Les Vieilles Charrues

Jeudi 16 juillet 009

Le magazine du festival

Montgomery sort son billetBonjour, nous sommes le groupe Montgo-

mery et écrivons l’édito de Paplar, des mecs cool qui portent aussi des chemises à carreaux.

Tout d’abord, il est intéressant de vous expliquer comment on se retrouve programmé dans un grand

festival. L’Histoire se passe en trois actes. Premier acte : il y a de cela quelques mois, on reçoit un coup de fil du programmateur Jean-Jacques, on ne va pas vous cacher qu’on ne reçoit pas des nouvelles comme ça tous les jours. On nous proposait alors, ni plus ni moins, d’ouvrir le festival le jeudi soir devant un certain Bruce S. Première réaction : « Tiens c’est marrant j’y avais jamais pensé… ». Cela dit, on ne réfléchit pas à deux fois dans ces circonstances. Le truc est activé, mais il reste à faire accepter le projet au Boss, qui, pour ne rien vous cacher, décide de jouer ça au bras de fer. Rencontre au sommet, table de bras de fer homologuée et tout le bazar… Bruce dit : « Ça se passera au meilleur des deux manches. » Je dis : « OK ». La première man-che est étonnante et Bruce s’avère être un adversaire

à notre portée. Surprise par tant de véhémence, l’Amé-rique s’incline face à la France. FRANCE : 1 – USA : 0. Vexé, il nous met une pile dans la seconde manche et me blesse le bras en me griffant avec son médiator en argent massif. Tout va donc se jouer sur la troisième manche. Je décide de faire appel à mes compères, et c’est donc à cinq que l’on décide de porter l’estocade. Plus disputée, cette manche est pourtant à sens uni-que et Bruce est vraiment tout puissant. « Don’t act », on ne jouera pas avec le Boss. Fin du premier acte, début du second. À Carhaix, on avait laissé un bon souvenir parce qu’après les concerts, nous on aime bien rigoler avec tout le monde. Donc on nous propose de jouer le même soir que TV On The Radio, les groupes du la-bel Fargo et Lenny. Déso Bruce, mais, comme lot de consolation, c’est quand même pas mal. Là, on était super gais, on a bu une bière et bien rigolé avec tous nos amis. Le troisième acte, c’est avec vous, on l’espère, vendredi sur les coups de 19 heures. Alors rendez-vous scène Kerouac et très bon festival à vous tous.

The Killers devraient faire quelques victimes ce soir. Les anciens grooms de La Vegas ouvrent pour le « Boss » sur la Scène Glenmor.

Brandon Flowers et Dave Keuning, fondateurs de The Killers, se sont rencontrés par petites annonces. C’est peut-être le fait de croiser quotidiennement des stars et ve-dettes éphémères qui encouragea les deux grooms d’hôtels-casinos de Las Vegas à en devenir eux-mêmes. Une fois le bassiste Marc Stoermer et le batteur Ronnie Vannucci Jr. recrutés, les quatre larrons se sont évertués à conqué-rir le monde. Trois albums plus tard et douze millions de disques vendus, ils partagent aujourd’hui la scène avec Bruce « The Boss » Springteen.Dénommés The Killers en hom-mage à un groupe fictif qui ornait

la batterie de New Order dans le clip Crystal, le quartet compte déjà à son actif des collaborations prestigieuses : Lou Reed (single Tranquilize en octobre 2007), Tim Burton (qui réalise le clip Bones en novembre 2006), Elton John (collaboration, en décembre 2008, autour d’un chant de Noël !) et enfin U2, que Brandon Flowers a rejoint sur scène en 2005 pour chanter In a Little While. Depuis, ils ont même assuré quelques premières parties pour les célèbres Irlandais.Pour l’anecdote, le fan-club du combo américain s’est donné pour nom : The Victims. En feront-ils de nouvelles ce soir ?Scène Glenmor, à 19h30.

The Killers

La classe à Las Vegas

Rédacteurs en chef / Sylvain Chantal et Jerome Taudon – Invités / Montgomery – Graphisme / Gregg Bréhin – Journaliste / Jean II Kev – Photos / DoTheAndyGibbon – Thanks / Yves Colin et toute l’équipe des Vieilles Charrues – Imprimerie du Commerce. Mail / sylvain@paplar.com. Le magazine Paplar bénéficie du soutien du Conseil Régio-nal des Pays-de-la-Loire et du Conseil Général de Loire-Atlantique.

