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HAUTE ECOLE DE BRUXELLES-BRABANT

COMMUNAUTE FRANCAISE CATEGORIE PEDAGOGIQUE

Av. De Fré, 62 à 1180 Uccle

Année académique 2016 – 2017

Pourquoi se laisse-t-on distraire ?

Concentration, attention et distraction à l’école

Communication corporelle et non verbale Mr Bastin

Bastin Aurélie, Laval Cristina, Ober Marion

4ème Orthopédagogie

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Activité à faire en classe pour introduire la distraction

Introduction:

Lors de notre lecture du livre d'Emmanuelle Guilhamon-Juglar "j'aide mon ado à se prendre en main, nous avons été interpellées par le chapitre 1 : le pouce. Celui-ci parle de la concentration, de l'attention et la perte de ceux-ci. Nous nous sommes interrogées sur le fonctionnement de notre cerveau lorsque nous sommes concentré et sur ce qui se passe dans celui-ci lorsque nous perdons notre concentration.

Lors de ce travail, nous avons voulu répondre à ces questions mais surtout, répondre à une question qui nous semblait importante : comment aménager un espace de travail en classe pour les enfants atteint de troubles de l'attention avec ou sans hyperactivité ?

Nous allons également tenter de découvrir ensemble en quoi, en tant qu’orthopédagogue, il peut être intéressant de connaître les mécanismes d’attention et de distraction.

A. Mécanismes neurologiques

a. Définitions et fonctionnement de la concentration et de l’attention

L'attention est la capacité de contrôler, d'orienter et de sélectionner une ou plusieurs formes d'activités durant une période de temps qui ne peut être maintenue longtemps.

La concentration est l'action de faire porter toute son attention sur un même objet (sujet, personne, objets,...), se centrer sur un même objet. On l'appelle aussi l'attention sélective

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Au niveau neurologique, la concentration est due à deux neurotransmetteurs (la noradrénaline et la dopamine) qui se trouvent dans la région frontale du cerveau. Ces deux neurotransmetteurs permettent à l'information de circuler entre nos milliards de neurones et de propager l'envie et la motivation de faire les choses, et donc de se concentrer.

Les neurotransmetteurs sont difficiles à activer mais peuvent aussi être trop abondants. Cela enclenche soit un non plaisir au travail, soit, à l’inverse, une augmentation de l'envie de découverte.

Pour pouvoir activer ces neurotransmetteurs, il faut pouvoir les motiver pour pouvoir réaliser les différentes tâches de la vie.

Lorsque ceux-ci sont activés par une motivation, l'enfant est plus réceptif à l'information et donc plus apte à apprendre.

La perte de concentration est un désordre neurologique et non une maladie. Elle peut être aggravée par des facteurs psycho-sociaux mais est essentiellement d'origine génétique (donc souvent héréditaire) et neurobiologique.

Certains facteurs environnementaux (plomb,métaux lourd,...) ou alimentaires (colorants, conservateurs,...) peuvent jouer sur ces deux hormones et donc les diminuer.

b. Différents éléments pour favoriser l'attention et la concentration: Nous avons bien compris que l'attention est un système à capacité limitée dont il faut prendre soin pour assurer une réception maximale des différentes informations ( que ce soit via le milieu extérieur ou intérieur).

Pour arriver à garder une bonne attention, il faut: - réaliser plusieurs pauses rapprochées : il est démontré qu’une pause provoque

chez un enfant "des moments de repos éveillé". Cela l'aide à mémoriser les informations qu'il vient d'acquérir lorsque celles-ci sont prévues. Voici le graphique qui explique les différentes courbes de concentrations en fonction des pauses annoncées.

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- avoir un bon rythme de sommeil permet aux enfants d'avoir une meilleure concentration: il est intéressant que l'enfant analyse son rythme de sommeil pour connaître ses besoins de récupération. En effet, il a été prouvé que le manque de sommeil peut être une cause des retards scolaires. Lorsque vous dormez, votre cerveau s'active, le sommeil permet une consolidation et une mémorisation des apprentissages. Cela permet de « réviser en dormant ». (Cf l’exposé sur de Charlotte, Nathalie et Laura!)

