parcours du ravin du puits noir - salon des peintres 5 6 7

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Parcours DU RAVIN DU PUITS NOIR - Salon des peintres Cherubino Pata, Ruisseau du Puits-Noir, v.1870, huile sur toile, Ornans, musée ©Musée Gustave Courbet, Ornans Gustave Courbet, Le Puits Noir, 1860-65, huile sur toile, The Cone Collection, formed by Dr. Claribel Cone and Miss Etta Cone of Baltimore, Maryland Gustave Courbet, Le ruisseau noir, 1865, huile sur toile, Paris, musée d’Orsay © The Baltimore Museum of Art L’amont du ruisseau de la Brême Lieu dit « Puits Noir » © Pascal Reilé ©RMN-Grand Palais (musée d’Orsay), Hervé Lewandowski ©RMN-Grand Palais / Gérard Blot ©RMN-Grand Palais / Gérard Blot Gustave Courbet, Remise de chevreuils au Ruisseau de Plaisir-Fontaine, 1866, huile sur toile, Paris, musée d’Orsay Le ruisseau de la Brême au Puits Noir Alexandre RAPIN 1873 À droite : François-Louis Français, Autoportrait, 1888, huile sur toile, Nantes, musée des Beaux-arts Alexandre Rapin, Autoportrait, dessin, collection particulière Marcel Ordinaire, Ruisseau du Puits Noir, v. 1872, huile sur toile, Ornans, musée Gustave Courbet (photographie) Gouille a la chèvre - Ruisseau de la Brême Gustave Courbet, Le ruisseau de la Brême, 1865, huile sur toile, Besançon, musée des Beaux-arts et d’Archéologie © Pascal Reilé vers Ornans La Brême Puits de la Brême La ferme de la Malcote Parking P 4 6 5 3 1 2 7 © Pascal Reilé Besançon Cléron Mouthier Saules Ornans La Loue La Brême ©Musée des Beaux-arts et d’Archéologie de Besançon ©Musée Gustave Courbet, Ornans ©Musée des Beaux-arts et d’Archéologie de Besançon ©RMN- Grand Palais (musée d’Orsay), Hervé Lewandowski 5 LE RAVIN DU PUITS NOIR L e Ravin du Puits Noir reste l’un des sites préférés du peintre. En 1855 lors de l’Exposition universelle, il en présente l’une des premières représentations, Le ruis- seau du Puits-noir, vallée de la Loue (Washington DC, National Gallery of Art), cette peinture est son premier vrai succès en tant que paysagiste. Il entame alors toute une série de tableaux représen- tant ce site entre 1860 et 1865 : Le Puits Noir du Musée de Baltimore, Le ruisseau couvert du musée d’Orsay… Peint selon une vue différente à chaque représentation, le site du Ravin du Puits Noir se développe dans son intégralité. Cette série d’œuvres apporte un regard dif- férent sur le site, selon le temps et l’heure. Il devient un des lieux du réalisme paysager. Le tableau du musée d’Orsay est une vue générale du site alors que celui de Baltimore en présente un détail. 6 SALON DES PEINTRES Marcel ORDINAIRE (1848-1896), Alexandre RAPIN (1839-1889),    Cherubino PATA (1827- 1889),  François-Louis FRANCAIS(1814 -1897) D ès la fin des années 1860, Courbet s’entoure de peintres qui l’aident dans la préparation de ses toiles. Les plus connus sont Chérubino Pata, Jean-Jean et Armand Cornu, Marcel Ordinaire, François-Louis Français, Alexandre Rapin. On doit à Ordinaire des toiles importantes qui ont figu- ré au Salon. Ils forment autour de Gustave Courbet une sorte d’atelier qui donne naissance à une école com- toise de peinture. Surtout paysagistes, ils reprennent des thèmes picturaux chers à Courbet parmi ceux-ci le ruisseau de la Brême et le ravin du Puits Noir. « Le salon des peintres » – Ruisseau de la Brême Surnommé « le salon des Peintres », le ruisseau de la Brême est très fréquenté par Courbet et ses amis qui y plantent régulièrement leurs chevalets. La vallée de la Brême est propice à de belles découvertes et à de nom- breuses variantes du célèbre ravin du Puits Noir. Dans le tableau du MUSÉE de Montréal, à la différence de l’œuvre de Baltimore qui représente un détail du site, nous parcourons l’amont du ruisseau de la Brême à hauteur du Ravin du Puits Noir. En poursuivant à pied la gorge, l’on peut découvrir les reliefs tourmentés de calcaire jurassique gris-blanc en contrebas de la Roche du Bois Legrand et des Vannes. 7 LA GOUILLE À LA CHÈVRE MARE AUX CHEVRETTES C ette magnifique œuvre de Courbet nous fait péné- trer plus en amont dans le cours du ruisseau de la Brême. Nous sommes à la sortie des gorges en direc- tion de la grotte de Plaisirfontaine. Ce bloc de calcaire gris-blanc, envahi par la végétation, s’est détaché de la falaise pour devenir un véritable monolithe de fond de vallée. Il a contraint le ruisseau de la Brême à le contourner. L’eau se faufile entre le rocher et les parois rocheuses. L’effet est des plus singuliers avec notam- ment la création sur son amont, d’une retenue d’eau couramment appelée « gouille » (petit plan d’eau pro- fond). Ce site offre aux animaux sauvages de larges pelouses et la gorge boisée comme refuge immédiat. La chèvre ou les chevrettes citées par Gustave Courbet sont ici les jeunes femelles du chevreuil. L’arrière-plan laisse entrevoir les falaises de bordure de la vallée qui nous conduisent vers Plaisirfontaine et sa grotte, tout aussi majestueuse que mystérieuse. 1. la  MALCOTE  ancienne  route  et  la  Ferme  de  la MALCOTE 2. LA TUILERIE DES COMBES DE PUNAY 3. LE PUITS NOIR (Actuellement rebouché) Parking Départ du parcours 4. LE RUISSEAU DE LA BRÊME 5. LE RAVIN DU PUITS NOIR 6. LE SALON DES PEINTRES MARCEL ORDINAIRE, CHERUBINO PATA, ALEXANDRE RAPIN 7. LA GOUILLE A LA CHEVRE Voie Piétonne

