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Épargner ou investir Supplément auprès de 06 novembre 2013 Votre épargne après la crise : à la recherche de rendement et de confiance p2-3 p12-13 Combien vos placements rapportent-t-ils ? Calculez vous-même Investir en actions : comment contrôler les risques p9

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Supplément LLB du 6 novembre 2013 : Épargner ou Investir

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épargner ou investir

Supplémentauprès de

06 novembre 2013

Votre épargne après la crise : à la recherche de rendement et de confiance

p2-3 p12-13

Combienvos placementsrapportent-t-ils ? Calculez vous-même

Investiren actions : comment contrôler les risques

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02E.R.  : BKCP scrl - Koen Spinoy - Boulevard de Waterloo 16 - 1000 Bruxelles - FSMA 016758A.

Vous pouvez encore menervotre épargne à la victoire.

La confiance détermine le choix de son banquier

Il y a cinq ans, notre économie tremblait sur ses bases. Les investisseurs voyaient les cours de leurs actions s’effondrer et même les formules d’épargne les plus sûres offraient tout à coup moins de sécurité qu’on ne le pensait. Pour le compte de la BKCP, filiale belge de la banque coopérative française CMNE, le bureau d’étude iVox a donc interrogé 1 000 épargnants et investisseurs quant aux répercus-sions de ce tsunami financier sur leur comportement d’épargne et d’investissement.

Tendance à épargner en hausseLa première conclusion de l’étude n’est pas une surprise. Depuis la crise, le Belge épargne encore davantage qu’auparavant. Parmi tous les épargnants qui ont par-ticipé à l’enquête, 48% indiquent mettre plus d’argent de côté sur un compte d’épargne en rai-son de la crise. C’est surtout la hausse de la tendance chez les

jeunes (jusqu’à 34 ans) qui frappe. Dans cette catégorie d’âge, ils sont même 53% à épargner davantage qu’auparavant. Les montants qui sont mis de côté chaque mois donnent également une indication du zèle des Belges en matière d’épargne. 58% de ces épargnants ont placé ces cinq dernières années, chaque mois, au moins 200 euros sur un compte d’épargne. Et pour un peu plus d’un quart de ces épar-gnants (27 %), c’était même plus que 500 euros.

La sécurité avant toutIl est également frappant que les épargnants veulent que leurs économies restent très dispo-nibles sur un compte d’épargne. Quelque 38% des épargnants in-terrogés gardent au moins 10.000 euros librement accessibles sur un compte d’épargne et, pour une grande partie (16 %), il s’agit même de plus de 25.000 euros. Si on tient compte de la règle empirique selon laquelle un mon-

tant de 3 à 6 mois de salaire net suffit comme réserve financière liquide, il s’agit d’une constata-tion remarquable. Par ailleurs, les épargnants ne sont pas du tout enclins à transférer leur épargne excédentaire vers des place-ments plus rentables. L’étude montre que 51% de ces épar-gnants interrogés ont uniquement un compte d’épargne et que la plupart d’entre eux veulent que cette situation reste inchangée. Seuls 12% d’entre eux envisagent de transférer prochainement de l’argent vers d’autres produits ou titres financiers (y compris un compte à terme).

L’immobilier comme alternative67% des épargnants réalisent ce-pendant qu’un compte d’épargne ne suffit plus pour que leurs éco-nomies conservent leur pouvoir d’achat. Et dans la génération plus âgée (55+), ils sont même 73 %. Comme éventuelle échap-patoire vers plus de rendement, 38% des épargnants indiquent considérer l’immobilier comme une alternative acceptable si les taux d’intérêt restent encore long-temps aussi peu élevés, alors que seulement 13% envisagent les actions et les fonds en tant qu’option à cet effet.

Les Belges sont des investisseurs conservateursLes Belges qui investissent agissent de manière conserva-trice lors de la composition de leur portefeuille. 88% des investis-seurs investissent moins de 50% de leur patrimoine financier dans des produits hors épargne et pour plus d’un tiers (35 %), il s’agit même de moins de 10%. Lors de la sélection des placements, le rendement et le risque sont consi-dérés comme les deux critères les plus importants, un risque faible

et un rendement moindre ayant la préférence de bien plus d’inves-tisseurs (28 %) qu’un risque im-portant et un rendement potentiel élevé (7 %).

Investir dans sa régionInterrogés sur la manière dont ils contrôlent les risques de leur por-tefeuille, les investisseurs placent la diversification en première posi-tion. 72% choisissent une répar-tition sur différents types de pla-cements et 69% indiquent qu’ils diversifient sur différents secteurs. Et la temporalité de l’investisse-ment est elle aussi déterminante dans la manière dont les inves-tisseurs belges abordent leur dé-marche. Seuls 34% de ces inves-tisseurs attendent d’un placement qu’il soit rentable à court terme (<1 an), tandis que 89% disent attendre la rentabilité à long terme (> 1 an). Enfin, investir dans sa région reste également important. En choisissant ses placements, près d’un quart des investisseurs (23 %) se limite à une région pré-cise, les placements belges (72 %) et européens (69 %) ayant sur-tout la cote.

La banque comme conseiller en épargne et placementUn autre volet de l’enquête étu-die le rôle des banques comme conseillers lors de la prise de déci-sion sur des produits d’épargne et de placement. Malgré la crise ban-caire, ce rôle reste toujours pré-sent. Pour recueillir des informa-tions sur des produits d’épargne et de placement, le conseiller bancaire traditionnel demeure la source principale (43 %), suivi par les sites web des banques (32 %). En outre, la relation avec le conseiller bancaire est également fortement appréciée. Pas moins de 76% sont satisfaits du service de leur conseiller bancaire et seuls 6% lui attribuent une note insuf-

Supplément gratuit à La Libre Belgique réalisé par IPM ADVERTISING 6 novembre 2013IPM ADVERTISING Rue des Francs, 79 - 1040 Bruxelles - Tél : 0032(2).211.29.12 - Fax : 0032(2).211.28.20 | EDITEURS RESPONSABLES : Emmanuel Denis - Henry Visart | RéDAcTION : Frida Deceunyck / Paul Grosjean | cOORDINATION : Bruno Bonte – [email protected] | MISE EN PAGE : Fabrice Liben – IPM Advertising sa | PHOTOS : Shutterstock©

Les cinq ans de crise ont rendu les épargnants et les investisseurs belges plus prudents que ja mais. Et, pour ce qui concerne le choix de sa banque, la recherche de la confiance a pris encore plus d’importance.

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E.R.  : BKCP scrl - Koen Spinoy - Boulevard de Waterloo 16 - 1000 Bruxelles - FSMA 016758A.

Vous pouvez encore menervotre épargne à la victoire.

fisante. Les banques pourraient pourtant encore mieux remplir leur rôle de conseiller. Seuls 50% des personnes interrogées se sen-tent suffisamment au courant des possibilités existant sur le plan de l’épargne et des placements.

Conseil en placements professionnel Les conseillers professionnels jouent également un rôle non négli-geable lors de la prise de décision sur des placements. 62% des investisseurs ont fait appel à des professionnels pour la composition de leur portefeuille d’investissement et 56% recourent régulièrement à un conseiller en placements pro-fessionnel ou à un gestionnaire de fortune pour la gestion de leur portefeuille. Lors du choix d’un conseiller, ce sont l’image de l’ins-titution financière et la qualité des informations financières qui jouent le rôle prépondérant. Les frais peu élevés et les services en ligne sont moins significatifs.

La confiancedans les banques La crise a tout de même laissé des traces sur la relation des Belges avec leur banque. Pas moins de 38% des épargnants indiquent faire moins confiance à leur banque suite à la crise et 23% ne font plus entièrement confiance à leur banque quand il s’agit de leurs économies. Le jugement des Belges est toutefois moins sévère pour les plus petites banques.

35% des épargnants disent faire davantage confiance aux petites banques depuis la crise. Et 18% ont également transféré leurs économies vers une plus petite banque suite à la crise.

Les petites banques gagnent du terrainMême indépendamment de la crise, les banques moins grandes attirent plus de monde. Parmi tous les épargnants qui ont changé de banque principale pour diverses raisons au cours des cinq der-nières années, 38% ont choisi une banque plus petite. C’est un chiffre remarquable, vu que dans leur totalité, les petites banques ne re-présentent que 28% de toutes les relations bancaires. Ceci suggère fortement que ceux qui changent de banque choisissent de plus en plus des banques plus modestes. Cette tendance frappe encore davantage si on prend également en considération les épargnants qui envisagent de changer bien-tôt de banque principale. 65% d’entre eux indiquent vouloir opter pour une banque plus petite. Le glissement en faveur des petites banques ne semble pas encore terminé.

