le bilan economique 2013 en alsace - epsilon.insee.fr ·...

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Sommaire Contexte Synthèse régionale 4 Cadrage national 5 Emploi - Chômage Emploi 7 Chômage 10 Politique de l'emploi 14 Économie - Entreprises Démographie des entreprises 18 Commerce extérieur 20 Allemagne - Suisse 23 Secteurs d'activité Agriculture 26 Industrie 29 BTP 31 Construction 33 Tourisme 37 Transport 39

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Sommaire

Contexte

Synthèse régionale 4

Cadrage national 5

Emploi - Chômage

Emploi 7

Chômage 10

Politique de l'emploi 14

Économie - Entreprises

Démographie des entreprises 18

Commerce extérieur 20

Allemagne - Suisse 23

Secteurs d'activité

Agriculture 26

Industrie 29

BTP 31

Construction 33

Tourisme 37

Transport 39

E n 2013, l'emploi recule en Alsace dans l'industrieet dans la construction. Une légère reprise dans

le tertiaire, notamment par l'intérim, permet une stabili-sation de l'emploi au dernier trimestre. Le retrait annuelest limité à 0,5 % contre 1,2 % l'année précédente. Surcinq ans, la diminution avait été deux fois plus importantedans la région qu'en France métropolitaine.

Le chômage a cessé d'augmenter en fin d'annéepour se stabiliser à 9 % de la population active. Findécembre, 93 200 personnes restent inscrites à Pôleemploi sans avoir travaillé ce dernier mois : 4 600 deplus que fin 2012.Le chômage des jeunes demoins de25 ans recule, celui des seniors de 50 ans ou plus aug-mente encore de 14 %. En dix ans leur nombre adoublé, leur part avait dépassé celle des jeunes en2010 pour atteindre 23 % cette année. Une légèreamélioration a favorisé la reprise d'activité des chô-meurs les plus récemment inscrits. Le chômage delongue durée, plus d'un an, concerne 42 % desdemandeurs, quatre points de plus qu'un an aupara-vant et approche maintenant le niveau national. Parmieux 14 750 sont inscrits depuis plus de trois ans. Lespolitiques d'emploi restent particulièrement ciblées surcette population. Passé 55 ans, 60 % des personnesau chômage le sont de longue durée, traduisant lacomplexité des fins d'activité.Au contraire de la Suisse, la croissance allemande

marque le pas en 2013. Elle est tirée par la hausse dela demande intérieure et freinée par la baisse des in-vestissements et la hausse des importations.Le nombred'emplois s'accroît dans ces deux pays voisins et lestaux de chômage se maintiennent à un bas niveau.Après le repli de 2012, le commerce extérieur pro-gresse légèrement. Au contraire de l'Alsace, la plupartdes régions sont en recul et contribuent ainsi à labaisse enregistrée au plan national. Le taux de couver-ture est en dessous de l'équilibre à 95%,mais c'est dixpoints de mieux qu'en France. Les exportations aug-mentent, tirées en particulier par les produits pharma-ceutiques.Les importations diminuent, avec une factureénergétique allégée. Reflets de l'activité économiqueinternationale, les échanges sont en retrait avec lazone euro et plus favorables en dehors.

L'activité a ralenti dans la plupart des secteurs de l'in-dustrie régionale, à l'exception des produits pharma-ceutiques.Les exportations sont à la peine et l'investis-sement en repli. L'optimisme est modéré pour 2014,sans effet prévu sur l'emploi. Dans le bâtiment, laconstruction a manqué de dynamisme et pesé sur lesrésultats. Le nombre de logements mis en chantier est30 % sous la moyenne de la décennie. Le Haut-Rhinreste au point bas de l'an dernier et le Bas-Rhin subitcette année la baisse de la demande.Cette dernière seconcentre sur la communauté urbaine de Strasbourg.La création d'entreprises enregistre une progressionmodérée, dont seul le Bas-Rhin profite. La hausseconcerne tous les grands secteurs à l'exception de laconstruction. À l'inverse, les défaillances d'entreprisessont en retrait, uniquement au bénéfice du Haut-Rhin.Dans les transports, l'élargissement de l'offre a accrule nombre de passagers des aéroports alsaciens.L'ac-tivité des TER s'est maintenue. La circulation routièreest en légère baisse, les immatriculations de véhiculesneufs en repli. L'activité portuaire se maintient, un peumieux pour le vrac que pour les conteneurs.Après une pause en 2012, la fréquentation touristiquea repris en Alsace, avec un regain de l'intérêt de laclientèle étrangère dans l'hôtellerie mais un recul desnuitées françaises. Lemois d'août a étémeilleur que ce-lui de décembre, contrairement à la tradition régionale.La fréquentation des campings est encore en baisse.Les pluies continues du printemps et de l'automne,

autour d'une période estivale de chaleurs et de séche-resse, ont perturbé toutes les productions végétales etretardé les récoltes. À l'exception du blé, touché par legel l'année précédente, la production du maïs et desautres céréales et oléagineux est en baisse liée auxreculs des rendements. Les cultures spécialisées etles fruits ont connu des campagnes difficiles. La pro-duction viticole est en baisse, mais les cours ont évo-lué favorablement, de même que la commercialisationdes vins en bouteilles. La situation des productionsanimales a fait preuve de dynamisme dans la plupartdes secteurs.

Jean-Pierre COURSON

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 21 · L'année économique 2013 · mai 2014

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SYNTHÈSE RÉGIONALE

Incertitudes persistantes

Ralentissement de l'activité mondiale

En 2013, l'activité mondiale ralentit légèrement sousl'effet de la propagation de la crise des dettes souve-raines, de l'intensification de la consolidation budgé-taire, notamment aux États-Unis, et du nouveau coupde frein des économies émergentes. Dans les écono-mies avancées, la progression de l'activité reste mo-deste en 2013 comme en 2012 (+1,3 % après +1,4 %).Cette croissance limitée masque un profil trimestriel mar-qué : l'activité a stagné durant les trois derniers trimes-tres 2012, alors que depuis début 2013, elle progressevigoureusement. Dans les économies émergentes,l'activité pâtit des turbulences monétaires et des fortsmouvements de change qui les ont accompagnées.

Dans la zone euro, l'activité se contracte à nouveausous l'effet de la crise des dettes souveraines et de laconsolidation budgétaire mais la zone, y comprisl'Europe du Sud, sort de la récession mi-2013. Au seinde la zone les hétérogénéités restent néanmoins fortes.

En France, l'économie n'accélère pas

L'économie française n'accélère pas. Le PIB pro-gresse légèrement, de +0,3 %, comme en 2012, aprèsune croissance de 2,1 % en 2011.

Le principal contributeur à la croissance du PIB est lademande intérieure. La consommation des ménagesprogresse de 0,2 % après avoir reculé de 0,5 % en2012, aidée par la stabilisation du pouvoir d'achat durevenu des ménages qui avait reculé de 0,9 % en

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 21 · L'année économique 2013 · mai 2014

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CADRAGE NATIONAL

Le PIB croît légèrement,le pouvoir d'achat se stabilise

Évolution du PIB en volume et contributions à cette évolution

Consommation (ménages et administrations publiques)

Investissement

Solde du commerce extérieur

Variation de stocks

Produit intérieur brut (PIB)

variation annuelle en %, contributions en points

Source : Insee, comptes nationaux, base 2010.

2,5

2,0

1,5

1,0

0,5

0,0

-0,5

-1,0

-1,5

-2,0

-2,5

-3,02009 2010 2011 2012 2013

2012. En effet, si le revenu des ménages accélère àpeine, l'inflation baisse en revanche nettement (+0,6%en moyenne annuelle en 2013 après +1,4 % en 2012).La demande intérieure est de plus soutenue par laprogression des dépenses de consommation desadministrations publiques (+2,6 % en 2013, après+2,8 % en 2012). L'investissement public progresseégalement, de 1,0 % après +1,6 % en 2012. En re-vanche, l'investissement des entreprises non financiè-res (ENF) se replie en 2013 (-0,9 % après +0,1 %) etl'investissement des ménages continue de baisser for-tement (-3,1 % après -2,2 %).Au total, l'investissementbaisse de 1,0 % alors qu'il avait légèrement progresséen 2012 (+0,3 %). Ainsi, la contribution de la demandeintérieure finale hors stocks à la croissance du PIBs'élève à +0,4 point, après +0,3 point en 2012.

Par branche, l'activité de l'industrie manufacturièrerecule une nouvelle fois en 2013 (-0,8 % après -2,2 %en 2012). La production d'énergie-eaux-déchets pro-gresse mais ralentit (+1,2 % en 2013 après +2,1 % en2012). La baisse de la production dans la constructionse poursuit en 2013 (-1,4 % après -1,7 % en 2012). Laproduction de services marchands continue de pro-gresser mais ralentit légèrement (+0,7% après +0,9% en2012), de même que celle des services non marchands(+1,5 % après +1,6 % en 2012).

Le pouvoir d'achat des ménages se stabiliseet leur consommation progresse légèrement

En 2013, le pouvoir d'achat du revenu des ménagesse stabilise alors qu'il reculait en 2012, principalementen raison de la moindre inflation. La consommationprogresse faiblement (+0,2 %) après avoir reculé en2012 (-0,5 %). En particulier, les dépenses en biensmanufacturés continuent de se replier (-0,8 %) aprèsla chute de 2012 (-1,5 %).

Un moindre recul de l'emploi en 2013

L'emploi marchand recule en 2013 (-0,7 %), en lienavec la faiblesse de l'activité. L'emploi total recule tou-tefois plus légèrement (-0,3 %, alors qu'il s'était stabili-sé en 2012) du fait de la progression de l'emploi nonmarchand (+0,4 %), soutenue par le dynamisme desemplois aidés. Le taux de chômage progresse enmoyenne annuelle (9,9 % après 9,4 %).

Laurent ClavelDirection des études

et synthèses économiquesInsee

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 21 · L'année économique 2013 · mai 2014

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CADRAGE NATIONAL

Le PIB et les opérations sur biens et servicesÉvolution en volume

aux prix de l'année précédente (en %) 2013

2011 2012 2013 En milliardsd'euros

Contribution à la croissancedu PIB en volume

Produit intérieur brut (PIB) 2,1 0,3 0,3 2113,7 0,3

Importations 6,3 -1,3 1,7 629,1 -0,5

Consommation effective des ménages, 0,7 0,1 0,6 1498,4 0,4

dont dépense :

- des ménages 0,4 -0,5 0,2 1126,4 0,1

- individualisable des administrations 1,4 1,8 2,1 328,6 0,3

Consommation collective des administrations publiques 0,4 1,5 1,6 181,3 0,1

Formation brute de capital fixe, dont : 2,1 0,3 -1,0 466,9 -0,2

- entreprises non financières 3,9 0,1 -0,9 251,2 -0,1

- ménages 1,0 -2,2 -3,1 107,9 -0,2

- administrations publiques -4,4 1,6 1,0 85,6 0,0

Variations de stocks (contribution à la croissance) 1,1 -0,6 -0,2 -1,7 -0,2

Exportations 6,9 1,1 2,2 597,8 0,6Source : Insee, comptes nationaux, base 2010

En 2013,l'emploi a reculédans l'industrie et dans la construction.Une légère reprisedans le tertiaire, notamment l'intérim,ne parvient pas à enrayerla diminution globalede l'emploi salarié,principalement marchand.Comme l'an dernier,le Haut-Rhin (-0,9 %) résiste moins bienque le Bas-Rhin (-0,3 %).

E n Alsace, l'emploi salarié dans les secteurs princi-palement marchands a moins reculé en 2013 qu'en

2012. Avec 2 400 emplois en moins, la baisse atteint0,5 % pour 1,2 % l'année précédente. Hors intérim, lenombre d'emplois supprimés en Alsace s'élève à unpeu plus de 4 000. En France métropolitaine, les pertesd'emploi sont moins importantes, -0,2 % en 2013 après-0,6 % en 2012.Au cours de l'année, l'emploi salarié régional diminue

progressivement du premier au troisième trimestre. Auquatrième, pour la première fois depuis fin 2011, lespertes d'emploi cessent et l'emploi régional se stabilise.En Franche-Comté, le recul est du même niveau qu'enAlsace, en Lorraine il est supérieur à 1 %.Des deux départements alsaciens, celui du Haut-Rhinperd le plus d'emplois depuis deux ans, -0,9 % après-1,8 %. Un écart persiste avec le Bas-Rhin (-0,3 %après -0,8 %).Sur les cinq années précédentes, entre 2007 et 2012, ladiminution annuelle des emplois est deux fois plus impor-tante dans la région (-1,1 %) qu'en France métropolitaine

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 21 · L'année économique 2013 · mai 2014

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EMPLOI

Un repli de l'emploiatténué grâce au tertiaire

Emploi salarié des secteurs principalement marchands en %

Secteur d'activitéNAF rév.2, 2008

Emploi salarié au 2013T4(en milliers) Glissement annuel Glissement annuel moyen 2012/2007 (1)

Alsace Alsace France métropolitaine Alsace France métropolitaine

Industrie 129,8 -2,4 -1,6 -2,7 -2,2

Industrie agro-alimentaire 21,8 -1,0 -0,6 -1,3 -0,5

Énergie, eau, déchets,cokéfaction et raffinage

10,5 -0,4 -0,3 -4,1 0,2

Biens d'équipement 29,5 -3,7 -1,8 -1,6 -2,9

Matériels de transport 14,4 -5,1 -2,1 -4,5 -2,1

Autres branches industrielles 53,6 -1,9 -2,1 -3,1 -3,1

Construction 43,0 -0,7 -1,8 -1,5 -1,0

Tertiaire marchand 297,2 0,4 0,4 -0,3 0,1

Commerce 96,7 -1,0 -0,4 -0,4 -0,2

Transports 36,0 -0,3 -0,3 -0,8 -0,2

Hébergement - restauration 27,3 -1,8 -0,4 -0,3 0,9

Information - communication 11,9 0,4 0,5 0,7 0,4

Services financiers 20,4 -1,1 0,3 0,0 0,2

Services immobiliers 5,0 -0,2 -0,6 -0,4 -0,9

Services aux entreprises 56,2 -0,2 0,8 0,5 1,1

Services aux ménages 24,7 5,6 0,6 1,3 0,9

Intérim 18,9 10,1 6,5 -4,0 -4,6

Total 469,9 -0,5 -0,2 -1,1 -0,5Note : données CVS.(1) : glissement annuel qu'aurait connu l'emploi salarié du secteur, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.

Source : Insee, estimations d'emploi.

(-0,5 %). En 2013, l'industrie régionale et la constructionsont le plus en retrait, avec des baisses là aussi plussensibles qu'en métropole.