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Page 1: Parcours DU RAVIN DU PUITS NOIR - Salon des peintres 5 6 7

Parcours DU RAVIN DU PUITS NOIR - Salon des peintres

Cherubino Pata, Ruisseau du Puits-Noir, v.1870, huile sur toile, Ornans, musée ©Musée Gustave Courbet, Ornans

Gustave Courbet, Le Puits Noir, 1860-65, huile sur toile, The Cone Collection, formed by Dr. Claribel Cone and Miss Etta Cone of Baltimore, Maryland

Gustave Courbet, Le ruisseau noir, 1865, huile sur toile, Paris, musée d’Orsay

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L’amont du ruisseau de la Brême Lieu dit « Puits Noir »

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Gustave Courbet, Remise de chevreuils au Ruisseau de Plaisir-Fontaine, 1866, huile sur toile, Paris, musée d’Orsay

Le ruisseau de la Brême au Puits Noir Alexandre RAPIN 1873

À droite : François-Louis Français, Autoportrait, 1888, huile sur toile, Nantes, musée des Beaux-arts

Alexandre Rapin, Autoportrait, dessin, collection particulière

Marcel Ordinaire, Ruisseau du Puits Noir, v. 1872, huile sur toile, Ornans, musée Gustave Courbet (photographie)

Gouille a la chèvre - Ruisseau de la Brême

Gustave Courbet, Le ruisseau de la Brême, 1865, huile sur toile, Besançon, musée des Beaux-arts et d’Archéologie

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5 LE RAVIN DU PUITS NOIR

Le Ravin du Puits Noir reste l’un des sites préférés du peintre. En 1855 lors de l’Exposition universelle, il en

présente l’une des premières représentations, Le ruis-seau du Puits-noir, vallée de la Loue (Washington DC, National Gallery of Art), cette peinture est son premier vrai succès en tant que paysagiste.

