télécharger agriculture familiale au togo

12
Le Journal Le Journal Le Journal N°012 - Février 2014 P. 3 P. 3 P. 7, 8, 9, 10 P. 2 Tribune de M. Antonio Monteiro, Représentant de la FAO Le Droit à l’Alimentation: NOTRE DÉFI COLLECTIF LE PPAAO TOGO, UN PROJET QUI HONORE LE TOGO En deux ans d’activités, le PPAAO Togo a réalisé de bonnes performances qui lui ont valu d’être classé parmi les projets en forte impulsion dans le cadre de la mise en œuvre du PNIASA. Ces acquis incontestables enregistrés et approuvés par les bénéficiaires sur l’ensemble du territoire national ont permis au projet de se hisser au rang envié des projets PPAAO satisfaisants dans la sous-région ouest africaine. GROS PLAN SUR LA PRINCIPALE FORME D’AGRICULTURE DANS LE SECTEUR DE LA PRODUCTION ALIMENTAIRE Développement de la filière ananas au Togo LE ProDRA DÉCLENCHE UNE CONCERTATION ENTRE LES ACTEURS DES CHAÎNES DE VALEUR P. 7 P. 5 250 FCFA 250 FCFA 250 FCFA 2014 : Année internationale de l’agriculture familiale/ Année de l'agriculture et de la sécurité alimentaire en Afrique

Upload: ngomien

Post on 05-Jan-2017

249 views

Category:

Documents


6 download

TRANSCRIPT

Page 1: Télécharger Agriculture familiale au Togo

Le Journal Le Journal Le Journal

N°012-Février2014

P. 3

P. 3

P. 7, 8, 9, 10

P. 2

Tribune de M. Antonio Monteiro, Représentant de la FAO

Le Droit à l’Alimentation:

NOTRE DÉFI

COLLECTIF

LE PPAAO TOGO, UN PROJET QUI HONORE LE TOGOEn deux ans d’activités, le PPAAO Togo aréalisédebonnesperformancesqui luiontvalud’êtreclasséparmilesprojetsenforteimpulsiondanslecadredelamiseenœuvredu PNIASA. Ces acquis incontestables

enreg i s t rés e t approuvés par l es bénéficiaires sur l’ensemble du territoirenationalontpermisauprojetdesehisseraurangenviédesprojetsPPAAOsatisfaisantsdanslasous-régionouestafricaine.

GROS PLAN SUR LA PRINCIPALE FORME

D’AGRICULTURE DANS LE SECTEUR DE LA

PRODUCTION ALIMENTAIRE

Développement de la filière ananas au Togo

LE ProDRA

DÉCLENCHE UNE

CONCERTATION

ENTRE LES

ACTEURS DES

CHAÎNES DE

VALEURP. 7P. 5

250 FCFA250 FCFA250 FCFA

2014 : Année internationale de l’agriculture familiale/ Année de l'agriculture et de la sécurité alimentaire en Afrique

Page 2: Télécharger Agriculture familiale au Togo

Le Journal Le Journal Le Journal AgricoleAgricoleAgricoleLe Journal Le Journal Le Journal 222

Mensuel d’information agricole et rurale N°012-Février2014

Faire le point sur l’étatd’exécution des différentsprogrammes retenus pourl’exercice agricole 2013, entermes de succès, d’échecs etdecontraintesmajeurespoura p p r é c i e r l e n i v e a u d’appropriationdelamiseenœ u v r e d e s p r o j e t s d u P r o g r a mm e N a t i o n a l d’InvestissementAgricoleetdeSécuritéAlimentaire.Telestleprincipal object i f d ’une r é un i on t e chn i qu e qu i regroupedu28au31 janvier2014, les principaux acteursde l’Institut de Conseil etd’AppuiTechnique.

« C’est pour pouvoir faire unerétrospective de tout ce quenouspuréaliseraucoursde lacampagne agricole 2013 afind’analyser les succès et lesf a i b l e s se s pour pouvo i r ensemble tirer des leçons etmieux aborder la nouvellec amp a g n e a g r i c o l e q u i s’annonce.Ilestdoncimportantànotreavisdefaireunbiland’uncyclequivientdes’acheverafindesavoircommentdémarrerunnouveaupourdesrésultatsplusprobants,c’estdanslogiquequenous-noussituons.Maisau-delàde cela, ces retrouvaillesdevrontnouspermettre,auseindel’InstitutdeConseiletd’AppuiTechnique d’évaluer les outilsq u e n ou s u t i l i s on s , l e s approches de transfert det e c h n o l o g i e s q u e n o u s employons pour que nousp u i s s i o n s d o n n e r d e s orientationsplusharmonieuses

qui permettent de pouvoirmieux aborder la nouvellecampagne agricole . C ’est également l’occasion pour ladirection générale de pouvoirdonner une impulsion auxagentsdeterrainparrapportàlamission assignée à l’ICAT etpar rapport aux outils etapproches que ces derniersdoivent utiliser dans leursactivités quotidiennes», nous aconfié le Directeur Général del’ICAT,DrALEGonh-Goh.

Afin de réadapter la stratégied’appui conseil et retenir desactionsetoutils luipermettantde mieux s’affirmer sur leterrain pour une gestionefficiente de l’exercice agricole2014,lesparticipantsvenusdetoutes les régions du pays, ontéchangé pendant 4 jours surd’importantsujetayantaboutiàcertaines recommandations.•PADAT(QuickStart,GIFS,Agroécologie, autres appui ouparticipation de l ’ ICAT à

l’exécutiond’autresactivités

•PASA composante 2 : relancedu sous secteur de l’élevage àt r a v e r s l e s v o l e t s «l’améliorationducontrôledesmaladies à haute incidence »,l’amélioration des techniquesd’élevage », « la capitalisationdes cheptels par la mise àdisposition des géniteursaméliorateurs»

•PPAAO (p romot ion des technologies, Agro écologie,formationdesvulgarisateurs…)

• PARTAM , PDRK , P BVM (sensibilisation-organisation etformationdesproducteurs)

•Programme Café-Cacao del’UTCC

•Echange sur l’appui conseildanslafilièrecotononière

•SituationderecouvrementdescréditsMAEPetPDC

•MutationdesOPenSCOOPSetCOOP-CA, leur promotion etappuiaccompagnement.

Ces travaux ont permis parailleursdedéfinirunestratégiede communication de l’ICAT,d’échanger sur les PTBA 2014,d’échanger sur l’appropriationdesconventionsetlamaîtrisedesa gestion conformément aucahier de charges et auxprocéduresdesbailleurs.Ilsontégalementévaluélesniveauxder é a l i s a t i o n d e s r e c o mm a n d a t i o n s d e s commissions techniques de laréunionbilandel’exercice2012et les dispositions prises auniveau du suivi évaluation auxf in d ’avoir des é léments justifiant l’impact de leursactionssurleterrain.

«Nousentamonsd’ailleurscettenouvelle campagne agricoleavec trois années d’expériencedans la mise en œuvre duP r o g r a m m e N a t i o n a l d’InvestissementAgricoleetdeSécuritéAlimentaire(PNIASA);et troisannées,c’estbeaucoup,celanousapermisquandmême

depouvoirtirercertainesleçonsdansl’exécutiondenosactivités.Cesontcesleçonsquivontnouspermettre de définir de façonparticipative,desstratégiesafindemieux capitaliser toutes lesexpériences accumulées», souligneleDirecteurGénéraldel’ICAT.

Crée en 1997 suite à la restructuration des servicesagricoles,l’InstitutdeConseiletd’Appui Technique (ICAT) joueunrôlenondesmoindresdanslamiseenœuvreduProgrammeNational d’InvestissementAg r i c o l e e t d e S é cu r i t é Alimentaire.

Elleapourmissiondefourniruna p p u i t e c h n i q u e a u x a g r i c u l t e u r s e t à l e u r s organisationsafindepermettreun e amé l i o ra t i o n d e l a p r o d u c t i v i t é e t u n accroissement des productionst o u t e n p r é s e r v a n t l’environnement ; de concevoire t d ’o f f r i r des sys tèmes performants de formation etd ’ a p p u i t e c h n i q u e a u x producteurs.Ilfournitàcetitreàl’Etat et à tout autre opérateurprivéquilesollicite,desservicesetdesconseilstechniquesvariésenmatière d’études, d’analyse,d’expertises ou de gestion desexploitations. L’Institut deConseil et d’Appui techniquep a r t i c i p e é g a l e m e n t à l’orientation des travaux derechercheagricoleaveccommeo b j e c t i f p r i n c i p a l l e u r applicationpratique.

ObrengerKalass

LeDroit à l’Alimentation est avant toutunequestiondeDroitdel’Homme,c’est-à-dire,«ledroitdechaqueêtrehumaind’avoir accès à une nourriture saine etnutritiveetd’êtreàl’abridelafaim».Parconséquence, c’est une questionégalement de fonctionnement de lasociété, notamment de son équilibre,stabilité et paix sociale . Un faibleengagement des acteurs politiques etsociauxàl’égarddecedroitpeutporterdesérieusesatteintesaudéveloppementd’unpays.

Il est vrai que toute politique dedéveloppement,ycompris l’éradicationde la faim , requiert des institutionsfortes, tant publiques que privées,capablesdecréerdescadrespropicesàlamise en oeuvre des programmes etprojets conçus à cet effet. Mais, il fautrappeler, en même temps, que lesinstitutions seules ne font pas ledéveloppement. C’est la qualité desvaleursetdesrelationsentrelesacteurspolitiques, sociaux et les citoyens quiassure le bon fonctionnement de toutprojetvisantàaméliorer lesconditionsdeviedespopulations.

Danscetteoptique,l’engagementmoraldes acteurs politiques et de la sociétécivileengénéralefaceauxvaleursdelajustice sociale etde ladignitéhumaineestindispensableàl’affirmationduDroitàl’Alimentation.C’estsurcettebasequelespopulationsévaluentlesactionsdesacteursselonlacapacitédecederniersàtrouver des solutions durables à leursproblèmesexistentiels.

Acetégard,ilestimportantdesouligner

que la lutte contre l ’ insécurité a l i m e n t a i r e n e r e l è v e p a s nécessairementdespostesoccupésparl e s a c t e u r s , m a i s p l u t ô t d u comportement humain associé à lamissionassignéeauxpostes.Etceciestvalable pour toutes organisationshumaines consacrées à la cause del’éradicationdelafaimainsiqu’àd’autrescauses.

En fa isant a l lus ion au Droi t à l’Alimentation,onveutsignifierundroitvisant le développement de l’êtrehumain; c’est-à-dire, ses capacitésbiologiques, intellectuelles, culturelles,sociales et morales. Autrement dit, undroitauservicedelalibérationdel’êtrehumain,del’enlèvementdesobstaclesetrestrictionsquibloquentlescapacitésdechoixdescitoyensetdel’affirmationdeleurdignité.Lafaimetlapauvretésontdesobstaclesmajeursàl’affirmationdeladignitéhumaine.

Seuls les projets de développementcentrés sur la promotion de l’êtrehumain,prisdanstoutessesdimensions,serontenmesuredecréerdesconditionsnécessairesàl’éradicationdelafaim,de

l’insécurité alimentaire et de lamalnutrition. Et c’est ça le grand défi,aujourd’hui,denotrehumanitéauquellaFAO essaie d’apporter sa contributionsurlabasedesaVisionetsesObjectifsStratégiques.

C’estdanscetteperspectiveque laFAOplacelesdroitsdespersonnesaucentredu développement. Et c’est égalementsurcettebasequel’Organisationcoopèreavec les Etats Membres et d’ autresacteursdudéveloppementpourlamiseenoeuvredespolitiquesetprogrammesvisantlasécuritéalimentaire.