- les exercices de relaxation : elle permet de relâcher les tensions musculaires, d’écarter l’anxiété et le trac, d’oxygéner le cerveau et donc d’améliorer les facultés d’attention.

- l 'a l imentation: bien manger pour bien apprendre, voilà la formule gagnante ! Un petit déjeuner de roi, un déjeuner de prince et un dîner de mendiant, voilà le secret ! Sans oublier de goûter, bien sûr ! (Cf l’exposé sur l’épicerie en classe de Coraline, Margaux et Safia !)

b. Ce qui nous distrait L’attention est donc la capacité à filtrer, parmi le flux incessant de stimuli, ce qui nous paraît important de ce qui ne nous paraît pas important. Elle est donc purement subjective en traduisant l’importance que chacun de nous accorde à ces stimuli. Pourtant, nous avons tous des moments où nous sommes distraits, et souvent plus ou moins pour les mêmes choses. Qui a déjà lu au moins 15 fois les 20 lignes d’un livre ? Qui a déjà eu l’impression, en marchant ou en roulant à voiture, de s’être téléporté, d’avoir eu une absence sur quelques mètres ? Sachez, entre parenthèses, que sur une autoroute à

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130 km/h, un moment d’inattention de 2 sec équivaut à 70 m de distance. On peut alors imaginer tout ce qu’il peut se passer. L’évaluation par notre cerveau de ce qui est important ou non génère des conflits internes, et ce sont ces conflits qui sont à l’origine de nos distractions. Une distraction est très visible dans notre cerveau : à l’imagerie cérébrale, le cortex préfrontal, centre de traitement des informations, n’agit tout simplement pas. (Jonathan, 2014). Par conséquent, un comportement attentif passe par une conscience claire de l’objet d’attention à privilégier : quelle perception dois-je favoriser ? Et même dans ce sens, on peut être dupés : dans la magie, nous sommes pourtant très focalisés sur le tour… mais pas au bon endroit :

• Expérience n°1: http://www.m6.fr/emission-e_m6/videos/101106-detournement_d_attention.html

-> importance de la position et du comportement non verbal pour distraire l’individu -> on peut vite orienter quelqu’un dans sa posture et son regard et donc vers la distraction

• Expérience n°2 : le casse tête du champignon -> pour orienter la pensée de quelqu’un, il suffit de mettre l’accent sur différents éléments : ici l’élastique est un distracteur qui pourtant empêche de trouver la solution en orientant notre façon de penser

Autres vidéos possibles pour illustrer

- https://vivelamagie.com/actualite-titre-Comment_font_les_magiciens_pour_detourner_notre_attention-nid-47.html

- https://www.youtube.com/watch?v=VCpQo6t4a4g C’est ce que l’on appelle le détournement d’attention.

∆ Les deux facteurs qui détournent notre attention

- les émotions :

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Si on reprend le schéma le l’organisation de notre cerveau (que nous avons vu dans différents cours), on se rend évidemment compte que le cerveau limbique influencera le cortex et donc les capacités cognitives supérieures comme les apprentissages ou l’attention. C’est d’ailleurs souvent ce qu’il se passe à l’annonce d’un diagnostic grave : au mot « cancer », l’attention du patient est complètement détournée de ce que dit le médecin tant il y a une charge émotionnelle. De la même manière, ne pas répondre aux besoins primaires risque d’entrainer des distractions (importance de l’alimentation comme nous l’avons vu précédemment). Mais il n’y a pas que pour cette raison que l’attention est liée aux émotions. Le système limbique fait des associations entre ce que nous percevons et ce que nous ressentons. Si le ressenti est agréable, on donne de la valeur à cette association. La publicité se base là dessus : elle fait des recherches pour savoir ce qui nous procure des ressentis agréables en termes de couleurs, de mots et d’images, ceci pour former des affiches qui attireront notre attention à notre insu. Elle travaille alors sur le calepin visuospatial pour tenter de maintenir ces informations visuo-spatiales en mémoire en les rendant attractives. De même avec les publicités à la radio ou à la télé : utilisation de mots, de voix, de sons, d’une musique… auxquels on associe des affects -> boucle phonologique : stocker les informations auditives. Que ce soit par le calepin visuospatial ou la boucle phonologique, le souvenir du produit est implanté sans qu’on en soit forcément conscient : tout cela pour nous pousser à acheter : si on n’en a pas objectivement besoin, on va en avoir affectivement besoin.

