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Posters Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com T10-P251 De ´pistage des dyschromatopsies he ´re ´ditaires chez une population de conducteurs professionnels : a ` propos de 300 cas J. Laayoun * , Y. Mouzari, M. Belmlih, A. Douhal HMMI, Meknes, Maroc * Auteur correspondant. Introduction.– La vision des couleurs e ´tant un phe ´nome `ne psycho- sensoriel, le de ´pistage des dyschromatopsies doit s’entourer d’une extre ˆme rigueur. C’est l’objet de notre e ´tude qui concerne le de ´pistage des dyschromatopsies he ´re ´ditaires chez des conducteurs profession- nels. Mate ´riel et me ´thodes.– Un e ´chantillon de 300 conducteurs profes- sionnels tous de sexe masculin envoye ´ en consultation au service d’ophtalmologie de l’ho ˆpital Mohammed V de Rabat. L’examen de la vision des couleurs est re ´alise ´a ` l’aide du test d’Ishihara dans des conditions optimales et standardise ´es. Re ´sultats.– Sur les 300 candidats qui ne pre ´sentaient pas de maladie a ` l’examen neuro-ophtalmologique, 293 candidats (97,7 %) ont eu des re ´sultats normaux avec les planches Ishihara. Les planches Ishihara ont, par ailleurs, permis de de ´celer l’anomalie du sens chromatique inte ´ressant l’axe rouge ; vert chez 7 candidats (2,3 %). Discussion.– Chez le sujet normal, la reconnaissance des diffe ´rentes nuances colore ´es est re ´alise ´e selon la the ´orie trichromatique gra ˆce a ` trois types de photore ´cepteurs situe ´s au niveau re ´tinien. L’absence ou le fonctionnement de ´fectueux d’un de ces trois photo- re ´cepteurs donnent naissance aux anomalies de la vision des couleurs ; les dyschromatopsies. Ce sont des affections he ´re ´ditaires et leur fre ´quence atteint environs 8 % de la population chez la race caucasienne. Dans notre se ´rie la fre ´quence est de 2,3 %. Conclusion.– Au total, cette se ´lection chromatique paraı ˆt indispen- sable et bien que l’on puisse enregistrer des re ´ponses variables selon l’e ´tat de fatigue des sujets, ces examens restent simples, rapides et efficaces, n’apportant pas certes un diagnostic pre ´cis, mais ayant vocation de de ´pistage. T10-P253 Privations de sommeil chez les conducteurs de train : quelles strate ´gies pour faire face a ` la somnolence en conduite ? G. Tirilly a* , M.-P. Severyns a , P. Cabon b a SNCF, Paris, France ; b universite ´ Paris Descartes, Paris, France * Auteur correspondant. Contexte et objectifs.– Le me ´tier de conducteur de train a la parti- cularite ´ de cumuler toutes les contraintes lie ´es au travail en horaires atypiques (travail nocturne, matine ´es pre ´coces, travail du week-end, astreintes...). En outre, l’irre ´gularite ´ de leurs horaires de travail ge ´ne `re privations de sommeil et fatigue. De fait, les conditions de travail de cette population sont propices a ` l’apparition d’e ´pisodes de somnolence qui peuvent apparaı ˆtrent lors de la conduite et entrent donc en conflit avec l’exigence de conduire a ` toute heure du jour et de la nuit. En conduite auto- mobile, pour faire face a ` ces e ´pisodes de somnolence, les conduc- teurs mettent en place des strate ´gies plus ou moins efficaces (boire du cafe ´, faire une sieste, allumer la radio ou encore ouvrir la fene ˆtre). Il s’agit ici de mettre en e ´vidence les strate ´gies utilise ´es par les conducteurs de train pour faire face a ` la somnolence survenant en conduite et e ´valuer l’impact de ces strate ´gies sur l’activite ´ de conduite. Me ´thodologie.– Les re ´sultats pre ´sente ´s s’appuient sur les donne ´es d’une enque ˆte par questionnaire mene ´e aupre `s de 1311 conducteurs de train et de releve ´s de terrain mene ´s aupre `s de 25 conducteurs. Les donne ´es relatives au rythme veille/sommeil ont e ´te ´ recueillies par agenda et actime ´trie. La somnolence subjective est estime ´e par la KSS avant et apre `s chaque trajet e ´tudie ´. Re ´sultats.– La somnolence est plus e ´leve ´e apre `s les trajets (la fre ´quence des scores e ´gaux ou supe ´rieurs a ` 7 atteint 15 %). En conduite, les conducteurs semblent s’appuyer sur la bonne connaissance du me ´tier et du parcours a ` re ´aliser (anticiper les endroits sensibles, se refocaliser sur l’activite ´, ve ´rifier les parame `- tres de conduite) pluto ˆt que sur les syste `mes de se ´curite ´ pour faire face a ` la somnolence. Des modifications dans l’activite ´ de conduite ont e ´te ´ observe ´es concernant le mode d’utilisation de syste `me d’aide a ` la conduite ou le mode de freinage, par exemple. Des variations dans les modes de freinage en fonction de l’e ´tat de fatigue ont e ´galement e ´te ´ mises en e ´vidence chez des conducteurs de train de marchandises dans une e ´tude sur simulateur [1]. Par ailleurs, les siestes contribuent a ` limiter les dettes de sommeil dues aux horaires de travail chez les conducteurs. 17,8 % des conducteurs interroge ´s prennent une sieste pre ´ventive avant leur service. Elles sont le plus souvent prises apre `s les services nocturnes et mati- naux, c’est-a `-dire pour re ´cupe ´rer une dette de sommeil apre `s un service pe ´nible et non l’anticiper. Re ´fe ´rence Risques routiers et vigilance 546 1775-8785X/$ - see front matter 10.1016/j.admp.2010.03.074 Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement 2010;71:546

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Risques routiers et vigilance

T10-P251Depistage des dyschromatopsies hereditaires chez unepopulation de conducteurs professionnels : a propos de300 casJ. Laayoun*, Y. Mouzari, M. Belmlih, A. DouhalHMMI, Meknes, Maroc* Auteur correspondant.