Les investisseurs font eux aussi des infidélités En ce qui concerne leur por-tefeuille d’investissement, les Belges sont moins fidèles de-puis la crise. L’enquête montre

que moins de la moitié des investisseurs (48%) garde pour l’essentiel son portefeuille d’in-vestissement chez son ban-quier principal. Les autres 52% ont réparti leurs placements sur différentes institutions finan-cières ou les gardent auprès d’une banque qu’ils ne consi-dèrent pas comme leur ban-

quier principal. Quand on leur demande s’ils ont progressive-ment mis fin à leur portefeuille d’investissement auprès de leur grande banque en raison de la crise, 25% des investisseurs répondent affirmativement. Les plaies de la crise ne sont mani-festement pas encore entière-ment cicatrisées.

Le Belge aime épargner et est conservateur quant à la quantité d’argent qu’il investit, mais la manière dont il investit peut encore devenir plus sûre.« L’investisseur doit toujours réaliser que placer son argent comporte un risque », dit Roland Gillet, Professeur à la Sorbonne et à l’ULB, expert en finance internationale. Il a notamment étudié le krach boursier mondial en 2008. « Les banques doivent établir un profil d’investisseur pour tout client. Un tel profil tient compte, par exemple,

du degré de connaissance que l’investisseur a des marchés financiers et de combien d’argent il ou elle peut investir. Il faut également mesurer quels risques le client est disposé à prendre. Malgré tout cela, il reste toujours des gens qui sont particulièrement mal informés. Ils croient parfois que des miracles sont possibles. On leur promet qu’ils peuvent investir avec particulièrement peu de risques, et tout de même recevoir beaucoup d’argent en retour. Ils doivent réaliser que cela est pratiquement impossible. Si un gestionnaire de portefeuille fait bien son job, il y a toutes les chances que l’investisseur y gagnera. Mais il ou elle doit réaliser qu’il y a toujours un risque. »

Une des façons de gérer le risque est de se fixer des règles. Il est possible, par exemple, de travailler avec des ordres stop-loss, qui font en sorte qu’une action est vendue dès que le cours baisse sous un niveau fixé à l’avance. On évite ainsi de plus grandes pertes. Ces règles ne sont toutefois pas très populaires. L’enquête d’iVox révèle, en effet, que 87 % des investisseurs ne travaillent pas avec des ordres stop-loss. 48 % des investisseurs disent également ne pas vendre des actions à perte. Ceci signifierait qu’ils conservent le titre, même s’il continue à baisser. « En règle générale, les cours augmentent et on peut conserver une action plus longtemps pour limiter le risque, conclut Roland Gillet. Mais beaucoup de gens qui achètent des actions pensent qu’ils pourront encaisser dans vingt ans. Peut-être trop.On ne sait jamais ce qui peut se passer pendant tout ce temps-là. »

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des épargnants belges ont un compte d’épargne ordinaire, un sur cinq a un compte à terme. Les produits d’assurance-pla-cements à capital garanti (20 %), les actions (19 %) et les fonds de placement (16 %) sont les pro-duits de placement les plus populaires.

des répondants ont réussi à mettre de l’argent de côté l’an dernier. 53 % des épargnants ont épargné à des moments réguliers l’an dernier. 32 % avait l’intention de le faire, mais n’y est pas toujours parvenu.

des épargnants ont déposé, ces cinq dernières années, au moins 200 euros sur leur compte d’épargne chaque mois. Pour un peu plus d’un quart des épargnants (27 %), il s’agissait même de plus de 500 euros.

tient à sa disposition 10.000 euros, 22 % entre 10.000 et 25.000 euros et 16 % plus de 25.000 euros accessibles librement

pense que la fin de la crise est en vue. Néanmoins, les néerlando-phones (30 %) et les hommes (31 %) ont davantage tendance à voir la vie en rose que, respective-ment, les franco-phones (22 %) et les femmes (23 %).

a perdu confiance en son institution financière. D’autres raisons qui poussent à changer de pre-mière banque sont le service (28 %) et les produits meilleur marché (31 %).

En réaction à la crise, les épargnants attachent encore plus d’importance à la sécurité. L’épargne sur un livret reste la première priorité. Pour l’immense majorité, c’est aussi la seule façon d’épargner.

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Lesépargnants optent pourla sécurité

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estime qu’un conseil personnalisé de leur banquier ou agent de change est es-sentiel dans la ges-tion d’un portefeuille de placements. Plus de la moitié (57 %) estime qu’il n’est pas impor-tant d’entretenir de contacts personna-lisés avec d’autres investisseurs.

place entre 10 et 50 % de l’épargne totale dans des produits de non-épargne. 22 % seulement des investisseurs placent plus de 50 % de l’épargne totale dans des produits de non-épargne.

des investisseurs ne travaillent pas avec des ordres à cours limité. Les franco-phones, les femmes et les investisseurs moins chevronnés s’en servent moins. En outre, 87 % des investisseurs ne travaillent pas avec des ordrestrès souvent…

des répondants sont principalement affiliés à une grande banque. 48 % d’entre eux confient leurs placements à leur première banque, 18 % les placent ailleurs.

Les investisseurs préfèrent se faire conseiller par des professionnels. Lorsqu’il s’agit de choisir un conseiller en placements, la confiance et une bonne information financière sont les critères-clés.

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Investir est unequestionde confiance

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Dans notre pays, plus de 250 milliards d’euros sont placés sur des comptes d’épargne. Quelles sont les autres composantes de ce portefeuille des Belges ?

Il y a un an environ, le patrimoine financier des Belges franchis-sait pour la première fois le cap des 1.000 milliards d’euros. Une nouvelle réjouissante puisque, quelques années auparavant, ce patrimoine était repassé sous le niveau de 900.000 millions en raison de la crise financière. Le fléchissement n’a donc été que de courte durée. Au début de 2010, ce cap était dépassé à nouveau, effaçant ainsi entière-ment les pertes dues à la crise. Et l’an dernier, la barre haute-ment symbolique des 1.000 mil-liards d’euros était franchie. Un record battu grâce à la hausse de la Bourse et à la soif d’épargne inextinguible des Belges.

Le livret reste le produit d’épargne le plus populaireEnviron un quart de ce patri-moine, soit quelque 250 milliards d’euros, dort sur des comptes d’épargne réglementés. Ce qui en fait le produit d’épargne le plus populaire dans notre pays. Et le plus malin ? Rien n’est moins sûr. En raison de la forte baisse des taux d’intérêt offerts sur ce produit, l’argent qui y est placé perd chaque année de son pouvoir d’achat. Au mois d’août de cette année, le taux moyen ef-fectivement payé sur les comptes d’épargne était tombé, selon les chiffres de la Banque Nationale de Belgique, à 0,63% à peine, alors que l’inflation selon l’indice santé s’élevait encore à 1,1%.

Perte de pouvoir d’achatAvec un tel écart, la perte de pouvoir d’achat est significative. Jugez plutôt par ce rapide calcul. Une épargne actuelle de 10.000 euros croîtra, avec un taux d’in-térêt de 0,63%, à 10.319 euros après cinq années. Mais, sur le plan du pouvoir d’achat, ce mon-

tant de 10.319 euros en 2018 ne vaudra plus qu’un montant actuel de 9.770 euros si l’on tient compte d’une inflation annuelle de 1,1%. En clair, suivant les taux d’intérêt et d’inflation actuels, notre épargne perd de sa valeur chaque année.

Popularité des place-ments à rendement fixeLes épargnants qui veulent éviter cette érosion financière recherchent de plus en plus d’autres horizons pour placer leur patrimoine. Il faut veiller toutefois, préviennent les conseillers finan-ciers et les banquiers, à ne pas exposer outre mesure l’argent destiné à des dépenses spéci-

fiques à moyen terme. Dans cet esprit, les placements à rende-ment fixe comme les obligations et les comptes à terme peuvent constituer une alternative appro-priée. Si l’on dispose d’un hori-zon de placement suffisamment long, il est possible ainsi d’éviter de perdre du pouvoir d’achat dans les conditions de taux d’in-térêt actuelles.

Le vent en poupeCes produits d’épargne ont éga-lement le vent en poupe depuis quelques années, selon les chiffres de la Banque Nationale. Juste avant le déclenchement de la crise financière (au début de 2008), les « titres à revenu fixe ayant une échéance à plus d’un an » – autrement dit : les obligations – ne représentaient plus que 70,19 milliards d’euros sur le patrimoine financier dans notre pays. Au début de l’an dernier, ils avaient de nouveau franchi la barre des 100 mil-liards, c’est-à-dire leur niveau de 2005. Et, pendant cette période, les « dépôts à terme à plus d’un an » ont même été multipliés par

plus de quatre, passant de 4,46 milliards d’euros au début de 2008 à 18,39 milliards au début de cette année.

Garantie de l’État pour les dépôts d’épargneLa hausse du précompte mobi-lier à 25% pour ces produits d’épargne est sans doute difficile à avaler pour bon nombre de par-ticuliers. L’épargnant est ainsi pri-vé d’un quart de son rendement par le fisc. Mais la sécurité d’un taux fixe et le remboursement ga-ranti à l’échéance restent des ar-guments puissants en leur faveur. S’agissant des comptes à terme, la sécurité absolue offerte par la garantie de l’État sur les dépôts d’épargne est sans conteste un atout. Les comptes à terme sont repris en effet dans le montant ga-ranti par l’État, soit 100.000 euros par personne.

