postscriptum n°2_mars 2013

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POSTSCRIPTUM02/13 Editorial 3 Brisons les clans, avançons unis! Actualité nationale 2 Ne nous laissons pas dé-primer! Congrès annuel 4 Programme Actualité cantonale 7 Il était une fois à Genève 8 Marchés publics: La Ville ne renonce pas 10 Construire Genève, ensemble Actualité communale 12 Onex innove! Eclairage 14 Non au démantelement de l’AVS Vous 18 Militantes et militants socialistes n° 02 / 1 er mars 2013 Parti socialiste genevois Toutes et tous au Congrès! Samedi 9 mars 2013, dès 9h à la Salle des Asters Rue de la Servette 100, 1202 Genève (programme du Congrès en pages 4 et 5) Candidat-e-s aux élections cantonales 2013 Débats publics PSG

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Journal du Parti socialiste genevois

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Page 1: Postscriptum n°2_mars 2013

POSTSCRIPTUM02/13

Editorial3 Brisons les clans,

avançons unis!

Actualité nationale2 Ne nous laissons pas

dé-primer!

Congrès annuel4 Programme

Actualité cantonale7 Il était une fois

à Genève

8 Marchés publics: La Ville ne renonce pas

10 Construire Genève, ensemble

Actualité communale12 Onex innove!

Eclairage14 Non

au démantelement de l’AVS

Vous18 Militantes et militants

socialistes

n° 02 / 1er mars 2013 Parti socialiste genevois

Toutes et tous au Congrès!

Samedi 9 mars 2013, dès 9hà la Salle des AstersRue de la Servette 100, 1202 Genève

(programme du Congrès en pages 4 et 5)

Candidat-e-s aux élections cantonales 2013

Débats publics PSG

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ACTUALITE NATIONALELiliane Maury Pasquier Conseillère aux Etats

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Dont Genève, où chaque habitant-e a versé 880 francs de surplus, pour un total de 350 millions.

Le Conseil fédéral et le Par-lement ont pourtant promis de réparer le passé en corri-geant le subventionnement croisé des cantons rece-veurs par les cantons don-neurs. Mais ni la solution présentée par le Conseil fédéral (laquelle ne portait que sur la moitié du trop payé!), ni celle de la Confé-rence des ministres can-tonaux n’ont trouvé grâce aux yeux de la majorité de la commission.

Cette réparation du passé est pourtant inséparable des options envisagées pour l’avenir. A savoir la future loi sur la surveillance de l’assurance-maladie et les solutions avancées par une motion ainsi que par deux initiatives cantonales genevoises1, toutes trois validées par les chambres. J’ai moi-même interpellé le

Conseil fédéral sur la né-cessité d’agir et m’engage depuis longtemps pour une politique équitable et transparente des réserves des caisses-maladie (no-tamment avec ma motion transmise en 2011)2.

Au sein de la CSSS-E, je défends act ivement la recherche d’une solu-tion juste. Las, les repré-sentant-e-s des cantons, majoritaires, qui ont profité du déséquilibre passé pro-meuvent d’abord les inté-rêts de leur électorat: d’où de continuels reports de discussion sur ce projet. Et un énième report décidé le 21 janvier – jour où je sié-geais à la commission – au lendemain, date à laquelle je devais présider une séance à Strasbourg, où je représente la Suisse au Conseil de l’Europe! Avec, au final, un refus d’entrer en matière.

Au final? Non car la pétition soutenue par le Parti socia-liste genevois, la motion envisageant le gel du paye-ment de la péréquation financière adoptée à l’una-nimité par le Grand Conseil genevois et d’autres canaux de pression ont porté leurs fruits. Le 11 février, mes col-lègues de la CSSS-E sont tombé-e-s d’accord avec moi pour accepter de redis-cuter, fin mars, du problème des primes versées en trop.

Mais, le même jour, ils et elles ont refusé de per-mettre aux cantons qui le souhaitent de réguler l’installation de nouveaux médecins. Dont Genève, qui fait face à une explo-sion de nouvelles autorisa-tions. Résultat prévisible, sachant que chaque ou-verture de cabinet coûte un demi-million de francs, dont la moitié à charge de l’assurance obligatoire des soins: de nouvelles hausses de primes d’assurance-ma-ladie. La possibilité pour les cantons de délivrer de nouvelles autorisations en fonction des besoins fait du reste par tie des huit mesures urgentes pro-posées par le PS en sep-tembre dernier pour freiner l’augmentation des primes.

A suivre après la décision du Conseil national, qui doit se pencher sur cette ques-tion le 6 mars.

Ou quand un pas timide vers le remboursement des pr imes payées en trop est suivi de deux pas francs vers une nouvelle augmenta t ion de ces mêmes primes. Mais ne nous laissons pas dé-pri-mer: agissons pour que le montant des primes en sur-plus nous soit restitué! Et ne nous laissons pas déprimer non plus: pour contrôler les futures primes, mettons sur pied un système d’assu-rance-maladie qui intègre des représentant-e-s des assuré-e-s, de l’Etat et des prestataires de santé!

En trois mots: la caisse publique!

1 Motion Fetz 08.4046, initiatives du canton de Genève 09.319 et 09.320.

2 Cf. interpellation Maury Pasquier 10.3656 et motion Maury Pas-quier10.3745.

Ne nous laissons pas dé-primer!

Le 22 janvier, la majorité de la Commission de la santé du Conseil des États (CSSS-E) refusait de rembourser les assuré-e-s des cantons qui ont payé près de deux milliards de primes-maladie en trop.

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En adéquation avec la possibil ité qu’of fre la nouvelle Constitution, le Comité directeur vous préconise de présen-ter quatre candidat-e-s: Thierry Apothéloz, Roger Deneys, Anne Emery-Torracinta et Sandrine Salerno. Laissons ainsi au peuple le droit de choisir ses conseiller-ère-s d’Etat et multiplions les chances d’augmenter notre score électoral!

