trek maiju in 2016

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  • 8/17/2019 Trek Maiju in 2016

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    EST COMPARATIF : CHAUSSURES DE RANDONNÉE 201

    MAI-JUIN 2016. N° 168 - CPPAP : 0419 K 7877

    © Anthony Nicola

    (RE) DÉCOUVRIR L’EUROPE 

    5 CONSEILSÀ UNE FEMME QU

    VOYAGE SEUL

    LA FOLLE AVENTURE D

    SHACKLETONET L’ENDURANC

    00% RANDONNÉE EN LIBERTÉ

    MALTENORVÈGEMADÈRECANARIES

    OS COUPS DE CŒUR

    DU PRINTEMPS

    GORGES DEL’ARDÈCHEXPLORATIONN PROFONDEUR

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    É D I T O

    Quel est le point commun entre un thé partagé

    sous la tente touarègue, un lever de soleil sur le

    salar d’Uyuni (Bolivie), la rencontre d’un berger

    sur les hauts plateaux crétois ou encore le cli-

    quetis des moulins à prière de Lo Manthang 

    (Mustang, Népal) ? Sans aucun doute l’un de cesmoments d’éternité que vous, chers lecteurs,

    avez eu la chance – ou êtes susceptibles de vivre–

    dans les jours, mois, années passés – et à venir.

    Car ce qui nous relie tous, vous, moi, nous, est

    fort probablement une « certaine manière de

    voyager », si possible loin des hordes de touristes

    – nous sommes tous, nous autres voyageurs fran-

    çais et francophones, un brin schizophrènes vis-

    à-vis de ces indésirables touristes, que nous

    sommes pourtant – et dans des univers « pré-

    servés », sur les plans culturel et naturel.

    Il n’existe pas de chemin tout tracé. Les uns par-

    courent le monde (qui commence sur le pas de

    notre porte) en solo, les autres en groupe, en

    famille, entre amis, entre adhérents d’un même

    club de randonneurs ou d’une association de

    voyageurs. Certains confient l’organisation à des

    professionnels et experts en la matière, lorsque

    pour les autres, le « grand voyage » doit avant

    tout porter la marque d’une signature person-

    nelle. Aucune règle. Tout au plus quelques repères

    communs. La littérature, les David-Néel, Bouvier,

    Byron, London, Tesson… qui donnent du

    sens au « oser » et au « lâcher prise ».

    Quelques « grands organisateurs » –

    de Nouvelles Frontières à Terres

    d’aventure – qui ont ouvert, démo-

    cratisé les chemins du monde.

    Sans oublier les « passeurs », auxquels un maga-

    zine tel que le nôtre appartient, tel un trait

    d’union entre les mondes, ceux qui partent-

    rentrent, ceux qui écrivent-lisent, ceux qui

    voyagent-rêvent.

     J’ai eu le plaisir de me plonger récemment dansles mémoires (Est-ce ainsi que les hommes volent ?,

    voir page 20) de Maurice Freund, le fondateur du

    Point Mulhouse à la fin des années 1960. Cette

    aventure – versant L’aventure, l’ennui, le sérieux de

    Vladimir Jankélévitch – qui a vu naître d’une

    manière rocambolesque les premiers vols char-

    ters et le tourisme saharien, renvoie (hasard de

    l’actualité) au « sérieux » actuel des agences qui

    renoncent aujourd’hui à utiliser les vols domes-

    tiques du Népal pour raisons de « sécurité » (voir

    page 16). Loin de nous l’idée d’empêcher qui-

    conque de « voyager en liberté » (voir page 40),

    sous les latitudes européennes ou ailleurs.

    Chacun est libre, précisément – nous y compris –

    de placer où il le souhaite le curseur du

    « sérieux ». Chapeau bas, en passant, à Sir Ernest

    Shackleton et à l’expédition de l’Endurance, dont

    on fête le centenaire (voir page 30). En termes

    d’aventure et de sécurité, chacun appréciera la

    manière dont on jaugeait l’exposition au risque

    il y a un siècle. Un siècle… une éternité ? Il sem-

    blerait en effet, mais je peux me tromper, que

    dans le triptyque relationnel « aventure-

    ennui-sérieux », le petit dernier gagne

    du terrain. Se profile alors « L’aventure

    sans mésaventure »… Quitte à nous

    condamner irrémédiablement à

    l’ennui ? La boucle est bouclée.

    L’AVENTURE,C’EST L’AVENTURE

    ANTHONYNICOLAZZIRédacteur en chef 

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    S O M M A I R E

    P. 12LE BLOC-NOTES

    DE SYLVAINTESSON

    4

    Laissez votre voiture au garage ! Et embarquez pour un voyage en Europe, avec les

    formules « en liberté », qui vous garantissent des programmes de découverte naturecomplets, tout en vous déchargeant des contraintes d’organisation : recherches

    d’itinéraires, réservations d’hôtels, transferts de vos bagages…

    EN COUVERTURE

    6 IDÉES POUR PARTIRCanaries, Norvège, Madère, Composelle…

    P.40

    MALTE & GOZOOn a esé pour vous la formule « en liberé ».

    GORGES DE L’ARDÈCHEL’exploraton en profondeur.

    P. 62

    L’EUROPE EN

    LIBERTÉ !UN CONCEPT EN PLEIN BOOM

    P. 42

    P. 52

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    S O M M A I R E

    P. 24CONSEILS

    Cinq questons que vous n’avez

     jamais osé poser à une femme

    (qui voyage seule).

    TEST LE MAG

    12 LE BLOC-NOTESDE SYLVAIN TESSON

    14 POSTC’es vous qui le dies !

    16 ACTUSDangereux, les volsinérieurs au Népal ?

    20 LECTUREMaurice Freund

    22 COUP DE CŒURN’acheez pas cee polaire !

    24 CONSEILSCinq questons que vousn’avez jamais osé poser à unefemme (qui voyage seule).

    28 QUESTIONS& RÉPONSESVos questons… les réponsesdes expers en la matère.

    30 SIR ERNESTSHACKLETON ETL’ENDURANCELa plus incroyable deshisoires de survie.

    REPORTAGES

    40DOSSIER VOYAGESEN LIBERTÉ

    42 MALTE ET GOZOQuand la formule« en liberé » change la donne.

    52 6 IDÉES POUR PARTIRDes Canaries à la Crèe,de Madère aux Lofoen,nore sélecton de voyagesen liberé.

    62 GORGES DEL’ARDÈCHELes plus beaux sentersdes gorges de l’Ardèchee du Chassezac.

    LE LABO

    76 COMPARATIFCHAUSSURES DEMARCHE 201617 modèles à l’épreuvede nos eseurs.

    78 HOW TOEnreenir e réparerses chaussures.

    SAGA

    Il y a un siècle, la plus incroyable

    des hisoires de survie.

    96 ILS PARTENT/ILS RENTRENTLes dernières nouvellesde la communaué.

    COMPARATIFCHAUSSURES DEMARCHE 2016

    P. 76

    P. 30

    COUP DE CŒUR

    N’ACHETEZ PASCETTE POLAIRE !

    P.

