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PLACE DU TEMPLE T R A I T D ’ U N I O N D E L’ É G L I S E R É F O R M É E D E B É Z I E R S

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P 1 ‣ Photo : À la fête de l’Église du 16 juin P 7 ‣ La Fédération Protestante de France

P 2 ‣ Éditorial : Assumer le régime presbytérien sy-nodal par David MAZET P 8 ‣ Actes pastoraux

‣ Budget 2012 : point financier

P 3‣ Organisation des cultes par le pasteur‣ La prédestination par Anderson MOUBITANG‣ « Aime et fais ce que tu veux », de St-Augustin

P 9‣ Calendrier des activités de septembre à décembre

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P 4‣ Réflexion: Foi en la religion - Foi en l’Evangile‣ Billet d’humeur de Geneviève DAUMAS P 10

‣ Sortie de l’église au musée de FERRIERES (81)‣ La Fête de l’Église de juin 2012

P 5‣ Dialogue avec l’Islam, rencontre ou effet de mode par Bertrand BOSC P 11

‣ Problème relatif à l’EPUdF ‣ Aimer par Jalâl al-Din Rumi poète persan ‣ La prière (Victor HUGO)

P 6‣ Fatalité et Bonne Nouvelle :

- «Les Indifférents», texte de Antonio GRAMSCI- «Je crois», confession de Foi de Martin Luther KING

P 12‣ Lectures :

- «Moi Abraham» d’Éric NATAF- «Bête noire» d’Éric DUPONT MORETTI

LIEUX D’ÉGLISEBéziers

Temple, Place du temple, Culte tous les dimanches à 10h30

CessenonSalle d’Occitanie, av. du Pont,Culte : voir calendrier.

CONSEIL PRESBYTÉRALPasteur

Anderson MOUBITANG04 67 35 10 30

Président David MAZET04 67 30 17 11

Trésorière Dominique Deschamps04 67 76 25 26

PRATIQUEPresbytère

4 rue Général ThomièresChèques

Les établir à l’ordre suivant : “ Eglise Réformée de Béziers ”

Éclaireuses Éclaireurs Unionistes de France

Appeler Laurent GUILLAUMONT04 67 30 64 04

Site Internet Eglise réformée de Béziers : http://www.protestants-du-midi.com/votre-eglise/paroisses/beziers

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Bulletin n° 19

Chacun sait comment l'Église fonctionne : un Pasteur à sa tête secondé par un Conseil presbytéral. Ils la gouvernent pour que "tout baigne", comme on dit aujourd'hui. Mais qu'est-ce que gouverner : diriger, exécuter ou quoi d'autre ?

Dans un article de la revue ERF "Informa-tion-Evangélisation" de février 1995, le pas-teur Claude PEURON explicite le préambule de la Discipline (cadre institutionnel de notre Église) qui institue l'ERF comme de régime presbytérien synodal. Il écrit :

"Le gouvernement de l'Église ne peut être remis entre les mains des spécialistes que sont les pasteurs ou ministres ... tous ses membres sont appelés à chercher, dé-couvrir et à accomplir sa volonté" (celle du Seigneur).

Comment mieux dire que dans ce régime une Église est avant tout ce qu'en font tous ses membres, pas seulement certains d'entre eux particulièrement son Pasteur, et que per-sonne n'y est prépondérant excepté le Sei-gneur ? Si les fonctions des uns et des au-tres peuvent être différentes, TOUS SES MEMBRES SANS EXCEPTION sont invités à animer l'Église, "à mouiller leur chemise", à parts égales et de façon continue. Les élus le feront au Conseil presbytéral, cela n'en fera pas pour autant des préposés d'office à l'exécution des tâches et à l'ani-mation à la place des autres.

Talents, capacités, âge ou cheveux blancs ne sont pas des critères de sélection pour choisir de s'engager soi-même. Simple-ment, chacun le fait à la mesure des dons et moyens que Dieu lui a donnés, en vue d'as-surer une ou des missions : culte, école bi-blique, catéchisme, chorale, visites, ker-messe, fêtes, arbre de Noël, réunions diver-ses, sorties collectives, collecte de moyens financiers, ou autres encore. Quelle que soit notre condition nous avons tous en nous un moyen ou un don à faire valoir pour "cher-cher, découvrir et accomplir la volonté du Seigneur", et participer ainsi à son service. Nous devons l'utiliser, et l'utiliser vraiment.

Servir et non être servi, voilà la règle. Ce que l'un fait n'est jamais un dû qu'attend passivement l'autre. C'est au contraire une bénédiction pour la communauté, une oc-

casion de joie, voire d'émulation, et jamais de critique. C'est particulièrement vrai pour le Pasteur dont la mission est définie par un Cahier des Charges : il n'a pas à subir de reproches imaginaires par ceux qui, très normalement bien sûr, ne connaissent pas ce document.

