papillotement

21
   G  U I  O  Q  U A L I Perturbation en tension - Section 5.1.4 Zbigniew Hanzelka & A nd r zej  Bien  AGH Université de Sciences et T echnologies Octobre 2008 Flicker (papillotement)

Upload: berbou

Post on 13-Jul-2015

31 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: papillotement

5/12/2018 papillotement - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/papillotement 1/21

 

 

 G UI  DE P  OWE R Q UA L I  T Y 

Perturbation en tension - Section 5.1.4

Zbigniew Hanzelka & Andrzej BienAGH Université de Sciences et Technologies

Octobre 2008

Flicker (papillotement)

Page 2: papillotement

5/12/2018 papillotement - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/papillotement 2/21

 

Perturbation en tension

2

fr.leonardo-energy.org

Table des matières

1.  Introduction  4 2.  Origines des perturbations de la tension  4

3.  Origine des fluctuations de la tension  6 4. Effets des fluctuations de tension 6

4.1  Machines électriques ..................................................................... 7 

4.2  Redresseurs statiques ................................................................... 8 

4.3  Electrolyseurs ................................................................................. 8 

4.4  Equipements électro-thermiques .................................................. 8 

4.5  Sources lumineuses ....................................................................... 8 

5. Techniques de mesure du Flicker  9

5.1  Facteurs de fluctuations de tension ............................................. 9 

5.2  Evaluation de l’influence des fluctuations en tension sur

le confort ....................................................................................... 11 

6. Atténuation des fluctuations de tension

sur les installations électriques  11

6.1  Conditionneurs dynamiques de tension .................................. 12

6.2  Machines synchrones .................................................................... 13 

6.3  Stato-compensateur ...................................................................... 15 

6.3.1  Compensateurs avec bobines saturables ................................... 15 

Page 3: papillotement

5/12/2018 papillotement - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/papillotement 3/21

 

Flicker (papillotement)

3

fr.leonardo-energy.org

6.3.1.1  Bobines auto-saturables .................................................... 15 

6.3.1.2  Bobines commandées par courant continu ..................... 15 

6.3.2  Stato-Compensateur (TCR) à capacités commutées (TSC) ..... 16 

6.3.3  Stato-Compensateur (TCR) avec condensateurs fixes (FC) .... 16 

6.3.4  Commutateur de sources de tension ondulées et de source

de courant / puissance réactive ................................................. 19 

7.  Conclusion  20

8.  Références  20

9.  Annexes  21

Page 4: papillotement

5/12/2018 papillotement - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/papillotement 4/21

 

Perturbation en tension

4

fr.leonardo-energy.org

1. Introduction

Le Flicker est défini comme une impression visuelle de papillotement de l’éclairage dû àdes fluctuations temporelles de l’intensité lumineuse ou de la distribution spectrale del’éclairage.

Usuellement, cette notion est employée pour désigner les variations cycliques del’intensité lumineuse des éclairages ayant pour origine des variations de la tensiond’alimentation.

Le Flicker est symptomatique de fluctuations de tensions dues à des perturbationsintroduites sur le réseau lors de la production, du transport ou de la distribution

d’électricité, mais ont la plupart du temps pour origine l’utilisation de charges fluctuantes,i.e. pour lesquelles les consommations de puissances actives et réactives fluctuentrapidement.

Nous analyserons ici la nature des fluctuations de tension, ainsi que leurs causes et leurseffets, les différentes méthodes de mesures adaptées, les techniques d’atténuation et lesnormes relatives au sujet.

2. Origines des perturbations de la tension

La figure 1 décrit la classification des variations de la valeur efficace de la tension enfonction de la durée de la perturbation.

La partie hachurée correspond à la gamme de variation de tension prise en considérationdans ce document.

Figure1 : Classification des variations de tension 

Pour tout type d’alimentation, la tension au point de raccordement de la charge estdifférente de la tension au droit de la source d’alimentation (voir schéma unifilaireéquivalent, figure 2a).

Durée de la perturbation

Coupures brèves

Coupures longues

Surtension transitoire

Creux de tension

Variations et fluctuations

de tension

1s 1min 1h

Page 5: papillotement

5/12/2018 papillotement - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/papillotement 5/21

 

Flicker (papillotement)

5

fr.leonardo-energy.org

La relation 1 ci-dessous permet de calculer la valeur de la tension d’alimentation U (voir figure 2b) à partir du diagramme de phase et de règles géométriques simples.

