resume des episodes precedents
DESCRIPTION
poetry, art bookTRANSCRIPT
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dans le bus en partant vers
l’étrangèr(e) en attendant l’heure
par dessus l’épaule d’un(e)
voisin(e) en vous demandant
ce que devient l’auteur et votre
et dans une main le livre et dans
l’autre son sexe en
arrivant chez vous
en apercevant le
paquet dépassant
la boîte aux lettres
en le lisant à haute voix en fai-
sant une pause en le décou-
vrant chez des amis en
regrettant en repensant à l’été
en étant dégagé des obligations
des exercices de style en conce-
vant en vous souvenant avoir
lu ces énoncés poético-logiques
sur les journaux électroniques
du café Le Dupont qu’un auteur
avait dû investir en septembre
1986 Place de la
Convention Paris
XVe en vous souve-
nant de la réflexion
que vous vous étiez
formulée alors et selon laquelle
vous admettiez que c’était une
façon de gérer plastiquement
le fait de ne plus écrire
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A nouveau lentement entre la
mise à nu et la mise à feu si le
papier est peint de trop de
littérature et son lire empreint
de trop de manques de ratures
là où la langue est l’appel au
texte l’écrire est le rappel d’un
mauvais souvenir
dont la typographie
est mémoire.
Quand le mot dans
la rature mémorise
le souvenir d’un effacement
contraint au moment où les
lumières s’éteignent où la nuit
se rétracte comme pour dési-
gner le point où il convient de
s’appeler les éléments consti-
tutifs de ce qui scellent les évé-
nements là, là où lentement
comme pour distancer la mon-
tée côte à côte l’art se dispense
du récit comme faire œuvre en
simple indication tension
sans lance langue
scandée chaussée
scandale le concept
fournit les typos de
l’expérience où la
langue fouille vit et rencontre le
tempo des quotidiens qui assi-
milent l’épidémie des images.
pris sur le vif
et rendu corrigé.
il faudrait retourner
la cassette.
maintenant
qu’après le code
la conduite
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le mot de la
comme si à un
feuille.
moment donné
CE N’EST RIEN.
Le mot émarge.
Le mot.
L’énoncé
La lettre.
L’écrit/le texte.
Le langage. (stop)
(NE RIEN NIER EN
GRAND
ART TRÈS TÔT)
En lisière.
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le livre ouvert la parole pliée le
coin cassé la langue tendue
l’oreille séduite le cercle clos
l’horizon déplacé le
ciel roulé le mot
suspecté la ligne
doublée l’accent
franchi la marge
retardée la voix découpée l’or-
dre rompu la hauteur exigée la
trace effeuillée la page tournée
l’écran accéléré le discours
épuisé la forme discutée la
phrase jouée la tranche mesu-
rée la fenêtre notée le sillon
découpé le ticket jeté la cou-
verture rapportée le regard
modifié le titre retourné le
résultat résumé le moment
trouvé la pellicule
ensoleillée la pile
déchirée la trame
collée la copie
contrariée l’ouver-
ture livrée la logique émous-
sée le code assuré le zoom
effacé le papier fatigué le livre
ouvert la parole pliée
Les moyens
du débord.
.,.... .. ...
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le coin cassé
enseigne de mots empreints
A présent ou à lasser
faire face
ou tomber pile
il nous amène
son ticket de qu’est-ce
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En différents lieux. Ce n’est pas
rien. Si seulement. Quand c’est
trop lent cela peut arriver aussi.
Tout aussi bien.Tout aussi bien
en différents lieux.
Cela avance.
Cela avance toujours un peu.
Différemment.Toujours un peu
différemment.
En différents lieux.
Cela avance. Cela
peut arriver aussi. En
différents lieux. Ce
n’est rien. Le mot
vient. Le mot ne va pas. Le mot
va et vient. Le lieu en différents
mots tout aussi bien.
Cela va et vient sans coulée
aiguiller la lettre par touche.
Tout aussi bien en différents
lieux. Toujours un peu perçant
le papier.
Tout aussi bien il n’y a plus de
page.
(le regardeur à
travailler fait les…)
Qui ne tient qu’à
une voix.
? une fois
L’ordinateurcalcule…le texte.
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Il ne peut que se venir
LE SENS DU BRUIT.
retravailler/développer)
L’oiseau plonge en face de ce
qui le plonge dans le vague
dans l’en face du phare la
vague à la limite de la mer.
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A point nommé. le texte origine. les multiples. le livre
livré.