Or nous entendons dire parfois dans nos rangs et de façon arbitraire qu'il ne fait plus de visites, peu de cultes, ou même qu'on ne le voit plus ! Y compris à la fête de l'Église, moment paisible de rencontre que chacun est appelé à animer TOUT AUTANT que les autres ou le Pasteur, où le partage relation-nel direct, vivant et joyeux est plus impor-tant que la course à l'argent que chacun devrait spontanément offrir, selon sa conve-nance évidemment mais réellement, pour faire fonctionner l'Église.

En réalité, le Pasteur est tenu contrac-tuellement d'effectuer deux cultes minimum par mois, ce qui est normal en régime pres-bytérien synodal où Église et Pasteur se partagent également les tâches. Il en a tou-jours fait au moins trente, dont les parois-siens ne mesurent pas toujours le travail préparatoire nécessaire comme au demeu-rant pour tout ce qui touche à l'enseigne-ment biblique. Mais ses missions ne s'arrê-tent pas là, son agenda est bien garni. Quant aux visites, il privilégie celles de ma-lades en clinique pour autant qu'on lui en signale les cas. Deux Conseillers presbyté-raux en font également, et rien n'interdit que d'autres les assistent, bien au contraire !

Reconnaissons que par habitude et commodité le Pasteur a plutôt tendance à être sollicité avant les autres. Combien sommes-nous encore à le penser à notre service ? Or la vrai question qui nous est posée concerne moins son travail que de savoir combien de nous, au delà de ceux qui s'y engagent régulièrement, sont prêts à laisser leurs récriminations au placard pour prendre en charge des actions pour l'Église ? Elles sont nombreuses et faciles à distribuer.

Souhaitons donc que nous soyons le plus nombreux possible à nous engager dans les mois à venir, le régime presbyté-rien synodal sera beaucoup mieux respec-té et notre Église ne s'en portera que mieux.

ÉDITORIAL Par David MAZET Assumer le régime presbytérien synodal

NOTA : La prochaine transformation de l'Eglise Réformée de France en Eglise Protestante Unie de France ne modifiera en rien le régime presbytérien synodal.

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Organisation des cultes par le Pasteur

- Mois à 4 dimanches : il en assure au moins 3.- Mois a 5 dimanches : généralement 4. - Le dimanche restant est assuré par un

prédicateur.Exception faite des périodes de congés, le Pasteur tient strictement à ces dispositions, même s'il est absent, soit pour un synode soit pour une autre raison. Il lui arrive de temps à autre de prendre en charge tous les cultes dans le mois mais tente de l'éviter pour ne pas "museler" les autres prédicateurs.

Quand il doit faire une entorse à ces disposi-tions, il s'assure de son remplacement et souhaite que l'on n'excuse pas toujours ses absences pour ne pas donner l'impression que les autres prédicateurs sont là par dé-faut. En effet, le Pasteur tient absolument à ce qu'ils soient reconnus pleinement dans leur participation à la vie de la communauté.

( Ces dispositions sont conformes à son Cahier des Charges. DM )

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En théologie la prédestination est un concept  selon lequel Dieu, aurait choisi de toute éternité, et secrètement, ceux des humains qui auront droit à la vie éternelle. Ce concept fut construit à partir de certains passages de l'Ancien Testament, sous le nom de sola gratia, et on la doit à Saint Au-gustin. On parle de « double prédestination » dans les doctrines - calviniste notamment - qui ajoutent que Dieu aurait choisi de toute éternité également ceux qui seront damnés.

Dans L’institution de la religion chré-tienne, Calvin définit la prédestination de la manière suivante :

« Nous appelons prédestination, le con-seil éternel de Dieu, par lequel il a déterminé ce qu’il voulait faire de chaque homme. Car il ne les crée pas tous en pareille condition, mais ordonne les uns à la vie éternelle, les autres à l’éternelle damnation. Ainsi selon la fin pour laquelle est créé l’homme, nous disons qu’il est prédestiné à la vie ou à la mort. »

Comprise de la sorte la prédestination donne de Dieu l’image d’un être arbitraire, incompatible avec celle d’un Dieu d’amour,

et elle enferme l'homme et Dieu lui-même dans ce qui équivaut à un déterminisme implacable, une logique impitoyable, un destin sans liberté. Certes, la Bible affirme à maintes reprises que Dieu connaît d'avance toutes les pensées et les actions des hom-mes, et que l'homme ne peut rien faire sans la volonté divine. Mais en même temps les termes d'obéissance et de désobéissance si fréquemment employés dans les Ecritu-res, supposent que l'homme dispose face à Dieu d'une part de liberté de choix et d'ac-tion. Et puis, à quoi bon dans ce cas conti-nuer à prêcher le salut (et même la damna-tion) puisque tout est écrit, joué d'avance ? En Christ, « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés » (1 Tm 2,4). Telle est la con-viction de l'apôtre Paul. Telle est aussi la nôtre.

Cela dit, «  promouvoir l’idée d’un salut universel, c’est croire aussi à une prédesti-nation, mais en faisant nôtre un projet lumi-neux de Dieu qui concerne chacun de nous et cela de toute éternité. »

La Prédestination Par le pasteur Anderson MOUBITANG

Aime et fais ce que tu veux.Si tu te tais, tais-toi par amour,Si tu parles, parle par amour,Si tu corriges, corrige par amour,Si tu pardonnes, pardonne par amour.

