pharmacologie généralités sur le...
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Plan
• DÉFINITION DU MÉDICAMENT
• CATEGORIES DE MÉDICAMENTS
• CLASSIFICATION DES MÉDICAMENTS
• PRESCRIPTION DES MÉDICAMENTS
• DISTRIBUTION DES MÉDICAMENTS
• ADMINISTRATION DES MÉDICAMENTS ET SURVEILLANCE THÉRAPEUTIQUE
DÉFINITION DU MÉDICAMENT (1) (Code de la Santé Publique : article L.5III-I)
• On entend par médicament toute
substance ou composition présentée
comme possédant des propriétés
curatives ou préventives à l’égard des
maladies humaines ou animales, ainsi
que tout produit pouvant être administré
à l’homme ou l’animal, en vue d’établir
un diagnostic médical, ou de restaurer,
corriger ou modifier leurs fonctions
organiques.
DÉFINITION DU MÉDICAMENT (2) (Code de la Santé Publique : article L.5III-I)
• Sont notamment des médicaments les produits hygiéniques contenant des substances vénéneuses et les produits diététiques qui renferment dans leur composition des substances chimiques ou biologiques ne constituant pas par elle mêmes des aliments, mais dont la présence confère à ces produits soit des propriétés spéciales recherchées en thérapeutique diététique, soit des propriétés de repas d’épreuve
CATEGORIES DE MÉDICAMENTS (1)
• Médicaments magistraux
– Préparés extemporanément (pas de
préparation à l’avance) par le pharmacien
sur prescription médicale qui en précise la
formule détaillée, et destinés à un malade
particulier
– Font l’objet d’une transcription sur un
registre (ordonnancier) permettant
l’attribution d’un numéro reporté sur
l’ordonnance et sur l’étiquette de
conditionnement
CATEGORIES DE MÉDICAMENTS (2)
• Médicaments officinaux
– Médicaments dont la composition est
définie avec précision par la Pharmacopée
française ou au Formulaire national :
• Recueils officiels préparés par la
Commission nationale de la Pharmacopée
sous l’autorité du ministère de la Santé et
dont tout pharmacien est tenu de posséder
les dernières éditions
• Constituent une norme permettant
l’identification et le dosage des substances
répertoriées.
CATEGORIES DE MÉDICAMENTS (3)
• Préparations hospitalières
– Elles correspondent à des médicaments
préparés sur prescription médicale
hospitalière, à l’avance ou extemporanément,
dans le cas où il n’existe pas de spécialité
pharmaceutique disponible ou adaptée.
– Ces médicaments sont préparés dans la
pharmacie d’un établissement de santé et
sont uniquement destinés à être délivrés
dans cet établissement à un ou plusieurs
malades, qu’ils soient hospitalisés ou non.
CATEGORIES DE MÉDICAMENTS (4)
• Spécialités pharmaceutiques (1)
– Médicament préparé à l’avance, présenté sous un
conditionnement particulier et caractérisé par une
dénomination spéciale
– En France, environ 4500 spécialités
pharmaceutiques correspondant à environ 7000
présentations différentes et à près de 1500
principes actifs
– Préparé à l’avance par l’industrie pharmaceutique,
sous le contrôle de l’Agence française de sécurité
sanitaire des produits de santé (Afssaps), qui
délivre une autorisation de mise sur le marché
(AMM)
– Présenté sous un conditionnement particulier,
identique pour toute les unités de vente.
CATEGORIES DE MÉDICAMENTS (5)
• Spécialités pharmaceutiques (2)
– Dénomination Commune Internationale /
Nom de Spécialité
• On parlera de dénomination commune
internationale (DCI) lorsqu’on utilisera le nom de
la molécule active en question
– Exemple : paracétamol
• On parlera de nom de spécialité lorsqu’on
utilisera le nom commercial du médicament en
question
– Exemple : Doliprane ®.
CATEGORIES DE MÉDICAMENTS (6)
• Spécialités pharmaceutiques (3)
– Médicament générique • Le principe actif composant une spécialité
pharmaceutique est généralement la propriété du laboratoire fabricant, couverte par un brevet assurant une protection pendant environ 15 ans
• Lorsque le brevet d’un médicament « princeps » prend fin, il pourra être fabriqué par d’autres laboratoires pharmaceutiques qui lui donneront chacun leur propre nom « Générique ». – Exemple : PARACETAMOL ARROW 500MG
• L’emploi de la dénomination commune dans les prescriptions écrites et les ordonnances entraîne moins de confusion et diminue le
risque d’erreur.