Il entame alors toute une série de tableaux représen-tant ce site entre 1860 et 1865 : Le Puits Noir du Musée de Baltimore, Le ruisseau couvert du musée d’Orsay…

Peint selon une vue différente à chaque représentation, le site du Ravin du Puits Noir se développe dans son intégralité. Cette série d’œuvres apporte un regard dif-férent sur le site, selon le temps et l’heure. Il devient un des lieux du réalisme paysager.

Le tableau du musée d’Orsay est une vue générale du site alors que celui de Baltimore en présente un détail.

6 SALON DES PEINTRES

Marcel ORDINAIRE (1848-1896), Alexandre RAPIN (1839-1889),   Cherubino PATA (1827- 1889), 

François-Louis FRANCAIS(1814 -1897)

Dès la fin des années 1860, Courbet s’entoure de peintres qui l’aident dans la préparation de ses

toiles. Les plus connus sont Chérubino Pata, Jean-Jean et Armand Cornu, Marcel Ordinaire, François-Louis Français, Alexandre Rapin.

On doit à Ordinaire des toiles importantes qui ont figu-ré au Salon. Ils forment autour de Gustave Courbet une sorte d’atelier qui donne naissance à une école com-toise de peinture. Surtout paysagistes, ils reprennent des thèmes picturaux chers à Courbet parmi ceux-ci le ruisseau de la Brême et le ravin du Puits Noir.

« Le salon des peintres » – Ruisseau de la Brême

Surnommé « le salon des Peintres », le ruisseau de la Brême est très fréquenté par Courbet et ses amis qui y plantent régulièrement leurs chevalets. La vallée de la Brême est propice à de belles découvertes et à de nom-breuses variantes du célèbre ravin du Puits Noir.

Dans le tableau du MUSÉE de Montréal, à la différence de l’œuvre de Baltimore qui représente un détail du site, nous parcourons l’amont du ruisseau de la Brême à hauteur du Ravin du Puits Noir. En poursuivant à pied la gorge, l’on peut découvrir les reliefs tourmentés de calcaire jurassique gris-blanc en contrebas de la Roche du Bois Legrand et des Vannes.

7LA GOUILLE À LA CHÈVRE MARE AUX CHEVRETTES

Cette magnifique œuvre de Courbet nous fait péné-trer plus en amont dans le cours du ruisseau de la

Brême. Nous sommes à la sortie des gorges en direc-tion de la grotte de Plaisirfontaine. Ce bloc de calcaire gris-blanc, envahi par la végétation, s’est détaché de la falaise pour devenir un véritable monolithe de fond de vallée. Il a contraint le ruisseau de la Brême à le contourner. L’eau se faufile entre le rocher et les parois rocheuses. L’effet est des plus singuliers avec notam-ment la création sur son amont, d’une retenue d’eau couramment appelée « gouille » (petit plan d’eau pro-fond). Ce site offre aux animaux sauvages de larges pelouses et la gorge boisée comme refuge immédiat.

La chèvre ou les chevrettes citées par Gustave Courbet sont ici les jeunes femelles du chevreuil.

L’arrière-plan laisse entrevoir les falaises de bordure de la vallée qui nous conduisent vers Plaisirfontaine et sa grotte, tout aussi majestueuse que mystérieuse.

1.  la MALCOTE ancienne route et la Ferme de la MALCOTE

2. LA TUILERIE DES COMBES DE PUNAY

3. LE PUITS NOIR (Actuellement rebouché)Parking

Départ du parcours

4. LE RUISSEAU DE LA BRÊME

5. LE RAVIN DU PUITS NOIR

6. LE SALON DES PEINTRES MARCEL ORDINAIRE,CHERUBINO PATA, ALEXANDRE RAPIN

7. LA GOUILLE A LA CHEVRE

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Page 2: Parcours DU RAVIN DU PUITS NOIR - Salon des peintres 5 6 7

Ancienne ferme de la MALCOTE

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Ancien chemin de la MALCOTE

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Ancien site du puits Noir - Détail de l’ancien gouffre dit du « Puits Noir » actuellement rebouché et sortie des eaux vers la ravine

Ruisseau de la Brême Lieu dit « du Puits Noir » Carte postale Amis d’Ornans

Une cheminée d’équilibre : le Puits de la Brême en eau basse.