Introduction.– La vision des couleurs etant un phenomene psycho-sensoriel, le depistage des dyschromatopsies doit s’entourer d’uneextreme rigueur. C’est l’objet de notre etude qui concerne le depistagedes dyschromatopsies hereditaires chez des conducteurs profession-nels.Materiel et methodes.– Un echantillon de 300 conducteurs profes-sionnels tous de sexe masculin envoye en consultation au serviced’ophtalmologie de l’hopital Mohammed V de Rabat. L’examen de lavision des couleurs est realise a l’aide du test d’Ishihara dans desconditions optimales et standardisees.Resultats.– Sur les 300 candidats qui ne presentaient pas de maladie al’examen neuro-ophtalmologique, 293 candidats (97,7 %) ont eu desresultats normaux avec les planches Ishihara.Les planches Ishihara ont, par ailleurs, permis de deceler l’anomalie dusens chromatique interessant l’axe rouge ; vert chez 7 candidats (2,3 %).Discussion.– Chez le sujet normal, la reconnaissance des differentesnuances colorees est realisee selon la theorie trichromatique grace atrois types de photorecepteurs situes au niveau retinien.L’absence ou le fonctionnement defectueux d’un de ces trois photo-recepteurs donnent naissance aux anomalies de la vision descouleurs ; les dyschromatopsies.Ce sont des affections hereditaires et leur frequence atteint environs8 % de la population chez la race caucasienne. Dans notre serie lafrequence est de 2,3 %.Conclusion.– Au total, cette selection chromatique paraıt indispen-sable et bien que l’on puisse enregistrer des reponses variables selonl’etat de fatigue des sujets, ces examens restent simples, rapides etefficaces, n’apportant pas certes un diagnostic precis, mais ayantvocation de depistage.

T10-P253Privations de sommeil chez les conducteurs de train :quelles strategies pour faire face a la somnolence enconduite ?

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1775-8785X/$ - see front matter10.1016/j.admp.2010.03.074 Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement 2010

G. Tirillya*, M.-P. Severynsa, P. Cabonb

a SNCF, Paris, France ; b universite Paris Descartes, Paris, France* Auteur correspondant.

Contexte et objectifs.– Le metier de conducteur de train a la parti-cularite de cumuler toutes les contraintes liees au travail enhoraires atypiques (travail nocturne, matinees precoces, travaildu week-end, astreintes. . .). En outre, l’irregularite de leurs horairesde travail genere privations de sommeil et fatigue. De fait,les conditions de travail de cette population sont propices al’apparition d’episodes de somnolence qui peuvent apparaıtrentlors de la conduite et entrent donc en conflit avec l’exigence deconduire a toute heure du jour et de la nuit. En conduite auto-mobile, pour faire face a ces episodes de somnolence, les conduc-teurs mettent en place des strategies plus ou moins efficaces (boiredu cafe, faire une sieste, allumer la radio ou encore ouvrir lafenetre). Il s’agit ici de mettre en evidence les strategies utiliseespar les conducteurs de train pour faire face a la somnolencesurvenant en conduite et evaluer l’impact de ces strategies surl’activite de conduite.Methodologie.– Les resultats presentes s’appuient sur les donneesd’une enquete par questionnaire menee aupres de 1311 conducteurs detrain et de releves de terrain menes aupres de 25 conducteurs. Lesdonnees relatives au rythme veille/sommeil ont ete recueillies paragenda et actimetrie. La somnolence subjective est estimee par la KSSavant et apres chaque trajet etudie.Resultats.– La somnolence est plus elevee apres les trajets (lafrequence des scores egaux ou superieurs a 7 atteint 15 %). Enconduite, les conducteurs semblent s’appuyer sur la bonneconnaissance du metier et du parcours a realiser (anticiper lesendroits sensibles, se refocaliser sur l’activite, verifier les parame-tres de conduite) plutot que sur les systemes de securite pour faireface a la somnolence. Des modifications dans l’activite de conduiteont ete observees concernant le mode d’utilisation de systemed’aide a la conduite ou le mode de freinage, par exemple. Desvariations dans les modes de freinage en fonction de l’etat defatigue ont egalement ete mises en evidence chez des conducteursde train de marchandises dans une etude sur simulateur [1]. Parailleurs, les siestes contribuent a limiter les dettes de sommeil duesaux horaires de travail chez les conducteurs. 17,8 % des conducteursinterroges prennent une sieste preventive avant leur service. Ellessont le plus souvent prises apres les services nocturnes et mati-naux, c’est-a-dire pour recuperer une dette de sommeil apres unservice penible et non l’anticiper.Reference

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