Les poètes
c’est tout de suite
à droite
puis à gauche
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Le mot immerge le sens du
bruit. Le mot rassemble. Efface.
Le mot émerge le bruit.
Rassemble le sens. Véhicule.
Le mot.
Deux mots.
Ce n’est rien.
Le mot tend
la surface.
L’esprit de la lettre. Le mot
emprunte.
Le mot n’est pas assez seul.
Ce n’est rien.
Le mot gèle
l’empreinte.
Un bruit sec.
Une ponctuation
plastique.
Une concrétion.
Ce n’est rien.
L’énoncé.
Le mot prend du jeu. Sans relâche. Ce n’est rien.
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La montagne sur la barque
l’oiseau plonge
dans la vague l’oiseau qui
plonge l’oiseau
dans la vagu e
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La nuit clignotantele jour se diodeet transfère à la nuitle jour cligne hoquetteet décline la nuitla nuit…c’est le jour…c’est le jour… de la nuit…c’est le jour… et la nuit…
C’est la nuitdu jour JeJe joures que par direlire c’est écrirela nuitla nuit c’est “ ne plus écrirele jour ”la nuit c’est de ne plus voir la nuit d’écrire.La nuit c’est être la nuit c’est être aussi d’être la nuit aussi c’est ne pas être de nuitla nuit c’est d’oublier le jour
mais de ne pas oublierle lire, le coucher du lirela nuit on en parlela nuit on en parle le jourla nuit on parle du jour la nuitla nuit on parle du jour du noir et on oublie la nuit.La nuit nous retrouve sur les traces du désert
la nuit on va plus vitela nuit tracel’absence de la nuitla nuit absentel’encre du jourla nuit dépasse lesbornes dans la nuit
la trace encre le jour dans la trace le jour se révèlecomme une nuit.
Nuit sans lunenuisance unenuit entre écrire encore encre
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T o u t e r e s s e m b l a n c e
a v e c d e s œ u v r e s
o u d e s o b j e t s
e x i s t a n t o u a y a n t
e x i s t é n ' e s t q u e
p u r e c o ï n c i d e n c e .
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r é s u m é 1plutôt mal humainplus lointain du sol peut-être
les nuisibles nichent généralementun champ magnétiquepour oublier quelqu’unperdu d’corps humain subitd’cendres et d’attentes soumises aux lois
ils prennent sélection d’un frissoncourbent une demandene serait-ce que pourfausser la lettrerépéter la frustration
repérer la communicationne suffit passur ces confins de nerfs
de la chambre est verticall’équilibre fauve de la femmepar les gares accidentelles
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r é s u m é 2
je claque ce parasol d’acceptationj’écoute y rouler l’écran de tes poilset je creusej’entends détourner l’éclatement de la fictionet je creuse au lieule corps gagne à sucer ce qui surprendspécule parmi le congé de ce ferque pour le moment le sens fondraiten clair de brèche
tout qu’est-ce à dire étendla chute du feuopère au bout
parler de rientenait de l’apprentissage
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r é s u m é 3d’état je te prendsconfondant l’incommodela voie sociale à réécrireet la mainpromesse de l’insensible parmi les images
roue des airs sur l’expérience de la joueavec sans les fleurs le calmela langueexacte tarsier rougesimple attitude réfléchie violemmentsous les seinssépare aux yeux de l’oreille des heures postulats
figé à mourirélevélaissé chevauchantl’aveuglement par la lettre change d’ordinateurstant ton regard à lumière de secretsans les plus courantes ailesvibre descendu
quand de hacher la pliureà dépasser l’eau achevéemes astres assassins rongent l’écheccomme seul ivrel’allure est soupape sur royaume
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r é s u m é 4toute image sans cesse jouit aux doigtscomme un oui calculé
sa saison surgit limitemalgré l’échec intérieurautour de comprendre la simplicitéet ailleurs la prisonaccidentelle au débutpalpable en raison de l’aspiration
la messagère fixe les mots excitésdans un cri muetsa bouchesalut votre sang filant dans la banlieuele discontinu des chosesa la chairplus quelconque…
osait-il contenir
Atelier 13/XIIIÉditions Laboratoire de la Voie Lactée
Collection Denkmal
Première éditionAchevé d’imprimer le 3 X 2002
Tirage 50 exemplaires
Contact : L. Darocha13, rue Marcel-Duchamp - 75013 Paris
Tel : 01 53 79 03 16Email: [email protected] • [email protected]
http://www.darocha.fr • http://1313.darocha.fr