RatingLes obligations d’entreprises, quant à elles, présentent des risques. Non seulement, elles ne bénéficient pas de la garantie de l’État mais elles ne sont pas non plus, en soi, des instruments sans risques. Si l’entreprise émettrice des obligations rencontre des dif-ficultés – ce qui, heureusement, n’arrive pas souvent – les paie-

ments du coupon annuel et/ou le remboursement du principal à l’échéance peuvent être mena-cés. L’investisseur peut se faire une idée de ce risque à travers le « rating » de l’obligation. Plus mauvais est le rating, plus élevé est le risque de défaut de paie-ment. Les obligations affichant un rating de piètre qualité, dit aussi « spéculatif » (BB ou infé-rieur sur l’échelle de S&P), sont donc également appelées « obli-gations pourries » (junk bonds).

Plateformes d’obligations en ligneMalgré ces risques, les obliga-tions d’entreprises ont été fort pri-sées au cours des années qui ont suivi la crise financière. Cela était dû aux rendements attrayants qu’elles offraient. Les nouvelles émissions étaient souvent sous-crites en quelques heures à peine. Pensez par exemple aux succès des émissions de GBL, UCB, AB Inbev, Pinguin et de nombreuses autres entreprises au cours de ces dernières années. Sur le marché secondaire, les obligations d’en-treprises se sont également arra-chées comme des petits pains. Sur ce marché sont négociées les obligations dont une partie de la période de validité est déjà passée. Pour tirer parti de cet en-gouement, diverses banques ont

lancé, ces dernières années, des plateformes d’obligations permet-tant aux investisseurs en ligne et en temps réel de sélectionner, d’acheter et de vendre des obli-gations. Mais, baisse des rende-ments obligataires oblige, l’intérêt pour les obligations d’entreprises s’est progressivement émoussé, ce qui s’est traduit par un recul au début de l’an dernier.

Les actions en vogueAutre constat intéressant : les in-vestisseurs ont repris le chemin de la Bourse. Entre le plancher atteint en mars 2009 et le début de cette année, le patrimoine des Belges détenu en actions cotées est pas-sé de quelque 28 milliards d’euros à près de 56 milliards. Presque un doublement donc, alors que les grands indices belges et euro-péens n’ont progressé, durant cette période, que de 50 à 70%. Ces chiffres démontrent que le doublement du patrimoine en ac-tions ne résulte pas seulement de la hausse des cours mais aussi de l’attrait retrouvé de la Bourse pour les épargnants.

Rendement attrayant du dividendeCe pouvoir d’attraction s’explique en partie par les valorisations bon marché des actions que l’on a observées depuis la crise. Du fait de la panique régnant sur les places financières durant le krach, la valeur de nombreuses actions a été bradée. Et si l’on se penche sur le rendement offert par les di-videndes, les actions ne sont pas

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lancé, ces dernières années, des plateformes d’obligations permet-tant aux investisseurs en ligne et en temps réel de sélectionner, d’acheter et de vendre des obli-gations. Mais, baisse des rende-ments obligataires oblige, l’intérêt pour les obligations d’entreprises s’est progressivement émoussé, ce qui s’est traduit par un recul au début de l’an dernier.

Les actions en vogueAutre constat intéressant : les in-vestisseurs ont repris le chemin de la Bourse. Entre le plancher atteint en mars 2009 et le début de cette année, le patrimoine des Belges détenu en actions cotées est pas-sé de quelque 28 milliards d’euros à près de 56 milliards. Presque un doublement donc, alors que les grands indices belges et euro-péens n’ont progressé, durant cette période, que de 50 à 70%. Ces chiffres démontrent que le doublement du patrimoine en ac-tions ne résulte pas seulement de la hausse des cours mais aussi de l’attrait retrouvé de la Bourse pour les épargnants.

Rendement attrayant du dividendeCe pouvoir d’attraction s’explique en partie par les valorisations bon marché des actions que l’on a observées depuis la crise. Du fait de la panique régnant sur les places financières durant le krach, la valeur de nombreuses actions a été bradée. Et si l’on se penche sur le rendement offert par les di-videndes, les actions ne sont pas

encore vraiment chères à l’heure actuelle. Par rapport aux cours, le rendement moyen des actions de l’indice MSCI Europe se situe en effet actuellement à 3,6% (brut). Et le rapport cours-bénéfice moyen sur la base des bénéfices attendus pour l’année prochaine varie pour cet indice autour de 12,6. L’action européenne moyenne affiche donc de bien meilleures performances qu’un compte d’épargne. L’investis-seur doit cependant toujours tenir compte du fait que les dividendes des actions ne sont pas garantis. Si les résultats des entreprises se dégradent, elles peuvent réduire leur dividende, voire le supprimer intégralement.

Importance du dividende À côté du dividende (le rende-ment), l’évolution du cours est évidemment à prendre en consi-dération pour déterminer la ren-tabilité globale (return) d’un pla-cement en action. En pratique, la plupart des investisseurs ac-cordent une importance prépon-dérante à cet aspect pour éva-luer le succès de leur placement. C’est une erreur de leur part. Les études montrent, en effet, que la plus-value des actions à long terme ne suffit pas, en moyenne, à compenser l’inflation. En re-vanche, les dividendes offrent un rendement réel relativement stable. Qui varie en moyenne de 2 à 5% par an. Réinvestir les dividendes est donc un passage obligé pour les investisseurs qui

visent une hausse maximale de la valeur de leur portefeuille d’ac-tions. Il importe dès lors au moins autant d’avoir un long horizon de placement. À court terme, les cours de Bourse sont, en effet, imprévisibles et peuvent être en proie à des fluctuations consi-dérables. Les actions sont donc destinées en premier lieu aux per-sonnes qui veulent constituer un capital pour leur pension ou aux (grands-)parents qui épargnent pour leurs (petits-)enfants.

Investir indirectement en actionsLe regain d’intérêt pour la Bourse se manifeste également à tra-vers le succès des placements indirects en actions, comme le permettent les fonds d’investis-sement et les assurances. En chiffres absolus, ils pèsent d’ail-leurs davantage que les inves-tissements directs en actions. À titre de comparaison : au premier trimestre de cette année, les par-ticipations directes des ménages belges dans des actions cotées en Bourse représentaient 55,59 milliards d’euros alors que leurs participations dans des fonds d’investissement valaient 117,48 milliards, soit plus du double. Et le patrimoine détenu via des as-surances financières s’est même élevé, à cette période, à 259 milliards.

Tendance à prendre plus de risquesMême si les avoirs détenus par les fonds d’investissement et les assurances financières ne sont pas tous placés en Bourse, ces formes de placement sont fort prisées en grande partie à cause de l’attrait renouvelé de la Bourse. En effet, au niveau des « provisions techniques » des assurances, nous consta-tons la plus forte hausse du côté des placements (risqués) de la branche 23, par rapport à la branche 21 (sans risque) qui garantit le capital. La tendance à prendre plus de risques est donc manifeste.

Épargner via des fondsVia des fonds d’investissement à risque et des assurances place-ments, les investisseurs peuvent profiter des possibilités offertes

par les marchés financiers. Ainsi, par exemple, les fonds thématiques ciblant les actions distribuant un dividende élevé, les actions de la zone euro et les actions ou les obligations des marchés émergents sont parti-culièrement en vogue actuelle-ment. À long terme, les fonds se prêtent également très bien à l’épargne par versements fixes. D’où leur succès pour les plans d’épargne pour la pension ou les enfants.

Planification successorale Les assurances placements (branches 21 et 23) présentent encore des avantages sur le plan de la planification succes-sorale. Ce thème a également gagné en importance ces der-nières années et explique pour une part la montée en puissance des assurances placements (avec ou sans risques). Les in-vestisseurs plus âgés apprécient le fait que de telles assurances permettent de désigner direc-tement un bénéficiaire auquel sera versé le capital à leur dé-cès. Et, également, de conser-ver un minimum de contrôle sur l’argent à verser. Les assurances placements s’avèrent donc des véhicules idéaux pour inscrire des donations dans un cadre fiscal attrayant. Cet aspect-là a donné un élan supplémentaire aux assurances placements ces dernières années.

De l’épargne pour l’économieTout mis ensemble, le patrimoine financier des Belges a progressé sensiblement ces dernières an-nées. Entre le déclenchement de la crise et le début de cette an-née, le portefeuille d’épargne et d’investissement des ménages belges a bondi de pas moins de 24,40%. Le goût légendaire du Belge pour l’épargne explique la majeure partie de cette aug-mentation, le reste étant dû à la hausse des cours boursiers. Les prochaines années, il convien-dra d’allouer de manière efficace toute cette épargne à l’écono-mie réelle. Si nous y parvenons, notre pays ne s’en portera que mieux au cours des prochaines années.

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08 Supplément réalisé par IPM

Epargner ou placer ?La réponse est simple : ne placez jamais de l’argent que vous souhaitez garder en réserve pour parer à des situations de crise.