Ces quatre candidatures sont différentes et com-plémentaires. Elles in-carnent les différentes fa-cettes du parti socialiste. Il est temps d’avancer en-semble, de profiler cha-cun-e des candidat-e-s sur ses thématiques et de faire des différences notre force. Ce choix est

également synonyme d’unité pour le parti. Il ne sert à rien de mener campagne à l’interne, car seul le vote des électeur-trice-s comptera le 6 oc-tobre 2013, premier tour de l’élection au Conseil d’Etat, afin de déterminer notre ticket gagnant

Je l’affirme clairement: l’heure des campagnes internes, des clans ou des réseaux, comme on choisit pudiquement de les nommer, est révolu! Notre énergie, mettons-là sur le terrain! Trop longtemps, nous nous sommes déchirés à l’in-terne alors que nous re-présentons un réel chan-gement pour Genève, fort de nos propositions et surtout forts de nos militant-e-s.

Dans une dynamique de cohésion et de stratégie gagnante, nous met-tons sur pieds, avec les sections, des actions de campagne afin d’inves-tir la rue et d’accroitre notre visibilité. Chaque semaine, le Secrétariat vous envoie les différents stands et manifestations qui se tiennent sur le can-ton. Mobilisez-vous pour tenir ces stands! Il faut que chacun-e d’entre nous comprenne que chaque heure passée dans la rue peut être une voix de plus pour le PS!

Il nous reste sept mois pour faire la différence, sept mois pour travailler ensemble, sept mois pour se mobiliser. Le compte a rebours a commencé…

Brisons les clans, avançons uni-e-s!

EDITORIALRomain de Sainte Marie Président du PSG

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Le 9 mars prochain, nous déciderons, lors du Congrès du PS genevois, le nombre de candidat-e-s que nous voulons présenter pour le premier tour de l’élection au Conseil d’Etat.

Merci de nous faire parvenir suffisamment à l’avance vos contributions.

Prochain délai de réception des textes: jeudi 11 avril 2013, 12h, dernier délai

Attention! Pour des questions de délai d’impression, les articles qui nous parviendront au-delà de cette échéance ne pourront plus être pris en compte et seront, le cas échéant, publiés dans le numéro suivant.Adresse pour l’envoi de vos articles: [email protected]

Prochain numéro: Vendredi 19 avril 2013

ImpressumCoordination: Marko Bandler et Delphine N’Diaye

Conception et réalisation graphique: Delphine N’Diaye

Illustrations: Tristan Pun

Photos: Demir Sönmez

Edition: Parti socialiste genevois

Impression: Imprimerie Nationale

Tirage: 1’250 exemplaires

Pour les dons: CCP 12-171-3

tél: 022 338 20 70 fax: 022 338 20 72

e-mail: [email protected]

internet: www.ps-ge.ch

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CONGRES DU PSG9 mars 2013 Salle des Asters

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COMMUNIQUE DE PRESSEParti Socialiste Genevois Romain de Sainte Marie, Président et Roger Deneys, Député

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Il était une fois, à Genève, une personne ayant perdu son emploi…

Elle décide donc d’aller s’inscrire au chômage. A cette occasion et afin qu’elle comprenne bien quels sont ses droits et ses devoirs, deux petits films d’ani-mation lui sont présen-tés. En réalité, il s’agit de deux portraits, ceux de Pauline et Robert.

Pauline est la per-sonne «idéale»: mariée, deux enfants, elle a été licenciée pour des rai-sons économiques et fait le maximum pour se donner toutes les chances de retrouver un emploi au plus vite. Bien évidemment, elle

va ainsi pouvoir plei-nement bénéficier des prestations offertes par la loi…

Robert, par contre, a décidé de démission-ner. De plus, insou-ciant, il semble vou-loir profiter de la vie et tarde à aller s’ins-cr i re au chômage: on le voit portant une chemise à fleur, ainsi qu’en «Tarzan» dans la jungle. Malade, il ne se rend pas à son premier rendez-vous avec sa conseillère et – bien évidemment – sans s’excuser. Plus grave, Rober t nous est présenté comme un fraudeur: en effet, il déclare résider chez sa mère à Genève, alors qu’en réalité, il

habite en France. De ce fait, c’est par le biais de Pôle-emploi qu’il devrait toucher des indemnités-chômage et non bénéficier des prestations de l’assu-rance-chômage fédé-rale et des mesures de réinsertion proposées à Genève. Le film est d’ailleurs clair à ce pro-pos: sur la musique de «Il était une fois dans l’Ouest», on voit Robert commettre un hold-up et finir cou-vert de goudron et de plumes…

Tout comme le ton anti-frontalier employé, l’image des chômeurs véhiculée par ce film d’animation est cho-quante: ainsi, les per-sonnes au chômage seraient des fraudeurs, des profiteurs et des fa inéants en puis -sance.

Au lieu de stigmatiser les chômeurs, il serait temps que le canton

fasse de l’emploi une priorité et se dote enfin des moyens néces-saires à la réinsertion professionnelle!

C’est pourquoi j ’a i déposé une question urgente écrite lors de la dernière session du Grand Conseil afin de m’assurer que l’OCE n’utilisera plus cette vidéo et la retirera au plus vite de son site internet.

Il était une fois, à Genèveune personne ayant perdu son emploi...

ACTUALITE CANTONALEAnne Emery-Torracinta Députée, Présidente de la commission des finances du Grand Conseil

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L’Office cantonal de l’emploi (OCE) considère-t-il vraiment que les chômeurs sont des fraudeurs, des profiteurs et des fainéants en puissance?

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Dans une ville mondialement connue pour sa cherté, où la population doit composer avec des loyers exorbitants et des primes d’assurances-maladie parmi les plus éle-vées de Suisse, un tel salaire est inévitablement synonyme de précarité.

CHF 19.35, c’est pourtant le tarif horaire fixé par la conven-tion collective dans le sec-teur du nettoyage. Et donc la rétribution que touchent des centaines de travailleuses et de travailleurs dans notre cité.