Des pertes accentuéesdans l'industrie haut-rhinoise

Dans l'industrie, qui représente 27,6 % de l'emploi ré-gional, les diminutions d'effectifs continuent, -2,4 %après -1,1 % en 2012.Dans le Haut-Rhin, elles s'accé-lèrent avec -3,5 % en 2013 et sont relativement deuxfois plus nombreuses que dans le Bas-Rhin (-1,7 %).En France métropolitaine les pertes sont moindres(-1,6 %).Le secteur de la fabrication des matériels de transportest l'activité industrielle régionale la plus touchée parces pertes d'emplois depuis deux ans : -5,9 % en 2012et -5,1 % en 2013. Au contraire de l'année 2012, le dé-partement du Haut-Rhin est le plus affecté en 2013avec -7,0 %. Dans la construction de véhicules auto-mobiles, à la fermeture d'une ligne de production dansla zone d'emploi de Mulhouse s'ajoutent des emploissupprimés chez les équipementiers du départe-ment (260 dans la fabrication de moteurs à turbines etde pistons et une centaine dans la fabrication d'engre-nages et d'organes de transmission). Dans la fabrica-tion d'équipements aérauliques et frigorifiques pourl'automobile, 160 emplois disparaissent également.Dans le Bas-Rhin, près de deux cents pertes d'em-plois sont intervenues dans la fabrication de véhiculesde loisirs de la zone d'emploi de Wissembourg.Le secteur des biens d'équipement (22,7 % de l'emploi

industriel) a perdu 3,7%de ses emplois alors qu'il en avaitgagné 1,0 % en 2012. Dans la fabrication d'équipementsélectriques, électroniques, informatique, fabrication demachines, la diminution est importante dans leHaut-Rhin : elle atteint 8,0 % contre 1,7 % dans leBas-Rhin. Dans la zone d'emploi de Colmar, plus de 150postes sont supprimés dans la fabrication d'équipements

électroniques. Dans la zone d'emploi de Mulhouse,une centaine de licenciements ont eu lieu dans la fabri-cation de matériel de levage et de manutention. Dansla fabrication d'équipements et d'instruments scientifi-ques et techniques, 75 postes ont été supprimés dansla zone d'emploi de Wissembourg suite à une restruc-turation. Dans la zone d'emploi de Strasbourg, la fabri-cation d'équipements de communication perd 230 em-plois. Une cinquantaine sont supprimés dans la zoned'emploi de Molsheim-Obernai dans la fabricationd'appareils de chauffage. Dans la fabrication d'autresproduits industriels, secteur majeur de l'industrie avec41,3 % des emplois, les pertes enregistrées s'élèventà -1,9 % en 2013 contre -1,3 % en 2012.La zone d'emploi de Strasbourg est particulièrement

concernée. Ainsi, dans la fabrication de papier et de

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 21 · L'année économique 2013 · mai 2014

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EMPLOI

Évolution trimestrielle de l’emploi salarié des secteursprincipalement marchands dans la région Alsace

Industrie ConstructionTertiaire principalement marchand hors intérim dont CommerceEmploi hors intérim AlsaceEmploi hors intérim France métropolitaine

en indice base 100 au 2009 T4

Source : Insee, estimations d’emploi.

Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteursprincipalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.

Note : données CVS.

101,5101,0100,5100,099,599,098,598,097,597,096,596,095,595,094,594,093,5T4-2009 T4-2010 T4-2011 T4-2012 T4-2013

Emploi salarié par département et par secteur en %

Emploi salarié au 2013T4(en milliers)

Glissement annuel

Industrie Construction Tertiaire marchand dont Commerce dont Intérim Total

Bas-Rhin 299,1 -1,7 -0,2 0,3 -0,9 10,2 -0,3

Haut-Rhin 170,8 -3,5 -1,4 0,6 -1,1 9,9 -0,9

Alsace 469,9 -2,4 -0,7 0,4 -1,0 10,1 -0,5Note : données CVS.Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.

Source : Insee, estimations d'emploi.

carton, deux cent cinquante salariés sont licenciés.L'industrie textile réduit ses effectifs de 120 postes entreles zones d'emploi de Mulhouse et de Saint-Louis.Dans la fabrication de denrées alimentaires et de bois-sons, les pertes d'emplois augmentent dans la région,passant de -0,3 % en 2012 à -1,0 % en 2013, surtoutdans le Bas-Rhin (-1,6 %). Dans la confiserie, c'est uncentre de production qui est fermé dans la zone d'em-ploi de Colmar entraînant la disparition de 200 emplois.

Un recul moins importantdans la construction pour le Bas-Rhin

Dans la région, le nombre de mises en chantier a di-minué pour les logements ordinaires (collectifs et indi-viduels) comme pour les locaux non résidentiels en2013. Les pertes d'emplois dans la construction s'atté-nuent cependant (-0,7 % après -1,5 % l'année précé-dente), au contraire de l'évolution nationale. La situationse détériore dans le Haut-Rhin (-1,4 % après -0,7 %)mais se stabilise dans le Bas-Rhin (-0,2%après -2,0%).

Le tertiaire reprend des couleurssurtout dans le Haut-Rhin

Le secteur tertiaire marchand, principal employeuravec 63,2%de l'emploi salarié total, soutenu par l'intérimet les services aux ménages, regagne des emplois en2013 en Alsace (+0,4 %, pour -1,2 % en 2012), unehausse équivalente à celle observée en France. Enparticulier, les services aux ménages dont les effectifsont déjà augmenté l'an passé continuent leur progressiondans la région avec +5,6 %.Dans le Haut-Rhin, les services d'aide à domicile ou-

vrent de nouvelles agences, diversifient leurs activités,notamment dans la zone d'emploi de Mulhouse, etcréent plus d'une centaine d'emplois.

En revanche, l'hébergement et la restauration, lesservices financiers et le commerce enregistrent desbaisses d'effectifs. Des difficultés dans la restaurationrapide ainsi que l'abandon d'un point de vente de pro-duits électroniques dans la zone d'emploi de Stras-bourg, des fermetures d'établissements dans le com-merce de meubles dans la zone d'emploi de Mulhouse

et dans la librairie dans la zone d'emploi de Colmar contri-buent à ce recul.Dans le transport, les pertes se réduisenten 2013 : -0,3 % pour -1,4 % en 2012.

Rebond de l'intérim

Après deux années de baisse, l'emploi intérimaire re-prend dans la région avec +10,1 % sans compenser lereflux de 2012 (-14,9 %). Cette reprise est néanmoinsplus vigoureuse qu'en France métropolitaine (+6,5 %après -10,7 %). L'ajustement est dans la moyenne ré-gionale pour le Haut-Rhin, après une baisse de 22,7 %en 2012. Le tertiaire et notamment les services ont bé-néficié plus que l'industrie et la construction de ce re-bond de l'intérim durant l'année.

Partagés entre Allemagne et Suisse,57 000 travailleurs frontaliers

À la fin du premier semestre 2013, 25 700 alsaciens,dont plus des trois quarts domiciliés dans le Bas-Rhinvont travailler en Allemagne.En fin d'année, ils sont aussi31 700 à aller travailler en Suisse dont 600 du Bas-Rhin.

Marie-José DURR

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 21 · L'année économique 2013 · mai 2014

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EMPLOI

Évolution trimestrielle de l’emploi intérimaireAlsace France métropolitaine

en indice base 100 au 2009 T4

Source : Insee, estimations d’emploi.Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.Note : données CVS.

134

132

130

128

126

124

122

120

118

116

114

112

110

108

106

104

102

100

98

T4-2009 T4-2010 T4-2011 T4-2012 T4-2013

Le chômage en Alsacea cessé d'augmenterà la fin de l'année 2013pour se stabiliser à 9 %.En fin d'année, la région comptait93 200 demandeurs d'emploi de catégorie A.Le chômage des jeunes recule,celui des seniors est en hausse.Le chômage de longue duréereste à un niveau élevé.Contrairement à l'année précédente,le nombre de chômeurs progresse plusdans les services et dans le commerceque dans l'industrie et la construction.

E n France, stabilité ou faible progression de lacroissance se sont succédé au cours des

trimestres de l'année 2013. Elle se termine sur une notepositive au quatrième trimestre. Ainsi, le taux decroissance de l'activité atteint +0,3 % pour l'année.Dans le même temps, le taux de chômage s'eststabilisé (9,8 %).

Le taux de chômage en Alsacereste en dessous du taux national

À la fin de l'année 2013, le taux de chômage en Alsaceest de 9,0 % de la population active, toujours en deçà

du taux national. En progression au seul premiertrimestre (9,3 %), son inflexion a été la plus marquéeau quatrième. L'Alsace se classe au septième rang desrégions avec les taux les plus bas, au même niveau que leLimousin et la Basse-Normandie. Elle se situe devant laFranche-Comté (9,2 %) et la Lorraine (10,4 %). La ten-dance est plutôt à la baisse en Franche-Comté(-0,2 point), au contraire de la Lorraine (+0,1 point).

Les deux départements alsaciens évoluent presqueau même rythme, maintenant un écart de 1,1 point. Letaux de chômage en fin d'année est de 8,6 % dans leBas-Rhin. Le Haut-Rhin (9,7 %) est proche de lamoyenne nationale, après avoir atteint 10,0 % en débutd'année. Il reste parmi les départements dont le chô-mage a le plus augmenté au cours des dix dernièresannées (+2,7 points).

7 800 demandeurs de plus fin 2013

Toutes catégories confondues, 151 500 demandeursd'emploi, dispensés ou non de recherche, sont inscritsà Pôle emploi fin 2013, soit 5,4 % de plus qu'en dé-cembre 2012. Parmi eux, 135 500 sont tenus d'effectuerune recherche d'emploi, dont 93 200 personnes qui n'ontpas travaillé au cours du dernier mois (catégorie A).

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 21 · L'année économique 2013 · mai 2014

10

CHÔMAGE

Stabilisation du chômage en 2013

Taux de chômage en % de la population active

2012T4 2013T1 2013T2 2013T3 2013T4(p)

Évolution2013T4/2012T4(en points de %)

Bas-Rhin 8,6 8,8 8,8 8,7 8,6 0,0

Haut-Rhin 9,8 10,0 9,9 9,8 9,7 -0,1

Alsace 9,1 9,3 9,2 9,2 9,0 -0,1

France métropolitaine 9,8 9,9 9,9 9,9 9,8 0,0

p : données provisoires.Note : données CVS.

Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Évolution trimestrielle du taux de chômageAlsace France métropolitaine

en % de la population active10,0

9,8

9,6

9,4

9,2

9,0

8,8

8,6

8,4

8,2

8,0

7,8

T4-2009 T4-2010 T4-2011 T4-2012 T4-2013

Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.Note : données CVS.

Ce nombre d'inscrits augmente pour les trois catégo-ries de demandeurs d'emploi tenus d'effectuer unerecherche (A, B, C). En un an, 7 800 demandeurs sup-plémentaires ont été enregistrés (+6,1 %) dont 4 600qui n'ont exercé aucune activité en décembre. Leuraugmentation sur un an atteint 5,2 %, c'est moitiémoins que l'année précédente (11,3 %). La hausse dunombre des demandeurs est plus forte cette annéedans le Bas-Rhin que dans le Haut-Rhin. En revanche,sur dix ans, elle est de 38 % dans le Haut-Rhin pour27 % dans le Bas-Rhin.

Contrairement à 2012, ce sont dans les secteurs desservices (+5,3 %) et du commerce (+5,9 %) que lechômage augmente le plus en 2013, devant la cons-truction (+3,6 %) et l'industrie (+2,2 %).Du fait de cetterépartition sectorielle, le nombre de demandeursd'emploi de catégorie A augmente au même rythme(+5 %) pour les hommes et pour les femmes : 2 500 deplus pour les premiers, 2 000 pour les secondes. Fin2013, 51 000 hommes et 42 000 femmes étaient auchômage. Toutefois, les jeunes hommes ont légère-ment profité de l'amélioration de l'activité d'intérim quia repris progressivement.

À l'inverse des années précédentes, l'augmentationdu nombre des demandeurs d'emploi diplômés estplus sensible pour les hommes. Elle s'élève à 8 %contre 6 % pour les femmes.

La qualification des demandeurs varie notablement se-lon les secteurs d'activités. Ainsi, 77 % sont peu qualifiésdans la construction et 68 % dans l'agriculture. Ils nesont que 40 % dans le commerce et 48 % dans les ser-vices. Les demandeurs d'emploi de l'industrie restentplutôt des seniors. Ceux du commerce plutôt des jeu-nes et ceux des services plutôt des personnes âgéesde 25 à moins de 50 ans.

Baisse chez les jeunes,hausse continue pour les seniors

Le nombre des demandeurs d'emploi de cinquanteans ou plus a continué d'augmenter en 2013, respecti-vement de 15 % pour les femmes et de 13 % pour leshommes. En dix ans, leur nombre a doublé : ils sont21 200 demandeurs d'emploi de plus de 50 ans pour10 500 fin 2003. Leur part a dépassé celle des jeunesen 2010 pour atteindre 23 % des demandeurs en2013.En revanche, le chômage des jeunes diminue surun an, aussi bien chez les jeunes filles (-2,8 %) que chezles jeunes gens (-2,4 %). Au total, 15 700 demandeursd'emploi sont âgés de moins de 25 ans.

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CHÔMAGE

Demandeurs d'emploi en fin de mois

Demandeurs d'emploiau 31/12/2013 (en milliers)

Glissement annuel(en %) (1)

Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C Catégorie A

Hommes 70,8 51,1 6,6 5,1

Femmes 64,8 42,1 5,7 5,0

Moins de 25 ans 22,8 15,7 0,0 -2,5

25 à 49 ans 83,7 56,3 5,7 4,5

50 ans ou plus 29,1 21,2 13,2 14,0

Inscritsdepuis plus d'un an

56,6 nd 16,7 nd

Alsace 135,5 93,2 6,1 5,2

France métropolitaine 4 974,4 3 372,0 6,1 5,6

nd : données non disponibles.(1) : évolution de l'indicateur entre le 31/12/2012 et le 31/12/2013.Note : données brutes.

Sources : Pôle emploi ; DARES

Nombre d'entrées dans les principales mesuresd'accompagnement et d'aide à l'emploi

2012 2013 (p)Évolution

2013/2012(en %)

Contrats en alternance

Contrats de professionnalisation 3 587 3 644 1,6

Contrats d'apprentissage du secteur privé 10 767 9 145 -15,1

Emplois aidés du secteur marchand

Contrat unique d'insertion -Contrat initiative à l'emploi (CUI-CIE) 1 671 1 772 6,0

Emplois d'avenir /// 220 ///

Emplois aidés du secteur non marchand

Contrat unique d'insertion -Contrat d'accompagnement à l'emploi (CUI-CAE) 9 178 8 666 -5,6

Emplois d'avenir 12 1 473 ///

Mesures d'accompagnement des jeunes

Contrat d'insertion dans la vie sociale (CIVIS) 3 841 3 971 3,4p : données provisoires.Note : extraction au 29/04/2014./// : absence de donnée due à la nature des choses.

Source : DARES.

Augmentation du chômage de longue durée

Fin 2013, 42 % des demandeurs d'emploi sont inscritsà Pôle emploi depuis plus d'un an contre 38 % un an au-paravant.Parmi eux, 14 750 personnes soit 11 % du totaldes demandeurs d'emploi, sont inscrites depuis plus detrois ans. Plus de la moitié des demandeurs d'emploi delongue durée sont des hommes et deux tiers des chô-meurs de longue durée sont peu diplômés.

L'ancienneté moyenne de l'ensemble des demandeursa augmenté de 42 jours pour atteindre 475 jours. Elle estplus forte dans le Bas-Rhin (486) que dans le Haut-Rhin(458) et plus élevée pour les hommes (487) que pour lesfemmes (461). Mais l'âge est le plus discriminant : 227jours pour les jeunes et 690 jours pour les 50 ans ou plus.Le marché du travail reste toutefois animé avec des fluxd'entrées et de sorties élevés. Pôle emploi a enregistré160 000 entrants comme en 2012. Le nombre de sor-tants en 2013 augmente légèrement pour atteindre151 110 personnes, une progression de près de 2 %.

En 2013, à la différence de 2012, les fins de contratd'intérim et de mission sont stables (-0,4 %), en re-vanche les fins de convention de conversion sont enhausse de 24 %. Ces fins de convention touchent da-vantage les hommes âgés de 25 à 49 ans que lesfemmes du même âge. La diminution des fins de CDDet d'intérim profite plus aux jeunes qu'aux seniors.Les ruptures conventionnelles, 8 400 en 2013, sonten augmentation de 6 %.

Baisse des offres d'emploi

Après avoir diminué de 16 % en 2012, le nombred'offres d'emploi enregistrées en 2013 décroît encorede 12 %. Avant la crise, en 2007, il culminait à108 000, pour seulement 68 000 en 2013. L'emploidurable, CDI et CDD de plus de six mois, en constitue55 %. Les services concentrent 78 % du total des of-fres, l'industrie 7 % et la construction 4 %. L'offre encours d'année a notamment porté sur 3 500 cuisi-niers, 2 700 agents d'entretien et 2 700 vendeurs.L'emploi qualifié concerne 57 % de l'offre.