CATEGORIES DE MÉDICAMENTS (7)
• Spécialités pharmaceutiques (4)
– Une demande d’autorisation de mise sur le
marché (AMM) ne peut être déposé que par un
laboratoire pharmaceutique. Le dossier doit
apporter de très nombreuses informations sur
le médicament et comporte essentiellement
trois parties :
• Expertise analytique : caractéristiques physico-
chimiques et méthode de fabrication et de contrôle
• Expertise pharmaco-toxicologique : étude
pharmacologiques et toxicologique chez l’animal
• Expertise clinique : ces études apportent une
connaissance très précise sur l’activité du
médicament chez l’homme, sur son métabolisme,
sa toxicité éventuelle à court ou long terme
CLASSIFICATION DES MÉDICAMENTS (1)
• Classification Anatomico-Thérapeutico-Chimique (ATC)
– But : standardiser la classification des principes actifs, afin de permettre des comparaisons au niveau international, notamment dans le domaine des statistiques de consommation des médicaments.
– Classification : les médicaments y sont classés selon : • leurs lieux d’action (organe ou groupe d’organes),
• leurs indications thérapeutiques,
• leurs effets pharmacologiques,
• leurs caractéristiques chimiques.
CLASSIFICATION DES MÉDICAMENTS (2)
• La classification ATC est un système
alphanumérique comprenant 5 niveaux
–1er: Groupe anatomique principal (14
groupes)
–2ème: Groupe thérapeutique principal
–3ème: Sous-groupe pharmacologique
–4ème: Sous-groupe chimique
–5ème: Principe actif chimique
CLASSIFICATION DES MÉDICAMENTS (3)
• Exemple de classification ATC
–diazépam (VALIUM®)
• N : Système nerveux central
• N05 : Psycholeptiques
• N05B : Anxiolytiques
• N05BA : Benzodiazépines
• N05BA01 : Diazépam
PRESCRIPTION DES MÉDICAMENTS (1)
• La prescription des médicaments est un
acte médical se concrétisant par la
rédaction d’une ordonnance,
indispensable à la délivrance par le
pharmacien des médicaments contenant
des substances vénéneuses :
– Liste I : médicaments toxiques
– Liste II : médicaments dangereux
– Stupéfiants : médicaments toxicomanogènes
PRESCRIPTION DES MÉDICAMENTS (2)
• L’ordonnance établie sur papier à en-tête précisant le nom et l’adresse du médecin et à deux feuillets autocopiants doit comporter dans tous les cas les éléments suivants :
– Date,
– Nom, sexe et âge du patient (la précision du poids est conseillé s’il s’agit d’un jeune enfant, la taille et le poids sont nécessaires au calcul de la surface corporelle)
– Nom des médicaments (ou formule détaillée s’il s’agit d’une préparation)
– Posologie et mode d‘administration
– Durée du traitement pour chaque médicament prescrit (le cas échéant le nombre de renouvellement de la prescription)
– Signature du médecin.
PRESCRIPTION DES MÉDICAMENTS (3)
• L’ordonnance doit être écrite lisiblement. Les chirurgiens-dentistes, les sages-femmes ou les vétérinaires peuvent prescrire les médicaments nécessaires à l’exercice de leur art.
• La posologie maximale par prise ou par 24h est fixée pour de nombreux principes actifs par la Pharmacopée française. Le médecin a le droit de dépasser une dose maximale mais doit dans ce cas, le confirmer sciemment en précédant la posologie de la mention “je dis” (telle dose)
PRESCRIPTION DES MÉDICAMENTS (4) • Prescription des médicaments contenant des substances vénéneuses
Liste II Liste I Stupéfiants
Ordonnance obligatoire idem Rédigée sur ordonnance
« protégée », dosage,
nombre d’unités
thérapeutiques par prise
et nombre des prises à
écrire en toutes lettres
Durée de la
prescription
Au maximum 12 mois idem Limitée à 28 j :
-28 j : règle générale
(morphine orale)
-14 j : méthadone
-7 j : morphine injectable
- le délai court à partir de
la date d’établissement
de la prescription
Renouvellement
de la
prescription
Possible sauf
indication contraire du
prescripteur, dans la
limite de 12 mois
maximum
Impossible sauf
indication du
prescripteur précisant
le nombre de
renouvellement dans la
limite de 12 mois
maximum
interdit
Étiquetage des Médicaments contenant des
substances vénéneuses – Le conditionnement porte les
mentions légales des spécialités
plus 3 mentions complémentaires :
– « respecter la dose prescrite
pour les médicaments destinés
aux voies internes » ou « ne pas
avaler et respecter la dose » en
noir sur fond rouge pour les
médicaments des voies externes.
