DE CINQ ANS ?

LES PÉDIATRES ONT SUIVI AVEC LE PLUS GRAND INTÉRÊT LE SYMPOSIUM ORGANISÉ PAR LES LABORATOIRES MSD MAROC, LE 15 SEPTEMBRE DERNIER, À CASABLANCA. « LA PRISE EN CHARGE

THÉRAPEUTIQUE DE L’ASTHME PRÉSCOLAIRE » ÉTAIT À L’ORDRE DU JOUR DE CE RENDEZ-VOUS ANIMÉ PAR LE PROFESSEUR JACQUES DE BLIC (SERVICE DE PNEUMOLOGIE ET ALLERGOLOGIE PÉDIATRIQUES, CENTRE

DE RÉFÉRENCE DES MALADIES RESPIRATOIRES RARES, HÔPITAL NECKER ENFANTS MALADES, PARIS) ACCOMPAGNÉ DU DR MOULAY SAID AFIF, PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION CASABLANCAISE DES PÉDIATRES PRIVÉS (ACPP) ET DU PR MAKINE OUAZZANI TOUHAMI. LE DÉBAT S’EST SOLDÉ PAR UNE SÉANCE PORTANT

SUR LES RECOMMANDATIONS THÉRAPEUTIQUES À LA LUMIÈRE DE QUELQUES CAS CLINIQUES.

PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE DE L’ASTHME PRÉSCOLAIRE

Notre objectif vise à permettre à l’enfant de mener une vie normale et d’avoir des activités ludiques.

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UNIVERS PHARMA 33

derniers ciblent l’une ou l’autre des deux voies de l’inflammation bronchique, les cytokines ou les leucotriènes. Parmi les antagonistes des récepteurs aux leuco-triènes, le montelukast a fait l’objet de nombreuses études. L’étude MOSAIC, réalisée chez des enfants âgés de 6 à 14 ans atteints d’asthme léger persistant, a montré que cette molécule était consi-dérée comme non-inférieure à la flu-ticasone en termes de pourcentage de jours sans soins de secours après un an de traitement. En revanche, Singulair® (montelukast) a présenté un profil de bonne tolérance. Dans l’étude PREVIA, les résultats étaient en faveur de la molé-cule montelukast pour l’asthme «viro-induit » intermittent. Son efficacité a été en effet démontrée dans la prévention des exacerbations virales de l’asthme léger intermittent chez les enfants âgés de deux à cinq ans. Aujourd’hui, d’après les recommandations internationales du GINA, cette molécule, indiquée en traitement préventif de l’asthme induit par l’effort, peut aussi être une alter-native aux corticoïdes inhalés à faibles

doses chez les jeunes patients présen-tant un asthme persistant léger sans antécédent récent de crises d’asthme sévères ayant justifié une corticothéra-pie orale, et dont l’incapacité à adhérer à un traitement par corticoïdes inhalés est démontrée. Elle est également indi-quée en traitement supplémentaire chez les enfants présentant un asthme per-sistant léger à modéré, insuffisamment contrôlé par corticothérapie inhalée, et chez qui les bêta-2 mimétiques à action immédiate et de courte durée adminis-trés « à la demande », n’apportent pas un contrôle clinique suffisant de l’asthme. Pour faciliter la prise du traitement chez l’enfant d’âge préscolaire, les labora-toires MSD viennent d’introduire sur le marché marocain une présentation sous forme de sachets de granulés dosés à 4 mg, déjà disponible sur le marché fran-çais depuis plusieurs années. Indiquée chez les enfants âgés de 6 mois à 5 ans, elle complète la gamme de comprimés dosés à 5 mg (enfants de 6 à 14 ans) ou 10 mg (enfants de 15 ans et plus) déjà disponible.

La notion de contrôle permet d’adapter la stratégie thérapeu-tique de l’asthme. Elle repose sur trois items, l’absence de limitation de l’activité de l’enfant, l’absence de symptômes nocturnes et le nombre de doses de bronchodi-latateurs reçues sur une semaine qui ne doit pas être supérieur à deux. Lorsque ces trois items sont respectés, l’asthme est considéré comme contrôlé. Si l’un des trois items est positif, l’asthme est dit partiellement contrôlé. Si les trois items sont positifs, alors l’asthme n’est pas contrôlé.

STRATÉGIE THÉRAPEUTIQUEÀ ADAPTER EN FONCTION DU DEGRÉ DE CONTRÔLE

De g. à d. , le Pr Jacques DE BLIC, le Pr Makine OUAZZANI TOUHAMI et le Dr Moulay Said AFIF.

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UNIVERS PHARMA34

INTERVIEW AVEC LE PR OSAMA SHAWKI

DIU HORMONAL MIRENA®

Doctinews. Qu’est-ce qui différencie Mirena® d’un dispositif intra-utérin (DIU) en cuivre ?Professeur Shawki Osama. Mirena® est un contraceptif intra-utérin en plastique muni d’un réservoir qui libère continuel-lement des petites doses d’hormones directement dans la cavité utérine. Cette hormone, le lévonorgestrel, provoque un épaississement de la glaire cervicale qui empêche le passage des spermatozoïdes et ralentit l’épaississement de l’endo-mètre. Son mode d’action est donc très diff érent de celui d’un dispositif intra-

utérin en cuivre, lequel entraîne une réaction infl ammatoire de l’endomètre pour empêcher l’implantation de l’œuf. Contrairement au DIU en cuivre qui possède une structure rigide, Mirena® est conçu à partir d’un plastique souple, fl exible pour un meilleur confort d’utili-sation, et la courbure des bras horizon-taux évite tout risque de pénétration de l’endomètre.

Dans quels cas le dispositif Mirena® trouve-t-il ses indications ?Initialement, Mirena® a été développé et

mis sur le marché pour prévenir la gros-sesse. Puis, les médecins se sont aper-çus que ce contraceptif avait un mode d’action sur l’endomètre permettant de réduire ou de faire disparaître le flux menstruel. Ils ont alors réfléchi à l’oppor-tunité d’élargir le champ des indications de Mirena® au traitement des ménorra-gies. En Angleterre, Mirena® a obtenu la licence au titre de contraceptif en 1996. Dès 2001, son indication a été étendue au traitement des ménorragies. Mirena® est également un moyen contra-ceptif particulièrement approprié pour les patientes qui présentent certaines pa-thologies et dont les traitements contre-indiquent la prise de contraceptifs oraux. Nous avons constaté, par ailleurs, que Mirena® jouait un rôle dans la préven-tion de l’hyperplasie et que le mécanisme d’action de l’hormone qui empêche le passage des spermatozoïdes empêche également le passage des infections. En-fin, il faut savoir que le consensus inter-national recommande de ne pas utiliser le DIU en cuivre chez une femme qui n’a pas encore eu d’enfants, ce qui n’est pas le cas de Mirena®. De simple contraceptif, Mirena® est donc devenu bien plus qu’un contraceptif.

Peut-on dire que Mirena® convient à toutes les femmes en âge de procréer ?Dans la vie d’une femme, la période de fertilité est en moyenne de 30 ans. Au cours de ces trente années, une femme

LES LABORATOIRES BAYER HEALTHCARE PHARMACEUTICALS, ACCOMPAGNÉS PAR LE PR OSAMA SHAWKI ONT ORGANISÉ UN SYMPOSIUM SOUS LE THÈME

« CONTRACEPTION INTRA-UTÉRINE : DE LA GENÈSE À LA PERFECTION » LE MARDI 27 SEPTEMBRE À CASABLANCA, LE MERCREDI 28 SEPTEMBRE À FÈS, LE JEUDI 29

SEPTEMBRE À RABAT ET LE SAMEDI 1ER OCTOBRE À MARRAKECH.

Le Pr Osama SHAWKI, professeur à l’université du Caire, département de gynécologie obstétrique, professeur de chirurgie endoscopique à l’école de Giesson en Allemagne, directeur du centre Al Ebtesama pour l’académie de recherche et de formation en infertilité et hystéroscopie.

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UNIVERS PHARMA 35

Le symposium organisé par les labo-ratoires Bayer HealthCare Pharma-ceuticals mardi 27 septembre 2011 à Casablanca sous le thème « Contra-ception intra-utérine : de la genèse à la perfection » a rencontré un vif succès. Succès en termes de partici-pation mais succès, également, au regard de l’intérêt porté à l’orateur par les participants. « Autrefois, pour espacer les grossesses des cha-melles et éviter qu’elles s’arrêtent de marcher, les nomades inséraient une pierre dans l’appareil génital de la femelle », explique le Pr Osama Shawki, professeur à l’université du Caire, département de gynécologie obstétrique, professeur de chirurgie

endoscopique à l’école de Gies-son en Allemagne et directeur du centre Al Ebtesama pour l’académie de recherche et de formation en infertilité et hystéroscopie. L’idée, à visée contraceptive, d’introduire un dispositif dans la cavité utérine de la femme date, elle, de 1900. Depuis, les modèles proposés ont beaucoup évolué jusqu’au déve-loppement, dans les années 1980, du dispositif intra-utérin hormonal baptisé Mirena®. « Mirena® consti-tue l’une des avancées les plus importantes dans la prise en charge gynécologique du 20ème siècle », affirme le Pr Shawki. « Conçu à partir d’un plastique flexible, il est

muni d’un petit réservoir qui libère régulièrement du lévonorgestrel, une hormone progestative. L’action de cette hormone sur la glaire cer-vicale et l’endomètre empêche les spermatozoïdes d’atteindre l’ovule et diminue le flux menstruel ». Ce qui a permis d’étendre l’indication contraceptive initiale de Mirena® au traitement de la ménorragie. Mais pour le Professeur Shawki, qui a inséré plus de 1 000 dispositifs au cours des 7 dernières années, les avantages de Mirena® s’étendent bien au-delà de ces indications. « En répondant à l’essentiel des souhaits des femmes, il a transformé leur vie », affirme-t-il.

