projet des udi jeunes paris pour les régionales

40

Upload: udijeunesparis

Post on 10-Sep-2015

314 views

Category:

Documents


0 download

DESCRIPTION

Dans le cadre des élections régionales 2015 en Île-de-France, les UDI Jeunes Paris font des propositions pour construire une région équitable, durable et ambitieuse.

TRANSCRIPT

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    Alors que les lections rgionales se profilent, avec la cl une vritable opportunit de provoquer

    enfin lalternance en le-de-France, les UDI Jeunes de Paris ont souhait sengager et proposer leur

    vision de laction rgionale, par des propositions trs concrtes, qui rpondent de vraies

    proccupations des franciliens.

    Plus de vingt militants parisiens, tudiants et jeunes professionnels de tout horizon, ont apport leur

    pierre ldication de ce projet, qui guidera nos actions et notre rexion pour cette chance

    lectorale si importante pour notre mouvement : urbanistes, ingnieurs, consultants en nance,

    tudiants en science politique et en sciences humaines, experts du numrique, juristes, informaticiens,

    diplms de grandes coles de commerces,

    Ce document servira galement de base de travail lensemble des propositions et des positions

    de notre fdration.

    Durant nos nombreuses sances de travail, une volont claire a progressivement merg : reconstruire

    une rgion dynamique, audacieuse et durable. Une rgion quitable et attractive o il y fait bon vivre,

    o chaque acteur citoyen, associatif et conomique soit en mesure de trouver dans laction du conseil

    rgional un soutien de terrain utile.

    Depuis plus de dix ans, le Conseil rgional nest pas parvenu proposer une vritable ambition

    politique, la fois cohrente et transparente, et na donc jamais pu emporter ladhsion des franciliens.

    Cest cette tendance que nous souhaitons inverser, en proposant un projet jeune et inspir des attentes,

    des projets et des ambitions que portent les citoyens de la Rgion lle-de-France.

    Loris PRUVOT

    Prsidente des UDI Jeunes 75

    Sarah ROBIN

    Dlgue dpartementale

    Nicolas ODIER

    Vice-prsident charg du projet

    2

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    Les membres du ple projet des UDI Jeunes Paris

    Vice Prsident Charg du projet : Nicolas ODIER

    Groupe de travail 1 - Attractivit de lle-de-France pour les jeunes - Mickael Baroukh - Secrtaire de groupe - Suleiman LEITES - 6me - Massimissa HOCINE - 20me - Sarah ROBIN - 11e - Gatan ACHENZA - 3e- Tristan SARRAZIN

    Groupe de travail 2 - Transports, amnagement et quilibre du territoire - Antoine GASTINEL - 16e - secrtaire du groupe - Nicolas THELLIEZ - 11e - Guillaume AUFFRET - 15e - Antoine HUR - 5e - Nacim AYACHI - 15e - Franois-Xavier HEN - 17e - Rmi GUASTALLI - 12e - Franck GAPENNE - 13e

    Groupe de travail 3 - Ville intelligente, numrique, nergie - Jeanne DOMINJON - 12e - secrtaire du groupe - Lauren DELATTRE - 15e - Hugo BARTHELEMY - 14e - Julien HEBRARD - 12e

    Groupe de travail 4 - Agriculture, environnement - Nicolas ODIER - 15e - secrtaire du groupe - Guillaume NGYUYEN CONG DUC - 6e - Hugues SERIS - 18e - Julien PRIGENT - 20e - Marine DENIS : 18e - Damien THORET - 13e- Ulrich RANGAMA-ATCHAMA - 10e

    3

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    Groupe de travail n1: Attractivit de lle-de-France et cohsion sociale

    Attractivit du territoire et cohsion sociale sont intimement lis, et ne peuvent tre traits sparment sans perdre de leur sens. Une socit qui se soucie des plus faibles et qui lutte contre la pauvret et les ingalits doit tout autant tre en mesure de valoriser ses points forts et de donner toute leur place ceux qui innovent, apportent des comptences et de la croissance conomique.

    Ltat des lieux et les proposition du groupe de travail n1 sont entirement orients vers cette ambition de r-articuler politique dattractivit et politique sociale, chose que la prsente majorit rgionale ne parvient plus raliser sans teinter son discours didologie et dlectoralisme.

    Etat des lieux: lattractivit et la cohsion sociale en le-de-France

    1. lattractivit de lle-de-France: quelques chiffresDfinitions : par jeunes cadres, on entend ceux qui ont entre 1 et 5 ans dexprience. Par jeunes diplms, on entend les tudiants titulaires dun bac +4/+5 assortis dune exprience de moins dun an.

    Les enjeux de cette problmatique sinscrivent dans un contexte de mondialisation o beaucoup de territoires cherchent attirer de nouvelles activits plus forte valeur ajoute et de nouvelles comptences plus qualifies.

    Lle-de-France, poumon conomique de la France

    Lle-de-France reprsente elle seule 29% du PIB. Le revenu moyen des franciliens est de 25% suprieur la moyenne nationale. Son tissu entrepreneurial est par ailleurs actif sur 118 des 119 technologies-cls du pays. A lchelle europenne, la rgion capitale est le premier ple dimplantation des siges sociaux des entreprises en Europe, devant laire urbaine de Londres.

    Plus de 20% des emplois et des cadres et tudiants sont en le-de-France. Elle comporte 420 000 salaris de lindustrie en 2010, soit 14% de leffectif industriel national. Elle comporte galement 650000 salaris dans le secteur du tertiaire, soit 45% des emplois dans le secteur. Autre chiffre difiant de ce poids conomique au niveau national : 56% des emplois salaris nationaux des services informatiques se localisent sur le territoire francilien.

    Ainsi, de part cette haute concentration dopportunits demplois et de comptences, dans des domaines trs diversifis, lle-de-France est particulirement attractive pour les jeunes diplms ou pour les cadres plus expriments. Elle offre par ailleurs dautres atouts non-ngligeables, comme une infrastructure de transport dense et dmocratise, une offre de loisirs tendue et la porte de tout type de mnage (les de loisirs, muses, parcs dattractions, parcs rgionaux).

    Aujourdhui, les jeunes cadres et diplms ne sy trompent pas et placent lle-de-France premire parmi les rgions franaises en terme dattractivit et dopportunits.

    De vrais freins lattractivit

    Seulement voil, la population francilienne doit aussi faire face plusieurs difficults, qui interrogent aujourdhui la capacit de la rgion conserver ce leadership conomique.

    4

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    La pollution de lair est un souci grandissant pour de nombreuses personnes, notamment Paris et en petite couronne.

    Le march immobilier, satur et trop onreux, ne permet plus aux familles les plus pauvres et aux classes moyennes de se loger convenablement dans le centre de la mtropole, moins de consacrer prs de 40% de leurs revenus au paiement de leur loyer. Ds lors, elles sont souvent conduites sloigner des ples conomiques rgionaux, et supporter un temps de transport domicile travail trop lev.

    Certains territoires, souvent aux portes de Paris, souffrent galement dun fort enclavement, marqu par une trs faible mixit sociale et un taux de chmage particulirement lev.

    Au-del de leurs problmatiques intrinsques (chmage, qualit de lair, accs au logement), abords ci aprs, ces diffrentes tendances conduisent remettre en cause la volont des jeunes diplms et cadres, sources de croissance et dinnovation, continuer vivre en le-de-France.

    Ainsi, 87% des jeunes franciliens seraient disposs quitter leur rgion contre 48% des jeunes cadres et diplms dAquitaine. Par ailleurs, lorsque les jeunes cadres franais sont interrogs, lle-de-France arrive derrire le Rhne-Alpes, la rgion PACA, lAquitaine et le Midi-Pyrnes en terme dattractivit.

    La mtropole francilienne comporte en ralit davantage la dimension de rgion potentielle dinstallation. Parmi les jeunes cadres disposs changer de rgion, 34% y songent court terme et 28% long terme.

    Ils se retrouvent malheureusement confronts des contraintes dordre professionnel. Ils sont dpendants du fait de pouvoir trouver un emploi dans la mme branche et rmunration quivalente. La mme problmatique se pose pour leur conjoint.

    2. Le tourisme en le-de-France, un atout considrable Lle-de-France est la premire rgion touristique du monde, avec plus de 30 Millions de touristes accueillis chaque anne. Elle possde de fait de trs nombreux atouts : un patrimoine culturel exceptionnel, des parcs dattraction denvergure europenne voire mondiale (Disneyland Paris, Parc Astrix), une offre de loisirs trs tendue et la porte de tout type de mnage, des rendez-vous culturels exceptionnels (Rock en Seine, notamment).

    77% du tourisme francilien se concentre nanmoins Paris, o il y reprsente prs de 13% des emplois, et assure chaque anne 8 milliards d'euros de bnfice et 30 millions d'euros de recettes fiscales pour la municipalit. Les muses parisiens bnficient fortement de ces flux touristiques : 3,4 millions de visiteurs en 2014 pour les muses de la Ville de Paris, 9,3 millions d pour le Louvre en 2014 (muse le plus visit au monde), la moiti de ces visiteurs tant des touristes. Disneyland Paris a accueilli 14 millions de visiteurs pour la saison 2014.

    En dehors de Paris intramuros, la rgion possde de nombreux atouts. Le tourisme dans les Yvelines (78) reprsente environ 5,5 millions de visiteurs par an, soit 18% du tourisme francilien (95% des visites tant lies au chteau de Versailles).

    Plusieurs festivals attirent aussi de nombreux visiteurs: Rock en Seine Saint-Cloud, le HipCirqHop Bagneux.

    5

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    Dautres sites comme Fontainebleau, et dans une moindre mesure Vaux-le-Vicomte et Provins, participent lattractivit touristique de lle-de-France. Il est cependant vrai que les priphries urbaines et rurales de la capitale peinent trouver leur place.

    Les conditions daccueil des touristes Paris sont par ailleurs de plus en plus frquemment remises en question, commencer par le faible nombre de chambres dhtel, bien infrieur la demande: Paris ne serait-elle pas finalement victime de son succs?

    3. Lingalit territoriale en Ile-de-France Paris est la capitale de la trs grande richesse. A l'chelon national, la capitale rassemble 16,1 % des assujettis l'ISF, mais seulement 4 % des foyers fiscaux [Ministre de l'Economie et des Finances, 2008]. En 2006, "Paris Ouest", o le ministre regroupe les 7e, 15e et 16e arrondissements, compte 32 261 assujettis, soit 44 % du total parisien.