    22

    SIR ERNESTSHACKLETONET L’ODYSSÉE DEL’ENDURANCE

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    C O N T R I B U T E U R S

    MARCDOZIER

    Rédacteur-photographe

    FRANCKCHARTONGrand reporter

    GUILLAUMENAHRY

    Responsable équipement

     JEAN-MARCPORTE

    Grand reporter

    ANTHONYNICOLAZZIRédacteur en chef 

    SYLVAINTESSON

    Écrivain

    GILLESMODICA

    Rédacteur

    STÉPHANEVALLIN

    Rédacteur-photographe

    SÉVERINEBAUR

    Rédactrice-photographe

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    LE BLOC-NOTESD E S Y L V A I N T E S S O N

    TOMBER SUR UN OSHenry de Lumley, ancien

    directeur du Muséum d’his-toire naturelle et prince dela paléontologie, donnaitl’autre soir une conférenceau collège des Bernardins àParis. Quel vertige d’entendrele professeur évoquer, en cehaut lieu de la foi cistercienne,l’existence d’hominidéss’éveillant à la pensée symbo- lique ! Lumley raconte quedes ossements parfaitementintacts de Néanderthaliens

    ont été retrouvés au fondd’un puits dans la grottede Sima de los Huesos, enEspagne. Les paléontologuesse perdaient en conjectures.Que faisaient ces morceauxde squelettes dans un boyauprofond ? LA réponse estvenue de récentes enquêtesdéclenchées par la policeau cap Canaille sur les corpsretrouvés dans des voituresau pied des falaises (queles grimpeurs connaissent

    bien). Les cadavres avaientété balancés dans le videaprès avoir été zigouilléspar des mafieux de la côte.Les médecins légistes se sontaperçus que les os des corpsn’avaient pas été brisés àl’impact. Les victimes – déjàoccises depuis longtempsavant d’être précipitées –étaient protégées (si l’on peutdire) par la gonfle gazeusedes chairs en décomposition.

    Tout s’éclairait : si les osnéanderthaliens de la grotte

    espagnole n’avaient pas étéfracturés en tombant dansla fosse, c’est que les corpsétaient déjà en putréfactionavant d’être jetés dans lepuits. Il y avait donc làpreuve d’un rite funérairetrès ancien. Moralité : vivela transdisciplinarité.

    TROUVER DES PÉPITESLa phrase la plus charmanteque j’ai lue ce mois-ci : « J’ai

    rêvé que j’étais deux chatset que je jouais ensemble »

    Frigyes Karinthy, Je dénoncel’humanité.La plus intelligente : « Ilse peut que le progrès soit le

    développement d’une erreur »

     Jean Cocteau, Vœux à la jeunesse de l’an 2000.La plus lucide : « L’hommeétant un aventurier il ne

     peut que mal finir. » Cioran,Entretien à Tübingen.La plus prémonitoire : « Onentendra bientôt par toute

    la planète un immense cri,

    qui montera vers les étoiles

    comme le hurlement de chiens

    innombrables, demandant

    quelqu’un, quelque chose qui

    commande, qui impose une

    activité ou une obligation. »

     José Ortega y Gasset,La révolte des masses.

    AGIR SANS ATTENDRE« Familles, amis, agissez sans

    attendre ! » C’est la recomman- dation du gouvernement auxcitoyens français qui décou-vriraient dans leur entourageun proche en train de verserdans la « radicalisation vio-lente » ou le « djihadisme ».Un tract édité par le ministèrede l’Intérieur détailleles comportements quiannoncent la dérive« radicale » (on ne prononcepas d’autre mot, on ne fait

    référence à aucune traditionreligieuse pour ne fâcherpersonne). Parmi les signesavant-coureurs : « proposasociaux, rejet de l’autorité,repli sur soi, rejet de la vieen collectivité ». Ciel ! Jeconnais bien des poètesmisanthropes, des anarsalcoolos, des comédiensfâchés, des alpinistessemi-autistes et mêmedes moines reclus. Faut-ilappeler le numéro vert

    du gouvernement ?

    LIRE ENTRE LES LIGNES(DE TRAIN)Dans le train de Paris àMarseille, une jeune fille(la plus jolie du wagon) litLa femme, le chevalier, le

     prêtre, de Georges Duby. Lesautres passagers ne lisentpas. De deux choses l’une :soit ils réfléchissent à leurlecture de la nuit, soit ils

    se demandent dans quelslivres se plonger à l’arrivée.

    Soudain ce message, par lehaut-parleur : « La descentedu train ne peut s’effectuer

    qu’à l’arrêt ». Par tous lesdiables ! Comme j’aimel’impatience de ce peupleprêt à sauter du convoicomme dans L’attaque dela diligence. Cette énergie !Cette vitalité ! Cette santé !

    S’INSPIRER DES BÊTESLe tarentisme était le nom

    donné à une maladie qu’onimaginait contractée par lamorsure de la tarentule. Oncroyait que le venin déclen-chait chez la victime desmouvements désordonnés,une danse spasmodique :la « tarentelle ». À l’opposéde cette agitation nerveuse,la thanatose est le nomd’une technique de défenseanimale consistant à simulerla mort pour détourner lesprédateurs. Certains oiseauxcomme le martin-pêcheuret beaucoup d’insectes usentde ce stratagème. On imitele cadavre en espérant quel’ennemi se détournera.Certains hommes politiques,une fois élus, semblent enétat de thanatose. Ils ne fontplus un geste sitôt arrivésau pouvoir après avoir étéatteints de tarentismependant la campagneélectorale. Étonnant, niet ?

    C H R O N I Q U E

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    POUR LES RANDONNEURS QUE VOUS ÊTES, NUL DOUTEQUE LA VARIÉTÉ DES PAYSAGES NATURELS VOUS SURPREN-DRA TOUT AU LONG DE VOTRE VOYAGE. LES DÉSERTS,VALLÉES ET COLLINES, CANYONS DISSÉMINÉS SUR PLUSDE 92 000 KM² QUE COMPTE LE TERRITOIRE SONT UNEINVITATION À L’AVENTURE. N’ATTENDEZ PLUS ETPARTEZ À LA DÉCOUVERTE DE LA JORDANIE !

    JORDANIERESPIREZ,MARCHEZ,

    VOUS ÊTESEN JORDANIE

    P U B L I - R É D A C T I O N N E L

    NATURE & AVENTURE DESEXPÉRIENCES INOUBLIABLESGrandioses et magiques, les paysages natu-rels de la Jordanie révèlent une biodiversité fas-cinante. Conscients de l’extraordinaire richessede leur patrimoine naturel, les Jordaniensmettent tout en œuvre pour le protéger, avecde nombreuses réserves naturelles. Des havresde paix d’une fabuleuse beauté qui offrent àleurs visiteurs des expériences uniques aumonde, entre aventure et sérénité.

    TOUTES LES COULEURS DU WADI RUM« Vaste, résonnant, à l’image de Dieu », c’est par cesmots que Lawrence d’Arabie décrivait le Wadi Rum.Ici, dans cette « vallée de la lune », le plus granddes déserts jordaniens, alternent parois teintées derouge, jaune et orange, dunes de sable et paysagesdésertiques.Au programme : excursions avec un guide en 4x4,à dos de dromadaire, à VTT ou en montgolfière

    (d’avril à juin et de septembre à décembre), visitesdes grottes, oasis et ponts rocheux. Escalade pourles grimpeurs. Observation des oiseaux au prin-temps et à l’automne.