Aceteffet,lespays,commeleTogo,dontl’engagementdesautoritésàéradiquerlafaim méritent l’encouragement et lareconnaissancedelapartdelaFAO,ontété les récipiendaires d’un Prix en juin2013, à Rome, pour les progrès dansl’atteintedel’ObjectifduMillénairepourleDéveloppement(OMD1)quiportesurla réduction de moitié le nombre depersonnes souffrant de lamalnutritionavant2015.

AntonioIsaacMonteiro,

ReprésentantdelaFAOauTogo

TribunedeM.AntonioMonteiro,ReprésentantdelaFAOauTOGOLeDroitàl’Alimentation:

NOTREDÉFICOLLECTIF

Conclavedesagentsdel’ICATLEBILANDESACTIVITÉSDE2013ETLES

PERSPECTIVESDE2014AUCENTREDESDÉBATS

Page 3: Télécharger Agriculture familiale au Togo

LePPAAOTogo,unprojetquihonoreleTogo

333

N°012-Février2014

En deux ans d’activités, leProgramme de ProductivitéAgricoleenAfriquedel’Ouest(PPAAO-Togo) a réalisé debonnesperformancesquiluiont valu d’être classé parmilesprojetsenforteimpulsiondans le cadre de lamise enœuvreduPNIASA.Cesacquisincontestablesenregistréseta p p r o u v é s p a r l e s bénéficiaires sur l’ensembledu territoire national ontpermisauprojetdesehisserau rang envié des projetsPPAAO satisfaisants dans lasous-régionouestafricaine.

Eneffet,leprojetaàsonactifplusieurs réalisations deterrainquiaméliorentd’oresetdéjàlesconditionsdeviejadistrèsprécairesdesbénéficiairesqui sont de petits exploitantsdémunis.

Ces résultats se présententcommesuit:

30 000 producteurs ont ététouchés (ils ont bénéficié desemences améliorées demaïset de riz aromatiques) dont9253femmes

800 litres d’herbicide, 500tonnes de semences de maïs,200tonnesdesemencesderizet200 tonnesd’engrais (uréeet NPK) ont été fournis auxproducteurs

700 tonnes de semences certifiéeset13,65 tonnesdesemences de base sontd i s t r i b u é e s a u x multiplicateursdesemences.

300cannesplanteusesontétéfabriquéesparunartisanlocale t s e ron t r em i s e s a u x producteurspourlacampagneagricole2014-2015

280géniteurs(250bélierset30boucs)sontdistribuésauxéleveursennovembre2013

250 géniteurs ovins et 40g én i t eu r s c ap r i n s s on t distribués aux éleveurs enjuilletetaoût2013

224 mu l t ip l i ca teurs de semences ont été appuyés( b é n é f i c i a i r e s d e k i t s composésdesemencesdebasee t d ’ e n g r a i s ) p o u r l a production de semencescertifiées

84 c a n d i d a t s d o n t 38 doctorantset46masterssontretenuspourêtrefinancés

41tonnesdesemencesdebasedemaïsetderizsontencoursdeproduction

34 points focaux ont étéforméssurlecadredegestionenvironnementaletsocial

24partenairesontétéformésen passation des marchés,suivant les procédures de laBanque

19partenairesontétéformés

engestionfinancière

11 plateformes d’innovation(5pourlafilièremaïs,2pourlafilière riz, 2 pour la filièrevolailleet2pourlafilièreovincaprin) sont en train d’êtremisesenplaceàtraverslamiseen œuvre de la conventionsignéeavecl’ITRAdont9sontfonctionnelles

9 voyages d’études ont étéeffectués et ont déjà desretombées sur la chaîne deproductionagricoleauTogo

6 ESOP (3 semences et 3viandes) sont créés et sontfonctionnelles

4 technologiessontencoursdetestsd’adaptation

3 t e chno log ies on t é té promues auprès de 750 producteurs

3 étude sur les intrantsaquacoles est en cours deréalisation

2 p r o j e t s commissionnés sur le paincomposite et le système deriziculture intensif sont élaborés

1 étude a été réalisée surl’évaluation de l’utilisation delacanneplanteuse

1nouvelleloipourlamiseenplacedufondsnationald’appuiinstitutionnel agricole estproposée

1 formation aux BonnesPratiques d'Hygiène et deFabrication, techniques dedécoupeaétédispensée

De même, le PPAAO Togo adéveloppé des techniquesd’élevage des pintadeaux etdes chèvres Djalonké biena p p r é c i é e s p a r s e s bénéficiaires. Le projet a

assuré la formation desproducteurs sur diversestechnologies , te l les quel’embouche ovine, la luttecontre le striga (une planteparasite qui détruit les cultures), la gestion desm a uva i s e s h e r b e s , l e s techniques de semis directaveclescannesplanteuses,etc.

GrâceauPPAAO-Togo,leTogoestdevenuletoutpremierpaysà avoir adopté et publié aujournal officiel les textesréglementaires de la CEDEAOsur les semences et lespesticidesdanslasous-région.

Parailleurs,leprojetadotéleTogo d’une stratégie decommunica t ion pour l a vulgarisationdestextesrelatifs

ausous-secteurdessemences.Il a engagé le processus quipermettrad’icilafindel’annéede doter également le paysd’une politique nationale enmatièrede rechercheagricoleauTogo.

Satisfaitsparcesrésultatsauximpac t s avérés sur l e s conditionsdevieetde travail

des producteurs agricoles auTogo,lescoordonnateurs desprojets PPAAO de l’ensembledes 13 pays participants ontportélechoixsurleTogopourabriter en avril 2014, laprochaineréuniondesynthèsedesprojetsPPAAOdel’Afriquedel’Ouest.

Ces efforts témoignent descapacités managériales de la

coordination de ce projet quifait la fierté du Togo au-delàdes frontières nationales. Aunom du personnel de lacoordination du projet, DrAssimiouADOURAHIMALIMI,Coordonnateur opérationneldéléguéduprojet,s’estengagéà œuvrer davantage pourmaintenir le cap afin decontinuer à mériter cettedistinction et se propulser aurang des projets « très satisfaisants».

En termes de perspectives,plus de 1000 tonnes desemencesserontcertifiéesparla Direction des SemencesAgricolesetPlants(DSP)avecl’appui du projet. Aussi, lePPAAO Togo est-il fortementengagé dans la réhabilitationde plusieurs infrastructures,de diverses acquisit ionsd’équipementsetautresoutilsde travail, les formationsdiplomantes et les recyclagesauprofitdesespartenairesdemiseenœuvre.Leprojetvientdedémarrerlaremisedessitesàréhabiliterauxprestataires/entrepreneurs sélectionnés àceteffet.

LePPAAOTogoestfinancéparla Banque Mondiale pour unmontant de 12 millions ded o l l a r s d e s E t a t s -Un i s d’Amérique. Le projet a pourob j e c t i f d e g éné re r e t

d'accélérer l'adoption destechnologies améliorées dansles pr inc ipaux produi ts agricoles prioritaires retenuspour la première phase duprojet, notamment lemaïs, leriz, les volailles et les petitsruminants.

LaRédaction

LeMinistreOuroKouraAGADAZIapplaudipoursonleadershiplorsdelacérémoniederemiseofficielledecannesplanteuses

madeinTogoauxbénéficiaires

PetitsexploitantsagricolesdémunisbénéficiairesduPPAAOTogo

Le Journal Le Journal Le Journal

Page 4: Télécharger Agriculture familiale au Togo

Le Journal Le Journal Le Journal AgricoleAgricoleAgricoleLe Journal Le Journal Le Journal 444

Mensuel d’information agricole et rurale N°012-Février2014

Producteurs, transformateurs,acheteurs, exportateurs, et acteursmajeurs des structures d’appui ontprispartdu16au17janvierdernieràKpaliméàunatelierdediagnosticdelafilièrecafé.Enréunissanttouscesacteursautourd’unemêmetable,la coopération Allemande (GIZ) àtravers son programme axé sur ledéveloppement et l’agriculture(ProDRA) a voulu faire l’état deslieuxdelafilièreafindedonneruneorientation au Projet dans sastratégie de promotion des chaînesdevaleuràfortepotentielle.

Enévaluantlesdifférentspotentielsdelafilièrecafé, leProDRA(Programmede Développement Rural y comprisl’Agriculture) et ses partenairesétatiques ont identifié deux sous-filièresàfortpotentieléconomiqueetde durabilité socio-économique quireçoiventpeud’attentionaujourd’hui.Il s’agit d’une part de modèles detransformation finale de café pour lemarché national et sous régional, etd’autrepart,de laproductiondecafégourmet (transformation à voiehumide)orientéversl’exportation.Cesdeux chaines de valeur ajoutée ontdonc été au centre des discussions pendantl’atelier.Lesparticipantsontàceteffet identifié lesopportunitésetlescontraintesdeceschaînesdevaleurjusqu’icisousexploitées.L’exercice aa bou t i à l a f o rmu l a t i on de s r e c ommanda t i o n s p ou r l e u r implémentation.

«J’ai l’impressionquec’estune filièrequiavraimentbeaucoupdepotentieletsurtoutdesacteursquiontlavolontéd’aller en avant. Je pense que cetteapprocheparticipativenousdonne labase pour la suite du programme,surtout quant à la méthodologieemployée, « Value links », trèsappréciée par les participants. Cecinous donne espoir de vraimentcontinuer notre coopération ici auTogo. », a déclaré le ConseillerTechnique du ProDRA, M. MoritzHELDMANNautermedelarencontre.

Voiciquelquesimpressionsdesparticipants

M. Selom EHAH de la société

AKANAVA:

« Nous sommes chargés de latransformationducaféencafémoulu;notremarque,c’estlecafédesGrandsPlateaux.

Cetatelier,c’estd’abordundiagnosticde la filière café pour voir noscontraintes au niveau de la filière,parce que notre objectif, c’est depouvoir transformer les produits derente,particulièrementlecaféencafémoulupourlaconsommationlocale.Àterme,c’estdelesvendreàl’extérieuren l’occurrence dans les pays del’UEMOAetceci,c’estpourpermettrede rentabiliser la valeur ajoutée. Aulieu d’envoyer nos produits dans lespays développés et que ces produitsnous reviennent avec des valeursajoutées pour eux, on préfèretransformer ces produits localementpourlaconsommationdestogolais

Ilyadeuxaspects.Lepremieraspect,c’est de pouvoir récolter les produitsque nous avons, nous pouvons lescommercialiser à l’extérieur du pays,c'est-à-dire dans les pays du Nordcommelestransformer.Actuellement,la transformation prend une légèrepartie de la commercialisation duproduitdefaçongénéral.Enfait,noussommesentraindecréerunlienentrelesproducteursetlestransformateurset fine, il y aurauneprimepour lesproducteurs,desristournesenfait.

Nou s t e non s à r eme rc i e r l a CoopérationAllemande(GIZ)denousavoirassistéspourcetatelierquinousapermisdevoirtoutlecontourdelafilièreetrenforcernoscapacitésenlamatière. J’ose croire que l’Etat vaégalementnoussoutenirdanslecadredesappuistechniques,éventuellementmêmefinanciers».

EGAN Kod j o , p rodu c t e u r e t transformateurducafébio,PrésidentdeCafékuma

«Cequiretientmonattentionaucoursdeceséminaire,c’estquenousavonsdes opportunités qui m’encouragentd’agrandir la transformation et devendre beaucoup afin de créer des

emploisetréduireenquelquesortelapauvretédansnotrepays.