    La surreprsentation des cadres Paris s'est acclre. Cela n'est pas tellement li aux beaux quartiers, o le taux de cadres tait dj assez lev, mais aux quartiers dominante populaire relative, o leur taux doublent et tendent mettre sur un pied d'galit les quartiers de l'ouest avec les arrondissements du centre.

    Paralllement cela, un foyer parisien sur huit est pauvre au sens o il vit sous le seuil de pauvret dfinit par l'INSEE. La rpartition des catgories sociales modestes dans l'espace parisien revt la forme d'un croissant, allant du nord-ouest au sud-est. La prsence populaire est plus nette au nord et surtout l'est. Ainsi au Paris de l'ouest, bourgeois et confortable, s'oppose un Paris de l'est, beaucoup plus populaire.

    Les rsultats des recensements sont sans ambigut : de 1954 1999 le pourcentage des employs et des ouvriers, dans l'ensemble de la population active rsidant Paris, a diminu de 65 % 35 %, alors que celui des professions intermdiaires et suprieures augmentait de 19 % 58,5 %.

    En revanche, compte tenu du poids lev des catgories populaires dans le nord-est, la structure en croissant reste visible. Mais ce rythme, les diffrences pourraient bien s'attnuer brve chance. A Paris, l'cart de revenus s'est accentu entre 1999 et 2008. Les 10% des mnages les plus aiss dclarent dsormais des revenus onze fois suprieurs aux 10% des mnages les plus pauvres, soit deux fois plus qu'au plan national!

    Le nouvel Indice de dveloppement humain (IDH-2), calcul partir de l'esprance de vie la naissance, du niveau d'ducation et des revenus, confirme ces disparits. Paris a le plus fort indice rgional (0,64 sur un chelle de 1 en 2006, contre 0,59 en 1999), loin devant la Seine-Saint-Denis (0,39). Mais entre les arrondissements, les volutions sont proccupantes. Ceux du nord-est (XVIIIe, XIXe et XXe) ont un IDH parmi les plus faibles, comparable ceux d'Ivry-sur-Seine, de Montreuil ou de Colombes, et les indices ont peu progress au cours de la dcennie. A l'inverse, les plus hauts indices (0,7) se retrouvent dans les arrondissements centraux, le XVe ou encore le XVIe, et ont sensiblement progress au cours de la dcennie.

    En 2007, les arrondissements o le taux d'trangers est suprieur la moyenne peuvent se rpartir en trois groupes : de faon attendue, les arrondissements populaires du nord-est (18e, 19e et 20e), les arrondissements du centre et de l'est (2e, 3e, 10e et 11e) et, paradoxalement, deux des arrondissements les plus chics, le 8e et le 16e. Le taux assez lev d'trangers dans le 8e et le 16e arrondissements correspond une composition spcifique de cette population. On y trouve 20,5 % de "cadres et

    6

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    professions intellectuelles suprieures", cette catgorie ne reprsentant que 9,8 % des actifs trangers dans le 18e. En outre, la composition des trangers par nationalit n'est pas la mme : dans le 8e arrondissement, les ressortissants de l'Union Europenne reprsentent 57,4 % de la population totale trangre, et 19 % dans le 18e.

    En 1991 et 2007, les prix immobiliers ont plus que doubl pour les appartements ayant plus de cinq ans. Le mtre carr est pass de 3 142 6 464 . Le taux d'augmentation oscille de 50% 144 % : mais le chiffre le plus bas concerne le 16e arrondissement, l'un des plus chers de la capitale. En revanche les prix ont augment de 120 % dans le cur de Paris anciennement populaire. L' "embourgeoisement" de Paris a pour cadre les anciens quartiers ouvriers de l'est. Nanmoins, la prsence massive du logement aid l'est laisse penser qu'une transformation sociale reste assez limite. L'existence de ce march immobilier spcifique et de ces poches de pauvret constitue un obstacle aux processus de gentrification.

    La cartographie de la part des lves dans le priv confirme une corrlation entre niveau de vie et ducation. Les parts les plus importantes se trouvant comme attendu dans l'ouest parisien.

    4. Le logement en le-de-France: un frein trs fort lattractivit Dans ses chiffres cls du logement en 2013 pour lle-de-France, la DRIEA mentionne lautorisation de construction de 62 759 logements en le-de-France et de 48 392 logements dont la construction a t commence. Ces chiffres sont en lgre hausse en 2014, notamment pour la deuxime catgorie. A Paris, cela se traduit par 3 148 logements autoriss en 2013, et 4 030 logements commencs.

    Ces chiffres ne parviennent pas rpondre lampleur de la crise du logement qui svit aujourdhui en le-de-France, et qui touche plus particulirement la ville de Paris.

    Insalubrit, prix levs et mal-logement

    On estime en effet aujourdhui que plus dun million de Franciliens souffrent encore du mal-logement. Les prix sont par ailleurs tels que 65% des Franciliens sont ligibles au logement social. Parmi eux, 558 023 ont dpos une demande, qui na pas encore pu tre satisfaite.

    LIle-de-France est la premire rgion touche par linsalubrit de son parc de logements. Le constat est dress par l'Agence rgionale de sant d'Ile-de-France (ARS-IDF) est l-dessus sans appel, et indique que la rgion francilienne regroupe 30 % 45 % de logements indignes sur son territoire.

    Une spcificit de lle-de-France: le mal-logement des classes moyennes

    On estime quil manque plus de 100000 logements pour les classes moyennes en le-de-France. La rgion prsente cette spcificit d'avoir du mal loger ces quelques 450.000 mnages, soit 9,3% des Franciliens, trop riches pour le trs social mais pas assez pour se loger correctement dans le parc priv. Dans cette frange "revenus moyens" qui va jusqu' 3.800 euros bruts de revenus mensuels, 292.000 d'entre eux avec 3.500 euros sont ligibles au logement social mais en sont exclus parce que les places manquent ou sont dj occupes par des plus ncessiteux.Ce qui est difficilement contestable.

    Consquence : pour se loger, ces mnages s'loignent du centre, ou bien s'entassent dans des appartements trop petits voire quittent l'Ile-de-France. Or ce sont justement les actifs dont l'conomie de la rgion a besoin.

    7

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    Des rponses politiques insuffisantes, inadaptes et non-coordonnes

    La mtropole du Grand Paris a rcupr les comptences logements des communes pour pouvoir s'attaquer un Everest immobilier : construire 70.000 logements sociaux par an, alors mme qu' peine plus de 20.000 ont t mis en chantier en 2013 en le-de-France. La chute est d'ailleurs continue puisque la moyenne de construction tait de 31.000 par an entre 2002 et 2006, et de 47.000 au milieu des annes 1990.

    Les logements sociaux sont toujours aussi mal rpartis en Ile-de-France : la moiti dentre eux sont concentrs sur 9% des communes de la Rgion et le dsquilibre entre lest et louest de lIle-de-France rsiste. La responsabilit pse en cela la fois sur les Communes qui continuent de refuser la construction de logements sociaux, et sur celles qui, souvent par opportunisme politique, prsentent aujourdhui des taux de logements sociaux suprieurs 50%, remettant ainsi en cause la mixit sociale de leur territoire.

    Le respect de la loi SRU est un indicateur important, qui restreint cependant peut tre parfois un peu trop le dbat sur le logement, en le rduisant au seul logement social. Toujours est-il quil est vrai quun tiers des communes franciliennes ne fait pas les efforts ncessaires pour atteindre les objectifs de logements sociaux fixs par la loi.

    La simple construction de logements sociaux ne suffit nanmoins pas sexonrer de tout suivi de ce parc de logement, et sa gestion est un enjeu tout aussi important pour en assurer une rpartition plus juste.

    Dans un rcent rapport, la Cour des comptesmontre du doigt les rgles de gestion et dattribution des logements sociaux, appliques de manire variable. Elle critique les garanties de maintien dans les lieux et la faible modulation des loyers en cas de progression des revenus.

    Pour y rpondre, la Cour prconise une profonde rvision des procdures. Elle demande plus de transparence. Elle prconise galement une remise en cause du droit de maintien dans les lieuxdes locataires. Aujourdhui, une famille qui habite un logement social peut y rester autant dannes quelle le souhaite mme si sa situation a chang ou si laugmentation de ses revenus lui permettrait de louer dans le priv.

    Cela bloque des logements qui pourraient tre attribus des familles plus modestes. Elle suggre lafin des drogationset uneaugmentation des loyers et des surloyersqui sont exigibles pour des locataires dont les revenus dpasseraient les plafonds de ressources.

    8

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    Proposition 1

    Sarah ROBIN Intitul de la proposition:

    Promotion de lentreprenariat local pour rduire les disparits territoriales

    Objectif(s):

    Rduction de la disparit conomique travers une aide aux entrepreneurs locaux

    En quoi cette proposition est novatrice :

    Il existe de nombreuses aides pour redynamiser lconomie (salons, appels projets, etc.). Il faut cependant cibler laide pour encourager la cration dentreprises puis demplois dans les secteurs les plus dfavoriss de la rgion. Le CR vise actuellement les individus, il pourrait dsormais avoir une vision territoriale, en plus dhumaine.

    Le Conseil Rgional est-il le plus comptent:

    Oui Pourquoi? En plus des aides locales, la rgion peut promouvoir des projets qui seront la fois bnfiques pour le territoire mais galement pour la rgion.

    Mesures dj en place:

    Projets dInformation sur lEmploi et le Dveloppement conomique

    Rseaux d'investisseurs individuels ("business angels")

    Ples Territoriaux De Coopration Economique

    Actions pour lEmploi des Publics les plus Fragiles

    Appel projets : Emplois-tremplin

    Etc.

    Pourquoi mettre en uvre cette proposition ds maintenant:

    La Rgion doit rduire ses disparits conomiques afin de recrer un tissu social et promouvoir une relle galit des chances et la possibilit pour chacun de vivre dcemment. En mettant en place des aides pour les entrepreneurs qui creront de lemploi dans les territoires les plus en difficults, le Conseil rgional pourra contribuer la relance de lconomie localement et encourager lentreprenariat.

    9

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    Proposition 2 Sarah ROBIN Intitul de ma proposition:

    Plan de rduction de la pauvret en Ile-de-France.

    Ce plan doit runir lensemble des acteurs du domaine (associations daide la pauvret, SAMU social, acteurs du logement social, services municipaux et de lEtat (assistance-sociale, CCAS, etc). Il doit conduire prendre des actions fortes et concertes, en identifiant diffrents niveaux de pauvret et de dtresse sociale:

    - sans domicile fixe,

    - familles mal-loges,

    - personnes ges isoles,

    - jeunes en perte de repre (chec scolaire et dlinquance),

    - chmeurs.

