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Panorama du département Fin 2005, Tarn-et-Garonne compte 19 800 établissements publics ou privés, dont 200 établissements d’au moins 50 salariés. Le Centre hospitalier de Montauban, Électricité de France, la mairie de Montauban, Service de maintien à domicile 82 (Adom 82) et le Centre hospitalier intercommunal Castelsarrasin-Moissac sont les établissements du département qui emploient le plus de salariés. Insee Midi-Pyrénées 36 rue des 36 Ponts - BP 94217 31054 TOULOUSE cedex 4 Téléphone : 0 825 889 452 (0,15 / mn) Site internet : www.insee.fr/mp Courriel : [email protected] Directrice de la publication : Magali DEMOTES-MAINARD Rédacteur en chef : Bernard NOZIÈRES Maquettiste : Evelyne DE MAS Dépôt légal : avril 2008 ISSN : 1298-955X © Insee 2008 Numéro 29-82 : Avril 2008

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Panorama du département

Fin 2005, Tarn-et-Garonne compte 19 800 établissements publics ouprivés, dont 200 établissements d’au moins 50 salariés.

Le Centre hospitalier de Montauban, Électricité de France, la mairie deMontauban, Service de maintien à domicile 82 (Adom 82) et le Centrehospitalier intercommunal Castelsarrasin-Moissac sont les établissementsdu département qui emploient le plus de salariés.

Insee Midi-Pyrénées36 rue des 36 Ponts - BP 9421731054 TOULOUSE cedex 4Téléphone : 0 825 889 452 (0,15 € / mn)Site internet : www.insee.fr/mpCourriel : [email protected]

Directrice de la publication : Magali DEMOTES-MAINARDRédacteur en chef : Bernard NOZIÈRESMaquettiste : Evelyne DE MASDépôt légal : avril 2008ISSN : 1298-955X© Insee 2008

Numéro 29-82 : Avril 2008

Regards sur Tarn-et-Garonne

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POPULATIONAu 1er janvier 2006, la population de Tarn-et-Garonne estestimée à 223 000 habitants. La croissance de lapopulation accélère, passant de 0,3 % par an enmoyenne au cours de la décennie précédente à 1,1 %entre 1999 et 2006.

Le Tarn-et-Garonne est, après la Haute-Garonne, ledépartement le plus jeune de la région, avec 24 % demoins de 20 ans (contre 23 % dans l’ensemble de larégion) et 26 % de plus de 60 ans (contre 24 % enMidi-Pyrénées). Cette structure par âge influencefavorablement l’évolution démographique du département.

Ainsi, le nombre de décès (2 200 en 2006) reste inférieurà celui des naissances (2 800). Le taux de natalité y estplus élevé (11,7 naissances pour 1 000 habitants) qu’enmoyenne en Midi-Pyrénées (10,9), mais reste inférieur àcelui de la France (12,7). À l’inverse, le taux de mortalitéest inférieur à la moyenne régionale. L’excédent naturelcorrespond à une hausse de population de 0,1 % par anen moyenne annuelle depuis 1999.

Le dynamisme démographique en Tarn-et-Garonnerepose surtout sur sa capacité à attirer de nouvellespopulations. L’excédent migratoire correspond à unehausse de population de 1,0 % l’an en moyenne depuis1999, comme en Midi-Pyrénées.

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REVENUSRevenus fiscaux des ménages

En 2005, le revenu fiscal moyen des ménages deTarn-et-Garonne s’élève à 26 900 €. La moitié desménages sont imposés (54 %) dans le départementcontre près des deux tiers (63 %) en France.Un ménage sur deux est imposé sur le revenu contre 63 %en France. La moitié des 89 700 ménages fiscauxperçoivent un revenu annuel inférieur à 22 100 €. Lesécarts de revenus sont parmi les plus importants de larégion : 10 % des ménages ont un revenu annuelinférieur à 7 600 € alors que 10 % disposent d’un revenusupérieur à 49 000 €.Les pensions, retraites et rentes représentent 28 % desrevenus des ménages du département, contre 26 %dans l’ensemble de la région.Les ménages les plus riches résident en périphérie deMontauban et à la limite de la Haute-Garonne, zone sousl’influence de l’agglomération toulousaine.

LOGEMENTSEn 1999, on dénombre 96 000 logements dont 85 % sontdes résidences principales. Depuis 1975, le nombre totalde logements a augmenté beaucoup plus vite (35 %) quela population (12 %). Le parc de résidences principales aaugmenté de 11 % sur la décennie quatre-vingt-dix. Leparc de certaines communes a augmenté de plus de 30 %par exemple à Bressols, Campsas ou Golfech.