Moi je travaille avec une coopérativequiaétéforméeavecl’appuiducorpsde la paix, ce qui nous permet depratiquer le café organique ; notreprojet nous donne la possibilitéd’assisterlespaysansmêmeautempsmort de les financer sous formed’avance afin de résoudre lesproblèmes de scolarité de leursenfants.

Je partsd’ici trèsmotivé, je sais bienque arrivé dansmon entreprise,mesrêvesdeviendrontdesréalitésdansledomaine de développement de monentreprise».

M. LAWSON PEKO, conseiller auCCFCC

«JecroisqueleCCFCCsedoitd’êtrelàcompte tenu de son rôle dans lacommercialisationducaféetducacaoauTogo.Ilyalacommercialisationducafévertetaussilacommercialisationque nous souhaitons maintenant ducafé transformé, il faut dire que c’estdéjà fait parce qu’il y a certainese n t r e p r i s e s d e l a p l a c e q u i transforment du café en café mouluvendu sur le marché national. Cetatelier concerne justement ceux quitransformentcegenreducaféetceuxquipourraientparexempleà l’avenirexporterà l’extérieurducaféhautdegamme, donc essayer de trouver desmarchés de niche pour donner unevaleur ajoutée ; cette valeur ajoutéeauraunerépercussionenamontsurleprix à payer aux paysans car il s’agitaujourd’huid’améliorerlesconditionsdeviedesproducteurs.Cetatelierestdonctrèsimportant,personnellement,ilm’apermisdemeremettredans lebain, d’imaginer comment nous auCCFCC, on pourrait éventuellementaidercesentreprisesquiveulentfairedu café moulu, même commentaccompagnerceuxquiveulentdemain

essayer de trouver des marchés deniche…et je croisqu’il fautdéjàavoircetteambitionpourquedemainnotrecafésoitnonseulementmieuxconnumaisaussimieuxvendu.

Siontientcomptedéjàdelafaçondontcetatelieraétémené,çanousdonnedel’espoir.OnsentquelaGIZavraimentl’intention d’aider, de nous aider àsavoirmieuxfaire,àaméliorercequenous faisons déjà, pour que nouspuissions atteindre le but de nospropresefforts».

IlfautpréciserqueleTogos’estinscritd a n s u n e d y n a m i q u e d e p ro f e s s i o nn a l i s a t i o n d e s o n agriculture à travers le Programmed’Investissement Agricole et deSécuritéAlimentaire(PNIASA).LaGIZqui intervient dans ce cadre par leProgrammedeDéveloppementRuralycompris l ’Agriculture (ProDRA)accompagne notre pays dans cep r o c e s s u s e n a p p u y a n t l e développement des modèles pilotespour les filières agro-alimentairesporteuses, des micro-entreprisesruralesetdessystèmesdeproductiondurable.Lecacaoetnotammentlecaféfont partie des filières qui sontpromues par ce programme dans larégiondesPlateaux.

GiovanniSousso

PourunmeilleurdevenirdelafilièrecaféLESACTEURSMAJEURSSECONCERTENTSURLE

SUJETSOUSLAHOULETTEDUPRODRA

Directeur de Publication

Gilles PODJOLEY

Rédacteur en chef

Blan Patrick Deh

Rédaction

Giovanni Sousso

Obrenger Kalass

David SOKLOU

Infographie

Raphaël AHIABLE

Contacts

01 BP 3655 Lomé,

Tél: 90 10 42 18

E-mail:

[email protected]

Imprimerie

La Colombe

Tirage

1000 exemplaires

AgricoleAgricoleAgricole

Page 5: Télécharger Agriculture familiale au Togo

Laculturedecaféetdecacao,principalement pratiquée àl’ouest de la région desPlateauxetdanslesudouestde la préfecture de Blitta,emploie 28 963ménages et31 141 planteurs, pour unepopulation agricole estiméeà608.584habitants.Depuis quelques années, cesous secteur connait undéclin liés entre autre auv i e i l l i s s e m e n t d e s plantations et au faiblesoutienausecteur.Pourunevalorisationdecettefilière, et dans l’optiquesurtoutd’asseoirunprocessusd e c o n s t r u c t i o n d e l’interprofession café-caco auT o g o , l e C o m i t é d e Coordination Café-Cacao(CCFCC)sepenchesurlesujetavecl’appuiduProjetd’Appuiau Secteur Agricole (PASA).Les principaux acteurs de cedomainesesontretrouvésenconclave du 28 au 29 janvier2014àKpalimé.« Q u a n d o n p a r l e d e l’interprofession, c’est pourmieux réglementer, mieuxorganisercesdeuxfilièressurleplantechniqueetsurleplancommercial ; donc vous avezt o u s l e s a c t e u r s , l e s p r o d u c t e u r s , l e s t r a n s f o r m a t e u r s , l e s exportateursetmêmeaussiendehors des techniciens, nousavons des financiers, desbanquiers qui arrivent et quim e t t e n t e n p l a c e l e s ressources nécessaires pourfinancer ces secteurs. En faituneinterprofessionpermetdem i e u x o r g a n i s e r l e

fonctionnementdesfilières,etc’estçal’essentielparcequ’onnepeutpastravaillerenrangdisperser », explique leSecrétaire Général du CCFCC,MEnselmeGhouton.L’interprofession est en fait,u n e o r g a n i s a t i o n q u e constituent de leur proprei n i t i a t ive , l e s f am i l l e s p r o f e s s i o n n e l l e s r e p r é s e n t a t i v e s q u i interviennentdansunemêmefilière agricole, contribuent àla même chaîne de valeur etpoursuivent les mêmes objectifs.Ilfautnoterquedanslecadrede la mise en œuvre desactivitésduPASA,ilestprévul’appui à la mise en placed’organisations paysannesperformantesenl’occurrence,l ’ é m e r g e n c e d e s interprofessions dans lesfilièrescafé-cacao,cotonainsique d’autres filières cible duP r o g r a mm e N a t i o n a l d’Investissement Agricole et

de Sécurité Alimentaire(PNIASA).LeProjetd’AppuiauSecteur Agricole (PASA) acommandité à cet effet uneétudeenoctobre2013surlesinterprofessions. «Le rapportde cette étude a donné desjalons pour la conduite desprocessusdemiseenplacedel’interprofession dans lesfilières café-cacao », souligneM . A y a o M i d e k o r , Coordonnateur OpérationnelDéléguéduPASA.Dans sa composante 1.2, leProjet d’Appui au SecteurAgricole, prévoit un appui audéveloppement des culturesd’exportation, notamment lecafé-cacao. Il apporte en cesenssonappuià troisentitésqui jouentunrôleclédans ledéveloppement des deuxfilières, à savoir l ’UnitéTechniqueCafé-Cacao(UTCC),c h a rg é d e l ’ a ppu i a u x producteurs ; la Faîtière desUnions des Producteurs deCafé e t Cacao du Togo

( F U P R O C A T , e n t i t é représentant les producteursorganisés en groupement deb a s e e t l e C om i t é d e CoordinationpourlesFilièresCaféetCacao(CCFCC)destinéà é v o l u e r e n C o n s e i l interprofessionneldesFilièresCaféetCacao(CIFCC)dont lerôle est la coordination del’ensembledusous-secteur.«Afind’atteindre lesrésultatsquisontattendusdelamiseenœuvre du PASA pour lesfilières café et cacao, il estprimordial que tous lesacteurs impliqués aient unecompréhension commune,entreautres,desobjectifs,desindicateurs,desciblesduPASAetdesprocédurespourlamiseen place de l’interprofessiondanslesfilièrescafé-cacaoauTogo»,déclareM.Midekor.S e l o n M . G h o u t o n , l e gouvernementamisenplaceun cadre institutionnel quiapporteunappuiconséquentpour la relance de la filière.

«Pendant des années, nousn’avonspasconnucetappui,ily a eu une absence totale desoutien aux paysans, desoutienauxproducteurs.Avecce cadre ins t i tu t ionne l aujourd’hui, les conditionssont donc réunies, il y a unevolonté politique qui s’estmanifestée et qui permet demobiliser des ressourcesadaptées pour le secteur»,affirme-t-il.U n a u t r e p r o g r a mm e développépar laCoopérationAllemande en collaborationaveclegouvernementtogolaise t i n t i t u l é P r o D R A ( P r o g r a m m e d e Développement Rural y c omp r i s l ’A g r i c u l t u r e ) accompagne également cesfilièresàtraversuneapprochede promotion de chaînes devaleur et de renforcementdemodèles entrepreneuriat desproducteurs.

GillesPodjoley

Unateliermultiacteursaregroupéles14 et 15 janvier 2014 à Tsévié, lesdifférentescatégoriesd’acteursautourd e l a f i l i è r e d e p u i s l’approvisionnement en intrantsjusqu ’à la commercia l i sat ion-exportation,maisaussi lesacteursdelavulgarisationagricoleainsiqueceuxdelarechercheagricole.Initiépar leprogramme ProDRA, il était questionde faire un diagnostic plus oumoinsapprofondisurleschaînesdevaleurdela filière ananas dans la régionmaritimeetessayerd’endégagerdesactionsprioritairespouvantpermettred’assurer le développementdesditescha înes de va l eur. S e lon l e s organisateurs, ProDRA en a besoinvraiment pour voir les priorités sur

lesquelsilpeuttravailleretquirentrenten ligne de compte dans leurs axesd’interventionàtraverslaphasepiloteque la GIZ est en train de conduireactuellement.Lesthématiquesonttournéautourdesaxes suivants : la production du jusd’ananas, la production d’ananasséché ou encore l’exportation dufruit biologique vers l’Europe. A

courtterme,uneanalyseparticipativedevra permettre de réaliser desactivitésquirépondentauxbesoinsdecettefilièreetquifinalementmènentàdes modèles économiques porteusesetaussiàplusdevaleurajoutée.« Effectivement le ProDra a pour

objectifdepromouvoirlesdifférentesfilières agricoles, notamment deschaînes de valeur ajoutée qui secachent derrière ces filières. Dans cecadre, il a été décidé avec notrep a r t e n a i r e , l e M i n i s t è r e d e l’Agriculture, de l’Elevage et de laPêche, que la filière ananas nécessiteunappuisupplémentaire.Maintenantpour avoir des recommandationsviables,nousavonsdécidédefaireundiagnostic avec les acteurs, c'est-à-dire,nepasnousbaserseulementsurdes études théoriques, mais faire unétat des lieux de la filière avec desacteurs concernés », explique, M .Moritz HELDMANN, consei l ler TechniqueduProDRA.

VianneyElzam

RedynamisationdesfilièresCafé-CacaoSYNERGIEDESACTEURSPOURLAMISEENPLACED’UNCOMITÉINTERPROFESSIONNEL

DéveloppementdelafilièreananasauTogoLEProDRADÉCLENCHEUNECONCERTATIONENTRELESACTEURSDESCHAÎNESDEVALEUR

Le Journal Le Journal Le Journal AgricoleAgricoleAgricoleLe Journal Le Journal Le Journal 555

Mensuel d’information agricole et rurale N°012-Février2014

M.MoritzHELDMANN,conseillerTechniqueduProDRA

Séancedetravailentrelesacteursetlesformateurs

Page 6: Télécharger Agriculture familiale au Togo

Le Journal Le Journal Le Journal AgricoleAgricoleAgricoleLe Journal Le Journal Le Journal 666

Mensuel d’information agricole et rurale N°012-Février2014

Située sur la rive gauchedu fleuveZio,à13kmaunord-estdeLomé,leprojet couvre huit villages ducanton de Djagblé, notamment :Lébé , Akakopé , Akodésséwa, Placomé,Ameliki,Abolavé,Adidoméet Djagblé. Les populations de ceslocalités sont actuellement trèsmobiliséesetespèrentdepiedferme,le démarrage effectif d’un projetlourd et ambitieux qui serait sansn u l d o u t e , l e d é c l i c d u développement de ladite zone. Ils ’agit en ef fet du Projet de DéveloppementRuraldelaPlainedeDjagblé (PDRD). Ce projet s’avèrerévélateur après une étude defaisabilité technico-économique delaplaineenquestion.