    AQABA, LE PARADIS DES PLONGEURSAqaba sur la mer Rouge est l’unique port du payset aussi une station balnéaire pleine de vie avec debelles plages et un centre de plongée sous-marineréputé au niveau international. Aqaba permet des’adonner à de nombreux sports nautiques (wind-surf, voile, snorkeling…), du bateau ou une partiede pêche… On dénombre une trentaine de sites deplongée dans la réserve sous-marine protégée à

    Aqaba, dont l’épave du cargo Cedar Pride.

    DÉCOUVREZLES TRÉSORS DELA JORDANIE AVEC LEJORDAN PASS !La Jordanie a lancé un Pass àpartr de 90 € qui donne accès àplus de 40 sies ouristques don

    Péra, e perme l’exonératondes frais de visa si le Jordan Passa éé acheé avan d’arriverdans le pays. Ce pass s’achèedirecemen en ligne à l’adresse :www.jordanpass.jo/ 

    LES PRINCIPALESRÉSERVESNATURELLESDans oue la Jordanie, c’esla RSCN (Royal Sociey for heConservaton of Naure) qui aen charge la geston des réserves

    naurelles. Informatons sur

    les visies : www.rscn.org.jo→ Dana : à environ 200 km ausud d’Amman, cee réserve

    naurelle, idéale pour la rando,abrie 703 espèces de planes,215 espèces d’oiseaux e38 espèces de mammifères.→ Wadi Mujib : réserve auourdu canyon, accessible par laroue de la mer More-Aqabavers le pon de Mujib Bridge.

    Le canyon es exceptonnel.Cinq itnéraires de découvereson proposés : deux sur erre

    e rois sur la rivière.→ Azraq e Shaumari : à l’esd’Amman. Azraq es une oasis

    au cœur du déser. Observatondes oiseaux avec guide. Shaumaria éé créée comme cenre dereproducton des espèces localesen danger, don l’oryx.→ Ajlun : au nord d’Amman.

    Elle préserve un roupeau dechevreuils de reproducton.Deux senters de grande ran-

    donnée. Excursions guidées.

    Pour plus de renseignemens :Office de Tourisme de JordanieTél. 01 53 25 03 54 - www.visitjordan.com

     [email protected]

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    NOS LECTEURS ONT DES IDÉES, DES AVIS ET DES ENVIES À PARTAGER,

    ET ILS NOUS LE PROUVENT CHAQUE JOUR. CONTINUEZ À PARTICIPER !PLUS QUE JAMAIS, CET ESPACE VOUS EST DÉDIÉ !

    PENDANT CETEMPS-LÀ

    1er  avrilLe poisson d’avril de Tamera

    n’es pas passé inaperçu sur sapage Facebook. L’agence de

    voyages proposai une expédi-ton de plus de quare semainespour raverser l’Arique d’es enoues… en mongolfière ! « Nous

    avons reçu un nombre demessages impressionnan 

    concernan nore expéditon enballon, merci à ous ! Vous l’avez

    compris, cee expéditon éai 

    direcemen inspirée du romande Jules Verne Cinq semaines enballon. C'éai nore poisson du

    1er avril 2016… »

    L E M A G / P O S T

    @Tamera

    9avrilUne rès jolie compo-

    siton de Jérémie Janin(@Djisupersramp) pour relayer

    « Les 10 compes Insagram àsuivre absolumen » du GrandsReporages d’avril : « Excié e 

    reconnaissan d’êre dansun magazine. Merci à

    @grandsreporages de me présener aux côés de @chris-

    burkard, @lebackpacker ou@foserhuntng, don le ravail m’a inspiré de an de façons. »

    @Djisuperstramp

    1er  maiLe 1er mai débue le grand

    concours phoo organisé parTrek Magazine e Chamina

    Voyages à l’occasion des 35 ansde l’agence. Le hème ? Lesbeaués de l’Europe. Trois

    voyages en liberé pour deuxpersonnes (Toscane, Breagnee Calanques) e des abonne-

    mens à Trek Magazine à gagner.Toues les inos sur le sie

    e la page Facebook

    de Trek Magazine.

    @Trekmag @Chamina

    VOUS VEZ DIT…

    VOUS AVEZ DIT…

    TROIS NOUVEAUX WEBDOCSEn complémen des reporages parus dans nore numéro du mois de mars, Jean-Marc

    Pore nous livre rois webdocumenaires consacrés au Népal, à la Norvège e à l’Islande.

     À découvrir sur www.trekmag.com/webdoc.

    DANS VOTRE SAC…Une petite suggestion à propos du matériel, suite à la parution du récent numéroconsacré au Népal. En tant qu’accompagnateur de trekking, je conseille toujoursd’apporter une couverture de survie « solide », du type Grabber All Weather Blanket,que l’on trouve pour une vingtaine d’euros chez Expé, par exemple. Au Népal, jesuggère absolument d’apporter son matelas autogonflant car même en lodge c’est

     peu confortable, alors sous tente… En outre, j’ai lu que la gourde pouvait êtreremplacée à Katmandou par « une bouteille plastique… que vous jetterez aumoment de repartir ». Faute de frappe ? Surcharge de travail ? Personnellement jeconseille toujours deux récipients de taille moyenne (non jetables) car pendant quel’on boit le liquide de l’un, on peut laisser dans l’autre la pastille de Micropur agir(avec une goutte de pastis pourquoi pas). Un des récipients pourra être métallique,type SIGG. Pourquoi ? Eh bien, le soir, après la dernière boisson chaude, on rempliracette gourde avec le reste d’eau chaude pour avoir, la nuit, une bouillote dans leduvet, et au petit matin, de l’eau stérilisée à boire, se laver les dents…

    Christian Chabert, Accompagnateur en montagne

    Népal : un hiver à l’âge de la Tôle

    Siuée sur l’épicenre du séismedu 25 avril 2015, la vallée de la

    Buddhi Gandaki a payé un lourd

    ribu à la caasrophe. Dix mois

    après l’urgence, les itnéraires du

    our du Manaslu e la vallée de

    Tsum son-ils pratcables ?

    Voyage dans un « Népal empo-

    raire », où l’avenir immédia es

    suspendu au problème de l’après

    remblemen de erre : la

    prochaine mousson.

    Norvège : 3 uries

    (douces) en OkstndanUn écrin de lacs e de

    vallées isolées. Des horizons

    d’inlandsis perdus. Depuis

    peu, le massi retré de

    l’Okstndan es devenu

    accessible… grâce à un

    incroyable reuge, qui

    ressuscie la mémoire

    d’un scientfique rançais

    oublié, ou des erres

    boréales : Charles Rabo.

    Islande : 16 couleurs

    des Vesirðir, les fordsde l’Oues

    Cinq doigs de sauvagerie

    dans un gan de fords.

    23 000 km2 de relies

    rongés d’océan. Le nord-

    oues de l’Islande es

    habié d’une beaué pluô

    arouche. E pour l’insan,

    un peu à l’écar encore des

    « grands classiques » de

    l’île boréale.