Aie au fond du coeur la racine de l'amour :De cette racine, rien ne peut sortir de mauvais.

Saint-Augustin

« Aime et fais ce que tu veux »Court précepte donné une fois pour toutes :

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« L’œuvre que Dieu attend de vous, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé » (Jean 6 v 29)

On confond bien souvent l’Évangile, c'est-à-dire l’enseignement de Jésus-Christ, avec une religion comme il y en a tant.

La comparaison est-elle possible entre la religion, mot utilisé quelques rares fois dans le nouveau testament, et la foi en l’Évangile ?

Il existe plusieurs religions, mais un seul Evangile.

La religion est l’œuvre des hommes, mais l’Évangile est un don de Dieu.

La religion, c’est ce que l’homme fait de Dieu et veut faire pour Dieu; l’Évangile c’est ce que Dieu fait pour l’homme.

Dans les religions, l’homme cherche Dieu ; dans l’Évangile, Dieu cherche l’homme.

La religion consiste pour l’homme à grimper à l’échelle de ses bonnes actions avec l’espoir de rencontrer Dieu au dernier barreau. Mais l’Évangile nous révèle un dieu

descendu de l’échelle en Jésus pour nous rencontrer, nous pécheurs, au barreau le plus bas  : Dieu s’est fait homme parmi les hommes.

La religion, par ses rites, met en avant la volonté de l’homme pour tenter, avec ses moyens limités, de s’approcher de Dieu. L’Évangile est la « Bonne Nouvelle » adres-sée par Dieu aux hommes  : « …quiconque croit en Jésus obtient le pardon de ses pé-chés » (Actes 10 v 43).

L’Évangile est la proclamation de l’amour gratuit et sans limites du Dieu sauveur.

Ne faisons donc pas passer la religion et ses pratiques avant ou à la place de notre foi en l’Évangile. La religion doit être uni-quement au service de notre foi.

Rappelons-nous la bonne nouvelle de l’Évangile :

« Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3 v 1).

Réflexions : Foi en la religion – Foi en l’Évangile

J’ai beau aimer les vacances, leur avant et leur après m’agacent souvent. Avant, c’est plusieurs fois par semaine, dès les beaux jours, avec ces questions qui revien-nent en boucle: « tu pars où ? », « combien de temps ? ». Répondez: « Une semaine » et vous avez droit à un regard plein de commi-sération. Dites: «quatre ou cinq semaines» et ce sont des yeux ronds et un rien réproba-teurs du genre: « Eh bien, tu ne t’ennuies pas ! » et pour un peu que vous ne vous enqué-rez pas des projets de vos interlocuteurs, vous passez pour un mufle égoïste.

A le rentrée, c’est pire encore : malheur à vous si vous arborez un visage pâle. Vous ne pouvez pas avoir passé des vacances horri-bles. Pour des vacances réussies, le bron-zage caramel ou des centaines de photos sont obligatoires. Pas la peine d’expliquer que le soleil creuserait vos rides, vous serez toujours celui ou celle qui a raté quelque

chose. Quant aux photos, rendons grâce aux appareils numériques qui permettent de dire qu’elles sont dans votre ordinateur et que vous les ferez tirer plus tard. Il vous faudra juste admirer celles de vos voisins, parents ou collègues en vous enthousiasmant sur des monuments que vous avez vus des cen-taines de fois en cartes postales. Et vous abstenir d’avouer au retour avoir « zappé » les musées de votre lieu de villégiature et préféré au kayak, parachute ascensionnel (et autres sports quasi obligatoires) la sieste !

De ces vacances bien nommées j’aime ces moments de vide, ce temps suspendu qui offre mille possibles, mais que je vais re-garder tranquillement s’écouler, prête à tout et à rien, une occupation de tous les ins-tants, en somme. Et au diable la sainte trinité des vacances réussies : bronzer, bouger, rouler. C’est mon choix, c’est mon droit, comme ne pas partir si ça me chante...

Billet d’humeur “ VIVES LES VACANCES ” de Geneviève Daumas

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Rencontre islamo-chrétienne tenue le dimanche 24 juin dans les locaux de la rue Paul Paget. Elle a été très ouverte et fraternelle et a permis de faire état des attentes et des projets pour 2012-13.

Côtoyer les musulmans, interroger l'Islam, cela a été pour moi une composante de mon ministère dans les cités de grandes villes où j'ai été appelé. La dominante diaconale de mon engagement m'a fait rencontrer la masse des maghrébins reléguée dans ces quartiers et j'ai compris qu'ils puisaient dans leur religion force et fierté pour faire face à ce besoin vital d'être reconnu.

C'est la raison pour laquelle j'ai pris conscience, voici une quinzaine d'années, que nous, les chrétiens, avions à les connaître sur le plan religieux sans être désemparés par ce côté conquérant qu'ils revendiquent pour exister.