Estimé à 20 millions de dollars,environ10milliardsdeFCFApourunedurée de 4 ans, ce projet est uneinitiativedesAutoritéstogolaisesavecl ’ a p p u i d e s p a r t e n a i r e s a u développement, en l’occurrence, laBanqueArabepourleDéveloppementEconomiqueenAfrique(BADEA)etlaB a n q u e I s l a m i q u e p o u r l e Développement (BID). Son objectifp r i n c i p a l e s t d e p e rme t t r e l’intensificationdelaproductiondurizafinderéduire l’importation. Ils’agitégalementd’augmenterlaproductionagricole dans son ensemble dans les o u c i d e c o n t r i b u e r à u n e autosuffisance alimentaire au plannationaletdeluttercontrelapauvreté.

«Noussommestrèspressésdevoirseréaliser ce projet qui va sans douten o u s d o n n e r d e n o u v e l l e s opportunités dans la réalisation denos object i fs . Moi je suis unhorticulteur qui vit de la vente desplantsdemonjardin,c’est-à-diredesfleurs naturelles d’ornement mais lagrandedifficulté sur l’espaceque j’aioccupée depuis 14 ans, c’est leproblème d’irrigation des parcelles.Nousavonsbesoind’êtreaidéspardesprojetsdecegenrepouraméliorernosrendements»,nousconfieM.KodokoMantchi, le patron des horticulteursdansunvillageriveraindelaplaine.

S’inscrivant dans la droite ligne duP r o g r a m m e N a t i o n a l d’Investissement Agricole et deSécurité Alimentaire (PNIASA), ceprojetpermettraàcoupsûr,lacréationd ’ e m p l o i s e t d e r i c h e s s e , l’épanouissement des communautés,bref l’améliorationdesconditionsdevie et de travail des producteursagricolesdeladitezone.AencroireleDirecteur de l’Unité d’Exécution duPDRD, M. Ildevert-Honoré KouawoTCHAWALASSOU, l e s t ravaux consisterontàl’aménagementde340hadepérimètreshydro-agricolesafindepromouvoirdesculturesvivrières,particulièrement,lariziculture.

«Dans l’optique de permettre ledésenclavementdelazone,21kmdepistesruralesserontconstruitesavecles ouvrages connexes », rassure M.

TCHAWALASSOU.

PourunvéritabledéveloppementdelaplainedeDjagblé,plusieursinitiativessont au programme. I l s ’ag i t spécifiquementdonc:

• d’assurer lamaîtrise de l’eau parl’aménagement d’infrastructureshydrauliquesetd’unpérimètreirriguéde 340 ha ainsi que ses ouvragesconnexes;

• dedésenclaverlazoneduprojet;

• d’améliorer et de promouvoir laculture du riz et des culturesmaraichères;

• de promouvoir la pisciculture etl’élevage;

• de construire les infrastructuresscolairesetdesanté;

• d e f a v o r i s e r l ' a c c è s d e s populationsàl'eaupotablepourles8villagesdelazoneduprojetparlamiseenplaced’infrastructuresd’AEP;

• deconstruiredesabreuvoirspourlecheptel;

• d’assurer la mise à dispositiond’équipements pour permettred’intensifierlaproductionagricole;

• de mettre à disposition desagriculteursde l’eaud’irrigation, desintrantsetéquipementsagricoles;

• d’élever les niveaux technique etfinancier des groupes cibles par lesactionsdeformation,devulgarisationetd’accèsaucréditenprivilégiantlesfemmeset les jeunesagriculteursduprojet;

• deluttercontrel’insalubrité.

Consciente que le progrès de leurmilieu passe nécessairement par ledéveloppementdesinfrastructuresetla mise à disposition d’équipementsadéquats, la population de Djagblé

attendavec impatience ledémarragedestravaux.

«Nous attendons de pied ferme ceprojetcheznous.Jepossèdeungrandespace agricole qui s’étend sur 40hectaresmais jemanque demoyenspourmieuxl’exploiterauprofitdemafamillequiestunefamilledepêcheurs.Nous-nousdébrouillonsavecdepetitschampsdemaïsetdesjardinsoùnousfaisons la culture de tomates, degboma, d’Adémè et de gombo. Maisavec les moyens limités dont nousdisposons nous ne pouvons pasvéritablementsubvenirànosbesoinspar ces petites activités. Si le projetpeut nous accorder des crédits pouraccroîtrenosrendements,celaseraunsalutpourtoute la localitéet jecroisque, c’est le développement de toutDjagbléetpartantlepaystoutentier.»,s ou l i gne M . Damagn i Kod jo , agriculteuretleaderd’opinion.

Il convient de préciser que septgrandes composantes fondent lePDRD.Aunombredecelles-ci,onnotep a r e xemp l e l a c ompo s an t e concernant « l’Appui à la productionagricole».Ellecomprendl’acquisitionde6motoculteurs,3décortiqueuses,2batteuses,3calibreuses,3vanneuses,6 pulvérisateurs. Elle comprendégalement la construction de 6magasins de stockage, 6 aires deséchage et 8 unités piscicoles, ainsique la mise à la disposition desproducteursdecréditsagricolespourl’achatdesintrants.

Au niveau de la composante : «Aménagementdes terres agricoles »,on espère la construction d’un seuilainsiquelaconstructiond’unouvragede prise, les travaux d’aménagementinterne (sous-solage et planage), laréalisationd’environ11kmderéseau

d’irrigation (canaux d’irrigation etouvrages connexes), la réalisationd’environ 12,5 km de réseau dedrainage,lecuragedulitdufleuvesurenviron5km,laconstructionde15kmdepiste intérieur et la constructiond’une digue-piste pour la protectiondupérimètre.

S ’ a g i s s a n t d e s « M e s u r e s d’accompagnement»,ilestquestiondegarant i r l a pérenn isa t ion de l ’exploitation du périmètre etl’amélioration des conditions de viedespopulationsdelazoneduprojet.Pourcefaire,certainesmesuresserontmiseenœuvre.Onnoteentreautres,laconstructionde5écolesprimaires,laréhabilitation et l’aménagementd’environ21kmdepistes rurales, laréalisation d’une mini-adductiond’eau potable pour 8 villages et laconstructionde6abreuvoirspour lecheptel,laconstructiond'uncentredesanté et la réhabilitation d'un autre,l’indemnisationdesproducteurspouroccupation temporaire des terres,l’octroi des micros-crédits au profitdeshabitantsdelazoneduprojetpourlesactivitésgénératricesderevenus.

Vivement que le PDRD démarre trèsbientôt ces travaux sur les sitesretenus, comme le rassure l’Unitéd’exécution du projet, pour le bien-êtredespopulations desvillagesdeDjabgléquifondentd’oresetdéjàunvéritable espoir dans cette initiativequi vient prouver une fois encore lavolontéetladéterminationduchefdel’Etat et tout son gouvernement quif o n t d e s i n q u i é t u d e s d e s c ommu n a u t é s r u r a l e s , d e s préoccupationsmajeurespourunréeldéveloppementdurable.

PatrickBlandé

DEVELLOPEMENTRURALBIENTÔTLEDÉMARRAGEDUPROJETDE

DÉVELOPPEMENTDELAPLAINEDEDJAGBLÉ

Page 7: Télécharger Agriculture familiale au Togo

Le Journal Le Journal Le Journal Le Journal Le Journal Le Journal AgricoleAgricoleAgricoleAgricoleAgricoleAgricoleLe Journal Le Journal Le Journal Le Journal Le Journal Le Journal 777

Mensuel d’information agricole et rurale

2014:Annéeinternationaledel’agriculturefamilialeGROSPLANSURLAPRINCIPALEFORMED’AGRICULTUREDANSLESECTEURDELA

PRODUCTIONALIMENTAIREL’ a g r i c u l t u r e d emeu r e aujourd’huidanspresquetousl e s p a y s e n v o i e d e développement, le moteur dela croissance économique. AuTogo comme dans plusieurspaysdel’Afrique,cetteactivitéest pratiquée par 70% de lapopulation.Maishélas,cesontces paysans qui croupissentsous le coup de la pauvreté.Bien que ce soient eux quinourrissent les villes avecleursproductions,cesfamillesqui exploitent de petitessuperficies pour leur propreconsommation, contribuenté n o r m é m e n t à l a consommation des grandescités ; elles constituent en cesens,legrenieralimentairedenospays.

Au cours de la 66e session del 'Assemblée générale desNations Unies, 2014 a étéofficiellement déclarée «Annéeinternationale de l'agriculturefamiliale» (AIAF). LaFAOa étéinvitée à faciliter sa mise enœuvre,encollaborationaveclesgouvernements,lesorganismesi n t e r n a t i o n a u x d e d é v e l o p p e m e n t , l e s organisations paysannes ainsiquelasociétécivile.

L’AIAF 2014 reconnaît le rôlecentraldel'agriculturefamilialeet de l'agriculture à petiteéchelle dans la lutte contre lafaim, la pauvreté ainsi quel’amélioration de la sécuritéalimentaire et la nutrition. Enoutre, l'agriculture familialec o n t r i b u e à l a g e s t i o n soutenable des ressourcesn a t u r e l l e s , p r o t è g e l'environnement et facilite ledéveloppement durable deszones rurales. L'objectif del’AIAF est de repositionner aucentrel'agriculturefamilialeauseindesprogrammesagricoles,environnementaux et sociaux.

En ce sens, un débat et unecoopérationserontmisenplaceauxniveauxnational,régionaletglobal . L'initiative vise àaccroître l’information et lacompréhension des déf is auxquels sont confrontés lespetits agriculteurs afin detrouver la meilleure façon desoutenir les agriculteurs familiaux.

L’objectifde l’AIAF2014estderemettre l’agriculture familialeau centre des pol i t iques agricoles,environnementalesetsociales dans les programmesd ’ a c t i o n n a t i o n a u x , e n identifiantleslacunesàcombleretlesopportunitésoffertesafindefavoriserlatransitionversundéveloppement plus équitableet plus équilibré. L’AIAF 2014favorisera le débat et la coopérat ion aux n iveaux national, régional et mondial,pour faire mieux connaître etc o m p r e n d r e l e s d é f i s qu ’ a f f ron ten t l e s p e t i t s exploitantsetaiderà identifierdes moyens efficaces poursoutenirl’agriculturefamiliale.

L’Année internationale del’agriculture familiale 2014(AIAF) vise selon certainsexpertsdelaFAO,«àrehausserl’imagedel’agriculturefamilialeet de la petite agriculture en

focalisant l’attentiondumondeentier sur leur contributionsignificativeàlaréductiondelafaim et de la pauvreté, àl’amélioration de la sécuritéalimentaire, de la nutrition etdes moyens d’existence, à lag e s t i o n d e s r e s s o u r c e s naturelles, à la protection del ’ e n v i r o n n em e n t e t a u développement durable, enparticulier dans les zonesrurales».