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TÉLEX Prévoir bottes et K-Way pour aujourd’hui et demain sur le site : Météo France annonce de la pluie et des vents tournant à 20 km/h. ///// L’organisation des Vieilles Charrues a pour habitude de décorer les loges des artistes. Chose qu’elle n’a pas encore pu faire cette année puisque Bruce Springsteen se fait installer aujourd’hui sa propre déco. C’est qui le Boss ! ///// Renan Luce, qui se produira samedi sur la scène Glenmor, rend hommage à Michael Jackson lorsqu’il joue son tube La Lettre. ///// Les Vieilles Charrues se mettent au goût du jour et balancent des infos sur Twitter. ///// Début juin, Christian Troadec, le maire de Ca-rhaix, avait annoncé, à l’occasion de la présentation du centre de valorisation et de formation des Vieilles Charrues, que des contacts avaient été pris avec le maire de Woodstock pour l’inviter au concert de ce soir. Si vous croisez un hippie avec une chemise à fleurs... ///// Après le thème des pirates l’an passé, le festival se met aujourd’hui à l’heure des extra-terrestres. Les dé-guisements les plus farfelus sont les bienvenus. On rappelle cependant que les BMX volant sont interdits sur le site. ///// Priscilla Ahn, qui ouvre le festival, a vu deux de ses morceaux repris dans la série Grey’s Anatomy.

Perdre Allen, ce n’est pas très grave musicalement parlant. C’est en revanche ennuyeux lorsque cela se produit après une autre défection notoire : celle de NTM. Dans une interview de Jean-Philippe Quignon, co-programmateur des Vieilles Charrues, accordée au site FM-R, on apprend que le festival a tenté de faire venir Cypress Hill, Beastie Boys, Wu-Tang Clan, Fatboy Slim et Blur pour pallier les défections de Lily Allen et des rappeurs français. Au final, on se retrouve avec deux groupes belges : les excellents Ghinzu, certes beaucoup moins connus que les groupes précités, et 2 Many DJ’s.

SurpriSE SurpriSELa direction du festival avait annoncé une surprise pour samedi soir. On sait d’ores et déjà qu’il s’agira d’un spec-tacle pyromusical créé par l’artificier officiel des Vieilles Charrues. Jacques Couturier a en effet prévu d’illuminer la prairie de Keramphuil aux alentours de minuit.

pOLiCE pArTOuT...Formé en 2000, Fiction Plane a déjà assuré les premières parties de The Police aux États-Unis et en Europe, notamment en septembre 2007 au Stade de France à Paris. Il faut dire que les Anglais sont des petits piston-nés puisque Joe Sumner, chanteur et bassiste du groupe, est le fils aîné de Gordon Sumner, plus connu sous le nom de Sting.

Dernière minute

inTEr EST dAnS LA pLACEIl vient à peine de sortir un livre sur le King of Pop (Michael  For  Ever, déjà écoulé à 30 000 exemplaires !) qu’il s’attaque au Boss. Le journaliste de France Inter Laurent Lavige sera aux commandes de l’émission spéciale consacrée à Bruce Springsteen de 21 h à 23 h ce soir. Sa collègue Valli réalisera une interview exclusive de l’Américain et une partie du show sera diffusée sur l’antenne.

Merci la Belgique

C’est un événement de taille pour le festival carhai-sien qui ne cesse de prendre de l’ampleur depuis sa création en 1992. Devenu plus grand festival français en 2008 avec près de 215 000 specta-teurs, les Vieilles Charrues ont réussi l’exploit de faire jouer Bruce Springsteen ailleurs qu’à Paris. Depuis 1981, le « Boss » y a joué vingt-et-une fois sur trente concerts français. Il faut espérer que la coutumière pluie bretonne annoncée ce week-end ne refroidisse de trop les ardeurs du chanteur, plus habitué au confort de Bercy qu’aux intempéries des concerts en plein air. Dès le mois de janvier, le festival de Carhaix an-nonçait la venue du chanteur de Born in the USA en Bretagne. Les 43 000 places mises en vente ont logiquement été liquidées en quelques jours. Le concert se déroulera à guichets fermés. Inutile,

donc, pour les retardataires d’espérer assister, ce soir sur la scène Glenmor, au célèbre lancé de guitare de Bruce.Pour ceux qui détiennent le précieux sésame, préparez cartons et feutres. Depuis deux ans déjà, Bruce Springsteen offre au public le soin de choisir une chanson de son concert. Le rituel est à cha-que fois le même. Au bout du dixième ou onziè-me titre, il lâche sa guitare et se met à parcourir la scène de long en large, scrutant les noms de chansons brandies par la foule. Les pancartes les plus drôles, les plus pertinentes, les plus visibles, sont ramassées. Bruce fait son choix et envoie le titre. On n’a plus qu’à prier pour que le « Boss » opte pour ce titre de Creedence Clearwater Revival qu’il a coutume de reprendre : Who’ll stop the rain. Que ce soit lui qui s’en charge !

À 59 ans, l’artiste, au nom difficilement prononçable après trois verres de Chouchen, revient avec son nouvel album : Workin On A dream. un titre prémonitoire pour les Vieilles Charrues qui se paient le luxe d’accueillir l’Américain pour sa seule date dans l’hexagone.

Bruce Springsteen

—OK Boss—