Une tirelireen cas d’urgence

Il y a ces moments où tout arrive en même temps. Il faut payer les livres d’école et les abonnements de bus, le sèche-linge rend l’âme et la voiture ne veut plus avancer. Pour ce genre de situations, en tant qu’épargnant ou investisseur prévoyant, vous devez vous appuyer sur une « réserve d’épargne per-manente », une cagnotte qui permet de sup-porter des frais imprévus ou de parer à des dépenses planifi ées à court terme. Pensez, par exemple, au voyage que vous souhaitez entreprendre l’été prochain ou aux frais de scolarité de vos enfants.

Ni trop, ni trop peuLa question à mille euros qui revient à chaque fois dans d’innombrables foyers est : quelle doit être la taille d’une telle réserve d’épargne permanente ? Pas besoin d’y verser trop. En effet, de l’argent qui doit pouvoir être dispo-nible à tout moment ne peut être investi pour obtenir plus de rendement. Par contre, trop peu de réserve ne fait pas le bonheur non plus. Où est le juste milieu ?

6 mois de salaire netUne règle empirique qu’appliquent parfois les planifi cateurs fi nanciers est celle des trois à six mois de salaire net. Ce n’est toutefois qu’un chiffre indicatif, bien sûr. La taille de votre réserve d’épargne optimale dépend aussi de votre profession, de votre situation de loge-ment et familiale et des assurances que vous avez contractées. Ainsi, un indépendant aura probablement besoin de plus de réserves en liquide qu’un fonctionnaire. Les enfants qui étudient demandent aussi une réserve fi nan-cière supplémentaire ; par exemple, pour les manuels, les frais de scolarité et les frais de kot éventuels. Inversement, si vous êtes bien assuré contre toute sorte de calamités, cela réduit votre réserve en liquide.

Compte d’épargne avec prime de fi délité minimumLe montant de votre réserve d’épargne per-manente ne peut être considéré comme de l’argent que vous voulez placer. Il vaut mieux

le laisser de côté sur un compte d’épargne afi n de pouvoir y accéder à tout moment. Dans ce cas, un compte d’épargne avec un taux de base maximum offre le meilleur choix. En effet, le taux de base vous est payé sans conditions pour chaque jour que votre argent est resté sur le compte. Par contre, la prime de fi délité est immédiatement perdue pour une année entière si l’argent ne reste pas sur le compte pendant une période inin-terrompue de 12 mois. Par conséquent, les comptes de fi délité – dotés d’une prime de fi délité élevée et d’un taux de base minimum – ne constituent pas un bon choix pour votre réserve d’épargne, même si, en apparence, le « rendement global » affi ché est un rien plus élevé.

Evitez les promotions d’épargneEnfin, lorsqu’il s’agit de choisir un compte d’épargne adéquat pour sa réserve en li-quide, l’épargnant serait bien inspiré de ne pas trop se laisser attirer par des promo-tions et des actions ponctuelles. Une fois l’opération terminée, le rendement d’un tel compte promo retombe souvent à un niveau beaucoup plus bas. Si vous n’avez pas envie de puiser dans vos économies pour faire votre shopping durant toute une année, il vaut donc mieux choisir une banque qui applique des tarifs corrects en permanence.

Un petit test : quel capital pensez-vous avoir à votre disposition dans cinq ans si, aujourd’hui, vous investissez 10.000 euros dans un place-ment qui rapporte 2 pour cent par an ? La ré-ponse spontanée à cette question est 11.000 euros. La réponse correcte, néanmoins, est 11.041 euros, car les intérêts d’une année contribuent à amplifi er les montants d’intérêts de l’année suivante. Et ainsi de suite. Cet effet cumulatif fait que l’épargne ou les placements croissent plus rapidement que vous ne pourriez l’imaginer à première vue.

Effet de boule de neige d’intérêt sur intérêtÀ long terme, cet effet de boule de neige augmentera selon que votre rendement sera supérieur et que la durée de votre placement est plus longue. Imaginez, par exemple, que vous placiez 10.000 euros et que vous obte-niez un rendement de 7 % par an. Après cinq ans, vous aurez constitué un capital de 14.026 euros. Vous aurez alors gagné 4.026 euros sur votre investissement. Par contre, si vous lais-sez fructifi er ce capital pendant 20 ans, au bout du chemin et à rendement égal, vous pour-rez disposer d’une fortune de pas moins de 38.679 euros, soit un bénéfi ce de pas moins de 28.679 euros en plus des 10.000 euros pla-cés initialement. Cet exemple démontre pour-quoi il est tellement important pour les adeptes de l’épargne-pension et les investisseurs à long terme d’aspirer à un rendement maximum, même si cela comporte quelques risques sup-plémentaires. Ils profi tent ainsi au maximum de l’effet de boule de neige d’intérêt sur intérêt.

Combien vos placements rapportent-ils ? Faites vous-même le calcul.

Le rendement de votre placement

Fiche de calculBrièvement dans le rouge ou emprunter de son propre compte d’épargne ?

Passer dans le rouge le temps de sortir de moments budgétaires diffi ciles ? Cela peut sem-bler une solution facile, mais d’un point de vue fi nancier, il vaut mieux emprunter de son propre compte d’épargne. Faisons l’essai. Combien cela vous coûte-t-il si quatre fois par an, pendant dix jours, vous avez besoin de 1.500 euros en plus de vos dépenses ordinaires ?

Vous vous mettez en-dessous de zérosur votre compte à vue

� Taux d’intérêt débiteur maximum :10,5 % sur base annuelle

� Intérêts débiteurs dus par cas :1.500 x 10,5/100 x 10/365 = 4,32€

� Coût total pour passer ‘sous zéro’ à quatre reprises en un an :4 x 4,32 € = 17,28 €

Vous empruntez sur son compte d’épargne

� Taux de base : 1,20 %

� Prime de fi délité : 0,30 %

� Intérêts perdus sur le compte d’épargne :*intérêts de base perdus par retrait :1500€ x 1,20/100 x 10/365 = 0,49€*prime de fi délité perdue pour un an :1.500€ x 0,30/100 = 4,5€

� Intérêts perdus pour 4 retraits par anau total : (4 x 0,49€) + 4,5€ = 6,4€

Scénario n°1 :

Scénario n°2 :

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Epargner ou investir

Un petit test : quel capital pensez-vous avoir à votre disposition dans cinq ans si, aujourd’hui, vous investissez 10.000 euros dans un place-ment qui rapporte 2 pour cent par an ? La ré-ponse spontanée à cette question est 11.000 euros. La réponse correcte, néanmoins, est 11.041 euros, car les intérêts d’une année contribuent à amplifier les montants d’intérêts de l’année suivante. Et ainsi de suite. Cet effet cumulatif fait que l’épargne ou les placements croissent plus rapidement que vous ne pourriez l’imaginer à première vue.

Effet de boule de neige d’intérêt sur intérêtÀ long terme, cet effet de boule de neige augmentera selon que votre rendement sera supérieur et que la durée de votre placement est plus longue. Imaginez, par exemple, que vous placiez 10.000 euros et que vous obte-niez un rendement de 7 % par an. Après cinq ans, vous aurez constitué un capital de 14.026 euros. Vous aurez alors gagné 4.026 euros sur votre investissement. Par contre, si vous lais-sez fructifier ce capital pendant 20 ans, au bout du chemin et à rendement égal, vous pour-rez disposer d’une fortune de pas moins de 38.679 euros, soit un bénéfice de pas moins de 28.679 euros en plus des 10.000 euros pla-cés initialement. Cet exemple démontre pour-quoi il est tellement important pour les adeptes de l’épargne-pension et les investisseurs à long terme d’aspirer à un rendement maximum, même si cela comporte quelques risques sup-plémentaires. Ils profitent ainsi au maximum de l’effet de boule de neige d’intérêt sur intérêt.

Calculer le rendement effectifInversement, on peut aussi appliquer cette idée pour calculer le rendement qu’un placement bien spécifique a effectivement rapporté. Imaginons, par exemple, qu’il y trois ans vous vous êtes pro-curé 100 parts d’un fond de placement à un cours de 258 euros pièce. Taxes et frais compris, cela vous a coûté 26.703 euros. Aujourd’hui, la valeur inventaire du fonds s’élève à 304 euros et sa vente – après déduction de la taxe boursière – vous rapporte 30.096 euros. Le bénéfice est donc de 3.393 euros sur votre investissement de 26.703 euros, soit 12,71% en trois ans. Cependant, à quel rendement annuel cela correspond-il ?

Calculez-lePour calculer le rendement réel de votre place-ment, il n’est pas nécessaire d’avoir la bosse des maths. Avec les outils de calcul disponibles sur le Net, ce calcul se fait en un tour de main. Le module de calcul nous apprend que le ren-dement annuel du placement de notre exemple correspond à 4,10% par an.

