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MARS 2017 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE N°112 5 Tirage moyen par numéro :12.390 Mise en distribution : 12.001 exemplaires LE MAGAZINE PROFESSIONNEL DES DÉCIDEURS DE LA SUPPLY CHAIN N°112 - Mars 2017 É dito A quand une politique en faveur du SCM en France ? S Supply Chain : un mot qui écorche encore la bouche dans les Ministères et que l’on doit souvent répéter et épeler dès que l’on sort des sentiers battus de notre profession. Pourtant, il figure dans les magazines d’économie grand public et désigne une discipline garante de la performance non seulement des entreprises (indus- trielles, de distribution et de services) mais aussi des organisations (hospitalières, humanitaires, militaires…). Une activité dynamique et créatrice d’emplois - pour peu qu’elle parvienne à recruter - comme en attestent notamment l’essor du e-commerce ou l’avènement de l’omni-canal, qui contribuent à rendre visible aux consommateurs la valeur ajoutée générée par la profession (du sourcing à la livrai- son finale, en tenant la promesse au client dans des délais courts et à un coût optimisé), et ce dans le cadre d’une complexité croissante. Une activité qui innove et se renouvelle pour atteindre durable- ment l’excellence, comme l’illustre le salon SITL – Intralogistics – Transport Next Generation à travers le guide des nouveautés de ce numéro. Une activité qui gagne en maturité et en reconnaissance dans les grands groupes internationaux et les sociétés qui ont tout compris en l’inscrivant au niveau de leurs Comités de Direction. Pourtant, en dépit de ces nombreux atouts, le Supply Chain Mana- gement souffre encore d’une image peu valorisante auprès des élus locaux et peine toujours à attirer les talents. Les modestes initiatives gouvernementales, comme la Conférence Nationale Logistique, mise en avant l’année dernière lors de la SITL, finissent étouffées dans les tiroirs ou s’étiolent au gré des nominations à d’autres res- ponsabilités des quelques trop rares convertis. Tandis que la Chine, les Etats-Unis ou les Emirats Arabes Unis lancent des programmes d’investissements massifs dans leurs infrastructures (aériennes, fer- roviaires, routières, portuaires …), nous peinons à voir aboutir des projets comme le canal Seine-Nord et voyons la part du ferroviaire se réduire irrémédiablement, malgré quelques initiatives privées prometteuses. Tandis que des pays comme le Maroc ou le Gabon considèrent la logistique comme un levier de performance et se dotent de ministères dédiés, nous nous contentons d’un modeste secrétariat au transport pour représenter notre profession. D’ailleurs, à quand des statistiques officielles pour la logistique ? A l’heure où les candidats à l’élection présidentielle peaufinent leurs programmes, et au vu du peu d’intérêt qu’ils portent à notre profession, comme nous avons pu le constater en interrogeant leurs équipes sur ces sujets, on peut se demander quand le Supply Chain Management bénéficiera d’une réelle reconnaissance et compréhen- sion de sa contribution au PIB et à la performance du tissu écono- mique français au plus haut niveau de l’état… Restent heureuse- ment les initiatives privées qui tendent à se coordonner de mieux en mieux à travers les associations pour compenser un manque cruel de réelle politique Supply Chain en France. CATHY POLGE PDG et Directeur des rédactions Jean-Philippe Guillaume [email protected] 01 48 93 04 79 - 06 07 69 48 80 DG et Directrice de la Rédaction Cathy Polge [email protected] 01 48 93 13 17 - 06 81 25 04 26 Rédacteur en chef Jean-Luc Rognon [email protected] Tél. 01 43 68 43 11 Rédacteur spécialisé Maxime Rabiller [email protected] Tél. 01 48 93 18 65 Ont participé à la rédaction : François Beaufils, Nathalie Bier, Christine Calais, Hanane El Bahraoui, Nicolas Desombre, Michel Gavaud, Frédéric Klotz, Silvia Le Goff, Pierre Monceaux, Bruno Siguiche Couverture : ©Shippeo / Tommy Lee Walker-Fotolia Directrice commerciale Sandrine Papin [email protected] Tél. 01 81 69 85 70 Directrice de publicité Audrey Zugmeyer [email protected] Tél. 01 41 79 56 21 Attachée commerciale Karine Dino [email protected] Tél. 01 48 93 26 87 Responsable de la diffusion Agnès Colombani [email protected] Tél. 01 80 91 56 32 Pour recevoir le magazine inscrivez-vous sur le site SupplyChainMagazine.fr (offre réservée à un envoi postal en France, pour l’étranger nous consulter) Maquette Studio Claudette Belliard Supply Chain Magazine est édité par SUPPLY CHAIN MAGAZINE s.a.s. Nom commercial : SCMedia au capital de 50.000 Directeur de publication : Jean-Philippe Guillaume Siège social : 19, rue Saint-Georges 94700 Maisons-Alfort Fax 01 43 53 23 96 (commercial) RCS 485 341 416 ISSN : 1950-1560 Imprimé en UE par PPS S.A. Luxembourg - 9991 Weiswampach

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MARS 2017 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°112 5

◆ Tirage moyen par numéro :12.390 ◆ Mise en distribution : 12.001 exemplaires

LE MAGAZINE PROFESSIONNEL DES DÉCIDEURS DE LA SUPPLY CHAIN

N°112 - Mars 2017

Édito

A quand une politique en faveur du SCM en France ?

SSupply Chain : un mot qui écorche encore la bouche dans les

Ministères et que l’on doit souvent répéter et épeler dès que l’on sort des sentiers battus de notre profession. Pourtant, il fi gure dans les magazines d’économie grand public et désigne une discipline garante de la performance non seulement des entreprises (indus-trielles, de distribution et de services) mais aussi des organisations (hospitalières, humanitaires, militaires…). Une activité dynamique et créatrice d’emplois - pour peu qu’elle parvienne à recruter - comme en attestent notamment l’essor du e-commerce ou l’avènement de l’omni-canal, qui contribuent à rendre visible aux consommateurs la valeur ajoutée générée par la profession (du sourcing à la livrai-son fi nale, en tenant la promesse au client dans des délais courts et à un coût optimisé), et ce dans le cadre d’une complexité croissante. Une activité qui innove et se renouvelle pour atteindre durable-ment l’excellence, comme l’illustre le salon SITL – Intralogistics – Transport Next Generation à travers le guide des nouveautés de ce numéro. Une activité qui gagne en maturité et en reconnaissance dans les grands groupes internationaux et les sociétés qui ont tout compris en l’inscrivant au niveau de leurs Comités de Direction.

Pourtant, en dépit de ces nombreux atouts, le Supply Chain Mana-gement souffre encore d’une image peu valorisante auprès des élus locaux et peine toujours à attirer les talents. Les modestes initiatives gouvernementales, comme la Conférence Nationale Logistique, mise en avant l’année dernière lors de la SITL, fi nissent étouffées dans les tiroirs ou s’étiolent au gré des nominations à d’autres res-ponsabilités des quelques trop rares convertis. Tandis que la Chine, les Etats-Unis ou les Emirats Arabes Unis lancent des programmes d’investissements massifs dans leurs infrastructures (aériennes, fer-roviaires, routières, portuaires …), nous peinons à voir aboutir des projets comme le canal Seine-Nord et voyons la part du ferroviaire se réduire irrémédiablement, malgré quelques initiatives privées prometteuses. Tandis que des pays comme le Maroc ou le Gabon considèrent la logistique comme un levier de performance et se dotent de ministères dédiés, nous nous contentons d’un modeste secrétariat au transport pour représenter notre profession. D’ailleurs, à quand des statistiques offi cielles pour la logistique ?

A l’heure où les candidats à l’élection présidentielle peaufi nent leurs programmes, et au vu du peu d’intérêt qu’ils portent à notre profession, comme nous avons pu le constater en interrogeant leurs équipes sur ces sujets, on peut se demander quand le Supply Chain Management bénéfi ciera d’une réelle reconnaissance et compréhen-sion de sa contribution au PIB et à la performance du tissu écono-mique français au plus haut niveau de l’état… Restent heureuse-ment les initiatives privées qui tendent à se coordonner de mieux en mieux à travers les associations pour compenser un manque cruel de réelle politique Supply Chain en France. ■ CATHY POLGE

PDG et Directeur des rédactionsJean-Philippe [email protected] 48 93 04 79 - 06 07 69 48 80

DG et Directrice de la RédactionCathy [email protected] 48 93 13 17 - 06 81 25 04 26

Rédacteur en chefJean-Luc [email protected]él. 01 43 68 43 11

Rédacteur spécialiséMaxime [email protected]él. 01 48 93 18 65

Ont participé à la rédaction : François Beaufi ls, Nathalie Bier, Christine Calais, Hanane El Bahraoui, Nicolas Desombre, Michel Gavaud, Frédéric Klotz, Silvia Le Goff, Pierre Monceaux, Bruno Siguiche Couverture : ©Shippeo / Tommy Lee Walker-Fotolia

Directrice commercialeSandrine [email protected]él. 01 81 69 85 70

Directrice de publicitéAudrey [email protected]él. 01 41 79 56 21

Attachée commercialeKarine [email protected]él. 01 48 93 26 87

Responsable de la diffusionAgnès [email protected]él. 01 80 91 56 32

Pour recevoir le magazineinscrivez-vous sur le siteSupplyChainMagazine.fr(offre réservée à un envoi postal en France, pour l’étranger nous consulter)

MaquetteStudio Claudette Belliard

Supply Chain Magazine est édité par SUPPLY CHAIN MAGAZINE s.a.s. Nom commercial : SCMediaau capital de 50.000 €Directeur de publication : Jean-Philippe Guillaume

Siège social : 19, rue Saint-Georges94700 Maisons-AlfortFax 01 43 53 23 96 (commercial)RCS 485 341 416ISSN : 1950-1560

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MARS 2017 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°112 7

Mes News Sommairen°112

54. En couverture

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EDITORIAL 5 A quand une politique en faveur du SCM en France ?

L’ESSENTIEL

QUESTION D’ACTUALITÉ32 Présidentielles. La transition écologique au cœur des propositions

RETOUR D’EXPÉRENCE36 Bonilait Proteines. Des fl ux entrants bien ordonnés 40 Red Wing Shoes fait des pas de géant avec son S&OP44 Vestiaire Collective. Le contôle qualité avant tout50 Fiducial Offi ce Solutions. Une remise à neuf exigeante en matière de préparation

POUR VOS APPELS D’OFFRES54 Plates-formes collaboratives transport. Le fret en route vers le digital62 Panorama des principaux éditeurs

ENQUÊTE64 Retail. Fusions & acquisitions : quels impacts ?