    Objectif(s):

    Rduction du taux de mnages vivant sous le seuil de pauvret en IDF

    Rduction du chmage en le-de-France

    En quoi cette proposition est novatrice :

    Le Conseil Rgional a ralis une Mission d'information sur la pauvret et l'exclusion en Ile-de-France en 2014. On trouve de nombreux diagnostiques mais peu dactions concrtes pour rduire effectivement la pauvret en IDF.

    Le Conseil Rgional est-il le plus comptent:

    Oui Pourquoi? Les actions locales peuvent rduire la pauvret court terme, cependant, elle na pas de territoires. Il existe de grandes disparits mais les actions peuvent tre semblables dans les diffrents dpartements. Il est men notamment par les prfectures actuellement.

    Mesures dj en place:

    Mission d'information sur la pauvret et l'exclusion en Ile-de-France

    Plan pluriannuel de lutte contre la pauvret et pour linclusion sociale - diagnostic de lIle-de-France

    Plan quinquennal de lutte contre la pauvret

    Pourquoi mettre en uvre cette proposition ds maintenant:

    Un foyer parisien sur huit est pauvre au sens o il vit sous le seuil de pauvret dfinit par l'INSEE. Il est important de se saisir de cette question en priode de crise conomique et sociale. Nous savons par ailleurs que la pauvret amne galement le vote des extrmes. En tant que parti humaniste, nous devons encourager la lutte contre la pauvret et lextrme pauvret.

    10

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    Proposition 3

    Tristan SARRAZIN Intitul de ma proposition:

    Promotion des lieux alternatifs de tourisme en Ile-de-France.

    Objectif(s):

    Faire en sorte que dautres lieux historiques de lIle-de-France qui ne jouissent pas du mme rayonnement que dautres muses ou monuments nationaux, soient davantage valoriss.

    En quoi cette proposition est novatrice :

    Cette proposition est novatrice, puisquelle engage le conseil rgional dIle-de-France dans une campagne active pour mettre en lumires diffrents lieux touristiques de la rgion qui nont pas forcement la mme attractivit historique.

    Le Conseil Rgional est-il le plus comptent:

    Oui Pourquoi? Mme avec la suppression de la clause gnrale de comptence, la rgion est le chef de file selon la loi pour avancer de grands projet en collaboration avec les autres collectivits territoriales de lIle-de-France.

    Mesures dj en place:

    Ce qui est mis en place cest la cration de budget allou lentretien, la rparation ou la reconstruction de monuments nationaux ou non. Le conseil rgional pouvait le faire, il en avait la comptence par la clause gnrale. Mais il ne fait pas la promotion des sites qui nont pas le mme rayonnement que le chteau de Versailles ou encore le Louvres.

    Pourquoi mettre en uvre cette proposition ds maintenant:

    Cette proposition doit tre mise en place maintenant le plus rapidement possible, puisque nous navons pas besoin de crer les lieux touristiques, ils existent dj. Nanmoins la promotion de ces derniers doit tre fait, car bons nombres de joyaux ne sont pas connus du grand public et des citoyens dIle-de-France eux-mmes.

    Cette promotion permettra dj de faire connatre dautres espaces en Ile-de-France, peut tre moins touristiques mais dont lintrt conomique ne peut tre occult, puisque chaque monument visitable est potentiellement une source de revenu.

    11

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    Proposition 4

    Nicolas ODIER

    Intitul de ma proposition:

    Rorganiser en profondeur la politique du logement social

    Objectif(s):

    La politique du logement mene aujourdhui par les pouvoirs publics est la plupart du temps affecte par les mmes maux:

    - une faible transparence des attributions,

    - une insuffisante mobilit du parc,

    - une rpartition territoriale encore aujourdhui trs dsquilibre.

    La nouvelle politique du Conseil rgional doit conduire soumettre ses aides au logement plusieurs conditions:

    - une parfaite clart des critres de slection des bnficiaires,

    - la dfinition de baux locatifs sociaux plus limits dans le temps, et une obligation pour le locataire de mettre jour lvolution de sa situation personnelle; dans le cas o sa situation sest amliore et ne justifie plus lattribution de son logement, la collectivit doit tre en mesure de laccompagner pour lui permettre de trouver un nouveau logement, dans le parc social ou dans le parc priv.

    - La rpartition des logements sociaux doit tre minutieuse; chaque immeuble de logement collectif doit accueillir une varit de logements privs, sociaux, en accession sociale la proprit pour permettre une relle mixit sociale et viter le phnomne de ghettosation qui peut parfois se produire lchelle dun immeuble ou dun pt de maison.

    Le Conseil Rgional est-il le plus comptent:

    Le Conseil rgional peut tre en mesure dinitier de bonnes pratiques en matire de gestion du parc de logement social de chaque Commune.

    Mesures dj en place:

    Premption foncire des Communes

    Financement public de la construction de logements sociaux

    Politiques damnagement : dfinition du statut des logements dans le cadre de la construction de nouveaux quartiers

    Pourquoi mettre en uvre cette proposition ds maintenant:

    Il est urgent de revoir en profondeur la politique du logement, qui ncessite un investissement bien plus important quaujourdhui en terme de gestion et de contrle du parc social.

    12

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    Groupe de travail n2: Transports en commun

    Le systme de transport en commun en le-de-France est indniablement lun des plus performant au monde, et a fortement contribu faire de la rgion parisienne la ville-monde quelle est aujourdhui. Ce systme est cependant aujourdhui victime de son propre succs, et connat de nombreuses difficults : rames surcharges, pannes et incidents rptition, notamment sur le RER, temps de transports prolongs, et multiplication des incivilits entre usagers lies au stress. Le projet du Grand Paris Express, dont les avances doivent beaucoup aux centristes, rpond aujourdhui parfaitement aux enjeux que la majorit actuelle au Conseil rgional a mis tant de temps rellement prendre en main. Ce grand investissement denvergure national sinscrit cependant dans le temps long. Pour les nombreux usagers exasprs, cela ne peut donc attendre. Il est de la responsabilit de la future majorit de faire des propositions concrtes, simples, qui rpondent leurs proccupations les plus directes. Les UDI jeunes Paris en en choisi trois : la tarification, louverture des transports la nuit et la scurit.

    Etat des lieux - Zoom sur trois problmatiques centrales des transports en le-de-France

    1. La tarification des transports en le-de-France La France est aujourdhui lun des pays o les transports en commun sont les moins chers dEurope : quand le ticket de mtro ou de bus en le-de-France lunit cote 1,80 , il atteint 2,5 Munich, 3,3 Oslo, 4 Stockholm et mme 5,4 Londres.

    Lle-de-France possde une tarification zonale en tout cas jusquen septembre comme dans la plupart des grandes villes europennes. Pour un abonnement classique zone 1 2, le cot slve 70 pour un mois, contre 116,50 pour les zones 1 5. Le STIF a vot en dcembre 2014 pour la fin de ces zones et pour offrir aux usagers un pass unique 70 pour un mois, peu importe la longueur des trajets.

    13

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    Cette baisse du cot pour lusager sinscrit dans une baisse continue depuis plus de 15 ans comme le montre le graphique ci-dessous.

    Alors, ce pass unique permettra de substantielles conomies pour lusager, qui bnficiait dj aujourdhui de par son statut (employ, tudiant, chmeur) davantages. Le prix fort est en fait rarement pay. Lemployeur prend de toute faon sa charge la moiti du prix du pass de transport, puisque la loi ly oblige.

    Dailleurs, lusager ne paie en fait que 22 % du prix rel du transport en commun : le ticket de mtro coterait environ 4 euros la collectivit. Ce sont les entreprises qui y contribuent le plus, hauteur de 48 %, via le versement transport, un impt prlev sur les entreprises en change du service rendu aux salaris par les collectivits locales. Pour les entreprises cest donc la double peine, puisquelles paient pour le transport quelles remboursent ensuite en partie leurs salaris. Enfin, les collectivits y contribuent hauteur de 30 % en moyenne, mais cette part ne fait quaugmenter.

    La mesure de mise en place du pass unique en le-de-France va coter au minimum 400 millions deuros au STIF et donc au conseil rgional, sachant quune partie doit tre, encore une fois, compense par la taxe aux entreprises. Lautre partie sera paye par lusager, non sous forme dargent mais bien sous forme de confort, ou plutt dinconfort, de ponctualit, etc.

    14

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    Ce sujet mrite une pleine attention, et il y a certainement dautres moyens de rendre le transport en commun plus galitaire : augmenter le prix pour lusager qui ne le prend que ponctuellement (ticket unique, carnet de ticket) et baisser le prix de labonnement mais sans atteindre un montant drisoire compar ce que cela cote la collectivit.

    Il faut aussi encourager les usagers des voitures personnelles rejoindre les transports en commun quand ils le peuvent, qui cote 3 4 fois moins cher que leur voiture.

    2. Le transport la nuit : un service pratique concret Chaque soir du vendredi et du samedi, les jeunes parisiens, sont confronts au mme problme : faut-il prendre le dernier mtro vers 1h30 ? At-on assez dargent pour rentrer en taxi plus tard ? Faut-il tenter le bus de nuit ? Uber semblait apporter une rponse nouvelle, mais irrecevable tant que son modle ne sera pas rentr en conformit avec la loi franaise.

    Il est regrettable, dans une capitale comme Paris, o habitent de nombreux tudiants et jeunes qui aimeraient profiter de la vie parisienne nocturne, de devoir rentrer vers 1H30 2H, heure du dernier mtro, ou bien payer une addition coteuse en utilisant dautres moyens de transports.

    A Berlin et Londres, les concurrentes de Paris dans le domaine de lconomie nocturne, le mtro circule toute la nuit ( partir de septembre 2015 pour Londres). Pour quelles raisons cela nest-il donc pas possible ? Pour le moment la Mairie de Paris a certes lanc un groupe de travail pour allonger dune heure le service en week-end. Cela reste nanmoins bien trop timide.

    Cette problmatique, futile en apparence, na absolument rien danodin, et a au contraire un impact considrable en terme dattractivit, dans la mesure o il influe considrablement sur la perception de Paris par les jeunes tudiants et jeunes cadres, qui doivent dj faire face un cot du logement de plus en plus lev. Le prix des taxis en retour de soire est une donne concrte, qui contribue faire de Paris une ville chre leurs yeux.