Le rendement de votre portefeuilleDe la même manière, vous pouvez désor-mais aussi calculer le rendement d’un porte-feuille de placements complet, tel que dans la fiche de calcul ci-après. En guise de valeur de départ le 01/01/2010, nous introduisons le montant versé initialement pour les place-ments et l’épargne. Prenez toujours la somme réellement déboursée, tous frais et toutes taxes d’entrée inclus, afin de pouvoir calculer votre vrai rendement après frais. En guise de valeur le 01/01/2014, vous trouverez le mon-tant représentant les crédits à cette date. Le solde final sur le compte d’épargne suscitera peut-être un certain étonnement. Notez toute-fois que l’accroissement n’est pas seulement généré par les intérêts d’épargne payés, mais aussi par les coupons d’obligations versés, qui finissent également par être transférés sur votre compte d’épargne.

Mouvements intermédiairesTout compte fait, malgré le résultat décevant du fonds A, ce portefeuille s’en est encore as-sez bien sorti. Du coup, l’utilité d’un portefeuille diversifié est une nouvelle fois mise en exergue. En quatre ans, la valeur de départ de 89.773 euros s’est transformée en un capital final de 99.566 euros. Cela correspond à un rende-ment annuel moyen de 2,6% par an.

Versements complémentairesSi vous souhaitez aussi intégrer des retraits d’argent intermédiaires ou des versements complémentaires dans votre analyse, ajoutez les versements complémentaires à la valeur de départ et augmentez le solde final des retraits. D’un point de vue actuariel, ce calcul n’est pas correct à 100%, mais il donne une bonne idée du rendement que vous aurez réalisé entre les dates de début et de fin.

Valeur le 01/01/2010 Valeur le 01/01/2014

Compte d’épargne 10.000,00 € 15.698,00 €Obligation 30.000,00 € 30.000,00 €Fonds A 22.500,00 € 22.380,00 €Fonds B 26.800,00 € 30.800,00 €

Total 89.300,00 € 98.878,00 €

Rendement annuel moyen 2,6 % (*)

(*) La formule de calcul est (valeur finale/valeur de départ) ^(1/n) - 1. n étant le nombre d’années durant lequel l’argent fut placé.

Combien vos placements rapportent-ils ? Faites vous-même le calcul.

Le rendement de votre placement

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Epargner ou investir

10 Supplément réalisé par IPM

Qui dit immobilier songe avant tout à un bâtiment fait de briques, de verre et de béton. La plupart des investisseurs immobiliers recherchent ainsi, avant tout, des objets de placement visibles et tangibles, comme des apparte-ments, des studios, des box de garage ou autres immeubles de rapport.

Un rendement attrayantPoint de vue rendement, le « vrai » immobilier est toujours assez at-trayant, estime l'expert immobilier Philippe Janssens, gérant du bureau d'études immobilières anversois Stadim. "Pour les studios et apparte-ments, 3,5 à 4 % brut est actuellement un rendement locatif réaliste. Pour les maisons d'habitation, on atteint 2,75 à 3 %. Mais pour l'inves-tisseur, il vaut mieux ne pas trop se focaliser sur les rendements locatifs élevés", prévient Philippe Janssens. "L'immobilier est ce curieux secteur où un rendement modéré est souvent préférable à un rendement élevé. Si le rendement est trop élevé, il y a de fortes chances que cela camoufl e l'un ou l'autre problème. Ensuite, il faut savoir que le rendement locatif est plus faible pour une maison unifamiliale que pour un appartement. Cela tient au fait que la part de la valeur foncière est plus importante dans le cas d'une maison. Ce rendement inférieur est compensé par une plus-value potentiellement plus élevée à long terme."

Optimisations fi scalesLes investissements immobiliers ont comme inconvénient qu'ils exigent un apport de fonds important. Même pour un « petit » inves-tissement immobilier, le capital minimum requis atteint vite 100.000 à 200.000 euros. Dans le cadre d'une constitution de patrimoine, cet investissement peut éventuellement être fi nancé en partie par des fonds empruntés. De cette manière, l'investissement peut aussi être optimisé fi scalement. Les remboursements de capital d'un crédit-lo-gement pour une deuxième résidence donnent droit, sous certaines conditions, à une réduction d'impôt de 30 %. De plus, les charges d'intérêts payées peuvent être déduites du revenu cadastral impo-sable. Pour bon nombre d'investisseurs immobiliers, cette déduction d'intérêts pèse encore plus lourd que la réduction fi scale sur les rem-boursements de capital. N'oublions pas, cependant, qu'une réforme en profondeur de la fi scalité des logements s'annonce à partir de 2014 dans notre pays. Pour l'heure, il faut être devin pour savoir quels avan-tages fi scaux subsisteront.

Frais élevés et autres tracasD'autre part, les investisseurs immobiliers ne doivent pas oublier que l'entretien, l'inoccupation et les déboires de certains locataires peuvent éroder le rendement de leur investissement (sans oublier les tracas qui en résultent). On avance souvent comme règle qu'il convient de prendre en compte un coût moyen d'un mois de loyer par an. De même, sur le plan des liquidités, l'investissement immobilier n'est pas l'idéal. Pour les frais d'acquisition, vous devez compter environ 15 % du prix d'achat. En cas de revente rapide, vous ne pourrez généralement pas récupérer l'entièreté de vos frais. De plus, une vente prend du temps et occasionne à nouveau des frais (attestations, commission de courtage éventuelle,…).

L'alternative papier Pour les investisseurs qui préfèrent éviter les obstacles et les tracas liés à pro-priété, il existe une alternative, à savoir prendre en portefeuille de l'immobilier « papier ». Il y a ainsi les sicaf immobilières (ou sicafi ) typiquement belges, cotées sur Euronext Bruxelles, telles que Befi mmo, Cofi nimmo, Montea, Intervest Of-fi ces, WDP, Intervest Retail, Retail Estates,… Ce sont des actions immobilières cotées en bourse qui représentent le capital d'un portefeuille immobilier large-ment diversifi é, composé de bureaux, de bâtiments logistiques (entrepôts,...), d'immobilier commercial (espaces commerciaux, immeubles de commerce) ou d'immobilier résidentiel. La souscription minimale est en principe d'une action (30 à 100 euros).

RendementLes sicafi sont très populaires parmi les investisseurs qui visent le rende-ment, vu leur coupon particulièrement généreux. Chaque année, au moins 80 % des revenus locatifs nets sont distribués via le dividende. Il en résulte de jolis rendements bruts en dividende, actuellement de l'ordre de 4 % pour les sicafi résidentielles, 5 à 5,5 % pour le commerce, 6,5 % pour la logistique et 7 % pour les bureaux. Gardez néanmoins à l'esprit que ces rendements ne sont pas garantis dans le futur. L'investisseur en sicafi doit aussi avoir conscience qu'il s'agit de placements cotés en bourse, qui subissent donc l'infl uence du climat boursier. Une hausse des taux d'intérêt ou une croissance économique faible peuvent peser sur le cours de ces valeurs. Un investissement en valeurs immobilières n'est donc en aucun cas un placement sans risque. Mais l'immobilier direct n'est pas à l'abri, lui non plus, d'une baisse des prix à court terme.

Pour certains, le seul moyen de s'enrichir en bourse est de dénicher des actions phares qui affi chent des hausses de cours spectaculaires. Les heureux investisseurs qui, par exemple, ont acheté pour 10.000 dollars d'actions Apple en 2004 et ont conservé leurs titres jusqu'en 2012, ont vu la valeur de leur placement explo-ser jusqu'à atteindre 700.000 dollars. Mais pour la plupart des investisseurs, ces valeurs dorées ne constituent pas la clé du succès en Bourse. Le placement systématique, mois après mois, d'un montant fi xe est une stratégie qui, sur le long terme, offre bien plus de chances de faire croître un portefeuille d'actions.

Rendement supérieurUne telle stratégie d'achat et de rachat pré-sente des avantages indéniables. Primo, avec un plan d'investissement systématique, vous pouvez profi ter au maximum des rendements supérieurs qu'offre la Bourse sur le long terme. Supposons que vous investissiez chaque mois, année après année, 100 euros dans un fonds d'actions mixtes offrant un rendement moyen de 7,7 % par an (ce qui est le rendement moyen sur les 10 dernières années d'un indice composé à 70 % du MSCI All Countries et à 30 % du MSCI EMU). Avec ce rendement, vous aurez constitué un capital de 17.845 euros

Comment se constituerun capital à long terme ?Avec des mini-versements etdes maxi-rendements.

Les avantagesd'un placement systématiqueen fonds

Pour investir dans l'immobilier, vous ne devez pas nécessairement acheter un appartement ou un immeuble de rapport. Les placements immobiliers sur papier constituent une autre option. Quels sont les avantages et les inconvénients des deux formules ?

L'immobilier en portefeuille,brique ou papier ?

E.R.  : BKCP scrl - Koen Spinoy - Boulevard de Waterloo 16 - 1000 Bruxelles - FSMA 016758A.

Choisissez le bon alliépour défi nir votre stratégie.

