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Bilan 2016 : Suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens
SEPANT – LGV SEA Décembre 2016
Dossier suivi pour la SEPANT par :
Vinciane Leduc – chargée de mission biodiversité
02 47 27 23 23
SEPANT
8 bis Allée des rossignols 37170 Chambray-lès-Tours
09 77 38 61 75
www.sepant.fr
Bilan 2016 : Suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour les amphibiens
SEPANT – LGV SEA Décembre 2016
LGV Sud Europe Atlantique
Suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence
écologique pour les amphibiens
SOMMAIRE
TABLE DES ILLUSTRATIONS ................................................................................... 1
1. INTRODUCTION .............................................................................................. 2
2. CARACTERISATION DU SITE D’ETUDE ................................................................ 3
2.1. Localisation et présentation du site ................................................................. 3
2.2. Contexte géologique ..................................................................................... 4
2.3. Contexte pédologique ................................................................................... 5
2.4. Contexte environnemental ............................................................................. 5
3. PROTOCOLE ET REALISATION ........................................................................... 7
4. PREMIERS RESULTATS ..................................................................................... 9
4.1. Nombre d’espèces franchissant les ouvrages suivis ........................................... 9
4.2. Nombre d’individus franchissant les ouvrages suivis.......................................... 9
4.3. Nombre d’individus par espèces franchissant les ouvrages suivis ....................... 10
4.4. Caractérisation de la fréquence de franchissement par les urodèles ................... 12
5. PREMIERES TENDANCES ................................................................................. 12
6. BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................. 13
7. ANNEXES ...................................................................................................... 14
7.1. Annexe 1 : Fiche du protocole de suivi de la fonctionnalité des ouvrages de
transparence écologique pour les amphibiens ....................................................... 14
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7.2. Annexe 2 : Fiche de relevés de terrain du suivi ............................................... 18
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TABLE DES ILLUSTRATIONS Figure 1 : Contexte géologique du site (source:Géoportail) .....................................................................................4 Figure 2 : Schéma du dispositif de suivi ....................................................................................................................7 Figure 3 : Nombre d'amphibiens capturés en fonction du sens de migration ..........................................................9 Figure 4 : Effectif d'individus capturés en fonction de la température...................................................................10 Figure 5 : Nombre d'amphibiens capturés en fonction de l'espèce ........................................................................11 Figure 6 : Nombre d'individus par espèces capturés en fonction du sens de migration .........................................11
Carte 1 : Localisation du site suivi ............................................................................................................................3 Carte 2 : Cartographie des habitats du site de suivi .................................................................................................6 Carte 3 : Localisation des ouvrages suivis ................................................................................................................8
Photographie 1 : Vue du site de suivi .......................................................................................................................5 Photographie 2 : Vue du dispositif de suivi ..............................................................................................................7 Photographie 3 : Crapauds communs ....................................................................................................................10 Photographie 4 : Grenouille agile ...........................................................................................................................10 Photographie 5 : Identification individuelle des individus capturés .......................................................................12
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1. INTRODUCTION
Les infrastructures de transport peuvent engendrer de forts impacts sur les milieux, sur
les populations, sur les espèces et leur déplacement. En effet, ce sont partout des
éléments qui concourent à la fragmentation des paysages et à l’isolement des
populations notamment animales. Il est important que celles-ci soient franchissables par
les espèces sans perturber leur cycle écologique, c’est la notion de transparence
écologique des infrastructures de transport.
Les Trames Vertes et Bleues (TVB) et leurs déclinaisons régionales via les Schémas
Régionaux de Cohérence Ecologique (SRCE) ont permis de définir les réseaux écologiques
existants sur le territoire (Biotope 2013). Ces outils d’aménagement du territoire
permettent de sauvegarder un réseau biologique fonctionnel et de reconstituer un
réseau écologique cohérent. Ainsi l’enjeu majeur est de faire coexister le réseau de
transport et le réseau écologique sur l’ensemble du territoire. Dans le cadre de la Loi
Grenelle, les engagements suivants ont été pris : « les grandes infrastructures linéaires
de l’État et de ses établissements publics, sont compatibles avec les orientations
nationales pour la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques [...]
et précisent les mesures permettant d'éviter, de réduire et, le cas échéant, de compenser
les atteintes aux continuités écologiques que la mise en œuvre de ces documents de
planification et projets, notamment les grandes infrastructures linéaires, sont susceptible
d'entraîner » « Les projets d'infrastructures linéaires de transport de l'État prennent en
compte les schémas régionaux de cohérence écologique. » (article Art.L. 371-2).