    3. La scurit dans les transports : un bilan mitig Chaque jour, 1250 policiers patrouillent dans les transports en commun franciliens. 5 488 camras ont t installes dans l'ensemble des stations, ainsi que 9 000 dans les rames de mtro. titre d'exemple, la station Chtelet Les Halles compte elle mme 360 camras. De mme, les services publics ont lanc depuis des annes une grande campagne de sensibilisation et de mise en garde, avec 200 000 flyers distribus en 2010.

    Sur la dlinquance, la SNCF a prsent fin 2014 des rsultats encourageants sur les transports quelles gre en Ile-de-France. Ainsi, entre janvier et dcembre 2014, les attaques physiques ont baiss de 30% envers les clients, et 10% envers les agents.

    Cependant, d'aprs un rcent sondage command par le Figaro, seulement 22 % des franciliens se considrent en scurit dans les transports. D'o vient donc ce sentiment d'inscurit?

    Tous les jours, prs de 15 millions de voyages sont effectus dans les transports en commun dIle de France. Il ny donc quun policier pour 12 000 personnes dans les transports en communs de la rgion.

    Or, en 2011, sur les 6 premiers mois, on a constat 28 524 infractions dans les transports en communs, dont 50% pour vole la tire, et 20% pour vol avec violence. En 2014, on comptait environ 60 interpellations par jours par la police dans les transports en commun. Ainsi, le ministre de lintrieur a

    15

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    annonc une augmentation de 16% des actes de malveillance depuis 2013. Linscurit est donc un problme bien prsent au quotidien pour les franciliens, et la rgion agit peu ce sujet.

    En outre, de nombreuses femmes dclarent avoir peu lorsquelles prennent le mtro ou le RER. En effet, les agressions physiques, verbales ou psychologiques infliges aux femmes sont rcurrentes dans les transports en commun. En effet, en 2012, les policiers ont reu 500 plaintes pour atteinte caractre sexuel dans les transports en commun (rparties en 43,56 % dexhibitions, 52% dagressions sexuelles, 4,44% de viols et tentatives de viols).

    16

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    Proposition 5 Antoine HUR

    Intitul de ma proposition:

    Le pass unique co-transport

    Objectif(s):

    Runir en une carte tout ce quil est possible de runir, en termes de transports mais pas uniquement. Ce serait un pass unique qui compilerait :

    Le pass des transports en commun de toute la rgion (Navigo actuel)

    Le pass Vlib

    Le pass Autolib

    Mais aussi cette carte pourrait servir de carte de paiement : pour les taxis (avec rabais ventuel pour les porteurs de la carte), pour le stationnement rsidentiel, et mme pour les commerces, quipements sportifs (piscines) et culturels (muses, bibliothques). Chaque validation dans un transport en commun permettrait daccumuler des points de crdit transport , lquivalent de quelques centimes, que lon pourrait dpenser dans des quipements culturels et sportifs, des commerces ou un voyage en taxi (notamment la nuit, par exemple).

    En quoi cette proposition est novatrice :

    Cette proposition est novatrice parce quelle permet non seulement de simplifier la vie des Franciliens en leur offrant tous les services possibles avec unmme objet, une seule carte dabonnement, mais aussi dencourager lutilisation des transports en commun en offrant des points dpenser. Limpact conomique est galement important, puisquil serait possible dencourager des dpenses dans des commerces franciliens affilis, par exemple.

    Le Conseil Rgional est-il le plus comptent:

    Le conseil rgional est le meilleur interlocuteur pour lancer ce projet, tant donn quil gre via le STIF les transports en commun. Il est aussi un acteurincontournable de lconomie et de la culture, et cette proposition sadresse tous les Franciliens.

    Mesures dj en place:

    Cette proposition a dj une existence similaire Angers, sous le nom de carte Atout , qui permet daccder aux services municipaux (bibliothques,piscines, cantines scolaires) ainsi quaux transports en commun. Aucune ville ni rgion ne propose ce dispositif aussi pouss que dcrit ci-dessus, mais lle-de-France pourrait tre novatrice sur le sujet.

    Pourquoi mettre en uvre cette proposition ds maintenant:

    La mise en place du pass unique dzon prvue pour septembre en le-de-France est une premire simplification du systme de transports en commun,mais ce nest pas suffisant. Il faut en profiter pour dvelopper un systme simple, clair et efficace, qui en plus encourage utiliser les transports sans que celane cote trs cher la rgion.

    17

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    Proposition 6

    Nicolas THELLIEZ

    Intitul de ma proposition:

    Faire circuler certaines lignes toute la nuit les vendredis soir et samedis soir

    Objectif(s):

    Dynamiser Paris le week-end

    Rendre cette ville accueillante pour la vie nocturne linstar de Londres et Berlin

    En quoi cette proposition est novatrice :

    Elle apporte un service indit aux parisiens le weekend, et permettrait de modifier trs fortement la perception de Paris comme ville muse et chre.

    Le Conseil Rgional est-il le plus comptent:

    Le Conseil rgional peut agir en ce sens via le Stif et de nombreux autres leviers sa disposition.

    Mesures dj en place:

    En pratique, un certain nombre de lignes de mtro et de RER ont dj t ouvertes toute la nuit, pour des vnements particuliers : nuit blanche, fte de la musique, nouvel an.

    Pourquoi mettre en uvre cette proposition ds maintenant:

    Londres prvoit douvrir son mtro la nuit partir de septembre 2015. La capitale britannique prendra ainsi une fois de plus une longueur davance en terme dattractivit de son monde de la nuit, qui est un secteur central en terme dattractivit conomique et dimage.

    18

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    Proposition 7

    Antoine GASTINEL

    Intitul de ma proposition:

    Renforcer la scurit dans les transports en commun dile de France

    Objectif(s):

    Lide est daugmenter le nombre dagents de scurit de la RATP pour endiguer la dlinquance dans les transports. Le rapport du CSE (comit de suivi et dvaluation) sur la scurit dans les transports a dmontr que les camras de surveillances taient en ralit peu dissuasives, et coutaient beaucoup dargent. En effet, la rgion a jusquici consacr plus de 25 millions deuros dans linstallation de ces camras, soit environ 75% du budget consacr la scurit. A linverse, la prsence physique dagents quips et mobiles sur lensemble du rseau franciliens prsente un double avantage. Ces agents de scurit ont dabord un effet dissuasif, et permettent en plus dintervenir rapidement et efficacement en cas de troubles divers, pour protger les usagers, ce qui nest pas le cas des camras.

    En quoi cette proposition est novatrice :

    Elle est novatrice car elle ne se focalise par sur la question des vidos surveillances, mais propose une solution concrte et rapide pour rduire le taux de dlinquance dans les transports en commun dile de France.

    Le Conseil Rgional est-il le plus comptent:

    Les agents de scurit des transports dIle de France sont rattachs au STIF, lui-mme rattach au conseil rgional. Par consquent, la rgion est parfaitement comptente pour cela.

    Mesures dj en place:

    Il existe actuellement environ mille agents de scurit RATP.Nous proposons de doubler ce chiffre.

    Pourquoi mettre en uvre cette proposition ds maintenant:

    Par ce que la situation est grave, et quil faut agir durgence pour amliorer la scurit dans les transports, comme le prouve les lments exposs ci-avant.

    19

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    Groupe de travail n3: Ville intelligente

    La ville intelligente est un terme trs en vogue aujourdhui lorsque nous parlons damnagement des territoires, mais finalement trs flou, et dont les citoyens peroivent encore mal les contenus et les implications pour leur vie quotidienne. Ils sont pourtant considrables.

    La ville intelligente regroupe en effet un ensemble de dispositifs qui permet, alternativement :

    un accs facilit aux donnes numriques,

    une collecte automatise des donnes de la ville (pollution, circulation, gestion des rseaux),

    une amlioration de la communication de citoyen administration ou de citoyen citoyen,

    une meilleure gestion de lnergie,

    lapport de davantage de domotique dans les espaces publics, dans les logements et dans les bureaux.

    Ses implications dans lamnagement des villes sont extraordinaires, car elles permettent denvisager des modalits de gestion totalement nouvelles. Elles remettent galement en question le lien citoyen et institution, et permettent laccs instantans des services parfois peu accessibles pour certains.

    La Ville intelligente, cest cependant aussi un secteur davenir pour lconomie francilienne. La mtropole parisienne bnficie en effet de trs nombreuses start up et entreprises du secteur leader de leur secteur. Beaucoup peinent cependant passer la vitesse suprieure de leur dveloppement.

    Cest pour toute ces raisons que les UDI jeunes 75 ont dcid de porter une attention toute spcifique ce secteur davenir, intrinsquement durable dans son dveloppement. 4 thmatiques ont attir notre attention : ltat de la connectivit en le-de-France, la gestion intelligente de lnergie, le-sant et le soutien aux start-up numriques.

    Etat des lieux - la ville intelligente, un secteur prometteur qui fait face dencore trop nombreuses entraves

    1. La connectivit en lle-de-France La 5G et laccs universel au Wi-Fi public sont autant des dfis que des opportunits auxquels sattaquent toutes les grandes mtropoles mondiales en pointe sur les thmes des NTIC (nouvelles technologies de linformation et de la communication). La ville corenne de Pyeongchang, qui recevra les Jeux Olympiques dhiver de 2018, prvoit dj davoir une 5G oprationnelle le jour de louverture. Aux Etats-Unis, des villes comme New York transforment peu peu tous leurs quipements urbains obsoltes, comme les cabines tlphoniques, en relais Wi-Fi ou installent des panneaux dinformations connects dans la rue et les transports.

    Les dirigeants de ces villes ont compris que la dmocratisation de laccs lInternet rapide prix abordable tait loccasion de dgager de nombreux bnfices pour lensemble des acteurs de leur conomie: rationalisation de lutilisation des services publics et infrastructures par les particuliers et les entreprises, au premier rang desquels les transports ; rduction des ingalits daccs linformation, en favorisant la connectivit des populations au pouvoir dachat le plus faible (chmeurs, tudiants) ; hausse de lefficacit et de la productivit des acteurs publics et privs.

    La ville de Paris prsente un certain retard sur ces questions, avec notamment une mauvaise connectivit en ce qui concerne la 3G (dans les transports par exemple) mais des initiatives sont mises

    20

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    en uvre sur son territoire, comme lont montr les rcentes installations dabribus connects (grs par la RATP). Elle a galement des atouts non-ngligeables, comme la prsence en son sein des siges sociaux de grands acteurs europens et mondiaux des tlcommunications ou un rseau de transport encore perfectible mais envi par beaucoup.