– Uniquement sur ordonnance
– Liste 2 : Rectangle blanc avec
filet vert
– Liste 1 et stupéfiant : le
conditionnement est identique à
la liste 2 mais le cadre est de
couleur rouge
Distribution des médicaments (1) • Monopole pharmaceutique
– Distribution des médicaments que par le pharmacien
• Acte pharmaceutique
– Le pharmacien est responsable de la dispensation des médicaments
– Acte pharmaceutique : correspond à l’analyse de l’ordonnance médicale, préparation éventuelle des doses à administrer, mise à disposition des informations nécessaires au bon usage des médicaments et à la délivrance des médicaments,
– L’analyse pharmaceutique de l’ordonnance doit prendre en compte :
• l’identité et les paramètres « physiologiques » (ex : grossesse, allaitement) ou « pathologiques » (ex:insuffisance rénale) du patient
• La conformité de l’ordonnance à la réglementation
• Le respect de la législation des substances vénéneuses,
• La cohérence du traitement
• Le contrôle de la posologie
• Le contrôle des contre indication ou des précautions d’emploi
• La recherche d’interaction médicamenteuse
– La délivrance des médicaments au patient doit être nécessairement associée aux informations de bon usage et à la prise correcte des médicaments
Distribution des médicaments (2) • Grossistes répartiteurs
– Chargés de l’approvisionnement des officines et intermédiaires entre les laboratoires fabricants et les pharmaciens.
– Pour les « médicaments grand public », les officines peuvent s’approvisionner directement auprès des fabricants.
• Les pharmacies hospitalières – Les établissements publics de santé, ou privés comme les
cliniques, disposent d’une pharmacie à usage intérieur destinée à délivrer les médicaments aux patients hospitalisés.
– Le pharmacien hospitalier est responsable des procédures d’achat, du contrôle, de la fabrication éventuelle et de la dispensation des médicaments, des dispositifs médicaux et des prothèses stériles ainsi que des pansements aux malades hospitalisés et aux services de soins. Il apporte une information sur les médicaments ou tous les produits du domaine pharmaceutique aux médecins et au personnel soignant
Distribution des médicaments (3)
• Distribution des médicaments à l’hôpital (1)
– Le circuit du médicament dans un établissement de
santé recouvre :
• la prescription par un médecin,
• l’analyse et la validation pharmaceutique de cette
prescription,
• la préparation,
• L’acheminement des médicaments au sein de l’unité,
• et l’administration du médicament par le personnel
infirmier
– NB : le terme de distribution ne couvre que les phases
« physiques », à savoir préparation et acheminement
des médicaments,
Le circuit du médicament
préconisé
Patient
Médecin
Pharmacien
Préparateur
Infirmier
Diagnostic
Prescription informatisée
en réseau
Analyse et
validation
pharmaceutique
Délivrance et
acheminement
Administration
sécurisée et
tracée
Dossier
de
soins
Distribution des médicaments (4)
• Distribution des médicaments à l’hôpital (2)
• Les deux types de délivrance – délivrance nominative obligatoire pour :
• Les médicaments dérivés du sang, par l’obligation faite de leur traçabilité,
• Les médicaments sous Autorisation Temporaire d’Utilisation,
• Les médicaments en essai clinique,
• Les préparations magistrales (dont les anticancéreux).
– délivrance globale :
• Dans la plupart des établissements, la pharmacie distribue globalement des médicaments et les dispositifs médicaux aux unités de soins et non pas à des malades nominativement.
– Le service de soins dispose d’une armoire à pharmacie représentant un stockage de sécurité (3-4 j d’utilisation. Le pharmacien et le médecin chef de service déterminent, après consultation de l’infirmier cadre de santé, la dotation de médicaments permettant de faire face aux besoins urgents et les plus courants
– Cette liste qualitative et quantitative est affichée dans l’armoire et la dotation est révisée au minimum une fois par an
Distribution des médicaments (5)
• Distribution des médicaments à l’hôpital (3)
– Médicaments réservé à l’usage hospitalier
dits « rétrocédables »
• L’objectif est de faciliter l’accès des patients aux
médicaments en permettant, dès lors que les
caractéristiques des médicaments n'exigent pas
un circuit hospitalier strict, leur dispensation en
ville, et leur donnant ainsi accès à des conseils
de proximité.
Distribution des médicaments (6) • Distribution des médicaments à l’hôpital (4)
– Respect de la chaîne du froid (1)
• Certains médicaments et tous les vaccins doivent être conservés au réfrigérateur à une température comprise entre +2°C et +8°C
• Le respect rigoureux de la chaîne du froid conditionne la qualité de l'effet thérapeutique et de la protection vaccinale
• Les réfrigérateurs stockant les médicaments et vaccins doivent être réservés exclusivement à cet usage
• Chaque réfrigérateur doit être équipé d'un thermomètre à maxima et minima.