Je pense même que chercher à les rencontrer et à échanger est profitable. Un récit évangélique illustre bien ce qui peut jaillir de telles rencontres improbables. L'aventure se passe autour du puits de Jacob. Là Jésus, sans complexe, demande à boire à la Samaritaine. C'est l'occasion d'un échange sur la religion entre samaritains et juifs. Le résultat dépasse tout attente, la parole échangée devient un levier qui ouvre d'un côté la femme à la vraie vie et de l'autre Jésus à une mission qui s’élargit au-delà des frontières du monde juif (Jean 4 /1-42).

N'est-ce pas un bon exemple pour franchir à notre tour les murs qui nous enferment. Regardons les musulmans comme des croyants qui cherchent à être fidèles à leur Dieu et persévérons dans notre vocation à suivre l'enseignement de Jésus, lui qui a brisé tant de tabous et de frontières.

Concrètement sur la Devèze, le groupe inter-religieux a permis, ces 4 dernières années, de faire se rencontrer une trentaine de personnes. Cinq rendez-vous par an ont donné l'occasion de s'informer, d'aller à la rencontre, de manifester une bienveillance envers cet autre, de promouvoir le vivre ensemble …

Nous avons partagé un repas rituel de la rupture du jeûne (IFTAR) durant le ramadan et des repas-rencontres à la salle Paul Paget. Nous avons cherché à comprendre le rôle des interdits, les temps des fêtes, les prières, la mort, la politique, .... Nous avons visité les lieux de cultes  : Mosquée Errahma, l’Église de la Devèze, le temple de Béziers. Une conférence publique au Centre socio-culturel de la Devèze a permis un débat intitulé «  Chrétiens, Musulmans, nous avons tant de choses à nous dire  » qui a fait dialoguer Abdallah Ben MANSOUR et Bernard LAPIZE. Nous nous sommes re t rouvés p lus i eu rs années consécutives pour des concerts inter-religieux à l'écoute de musiques spirituelles.

Fin juin, à nouveau en un cercle élargi, nous nous retrouvions pour partager un repas convivial au local de la rue Paul Paget. Chacun a pu exprimer ses attentes, la nature des échanges qu'il espérait pour lui, pour le groupe, envers la cité... Ainsi, le groupe a estimé pour la première fois qu'il pouvait porter un témoignage de foi, celle de vivre les uns avec les autres et pas seulement à côté. Une espérance habite le groupe et le jour viendra  : là où il y a la tension, il portera l'apaisement.

Dialogue  avec  l'Islam  rencontre  ou  effet  de  mode  ?

 Par  Bertrand  BOSC  

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‟ Les Indifférents ” (extrait), texte d’Antonio Gramsci

Fatalité et Bonne NouvelleLe monde vit actuellement une période extrêmement difficile. Que sera demain ? Qu'il s'agisse de problèmes in-

ternationaux, nationaux, de finances, de migration, d'énergie, d'environnement, etc., tout concourt à baisser les bras comme devant une fatalité. Nonobstant les principes évangéliques, l’habitude que nous prenons de ces évènements et le sentiment d’impuissance qui en découle nous font souvent abdiquer, voire nous laissent indifférents.

Je propose donc ici deux textes à votre méditation. Le premier est extrait d’un article écrit en 1917 par Antonio Gramsci, penseur engagé, emprisonné pour ses

idées par le régime fasciste italien. Il évoque « la masse des hommes qui abdique sa volonté » (DM).

L’indifférence est le poids mort de l’His-toire, c’est la balle de plomb pour le nova-teur, c’est la matière inerte où s’enlisent souvent les plus splendides enthousiasmes, ce sont les marais des fosses de la vieille cité, et qui la défend mieux que les murailles les plus solides, mieux que la poitrine de ses guerriers, par ce qu’elle engloutit les assaillants dans ses fonds limoneux, les décourage et leur fait parfois se désister de leur entreprise héroïque. L’indifférence œu-vre puissamment dans l’Histoire. Elle œuvre passivement, mais elle œuvre. Elle est la fatalité. ...

Ce qui advient n’advient pas tant par le petit nombre qui souhaite que cela advienne que parce que la masse des hommes abdi-que sa volonté, laisse faire, laisse se nouer les nœuds que seule une épée pourra par la suite défaire, laisse se promulguer les lois que seule la rébellion fera abroger, laisse arriver au pouvoir les hommes que seule une mutinerie pourra renverser. La fatalité qui semble dominer l’Histoire n’est rien d’autre au fond que l’apparence illusoire de cette indifférence, de cet absentéisme.

Le second texte est une profession de foi de Martin Luther King, conclue par des termes évoquant le combat : « Je crois fermement que nous l'emporterons ».

Lecture faite de ces deux textes, posons-nous maintenant la question suivante : - Quel témoignage de volonté la masse des membres de l’Église, dont je fais partie, donne-elle

aujourd’hui pour que personne n’ait plus de raison d’avoir peur ?

Aujourd'hui, dans la nuit du monde et dans l'espérance de la Bonne Nouvelle, j'af-firme avec audace ma foi en l'avenir de l'humanité.