Des secteurs plus ou moins visés selon l'âge

En fin d'année, les demandeurs d'emploi de moinsde 25 ans recherchent plus souvent dans le domainede la réparation, de l‘aménagement paysager, de lasylviculture et des activités liées à l'insertion, la cons-truction et le soutien aux industries extractives. Entre25 et 49 ans, les demandeurs sont plus en attented'un emploi dans la recherche scientifique, la pro-grammation, la collecte et le traitement des eauxusées, l'enseignement, la production de films et lestravaux de construction spécialisés.

Les seniors sont plus représentés par une demandeinsatisfaite pour l'industrie textile, l'industrie des bois-sons, l'imprimerie, le raffinage, l'édition, l'industriechimique et la fabrication d'autres machines et deproduits non-métalliques.

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CHÔMAGE

Heures consommées d’activité partielleAlsace France métropolitaine

en indice base 100 au 2009 T1

Source : DARES-DGEFP, extraction Silex.

Note : données brutes, hors conventions FNE et APLD (activité partielle delongue durée).

105

T1-2009 T1-2010 T1-2011 T1-2012 T1-2013

1009590858075706560555045403530252015105

Zones d'emploi :plus forte progression au nord et au sud

En 2013, la situation du marché du travail est con-trastée dans les neuf zones d'emploi d'Alsace. Lechômage reste le plus élevé dans les zones ratta-chées aux grands pôles urbains : Mulhouse (11,2 %),Strasbourg (10,1 %) et Colmar (8,1 %). Le taux dechômage est le plus faible dans les zones d'emploi dunord (6,3 % à Wissembourg et 7,1 % à Haguenau), deMolsheim-Obernai (6,6 %) et au sud à Saint-Louis(7,3%). Toutefois, le chômage recule au centre (-0,3point à Sélestat) comme à Molsheim-Obernai (-0,2 point)et s'accroît tout au sud (+0,3 point à Saint-Louis). Danscette dernière zone, c'est la dégradation dans le com-merce qui a joué. La durée moyenne apparente du chô-mage est la plus élevée dans les zones de Strasbourg(503 jours), Saverne (498 jours) et Colmar (476 jours).

Reprise du chômage partielau premier trimestre 2013

La consommation d'heures de chômage partiel est lereflet des difficultés des entreprises, plus marquéesdébut 2013. Près de 415 000 heures ont été consom-mées au premier trimestre, pour moins de 192 000 audeuxième (respectivement 351 000 heures et 193 000en 2012). Fin juin, le glissement annuel est de 73 % enAlsace et de 64 % au niveau national. Les niveauxatteints sont toutefois sans commune mesure avecceux observés pendant la crise. Durant cette période,le chômage partiel a voisiné avec des volumes d'heu-res dépassant le million par trimestre, jusqu'à 1,4 aupremier trimestre 2009.

Philippe MARCHET

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 21 · L'année économique 2013 · mai 2014

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CHÔMAGE

Avertissement méthodologique

Les séries de taux de chômage localisés sont révisées à partir de la publication des résultats du quatrièmetrimestre 2013. D'une part, le taux de chômage est revu à la baisse au niveau national suite à la rénovation duquestionnaire de l'enquête Emploi. Ce nouveau calcul situe le taux de chômage national à un niveau inférieur de0,5 point par rapport aux données publiées antérieurement. D'autre part, la méthode d'estimation des taux dechômage localisés a été améliorée sur différents points concernant notamment l'emploi au dénominateur destaux de chômage localisés (amélioration de la méthode de passage de l'emploi au lieu de travail à l'emploi au lieude résidence, information sur les travailleurs frontaliers…). À partir d'avril 2014, les nouvelles séries de taux dechômage régionaux et départementaux sont rétropolées de ces deux effets : elles sont cohérentes sur l'ensemblede la période d'estimation.Ce nouveau calcul situe le taux de chômage à un niveau inférieur de 0,3 point pour la région Alsace par rapportaux données publiées antérieurement.

Le nombre de demandeurs d'emploidepuis un ans'est sensiblement accru en 2013tandis que celui de moins d'un ana diminué.

Mécaniquement, la part

des demandeurs d'emploi de longue durée

a augmenté.

En effet, sur cette période,

une légère amélioration

a favorisé la reprise d'activité

des demandeurs

les plus récemment inscrits,

au détriment des plus anciens.

Des politiques ciblées sont mobilisées

sur cette population

afin de freiner leur éloignement de l'emploi

et prévenir un découragement

dans leur recherche.

E n 2013, le nombre total de demandeurs d'emploiinscrits à Pôle emploi en Alsace a évolué à un

rythme comparable à celui observé au niveau national,avec néanmoins une augmentation importante du nombrede demandeurs d'emploi de longue durée (plus d'un an).

En fin d'année, 56 600 personnes sont inscrites de-puis au moins 12 mois consécutifs en recherche d'em-ploi avec ou sans activité réduite au cours du derniermois. Elles représentent 41,8 % des demandeursd'emploi, soit une part devenue comparable à celleobservée en France métropolitaine.

Le nombre de ces demandeurs de longue durée(DELD), appartenant aux catégories A, B ou C de la

statistique mensuelle du marché du travail, a augmentéde 8 100 personnes, en hausse de 16,7 % sur un an.Dans le même temps, celui des demandeurs d'emploiinscrits depuis moins d'un an a diminué, à 6,1 %,contenant la progression de l'ensemble des personnesdes trois catégories sans tenir compte de leur duréed'inscription.

La série des demandeurs de longue durée réagit ainsiavec retard - environ un an, mais plus progressivement -aux entrées successives de demandeurs d'emploi despériodes précédentes.

La récurrence des inscriptions à Pôle emploi(d'après le fichier historique statistique)

Cette vision de la demande d'emploi de longuedurée, observée dans la statistique mensuelle dumarché du travail, peut être complétée par une priseen compte de la récurrence des inscriptions à Pôleemploi sur une période passée, qui permettrait

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POLITIQUE DE L'EMPLOI

La demande d'emploi de longuedurée rejoint le niveau national

Source : Dares-Pôle emploi, Statistiques du marché du travail.

Champ : demandeurs d'emploi de catégories A, B et C en Alsace,données brutes, âge révolu en fin de mois.

Répartition et taux des demandeurs d'emploide longue durée par tranche d'âge fin 2013

Moins de 25 ans 25 à 49 ans 50 ans et plus

0

10

20

30

40

50

60

70

Taux de DELD dans la tranche d âge'Répartition des DELDen %

d'apporter un éclairage complémentaire. Ainsi, l'histo-rique individuel de l'inscription des demandeurs, enannulant seulement les sorties très courtes des listesde Pôle emploi (moins de 3 jours), élève la part desdemandeurs d'emploi de longue durée de 41,8 % à45,4 %, soit 61 600 demandeurs. Elle atteint 61,5 % enconsidérant ceux qui ont été inscrits en catégorie A, Bou C au moins 12 mois parmi les 24 derniers mois.

De même, le temps durant lequel un demandeurd'emploi n'est pas tenu de faire des actes positifs derecherche d'emploi (en raison d'un stage, d'une forma-tion, d'une maladie) peut aussi être intégré à la duréede sa recherche d'emploi. Avec la durée d'inscriptiondans la catégorie D, qui correspond à ce type de situa-tions suspensives, les parts de la demande de longuedurée augmentent de 2 à 4 points.

Permanence d'inscriptionpour le travail intérimaire ou précaire

Du fait du mode d'enregistrement des entrées et dessorties, effectué uniquement sur l'ensemble des caté-gories A, B, C, l'analyse de la demande d'emploi delongue durée s'applique à la durée passée continû-ment dans l'ensemble de ces catégories. Il n'est donc

pas possible, d'une part, d'identifier la durée passéestrictement sans aucune activité (en catégorie A) etd'autre part, d'isoler dans la mesure de la demanded'emploi de longue durée les personnes étant ou ayantété en activité réduite tout en étant inscrites àPôle emploi.

L'effet peut être sensible dans le cas des personnes« dont les activités professionnelles s'exercent, en rai-son de la nature même de ces activités, d'une manièrediscontinue » et qui bénéficient à ce titre d'un régimeindemnitaire particulier, comme les intérimaires (9,6 %des inscrits en catégories A, B ou C) ou les intermit-tents du spectacle (0,9%des inscrits).La présence dansla demande d'emploi de longue durée de ces formesd'activité professionnelle, associées à des inscriptionscontinues à Pôle emploi, contribue à allonger l'anciennetémoyenne apparente qui est de 15 mois fin décembre2013 (l'ancienneté moyenne des intérimaires est de20 mois).

Les seniors les plus touchés

La part des seniors de 50 ans ou plus dans la de-mande d'emploi de longue durée atteint 29,7 % fin2013, soit +1,4 point sur un an. Parmi les seniors ins-crits, 57,8 % le sont depuis au moins un an pour

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POLITIQUE DE L'EMPLOI

Demandeurs d'emploi des catégories A, B et C de longue durée, très longue durée et inscrits 12 moisau cours des 24 derniers mois en Alsace en 2013

Demandeurs d’emploiEffectifs au 31 décembre

(en milliers) Évolution(en %)

Part dans les catégories A,B et C (en %)

Évolution(en pointsde %)2012 2013 2012 2013

de longue durée 53 072 61 583 16,0 41,5 45,4 3,9

avec les périodes en catégorie D 58 691 67 154 14,4 45,9 49,6 3,7

de très longue durée 26 330 31 859 21,0 20,6 23,5 2,9

avec les périodes en catégorie D 30 952 36 431 17,7 24,2 26,9 2,7

pendant 12 mois au cours des 24 derniers mois 76 105 83 360 9,5 59,5 61,5 2,0

avec les périodes en catégorie D 79 158 86 664 9,5 61,9 63,9 2,0

Note : données brutes ; des écarts peuvent apparaître avec les données STMT : les sorties des listes de Pôle emploi de moins de 3 jours constituent dans la STMTune fin d'épisode de demande d’emploi alors que de telles sorties ne sont pas comptabilisées dans le fichier historique statistique, où les demandes d 'emploiespacées de moins de 3 jours sont considérées comme une unique demande continue.Champ : demandeurs d'emploi de catégories A, B et C en Alsace.

Sources : Dares-Pôle emploi, fichier historique statistique ; calculs Direccte Alsace.

53,5 % un an plus tôt. Ce taux atteint 60,3 % pour les 55ans ou plus. La fin progressive du dispositif de dispensede recherche d’emploi (DRE) et la mise en place de la ré-forme des retraites prennent part à ces évolutions,même si l’effet en est probablement transitoire.

Taux de sortie deux fois plus faiblepour les demandeurs de longue durée

Le taux de sortie, probabilité d'un demandeur d'em-ploi de sortir des listes de Pôle emploi le mois suivant,est de 9,2 % fin 2013. Ces sorties ont été plus

nombreuses qu'en 2012, et ont principalement profitéaux demandeurs d'emploi de moins d'un an, ce quitend à creuser l'écart avec ceux de longue durée.Entre décembre 2012 et décembre 2013, le taux desortie des demandeurs d'emploi longue durée est pas-sé à 5,3 %, en baisse de 0,1 point. Sur la mêmepériode, le taux de sortie des demandeurs d'emploi demoins d'un an a augmenté de 1,1 point, à 12,0 %.

Cependant, quand les demandeurs de longue duréesortent de la liste, c'est plus souvent pour reprendre unemploi : 48,4 % de leurs sorties sont motivées par unereprise, 6,1 points de plus que les autres.

Un public cible des politiques d'emploi

Pour sortir des situations de longues durées de chô-mage, les politiques d'emploi sont mobilisées et ciblentnotamment ces chômeurs. En particulier, l'insertion parl'activité économique (IAE) a pour mission d'aider lespersonnes sans emploi, rencontrant des difficultés so-ciales et professionnelles, à se réinsérer progressive-ment sur le marché du travail. La part des demandeursde longue durée accueillis dans les structures de l'IAEest variable : parmi les publics accueillis dans les asso-ciations intermédiaires (AI) en 2013, 16,3 % étaientsans emploi depuis un an ou plus, tandis que dans lesentreprises d'insertion (EI), ils représentaient 53,2 %des entrées.

Autre levier contre le chômage de longue durée : lescontrats aidés. En Alsace en 2013, sur les 4 138 en-trées initiales en CUI-CAE, 69,7 % correspondaient àdes personnes inscrites depuis au moins un an à Pôleemploi, et 38,0 % depuis au moins deux ans. Cesniveaux ont augmenté respectivement de 6,7 et de5,7 points par rapport à 2012.

Perrine BAUERDirection régionale

des entreprises, de la concurrence,de la consommation, du travail

et de l'emploi Alsace

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POLITIQUE DE L'EMPLOI

Part des reprises d'emploi dans les sorties des listes de Pôleemploi, selon l'ancienneté d'inscription en Alsace en 2013

Ancienneté d'inscription

en catégorie A, B ou CSur un an* (en %)

Précision**(en points de %)

Moins d'un an 42,3 ± 1,6

Un an ou plus 48,4 ± 2,4

Ensemble 43,7 ± 1,4

Champ : sorties des catégories A, B et C des listes de Pôle emploi, en Alsace.

* période : cumul des résultats d'enquête de décembre 2012, mars 2013,juin 2013 et septembre 2013.

** estimation à x points près du niveau de la part des reprises d'emploi.

Sources : Dares-Pôle emploi, enquête Sortants et STMT ; calculs Direccte Alsace.

Les demandeurs d'emploi longue durée selon les dispositifsd'insertion par l'activité économique en Alsace en 2013 en %

Dispositifs d'insertion Part de DELDPart de seniors

sans emploi

Entreprises d'insertion 53,2 13,7

Entreprises de travail temporaired'insertion

42,4 12,7

Associations intermédiaires 16,3 16,4

Ateliers et chantiers d'insertion 46,1 12,4

Ensemble de l'insertion parl'activité économique

37,5 14,1

Contrats uniques d'insertion - contratd'accompagnement dans l'emploi

69,7 16,4

Contrats uniques d'insertion - contratinitiative emploi

64,5 16,9

Ensemble Contrats uniquesd'insertion

68,3 16,5

Champ : région Alsace, entrées dans le dispositif cumulées sur l’année 2013.

Note : données provisoires. Pour les CUI, seules les entrées initiales sont comptées,et pas les reconductions.

Pour les DELD, la condition "être inscrit à Pôle emploi" n’est pas nécessaire.

Source : Agence de Services et de Paiement - Dares.

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POLITIQUE DE L'EMPLOI

CONCEPTS ET SOURCES

Le chômage de longue durée désigne la situation des personnes au chômage depuis un an ou plus. Plusieursindicateurs peuvent être utilisés afin de décrire son niveau et ses évolutions :

Le nombre de chômeurs de longue durée : nombre de personnes au chômage depuis un an ou plus.Le nombre de chômeurs de très longue durée : nombre de personnes au chômage depuis deux ans ou plus.La part du chômage de longue durée : nombre de personnes au chômage depuis un an ou plus rapporté aunombre de personnes au chômage.L'ancienneté moyenne de chômage (ou ancienneté courante) : durée moyenne, mesurée en mois, des épisodesde chômage en cours. L'ancienneté moyenne doit être analysée avec prudence : d'une part parce qu'elle évolue,comme la part de chômage de longue durée, en sens opposé aux variations conjoncturelles et d'autre part parcequ'elle est artificiellement élevée en raison du poids des anciennetés longues. Elle ne doit pas être confondueavec la durée moyenne d'inscription (ou ancienneté complète) qui indique la durée moyenne des épisodes dechômage des personnes qui ont quitté Pôle emploi au cours d'une période donnée, quel que soit le motif desortie. La durée moyenne est plus courte que l'ancienneté moyenne puisqu'elle est calculée sur la base des seulssortants, parmi lesquels les chômeurs de longue durée sont sous-représentés.