    Nanmoins la future mtropole du Grand Paris doit avoir des ambitions plus pousses, la hauteur de ses moyens et de ses atouts. Elle doit montrer quelle peut rivaliser avec les plus grandes technopoles mondiales. Contribuer la dmocratisation de la 5G et du Wi-Fi public gratuit est justement loccasion de favoriser lconomie tout en augmentant son attractivit.

    La rgion doit donc soutenir les essais sur la 5G, en proposant des partenariats public-priv qui pourraient faire du Grand Paris une ville test, la premire dEurope obtenir effectivement cette technologie. Elle doit galement proposer un Wi-Fi ultra-rapide, l o aujourdhui il nest propos quen des points prcis et faible dbit, grce des relais monts dans toute la rgion. Cela afin, non seulement de rattraper son retard en termes de connectivit sur les autres technoples, mais galement datteindre le peloton de tte mondial.

    2. Economies dnergie et ville intelligente Larticle 4 de la Charte de lenvironnement, faisant partie intgrante de notre bloc de constitutionnalit, dispose Les politiques publiques doivent promouvoir un dveloppement durable. A cet effet, elles concilient la protection et la mise en valeur de l'environnement, le dveloppement conomique et le progrs social. Laction de la rgion sinscrit dans ce cadre de dveloppement durable, et, dans le cas qui nous intresse, dconomies dnergie, en particulier en raison de sa comptence damnagement du territoire, et du dveloppement conomique.

    Lide de ville intelligente, qui sait user des nouvelles technologies pour amliorer le bien-tre de ses habitants, peut tre au service du dveloppement durable et des conomies dnergie. Les smart grids ou rseaux intelligents dlectricit, grce des nouvelles technologies de communication, ajustent les flux dlectricit finement entre consommateurs et producteurs, permettant de rduire le problme du stockage et de faire des conomies importantes. Un quartier dIssy les Moulineaux a mis en place le 1er smart grid de France sur un quartier. De telles initiatives doivent tre tendues en Ile de France et notamment Paris. Si la mise en uvre des compteurs intelligents pour le gaz (gazpar) et llectricit (Linky) est dj prvue par ERDF et GDF au niveau national, la rgion peut avoir son rle jouer dans lamnagement de zones o ces compteurs sont relis efficacement par quartier ou zone dactivit conomique ainsi que la recherche et linnovation dans ce domaine, comme cela est dj le cas avec le fonds unique interministriel et les ples de comptitivit.

    La ville intelligente peut aider passer un dveloppement rgional plus durable en favorisant et en rendant plus rentables et accessibles les nergies vertes, notamment le solaire et lolien. La rgion IDF a lanc un appel projet innovant sur le solaire et le thermique. La mise en place par la ville de Paris dun cadastre des toits de Paris pouvant accueillir des panneaux solaires et leur rentabilit ventuelle 1

    est une initiative trs positive et pouvant tre tendue la rgion IDF. Les aides rgionales pour lutter contre la prcarit nergtique, en participant notamment aux frais de rnovation thermique des HLM sont une bonne incitation. Lapport de la ville intelligente pourrait tre un meilleur diagnostic 2

    http://capgeo.sig.paris.fr/Apps/CadastreSolaire/ 1

    http://www.iledefrance.fr/aides-regionales-appels-projets/lutte-contre-precarite-energetique-du-parc-social 2

    21

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    des besoins de rnovation (notamment la mesure des dperditions dnergie etc) pour mieux cibler ces aides. Pour ce qui est de lnergie olienne, la difficult Paris est limpossibilit de grandes oliennes en raison de la forte urbanisation et des nuisances sonores des oliennes. Cependant il existe des petites oliennes (de type Darrieus), peu sonore et qui peuvent tre places sur des btiments, notamment parisien (cela a dj t fait Belleville). Cependant ces oliennes tant peu rentables, il faut bien calculer en fonction des endroits leur ventuelle utilit.

    Il ne faut pas non plus ngliger le rle que la rgion pourrait avoir en termes de communication autour des outils de la ville intelligente pour les conomies dnergie : il existe des eco-device, ou encore des sites internet comme le smergymtre qui permettent de manire simple et ludique de changer les 3

    comportements et dconomiser de lnergie. La rgion, en partenariat avec dautres acteurs (comme lAgence rgionale de leau lyonnaise lorigine du smergymtre) doit promouvoir de tels outils.

    Paris se caractrise galement par des zones de flux de pitons trs important: mtro, gares. Les gares de Lyon, Saint-Lazare et du Nord accueillent chacune plus de 100 millions de visiteurs par an. Tous ces pieds foulant ces sols pourraient tre producteurs dnergie ! Le revtement au sol producteur dnergie Piezo electric a notamment t install dans certains bureaux parisiens pour tester leur productivit, et pourrait tre une piste de production propre.

    3. LE-sant, un secteur davenir Le-sant ou smart sant cest lavenir connect de la mdecine avec une simplicit daccs pour tous. En Ile-De-France, il y a aujourdhui trop dingalits daccs aux soins, dhospitalisations nombreuses et longues ayant parfois pour consquences un dbordement des professionnels avec des erreurs mdicales et des risques de dveloppement dinfection nosocomiales voire de dcs chez les patients (cas des nombreux dcs des personnes de plus de 65 ans atteintes de la Grippe hospitalises en 2014).

    Une part croissante de la population est connecte, et cherche notamment des rponses ses questions de sant via des forums dont les professionnels sont plus ou moins agrs. La dmatrialisation, encadre, et dans une certaine mesure de la mdecine pourrait permettre datteindre des personnes en difficults financires et ne voulant pas consulter, ou encore des personnes loignes gographiquement des soins, tout en dsengorgeant les hpitaux et tablissements de sant.

    Pour une question de rapidit, dconomie, et de simplification administrative, les professionnels de la sant (hpitaux et mdecins libraux) ont bien compris lutilit de la numrisation des dossiers mdicaux. Une fois numrise, toute information passe ou complmentaire sur lvolution de la sant du patient et sur les traitements effectus sont regroups dans un seul et mme dossier. Les questions proccupantes sont celle de la formation des professionnels lusage de ces dossiers (mais qui peut tre facilement surmonte) mais surtout celle de la protection des donnes mdicales. Des efforts sont faire sur cette scurit, notamment systmatiquement demander lautorisation dusage des donnes aux patients, les informer et rassurer sur les usages ventuels de ces donnes sensibles.

    Les bracelets connects sont aujourdhui utiliss majoritairement dans le cadre dun entranement sportif de loisir (course pieds, marathon). Certaines compagnies dassurance sant ont devanc les professionnels mdicaux en fournissant gratuitement un bracelet Withing Pulse 02 aux clients consentants afin de suivre leurs comportements (taux doxygne dans le sang, nombre de pas dans la journe etc) et de les pousser garder la forme en proposant des chques cadeaux en fonction de

    http://smergy.fr/ 3

    22

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    leurs efforts physiques. Le risque est le ciblage automatique des publicits commerciales de sant en fonction des donnes fournies par le bracelet aux entreprises, et encore une fois la protection de ces donnes.

    La smart sant permettrait lusage des donnes collectes par les bracelets ou tlphones connects des fins mdicales : suivre lvolution du patient par son mdecin, en particulier pour les maladies chroniques(diabte, sclrose en plaques etc); laccompagner tout en lui garantissant son autonomie (libert de dplacement). Cela permettrait de rduire les nombreuses contraintes de soins que reprsente le traitement par les patients de ce type de maladies aujourdhui. Il faudrait ainsi fournir aux patients des bracelets mdicaux connects et les informer sur son mode dutilisation selon sa maladie.

    La tlmdecine nest pas encore pratique en France mais ceci nest quune question de temps, court ou moyen terme, puisque les pays europens lutilisent et connaissent une hausse de 10% de cette mthode de soins domicile via une webcam. Encadrer ses pratiques pour scuriser leur usage semble indispensable, videmment pour les pathologies qui sy prtent. Par exemple, pour les cas de rhume, gastro entrite, grippe de ladulte de moins de 65 ans, dpistage dun cancer etc La tlmdecine reprsenterait un cot important mais sera un investissement rentable sur la dure. Les dpenses publiques de sant daujourdhui slvent 249G/an soit 12% du PIB.

    4. Permettre le dveloppement rgional de start-up innovantes dans le numrique Les innovations requises pour lmergence dune ville intelligente repose trs majoritairement sur lconomie connecte. La rgion Ile de France est forte de nombreuses initiatives en ce domaine, mais souffre de ne pas faire merger des champions, plus proche de lETI que de la PME. Aussi, nous proposons trois mesures mme de rpondre cette problmatique. Sil existe dj de nombreuses aides rgionales aux entreprises, elles sont parfois parses et peu claires. Rationnaliser, rendre plus cohrent lagencement des aides aux entreprises et notamment aux PME par la rgion, pour une information plus claire des entrepreneurs, semble indispensable.

    Pour aider linternationalisation des stat-up franciliennes, qui est une des difficults importantes rencontres par les PME qui produisent 56% de la valeur ajoute mais seulement 15,5% des exportations (chiffres de lannexe au projet de loi de finances 2015 - effort financier de lEtat en faveur des PME, annexe p.140-141), il faut davantage encourager les liens entre les ples de comptitivit franciliens (comme le Paris Region Lab) et dautres rgions.

    Lconomie connecte reste souvent au stade de la start-up innovante mais a du mal franchir rapidement le cap symbolique des premiers salaris. Les dirigeants de PME se plaignent souvent des difficults financires lies aux charges sociales et la fiscalit. Une compensation des charges salariales appliques ce secteur dactivit pourra rpondre ces exigences.

    Enfin sil ne faut pas ngliger les apports de la BPI dans laide au financement des PME, il faut souligner encore quelques insuffisances pour lapport de capitaux en phase dacclration. Une rorientation de la politique dinvestissement vers la phase de croissance, avec en contrepartie un moindre engagement sur les phases amont serait pertinent. Les phases amont sont en effet dj relativement bien couvertes par le secteur priv. A noter cependant que cette dernire politique relve davantage du national que du rgional.

    23

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    Proposition 8

    Julien HEBRARD

    Intitul de ma proposition:

    Dveloppement du Wi-Fi et 5G Paris

    Objectif(s):

    Dmocratisation de laccs au Wi-Fi haut-dbit et la 5G dans la future mtropole du Grand Paris

    En quoi cette proposition est novatrice :

    La ville de Paris prsente un certain retard sur ces questions, avec notamment une mauvaise connectivit en ce qui concerne la 3G (dans les transports par exemple).