Je refuse de croire que les circonstances actuelles rendent les hommes incapables de faire une terre meilleure.

Je refuse de croire que l'être humain n'est qu'un fétu de paille ballotté par le cou-rant de la vie, sans avoir la possibilité d'in-fluencer en quoi que ce soit le cours des événements.

Je refuse de partager l'avis de ceux qui prétendent que l'homme est à ce point captif de la nuit sans étoiles, du racisme et de la guerre que l'aurore radieuse de la paix et de la fraternité ne pourra jamais devenir une réalité.

Je refuse de faire mienne la prédication cynique que les peuples descendront l'un après l'autre dans le tourbillon du militarisme vers l'enfer de la destruction thermonu-cléaire.

Je crois que la vérité et l'amour sans con-dition auront le dernier mot effectivement. La vie, même vaincue provisoirement, demeure toujours plus forte que la mort. Je crois fer-mement que, même au milieu des obus qui éclatent et des canons qui tonnent, il reste l'espoir d'un matin radieux.

J'ose croire qu'un jour tous les habitants de la terre pourront recevoir trois repas par jour pour la vie de leur corps, l'éducation et la culture pour la santé de leur esprit, l'égalité et la liberté pour la vie de leur coeur.

Je crois également qu'un jour toute l'hu-manité reconnaîtra en Dieu la source de son amour. Je crois que la bonté salvatrice et pa-cifique deviendra un jour la loi. Le loup et l'agneau pourront se reposer ensemble, cha-que homme pourra s'asseoir sous son figuier, dans sa vigne, et personne n'aura plus raison d'avoir peur.

Je crois fermement que nous l'emporte-rons.

Amen.Martin Luther KING - Oslo, 10 décembre 1964

‟ Je crois ”, confession de foi de Martin Luther KING

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Nous faisons souvent référence à la Fé-dération Protestante de France (FPF), mais savons-nous réellement ce qu'elle est ?

Chacun peut la découvrir à loisir sur son site Internet : http://www.protestants.org

En voici toutefois un bref résumé.Depuis 1905, la Fédération protestante

rassemble la plupart des Eglises et des associations protestan-tes de France. Ces Eglises ap-partiennent à toutes les sensibi-lités du protestantisme qui se sont manifestées depuis la Ré-forme  : luthérienne, réformée, évangélique, baptiste et pente-côtiste. Quant aux associations, ce sont essentiellement des

institutions, des oeuvres ou des mouve-ments travaillant dans des secteurs d'activi-té très divers  : enfance, personnes âgées, action sanitaire et sociale, loisirs et vacan-ces, éducation, communication, expression artistique, relations internationales et déve-loppement, etc.1 - Vocation :

La FPF a pour vocation première de con-tribuer au rapprochement, les unes des au-tres, de ces Eglises et de ces associations, de coordonner leur action, de les aider à assu-mer leurs responsabilités. Elle assure égale-ment un certain nombre de services com-muns : télévision (Présence Protestante), ra-dio, aumônerie aux armées, aumônerie aux prisons et aumônerie des établissements sa-nitaires et médico-sociaux, recherche bibli-que, relations oecuméniques, information-communication-documentation.

La FPF a par ailleurs pour mission de représenter le protestantisme français au-près des pouvoirs publics et des médias.2 - Mission :

Communion et représentation restent, aujourd'hui comme hier, les deux raisons d'être de la FPF.  

Raffermir la communion, c'est d'abord faire se rencontrer et se confronter des tra-ditions et des pratiques différentes sur le plan théologique, ecclésiologique, liturgi-que, missionnaire, diaconal, etc. C'est aussi faire ensemble ce qu'il n'y a pas de raisons de faire séparément comme en témoigne l'activité des services et des commissions.

La FPF assure par ailleurs un certain nom-bre de relations sur le plan oecuménique et international. Par exemple avec le Conseil d'Eglises Chrétiennes en France (catholi-que, orthodoxe, protestant) ou avec la Commission Eglise & Société de la KEK – Conférence des Eglises européennes repré-sentant les Eglises auprès des institutions européennes à Strasbourg et à Bruxelles. La FPF a également en charge un certain nombre de relations internationales. Celles-ci sont suivies par les "sections" Afrique du Sud, Maghreb, Europe centrale, etc. Elle assure aussi le lien avec les Eglises d'ex-pression française à l'étranger. 

Pour représenter le protestantisme, la FPF a pour mission d'intervenir auprès des pouvoirs publics et de répondre à leurs sol-licitations. Elle s'efforce de faire entendre la sensibilité protestante sur les grandes ques-tions d'intérêt général d'ordre social, éco-nomique et éthique. Elle informe régulière-ment les médias et publie de nombreux do-cuments (déclarations, éléments de ré-flexion, ...) sur des sujets d'actualité : laïcité, éducation, bioéthique, économie, événe-ments internationaux, etc.3 - La Fédération en quelques chiffres :• 25 octobre 1905, création de la Fédéra-

tion Protestante de France. • 28 Unions d'Eglises (dont 2 en proba-

tion)  et 80 Associations, représentant environ 500 Institutions, Oeuvres et Mouvements.