Lors de la réalisation de la LGV SEA, des suivis ont été planifiés afin d’évaluer l’efficacité
des mesures mises en place pour la transparence de la ligne. La transparence des
infrastructures de transport est difficile à assurer pour cela plusieurs actions sont
envisageables : des ouvrages adaptés aux taxons, des corridors pour les guider vers les
ouvrages. Pour la LGV SEA, les engagements suivants (LGV SEA Tours/Angoulême 2009)
ont été pris : « les rétablissements agricoles ou encore les ouvrages hydrauliques, des
aménagements seront mis en œuvre pour répondre aux besoins et usages de la petite
faune (banquette à sec). Des mesures d’accompagnement rendront les ouvrages plus
attractifs (aménagement des ouvrages hydrauliques, clôture-guide conduisant la petite
faune vers les passages, plantations sous forme de petits bosquets..). Ces
aménagements respecteront les prescriptions techniques et écologiques des services et
organismes compétents. »
Ce dossier porte sur le suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique
pour les amphibiens menés en 2016. La fragmentation des habitats est une des
principales causes de disparition de ce groupe taxonomique. Ces espèces ont des
caractéristiques écologiques les rendant très sensibles. Leur cycle écologique intègre une
phase de migration prénuptiale importante, pouvant aller jusqu’à quelques kilomètres, ce
utilisant les corridors humides ce qui les expose à un fort risque d’écrasement.
Ce suivi a pour objectif de mesurer les flux de migration prénuptiaux au niveau des sites
à forts enjeux, d’évaluer le succès de franchissement des ouvrages en fonction des
espèces ou groupes d’espèces et de caractériser les fréquences de franchissement pour
les urodèles via un suivi individuel.
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2. CARACTÉRISATION DU SITE D’ÉTUDE
2.1. Localisation et présentation du site
Le site des Grands Bois est situé sur la commune de Sainte-Catherine-de-Fierbois dans la
Petite Région Agricole de Sainte-Maure-de-Touraine. Il s’agit d’un site ciblé pour les
mesures compensatoires environnementales en acquisition, il est donc animé par le CEN
Centre Val de Loire. Un plan de gestion est actuellement en cours de rédaction.
Cette zone humide d’un peu plus de 10 hectares est en grande partie enclavée entre le
tracé LGV à l’ouest et un boisement de plus de 350 hectares à l’est. Deux parcelles sont
situées de l’autre côté de la ligne un peu plus au sud. La zone de prospection des Grands
Bois est classée en priorité 1 du fait des engagements de l’État (LGV SEA
Tours/Angoulême 2009) en faveur des amphibiens et des chiroptères sur le secteur.
Sur ce site de forts enjeux amphibiens ont été relevés. En effet, 6 espèces d’amphibiens,
protégées à l’échelle nationale, sont présentes la Grenouille agile, le Crapaud commun, le
Triton palme, le Triton crêté, la Grenouille verte et la Salamandre tachetée. Afin d’assurer
la transparence de la ligne 6 passages petite faune ont été réalisés.
Carte 1 : Localisation du site suivi
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2.2. Contexte géologique
Le site est à cheval sur deux couches géologiques (ALCAYDE and RASPLUS 1972) :
le Sénonien (C4-6S), dominé par les argiles blanches à silex sur le plateau de
Sainte Maure de Touraine,
les conglomérats à silex du Sénomanien remaniés, appelés les « perrons » (eP).