    Le Conseil Rgional est-il le plus comptent:

    Oui, dans le cadre de la politique de la ville et de lamnagement du territoire. Elle est galement comptente sous langle du schma rgional de dveloppement conomique (SRDE).

    Mesures dj en place:

    La ville de Paris a dj des atouts en ce qui concerne la connectivitcomme un accs 3G perfectible mais pas trop mauvais, des spots Wi-Fi gratuits dans les parcs ou la mise en place progressive dabribus connects.

    Pourquoi mettre en uvre cette proposition ds maintenant:

    La 5G et laccs universel au Wi-Fi public sont autant des dfis que des opportunits auxquels sattaquent toutes les grandes mtropoles mondiales. Aux Etats-Unis, des villes comme New York transforment peu peu tous leurs quipements urbains obsoltes, comme les cabines tlphoniques, en relais Wi-Fi ou installent des panneaux dinformations connects dans la rue et les transports. Dmarr fin 2013, le plan ambitionne de transformer terme plus de 10 000 cabines obsoltes en relais. Dbut 2014, cest la Core du Sud qui a annonc un plan d1,1 milliards deuros visant fournir lensemble du pays, et Soul en particulier, une couverture 5G lhorizon 2020. A titre de comparaison, la Commission europenne prvoit galement un dbut de commercialisation de la 5G en 2020 mais na prvu pour cela quune enveloppe de 27 millions deuros. Un foss dans la dmocratisation de cette technologie entre Paris et Soul est donc prvoir.

    Les dirigeants de ces villes ont compris que la dmocratisation de laccs lInternet rapide prix abordable tait loccasion de dgager de nombreux bnfices pour lensemble des acteurs de leur conomie: rationalisation de lutilisation des services publics et infrastructures par les particuliers et les entreprises, au premier rang desquels les transports ; rduction des ingalits daccs linformation, en favorisant la connectivit des populations au pouvoir dachat le plus faible (chmeurs, tudiants); hausse de lefficacit et de la productivit des acteurs publics et privs

    La future mtropole du Grand Paris doit avoir la mme ambition, la hauteur de ses moyens et de ses atouts. Contribuer la dmocratisation de la 5G et du Wi-Fi public gratuit est justement loccasion de favoriser lconomie tout en augmentant son attractivit. La rgion doit donc soutenir les essais sur la 5G, en proposant des partenariats public-priv qui pourraient faire du Grand Paris une ville test, la

    24

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    premire dEurope obtenir effectivement cette technologie. Elle doit galement proposer un Wi-Fi ultra-rapide, grce des relais monts dans toute la rgion. Cela afin, non seulement de rattraper son retard, mais galement datteindre le peloton de tte mondial.

    25

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    Proposition 9 Christine SAMANDEL Jeanne DOMINJON

    Intitul de ma proposition:

    Cration dune plateforme numrique de participation citoyenne,

    Elle mettra en valeur les Communes, permettra une circulation dinformations plus rapide et efficace en invitant les citoyens prendre part au dialogue et aux initiatives en devenant acteurs directs de la vie publique.

    Conscration dune partie importante de cette plateforme aux conomies dnergie, regroupant toutes les informations et initiatives en matire dconomies dnergie de manire simple et accessible pour les franciliens, en faisant une partie spcialise pour les particuliers et une pour les entreprises.

    Objectif(s):

    Meilleur information du citoyen sur les services proposs par les mairies et la rgion, et leurs actions. Crer un espace dchanges et dinformation sur tous les sujets traits par la rgion.

    Meilleure gestion des problmes quotidiens et des urgences grce des outils numriques de pointe.

    Cration dune interactivit plusieurs niveaux: entre les citoyens, les commerants, les acteurs de vie publique.

    Runir les informations qui sont pertinentes pour les aides rgionales ( la rnovation thermique; linstallation de panneaux solaires etc.), nationales et locales.

    Etendre le cadastre solaire mis en uvre pour connatre la rentabilit potentielle des panneaux solaires Paris toute lIDF.

    Donner de la visibilit des initiatives prives comme le smergymtre

    Montrer en quoi la rgion est active en matire dconomies dnergie et au service des franciliens dans ce secteur. Rapprocher les acteurs du secteur et leur permettre de proposer des initiatives

    En quoi cette proposition est novatrice :

    Cette proposition est novatrice car elle permet dintgrer une problmatique sociale et socitale dans la vie quotidienne grce au numrique, de sensibiliser et dapporter des rponses concrtes aux questions des citoyens, galement sur les conomies dnergie.

    On peut y voir divers atouts: tout dabord le numrique permet tout en se modernisant de mener une action cologique, plus en faveur du dveloppement durable, les informations contenues dans lapplication permettront par exemple moins dimpression papier, ensuite cela permet de communiquer directement et beaucoup plus rapidement avec lensemble de la population, dorganiser et dencourager des initiatives populaires comme des banques alimentaires, etc. Aujourdhui les diffrents supports dinformation sont clats entre les sites rgionaux, des mairies, il est difficile de se reprer, notamment pour savoir quelles aides lon a droit, quels travaux sont les plus pertinents etc. Runir sur une mme plateforme toutes ces informations et communiquer autour de ce site permettrait de pallier ce manque.

    26

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    Le Conseil Rgional est-il le plus comptent:

    Le Conseil Rgional est comptent dans la mesure o il permettra dimpulser une dynamique gnrale dans la rgion Ile De France, en informant et subventionnant les diffrentes communes, ou encore en sengageant dans des partenariats avec des start-up numriques franciliennes.

    Mesures dj en place:

    Actuellement seules des mesures locales et trs limites de ce genre de plateforme ont t mises en place par des communes ou des arrondissements de Paris.

    Pourquoi mettre en uvre cette proposition ds maintenant:

    Cette mesure doit tre mise en uvre ds prsent car elle permet de pallier au dficit de reprsentation et de dmocratie en permettant aux citoyens de prendre part la vie publique. Lapplication rpond ainsi un besoin croissant de transparence et de dmocratie participative en dveloppant trois types dimplications citoyennes : travers des outils de sondage (question hebdomadaire), un forum de discussions, ou bien en interpellant directement des lus locaux. Une telle mesure est peu coteuse pour la Rgion mais peut avoir des rpercussions trs concrtes pour chacun des citoyens, dsireux de rduire leurs factures dnergie et de participer au dveloppement durable de leur rgion le plus rapidement possible. Les conomies dnergie sont un enjeu majeur et urgent.

    27

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    Proposition 10 Andra OMIONGA Jeanne DOMINJON Intitul de ma proposition:

    Encadrement de la tlmdecine. Cration dun site internet certifi permettant de donner des rponses mdicales aux internautes, si ncessaire de les mettre en contact avec des praticiens.

    Objectif(s):

    - Permettre le dveloppement de la tlmdecine en toute scurit pour les patients et leurs donnes mdicales

    - Rduire les ingalits daccs la sant par une information sre disponible pour tous sur internet

    - Prvenir les drives lies la tlmdecine par la prvention et linformation des citoyens

    En quoi cette proposition est novatrice :

    Sil existe dj un site suisse certifi, il reste peu connu et na pas dquivalent franais. Un label gouvernemental, un contrle des pouvoirs publics de sant est mme dinstaurer une confiance dans un tel site.

    Le Conseil Rgional est-il le plus comptent:

    La rgion est un chelon pertinent pour donner des informations de sant (pidmie locale etc.) et regrouper suffisamment de personnels de sant aptes et volontaires pour participer la mise en place de ce site, qui a nanmoins une vocation nationale.

    Mesures dj en place:

    La Haute Autorit de Sant a accrdit lors de la rforme de lAssurance Maladie, en 2004, le site suisse www.hon.ch afin que les patients puissent y faire toute recherche afin dobtenir une information mdicale concernant leur demande. Le site HON agit comme un moteur de recherche spcialis dans les sites de professionnels mdicaux certifis, et dans les articles de sant srieux publis sur internet. Les patients nont plus besoin de passer par Google et de voir leurs donnes enregistres dans lhistorique de ce moteur de recherche.

    Il faut donc informer les patients de lexistence de ce site internet et informer les professionnels pour quils y apposent leurs propres sites labelliss.

    Pourquoi mettre en uvre cette proposition ds maintenant:

    Lusage dinformations en provenance dinternet pour se soigner et faire de lautomdication est dj rpandu, et est amen se dvelopper avec le rflexe de se renseigner sur internet pour tout type dinformation, de sant y compris. Il faut viter que cette pratique ne soit vue comme pouvant remplacer la consultation de professionnels de sant en mettant en danger sa sant.

    28

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    Proposition 11 Hugo BARTHELEMY Nicolas ODIER

    Intitul de ma proposition:

    Crer des zones franche ddies au dveloppement des start-up dans le domaine du numrique. Il sagit purement et simplement de rserver des portions de territoire ddies ce secteur, et libres du paiement de la contribution conomique territoriale (ancienne taxe professionnelle), voire du versement transport.

    Objectif(s):

    - Soutenir un secteur conomique davenir pour lle-de-France

    - Favoriser le dveloppement dentreprises qui peinent merger face aux nombreuses contraintes fiscales qui psent lors de leurs premires annes dexistence

    - Favoriser la concentration gographique des entreprises du secteur, en les mettant en lien avec des ples universitaires spcialiss

    En quoi cette proposition est novatrice :

    La proposition est davantage novatrice dans ses modalits de mise en oeuvre que dans son contenu (voir infra).

    Le Conseil Rgional est-il le plus comptent:

    Le Conseil rgional peut intervenir sur ce secteur en tant que chef de file Dveloppement conomique, par la passation de convention avec les collectivits concernes (intercommunalit ou commune), en leur proposant de rembourser la suppression des revenus fiscaux lis au versement de la contribution conomique territoriale.

    Mesures dj en place:

    Les collectivits territoriales (communes et intercommunalits) dtentrice du pouvoir fiscal peuvent dj dans la pratique dfinir des secteurs de leur territoire o la fiscalit conomique y est plus avantageuse.

    Pourquoi mettre en uvre cette proposition ds maintenant:

    Cette proposition permettra damplifier le dveloppement de lconomie numrique en le-de-France, et de la faire rentrer dans la comptition mondiale, lheure ou de nouveaux gants du secteur mergent.

    29

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    Groupe de travail n4 - Environnement, agriculture et dveloppement durable

    Lenvironnement et le dveloppement durable sont des questions centrales dans la gestion des territoires, en particulier lchelle rgionale. La pollution de lair, le renouvellement urbain, lamlioration du cadre de vie, laccs des produits agricoles de meilleure qualit, sont des soucis importants des habitants de lle-de-France.