Ruisseau de la Brême – lieu dit « Puits Noir » , Photographie Pascal Reilé

Gustave Courbet, Le ruisseau noir, 1865, huile sur toile, Paris, musée d’Orsay

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Marcel Ordinaire, Ruisseau du Puits Noir, v. 1872, huile sur toile, Omans, musée Gustave Courbet

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Gustave Courbet, Jules-Antoine Castagnary, 1870, huile sur toile, Paris, musée d’Orsay ©RMN-Grand Palais (musée d’Orsay), Hervé Lewandowski

2INDUSTRIE DU XIXE SIÈCLE

LES COMBES DE PUNAY – 1845Sur la route de Gustave Courbet

Construction d’une tuilerie pour ORNANS et ses alentours

Les argi les à l ’or igine de la dénomination de mauvaise côte (Malcote) affleurent dans toute

la combe et seront utilisées comme matière première pour la Tuilerie des Combes de Punay créée en 1839 à l’initiative de Charles Guyot de Vercia. Cette tuilerie artisanale fabrique sa production à la main. En 1845, la tuilerie se dote d’une machine à vapeur permettant de produire des tuiles de manière industrielle. Les fours sont achevés en 1864 et la fabrique va alors alimen-ter en tuiles la vallée de la Loue et les alentours. Bon nombre de toitures ornanaises sont encore aujourd’hui couvertes de tuiles portant l’inscription originale et manuelle « Combe de Punay ».

3TOPONYMIE PUITS NOIR

RAVIN DU PUITS NOIR

Une confusion existe entre les dénominations Puits Noir, ravin du Puits Noir et Puits de la Brême.

A l’image du Puits de la Brême, encore existant et visi-table à quelques centaines de mètres plus en aval (voir parcours Puits Noir Plaisirfontaine N° 8), le Puits Noir était un ancien puits, véritable cheminée d’équilibre d’un énorme système de circulation d’eau souterraine.

Actuellement rebouché, le Puits Noir laisse deviner ses contours dans le grand virage que contourne la route au départ de ce circuit. Ce gouffre fossile, constitué de deux puits parallèles, descend à trente mètres de pro-fondeur. De ce puits, trop plein hydrogéologique, les eaux sortaient en période de crue et dévalaient dans une ravine rejoignant le ruisseau de la Brême. Cette ravine, comblée pour partie lors de la construction de la voie ferrée en 1885, se poursuit plus en aval et sert d’accès au ruisseau de la Brême sous l’appellation « Ravin du Puits Noir ».

Gustave Courbet emprunte souvent ce parcours seul, avec son âne Gérôme ou avec ses amis.

Cette portion du ruisseau de la Brême, par abus de toponymie, est souvent dénommée Puits Noir, Ruisseau du Puits Noir , Ruisseau Noir, Ruisseau Couvert…

Ce parcours va vous faire pénétrer dans une « cache », un refuge que la nature transforme par ses bois sombres et ses falaises abruptes en un lieu secret et intime. Il convient d’ailleurs de le découvrir à des heures et des saisons différentes pour en mesurer toute sa magie. Le ruisseau de la Brême se fait gorge, il se couvre d’une chape végétale qui enferme tout en rassurant, il se ter-mine par la grotte de Plaisirfontaine, une émergence, source aux galeries devinées. La grotte se substitue à la cascade, entrouvrant ses faces rocheuses pour y déver-ser un flot d’eau froide et écumeuse.

Gustave Courbet est cet enfant solitaire parcourant des espaces inconnus pour lui et qui après leur décou-verte, semblent lui appartenir. Ces espaces seront ses refuges dans ses moments de mélancolie.

Dans une lettre à Alfred Bruyas, Courbet qualifie la toile qu’il est en train de peindre pour lui, Solitude, repré-sentant le Puits Noir,

« de superbe paysage de solitude profonde, fait  au  fond  des  vallons  de  mon  pays  ».  Il ajoute « c’est le plus beau que j’ai et que j’ai peut être fait dans ma vie… vous aurez tout ce que j’ai fait de mieux ».