- l ’habitude : il existe différents types de neurones en lien avec notre attention : certains de nos neurones ont pour but de détecter très rapidement des évènements saillants et importants (le gyrophare de l’ambulance dans notre rétroviseur, quelqu’un qui rentre dans une pièce) et qui ont pour but de nous donner l’opportunité de nous protéger si jamais un danger apparait. D’autres ont pour but de se formater à des événements habituels pour qu’on y réponde de manière presqu’automatique. Ils nous permettent de garder en mémoire des associations entre ce qu’on a perçu et la manière dont on a réagi, comme par exemples :

- voir un verre d’eau -> boire, - avoir un stylo à proximité -> écrire, jouer avec - recevoir un sms -> répondre

Ce système de réactions stéréotypées à l’environnement qui forment des associations réflexes peut détourner l’attention très rapidement -> par exemple, automatisme de répondre aux SMS dès qu’on les reçoit : attention à la conduite ! De nouveau, les affiches publicitaires fonctionnent de la même façon : on est conditionné à les regarder alors ça devient un automatisme. (Jonathan, 2014).

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B. Un exemple concret et utile en ortho : le cas d’enfants avec troubles de l’attention

L'enfance est déjà en elle-même une période de perpétuel changement, notamment en lien avec le corps et la pensée. Pour grandir, l'enfant a besoin d'une grande disponibil ité psychique : c'est comme s'il était constamment préoccupé. Difficile, dans ces conditions-là, d'avoir tout à l'esprit ! (Planche-Jaffré, 2012). Les enfants ont général sont donc facilement distraits, et c’est d’autant plus le cas lorsqu’ils ont été diagnostiqué TDA/H. Nous allons maintenant voir ce qui joue au niveau neurologique chez ces enfants.

a. Ce qu’il se passe dans le cerveau d’un enfant avec troubles de l’attention Le TDAH est un trouble neurologique caractérisé par un déficit de l ’attention, de l ’ impulsivité et/ou de l ’hyperactivité, et visibles dans tous les environnements de la vie de l’enfant (école, maison…). Les facteurs héréditaires sont importants. Le TDA/H est généralement causé par un dysfonctionnement des neurotransmetteurs, en particulier la dopamine et la noradrénaline, au niveau du lobe frontal du cerveau ainsi que dans les noyaux gris des profondeurs du cerveau. Ces zones du cerveau, responsables dans l’attention et le contrôle des mouvements, s’activent de façon différente chez la personne atteinte par le TDA/H.1 Les enfants souffrant de vrais troubles attentionnels sont alors souvent distraits et l'énergie que leur demandent les apprentissages scolaires est telle qu'ils négligent le reste. (Planche-Jaffré, 2012). Il existe toutefois d’autres facteurs au TDAH (toxines, radiations, problèmes affectifs, trauma, prématurité). Le TDA/H a pour conséquences des troubles associés tels que :

- Anxiété, baisse de l’estime de soi : découragement, rejet, isolement

- Problème du comportement, agressivité, refus des règles, opposition à l’autorité

- Troubles d’apprentissage : dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, dysgraphie

- Troubles de l’humeur

- Addiction (substance ou activité)

Traitement :

- Aucun traitement ne permet de guérir le TDA/H. Une approche multidisciplinaire

permet d’atténuer les symptômes : on y repère les comportements dans la vie de

l’enfant et on identifie les moments agréables et les comportements indésirables.

1http://www.tdah.be/tdah/tdah/diagnostic/causes

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- On a souvent recours à un traitement médicamenteux comme par exemple la rilatine

ou des dérivés de la même famille, pour stimuler la production des substances

chimiques dans les zones du cerveau qui ne possèdent pas assez de

neurotransmetteurs, ou pour accroître leur taux.

b. Aménagements à l’école pour favoriser l’attention d’élèves TDA/H L'école demande une telle attention et une telle maîtrise de soi (rester assis durant six heures, être rigoureux, comprendre…) les élèves décompressent dès le son de la cloche. La plupart a besoin d’aller se défouler physiquement, tandis que d’autres, dans leur décompression soudaine, oublient tout et surtout leurs affaires scolaires (Planche-Jaffré, 2012). Nous pourrions alors nous demander si il ne faudrait pas repenser nos classes, pourquoi pas en nous basant sur la connaissance des mécanismes d’attention et de distraction, en les tournant à notre avantage dans les apprentissages de nos enfants et en particulier ceux avec TDA/H.