    Lorganisation du COP 21 en dcembre 2015, concidant avec le droulement du scrutin rgional, mettra plus que jamais ces questions au centre du dbat politique. Cest pourquoi les UDI jeunes 75, cologistes convaincus, souhaitent prsenter prsenter des propositions adaptes et ambitieuses en faveur dun environnement plus sain en le-de-France.

    Mais avant toute chose, quel est ltat des lieux de lenvironnement et du dveloppement durable en le-de-France et plus particulirement Paris ? Quel air respire ton ? Comment se porte notre agriculture ? Quel est ltat nergtique de notre parc de logements ? Quels sont les atouts de notre cadre de vie

    Etat des lieux - Lenvironnement et lagriculture en le-de-France

    1. La pollution de lair, un enjeu environnemental majeur en rgion parisienne La pollution de lair a fait les mules de lactualit francilienne durant les mois de mars et davril 2015, en opposant la ministre de lenvironnement la maire de Paris sur la mise en oeuvre de la circulation alterne. Les dbats ont ensuite fleuri, notamment sur la comparaison entre Paris et les autres grandes villes europennes et mondiales au sujet de la pollution de lair, beaucoup allant jusqu annoncer que Paris tait la ville la plus pollue dEurope voire tait mme plus pollue que Shanghai !

    Comme souvent, la ralit est beaucoup plus complexe. Dabord parce que la pollution de lair est une donne troitement lie au contexte environnemental, gographique, conomique et urbain dans lequel lair est un moment donn mesur. Ensuite parce que la nature des polluants, et leurs effets sur la sant, varient considrablement.

    Les polluants sont mesurs et identifis de deux points de vue diffrents :

    - selon leur composition chimique : dioxyde dazote (NOX), dioxyde de souffre (SO2), monoxyde de carbone (CO), etc..

    - selon la finesse des particules dgages : ces particules sont constitues dun mlange de diffrents composs chimiques ; plus une particule est fine, plus celle-ci peut tre aisment et profondment ingre par lorganisme ; les particules fines polluantes que lon mesure aujourdhui dans lair sont classes en deux catgories principales :

    - les PM 10 : particules dont le diamtre est infrieur 10 microns - les PM 2,5 : particules dont le diamtre est infrieur 2,5 microns ; cette catgorie reprsente,

    Paris, 60 70 % des PM 10.

    30

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    Ce sont essentiellement pour les PM 10 et les PM 2,5 que les valeurs limites fixes par lUnion Europenne sont aujourdhui le plus souvent dpasses en rgion parisienne.

    Les donnes suivantes sont issues du rapport dAirparif sur lanne 2013, qui retrace par ailleurs les volutions depuis les annes prcdentes.

    Pour les PM 10, on constate que si le dpassement de la valeur limite journalire le long du trafic est beaucoup trop frquent, il tend diminuer srieusement depuis 2011. Ainsi, en 2011, 1,4 Millions de parisiens vivaient sur une zone o cette valeur limite tait dpasse, contre seulement 900 000 en 2013.

    Lvolution est similaire pour les PM 2,5. On peut mme considrer que la baisse dmission de PM 2,5 est plus forte encore depuis 2011 que celle des PM 10. A noter que les PM 2,5 sont en majorit mises par les pots dchappement, alors que les PM 10 comprennent une fraction importante lie labrasion de la route, du moteur et des freins ainsi qu la remise en suspension.

    Les taux de concentration en dioxyde dazote, gaz en majorit li au trafic routier (66%) puis au secteur rsidentiel et tertiaire (31%), sont eux beaucoup plus proccupants. Les valeurs limites sont globalement trs peu respectes pour ce gaz, Paris, qui devient toxique une concentration suprieure 200 microgr / m3, et est en tout tat de cause nocif pour lorganisme. Les tendances sont cependant l aussi la baisse, mais lon note une lgre remonte en 2013. Il faut noter que la quasi

    Nature du Polluant Valeurs limites Respect des valeurs limite Paris

    PM 10 40 microgr / m3 en moyenne annuelle 50 microgr / m3 / jour ne pas dpasser plus de 35 jours/an

    En 2013, on constate que lobjectif est respect loin du trafic routier, mais systmatique dpass le long du trafic

    PM2,5 26 microgr / m3 en moyenne annuelle

    valeur limite globalement respecte, mme le long du trafic (entre 22 et 29 selon les stations en 2013)

    NO2 (dioxyde dazote) 40 microgr/m3 en moyenne annuelle 200 microgr/m3 en moyenne horaire, ne pas dpasser plus de 18 fois par an

    Valeurs limites non respectes, sauf pour la valeur limite horaire loin du trafic.

    C6H6 (Benzne) 5 microgr/m3 en moyenne annuelle La valeur limite annuelle est bien respecte Paris, mme si lobjectif de qualit nest pas atteint le long du trafic.

    Mtaux (plomb, arsenic, cadmium, nickel)

    Plomb : 0,5 microgr/m3 en moyenne annuelle(existence de valeurs cibles pour les autres mtaux)

    La valeur limite est respecte pour ces polluants.

    CO (Monoxyde de carbone)

    1000 microgr/ m3 en moyenne sur 8h Respecte

    SO2 (dioxyde de soufre) 350 microgr/m3 de moyenne horaire, ne pas dpasser plus de 24 fois par an 125 microgr/M3 de moyenne journalire, ne pas dpasser plus de 3 jours par an

    Respecte

    31

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    totalit des parisiens (2,1 Millions) sont concerns par le dpassement de la valeur limite pour le dioxyde dazote.

    Il faut noter que les concentrations de certains polluants sont en baisse continuelle depuis 30 ans. Cest notamment le cas du dioxyde de souffre, caus par la combustion de charbon et de ptrole, et par certains dgagements industriels, pour lesquels les objectifs de qualit sont aussi respects.

    2. La gestion des dchets en le-de-France Lle-de-France a produit 40,7 millions de tonnes de dchets en 2013, dcomposs de la manire suivante : 4

    - dchets de chantier : 30 millions de tonnes ; ils sont pour prs de 90 % composs de dchets inertes, concrtement de terres excaves, qui sont pour moiti traites en vue du ramnagement des carrires.

    - dchets de lindustrie, des services et du commerce : 5 millions de tonnes ; 36% de ces dchets sont des papiers et cartons, 9% du bois, 12% des mtaux ; un tiers de ces dchets sont dits en mlange.

    - dchets mnagers : 5,7 millions de tonnes ; les dchets mnagers sont majoritairement traits par incinration (59%), par traitement spcifique en raison de leur dangerosit (17%), puis par valorisation (13%), cest--dire par recyclage. Le compostage (6%) et surtout la mthanisation (0,4%) reprsentent des mthodes de traitement encore peu courantes pour les dchets mnagers.

    La masse de dchets par habitants tend diminuer, nanmoins, plusieurs limites peuvent tre aujourdhui pointes sur la politique francilienne de gestion des dchets :

    - seulement 76% de la population francilienne couverte par un programme de prvention des dchets, ce qui est largement insuffisant au vu de lurgence environnementale ;

    - 40% des dchets dactivits (hors construction) et 60% des dchets mnagers demeurent des dchets dits mlangs, cest--dire non tris ou valoriss, et ainsi soit incinrs, soit mis en dcharge ; cela est beaucoup trop important, et montre les difficults des pouvoirs publics avancer sur ce sujet.

    3.Lagriculture en le-de-France : un atout majeur, peu apprci des franciliens Lle-de-France prsente des ressources agricoles exceptionnelles. Dote de 5 075 exploitations rparties sur 580 000 hectares (soit 2% du territoire franais), elle est un des premiers bassins agricoles dEurope et lun des plus fertiles au monde. Ces exploitants emploient plus de 9 000 personnes, et ralisent un chiffre daffaire autour des 1 Milliard deuros par an. Les grandes cultures y sont prdominantes (bl, colza, etc). Le territoire francilien est cependant aussi le premier producteur franais de radis, de cresson et de persil.

    Cette richesse nest pas toujours bien apprhende par les franciliens. Il faut dire que le contenu de leur assiette ne provient majoritairement pas dle-de-France. Dans un contexte o les mnages recherchent de plus en plus souvent des aliments de meilleure qualit, la Rgion peut jouer un rle central dans le dveloppement de la filire biologique et des circuits courts. Cela nest cependant

    Rapport de lORDIF - 20134

    32

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    visiblement pas la priorit de lactuelle majorit, prtendument cologiste, qui a rcemment baiss de 25% son soutien financier au plan bio francilien !

    De fait, lagriculture biologique ne compte aujourdhui que 89 exploitations sur 5 075, de 487 hectares en moyenne. La rgion demeure trs en retrait sur le sujet, et ce sont davantage des organisations professionnelles indpendantes qui prennent en charge le dveloppement de la filire. Le groupement des agriculteurs biologiques dle-de-France a ainsi cr une cooprative en vue de dvelopper la vente de produits biologiques en le-de-France. Les circuits courts et lagriculture de proximit sont cependant galement structurs par bien dautres acteurs rgionaux et nationaux.

    4- Le dveloppement des circuits courts et de lagriculture urbaine en le-de-France La rgion ile de France est recouverte 49% de terres agricoles et promeut son savoir-faire avec les labels saveurs diles de France et des produits dici cuisins ici. Producteurs et consommateurs changent en circuits courts dans les AMAP, le March sur leau ou des plateformes telles que la Ruche qui dit oui. Certaines villes comme Montreuil ou Garches se font fortes de mettre disposition des jardins partags grs par des associations de riverains. Enfin, Paris sexprimente aux jardins sur les toits (AgroParisTech).

    Si la tendance semble marginale, lapprovisionnement en circuit court et lagriculture en ville reprsentent des axes de dveloppement au potentiel important dans la rduction des gaz effets de serre, lamnagement de ltalement urbain, lintgration sociale, le dveloppement conomique rgional et lhygine alimentaire.

    Les aides de fonctionnement

    Il existe en le-de-France peu dincitations hors celle du prix du ptrole pour favoriser les circuits courts et la polyculture quils supposent. Hors, le transport des produits alimentaires est une source importante dmission de gaz effets de serre. Sapprovisionner en produits cultivs prs de chez soi, mais aussi cultiver des produits de saison, adapts au climat et particularits de notre terroir sont des lments de lutte contre le rchauffement. A cet gard, le March sur leau est une association qui achemine les denres cultives proche de Paris par voie fluviale et distribue sur les quais de Seine.