Figure 1 : Contexte géologique du site (source:Géoportail)
Notice géologique du C4-6S et du eP (Notice géologique de Sainte Maure de Touraine, BRGM)
C4-6S Argiles blanches à silex et Spongiaires siliceux. C'est le faciès dominant. Il forme le
substratum du plateau de Sainte-Maure. Il est constitué par une argile blanche, parfois
verdâtre, dans laquelle on rencontre en abondance des silex jaune-cire et des Spongiaires
siliceux. On n'observe pas de stratification. La fraction argileuse est constituée soit par la
montmorillonite, soit par la kaolinite, soit enfin par un mélange des deux mais avec
dominance de la montmorillonite.
eP. Conglomérats à silex et Spongiaires du Sénonien remaniés («perrons»). C'est le faciès
dyl'Éocène le plus répandu sur la feuille. Cette formation affleure de manière sporadique, mais
surtout dans la partie nord-est. Elle se présente sous la forme de blocs de taille variable
(quelques cm3 à plus de 1 m3) désignés localement sous le nom de « perrons » et emballés
dans une argile bariolée contenant une fraction importante de sable et de graviers quartzeux.
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2.3. Contexte pédologique
La série pédologique qui caractérise le site est la série des sols lessivés sur formations
silicieuses, représentée par les Bournais sur argile à silex sur le plateau de Sainte Maure
de Touraine. Ce sont des sols imperméables et battants (CA 37 2002).
Ces Bournais sont des sols caractérisés par un horizon de surface à texture limoneuse
(12 % d'argile, 60 % de limon, 26 % de sable, 1,7 % de matière organique). Cette
composition leur confère une structure peu cohérente ainsi qu'une grande sensibilité à
l'eau de pluie hivernale (battance). Du fait de la faible cohésion du limon, le travail du sol
demande un effort de traction limité, mais la période pendant laquelle il est possible de
les travailler dans de bonnes conditions est courte, ce qui nécessite un certain
suréquipement. Le sous-sol s'enrichit progressivement en argile. L'argile à silex apparaît
entre 80 et 120 centimètres. Ce qui a pour effet de rendre les Bournais imperméables.
Un réseau de fossés est indispensable pour évacuer l'eau en excès. Ces sols réagissent
favorablement au drainage (CA 37, n.d.)
L’entité pédo-paysagère, dans laquelle est localisé notre site est le plateau de Sainte-
Maure. Celle-ci est constituée d’un plateau et vallons agricoles et boisés, composés de
dépôts éoliens limoneux à sableux reposant sur des matériaux argileux acides. Les sols
sont brunifiés profonds à lessivés marqués par l’hydromorphie hivernale.
Le paysage sur le plateau est ouvert par de grandes cultures ponctuées de bois. Au
niveau des pentes et des vallons, le paysage est constitué de grandes cultures avec de
nombreux petits bois et prés (DDE 37 2000).
2.4. Contexte environnemental
Le site est constitué d'une mosaïque
d’habitats humides. Elle est en cours
de colonisation par des arbustes et de
jeunes ligneux. Les habitats ont été
décrits d’après la typologie d’habitat
(Bissardon and Guibal 1997) et EUNIS
(Louvel, Gaudillat, and Poncet 2013).
Le site est constitué à 70% d’habitats
forestiers et à 12% d’habitats
aquatiques et semi-aquatiques. Ces
milieux sont favorables aux espèces
d’amphibiens présentes.
Photographie 1 : Vue du site de suivi
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Carte 2 : Cartographie des habitats du site de suivi
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3. PROTOCOLE ET RÉALISATION
Afin de mesurer les flux de migration prénuptiaux, d’évaluer le succès de franchissement
des ouvrages un protocole de suivi (Annexe 1) a été établit par un groupe d’expert à
l’échelle de la ligne (Réseau FNE, CEN, Réseau LPO). Ce suivi a été structuré par un
échantillonnage de 32 ouvrages sur 7 sites à fort enjeux amphibiens répartis sur
l’ensemble de la LGV SEA.
Ce suivi permet d’évaluer la franchissabilité
des ouvrages par les amphibiens au niveau
de secteurs à fort enjeu pour ces espèces
par la méthode de capture par seau en
sortie d’ouvrage.
Les hypothèses suivies sont que ces
passages permettront la traversée des
individus de part et d’autre de la ligne et
que les ouvrages permettront de préserver
des axes de migration transversaux à la
ligne.
Le dispositif, pour détecter les amphibiens,
est composé de seaux enterrés en sortie
d’ouvrages et relevés quotidiennement au
lever du jour pendant la saison de
migration.