La Ville de Genève, mandante d’entreprises dans ce secteur, dénonce fermement ce ni-veau de rémunération. En tant qu’employeur responsable, en tant aussi que collectivité publique en charge de la co-hésion sociale et du bien-être de sa population, la Ville étu-die, depuis quelques années déjà, des solutions permettant d’assurer à celles et ceux qui nettoient ses bâtiments des conditions salariales plus justes et plus décentes. Dans cette optique, elle a proposé, en 2011, une mesure inédite en Suisse: conditionner la participation à l’appel d’offres

portant sur l’adjudication de ses contrats de nettoyage à la garantie d’un salaire horaire minimum de CHF 25.–, tout en s’engageant à prendre en charge la différence salariale. Si 37 entreprises ont répondu à la soumission, démontrant ainsi le bien-fondé de la démarche, quatre autres ont décidé de recourir contre l’ap-pel d’offres de la Ville, arguant que cette dernière tentait d’imposer un salaire minimum dans le secteur du nettoyage et violait ainsi la liberté écono-mique, pourtant garantie par la Constitution. Le 18 octobre 2011, la Chambre adminis-trative de la Cour de justice décidait de suivre cette argu-mentation et d’annuler l’appel d’offres municipal.

Mais la Ville est tenace. Obsti-née même. Et persuadée de la nécessité d’agir dans ce do-maine. Ainsi, après plusieurs mois de travail, elle a publié le 19 février 2013 un nouvel appel d’offres, introduisant un critère inédit dans l’adjudi-cation des marchés publics: la rémunération du person-nel. La stratégie est simple. Puisqu’il est impossible d’im-poser un salaire horaire mini-

mum de CHF 25.–, l’idée est d’ajouter la question du salaire à la liste des critères d’adjudi-cation. Chacun des critères retenus (le prix de la presta-tion, l’organisation du travail, la formation et l’expérience du personnel, le niveau de rémunération de ce dernier et le respect de l’environnement) est noté de 0 à 5, puis pon-déré en fonction de son im-portance. Au final, l’employeur qui rétribue ses nettoyeurs CHF 19.35 obtiendra 0 point pour le facteur salaire, tan-dis que celui qui assure une rémunération de CHF 25 .– obtiendra cinq points.

Ce projet est un projet pilote. Au-delà de la volonté de pro-mouvoir des salaires décents, il vise à questionner le mode d’attribution des marchés publics. Car dans ce modèle issu de la philosophie libé-rale règne le diktat de «l’offre économiquement la plus avantageuse» et le credo selon lequel l’accroissement de la concurrence garanti-rait immanquablement une utilisation parcimonieuse des deniers publics. Or, les dérives de ce système sont connues. Pour les travailleur-euse-s, elles sont synonymes de pression à la baisse sur les salaires. Pour les PME, peu compétitives en raison du niveau des rémunérations

offert à leur personnel, elles engendrent une mise à l’écart systématique des marchés publics. Les conséquences sur la société (working poors) comme sur l’économie locale sont pour le moins néfastes.

Aujourd’hui, ce modèle doit donc être revu. Cela est d’au-tant plus légitime que l’expé-rience montre que l’offre la moins chère n’est pas forcé-ment la moins coûteuse. Et qu’un salaire plus élevé est souvent constitutif d’une meil-leure qualité de la prestation attendue; il motive en effet le personnel, fait baisser le taux d’absentéisme et impacte fa-vorablement le recrutement. Dans la lignée des discus-sions actuellement en cours au niveau international (OMC, UE) comme cantonal (motion M1712), les critères occultés du développement durable, qu’ils soient sociaux ou envi-ronnementaux, doivent donc rapidement être mieux pris en compte dans le cadre de l’at-tribution des marchés publics.

Cette nécessaire révision du cadre légal créera non seulement une spirale vertueuse mais garantira également une juste et rentable utilisation des ressources financières publiques.

Marchés publics: la Ville de Genève ne renonce pas

ACTUALITE CANTONALESandrine Salerno Conseillère administrative, Ville de Genève

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Comment vit-on à Genève en gagnant CHF 19,35 francs de l’heure? Mal, évidemment, très mal même.

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COMMUNIQUE DE PRESSEParti Socialiste Genevois Romain de Sainte Marie, Président et Roger Deneys, Député

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ACTUALITE CANTONALESami Kanaan Conseiller administratif Ville de Genève

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Cela a abouti à une volonté de freiner le «paquebot» des inves-tissements.

Ainsi, lors du vote du Budget 2013 en dé-cembre, le Conseil muni-cipal a décidé de réduire le montant annuel dispo-nible à 110 millions, bien en-deçà du montant de 150 millions proposé par le Conseil administratif.

Lorsqu’on essaie de freiner brusquement un paquebot, on risque de l’échouer et de secouer méchamment ses pas-sagers. Appliquée à la lettre, cette décision ris-quait de retarder, voire de faire passer à la trappe des projets nécessaires pour la Ville de Genève, mais aussi pour l’agglo-mération au sens large. De plus, il est malheu-

reusement avéré que le patrimoine et les équipe-ments de la municipalité sont en partie en mau-vais état ou largement sa-turés: logements, écoles, routes, musées, centres sportifs, etc.

Entre-temps, le Conseil administratif a pu mon-trer au Conseil municipal qu’un pilotage plus actif et plus fin des investis-sements a été mis en place; les chiffres récents montrent que la situation était sous contrôle. D’ail-leurs, sur une période longue (quinze ans) la moyenne effective des in-vestissements se monte à cent millions environ, ce qui est plus que rai-sonnable. Avec notre camarade Sandrine Sa-lerno nous avons été très actifs dans ce processus.

Dès lors, l’enjeu se situe ailleurs. Il faut bien re-connaître que, parmi les domaines les plus gour-mands en termes d’in-vestissements ces pro-chaines années, figurent la culture et le sport. Ils contribuent à la fameuse bosse du camélidé dans la courbe des investis-sements. Il va sans dire que cette excroissance est le reflet de l’augmen-tation des besoins et du manque d’investis-sements dans le passé, mais aussi du fait que le sport et la culture sont les deux domaines de com-pétence majeurs des communes. A ce titre, la Ville de Genève assume, de manière logique eu égard à sa taille et son histoire, un rôle prépondé-rant à l’échelle régionale. L’offre culturelle et spor-tive peine donc à suivre une croissance démogra-phique conséquente. Des retards non négligeables dans ces domaines ont été cumulés, nous de-vons aujourd’hui prendre nos responsabilités et y faire face.

