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Rallye Patrimoine Ma visite à la Collection Lambert La Collection Lambert, constituée des oeuvres exceptionnelles acquises par le galeriste et collectionneur Yvon Lambert, a réouvert ses portes au public en juillet 2015 après deux ans de travaux. Doublant ses espaces d’exposition, elle investit désormais, en plus de l’Hôtel de Caumont, l’Hôtel de Montfaucon mitoyen. La Collection Lambert La Collection Lambert a ouvert ses portes en juin 2000, à l’occasion des célébrations « Avignon, Capitale européenne de la culture ». C’est dans l’Hôtel de Caumont, un ancien hôtel particulier du XVIIIe siècle, qu’Yvon Lambert a décidé de mettre en dépôt sa collection personnelle. Constituée dès les années 60, la Collection Lambert représente les goûts du collectionneur, ses aspirations et ses passions : marchand depuis cette période, il a combattu les académismes d’une peinture française qui refusait depuis la guerre de reconnaître que le centre mondial de la création n’était plus le Paris des années glorieuses, mais l’Amérique triomphante. L’art minimal, l’art conceptuel et le Land art sont les piliers de la Collection. Dans les années 80, Yvon Lambert s’est tourné vers une nouvelle peinture plus figurative, puis dans les années 90, vers la photographie. Depuis les années 90, la vidéo, les installations et la peinture constituent l’essentiel des achats qui permettent d ’accroître le fonds, toujours tourné vers la jeune création. La Collection est ainsi constituée d’ensembles très cohérents pour chaque artiste, au point que pour certains, Avignon est le seul endroit en France où l’on peut admirer tant de chefs-d’oeuvre. C’est par exemple le cas de Cy Twombly (plus de 30 oeuvres) que l’exposition Blooming à l’été 2007 a permis de faire découvrir, Robert Ryman (plus de 10 peintures sur toile), Andres Serrano, qui a offert au musée 120 photographies en 2006, Sol LeWitt (plus de 35 sculptures, oeuvres sur papier et wall drawings) ou encore Nan Goldin (70 photographies). On peut également citer Donald Judd, Brice Marden, Daniel Buren, Dennis Oppenheim, Gordon Matta-Clark, Anselm Kiefer, Miquel Barceló, Julian Schnabel, Jean-Michel Basquiat, Douglas Gordon ou Bertrand Lavier. Une donation exceptionnelle En juillet 2012, le Président de la République et la Ministre de la Culture et de la Communication ont officialisé la donation de la collection d’Yvon Lambert et son entrée dans le patrimoine national pour dépôt à Avignon. Avec 556 oeuvres majeures, cette donation est ainsi la plus importante effectuée en France depuis la donation Moreau-Nélaton en 1906 au profit du Louvre et constituée notamment d’oeuvres de Géricault, Corot, Delacroix, Manet, Monet, Renoir et Sisley.

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Rallye PatrimoineMa visite à la Collection Lambert

La Collection Lambert, constituée des oeuvres exceptionnelles acquises par le galeriste et collectionneur Yvon Lambert, a réouvert ses portes au public en juillet 2015 après deux ans de travaux. Doublant ses espaces d’exposition, elle investit désormais, en plus de l’Hôtel de Caumont, l’Hôtel de Montfaucon mitoyen.

La Collection Lambert

La Collection Lambert a ouvert ses portes en juin 2000, à l’occasion des célébrations « Avignon, Capitale européenne de la culture ». C’est dans l’Hôtel de Caumont, un ancien hôtel particulier du XVIIIe siècle, qu’Yvon Lambert a décidé de mettre en dépôt sa collection personnelle.Constituée dès les années 60, la Collection Lambert représente les goûts du collectionneur, ses aspirations et ses passions : marchand depuis cette période, il a combattu les académismes d’une peinture française qui refusait depuis la guerre de reconnaître que le centre mondial de la création n’était plus le Paris des années glorieuses, mais l’Amérique triomphante. L’art minimal, l’art conceptuel et le Land art sont les piliers de la Collection. Dans les années 80, Yvon Lambert s’est tourné vers une nouvelle peinture plus figurative, puis dans les années 90, vers la photographie. Depuis les années 90, la vidéo, les installations et la peinture constituent l’essentiel des achats qui permettent d’accroître le fonds, toujours tourné vers la jeune création.La Collection est ainsi constituée d’ensembles très cohérents pour chaque artiste, au point que pour certains, Avignon est le seul endroit en France où l’on peut admirer tant de chefs-d’oeuvre. C’est par exemple le cas de Cy Twombly (plus de 30 oeuvres) que l’exposition Blooming à l’été 2007 a permis de faire découvrir, Robert Ryman (plus de 10 peintures sur toile), Andres Serrano, qui a offert au musée 120 photographies en 2006, Sol LeWitt (plus de 35 sculptures, oeuvres sur papier et wall drawings) ou encore Nan Goldin (70 photographies).On peut également citer Donald Judd, Brice Marden, Daniel Buren, Dennis Oppenheim, Gordon Matta-Clark, Anselm Kiefer, Miquel Barceló, Julian Schnabel, Jean-Michel Basquiat, Douglas Gordon ou Bertrand Lavier.