L’agriculturefamilialeaunrôleimportant au niveau socio-économique,environnementaleet culturel. Au niveau national,plusieurs facteurs cléspeuventcontribuer avec succès à sondéveloppement, à savoir: lesconditions agro-écologiques etl e s c a r a c t é r i s t i q u e s territoriales; les politiquesenvironnementales; l’accès aumarché;l’accèsàlaterreetauxressources naturelles; l’accès àla technologie; aux services devulgarisation agricole et auc r é d i t ; l e s c o n d i t i o n s démographiques, économiquese t s o c i o - c u l t u r e l l e s ; l a disponibilitéd’unenseignementspécialiséetc...

Pourquoil'agriculturefamilialeest-elleimportante?

L' a g r i c u l t u r e f am i l i a l e représente l'ensemble des

activités agricoles accompliessur labasedela famille,cequicomprendlaforesterie,lapêche,l'aquaculture et la productionagricolequisontgéréesparunefamille et qui dépendentprincipalement de la main-d'œuvre familiale. L'agriculturefamiliale est un pilier de lasécurité alimentaire, car elleproduit des aliments pour laconsommationdomestique.Elleest à la base de la productionalimentairedurableetassurelaprotection de l’environnementainsi que sa biodiversité. Enoutre,l'agriculturefamilialeestune source majeure de laproductionalimentaireetde lacréation d'emplois dans leszones rurales de l'Afrique,l'AmériquelatineetlesCaraïbeset de l’Asie - 43 % de lapopulation mondiale activetravaille dans le secteur del'agriculture. Globalement 1,5milliard de ménages vivant del'agriculture, les avoirs de cesagr icul teurs , é leveurs et pêcheursreprésentent80%dutotaldesunitésdeproductionet40%duPIBagricolemondial.

Lesobjectifsclésdel’AnnéeInternationalede

l’Agriculturefamiliale

1 . Appor ter un appu i à l'élaboration de politiques

favorables à une agriculturefamilialedurable.

2. Améliorer la diffusion desc o n n a i s s a n c e s , l a c o m m u n i c a t i o n e t l a sensibilisationdupublic.

3. Mieux comprendre lesbesoins, le potentiel et lescontraintes de l'agriculturefamiliale,etgarantirunsoutientechnique.

4. Créer des synergies pourrenforcer le développementdurable.

Lesgrandeslignesd’actiondel’AIAF

L'AIAFmettra l'accent sur troisgrandes lignes d'action quiserontmises enœuvredans lecadredeprocessusetd'accordsnationaux,encollaborationaveclespartenairesconcernés.

1. Promotiondudialoguedanslesprocessusdedécisionsurlespolitiques

2.Identification,documentationetdiffusion-pourmieuxentirerparti -desenseignements tiréset des résultats positifs despolitiquesexistantes,auniveaunational ou à d'autres niveaux,en faveur de l'agriculturefamiliale

3. C o m m u n i c a t i o n , plaidoyeretsensibilisation.

Comme on peut l e vo i r, l’agriculture familialeaun rôleimportant au niveau socio-économique,environnementaleetculturel.

Atoutlemondepaysanetàtousles acteurs du développementagricole, nous souhaitons, uneagréablecélébrationdel’annéeinternationale de l’agriculturefamiliale.

HermiannaDopé

SourceFAO/AMARC

N°012-Février2014

PRODUITS&SERVICESDEMONFITHSARLU1.LesInsecticides

-Pourlaluttecontrelesravageursdesculturesmaraîchèresetleniébé-haricot(CYPERCAL,PILORI…

-Pourlaluttecontrelesravageursdesculturesvivrières(ACTELLICSPER,CELPHOS…)

-Pour la lutte contre les ravageurs des cultures fruitières(PYCRICAL,CALLIDIM…

-Pourlaluttecontrelesserpents(SNACKAWAY…)

-Pour la lutte contre les ravageurs des gazons (DIAFURAN,DUREXA…)

-Pourletraitementdesboiscontrelestermitesetladestructiondestermitières(PYRICAL,DURSBAN…)

2.Lesnématicides

Pour le traitement des parcelles de culture et les planches depépinière contre les insectes et les nématodes (DIAFURAN,RUGBY…)

3.Lesfongicides

-Pour la prévention des cultures maraîchère, vivrière, fruitière,cacaoyère et caféière contre les champignons (CALLOMILPLUS,NORDOX…)

-Pourletraitementdesmaladiesfongiquesdesdiversescultures(IVORY,BANKOPLUS…)

4.Lesherbicides

- L’herbicide total pour ledésherbagedesparcelles exploitables(KALACH360SL),

-Lesherbicidessélectifsdeprélevéedesculturesdumaïs,duriz,ducoton(PRIMAGRAM,CALLISTAR,CALLIFORG…)

-Lesherbicidessélectifsdepost-levéedumaïsduriz,dusorgho(CALLIHERBE,CALRIZ,ARYSTAR…)

5.Lesproduitsvétérinaires

- Pour le traitement contre les ectoparasites (DOMINEX,ECTOSTOP…)

6.Lesrodenticides

- Pour la lutte contre les souris et les rats (DEBELLO, VERTOX,STORM…)

7.Lesproduitsdetraitementdessemences

-Pourlaluttecontrelesfontesdesemi,lesinsectesetlesoiseauxavantlalevéedesgrains(CALTHIOC…)

8.Lessemencesaméliorées

-Des cultures maraîchères (TOMATE, OIGNON, CONCOMBRE,LAITUE,PASTEQUE,GOMBO,CAROTTE,CHOU…)

-Desculturescéréalières(MAÏS,RIZ,SOJA…)

9.Lesengrais

-Lesengraisvivriers:leNPK15.15.15;l’urée46%N

-Lesengraismaraîchers:leNPK10.20.20

-Lesengraisliquides(foliaires)équilibrées(CALLIFERT)

10.LespulvérisateursdemarqueOSATUetSOLO

-Lepulvérisateuràdosàpressionentretenuedecontenance16litresdebouillie

-Lepulvérisateuràdosàpressionentretenuedecontenance7litresdebouillie

-Lepulvérisateurmotoriséàpressioncontinuedecontenance12litreset16litres

11.Leséquipementsagricoles

-Tracteursetaccessoires

-Motoculteursetaccessoires

-Egreneuses,batteuses,râpeuses…

-Multiculturesetaccessoires

Nosservices

1.Letraitementphytosanitaire

-Désherbagedeschamps

-Entretienettraitementdesespacesverts

-Suivietévaluationdesopérationschampêtres

2.Lestraitementssanitaires

-Traitementcontrelesmoustiques,lescafards,lesgeckos

-Traitementcontrelesserpents

-Traitementcontrelespipistrelles(chauves-sourisdesplafonds)

3.Lesfumigations

-Fumigation des denrées stockées en sacs, en vrac dans unconteneuroudansunbateau

-Fumigationdesboisd’ouvre

4.Lavidangedesfossessceptiques

Page 8: Télécharger Agriculture familiale au Togo

Le Journal Le Journal Le Journal Le Journal Le Journal Le Journal AgricoleAgricoleAgricoleAgricoleAgricoleAgricoleLe Journal Le Journal Le Journal Le Journal Le Journal Le Journal 888

Mensuel d’information agricole et rurale

Célébrationsdel’annéedel’agricultureetdelasécuritéalimentaireenAfriqueetdel’annéeinternationaledel’agriculturefamiliale(AIAF)auTogo

InterviewduSGduMAEP,M.LamboniMindi«Lesmanifestationstrouverontunécho

favorableauprèsdesautoritéstogolaisesquienfontdéjàundeleursobjectifsprioritaires».

Dans cette interview duS e c ré ta i r e g éné ra l du Ministèrede l’agriculture,del’élevage et de la pêche duTo g o , C o o r d o n n a t e u r Stratégique du programmenational d’investissementagricole et de sécurité alimentaire, Monsieur MindiLamboni, se réfère à lad é c i s i o n a d o p t é e p a r l’AssembléedesChefsd’EtatetdeGouvernementaucoursdesa 19ème session ordinairetenueenjuillet2012àAddis-Abeba, enEthiopiedéclarant2014 comme l’année del’agriculture et la sécuritéalimentaire en Afrique, marquant ainsi le 10èmeanniversairedel’adoptionduProgramme Détai l lé de D é v e l o p p e m e n t d e l ’Agr i cu l ture A f r i ca ine (PDDAA).

Le Secrétaire général a bienvoulu également donné sonavissur l'année internationaledel'agriculturefamiliale(2014,proclamée par l'AssembléegénéraledesNationsUnies.

Il faut noter que les deuxévènements visent à faire del’agriculture familiale un outilpour stimuler des politiquesactives pour la croissanceinclusive et le développementdurable de l 'agr icul ture familiale. Monsieur Lamboni s’appesanti sur la toucheparticulière que le mondeagricole togolais (Autorités,producteurs et société civile)entend imprimer à ces deuxévènementsdansnotrepays.

Monsieur le Secréta ire Général,quelleappréhensionavez-vous de l’Année 2014c o m m e l ’ a n n é e d e l’agriculture et la sécuritéalimentaire en Afrique etcommeannée internationalede l’agriculture familiale(AIAF)?

Comme vous le savez, le 29j anv ier dern ier, l ’Un ion Africaine a déjà donné le tonpour le lancement officiel del’annéedel’agricultureetdelasécuritéalimentaireenAfrique.Bien avant cela, le SecrétaireGénéraldesNationsUniesavaitégalement,enfind’année2013,faitlamêmechosepourl’annéeinternationale de l’agriculturefamiliale(AIAF).

Pour le premier cas, lesquestionsliéesàl’agricultureetla sécurité alimentaire enAfriqueontétéprivilégiéesau

coursdeladernièredécennieàtravers le PDDAA, ce dernierétantdéclinéauniveaunationalen programme na t iona l d’investissementagricoleetdesécuritéalimentaire.Lesratiosde Maputo (Déclaration deMapu to e n 2 003 ) s o n t r e s p e c t i v emen t 6% d e croissance agricole et 10%dedépensesbudgétairesallouéesà ce secteur. En 10 ans, lesperformances de l’agricultureafricaine sont encourageantes–avecunecroissanceannuelleduPIBagricoledeprèsde40%enmoyennedepuis2003,biena u - d e s s u s d e s t a u x d e croissanceduPIBagricolepourlesprécédentesdécennies.

LeTogo,notrepays,estl’undestouspremierspaysàsignersoncompact(PNIASA)avectouslesacteurs concernés, y comprisses partenaires techniques etfinanciers. En ciblant unobjectifderéductiondemoitiélenombredepersonnesvivantdanslepaysendessousduseuildepauvretéen2022,lepaysadéjàramenéceseuilde61,7%en2006à58,7%en2011,soituneréductiondetroispoints.Ilconvient de rappeler que ceteffort a été reconnu par lacommunauté internationalequiciteleTogoparmilesautrespays africain (Algérie, Angola,Bénin, Cameroun, Malawi,Niger et Nigéria) qui ont déjàatteint la cible 1.c du premierobjectif du millénaire pour ledéveloppement (OMD), ayantréduitlaprévalencedelasous-alimentation de 50% ou plusparrapportauniveaude1990-1992 ou avoir réduit au-dessousde5%.

Quant à l’AIAF, il convientégalement de rappeler quel ’ exp lo i t a t i on fami l i a l e , dominéeauTogoparlespetitesproducteurs est la cible duPNIASA.Ilestdoncclairquelapromotion de l’agriculturefamilialeestconsidéréecommela base même du devenir denotre agriculture, étant donnéque dans nos pays ce sont lesp e t i t s p rodu c t eu r s q u i c o n s t i t u en t 9 0% d e l a production nationale. Toutenotrepolitiqueagricolenepeutque prendre en compte cesacteurs!C’estdanscecasprécisque dans le cadre du PNIASA,pourlapremièrephasedemiseenœuvrededifférentsprojets,l’agriculture familiale a uneplace importante dans leprocessus.