SITL & INTRALOGISTICS 201774 Un foisonnement d’innovations et de démonstrations76 Guide des nouveautés

MANAGEMENT Vos collaborateurs acteurs de la transformation numérique

DOSSIER Prévisions/planifi cation Les APS ne sont plus seuls dans cet univers

LE BILLET DU CRET-LOG L’innovation logistique. Quels facteurs favorables à son adoption ?

NEWS D’ICI ET D’AILLEURS Par Michel Gavaud

TRIBUNE Devoir de vigilance. Contrainte supplémentaire ou opportunité pour les Supply Chain Managers ? Protéger l’entreprise face aux actes cybercriminels Les entrepôts sont-ils morts ? Index des annonceurs

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L’ESSENTIEL Mes News

E2open fusionne avec Steelwedge

SNCF Logistics entre dans le capital de BLS Cargo

SNCF Logistics, branche logis-tique et transport de marchan-dises du groupe SNCF, prend

une participation de 45 % dans BLS Cargo, l’opérateur suisse de trans-port de marchandises par les cor-ridors ferroviaires sur l’axe central européen Nord-Sud (qui traverse la Suisse). BLS SA en demeure le prin-cipal actionnaire à hauteur de 52 %, les 3 % restants étant toujours déte-nus par le groupe Ambrogio (IMT). Au plan international, SNCF Logistics possède déjà les entreprises Captrain Deutschland et Cap-train Italia. « Le groupe SNCF est un partenaire idéal, a déclaré Bernard Guillelmon, Président du conseil d’admi-nistration de BLS Cargo. Nous allons pouvoir continuer à développer le trafi c de marchandises à l’international sur le long terme. » De son côté, Sylvie Charles, DG du transport ferroviaire et multimodal de marchandises au sein de SNCF Logistics se félicite de cet accord : « Nous croyons beaucoup au potentiel de développement du cou-loir européen Nord-Sud, précise-elle. En renforçant la coo-pération entre BLS Cargo et nos entreprises Captrain, nous allons pouvoir construire des offres intégrées et optimisées pour les clients sur ce couloir ». Dans un communiqué, les 3 actionnaires soulignent qu’ils « soutiennent le modèle économique de BLS Cargo basé sur son indépendance et sa neutralité au service de tous les clients ». La structure de la société et le site de Berne sont maintenus. ■ JPG

Un logiciel pour gérer la logistique du point de vente

Hardis Group lance « Refl ex In-Store Logistics », pour la gestion logistique des magasins. Cette nouvelle brique applicative permet de visualiser

en temps réel les commandes en provenance du site e-commerce, d’optimiser la préparation de ces com-mandes et de voir les stocks actuels (ou à venir) du point de vente. Equipé d’un terminal mobile (tablette ou smartphone), le vendeur peut suivre les commandes réalisées sur le canal e-commerce. Pour celles qui impliquent un retrait en magasin, l’application affi che le degré d’urgence de traitement (retrait en 1 ou 2 h, ou moins urgent). Elle propose un chemin de prépa-ration de commandes optimisé pour prélever dans les rayons (voire dans la réserve) les produits com-mandés ou réservés par un ou plusieurs clients, afi n de les mettre à leur disposition à leur arrivée dans le magasin. A tout moment, le vendeur peut interrompre temporairement sa collecte, pour encaisser, conseiller un client, ou vérifi er la disponibilité d’un produit. En parallèle, l’application affi che des alertes en temps réel en cas de rupture, et offre la possibilité de consulter le stock sur la surface de vente et dans la réserve, ainsi que les quantités en cours de réapprovisionnement, assorties de leur date de disponibilité dans le magasin. Cet outil s’interface avec l’ensemble du système d’in-formation de l’entreprise : ERP, plate-forme e-com-merce, logiciel de caisse et gestion des points de vente, d’order management (OMS), de gestion de la relation client (CRM), de gestion d’entrepôts (WMS) ou encore du transport (TMS). ■ JPG

La société américaine E2open a annoncé le 13 février la fusion avec son concurrent Steelwedge,

éditeur californien de solutions de pla-nifi cation S&OP (Sales & Operations Planning) et IBP (Integrated Business Planning). « L’objectif d’E2open est d’être la plate-forme cloud à partir de laquelle les entreprises peuvent piloter les opérations de leur Supply Chain en temps réel. L’ajout des capacités S&OP élargit l’étendue des solutions que nous pouvons offrir à nos clients, et démultiplie leur valeur », a déclaré Michael Farlekas, CEO d’E2open. Cette fusion, d’ores-et-déjà actée et ayant pour résultat la disparition du nom Steelwedge, est selon lui la suite logique du développement d’E2open : « Lorsque nous avons acquis Terra

Technology et Orchestro, nous sommes devenus la 1ère solution à lier les données des points de v e n t e a v e c l’informatique cognitive et les algorith-

mes de demand sensing pour amélio-rer radicalement la précision des pré-visions. Ajouter la meilleure solution S&OP au monde à notre plate-forme signifi e pour E2open la capacité de fournir la solution la plus aboutie, que ce soit au niveau de la planifi cation de la demande, de la planifi cation sous contraintes des approvisionne-

ments et du planning fi nancier, pour permettre de conduire opérationnel-lement la Supply Chain en temps réel », reprend-il. Pour Steelwedge également, cette fusion ouvre de nou-veaux horizons : « Nos clients nous ont signifi é que nous focaliser seulement sur la planifi cation n’est pas suffi sant, ils veulent aussi avoir la capacité de mettre en œuvre opérationnellement ce qu’ils ont planifi é », commente Pervin-der Johar, CEO de Steelwedge. Créé en 2000, tout comme E2open, Steelwedge fournit une solution de planifi cation SaaS utilisée par de nombreuses socié-tés de renom dont Canon, Pfi zer, HP, Jaguar Land Rover, Lenovo, Nissan et Monsanto. ■ PM

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N°112 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MARS 201710

L’ESSENTIEL Mes News

Acteos signe avec ScalandesActeos a remporté le contrat Scalandes (centrale d’appro-visionnement E.Leclerc des Landes), pour l’installation d’un WMS et d’un TMS. Implantée à Mont-de-Mar-san, cette centrale répond aux demandes de 57 Hypermar-chés, Supermarchés, Drives et Express, répartis à travers 5 départements pour le frais, le surgelé, le bazar, le textile et les produits secs. La centrale souhaitait intégrer un WMS pour gagner en productivité, améliorer et fi abiliser la per-formance de l’ensemble de son site. Après consultation de plusieurs éditeurs du mar-ché, son choix se serait porté sur Acteos en raison de sa couverture fonctionnelle mais aussi de son expérience au sein de plusieurs groupes de grande distribution alimen-taire. Sa capacité à intégrer en parallèle un WMS et un TMS aurait également consti-tué un atout supplémentaire. Inaugurée en 1992, Sca-landes fait partie des 16 cen-trales E.Leclerc, réparties à tra-vers le territoire. Elle emploie 300 salariés. ■ JPG

Cassandra, un outil pour modéliser sa Supply Chain

Spécialiste de la modélisation End-to-End de la Supply Chain et d’Acti-vity-Based Costing, Freelog propose de mieux maîtriser ses coûts avec « Cassandra by Freelog », une solution d’analytics pour le costing et le

sourcing. « Là où un PLM se concentre sur un produit et où un ERP n’intègre pas de données exogènes, Cassandra calcule l’exposition aux variations des

cours de matière et de change, y compris en multi-échelon, nous explique Charly Limou, Managing Partner du cabinet Freelog. La solution supporte le Sourcing stratégique avec une analyse fi nancière et une gestion des risques jusqu’ici cantonnées à des fi chiers Excel rarement maintenus ou synchronisés entre départements. » Outre sa capacité à gérer plusieurs ERP en entrée, la nouveauté majeure réside dans une segmentation produit, matière et géographique intelligente qui permet d’analyser des portfeuilles très larges et à fort renouvel-lement sans devoir analyser chaque produit individuellement. Selon le cabinet, les gains de temps seraient considérables, notamment

lorsqu’il s’agit de prendre en compte des centaines de milliers de produits provenant de milliers de fournisseurs. « Par ailleurs la gestion de la granula-rité offre la possibilité de préparer une négociation fournisseur ou d’obtenir l’analyse d’un portfolio sur une catégorie (ou géographie), et ce à la volée », ajoute Charly Limou. Disponible en solution cloud, auto-hébergée et off line, Cassandra by Freelog peut être personnalisée par le client lui-même, avec déjà plusieurs Md€ d’achats analysés en 2015-2016 dans la grande distribution en Europe, en Chine et en Australie. ■ JPG

Negsys dans les cartons du déménagement d’Alltricks.fr

Charly Limou

Courant 2016, l’e-commerçant spé-cialisé dans les univers du vélo et running a déménagé de Maurepas

à Châteaudun, en Eure-et-Loir. L’opération devenait nécessaire compte-tenu de la forte croissance d’Alltricks : lancé en 2008, le site a réalisé 45 M€ de CA l’an dernier. D’où son installation dans un bâtiment logistique de 13.000 m², avec 4.000 m² supplémentaires à proximité, pour stocker les vélos entiers. L’éditeur Negsys a accompagné l’opéra-tion, le pure player s’étant doté de sa suite WMS-TMS Spidy depuis environ 5 ans. « C’est même le 2e déménagement auquel nous sommes associés, mais celui-ci com-portait plusieurs défi s à relever », indique Patrick Rehel, Directeur Commercial de Negsys. Le 1er consistait à faire cohabiter 2 systèmes pendant quelques semaines, pour assurer la continuité des opérations et des expéditions. Le 2e découlait de l’auto-matisation plus poussée du nouveau site : le convoyeur et le système de tri Prodex, dont Alltricks s’était équipé il y a 2 ans, a été transféré et s’est étendu, pour atteindre 250 m de long avec 9 gares de préparation supplémentaires. « Jusque-là, il n’y avait

pas d’interaction parti-culière entre cette instal-lation et le WMS, hormis un système de lecture des étiquettes transport éditées par Spidy pour orienter les colis en sortie vers la fi le d’attente du transpor-teur adéquat, poursuit-il.