CASABLANCAVIF SUCCÈS DU SYMPOSIUM BAYER HEALTHCARE PHARMACEUTICALS

donne généralement naissance à un, deux ou trois enfants, soit une période de trois ou quatre années de répit et près de 25 années passées à lutter pour contrôler ses grossesses. Le challenge est impor-tant pour ces femmes et nous devons les aider. Les options en termes de contra-ception sont nombreuses aujourd’hui. Mais si nous voulons répondre à la ma-jorité de leurs souhaits (risque de gros-sesse proche de 0, pas de modification de la silhouette, pas de risque d’oubli, diffusion limitée de l’hormone dans l’or-ganisme…) Mirena® s’impose comme un contraceptif de choix. Il est d’ailleurs utilisé comme 1er choix de contracep-tion dans des pays comme la France, la Finlande, la Suède…Je vous propose un autre argument basé sur un calcul très simple. Savez-vous pendant combien d’années une femme perd du sang dans sa vie ? A raison de 5 jours par mois, 12 mois par an durant 40 ans cela représente 7 années complètes. 7 années et un volume équivalent à 40 litres ! Son action sur l’endomètre qui permet de réduire le flux menstruel ou

de l’interrompre n’est donc pas négli-geable. Donc, Mirena® est indiqué pour toutes les femmes, quel que soit leur âge et même au-delà de la période de fertilité puisqu’il protège l’utérus du développement de certaines mala-dies. Je suis le premier à le prescrire en contraceptif de longue durée de pre-mier choix.

L’aménorrhée est parfois mal vécue par certaines femmes. Comment peut-on les rassurer ?Chez certaines femmes, quelques spotting (saignements légers et occa-sionnels entre deux cycles) peuvent apparaître après la pose de Mirena®. D’autres constatent une absence totale de cycle et s’inquiètent. Elles craignent une grossesse ou la ménopause. Or, la disparition des menstruations est uniquement liée à la modification de l’endomètre. Le corps continue de fonc-tionner normalement, tant au niveau hormonal qu’à tous les autres niveaux. En période de ménopause, de nom-breux symptômes viennent s’ajouter à

l’absence de cycle : dépression, irritabi-lité, peau sèche, bouffées de chaleur… Je considère l’aménorrhée comme un effet positif dans le sens où elle offre beau-coup plus de liberté à la femme dans sa vie de tous les jours.

Pensez-vous que le médecin généraliste ou la sage-femme par exemple aient un rôle à jouer dans le conseil et l’orientation à l’utilisation de Mirena® ?Bien sûr que le médecin généraliste, la sage-femme et toute personne active dans le domaine médical ou social a un rôle à jouer dans le conseil. Mais j’irais même plus loin car je pense que prôner le contrôle des naissances fait partie du rôle de toute personne éduquée dans une société. Il ne s’agit pas d’être contre les naissances comme le suggère le terme de contraception. Il s’agit d’aider les familles à vivre dans de meilleures conditions. Ne vaut-il pas mieux élever 2 ou 3 enfants dans de bonnes condi-tions que 6 ou 7 dans de mauvaises conditions ?

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GLOSSAIRE36

CONGESTION NASALECONGESTION NASALE

Afi n d’éviter de publier des informations erronées, les produits des laboratoires n’ayant pas répondu à notre demande ne fi gurent pas dans cette liste.

Constitués uniquement de chlorhydrate de Xylométazoline (αsympat homimetique), ils vont avoir un eff et vasoconstricteur et décongestionnant rapide au niveau des muqueuses rhinopharyngées. Ils seront ainsi indiqués dans le traitement des rhumes, des aff ections du sinus facilitant l’écoulement des sécrétions et la respiration.

Il s’agit de l’association de sympathomimétiques, de principes actifs comme le pa-racétamol avec un antihistaminique assurant un rôle vasoconstricteur sur les mu-queuses rhinopharyngées pour diminuer l’obstruction nasale/rhinorrée. Indiqués dans le traitement des aff ections aiguës de la sphère ORL, ils sont contre-indiqués chez des patients souff rant de troubles pouvant être aggravés par l’un des consti-tuants (insuffi sance hépatocellulaire dans le cas du paracétamol, par exemple)

C’est un traitement essentiellement à visée antiseptique et/ou décongestionnant des voies aériennes supérieures et des bronches, qui sera contre-indiqué, du fait de la présence de camphre et de menthol, chez l’enfant, s’il a des antécédents de convulsions. (Inter-dit chez l’enfant de moins de 36 mois)

AVEC EFFET ANTIPYRETIQUE

FORMES INHALEES

VASOCONSTRICTEURS ORAUX

VASOCONSTRICTEURS LOCAUX NON ASSOCIES

DESIGNATION LABORATOIRE DCI PRESENTATION PPM

OTRIVINE 0,05 NOVARTIS XYLOMETAZOLINE SOL NASAL EN GTTE FL 10ML 16,75

OTRIVINE 0,1 NOVARTIS XYLOMETAZOLINE NEBULISEUR FL 10ML 19,35

DESIGNATION LABORATOIRE DCI PRESENTATION PPM

HUMEX INHALATEUR STERIPHARMA CAMPHRE+MENTHOL+SALICYLATE DE METHYL INHALATEUR 19,00

SANS EFFET ANTIPYRETIQUE

DESIGNATION LABORATOIRE DCI PRESENTATION PPM

DENORAL AD SANOFI-AVENTIS BUZEPIDE+CLOCINIZINE+PHOLCODINE SIROP FL 150 ML 11,50

DENORAL ENF SANOFI-AVENTIS BUZEPIDE+CLOCINIZINE+PHOLCODINE SIROP FL 150 ML 14,30

DESIGNATION LABORATOIRE DCI PRESENTATION PPM

ACTIFED CPS GSK TRIPROLIDINE+PSEUDOEPHEDRINE+PARACETAMOL CPS B 20 20,20

ACTIFED SIROP GSK TRIPROLIDINE+PSEUDOEPHEDRINE+PARACETAMOL SIROP FL 100 ML 19,85

EPHEDRYL CPS GALENICA TRIPROLIDINE+PSEUDOEPHEDRINE+PARACETAMOL CPS B 20 17,25

EPHEDRYL SIROP GALENICA TRIPROLIDINE+PSEUDOEPHEDRINE+PARACETAMOL SIROP FL 100 ML 17,85

HUMEX STERIPHARMA CHLORPHENAMINE+PARACETAMOL / PSEUDOEPHEDRINE+PARACETAMOL B 12 CPS + 4 GEL 23,50

RHINOFEBRAL COOPER PHARMA CHLORPHENAMINE+PARACETAMOL+VITAMINE C GEL B 20 14,30

RHUMIX GALENICAPARACETAMOL+IBUPROFENE+CHLORPHENAMINE+CAFEINE+PSEUDOEPHEDRINE+VIT.C

PPS BUV B 10 SCH 22,00

RINOMICINE PHARMA 5PARACETAMOL+CAFEINE+A.ASCORB+CHLORPHENAMINE+SALICYLAMIDE +PHENYLEPHRINE+SACCHAROSE

PPS BUV B 10 SCH 22,75

RHUFENE SYNTHEMEDIC PSEUDOEPHEDRINE + IBUPROFENE CPS B 20 23,00

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GLOSSAIRE 37

Les patients auxquels on a prescrit que des IPPs pour le traitement de RGO peuvent toujours souffrir de symptômes de reflux d’acide gastrique – “breakthrough” - de pepsine ou de bile. Augmenter simplement la dose d’IPP n’est pas la solution idéale pour un soulagement rapide. Gaviscon Liquide assure un soulagement beaucoup plus rapide que les IPPs ou les antihistaminiques H2* vu qu’il forme une puissante barrière physique qui soulage et empêche les symptômes douloureux de reflux oesophagien. Alors, lorsque vous prescrivez des IPPs, prescrivez Gaviscon: il assure un soulagement rapide que les patients peuvent réellement ressentir.