Où :

E = tension de la sourceUo = tension aux bornes de la chargeIo = Courant dans le circuitZ s , X s , R s  = Impédance, réactance et résistance équivalente du circuitP, Q = Puissances active et réactive appelées par la chargeS zw  = Puissance de court-circuit au point de raccordement de la charge (Ssc)

Figure 2a : schéma unifilaire équivalent 

Figure 2b : Diagramme équivalent du circuit d’alimentation d’une chargerésisto-inductive

Si l’on considère que la résistance équivalente de la ligne est petite devant sa réactance(Xs > 10 Rs), ce qui est vrai pour tous les systèmes d’alimentation en moyenne et hautetension, la relation suivante exprime la valeur relative de la tension aux bornes de lacharge :

Page 6: papillotement

5/12/2018 papillotement - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/papillotement 6/21

 

Perturbation en tension

6

fr.leonardo-energy.org

Selon leurs origines, les variations de la tension ∆U peuvent prendre la forme de creux

de tension sur une valeur fixe et pendant une longue durée, une variation de tensionlente ou rapide, ou une fluctuation de tension.

Les fluctuations de tension sont définies comme des suites de variations de tension oudes variations cycliques de l’enveloppe de la tension (voir figure 3).

Les fluctuations de tension sont définies par les caractéristiques suivantes :

• variation de l’amplitude de la tension (différence entre les valeurs

maximales et minimales de la tension efficace ou des valeurs crêtes de

la tension, pendant la durée de la perturbation),

• nombre de variations de tension pendant un temps donné,

• effets (tel que le flicker) dus aux changements de la tension

d’alimentation pendant la perturbation.

3. Origines des fluctuations de la tension

D’après la relation (1a) exprimée ci-dessus, il apparaît que la cause première desvariations de tension est la variabilité temporelle de la composante réactive de lapuissance appelée par la charge fluctuante.

Les charges fluctuantes sont typiquement : les fours à arc, les laminoirs, les enrouleurs,etc., en règle générale, des charges fortement fluctuantes et dont la puissance estproche de la puissance de court-circuit au point de raccordement de la charge.

Il est par ailleurs important de noter que des charges telles que les démarreurs demoteurs à induction, les machines à souder, les chaudières, les régulateurs depuissance, les scies et les marteaux électriques, les pompes et les compresseurs, lesgrues, les ascenseurs et les monte-charges peuvent aussi être sources de flicker.

D’autres sources potentielles sont : la modification du nombre de gradins enclenchésdans les batteries de condensateurs, le changement de sources d’alimentation(commutation de transformateurs), qui modifient dans les deux cas la composanteinductive de l’impédance de source.

La variation de la capacité de production des turbines éoliennes peut aussi êtregénératrice de perturbations. Dans certains cas, les fluctuations de tension peuvent avoir pour origine des inter-harmoniques basses fréquences.

4. Effets des fluctuations de tension

Les fluctuations de tension sont sources de dysfonctionnements techniques diverspouvant aller jusqu’à l’arrêt des process de production et engendrer des pertesfinancières importantes. Toutefois, les effets psychologiques du flicker sont considérés

comme les plus graves. En effet, le phénomène de flicker modifie l’ergonomie del’environnement de travail, ce qui a pour conséquence de provoquer une fatigue et unebaisse du niveau de concentration des opérateurs.

Page 7: papillotement

5/12/2018 papillotement - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/papillotement 7/21

 

Flicker (papillotement)

7

fr.leonardo-energy.org

Figure 3 : Exemple de fluctuation de la tension efficace 

De plus, des commutations irrégulières (dues à des fluctuations de tension) descontacteurs et autres relais de pilotage du process peuvent causer de gravesperturbations sur le réseau d’alimentation électrique (et donc sur le process).

Divers exemples d’effets nuisibles de fluctuations de tension sont présentés ci-dessous.

Figure 4 : Variation de la puissance réactive au point de connexiond’un four à arc ayant pour effet des fluctuations de tension

4.1 Machines électriques

Des fluctuations de la tension d’alimentation d’un moteur électrique peuvent avoir pour effet des variations du couple mécanique sur l’arbre moteur et des variations duglissement moteur, ce qui se traduira par un impact direct sur le process industriel.

Dans le pire des cas, cela peut conduire à l’apparition de vibrations importantes et unefatigue mécanique prématurée se traduisant par une réduction du temps de vie dumoteur.