Entre 1855 et 1865, Courbet en réalise un très grand nombre de variations, parmi lesquels le Puits Noir, le Ruisseau Couvert, la Gouille à la chèvre …

Jules-Antoine Castagnary, critique d’art, journaliste et ami de Courbet précise à propos du peintre :

« Avide  de  voir  et  de  pénétrer  le  monde ouvert à son observation,  il eut dans ses  recherches  les  surprises  heureuses  des anciens  navigateurs  :  il  découvrit  des terres vierges où personne n’avait encore posé le pied, des aspects et des formes de paysages dont on peut dire qu’ils étaient inconnus avant lui.»

À découvrir autour de Gustave Courbet

le muséePlace Robert Fernier à Ornans

Tél : 03 81 86 22 88

la ferme familiale du peintre à Flageyexpositions et animations

Trois chambres d’hôte (catégorie 4 épis)Tél : 03 81 53 03 60

la Source de la Loue

à OuhansTél : 03 81 62 21 50

Et pour tous renseignements

Off ice de tourisme d’Ornans

03 81 62 21 50 www.musee-courbet.fr

4 LE RUISSEAU DE LA BRÊME LE RAVIN DU PUITS NOIR

L’historien de l’art Georges Riat décrit avec précision cette portion du ruisseau de la Brême peinte par

Gustave Courbet

«  un  modeste  ruisseau  qui  aff lue  dans la Loue sur la rive droite à 2km d’Ornans environ, c’est ce qui sollicitait le peintre. La Brême longue de 14km, prend sa source non loin d’Etalans à une altitude de 600m environ, reçoit un petit aff luent de Char-bonnières,  puis  au village  de  Bonnevaux fait tourner deux moulins au bas du bois de  la  Brême.  La  Brême  traverse  ensuite une  prairie  de  saules  et  vernes  (Aulnes) avec le ruisseau de Plaisir-Fontaine, cerne un contrefort de la montagne en forme d’éperon.  Ce  ruisseau  très  court  sort  de grottes  immenses à l’eau chargée de cal-caires  et  suintant  sans  cesse  des  parois rocheuses, construit des colonnes de l’ef-fet  le  plus  pittoresque.  La  Brême  se  hâte vers une gorge très profonde formée de deux  murailles  de  roches  presque  à  pic dans  les  crevasses  desquelles  les  arbres,  sapins, hêtres, bouleaux essaient de vivre : C’est le Puits Noir ». 

1VIEUX CHEMIN DIT « DE LA MALCOTE »

Pour Courbet, lors de ses fréquents séjours dans la vallée de la Loue et notamment dans la demeure

de la famille Ordinaire, à Maisières, le chemin le plus court pour se rendre au Ravin du Puits Noir passe par la ferme et le chemin de la Malcote.

La Malcote, ancienne route médiévale d’accès au pla-teau, permettait de rejoindre Besançon par les villages de Tarcenay ou de Malbrans, elle tient certainement son nom du substrat argileux qui la constitue, peu adapté au passage des chariots et voitures. Avec la construc-tion du pont sur la Brême, ce chemin, aujourd’hui abandonné pour partie, donne toujours accès au lieu dit de « la Malcote » dépendant du village de Maisières et de l’Hermitage de Notre-Dame du Chêne. C’est aussi dans ce lieu dit que vivait Jean Jean de la Malcote qui partageait avec Courbet des parties de pêche nocturne mémorables, pêche à la truite et à l’écrevisse sur les propriétés de la famille Ordinaire à Maisières.

PARCOURS DU RAVIN

DU PUITS NOIR

Jules - Antoine Castagnary

n°7

Les sentiers de Courbet

Ravin dupuits noir ornans - maisieres

BesançonA36 - E60

Montbeliard

Pontarlier

Morteau

Baume-les-Dames

Département de la Haute-Saône

Territoirede Belfort

SUISSE

Ornans

Flagey

n°1 Parcours de vien°2 Parcours des roches

Ouhans n°4 Parcours Source de la loue

n°3 Parcours de la cuderien°5 Parcours du Lison

N 83

D 437

D 461

N 57

Département du Jura

Leviern°6 Parcours eau-chasse-

bataille d'Alésia

n°7 Parcours du ravin du puits noir

Randonnée2,5 km - 1 h 30