Composition: alginate de sodium 500 (mg/10 ml), bicarbonate de sodium 267(mg/10 ml), carbonate de calcium, carbomère, parahydroxybenzoate de méthyle, parahydroxybenzoate de propyle, hydroxide de sodium, saccharinate de sodium, essence de fenouil, erythrosine et eau purifiée, ce produit est sans sucre et sans gluten. Indications: peut être utilisé pour le traitement du reflux gastro-oesophagien, des brûlures d’estomac et de flatulence causés par le reflux gastro-oesophagien. Posologie et mode d’emploi: Adultes et enfants de plus de 12 ans: 10 à 20 ml (deux à quatre cuillerées de 5ml) après les repas et au coucher, Enfants de 6 à 12 ans: 5 à 10 ml (une à deux cuillerées de 5ml) après les repas et au coucher, Enfants de 2 à 6 ans: doit uniquement être donné sur avis médical. Mécanisme d’action: forme une barrière physique qui flotte sur le contenu de l’estomac et aide à garder tous les composants agressifs (acide, pepsine et bile) du contenu de l’estomac là où ils doivent demeurer. Utilisation en période de grossesse et de lactation: ne pose aucune inquiétude pour la mère ou le bébé. Précautions: la teneur en sodium impose des précautions particulières chez les patients pour lesquels un régime désodé strict est recommandé, ne pas prendre en cas d’allergie à l’un des composants. Effets indésirables: dans de très rares cas, les patients sensibles à certains constituants peuvent présenter des manifestations allergiques, une utilisation prolongée pourrait augmenter la quantité de calcium dans le sang. Interactions: Aucune interaction médicamenteuse n’est à ce jour connue avec Gaviscon, en cas de précaution ne prendre aucun autre médicament dans un délai de 2 heures. Conservation: ne pas conserver à une température supérieure à 30° C, ne par réfrigérer ou congeler, ne pas garder plus de 3 mois après ouverture du flacon.

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LES INFECTIONS NOSOCOMIALES REPRÉSENTENT UN PROBLÈME DE SANTÉ PUBLIQUE MONDIAL

CROISSANT, AU REGARD DE L’AUGMENTATION DE LA POPULATION, DE LA FRÉQUENCE ÉGALEMENT

CROISSANTE DES DÉFICITS IMMUNITAIRES, DE L’APPARITION DE NOUVEAUX MICRO-

ORGANISMES ET DE L’AUGMENTATION DE LA RÉSISTANCE BACTÉRIENNE AUX ANTIBIOTIQUES. LA PRÉVENTION, QUI NÉCESSITE L’IMPLICATION

ET L’INVESTISSEMENT DE L’ENSEMBLE DES INTERVENANTS AU QUOTIDIEN, EST AUJOURD’HUI

LA MEILLEURE ARME DONT DISPOSENT LES STRUCTURES DE SOINS POUR LES MAÎTRISER.

L’AFFAIRE DE TOUS

INFECTIONS NOSOCOMIALES

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INFECTIONS NOSOCOMIALES L’AFFAIRE DE TOUS

Actuellement, l’OMS estime que plus de 1,4 million de personnes dans le monde souff rent d’infec-tions nosocomiales, en perma-

nence. Dans les pays développés, qui disposent d’hôpitaux modernes, entre 5 à 10 % des patients admis contractent une ou plusieurs infections. Un taux qui dépasse parfois 25 % dans les pays en développement. Au Maroc, l’enquête de prévalence des infections nosocomiales, réalisée en 1994, a montré une préva-lence variable selon les hôpitaux. Evaluée à 4,1 et 7,7 % au niveau des hôpitaux provinciaux et régionaux, elle dépassait 10,5  % dans les centres universitaires. Or, les infections nosocomiales sont une cause importante de morbidité et de mortalité. En France, elles sont considé-rées comme étant à l’origine de près de 10 000 décès chaque année. Par ailleurs, elles engendrent des coûts considérables pour la collectivité. « Une étude a montré

que l’augmentation moyenne de la durée

d’hospitalisation chez les patients présen-

tant une infection du site opératoire était de

8,2 jours, allant de 3 jours supplémentaires

en gynécologie à 9,9 jours en chirurgie

générale et 19,8 jours en chirurgie ortho-

pédique. Un séjour prolongé augmente non

seulement les coûts directs pour les patients

ou les organismes qui prennent en charge

le paiement, mais aussi les coûts indirects

dus à la perte de journées de travail. Les

médicaments supplémentaires, les impéra-

tifs d’isolement et la nécessité d’examens de

laboratoire et de tests diagnostiques com-

plémentaires ajoutent également aux coûts.

Les infections nosocomiales aggravent le

déséquilibre entre le fi nancement des soins

de santé primaires et secondaires en consa-

crant des fonds déjà rares à la prise en charge

d’aff ections potentiellement évitables », indique l’OMS dans son guide pratique intitulé « Prévention des infections nosoco-

miales », 2e édition.

Le paradoxe de l’infection nosocomiale

Les infections nosocomiales, rebapti-sées aujourd’hui infections associées aux soins (c’est-à-dire acquises quel que soit le lieu des soins), constituent un paradoxe car les soins sont destinés non pas à contaminer un patient, mais à améliorer son état de santé. Or, les lieux où les soins sont dispensés concentrent un nombre important de micro-orga-nismes pathogènes apportés et véhiculés par le patient lui-même, par d’autres pa-tients porteurs ou infectés, le personnel, les visiteurs… Les infections sont qua-lifi ées d’« endogènes » lorsqu’elles sont provoquées par une bactérie présente dans la fl ore normale du patient. Les infections « exogènes » sont transmises soit par d’autres personnes (contact direct), soit par l’environnement (pous-sières ou gouttelettes présentes dans l’air, aliments, matériel médical, eau…). Si, par le passé, les infections exogènes étaient les plus courantes, les pratiques en matière d’hygiène de base ont inversé la situation. Les infections endogènes représentent environ 70 % des infec-tions nosocomiales et elles sont diffi ciles

Avec la collaboration du Pr Saïd MOTAOUAKKIL, Président du Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales.

Et du Dr Omar AALLOULA, médecin hygiéniste, Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales.

Les micro-organismes pathogènes à transmission nosocomiale sont nombreux. Les bactéries sont les principales responsables des infections nosocomiales et certaines d’entre elles, comme le SARM, sont hautement résistantes aux traitements. Les virus de l’Hépatite B, C ou le VIH se transmettent

essentiellement au cours de dialyses, transfusions, injections ou endoscopies. Les infections à virus de type rotavirus, syncytial, grippe… s’expriment généralement sous forme d’épidémies. Un nombre croissant d’infections nosocomiales sont provoquées par des champignons (Candida albicans, Aspergillus

spp. Cryptococcus neoformans, Cryptosporidium), augmentation attribuée à l’utilisation de plus en plus fréquente d’antibiotiques à large spectre (déséquilibre de la fl ore) et de la chimiothérapie. Des épidémies liées aux parasites tels les Sarcoptes scabies (gale) sont également rapportées.

BACTÉRIES, VIRUS, PARASITES ET CHAMPIGNONS

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INFECTIONS NOSOCOMIALES L’AFFAIRE DE TOUS

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à combattre, les agents infectieux profi -tant de la vulnérabilité du patient (fra-gilité particulière, aff aiblissement des défenses immunitaires) pour proliférer. De manière générale, plus les soins sont invasifs et plus les risques de contrac-ter une infection sont importants. Ce qui explique la fréquence des infections nosocomiales dans les services de réa-nimation où les patients, déjà fragilisés, sont ventilés, sondés, perfusés…

Le site urinaire, principal infecté

Dans la liste des infections nosoco-miales, les infections urinaires sont les plus courantes. D’après la littérature, 80 % d’entre elles sont liées à un sondage vésical à demeure. Cependant, la mor-bidité associée à ces infections est faible. La fréquence des infections du site opé-ratoire, avec une incidence évaluée entre 0,5 et 15 %, selon le type d’intervention et l’état général du patient (OMS), n’est pas négligeable. Les patients sous venti-lation artifi cielle dans les unités de soins intensifs sont les plus susceptibles de contracter une pneumopathie nosoco-miale, infection également courante. Les bactériémies nosocomiales sont moins fréquentes, mais leur taux de létalité est élevé, notamment lorsqu’elles sont pro-voquées par des micro-organismes tels le Staphylococcus Coagulase-négatifs et le Candida spp, très résistants aux anti-biotiques. D’autres infections de la peau, des tissus mous, de l’œil, de la conjonc-tivite, de la sphère ORL, de l’appareil génital après accouchement, des gastro-entérites… peuvent être contractées, et l’émergence et la propagation de germes pathogènes résistants aux médicaments pourraient avoir des conséquences « dé-vastatrices ».

Dès 1945, Alexander Fleming, à l’origine de la découverte des antibiotiques utili-sés pour la première fois en 1941, avait exprimé sa crainte : « Au lieu d’éliminer

l’infection, le risque serait que les microbes

apprennent à résister à la pénicilline et que

ces mêmes microbes soient ensuite trans-

mis d’un individu à l’autre et provoquer

une infection que la pénicilline ne pourra

guérir. » C’est désormais chose faite, cer-taines bactéries comme l’Acinetobacter baumannii, le SARM (Spaphylococcus aureus résistant à la meticilline), cer-tains enterocoques… résistent aux trai-tements. La déclaration prononcée par le Dr Margaret Chan, Directrice géné-rale de l’OMS, à l’occasion de la Journée mondiale de la santé, le 6 avril dernier, n’est pas très rassurante. « L’émergence et

la propagation de germes pathogènes résis-

tants aux médicaments se sont accélérées.