La Ville de Genève porte une responsabilité ma-jeure dans le maintien et le développement des prestations qu’elle four-nit à l’ensemble de ce bassin. Qu’il s’agisse des opéras du Grand Théâtre, de la patinoire du Parc des Bastions, des prêts «gratuits» et des activités mises en œuvre dans les bibliothèques universitaire et de quartier, des écoles de sport, des expositions Picasso ou d’autres au Musée d’art et d’histoire fréquentées avec l’école ou en famille, de la Fête du sport, des visites au Muséum d’histoire natu-relle, de l’utilisation du nouveau Skatepark de la Plaine de Plainpalais, de la Fête de la Musique, des matchs de foot au Bout-du-Monde, des concerts d’été ou encore des quelques brasses dans les piscines municipales. Pour tout cela, il faut des infrastructures qui portent et accueillent ces projets. Les négliger, c’est mettre en cause la tenue de toutes ces prestations.

Construire Genève, ensemble

La majorité du Conseil municipal de la Ville de Genève a manifesté, dès la rentrée de de l’automne 2013, ses craintes concernant l’augmentation apparemment forte des dépenses d’investissements de la Ville de Genève.

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C’est prendre le risque de diminuer ces acti-vités qui par ticipent à la valorisation de notre patrimoine, à la cohé-sion sociale, à l’éduca-tion de nos enfants, à la rencontre et à la qualité de vie, et qui par ailleurs, rendent Genève agréable et attractive.

Mais les autres com-munes , su r tou t l es grandes communes urbaines, fournissent également une contribu-tion essentielle à l’offre culturelle et sportive, et sont donc confrontés aux mêmes enjeux, à leur échelle, que la Ville de Genève. La colla-boration intercommu-nale dans les domaines culturel et sportif s’est fortement développée, comme on le constate autour du Festival Antigel ou des Jeux de Genève. Citons, par exemple, des projets comme le Théâtre de Carouge, le projet d’espace culturel à Ver-nier, la nouvelle patinoire à Lancy, etc. Relevons que ces communes urbaines sont justement

celles dans lesquelles la gauche est majoritaire-ment représentée.

Dans ce contexte, les intentions de réformes fiscales (révision de l’im-position des entreprises, péréquation fiscale inter-communale, abolition de l’imposition sur le lieu de travail, suppression de la taxe professionnelle communale, etc.) s’ins-crivent dans une logique évidente de réduction des ressources de la col-lectivité. On assiste donc à une attaque en règle du service public, dans la droite ligne de celles menées pendant cette législature. Les réformes prévues accentuent l’effet négatif induit par les baisses de recettes fiscales imposées il y a quelques années par la droite et qui profitent essentiellement aux plus fortunés du canton.

La croissance démogra-phique de notre agglo-mération est considé-rable! On parle à juste titre de la crise du loge-ment ou de l’excès de

trafic motorisé. En appa-rence, la culture ou le sport peuvent sembler superflus, non-rentables et insignifiants face aux enjeux de l’emploi, du logement, ou de la mobi-lité. Or, entrer dans cette logique ne conduira qu’à freiner le dévelop-pement de Genève et augmenter l’exclusion et les fractures. En France, la Ministre en charge de la culture a enjoint Bruxelles à ne pas «en-trer dans des spirales récessives en matière culturelle», saluant la dé-cision allemande d’aug-menter de 8% le budget consacré à ce domaine en 2013. Cette augmen-tation sera allouée aussi bien au soutien direct à la création, qu’aux manifes-tations, et à la protection, rénovation et construc-t ion d’infrastructures culturelles, car elles bé-néficient à la collectivité dans son ensemble.

A Genève, la culture et le sport contribuent de ma-nière vitale au développe-ment de notre région. Ils sont vecteurs d’intégra-

tion, de cohésion sociale, d’innovation, facilitent la construction identitaire dont nous avons besoin aujourd’hui plus que jamais. Couper dans ces prestations, dans les lieux qui les portent, c’est baisser notre qua-lité de vie, diminuer notre offre pédagogique, limi-ter notre rayonnement, réduire notre patrimoine et se défaire de ce qui constitue notre identité collective, notre «vivre ensemble». Dans ce contexte, les grands chantiers culturels et sportifs sont indispen-sables set intournables, comme le Musée d’art et d’histoire ou la Nouvelle Comédie, ou encore la refonte du Centres spor-tif du Bout-du-Monde et de Vessy.

Oui, «le temps des tièdes est révolu» et la recon-quête du Canton se fera par notre capacité à nous mobiliser pour défendre des presta-tions publiques de qua-lité et par notre volonté de construire Genève, ensemble.

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C’est la concrétisation de l’initiative populaire municipale socialiste «Créons des places d’apprentissage pour nos enfants».

En tant que Conseillère ad-ministrative socialiste res-ponsable de la jeunesse, je suis très fière de ce nou-veau dispositif innovant.

Une idée populaire

Au début 2011, le PS d’Onex lançait l’initiative populaire municipale intitulée «Créons des places d’apprentissage pour nos enfants», après la section de la Ville de Genève et parallèlement à la section de Meyrin.

L’idée exprimée était d’offrir un soutien annuel aux entreprises qui s’ins-crivent dans la durée en s’engageant dans la for-mation de jeunes et en respectant les conven-tions collectives de travail (CCT).

Le 16 mars 2011, nous étions au Service des votations et des élec-tions pour déposer un peu plus de 1’600 signa-tures d’Onésiennes et d’Onésiens, le minimum requis pour notre com-mune étant d’environ 1’200 signatures. Pre-mière étape de l’initiative populaire municipale franchie, la procédure pouvait et devait alors se poursuivre.