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Epargner ou investir

Pour certains, le seul moyen de s'enrichir en bourse est de dénicher des actions phares qui affichent des hausses de cours spectaculaires. Les heureux investisseurs qui, par exemple, ont acheté pour 10.000 dollars d'actions Apple en 2004 et ont conservé leurs titres jusqu'en 2012, ont vu la valeur de leur placement explo-ser jusqu'à atteindre 700.000 dollars. Mais pour la plupart des investisseurs, ces valeurs dorées ne constituent pas la clé du succès en Bourse. Le placement systématique, mois après mois, d'un montant fixe est une stratégie qui, sur le long terme, offre bien plus de chances de faire croître un portefeuille d'actions.

Rendement supérieurUne telle stratégie d'achat et de rachat pré-sente des avantages indéniables. Primo, avec un plan d'investissement systématique, vous pouvez profiter au maximum des rendements supérieurs qu'offre la Bourse sur le long terme. Supposons que vous investissiez chaque mois, année après année, 100 euros dans un fonds d'actions mixtes offrant un rendement moyen de 7,7 % par an (ce qui est le rendement moyen sur les 10 dernières années d'un indice composé à 70 % du MSCI All Countries et à 30 % du MSCI EMU). Avec ce rendement, vous aurez constitué un capital de 17.845 euros

après dix ans. Si, toutefois, vous maintenez cette épargne sur une période deux fois plus longue, vous atteindrez un capital de 55.314 euros, soit plus du triple. Et après 30 ans, votre capital aura même grimpé jusqu’à 133.987 euros, soit plus de 7,5 fois le montant atteint dans le scénario sur 10 ans. Plus vous prolon-gez l'effort, plus l'effet boule de neige grandit.

À l'abri de vos émotionsAvec ce système de placements systéma-tiques, vous évitez, en outre, d'être victime de vos propres émotions d'investisseur. En tant qu'investisseur, vous serez inévitable-ment confronté, de temps à autre, à des nou-velles économiques alarmantes ou de fortes fluctuations de cours de Bourse. Si, toutefois, vous vous tenez à vos versements mensuels fixes, cela ne doit pas vous ébranler. Les fluctuations de cours joueront même à votre avantage. Si les cours sont en chute, vous achèterez, en effet, à des cours inférieurs, si bien que vous obtiendrez un nombre plus élevé de parts pour votre montant mensuel. Vous en profiterez doublement lorsque les cours repartiront à la hausse. Plus fortes sont les fluctuations de cours, plus grand est le rendement supplémentaire que vous pouvez réaliser de cette manière.

À l'abri des Bourses volatilesDans les périodes boursières négatives, ce même mécanisme peut vous protéger contre les pertes. Le magazine de finances person-nelles Netto a calculé, il y a quelques mois, qu'un investisseur qui, entre fin 1999 et avril 2013, a placé chaque mois 100 euros dans un fonds d'actions mondiales 'moyen' – soit 16.100 euros au total – avait amassé, en bout de course, un capital de près de 20.000 euros. Si notre investisseur avait placé la to-talité de ce montant dans le fonds fin 1999, sous la forme d'un versement unique, la va-leur de son placement en avril 2013 n'aurait

pas dépassé 15.063 euros 'en moyenne'. Cette différence s'explique en grande partie par le mauvais climat boursier au cours de cette période. Pas moins de 23 fonds d'ac-tions mondiales sur les 31 pris en compte dans l'enquête ont affiché un return négatif entre 1999 et avril 2013. Notre investisseur 'systématique', quant à lui, en a tiré profit, car dans les périodes baissières, il a pu ra-cheter des actions à un prix plus bas et en tirer ainsi quelque rendement.

Comment se constituerun capital à long terme ?Avec des mini-versements etdes maxi-rendements.

Les avantagesd'un placement systématiqueen fonds

Règles d'orSi vous voulez suivre cette stratégie d’investissement avec succès, vous devez respecter trois règles d'or :

1. Veillez à une régularité sans faille : verser chaque mois, qu'il pleuve ou qu'il vente, telle est la règle.

2. Maintenez votre stratégie sur une période suf-fisamment longue : 10 ans est un minimum, 20 ans c'est mieux, 30 ans ou plus, c'est l'idéal.

3. Optez pour un investissement offrant un rendement moyen sensiblement supérieur à l'inflation : les actions et les fonds mixtes sont l'idéal. Ne vous laissez pas décourager par le risque, car les fluctuations de cours peuvent être bénéfiques pour votre rendement sur le long terme.

En pratique Dans la pratique, presque toutes les banques vous proposent des plans d'investissement pour épargner dans des fonds via une men-sualité fixe. Les (banc)assureurs proposent également ces formules via leurs contrats branche 23. Le montant minimum par mois est généralement de l'ordre de 25 à 50 euros. Veil-lez cependant à ce que les frais d'entrée et de gestion dans le fonds ne soient pas trop élevés, car cela réduirait d'autant votre rendement.

E.R.  : BKCP scrl - Koen Spinoy - Boulevard de Waterloo 16 - 1000 Bruxelles - FSMA 016758A.

Choisissez le bon alliépour défi nir votre stratégie.

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Epargner ou investir

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RISQUERISQUERISQUERISQUERISQUERISQUERISQUERISQUERISQUERISQUERISQUERISQUERISQUERISQUISQUSQU

À long terme, rien ne rapporte plus que les actions. Même après l’onde de choc subie par les marchés fi nanciers en 2008, les actions restent en tête de la comparaison historique des rendements fi nanciers, selon une étude des professeurs Annaert, Buelens et Deloof de l’Université d’Anvers (UA). « Notre base de données comprend toutes les actions co-tées à la Bourse de Bruxelles depuis 1838 », explique Jan Annaert. « Forts de toutes ces informations, nous avons analysé l’évolution de la valeur d’un panier représentatif d’actions belges entre 1838 et 2010. Notre étude montre qu’un investissement diversifi é en actions belges d’une valeur de 1.000 euros en 1838 serait devenu un portefeuille de 218.000 euros en 2010. Si le même montant avait été investi dans des obligations sans risque en 1838, le portefeuille ne vaudrait que 3.000 euros à la fi n du parcours ».

Long terme« Même si nous nous penchons sur la période d’après-guerre, les actions conservent leur avantage », poursuit Jan Annaert. « De 1946 à 2010, le return annuel moyen d’un panier représentatif d’actions belges s’est élevé à 4,57%, alors que le rendement sans risque sur cette période n’a atteint que 1,86%. Pour les investisseurs dont l’horizon de placement est très long, la Bourse reste donc imbattable. Malheureusement, dans la réalité, personne ne dispose d’un tel horizon de placement. Même les personnes jeunes qui investissent pour leur pension n’ont devant eux qu’un horizon de 40 à 45 ans. Ce « court » horizon de placement s’accompagne de risques plus importants. Notre étude montre que pendant les périodes de krach considérable, comme par exemple pendant les guerres mondiales, un portefeuille d’actions peut rester défi citaire même au bout de 40 ans. Heureusement, ces périodes étaient des situations exception-nelles. Dans près de 90% des cas, le rende-ment d’un portefeuille diversifi é en actions a été positif après 40 ans. « Mais », prévient le chercheur, « il faut toujours garder à l’esprit qu’un investissement en Bourse n’est jamais garanti ».

Free lunch Dès lors, les investisseurs qui veulent ac-croître leur rendement à long terme via des placements en actions doivent notamment apprendre à contrôler les risques. « La di-versifi cation est sans conteste la meilleure manière de limiter le risque d’un portefeuille d’actions », explique Jan Annaert. « C’est le seul ‘free lunch’ offert aux investisseurs. Diversifi er un portefeuille d’actions, c’est réduire le risque sans nuire au rendement à long terme. En réalité, c’est à peu près la seule certitude scientifi que qui concerne la gestion de portefeuille ».

Malgré deux guerres mondiales, la grande dépression des Années 30 et la crise fi nancière de 2008, la valeur d’un

portefeuille d’actions belges a été multipliée par 218 entre 1838 et 2010. Pourtant, il faut maîtriser les risques d’un

investissement en actions. Comment faire ?

Investiren actions

Comment contrôler les risques ?

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Epargner ou investir

RISQUERISQUERISQUERISQUERISQUERISQUERISQUERISQUERISQUERISQUERISQUERISQUERISQUERISQUISQUSQU

Règle de 100La diversification vers d’autres types de pla-cements est également un must pour les investisseurs qui veulent limiter les risques. Nous le sentons tous intuitivement. Tout in-vestisseur détient de l’épargne sans risque, sous une forme ou une autre, comme un livret ou un compte à terme, un bon de caisse ou une assurance placement, un por-tefeuille d’obligations, etc. Pour déterminer la proportion optimale des investissements à risque dans son portefeuille, il existe un principe communément appelé « règle de 100 ». En retranchant son âge de 100, on obtient le pourcentage idéal d’actions dans son portefeuille de placements. Ainsi, à 30 ans, l’on peut avoir 70% d’actions dans son épargne destinée à la pension. Pour une personne de 65 ans, cette proportion n’est plus que de 35%.