De plus en plus de médicaments essentiels

deviennent ineffi caces. L’arsenal thérapeu-

tique se réduit. La vitesse à laquelle nous

perdons ces médicaments dépasse de loin

celle à laquelle nous en mettons au point de

nouveaux. En réalité, le fi lon de la recherche

et développement de nouveaux antimicro-

biens s’est pratiquement tari.

Les répercussions sont tout aussi claires. Si

nous ne prenons pas d’urgence des mesures

pour corriger cette situation et en protéger

les acquis, nous allons vers une ère post-

antibiotiques, dans laquelle de nombreuses

infections courantes ne pourront plus être

soignées et recommenceront à tuer. Les

conséquences vont au-delà de la résurgence

de maladies mortelles et menacent de nom-

breuses autres interventions qui permettent

de sauver ou de prolonger des vies, comme

les traitements anticancéreux, certaines

opérations chirurgicales sophistiquées, ou les

transplantations d’organes. Les hôpitaux

devenant des foyers d’agents pathogènes

hautement résistants, ces actes deviendront

dangereux. »

La prévention, le meilleur atoutComme le dit si bien le vieil adage, mieux vaut donc prévenir que guérir. Car si le risque zéro n’existe pas, la mise en œuvre de mesures de surveillance et de préven-tion des infections nosocomiales donne des résultats. « La fréquence de ces infec-

tions peut être contrôlée par des mesures

préventives ayant trait à l’organisation

des soins et au respect des bonnes pratiques

d’hygiène », indique une circulaire du ministère de la Santé dont l’objet porte

Plus que d’infections nosocomiales (IN), il est question aujourd’hui d’infections associées aux soins (IAS) quel que soit le lieu de prise en charge. Le Comité technique des infections nosocomiales et des infections liées aux soins (CTINILS) du ministère de la Santé, en France, a validé la défi nition suivante : « Une infection est dite associée aux soins si elle survient au cours ou au décours d’une prise en charge (diagnostique, thérapeutique, palliative, préventive ou éducative) d’un patient, et si elle n’était ni présente, ni en incubation au début de la prise en charge. Lorsque l’état infectieux, au début de la prise en charge, n’est pas connu précisément, un délai d’au moins 48 heures ou un délai supérieur à la période d’incubation est couramment accepté pour défi nir une IAS. Toutefois, il est recommandé d’apprécier dans chaque cas la plausibilité de l’association entre la prise en charge et l’infection.Pour les infections du site opératoire, on considère habituellement comme associées aux soins les infections survenant dans les 30 jours suivant l’intervention ou, s’il y a mise en place d’un implant, d’une prothèse ou d’un matériel prothétique, dans l’année qui suit l’intervention. Toutefois, et quel que soit le délai de survenue, il est recommandé d’apprécier dans chaque cas la plausibilité de l’association entre l’intervention et l’infection, notamment en prenant en compte le type de germe en cause. »

DE L’IN À L’IAS

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SSSSSISIEERR

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sur la constitution des Comités de Lutte contre les Infections Nosocomiales (CLIN) au niveau des centres hospita-liers. La création des CLIN est d’ailleurs devenue obligatoire pour la majorité des hôpitaux du Royaume. Au CHU Ibn Rochd, la décision de créer un Comité de lutte contre les infections nosocomiales date de 1994, à l’issue de l’enquête natio-nale de prévalence. À l’origine composé de bénévoles, ce comité a reçu le soutien du CHU de l’hôpital Bichat, à Paris, lors de sa mise en place (audit de stérilisation, état des lieux de l’hygiène hospitalière, documentation…). Depuis 2001, il est structuré autour d’un médecin et d’un infi rmier hygiénistes, ressources dédiées. Le comité a élaboré un guide d’hygiène hospitalière, instauré des sessions de sensibilisation dans chaque service qui dispose de correspondants et organise chaque année une journée consacrée à l’hygiène hospitalière. En attendant les résultats de la nouvelle enquête de préva-lence nationale programmée pour cette année, le CHU a réalisé une enquête en décembre 2005 qui porte le taux de pré-valence à 7,1 %, contre 11,5 % pour le même établissement en 1994.

Des mesures standardsLes mesures d’hygiène en matière de soins concernent l’ensemble du person-nel avec un degré variant selon le patient, le type d’intervention et le rôle de l’inter-venant. La première précaution essen-tielle à respecter pour limiter le risque de transmission de micro-organismes

est le lavage des mains, lavage de routine avec de l’eau et du savon, lavage antisep-tique ou lavage chirurgical, selon le type de soins. Cette mesure standard, qui s’adresse à l’ensemble du personnel, doit être répétée à chaque changement d’acti-vité et entre chaque patient. Le port de gants est indispensable dès lors qu’existe un risque de contact avec du sang ou tout produit d’origine humaine (urines, selles, vomissures, expectorations, salive, sécré-tions nasales, sperme, sécrétions vagi-nales) pour assurer la protection du per-sonnel soignant. Les gants stériles sont réservés aux gestes in-vasifs ainsi qu’aux soins destinés aux patients i m mu n o d é p r i m é s . Tous les gants doivent être remplacés entre deux patients. Lorsque les soins dispensés comportent un risque de projection (sang ou tout autre liquide bio-logique), le port de sur-blouse, de lunettes et de masque s’ajoute à la liste des précautions standards. Les ins-truments et les surfaces de soins doivent être nettoyés et désinfectés entre chaque patient et l’utilisation de matériel à usage unique privilégiée. Des mesures parti-culières devront être adoptées lorsqu’un patient présente un risque infectieux et dépendront de l’agent infectieux et de la gravité de l’infection (isolement en chambre individuelle, renforcement du

lavage des mains, vêtements de protec-tion, vigilance accrue lors du traitement du matériel et du linge…). Les règles d’hygiène de base (lavage des mains, ongles propres et courts, cheveux courts, attachés ou port d’une coiff e…) s’ap-pliquent au personnel, même lorsqu’il n’est pas en contact avec les patients. C’est le cas des personnels des services de blanchisserie, de restauration… qui, en outre, doivent respecter des procédures spécifi ques à leur activité (prévention des intoxications alimentaires…).Enfi n, tout comme le personnel, les

patients et les visiteurs doivent se conformer à un minimum de mesures de précaution pour éviter tout risque de contamina-tion (bonne hygiène cor-porelle, lavage des mains après passage aux toilettes, non manipulation des dis-positifs invasifs tels que sondes, cathéters…). Ces précautions de base, asso-ciées à d’autres mesures de lutte contre les infections

spécifi ques à chaque type d’intervention, ont un impact prouvé sur la réduction de la transmission d’agents pathogènes. Pour le Professeur Didier Pittet, res-ponsable du Défi mondial pour la sécu-rité des patients, « l’hygiène des mains est

la mesure primordiale de prévention des

infections liées aux procédures de soins et de

limitation de la propagation des organismes

multirésistants. »

TYPE D’INFECTION NOSOCOMIALE CRITÈRES SIMPLIFIÉS

Infection de site opératoire Tout écoulement purulent, abcès ou cellulite extensive sur le site opératoire dans le mois suivant une intervention chirurgicale.

Infection urinaire Uroculture positive (une ou deux espèces) avec au moins 105 bactéries/ml, avec ou sans symptômes cliniques.

Infection respiratoire Symptômes respiratoires avec au moins deux des signes suivants apparaissant pendant l’hospitalisation :- Toux,- Expectorations purulentes,- Nouvelle infiltration visible à la radiographie pulmonaire et compatible avec le diagnostic d’infection.

Infection sur cathéter vasculaire Inflammation, lymphangite ou écoulement purulent au niveau du site d’insertion du cathéter.

Septicémie Fièvre ou frissons et au moins une hémoculture positive.

CRITÈRES SIMPLIFIÉS POUR LA SURVEILLANCE DES INFECTIONS NOSOCOMIALES

(SOURCE : OMS)

Plus les soins sont invasifs et plus les risques de contracter une infection nosocomiale sont importants.

INFECTIONS NOSOCOMIALES L’AFFAIRE DE TOUS

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INSTITUTIONNEL4444 INTERVIEW44 INTERVIEW

MEHDI ZAGHLOUL,DIRECTEUR GÉNÉRAL DE NOVARTIS MAROC

« JE CROIS QUE L’ON OUBLIE UN CONCEPT ESSENTIEL AUJOURD’HUI, CELUI DE LA PHARMACO-ÉCONOMIE. LA RÉFLEXION DOIT ÊTRE PLUS GLOBALE. ELLE DOIT TENIR COMPTE DU COÛT DE LA SANTÉ ET NE PAS SE LIMITER AU COÛT DU MÉDICAMENT. »

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INTERVIEW 45INTERVIEW 45

PRÉSENT DEPUIS PLUS DE TRENTE ANS AU MAROC, NOVARTIS EST DEVENU UN ACTEUR IMPORTANT DANS LE DOMAINE DE LA SANTÉ. À LA TÊTE DE LA FILIALE MAROCAINE DEPUIS LE 1er JUIN DERNIER,

MEHDI ZAGHLOUL POURSUIT L’OBJECTIF DE DÉVELOPPER LA PRÉSENCE DE L’ENTREPRISE ET D’ACCOMPAGNER LES PROJETS DE

DÉVELOPPEMENT DU PAYS. AVEC BEAUCOUP D’HUMILITÉ, IL LIVRE SA VISION DE L’ENTREPRISE ET INVITE À LA RÉFLEXION EN MATIÈRE

D’ÉCONOMIE DE LA SANTÉ.