Aujourd’hui, le convoyeur pilote l’ensemble des entrées/sorties de colis et il a fallu déve-lopper une véritable interface intelligente entre les 2 systèmes, y compris pour orien-ter les colis en réception vers les emplace-ments de stockage ». Le tout à l’échelle des 45.000 références d’Alltricks, dont la pro-fondeur de stock est un atout majeur pour tenir sa promesse de livraison en J+1 par-tout en France, Corse comprise. La capacité du système a aussi augmenté, pour passer des 1.500 colis/j habituels à un rythme de croisière potentiel de 6.000 colis/j. Et la quarantaine d’opérateurs logistiques ont été équipés par Negsys de terminaux pour assurer toutes les tâches de réception, manutention, préparation de commandes et expédition. ■ MR

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MARS 2017 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°112 11

L’ESSENTIEL Mes News

Scallog ajoute un pointeur lumineux

Scallog, qui conçoit et commercialise une solution complète de préparation de com-mandes automatisée, Scallog System, lance

le « spot-to-light », une nouveauté qui équipe ses stations de préparation. Il s’agit d’un pointeur lumineux qui guide l’opérateur et permet d’amé-liorer les performances et la fi abilité du picking. « Ce système est parfaitement adaptable à toutes sortes de bacs ou produits quels que soient leurs formats », précise Olivier Rochet, Fondateur de l’entreprise. Rappelons que Scallog System déploie une fl otte de robots capable de dépla-cer des étagères de stockage vers des stations de picking et de réapprovisionnement. Cette tech-nologie brevetée a pour vocation de rendre les entrepôts logistiques plus évolutifs et plus effi -caces. Fondée en 2013, Scallog a été distinguée à plusieurs reprises : prix de l’innovation au SITL 2014 et primé aux Rois de la Supply Chain en 2015 avec le groupe L’Oréal Paris et BSL (Bre-tagne Services Logistiques). Une dizaine de pro-jets sont en production notamment pour Airbus (Pièces détachés), L’Oréal Paris (Cosmétique) ou Gémo (Textile & chaussure). ■ JPG ©

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N°112 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MARS 201712

L’ESSENTIEL Mes News

Une antenne aux Antilles pour Acsep

L’intégrateur éditeur Acsep a créé en janvier la structure Acsep Caraïbes, avec l’objectif de pro-poser au marché antillais et guyanais ses ser-

vices de conseil et de formation et ses logiciels (en l’occurrence surtout le WMS EasyPro) pour aider les prestataires et chargeurs à améliorer leur organisa-tion logistique. Laurent Josso, qui réside aux Antilles

depuis plus de 20 ans, pilote cette activité, en tant que Chargé d’Af-faires. Cet ancien Consultant puis Responsable Support chez Infolog Solutions (racheté par Generix en 2008) connaît bien les probléma-tiques de l’exploitation : il a été également Directeur d’un entrepôt en Guadeloupe pour le compte de Nestlé, pendant 13 ans, lorsqu’il

travaillait pour Karukera Logistique. Dans le cadre de la réorganisation de ce site logistique, il a notam-ment piloté le projet de déploiement du WMS Refl ex d’Hardis (désormais partenaire d’Acsep). « IzyPro est tout à fait adapté au marché antillais, à la taille moyenne des entrepôts et aux contraintes fi nancières des chargeurs et grossistes. C’est un WMS simple et rapide à mettre en œuvre, économique et très facile à utiliser. Je ne doute pas qu’il saura séduire ses futurs utilisateurs », a déclaré Didier Santurette, Directeur du Développement d’Acsep. Selon la société, il existe une centaine d’entrepôts en Guadeloupe, dont la majorité avec des surfaces comprises entre 800 et 1.200 m2. Comme ailleurs aux Antilles, la logistique est for-tement internalisée et principalement gérée par les chargeurs et les grossistes. ■ JLR

Staci s’agrandit de 4 nouvelles plates-formes

2017 s’est ouverte sous les meilleurs auspices pour le spécialiste de la logistique de détail B2B. Au-delà d’une progression de son CA de 10 % l’an dernier,

pour dépasser les 150 M€, Staci a ouvert 4 nouvelles plate-formes depuis le 1er décembre. Sa capacité de stockage a ainsi augmenté de 25 %, à 275.000 m² d’entrepôts, et une soixantaine de nouveaux collaborateurs ont été recrutés. En France, son siège de Saint-Ouen-l’Aumône (95) s’est doté d’un nouveau bâtiment de 16.500 m², baptisé Staci 8, tan-dis que sa plate-forme du Plessis-Pâté (91) s’est agrandie de 10.000 m². A l’international, c’est en Espagne que Staci s’est doté de 2 nouveaux sites, à Madrid sur 3.200 m² et à Bar-celone sur 3.000 m². Ces opérations portent à 25 le nombre

d’implantations de Staci en France et en Europe. « L’ouverture de ces 2 nouveaux sites en région parisienne va nous per-mettre d’intégrer les nouveaux contrats que nous venons de signer dans l’édi-tion, la puériculture, l’énergie, le petit électroménager, les jouets et les équi-pements de téléphonie mobile, déclare dans un communiqué Thomas Mortier, le CEO de Staci. En Espagne, nous dis-posons désormais de 20.000 m2 à Bar-

celone et à Madrid où nous gérons notamment des contrats dans la cosmétique et les industries automobile et phar-maceutique. » Le réseau européen du groupe est désormais bien établi : hors de France, il compte des implantations en propre en Allemagne, en Belgique, en Espagne, en Italie, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. C’est d’ailleurs à l’international que l’entreprise affi che sa plus forte croissance, +27 %, tandis que la France doit « se conten-ter » de 7 %. ■ MR

SED Logistique se construit pas à pas dans l’Overseas

Après avoir obtenu l’homologation en fi n d’année dernière de la part des autorités douanières fran-

çaises pour les opérations de Dédoua-nement Centralisé National (DCN), voilà SED Logistique désormais en possession, depuis mi-janvier, de l’autorisation OEA-C, relative aux simplifications douanières. En mai 2016, le prestataire a renforcé ses capacités douanières avec l’arrivée de Marc Surreault, qui était Responsable des services douanes chez Dachser France depuis 2004. Le départe-ment douanes de SED compte désormais 3 personnes en région parisienne. Tout semble en place pour accompagner la croissance de la division « Overseas » du prestataire, initiée en 2013 par l’acqui-

sition de 70 % du capital d’une société présente en Chine dans 7 grands ports de la façade Est (SL International), puis renforcée par l’intégration des activités de Freight Forwar-ding aérien et ma r i t ime d e filiale française

de MTS (Maghreb Transport Services), rachetée par SED Logistique l’année dernière. « Nous cherchons notamment à proposer à nos clients des prestations

couvrant l’intégralité de la Supply Chain, dans le secteur du luxe par exemple », nous a confi é Denis Labastrou, Directeur Commercial du groupe SED Logistique. L’activité overseas, dirigée par Luc Gui-maraes, compte aujourd’hui une ving-taine de personnes, pour un CA de près de 10 M€. « L’objectif est que l’activité Overseas réalise un CA au moins com-parable à celui de la division logistique [NDLR : environ 30 M€], et cela ne peut se faire rapidement que via une acquisi-tion externe », a poursuivi Denis Labas-trou. Il y aura semble-t-il bientôt une 3e étape dans la stratégie de croissance externe du groupe SED en matière de transport overseas. ■ JLR

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MARS 2017 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°112 13

L’ESSENTIEL Mes News

Les palettes bleues et rouges sont en fait… vert-ueuses !

Les 2 grands loueurs de palettes en Europe que sont Chep (palettes bleues) et LPR (palettes rouges) se sont distingués au classement des entreprises en matière de responsabilité sociétale mise en place

par la plate-forme collaborative de notation EcoVadis. Chep obtient une médaille d’or pour la 2e année consécutive, ce qui signifi e qu’elle se classe dans les 5 % des meilleures sociétés en matière de performances environnementales et sociétales. La société du groupe Brambles indique même qu’elle fait dorénavant partie des 1 % d’entreprises considérées comme les plus exemplaires en matière de responsabilité sociétale. De son côté, LPR (division d’Euro Pool Group) se félicite de la constante progression de sa note globale depuis 4 ans. Sa note CSR (Corporate Social Responsability) en 2016 atteint les 68/100, soit 4 points de plus qu’en 2015. Sa note au-dessus de 62/100 lui confère, comme l’année dernière, le statut de « CSR Rating Gold Advanced » attribué par la plate-forme d’audit EcoVadis. Rappelons que cette dernière réalise, à la demande de groupes d’industriels, des audits de Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) basés sur les principaux standards internationaux en matière de développement durable : le pacte mondial des Nations-Unies, le Global Repor-ting Initiative et la norme ISO 26000. Elle permet ainsi aux donneurs d’ordre d’évaluer la politique RSE de leurs fournisseurs, afi n de s’assurer que celle-ci est conforme aux meilleures pratiques en la matière, sur la base de 21 critères, regroupés dans 4 grandes thématiques (l’environnement, le social, l’éthique des affaires et les achats durables). ■ JLR/JPG

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N°112 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MARS 201714

L’ESSENTIEL Mes News

JLL recense les gros projets 2016 sur les marchés secondaires«

Marchés secondaires 1 – Dorsale 0 », tel est le titre humoristico-footballistique choisi par la société de conseil en immobilier JLL pour son

très complet panorama logistique France. On y apprend que le territoire hors dorsale (les fameux marchés secon-daires) a concentré 53 % de la demande placée totale, du jamais vu depuis 2011, avec pas moins de 13 transactions recensées supérieures à 40.000 m², en quasi-totalité des opérations clés-en-main, pour des acteurs de la grande distribution. Normal, puisque ces derniers ont repré-senté en 2016 près de 40 % des m2 commercialisés dans l’Hexagone, le trio de tête étant Carrefour (345.000 m² avec 4 transactions), Intermarché (222.000 m² avec 4 transactions) et Leclerc (217.000 m² avec 6 transac-tions). Les régions de l’Occitanie, du Centre Val-de-Loire et de la Bretagne concentrent 8 des 13 transactions de plus 40.000 m² enregistrées à l’extérieur de la dorsale. JLL cite notamment 2 futurs méga-entrepôts Carrefour, l’un à Poupry près d’Orléans (131.000 m2), l’autre à Allonnes, près du Mans (81.000 m2), et celui de la Soca-mil (groupe Leclerc) à Castelnaudary (89.000 m2), dont la 1ère pierre a été posée en janvier dernier. La Vallée de

la Saône a également vu l’éclosion d’un entrepôt XXL de 75.000 m2 de Carrefour à Savigny-sur-Clairis, exploité par FM Logistic depuis décembre 2016.