• 25 personnes composent le Conseil de la FPF.  Il se réunit 4 fois par an.

• 1400, total des paroisses des Eglises membres de la FPF.1650 pasteurs, dont 200 femmes.

• 800 000 protestants sont rattachés à la FPF, 200 000 à 300 000 autres person-nes se réclament du protestantisme.

• Répartition des protestants au sein de la FPF : 1/3 sont rattachés à l'Union des Eglises protestantes d'Alsace et de Lor-raine, 1/3 à l'Eglise réformée de France et 1/3 sont répartis dans les autres Unions d'Eglises (représentant globale-ment le courant dit "évangélique").

• 2,1 % de la population = représentation du protestantisme en France30 % de la population = représentation du protestantisme en Europe.

La Fédération Protestante de France

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✂…............................…..............… À compléter et à joindre à votre envoi ..…….................................................

Je souhaite participer à la vie matérielle de l’Eglise Réformée de Béziers

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Adresse :

Verse : Offrande Régulière Nominative …………………………………………. €

Don autre : ………………………………………………………............... €

Rappel : * Pour tout don nominatif effectué avant le 31 décembre 2012, vous recevrez en début d’année un reçu permettant, si vous êtes imposables, une déduction fiscale de 66% de vos dons dans la limite de 20% de vos revenus.

BUDGET 2012 - Point financier

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janv. févr. mars avr. mai juin juil. août sept. oct. nov. déc.Recettes cumulées au 1er août 2012 - Souhaitées : 38 211 € - Reçues: 35000 €

ATTENTION : Retard de recettes au 31 juillet. N’attendez pas les relances pour vous mettre à jour. Merci.

Budget: 64505 €Encaissements actuels

35000 € au 31 juillet

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2012 Actes pastoraux

BAPTÊMES : - 29/04 : Sarah Eloïse LAPLAIGE – 97137 Terre de Haut- 27/05 : Manon Léa Pauline SAUVEPLANE- 26/08 : Lise AUFORT, fille de Isabelle et Jean-Philippe AUFORT, Issy les Moulineaux (92) et petite-fille de Edith AU-

FORT et son mari, de Nissan lès Ensérunes.Bienvenue parmi nous dans l’Église.

BÉNÉDICTIONS NUPTIALES : - 24/03 : Elise MOLINA et Philippe MOREAU.- 05/05 : Naïma SALEM et Jonathan TRY.- 26/05 : Julien CHAPUIS et Noémie MALANDRIN.- 11/08 : Amandine DAUDIN et Laurent CHENOZ,  de Poilhes, dans la Collégiale St Etienne à Capestang.- 17/08 : Marlène EGEA et Lionel BONNEVIALLE,  de Maraussan, au Domaine de l'Ale à Capestang.Meilleurs vœux de bonheur aux heureux époux.

DÉCÈS :- 13/04 : Germaine FOURNIER, à l'âge de 85 ans.- 04/05 : René FOURNIER disparait à son tour trois semaines après son épouse. Membre du Conseil presbytéral pen-

dant un grand nombre d’années, il laisse dans notre Eglise un souvenir durable. - 27/04 : Yvonne DESCHAMPS, à l’âge de 92 ans, maman de notre trésorière et amie Dominique.- 17/05 : Michel BALSSA, époux d'Idelette CORBIERE, soeur de notre ami Josyan.- 29/07 : Gérard BONIFAS, à l’âge de 79 ans.- 03/08 : Madame Francette (France) MAILHE 85 ans.Nous exprimons toute notre sympathie et nos condoléances aux familles de ces amis disparus ainsi qu’à leurs proches.

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Septembre S 1 & D 2D 2D 2

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J 13V 14V 14D 16D 23D 30

-EEUdF: Week-End entre responsables.-Culte à 10h30.-Rassemblement du Musée du Désert à Mialet.-Conseil presbytéral à 15h.-EEUdF - Présence à la Foire aux Associations sur les Allées Paul Riquet.-Culte à 10h30.-A Bible ouverte de 14h30 à 16h salle d’accueil.-Catéchèse des Grands, de 18h à 20h, salle d’accueil.-EEUdF: Réunion parents à 19h, salle d’accueil.-Culte des familles et Catéchèse des Jeunes, à 10h30 au temple.-Sortie d’église à Ferrières (Tarn).-Culte à 10h30 au temple.

Octobre S 6 & D 7D 7L 8

J 11V 12

S 13 & D 14D 14

Ma 16S 20 & D 21

D 21J 25D 28

-Week-End des louveteaux et éclaireurs.-Culte-débat à 10h30, présidé par le pasteur J-C. MULLER sur l'EPUF.- Conseil presbytéral, à 15h30.- A Bible ouverte, de 14h30 à 16h salle d’accueil.- Catéchèse des Grands, de 18h à 20h, salle d’accueil.- Journées Evangile et Liberté à La Grande Motte : "Subir ou construire l'avenir".- Culte des familles et Catéchèse des Jeunes, à 10h30 au temple.- Club de l’Amitié à 15h.- Dernier synode régional ERF - CLR.- Culte à 10h30.- A Bible ouverte de 14h30 à 16h salle d’accueil.- Culte de le Réformation, à 10h30.