ENT DEPUIS PLUS DE TRENTE ANS AU MAROOCC NOVARTI

ZAGHLOUL Mehdi

Doctinews. Novartis est au Maroc depuis plus de trente ans. Comment vous positionnez-vous aujourd’hui sur le marché marocain ?Mehdi Zaghloul. Novartis est entreprise qui a une longue histoire. Elle est issue de la fusion de deux groupes suisses (Sandoz et Ciba-Geigy) et occupe aujourd’hui la 2e place au niveau mondial dans le domaine de l’industrie pharmaceutique. Au Maroc, Novartis est un acteur important qui occupe une place privilégiée par rapport à tous les changements qui s’opèrent actuellement. Nous sommes présents sur le marché des médicaments génériques avec Sandoz, et sommes très actifs sur le segment des produits innovants. Le groupe Novartis dispose de l’un des « pipelines» les plus fournis en termes de recherche et développement de nouvelles molécules alors même que la courbe de libération de nouveaux produits est en phase descendante dans l’industrie pharmaceutique en général. Novartis a développé une gamme de spécialités qui couvre l’oncologie, certaines maladies orphelines graves, dont quelques-unes ne disposaient d’aucune alternative thérapeutique. Aujourd’hui, nous proposons des traitements pour traiter des patients atteints de cancers et pour qui l’espérance de vie était extrêmement faible. Il s’agit d’une avancée considérable. Nous traitons également des maladies comme

la dégénérescence maculaire, très invalidante, la sclérose en plaques, pathologie pour laquelle Novartis a développé le premier traitement oral, la maladie d’Alzheimer, avec un traitement sous forme de patch, une forme galénique qui facilite la prise du traitement et l’observance, la maladie de Parkinson… Nous atteignons des niveaux de succès extraordinaires, et il est important pour Novartis d’être présent sur ces segments même si, au regard de la taille du marché, il est plus intéressant de se positionner sur le marché des antibiotiques ou des anti-inflammatoires, créneaux porteurs qui continuent de croître et sur lesquels nous investissons également. Mais dans le domaine de la recherche et développement, Novartis a une position courageuse et innovante avec des programmes de distribution de ces traitements au Maroc et dans les pays émergents.

Comment se porte le marché pharmaceutique marocain ?Aujourd’hui, la croissance est très timide. Au-paravant, nous enregistrions une croissance à deux chiffres, autour de 10,5-11 % en moyenne au cours des 10 dernières années, et 9,5 % en moyenne sur les 5 dernières années. L’année 2010 a été une année flat avec à peine 1 % de croissance, et même si l’on assiste à une légère reprise cette année, elle ne correspond pas à

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INSTITUTIONNEL4646 INTERVIEW

nos prévisions. En 2010, les deux seg-ments les plus touchés ont été ceux des pathologies chroniques et des anti-biotiques. Sachant qu’en 2009, le seg-ment des antibiotiques a connu une croissance importante avec la menace de la grippe H1N1 qui a conduit de nombreux foyers à recourir aux antibiotiques, et qu’en 2010 la saison froide a été qualifiée de timide, il était logique que 2010 connaisse un fléchis-sement, mais pas à ce point, et les prévisions pour 2011 ne sont pas celles attendues. L’autre facteur qui affecte notre activité concerne l’enre-gistrement de nouveaux produits pour lesquels la situation est bloquée depuis un an. Or, une partie de la croissance du marché est liée à l’in-troduction de nouveaux produits sur ce dernier. Cette situation affecte, d’une part, nos prévisions et, d’autre part, notre organisation qui repose en grande partie sur la planification d’actions à mettre en place, d’investissements et de process de fabrication. Elle affecte éga-lement l’ensemble du système qui vit autour du médicament et le patient qui attend des alternatives thérapeutiques.

À quoi est dû ce blocage ?Le blocage est lié à la fi xation des prix. Le fl ux de délivrance des autorisations de mise sur le marché est bon, beau-coup de dossiers ont obtenu l’aval de la direction du médicament, mais il reste à fi xer le prix. Jusque-là, le système fonc-tionnait de la manière suivante : nous présentions le dossier du pays d’origine, c’est-à-dire le pays où le produit a été dé-posé (dans la majorité des cas, la France et, parfois, la Suisse), et le prix était fi xé à partir du prix de référence -le prix de vente dans ce pays- après application d’une réduction de prix sur la base de ce dernier. Il était donc toujours moins éle-vé que le prix de référence. Aujourd’hui, la méthode de fi xation est en train de changer et le process de validation de cette méthode est gelé. J’ai beaucoup

d’espoir pour que la situation se dé-bloque rapidement. Nous sommes face à des interlocuteurs de bonne volonté, mais ce manque de visibilité impacte la dynamique de croissance du marché. À plus long terme, ce sont les investisse-

ments à venir qui pour-raient être menacés en termes de recherche et développement (études cliniques) et de création d’emplois. L’industrie pharmaceutique maro-caine a acquis un haut niveau, elle occupe, après l’Afrique du Sud, la deuxième place en termes de production et d’histoire sur le conti-nent. Le Maroc devient un pays d’excellence et

nous devons, tous ensemble, tout faire pour ne pas perdre ces acquis. Nous vou-lons ce qu’il y a de mieux pour ce pays.

En 2010, Novartis a cédé son unité industrielle située à Aïn Sebâa. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ? Pourquoi privilégier le façonnage ? Ce choix a été motivé par l’idée que le métier de Novartis se concentre au-jourd’hui vers la recherche et le déve-loppement, l’innovation. Nous sommes dans une phase de spécialisation, de création de centres d’excellence par mé-tier, et la production industrielle n’est pas le cœur de métier de Novartis. Les produits que nous développons font appel à des process de production de plus en plus poussés et, pour des ques-tions de masse, nous ne pouvons pas les produire au Maroc. La stratégie de Novartis consiste à concentrer ces uni-tés d’ « élite » de production dans cer-tains pays tels que la Chine, les Etats-Unis ou la Suisse où les marchés sont importants pour permettre à d’autres sites de se concentrer sur la production des produits « classiques », la recherche et le développement ainsi que les pro-grammes d’accès au soin. Toutefois, Novartis ne se désengage pas de la pro-duction au Maroc. L’unité de produc-tion continue à façonner pour Novartis des produits tels que les anti-inflamma-

toires qui représentent notre premier produit en termes de vente. La masse de fabrication de produits que Novartis a apportée au Maroc reste, et elle conti-nuera de croître dans les années à venir. Point important, Novartis continue à opérer en tant qu’entité pharmaceu-tique avec une présence physique et des locaux exclusivement dédiés sur site de fabrication. Nous avons tout simplement confié l’activité de production à des industriels dont c’est le métier pour recentrer notre activité vers d’autres métiers. C’est un équilibre qui se créé et qui encourage la collaboration, l’échange de savoir et de savoir-faire entre les entreprises natio-nales et les multinationales.

La politique du médicament encourage le recours aux médicaments génériques. Comment Novartis se prépare-t-il à ces changements ? Envisagez-vous une baisse des prix des médicaments ?Nous sommes présents sur le marché des génériques à travers Sandoz, un ac-teur important qui s’inscrit dans cette politique d’accès aux soins pour tous les patients. Sandoz va offrir aux patients un portefeuille de produits de base et de produits plus techniques tandis que Novartis Pharma se positionne sur un marché de spécialités très important pour le futur. Mais je ne considère pas la baisse de prix comme une solution unique pour faire face à tous les chan-gements qui s’opèrent actuellement dans le domaine de la santé au Maroc. Tout d’abord, il faut savoir que nos coûts sont très étudiés et que nos coûts de fonctionnement sont supérieurs à la moyenne. Ensuite et surtout, je crois que l’on oublie un concept essentiel aujourd’hui, celui de la pharmaco-éco-nomie. Les pathologies coûteuses sont des maladies lourdes, chroniques, qui coûtent cher au patient et à la société. Si je prends l’exemple d’une hyperten-sion qui se complique et qui nécessite une hospitalisation, c’est toute une famille qui est mobilisée avec une perte de revenus dans le foyer et un coût pour la société. La réflexion doit être plus globale. Elle doit tenir compte du coût

LA MASSE DE FABRICATION DE PRODUITS QUE NOVARTIS A APPORTÉE AU MAROC RESTE, ET ELLE CONTINUERA DE CROÎTRE.