En se questionnant sur l’aménagement à l’école, nous nous situons à la base des niveaux logiques de Dilts : l ’environnement. On va donc travailler sur le premier niveau où il est possible d’intervenir pour opérer du changement, c’est-à-dire sur l’aspect le plus concret de cette pyramide, sur le « où ? quand ? avec qui ? ». Toutefois, les aménagements possibles à faire à l’école ne concernent pas que l’environnement : les enfants doivent-ils changer leur comportement devant cet environnement et accepter les distractions où devons nous leur permettre de s’adapter en agissant/modifiant l’environnement ? Si nous, intervenant, nous décidons d’enlever ces distracteurs et de mettre en place certaines choses, un autre niveau est travaillé : le comportement, qui correspond aux actions menées dans son environnement, on travaille sur le « quoi faire ».

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Avant de faire une liste des aménagements possibles : à votre avis, quels distracteurs existent dans une salle de classe ?

• Exemple 1 de distracteur en classe : les distracteurs visuels

Eléments colorés, plein de significations, à emplacements variés qui vont détourner l’attention de l’enfant qui n’arrive pas à discriminer une information prioritaire des autres informations. (Gramond, n.c) Trois professeurs en psychologie de l’Université de Pittsburg ont réalisé une étude montrant que le trop plein de décoration (référentiels, planisphères, peintures, dessins, bricolages…) dans les salles était néfaste pour l’apprentissage. L’étude est réalisée de la manière suivante : ils ont appris 6 nouvelles leçons de sciences à des élèves de maternelle : 3 leçons de sciences dans une salle de classe typique, 3 leçons dans une salle de classe épurée. Les résultats montrent que la plupart des enfants ont été incapables de rester concentrés dans la salle de classe typique et ont passé plus de temps à ne rien faire qu’à écouter -> 42% de réussite au test posé après les leçons dans cette classe contre 55% dans la classe épurée. (Huffington Post, 2014).

• Exemple 2 de distracteur en classe : les distracteurs audit ifs Les bruits de parole, de matériel scolaire, les cris dans la cour de récréation, la moindre agitation sont des sources de déstabilisation qui vont sortir l’enfant de sa tâche.

• Exemple 3 de distracteur en classe : le multitâche

A votre avis, avec tout ce que nous venons de dire : le multitâche est-il efficace ? Dans une grande majorité de cas -> pas efficace, on doit répartir notre attention à

chacune des tâches (accidents de voiture en lien avec le téléphone). Les personnes douées dans le multitâches sont très rares, on suspecte des causes cérébrales (cortex préfrontal +

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étendu et connecté) et génétiques : signalisation dopaminergique importante dans les régions en lien avec le multitâche. -> mieux vaut alterner les activités qui demandent beaucoup de concentration avec celles qui en demandent moins Pourtant, en classe, on est soumis à beaucoup de multitâche : écouter le cours, prendre note (ce qui n’est pas automatique au début), réfléchir à des questions qu’on nous pose ou se souvenir de celles qui nous viennent devant la leçon donnée, tout en essayant de faire abstraction de son voisin qui papote ou, pour les plus grands, de son téléphone qui vibre. Remarque : N’oublions pas que l’enfant ramène en classe tous des soucis et que les distracteurs peuvent également être « internes ». Ce n’est pas toujours le rôle de l’orthopédagogue de travailler sur ces distracteurs internes (problèmes familiaux par exemple) mais il peut les repérer pour envoyer l’enfant vers un professionnel qualifié.

Nous allons d’abord baser l’adaptation de la classe sur ce que l ’on observe :

- repérer les comportements dans la vie de l’enfant et identifier les moments agréables et les comportements indésirables.