Une donation exceptionnelle

En juillet 2012, le Président de la République et la Ministre de la Culture et de la Communication ont officialisé la donation de la collection d’Yvon Lambert et son entrée dans le patrimoine national pour dépôt à Avignon. Avec 556 oeuvres majeures, cette donation est ainsi la plus importante effectuée en France depuis la donation Moreau-Nélaton en 1906 au profit du Louvre et constituée notamment d’oeuvres de Géricault, Corot, Delacroix, Manet, Monet, Renoir et Sisley.

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Rallye Patrimoine

Sol LeWitt(1928, Hartford - 2007, New York)

Sol LeWitt (1928-2007) est né aux États-Unis, à Hartford, dans le Connecticut. Il étudie tout d’abord les Beaux Arts dans trois écoles d’art américaines. Il travaille ensuite comme graphiste dans le cabinet d’architecture d’I.M. Pei, puis en tant que réceptionniste au Museum of Modern Art, où il rencontre les artistes Robert Ryman, Dan Flavin et Robert Mangold. Identifié dans un premier temps à l’art minimal américain, LeWitt s’en détache rapidement pour favoriser une approche conceptuelle de la création artistique. Pour lui la réalisation d’une œuvre reste secondaire, l’œuvre est avant tout «l’idée». Elle n’a plus besoin d’être matérielle pour exister.Cette façon de concevoir une œuvre va totalement révolutionner le monde de l’art.Ses œuvres pourront être par la suite réalisées par des assistants qu’il appelle dessinateurs.La plupart du temps, ses œuvres existent donc sous la forme d’un diagramme, un schéma technique avec dimensions et code couleurs acommpagné d’un certificat qui prouve l’authenticité de l’œuvre.

Si les dessins muraux constituent la pratique la plus emblématique de l’oeuvre de LeWitt (que l’artiste débute en 1968, à l’âge de 40 ans), son œuvre inclut également des pièces en trois dimensions (nommées « structures »), des dessins sur papier, des séries photographiques, des œuvres graphiques et des livres d’artiste. LeWitt utilise ces différents médiums comme autant d’outils pour mieux explorer ses processus mentaux.

Wall Drawing # 1091 Wall Drawing # 1136

Wall Drawing # 565

Progressive Structure

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« FAIRE DES DESSINS MURAUX », 1971, écrit de Sol LeWitt

L’artiste conçoit et élabore le plan du dessin mural. Celui-ci est réalisé par des dessinateurs (l’artiste peut être son propre dessinateur) ; le plan (écrit, oral ou dessiné) est interprété par le dessinateur. Des décisions sont prises par le dessinateur, à l’intérieur du plan, en tant que parties du plan. Chaque individu étant unique, les mêmes instructions seront comprises différemment et mises en oeuvre différemment. L’artiste doit autoriser diverses interprétations de son plan. Le dessinateur perçoit le plan de l’artiste, puis le réorganise selon son expérience et sa compréhension propres.Les contributions du dessinateur ne sont pas anticipées par l’artiste, même quand lui, l’artiste, est le dessinateur. Même si un seul dessinateur suivait deux fois le même plan, cela donnerait deux oeuvres d’art différentes. Personne ne peut faire deux fois la même chose. L’artiste et le dessinateur deviennent collaborateurs dans la fabrication de l’art. Chaque personne trace une ligne différemment et chaque personne comprend les mots différemment. Ni les lignes ni les mots ne sont des idées, ce sont les moyens par lesquels les idées sont transmises. Le dessin mural est l’art de l’artiste aussi longtemps que le plan n’est pas transgressé. S’il l’est, alors le dessinateur devient l’artiste et le dessin sera son oeuvre d’art, mais cet art sera une parodie du concept original. Le dessinateur peut commettre des erreurs en suivant le plan sans compromettre celui-ci. Tous les dessins muraux contiennent des erreurs, elles font partie de l’oeuvre. Le plan existe en tant qu’idée mais il a besoin d’être traduit dans sa forme optimale. Les idées de dessins muraux seules contredisent l’idée de dessin mural. Le plan explicite devra accompagner le dessin mural achevé. Ils sont d’une égale importance.