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INTERVIEW 47

de la santé et ne pas se limiter au coût du médicament. La baisse des prix faci-lite l’accès aux soins, mais elle n’est pas l’unique composante de cet accès aux soins.

La mise en place du système de couverture sociale au Maroc est un acquis important. Quelles sont les pistes d’amélioration que vous préconisez ?Le droit à la Santé est inscrit dans la charte des droits de l’Homme et dans la nouvelle Constitution. La mise en place d’un système de couverture santé constitue une impor-tante et réelle avancée pour le pays. Nous en avons tous rêvé et ce rêve devient réalité. La vitesse à laquelle il se met en place est extrê-mement intéressante au regard de l’histoire des systèmes de santé dans le monde qui se sont érigés en 20 à 30 ans. Àma connaissance, seuls quelques pays comme la Corée du Sud ou Israël sont parvenus à édi-fier très rapidement un système efficient. Je souhaite que l’on puisse maintenant profiter des erreurs des autres pays pour ne pas les repro-duire. Le benchmark est important dans ce domaine. La dette sera là, une dette est essentielle pour le dévelop-pement d’un pays. Elle est bénéfique lorsqu’elle est contrôlée et gérée.

Vous mettez en place des actions pour permettre à des malades d’accéder à des traitements gratuitement. Pouvez-vous nous parler du programme GIPAP (Glivec International Patient Assistance Program) et de son avenir au Maroc ? La découverte de Glivec a révolutionné le traitement de la leucémie myéloïde chronique dans le monde. Grâce au Glivec la LMC, qui était une maladie fatale, est devenue une maladie chro-nique. Vu le caractère vital de ce pro-duit, Novartis a décidé de le mettre à

la disposition des patients nécessiteux gratuitement dans le cadre d’un pro-gramme international : le GIPAP.Le Maroc fait partie des pays qui béné-ficient de ce programme et ce, depuis 2003. Aujourd’hui, 118 patients ma-rocains reçoivent le Glivec gracieu-sement, en 2011 et dans le cadre du GIPAP, 1491 boîtes de Glivec ont été distribuées correspondant à un mon-tant de 37 MDH.

D’autres programmes, semblables à celui-ci, sont-ils développés au Maroc ?

Nous avons beaucoup de projets de dévelop-pement de programmes d’aide aux patients au Maroc qui concernent la thalassémie, la ma-ladie d’Alzheimer, de Parkinson, l’hépatite B. Nous travaillons en lien étroit avec les sociétés savantes et les associations dans ce domaine.

À propos des médicaments dits onéreux (spécifi ques

à certaines pathologies), les pharmaciens sont prêts à les vendre au PH (prix hospitalier) pour en faciliter l’accès à la population, avec un bénéfi ce de 5 % au lieu des 30 % prévus par la loi. Qu’en pensez-vous ?Nous sommes prêts à trouver des solu-tions avec les pharmaciens pour élargir la disponibilité de certains produits, mais l’articulation n’est pas évidente à trouver. Comment mettre à disposi-tion des patients des produits hospita-liers que l’hôpital n’a pas toujours les moyens de se procurer ? C’est une ques-tion à poser aux autorités. Nous devons respecter le circuit de distribution « la-boratoire, grossiste, pharmacien». Le rôle du pharmacien est essentiel, il est le garant de la qualité du traitement et c’est autour de lui que doit se construire le modèle de distribution. Il n’est pas question pour nous de distribuer un traitement en direct au patient. Pour

des raisons d’éthique d’abord, car nous n’avons pas le droit d’avoir une quel-conque influence sur le patient, et pour des raisons de politique qualité, de tra-çabilité. Nous sommes très rigoureux dans ce domaine, nous respectons la loi, le code de la Pharmacie.

Novartis a mis en place une nouvelle stratégie commerciale en direction des pharmaciens. Pourquoi ce choix ?Novartis dispose d’une gamme de produits de conseil (OTC) tels que les sprays nasaux, certains gels… naturellement destinés aux pharmaciens. Nous avons conscience, pour ces produits-là et pour des produits à haute plus-value, que le rôle de conseil qui revient au pharmacien est primordial. Notre rôle, à nous, est de lui permettre de dispenser ce conseil et de travailler avec lui pour garantir la disponibilité du produit. C’est dans ce sens que nous avons formé des équipes dédiées à la pharmacie.

Depuis le 1er juin 2011, vous êtes le premier Marocain à diriger une fi liale de Novartis au Maroc. Cette nomination constitue une véritable reconnaissance de vos talents. Répond-elle à une orientation stratégique de la part du groupe ?Je ne crois pas que ma nomination soit liée à ma nationalité, mais il est clair que c’est une reconnaissance et j’en suis fi er. Il s’agit également d’un gros challenge. Je poursuis l’objectif de développer notre présence en tant qu’acteur de la santé au Maroc, d’accompagner les projets de développement du pays, mais également de développer des talents pour asseoir un pôle d’excellence et préparer la suc-cession. Les valeurs du groupe Novartis me sont chères, la diversité en est une et je tiens à la maintenir. Nous avons des collaborateurs issus de diff érentes nationalités (Algérie, Argentine Gua-temala, Kenya, Russie), nous insistons beaucoup sur la parité femmes/hommes et nous travaillons à créer un environne-ment de travail agréable qui permette à l’ensemble des collaborateurs de se sen-tir responsables de la mission du groupe qui est axée sur la santé.

LA DETTE SERA LÀ, UNE DETTE EST ESSENTIELLE POUR LE DÉVELOPPEMENT D’UN PAYS. ELLE EST BÉNÉFIQUE LORSQU’ELLE EST CONTRÔLÉE ET GÉRÉE.

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INSTITUTIONNEL48

Fondée en 1983, la SMCPRE (Société Marocaine de Chirur-gie Plastique Reconstructrice et Esthétique) regroupe l’ensemble

des plasticiens des secteurs militaire, public et privé, soit une centaine de membres. Pour son président, Kamal Iraqi Houssaini, la chirurgie plastique est une spécialité amenée à se déve-lopper au Maroc. « Notre profession est

encore assez mal connue du public qui

différencie chirurgie plastique de chirur-

gie esthétique. Or, notre spécialité, qui est

la chirurgie plastique, englobe deux

qualif ications, la chirurgie esthé-

tique et la chirurgie réparatrice », explique-t-il. Et dans ce der-nier domaine, les profession-nels du secteur ont vocation à restaurer l’intégrité corpo-relle de patients dont certains souffrent de traumatismes im-portants. Raison pour laquelle

certains actes de chirurgie répa-ratrice sont pris

en charge par les assurances. « Nous

intervenons dans des

cas de malformations

congénitales ou acquises

(fentes labio-palatines,

angiomes, navei géants,

oreilles décollées, syn-

dactylie…), auprès des

personnes brûlées, nous

effectuons des actes de

chirurgie réparatrice de

la main, des reconstruc-

tions mammaires après

une atteinte cancéreuse… », souligne le Dr Iraqi Houssaini. Cette spécialité cumule une expérience de longue date avec de grands progrès

réalisés, notamment lors des deux Pre-mières Guerres mondiales, destinés à réparer les séquelles de blessures. Les connaissances acquises au fil du temps et le développement de la microchi-rurgie ont permis des progrès toujours plus remarquables et encouragé l’essor de la chirurgie esthétique, l’autre volet de la chirurgie plastique. À la différence de la chirurgie répara-trice, la chirurgie esthétique, discipline

participant à amélio-rer le bien-être d’une personne et donc son état de santé, s’attache essentiellement à effa-cer ou à masquer ce qui est vécu, ressenti comme une imper-fection par un patient (rides, cellulite loca-lisée, alopécie…). En effet, selon l’Organi-sation Mondiale de la Santé (OMS), la santé de l’être humain

est définie comme un état de complet bien-être physique, mental et social, ne consistant pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité.

UNE SPÉCIALITÉ ÀDOUBLE VOCATION

LE MAROC FORME UNE VINGTAINE DE CHIRURGIENS PLASTICIENS PAR AN. LA CHIRURGIE PLASTIQUE EST UNE SPÉCIALITÉ QUI ENGLOBE À LA FOIS LA CHIRURGIE RÉPARATRICE

ET CELLE ESTHÉTIQUE. POUR DÉFENDRE LEURS DROITS, LEURS INTÉRÊTS ET CEUX DES CITOYENS, TOUS LES CHIRURGIENS PLASTICIENS DU MAROC SONT MEMBRES

D’UNE SEULE ET MÊME SOCIÉTÉ, LA SOCIÉTÉ MAROCAINE DE CHIRURGIE PLASTIQUE RECONSTRUCTRICE ET ESTHÉTIQUE (SMCPRE). ET TOUS LES MEMBRES DE LA SMCPRE

SONT QUALIFIÉS EN CHIRURGIE PLASTIQUE RECONSTRUCTRICE ET ESTHÉTIQUE.

CHIRURGIE PLASTIQUE

Avec la collaboration du Dr Kamal Iraqi Houssaini, Président de la SMCPRE.