Des fluctuations de tension au point de connexion de machines synchrones ou degénérateurs ont pour effet d’user de façon prématurée les enroulements du rotor, degénérer des variations de couple et de puissance et d’augmenter les pertes moteur.

    r    m    s      (    r      )

Temps

 

Puissance

réactive

Tension

9,4 MVAr

1s

5%

Page 8: papillotement

5/12/2018 papillotement - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/papillotement 8/21

 

Perturbation en tension

8

fr.leonardo-energy.org

4.2 Redresseurs statiques

Les effets caractéristiques des fluctuations de tension sur les redresseurs statiques sontla réduction du facteur de puissance et l’apparition d’harmoniques et d’inter-harmoniques.

Dans le cas de freinage par variation de vitesse, cela peut se traduire par desdysfonctionnements de commutation des composants d’électronique de puissancepouvant aller jusqu’à la casse de ces éléments.

4.3 Electrolyseurs

La durée de vie utile et le rendement opérationnel des électrolyseurs peuvent êtrefortement réduits en cas de fluctuations de la tension d’alimentation. De plus, deséléments de la ligne d’alimentation peuvent être dégradés, ce qui a pour conséquencedes coûts de réparation et de maintenance élevés.

Figure 5 : Fluctuations de tension mesurées lors d’une opération de soudage 

4.4 Equipements électro-thermiques

Le rendement opérationnel de tout type d’équipement de chauffe est fortement réduit encas de fluctuations de la tension d’alimentation (allongement du temps de chauffe desmatières premières dans un four à arc).

4.5 Sources lumineuses

Toute variation de valeur efficace de la tension d’alimentation des éclairages aura pour effet de faire varier l’intensité lumineuse. Cet effet est désigné par le terme« papillotement » ou flicker et traduit l’impression subjective d’instabilité du flux lumineux

due à la fluctuation dans le temps de la luminance ou de la distribution spectrale de lalumière.

120 A

Vms (V)

Temps (ms)

Page 9: papillotement

5/12/2018 papillotement - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/papillotement 9/21

 

Flicker (papillotement)

9

fr.leonardo-energy.org

Les lampes à incandescence sont particulièrement sensibles car le flux lumineux estdirectement proportionnel à la tension d’alimentation selon la relation ΦUy, où l’exposant

y varie entre 3.1 et 3.7 (pour les lampes fluorescentes, l’exposant est beaucoup plusfaible, typiquement de l’ordre de 1.8).

La figure 6 illustre la variation de flux lumineux due à une fluctuation de tension pour unelampe à incandescence de 60 W alimentée en 230 V. Le flicker qui en résulte affaiblit lavision et provoque inconfort et fatigue.

Figure 6 : Impact d’une variation de tension sur le flux lumineuxd’une lampe à incandescence [1]

Les impacts physiologiques de ce phénomène sont complexes. En règle générale, il estadmis que le flicker affecte la vision et les réactions du cerveau humain.

Les sources lumineuses papillonnantes génèrent de l’inconfort et affectent la qualité dutravail pouvant provoquer des accidents sur le lieu de travail.

5. Techniques de mesure du Flicker

C’est uniquement sur la base de mesures de fluctuation de tension qu’il est possible dedéterminer le niveau d’émissivité d’une charge en comparaison avec les valeurs seuils

définies par les normes de compatibilité électromagnétique (CEM).

Les mesures de flicker sont réalisées pour deux raisons : la première, pour définir laqualité de l’alimentation électrique et donc de comparer le niveau existant de flicker aupoint de mesure aux recommandations normatives, et la seconde, de définir le niveaud’émissivité au stade de la conception d’un équipement (avant sa commercialisation)grâce à des tests types dans le cadre d’une certification.

5.1 Facteurs de fluctuation de tension

Jusqu’à peu, les fluctuations de tension observées à la source de production ou au pointde raccordement de la charge n’étaient caractérisées que par des facteurs en relationavec les variations des valeurs efficaces (crête à crête) de la tension. L’énergie desfluctuations de tension, leurs spectres en puissance (spectre énergétique des

Niveau de l’intensité lumineuse

Source de tension

Page 10: papillotement

5/12/2018 papillotement - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/papillotement 10/21

 

Perturbation en tension

10

fr.leonardo-energy.org

fluctuations de tension), ainsi que leurs durées étaient autant de facteurs utilisés pour caractériser les fluctuations de tension.