Capital humain« Sur le plan scientifi que, cette règle n’a jamais été confi rmée », fait observer Jan Annaert. « Mais elle n’est pas dénuée de logique. Les jeunes gens disposent encore d’un grand ‘capital humain’. Ils peuvent en-core surmonter un coup dur sur le plan de leurs investissements en compensant par leurs revenus professionnels. Les retraités ne peuvent plus se permettre de corriger de telles contreperformances en travaillant da-vantage. De ce point de vue, un professeur d’université peut prendre plus de risques sur les marchés fi nanciers qu’un indépendant parce que sa qualité de fonctionnaire nommé lui confère une sécurité de revenus que n’a pas un entrepreneur indépendant. Il n’en de-meure pas moins qu’une diversifi cation mini-male vers des investissements à rendement fi xe est recommandée à chacun. »

Fonds mixtesLes investisseurs qui veulent réaliser la diversi-fi cation indispensable de leur patrimoine en un seul placement se font souvent conseiller par leur banquier de passer par un fonds d’inves-tissement mixte. Les fonds mixtes – également appelés fonds de stratégie – diversifi ent leurs placements dans une proportion prédétermi-née d’actions et d’investissement sans risque, comme les obligations. Les fonds proposés présentent divers niveaux de risque, de très dy-namique – avec 80 ou 90% d’actions en por-tefeuille – à très défensif – avec principalement des obligations. Ainsi, les investisseurs peuvent choisir la stratégie qui convient le mieux à leur profi l personnel. Les fonds se caractérisent aussi par le fait que leur gestionnaire vise, au sein de chaque catégorie de placement, à assurer la diversifi cation la plus large possible d’actions ou d’obligations individuelles. Cette diversifi cation bien étudiée est le principal atout des fonds.

Gestion professionnelle Le fait qu’un fonds soit géré de manière pro-fessionnelle offre également des avantages. Les gestionnaires professionnels fondent leurs décisions d’investissement sur des recherches objectives et des modèles de valorisation et connaissent bien les spécifi cités du fonction-nement des marchés fi nanciers. En outre, ils se laissent moins infl uencer par leurs émo-tions que les investisseurs particuliers. « Les recherches en ‘behavioural fi nance’ ont montré que les investisseurs particuliers ont souvent tendance à surestimer leurs capacités et à éva-luer sous un jour trop favorable leurs chances de succès futur », explique Jan Annaert. « La surestimation semble inciter les investisseurs à effectuer trop de transactions. De ce fait, ils sont souvent en retard d’une tendance sur le marché et paient des frais de transaction ex-cessifs, ce qui nuit à leur rendement et, qui plus est, accroît leur risque. »

Perdants« Une autre conclusion de la ‘behaviou-ral fi nance’ est que les ‘petits’ investisseurs conservent trop longtemps les ‘perdants’ en portefeuille », poursuit le chercheur. « Ils semblent éprouver des diffi cultés à se séparer des actions qui ont perdu de la valeur, parce que, dans leur esprit, la perte n’est pas encore ‘réelle’ tant qu’ils ne l’ont pas prise. À la longue, le portefeuille en devient déséquilibré avec une proportion excessive d’actions très peu per-formantes. Les investisseurs qui veulent gérer eux-mêmes leur portefeuille peuvent cepen-dant se protéger contre de tels travers en se donnant des règles strictes en matière de prise des bénéfi ces et des pertes. Par exemple, en passant des ordres de type stop-loss : ils s’as-surent ainsi que la perte ne dépassera jamais un certain niveau ».

Battre le marchéCe qui ne veut pas dire qu’un gestionnaire de fonds est davantage en mesure de battre le marché. « D’innombrables études ont déjà été menées sur le sujet », souligne Jan Annaert. « La conclusion générale est que 75% des fonds réalisent des performances inférieures à celles du marché en raison des frais imputés pour la gestion professionnelle. Par ailleurs, plusieurs études entreprises ces dernières années ré-vèlent qu’un nombre limité de gestionnaires de fonds réussissent systématiquement à faire mieux que le marché. Il s’agit surtout de gestionnaires actifs qui osent s’écarter signifi -cativement de l’indice de référence. Selon une étude de Martijn Cremers et Antti Petajisto, les ‘stock-pickers’ actifs – les scientifi ques parlent d’‘active share’ – ont une grande probabilité de battre systématiquement l’indice, même en comptant les frais de gestion. Leur étude montre même que cette catégorie de fonds a réussi à limiter considérablement les dégâts

durant la dernière crise fi nancière ». Inspirées par ces réfl exions, les banques sont de plus en plus nombreuses à adopter les principes d’une « architecture ouverte » et à chercher les meilleurs fonds sur le marché. La plupart des banques proposent ces fonds en guise de so-lution d’investissement alternative, à côté des fonds qu’elles développent elles-mêmes. Mais certaines vont encore plus loin et n’ont même plus de fonds à elles.

Fonds de fondsLa montée en puissance de ce que l’on appelle les « fonds de fonds », aussi appelés « fonds de couverture », s’inscrit dans cette tendance. Pour la composition d’un fonds de fonds, le gestionnaire procède à une sélection objective des fonds les plus performants sur le marché, en tenant compte de l’expertise du gestion-naire, des performances passées du fonds et du style d’investissement. Si le gestionnaire d’un fonds de couverture réussit effectivement à choisir les meilleurs fonds, c’est le nec plus ultra sur le plan des investissements. « Avec un bémol : la double structure de coûts », fait remarquer Jan Annaert. « Comme un fonds de couverture investit également dans des fonds, les frais de gestion sont multipliés par deux : les coûts du fonds de couverture et ceux des fonds sous-jacents ».

Diversifi cation optimaleTout comme les fonds mixtes « ordinaires », les fonds de fonds peuvent présenter des com-positions convenant idéalement à des profi ls de risques différents. Les fonds de couver-ture fortement pondérés en fonds d’actions s’adressent aux investisseurs qui acceptent de prendre plus de risques. Si l’accent est mis sur les fonds d’obligations, le risque est moindre, ce qui convient donc aux investisseurs plus prudents. Ce qui permet de diversifi er encore le portefeuille. Les fonds de couverture sont donc également le véhicule optimal sur le plan de la diversifi cation. L’investisseur en actions ne doit cependant jamais oublier une leçon fondamen-tale : il ne sera malheureusement jamais possible d’éliminer complètement le risque du marché.

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14 Supplément réalisé par IPM

De peur de se faire assommer à coups de terminologie spécialisée et de produits compliqués, les investisseurs inexpérimen-tés redoutent souvent de devoir discuter de placements avec leur banquier. Depuis quelques années toutefois, sous l’impulsion de la directive européenne ‘MiFID’ - pour ‘Markets in Financial Instruments Directive’ –, un vent nouveau souffle sur les entretiens « conseil » des banquiers. Pour veiller à ce que les placements à risque ou compliqués ne puissent plus tomber aux mains des mauvaises personnes, la MiFID a introduit le principe dit du « know-your-customer ». Celui-ci oblige les banques à apprendre à connaître leurs clients avant de leur pro-poser des placements. Elles peuvent ainsi les conseiller de façon adéquate et mieux aligner le dialogue sur leur vécu et leurs besoins.

Execution onlyUn test de placement d’orientation pour apprendre à mieux connaître son client, voilà la base de tout. La directive ne fait qu’en définir les lignes directrices. Au-delà, chaque banque a le loisir de fixer elle-même quelles seront les questions concrètes abordées dans le test. Les banques qui ne proposent que des services de placement sous le principe d’‘execution only’ – pen-

sez par exemple à l’exécution ou à la trans-mission d’ordres boursiers –, peuvent se limiter à un questionnaire sur les connais-sances et/ou l’expérience de leur client en matière de placements. Les banques sou-haitant également fournir des conseils en placements ou en gestion de patrimoine doivent, en outre, sonder l’aptitude de leur client à investir.

Profi lLes questions abordées dans un ‘test d’apti-tude’ vont plutôt loin. Dans ce genre de test, le client se voit entre autres proposer des ques-tions telles que « Comment se présente votre situation fi nancière ? », « Jusqu’où votre hori-zon de placement s’étend-il ? », « Que vou-lez-vous réaliser avec vos placements ? » et « En quelle mesure êtes-vous prêt à accepter le risque ou des chutes de cours ? ». Sur base de l’entrevue, le banquier établit un profi l de risque individuel qui servira de fi l conducteur pour les conseils en placements. Les investis-seurs qui ont les reins solides – tant en termes de connaissances que de stature fi nancière et de goût risque – reçoivent un profi l dyna-mique. La banque peut aussi les conseiller au sujet de produits de placement à risque ou plus complexes. Les investisseurs qui, lors de l’entrevue, indiquent ne pas vouloir faire face à beaucoup de risques, sont classés comme

« profi l de risque défensif ». La banque ne leur proposera que des produits de placement conservateurs, sans trop de risques.