Les filets et les clôtures permettront de
guider les individus en migration vers les
seaux. Les individus sortant de l’ouvrage et
les individus situés à l’entrée de l’ouvrage
seront captés afin d’évaluer les deux sens
de migration possible.
Une identification individuelle est mise en
place pour le Triton Crêté et la Salamandre
tachetée.
Photographie 2 : Vue du dispositif de suivi
Figure 2 : Schéma du dispositif de suivi
Les indicateurs de suivi qui seront étudiés pour répondre aux hypothèses sont les
suivants : Nombre d’espèces franchissant les ouvrages suivis
Nombre d’individus franchissant les ouvrages suivis
Nombre d'individus par espèce franchissant les ouvrages
Taux de recapture des Tritons crêtés et Salamandre tachetées
Les seaux mis en place seront relevés quotidiennement pendant 45 jours consécutifs.
Afin de récolter l’ensemble des données de façon rigoureuse et homogène, une fiche de
relevé a été rédigée (Annexe XX). Pour effectuer cette opération, l’ensemble des
intervenants possède une autorisation de capture spécifique délivrée par l’État.
L’installation du dispositif de capture a été effectuée le 27 janvier 2016. Les relevés sont
déroulés du 2 février 2016 au 17 mars 2016.
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Carte 3 : Localisation des ouvrages suivis
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4. PREMIERS RÉSULTATS
4.1. Nombre d’espèces franchissant les ouvrages suivis
Sur l’ensemble du suivi, 6 espèces d’amphibiens, protégées à l’échelle nationale, ont été
relevées : la Grenouille agile, le Crapaud commun, le Triton palme, le Triton crêté, la
Grenouille verte et la Salamandre tachetée. Ainsi l’ensemble des espèces inventoriées sur
le site lors du diagnostic environnemental a été capté grâce au dispositif. Ces résultats
montrent l’efficacité du protocole pour l’ensemble des espèces.
4.2. Nombre d’individus franchissant les ouvrages suivis
Sur les 45 jours de suivi, 162 individus
d’amphibiens ont été relevés dans les
seaux. Le graphique suivant illustre le
nombre d’amphibiens capturés en
fonction des seaux. Plusieurs tendances
sont révélées par ce graphique, la
majorité des individus ont été capturés
dans les seaux marquant l’entrée des
ouvrages. Ces seaux illustrent la
migration des amphibiens de l’est à
l’ouest de la LGV SEA, celle-ci est
largement dominante et très importante
sur les ouvrages situés au nord du site.
Ces pièges capturent les amphibiens qui
suivent les grilles jusqu’à un ouvrage.
Ces individus montrent l’importance
de la population sur le site, mais sont
représentatifs de l’utilisation des
ouvrages. Les amphibiens capturés, dans
le seau marquant la sortie de chaque
ouvrage, sont moins nombreux, mais ils
attestent de l’utilisation des
ouvrages. En effet, ces individus, pour
être piégés, ont franchi les ouvrages
traversant la LGV SEA d’ouest en est.
Figure 3 : Nombre d'amphibiens capturés en fonction du sens de migration
Afin de compléter ces résultats, nous avons regardé l’effectif d’individus capturés en
fonction de la température. Le graphique suivant nous indique que l’effectif est plus
important lorsque les températures sont positives. Le nombre d’individus observés
lorsque les températures sont négatives est nul. Le suivi peut être perturbé lorsque des
périodes de gel sont incluses dans les 45 jours de mise en œuvre.
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Figure 4 : Effectif d'individus capturés en fonction de la température
C’est à 10°C que le nombre d’amphibiens capturés est le plus élevé. Ce graphique
indique l’importance de la température sur l’efficacité du suivi et donc de la
période de réalisation.
4.3. Nombre d’individus par espèces franchissant les
ouvrages suivis
Sur les 6 espèces observées lors de ce
suivi, les individus capturés sont
majoritairement des Crapauds
communs (Bufo bufo) et des
Grenouilles agiles (Rana dalmatina).