Maintenant,pourreveniràcesdeux évènements, celui del’agriculture et la sécuritéalimentaireenAfriqueetceluide l’année internationale del’agriculture familiale, le Togopart ic ipe aux d i f férents processus en cours durantt ou te l ’ année 2014 . L a délégation togolaise était àAddis-Abebaenjanvierdernierp o u r l e l a n c em e n t d e l’évènement africain. Nousétions également invités aulancementofficieldel’AIAFquia e u l i e u a u n i v e a u international en décembredernier à New York par leSecrétaire Général de l’ONU ;nousétionsenAfriqueduSudpourlespréparatifsdel’AIAF.

NousavonsdéjàmisenplaceunComité national pour gérer leprocessus. Nous sommes l’undes pays retenus par le FIDApour nous accompagner dansceprocessusde l’AIAF (2014).NousavonsainsicrééleCadrede Concertation, bien queparminospartenaires sociauxnousavonsquelquesréglagesàfaire, notamment entre lesacteursdelasociétéciviledontle leadership parmi les membresresteàclarifier.Doncles partenaires sociaux (lesONG, la société civile, lesorganisations paysannes …sont impliqués et veulentdémontrer que le sujet lesintéresseàplusd’untitre,parcequ’ils étaient tous dans cetteoption du PNIASA et del’agriculture familiale et doncc’est une occasion pour euxd’exprimer clairement auxAutorités nationales leur

positionsurcetteapprochequin’est plus qu’à être confirméed’autantplusquelesAutoritésontpristouteslesdispositionspourque,cesdeuxévènementsconnaissentdesuccès.

Sur cette base, nous allonsencadrer les principales activitésquiserontorganiséestout au long de l’année pardifférents acteurs aux niveauxn a t i o n a l , r é g i o n a l e t continental.Leslancementsdecesdeuxévènementsétantdéjàfaits, nous serons à Addis-Abebadu11au13févrierpourla réunion de haut niveau dessecrétaires permanents desPNIASA. En mars, la 10èmeréunion de la plate-forme departenariat(PFP)duPDDAAsetiendraàDurbanenAfriqueduSud. I l sera suivi de la conférence conjointe desministresafricainsenchargedel’agriculture, la pêche et dudéveloppementrural.Leforumagribusiness prévu pour juin2014àAddis-Abebapermettrad’explorer les opportunitésd ’ a f f a i r e s p o u r l e s entrepreneurs africains avantle sommet de l’UA de juillet2014 au cours duquel uned é c l a r a t i o n s u r « l a transformationagricoleetunecroissance inclusive pour unep ro sp é r i t é p a r t a g é e e t l’amélioration des moyensd’existence»seraprésenté.

Lebutdecesdeuxévènementsest de sensibiliser toutes lesp a r t i e s p r e n a n t e s , e n particulier les Etats et lesacteurs non étatiques. Il estclairquelespetitsproducteurs,

àtraversl’agriculturefamiliale,s on t au cœur de no t re agriculture. Nous allons nousengager durant toute l’année2014pourdémontrer,àtraverslesprojetsduPNIASAencoursouàvenir,lerôleimportantquejoue le petit producteur.D’ailleurs certains projetss’affirment déjà sur ce plan,commeparexemple, lePADATqui n’assiste que les petitesexp lo i t a t i ons fami l i a l e s vulnérables.

C’estpourvousconfirmerqueces manifestations trouverontun écho favorable auprès desAutoritéstogolaisesquienfontdéjà un de leurs objectifsprioritaires.Voilàcequejepeuxdire sur ce sujet : commentnousnouspréparons,commentceci est cohérent avec notrePNIASA. J’invite par lamêmeoccasionlesacteursàsemettreautourd’unemêmetablepourvéritablement faire passer lemessage.

Monsieur le Secréta ire Général, vous venez de faireallusionauPNIASA,issubienévidemment du PDDAA auniveaucontinental.Est-cequele petit producteur tirevéritablement profit de cev a s t e p r o g r a m m e officiellement mis en œuvredepuisfévrier2012?

Ilya troisréalitésàceniveaupou r r épond re à vo t re question; d’bord la volontépolitique qui n’est plus àdémontrer étant donné quevotrejournalenfaitéchotoutesles fois que nous lançons lesp r o j e t s a g r i c o l e s d e développement.Ilyaensuitelesoutien de la communautéinternat ionale à travers l’harmonisationetl’alignementde leurs interventions sur lePNIASA. Enfin, l’implicationeffective des bénéficiaires quiaussi se vérifient par votrejournal au cours des deuxmissions de supervis ionconjointesquenousorganisonschaqueannée,ladernièreayanteulieuenoctobredernieretlaprochaine programmée pouravril2014.

En termes de performance duPNIASA,lacroissanceannuelledu PIB agricole a été enmoyenne au dessus de 4%malgré les caprices de lap l uv i omé t r i e q u i n o u s dérangentdetempsentemps.MêmesilesratiosdeMaputonesontpasencorelà(6%detaux

N°012-Février2014

(Suiteàlapage9)

Page 9: Télécharger Agriculture familiale au Togo

Le Journal Le Journal Le Journal AgricoleAgricoleAgricoleLe Journal Le Journal Le Journal 101010

Mensuel d’information agricole et rurale

Célébrationsdel’annéedel’agricultureetlasécuritéalimentaireenAfriqueetdel’annéeinternationaledel’agriculturefamiliale(AIAF)auTogo

InterviewduSGduMAEP,M.LamboniMindi(Suite)

OPINIONSSURL’AGRICULTUREFAMILIALE

de croissance du PIB agricolepou r 10% de d épen se s budgétaires consacrées aus e c t e u r ) , l ’ e f f o r t d u Gouvernement n’est plus àdémontrer.

Il est important de noter quedans le cas du Togo, c’estl ’ a m é l i o r a t i o n d e s performances du secteuragricolequipeutàlaréalisationdelacroissancepro-pauvre.Eneffet, les études empiriquesrévèlent qu’un gain de 1% duPIB provenant de l’agriculturegénère une augmentation de6%detoutes lesdépensesdes10% plus pauvres de la population,tandisqu’ungainde1% du PIB provenant dessecteursnon-agricolescréeunecroissancedezéro.

Dans la pratique, le secteuragricole reste encore dominép a r d e s f a c t e u r s n o n maîtrisables. Depuis 2008,aprèslaconférencedeBruxellessur le devenir du Togo , l’agriculture togolaise a trouvéun écho favorable auprès detous les acteurs et partenairesdu Togo. Les dif férentesdéclarations de politiques dedéveloppementontmisl’accents u r d e s p r o j e t s d e développementruralintégréetlesaccordsdefinancementsontétésignéspourmettreenœuvrecesprojetsàtraverslePNIASA.

Mais, c’est en termes derésultatspour lesbénéficiairesquelasituationestdélicate:ilya eu une amélioration et uneaugmenta t ion d ’ in t rants agricoles,demiseàdisposition

des moyens (tracteurs) detravail,d’accompagnementdesproducteurs par les servicestechniques spécialisés pourdonnerl’appuiconseil;maissile cielne répondpasdansdesconditions voulues, on peut seretrouver en fin de campagneavecunesituationquinedonnepaslesrésultatsescomptés.

Encemomentlasituationpeutêtre difficile pour le petitproducteur, qui devient unevictime de plusieurs facteurs(inondations en 2008-2009,pochesdesécheresseen2013-2014, dégradation des sols…). Donc ces éléments peuventamenerlebénéficiaireànepaspouvoir mesurer l’impact réeldetousleseffortsfournisparlesprojetsàtraverslePNIASA.

C’est pour ça que dans lesp rog rammes a c tue l s du gouvernement , un accentparticulier est mis en œuvrep o u r t e n i r c om p t e d e l ’épuisement des sols enmettantcequenousappelons,lagestionintégréedelafertilitédes sols, par la création deschamps-écoles. Aujourd’huigrâceauprincipede«faire-faire», lepaysandevrait trouverunchangement, mais le meilleurchangement, c’est à traversl’améliorationdesesconditionsdevie,etlàçanesemesurepasen une seule campagne ou endeuxoutroismaissurlemoyenterme.

Au terme du PNIASA 2011-2015, nous allons pouvoirévaluerleseffetsetlesimpactspour nous assurer que les

efforts ont permis d’atteindredeschangementsimportantsenterme d’amélioration desconditions de vie en milieurural. C’estencemomentquenous pouvons tous apprécierl’impactdecesprojets.

Votremessageauxlecteurs

Je voudrais tout simplementrappeler que nous avonsdémarré en 2012 les troispremiersprojets(PADAT,PASAetPPAAO)duPNIASA.Troisansaprès, le nombre de projets apresque doublé. Nous avonspris lamesurede l’importancede ce secteur dans l’économienationale. Les consultationsnationales au Togo (agendapost-2015-OMD-Togo, rapportmars 2013) ont clairementindiqué que l’agriculture restel a p i e r r e a n g u l a i r e d u développementduTogo.

Nous avons compris qu’il étaitindispensable pour nous defaireensortequenoussoyonsavant la finde2013envitessede croisière. La troisièmem i s s i on de supe rv i s i on conjointeaconfirmélepassageàl’échelleduprocessusPNIASAquiconnaituneaméliorationaujourlejour.2014estdoncuneannéedécisivepournousparceque deux éléments essentielsnous attendent au cours decette année. On va d’aborddémarrer l’année avec denouveaux projets qu’on peutqua l i f i e r d e p ro j e t s d e deuxième générat ion du PNIASA (ADAPT, PNPER…)puisque les trois premiersprojets qui étaient lancés

avaient pour objectif principalde booster la productivité, defaireensortequenouspussionsmet t re l e s moyens à l a disposition des producteurs.Cette première phase seraévaluée:nousallonsjaugernosrésultatsdeterrainetbiensûrorienter les premiers projetsdansleurcontexteactuel.Nousallonsaumêmemomentlancerla deuxième catégorie deprojetsdontleprincipalseraleProjet National de Promotionde l’Entrepreneuriat Rural(PNPER)quiviendraitprendrece qui n’était pas encoreprioritaire : transformer lesménages ruraux,que ce soientceux qui ont bénéficié desprojets en cours ou ceux quisouhaiteraient devenir desagriculteurs vraiment au sensd’entrepreneur. Ce seront desp r o d u c t e u r s q u i v o n t considérer leurs exploitationscomme des micros et petitesentreprises familiales ounon ;ils serontdotésd’un cahierdechargeetd’unpland’affaire.Ceprojet que nous comptonslancer en avri l 2014 va s’occuper de l’entrepreneuriatrural. Que ce soit un individuporteur de projet, que ce soitune exploitation familiale quiv e u t s ’ i n s c r i r e d a n s l’agriculture entrepreneuriale,c ' e s t - à - d i r e f a i r e d e l’exploitation familiale, unenotion d’entreprise, noussommes prêts en 2014 àdémarrer ce projet avec tousceux qui seront dans cettelogiquedevoirleurexploitationautrement ou de créer de

nouvellesentreprisesenmilieurural pour être accompagnésparcesprojets.Voilàlemessagequenousavonssurtoutpourlesjeunes et les femmes en2014,avec l’année internationale del’agriculture familiale, nousvoulons traduire ce messagedanslecontexteduPNEPRquivaêtreunprojetphareetquivas’occuper de ce qu’on peutappelerles«jeunesporteursdedossiers bancables» ou desexp l o i t a t i ons f am i l i a l e s capablesdesefairedoterd’unplan d’affaire au sein de lafamille pour conduire leursaffaires dans une perspectived’entreprise familiale. Voilà lemessagequenousavons;nouspensonsqu’aveclesmoyensdec o m m u n i c a t i o n e t d e sensibilisationycomprisvotrepropre j ourna l ( Journa l Agr ico le) qui vont nous accompagner, ce messagetrouvera écho sur le terrain etapportera un plus à notrePNIASApar rapport à cequi aétéfaitjusqu’àcejour.Bonneetheureannéedel’agricultureetla sécurité alimentaire enAfrique, bonne et heureuseannée in ternat iona le de l’agriculturefamiliale.