Vitesse de croisièreBien que la MiFID ait été introduite chez nous en 2007, ses effets n’atteignent leur vitesse de croisière qu’aujourd’hui. « De nos jours, un en-tretien de placement se déroule de façon tota-lement différente par rapport à ce qui se pas-sait il y a quelques années », avance Diederik Ampoorter, Directeur Personal & Business Banking chez BKCP. « Il y a cinq ans, un en-tretien exploratoire sur les objectifs du client, son expérience en placements et son attitude face au risque était vécu comme gênant par tout le monde. Les banquiers estimaient qu’il s’agissait d’une charge administrative hélas incontournable et les clients, aussi, étaient ré-calcitrants. Chez BKCP, nous avons toutefois réussi à renverser la vapeur et à en faire une discussion commerciale constructive c’est-à-dire qui soit édifi ante pour les deux parties. »

Questions diffi cilesCela n’empêche pas qu’au cours d’un tel en-tretien, des questions épineuses soient abor-dées. « Fréquemment, par exemple, les gens n’ont pas de réponse à la question ‘Combien pouvez-vous épargner par mois ?’ », constate Diederik Ampoorter. « Il s’avère souvent qu’il leur est également très diffi cile de répondre à des questions comme ‘Quel contrat de mariage avez-vous ?’, ou encore ‘Quels sont vos objectifs fi nanciers à long terme ?’.

Un bon entretien avec votre banquier Un bon tête-à-tête peut faire des miracles.Mais qu’est-ce donc qu’un « bon entretien » pour un banquier ?

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Epargner ou investir

À mes yeux, c’est toutefois la meilleure preuve qu’il est essentiel de poser ces ques-tions. Et cela demande une certaine maturité de pouvoir y répondre. Nous considérons en quelque sorte qu’il est de notre devoir de conscientiser les gens à leurs propres objec-tifs et besoins financiers. Ils doivent se rendre compte par eux-mêmes où ils veulent aller et pourquoi il est important de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Si après une telle entrevue, un client ressort de chez nous mieux informé au niveau financier qu’il ne l’était en entrant, la mission sera réussie à nos yeux. Mais c’est un travail de longue haleine ».

Questions indiscrètes« Une autre question standard abordée lors d’un tel entretien vise à déterminer combien gagne le client », poursuit Ampoorter. « Il ar-rive que nos conseillers nous disent qu’il est difficile d’interroger le client à ce sujet. Mais pourquoi ? Dans le cadre d’une enquête de crédit, on considère comme parfaitement nor-mal que des questions soient posées sur le re-venu. Par contre, lorsqu’il s’agit de l’épargne et des placements, la question devient sou-dain indiscrète. Pourtant, il est aussi important dans ce cadre d’avoir une vue sur le revenu du client, car il détermine la capacité d’épargne et de placement de la personne en ques-tion. Eu égard à la protection financière dont a besoin un investisseur au cas où le climat économique se dégrade, c’est une donnée essentielle. »

Portefeuille complet« Un autre point sensible concerne le por-tefeuille que les clients détiennent auprès d’autres banques. Là aussi, il arrive souvent qu’on ne veuille pas tout dévoiler », remarque Ampoorter. « Pourtant, il est important que nous ayons une vue sur le portefeuille com-plet du client afin de bien pouvoir le conseiller. Si, par exemple, nous savons que quelqu’un a déjà un portefeuille d’actions, nous lui dé-conseillerons peut-être un placement à risque supplémentaire. Si un client préfère ne rien dévoiler sur les placements qu’il garde ailleurs, nous l’accepterons, cela va de soi. Mais ça signifie que nous ne serons pas à même de lui fournir un conseil sur mesure. Nous ne pourrons alors proposer des produits qu’en fonction de l’information reçue et du profil de placement établi dans ce cadre. Il se pourrait alors que le portefeuille total du client soit pla-cé en prenant trop de risques, ou justement trop peu. »

ParapluieLes mauvaises langues prétendent parfois qu’à travers l’élaboration de profils de risque, les banques ne cherchent pas seulement à protéger leurs clients, mais aussi à se protéger elles-mêmes. Théoriquement, si les banques ne vendent que des produits adaptés au profil de leurs clients, ces derniers ne pourront plus venir se plaindre plus tard. « C’est un couteau à double tranchant », se défend Ampoor-ter. « En établissant un profil, nous voulons d’abord éviter des déceptions à nos clients.

Il est néanmoins vrai qu’une banque peut se retrouver en difficultés si elle propose des pla-cements inappropriés à telle ou telle situation spécifique. Il y a quelque temps, une banque a été condamnée parce qu’elle avait vendu un placement en branche 23 sans tenir compte du profil de risque personnel de l’investisseur. Quand les choses ont mal tourné, il s’est avéré que ce placement était, en effet, bien trop risqué pour l’investisseur en question. Dans ce cas précis, le tribunal a estimé que la banque avait gravement failli à son devoir de prise en charge et que l’investisseur devait être dédommagé. Ce jugement était d’autant plus remarquable qu’en principe, les place-ments en branche 23 ne tombent pas dans le champ d’application de la MiFID. En fait, le juge a malgré tout appliqué les principes MiFID. Personnellement, je l’applaudis. Il faut qu’un cadre clair soit créé c’est-à-dire qu’il soit le même pour tous les produits de pla-cement, qu’il s’agisse de produits bancaires ou d’assurances. C’est pourquoi chez BKCP, nous avons décidé aussi d’appliquer la direc-tive MiFID aux placements en assurances, même si ce n’est pas obligatoire. »

CurieuxSi vous êtes à la recherche d’un placement adéquat, ne laissez pas uniquement à votre banquier l’initiative de poser les bonnes questions. Faites preuve de curiosité vous aussi. A cet effet, voici trois questions que vous devez toujours poser :

1. Qui se cache derrière le placement ?La banque qui vend le produit en est-elle l’émettrice ou fait-elle uniquement figure d’intermédiaire ? Quel placement le produit qui vous est proposé cache-t-il ? Par exemple, sous un placement en branche 23, peut, par exemple, se tapir une obligation d’une autre banque. Veillez à découvrir qui est respon-sable des coupons et du remboursement à l’échéance et tentez de vous faire une idée du risque qui y est assorti pour le débiteur.

2. Quel est le risque de cours descendant maximum ?Cela fait une grande différence si, dans le pire des cas, le placement peut être complètement perdu, ou que la perte de cours maximale soit plafonnée à, par exemple, 10 %.

3. Quel est le vrai rendement du placement ?Si le placement est émis à un prix ‘supérieur au pair’ – par exemple, à un prix de 101,25% –, cela se fera au détriment du rendement. À l’échéance, on ne vous versera, en effet, que 100%. Le rendement peut aussi être influencé par le précompte mobilier, les frais ou les taxes. Ne vous laissez donc pas berner par des taux d’intérêt alléchants. Demandez plutôt quel est le niveau réel de rendement.

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Avertissement : BKCP Core Fund est un produit d’investissement sans capital et sans rendement garanti. *BKCP Core Fund est un compartiment de la sicav de droit luxembourgeois BKCP Fund. Le compartiment a pour objectif d’optimiser sa performance en modulant son exposition aux actions, en diversi ant son allocation entre plusieurs classes d’actifs, et en sélectionnant le fonds en ar-chitecture ouverte. Avant souscription, veuillez consulter le Prospectus et le KIID, ainsi que les rapports périodiques du gestionnaire. Ces documents sont librement et gratuitement disponibles sur www.bkcp.be, ainsi que dans toute agence BKCP, en langue française et néerlandaise. La Valeur Nette d’Inventaire et son historique sont publiés sur les sites de L’Echo et De Tijd. BKCP Core Fund est un compartiment de La Française AM International | Agrément CSSF du 26 février 2008 | 4a, rue Henri Schnadt L-2530 Luxembourg - Grand-Duché de Luxembourg. Le gestionnaire nancier par délégation est La Française des Placements | Agrément AMF n° GP97076 du 1er juillet 1997 | 173, bd Haussmann F-75008 Paris - France. Il est commercialisé en Belgique par BKCP scrl. Pas de montant de souscription minimum. À chaque souscription, des frais d’entrée non récurrents d’une valeur de 1% du capital de départ seront imposés. Un précompte mobilier de 25% est prélevé sur les dividendes versés sur les parts de distribution. La plus-value perçue sur les parts de capitalisation est susceptible d’être taxée selon la législation en vigueur. Les frais administratifs lors du rachat des actions s’élèvent à 10€. Une TOB de 1% est appliquée en cas de rachat des actions sur les parts de capitalisation. Aucune TOB ne sera prélevée à l’entrée pour les parts de distribution et de capitalisation, ou à la sortie sur les parts de distribution. Ce document est une offre publique à caractère promotionnel et ne comporte aucun conseil en investissement ni aucune recommandation.BKCP scrl | Boulevard de Waterloo 16, B – 1000 Bruxelles, Belgique | TVA BE 0403 256 813 | RPM Bruxelles | IBAN : BE30 1141 1111 1511 | BIC : BKCP BE B1 BKB | n° FSMA 016758A

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