En 1999, le département compte 5 900 résidencessecondaires. Ce parc est constitué pour plus de la moitiéde maisons individuelles construites avant 1915. Cesrésidences secondaires sont particulièrement nombreusesdans les cantons de Caylus, Saint-Antonin-Noble-Val etMontpezat-de-Quercy qui regroupent pratiquement letiers du parc départemental. Ainsi, dans les cantons deCaylus et Saint-Antonin-Noble-Val, plus d’un logementsur quatre est une résidence secondaire.

Le nombre de logements vacants décroît fortement. Lapart de ces logements ne représente plus que 8 % contre12,5 % en 1975. On en dénombrait 8 860 en 1975 contre7 500 en 1999.

Champ couvert : sont exclus les ménages concernés par unmariage, un décès ou une séparation, les ménages constitués depersonnes n’ayant pas leur indépendance fiscale ou vivant encollectivité.Le revenu fiscal est la somme des ressources portées sur ladéclaration de revenus, avant abattements. Il ne comprend pas lesrevenus sociaux non déclarés (RMI...).Un ménage fiscal se compose de tous les foyers fiscaux rattachés àune résidence principale.Le revenu médian partage la population en deux groupes, la moitiédes ménages dispose de revenus inférieurs à cette valeur et l’autremoitié de revenus supérieurs.

Regards sur Tarn-et-Garonne

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La population couverte est composée de personnes appartenant àla famille d’un allocataire. Sur les cinq minima sociaux, trois d’entreeux (RMI, API, AAH) fournissent des effectifs de population couverte.Pour l’AS et l’ASS, la méconnaissance des tailles de foyers nepermet pas en revanche un tel calcul.

REVENUSSalairesEn 2005, le salaire annuel net moyen s’élève à 15 300 €

en Tarn-et-Garonne contre 16 900 € en Midi-Pyrénées. Ilest inférieur à la moyenne régionale pour toutes lescatégories de salariés.En moyenne, les femmes perçoivent un salaire inférieurde 24 % à celui des hommes. Mais c’est parmi les cadreset les ouvriers qualifiés que l’écart est le plus marqué.

Prestations socialesEn 2005, 14 400 personnes sont allocataires d’au moinsun des cinq principaux minima sociaux enTarn-et-Garonne. Le nombre d’allocataires augmente de2,6 % en un an, contre 0,9 % en Midi-Pyrénées.

Entre 2004 et 2005, seul le nombre d’allocataires de l’ASdiminue (- 2,7 %). Le nombre d’allocataires des autresminima sociaux augmente, plus particulièrement celui del’ASS (+ 18,4 %). Parmi les cinq minima versés, lesallocataires du RMI sont les plus nombreux (30 %), suivisde ceux de l’AAH (29 %) et de l’AS (26 %). Fin 2005,17 800 personnes (allocataires, conjoint, enfants etascendants) sont couvertes par les seuls RMI, API etAAH, soit 10 % de la population tarn-et-garonnaise demoins de 65 ans.

En 2005, le poids du RMI est important dans la région, enparticulier en Tarn-et-Garonne (5,2 % des moins de 65 anssont couverts par le RMI contre 4,5 % dans la région et4,3 % en France métropolitaine). Le nombre d’allocatairesdans le département augmente depuis 2003.

Champ couvert : ensemble des salariés résidant dans ledépartement à l’exclusion des salariés de l’agriculture, des agents del’État, des chefs d’entreprise, des apprentis, stagiaires et emploisaidés.Revenu salarial annuel moyen : salaire moyen perçu, net deprélèvement à la source. Il comprend les primes, avantages ennature et indemnités versés en complément de rémunération.Le salaire perçu prend en compte toutes les périodes successives detravail dans l’année ainsi que les activités complémentaires dusalarié relevant de plusieurs employeurs.

Le Revenu Minimum d’Insertion (RMI) est une prestation socialedestinée à permettre l’insertion sociale et professionnelle.L’Allocation de Parent Isolé (API) est destinée à prémunir lespersonnes seules avec enfant(s) à charge des conséquencesfinancières de leur situation récente d’isolement.L’Allocation Adulte Handicapé (AAH) est destinée à assurer unminimum de revenu aux personnes qui présentent une incapacitépermanente.L’Allocation Supplémentaire (AS) est destinée à assurer unminimum de revenu aux personnes âgées.L’Allocation de Solidarité Spécifique (ASS) assure un minimum derevenu aux personnes dont les droits à l’assurance chômage sontarrivés à expiration.