Saisis officiellement de cette proposit ion au Conseil administratif de la Ville d’Onex, nous avons considéré que l’idée était bonne et qu’il fallait la mettre en œuvre pour la Ville d’Onex. Nous avons donc proposé au Conseil municipal d’accepter le texte soutenu par 1’600 Onésiennes et Onésiens et de travailler à un règle-ment pour sa mise en œuvre.

Ce travail s’est déroulé pendant l’année 2012, parfois avec quelques réticences et hésitations, notamment lo rsque le PLR s’est cru malin d’essayer de rallier le MCG a un contre-projet fumeux visant unique-ment à payer des stages pour jeunes sortant de formation. Car effective-ment, à Onex, la gauche n’est pas major itaire au Conseil municipal, et nous devions donc trouver un allié à droite si nous voulions que l’ini-tiative socialiste puisse être mise en œuvre. Grâce à un gros travail de conviction à tous les niveaux, le MCG a fini par comprendre qu’être celui par qui le projet capote serait très mal vu par son électorat (problème que n’avait probablement pas le PLR).

Finalement, l’initiative est acceptée dans son prin-cipe à fin 2012 et dans sa concrétisation le mardi 5 février 2013 à l’unanimité, le PLR se disant que perdu pour perdu, autant être dans le camp des gentils.

Le dispositif mis en œuvre

Le soutien de la Ville d’Onex aux entreprises formatrice s’articulera de la manière suivante: les entreprises sises à Onex qui forment des appren-tis (filière CFC ou AFP) auront droit à un soutien financier annuel visant, avant tout, à reconnaître le rôle social et respon-sable qu’elles assument en formant des jeunes à un métier, voire à soula-ger ou soutenir l’engage-ment du maître d’appren-tissage.

Concrètement, chaque année, une entreprise onésienne qui forme un apprenti aura droit à CHF 2’000.– sur ce simple fait, puis CHF 1’000.– de plus par apprenti non onésien ou CHF 2’000.– de plus par apprenti onésien. Par exemple, une pharmacie qui forme deux apprentis, dont un habite Vernier et l’autre Onex, recevra la somme de CHF 5’000.–. Un garagiste qui a un ap-prenti qui vient de Bernex recevra CHF 3’000.–.

Onex innove!Soutien aux entreprises formatrices

ACTUALITE COMMUNALECarole-Anne Kast Conseillère administrative de la Ville d’Onex

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Le mardi 5 février 2013, le Conseil municipal d’Onex a voté le dispositif de soutien aux entreprises formatrices.

Page 13: Postscriptum n°2_mars 2013

Pour cette première an-née, nous allons écrire aux entreprises forma-trices, connues grâce à l’excellente collaboration de l’OFPC, afin de leur présenter le dispositif et de leur demander comme simple attesta-tion la copie des contrats d’apprentissage approu-vés par le Canton.

L’administration vérifiera néanmoins que l’entre-prise est en ordre au niveau de la taxe profes-sionnelle et la demande d’aide vaut également déclaration sur l’hon-

neur de respecter les conditions légales de la branche. En effet, au niveau d’une commune i l est dif f ici le d’avoir un contrôle plus serré, cependant un patron condamné de manière notoire par l’inspection du travail pourra se voir refuser l’aide, nous pour-rions également en exi-ger la restitution.

Pour une économie responsable et solidaire

Pour l’année scolaire 2012-2013, si toutes les entreprises formatrices

onésiennes font valoir ce droit, c’est environ 100’000 Frs qui seront ainsi versés au tissu éco-nomique responsable de la Ville d’Onex, à environ une trentaine d’entre-prises. C’est une belle manière de reconnaître le rôle essentiel qu’elles jouent dans la formation des jeunes et peut-être d’inciter de nouvelles PME de se lancer dans l’aventure de la formation.

Gageons que nos ca-marades de la Ville de Genève et de la Ville de Meyrin, qui toutes les

deux étudient un texte si-milaire, poseront les yeux sur nous pour apprendre de notre expérience. Au PS d’Onex, on ne peut pas s’empêcher de bom-ber un torse en rappelant que nous aurons été les premiers à faire aboutir cette idée.

Nous sommes très fiers de montrer que l’engage-ment de terrain peut vrai-ment faire la différence lorsqu’i l est soutenu par des élu-e-s qui s’en-gagent et portent la voix des habitant-e-s dans les sphères politiques.

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Page 14: Postscriptum n°2_mars 2013

D’après cette proposition, un tel mécanisme correc-teur devrait automatique-ment éviter l’endettement de l’AVS, si les travaux de révision se prolongent, car l’ AVS ne possède des réserves que pour une dizaine d’années, avant de plonger dans les déficits.

De son côté, le Conseil fédéral admet le danger de chiffres rouges pour l’AVS en 2020, ce pourquoi il veut travailler à sa consolidation financière en prévoyant une réforme importante de la sécurité sociale. Celle-là tiendra compte de l’interdé-pendance entre les premier et deuxième piliers (sécurité sociale et retraites profes-sionnelles) et comportera un volet fiscal «à détermi-ner». La hausse de l’âge de la retraite et, vraisemblable-ment celle des cotisations

des employeurs et des tra-vailleurs, sont aussi envisa-gées. Pour ces motifs, le Conseil fédéral s’oppose à la demande de la majorité de la Commission sociale du Conseil des Etats, le dé-lai à 2020 ne justifiant pas l’urgence. De plus, le gou-vernement veut conserver une grande liberté d’appré-ciation pour sa réforme, et ne pas se limiter aux dis-positions fiscales prévues dans la onzième révision de l ‘AVS.

Cette démarche de la ma-jorité de la Commission sociale des Etats vise à ins-taurer sur le champ et, pour l’instant à titre provisoire, un démantèlement automa-tique du système des rentes versées par l’ AVS. Le frein à l’endettement implique nécessairement la baisse des rentes , l’augmentation

des cotisations salariales et patronales et le relève-ment de l’âge de la retraite, ou, moindre mal, l’adoption de l’une ou l’autre de ces mesures seulement.