MerciMonsieurleSecrétaireGénéral.

ProposrecueillisparGillesPodjoley

Cettecélébrationarriveenfaitàpointnommé puisque c’est pour soutenirvéritablement la production familiale.Mais la production familiale, c’est lapetite production, ce n’est pas laproduction pour papa et maman à lamaison!AuTogoicietdanslespaysendéveloppement en général, nousconnaissons surtoutdes structuresdepetits producteurs, c’est ce que nousappelons la production familiale. Onveutdoncmettreenévidence,envaleur,

l ’ i n té rê t du pe t i t p roduc teur aujourd’hui, pour privilégier ladurabilité de la productionparcequ’àpartirdumomentoùonnemetpasenplaceladurabilitédel’activité,lepaysanmeurt.C’estjustementpourçaqu’onavoulu leur consacrer cette année quipermettra de sensibiliser tous lesacteurs liés à l’agriculture pour qu’ilspuissent apporter leurs contributionsde tous ordres pour mieux soutenirl’agriculture.

L’agriculturefamilialeenfaitc’estdese x p l o i t a t i o n s f am i l i a l e s q u i appartiennentàdesfamilles, ilyenaaussi en Europe.Mais c’est la famillequis’investitdedans,c’estl’agriculturequiutiliseunemaind’œuvrefamiliale,onpeutdonc lui apporterdesappuispour qu’elle soit plus productive, telque ce que nous avons aujourd’hui ;l’agriculture familiale, ce n’est passeulement une agriculture extensive.Cequenousavonsactuellementetquen o u s a l l o n s t r a n s f o r m e r progressivement,c’estdel’agricultureextensive où les gens font 1 ou 2hectares.Quelqu’unfaitunhectaredemaïsetilrécolteseulement10sacsde100kg,cedernierestsatisfaitpuisqueçaluifait1tonne,alorsqueréellementavec cette superficie, il peut aller au-delà,avoir40sacs.

A ces braves populat ions qui s’adonnent à l’agriculture familiale,c’est un mot de félicitation parcemalgré les conditions difficiles danslesquellesilstravaillent,cesonteuxquiassurent la sécurité alimentaire denotre pays. L’ICAT est un principalacteur à l’appui de l’agriculture

familiale auTogo, c’est d’ailleurs notre principalemission. Nous devons donc faire ensorte que cette agriculture quicontribue énormément à la sécuritéalimentaire,jouetoujourscerôle,avecl’appuidugouvernementàtraverssesstructurescommel’ICAT.Nousdevonsà cet effet, l’accompagner dans satransformation pour qu ’elle soitencoreplusproductive.

N°012-Février2014

M.EnselmeGHOUTON,SecrétaireGénéralCCFCC DrAleGonh-GohMartin,DGdel’ICAT

Page 10: Télécharger Agriculture familiale au Togo

Le Journal Le Journal Le Journal AgricoleAgricoleAgricoleLe Journal Le Journal Le Journal 101010

Mensuel d’information agricole et rurale

EntretienavecM.OlouAdara,producteuragricole«Sinousdevonscédernosterrespourêtre

accaparées,pourquelesgensviennentproduirepournousnourrir,ilyauralafamine»

Résolument engagé dans lemonde agricole et ferventd é f e n s s e u r d e s p e t i t s producteurs agricoles duTo g o , M . O l o u A d a r a , exploitant agricole, arboreé ga l emen t l e t i t r e d e Secrétaire Général de laCoordination Togolaise desOrganisations Paysannes etde producteurs agricole(CTOP). Il est par ailleurs, lePrésident de la Centrale desProducteurs de Céréales duTogo. Dans cet entretien, ildonnesonpointdevuesurlacé l ébra t i on de l ’Année i n t e r n a t i o n a l e d e l’agriculture familiale et lacontributiondelaplateformenationale des Organisationspaysannes togolaise tout enindiquantlerôleprimordialeque j oue l ’ ag r i cu l t u re familiale dans l’économienationale. M. Olou Adaraabordeaussilessujetsliésauxdifférents projets agricolesinitiés par le gouvernement.Enfin,ilconvielajeunesseàsepencher sérieusement sur cesecteurquidemeuredetouteévidence, le secteur de l’avenir.

JA: Qui est Monsieur OlouAdara?

JM. Olou Adara : Jem’appelleOlou Adara Salif Ayéfoumi, jesuis né à Kamboli, je suis unproducteur, j’ai opté pourl’agriculture, il y a 20 ans decela. Jeproduis lescéréales, jeproduis également le coton, jefaisunpeul’anacardeetunpeul ’ é levage , c ’es t auss i ça l’agriculture familiale, nousonfait tout… Je suis à la tête desproducteurs de céréales, il y adéjàprèsde4ans;auniveaudenotreplateformenationalequiest la CTOP (CoordinationTogolaise des Organisationspaysannes et de producteursAgricoles), jesuis leSecrétaireGénéraldepuis2ans.Ilestvrai,additionné les occupations deleaders,vraiment,c’estdifficilepournous,maislafamilleestlà,ellenoussoutient!Moij’aideuxfemmes hein, j’ai aussi desenfants, j’ai des frères, descousins qui nous appuientlorsquenoussommesabsents,nous louons également lesmains d’œuvres pour nousaccompagner.Disonsquecetteprofession,moi je l’ai aimé, jel’ai aimé avec passion et jel’assume. J’avoue aussi quel’agricultureaujourd’huiestunmétier noble, ça me permetd’avoir des revenus plus oumoins conséquents mais quiarrivent quand même à me

satisfaire. Je nourrie bienmesenfants,ilsvontàl’école,ilyenamêmequisontdansdesécolessupérieures,j’arriveàsubveniràleursbesoins,c’estdéjàbon!Onn’endemandepasmieux.Lereste maintenant, la passionpourmoi,c’estdevoircommentrendreserviceauxautresaussi,me mettre au service de lapopulation, c’est aussi unepassion pour moi. Je comptel’assumerInchAllahsiDieumedonnebienlavie.

Je produis le maïs pour laconsommat ion , pour les semences,jeproduislerizpourles ESOP et les semences, jeproduis le soja en semence etpour lemarché. A part ça, j’aiaussi5hectaresd’anacardequeje produis pour le commerceextérieur et puis un peu depalmier. Je fais aussi l’élevagedansmacours,j’aidescaprins,des ovins, des poulayers, toutjustepouragrémenterunpeulepanierdemaménagère…

Quelle idée avez-vous del’agriculturefamiliale?

Il est vrai qu’aujourd’hui, onappréciedediversesmanièresce que c’est que l’agriculturefamiliale, mais ce que nousretenons quand même decommun et qui est partagé auniveau des producteurs àtravers le ROPPA, c’est uneagriculture qui est pratiquéeparlafamille,faitepournourrirla famille et après dégager lese x c é d e n t s p o u r l a commercialisation et prendree n c h a r g e d ’ a u t r e s préoccupations de la famille.Donc,c’estuneagriculturequin’estpasindustriellemêmes’ilarriveaujourd’huiqu’ilyadesaméliorationsdanssapratique,c'est-à-dire, sa modernisation.M ême a u n i ve a u d e l a superficie,quelqu’unquivaau-delàde1hectare,2hectares,3hectares, voire même 10hectares est toujours dans

l’agriculture familiale dans lamesure où cette agriculturen’estpas industrielle ; cen’estpasuneagriculturedebusiness.Même si ça rentre dansl’économie, c’est l’agriculturefamiliale parce qu’on utilisetoujourslamaind’œuvredelafamille.Lepèreestledécideurdanscetteagriculture, cen’estpa s une ag r i cu l tu re où quelqu’un vient au titre debai l leur de fonds ou def i n a n c i e r , f a i r e u n e exploitation, non ! C’est uneagriculture pour la famille etparlafamille.

Comment comptez -vous célébrercetévénement?

L’année internationale del’agriculture familiale, restedonc une année cardinale auniveau de la CTOP. Nousattendonsorganiseràceteffetbeaucoup d’activités tout aulong de l’année pour fairecomprendreaupublicquec’estl’agriculture familiale quinourrie les populations. Elle anourrie les populations, ellecontinue par nourrir lespopulations. C’est pour fairec omp r e n d r e e t p e n d r e conscienceàceuxquivoientautraversquecetteagriculturenepeut rien faire. Les genspensent qu’il faut aller àl’échelle industrielle pourpouvoir nourrir le monde ;nous, nous disons non, parceque si nous devons céder nosterres pour être accaparées,pour que les gens viennentproduire pour nous nourrir,maislejouroùcesgenslàvontsereplier,ilyauralafamine.Lapreuveestlà!!!Aujourd’huiauniveau de notre pays, quinourritlepeuple?Cesont lespetits producteurs, ce sont lesagriculteurs, c’est l’agriculturefamiliale, c’est l’homme, safemme, ses enfants… tout cemondelàquisemobilisepourtravailler et nourrir le peuple.La population active dans

l ’agriculture est est iméeaujourd’huià70%,toutcequenous mangeons vient del’agriculture familiale. Nousimportons seulement 46% deriz, les 54% restants sontproduitsparqui?C’estparlesproducteurs.Lemaïsquenousconsommons, c ’est notreproduction,mêmelesproduitsderente(café,cacao…).

D o n c à t r a v e r s l e s manifestationstoutau longdel’année sur l’ensemble duterritoire, nous voulons faire c omprendre e t p rendre conscience que l’agriculturefamilialeestcapabledenourrirlespopulations.Ellel’afaithier,elle le fait aujourd’hui, elle leferademain.

L’ u n d e s o b j e c t i f s d u P r o g r amm e N a t i o n a l d’Investissement Agricole etde Sécurité Alimentaire(PNIASA) est l’appui auxproducteurs vulnérables.Alors Monsieur Olou Adara,ê t e s - v o u s s a t i s f a i t s aujourd’huideceprogramme? Est -ce que les pet i ts p r o du c t e u r s p r o f i t e n t v é r i t a b l em e n t d e c e t ambitieuxprogramme?