Aujourd’hui, ces notions ont laissé place à deux nouveaux paramètres : la sévérité decourte durée du papillotement (Pst) et la sévérité de longue durée (Plt). Ces paramètrespermettent de rendre compte de l’impact des fluctuations de tension sur l’éclairage et del’influence néfaste du flicker sur le corps humain.

Les premières recherches portant sur les procédés de perceptions visuelles remontent àplus de quarante ans et consistaient principalement en des tests effectués sur desgroupes d’individus soumis à différentes sources lumineuses alimentées par destensions de formes d’ondes variées. C’est sur cette base que les notions de perceptionainsi que les courbes de sévérité de flicker ont été déterminées.

Ces courbes représentent les valeurs des fluctuations de tension rectangulaires ousinusoïdales (axe des ordonnées) en fonction de la fréquence (axe des abscisses).

La surface au-dessus de la courbe ainsi définie correspond à des fluctuations de tensionpour lesquels le flicker constitue une gène non acceptable alors que, dans la zone situéeen-dessous de la courbe, la gène est acceptable.

La participation de psychologistes et de physiologistes au cours de ces expériences apermis de développer des modèles mathématiques complexes permettant de rendrecompte des process neurophysiologiques mis en jeu.

Les expériences de De Lange  ont notamment permis de développer la thèse selonlaquelle une corrélation forte existe entre la perception de stimuli lumineux par l’oeilhumain et les caractéristiques fréquentielles de la tension d’alimentation de la sourcelumineuse. Des études complémentaires menées par Kelly ont permis de prendre encompte, en plus des variations d’amplitude de tension, les différents niveauxd'ajustement de l’oeil à la luminosité ambiante.

Une contribution importante à ce sujet à été apportée par Rashbass, Koenderink et VanDoom [1, 2]. Leur travail de recherche a en effet permis de développer un appareil demesure de flicker (le Flickermètre UIE), qui utilise les fluctuations de tension commesignal d’entrée plutôt que les variations du flux lumineux.

Ce procédé nécessite d’implémenter dans l’appareil de mesure la modélisation duprocess physiologique de la perception visuelle selon les règles établies par le travail deRashbass et Koenderink.

Il a ainsi été possible de démontrer que la réponse de l’oeil humain avait les mêmescaractéristiques qu’un filtre passe bande entre 0.5 Hz et 35 Hz, avec une sensibilitémaximale au flux lumineux pour des fréquences situées entre 8 et 9 Hz.

Pour des lampes incandescentes, des fluctuations de tension d’environ 0.3 % de lavaleur moyenne sont détectées à cette fréquence.

Les effets psychologiques dépendent de l’amplitude des variations du flux lumineux, duspectre en fréquence et de la durée de la perturbation.

La réponse du cerveau au stimuli lumineux a une inertie caractéristique ayant pour constante de temps environ 300 ms, ce qui implique que des variations lentes du fluxlumineux sont perceptibles alors que des variations rapides sont lissées. Par exemple,

deux variations brèves du flux lumineux espacées de 300 ms seront perçues comme uneseule variation.

Page 11: papillotement

5/12/2018 papillotement - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/papillotement 11/21

 

Flicker (papillotement)

11

fr.leonardo-energy.org

Lorsque l’on adopte ce point de vue, il est évident que des variations brèves du fluxlumineux espacées d’une durée supérieure à 300 ms présentent une gène plus

importante que celle de l’exemple précédent.

De plus, on observe que le phénomène de flicker présente une gène plus importante à lapériphérie du champ de vision qu’au point où l’attention visuelle est portée.

Les fluctuations en tension nécessaires à la production d’un flicker perceptible sontindépendantes de la nature de la tension d’alimentation (alternatif ou continu) del’éclairage.

5.2 Evaluation de l’influence des fluctuations en tension sur le confort

La problématique imposée par le phénomène de flicker sur l’éclairage existe depuisl’existence des systèmes de distribution d’énergie. Cette problématique n’a faitqu’empirer avec le nombre croissant d’utilisateurs et l’augmentation des puissancesélectriques installées.

Afin de bien comprendre le phénomène de flicker et ses effets, nombre d’investigationsont été menées pour mesurer et traiter ce problème par simple observation desvariations du flux lumineux dans un premier temps, puis grâce à la mise en place d’unmodèle permettant de rendre compte de la réaction de l’oeil humain (fatigue) auxvariations des flux lumineux.