Ce projet bafoue totalement la volonté du peuple suisse, qui a rejeté sans appel ce programme de démantè-lement lors de la onzième révision de l’AVS. Il torpille délibérément la réforme en-gagée par le Conseil fédéral et ne tient aucun compte de sa promesse de ne pas tou-cher au niveau des rentes.

Le PSS a clairement mani-festé son intention de com-battre ce comportement destructeur et de militer pour une réforme équili-brée et supportable sur le plan social. Dans un pre-mier temps, il exige que la Confédération remplisse le mandat constitutionnel en matière de prévoyance vieillesse, en affectant à l’AVS les trois milliards de francs par année provenant des impôts sur le tabac, les boissons distillées et les maisons de jeu. Actuelle-ment, ces recettes sont utilisées à d’autres tâches (note du

rédacteur: selon l’art.112 al.5 Cst. CH, ces trois im-pôts doivent aussi financer l’ AI). De plus, la législation récente sur l’imposition des entreprises prive l’AVS de ressources financières qui lui seraient normale-ment dévolues. Dans ces conditions, pour maintenir de manière appropriée le niveau de vie des

retraités ayant pour revenu les rentes de l’AVS et de la prévoyance professionnelle, il est indispensable de ren-forcer le premier pilier, en luttant dès maintenant contre toute tentative, pro-visoire ou définitive, de le démolir.

Dans ce sens, le groupe des retraités du PSG (PSG60+) demande à ce dernier de soutenir toute démarche en matière de droits popu-laires , à commencer par l’initiative fédérale AVSplus, que déposera à bref délai l’USS, ainsi que toute initia-tive parlementaire.

Le groupe PSG60+ dépo-sera une motion à cette fin lors du Congrès du 9 mars prochain et compte sur votre appui.

Non au démantelement de l’AVS

ECLAIRAGEGroupe PSG60+

PostScriptum 02/2013 14

Dans le cadre de la Commission des affaires sociales du Conseil des Etats, les partis de droite ont requis la mise en place rapide d’un mécanisme de «frein à l’endettement» de l’AVS, analogue à la règle fiscale en accompagnant la onzième révision.

Page 15: Postscriptum n°2_mars 2013

Après des rencontres en France, à Annecy, et en Suisse, à Genève, nous avons décidé de renfor-cer notre collaboration dans une perspective internationaliste trans-frontalière prenant en

compte les intérêts de l’agglomération franco-valdo-genevoise. Ce mouvement de jeunesse exceptionnel aura pour mission d’interpeller les élus et les citoyens sur la nécessité de la mise en

place d’institutions trans-frontalières efficaces qui puissent accorder une priorité à la jeunesse de notre bassin de vie.

Une première action commune a été déci-dée et fixée au samedi 2 mars prochain à Genève pour lutter contre la spé-culation. Davantage d’in-formations suivront.

En outre, afin de mar-quer symboliquement notre union, le président des MJS haut-savoyard a adhéré à la JSG, tan-dis que le président de la JSG a adhéré au MJS haut-savoyard.

Enfin, nous profitons de ce communiqué pour nous féliciter de la récente adhésion de la Jeunesse Socialiste Suisse à ECOSY, organi-sation de tous les jeunes socialistes européens.

Meilleures salutations,

Martin Beer Animateur fédéral du Mouvement des Jeunes Socialistes Haut-Savoyard Tél: 0033 623 50 42 53

Adrien Faure Président de la Jeunesse Socialiste Genevoise Tél: 0041 78 718 04 75

PostScriptum 02/2013 15

Mouvement des Jeunes Socialistes sans Frontières

JEUNESSES SOCIALISTESAdrien Faure, Président de la Jeunesse Socialiste Genevoise Martin Beer, Animateur fédéral du Mouvement des Jeunes Socialistes Haut-Savoyards

Le Mouvement des Jeunes Socialistes Haut-Savoyard et la Jeunesse Socialiste Genevoise sont heureux de vous annoncer la refondation du mouvement des Jeunes Socialistes Sans Frontières, qui devrait unir nos deux jeunesses avec la Jeunesse Socialiste Vaudoise.

Page 16: Postscriptum n°2_mars 2013

Si vous tenez aujour- d’hui ce journal entre vos mains, c’est unique-ment grâce à elle.

Delphine N’Diaye est notre graphiste, celle qui passe un week-end par mois, souvent tard dans la nuit, pour bou-cler le Post Scriptum et faire en sorte que, tou-jours, il arrive à temps chez l’imprimeur.

Son engagement au service de notre bulle-tin interne est à l’image de son parcours socia-liste. Un parcours mili-tant, sincère, engagé. Comme elle le dit elle-même, elle est tom-bée dans la marmite politique dès sa nais-sance. Et de là est né un engagement jamais démenti. Un socialisme du quotidien dénué d’ambitions autres que celle de se battre pour un monde plus juste.

Rendre hommage à cet engagement et à ce parcours, c’est le moins que nous puissions faire pour la remercier de tout ce qu’elle donne à notre parti et, surtout, aux causes que nous défendons. Portrait.

«Tout est politique» disait mon papa...

Née au début de l’année 67, c’est sur ses (larges) épaules, qu’avant même de savoir marcher, j’ai tant de fois manifesté et soutenu des causes qui me sont définitive-ment restées chères.

En famille, aux côtés de nos nombreux ami-e-s de lutte, je me souviens d ’ u n e g i ga n te s qu e marche anti-nucléaire à Berne; de celle qui ral-lia Kaiseraugst à Gös-gen; du rassemblement d’Olten... «Atomkraft nein danke»!

Je me souviens des ma-nifs féministes (bien que ma mère ait toujours pré-féré les luttes communes, position que je partage!), notamment à Berne en 1975, pour le droit à l’avortement; de femmes en minijupes, aux corps légers dépourvus de soutiens-gorges, qui défendaient mon ventre pour qu’aujourd’hui il m’appartienne…

Je me souviens d’un es-prit empreint d’une révo-lution à peine (dé)passée; d’un fond de l’air rougi par le sang des rojos ré-publicains; du refrain de l’Internationale qui était bien plus qu’un bruit de fond; de l’évolution syn-dicale Syntec > FOBB > SIB > UNIA et, surtout, d u c h e r c a m a ra d e Jan(ooou) qui me «déso-pilait» de rire...