Sol LeWitt, Wall Drawing # 538, 1984-1988, encre sur mur

Cela fait 10 ans que nous n’avions pas montré cette œuvre permanente, réalisée avec des encres sur les quatre murs de la salle, du sol au plafond. Il s’agit d’une peinture murale, évoquant les fresques des cavernes, créée pour la première fois en 1984 pour un château de la Renaissance à Oiron dans le Poitou. Yvon Lambert décide d’en acheter le certificat pour la refaire sur les murs de l’Hôtel de Caumont.Ce Wall Drawing crée une atmosphère particulière qui évolue selon les expositions présentées dans l’espace. Pour l’exposition Patrice Chéreau, Un musée imaginaire nous évoquions l’importance des décors dans l’univers du spectacle. Et dans le contexte d’exposition actuel, l’œuvre de Sol LeWitt amène une ambiance intimiste et feutrée où l’univers de l’artiste Guilio Paolini et celui de Louise Lawler se mèlent et se rencontrent. Le visiteur assiste alors à un hommage à Cézanne et à plusieurs artistes d’art contemporain.

Sol LeWitt, Wall Painting #, 2004, peinture sur mur

Il s’agit du dernier Wall Painting réalisé en France en présence de l’artiste. Ce Wall Painting est réalisé avec des couleurs plus puissantes que celles de la fresque murale de l’entresol. En travaillant directement sur les murs, le musée devient lui même une œuvre d’art. Rappellant la forme d’une partition de musique, chaque visiteur peut ainsi s’imaginer une musique de référence. De plus, l’œuvre aux couleurs vives se voit de l’extérieur et invite le spectateur à découvrir l’intérieur de la Collection. Les enfants face à l’œuvre découvrent un arc-en-ciel qui correspond parfaitement avec l’installation de Miroslaw Balka, juste en face.

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Miroslaw Balka, 68 x (200 x 8 x 8) Heaven, 2010Miroslaw Balka, How It Is’ for the Unilever Series, 2009

Rallye Patrimoine

Miroslaw Balka68 x (200 x 8 x 8) Heaven, 2010

plexiglas, fils de nylon, structure d’encrage dans les murs

Miroslaw Balka est un artiste polonais. Marqué par le contexte de son pays d’enfance, il travaille de manière autobiographique. Son père gravait les noms sur les pierres tombales comme son grand père, un héritage qui a laissé des traces sur son œuvre artistique, tout comme la mémoire collective marquée par la seconde guerre mondiale. En 1942, 8 000 juifs de sa ville natale sont déportés dans les camps de la mort de Treblinka.Cet héritage d’après guerre reste encré dans l’œuvre de l’artiste. En 1980, il rejoint l’Académie des Beaux-Arts de Varsovie. Durant cette période, il s’oriente d’abord vers une sculpture figurative, et s’en éloigne quelques années plus tard, se tournant vers le chemin de l’abstraction. Ses sujets d’études préférés deviennent ses propres visiteurs, et il les pense comme des corps amenés à se mouvoir dans ses œuvres qui atteignent des tailles impressionnantes. En utilisant l’acier, le ciment, le sel, le caoutchouc ou encore le feutre, il témoigne de la précarité des hommes. Ses installations sont simples et ascétiques.

En 2009, il réalise une structure en acier où les visiteurs, en se déplaçant, entendent le bruit de l’acier sous leurs pas. Il se réfère une fois de plus à l’Histoire puisque la rampe d’accès fait allusion à l’entrée du ghetto de Varsovie. Cette œuvre de Balka par exemple fournit à la fois une expérience personnelle et collective.

Avec l’installation «Heaven», composée de 68 tiges de perspex dans une spirale ouverte, il change complètement de registre en donnant à son œuvre une forte dimension poétique et méditative. Elle fait référence aux rêves et aux miroirs. Après un certain moment, le visiteur au sein de l’installation devient désorienté. Il travaille sur le traitement du regard. L’observateur ressemble à un animal dont le regard fixe se ferme sur les phares d’une voiture menaçant sa vie. L’oeuvre reflète également l’image du visiteur baigné d’une lumière surnaturelle venant des tiges.Exposée en 2014 à l’ancienne Prison Sainte-Anne, dans le cadre de l’exposition La Disparition des Lucioles, l’oeuvre dialogue à présent avec la facade du XVIIIème de la Collection Lambert, flotte et danse avec le mistral, transformant la cour baroque en un espace iréel et fantastique.