Ces investigations ont permis de mettre en place les premiers appareils de mesure de

sévérité du flicker des sources lumineuses. Ces appareils étaient constitués de lampes àincandescence (60 W, 230 V), d’un capteur de flux lumineux et d’un modèle analogique(utilisant des amplificateurs opérationnels) pour simuler les réactions de l’oeil humain.

A la fin des années 80, divers travaux ont permis de compléter les méthodes de calculsde sévérité de flicker en coordination avec l’union internationale d’électrotechnologie(UIE).

Un modèle standardisé d’appareil de mesure de flicker, basé sur les notions de sévéritéde courte durée (Pst) et de sévérité de longue durée (Plt) a été adopté à l’issue de cestravaux. Cet appareil de mesure électronique permet de modéliser à la fois lecomportement des lampes tungstène et la réponse de l’oeil humain aux stimuli lumineux.Les principes de conception sont présentés dans un autre chapitre de ce guide.

6. Atténuation des fluctuations de tension sur lesinstallations électriques

Les effets néfastes des fluctuations de tension sont principalement liés aux variationsd’amplitude de la tension qui dépendent indirectement des caractéristiques techniquesde l’installation électrique ainsi que du nombre d’occurrences des fluctuations quidépendent de la nature du process et du type de charges alimentées.

En règle générale, des systèmes d’atténuation des creux de tension sont mis en place

pour limiter les fluctuations d’amplitude de tension et ne visent que très rarement leprocess même.

Page 12: papillotement

5/12/2018 papillotement - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/papillotement 12/21

 

Perturbation en tension

12

fr.leonardo-energy.org

Quelques exemples de ce type de système sont :

• le four à arc incorporant des inductances (en série ou à saturationvariable), un système de contrôle du fonctionnement interne des

électrodes, une chauffe séparée et préliminaire de la charge, etc. ; ces

méthodes sont régulièrement mises en place par les ingénieurs

métallurgiques ;

• la ligne de soudage avec alimentation de la ligne par un transformateur 

dédié, répartition équilibrée des soudeuses monophasées sur le réseau

triphasé, connexion des soudeuses monophasées à des phases

différentes que les phases dédiées aux équipements d’éclairage, etc. ;

les variateurs de vitesse et démarreurs de moteurs électriques.

D’après la relation (1a), les amplitudes des fluctuations de tension peuvent être limitéesde deux façons :

• En augmentant la puissance de court-circuit (en respect avec la

puissance appelée par la charge) au point de raccordement de la charge

fluctuante. Ceci peut être mis en pratique par :

− la connexion de la charge à un niveau de tension plus élevé que

la tension nominale ;

l’alimentation de ce type de charge par des circuits dédiés ;− la séparation galvanique (transformateur d’isolement) des charges

fluctuantes et des charges stables ;

− l’augmentation de la puissance nominale du transformateur 

alimentant les charges fluctuantes ;

− l’installation de condensateurs en série.

• Diminution des variations de la puissance réactive appelée par la

charge en installant des compensateurs dynamiques ou des

stabilisateurs de charge.

6.1. Conditionneurs dynamiques de tension

Les variations de tension peuvent être complètement ou partiellement supprimées grâceaux conditionneurs dynamiques de tension. Leur efficacité dépend essentiellement deleur puissance nominale et de leur temps de réaction (réactivité).

En appelant de la puissance réactive sur le réseau à la fréquence fondamentale, ceséquipements génèrent des chutes de tension au niveau des impédances de sourced’alimentation.

Selon que la puissance réactive ainsi générée est inductive ou capacitive, la valeur de latension efficace au point de raccordement (PR) peut être augmentée ou diminuée.

Page 13: papillotement

5/12/2018 papillotement - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/papillotement 13/21

 

Flicker (papillotement)

13

fr.leonardo-energy.org

La Figure 7 représente une classification des différentes technologies des conditionneursdynamiques de tension. Ces systèmes sont le plus souvent triphasés et ont une

puissance nominale élevée pour pouvoir stabiliser la tension au point de livraison de ladistribution ou au PR d’une charge spécifique ou d’un groupe de charge. Ces systèmesétant le plus souvent utilisés pour compenser la puissance réactive sur le fondamental,nous les désignerons indifféremment par les termes « compensateur » ou« conditionneur ».