Le Programme Nat iona l d’InvestissementAgricoleetdeSécuritéAlimentaire (PNIASA)a été init ié , é laboré, encollaboration avec nous lesproducteurs ; c’est notreprogramme, ce n’est pas leprogrammedequelqu’un.Nouslevivons,nous l’exécutons encollaborationbiensûr aveclestechniciens du Ministère del’Agriculture,del’ElevageetdelaPêchequiontsumobiliserlesressources conséquentes pournousaccompagner.Disonsqu’ily a deux ans déjà que nousmenons ce programme, lespreuves sont tangibles. En2008, nous avons connus desproblèmesencequiconcernelasécurité alimentaire, maisdepuisquelePNIASAaétémisen œuvre, nous avons quandmêmedesrésultats.Nousavonssudégagerdesexcédents,doncçaveutdirequenousavonspunourrirlapopulationtogolaisesuffisamment,enquantitéetenqualité et nous avons mêmeexporté pour nourrir aussid’autrespopulationsdelasous-région ; ça veut dire que çamarche! Il estvrai,onnepeutpas dire qu’en deux ans, on arésolutouslesproblèmes,etlePNIASAn’estunepanacéepourpouvoir résoudre tous lesproblèmesdumonderural,il ya d’autres problèmes qui sontlà.Maisnouspouvonsdireque

ça a apporté quelque chosedanslamesureoùnouspilotonsensemble avec les décideurs.Riennesefaitsansnous.Onestensemble,ondiscuteensemble.Onestparti ladernière fois àDapaongaunorddupayspourl’atelier bilan de l’agriculture.Le Ministre nous a associé àcetteanalysepourvoircequiaétéfaitetcequiresteàfaireetensemble nous avons pris desrecommandations par rapportaux activités qui sontmenées.En bref, le PNIASA est venu,c ’ e s t pour sou lager l e s producteurs, c’est pour nousp e r m e t t r e d ’ a s s u r e r effectivement la sécuritéalimentaire au peuple togolaiset accroître nos revenus, nousqui sommes les producteurs,disons, les professionnels dumétier

Unmotdefinjustementdansl e c a d r e d e l ’ A n n é e i n t e r n a t i o n a l e d e l’agriculturefamiliale

Comme je le dis nous avonsbeaucoup d’évènement à célébrer cette année dans lecadredel’agriculturefamiliale.Tout ce que je peux dire pourl ’ ins tant , c ’ e s t d ’ a t t i rer l’attention des jeunes, qu’onsoit fille ou garçon, qu’on soitn a n t i d e d i p l ô m e s universitaires, il faut qu’ilssachentquel’agricultureestunmétier noble. Si les gens ontpenséhierquec’étaitleplusbasdesmétiers,moijedistouthautaujourd’hui que l’agricultureest un métier noble qui peutfaire nourrir son homme. Lesopportunités sont là, énormesaujourd’huidans lepays ; toutestmobilisépouraccompagnerle monde agricole, le mondepaysan.Ilfaudraitquelesgenss’intéressent à ce métier là,parce que le marché esttoujours disponible, on atoujoursdesbouchesànourriret le monde s’accroît d’unefaçonexponentielle.Doncc’estdire que tous ceux qui vontrentrer dans cette professionn’auront pas à regretter. Aujourd’hui,ilyabeaucoupdeprojets qui sont là, à part lePADAT (Projet d’Appui auDéveloppement Agricole auTogo),ilyaurabientôtlePNEPRpoursupporterlesinnovationsparrapportàl’entrepreneuriatagricole,etçacen’estpaspourlesvieux,c’estpourlesjeunes.J’encourage tout le monde,jeune fille comme garçon àv ra imen t a l l e r d an s l a professionagricole.

InterviewréaliséeparObrengerKalass

N°012-Février2014

Page 11: Télécharger Agriculture familiale au Togo

Le Journal Le Journal Le Journal AgricoleAgricoleAgricoleLe Journal Le Journal Le Journal 111111

Mensuel d’information agricole et rurale

Sélection,validationdessitesetaménagementdebas-fondsLEPADATSURLAPISTEDERENFORCEMENTDE

CAPACITÉ

RelancedelafilièrecotonnièreauTogoCONCERTATIONDESACTEURSPOURLE

MAINTIENDELAPERFORMANCELes acteurs de la filière cotonnière du TOGO neveulentpasunralentissementdelaproductiondecette culture très stratégique pour l’économienational.Du05au07févrierdernieràAtakpamédanslarégiondesplateaux,ilaététenuunatelierdesuividelamiseenœuvredelastratégiedecettefilière en vue d’une remobilisation pour demeilleursrendements.

Ilssontautotal173participantsàprendrepartàcetterencontreautourduthème«Mobilisons-nouspourfaireimpactaveclafilièrecotonnière»dontlesouciestdefairelepointdesactionsprévuespouraffinerleplan d’action assorti d’une feuille de route ; Ils’agissait aussi de prendre des dispositionspragmatiquesafindes’inscriredéfinitivementdansladynamique de la mise en œuvre de la visionstratégiqueélaboréeetvalidéeendébut2013parleGouvernement, les acteurs et les partenaires de cesecteurd’activité.Si lesactionsderedressementdecette filière engagées depuis 2009 ont permisd’augmenter lesproductionsdecoton-grainede28000 tonnes en 2009/2010 à 46 800 tonnes en2010/2011,puisà79510tonnesen2011/2012etenfin à 80 000 tonnes au cours de la campagne2012/2013,ilestadmiscependantparlesacteursunfléchissementdanslaproductionavec67000tonnesde coton-graine pour le compte de la campagne2013/2014. Le Ministre Ouro Koura Agadazi enchargede l’Agriculturea soulignéaucoursdecetterencontrequecelaposeunproblèmedemanagementauniveaudelaNSCT(NouvelleSociétéCotonnièreduTogo)etmêmeauniveaudelaFédérationNationaledesGroupementsdeProducteursdeCoton(FNGPC).

Voilà pourquoi dit-il, « comme on était dans unedynamiquederecherchedeperformance,laNSCT,laFNGPCsesontentenduspourorganiserceséminaire-atelier afin d’identifier les causes qui ontmalheureusement refroidi les ardeurs suite auxreformes en 2009 ». « Il s’agit ici de poser undiagnostic clair qui s’appuie sur cette baisse deproduction pour dégager des solutions que nousallonsmettre enœuvrepour atteindre lesobjectifsque nous nous sommes fixés , à savoir porter laproductionnationaleàaumoins200.000tonnesen2022avecunemeilleurequalité»,a-t-ilprécisé.

Financé par le Projet d’Appui au Secteur Agricole(PASA), cet atelier se présente donc comme unerencontrederéflexionsurcefauxpasdanslarelancedelaproductionpourainsiprendrelesdispositionsnécessairesenvuedelamiseenœuvreefficientedesorientationsstratégiquesdéfinies,etélaborerunpland’action et une feuille de route. De manière plusconcrète, ils’agissait :D’identifierlescausesréellesdu ralentissement avec l’élaborationdes approchesdesolutions,d’actualiserlecadrederégulationdelafilière, derevisiterlastratégied’améliorationdelaproductivité , de définir une stratégie deremobilisation des groupements de producteurs et

entreautresprendredesdispositionsafindegarantirlesuividesperformancesetlemonitoringdelafilière.

A rappeler que la culture du coton qui s’affirmecommelapremièreculture industrielleduTogoestunedesprincipalessourcesderevenusagricolesdupayscarelleparticipepour20à40%desrecettesd’exportationselonleniveaudeproduction.Lavisionàl’horizon2022estdeparveniràuneproductionde200000tonnesdecoton-graineparanavec95%dequalité premier choix, un rendement moyen auchampde1600Kg/haetaussivaloriserlesproduitsissus de l’égrenage sans oublier de promouvoir lespratiquesdebonnegouvernanced’entreprises.Pourlemoment,entermesdebilandelaproductiondepuis2009,«cequ’onpeutdireaujourd’huiàl’issuedetroisà4ansd’exercice,lebilanquienressortestélogieuxen termes de rendements, de production puisquenous sommes passés de 28.000 tonnes de cotongraine en 2009 pour atteindre 80.000 tonnes deproductionen2012»,s’estréjouisOurKouraAgadazi.

DavidSOKLOU

L e P r o j e t d ’A p p u i a u Développement Agricole auTogo (PADAT), autre axem a j e u r d u P r o g r amme National d’InvestissementAgr ico le e t de Sécur i té Alimentaire fait également del’aménagement desbas-fondsune de ses priorités. Afin demieux outiller les différentsa c t e u r s a s s o c i é s d a n s l’exécution dudit projet, uneformation est prévue à leurintention du 17 au 21 févrierprochainàAtakpamé,cheflieudelarégiondesPlateaux.Aencroire les responsables duPADAT, cette initiative visep r i n c i p a l e m e n t l e renforcementdelacapacitédestechniciens impliqués dans lamiseenœuvreduprojetdansledomaine de la sélection, del’aménagement participatif etde la maintenance des sitesaménageablesdebas-fonds.

Le PADAT prévoit dans lacomposante1,laréhabilitationet/ou la constructiondans lesc i n q r é g i on s d e p e t i t s aménagements, notamment,5 0 0 0 h e c t a r e s d ’ a m é n a g e m e n t s d e conservation des eaux et dessols(aménagementdetype1)

e t 3 0 0 0 h e c t a r e s d’aménagement de bas-fonds(aménagementdetype2).Dansla composante 2, il est prévuentre autres la construction /réhabilitation de magasins decapacitésdiverses(250T.75T.et10T.),d’abrisd’équipementsd e t r a n s f o rm a t i o n , d e bâtimentsdegroupagessituéssurlesmarchésdeproduction,

de 450 km de pistes ded e s s e r t e , d e 3 6 0 K m d’Infrastructuresdedesserte.

Ilestanotéquel’identificationdes sites de l’ensemble desinfrastructures, en particulierceuxdesbas-fonds,estréaliséeannuellement par les ONGsélectionnéesparlePADAT,àlademandedesbénéficiaires,paruneméthodeparticipative.

«Lorsdelavalidationdessitesidentifiés en 2012, il a étéconstatédeslacunesdansleursélection tant sur le plan b iophys ique que soc io -économique . Un certa in nombre de sites ont dû êtrerejetés,soitparcequ’ilsnesontpas des bas-fonds, soit parcequ’ils ne répondent pas auxconditions du projet. Certains

sites répondant très bien auxconditions biophysiques duprojet risquent de ne pasdonnerdebonsrésultatssurleterrainàcaused’unemauvaiseappréciationdesaspectssocio-économiques », nous a confiéMonsieur ZAGARE Firmin ,Expert In ternat iona l en Infrastructures.

« Afin de limiter les risquesd’échecpourlesnouveauxsitesàsélectionneren2014et2015,il est nécessaire de renforcerles capacitésdes acteursdanslasélectionetlavalidationdess i t e s d e b a s - f o n d s amén a g e a b l e s » , a j o u t e MonsieurZAGARE.

S o n t a t t e n d u s à c e t t e format ion , l e personnel technique de terrain, relavantdes ONG, de la Direction del ’Aménagement et de la M é c a n i s a t i o n A g r i c o l e (DAEMA), des spécialistes eninfrastructures des DirectionsRégionalesde l’Agriculture, del ’Elevage et de la Pêche(DRAEP) a insi que les techniciens chargés de lavulgarisation agricole del’InstitutdeConseiletd’AppuiTechnique(ICAT).

MehèzaL.

N°012-Février2014

Page 12: Télécharger Agriculture familiale au Togo

QUELQUESRÉALISATIONSDUPPAAOTOGOENIMAGES

P. 5

Leprojettientl’opinionpubliqueinforméedesesréalisations

UnepartiedelarécoltedeMontaog(ungroupementde180femmes)àNano

Unlotde300motosdeterrainsolidesetbienadaptéesauxpistesruralesoffertesparlePPAAOTogoàl’ICATpourfaciliterlamobilitédesagents

d’encadrement

Champderizexpérimentalréaliségrâceàl’appuiduPPAAOTogoàLama(Kara)

Champécoleagriculteurssurlestechniquesdecontrôleetdelutteintégréecontrelestriga(planteparasitedestructricedesplantations)

réaliségrâceàl’appuiduPPAAOTogoàPanalo-Landa

MmeBénédicteSAMA,enpleineactivitéderécolte:elleaproduit7hade

maïsgrâceàl’appuiduPPAAOTogo

Le Journal Le Journal Le Journal AgricoleAgricoleAgricoleLe Journal Le Journal Le Journal 121212

Mensuel d’information agricole et rurale N°012-Février2014