- montrer le positif à l’enfant et d’utiliser des renforcements positifs. - Avoir un encadrement structuré et cohérent, avec des règles claires et concrètes. - anticiper les problèmes en préparant l’enfant avant une situation difficile. - agir sur l’environnement, placer l’enfant où il n’y a pas de distractions et mettre des

points de repère, être dans un environnement calme pour les examens, lui donner plus de temps.

C. Repenser l’environnement scolaire :

• Au niveau spatial et matériel Espace de la sal le / de la classe

Espace de travail de l ’enfant

La position classique des tables (toutes orientées vers le tableau et l’instituteur) induit des phénomènes de centration vers l’enseignant, mais aussi des communications parasites avec son voisin. L’enseignant y a une position centrale, soit du côté de l’autorité, soit du côté d’un modèle à imiter. La classe est vue comme un bloc, jusqu’à parfois en oublier les enfants en difficultés. D’autres alternatives : positionner les tables en U vers le tableau (centraliser l’attention de chacun vers le tableau tout en ayant une vision globale de la salle), positionner les tables par petits groupes (favoriser le travail en groupe, la collaboration et la communication), sans tables et en cercle (pour les temps de paroles), en

Avoir un banc avec le stricte nécessaire

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demi-cercle sans table autour du tableau (favoriser les allers et retours vers le tableau) etc… laissez libre cours à votre imagination en fonction de ce que vous voulez travailler ! Penser aussi, si c’est possible, à délimiter des coins de travail différents dans la classe. Ecrire sur une feuille visible par tous le déroulement d’une journée type pour que l’enfant TDAH se structure dans le temps, et précisée heure par heure pour lui permettre aussi d’anticiper

Asseoir l’enfant loin des sources de distraction (fenêtres) et proche de l ’enseignant ou d’enfants calmes. Possible mise en place d’éléments pour isoler l’enfant TDAH (paravent)

Avoir une salle de classe épurée

Donner régulièrement la possibilité aux enfants de bouger : distribuer les documents, effacer le tableau

Si, pour un exercice, plusieurs consignes doivent être données : on écrit au tableau les étapes de travail pour que l’enfant puisse y revenir et s’y retrouver

Avoir des systèmes de rangement ergonomiques : cahier plutôt que classeur, trousse à compartiments

Réguler le bruit de la classe : panneaux du bruit, totem (marquer le tour de parole), balles de tennis sous pieds de chaise, utilisation de la communication non verbale (geste qui signifie à un élève qu’il doit arrêter de parler).

Prévoir du matériel de secours pour pallier les oublis

Autoriser l’enfant à gérer son agitation : repose-pied, coussin équilibre, balle anti-stress, ballon de gym, tolérer une agitation dans un espace et un temps délimité (autour du banc pendant 15 secondes), autoriser les positions assises non conventionnelles (sur les genoux)

Privilégier l’uti l isation du verso et non en recto-verso

• Au niveau de nos attitudes et comportements

Instituteur

Valable pour les 2

Orthopédagogue A l’inverse du magicien qui fait en sorte que les spectateurs se concentrent sur des choses non pertinentes dans le but

de les empêcher de saisir les actions pertinentes ; l’orthopédagogue

n’empêcherait-il pas le bénéficiaire d’être attiré par des stimuli non pertinents pour qu’il puisse se

concentrer sur ce qui est réellement important ?

Explication de cours sans prise de notes par les élèves (parole + support visuel) Puis poser des questions/un test en fin de cours (Plickers) -> les élèves sont plus attentifs si il y a un

Limiter un f lux important d’informations, les doubles tâches et l’envoi de 2 messages simultanément (comme parler de quelque chose et montrer un support visuel différent).

Prendre conscience des facteurs de distraction pour revenir à l’objectif : avoir un sens de l ’équil ibre attentionnel : tel un funambule qui marche sur son fil et qui est conscient de chaque force qui

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quizz à la fin pourrait le déséquilibrer, nous devons être capables de ressentir les contraintes exercées par les distracteurs pour les relâcher, pour s’en détacher. Les enfants travaillent généralement cela grâce à leur éducation et grâce à leurs jeux (apprendre à écouter les autres et à gérer ses émotions, jouer, faire du sport, des activités artistiques…). Sinon : faire travail ler les neurones qui gardent en mémoire notre intention du moment, ce que nous cherchons à faire. La première étape est donc que ce que nous cherchons a faire ait d’abord été clairement défini. On doit ensuite privilégier des intentions concrètes et à court terme car l’activité de ces neurones est volatile (cf courbe du livre : attention avec et sans pause). Il est donc bon à savoir, et d’autant plus avec un enfant TDA/H, qu’il est plus adapté de découper un objectif f inal en petits objectifs.