Novembre D 4D 11J 15V 16

S 17 & D 18D 18D 18

Ma 20D 25V 30

V 30 & S 1

- Culte à 10h30.- Culte à 10h30.- A Bible ouverte de 14h30 à 16h salle d’accueil.- Catéchèse des Grands, de 18h à 20h, salle d’accueil.-Week - End louveteaux et éclaireurs.- Culte des familles et Catéchèse des Jeunes, à 10h30 au temple.- Animation à CESSENON à 15h.- Club de l’Amitié à 15h. "Les calendriers par Marc PLANA.- Assemblée Générale Extraordinaire, à 10h.- Organisation du nouveau Conseil presbytéral, à 15h salle d’accueil.- 1ères assises nationales des "Entraides Protestantes" à Paris.

Décembre S 1 & D 2D 2J 6V 7D 9

S 15D 16D 16

Ma 18D 23L 24

Ma 25D 30

-Week-End louveteaux et éclaireurs.-Culte à 10h30.- A Bible ouverte de 14h30 à 16h salle d’accueil.- Catéchèse des Grands, de 18h à 20h, salle d’accueil.- Culte des familles et Catéchèse des Jeunes, à 10h30 au temple.- Goûter animation à 15h, au temple.- Arbre de Noël à 15h.- Sortie louveteaux et éclaireurs.- Club de l’Amitié à 15h, «Fêtons Noël».- Culte à 10h30.- Veillée de Noël à 18h30 à Saint Pargoire.- Culte de Noël à 10h30.- Culte à 10h30.

CALENDRIER DES ACTIVITESDonné à titre indicatif et susceptible de modifications

NOTA: Le programme du groupe Rencontre n’est pas encore arrêté et fera l’objet d’avertissements ultérieurs.

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Elle aura lieu le dimanche 23 septembre 2012Le Musée du Protestantisme de Ferrières (Tarn), fondé en 1968,

accueille les visiteurs depuis août 2010 dans un bâtiment tout neuf situé à "La Ramade" (commune de Ferrières) en face de la mairie.

Le Musée est situé au coeur des Monts de Lacaune, non loin des villes de Castres et Mazamet. Il appartient à un réseau de mu-sées du protestantisme implantés dans les principales régions marquées par la Réforme.

Informations et inscriptions auprès de :Marc Plana : 06 72 33 37 01.

Sortie de l’Église avec visite au Musée de FERRIÈRES

La Fête de l’Église de juin 2011

!! !

Cette fête a eu lieu par une très agréable soirée. Saynettes et guitare l'ont agrémentée qui ont permis à de nouveaux et anciens talents de s'ex-primer, personne n’étant exclu de l’animation ouverte à tous.

Le moment paisible des palabres et agapes permet de faire mieux con-naissance les uns avec les autres, ce qui est toujours d’une importance réelle pour notre communauté.

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Mijn God, dat het moeilijk is !( Mon Dieu, que c'est difficile ! )

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J'avais devant les yeux les ténèbres. L'abîmeQui n'a pas de rivage et qui n'a pas de cimeÉtait là, morne, immense et rien n'y remuait.Je me sentais perdu dans l'infini muet.

Au fond, à travers l'ombre, impénétrable voile,On apercevait Dieu comme une sombre étoile.

Je m'écriai : Mon âme ! Mon âme ! il faudrait,Pour traverser ce gouffre où nul bord n'apparaît,Et pour qu'en cette nuit jusqu'à ton Dieu tu marches,Bâtir un pont géant sur des millions d'arches.

Qui le pourra jamais ? Personne ! Ô deuil ! Effroi !Pleure ! - Un fantôme blanc se dressa devant moiPendant que je jetais sur l'ombre un oeil d'alarme,Et ce fantôme avait la forme d'une larme ;

C'était un front de vierge avec des mains d'enfant,Il ressemblait au lys que sa blancheur défend ;Ses mains en se joignant faisaient de la lumière.Il me montra l'abîme où va toute poussière,Si profond que jamais un écho n'y répond,Et me dit : - Si tu veux, je bâtirai le pont.Vers le pâle inconnu je levai ma paupière.Quel est ton nom ? lui dis-je. Il me dit : - la prière !

La prière , poème de Victor Hugo

On verra bien quels usages s’imposeront !

« Église protestante unie de France »... Comment ça se dit ? Comment ça s’écrit ?

Problème

Telle est la réflexion du Conseil National sur le sujet. Toutefois cela ne l’empêche pas de faire quelques suggestions ...

Nul doute que la question est importante.