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Rallye Patrimoine

Vincent GanivetEntrevous, 2010hourdis, sangle avec tendeur, taquets de bois

« C’est au bord du précipice que la pierre m’intéresse, juste avant la chute, juste avant la catastrophe. L’équilibre avant le néant. »

Vincent Ganivet est un artiste français, travaille à l’île Saint-Denis et s’inscrit dans la lignée d’artistes comme Richard Deacon, Toni Grand, Bernard Pagès, mais aussi les mouvements de l’Arte Povera et du minimalisme américain. Il revendique l’influence de Richard Long et de la culture Geek. Plus jeune, il travaille sur des chantiers de construction, et transforme ce lieu en terrain de jeu, où les matériaux l’inspirent dans sa recherche plastique. Il convoque ces matériaux pauvres, précaires, connotés, sans qualités esthétiques, pour les détourner de leur usage premier, et transformer le champ de l’art en chantier permanent. Il compose ses œuvres comme un patchwork, et laisse volontairement visible le geste comme les cales en bois. Il décline un dégât des eaux en fontaine, un feu d’artifice en peinture murale, et transforme des parpaings en igloos, cascades et arches.

Ses arches monumentales et poétiques, dont la majesté rappelle le gothique flamboyant omniprésent dans l’architecture d’Avignon, ou le Gateway-Arch à Saint-Louis sont réalisées en parpaings. Il s’inspire des techniques de construction du Moyen-Âge pour les réaliser. Elles tiennent en équilibre grâce à la force portante provenant de la pression de blocs empilés, aux sangles et clés de voûtes en bois. Cette ambivalence entre un équilibre parfait, et la fragilité des matériaux, symbolise l’aspect éphémère, spectaculaire et parfois absurde de certaines de nos constructions et architectures modernes, avec comme conséquence possible : l’effondrement.

Vincent Ganivet, Entrevous, 2010Vincent Ganivet, Rivières, 2011

Vincent Ganivet, Ajutage, 2011

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Claude LévêqueJ’ai rêvé d’un autre monde, 2000néon, brouillard et bande sonore

«La lumière et le son sont des moyens de métamorphose complète. Ce sont deux éléments primordiaux dans une sensation. Après viennent les textures, les images, les ambiances, les objets, etc.»

Bien qu’il ait souvent travaillé sur le terrain des objets, ses choix se penchent vers la création d’espaces et d’atmosphères. L’outil privilégié de Claude Lévêque reste l’environnement quotidien. À travers des installations l’artiste recherche à voir, regarder le réel autrement…Il dit avoir une approche traditionnelle de l’art, qu’il conçoit comme un reflet de la société. Les thèmes et les matériaux qu’il travaille sont les plus contemporains qui soient. Le regard qu’il porte sur le monde qui l’entoure, injuste, violent, influencé par les médias, n’est pas franchement positif. Pourtant, il ne cherche pas à nier, ou au contraire à embellir cette réalité : il s’en fait le témoin et l’impose au spectateur, qui devient également acteur. Proche du mouvement punk, mais aussi d’autres cultures alternatives, Claude Lévêque rejette l’acceptation aveugle de l’ordre établi.

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Vue des combles de la Collection Lambert, 2000

Cette œuvre a été spécialement conçue pour l’espace situé dans les combles de la Collection Lambert, lors de sa toute première ouverture en 2000. Elle traverse la salle en longueur en passant par les quatre arches qui la composent. Trois éléments sollicitent nos sens : le néon rouge, la bande sonore et la fumée.Claude Lévêque dit de son œuvre qu’elle est un plongeon dans sa plus profonde enfance, jusqu’à l’intérieur du ventre de sa mère. Mais il ne nous donne pas plus d’explications, nous laissant le choix de nous projeter dans un volcan ou dans un sous-marin.Cette œuvre d’art se vit avant tout comme une expérience, une déambulation intime à travers ses propres émotions.Les visiteurs en ont chacun une perception qui leur est bien personnelle. Il n’y a pas une seule lecture de l’œuvre.Certains se sentiront en sécurité, à l’abri ou protégé de tout danger, d’autres seront angoissés, étouffés ou écoeurés par la présence dominante de la fumée.Cette œuvre a été montrée par la suite à la prison Sainte-Anne lors de l’exposition La Disparition des Lucioles en 2014 mais aussi quelques années auparavant à la villa Medicis de Rome.À chaque fois, l’œuvre va s’adapter à l’espace qui l’accueille. La forme du néon ou encore l’épaisseur de la fumée pourra varier en fonction de l’envirronement.Cette œuvre reste une des œuvres favorites du public de la Collection Lambert.

Vue de l’expostion La Disparition des Lucioles, 2014 Vue des combles de la Collection Lambert, 2000

Vue de la Villa Medicis, le Grottone, 2008