Les transactions phares de la dorsaleEn Ile-de-France, JLL fait remarquer que la part des clés-en-main a doublé d’une année sur l’autre (32 % de m2

commercialisés). Les 3 plus grosses opérations sont l’en-trepôt de 84.000 m2 pour Weldom à Breuil-le-Sec (60), dont la construction devrait être achevée avant la fi n du 1er semestre 2017, celui de 54.000 m² de Metro Cash& Carry que développe Segro à Mitry-Compans (pour fi n 2017) et la prise à bail par Leroy-Merlin de l’en-trepôt d’Axa Reim à Combs-la-Ville (42.000 m²), utilisé précédemment par Kuehne + Nagel. En région lyon-naise, les 3 transactions phares de plus de 40.000 m² qui ont soutenu le marché (45% de la demande placée) sont à mettre à l’actif de la grande distribution : un 70.000 m2 en cours de construction à Pusignan pour le compte d’ITM (groupe Intermarché), le futur entrepôt de 46.000 m2 de Lidl dans la zone de Chesnes, et la loca-tion à Satolas-et-Bonce d’un 43.000 m2 par la SNC OIA

(fi liale du groupe Auchan) auprès de Good-man. Dans le Nord, JLL a recensé 2 tran-sactions de plus de 40.000 m2 (27 % de la demande placée), qui concernent des presta-taires logistiques et sont localisées à Lauwin-Planque : la construction lancée par Good-man d’un 54.000 m2 pour Log’S et la prise à bail d’un 42.000 m2 du portefeuille Logicorpar Jung Logistique (pour y installer son client Heineken). Quant à Marseille, avec à peine plus de 110.000 m² commercialisés (contre une moyenne de 207.000 m2 entre 2007 et 2015), la zone a tourné au ralenti. Aucune transaction de plus de 40.000 m² n’a été comptabilisée en 2016 par JLL. La plus grande opération est la prise à bail par XPO Logistics d’un entrepôt de classe B de 28.000 m² à Vitrolles chez Easydis (fi liale du Groupe Casino) et la future plate-forme Sud-Est de Biocoop de 21.000 m2 à Château-renard-Provence. ■ JLR

Répartition de la demande placée en France*

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MARS 2017 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°112 15

L’ESSENTIEL Mes News

Le tandem Carrefour-Goodman dépasse les 250.000 m²

Le développeur immobilier Goodman accompagne Carrefour depuis 5 ans dans le projet de refonte de sa chaîne logistique en France. Cette collaboration

est particulièrement constructive, au sens littéral : avec la livraison prévue mi-2017 d’une plate-forme de 81.000 m² à Allonnes, près du Mans, le total des projets engagés ensemble ces dernières années va dépasser les 250.000 m². Rien qu’en 2016, 2 livraisons et 2 mises en chantier sont intervenues : dès janvier la 1ère tranche de 25.000 m² d’un nouveau centre logistique a été livrée à Vendin-le-Vieil (62), la 2e de 30.000 m² étant mise en chantier dans la foulée en juillet. Par ailleurs, en septembre, Goodman a livré un entrepôt de 22.000 m² à Brie-Comte-Robert, en Seine-et-Marne, tandis que démarrait la construction du site géant évoqué plus haut, dans la Sarthe. ■ MR

Baisse de trafi c conjoncturelle pour Haropa en 2016

Bilan 2016 plutôt morose pour l’alliance straté-gique Haropa entre les ports du Havre, de Rouen et de Paris. Le tonnage global est en recul de

-4,8 % à 87,1 Mt. Les vracs liquides sont en baisse de -4 % à 47,5 Mt suite à l’arrêt partiel de produc-tion des raffi neries au 1er semestre, et les vracs solides chutent de -9, 5 % à 11,6 Mt en raison de la mauvaise campagne céréalière de l’été dernier. La tendance baissière touche aussi l’un des points forts du Port du Havre, le trafi c conteneurs, qui recule de -2,4 %, à 2,6 M EVP. Une baisse qui serait liée à la réduction des transbordements effectués par Maersk et CMA CGM (-50.000 à 60.000 conteneurs transbordés par rapport à 2015), selon Hervé Martel, Directeur Géné-ral du Port du Havre et Président d’Haropa pour cette année 2017. Malgré cela, le port normand peut tout de même s’enorgueillir d’augmenter très légèrement (+0,5 %) sa part de marché sur les ports du range nord européen, à 6,4 % (elle était de 5,9 % en 2011). Le trafi c de conteneurs entre le Havre et son hinter-land est aussi en légère hausse de +0,6 %, à 1,96 M EVP, qualifi é de « plus haut historique ». Et le trafi c Reefer (conteneurs réfrigérés), qui représente 6 % du trafi c conteneurisé, a progressé de +5 %. Tout comme le trafi c du terminal roulier au Havre (+313.000 véhi-cules traités en 2016). Côté trafi c fl uvial, il est à noter que celui de Ports de Paris progresse de +0,9 % à 20,2 Mt (dont 10 M t de matériaux de construction), en profi tant notamment de la montée en puissance des travaux de construction du Grand Paris (évacua-tion des déblais par la voie d’eau). ■ JLR

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N°112 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MARS 201716

L’ESSENTIEL Mes News

Commandes de chariots thermiquesIndice CVS, Base 100 en janvier 2010, marché français

L’indice des commandes de chariots thermiques a baissé de niveau en 2016

On enregistre une diminution du volume des com-mandes de 5,3 % en glissement annuel par rapport à la période précédente .

Date En niveau Evolution annuelle (M/M-12)

sept.-16 145 -10 %

oct.-16 138 2 %

nov.-16 146 -13 %

déc.-16 169 -3 %

Commandes de chariots thermiques

dec.-15 janv.-16 févr.-16 mars-16 avrl-16 mai-16 juin-16 juil.-16 août.-16 sept.-16 oct.-16 nov-16 déc.-16

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L’indice remonte en novembre et en décembre 2016 (cf graphique ci-dessus), mais se situe en-dessous des niveaux observés aux mêmes mois en 2015 (respectivement -13 % et -3 % en glissement annuel par rapport à 2015)

■ Mes Chiffres du mois

Une solution pour calculer la dépréciation des stocks

L’éditeur informatique Board International, spécialiste des outils d’aide à la décision, lance un nouvel outil de gestion de dépréciation des

stocks destiné au secteur de la distribution. Cette solu-tion « Stock Depreciation on Board », a été conçue en partenariat avec l’éditeur Bluesky pour répondre aux besoins de tous ceux qui souhaitent avoir une meilleure perception de la dépréciation des stocks, en tenant compte des spécifi cités de la marchandise (permanente ou saisonnière) et de la date de fi n de

vie des articles. « C’est une solution automatisée de gestion des articles dépréciés qui permet de calculer la dépréciation des stocks d’un mois sur l’autre, sur la base d’une matrice de taux de dépréciation », explique Fabio Lovesio, Responsable secteur Retail chez Board International. L’application serait également capable de proposer plusieurs scénarios afi n de simuler le calcul de la dépréciation en fonction de taux diffé-rents mais aussi des régimes fi scaux et des obligations déclaratives de chaque pays. ■ JPGFabio Lovesio

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MARS 2017 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°112 17

L’ESSENTIEL Mes News

L’alliance des ports fl uviaux de l’axe Rhône-Méditerranée mise sur le fer Associer l’offre ferroviaire à l’offre fl uviale et maritime sur le corridor qui relie le Rhône à Marseille Fos : telle est l’ambition de Chris-tine Cabau Woehrel, Présidente du directoire du GPMM et élue Présidente de Medlink Ports pour 2017, lors de l’assemblée géné-

rale de l’association, le 31 janvier dernier. L’offre ferroviaire devrait être le pendant d’une logistique massifi ée sur l’axe Rhô-ne-Saône-Méditerranée et comme telle, devrait être proposée par les membres de Medlink Ports aux chargeurs pour gagner en effi cacité et visibilité tant sur le plan national qu’international. Pour la pré-

sidente de Medlink Ports, relancer l’offre logistique comme un cor-ridor à part entière qui relie le range Sud à un hinterland plus vaste, passe aussi par la création d’une instance de concertation stratégique à laquelle sont conviés l’Etat et les collectivités. ■ SLG

Oxatis complète son offre de livraison avec BoxtalLa plate-forme e-commerce Oxatis, utilisée par plus de 10.000 sites marchands de PME et TPE en Europe, a sélectionné Boxtal pour enrichir sa solution d’une offre de livraison de colis multi-transporteurs en France et dans plus de 190 pays. Le nouveau service permet aux e-commerçants de bénéfi cier de tarifs spécialement négociés (jusqu’à 75 % d’économies par rapport aux prix publics proposés) et de 16 modes de transports à la solution, dont 10 nouveaux modes de livraison (Chronopost, Relais-Colis, UPS, Fedex, Colissimo, etc.). Box-tal (anciennement EnvoiMoinsCher.com) revendique à ce jour plus de 60.000 clients professionnels, dont 5.000 e-commerçants. ■ JLR

Labatut Group et Sogaris s’associentpour une logistique urbaine propreFiliale du groupe Labatut, la société Vert Chez Vous s’associe à Sogaris pour élargir son périmètre d’in-tervention à toute la région parisienne. En plus de sa propre plate-forme de Pantin (93), les véhicules propres et autonomes de Vert chez Vous (100 km électrique et 150 km pour du Gaz Naturel Véhicule) pourront désormais partir du parc Sogaris de Rungis (équipé de recharges) et ainsi assurer plus rapidement des livrai-sons vers les clients de la région sud de Paris. Le Groupe Sogaris souligne qu’il a fait de la réduction des impacts de la logistique en ville une priorité de son nouveau plan de développement à 10 ans. « Ce partenariat nous permet de proposer à nos clients une alternative propre pour la livraison de marchandises dans le Grand Paris, notamment dans la proche banlieue Sud », explique Guillaume Aubert, DGA de Sogaris. ■ JPG

Christine Cabau Woerhel

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N°112 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MARS 201718

L’ESSENTIEL Ils Bougent

Arnaud Saint-Guilhem nommé DG de ViapostArnaud Saint-Guilhem est nommé DG de Viapost en remplacement de Stéphane Sen-tis. Il était depuis janvier 2016 Président du groupe de communication Mediaprism, fi liale du Groupe La Poste. Arnaud Saint-Guilhem débute sa carrière aux Etats-Unis, au sein du service des achats de Sears Roebuck, une entreprise de vente par correspondance. Directeur de marché « réseaux de distribu-

tion » chez Claritas France, il rejoint en 2001 Wanadoo Data, la fi liale marketing direct du groupe France Télécom aux fonctions de Directeur Commercial. En 2004, il intègre Le groupe La Poste à la Direction du Courrier, en tant que Directeur des marchés en charge des grands comptes commerce, industrie et service. Il est ensuite nommé successivement aux fonctions de Directeur Opérationnel Territorial Courrier en Alsace, dans le Val-de-Marne et dans les Hauts-de-Seine. Opérateur Supply Chain omni-canal et transport, Viapost est organisé autour de 4 Business Units : Viapost Logistique Connectée, Viapost Transport Management, Viapost Industries et Neopress. Viapost compte 20 plates-formes logistiques sur tout le territoire, 3.600 collaborateurs et a réalisé en 2016 un CA de 534 M€. ■ JPG

Didier Cousin devient Directeur du Channel LiFi de LucibelLucibel, Spécialiste français de solutions Led, a annoncé mi-fé-

vrier l’arrivée de Didier Cousin au sein de ses équipes dédiées au LiFi. Basé à Rueil-Malmai-son (92), il occupera le poste de « Channel Directeur » et sera en charge de sélectionner et d’animer les partenaires et revendeurs sur le territoire national. Lucibel adapte son modèle « go to market » qui implique le développe-ment de la vente indirecte et l’accès aux inté-grateurs IT. De formation ingénieur, Didier