Les demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi

L'inscription à Pôle emploi résulte d'une démarche administrative. Pôle emploi distingue différentes catégoriesde demandeurs d'emploi (A, B, C, D et E) :

- la catégorie A regroupe les demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi et quisont sans emploi ;- les catégories B et C regroupent les demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherched'emploi et qui ont eu une activité (régime dit des « activités réduites » : moins de 78 heures dans le mois deréférence pour la catégorie B, 78 heures et plus pour la catégorie C) ;- la catégorie D regroupe les demandeurs d'emploi sans emploi et non immédiatement disponibles (formation,maladie, …) ;- enfin la catégorie E regroupe les demandeurs d'emploi pourvus d'un emploi (comme les bénéficiaires decontrats aidés, principalement, ou les créateurs d'entreprise).

Les demandeurs d'emploi de longue durée sont les personnes inscrites à Pôle emploi dans l'une des troiscatégories A, B et C de façon continue depuis plus d'un an.

Le fichier historique statistique

Produit par Pôle emploi, le fichier historique statistique (FHS) enregistre, pour les 10 dernières années, tous lesévènements successifs concernant les personnes qui ont été inscrites sur les listes de Pôle emploi sur cettepériode. Il permet une approche longitudinale en complément de l'approche transversale de la STMT. De par uneutilisation différente, leurs règles de construction sont différentes, ce qui peut conduire à des différences entreles deux sources dans le dénombrement des stocks et des flux de demandeurs d'emploi. En particulier lesdemandes d'une même catégorie (ABC, D, E) distantes de moins de 3 jours sont recollées dans le FHS.

L'insertion par l'activité économique

L'insertion par l'activité économique (IAE) a pour mission d'aider les personnes sans emploi rencontrant desdifficultés sociales et professionnelles particulières, à se réinsérer progressivement sur le marché du travail.L'IAE consiste à proposer aux personnes en difficulté une mise en situation d'emploi avec un rythme de travailadapté et un encadrement spécifique de façon à aider progressivement ces personnes à retrouver des repèresprofessionnels et personnels qui les aideront à retrouver un emploi de droit commun. Le champ de l'IAE secompose de 4 catégories de structures : les associations intermédiaires (AI), les entreprises d'insertion (EI), lesentreprises de travail temporaire d'insertion (ETTI) et les ateliers et chantiers d'insertion (ACI).

Les contrats uniques d'insertion

La loi du 1er décembre 2008 instituant le revenu minimum d'activité a créé le contrat unique d'insertion (CUI), misen œuvre à partir du 1er janvier 2010. Ce contrat comprend deux volets : il prend soit la forme du contrat d'accom-pagnement dans l'emploi dans le secteur non marchand (CUI-CAE), soit celle du contrat initiative emploi(CUI-CIE) dans le secteur marchand.

Lareprisemodéréede lacréationd'entreprises(+4,4%entre2012et2013)estpour l'essentielsituéedans leBas-Rhin.Lesstatutsd'entreprise individuelleou d'auto-entreprisel'emportent largement sur les sociétés.C'est dans le secteurdes services aux entreprisesque la hausse des créationsest la plus sensible (+10 %).En2013, lesdéfaillancesd'entreprisesont reculéde1,1%quand,durant lamêmepériode,

ellesaugmentaientde2,1%

enFrancemétropolitaine.

E n Alsace, 13 400 entreprises ont été créées en2013, soit une hausse de 4,4 % par rapport à

l'année précédente. Cette progression concerne exclu-sivement le Bas-Rhin (+7,3 %), le Haut-Rhin étantstable (-0,1 %). La création d'entreprises n'a cependantpas retrouvé le volume élevé atteint en 2010, le niveauétant inférieur à celui-ci de 10 %. En France métropoli-taine, le nombre d'entreprises créées recule en 2013(-1,9 %) et reste inférieur de 13 % au niveau de 2010.

Cette reprise modérée est portée par la forte haussedes créations d'entreprises individuelles en 2013.Avec 2 500 créations en Alsace, elles ont progressé de51,2 % par rapport à 2012, deux fois plus qu'en Francemétropolitaine (+27,3 %). Ce mouvement est atténuépar la poursuite de la baisse des immatriculations d'au-to-entreprises depuis le pic de 2010. En 2013, le repli

atteint 3,6 % en Alsace et même 10,3 % au niveau na-tional. Les quelques 7 000 auto-entreprises crééesdans la région représentent toutefois la majorité descréations (51,7 %). Mais la part de créations sous cestatut diminue. Les immatriculations de sociétés res-tent stables (-0,8 % dans la région, -0,3 % au niveaunational).

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 21 · L'année économique 2013 · mai 2014

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DÉMOGRAPHIE DES ENTREPRISES

Le Bas-Rhin attirela création d'entreprises

Évolution annuelle du nombre de créations d’entreprisesentre 2012 et 2013 dans la région Alsace

Sociétés Entreprises individuelles hors auto-entreprisesAuto-entreprises Ensemble

en %

Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.Note : données brutes.

Ensemble

Industrie

Construction

Commerce, Transport,Hébergement, Restauration

Services aux entreprises

Services aux particuliers

260240220200180160140120100806040200-20

Créations d’entreprises par département en %

Sociétés

Entreprisesindividuelles

horsauto-entreprises

Régimed’auto-

entrepreneurEnsemble

Évolution2013/2012

Évolution2013/2012

Évolution2013/2012

Créationsen 2013(nombre)

Évolution2013/2012

Bas-Rhin 0,1 51,6 0,6 8 436 7,3

Haut-Rhin -2,2 50,6 -9,8 5 005 -0,1

Alsace -0,8 51,2 -3,6 13 441 4,4

Francemétropolitaine -0,3 27,3 -10,3 520 997 -1,9Note : données brutes.Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.

Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Hausse des créations dans tous les secteurs,excepté celui de la construction

Le principal secteur en hausse est celui des servicesaux entreprises. Avec 4 000 créations en 2013, les im-matriculations progressent de 10 % par rapport àl'année précédente. Cette croissance concerne princi-palement les auto-entrepreneurs (+13,2 %), maisaussi les autres formes juridiques (+21,3 % pour lesentreprises individuelles). Les créations d'entreprisesaugmentent dans l'industrie (+6,0 %) et dans les servi-ces aux particuliers (+4,9 %), grâce aux créations desentreprises individuelles (+219 % et +46 %) et cemalgré le net repli des créations d'auto-entreprises,respectivement -12,8 % et -9,1 %.Enfin, les immatricu-lations du secteur du commerce, du transport, del'hébergement et de la restauration progressent de3,6 %.

Seul secteur en baisse, la construction recule de6,6 %, malgré une considérable reprise sous le statutd'entreprise individuelle (+251 %). Ce mouvement estdû au net repli des créations sous le statut d'auto-entrepreneur (-28 %). En France métropolitaine, lenombre de nouvelles entreprises baisse dans tous lessecteurs d'activité, le plus touché étant celui de laconstruction, en repli de 6,4 %.

Recul des défaillances d'entreprises

En 2013, 1 500 défaillances d'entreprises ont été pro-noncées en Alsace, soit 1,1 % de moins qu'au coursde l'année précédente. En France métropolitaine, latendance est opposée avec une hausse de 2,1 %. Auniveau départemental, les dépôts de bilan diminuentdans le Haut-Rhin de 2,5 %, tandis qu'ils restentstables dans le Bas-Rhin (-0,2 %).

Le nombre de procédures de redressement judiciairerecule dans l'ensemble des secteurs d'activité, exceptécelui des services aux entreprises (+8,3 %).

Michaël KARLESKIND

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 21 · L'année économique 2013 · mai 2014

19

DÉMOGRAPHIE DES ENTREPRISES

Évolution annuelle des défaillances d’entreprises selonle secteur d’activité entre 2012 et 2013 dans la région Alsace

Alsace France Métropolitaine

en %

Source : Banque de France, Fiben (extraction du 7/2/14).Note : données brutes, en date de jugement.

(1) : y compris agriculture.9876543210-1-2-3-4

Services auxparticuliers (2)

Ensemble (1)

Industrie

Construction

Services aux entreprises

Commerce, Transport,Hébergement,Restauration

(2) : hors administration publique, activités des ménages en tant qu’employeurset activités extra-territoriales.

Défaillances d’entreprises par département

Défaillances 2013(nombre)

Évolution2013/2012 (en %)

Bas-Rhin 951 -0,2

Haut-Rhin 580 -2,5

Alsace 1 531 -1,1

France métropolitaine 60 787 2,1Note : données brutes, en date de jugement.

Source : Banque de France, Fiben (extraction du 7/2/14).

Créations d’entreprises dans la région AlsaceSociétésEntreprises individuelles hors auto-entreprisesAuto-entreprises

Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.Note : nombre de créations brutes.

16 000

15 000

14 000

13 000

12 000

11 000

10 000

9 000

8 000

7 000

6 000

5 000

4 000

3 000

2 000

1 000

02009 2010 2011 2012 2013

Malgré un contexte défavorable,les échanges alsaciensprogressent légèrement en 2013.Tirées par le secteur pharmaceutique,les exportationsaugmentent sensiblement, de 2,1 %.Les importations sont en recul de 1,4 %,avec une facture énergétique allégée,conséquence du repli de l'activité économique.Les échanges avec la zone euro sont en baisse,notamment les ventes à destinationdu principal partenaire régional, l'Allemagne.Au-dehors,la dynamique est plus favorable,principalement avec les États-Unis,la Suisse et le Royaume-Uni.

E n 2013, les échanges extérieurs de l'Alsace s'éta-blissent à 60,6 milliards d'euros, cumul de 29,5 mil-

liards d'exportations et de 31,1 milliards d'importations.Après le repli de 2,4 % enregistré en 2012, le commerceextérieur régional progresse légèrement de 0,3 %.L'Alsace se démarque de la plupart des régions, sou-vent en net recul et qui contribuent à une baissemarquée au plan national.L'évolution du commerce extérieur en Alsace est defaible ampleur entre 2011 et 2013 comparée à cellesdes trois années précédentes. Alors que la balancecommerciale régionale était équilibrée en 2008 etmême excédentaire en 2009, le solde commercial ap-parent s'établit à -1,6 milliard d'euros en 2013. Pour la 4e

année consécutive depuis la crise, le taux de couver-ture (rapport des exportations aux importations) est endessous de l'équilibre, à 95 %. C'est dix points de mieuxqu'en France.

Les exportations en hausse,tirées par les produits pharmaceutiques

L'augmentation des exportations (+2,1 %) repose enpartie sur les très bons résultats enregistrés par lesproduits pharmaceutiques (+21 %), sur des produitsplus spécifiquement régionaux tels que la « joaillerie,bijouterie et instruments de musique » (+67 %) et les« appareils de mesure, d'essai, de navigation et arti-cles d'horlogerie » (+14 %). Bonne tenue égalementdu cuir (+7 %), des instruments médicaux (+7 %) et dela vente de vin. Ces résultats sont contrariés par desbaisses sensibles : les ventes des équipements élec-tro-médicaux diminuent de 11 %, ainsi que celles desmétaux non ferreux (-7 %) et des produits alimentaires(-5 %). Les produits de la construction automobilebaissent de 4 %, recul beaucoup moins marqué quel'année précédente (-22 %), les « machines diversesd'usage spécifique » sont en repli de 1 %.

L'Alsace en deuxième positiondes régions les plus ouvertes

L'Alsace se classe en 2013 au 5e rang des régionsexportatrices et au 6e des régions importatrices. Lesexportations régionales représentent 6,9 % des ventes

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 21 · L'année économique 2013 · mai 2014

20

COMMERCE EXTÉRIEUR

Les échanges extérieurs alsaciensprogressent

Évolution des échanges extérieurs alsaciens de 2006 à 2013ImportationsExportations Solde commercial apparent

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

-3,0

-2,5

-2,0

-1,5

-1,0

-0,5

0,0

0,5

1,0

1,5exportations et importations en milliards d'euros solde en milliards d'euros

Source : Douanes, données brutes de collecte, CAF-FAB hors matériel militaire.

de la France à l'étranger et les importations 6,2 % desachats.Ce sont des niveaux particulièrement importantspour une région dont la contribution au PIB national estinférieure à 3 %. Ils témoignent du fait que l'Alsace estune économie très ouverte. La région affiche un tauxd'ouverture (moyenne des échanges rapportée au PIB)de 56 %, deux fois et demie supérieur au taux national(23 %). Elle se place au 2e rang des régions derrière laHaute-Normandie (66 %), dont les échanges profitentdu premier port national pour les porte-conteneurs, etdix points devant la région Midi-Pyrénées, dont les ex-portations sont portées par le secteur aéronautique.Les échanges régionaux sont très diversifiés, effec-

tués par de grands groupes, souvent sous contrôleétranger. Dans la chaîne des échanges internes à cesgroupes, les établissements alsaciens sont dédiés à la

production, l'assemblage ou à la logistique. Ils sontbien implantés dans chacun des deux départements,le Bas-Rhin contribuant, au total, le plus fortement auxéchanges, tant pour les exportations (56 %) que pourles importations (55 %).

Baisse sensible des achats d'énergie

D'un montant de 31,1 milliards en 2013, les importa-tions reposent en grande partie sur la même variété deproduits que les exportations : pharmacie (12,6 %),chimie (7,5 %), automobile (7,2 %) et industrie d'équi-pement (7,2 %) dominent le palmarès des achats. L'in-dustrie alsacienne transforme des produits issus deces secteurs pour les réexporter ensuite. Les importa-tions évoluent comme les exportations, mais à des ni-veaux généralement inférieurs.Ainsi, les achats de pro-duits pharmaceutiques n'augmentent que de 10 %(contre 20 % pour les ventes) et les produits chimiquesreculent de 10 % (contre 1 % pour les ventes).

Le recul global des importations s'explique en partie parla baisse de la facture énergétique (-13%) consécutive autassement des prix pétroliers ainsi qu'à une activitééconomique ralentie. Les achats de produits pétroliersreprésentent 5,1 % des importations régionales, pourun montant de 1,6 milliard d'euro.

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 21 · L'année économique 2013 · mai 2014

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COMMERCE EXTÉRIEUR

Principaux produits alsaciens exportés en 2013 en %

Produit Exportations(en milliards d'euros) Part Évolution

2013/2012

Produits pharmaceutiques 3,3 11,2 20,8

Machines et équipements d'usage général 2,4 8,1 -1,0

Produits de la construction automobile 2,0 6,7 -3,7

Produits chimiques de base, azotés,plastiques et caoutchouc

1,9 6,6 0,9

Matériel électrique 1,6 5,5 4,1

Appareils de mesure, d'essaiet de navigation, articles d'horlogerie

1,6 5,4 14,1

Produits chimiques divers 1,4 4,9 -0,2

Équipements pour automobiles 1,2 4,1 -0,4

Instruments à usage médical,optique et dentaire

1,2 4,0 6,8

Métaux non ferreux 1,1 3,7 -7,3

Machines diverses d'usage spécifique 1,1 3,6 -21,3

Source : Douanes, données brutes de collecte, CAF-FAB hors matériel militaire.

40 ou plus

de 25 à moins de 40

de 15 à moins de 25

moins de 15

Taux d'ouverture en 2012 (en %)

Taux d'ouverture par région

© IGN - Insee 2014Sources : Insee ; Douanes, données brutes de collecte, CAF-FAB hors matériel militaire.