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    NÉPAL

    LE CIEL DANSLE ROUGE

    1 6

    Depuis début mars, les voyages au Népal, côté agences, n’ont plus vrai-

    ment la même configuration. Après deux crashes consécutifs fin février

    (Pokhara et Jumla), une dizaine d’agences françaises ont pris la décision, à

    l’aube de cette première « vraie saison » post-séismes 2015, de ne plus uti-

    liser les vols intérieurs dans le pays. Motif invoqué ? Pas – ou plus – ques-

    tion de continuer à exposer des clients à ce type de risque.

    LA FIN DE L’EVEREST ?Un choix qui est pour le moins un gros trou d’air dans l’offre des circuits au

    Népal ? Globalement, sur la carte actuelle des possibles, cette décision signe

    pour ces agences un exit général des secteurs du Dolpo, de l’Arun et duKangchenjunga. Exit également les régions retirées de l’Ouest. Mais surtout,avec l’abandon des vols Katmandou-Lukla, ce sont tous les treks de l’Everest

    et de la région du haut Khumbu qui démarrent désormais de Phaplu, par la

    route. Soit un ticket d’entrée-sortie de 7 à 8 jours de marche supplémentaires

    sur le second secteur le plus courtisé par les trekkeurs de tout le Népal. Une

    bénédiction certes en termes d’acclimatation et de découverte. Mais qui raye

    d’un trait toutes les programmations « 15 jours » dans le Khumbu.

    Seuls survivants de ce resserrement de l’offre et l’allongement de nom-

    breux circuits : la zone des Annapurna et le Mustang, où les vols d’accès clas-

    siques Katmandou Pokhara ou Jomsom sont remplacés par la route sans trop

    de journées supplémentaires (entre 35 et 40 heures AR pour Jomsom)… Une

    révolution invisible ? De Terres d’aventure à Atalante, d’Allibert à Evanéos,

    LA ROUTE,PLUS SÛRE QUE

    LES AIRS ?En choisissan d’abandonner

    les vols inérieurs au Népal pourn’utliser que la roue, les agences

    de rek son-elles allées un peu vieen ermes de sécurié pour leurscliens ? La réponse à cee queston

    es une vraie gageure en ermespuremen satstque. Mais elle

    devrai êre au cenre du rapporcommandié récemmen. Quelquesrepères exisentels, en aendanles réponses argumenées dudi

    rappor ? Les roues e pisesdu Népal (12 000 km) feraien,

    selon les sources, enre 1 800 e5 500 mors par an. Côé aérien :les 10 crashes enregisrés ces dixdernières années on fai moins

    de 165 victmes. 100 000 roatonsde vols inérieurs on eu lieu

    au Népal en 2014. L’hisoriquedes accidens d’aviaton auNépal es disponible sur :

    htp://bi.ly/nepal-plane-crashes

     

    40Satstquemen, à nombre égal

    de passagers ransporés, prendreun avion au Népal serai 40 fois

    plus dangereux qu’en Europe. Quid de la roue ? Plus difficile à éablir,

    mais pour les ranspors en bus,le chiffre serai du même ordre…

     APRÈS DEUX CRASHES FIN FÉVRIER, LA PLUPART DES AGENCES AVENTURE FRANÇAISES ONT SUSPENDU SESVOLS INTÉRIEURS SUR LE NÉPAL. UNE DÉCISION PRISEDANS L’URGENCE, ET QUI NE SATISFAIT PERSONNE.

    Une réacton,un commenaire,

    une queston ?La suie surnore pageFacebook

    Vol de monagne dansla région de l’Everes.En bas : la (rès) courepise de Lukla.© Anthony Nicolazzi

    J E A N - M A R C P O R T E ,J É R Ô M E É D O U

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    1 7

    tous les opérateurs concernés ont sans effet d’annonce particu-

    lier modifié leurs programmes en conséquence. Certains sites

    Internet sont « à jour ». D’autres conservent encore les fiches et

    cartes avec les vols intérieurs. Et ce n’est qu’au téléphone, en

    contact direct, que les modifications sont annoncées…

    RESPONSABILITÉ JURIDIQUEPlus de vols au Népal, donc, pour tous les acteurs français ? Eh

    bien non ! Seconde turbulence : certaines agences, comme Tamera

    ou Terres Oubliées n’ont pas suivi le mouvement. Et beaucoup

    d’autres (La Balaguère, Tirawa…) sont déjà en train de réfléchir…

    à une sortie rapide de cette situation. Indépendance réelle, inté-

    rêts commerciaux bien compris ou inconscience pure ? Là encore,

    le chapitre est aussi turbulent que l’aérologie d’une vallée d’alti-

    tude. Quasiment tous nos interlocuteurs « non volants » le sou-

    lignent : suite aux deux crashes, c’est l’anticipation d’un possible

    contentieux de type assuranciel et juridique qui est au cœur du

    « No Flight » actuel. En clair : pas question de risquer la péren-nité d’une structure en cas de procès. Une décision sensée et

    responsable : depuis la loi de 1992 sur la responsabilité des voya-

    gistes, les conséquences d’un éventuel manquement à la sécu-

    rité de leurs clients plane sur les agences comme une épée de

    Damoclès. Reste qu’au Népal, la situation « singulière » des vols

    est tout sauf… nouvelle. Non seulement parce que le relief et la

    météo y sont infiniment plus délicats – litote – qu’un vol Paris-

    Dunkerque. Mais également parce que depuis 2013, le ciel y est

    très officiellement dans le rouge du côté des compagnies népa-

    laises elles-mêmes : toutes (malgré quelques audits favorables)

    font partie de la liste noire de l’Union européenne1.

    UN RAPPORT ATTENDUMaintenance, formation, infrastructures, procédures : à l’évidence,

    le Népal, comme des dizaines de pays de par le monde, n’est pas

    à la hauteur en matière de sécurité aérienne. En droit, certes, la

    « liste noire » n’empêche en rien de voler au Népal sur des com-

    pagnies clairement interdites dans l’espace aérien européen. Mais

    ce tableau, vu d’une compagnie d’assurance française, n’est pro-

    bablement pas le AAA rêvé : jusqu'à ces deux crashes de trop, en

    février dernier, les agences avaient joué très collectivement

    « gagnant » au Népal. Elles viennent de jouer majoritairement (en

    termes de marché) « perdant ». La question finale est : jusqu'à

    quand ? Malgré le soutien technique de différents organismes

    de l’aviation civile internationale, tous les observateurs comptent

    en années une éventuelle sortie de la « black list » de l’Union euro-

    péenne. Dans l’immédiat ? Un rapport sur la dangerosité com-

    parée du ciel et des routes népalaises a déjà été commandité par

    plusieurs agences à Gérard Guerrier, ancien DG d’Allibert. Une

    bonne pioche en termes de compétences, qui pourrait convaincre

    les assureurs d’ici l’automne ? Nous pointons une autre piste :

    comme nous le confirmait M. Karki, directeur des ventes chez Yeti

    Airlines : « Les Anglais d’Explore, d’Exodus ou de Mountain Kingdom,les Allemands d’Hauser ou du Dav, les Suisses, les Italiens et les Belges,tous volent sur l’Everest ou Jomsom. Il n’y a que les Français qui nevolent plus. »