Cousin apportera sa connaissance du marché acquise pendant plus de 20 ans chez LXE (devenue Honeywell Corporation), puis chez Advantech. Il a commencé sa carrière dans la vente de solutions radiofréquence propriétaires avant l’avènement et la généralisation du WiFi. Après avoir assumé la direction France de LXE pendant 8 ans, il a pris en charge la zone Europe du Sud puis la direction des ventes indirectes en Europe. Solution bidirectionnelle d’accès à Internet, la technologie LiFi offre une sécurité accrue et un haut débit pour faire converger le monde de l’éclairage Led et celui des télécommunications & infrastructures sans fi l. ■ JPG

Cédric Faivre promu Directeur des Ventes chez Still

La direction des ventes de Still France sera désor-mais assurée par Cédric Faivre, qui intègre à ce titre le Comité de Direction de l’entreprise. En charge de piloter la stratégie com-merciale du spécialiste des chariots de manutention,

il en connaît parfaitement le fonctionnement et l’environnement puisque cela fera bientôt 15 ans qu’il y a débuté son parcours. D’abord au développement des grands comptes fran-çais et européens des secteurs industriels, grande distribution et logistique, à partir de 2003, Cédric Faivre a ensuite pris la direction du département grands comptes en 2006. C’est ensuite comme Directeur Régional qu’il a exercé, d’abord à la tête de l’agence Paris Sud, puis de celle de Paris-Normandie depuis 2015, avec 110 collaborateurs sous sa responsabilité. Sous sa direction, cette dernière est devenue LA référence interne en matière de Service Client. En tant que Directeur des Ventes de Still France, Cédric Faivre a désormais en charge l’ensemble des 12 agences du réseau hexagonal, ainsi que le service Grands Comptes. ■ MR

Samuel Gangnant devient DG, Direction des Opérations chez DPD

DPD France renforce ses équipes avec la nomination de Samuel Gangnant comme Directeur Général – Direction des Opérations et Service aux Clients. « Cette nomination refl ète l’importance que DPD France accorde à la relation avec ses clients », indique-t-on chez DPD. Samuel Gangnant est chargé d’accompagner la politique d’améliora-

tion continue du Service aux clients en stimulant la dyna-mique engagée au niveau des Opérations de l’entreprise. En parallèle à cette mission, Il est chargé de coordonner plusieurs grands projets, dont l’optimisation des moyens et des services de livraison de l’entreprise. ■ JPG

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MARS 2017 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°112 19

L’ESSENTIEL Ils Bougent

Changement de CEO chez JDABal Dail, CEO de JDA depuis avril 2014, a quitté son poste le 31 janvier dernier pour reprendre du service chez New Mountain Capital, une société qu’il avait dirigée entre 2012 et 2014, cette fois en tant que Senior Advisor. Afi n d’assurer une passation de pouvoir la plus douce possible, il demeurera néanmoins très présent dans la société durant le reste du 1er trimestre. Son nouvel employeur ayant pris une importante participa-tion (conjointement avec Blackstone) dans le capital de JDA en 2016, ne devrait pas y voir d’inconvénient. Bal Dail sera remplacé par un autre Indien faisant lui aussi état d’une bril-lante carrière. Diplômé d’une licence à l’Université de Mumbai, puis d’un Master de l’Université John Hopkins et enfi n d’un MBA à l’Université de Hartford, Girish Rishi s’est bâti une solide expérience dans le domaine de la Supply Chain, du retail, et plus particulièrement de l’identification automatique. Il a en effet été Directeur Général EMEA chez Symbol Technologies (1995-2003), puis Senior Vice-President chez Matrics (2003-2004), chez Motorola (2005-2014) et chez Zebra (2014-2015). Depuis mai 2015, il était Vice-Président Exécutif du spécialiste irlandais de la sécurité et la surveillance Tyco, une société qui réalise 4 Md$ de CA. ■ PM

Rodophe Saadé, nouveau DG de CMA CGMl Jacques R. Saadé a désigné son fi ls Rodolphe Saadé, 46 ans, comme nouveau Directeur Général de CMA CGM. Il garde ses fonctions de Président du conseil d’administration. Direc-teur général délégué et membre du conseil d’administration depuis 2010, Rodolphe Saadé a piloté différentes missions, notamment les discussions menant à la signature d’Ocean Alliance qui sera opérationnelle en avril prochain. Auparavant, il a dirigé différentes lignes maritimes avant de prendre la res-ponsabilité des lignes transatlantique et transpacifi que, la direc-tion générale des lignes régulières de l’axe Nord/Sud et de conduire, dès 2006, le développement des lignes de Delmas en Afrique et dans l’Océan Indien. Rodolphe Saadé a intégré l’entreprise en 1994. ■ NB

Bal Dail

Girish Rishi

Rodolphe et Jacques Saadé

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N°112 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MARS 201720

L’ESSENTIEL Ils Bougent

Daniel Malouf succède à Alain Férard à la tête de Neopost Shipping

Alain Férard part à la retraite après 10 ans passés chez Neopost, où il a grandement œuvré à la diversifi ca-tion des solutions proposées par la division Neopost Shipping qu’il diri-geait. C’est Daniel Malouf qui lui suc-cède à la tête de Neopost Shipping et au comité exécutif de Neopost. Daniel Malouf vient du monde de la grande distribution. Il était dernière-ment Directeur Général de la division E-Commerce ainsi que des activités « Drive » pour le groupe Auchan, au sein duquel il a passé près de 25 ans. « L’arrivée de Daniel Malouf marque une étape importante dans l’évolution de notre division Neopost Shipping. Après une phase cruciale de mutation et de constitution de notre offre, nous allons avec Daniel

enclencher la seconde phase, celle de son déploiement. Au nom de toutes les équipes du Groupe Neopost, je tiens tout particulièrement à remercier Alain Férard pour l’ex-cellent travail qu’il a mené chez nous », a déclaré Denis Thiery, PDG de Neopost. Neopost Shipping développe et opère des solutions de gestion et de traçabilité des fl ux logistiques qui s’adressent à la fois aux acteurs métiers de la Supply Chain (transporteurs, organisations postales et logisticiens) et aux entreprises utilisatrices de processus logistiques (industriels, distributeurs, e-com-merçants). ■ JLR

Charles Turri devient Associé chez Mews Partners

3 ans après son arrivée au sein du cabi-net de conseil Mews Partners, Charles Turri intègre le cercle des Associés de ce spécia-liste de la transformation digitale et de la Supply Chain. En 2014, il avait rejoint sa practice Operations en qualité de Senior Manager, fort d’un parcours d’une dizaine d’années chez Axelboss Consultants, suivi de 3 ans chez le spécialiste des ser-

vices numériques Open, et de 2 ans chez PEA Consulting. Il avait apporté à Mews Partners son expérience des projets Sup-ply Chain internationaux, et sa connaissance des secteurs retail, pharmaceutique et industriel. Spécialiste des sujets de prévision et planifi cation, c’est désormais en tant qu’Associé qu’il va appor-ter sa pierre au développement de Mews Partners, sa nomination s’inscrivant dans le cadre d’un plan d’accession au partnership lié à la forte croissance du cabinet : celui-ci a recruté pas moins de 40 collaborateurs en 2016, atteignant ainsi la centaine de consul-tants et les 20 M€ de CA. Agé de 41 ans et diplômé en mathé-matiques et fi nances, Charles Turri est par ailleurs enseignant à l’Université Paris Dauphine depuis 2003, aujourd’hui au sein du Master 2 en Supply Chain. ■ MR

Oliver Wight renforce son expertise chimie-pharma

Le réseau d’associés Oliver Wight, spécialiste de l’améliora-tion continue et de l’excellence opérationnelle, se renforce au niveau EMEA avec l’intégra-tion de Gary Connors, début janvier. Diplômé de l’Université sud-africaine du Cap, celui-ci possède plus de 25 ans d’ex-

périence au sein des industries chimique et phar-maceutique, au cours desquels il s’est spécialisé dans les programmes d’amélioration Supply Chain. Gary Connors avait déjà eu l’occasion de se fami-liariser avec la méthode et le standard d’excellence dit « Classe A » développé par Oliver Wight depuis une trentaine d’années, en l’occurrence chez Novartis UK entre 2011 et 2014. A la tête d’une branche pharmaceutique approchant les 700 per-sonnes et les 4 Md£ de CA, il avait déployé un programme de « Total Productive Maintenance », et d’amélioration de la productivité. Il avait ensuite monté une activité de consulting free-lance, travail-lant notamment pour le groupe pharmaceutique GSK à l’amélioration de ses données et process de prévision et de planning. ■ MR

Alain Férard

Gilbert den Bekker chargé des ventes France chez Panalpina

Le 1er janvier, Gilbert den Bekker a été nommé Directeur Marketing et Ventes de Panalpina France. Sa mission : placer le spécialiste du freight forwarding « au cœur de l’organisation Supply Chain de[ses] clients afi n de créer de vrais parte-nariats à forte valeur ajoutée », note-t-il dans un communiqué. Basé au siège social à Roissy, il contribuera au déve-

loppement de la fi liale française de Panalpina, qui emploie 370 collaborateurs et a réalisé plus de 275 M€ de CA en 2015 (contre plus de 15.000 collaborateurs et 5,4 Md€ à l’échelon Groupe). Gilbert den Bekker avait rejoint Panal-pina en 2013 comme Regional head of consu-mer retail & Fashion Europe, à la tête d’une équipe de Responsables de comptes globaux, et au contact des principaux clients européens. Avant cela, il avait travaillé 2 ans chez Geodis Wilson, en charge de marchés verticaux dans la division retail & fashion. Notons que Gilbert den Bekker avait débuté chez Grimaud, en 1993, avant de passer la décennie 2000-2010 au sein de DHL, passant des ventes internationales au développement de l’activité fashion, avant de devenir Account Director de DHL Global Cus-tomer Solutions. ■ MR

Daniel Malouf

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MARS 2017 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE ■ N°112 21

L’ESSENTIEL Mes Sorties

2/02/2017, ParisLa livraison à domicile, enjeu stratégique du e-commerce

L’éditeur Descartes a organisé le 2 février aux Salons des Arts et Métiers, à Paris, une demi-journée de conférences dédiées à la livraison à domicile. En ouverture, Paul Simon-Thomas, DG Europe de Descartes a présenté en quelques mots l’entreprise, pour

laisser ensuite la parole à Michel Waterschoot : « Pendant longtemps, l’offre s’est axée sur l’optimisation des moyens, très peu sur la différenciation par le service », a déclaré le Direc-teur Commercial. « En effet, l’enjeu de la Livraison à Domicile (LAD), c’est bien d’apporter le bon service à la bonne personne », a précisé Fabien Esnoult, ex-Directeur Délégué Innovation chez Geopost Group, constatant par ailleurs la diffi culté liée à la multiplicité des réponses à apporter : « Chaque personne a des attentes différentes en fonction de ses goûts, de sa situa-tion sociale, de son mode de vie... ». Pour Marion Rémy et Thomas Aygon d’Houra.fr, quelle que soit la promesse faite au client, l’important est de respecter ses engagements. « Pour l’internaute qui passe sa commande sur Internet, l’expérience de la livraison est particulièrement importante. D’où la nécessité d’avoir les bons outils et la bonne organisation pour le satisfaire », rappelle Marion Rémy, tout en précisant que l’optimisa-tion de tournées et le rafraîchissement de l’information permettent désormais de palier les aléas et de déclencher des actions correctives. « Nous avons des livreurs-pompiers qui peuvent palier certains dysfonctionnements ou certains retards qui nous sont remontés par le biais de l’informatique ».