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EMPLOI - CHÔMAGEEmploi

Début 2006, le département de Tarn-et-Garonne compte78 000 emplois, soit 800 emplois de plus qu’en 2005.Globalement, en 16 ans, 6 400 emplois ont été créésdans le département, soit un peu moins en moyenneannuelle (0,5 %) qu’en Midi-Pyrénées (1 %).

Le nombre d’emplois salariés (66 500 début 2006) a luiaussi progressé en un an (+ 1 000). En un an, l’emploisalarié a augmenté de 6,7 % dans la construction, de 1,3 %dans le commerce et de + 1,9% dans les services. Il adiminué en revanche dans l’industrie (- 0,2 %) et l’agriculture(- 6,1 %).

Depuis 1990, l’emploi salarié progresse de 1,4 % enmoyenne annuelle. En 16 ans, on compte 13 400 emploisde plus en Tarn-et-Garonne, dont 10 900 dans lesservices et 2 900 dans le commerce. Le secteur del’industrie a perdu 1 100 emplois.

Début 2006 la part de l’emploi salarié dans l’emploi totalest inférieure en Tarn-et Garonne à celle constatée auniveau régional : 85 % contre 88 %.

Les emplois non salariés (11 500 début 2006) ontlégèrement reculé (200 de moins) par rapport à l’annéeprécédente. En un an, l’augmentation du nombred’emplois non salariés dans le commerce (+ 1,0%), lesservices (+ 3,0 %) et la construction (+ 7,0 %) necompense pas les pertes dans l’agriculture (- 6,6 %).

Depuis 1990, l’emploi non salarié dans le départementdiminue de 3 % l’an en moyenne, ce qui représente uneperte de près de 7 000 emplois en 16 ans. La baisseaffecte tous les secteurs mais plus particulièrementl’agriculture, qui affiche une baisse de 5 800 emplois.

Intérim

En 2006, le département compte 1 700 emplois intérimairesen équivalent temps plein, soit une centaine de plusqu’un an plus tôt. L’industrie concentre 40 % de cesemplois, comme au niveau régional.

En un an, l’emploi intérimaire augmente de 5 % dans ledépartement, contre 8 % en Midi-Pyrénées. Il progressedans les services (+ 13 %) et dans l’industrie (+ 6 %),mais il baisse de 4 % dans la construction.

Les services regroupent les activités suivantes : les transports, lesactivités financières, les activités immobilières, les services auxentreprises, les services aux particuliers, l'éducation, la santé,l'action sociale et l'administration.Le tertiaire regroupe les secteurs du commerce et des services.

Regards sur Tarn-et-Garonne

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Note de lecture :

Dans cette publication les intitulés « France » couvrentle champ « France métropolitaine ».

EMPLOI - CHÔMAGEChômage

Fin septembre 2007, 6 800 personnes sont à larecherche d’un emploi à temps plein et à duréeindéterminée en Tarn-et-Garonne. C’est 7 % de moinsqu’un an plus tôt, contre - 10 % en Midi-Pyrénées.

Cette baisse bénéficie davantage aux femmes (- 8 %)qu’aux hommes (- 7 %).

Le nombre de chômeurs baisse de 11 % en un an parmiles 50 ans et plus, de 7 % chez les 25 à 49 ans et de 7 %aux âges intermédiaires.

Toutes les catégories socio-professionnelles bénéficientde cette embellie. La baisse du nombre de demandeursd’emploi va de - 5 % parmi les employés à - 15 % parmiles cadres. Les employés représentent un peu plus desdeux tiers des demandeurs d’emploi.

De septembre 2006 à septembre 2007, le nombre dechômeurs de longue durée, soit 27 % des demandeursd’emploi de catégorie 1, diminue de 19 % dans ledépartement. La baisse est de 26 % dans la région.

P our en savoir plus :- « Projections de population départementales en Midi-Pyrénées à l’horizon 2030 ». Dossier n° 143, Insee

Midi-Pyrénées, novembre 2007.

- « Tableaux Économiques de Midi-Pyrénées - TEMP 2007 ». Octobre 2007.

- « L’année touristique en Midi-Pyrénées - 2006 ». Dossier n° 141, Insee Midi-Pyrénées, Août 2007.

Publications électroniques, à consulter uniquement sur : www.insee.fr/mp

- « De meilleures performances en 2006 pour le secteur aéronautique et spatial ». Juillet 2007.