    (1) htp://ec.europa.eu/ranspor/modes/air/safey/air-ban/index_fr.hm

     / L E M A G

    TAMERA /SECRET PLANET

    ÉRIC BONNEMDireceur général« Nous avons pris la décisionde contnuer à proposer auxpartcipans à nos voyages, s’ilsle souhaien, de réaliser leurransfer local en avion. Dansous les cas, ces voyageurs soninformés sur les risques liés à unvol inérieur au Népal, noam-men celles énoncées par le quaid’Orsay. Si cee décision d’auresagences de ne pas voler ten,il y aura probablemen moinsde Français là-bas. Au momenoù le peuple népalais, duremenouché par le séisme e par le

    blocus économique indien,a le plus besoin de noreprésence… »

    ALLIBERTTREKKINGFRÉDÉRIC GIROIRDireceur général« À cour erme, pour 2016, nousallons opérer sur ce mode erres-re, même si la demande baisse,puisque la zone Everes ou lesvallées éloignées son devenuesmoins aractves. Mais l’inérêde ous serai la reprise des volsinérieurs au Népal, à un niveaude sécurié accepable pour

    l'Union européenne. Sur ceplan-là, la balle es dans le campdes auoriés népalaises. »

    TIRAWACHRISTIAN LEROYDireceur général« Dans l’immédia, nous avonsmodifié nos programmes, carnous sommes confronés à unproblème médiatque e juri-dique : si un our-opéraeures le seul à proposer des volsinérieurs, en cas d’acciden,il me clairemen en danger sasociéé. Rese que cee siua-ton ne nous convien pas : nous

    avons commandié un rapporsur les risques respectfs desranspors aérien e router auNépal. En foncton de celui-ci,si les assurances accepen denous couvrir e que les auresagences son d’accord, mêmesi le groupe Voyageur du monde(Terres d’avenure, AlliberTrekking, Nomade Avenure,enre aures, ndlr) qui rassemble70 % de l’offre acuelle nemodifie pas sa positon, nousproposerons dès ce auomnedes vols inérieurs, hors périodede moussons, sur Lukla,Sukear/Taplejung, Jomsom

    e Pokhara oue l’année. »

    CE QU’ILS EN DISENT…

    TERRESD’AVENTURE

    DIDIER COURDireceur de producion Asie« Ces compagnies éaien black-lisées depuis plusieurs années.La mainenance s’es-elle dé-gradée à cause du “blocus” del’Inde ? La sécurié éan unsu je non négociable, an qu’iln’y aura pas de garantes dansce domaine, nous n’utliseronsplus que des ranspors erres-res privatsés, même si, e nousen avons conscience, le Népaln'avai pas besoin de ce pro-blème supplémenaire. »

    EVANEOS

    SAMY BAILLYDireceur de la producion« Nous avons gardé nosprogrammes avec vol domes-tque en précisan qu’ “Evaneos,comme ous les membres del’associaton Agir pour un Tou-risme Responsable, a décidé,pour raisons de sécurié, dene plus empruner les vols iné-rieurs népalais. Vore itnérairepourra donc s’en rouver modi-fié.” C’es dur mais l’Aviatoncivile e les compagnies onleur par de responsabilié edoiven ou faire pour sortrde cee lise noire. »

    ATALANTEYANNICK BRIANDDireceur général« Nous avons suspendu nosvols, à cause de cee accumula-ton d’accidens, qui nous me,en an qu’enreprise, dans unesiuaton poentellemeninenable par rappor à nosassurances en ermes deresponsabilié civile. C’es durcar cee positon es domma-geable pour l’économie duNépal mais nous avons eu àréagir rès vie. »

    LA BALAGUÈREVINCENT FONVIEILLEDireceur« Ce épisode s’es mis en placevia des échanges informels, epas via le Collectf sécurié desagences, qui n’exise plus enan que el. Cela n’a rien à voiravec le quai d’Orsay. Tou s’es

     joué à la fois dans l’émoton quia suivi ces deux accidens, edans une réacton plus réfléchieensuie : nous voulons évidem-men sortr de cee siuaton,e revoler au Népal. Nous aen-dons le rappor commandé,avan d’aller rediscuer rapide-

    men avec nos assureurs…»

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    Le système de vélos en libre-service séduit de plus en plus d’Européens.Présent dans 69 villes et 13 pays du continent, ce dispositif consiste à

    mettre des vélos à la disposition des usagers pour une courte durée. Un

    moyen de profiter pleinement d’une région grâce à un mode de trans-

    port écologique, peu coûteux et silencieux.

    L E M A G /

    L’EUROPE DU VÉLIB’*P A R L É A M A S S E G U I N

    FINLANDEHelsinki (500)

    GRÈCECorfou (100)

    LITUANIEVilnius (300)

    LUXEMBOURGLuxembourg (250)

    SUISSELausanneBerne

    SLOVÉNIELjubljana (300)

    PAYS-BASAmserdamLa HayeRoterdam

    * Parler de Vélib’ es un abus delangage, Vélib’ éan une marquedéposée par la ville de Paris. Pardon par avance pour cete anonomase,signe du leadership de la capiale française dans ce domaine.

    ALLEMAGNEBerlin (1 650)Hambourg (1 800)Francfor-sur-le-Main (1 000)Cologne (850)

    Sutgar (400)Munich

    BELGIQUEBruxelles (2 500)

    Anvers (1 000)

    DANEMARKCopenhague (2 000)

    ESPAGNEBarcelone (6 000)Valence (2 750)Saragosse (2 600)Séville (2 500)Madrid (1 650)

    IRLANDEDublin (1 500)

    AUTRICHEVienne (1 500)

    HONGRIEBudapes (1 150)

    ITALIEMilan (4 600)TurinVérone

    NORVÈGEOslo (1 200)Drammen (250)Trondheim (110)

    POLOGNEVarsovie (3 000)

    ROYAUME-UNILondres (8 300)

    Newcasle (150) SUÈDESockholm (2 000)

    FRANCEUne quaranainede villes don :Paris/banlieue (21 000)Lille (4 100)Lyon/Villeurbanne (4 000)Toulouse (2 600)Nice (1 750)Bordeaux (1 545)Monpellier (1 200)Marseille (1 000)Nanes (1 000)

    Rennes (910)

    > 3 000 vélosde 2 000 à 3 000 vélosde 1 000 à 2 000 vélos

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    P U B L I - C O M M U N I Q U É

    Photographe avant-gardiste et audacieux, Philippe

    Shangti nous embarque dans son univers délirant,

    décale      ́ et iconoclaste, pour dénoncer les travers de ce

    monde tel un messager atypique des temps modernes.

    Sa signature : un univers pop, glamour, coloré, teinté

    d’humour et de provocation. Véritable cocktail d’émo-

    tions visuelles, le travail de ce photographe autodidacte

    interpelle le regard ! Il termine actuellement sa nou-

    velle série « No Prostitution Here». En plus de ses œuvres

    photographiques, cette année il y aura aussi des tags,

    des sculptures, une vidéo et une œuvre vivante à

    travers un spectacle de 45 shows avec une quinzaine

    d’artistes. Retrouvez ses shows en exclusivité à partir

    de fin avril à l’Opéra Saint-Tropez ! Et pour les globe-

    trotters, sachez que Philippe Shangti est également

    exposé en galeries : Art Angels à Los Angeles, Eden Fine

    Art à Soho NYC, réseau Bel-Air (Saint-Tropez, Genève,

    Gstaad, Verbier, Crans-Montana).