La pratique de la chirurgie plastique par des non plasticiens est illégale comme le stipule la loi relative à l’exercice de la médecine

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INSTITUTIONNEL 49

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«  Trois opérations sont prédominantes

en chirurgie esthétique. Il s’agit de la

liposuccion, de la pose de prothèses et du

lifting. De nombreuses autres interven-

tions sont proposées comme la réduction

mammaire, la blépharoplastie pour les

paupières, la rhinoplastie pour le nez,

l ’otoplastie pour les oreilles, la génioplas-

tie pour le menton… », précise encore le Dr Kamal Iraqi Houssaini. Le champ d’intervention est très vaste et la dis-cipline est amenée à se développer au Maroc, notamment dans le cadre du tourisme médical. Un cabinet inter-national d’intelligence économique, Oxford Business Group, vient de sou-ligner dans une analyse consacrée à la croissance du Maroc, les atouts que possède le Royaume pour développer ce secteur, notant que près de 15 % des opérations de chirurgie esthétique effectuées au Maroc concernent des patients étrangers.

RESPECTER LA LOI« Aujourd ’hui, l ’offre est supérieure à la

demande », reconnaît le Dr Kamal Iraqi Houssaini, « d ’autant que certains actes

de chirurgie esthétique sont pratiqués par

des médecins issus d ’autres spécialités

telles que la dermatologie, l ’oto-rhino-

laryngologie. Or, la pratique de la

chirurgie plastique par des non plasti-

ciens est illégale. » À cet effet, l’article 42 de la loi relative à l’exercice de la médecine stipule que « le médecin spé-

cialiste ne peut exercer que les actes médi-

caux relevant de la spécialité qui lui est

reconnue. » « Nous insistons sur cet aspect

car le rôle de la SMCPRE est de défendre

les intérêts de la spécialité, des membres

et également des citoyens. La chirurgie

esthétique est une branche qui fait partie

exclusivement de la chirurgie plastique,

une spécialité à part entière reconnue

par l ’Ordre national des médecins, par le

ministère de la Santé et par le secrétariat

général du Gouvernement. » D’ailleurs, pour informer le public sur l’ensemble des champs d’action de la profession, la SMCPRE vient d’éditer un manuel qui recense les interventions les plus courantes relevant de la chirurgie plas-tique. « Nous organisons chaque année

un congrès pour favoriser l ’échange et

le partage de connaissances avec des

confrères étrangers et nous proposons ré-

gulièrement des réunions à nos membres

pour aborder divers thèmes en lien avec

nos préoccupations. La prochaine sera

consacrée aux aspects juridiques de notre

spécialité et nous aborderons, avec des

juristes et des avocats, des sujets tels que

la soumission de la chirurgie esthétique à

une obligation de moyens et non de résul-

tats, etc. » Quant au prochain congrès, il aura lieu les 6 et 7 avril 2012 autour du thème : « Chirurgie esthétique :

confort ou nécessité ». Un thème à médi-ter…

■ Malformations congénitales ou acquises ;

■ Tumeurs bénignes ou cancéreuses ;■ Traumatismes professionnels ou

domestiques, ou survenus suite à des accidents de la voie publique ;

■ Traumatismes chirurgicaux (exemple : reconstruction après l’ablation d’une tumeur de grande dimension) ;

■ Brûlures et leurs séquelles ;■ Infections de la peau et des tissus

mous ;■ Nécroses cutanées telles que

gangrènes, escarres… ;■ Correction de cicatrices ;■ Chirurgie de la main ;■ Reconstruction du sein après une

atteinte cancéreuse.

RECONSTRUIRE OU EMBELLIR UN VASTE CHAMP D’INTERVENTIONS

Dans le domaine de la chirurgie réparatrice, les spécialistes interviennent dans le cadre de :

En matière de chirurgie esthétique, les principales interventions concernent :■ Le visage : lifting facial ou cervico-

facial ;■ Les paupières : blépharoplastie ;■ Le nez : rhinoplastie ;■ Les oreilles : otoplastie ;■ Le menton : génioplastie ;■ Les cheveux : microgreff es,

réduction de tonsure, expansion cutanée, etc. ;

■ Les seins : plastie mammaire

d’augmentation ou de réduction, correction de ptôse ;

■ Le ventre : abdominoplastie ;■ L’aspiration de l’excès de graisse :

liposuccion ;■ L’injection de graisse : lipofi lling ;■ Les traitements adjuvants :

dermabrasion, injection de Fillers ;■ L’injection de toxine botulique ;■ Les traitements par laser, etc.

INSTITUTIONNEL50

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ALTERNATIVE52 ALTERNATIVE52

Même si l’organisme n’a besoin que d’une petite quantité de zinc, ce constituant impor-tant des cellules stimule,

à lui seul, plus de 200 enzymes qui assurent le bon fonctionnement du métabolisme des protéines, des glu-cides et des lipides. Grâce à ses ver-tus antioxydantes, ce nutriment lutte contre les radicaux libres et agit sur la croissance, la respiration, le système endocrinien, le développement du sys-tème reproducteur, l’inflammation, la stabilisation de l’ADN, l’expression des gènes et sur la transmission des signaux du système nerveux. Chez

l’enfant, comme chez le foetus, il est nécessaire pour la crois-

sance, l’immunité et le déve-loppement des fonctions cérébrales. Présent dans tous les tis-sus et liquides de l’orga-nisme (63 % dans les muscles et 28 % dans les os), il est absorbé au ni-veau de l’intestin grêle par

l’intermédiaire d’une mé-tallothionine et intervient

directement dans les méca-nismes d’une grande variété

de cellules immunitaires. D’où sa capacité avérée à combattre les infec-tions. Rejoignant l’Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire (EFSA) qui a fait le lien entre l’apport en zinc et une fonction immunitaire normale, d’autres études menées dans les pays développés ont montré qu’une réac-tion immunitaire déficitaire associée à une carence, même faible, existait chez des enfants et des personnes âgées dont le système immunitaire s’affaiblit avec l’âge.

Un élément clé du système immunitaireAu-delà de son rôle dans la lutte contre les infections, le zinc interpelle les

chercheurs qui se penchent sur le déve-loppement de nouveaux antibiotiques, voire de nouveaux vaccins. Ainsi, un nouveau mécanisme de défense natu-relle contre les infections a récemment été mis en évidence par des chercheurs du CNRS/INSERM de Marseille, de Toulouse et de l’institut Pasteur, en collaboration avec une équipe interna-tionale de chercheurs. Le zinc, métal lourd, toxique à forte dose, présente des vertus insoupçonnées à faible dose ; il est utilisé par les cellules du système immunitaire pour éliminer certains microbes comme le bacille de la tuberculose ou l’E.coli. L’une des stratégies connues de notre système immunitaire pour se débarrasser des microbes consiste à les priver de nutri-ments essentiels comme les métaux lourds, notamment le fer. L’équipe de chercheurs sus-citée a pu démontrer pour la première fois que les cellules immunitaires sont capables de mobili-ser des réserves de métaux lourds, en particulier de zinc, pour intoxiquer les microbes. Ce phénomène vient d’être mis en évidence pour le Mycobacte-rium tuberculosis, agent de la tuber-culose chez l’homme qui cause près de deux millions de décès annuellement dans le monde, mais aussi pour l’Es-cherichia coli, dont certaines souches sont à l’origine d’infections du système

LE ZINC

UN OLIGOÉLÉMENT AUX MILLE ET UNE VERTUS

LES BIENFAITS DU ZINC, CET OLIGOÉLÉMENT QUI FAVORISE LA SANTÉ EN INTERVENANT DANS DIFFÉRENTES FONCTIONS MÉTABOLIQUES, NE SONT PLUS À DÉMONTRER. EN PLUS DE SON RÔLE AVÉRÉ DANS LA PROTECTION DU SYSTÈME IMMUNITAIRE, LES RECHERCHES S’ÉVERTUENT, AUJOURD’HUI, À EN FAIRE UN

MÉCANISME DE DÉFENSE NATURELLE CONTRE CERTAINES MALADIES.

ALTERNATIVE52

Avec de la collaboration du Pr Nabila LAHLOU, Responsable Pédagogique du Pôle de Formation Continue Filière Diététique & Nutrition - Sup’Santé.

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ALTERNATIVE 53

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digestif et urinaire. Les chercheurs ont aussi montré que pour se défendre de cette intoxication au zinc, les bactéries expriment à leur surface des protéines qui ont pour fonction de pomper le métal lourd afin de l’éliminer au plus vite. Les résultats de ces travaux, par-ticulièrement encourageants, ouvrent la voie à de nouvelles pistes thérapeu-tiques. Serait-il, par exemple, envisa-geable de complémenter l’alimentation des malades en zinc ou un autre métal lourd pour aider le système immunitaire dans sa lutte contre les infec-tions bactériennes  ? Ou pourrait-on voir le développement de nouveaux antibio-tiques visant à inhiber l’action des pompes à métaux lourds ? Les auteurs de ces travaux estiment que des mécanismes sem-blables existeraient peut-être pour d’autres métaux lourds comme le cuivre.D’après Olivier Neyrolles, chercheur à l’institut de pharmacologie et biologie

structurale et co-auteur de ce travail, l’étude a déjà permis de développer de nouvelles souches vaccinales atténuées qui sont en cours de tests comme can-didats vaccins contre la tuberculose.