- « Une approche de la précarité en Midi-Pyrénées - tableaux de bord - données 2005 (édition 2007) ».

- « Regards sur l’artisanat » (une étude pour chaque département). Novembre 2007.

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INDUSTRIEDébut 2006, l’industrie compte 1 120 établissements enTarn-et-Garonne, soit 7,5 % du total régional. Elleemploie 9 920 salariés. Ses effectifs ont diminué enmoyenne de 0,8 % par an depuis 1990, soit davantagequ’au niveau régional (- 0,4 %).

Le secteur de l’agroalimentaire est le premier secteurindustriel du département avec 2 610 salariés. Seseffectifs ont augmenté de près 40 % entre 1990 et 2006.

Dans les industries des équipements mécaniques (980 sa-lariés) les effectifs ont augmenté de 40 % en seize ans.

En revanche, ils se sont réduits fortement depuis 1990dans les secteurs des industries des équipements dufoyer (780 salariés) en 2006 et de l’habillement-cuir (330 sa-lariés). Les effectifs des industries des équipementsélectriques et électroniques (370 salariés) ont chuté demoitié.

COMMERCE ET SERVICESAu début 2006, le secteur tertiaire (hors activitésimmobilières, financières et administration) emploie36 540 salariés. Ses effectifs ont augmenté en moyennede 2,1 % par an depuis 1990, à un rythme proche de lamoyenne régionale (2,3 %).

Au 1er janvier 2006, on compte près de 3 110 établissementscommerciaux en Tarn-et-Garonne. Ils emploient 10 770 sa-lariés. Le commerce de détail regroupe près de 63 % deces établissements.

Ce département est moins bien équipé en hypermarchés(quatre) que l’ensemble de la région. En revanche, lasurface de supermarchés par habitant y est plus élevée(210 m² pour 1 000 habitants).

Les services regroupent 4 340 établissements (horsactivités immobilières, financières et administratives)pour 25 770 salariés. En Tarn-et-Garonne, comme dansl’ensemble de la région, le secteur de l‘éducation, de lasanté et de l’action sociale prédomine : avec 13 120 salariés,il emploie près d’un salarié sur cinq.

Regards sur Tarn-et-Garonne

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Exploitation professionnelle : exploitation agricole de dimensionéconomique d’au moins 8 unités de dimension européenne (U.D.E.)de valeur ajoutée standard (8 U.D.E. équivalent à 12 hectares de blé)et utilisant un volume de travail au moins égal à trois quarts d’unéquivalent temps plein.

TOURISMEFin 2006, Tarn-et-Garonne compte 46 hôtels touristiquespour un peu plus de mille chambres, soit 3 % des chambresoffertes en Midi-Pyrénées. C’est le parc le plus petit de larégion. La proportion d’hôtels 3 ou 4 étoiles y est faible :17 % du parc contre 21 % en Midi-Pyrénées et 25 % dansl’ensemble de la France.

Avec 37 campings pour 1886 emplacements, le parc deTarn-et-Garonne représente 5 % des emplacements offertsen Midi-Pyrénées soit, comme pour les hôtels, le pluspetit parc de la région. La proportion de campings 3 ou4 étoiles (38 % du parc) est plus faible que dans l’ensemblede la région (43 %) et de la France (38 %).

Dans les hôtels, le poids de la clientèle étrangère, en2006, est plus faible que dans l’ensemble de Midi-Pyrénéesavec seulement 14 % des nuitées (contre 33 % dans larégion). Dans les campings en revanche la clientèleétrangère représente 37 % des nuitées (contre 33 %dans les campings de la région).

AGRICULTUREAvec 222 400 hectares, mis en valeur par plus de 6 100 ex-ploitations en 2006, la superficie agricole du départementrecule légèrement par rapport à celle de 2000. Lasuperficie exploitée par les agriculteurs représenteencore 60 % de la superficie du département. Lesexploitations sont plus grandes : le nombre de celles deplus de 50 hectares a doublé depuis le précédentrecensement de 1988 pour atteindre 20 % de l’ensembledes exploitations. Néanmoins, près d’un quart desexploitations a moins de 5 hectares.Les surfaces occupées par les céréales sont toujoursimportantes : elles représentent 37 % de la surfaceagricole utilisée des exploitations. Depuis 2000, leseffectifs de vaches laitières diminuent de 2 à 3 % par anpendant que la baisse du nombre de vaches à viande estenrayée depuis 2003. Le troupeau ovin se réduit encore.