En effet sur les 162 amphibiens relevés, 71
sont des Crapauds communs et 72 sont
des Grenouilles agiles. Les effectifs pour
les urodèles sont très faibles, ces chiffres
sont explicables par la capacité de
déplacements et le territoire de vie de ces
espèces (Bensettiti and Gaudillat 2002). Photographie 3 : Crapauds communs
De plus les tritons crêtés, par exemple,
sont plutôt fidèles à leur site de
reproduction (Puissauvre, Boissinot, and
De Massary 2015) ainsi la colonisation de
nouvelles mares peut prendre plusieurs
années.
Photographie 4 : Grenouille agile
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Figure 5 : Nombre d'amphibiens capturés en fonction de l'espèce
Les anoures possèdent une capacité de dispersion lors de la migration prénuptiale
beaucoup plus importante, de plus les crapauds sont très attirés par les milieux
pionniers. Ainsi l’étang situé à l’ouest de la ligne, qui n’était pas végétalisé ni rempli lors
du suivi, a pu être attractif pour les crapauds communs. La présence de la grande fosse
forestière peut expliquer, elle aussi, l’attraction des anoures.
De surcroît, l’ouvrage où le taux de captures est le plus important est celui situé devant
au niveau de l’étang, comme l’indique le graphique suivant. L’attractivité de ce site
pourrait évoluer dans les années à venir avec la remise en eau et l’empoissonnement de
celui-ci et la création des nouvelles mares de substitution.
Figure 6 : Nombre d'individus par espèces capturés en fonction du sens de migration
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Ce graphique illustre aussi la faible fréquentation des ouvrages à l’extrémité sud.
Les milieux à l’ouest de la ligne correspondent à des cultures qui sont peu attractives
pour les amphibiens et aucun point d’eau n’est présent. Ces ouvrages captent néanmoins
l’ensemble des salamandres tachetées sur cette année de suivi.
Dans l’ensemble, la migration ouest-est est très faible ce qui peut être expliqué par la
quasi-absence de sites d’hibernation (bois, haies, ruines) à l’ouest de la ligne.
4.4. Caractérisation de la fréquence de franchissement par
les urodèles
Un suivi individuel des Tritons crêtés et
Salamandres tachetées a été mené ainsi
chaque individu, relevé dans les seaux, ont été
photographiés. Celles-ci vont permettre de
mettre en place un catalogue référentiel
répertoriant les sites de capture et les sens de
franchissement.
Lors de cette année de suivi, 2 individus de
Salamandre tachetée (adulte) et 1 individu de
Triton crêté ont été observés. Cet effectif est
faible, celui-ci peut être justifié par le fait que
ces espèces peuvent trouver des milieux
favorables à leur reproduction sans avoir à
franchir la LGV SEA.
En effet il n’y pas de mares à l’est de la LGV,
les seules présentes sont à la lisière du
boisement à l’ouest.
Photographie 5 : Identification individuelle des individus capturés
5. PREMIÈRES TENDANCES
Une utilisation des ouvrages spécifiques pour la petite faune a été constatée lors de ce
suivi. Les individus capturés dans les seaux N°2 attestent du franchissement des
ouvrages.
Une importante migration constatée pour deux espèces anoures : le Crapaud commun et
la Grenouille agile, deux espèces d’amphibiens possédant des capacités de déplacements
plus importantes. La migration prénuptiale se caractérise avant tout par des flux d’est-
ouest. Celle-ci s’effectue principalement au Nord du site du boisement situé à l’Est vers
l’étang situé à l’Ouest.
Ces résultats sont à mettre en perspectives avec le fait qu’à l’est de la ligne les espèces
sont guidées sur l’ensemble du linéaire vers les seaux. La présence du fossé à l’ouest de
ligne peut perturber le protocole en captant les migrations ouest-est et en conduisant les
individus vers l’ouvrage hydraulique qui n’est pas intégré au suivi. Ce fossé possède des
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berges très abruptes ne permettant pas aux amphibiens de sortir de celui-ci avant
l’ouvrage. Néanmoins le taux de capture est ici déjà élevé et, mais en avant la forte
population d’amphibiens présente sur le site. Il faut aussi noter que le protocole permet
de capter l’ensemble des espèces du site.
Une migration très faible d’urodèles a été constatée, celle-ci peut s’expliquer par la faible
migration de ces espèces, mais aussi par la mise en place du suivi. La migration des
tritons crêtés peut être étalée et très précoce si les températures hivernales ont été
favorables. Il est possible que le pic de migration pour les urodèles ait eu lieu hors de la
période de suivi. Ce suivi semble très conditionné aussi pour sa période d’exécution, mais
aussi pour le taux de capture par jours aux caractéristiques météorologiques.