Offrir un même niveau de service en zone ruralePour Hélène Moumrikoff de Butagaz, les promesses au client ne sont pas réservées aux zones urbaines. « Nous devons apporter le même service en zone rurale. Cela passe nécessairement par de l’aide à la décision et du suivi en temps réel ». Dernier orateur à intervenir, Jérôme Dor, Président Fondateur de Cogepart, a souligné que la livraison au par-ticulier s’est complexifi ée et est devenue un vrai métier. Elle exige une bonne connaissance du besoin des clients, une bonne base de données réactualisée en permanence, des moyens logistiques et informatiques performants. Mais si tous les témoignages s’accordent à reconnaître les diffi cultés qu’elle représente, tout laisse à penser que la livraison à domicile sera encore bien plus compliquée dans les années à venir : des clients de plus en plus exigeants et versatiles, une pression concurrentielle extrêmement forte, des délais toujours plus courts, des contraintes environnementales et réglementaires drastiques... Autant d’obsta-cles qui pourraient conduire les acteurs du marché à y renoncer. Et pourtant il n’en sera rien, car la livraison à domicile fait désormais partie intégrante du e-commerce, lequel continue de progresser. Elle continuera donc elle aussi sa croissance dans un contexte certes plus diffi cile, mais avec de nouveaux moyens : la digitalisation, les objets connectés, une connaissance plus fi ne du client avec le big data, des véhicules plus respectueux de l’environnement, des infrastructures plus adaptées... et sans doute beaucoup d’innovations dont la plupart restent encore à inventer. ■ JPG

Paul Simon-Thomasde Descartes

Hélène Moumrikoff de Butagaz

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N°112 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MARS 201722

L’ESSENTIEL Mes Sorties

31/01/2017, Neuilly sur SeineCercle Prospectif de la SCLa Supply Chain, acteur clef de la performance des entreprises

Une quinzaine de Directeurs Supply Chain de grands groupes (Areva, Clarins, Delifrance, Energizer, Essilor International, Krys Group Services, Les Mousque-taires, Nestlé, New Well, Nokia, Picard Surgelés, Renauld, Safran, Sodexo, War-

ner Music) se sont réunis le 31 janvier dans le cadre du Cercle Prospectif de la Supply Chain organisé par Deloitte, en partenariat avec Supply Chain Magazine, pour débattre de « La contribution de la SC à la performance de l’entreprise ». Un 1er tour de table a confi rmé que dans les sociétés de biens de grande consommation, le place que tient la Direction de la SC dans l’entreprise et le rôle perçu de son apport à la performance de cette dernière sont avérés. « Il est indispensable de passer par la SC pour se développer », constate un participant. « Nous ne sommes plus l’intendance qui va suivre et sommes intégrés avec nos

fournisseurs », avance un autre. « La SC joue un rôle stratégique dans la dimension stratégique de l’en-treprise quand on est capable d’offrir un avantage compétitif par sa SC sur des axes nouveaux dans un environnement concurrentiel », renchérit un 3e. D’autres observent des disparités entre la holding de leur groupe, dont le CODIR n’inclut que les fonc-tions commerce, fi nances, marketing par opposition à certaines fi liales où la Direction SC y a sa place. D’autres enfi n soulignent que la Direction SC ayant été créée depuis moins de 3 ans, son impact sur la performance de l’entreprise n’est pas aussi ancré dans les esprits, même si de manière conjoncturelle, la fi nance peut se pencher avec elle sur les niveaux

de stocks à réduire, ce qui a un impact direct sur la performance fi nancière de l’entre-prise. Au-delà du positionnement de la fonction dans l’entreprise, son périmètre est aussi important dans sa reconnaissance, de même que son degré d’intégration (amont/aval, avec les clients, les fournisseurs, les prestataires...). Les freins au développement de la fonction SC sont essentiellement la vision court-terme, l’outsourcing ou tout simplement la culture de l’entreprise.

Le processus S&OP pour avoir les manettesTous évoquent le processus S&OP pour doter la SC des manettes contributives à la perfor-mance de l’entreprise en prenant les bonnes décisions collégiales afi n d’atteindre des taux de services élevés et des niveaux de stocks optimisés. « Nous devons asseoir la SC dans sa fonction de chef d’orchestre. L’enjeu du S&OP étant de faire plus avec le juste nécessaire », résume un Directeur SC. Un autre enjeu est encore de parvenir à communiquer sur les bons résultats atteints par la Direction SC afi n d’étendre durablement son aura vis-à-

vis des autres fonctions et de la Direction Générale. « Communiquer sur les succès, les moyens de les obtenir, les outils développés... permet de révéler la technicité de nos métiers, ce qui est important car les solutions optimales ne sont pas toujours les plus intuitives », met en avant un participant. Ainsi, la reconnaissance de la contribution de la Sup-ply Chain à la performance est-elle en bonne voie dans la majorité des entreprises, mais cela requiert de l’énergie au quotidien en termes d’animation, d’in-novation et de communication, sans oublier qu’un simple rachat par une société « non convertie» peut parfois tout remettre en cause... ■ CP

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L’ESSENTIEL Vu Ailleurs

ETATS-UNIS

Objectif automatisationLineage Logistics, spécialisée dans l’entreposage à tempé-rature contrôlée, va prochaine-ment disposer de 600.000 m3 d’espace de stockage supplé-mentaire Le prestataire cali-fornien a acquis 2 bâtiments, à Phoenix dans l’Arizona, et à Bethlehem en Pennsylvanie. En outre, son entrepôt de Fort Worth au Texas va s’étendre pour pouvoir en octobre 2017 stocker plus de 54.000 palettes de produits congelés. A Sunny-vale en Californie, le bâtiment s’agrandit d’un espace entière-ment automatisé pouvant stoc-ker 19.000 palettes. Ces déve-loppements s’inscrivent dans une stratégie d’automatisation des entrepôts, afi n de satisfaire au besoin d’installations de pointe de ses clients. ■ CC

ROYAUME-UNI

To deal or not to deal

TrustFord, concessionnaire Ford qui compte 65 points de vente, a considérablement agrandi son centre de distribution du Business Park de Long Marston, à Stratford-upon-Avon, ville de Shakespeare. Celui-ci devient le plus grand centre de distribution

pour la marque Ford au Royaume-Uni. Capable de stocker environ 7.000 véhicules, il va servir de hub national dédié aux fl ottes de véhicules. Le processus de préparation des véhi-cules sera plus rapide, avant leur livraison aux clients. Il comprend des espaces dédiés aux modifi cations sur les véhicules et un atelier de réparation et de carrosserie. Il dispose d’un système de GPS localisant chaque véhicule stocké dans un rayon de 3 m. Y seront réamé-nagés les véhicules après la fi n du contrat de fl otte pour la vente d’occasion. Un studio photo automatisé prendra des photos à 360° du véhicule pour la vente en ligne. Le site peut traiter 30.000 véhicules par an et préparer 3.000 véhicules utilitaires pour la vente d’occa-sion, en lien avec les 14 sites de transit du groupe au Royaume-Uni. Ainsi, cet inves-tissement procure à TrustFord des sys-tèmes informatiques et des installations dédiés à l’activité de fl ottes, dans laquelle il est en train de se spécialiser. ■ CC ©

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L’ESSENTIEL

Vu Ailleurs

MONDE

La Supply Chain, un gisementpour l’environnement

La Supply Chain est la nouvelle frontière de la responsabilité environnementale, riche en opportunités encore souvent inexplorées. 89 grandes entreprises sont membres de CDP (anciennement Carbon Disclosure Project), dont L’Oréal, Walmart, Coca-Cola,

Pepsico et Lego. Elles ont de vastes chaînes d’approvisionnement complexes, et parfois opaques. Elles ont dépensé 2.523 Md€ auprès de 8.200 fournisseurs en 2016. 4.366 d’entre eux ont répondu à l’enquête Supply Chain de CDP réalisée en 2016 et publiée en 2017.

49 % ont annoncé avoir économisé 12,4 Md$, équiva-lents à 434 M de tonnes de C02, grâce à des projets de réduction de leurs émissions. 34 % ont déclaré avoir totalement réduit leurs émissions opérationnelles. 36 % ne pas disposer de données suffi santes, 23% avoir aug-menté leurs émissions et 7 % n’avoir aucun change-ment. 74 % ont identifi é les risques climatiques, 68 % les opportunités liées au climat. 63 % ont une gouver-nance claire des problématiques climatiques, 52 % les ont intégrées à leur stratégie. 47 % ont mis en place des processus de gestion des risques climatiques. Autant ont des objectifs relatifs au climat. 36 % ont impli-qué leurs partenaires de la chaîne de valeur dans des projets liés au climat, la plupart avec des fournisseurs représentant moins de 25 % de leurs dépenses. Les ini-tiatives générant le plus de réduction de coûts sont les changements dans le design des produits (35 %) et la valorisation des déchets (28 %). ■ CC

PAYS-BAS

Bientôt un méga entrepôt pour Lidl e-commerceLidl e-commerce a signé un bail à long terme avec le développeur et investisseur Delin Capital Asset Management (DCAM) pour louer à Rosendael, dans la province du Brabant septentrional, une surface logistique de 58.000 m2. Le bâtiment, livré au printemps 2018, sera certifi é Breaam (BRE Environmental Assessment Method), au sein du Borchwerf II Business Park, à 60 km du port de Rotterdam. DCAM va développer par ailleurs 150.000 m2 d’immobilier logistique dans le Benelux en 2017, dont un entrepôt de 35.000 m2 à l’Amsterdam Park, au port de la ville. DCAM détient actuelle-ment un portefeuille de 17 actifs totalisant 580.000 m2, avec un large éventail de locataires, dont plusieurs e-commerçants. Il a un projet d’expansion de son portefeuille en Allemagne et au Royaume-Uni. Il souhaite devenir, selon Ekaterina Avdonina, Directrice Générale de DCAM, un « acteur de 1er plan pour les grands entrepôts de haute qualité pour les grands distributeurs souhaitant se concentrer sur leurs offres e-commerce. » ■ CC