Je me souviens de la v iel le ronéo à mani-velle et des tracts mis sous pli sur la table du salon; des coups de fil nocturnes et du remue- ménage qui les suivait; de Z > CLP > Front-Rouge;

Militantes et militants socialistesDelphine N’Diaye

VOUSDelphine N’Diaye

PostScriptum 02/2013 16

Nous continuons notre série de por-traits des militant-e-s qui font le Parti Socialiste Genevois.

Page 17: Postscriptum n°2_mars 2013

PostScriptum 02/2013 17

du Comité Brésil et ceux de soutien aux peuples chilien et argentin...

De manifs-rassemble-ments -occupa t ions , de banderoles rouges et fières; de «gueulo-phones» mal réglés; de jeunes barbus en pattes d’eph...

De la première maison de quartier à la Jonction et des chouettes centres aérés avec Rémy; des mouvements de quar-tiers un peu partout; de celui de la défense des Grottes avec ses fêtes bab’s; des centres auto-nomes; des squatts à Ar-gand et Pré-Naville et des tristes saloperies subies par leurs occupantes...

Je me souviens de mes copines d’école, de leurs parents à qui on reprochait de ne pas assez bien parler le fran-çais. Des baraquements remplis de saisonniers chaleureux à quelques mètres de chez moi. De l’Italie, dont il ne restait que notre patronyme familial; de ma grand-mère, si digne, et de mon

grand-père bouilllonnant anti-mussolinien, peintre en bâtiment, contremaître chez Spinedi, Député PDT du temps de Nicole et Tronchet... De ma mère et de mon père, respecti-vement Conseillère muni-cipale et Député, pour ce même parti, avant d’être «suspendus» pour... «po-sitions politiques d’ex-trême-gauche»! (si, si!)

Des souveni rs pour mieux envisager notre présent, larvé par une droite fascisante alliée à un populisme dit «ci-toyen».

Ma fibre marxiste est trop souvent fâchée par les décisions socio-démo-crates, frileuses, calcula-trices et consensuelles, soutenues par des appa-ratchiks qui briguent le pouvoir politique comme ils le feraient pour un poste dans une multina-tionale.

Riches de notre histoire, les combats sont notre présent et nourissent nos engagements. Le «centre-gauche» n’existe pas. Nous avons les

forces et les ressources nécessaires pour propo-ser une politique claire-ment ancrée à gauche, dûment attendue par celles et ceux qui ont confiance en nous. Dans les communes d’abord, avec des actions de proximité dénuées de dé-magogie; ainsi qu’aux ni-veaux cantonal et fédéral, avec des représentant-e-s intègres et engagés, ca-pables d’éviter les écueils schizophrènes des com-promissions partisanes.

Plutôt que d’être ré-actifs, privilégions une action offensive, intelligente et politique.

«Il vecchio mondo sta morendo.

Quello nuovo tarda a comparire.

E in questo chiaroscuro nascono i mostri.»

A. Gramsci

Propos recueillis par Marko Bandler

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TRIBUNE LIBRE

PostScriptum 02/2013 18

Lettre ouverte à Monsieur Pierre MaudetMonsieur le Président

Vous avez été élu en promet-tant aux Genevois la sécu-rité, cependant il y a deux méthodes pour assurer cette sécurité.

La vôtre qui consiste à la répression contre ceux qui dérangent l’ordre public, les manifestants et ceux qui les soutiennent; les mendiants; les drogués, sans vous demander pourquoi ils se droguent.

Vous sévissez contre les vic-times d’une société injuste dans laquelle les spéculateurs - qui sont de véritables préda-teurs - gagnent des milliers sans payer d’impôt car les plus values boursières ne sont pas imposables. Ces spéculateurs récoltent car ils pensent avoir semé.

Je vous demande de médi-ter cette pensée de Romain Rolland: Lorsque l’ordre c’est l’injustice, le désordre est déjà un commencement de justice.

Si vous persistez dans cette voie, il vous faudra autant de policiers que de citoyens libres transformer Champ-Dollon en un gigantesque goulag afin que les quelques milliardaires que compte notre canton puissent se promener en toute sécurité.

La sécurité que souhaite la gauche est celle d’une société fraternelle dans laquelle les travailleurs et les travailleuses auront un emploi avec salaire suffisant pour ne pas avoir besoin de l ‘aide de l’Hospice général pour payer leur loyer et leurs assurances.

Une société où les jeunes au-ront suffisamment de places d’apprentissage et accès à des activités sportives e t cultu-relles de développement, avec

d’avantage de places pour la culture alternative.

Je vous assure Monsieur Mau-det que des jeunes qui ont un toit, du travail, des activités sportives, seront heureux de vivre dans notre beau pays et ne deviendront ni des dro-gués ni des mendiants. Ce pro-gramme et plus lent et difficile à réaliser, mais c’est le seul qui pourra un jour nous apporter une sécurité durable.

François Courvoisier, ancien Député PSG

Pour la finU n m i l l i a r d d e p e r -sonnes ont faim dans le monde,essentiellement des femmes et des enfants. Dans certains pays un enfant sur deux souffre de faim et de mal-nutrition chronique. La produc-tion alimentaire mondiale peut varier d’une année à l’autre, mais globalement elle est suf-fisante pour nourrir les sept milliards d’humains. La faim est liée au manque de pouvoir d’achat des plus pauvres.

Aujourd’hui, certaines ONG n’apportent plus de nourriture mais offrent à la population, la possibilité d’avoir un revenu et donc d’acheter à manger,dans les zones où elles peuvent opérer,les résultats sont tan-gibles, les gens ne meurent plus de faim. Le Mexique de-puis de nombreuses années à adopter le principe d’un verse-ment mensuel aux mères de familles défavorisées. Le Bré-sil a développé le même pro-gramme pour permettre aux mères de nourrir leurs familles.