Le suivi individuel a permis de commencer un classement photographique des tritons
crêtés et des salamandres tachetées qui ne pourra porter des résultats que l’année
prochaine.
6. BIBLIOGRAPHIE
ALCAYDE, G., and L. RASPLUS. 1972. “Carte Géologique de La France À 1/50 000 -
Langeais.”
Bensettiti, F., and V. (coord.) Gaudillat. 2002. “‘Cahiers d’habitats’ Natura 2000.
Connaissance et Gestion Des Habitats et Des Espèces D’intérêt Communautire.
Tome 7 - Espèces Animales.” La Documentation française.
Biotope. 2013. “Schéma Régional de Cohérence Écologique Du Centre - Atlas Au 1/100
000 - Toutes Sous-Trames Confondues.”
Bissardon, M., and L. Guibal. 1997. “Corine Biotopes. Version Originale. Types D’habitats
Français.” ENGREF, Nancy.
CA 37. 2002. “Esquisse Pédologique - Département de l’Indre-et-Loire.”
CA 37, INRA. n.d. “Carte Des Sols d’Indre-et-Loire Au 1/50 000.”
DDE 37, DRE Centre. 2000. “Etude Des Paysages d’Indre et Loire - Analyse
Géographique.”
Louvel, J., V. Gaudillat, and L. Poncet. 2013. “EUNIS - Classification Des Habitats -
Traduction Française - Habitats Terrestres et D’eau Douce.” MNHN-DIREV-SPN.
Puissauvre, R., A. Boissinot, and J.C. De Massary. 2015. “Fiches D’information Sur Les
Espèces Aquatiques Protégées : Triton Crêté, Triturus Cristatus.” Service du
patrimoine naturel du MNHN - Onema.
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7. ANNEXES
7.1. Annexe 1 : Fiche du protocole de suivi de la
fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique pour
les amphibiens
B2 SUIVI DE LA FONCTIONNALITÉ DES OUVRAGES DE TRANSPARENCE
ÉCOLOGIQUE POUR LES AMPHIBIENS
Suivi de la fonctionnalité des ouvrages de transparence écologique
1-FINALITÉ
Taxon(s)
concerné(s) Amphibiens
Contexte
réglementaire
Ce suivi s'inscrit dans le cadre de l'article 14-3 et 23 des arrêtés inter-
préfectoraux des 24 février et 21 décembre 2012 :
Art 23: "[...] Un suivi de la fonctionnalité des ouvrages de
transparence écologique devra être réalisé. Celui-ci devra être réalisé
tous les ans en phase de construction et pendant les 3 premières
années suivant la mise en service de la ligne. Il sera ensuite réalisé
tous les 5 ans [...]."
Art 14-3: "Un suivi devra être appliqué par le pétitionnaire pour
démontrer la fonctionnalité des ouvrages installés [...]'.
Objectif(s)
Il s'agit d'évaluer l'utilisation des ouvrages et l'existence potentielle
d'axes de migration pour les amphibiens en visant les objectifs
suivants :
→ Mesurer les flux de migration prénuptiaux au niveau de sites à forts
enjeux pour ces espèces;
→ Evaluer le succès de franchissement des ouvrages en fonction des
espèces ou groupes d'espèces;
→ Caractériser finement les fréquences de franchissement pour les
urodèles via un suivi individuel.
Hypothèses
L'axe LGV intersecte de nombreux habitats fréquentés par les
amphibiens et constitue un élément de fragmentation des ces habitats,
une des principales cause de disparition pour ces espèces. Les
hypothèses de travail sont les suivantes :
→ Les passages petites faune prévus tout au long de la ligne
permettront la traversée des individus de part et d'autre de la ligne;
→ Les ouvrages permettront de préserver des axes de migration
(potentiels) transversaux à la ligne.