ETATS-UNIS

Cultiver des salades en entrepôt

Dans un entrepôt rénové de la baie de San Francisco, des tours en plastique servent à faire pousser des laitues, de la roquette et des herbes, illuminées par des lumières Led multicolores. Un groupe d’entrepreneurs technologiques comme Jeff Bezos, PDG

d’Amazon, et Eric Schmidt, Président du conseil d’administration de Google, y a investi 26 M$ (24,4 M€). La start-up Plenty United, créée en 2014, gère cet entrepôt de 4.750 m2

qui doit produire 1.360 t de salades par an, destinées au marché local. « Nous cultivons pour les gens, pas pour les camions », explique le Directeur Général de Plenty United, Matt Barnard. Des sociétés comme Plenty, AeroFarms et Freight Farms ont levé des dizaines de M$, stimulées par les baisses de coût de l’éclairage Led et des systèmes de régulation de température. Les fermes d’intérieur pourraient avoir moins d’impact environnemental que l’agriculture conventionnelle, selon leurs partisans. Les systèmes de Plenty réutilisent l’eau, évitent largement les pesticides et réduisent le carburant nécessaire aux tracteurs et à la livraison. Toutefois, les systèmes de contrôle de la température et les lumières Led aug-mentent la consommation d’énergie. Plenty croit qu’il peut réduire les coûts en cultivant dans de grands entrepôts sur des terrains bon marché hors des centres urbains, et améliorer l’effi cacité en utilisant le machine learning pour examiner des données en masse et prendre des décisions. Elle espère créer 60 fermes de ce type aux Etats-Unis et 300 dans le monde. Todd Dagres, Associé de la société de capital-risque Spark Capital met en avant les coûts élevés de régulation de la température de l’entrepôt. Il a investi dans Freight Farms qui utilise des conteneurs maritimes pour faire des serres plus petites et plus effi caces selon lui. Pour Matt Barnard, Plenty est capable de produire 150 fois plus de laitue au m2 qu’une ferme en plein air, avec 1% de l’eau nécessaire. Il déclare qu’en 2017, les laitues vont être commercialisées au même prix que celles en plein champ. Plenty espère à l’avenir produire des fraises et des tomates. ■ (JACOB BUNGE ET ELIOT BROWN, WALL STREET JOURNAL, 13/02/2017)

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L’ESSENTIEL Vu Ailleurs

DANEMARK

Coop optimise ses opérations avec Relex

Déjà client de son outil de planifi cation de l’espace (optimisation des assortiments et de l’implan-tation du point de vente), le distributeur danois Coop a choisi de s’équiper de la solution de planifi cation des ventes de l’éditeur fi nlandais Relex. Disposant désormais d’une solution inté-

grée de planifi cation de la SC, le distributeur entend réduire les stocks dans ces centres de distribution, améliorer la disponibilité des produits sur éta-gères et réduire le gâchis alimentaire de manière signifi cative. « Grâce à Relex, nous allons trans-former la planifi cation de notre Supply Chain et fournir à nos clients des produits plus frais, plus rapidement et de manière plus fi able », témoigne Claus Byskov, Directeur Logistique de Coop. Le distributeur prévoit d’autre part de mener des campagnes de promotions basées sur les don-nées des points de vente et refl étant les besoins de chaque magasin. Enfi n, il souhaite gérer de manière intégrée les besoins achats des magasins et des centres de distributions et rétablir un équi-libre dans leur pouvoir décisionnel à ce niveau, les achats étant actuellement tirés par les besoins des entrepôts. Le choix de Relex s’explique précisément du fait qu’il est capable de prendre en compte ces 2 aspects et de planifi er aussi bien la SC amont qu’aval. Il est notamment, selon Andrew Blatherwick, Chairman of the Board chez l’éditeur fi nlandais, « l’un des rares outils capables d’intégrer la DLC des denrées périssables, réduisant ainsi le gâchis de 20 à 40 % ». 1er distributeur au Danemark, Coop réalise un CA de 6 Md€ et compte 1.200 magasins avec les enseignes Kvickly, SuperBrugsen, Dagli’Brugsen, LokalBrugsen, Mad Cooperativet, Irma, Fakta et Fakta Q. ■ PM

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L’ESSENTIEL Vu Ailleurs

MONDE

Toujours plus vite pour les consommateurs

2017 sera une année de pression forte sur les prestataires logistiques, selon Adam Robinson, Responsable marketing du logisticien américain Cerasis. Il met en lumière 6 grandes tendances qui vont impacter les chargeurs et par conséquent,

leurs prestataires. D’abord, la mondialisation accroît son importance dans les décisions quotidiennes. Selon PLS Logistics, en Chine les multinationales vont établir des ges-tionnaires d’approvisionnement dédiés sur place. Les cycles de vie des produits devien-dront plus courts et complexes. L’obsolescence technologique est fulgurante. Afi n de réduire les cycles, les industriels et partenaires cherchent à améliorer le système de ges-tion de stocks et à modifi er leurs stratégies de livraison. Par ailleurs, les véhicules rou-tiers autonomes répondent à la pénurie de conducteurs. Et ils n’ont pas de risque de somnolence, ni besoin de chèque ou de tests de dépistage de drogue et d’alcoolémie. La courbe d’adoption, selon une étude de McKinsey, est exponentielle et pourrait atteindre 100 % bien avant la fi n du siècle. En outre, la demande des consommateurs à l’ère numérique, qui exigent les produits les plus récents pour aujourd’hui et non pour demain, va façonner l’offre de services des prestataires logistiques. Ils auront besoin d’analyse prédictive, de Big Data et d’Internet des objets. D’après Zvi Schrei-ber, PDG de Freightos, gagner du temps pour les utilisateurs fi naux sera la pierre angulaire de toutes les opérations logistiques en 2017.

La logistique retour va se rationaliser. Les produits ont une nouvelle vie quand leurs matières premières sont recyclées. Et les acheteurs peuvent avoir des remords. Le fl ux de produits doit être parfaitement bidirectionnel. Sans processus standar-disé, pas d’achats réguliers. Amazon l’a bien compris. Enfi n, Amazon et ses énormes capacités logistiques rendent la vie diffi cile aux distributeurs qui doivent prendre plus d’initiatives pour exister, par exemple en termes de livraison en magasin. ■ CC

ARABIE

SAOUDITE

La SAR mènegrand trainLe prestataire logistique et transport saoudien Bahri a signé un contrat avec la Saudi Rail Company (SAR). Sa fi liale Bahri Logistics va fournir dans le monde entier des services de transport pour tous types de fret et de dédouanement à la compagnie ferroviaire. Il offrira un système de traça-bilité des expéditions depuis le pays d’origine jusqu’aux entrepôts ou chantiers de la SAR. Ahmed Moham-med Al-Ghaith, Président de Bahri Logistics, a déclaré: « Le contrat s’inscrit dans le cadre de la Vision 2030 de l’Arabie Saoudite, car Bahri travaille constamment à renforcer le secteur des transports et à jouer un rôle important dans les efforts de diversifi cation économique du Royaume ». ■(Hellenic Shipping News, 15/02/2017)

ROYAUME UNI

Waitrose se met au biogaz

Distributeur de produits frais et fi liale du groupe John Lewis, Waitrose a mis sur la route en janvier dernier une fl otte de 10 camions roulant au bio méthane,

carburant issu de la décomposition de déchets alimentaires. De marque Scania, ces camions auraient une autonomie de près de 800 km, soit le double de ce qui se fait actuellement, grâce à de nouveaux réservoirs conçus par le californien Agility Fuel Solutions. Fabri-qués en fi bre de carbone et mesurant 66 cm de diamètre, ces réservoirs (chaque camion en compte 2) stockent le gaz naturel fournit par le britan-nique CNG Fuels à 250 bars de pression, autorisant ainsi cette autonomie record. Les camions de Waitrose peuvent

alors assurer en totalité leur tournée de livraison, qui couvre les Midlands et le nord de l’Angleterre, sans ravitaillement hors du réseau de CNG Fuels, d’où des économies fi nancières et de CO2 respectivement de 35 % et 70 % par rapport au die-sel (selon CNG Fuels). Plus légers de 500 kg, les camions sont aussi plus chers de 50 % par rapport à leurs homologues. Ils devraient cependant aider Waitrose à économiser entre

15.000 et 20.000 £ (17.000 à 23.000 €) par an en carburant, soit de 75.000 à 100.000 £ (88.000 à 117.000 €) sur leur durée d’utilisation prévue de 5 ans. Chaque camion devrait, sur cette même période, réduire les émissions de 100 t de CO2 par rapport à un modèle diesel équivalent. ■ PM

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L’ESSENTIEL Vu Ailleurs

INDE

L’immobilier logistique est porteur à ChennaiCasa Grande Distripark, divi-sion du promoteur immobilier Casa Grande, va construire un entrepôt à température dirigée et ambiante près de Chennai, capitale du Tamil Nadu en Inde du Sud, des-tiné au prestataire Coldman Logistics. Situé dans le parc logistique de Mappedu-Sri-perumbudur, il stockera des produits pharmaceutiques, alimentaires et industriels. Le site a été choisi car proche de ports et du cluster industriel Oragadam-Sriperumbudur. ■(PTI, 15/02/2017)

ITALIE

Le nouveau hub Fedex à Milan Malpensa opérationnel

D’une superfi cie de 35.000 m2, le nouveau hub européen de Fedex situé à l’aé-roport italien de Milano Malpensa est opérationnel depuis le 10 février. Le site est équipé de technologies de pointe qui permettront d’augmenter de 25 %

la capacité de tri des colis. L’expressiste compte répondre à la hausse des volumes induite par l’e-commerce. « En Italie seulement, le nombre de personnes qui réa-lisent des achats en ligne a doublé au cours des 5 dernières années et pour 2016, ce chiffre devrait à nouveau augmenter de 17 % par rapport à 2015 », explique David Binks, Président de Fedex Express Europe et CEO de TNT. Mais le soutien à l’export est aussi un axe important des fl ux traités par le hub qui se situe dans une région où se concentre 60 % de la production destinée à l’international. Au cours des 12 derniers mois, le nombre de colis expédiés via Fedex depuis l’Italie vers le reste du monde a enregistré une croissance à 2 chiffres, rappelle l’expressiste. Avec le hub de Paris, celui de Milan est son site le plus important au niveau européen. Depuis cet aéroport, Fedex assure aussi une liaison directe avec Memphis, son hub mondial. L’expressiste est pré-sent en Italie depuis 1986 et compte aujourd’hui 24 agences dans le pays. ■ SLG ©