Si nous voulons vaincre la faim dans le monde. C’est ce principe qu’il faut étendre au monde entier.

Toutes les femmes dans le

monde ont droit à une subven-tion mensuelle correspondant à trente dollars.

Ce revenu mensuel sera pré-sent sous forme d’une carte qui ne donnera droit qu’a l’achat de biens alimentaires uniquement au niveau local. Chaque pays déterminera le pouvoir d’achat de cette carte.Le but recherché est la pro-duction et la distribution de biens et services de base au niveau national.

Cette carte sera un droit pour toutes les femmes dans le monde, mais elle ne sera pas obligatoire. Il faudra en faire la demande .Dans les pays riches, cette carte de 30 dol-lars n’a guère d’intérêt, mais dans les pays les plus pauvres cette somme mensuelle repré-sente la survie d’une personne.

Pourquoi un revenu réservé uniquement aux femmes?

D’abord pour une raison bio-logique.

La femme enfante et nourrit son enfant,par conséquent la communauté à une obliga-tion d’aide envers elle. De tout temps et dans toutes les civili-sations les communautés hu-maines ont toujours reconnu ce devoir.

Pour une raison politique.

Dans le monde, 70% des per-sonnes souffrant de la faim sont des femmes, partout la femme est victime d’injustice.

Le financement de ce revenu doit être indépendant des États. Il appartient aux citoyens du monde de financer ce pro-gramme.

Il est parfaitement possible de prélever le montant mensuel nécessaire sur le surplus finan-cier mondial sans toucher à la finance nécessaire au fonc-tionnement de l’économie mondiale.

Mais surtout, il s’agit ici d’un investissement durable dans la production de base de l’économie réelle. C’est Wins-ton Churchill qui déclara en Mars 1943 qu’ «il n’y a pas de meilleur investissement que de mettre du lait dans le biberon des bébés».

Le financement sera assuré par:

•Unetaxesurtouteslestran-sactions financières

•Unimpôtmondialsurlafor-tune

Depuis la proposit ion de cette taxe en 1972 par James Tobin de grands progrès ont été accomplis. Aujourd’hui de nombreux pays dans le monde seraient favorables a l’introduction de cette taxe sur les transactions financières, mais a une condition absolue que cette taxe soit appliquée à toutes les places financières du monde.

Oxfam International ainsi que de nombreux économistes estiment qu’une taxe Tobin appliquée à l’échelle mondiale générerait 300-400 milliards de dollars annuel.

Un impôt mondial sur la for-tune est absolument néces-saire pas seulement pour une raison de justice fiscale, mais essentiellement pour

souligner la responsabilité des personnes les plus favorisées envers les personnes les plus défavorisées.

Si nous acceptons la mondia-lisation de l’économie alors nous acceptons aussi la mon-dialisation de la solidarité.

Genève pourrait être la pre-mière République au monde a adopté le principe d’un revenu mensuel de trente dollars pour toutes les femmes dans le monde.

Roland Thoos

Page 19: Postscriptum n°2_mars 2013

A NE PAS MANQUERFilms Plans-Fixes Un visage, une voix, une vie

PostScriptum 02/2013 19

Page 20: Postscriptum n°2_mars 2013

PSG

Vie du parti

POSTSCRIPTUM02/13

suite en page 2

AgendaMardi 5 mars

Commission culturelle 19h, locaux du PSG

Commission logement et aménagement du territoire

20h30, locaux du PSG

Mercredi 6 marsAG statutaire PSG

20h30, locaux du PSG

Samedi 9 marsCongrès annuel PSG

dès 9h, Salle des Asters

Mercredi 20 marsCommission santé-social

19h, locaux du PSG

Lundi 25 marsCommission migration, intégra-

tion et Genève internationale 12h, locaux du PSG

Mardi 26 marsCommission santé-social

19h, locaux du PSG

Jeudi 28 marsAG statutaire PSVG

20h30, locaux du PSG

Locaux du PSG: Rue des Voisins 15

(code 2108A)

JAA1200 GENèvE 2

Changement d’adresse :

Parti socialiste genevoisRue des Voisins 151205 GENèVE

Manifestation2 mars, de minuit à 2h Plaine de Plainpalais

La Jeunesse Socialiste Genevoise appelle à manifester contre la fermeture des bars de minuit à 2 heures.

Nous sommes scandalisés par pareille mesure anti-jeunes et anti-fête! Nous refusons une Genève triste, et austère! Nous voulons une ville vivante et festive.

Débat public4 mars, 19h Salle du Rondeau Bld des Promenades 26

Thème: Mobilité

Assemblée Générale ordinaire du PSVG25 mars 2013, à 20h30 Locaux du PSG

Ce sera l’occasion de renouveler le comité selon les nouveaux statuts. Le nouveau comité remplacera le bureau dont il reprendra les charges et se réunira hebdomadairement. Les candidatures sont ouvertes pour les huit à dix membres du comité aux postes suivants:

•Une ou deux personnes à la Présidence;

•Deux personnes à la Vice-présidence, dont l’une siège au Conseil Municipal;

•Une ou deux personnes à la trésorerie;

•Une personne au secrétariat;

•Entre trois et cinq membres du Comité.

Les candidatures sont ouvertes jusqu’au lundi 11 mars 2013 et peuvent être envoyées par poste (secrétariat PSVG Rue des Voisins 15, 1205 Genève) ou par mail ([email protected])

Soutenez la campagne

Dans tous les cas, merci de bien vouloir préciser

l’année et la période relative à votre versement.

Notre trésorier, Pancho Gonzalez reste

à disposition pour plus de renseignements:

[email protected]

Références bancaires pour le versement:

PostFinance IBAN : CH94 0900 0000 1200 0171 3 BIC : POFICHBEXXX No compte CCP : 12-171-3

Parti socialiste genevois

Rue des Voisins 15 - 1205 Genève