    EXPO PHOTO

    PHILIPPE SHANGTIL’ICONOCLASTE

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    2 0

    LE

    LIVREDUMOIS

    Dirigeant charismatique du Point (le Point Mulhouse dans les années 1960-

    80, puis Point Afrique de 1995 à 2013), Maurice Freund est un trublion, qui a

    pourfendu durant quarante ans les monopoles des compagnies aériennes

    et le mépris des puissants pour les populations déshéritées. Du fond de

    l’Ardèche où il vit désormais, contraint et forcé par le contexte économique

    et politique saharien et international, il revient sur ce qui est l’engagement

    d’une vie. Préfacé par son ami de toujours, Pierre Rabhi.

    LE PITCH

    EST-CE AINSIQUE LESHOMMESVOLENT ?Mémoires d’unRobin des airsMaurice Freund, ÉditonsLa Martnière, 2016.320 pages, 19,90€

    HAUTE ALTITUDEDU TREK À L’EXPÉDITION

    D’Emmanuel Daigle.Vélo Québec Éditons, 192 pages,

    34,95 CAD (23,70 €).

    Ce manuel pratque e poinuaborde ou ce qui fai ou défai la réussie d’un rek ou d’une expéen altude (> 2 500 m), c’es-à-diresa préparaton minuteuse : équipe-

    men, enraînemen, nuriton,soucis médicaux spécifiques, orga-

    nisaton… L’aueur (québécois)s’insurge conre les ascensions

    express (Kilimandjaro, Aconcagua…)qu’il juge « folles », au dérimen

    d’une acclimaaton bien comprise,donc d’une expé bien vécue. Devrai

    êre remboursé par la Sécu !

    En vene sur www.emmanueldaigle.com

    PASSAGÈREDE L’ARCTIQUED’Anne Quéméré. Éditons

    Locus Solus, 176 pages, 18 €.

    La navigarice, accompagnéede Raphaël Domjan (premier

    our du monde sur un navire àpropulsion solaire) racone sa

    raversée en kayak du myhiquepassage du Nord-Oues, celui-là

    même qu’Amundsen ouvri en 1906,après rois années d’exploratons

    dans les glaces… « Un idéal, le rêved’un lieu unique où ou sembleencore possible, mon obsession

    depuis quare ans» !Une avenure majuscule.

    CE QU’ON EN PENSE

    Un homme comme on n’en fai plus (hélas). Maurice Freund es un de ces

    bandis au grand cœur auquel on pardonne ou. Son arme ? Avoir éé

    capable de faire voler des avions un peu parou dans le monde (e plus

    spécialemen en Afrique) à des arifs défian oue concurrence. Son objec-

    tf ? Dynamiser par le biais du ourisme des régions enclavées ou négligées

    par les pouvoirs de oue sore. Ce ouvrage rerace cee improbable épopée,

    e rend grâce à cee inalérable voloné de servir les inérês humains collec-

    tfs avan les égoïsmes individuels. Le paron du Poin a (beaucoup) joué,

    (souven) perdu e (parfois) gagné, avec (oujours) un incroyable panache.

    E ses réussies on largemen conribué à façonner, e à donner du sens à

    ce que nous appelons aujourd’hui le « voyage d’avenure ». Les cenaines

    de milliers de « Pointses» qu’il a porés sur les chemins du monde ne nous

    conrediron cerainemen pas : voilà un homme qui manque cruellemen

    au monde du voyage aujourd’hui.

    L E M A G /

     A N T H O N Y 

    N I C O L A Z Z I

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    N’ACHETEZ PAS

    CETTE POLAIRE !

    Comme toutes les

    entreprises, la marquecalifornienne créée par

    Yvon Chouinard (l’un

    des pionniers de la grimpe

    dans le Yosemie) surveille

    son chiffre d’affaires.

    Ce qui ne l’empêche pas,

    depuis des années, de

    milier avec une ceraine

    élégance en faveur de…

    la réparaton e du

    recyclage des vêemens.

    En émoigne la publicié

    « Don’t buy this jacket »

    (n’acheez pas cee vese)

    publiée en pleine page

    dans le New York Times

    en 2011. Ou cee vese

    polaire Snap-T au design

    rès « années 1980 », que

    la marque relance cee

    année, pour rendre

    hommage à ce modèle qui

    a inrodui sur le marché

    la laine polaire Synchilla

    (désormais issue à plus

    de 80 % de maériaux

    recyclés). On aime, on

    n’aime pas, mais dans

    ous les cas, on adhère

    sans réserve à ce principe

    du «Réutlisez e recyclez».

    Ce prinemps, la marque

    sera en ournée pour

    défendre cee acton

    sur plusieurs événemens

    un peu parou en France.

    C O U P D E C ΠU R

    PATAGONIA EN PREMIÈRE LIGNE CONTRE

    L’OBSOLESCENCE PROGRAMMÉE ?

    Publicité Patagonia,New York Times, 2011.

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    LES

    QUESTIONSQUE VOUS N’AVEZJAMAIS OSÉ POSERÀ UNE FEMME(QUI VOYAGE SEULE)

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    ELLES ARPENTENT LA PLANÈTE AVEC UNSAC À DOS, UNE PAIRE DE SANDALES, ET UN GOÛT PRONONCÉ POUR LA SOLITUDE.LEUR SOURIRE ET LEUR APLOMB SUSCITENT  AUTANT D’ADMIRATION QUE D’EFFROI. HÉ !MAIS À QUOI CARBURENT-ELLES, TOUTESCES FEMMES QUI VOYAGENT SEULES ?

    L I N D A M A R T I N E Z - M L L E C A R O L I N E

     V É C U  / L E M A G

    Vous devez être bien courageusepour oser partir seule !Du courage ? Sans doute faites-vous allusion à la notion

    de « sécurité » et aux éventuelles agressions auxquellesune femme pourrait être exposée. À cela, les voyageusessolitaires répondent que le monde – y compris le nôtre –regorge de crétins en tous genres, et qu’elles ont globale-ment autant de chance de se faire enquiquiner ensortant de chez elles qu’à l’autre bout de la planète…Mais ce questionnement illustre surtout le fait que noussommes tous et toutes tributaires de nos peurs, quipeuvent, ne serait-ce que dans notre quotidien, nousempêcher d’avancer. Personnellement, j’essaie de faireabstraction de ce genre de craintes et je vous conseilleà tous et à toutes d’en faire autant. Débouler seule àl’autre bout du monde, ça rend débrouillard. Alors non,

    on ne gagne pas en « courage » mais en « confiance ensoi » et ça, ça fait grandement du bien !

    Vous n’avezvraiment pas d’amis ?Méfiez-vous des apparences ! Lorsqu’on voyage

    en solo, on n’est jamais vraiment seul(e). Parceque parcourir la planète en solitaire, ça intrigue,ça surprend, ça attise la curiosité. Et les locauxviennent plus facilement vers vous ! C’estd’ailleurs lorsqu’arrive cette rencontre quele voyage commence vraiment. On rencontreaussi bien sûr beaucoup d’autres voyageurs,seuls, à deux, en famille… Donc en résumé,si je voyage seule, c’est avant tout parce quec’est la meilleure manière de « rencontrer »l’autre. Et puis, on a aussi le « luxe » d’avoir despetits moments rien que pour soi. La solitudeest propice à l’introspection. Elle nous apprendà mieux nous connaître, à nous (re)trouver, à

     jauger nos capacités et nos limites. Être seule,c’est avant tout une vraie liberté ! Aucunecontrainte ! Faire un bout de chemin à plusieursen fonction des rencontres, avoir le choix detracer sa route… ce qu’on veut quand on veut !