... pour un peu d’harmonie !Ainsi pour le dire : Église unie.On évite de dire « épufe » (de même qu’on ne disait pas « èrfe » pour ERF, alors que l’oreille n’était pas heurtée quand on disait « èlfe » pour EELF). On pourrait dire « Eu- Pé-hU », mais c’est un sigle : il faut l’expliquer à un interlocuteur qui ignore son sens et, souvent, nous pes-tons contre l’omniprésence des sigles, qui ont un côté réservé-aux-initiés.Expérience faite, à l’étranger et en France, il n’est pas plus long de dire « Église unie ». Dans la plupart des usages, cela suffit. Parfois, en début de conversation, on est bien sûr amené à préciser qu’il s’agit de l’Église protestante unie !Pour l’écrire : EPUdFOn évite d’écrire EPUF. Car immanquablement on en viendrait à lire « épufe » - voir plus haut ! Pour les mêmes raisons, on évite d’écrire EPU.La suggestion est d’écrire : EPUdF (de même, par exemple, que les éclaireuses et éclaireurs unionistes écrivent EEUdF). Le petit d évite de lire « épufe » ; il « oblige » à retourner à la si-gnification du sigle et à lire « Église unie » ou « Église protestante unie ».

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Aime, essaie d'aimertoutes les choses que tu touches,que tu vois autour de toi...L'univers est créé pour que tu l'aimes...Aime les gens, car le monde est pour l'amour...Vous êtes créés pour cela.

Tout l'univers est attaché par une chaîne appelée « l'amour ».Apprends à donner ton amour,car dans ton coeur, il y a de la place pour l'amour des autres.

Jalâl al-Din Rumi, poète persan (1207-1273)

« Aimer »

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Qui ne connaît pas ce passage de la bible où Dieu demande à Abraham de sacrifier son fils Isaac sur le Mont Moriah ? Une scène traumatisante, inaudible pour un enfant, qui amène Eric Nataf à compiler sources bibliques, écrits apocryphes, récits allégoriques, données archéologiques... Il y associe son imagination et nous livre un portrait romanesque magnifique de la jeunesse d' Abraham.

L'auteur se glisse dans la peau du patriarche, comme si Abraham racontait sa propre histoire. L'utilisation du « Je » révèle un être de sentiments et donne une dimension très proche à ce personnage mythique, fondateur du monothéisme.

- Il évoque l'Assyrie de son enfance, les dieux, les mages, les signes de la voute céleste, l'énergie que développe le roi Nimrod pour protéger son trône.

- Il nous fait partager son intimité, ses angoisses, les relations difficiles avec son père Terah (fournisseur d'idoles de

sa majesté), la complicité qui le lie à son grand père Nahor. - Il retrace le contexte socio-politique, aborde les

pratiques sociales et religieuses avec lesquelles il a grandi.Eric Nataf nous entraîne dans un récit fourmillant

d'anecdotes, de métaphores, de symboles religieux qui nous touche au cœur même de notre identité. Le questionnement d'Abram avant de devenir Abraham est aussi le nôtre. Sa recherche et son cheminement vers le Dieu unique dématérialisé, en fait un personnage moderne, moteur de vie.De sa caverne obscure où il vit caché, où il conteste les idoles et le pouvoir, à sa fuite d'Ur pour le grand voyage de la promesse, Abraham se révèle être un battant et un personnage plein d'espoir.

Eric Nataf  : médecin radiologue, chargé d'enseignement, écrivain de romans policiers scientifiques.

Jackie BOSC

Moi, Abraham de Eric Nataf, chez Odile Jacob. Roman d'aventure historique - 350 pages, 20 €.

Lectures

Bête noire de Eric Dupond-Moretti co-écrit avec Stéphane Durand-Souffland, chroniqueur judiciaire, Editions Michel Lafon, 249 pages, 17,95 €.

Me Éric Dupond-Moretti, le plus célèbre de nos avocats pénalistes, nous plonge sans ménagement dans la dure réalité de son métier : la peur lancinante de faillir, les plaidoiries préparées à longueur de jour et parfois de nuit, l’interminable attente de la sentence, la tristesse de l’après verdict où il retrouve son quotidien. « Condamner à plaider », mais aussi à se battre contre la violence judiciaire « quand elle porte les habits endimanchés de la vengeance ». Car la Bête noire des prétoires nous emmène également dans les coulisses interdites, parfois u n m o n d e d ’ i n fl u e n c e s e t d’arrangements douteux où la défense est tout juste tolérée, même quand elle tente d’éviter les erreurs judiciaires. Des révélations i n é d i t e s s u r u n u n i v e r s déshumanisé.

Un livre instructif !Justice. Nom bref qu’accompagne un cortège lexical que nous croyons comprendre : parquet, magistrature, avocats, partie civile, présomption d’innocence, valeur de la preuve, erreur judiciaire, etc.. Mais aussi des affaires: Ranucci, Outreau et bien d’autres.La comprenons-nous vraiment et sommes-nous sûrs de ne jamais avoir à la rencontrer ? Il en faudrait si peu...Quoi qu’il en soit, dans ce livre révélateur des coulisses de la justice française, facile à lire et qui nous intéresse tous, Éric Dupond-Moretti nous invite fortement et contrairement à la tendance actuelle à ne pas confondre justice avec vengeance.

DM