Alsace

Nord-Pas-de-Calais

Corse

Bretagne

Languedoc-Roussillon

Auvergne

Rhône-AlpesLimousin

Midi-Pyrénées

Aquitaine

Poitou-Charentes

Paysde la Loire Franche-

Comté

Lorraine

Bourgogne

Basse-Normandie

Centre

Haute-Normandie

Picardie

Champagne-Ardenne

Île-de-France

Provence-Alpes-Côte d'Azur

France : 23 %Alsace : 56 %

Moins d'échanges avec la zone euro,notamment avec l'Allemagne et les Pays-Bas

La majorité des échanges de l'Alsace se font au sein dela zone euro, laquelle totalise 58,8 % des exportations et53,6 % des importations. Elle occupe six des dix pre-mières places de la hiérarchie des pays de destinationdont la liste est identique à celle des pays d'origine.L'Allemagne reste le partenaire privilégié, avec prèsde 29 % des échanges de la région. Elle occupe le pre-mier rang tant pour les ventes (30 %) que pour lesachats (28 %). Les autres principaux partenaires de lazone euro sont l'Italie, les Pays-Bas, la Belgique,l'Espagne et l'Autriche. En dehors, les échanges sefont avec le voisin suisse, le Royaume-Uni, lesÉtats-Unis et la Chine, à destination de laquelle lesexportations sont en hausse constante.

Par rapport à 2012, l'évolution est marquée par uneatonie des exportations à destination de la zone euro(+0,3 %). Les baisses vers l'Allemagne (-3 %) et lesPays-Bas (-7 %) sont en partie compensées par lespays du Sud de la zone, notamment l'Italie (+5 %) etl'Espagne (+4 %). Mais l'augmentation globale des ven-tes est surtout liée à la meilleure santé de l'économie endehors de la zone euro, en UE avec le Royaume-Uni(+7 %) et hors UE avec les États-Unis (+23 %), la Chine(+13 %) et le Japon(+36 %).

Les achats sont en général orientés à la baisse, par-fois très marquée comme pour les Pays-Bas (-30 %). Al'opposé, les commandes adressées à l'Autriche(+32 %), le Royaume-Uni (+7 %) et la Suisse (+3 %)augmentent grâce à la pharmacie et les produits dehaute technologie.

Au total, la région affiche des soldes commerciauxbénéficiaires avec le Royaume-Uni, les Pays-Bas etl'Espagne, et déficitaires avec la Suisse, la Chine, lesEtats-Unis, l'Allemagne et l'Autriche.

Sylvain MOREAU

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 21 · L'année économique 2013 · mai 2014

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COMMERCE EXTÉRIEUR

Pour comprendre et interpréter ces résultats

La notion de commerce extérieur à l'échelle d'une régionappelle à la prudence. Les données disponibles neconcernent que les échanges avec l'étranger, à partir desstatistiques douanières.Les transferts de marchandises d'une région française àl'autre après importation ou avant exportation ne sontpas forcément pris en compte ; certaines marchandisespeuvent donc être comptabilisées dans les importationsde la région A alors que leur lieu de destination réel setrouve dans la région B, ou dans les exportations de larégion A alors qu'elles ont été produites dans la région B.Les statistiques douanières ne permettent donc pas deparler de "balance commerciale régionale" qui puisse fairel'objet du même type d'analyse qu'au niveau national.Malgré ces limites, l'analyse des évolutions donne desindications intéressantes sur la situation économiquerégionale.La valeur des échanges est prise en compte au passagede la frontière. Cette comptabilisation est diteCAF/FAB : pour les importations coût, assurance et fretcompris jusqu'à notre frontière nationale, pour lesexportations, franco à bord à notre frontière.

Pour en savoir plus

http://lekiosque.finances.gouv.fr/http://www.alsace.direccte.gouv.fr/

Principaux produits alsaciens importés en 2013 en %

Produit Importations(en milliards d'euros) Part Évolution

2013/2012

Produits pharmaceutiques 3,9 12,6 9,5

Produits chimiques de base, azotés,plastiques et caoutchouc

2,3 7,5 -9,7

Machines et équipements d'usage général 2,2 7,2 -9,8

Produits de la construction automobile 2,2 7,2 0,0

Produits pétroliers raffinés et coke 1,6 5,1 -13,2

Matériel électrique 1,5 4,9 6,5

Appareils de mesure, d'essai et de navigation,articles d'horlogerie

1,4 4,4 9,6

Instruments à usage médical, optiqueet dentaire

1,2 4,0 9,7

Source : Douanes, données brutes de collecte, CAF-FAB hors matériel militaire.

Solde apparent avec les principauxpartenaires commerciaux de l'Alsace en 2013

Source : Douanes, données brutes de collecte, CAF-FAB hors matériel militaire.

-2 500 -2 000 -1 500 -1 000 -500 0 500 1 000 1 500

Suisse

Chine

États-Unis

Allemagne

Autriche

Japon

Belgique

Italie

Espagne

Pays-Bas

Royaume-Uni

en millions d'euros

En 2013, la croissance allemandedemeure positivemais inférieureà celle des deux années précédentes.La demande intérieureainsi que les exportationssont restéesrelativement dynamiques.Dans ce contexte,l'emploi augmenteet le chômage recule.En Suisse,la demande intérieurea soutenu la croissance.Le nombre totalde travailleurs frontaliersa augmenté de 3,8 %.

S ur l'ensemble de l'année 2013, le produit intérieurbrut (PIB) de l'Union européenne des 28 a aug-

menté de 0,1 % (après -0,3 % en 2012), conforté par unrebond de 0,4 % au 4e trimestre 2013.

Léger ralentissementde la croissance allemande en 2013

Freiné par la récession qui perdure dans certainspays européens et un ralentissement de la conjonctureéconomique mondiale, le rythme de la croissanceallemande n'a été que de 0,4 % en 2013, comparé à0,7 % l'an dernier et 3 % en 2011. Dans le détail, aprèsune décélération durant la période hivernale, l'économieallemande s'est redressée au cours de l'année.

Demande intérieure en hausseet baisse des investissements

En 2013, la consommation, principal moteur de lacroissance, a augmenté de 0,9 % pour les ménages etde 1,1 % pour l'État.Dans le même temps, le recul de l'investissement (enmachines ou dans l'automobile par exemple) pèsenégativement sur la croissance. Dans la construction,les investissements baissent de 0,3 %.Le dynamisme du commerce extérieur de l'Allemagne setraduit par un excédent commercial de 198,9 milliardsd'euros, en hausse par rapport à 2012 (189,8milliards).Les importations, en hausse de 1,3 %, contribuentnégativement à la croissance (-0,3 point). Avec l'en-semble de ses partenaires européens, l'Allemagneréalise un excédent commercial de 108,2 milliardsd'euros, en légère hausse de 0,1 %. Avec la France,son premier partenaire à l'exportation, l'excédents'élève à 36,1 milliards d'euros contre 39,7 milliardsd'euros en 2012. Les ventes vers les pays tiers, quireprésentent 43 % de l'ensemble, affichent un légerrecul de 0,5 %.Le revenu disponible des ménages poursuit sa pro-gression (+2,1 %) et contribue, de ce fait, à accroître lepouvoir d'achat des ménages. Les dépenses deconsommation augmentent de 2,5 %, davantage quele revenu, dans un contexte de hausse modérée desprix (+1,5 %). Il en résulte un taux d'épargne desménages en baisse, 10 % en 2013 comme l'annéeprécédente.

Emploi en hausse

En 2013, le nombre d'actifs en emploi s'accroît de0,6 % pour atteindre 41,8 millions. Le taux d'emploides 15 à 64 ans s'établit à 73,3 % (+0,9 point). L'Alle-magne compte, en moyenne en 2013, 2,3 millions dechômeurs, soit une diminution de 1,6 % par rapport à

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 21 · L'année économique 2013 · mai 2014

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ALLEMAGNE - SUISSE

Bas niveaux de chômageen Allemagne et en Suisse

2012. Le taux de chômage au sens du BIT passe de5,5 % en 2012 à 5,3 % en 2013.

L'industrie : moteur de la croissancedans le Bade-Wurtemberg

Malgré une faible croissance au premier semestre2013, le PIB du Bade-Wurtemberg progresse de 0,9%sur l'année (1,9 % en 2012). Le Land se situe au3

erang derrière Berlin (+1,2 %) et la Bavière (+1,0 %).

L'industrie est le principal moteur de son expansionéconomique.Sa valeur ajoutée brute est en hausse de1,6 % (+0,1 % pour l'Allemagne). Dans les services,elle croît de 0,5 %. En revanche, elle diminue dans lebâtiment de 1,3 % (-0,8 % en 2012). Le commerce ex-térieur reste excédentaire, avec des exportations enhausse de 2,5 % et des importations en légère baisse(-0,3 %). L'emploi poursuit sa progression et atteint unniveau record pour la troisième année consécutive. Enhausse de 1,0 % par rapport à 2012, le nombre d'actifsoccupés approche les 5,9 millions.Un quart d'entre eux

travaille dans l'industrie manufacturière. Les effectifsdu BTP augmentent de 1,7 % et de 1,3 % dans les ser-vices. Néanmoins, comparée à la croissance du PIBpar actif, la productivité du travail a baissé de 0,1 % : lapoussée du nombre d'actifs a été plus forte que l'activitééconomique du Land.Le nombre de demandeurs d'emploi diminue de 2,1 %.Avec un taux de chômage au sens du Bureau Interna-tional du Travail (BIT) de 3,4 %, le Bade-Wurtembergse place en 2

eposition derrière la Bavière (3,1 %). Par-

mi toutes les régions européennes, celles de Fribourg(2,9 %) et Tübingen (3,0 %) enregistrent les taux dechômage les plus faibles d'Europe. Le chômage desjeunes de 15 à 24 ans passe de 5,6 % en 2012 à 5,4 %en 2013. Les quatre régions (Regierungsbezirke) duBade-Wurtemberg (Fribourg, Karlsruhe, Stuttgart etTübingen) se classent parmi les régions ayant la plusfaible part de jeunes chômeurs.

La Rhénanie-Palatinat affiche une croissance plusfaible en 2013 (0,2 % contre 0,9 % en 2012), qui est

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 21 · L'année économique 2013 · mai 2014

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ALLEMAGNE - SUISSE

Évolution des PIB de 2007 à 2013Allemagne Bade-Wurtemberg Rhénanie-Palatinat Suisse France Zone euro UE

-10

-8

-6

-4

-2

0

2

4

6

8

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

en %

Sources : Eurostat et Statistisches Landesamt Rheinland-Pfalz et Baden-Württemberg.

Note : Le produit intérieur brut (PIB) est une mesure de l'activité économique. Il est défini comme la valeur de tous les biens et services produits, moins lavaleur des biens et services utilisés dans leur création. Le calcul du taux de croissance annuel du PIB en volume est destiné à permettre les comparaisonsdes dynamiques du développement économique à la fois à travers le temps et entre des économies de différentes tailles.Pour le calcul du taux de croissance du PIB en volume, le PIB à prix constants est évalué avec les prix de l'année précédente et les changements du volumeainsi calculés sont imputés au niveau d'une année de référence. C'est ce qu'on appelle une série chainée liée. Par conséquent, les mouvements de prixne contribuent pas à augmenter le taux de croissance.

principalement portée par les services. Sa valeurajoutée brute progresse de 0,6 %, en raison de labonne performance du secteur des banques et assu-rances (+1,1 %). Entre 2012 et 2013, la valeur ajoutéedans l'industrie manufacturière, qui représente 26 %de l'ensemble, n'augmente que de 0,3 %. Elle reculede 3,8 % dans le bâtiment.La production industrielle affiche une hausse de 0,5 %comparée à 2012 : l'industrie chimique (+5,4 %) et l'in-dustrie automobile (+4,7 %) sont particulièrementperformantes alors que la fabrication de machines etéquipements baisse de 4,7 %.Pour la quatrième année consécutive, les exportationssont globalement en hausse (+0,7 %), tirées par cellesvers les pays de l'Union européenne (+4,1 %). Lesimportations n'augmentent que légèrement (+0,1 %).Le Land de Rhénanie-Palatinat compte en moyenne1,9 million d'emplois en 2013, soit 0,2 % de plus qu'en2012. Les effectifs augmentent en particulier dans lesservices (+0,5 %). Le taux de chômage au sens du BITreste stable à 4,1 %.

Reprise de la croissance en Suisse en 2013

En 2013, la Suisse affiche une croissance de 2 %(après 1 % en 2012), dans un contexte de conjonctureinternationale fragile et hésitante. La demande inté-rieure, principal moteur de la reprise, est en hausse de1,9 % et contribue pour +1,3 point à la croissance du

PIB. Les investissements dans la construction ontfortement progressé (+3,8 %) de même que les dé-penses de consommation des administrations publi-ques (+3,0 %). Ils soutiennent la croissance à hauteurde +0,3 point chacun de contribution au PIB.

La Suisse compte 4,2 millions d'emplois fin 2013, soitune augmentation de 1,0 % sur un an. Le secteursecondaire enregistre une hausse de 0,3 % grâce augain d'emplois dans la construction (+1,1%), alors quel'industrie manufacturière en perd (-0,1 %). Dans lesecteur tertiaire, l'emploi progresse de 1,4 %.À la fin de l'année 2013, 278 500 frontaliers de natio-nalité étrangère travaillent en Suisse, en augmentationde 3,8 % en un an. Sur les cinq dernières années, lahausse atteint 28,7 %.Le taux de chômage suisse au sens du BIT est passéde 4,2 % en 2012 à 4,4 % en 2013, dont 3,1 % pour lesSuisses et 8,3 % pour les étrangers. Il a égalementaugmenté chez les jeunes de 15 à 24 ans (+0,1 point)et atteint 8,5 %.La Suisse du Nord-Ouest compte 571 000 emplois,soit une progression de 1,2 % sur un an. Les emploisdans l'industrie et le bâtiment sont en repli de 0,3 %alors qu'ils augmentent dans les services (+1,9 %). Letaux de chômage est de 4,1 % contre 4,2 % en 2012.

Marie-Laure KAYALI

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 21 · L'année économique 2013 · mai 2014

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ALLEMAGNE - SUISSE

Des conditions climatiques peu favorablesont provoqué retards de croissanceset baisses de rendementspour la plupart des cultures,le blé excepté.Laproductiondemaïs,habituéeàdes rendements records,marque lepascette annéeaussi bienducôtédessurfacesensemencéesquedes rendements.Lesprixn'ontpascompensélemanqueàgagner.En revanche, lesvolumesdeviandeetde lait produitsont augmenté,accompagnésd'une légère revalorisation.

L es pluies continues du printemps et de l'automne2013 ont encadré un été sec et chaud. Ces aléas

climatiques ont provoqué des retards de deux à troissemaines dans les récoltes ainsi que des baisses derendement.

L'année a aussi été marquée par une moindre rému-nération du blé et du maïs.

Des rendements en baisse pour le maïs

Les précipitations de septembre et octobre ont détrempéles sols et retardé la récolte de maïs : début novembre,seules 56 % des surfaces étaient moissonnées contre92 % l'an dernier.

L'humidité du maïs, supérieure de 5 % à celle del'année 2012, provoque la saturation des structures deséchage. L'année 2013 voit la fin des rendements ex-ceptionnels des deux années précédentes avec unrendement de 99 quintaux par hectare (q/ha) contre120 q/ha l'année précédente sur une surface totale de132 000 hectares, légèrement en retrait par rapport àla moyenne 2009-2011. Cette baisse de volume seconjugue à une baisse du prix payé pour la campagnede commercialisation en cours de 25%.Début 2014, latonne était cotée environ 180€ contre 230€ en 2013.

En revanche, l'année 2013 a été bien plus propice aublé que l'année 2012, perturbée par le gel intense defévrier. La production totale s'est soldée par unehausse de 38,5 % entre 2012 et 2013, liée à une em-blavure de 48 000 hectares, légèrement supérieure àla moyenne 2009-2011 et d'un rendement satisfaisant

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AGRICULTURE

Une année maussadepour les productions végétales

Productions céréalières et oléo-protéagineuses en Alsace

ProduitSuperficie (en ha) Évolution

2013/2012(en %)

Rendement (q/ha) Production (en 100 kg)

2012 2013 2012 2013 2012 2013

Toutes céréales 190 023 188 420 -0,8 107 91 20 393 070 17 068 371

dont blé tendre 36 430 48 010 31,8 69 73 2 520 350 3 491 070

dont maïs grain 144 217 132 050 -8,4 120 99 17 295 000 13 099 911

Oléagineux 5 764 5 176 -10,2 34 32 196 984 164 909

Protéagineux 111 110 -0,9 29 26 3 194 2 864Source : Statistique agricole annuelle semi-définitive 2013 et 2012 définitive.