• La T° interne doit être vérifiée très régulièrement
• Il faut entretenir une fois par an, de façon préventive, le réfrigérateur (nettoyage de l'intérieur, des serpentins extérieurs, ..) en veillant notamment à la fermeture efficace de la porte
Distribution des médicaments (7)
• Distribution des médicaments à l’hôpital (5)
– Respect de la chaîne du froid (2)
• Pour les livraisons des services cliniques de médicaments nécessitant une conservation à température réfrigérée :
– Livraison dans glacière réfrigérée
– Nécessité de mettre rapidement ces produits
au réfrigérateur
– Respecter les consignes d’entretien des
réfrigérateurs
ADMINISTRATION DES MÉDICAMENTS ET
SURVEILLANCE THÉRAPEUTIQUE (1)
• L’administration des médicaments est un acte
infirmier, s’inscrivant en aval de la prescription
médicale et de la dispensation pharmaceutique.
• L’infirmier/infirmière, par sa présence privilégiée
auprès du malade, occupe une place de choix
pour suivre l’évolution de l’état des malades,
noter toute observation permettant de juger de
l’efficacité ou de la tolérance d’une thérapeutique
médicamenteuse et d’instaurer, en quelque sorte,
un système d’alerte.
ADMINISTRATION DES MÉDICAMENTS ET
SURVEILLANCE THÉRAPEUTIQUE (2)
• La complexité actuelle des traitements
médicamenteux, particulièrement en
milieu hospitalier (chimiothérapie
anticancéreuses par exemple), et les
graves conséquences parfois liées à
leur mauvaise utilisation nécessitent de
la part du personnel infirmier, de
solides notions de pharmacologie.
ADMINISTRATION DES MÉDICAMENTS ET
SURVEILLANCE THÉRAPEUTIQUE (3)
• La bonne administration des médicaments,
c’est à dire, « le bon médicament, au bon
moment, au bon malade » est indissociable
d’une prescription rigoureuse et d’une
dispensation élaborée
• La relation médecin-pharmacien-
infirmier/infirmière-malade est fondamentale
et nécessaire à l’efficacité optimale d’une
thérapeutique médicamenteuse. Les trois
professions doivent travailler de manière
interactive, le malade étant le premier
bénéficiaire de cette complémentarité
ADMINISTRATION DES MÉDICAMENTS ET
SURVEILLANCE THÉRAPEUTIQUE (4) • Administration des médicaments (1)
– Toute administration de médicament à un malade ne doit être effectuée que sur prescription médicale écrite, particulièrement en milieu hospitalier. Certaines pathologies mineures ou courantes (insomnie, douleurs…) peuvent faire l’objet de « protocoles de service » rédigés par le médecin et permettant à l’infirmier/infirmière d’intervenir de façon précise en son absence
– Toute administration de médicament (produit, dose, heure) à un malade doit être consignée en temps réel de façon écrite dans le dossier de soins infirmiers et/ou dans le dossier médical.
ADMINISTRATION DES MÉDICAMENTS ET
SURVEILLANCE THÉRAPEUTIQUE (5)
• Administration des médicaments (2) – Contrôles essentiels à réaliser avant
administration : • Nom du malade : vérifier l’identité du patient, préférer un
nom à un numéro de lit
• Nom, forme et dosage du médicament : prendre le temps de lire, demander confirmation au prescripteur en cas de doute
• Posologie : attention en particulier à l’emplacement des 0 ou des virgules
• Voie d’administration : ne pas confondre par exemple, voie intramusculaire, intraveineuse directe ou perfusion intraveineuse
• Heure et fréquence d’administration : demander toute information au médecin ou au pharmacien en cas de prescription incomplète
• Date de péremption des médicaments
ADMINISTRATION DES MÉDICAMENTS ET
SURVEILLANCE THÉRAPEUTIQUE (6) • Administration des médicaments (3)
– Principales causes d’erreurs d’administration : • Ordonnance mal écrite ou incomplète
• Abréviation mal codifiée : cc (cuillère à café ou cm3); g (gramme ou goutte)
• Retranscription erronées;
• « prescription téléphonique » (à ne jamais accepter sauf urgence vitale)
• Confusion entre deux spécialités au conditionnement similaire – Ampoule de volume et d’aspect identiques pour deux dosages
différents (atropine 0,25 et atropine 0,5 mg)
– Déconditionnement à l’avance des formes orales avec perte d’identité ou de péremption (à ne jamais faire)
– Administration de médicaments périmés : exemple : chariot d’urgence insuffisamment contrôlé
– Toutes erreur dans l’administration d’un médicament doit être aussitôt signalée au médecin. Ces erreurs peuvent être, en grande partie, évitées par une bonne méthode de travail et une organisation rigoureuse.