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    Vous ne voulez pas que je vous porte votre sac ?Si vous êtes un gabarit crevette et une adeptedes « crème de jour / crème de soir », épilateur,sèche-cheveux… porter votre sac deviendrarapidement un réel casse-tête. Mais être unefemme et voyager léger est parfaitementcompatible : il suffit, bon gré, mal gré, de leremplir de choses utiles et essentielles : unerobe, une jupe, un legging, deux tee-shirts, unpull, un K-Way, quelques sous-vêtements…C’est lors du premier grand voyage que l’on serend compte de tout ce que l’on a pris, et qui nenous a finalement pas servi. Faites le tri, sansmollir ! Dites adieu à tous les vêtements préfé-rés de votre garde-robe, et bonjour à tout ce quirelève du « pratique » (et qui peut malgré toutdemeurer joli et sexy). Car poids plume ou non,le meilleur moyen d’avoir bonne mine sera depréserver vos petites épaules pour qu’ellessouffrent le moins possible.

    Du hau de son mère soixane

    e de ses rene-deux ans, Lindase défini elle-même comme

    une « apprente voyageuse*».Mais son CV de baroudeuse

    parle pour elle. L’occasion éairop belle de lui demander denous livrer ses conseils avisés.

    * tripensac.wordpress.com

    L I N D A M A R T I N E Z

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     V É C U  / L E M A G

    Il y a quoi dansvotre sac à main ?Mesdames, rassurez-vous, voyager entant que « baroudeuse » ne veut pas nonplus dire abandonner totalement saféminité. La voyageuse solitaire estcertes en mode « sans talons et sac àdos », mais elle reste une femme avanttout. Alors on peut quand même trouverdans son sac un (léger) attirail beauté :un petit khôl pour rehausser son regardde biche fatiguée, une petite crème pourle visage parce que le soleil, la mer ou lamontagne ça irrite quand même un peusa jolie petite peau. Elle peut même yajouter quelques bijoux pour entretenirson côté glamour… Il existe aussi denombreux produits de beauté « multi-fonctions ». Par exemple, l’huile de noixde coco solide sert à bien des choses :soin pour les cheveux, pour le corps,pour le visage, et elle s’utilise aussicomme après-soleil. Concernant les« ragnagnas », la coupe menstruellepeut aussi trouver son utilité : en plus defaire des économies, c’est pratique, peuencombrant et écologique. Bref, adieule compartiment de votre sac dédié auxnombreux tampons et/ou serviettes.

    C’était commentla première fois ?Avant le départ, on est forcément en proie à unmélange d’excitation, d’hystérie, d’impatiencedémesurée… De quelques craintes aussi, mais viteoubliées par tout ce qui s’offre à soi : le monde !Et le jour J arrive. Et alors on réalise vraiment quel’on va enfin au bout de ses envies, et qu’unebelleaventure est en route. Que voyager seule n’estqu’une succession de petits bonheurs simples, dansun état d’émerveillement comparable à celui d’un

    enfant qui découvre le monde. On remarque vitequ’il est très simple et très naturel de s’ouvrir auxautres. Et qu’indéniablement, le premier périple nesera que le premier de tout plein d’autres. Ce n’estpas si dur d’oser. Il s’agit juste de savoir s’écouter etde suivre ses envies. De vivre ses rêves. Alors s’il n’ya plus qu’un pas pour que vous franchissiez le cap,

     je vous conseille simplement de FONCER ! Vousaurez tout à y gagner… de belles rencontres, de laconfiance en soi, du dépaysement et des bellesbouffées de bonheur. Alors… c’est quand que vouspartez où ?

    6 KG MAX !Pete lise en vrac de ce que je promènedans mon sac (e sur moi…) : robe, jupe,legging, deux ee-shirs, pull, K-Way, sous-

    vêemens, chaussures fermées, ongs, savon,brosse à dens e dentfrice, serviee en micro- fibre, crayon pour les yeux, boucles d’oreilles,coueau suisse, épingles à nourrice, fil,aiguilles, cadenas, mousqueon, gourde,liseuse élecronique, fronale, appareil phoo,mp3, sac à viande, passepor, visa, care bleue,argen, mini-rousse à pharmacie, phoosd’identé, certfica de vaccinaton, care degroupe sanguin, sac à dos léger e pochee-banane. Poids oal : moins de 6 kg !

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    Ylinh Lê, spécialiste des voyages au Vietnam, répond à votre question :

    Si l’on regarde le pluviomère, c’es impressionnan. Mais il fau savoir qu’il pleu

    généralemen le soir. La journée, le emps es ensoleillé e il fai chaud e humide. Par

    conre, si vous ombez dans un yphon e que son cœur es dans le nord, ce ne sera pas

    de chance. En fai, à cete saison, il y a à peu près un yphon une fois ous les dix ou quinze

     jours (on les numéroe) sur ou le pays. Mais il es éré sur deux mille kilomères, e si

    son cœur es au sud, vous ne senez rien si vous êes dans le nord. En revanche, il peu

    pleuvoir pendan deux jours si vous êes près du cœur dudi yphon… Donc pas rop de

    soucis. La pluie, au pire des cas, es une pluie chaude. Affaires légères recommandées

    pour facilier le séchage. E une bonne paire de sandales en plus des chaussures de rek.

    Une réacton,un commenaire,

    une queston ?Rendez-vous

    sur nore pageFacebook.

    L E M A G / Q U E S T I O N & R É P O N S E S

    Posez vos quesons ! Nous vous apporerons les réponses

    des expers en la maère (spécialises d’une desnaon,

    d’un maériel précis, ec.), qu’ils soien journalises, concep-

    eurs de voyages, grands voyageurs ou… leceurs avers.

    N O T R ES P É C I A L I S T E

    Vienamienne insalléeen France, doceuren ehnomusicologie,Ylinh Lê dirige l’agencede voyages NosalAsie-NosaLatna, spécialiséesur l’Asie, l’Asie cenralee l’Amérique latne.

    R

        ©    B

       e   r   t   r   a   n    d   R   i   e   g   e   r

    « LE MOIS D’AOÛT EST-IL UNE MAUVAISEPÉRIODE POUR PARTIR AU NORD VIETNAM ? »Laurent Heidet

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    Sir Ernest 

    ShackletonLES MIRACLES DEL’ENDURANCEC’EST CERTAINEMENT L’UNE DES PLUSINCROYABLES HISTOIRES DE SURVIE DE

    TOUS LES TEMPS. VINGT-HUIT HOMMESLIVRÉS À EUX-MÊMES DANS LES GLACESDE L’ANTARCTIQUE, SOUS LA CONDUITED’ERNEST SHACKLETON QUI, BRAVANTLE FROID ET LA FAIM, METTRA UN POINT D’HONNEUR À RAMENER SON ÉQUIPAGEVIVANT. UN MORCEAU DE BRAVOURE ET D’AUDACE QUI FERA ENTRER LE CAPITAINEDE L’ENDURANCE DANS LA LÉGENDE.