Faire répéter l’enfant pour vérifier la compréhension de la consigne

Travail ler la mémoire de travail : après la leçon, fermer les cahiers et demander aux élèves ce qu’ils ont retenu + utiliser différents supports pour un même message (comme lire quelque chose qui est aussi écrit au tableau) -> mobiliser la boucle phonologique et le calepin visuospatial pour travailler la mémoire de travail. Attention ! Les supports visuels doivent être aussi épurés, avoir le strict nécessaire en mots et en images/schémas pour illustrer

Travailler par le jeu sur les capacités d’inhibit ion (cf cours de psychomot) qui visent à maitriser les réflexes automatiques parfois non pertinents et accroitre les capacités de raisonnement.

Avec les enfants TDA/H surtout : privi légier la qualité à la quantité : la qualité d’écriture diminue au fur et à mesure que l’attention baisse -> utiliser des supports à trous, un ordi…

L’attention est liée aux émotions : si elles peuvent détourner l’attention, elles peuvent aussi lui permettre de rester focalisée. Ainsi, fél iciter et encourager les comportements adéquats (lever sa main pour parler), responsabil iser l’élève (lui donner un rôle qui va le valoriser : chef de rang, messager, agent de la

Manipuler : jusqu’à 7 ans, le corps reste le premier lieu des apprentissages, et même plus tard il peut être intéressant de repasser par ce vecteur, d’autant plus que la manipulation de choses concrètes favorise l’attention

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propreté…), mais surtout trouver une motivation aux apprentissages sont des moyens pour garder l’attention

Prévoir des temps de pause où les enfants peuvent assimiler leur vécu (temps pour soi comme relaxation et méditation ou des temps de jeu bien définis. On peut faire le parallèle avec une séance de psychomotricité ou on fait toujours un rituel d’accueil qui permet de faire une transition entre le « dedans et le dehors », de lâcher toute l’agitation du dehors et que chacun rentre en séance en étant apaisé et calme -> cela favorise l’attention (on se détache de distracteurs plutôt internes comme des pensées, des émotions, des préoccupations…) ainsi que la détente musculaire et psychique

Varier les activités régulièrement mais essayer progressivement de faire durer de plus en plus longtemps les activités. Alterner les activités qui demandent beaucoup de concentration avec celles qui en demandent moins

Fabriquer avec l’enfant des f iches récapitulatives où sont notées les tâches à faire, qu’il peut cocher au fur et à mesure pour ne rien oublier et développer des stratégies d’organisation

Attirer l ’attention de l ’élève : l’appeler par son prénom, vérifier que l’on a son attention. Nous avions vu l’importance de la position et du langage non verbal avec l’expérience faite par Aurélie -> se mettre à son niveau et garder un contact visuel.

Travailler sur la sélection des infos

Ignorer les comportements mineurs gênants (chantonnements par exemple) si ils permettent à l’enfant d’être efficace dans ses tâches

Favoriser la conscience de soi pour réguler son attention : Travailler sur l’identification de leur état émotionnel et son auto-évaluation (par des échelles) et travailler sur la façon dont l’enfant va les réguler

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• Exemples de classes repensées

- La distraction est aussi due au fait que dans notre société, l’instituteur est la seule

ressource des enfants, ils reçoivent tout de leur instituteur, et c’est lui qui choisit quoi enseigner, qui peut toujours ne pas être intéressant pour certains enfants. Cette école japonaise a trouvé une solution à cela , où les enfants apprennent par eux mêmes et créent leur propre motivation à leur apprentissage http://www.rtbf.be/tv/emission/detail_alors-on-change/actualites/article_portrait-de-takaharu-tezuka-architecte-japonais-qui-revolutionne-le-concept-d-ecole-maternelle?id=9481904&emissionId=5627 0’54 -> 1’30 Cette école a aussi été conçue de telle sorte à ce que le dedans et le dehors se mélangent, qu’il n’y ait aucune frontière entre les 2 : les enfants ont l’impression de faire partie d’un tout et cet agencement nous semble être adéquat pour limiter les distractions : on n’est pas attiré par ce qu’il peut se passer dehors parce qu’on a déjà un pied dedans. L’architecture est ici au service du développement des enfants, leur école entière est une plaine d’expérimentations.