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L’ESSENTIEL Vu Ailleurs

ETATS-UNIS

Course aux prédictions 2017 chez Ferrari Consulting

JAPON

Le platooning contre la pénurie de chauffeurs

Le gouvernement japonais a l’intention d’introduire en 2020 des colonnes de véhicules sans conducteur, qui suivent un camion avec chauffeur, sur la nouvelle autoroute Shin-Tomei. Sur cet axe, desservant une partie du

trajet entre Tokyo et Nagoya, une voie serait réservée à ce type de convoi. Les essais routiers pourraient commencer dès 2018. L’objectif est d’aider le secteur logistique nippon à lutter contre la pénurie chronique de conducteurs routiers. Le concept est connu sous le nom de platooning. Les véhicules auto-nomes du convoi doivent rester en contact sans fi l avec le véhicule principal, en appliquant les accélérations et les freinages nécessaires au maintien des distances appropriées. La congestion du trafi c, souvent causée par des dif-férences de timing dans les freinages en pente, serait également atténuée. Isuzu Motors et Hino Motors développent déjà conjointement un système de transport intelligent essentiel au platooning. De son côté, l’Allemand Daimler travaille sur ses propres camions en réseau, en vue de les introduire sur le marché en 2025. ■ CC avec Nikkei Asian Review

ETATS-UNIS

Walmart livre gratuitement en J+2

Comme chaque année, Bob Ferrari, Consultant chez le cabinet américain Ferrari Consulting & Research Group, nous livre ses 10 prédic-

tions Supply Chain pour l’année à venir. 1. La faiblesse de la croissance économique mondiale et la montée de l’incertitude au niveau politique met-

tront à rude épreuve l’agilité des SC indus-trielles. 2. Devant ces défi s, le rôle de Directeur des Achats devient stratégique. 3. La tempête du siècle : l’inéquation entre la demande et l’offre de talents atteindra son paroxysme. 4. La montée du protectionnisme va entraî-ner une incertitude sur les coûts de produc-tion et les échanges, et nécessitera une ana-lyse permanente de la situation. 5. Comme les années précédentes, le trans-

port international va connaître d’importantes tur-bulences.6. Reprise de l’investissement technologique pour soutenir la prise de décisions rapide. 7. Les plates-formes apportant une visibilité totale sur la SC seront la clé du succès pour les industriels. 8. Amazon et Alibaba continueront de se battre pour dominer le monde du e-commerce, notamment en Inde. 9. Dans leur propre intérêt, les entreprises vont pour-suivre leurs initiatives en développement durable. 10. Plusieurs secteurs feront face à des challenges par-ticuliers (chacun fera ultérieurement l’objet d’un focus particulier publié par Ferrari Consulting) : le B2C et le commerce en ligne, l’aéronautique (et sa SC très ten-due), les produits alimentaires (sec et boissons) et enfi n les SC pharmaceutiques mondiales. ■ PM

Bob Ferrari

Dans le domaine du e-commerce américain, Amazon semble éta-blir les règles. Et Walmart s’y

conformer. Aux Etats-Unis, depuis le 31 janvier au matin, Walmart offre en effet aux internautes la livraison en J+2 gratuitement. « Dans le domaine du commerce électronique aujourd’hui, la livraison à domicile en J + 2 tient du minimum exigé. La faire payer n’a plus de sens », admet Marc Lore, Président et CEO de Walmart US e-commerce.

Cette offre concerne 2 M d’articles dont des jouets, des gadgets électroniques et des produits de 1ère nécessité (céréales, détergents, produits de beauté...), la livraison en magasin étant gratuite pour l’ensemble des références dispo-nibles sur internet et accessible dans 4.600 grandes surfaces. La collecte de produits alimentaires est par ailleurs disponible dans 600 drives Walmart aux USA, un nombre qui continuera de croître cette année.

Avec cette nouvelle annonce, le 1er dis-tributeur au monde semble avoir décidé de combattre son rival Amazon non seulement sur le terrain du tarif, son offre ShippingPass à 49 $ étant moins chère que la concurrente Prime (99 $ aux USA), mais aussi sur celui du service. « La livraison gratuite sous 2 j est la 1ère d’une liste d’actions à venir qui visent à améliorer le service client et à accélérer notre croissance », promet Marc Lore. ■ PM

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L’ESSENTIEL Vu Ailleurs

SUISSE

Fast Picking de Knappde nouveau retenu par Migros Zurich

Après la mise en œuvre de la solution de système Fast Picking pour le traitement entièrement automatique de sa gamme de fruits et de légumes, la coopérative Migros Zurich a choisi de faire appel une fois encore à l’équipementier Knapp. Dans ce

nouvel entrepôt, les articles sont livrés dans des caisses Migros standardisées et des caisses pliables de prestataires externes sur des palettes. Leur traitement est entièrement automa-tisé. Les robots de dépalettisation ainsi que l’OSR Shuttle (pour le stockage) constituent les composants-clés de la solution. Lors de la dépalettisation, grâce à un processus de fraction-nement spécial, les palettes complètes sont regroupées pour la livraison aux magasins. Les quantités restantes sont dépalettisées et transférées sur des plateaux modulaires pour être stockées temporairement dans l’OSR. Celui-ci comprend 12 lignes de rayonnage et quelque 12.500 emplacements de stockage sur 7 niveaux. Les cartons sont déstockés pour l’expé-dition dans la séquence optimale, puis dirigés vers les empileurs à haute performance. Le logiciel KiSoft Pack Master calcule la confi guration idéale de constitution automatique des palettes, notamment pour l’empilement. Le système est conçu pour traiter 90.000 caisses/j dans une fourchette de température de 1 à 4°C. La coopérative Migros Zürich est la plus grande entreprise suisse de commerce de détail avec un réseau de vente de 104 magasins, 25 marchés spécialisés, 47 restaurants et 11 partenaires en Suisse. ■ JPG

RUSSIE

FM Logistic guide les entreprises françaisesEn décembre 2016, FM Logistic a lancé LTD Service avec pour objectif de guider les entreprises françaises dans leur développement en Russie et en Ukraine. Avec plus de 2.000 km de routes et une étendue de 11 fuseaux horaires, l’Ukraine et la Russie sont des pays vastes et compli-qués à desservir. Présent sur cette partie du globe depuis plus de 20 ans, FM Logistic met désormais à disposition de ses clients sa connais-sance du marché et des procédures douanières, grâce à une équipe dédiée de plus de 100 collabora-teurs. Les équipes locales ont pour mission d’ac-compagner les entreprises dans toutes les démarches administratives, et d’assurer un transport hebdomadaire au départ de Roissy vers Moscou et Kiev. Pour les véhicules à destination de la Russie, FM Logistic fait appel à un transporteur douanier afi n d’éviter les frais de pas-sage à la frontière et, ainsi, obtenir un tarif all in. ■ JPG

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L’ESSENTIEL Vu Ailleurs

ESPAGNE

ID Logistics démarre 2017 du bon piedMustang, spécialiste de la confec-tion de chaussures, cherchait une pointure pour piloter sa logistique. C’est chose faite avec ID Logis-tics qui désormais va gérer pour son compte, une plate-forme de 17.000 m² à Massalavés (Valence). Le prestataire s’occupera de la réception, du stockage et de la pré-paration de toutes les commandes, y compris les services à valeur ajoutée de copacking, ceci pour alimenter les différents canaux de distribution. Miguel Carrasco, Directeur Logistique de Mustang a déclaré : « Nous comptons sur ID Logistics pour nous accompa-gner dans cette phase importante de notre croissance et de déve-loppement à l’international ». De son côté, Javier Echenique, DG d’ID Logistics Espagne, se félicite de ce contrat qui positionne ID Logistics comme un acteur majeur en e-commerce et Fashion en Espagne. ■ JPG

MEXIQUE

Interroll s’installe à Mexico

Interroll a décidé d’ouvrir une fi liale à Mexico afi n de développer ses ventes dans ce pays qui constitue le 3e marché américain pour le constructeur suisse. Avec 120 M d’habitants, le Mexique a connu

ces dernières années (mais pour combien de temps encore ?) une forte croissance économique et, en parallèle, un phénomène d’industrialisa-tion important. « Considérant le développement d’Interroll dans les Amé-

riques, nos proches relations avec différents sec-teurs industriels, la croissance et l’importance du marché mexicain, où nous avons du succès depuis plusieurs années, l’ouverture de notre propre bureau de ventes est tout simplement une étape logique pour nous », commente Tim McGill, Pré-sident et EVP d’Interroll American Operations. Le fabricant d’équipements de transitique entend ainsi renforcer ses liens avec les multinationales

américaines, mais aussi asiatiques et européennes présentes au Mexique dans les secteurs de l’automobile, de la distribution et du e-commerce. La logistique aéroportuaire est un autre domaine dans lequel Interroll tentera de conquérir de nouveaux clients. Depuis 2013 et son rachat de Por-tec, il dispose en effet d’une gamme et d’une position concurrentielle de 1er ordre dans ce marché en pleine croissance. Outre les USA et le Mexique, Interroll est également présent avec des sites de production au Canada et au Brésil, la région Amériques représentant désormais 27 % de son CA mondial. La fi liale mexicaine sera dirigée par la colombienne Liczy Pal-lares, qui était jusqu’à présent Key Account Manager d’Interroll en Amé-rique Latine. ■ PM

ALLEMAGNE

Ocado lance son robot de picking

Filiale du britannique Ocado, un e-commerçant spécialisé dans l’alimentation, Ocado Technology lance un bras robotisé spécialement conçu pour les opéra-tions de picking de produits frais. Ce robot, nommé RBO Hand 2, a été déve-

loppé en partenariat avec la Technische Universität Berlin (TUB) dans le cadre du projet SoMa (projet de R&D interne à Ocado) et du programme européen Horizon 2020, fi nancé par l’Union Européenne et soutenant la recherche et l’innovation dans le domaine de la robotique humanoïde. Son mode de fonctionnement suit le principe de « l’exploitation de la contrainte environnementale » pour établir l’inte-

raction entre la main, l’objet et son environnement. Il ressemble en effet à un bras humain prolongé d’une main, ce qui doit lui offrir la dextérité nécessaire pour saisir à peu près n’importe quoi, un atout important pour Ocado qui compte sur son site web quelque 48.000 références. « Avec SoMa, nous suivons une nouvelle direction dans le développement de robots préhenseurs en concevant des robots capables de sai-sir des articles fragiles tels que les fruits et légumes. Le RBO Hand 2, designé par la TUB offre une solution versatile, rentable et sécurisée de saisie et manipu-lation robotisées qui s’intègre parfaitement dans les entrepôts automatisés d’Ocado », commente Dr Gra-ham Deacon, Chercheur Senior chez Ocado Techno-logy. RBO Hand 2 est en effet en activité dans les entrepôts d’Ocado depuis décembre 2016. ■ PM

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