Les carences à éviter Les apports nutritionnels journa-liers conseillés sont de 12 mg pour la femme et de 14 mg pour l’homme. Cette dose quotidienne dépend non

seulement de la nour-riture, mais également du sexe, de l’âge et de l’état de santé géné-ral de la personne. Les carences en zinc peuvent s’observer lors de régimes hypo-caloriques avec une consommation insuf-fisante de viande, ou dans les régimes végétariens dont la consommation de céréales ne compense pas toujours les insuf-

fisances de produits animaux. Bien que le zinc soit présent dans de nom-breux aliments (poissons, fruits de mer, viandes, oeufs, céréales, légumes

secs…), les déficits sont très courants et augmentent avec l’âge. D’autant plus que la consommation de tabac, de café, de thé, d’alcool, la prise de diu-rétiques ainsi que le stress réduisent les réserves. Aussi, pour éviter les carences et leurs conséquences sur la santé, à savoir l’anémie, l’inappé-tence, les troubles des phanères (peau sèche, acné, ongles cassants), le retard de croissance, les allergies, le ralentis-sement de la cicatrisation et d’autres dysfonctionnements, les diététiciens-nutritionnistes conseillent de prendre du zinc d’origine animale et de puiser l’apport nécessaire dans l’alimentation qui représente la principale source de zinc pour l’être humain, et mettent en garde contre un surdosage prolongé qui peut provoquer une carence en cuivre. À noter, toutefois, que le fer empêche l’absorption du zinc et qu’en cas de prise de cet élément chimique en com-plément alimentaire, il est recom-mandé de le faire en dehors des repas. Néanmoins, la prise en supplément de cet oligoélément aux mille et une ver-tus est contre-indiquée en cas d’infec-tion bactérienne car les bactéries pour-raient se développer plus facilement.

Le zinc interpelle les chercheurs qui se penchent sur le développement de nouveaux antibiotiques, voire de nouveaux vaccins.

Le zinc est indispensable pour une peau saine. Il stimule la cicatrisa-tion et est conseillé en cas d’herpès, d’alopécie, d’eczéma non ulcérant, mais surtout d’acné infl ammatoire. Pour avoir une bonne vue, cet élé-ment chimique intervient également dans la mobilisation hépatique de la vitamine, dans la structure et le fonc-

tionnement des ions ainsi que des bâtonnets oculaires, participant ainsi à l’intégrité du nerf optique ; il joue-rait également un rôle dans la vision des couleurs. Depuis une vingtaine d’années, les chercheurs ont constaté l’existence d’un lien entre la dépres-sion clinique et une défi cience en zinc. Au cours d’un essai préliminaire

eff ectué sur 14 sujets souff rant de dépression majeure, ceux ayant reçu 25 mg de zinc en plus du traitement classique ont connu une plus grande amélioration de leurs symptômes par rapport à ceux qui avaient reçu un placebo. Cependant, son mécanisme d’action sur l’humeur reste encore peu connu.

PEAU, VUE ET HUMEUR LES BÉNÉFICES DU ZINC

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ALTERNATIVE 55AZILIDE 200 mg/5 ml, suspension buvable. AZILIDE 500 mg, comprimésAzithromycine (DCI). FORMES PHARMACEUTIQUES ET PRESENTATIONS :

Interactions. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES ET AUTRES FORMES

,

TRICEF®AZILIDE®

PharmaCare

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Qui de nous n’a jamais été victime de l’anxiété ? Tel que rapporté dans cet ouvrage, nous nous soucions tous de

l’adversité, des diffi cultés et autres imprévus qui accaparent toute notre pensée. Au point qu’on en craint les conséquences avant même qu’ils ne se produisent. Mais est-ce à dire, qu’à ce stade, notre anxiété est pathologique? C’est la grande question que pose « Le guide de l’anxieux », coécrit par Nadia Kadiri, psychiatre, psychothérapeute cognitivo-comportementaliste et sexologue, professeur à la faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca, Univesité Hassan II, et Jamal Chiboub, psychiatre, spécialiste en thérapie cognitive et comportementale, avant d’établir la distinction entre l’anxiété normale qui, tempérée, stimule les neurones et incite à réagir face au danger, et l’anxiété pathologique qui, « intense

au point de créer une souff rance et

une gêne pour soi et pour les autres », comme la décrivent les deux auteurs de ce manuel, nous fait perdre nos moyens, notre objectivité et notre liberté d’action.

L’objectif de cet ouvrage ne se li-mite pas à faire la différence entre le souci normal et les troubles d’une anxiété généralisée (TAG) « carac-

térisés, selon les deux psychiatres, par

l ’apparition de soucis (ou inquié-

tude) excessifs, persistants, diff iciles

à contrôler », dont souffrent, à peu près, 5 % de la population. Il vise également à expliquer, via un ques-tionnaire permettant d’identifier les troubles, par quel mécanisme l’anxiété, la peur de l’imprévu et la pensée négative s’installent et s’ancrent au plus profond de l’in-conscient, prenant ainsi des di-mensions alarmantes. L’anxiété étant source de souf-frances continues et de handicaps qui compliquent la vie sociale, ces deux spécialistes du comportement montrent dans ce guide comment avancer pas à pas dans le traite-ment, en identifiant avant tout le mal et en procédant, ensuite, à un traitement psychologique qui sug-gère une thérapie cognitive et com-portementale (TCC) avant d’enta-mer un traitement biologique, si nécessaire.

Titre : Guide de l’anxieux

Auteurs : Nadia Kadiri et Jamal Chiboub

Editions : Le Fennec

Année de parution : Février 2011

Prix : 38,00 DH

Nombre de pages : 86

QU’EST-CE QUE L’ANXIÉTÉ ? QUELS GENRES DE TROUBLES ENGENDRE-T-ELLE, EN DEHORS DE TOUTE NOTION DE

NORMALITÉ ? QUI EST TOUCHÉ PAR CE COMPORTEMENT MORBIDE ? LE « GUIDE DE L’ANXIEUX » APPORTE DES RÉPONSES CLAIRES À TOUS CES QUESTIONNEMENTS

QUI NOUS ASSAILLENT AU QUOTIDIEN ET GÂCHENT NOS RAPPORTS SOCIAUX ET AFFECTIFS AVEC LES AUTRES.

CE MANUEL NE MANQUE PAS, AUSSI, DE PROPOSER DES SOLUTIONS THÉRAPEUTIQUES SUSCEPTIBLES D’EFFACER

LES SOUFFRANCES GÉNÉRÉES.

L’ANXIÉTÉ, CE MAL QUI NOUS GUETTE TOUS

GUIDE DE L’ANXIEUX

56Sélection

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Détente58

PHOTO DU MOIS

MOTS - CROISESLA GRIPPE Un accoucheur et

une sage-femme s’occupent de

l’accouchement d’une femme qui

attend des jumeaux.

Le premier bébé sort, c’est un

superbe garçon : une petite tape sur

les fesses, et le nouveau-né pousse un cri

vigoureux.

Mais le deuxième bébé tarde à sortir. Une heure passe,

puis deux heures... L’accoucheur dit à la sage-femme

qu’il part dîner, et qu’il faut l’appeler quand il y aura du

nouveau.

Dès qu’il est parti, la sage-femme entend une petite voix

qui semble venir du bas-ventre de la femme :

– Psssst...

– Hein ? fait la sage-femme.

– Psssssst !!

Elle distingue une petite main qui sort et qui lui fait

signe de s’approcher...

Elle se rapproche alors de la femme, et voit une

petite tête qui pointe à l’orifice, et dit :

– Il est parti, le monsieur qui donne les

fessées ?

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EPUISEMENT

PANDEMIQUE

ARIEP#TUER

INFATUAI#R

SAITIL#LFA

SSE#CUVAIS

ISRAELITES

SIO#MEMERE

SEN#INERTE

ENTRETUEES

1 Principal symptôme de la grippe11 Caractère de gravité de la grippe A12 Parie dans le désordre13 La grippe A peut le faire14 Ne (me) pris pas pour rien16 A-t-il encore conscience ?17 En partie malfaisant19 En bas à droite20 Sombrais dans le coma22 Fils de Jacob23 Entends de travers24 Résisterait mieux à la grippe A que les

enfants ?25 Dans les fonds de poche des Japonais26 Touché par la grippe27 Victimes de la contagiosité de la

grippe A

1 Prenne de l’ampleur2 Mendès entre autres3 Le feront, c’est promis, au P.S.4 Conçusse5 Pire que la grippe6 Au coeur de la pandémie7 Travaux forcés8 Ses asymptotes sont perpendiculaires9 Sans eff ets10 Foudroyées par la grippe15 Font du tapage nocturne18 Il est parfois conseillé de mettre son

mouchoir par dessus21 Entre Somme et Bresle

VERTICALEMENT

HORIZONTALEMENT

RÉPONSE

i

NE CHERCHEZ PLUS VOS CLÉS !

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