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 21 · L'année économique 2013 · mai 2014

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AGRICULTURE

de l'ordre de 73 quintaux par hectare (q/ha). Le bléprésente également une bonne qualité sanitaire etboulangère en 2013. La tonne de blé est rémunéréeenviron 195€ début 2014 contre un peu plus de 250€

en 2013.

Moins de betteraves,moins de tabac, moins de houblon

A l'exception du blé, la production des autres céréa-les et des oléagineux est en recul principalement enraison d'une baisse des rendements. Cultivée sur dessurfaces quasi inchangées (6 300 hectares), la pro-duction de betterave fléchit. Inférieur de 80 q/ha parrapport à 2012, le rendement est de 831 q/ha. Par ail-leurs, la richesse saccharimétrique descend à 17,8 %contre 18,5 % en 2012.

Emblématiques de la région et plus marginales, lescultures du tabac et du houblon sont en retrait.Le rendement du premier diminue de 2,7 q/ha, pouratteindre 23,3 q/ha. La maturité du tabac, cultivé sur973 hectares (1 034 ha en 2012), accuse une dizainede jours de retard en raison des pluies de mai et dejuin. Néanmoins, avec 16,3 q/ha en 2013, le rende-ment est dans la moyenne quoique inférieur à celui de2012. Par ailleurs, les agriculteurs travaillent à adap-ter les variétés de houblon aux besoins du marché.En2013, 356 hectares sont en production, soit la moitiédes surfaces de 2008.

Des conditions climatiques défavorables ont provo-qué un repli de la production totale de pommes deterre (-16 %), alourdie par une chute de 30 % du ren-dement de la pomme de terre primeur. En outre, lacessation d'activité d'une coopérative située dans leHaut-Rhin s'est traduite par la perte d'une centained'hectares réservée à cette culture.

Soumis aux mêmes aléas climatiques, la productionde chou à choucroute, déjà retardée de trois semaines,a baissé de 25 %. Les prix n'ont pas été revalorisés.La saison des asperges se révèle difficile et tardive.En raison de températures nocturnes trop basses etdes pluies, l'offre est limitée et les cours restent éle-vés en début de saison. Pour stimuler une demande

faible et réagir à la concurrence des asperges alle-mandes, la filière met en place des offres promotion-nelles. Sur une superficie inchangée de 450hectares, la production totale est estimée à 1 000tonnes, en baisse de 30 %.

L'agriculture engagée sur la voie de l'agro-écologie

Lancé fin 2012, le projet agro-écologique pour la France estau cœur de la loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation etla forêt, en cours de discussion au Parlement. Il vise à déve-lopper des modes de production qui concilient performanceséconomiques et environnementales. L'agro-écologie se fondesur des systèmes de production qui optimisent l'utilisationdes ressources et des mécanismes naturels tout en assu-rant leur préservation. Intitulé « Produire autrement », ceprojet s'appuie sur les expériences innovantes des agricul-teurs et met en avant une approche globale des exploitationset des territoires. Il encourage aussi les dynamiques collecti-ves avec la création des Groupements d'Intérêt Econo-mique et Environnemental (GIEE). Programmes d'action etmesures incitatives destinés aux acteurs agricoles inter-viennent et se complètent dans des champs variés tels quela réduction de l'usage des pesticides et des antibiotiquesvétérinaires, le développement de l'agriculture biologique,de l'apiculture, ou encore de l'agroforesterie. L'enseigne-ment agricole est doté d'un programme spécifique pour« Apprendre autrement ».

En Alsace, la dynamique a été relayée tout au long del'année 2013 par les services et établissements du ministèrede l'agriculture, avec plusieurs manifestations d'informationet de sensibilisation. Un premier projet collectif a été financésur le maintien de la fertilité des sols au moyen de techni-ques culturales simplifiées, alternatives au labour. Dans larégion, neuf hectares sur dix de cultures annuelles sont la-bourés. En viticulture, l'Alsace se distingue par l'étendue dela pratique d'enherbement de son vignoble. La quasi-totalitéest enherbée, majoritairement un rang sur deux. Tout aussiremarquable, la viticulture biologique concerne 13 % dessurfaces du vignoble alsacien. En viticulture, comme engrandes cultures, des expérimentations ont débuté et desgroupes de fermes de référence constitués pour concevoirdes systèmes performants et économes en produits phyto-sanitaires.

Pour en savoir plus

www.draaf.alsace.agriculture.gouv.fr/

Difficiles campagnes pour les fruits

La campagne de fraises a connu un démarrage compli-qué en raison de températures trop fraîches et trop humi-des nécessitant le recouvrement pour réchauffer cetteculture. Vers le 20 juin, les fraises ont poussé trop viteavec les fortes chaleurs et une vague de promotions aété nécessaire pour écouler un volume surabondant. Lapériode de libre cueillette a été écourtée en raison de lacanicule. Sur les 200 hectares cultivés chaque année,la production baisse de 5 %. En ce qui concerne les mi-rabelles et les quetsches, la cueillette a été retardée detrois semaines. La récolte de mirabelles correspond àune année moyenne. Pour les quetsches, les rende-ments ont été bons dans le Haut-Rhin mais beaucoupplus faibles et hétérogènes dans le Bas-Rhin suite àune floraison en période froide et humide.

La production viticole a perdu 15 % par rapport à2012 et descend sous la barre du million d'hectolitresavec 986 650 hectolitres mais reste tout de même su-périeure à l'année 2010. Les vendanges se sont termi-nées fin octobre après un mois particulièrement plu-vieux, gênant le travail des saisonniers et entraînantune dégradation de l'état sanitaire du vignoble. Lescours ont évolué favorablement au cours de l'année2013, de même que la commercialisation en bouteil-les : la vente de vins tranquilles (+1,2 %) progressantun peu moins que le Crémant (+2 %). La vente de vinsur le marché français reste un peu plus timide quecelle à l'exportation.

Volumes en hausse pour la production de viande

La situation est plus favorable pour les productionsanimales. Avec 2 996 000 hectolitres de lait livré à l'in-dustrie, les volumes augmentent de 0,9 %.En 2013, le lait

a été valorisé 360 € pour 1 000 litres contre 336 € en2012. Davantage de viande bovine a été produite enAlsace : +11,7 % en un an. Elle s'est accompagnéed'une augmentation de prix à l'entrée des abattoirs del'ordre de 6 % pour le bovin. Néanmoins, au 3

etri-

mestre, la tendance générale s'inverse avec des coursinférieurs à ceux de 2012 pour les jeunes bovins et lavache.

Les effectifs porcins, et plus particulièrement ceux dela catégorie « porc charcutier », augmentent d'environ3 % en 2013. Il faut également noter que le cheptel ca-prin augmente légèrement en Alsace (+0,5 %), et plusparticulièrement dans le Haut-Rhin. La filière « volaille »est particulièrement dynamique en Alsace depuis 2011avec l'installation régulière chaque année de nou-veaux ateliers, voire l'extension des élevages.Le déve-loppement du principal abattoir régional, désireux d'a-voir une production à proximité, est une opportunité dedébouché pour la volaille de chair. La production depoulets de chair standard augmente de 8 % en 2013 etde nouvelles installations sont programmées pour2014. Par ailleurs, la demande locale soutient la fi-lière de production de foie gras fermier alsacien, enaugmentation chaque année de 5 %.

Sonia BOURDINDominique ORTHDirection régionale

de l'alimentation, de l'agricultureet de la forêt

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 21 · L'année économique 2013 · mai 2014

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AGRICULTURE

L'activité a ralentidans la plupart des secteurs industrielsà l'exception de l'industrie pharmaceutique.Les investissementsont également reculé partoutsauf dans la chimie et la pharmacie.Les perspectives d'activitésemblent plus favorables pour 2014,sans effet positif sur l'emploi.

E n 2013, le chiffre d'affaires de l'industrie alsa-cienne accuse un repli de 0,6 %. Le début de

reprise ne s'est pas concrétisé dans les facturations.Les exportations ont été décevantes et n'ont pas appor-té le soutien espéré, faute de dynamisme de lademande européenne ; la pression sur les prix a égale-ment affecté l'évolution des ventes à l'étranger. Un telcontexte a pesé sur l'emploi. Les effectifs ont diminuéde 1,6 %, le secteur touché par le plus fort recul étantcelui de la fabrication des autres produits industriels(-2,2 %). Comme l'année précédente, les entreprisesont restreint leur recours à l'intérim en 2013 : toutesbranches confondues, la contraction de l'emploi intéri-maire a atteint 9,5 %.

Les exportations à la peine

Après trois années de croissance, l'activité ralentitdans les industries agro-alimentaires. En 2013, le

chiffre d'affaires a reculé de 2,3 %, en raison d'unemoindre consommation de viande et d'un recul desexportations dans le travail du grain. L'ensemble dusecteur agro-alimentaire a réduit ses exportations de19,3 %. La fabrication de matériels de transport a subiune nouvelle diminution des facturations, tant chez lesconstructeurs que chez les équipementiers. Le chiffred'affaires du secteur a chuté de 7,5 %. Les biensd'équipement ont éprouvé des difficultés à préserverleur volume d'activité en 2013 : le chiffre d'affaires a flé-chi de 0,9 %, en l'absence de rebond des exportations.Les équipements électriques ont stabilisé leur chiffred'affaires, les équipements mécaniques et électroni-ques ont reculé respectivement de 1,5 % et 1,1 %. Lesautres produits industriels ont bénéficié d'une légèrehausse d'activité, largement imputable au secteurpharmaceutique. Une quasi stabilité a prévalu dans lachimie. Les fabricants de produits en caoutchouc etmatières plastiques, de produits minéraux et des pro-duits métallurgiques ou métalliques ont accusé desbaisses de l'ordre de 2 à 5 %, accentuées par de moin-dres débouchés sur les marchés extérieurs.

Repli de l'investissement dans tous les secteurs

Les investissements réalisés par les entreprisesinterrogées ont diminué de 6,3 %. Ce repli traduit lesincertitudes et le manque de visibilité des marchés.Les investissements ont été concentrés sur la moder-nisation et la mise aux normes de l'outil de travail pour82 % des entreprises ; d'autres programmes ont égale-ment concerné des extensions de capacités ou des

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INDUSTRIE

Une activité industrielle morose

Principales variations annuelles en %

Secteurs d'activitéEffectifs Chiffres d'affaires Exportations Investissements

2011 2012 2013 2011 2012 2013 2011 2012 2013 2011 2012 2013

Industries agricoles et alimentaires 0,2 -1,2 0,1 3,2 1,5 -2,3 3,8 12,1 -19,3 0,1 -0,3 -6,7

Équipements électriqueset électroniques, autres machines

2,5 -0,7 -1,6 9,2 -0,9 -0,9 14,4 -1,1 0,6 -9,5 -5,5 -19,9

Fabrication de matériels de transport -3,7 -10,8 -1,2 16,6 -28,3 -7,5 15,9 -30,6 -5,3 16,6 24,5 -9,2

Fabrication d'autres produits industriels 0,0 -2,1 -2,2 3,6 -1,9 1,6 4,9 -0,9 4,9 1,9 -22,5 -2,2

Ensemble Industrie 0,2 -2,7 -1,6 6,7 -4,8 -0,6 9,1 -5,2 0,9 -1,1 -13,6 -6,3

Avertissement : il est rappelé que les échantillons ne sont pas constants sur la période examinée.Source : Banque de France.

installations destinées à la fabrication de nouveauxproduits. Les industries agricoles et alimentaires ontréduit leurs dépenses de 6,7 %. Dans la fabrication dematériels de transport, les investissements ont reculéde 9,2 %. Les biens d'équipement électriques et lesfabricants de machines ont une nouvelle fois fortementrestreint leurs dépenses : -19,9 % après -5,5 % en2012. Les autres produits industriels ont limité leursinvestissements, en baisse de 2,2 %. Deux branchesd'activité ont augmenté leurs dépenses : la chimie et lapharmacie. Dans l'industrie du bois-papier-imprimerie,le recul important provient de la fin de programmes plu-riannuels. Les investissements ont également diminuédans les produits en caoutchouc et matières plastiques.

Un optimisme modéré pour 2014

L'amélioration du climat des affaires sur le deuxièmesemestre 2013 s'accompagne de perspectives un peuplus favorables pour 2014. Les prévisions tablent surune progression de l'activité, sans pour autant per-mettre d'enrayer l'érosion des emplois industriels,alors que les investissements pourraient repartir à lahausse après de longs mois d'attentisme. Les chefsd'entreprise espèrent une légère reprise de leur activi-té : les chiffres d'affaires pourraient progresser de3,7 %. Les plus fortes augmentations sont attenduesdans l'agro-alimentaire, la fabrication de machines etéquipements, ainsi que dans la fabrication de matérielde transport. Les prévisions apparaissent prudentespour les exportations, qui ne constitueraient un soutiensignificatif que pour les industries agro-alimentaires,les équipements mécaniques et la métallurgie. L'em-ploi ne devrait pas connaître de répit en 2014 ; leseffectifs industriels pourraient baisser de 1,7 %. Lerepli le plus important se concentrerait dans les équi-pements électroniques et mécaniques. En matièred'investissements, après le recul des trois dernièresannées, les entreprises ont budgété des dépenses àla hausse pour 2014. Les biens d'équipements élec-triques et électroniques ont annoncé des plansd'investissement de plus grande ampleur.

Élisabeth ESCHBACHBanque de France

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 21 · L'année économique 2013 · mai 2014

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INDUSTRIE

Prévisions d'évolution dans l'industrie pour 2014 en %

Secteurs d'activité Effectifs moyens(y compris intérimaires) Chiffres d'affaires Exportations Investissements

Industries agricoles et alimentaires -2,1 4,9 16,5 -3,4

Équipements électriques et électroniques, autres machines -2,5 4,9 4,9 39,3

Fabrication de matériels de transport -2,2 23,5 -2,2 8,1

Fabrication d'autres produits industriels -1,0 1,0 -1,4 11,1

Ensemble Industrie -1,7 3,7 1,1 13,2Source : Banque de France.

Ces données sont extraites d'un document publié, chaque début d'année, sur le site internet de la Banque deFrance :http://www.banque-france.fr/economie-et-statistiques/conjoncture-et-croissance/publications-regionales/publications/alsace.htmlLes résultats publiés pour l'industrie proviennent des réponses obtenues par l'enquête annuelle de la Banque deFrance auprès de 243 entreprises industrielles, représentant 59 % des effectifs recensés par l'URSSAF –ACOSS au 31/12/2012.

Principales évolutions dans l'industrie2012 2013 Prévisions 2014

Chiffres d'affaires Exportations Investissements Effectifs-15

-10

-5

0

5

10

15en %

Source : Banque de France.

La construction de logements neufsa manqué de dynamismeet pesé sur les résultats.En revanche, la bonne tenuedes travaux publicsa permis néanmoinsun chiffre d'affaires en hausse.La contraction de l'activité en 2014,anticipée par les chefs d'entreprise,n'a pas favoriséles dépenses d'investissement.

E n 2013, la situation du BTP est restée difficile,mais l'activité a été meilleure que prévue, le

chiffre d'affaires progressant de 1,8 %. Les effectifs ontété ajustés à la baisse, par un moindre recours aux inté-rimaires. Dans le gros œuvre, l'activité a été proche de2012. Le manque de dynamisme dans le logement neuf etle retard dans la commercialisation des programmes ont li-mité la hausse du chiffre d'affaires à 0,2 %. Le secondœuvre a souffert d'une demande atone, la croissance nedépassant pas 1,0 %. Une demande irrégulière portantsur des travaux de taille réduite, à des prix sous pression,

a pesé sur les résultats. Les travaux publics ont, par contre,bénéficié d'un volume de travaux supérieur aux prévisions,pour un chiffre d'affaires en hausse de 5,8 %.