Figure 7 : Classification des conditionneurs dynamiques de tension 

6.2 Machines synchrones

En utilisant les machines synchrones sur leur quadrant moteur ou générateur, il estpossible, tout en continuant de bénéficier de la puissance mécanique sur l’arbre, degénérer de la puissance réactive (inductive ou capacitive) à la fréquence fondamentale,et ce de façon permanente.

L’utilisation de machines synchrones sans contrôle du courant d’excitation ne permet pasd’atteindre les niveaux limites normatifs de variation de tension. En effet, il faudrait, pour cela, que la puissance nominale de la machine synchrone soit plusieurs fois supérieure àla puissance de la charge à stabiliser. Il est de ce fait obligatoire de contrôler la machinesynchrone en boucle fermée en régulation de tension avec un contrôle du courantd’excitation rapide (figure 8). Une telle solution permet un contrôle rapide du courantréactif appelé par la machine.

Conditionneur dynamique de tension

Statique Tournant

Onduleurs à électronique

de puissance Inductances

STATCOM

DVR

Onduleurs

On-Line

Onduleurs

Off-Line

Gradateur capacitif (TRIAC)

Stato-Compensateur (TCR), avec condensateurs fixes

(FC) ou commutables (TSC)

Page 14: papillotement

5/12/2018 papillotement - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/papillotement 14/21

 

Perturbation en tension

14

fr.leonardo-energy.org

Figure 8 : Système de contrôle et de stabilisation de tension

par un compensateur synchrone

(a) (b)

Figure 9 : Diagramme (a) - Principe de fonctionnement d’une inductanceauto-saturableDiagramme (b) - Caractéristiques magnétiques du noyau de fer 

Figure 10 : Diagramme de principe du compensateur TSC (a)Formes d’onde de tension et de courant pendant la phase de commutation

des condensateurs (b)

Réseaud’alimentation

Chargefluctuante

Système de

contrôle

Tension de

référence

Compensateur

synchrone Convertisseur

Plage de fonctionnement

Réseaud’alimentation

Charge Système decontrôle

TSCTension de référence ou

puissance réactive

(a)

(b)

Page 15: papillotement

5/12/2018 papillotement - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/papillotement 15/21

 

Flicker (papillotement)

15

fr.leonardo-energy.org

6.3 Stato-Compensateur

Les stato-compensateurs (autre que STATCOM) fonctionnent sur le principe decommutation contrôlée au cours de la période réseau de composants statiques(inductance ou capacité), et peuvent être utilisés associés à des bobines dont lasaturation du noyaux est contrôlée.

Ces équipements fournissent le courant réactif nécessaire à la stabilisation de la chargesoit par palier, soit, dans la plupart des cas, de façon continue. Les compensateursstatiques sont considérés comme la solution la plus avantageuse pour améliorer laqualité de la puissance d’alimentation tant sur le plan économique que technique.

6.3.1. Compensateurs avec bobines saturables

Il existe de nombreux équipements utilisant la saturation de circuit magnétique pour stabiliser la tension. Deux de ces solutions sont largement utilisées en pratique : lesbobines auto-saturables (SR) et les bobines commandées par courant continu.

6.3.1.1 Bobines auto-saturables

Les bobines auto-saturables ont été une des premières solutions mises en oeuvreindustriellement pour atténuer les effets des fluctuations de tension.

La bobine est conçue de façon à ce que sa caractéristique magnétique présente lespropriétés suivantes :

• une faible pente positive sur une large plage de courant au-delà du

coude de saturation (voir Figure 9).

• pour les plus faibles valeurs de la plage de tension, le noyau de fer est

en-dessous de la saturation et le courant magnétisant qui parcourt la

bobine est équivalent au courant appelé par un transformateur à vide.

Sur ces points de fonctionnement, la bobine n’affecte pas l’amplitude de

tension.

• sous tension nominale, la bobine est à saturation. Une petite variation de

la tension d’alimentation aura un fort impact sur le courant appelé par la

bobine.

Ce type de compensateur est habituellement directement connecté au réseau sanstransformateur abaisseur.

6.3.1.2 Bobines commandées par courant continu

Ce type de stabilisateur est le plus souvent utilisé avec un condensateur connecté enparallèle, constituant ainsi un filtre pour les rangs harmoniques élevés. Ce dispositif fonctionne de façon équivalente à un transducteur, où l’amplitude du courant primaire estcontrôlée par ajustement d’un courant magnétisant continu.