ADMINISTRATION DES MÉDICAMENTS ET
SURVEILLANCE THÉRAPEUTIQUE (7) • Surveillance thérapeutique (1)
– La surveillance thérapeutique s’effectue après
que le médicament ait été prescrit, dispensé et
administré.
– Surveillance de l’observance médicamenteuse (1)
• L’observance (ou «compliance») est définie par le
respect de la prescription par le malade et son
entourage. Une bonne observance passe donc d’abord
par la coopération du patient, qui ne peut être obtenue
qu’en lui apportant une information suffisante sur
l’activité, les règles d’utilisation ou les effets
indésirables possibles des médicaments qui lui sont
administrés
ADMINISTRATION DES MÉDICAMENTS ET
SURVEILLANCE THÉRAPEUTIQUE (8)
– Surveillance de l’observance médicamenteuse (2)
• Une mauvaise observance correspond par
exemple à l’arrêt prématuré , complet ou partiel
du traitement, à des modifications de
posologies (en plus ou moins), à la prise
d’autres médicaments à l’insu du prescripteur.
Bien sûr, ce problème ne se pose pas dans le
cas d’administration par voie parentérale, et
semble moins problématique en milieu
hospitalier où le malade bénéficie d’une
surveillance rapprochée.
ADMINISTRATION DES MÉDICAMENTS ET
SURVEILLANCE THÉRAPEUTIQUE (9) • Surveillance thérapeutique (2)
– Surveillance de l’efficacité
–Elle est appréciée en grande partie par des
signes cliniques qui sont du ressort du
médecin et du personnel infirmier
»Exemples : chute de fièvre après
instauration d’une antibiothérapie en cas
d’infection; abaissement de la pression
artérielle sanguine après traitement
antihypertenseur; ralentissement du
rythme cardiaque après administration d’un
cardiotonique
ADMINISTRATION DES MÉDICAMENTS ET
SURVEILLANCE THÉRAPEUTIQUE (10) • Surveillance thérapeutique (3)
– Surveillance de la tolérance
• La détections des effets indésirables fait partie de la
surveillance thérapeutique à laquelle participe
l’infirmier/infirmière. Les effets indésirables peuvent
être attendus ou inattendus, survenir à plus ou moins
long terme. Ils seront signalés au médecin qui
prendra les mesures nécessaires pour les réduire ou
les prévenir el les déclarera si besoins aux
organismes officiels ( 30 centres régionaux de
pharmacovigilance)
ADMINISTRATION DES MÉDICAMENTS ET
SURVEILLANCE THÉRAPEUTIQUE (11) • Surveillance thérapeutique (4)
– Surveillance particulière à certains traitements (1) • Cette surveillance s’adresse à des malades « à risques » ou à
des médicaments dit « à marge thérapeutique étroites »
– Malades à risques : malades fragilisés pour certaines raisons physiologiques ou physio pathologiques (nouveau né, nourrissons, sujets âgés, insuffisant rénaux, insuffisants hépatiques, femme enceinte ou allaitant
» Ces patients nécessitent souvent des adaptations posologiques (réduction des doses administrées) ou justifient la contre-indication de certains médicaments. La surveillance de la tolérance sera particulièrement renforcée par le personnel soignant auprès de ces malades.
– Médicaments à marge thérapeutique étroite : il s’agit de médicaments dont les doses efficaces (ou les concentrations plasmatiques efficaces) sont proches des doses toxiques (ou des concentrations plasmatiques pouvant entraîner l’apparition d’effets indésirables).
» Antiépileptiques, digitaliques, antibiotiques[aminosides], anticoagulants…
ADMINISTRATION DES MÉDICAMENTS ET
SURVEILLANCE THÉRAPEUTIQUE (12) • Surveillance thérapeutique (5)
– Surveillance particulière à certains traitements
(2)
• Le suivi thérapeutique fait appel dans ce cas
au dosage plasmatique du ou des
médicaments concernés par les laboratoires
de pharmacologie ou à la mesure de certains
paramètre biologiques reflétant l’activité du
médicament (par exemple : INR pour les
anticoagulants oraux ou glycémie pour les
antidiabétique). Les résultats apportent une
aide au médecin pour l’ajustement
posologique adapté à chaque patient.