En l'absence de perspective de redressement signifi-catif de l'activité, les entreprises ont une nouvelle foislimité leurs investissements, en recul de 13,9 % aprèsune contraction de 30,8 % en 2012. Le gros œuvre aprocédé, comme en 2012, au renouvellement indis-pensable de ses équipements, sans plus.La baisse estplus prononcée dans le second œuvre et les travauxpublics où les dépenses diminuent respectivement de11 % et 23 %. Le renouvellement des matériels a été

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 21 · L'année économique 2013 · mai 2014

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BTP

Une activité meilleure que prévue,notamment dans les travaux publics

Variation des investissementsVariation des chiffres d'affaires

en %

EnsembleBTP

Travaux publics Bâtiment dontGros œuvre

dontSecond œuvre

-30

-20

-10

0

10en %

Source : Banque de France.

2013

-6

-4

-2

0

2

4

6

EnsembleBTP

Travaux publics Bâtiment dontGros œuvre

dontSecond œuvre

Prévisions 2014Prévisions 20142013

Source : Banque de France.

Évolution pluri-annuelle dans le BTPInvestissementsChiffres d'affaires

en %

-35

-25

-15

-5

5

15

25

35

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Source : Banque de France.

Note : entreprises ayant répondu à l’enquête annuelle de laBanque de France.

retardé et le recours à la location de matériel privilégié,dans un contexte de faible visibilité.

Pour 2014, les chefs d'entreprise s'attendent à unecontraction de leur activité, notamment dans le grosœuvre et les travaux publics.Les contraintes budgétairespourraient peser sur les commandes publiques. Leplan d'investissement en faveur du logement et lesmesures fiscales pour les travaux d'économies d'énergien'auraient un effet positif qu'à partir de 2015. L'évolu-tion prévisible des carnets de commande est orientéeà la baisse, plus sensiblement dans les travaux publicsque dans le bâtiment. Les dépenses d'investissementresteraient limitées en 2014 dans le bâtiment, en parti-culier dans le gros œuvre où les prévisions affichent leplus fort recul (-28,9 %).

Élisabeth ESCHBACHBanque de France

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 21 · L'année économique 2013 · mai 2014

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BTP

Ces données sont extraites d'un document publié,chaque début d'année, sur le site internet de laBanque de France :http://www.banque-france.fr/economie-et-statistiques/conjoncture-et-croissance/publications-regionales/publications/alsace.html

Les résultats publiés pour le BTP proviennent desréponses obtenues par l'enquête annuelle de laBanque de France auprès de 150 entreprises du Bâti-ment, représentant 37 % des effectifs recensés parl'URSSAF - ACOSS au 31/12/2012.

En 2013, 7 300 logements seulementont été mis en chantier en Alsace,en nette baissepar rapport à l'année précédente,déjà peu dynamique.Plus que le Haut-Rhin,le Bas-Rhin subit la crise,malgré la demandeconcentrée sur le territoire de la CUS.Le marché immobilier reste peu porteuret doit composeravec un stock d'invendus important.

C omme au niveau national, le rythme de la cons-truction de logement dans la région s'est nettement

essouflé : seulement 9 600 projets ont été enregistrés en2013, bien en dessous de la moyenne annuelle de 11 000autorisations à construire délivrées depuis le début desannées 2000.

Les autorisations de construire en baissedans tous les secteurs

La baisse d'activité porte autant sur le logement indi-viduel que sur le logement collectif. En 2013, 3 800projets de maisons ont été autorisés, en recul de 13 %par rapport à 2012. Les projets de maisons tradition-nelles reculent de 18 %. De même, après trois annéesd'évolution positive, les maisons accolées ou en bandessuscitent moins de demandes.

Dans le collectif, 5 300 appartements ont été autori-sés et quelque 600 logements en résidence pour per-sonnes âgées ou étudiants, soit au total, 20 % demoins qu'en 2012.Un peu plus de la moitié de ces pro-jets sont situés sur le territoire de la Communautéurbaine de Strasbourg où, en conséquence, l'activitédevrait continuer à se concentrer, au moins en 2014.

La collectivité continue d'ouvrir des terrains à l'habitat,pour le logement social comme pour le logement privé,conformément à son programme local de l'habitat(PLH) adopté en 2009. Les promoteurs sont d'autantplus incités à privilégier ces terrains que le dispositif desoutien à l'investissement locatif « Duflot »mis en placeau 1er janvier 2013, à la suite du dispositif « Scellier », ré-serve les déductions fiscales pour l'investissement lo-catif aux zones présentant une tension sur les loyers.

Baisse des ouvertures de chantier

D'après les premières données disponibles, les ou-vertures de chantier ont nettement reculé à 30 % endessous de la moyenne de la dernière décennie. Aucours de l'année 2013, 7 300 logements ont été mis enchantier : 4 100 appartements et 3 200 maisons.

Le fléchissement de l'activité concerne le seul départe-ment du Bas-Rhin. Le volume de maisons individuelles

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 21 · L'année économique 2013 · mai 2014

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CONSTRUCTION

La construction toujours en difficultéÉvolution de la construction de logements

Logements autorisés - AlsaceLogements commencés - AlsaceLogements autorisés - France métropolitaineLogements commencés - France métropolitaine

en indice base 100 en 2009

Source : SOeS, [email protected] : logements individuels et collectifs.Note : données brutes provisoires en date réelle.

140

135

130

125

120

115

110

105

100

95

90

2009 2010 2011 2012 2013

et d'appartements a été réduit de 30 % par rapport à2012.

Le nombre de logements commencés en 2013 dansle département du Haut-Rhin s'est stabilisé par rap-port à l'année 2012, où un niveau historiquement basavait été atteint. Les mises en chantiers du départe-ment haut-rhinois portent sur 2 700 logements alorsqu'au début des années 2000, on comptait deux foisplus de constructions. À l'époque, le département re-présentait 45 % de l'activité de la région, il n'en repré-sente plus que 35 % en 2013.

La moitié des ventes régionales d'appartementsest située dans la CUS

Les ventes d'appartements neufs en promotion im-mobilière réalisées en 2013 sont en diminution. 2 600logements ont été vendus, soit 250 de moins qu'en2012, très en deçà du rythme des dix dernières an-nées où 3 500 transactions par an en moyenne étaientréalisées.Néanmoins, le niveau atteint demeure supé-rieur à celui de 2008, début de la crise immobilière oùseulement 2 400 ventes avaient été conclues.

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 21 · L'année économique 2013 · mai 2014

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CONSTRUCTION

Logements autorisés par département en %

Logements individuels Logements collectifset logements en résidence Total

Logementsen 2013 (nombre)

Évolution2013/2012

Logementsen 2013 (nombre)

Évolution2013/2012

Logementsen 2013 (nombre)

Évolution2013/2012

Évolution annuelle moyenne2012/2007 (1)

Bas-Rhin 1 854 -25,3 4 210 -19,8 6 064 -21,6 -0,9

Haut-Rhin 1 939 1,3 1 647 -19,3 3 586 -9,4 -4,8

Alsace 3 793 -13,7 5 857 -19,7 9 650 -17,5 -2,3

France métropolitaine 171 851 -10,9 209 512 -11,6 381 363 -11,3 -2,2

(1) : taux d'évolution annuel qu'aurait connu la construction de logements, pour le département ou la région, si l'évolution avait été la même pour chaque année dela période considérée.Note : données brutes provisoires en date réelle.Champ : France métropolitaine.

Source : SOeS, Sit@del2.

Évolution de la construction de locauxnon résidentiels

Locaux autorisés - AlsaceL commencés - AlsaceocauxL autorisés - France métropolitaineocauxL commencés - France métropolitaineocaux

en indice base 100 en 2009

Source : SOeS, [email protected] : données brutes provisoires en date réelle.

140

135

130

125

120

115

110

105

100

95

90

85

80

2009 2010 2011 2012 2013

Évolution de la commercialisation de logements neufsdans la région Alsace

Logements neufs disponibles en fin d’année

Logements neufs mis en venteLogements neufs vendus (réservés)

en indice base 100 en 2009

Source : SOeS, enquête ECLN.

Champ : permis de 5 logements et plus destinés à la vente aux particuliers ;France métropolitaine.

Note : données brutes.

200

190

180

170

160

150

140

130

120

110

100

90

80

2009 2010 2011 2012 2013

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 21 · L'année économique 2013 · mai 2014

35

CONSTRUCTION

Ce recul des ventes est visible dans les deux dépar-tements. Le Bas-Rhin, qui représente toujours les troisquarts des ventes de la région, enregistre une baissede 6 %. Les ventes sont concentrées principalementsur le territoire de la communauté urbaine de Stras-bourg avec 1 300 transactions cette année. Dans leHaut-Rhin, seulement 700 appartements ont été ven-dus, soit le chiffre le plus bas enregistré depuis deuxdécennies.

Stocks élevés et stabilité des prix

Sur l'ensemble de l'année, les promoteurs ont propo-sé 3 300 nouveaux logements à la vente, en plus dustock existant, dont un tiers au cours du seul premiertrimestre. Avec une diminution de 8 % des mises envente par rapport à 2012, 3 200 logements étaient en-core disponibles à la vente à la fin de l'année. Ce stockreste relativement élevé. Au regard du rythme actueldes ventes, il faudrait quinze mois pour écouler l'en-cours d'appartements alors qu'il n'en n'aurait fallu queonze à la fin 2012. Depuis trois ans, le prix des appar-tements reste stable. En moyenne sur la région, lemètre carré s'est négocié à 3 100 €, ce qui positionnel'Alsace au treizième rang des régions de province,loin derrière les régions du sud de la France.

Construction de locaux d'activité en baisse

Dans l'ensemble, la construction de locaux d'activité,mesurée en mètres carrés de surface de plancher, abaissé de 13 % par rapport à 2012. Les chantiers dusecteur de l'industrie, des bureaux, des commerces et

le secteur public ont diminué. En revanche, les han-gars agricoles ont gagné 4 % par rapport à 2012, endessous, toutefois, du niveau annuel moyen construitau cours de la dernière décennie. Avec 146 000 m²construits, les chantiers d'entrepôts se portent bien. Aucours des dix dernières années, 100 000 m² par anétaient mis en chantier. 58 % de ces surfaces ont étécommencées sur le territoire du Haut-Rhin en 2013.Les chantiers d'entrepôts sont essentiellement situéssur le territoire de la communauté de communes desTrois Frontières et du centre du Haut-Rhin (Éguisheim),avec respectivement 34 000 m² et 31 000 m².

Cette année, des permis ont été autorisés pour920 000 m² de bâtiments d'activité. Contrairement auxmises en chantier, le Bas-Rhin en concentre la plusgrande part. Ces bâtiments sont, par ailleurs, situés enmajorité hors des pôles urbains : seuls 40 % de ces lo-caux sont situés dans les agglomérations ou les villesmoyennes de la région.

En 2013, le secteur du service public représente 29 %des surfaces de bâtiments non résidentiels autoriséescontre 23 % sur ces dix dernières années. Trois quartsde ces surfaces sont destinées à l'enseignement, la cul-ture, le loisir et la santé.

Julie MARCHIDirection régionale

de l'environnement,de l'aménagement

et du logement d'Alsace

Construction autorisée de locaux non résidentiels, selon le type en %

Alsace France métropolitaine

Surfaces autoriséesen 2013 (en milliers de m²)

Évolution2013/2012

Évolution moyenneannuelle 2012/2007 (1)

Évolution2013/2012

Évolution moyenneannuelle 2012/2007 (1)

Artisanat 34 1,0 28,1 -8,9 103,3

Bureaux 79 -41,4 -1,0 -5,6 -1,0

Commerce 74 -42,7 -7,8 -9,2 -0,8

Entrepôt 85 -50,1 21,6 -23,8 9,1

Exploitation agricole ou forestière 184 12,5 2,7 5,1 -0,5

Hébergement hôtelier 13 -51,6 3,0 -15,2 6,5

Industrie 192 13,1 -16,3 -21,3 -16,3

Service public ou d’intérêt collectif 257 -9,1 4,9 -3,7 -4,8

Ensemble 918 -17,4 -1,7 -7,5 -2,0

(1) : taux d’évolution annuel qu’aurait connu la construction de locaux, si l’évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.Note : données brutes provisoires en date réelle.

Source : SOeS, Sit@del2.

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 21 · L'année économique 2013 · mai 2014

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CONSTRUCTION

La base Sit@del2 dont sont issus les résultats de la construction est élaborée à l'aide des informations déclaréespar les pétitionnaires dans les formulaires. Les informations relatives aux autorisations sont transmises par lesservices instructeurs ; leur remontée intervient dans les six mois après le prononcé. Les déclarations de mises enchantier sont à l'initiative des pétitionnaires ; leur remontée intervient dans les dix-huit mois après l'ouverture dechantier.

- En date de prise en compte (DPC), chaque événement (autorisation, mise en chantier) est rattaché à la date àlaquelle il est intégré dans la base de données Sit@del2, laquelle peut être postérieure de plusieurs mois à ladate réelle de l'événement. Cette série est utilisée en évolution sur les périodes les plus récentes pour étudier laconjoncture. Cette série n'étant pas révisée dans le temps, le cumul annuel en date de prise en compte est parconséquent la somme des données publiées sur les douze mois d'une année civile (ou douze mois « glissants »).En revanche, des écarts avec la réalité peuvent être constatés en fonction des remontées d'informations de lapart des services instructeurs et/ou des pétitionnaires.

- Les séries en date réelle (DR) rattachent chaque événement (autorisation, mise en chantier) au mois au coursduquel il s'est effectivement produit. Compte tenu des délais de remontée des informations, les chiffres en dateréelle sont susceptibles de révision chaque mois. La stabilisation des résultats intervient généralement dans lessix mois pour les autorisations et dans les dix-huit mois pour les mises en chantier. Ces données reflètent mieuxla réalité de la construction dans le temps et doivent être utilisées pour toutes les études structurelles surl'historique de la construction excluant la période la plus récente.

Après la pause de 2012,l'activité touristiquea repris en Alsace,marquée à la foispar un regain d'intérêtde la clientèle étrangère,surtout de proximité,et un recul des nuitées françaises.Grâce au beau temps,la fréquentation hôtelières'est avérée meilleureen août qu'en décembre,toujours très attractif en raisondes nombreux marchés de Noëldans la région.La relative désaffectionde la clientèle étrangèrea au contraire pesé sur le bilan de la saisonpour l'hôtellerie de plein air.

A vec 7,3 millions de nuitées et 4 millions de per-sonnes accueillies dans les hôtels et les cam-

pings, la fréquentation touristique de l'Alsace reprenden 2013, après avoir un peu fléchi en 2012. Elle aégalement augmenté en France métropolitaine, maisdans une moindre mesure (+0,8 % contre +2,0 % dansla région). La durée moyenne de séjour est de 1,8 jour,stable, mais inférieure au niveau national (2,4 jours).

Hausse de la clientèle étrangère dans les hôtels

La fréquentation hôtelière en Alsace a progressé de2,7 % en 2013, s'établissant à 6,4 millions de nuitées,portée par les nuitées étrangères, +273 000 (+11,5 %).La hausse est un peu plus importante dans leHaut-Rhin, qui retrouve son niveau de 2011 (+3,1 % en2013 après -3,0 % en 2012), que dans le Bas-Rhin(+2,5 %). À l'inverse, les nuitées françaises ont diminuéde plus de 100 000 (-2,7 %).

En France métropolitaine, le nombre de nuitées esten léger repli (-0,3 %), la clientèle française diminuantplus qu'en Alsace (-3,1 %) et la clientèle étrangère pro-gressant moins (+5,2 %). La durée moyenne de séjourdans la région est un peu plus longue pour les étran-gers (1,74 jour) que pour les Français (1,65 jour), maiscependant moindre que sur l'ensemble du territoiremétropolitain (2,16 jours).