- Finlande https://sympa-sympa.com/inspiration-education/lecole-du-futur-a-ouvert-ses-portes-en-finlande-11355/

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Frontières ouvertes également + salles de classe très épurées. Les architectes ont joué sur le design des différentes zones (couleurs, textures) pour aider les enfants à s’orienter dans l’établissement et pour les sensibiliser à découvrir leur environnement. Ils sont assis sur des chaises de bureau qui leur permet de rouler d’un bout à l’autre de la salle et chacun choisit son propre matériel (fauteuil, banc…) la communication entre les enfants est encouragée pendant les leçons.

D. Conclusion

L’attention, tout comme la perte d’attention, sont des mécanismes neurologiques plus ou moins efficients en fonction de certains facteurs : trop ou pas assez d’activation des neurotransmetteurs, environnement, aliments, problèmes familiaux etc. L’attention reste un système à capacité limitée et les enfants ont d’ailleurs une tendance à la distraction, due au fait qu’ils grandissent et apprennent beaucoup, qu’il est nécessaire de prendre en compte en tant qu’orthopédagogue ou instituteur. Il existe différentes choses à mettre en place afin d’aménager un temps d’apprentissage idéal : au niveau de l’espace de la salle, de l’espace de travail de l’enfant et de nos attitudes en tant qu’instituteur et orthopédagogue, qui auront pour but de favoriser l’attention des enfants, et encore plus s’ils sont diagnostiqués TDA/H.

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SOURCES • De la Fonchais, B. (2014). Atol, un programme pour apprendre aux élèves à maitriser

leur attention. En ligne sur Cortex Mag http://www.cortex-mag.net/programme-apprendre-aux-eleves-maitriser-attention/

• Gramond, A. (n.c). Aménagements pour enfants TDAH. En ligne https://sites.google.com/site/tdahetalors/accompagner-l-enfant-a-l-ecole/enseignants

• Huffigton Post. (2014). Apprentissage chez l’enfant : les salles de classe trop décorées seraient source de distraction. En ligne http://www.huffingtonpost.fr/2014/06/27/apprentissage-chez-lenfant-les-salles-de-classe-trop-decorees/

• Jonathan. (2014). Le cerveau attentif : la dynamique de l’attention. En ligne sur Cortex Mag http://www.cortex-mag.net/cerveau-attentif-dynamique-lattention/

• Larousse. (2016). Concentration. En ligne, http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/concentration/17866

• Pedagopsy. (2016). L’espace de la classe et de l’établissement. En ligne, http://pedagopsy.eu/espace_classe.html

• Planche-Jaffré, S. (2012). Psychologie de l’enfant : pourquoi est-il distrait ? En ligne http://www.vosquestionsdeparents.fr/dossier/1227/psychologie-de-lenfant-pourquoi-est-il-si-distrait

• Robic, S. (2014). Troubles de l’attention : comment les neurosciences améliorent le diagnostic et la prise en charge thérapeutique. En ligne sur Cortex Mag http://www.cortex-mag.net/troubles-lattention-comment-les-neurosciences-ameliorent-diagnostic-prise-en-charge-therapeutique/

• Sciences Cognitives (2016). Contrôle de la pensée, son développement en classe. http://sciences-cognitives.fr/controle-de-la-pensee-son-developpement-en-classe/

• Stéphane. (2011). Comment la publicité manipule vos esprits : 5 techniques auxquelles vous n’auriez jamais pensé. En ligne, https://cercle.institut-pandore.com/mentalisme/publicite-manipulation-esprit-techniques/

• Thomas, D. (2014). La magie, une histoire d’attention. En ligne, http://carnets2psycho.net/pratique/article169.html

• Thomas, D. (2013). Faire plusieurs choses à la fois… est-ce efficace ? En ligne http://carnets2psycho.net/pratique/article135.html