    De telles initiatives pourraient tre mises plus en avant en soutenant notamment le projet de bateau utilisant la mthanisation et la cration dune halle de distribution sur les quais de Seine. Il faut noter cependant que dans le cadre de la mise en uvre de la Stratgie Rgionale pour une agriculture durable et de proximit adopte le 21 novembre 2014 (rfrence nCR 14-77), quune bourse aux projets a fait appel candidature. Celle-ci subventionnera pendant deux ans, les fonctions logistiques, commerciales et comptables des laurats, un des cots les plus bloquants pour ces organisations.

    Les aides linstallation

    Le dveloppent de lagglomration parisienne a favoris le repli individuel. Conjugu la crise, des pans de la population se sont retrouvs marginaliss. Cultiver des jardins avec ses voisins peut contribuer la cohsion sociale en organisant la mixit sociale, culturelle, gnrationnelle. De plus, cultiver des fruits et lgumes favorise leur consommation et constitue donc un lment de rponse contre la malnutrition et les maladies qui y sont lies (diabte gras, manque de fibres et vitamines). Cependant, la pression foncire en IDF limite la cration de tels jardins et limplantation de nouveaux agriculteurs. LAgence des Espaces Verts tente de maintenir une ceinture verte dans un rayon de

    33

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    10 20 km de Paris. La rgion a aussi soutenu la reconversion de remblais non cultivables en bordure du parc de Versailles en 3,5 hectares de production hors sol. Bien plus pourrait tre fait au regard des friches de Paris tels que celles de la SNCF ou en banlieue notamment dans les anciennes zones industrielles.

    Les aides la recherche de dbouchs

    Enfin, les circuits courts peuvent constituer un levier de dveloppement conomique. La rduction du nombre dintermdiaires favorise laugmentation des revenus des agriculteurs et linstallation de nouveaux en rgion. Par ailleurs, dans le cadre notamment des AMAP, le modle de production bio, intensif en main duvre, crer en moyenne 3 fois plus demplois que le maraichage conventionnel.

    Il reste quun savoir cuisiner spcifique est ncessaire pour faire des plats de produits varis du terroir francilien dont on a perdu lhabitude. Ceci sapplique aussi bien chez les particuliers que dans les tablissements collectifs, les cuisiniers ni tant bien souvent pas form la transformation de produits devenus atypiques. Si lagence ARENE, association soutenu par le conseil rgional, forme notamment les agents publics aux questions de transition nergtiques, il semble que les acteurs de terrain ne le soient pas. Il y a un manque au sein des tablissements scolaires dducation culinaire et dittique. Enfin, en application du dcret n2011-1000 du 25 aot 2011, les restaurants de collectivits dIDF pourraient de manire volontariste prendre en compte les performances en matire de dveloppement des approvisionnements directs de produits de lagriculture dans le choix de leurs fournisseurs.

    5. Regard sur le cadre de vie et lamnagement paysager Paris En mai 2008, Paris comptait 450 espaces verts, rpartis ainsi: 5

    2 bois, totalisant 1841ha, soit 17,5% de la superficie totale de la commune. Le bois de Vincennes comprend en outre l'arboretum de l'cole du Breuil, lejardin tropical de Pariset le parc floral de Paris, et le bois de Boulogne le parc de Bagatelle, le jardin d'acclimatation, le jardin des serres d'Auteuilet lejardin du Pr-Catelan.

    16 parcs, sur 203 ha (36,7% de la superficie des espaces verts, hors bois);

    137 jardins, sur 207 ha (37,4%);

    274 squares, sur 120 ha (21,7%);

    8 promenades, 4 esplanades, 4 mails, 2 alles, 1 aire de jeux, 1 clos et 1 rond-point, sur 23 ha (4,2%).

    Ces espaces peuvent tre reports sur la carte en page suivante.

    Source : Wikipdia5

    34

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    $

    Le tableau en page suivante dtaille par ailleurs la rpartition en surface et en pourcentage de ces espaces verts sur lensemble du territoire parisien : 6

    Source : Ibid.6

    35

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    Ces donnes combines permettent de faire deux constats clairs :

    1- la rive gauche est bien mieux dote en espace vert que la rive droite.

    2- les arrondissement de la rive droite, et en particulier du centre et de lEst de Paris (2e, 3e, 4e, 9e, 10e, 11e, 20e) sont les moins bien quips en espaces verts de tous les arrondissements parisiens.

    Bien que globalement trs bien dote en espaces verts, la ville de Paris prsente un coeur de ville moins paysager. Si cela nest pas ncessairement problmatique pour tous les arrondissement, certains arrondissements populaires comme le 18e et le 10e ptissent nettement de ce manque en terme de qualit du cadre de vie.

    Ardt Bois Parcs Jardins Squares Autres TotalSurface

    (ha)

    Proportion del'ardt

    1er 0 0 3 2 0 5 34,52 18,9%

    2e 0 0 0 2 0 2 0,23 0,2%

    3e 0 0 3 6 0 9 2,60 2,2%

    4e 0 0 8 11 0 19 4,89 3,1%

    5e 0 0 7 10 0 17 32,44 12,8%

    6e 0 0 3 7 2 12 25,88 12,0%

    7e 0 1 3 8 2 14 33,42 8,2%

    8e 0 1 3 4 2 10 24,97 6,4%

    9e 0 0 0 5 0 5 1,42 0,7%

    10e 0 0 1 11 0 12 3,86 1,3%

    11e 0 0 8 17 1 26 8,90 2,4%

    12e 1 1 8 11 1 21 23,42 3,7%

    13e 0 2 21 20 3 46 30,97 4,3%

    14e 0 1 17 21 0 39 29,07 5,2%

    15e 0 3 11 26 3 43 61,93 7,3%

    16e 1 2 9 17 1 29 56,29 7,1%

    17e 0 1 6 21 3 31 32,84 5,8%

    18e 0 0 5 29 1 35 17,79 3,0%

    19e 0 3 8 17 1 29 97,57 14,36%

    20e 0 1 15 28 1 45 33,66 5,6%

    Total 2 16 138 274 21 449 556,67 5,28%

    36

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    Proposition 12 Nicolas ODIER

    Intitul de ma proposition:

    Adopter une politique dincitation lutilisation des vhicules propres plus juste et plus ambitieuse. Trois mesures phare peuvent tre envisages :

    - le dveloppement de stations de recharge lectriques exploites par des concessionnaires privs, aux portes de Paris et aux points de circulation stratgiques,

    - mettre en place une prime la casse bonus pour les vhicules les plus polluants lorsque les propritaires sengagent en contrepartie acheter un vhicule vert,

    - accrotre la mesure en temps rel de la pollution de lair Paris, en intgrant des capteurs et des indicateurs dans chaque btiment neuf.

    Objectif(s):

    - encourager lutilisation de vhicules lectriques

    - renoncer pnaliser arbitrairement le diesel : la mesure de la Mairie de Paris visant interdire les vhicules diesel sur son territoire est la fois injuste, goste et en complet dcalage avec la ralit.

    o Injuste, car les vhicules diesel ont t depuis longtemps prfrs par les franais les moins aiss et par les classes moyennes pour des raisons exclusivement conomique, la fiscalit tant plus avantageuse pour ce carburant. En interdisant progressivement la circulation des vhicules diesel Paris, cest donc avant tout les mnages les moins aiss qui seront touchs.

    o Egoste, car cette mesure va encore un peu plus pnaliser les franciliens qui habitent en dehors de Paris mais y travaillent. L encore, Paris prend des dcisions sans considration des habitants de sa banlieue.

    o En complet dcalage avec la ralit, car le postulat de dpart selon lequel le diesel serait plus polluant que lessence, et mettrait notamment plus de NOX (dioxyde dazote) est extrmement contestable. Un moteur essence de 1997 pollue par exemple beaucoup plus quun diesel de 2005. Nanmoins ces derniers ne seront pas interdits. Par ailleurs, les constructeurs automobile font aujourdhui des efforts considrables pour limiter les missions, pour lessence comme pour le diesel, et obtiennent des rsultats intressants.

    Pour cette raison, on peut dailleurs penser que cette mesure pourrait tre considre comme inconstitutionnelle.

    - accrotre la connaissance de la qualit de lair en rgion parisienne par les citoyens, et dvelopper la conscience des risques que la pollution entrane pour la sant.

    En quoi cette proposition est novatrice :

    Cette mesure bouscule les ides simplistes sur la pollution et sattaque aux vraies questions, tout en veillant conserver un minimum de justice sociale. Lcologie ne doit pas conduire pnaliser les plus pauvres dentre nous.

    37

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    Le Conseil Rgional est-il le plus comptent:

    Le Conseil rgional peut intervenir en tant que financeur et coordinateur sur ces questions.

    Mesures dj en place:

    L Union europenne fixe aujourdhui des contraintes sur la qualit de lair en zone urbaine (les fameuses valeurs cibles ) et impose aux constructeurs automobiles des normes de plus en plus contraignantes. LEtat intervient quant lui sur la fiscalit de lessence et va remettre en place, compter du 1er janvier 2016, un systme de pastille pour identifier les vhicules les plus verts et les plus polluants.

    Pourquoi mettre en uvre cette proposition ds maintenant:

    La pollution de lair Paris est un souci grandissant pour la sant des franciliens, notamment ceux qui vivent en zone dense.

    38

  • UDI Jeunes Paris | Construire une le-de-France quitable, durable et ambitieuse

    Proposition 13 Marine DENIS Guillaume NGUYEN Nicolas ODIER

    Intitul de ma proposition:

    Favoriser le dveloppement et la communication en faveur de lconomie agricole collaborative

    Objectif(s):

    - promouvoir de nouveaux modes de consommation

    - renforcer les liens directs entre agriculteurs biologiques franciliens et consommateurs

    - faire prendre conscience aux franciliens des richesses agricoles de leurs terroirs

    En quoi cette proposition est novatrice :

    Cette proposition sinspire dinitiatives mergentes telles que La Ruche qui dit Oui ! Pour les UDI Jeunes Paris, ce type de pratiques, consistant favoriser les liens directs entre petit producteur et consommateur, via une plateforme internet, favorise le lien au territoire mais galement linformation sur la qualit des aliments que nous consommons en le-de-France.

    Le Conseil Rgional est-il le plus comptent:

    Le Conseil rgional peut intervenir en tant que facilitateur :

    - en sensibilisant les agriculteurs franciliens, biologiques ou non, lintrt que prsente pour eux ce type de pratique de vente

    - en dfinissant des critres de qualit et/ou de provenance, en lien avec ses partenaires (chambre de lagriculture, parcs naturels rgionaux).

    Mesures dj en place:

    La Ruche qui dit oui ! est une