Page 16: papillotement

5/12/2018 papillotement - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/papillotement 16/21

 

Perturbation en tension

16

fr.leonardo-energy.org

L’enroulement de contrôle est alimenté en continu, le plus souvent par un redresseur àthyristors dont la puissance est inférieure à 1% de la puissance nominale du

stabilisateur. Cette solution permet de générer des courants transitoires important avecune grande réactivité.

Par ajustement du courant magnétisant, le courant au primaire de la bobine varie de 0(noyau non saturé) à la valeur maximale (noyau saturé), couvrant ainsi toute la plage devariation des courants primaires.

L’inconvénient majeur de cette solution est la création d’harmoniques de courant sur lesrangs élevés. En version triphasée, un plus grand nombre de réglages autorisés par uncouplage adaptée d’un grand nombre d’enroulements permet d’éliminer presquetotalement les harmoniques de courant de rangs élevés au détriment de la réactivité.L’utilisation de 3 stabilisateurs monophasés permet de corriger le déséquilibre.

6.3.2 Stato-Compensateur (TCR) à capacités commutées (TSC)

Cette solution permet de venir connecter des gradins de batteries de condensateursinstallés entre phases par commutation de chaque gradin à l’aide de thyristors (Figure10). Dans ce cas, les valeurs équivalentes de la susceptance de compensation varientde façon discrète selon le nombre de gradins enclenchés. En installant le nombrenécessaire de gradins de faible valeur, il est possible d’obtenir la résolution souhaitéedans la variation de susceptance.

La synchronisation des commutateurs et la pré-charge initiale des condensateurspermettent d’éviter les surintensités et les surtensions inhérentes à la commutation des

capacités. Le temps de réactivité pour un fonctionnement de nature symétrique nedépasse pas 20 ms.

6.3.3 Stato-Compensateur (TCR) avec condensateurs fixes (FC)

Cette solution est un exemple de compensation indirecte. Selon la fonctionnalité requise  – stabilisation de la tension ou compensation de l’énergie réactive – la valeur de lasomme de deux composantes de courant peut être contrôlée (Figure 11) :

• composante fondamentale du courant au droit du condensateur, qui est

alors utilisé comme un filtre ou comme des gradins de capacitéscommutées (TCR/TSC) ;

• composante fondamentale du courant dans la bobine, contrôlée par un

gradateur à thyristors.

Page 17: papillotement

5/12/2018 papillotement - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/papillotement 17/21

 

Flicker (papillotement)

17

fr.leonardo-energy.org

Figure 11 : schéma équivalent d’un compensateur FC/TCR monophasé (a),Formes d’onde de courant mesurées dans le TCR (b)

Figure 12 : Compensateur FC/TCR triphasé

(a) Charge

(b)

Réseau

d’alimentation

ChargeSystème

de contrôle

Tension de référence

ou puissance réactive

Page 18: papillotement

5/12/2018 papillotement - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/papillotement 18/21

 

Perturbation en tension

18

fr.leonardo-energy.org

Figure 13 : Exemple de l’impact d’un compensateur FC/TCRsur la tension d’alimentation 

Comme le montre la configuration classique triphasée de la figure 12, les bobines sontconnectées en triangle avec des filtres parallèles et sont vues depuis le réseau commeune susceptance équivalente connectée entre phases. En faisant varier l’angle de

contrôle, les valeurs de susceptance sont changées de façon discrète et sontindépendantes les unes des autres. La fonctionnalité d’une telle bobine peut être réaliséepar les inductances équivalentes d’un transformateur à tension de court-circuit élevée.Un exemple de l’efficacité des effets de la mise en oeuvre d’un compensateur FC/TCRsur la tension d’alimentation est proposé figure 13.

Figure 14 : Schéma équivalent d’un compensateur (VSC)

connecté au réseau d’alimentation

Compensateur

FC/TCR off 

Compensateur

FC/TCR on

20kV

Temps (s)

Page 19: papillotement

5/12/2018 papillotement - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/papillotement 19/21

 

Flicker (papillotement)

19

fr.leonardo-energy.org

6.3.4 Commutateur de sources de tension ondulées et de sources de courant/puissance réactive

Ce compensateur est équivalent à un compensateur de type VSC. La stratégie decommande des éléments semi-conducteurs (modulation de largeur d’impulsion)détermine la valeur et la nature (inductif ou capacitif) de la puissance réactive –Figure 14.