Indicateurs de
suivi
→ Nombre d’espèces franchissant les ouvrages suivis
→ Nombre d’individus franchissant les ouvrages suivis
→ Nombre d'individus par espèce franchissant les ouvrages
→ Taux de recapture des Tritons crêtés et Salamandre tachetées
Zone d’étude Régions Centre, Poitou-Charentes et Aquitaine
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2-MODALITES DE MISE EN ŒUVRE
Maîtrise
d'ouvrage LISEA
Opérateurs SEPANT/CEN Centre/Vienne Nature/ DSNE/ Charente Nature/ Nature
Environnement 17/ CEN Aquitaine
Partenaires /
Synergies et
mise en réseau
d'action
/
3-MODALITES OPERATIONNELLES
3-1 Echantillonnage et sites d’étude
Le protocole est mis en œuvre au niveau de sept sites ou secteurs à fort enjeu
amphibiens et rassemblant plusieurs passage petite faune, réparti sur l’ensemble de la
ligne. Cet échantillonnage est présenté dans le tableau ci-dessous.
Tableau 1 : Liste des passages ‘petite faune’ sélectionnés pour le suivi 2015
Département Nom du site Nombre de
PPF
Nom de
l’ouvrage
Indre-et-Loire
(37)
Secteur de Fosse
sèche à Veigné 2
SC3+000
Code non
connu
Secteur de Grand bois
à Sainte Catherine de
fierbois
4
PPF0202+5
PPF0203+1
PPF0203+5
PPF0204+1
Vienne
(86)
Raccordement de
Fontaine-le-Comte 5
PPF 01033-1
ou PPFFS
10008
PPF 1041
PPF 1055
PPFFS 20010
PPFFN 00009
Deux-Sèvres
(79)
Plibou (secteur du
schéma de
reconnexion)
5
Entre le
PPF1426 et le
PPF1469
Charente
(16)
Cressac Saint-Genis
(secteur à Sonneur) 6
PPF 2269
PPF 2273
OHD 2277
PPF 2290
PPF 2299
PPF2305
Charente- Saint-Vallier 5 PPF 2456
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16
Maritime
(17)
PPF 2457
PPF 2460
PPF 2460+1
PPF2461
Gironde
(33) Laruscade (Caboche) 5
OH2787A
PPF2786
OH2791A
PPF2791
PPF2792
3-2 Protocole
→ Suivi par capture : capture par seaux enterrés en sortie d'ouvrage et relevés
quotidiennement au lever du jour pendant la saison de migration printanière.
Identification et dénombrement des individus capturés. Les seaux seront perforés pour
que l'eau s'évacue. Une branche sera posée pour permettre la sortie des
micromammifères.
→ Suivi individuel des Triton crêté et Salamandre tachetée : identification
individuelle des individus capturés par photographie (faces ventrales pour le Triton crêté
et faces dorsales pour la Salamandre) et réalisation d'un catalogue référentiel des
individus répertoriant les sites de capture et les sens de franchissement. La première
année permettra de stocker les données collectées (saisie des données et photo), de
mettre en place le catalogue référentiel et d'estimer plus finement des temps d'analyse et
d'interprétation pour les années suivantes.
3-3 Matériel
→ Seaux de capture, Filets petite faune, piquets, agrafes.
3-4 Période annuelle de réalisation
J F M A M J J A S O N D
3-5 Durée et fréquence
Tous les ans en phase chantier, les 3 premières années suivant la mise en service de la
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ligne, puis tous les 5 ans sur la durée de la concession
3-6 Contraintes et points de vigilance
Accessibilité des ouvrages (côté extérieurs des clôtures définitives).
3-7 Procédures administratives
Autorisation de capture Amphibiens et Reptiles
3-8 Evaluation du temps
Evaluation du temps par structure et par an :
Suivi par capture :
→ 2j pour préparation-pose
→ 33,75j pour les relevés (soit 0,75 jour x 45 passages)
→ 3j pour l'analyse des résultats
Un temps spécifique (non estimé à ce jour) est à prévoir pour la rédaction du rapport.
→ 2j pour relecture et correction du rapport
Suivi individuel Triton crêté et Salamandre tachetée :
→ 0,5j pour la saisie
→ Temps d'analyse à définir pour 2016 en fonction des résultats de 2015
TOTAL : 41,25 jours par an et par structure
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7.2. Annexe 2 : Fiche de relevés de terrain du suivi
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