Les étrangers représentent 41,7 % des nuitées enAlsace, soit cinq points de plus qu'en métropole. Parmieux, les touristes européens restent de loin les plusnombreux : ils représentent 87 % de ces arrivéesétrangères. Allemands, Belges et Suisses effectuentplus de la moitié des arrivées et des nuitées et leurnombre de nuitées est en progression de 4 à 11 %selon la nationalité. Suivent les Italiens (nuitées enbaisse de 5,4 %), le Royaume-Uni (hausse de 22,1 %)et les Néerlandais (-2,1 %). La plupart des autresnationalités sont en progression, en particulier lesasiatiques (+88 % pour les Chinois) et les ressortissantsdu Proche et du Moyen-Orient (+65 %).

Les résultats du mois d'août sont les plus élevés, dé-passant même le mois de décembre, traditionnellement

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 21 · L'année économique 2013 · mai 2014

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TOURISME

Taux d’occupation dans les hôtelsAlsace - en 2013Alsace - moyenne 2010-2012France métropolitaine - en 2013France métropolitaine - moyenne 2010-2012

en % du nombre de lits disponibles

Sources : Insee ; DGCIS, partenaires régionaux.

Note : données 2013 définitives. Données 2010, 2011 et 2012 rétropoléessuite au changement de méthode début 2013

727068666462605856545250484644424038

janv. 2013 mars. 2013 mai. 2013 juil. 2013 sept. 2013 nov. 2013

Reprise de la fréquentation touristique

le mois le plus fréquenté, avec 704 000 nuitées contre686 000, soit respectivement +8,3 % et +2,0 % en unan. La contiguïté du 8 mai et du jeudi de l'Ascension afavorisé la fréquentation du mois de mai (+7,7 %) ;c'est aussi un des rares mois où les nuitées françaisessont en progression. Elles sont presque toujours infé-rieures à ce qu'elles étaient en 2012, sauf pour les moisde janvier (+0,6 %), d'août (+1,0 %) et de mai (+1,2 %).

Les étrangers sont venus plus nombreux qu'en 2012,quel que soit le mois de l'année (+18,9 % en mars,+17,9 % en mai et +16,8 % en août).

Les taux d'occupation dans les hôtels sont inférieursà ceux de la métropole, sauf aux mois de septembre,octobre et décembre, ce dernier bénéficiant desnombreux marchés de Noël dans la région. Les moisd'automne attirent la clientèle pour affaires et certainesnationalités, dont les nuitées sont alors au maximum(Allemands, Suisses, Américains, Japonais…).

Nouvelle baissede la fréquentation dans les campings

De mai à septembre, l'hôtellerie de plein-air totalise877 800 nuitées pour 265 000 personnes en Alsace.

Alors que pour l'ensemble de la France les nuitées sonten hausse de 2,8 %, elles reculent en Alsace de 2,7 %.La diminution des nuitées porte sur le Haut-Rhin(-4,9 %), le Bas-Rhin évoluant positivement (+0,7 %).Ce résultat régional en retrait concerne moins les nuitéesfrançaises (-0,2 %) qu'étrangères (-4,5 %), lesquelles re-présentent 57 % des nuitées. Elles ont fortement diminué

en 2013 pour les Allemands (-9,1 %) et les Danois(-9,7%), un peumoins pour les Néerlandais (-3,3%).

La durée moyenne des séjours reste stable à 3,3 jours(5,4 jours en Francemétropolitaine).La clientèle françaiseséjourne plus longtemps :4 jours, tandis que les étrangersrestent 2,9 jours. Au mois d'août, le plus fréquenté del'année, 46 % des emplacements disponibles dans lescampings sont occupés (63%enFrancemétropolitaine).

Corinne CHALLAND

Chiffres pour l'Alsace · dossier n° 21 · L'année économique 2013 · mai 2014

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TOURISME

Nombre de nuitées dans les hôtelspar département en %

Nombre de nuitées dans les hôtels Part de nuitéeseffectuées en 2013par une clientèle

étrangère2013

(en milliers)Évolution

2013/2012

Évolutionmoyenne annuelle

2012/2010 (1)

Bas-Rhin 3 630 2,5 3,4 41,7

Haut-Rhin 2 753 3,1 2,2 41,7

Alsace

France métropolitaine6 382

197 8782,7

-0,32,9

1,441,7

36,4

Note : données 2013 définitives. Données 2010, 2011 et 2012 rétropolées suite auchangement de méthode début 2013.(1) : taux d’évolution annuel qu’aurait connu le nombre de nuitées si l’évolution avait été lamême pour chaque année de la période considérée.Sources : Insee ; DGCIS, partenaires régionaux.

Nombre de nuitées dans les campings par département en %

Nombre de nuitéesdans les campings

Part de nuitées effectuéesen 2013

2013(en milliers)

Évolution2013/2012

Évolutionmoyenneannuelle

2012/2010 (1)

par uneclientèle

étrangère

suremplacements

locatifs

Bas-Rhin 348 0,7 0,2 50,8 22,8

Haut-Rhin 530 -4,9 -2,7 61,4 17,4

Alsace 878 -2,7 -1,6 57,2 19,5

France métropolitaine 108 722 2,8 0,9 34,5 46,3

Note : données 2013 définitives. La fréquentation des campings n'est observée que de maià septembre.(1) : taux d’évolution annuel qu’aurait connu le nombre de nuitées si l’évolution avait été lamême pour chaque année de la période considérée.Sources : Insee ; DGCIS, partenaires régionaux.

Évolution des nuitées dans les hôtels et les campingsNombre de nuitées - AlsaceNombre d’arrivées - AlsaceNombre de nuitées - France métropolitaineNombre d’arrivées - France métropolitaine

en indice base 100 en 2010

Sources : Insee ; DGCIS, partenaires régionaux.

Note : données 2013 définitives. Données 2010, 2011 et 2012rétropolées suite au changement de méthode début 2013. Lafréquentation des campings n’est observée que de mai à septembre.

107

106

105

104

103

102

101

100

2010 2011 2012 2013

L'élargissement de l'offredans les aéroports alsaciensa accru le nombre de passagers,l'activité des TER s'est maintenuetout en offrant de nouveaux services,l'ensemble de la circulation routièrea baissé d'intensité.Le fret fluvial, ferroviaire ou terrestreest en repli modéré.

L a fréquentation des aéroports alsaciens estélevée en 2013, avec 8 % de passagers supplé-

mentaires par rapport à 2012. Au niveau national, laprogression est seulement de 2 %. Ce sont les compa-gnies à bas coûts qui sont à l'origine de cette évolution,elles génèrent plus de la moitié du trafic.

L'EuroAirport de Bâle-Mulhouse poursuit sa fortecroissance avec 5,9 millions de passagers enregis-trés, soit 550 000 personnes de plus que l'année pré-cédente. La compagnie à bas coûts Easyjet assureplus de la moitié de sa fréquentation. En 2013, l'offrede vols s'est élargie avec six nouvelles destinations enligne régulière, une augmentation de la fréquence desvols existants et un taux de remplissage plus impor-tant. Ce dynamisme s'explique aussi par la bonnetenue économique de la région bâloise : 40 % des pas-sagers accueillis à l'EuroAirport sont des résidantssuisses. De nombreux projets sont en cours, comme leraccordement ferroviaire de l'aérogare à l'horizon2020 ou la construction d'un hangar de 21 000 m² àtempérature contrôlée. Il sera destiné, en particulier,aux nombreuses entreprises pharmaceutiques de sazone de chalandise et devrait permettre de développerainsi l'activité fret de l'aéroport.L'aéroport de Strasbourg-Entzheim maintient son acti-vité à 1,2 million de passagers. La fréquentation des

vols vers les villes européennes est en augmentationde 40 % grâce à une offre étoffée. La réduction de lataxe d'aéroport à partir de juin 2012 attire des compa-gnies à bas prix. En 2013, trois d'entre elles se sontposées à Strasbourg et seront rejointes par deuxautres en 2014. Ces nouvelles lignes ont compensél'arrêt de la desserte Air France de Roissy-Charles deGaulle, remplacée par une offre TGV, ainsi que lachute de 42 % de la liaison vers Orly.Le Baden-Airpark, concurrent direct outre Rhin, aenregistré un trafic passager en recul de 17 % parrapport à 2012. Un peu plus d'un million de passagersont utilisé cette plateforme. De nouvelles lignes y sontaussi annoncées pour 2014.

L'utilisation des TER reste constante

Le trafic du train express régional (TER) connaît une sta-bilisation en 2013 à 939 millions de voyageurs x kilomètres.

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TRANSPORT

Plus de passagersdans les aéroports alsaciens

Évolution du nombre de passagers des aéroportsdans la région Alsace

National International Low cost

en indice base 100 en 2009

Source : Union des aéroports français.

200

190

180

170

160

150

140

130

120

110

100

90

2009 2010 2011 2012 2013

Les déplacements occasionnels sont en baisse, alors queles déplacements domicile-travail ou domicile-étudesprogressent légèrement par rapport à 2012.Depuis 1997, année de la régionalisation du TER enAlsace, le trafic a été multiplié par 2,5.Les efforts d'investissement dans les infrastructures,le matériel roulant et la rénovation des gares ontlargement contribué à son succès. Par ailleurs, les dixautorités organisatrices du transport régional, dépar-temental ou urbain proposent une offre multimodaleaux usagers des transports en commun.Ainsi en lien avec les 2 500 kilomètres de pistes cycla-bles disponibles, dont 500 kilomètres concentrés sur leterritoire de la communauté urbaine de Strasbourg, lesTER transportent 77 000 voyageurs par jour et char-gent simultanément 2 700 vélos. Pour préserver leconfort des voyageurs, le Conseil régional envisaged'améliorer les dispositifs en gare, comme le vélopartagé, système déjà en place dans les principalesagglomérations, ou d'accroître la capacité des par-kings à bicyclettes aux abords des gares en passantde 6 000 places actuellement à 10 000 d'ici 2015.L'Alsace compte aussi 82 000 deux-roues motorisés,toutes cylindrées confondues, parcourant en moyenne2 700 kilomètres par an.Le taux d'équipement est faibleen Alsace avec 5,4 deux-roues pour 100 habitants enâge de conduire (14 ans ou plus) alors qu'il atteint 6,8au niveau national. Les conditions météorologiquesplus rudes mais sans doute également la bonne des-serte en transports en commun et la place prise par labicyclette expliquent cette faible densité de deux rouesmotorisés. Pour l'essentiel, l'utilisation de ces véhicu-les est tournée vers les loisirs ou l'usage courant de

proximité. Seul un sur cinq assure des déplacementsdomicile-travail ou études.

La circulation routière en légère baisse

L'ensemble de la circulation routière est en repli. Lesstations de comptage situées sur l'axe traversantl'Alsace du nord au sud ont enregistré une baisse de3 % du nombre de véhicules.Le parc alsacien de voitures particulières se composede 980 000 unités. Les immatriculations neuves sonten recul pour la quatrième année consécutive dans larégion, comme dans le reste du territoire national. Untiers des 50 000 voitures neuves immatriculées en2013 en Alsace a pu prétendre au bonus écologique etla moitié d'entre elles était classée dans la catégorie« neutre ». Deux tiers des voitures vendues ont une mo-torisation diesel. Même si l'écart se réduit, le prix du ga-zole reste 20 centimes inférieur à celui du supercarburant.Sur l'ensemble de l'année, le coût des carburants, vendutoutes taxes comprises aux particuliers ou vendu auxtransporteurs, était un peu moins élevé qu'en 2012 maisrestait à un niveau supérieur aux années antérieures.

Le trafic routier de camions sur l'axe nord-sud de la ré-gion est en diminution de 4 % pour la deuxième annéeconsécutive. En 2013, environ 8 000 poids lourds ontcirculé les jours ouvrés en moyenne sur l'ensemble decet axe.

Le tonnage de marchandises transportées sous pa-villon français est en légère augmentation de 1 % parrapport à 2012, mais les distances sur lesquelles sont

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TRANSPORT

Immatriculations de véhicules neufsVéhicules particuliers Véhicules utilitaires légers (1) Véhicules industriels à moteur (2) Ensemble immatriculations (3)

2013(nombre)

Évolution2013/2012

(en %)

2013(nombre)

Évolution2013/2012

(en %)

2013(nombre)

Évolution2013/2012

(en %)

2013(nombre)

Évolution2013/2012

(en %)

Bas-Rhin 27 566 -4,2 5 752 -5,8 625 -0,8 34 093 -4,2

Haut-Rhin 22 550 -6,6 3 946 -7,0 461 -19,1 27 004 -6,9

Alsace 50 116 -5,3 9 698 -6,3 1 086 -9,5 61 097 -5,4

France métropolitaine 1 756 952 -5,4 364 664 -4,1 45 041 -1,3 2 173 611 -5,0Note : données brutes.(1) : camionnettes et véhicules automoteurs spécialisés <= 3,5 t de PTAC.(2) : camions, véhicules automoteurs spécialisés > 3,5 t de PTAC et tracteurs routiers.(3) : y compris immatriculations de transports en commun.

Source : SOeS, SIDIV.

transportées les marchandises se réduisent. Mesuréeen tonnes-kilomètres l'activité est en baisse de 5 %.Les trois quarts des produits transportés ne sortentpas du territoire alsacien et parcourent en moyenneune trentaine de kilomètres. Les autres marchandises,sortant ou entrant sur le territoire, parcourent enmoyenne 270 kilomètres.

Stabilité du trafic fluvial

Sur le Rhin, le trafic de marchandises est en légèrebaisse de 3 % par rapport à 2012. Pour l'ensemble del'année 2013, 21 millions de tonnes ont été enregis-trées au passage des écluses de Gambsheim.

L'activité fluviale sur les plates-formes portuaires dela région se maintient avec 14 millions de tonnes demarchandises en vrac transbordées. Les matériaux deconstruction représentent un tiers des marchandises.Au port autonome de Strasbourg, le trafic fluvial eststable à 8 millions de tonnes. Les ports de Mulhouse-Rhin enregistrent une légère augmentation de 3 % dutrafic qui dépasse 5 millions de tonnes. Au port rhénande Colmar, c'est 650 000 tonnes de marchandises quisont transportées par voie d'eau, soit 13 % de plusqu'en 2012.

L'activité fluviale des conteneurs est en baisse de 6 %avec 153 000 mouvements d'EVP (équivalent vingtpieds).ÀStrasbourg, la baisse se limite à 1%alors qu'aux

ports de Mulhouse-Rhin, le transbordage de boites di-minue de 23 %.

Cette baisse générale de trafic de conteneurs affecteégalement leur transport par le rail avec 88 000 mouve-ments de conteneurs sur les trains depuis les plates-formes portuaires, soit 11 000 de moins que l'annéeprécédente.

Pour le transport routier de ces conteneurs le reculest de 7 %.

Julie MARCHIDirection régionalede l'environnement,de l'aménagement

et du logement d'Alsace

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TRANSPORT

Transport de marchandises par la route

Alsace2013 (p)

(millions de Tonnes-Kilomètres transportés)

Évolution annuellemoyenne 2013/2008 (1)

(en %)

Entrées dans la région 2 677 -6,9

Sorties de la région 3 000 -8,3

Intérieur de la région 1 390 -4,6

p : données provisoires.(1) : taux d'évolution annuel qu'aurait connu le transport de marchandises si l'évolutionavait été la même pour chaque année de la période considérée.Champ : France métropolitaine hors Corse. Données hors transport international.

Source : SOeS, Enquête Transport routier de marchandises.

Évolution du trafic fluvial de conteneurs des ports alsaciensPorts de Mulhouse-Rhin Colmar Neuf-Brisach Port Autonome de Strasbourg

0

20 000

40 000

60 000

80 000

100 000

120 000

140 000

160 000

180 000

200 000

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

nombre de mouvements d'EVP*

* équivalent vingt piedsSources : Port Autonome de Strasbourg, CCI-Colmar Centre Alsace, Ports de Mulhouse-Rhin