Un grand nombre d’équipements utilisant diverses versions de cette solution sontproposés dans la littérature. Leur efficacité est équivalente à celle de la machinesynchrone avec des temps de réaction beaucoup plus courts. Le compensateur le plusutilisé est le STATCOM.

Figure 15 : Formes d’onde de tension et de courant et diagramme de Fresnelpour différents angles de phase entre U0 et UP 

Les STATCOM appartiennent à une nouvelle génération de compensateurs statiquesutilisant des éléments semi-conducteurs à commutation forcée.

La désignation – Compensation Statique Synchrone – fait référence au principe defonctionnement, analogue à celui du compensateur synchrone.Le compensateur est constitué d’un redresseur AC/DC connecté au réseau via uneréactance inductive, habituellement en utilisant l’inductance de fuite d’un transformateur.

Page 20: papillotement

5/12/2018 papillotement - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/papillotement 20/21

 

Perturbation en tension

20

fr.leonardo-energy.org

Lorsque la tension de sortie du redresseur est inférieure à la tension du réseau, lecompensateur agit comme une charge inductive. Inversement, lorsque la tension de

sortie du redresseur est supérieure à la tension du réseau, le compensateur fournit de lapuissance réactive au réseau et agit donc comme une charge capacitive – Figure 15.

7. Conclusion

La notion de papillotement (Flicker) est parfaitement subjective, c’est pourquoi il estparticulièrement difficile de définir le coût des effets du flicker. Le flicker affecte enpremier lieu la qualité du service – à savoir, la capacité à fournir un éclairage constant etde bonne qualité. Au delà des baisses de productivité probables, le coût du flicker estessentiellement celui de la solution à mettre en place pour en atténuer les effets si ces

derniers sont trop néfastes.

Les développements récents de l’électronique de puissance et, plus particulièrementdans le domaine des semi-conducteurs, ont permis la réalisation de conditionneursdynamiques de tension de puissance de plus en plus importante ainsi qu’une diminutiondes coûts d’investissement et de fonctionnement. La disponibilité de ce typed’équipement et la capacité à réaliser des algorithmes de contrôle complexes ont permisd’implémenter de nombreuses fonctionnalités dont la stabilisation dynamique de latension.

8. Références

[1] Guide to Quality of Electrical Supply for Industrial Installations, Part 5, Flicker andVoltage Fluctuations, ‘Power Quality’ Working Group WG2, 2000

[2] UIE Guide to Quality of Electrical Supply for Industrial Installations. Part 1: GeneralIntroduction to Electromagnetic Compatibility (EMC), Types of Disturbances andRelevant Standards, 1994

Page 21: papillotement

5/12/2018 papillotement - slidepdf.com

http://slidepdf.com/reader/full/papillotement 21/21

 

Flicker (papillotement)

21

fr.leonardo-energy.org

9. Annexes

1IEC 61000-2-2: 2002

Compatibilité électromagnétique (CEM) - Partie 2-2: Environnement –

Niveaux de compatibilité pour les perturbations conduites à basse

fréquence et la transmission des signaux sur les réseaux publics

d'alimentation basse tension

2IEC 1000-3-5: 1994

Compatibilité électromagnétique (CEM) - Partie 3: Limites - Section 5:

Limitation des fluctuations de tension et du flicker dans les réseaux

basse tension pour les équipements ayant un courant appelésupérieur à 16 A

3IEC 1000-3-7: 1996

Compatibilité électromagnétique (CEM) - Partie 3: Limites - Section 7:

Définition des seuils d’émissivité pour charges fluctuantes sur les

réseaux moyenne et haute tension

4IEC 61000-4-14: 2002

Compatibilité électromagnétique (CEM) - Partie 4-14:

Techniques d'essai et de mesure – Essai d'immunité aux fluctuations

de tension

5

IEC 60868: 1986

Flickermètre – Spécifications fonctionnelles et de conception

6IEC 61000-4-15: 2003

Compatibilité électromagnétique (CEM) - Partie 4:

Techniques d’essai et de mesure – Section 15: Flickermètre –

Spécifications fonctionnelles et de conception

7IEC 61000-4-30: 2003

Compatibilité électromagnétique (CEM) - Partie 4-30:

Techniques d'essai et de mesure – Méthodes de mesure de la qualité

de l'alimentation