    P A R G I L L E S M O D I C A  

    S A G A  

    Sauf menton, les images qui suiven son l’œuvre de James Francis Hurley, phoographe embarqué à bordde l’ Endurance. Elles son acuellemen visibles au Sco Polar Research Instue, de l’universié de Cambridge,dans le cadre de l’expositon dédiée au cenenaire, qui

    se déroule au musée polaire (Polar Museum) de l’instu.

           D       R

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    Ses hommes pareillement neperdirent jamais confiance dansle jugement et les paris de leurofficier. Shackleton put ainsi leslaisser sur l’île de l’Éléphant pourchercher du secours. Tous cesexplorateurs revinrent épuisés,avec des gelures plus ou moinsgraves. La guerre durait. L’épuise-ment passé, les voilà prêts àservir, prêts à mourir dans lescombats de la Grande Guerre oùils rem plissent leur devoir.Certains d’entre eux furentblessés ou tués sur le front.

    Guidés par la ProvidenceL’épopée de l’Endurance, c’estl’épopée de la force d’âme et d’unstyle d’homme en partie disparudans le brasier des deux guerresmondiales et l’effondrement desempires, l’homme pour qui le

    Antarctique est le pôle du vent :347 kilomètresà l’heure en

     juillet 1972,en Terre-Adélie

    française. L’épopée de l’Enduranceest à l’échelle de ces vents inima- ginables qui soulèvent les mersvoisines de ce continent nonhabité par des mammifèresterrestres. Sans radio, sans aucunmoyen de communication avecune base quelconque, l’épopéede l’Endurance est l’un desderniers exemples de cesaventures dont les héros dispa-raissaient corps et âme pendantdes années en terra incognita. Lesvingt-huit hommes de l’expédi-tion furent totalement livrés àeux-mêmes et à la Providencedurant vingt-et-un mois

    (5 décembre 1914 - 30 août 1916).Aucun soutien maritime, nide près, ni de loin, aucun liend’aucune sorte avec un mondequitté à Londres aux premiers

     jours de la guerre. Patriote,officier de marine, sachantque son expérience et ses deuxéquipages auraient pu être utilesau pays, Shackleton ne partit quesur un ordre exprès de l’Amirautéle délivrant de ses scrupules :« Continuez ! »

    Cap sur l’hémisphère Sud. Jamais durant tous ces moisd’isolement sur l’immensitéd’une banquise diaboliquementinstable et fragile, aux mouve-ments aléatoires, diminuant ouannulant par dérive la progres-sion d’un jour de marche, jamaisErnest Shackleton, chef de l’expé- dition, ne perdit foi et courage.

    L’Endurance,immoralisédans un océande glace. Le naviresombrera le21 novembre1915, brisé parla banquise.

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    devoir existe. Shackleton, aprèscoup, ne doutait pas que le ciell’avait aidé et secouru duranttous ces mois de péripéties, etsingulièrement dans sa naviga-tion entre l’île de l’Éléphant et laGéorgie du Sud. Une navigationincroyable, comparable auxpériples des sagas islandaises,« un exploit fabuleux », dira l’undes meilleurs connaisseurs despôles, Paul-Émile Victor.Lebateau non ponté de Shackleton,le James Caird, ne mesurait que

    six mètres soixante et fit millequatre cents kilomètres sur l’une

    des mers les plus agitées duglobe, la mer de tous les périlspour les grands navires balei-niers, seuls à naviguer à deslatitudes aussi basses. Cettemer aura finalement sa peaubeaucoup plus tard, par unmoyen très détourné. À la têted’une nouvelle expéditionpour l’Antarctique, Shackletonmourut d’une angine de poitrine(malaise cardiaque) sur le pontdu Quest (sa goélette au mouil-lage en Géorgie du Sud) :

    5 janvier 1922. Dans son récitde L’Endurance, lui-même sidéré

    par les multiples chances de sonaventure, Shackleton mentionnece qui lui semble, après coup,l’évidence même : « Quand jeregarde en arrière, je ne doute pasque la Providence nous eût guidés,non seulement à travers les champsde neige, mais sur la mer écumantequi sépare l’île de l’Éléphant de laGéorgie. »

    La course au pôleAnglo-Irlandais, quarante ansà son appareillage de Londres,

    quarante-sept ans à sa mort,Shackleton est l’un des grands

    S A G A  

    18 ocobre 1915.Après neuf moisde combaconre les glaces,l’Endurances’incline d’uncoup de 30°. Le

    débu de la fin.

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    succès au pôle Sud : la traverséecomplète du continent antarc-tique, soit un raid d’environ deuxmille sept cents kilomètres.

    Double expéditionAcheté en Norvège, rebaptisé et

    transformé, l’Endurance, vapeur àtrois mats, jauge trois centcinquante tonnes. Appareillantde Géorgie du Sud, Shackletoncompte s’installer sur la terredu prince Luitpold, à l’extrémitéaustrale de la mer de Weddell.

    De là, on marchera vers le pôleSud. Le pôle atteint, Shackletonretrouvera rapidement son itiné-raire de 1908 par le glacier deBeardmore et la Grande Barrière.Parti de Nouvelle-Zélande avecvingt-huit hommes à son bord,

    Réfugiés dansleur abri deforune sur l’îlede l’Éléphan,ving-deuxhommesatendronquare moisavan d’êre

    secourus.

    maîtres de l’exploration antarc-tique. En 1902 (expéditionDiscovery), bras droit du capitaineScott, le lieutenant Shackletonparvient à huit cent cinquante-six kilomètres du pôle Sud, au82°171 de latitude. Un record

    d’autant plus remarquable queles explorateurs doivent halerleurs traîneaux sur plus decinq cents kilomètres après lamort de tous les chiens. En 1908,Shackleton, chef de l’expéditionNimrod, tire la leçon des expé-riences malheureuses de 1902.Shackleton, au lieu de prendredes chiens pour le tirage destraîneaux, emporte une automo-bile (rapidement inutilisable surterrain accidenté, faute dechenilles), et onze poneys deMandchourie. Sept de ces poneysmeurent avant même qu’ils aientquitté leur base du cap Royds(île de Ross, non loin de l’Erebus).Shackleton et ses trois camaradesmarchent pendant plus d’unmois au-delà du point atteinten 1902 avec le capitaine Scott.Leurs quatre derniers poneysexpirant l’un après l’autre dansle franchissement de la Grande

    Barrière (chaîne de la ReineAlexandra), les quatre hommestirent eux-mêmes quatre centcinquante kilos de matériel parle glacier de Beardmore jusqu’auplateau central. Bien qu’ils aientdoublé le pas et réduit leur

    ration quotidienne de nourritureà six cents grammes, les quatrehommes renoncent à centsoixante-dix-huit kilomètresdu pôle Sud (9 janvier 1909). Lacourse au pôle Sud se terminatrois ans plus tard par un succèsretentissant du grand explora-teur norvégien, Roald Amundsen.Le 16 décembre 1912, Amundsenet ses quatre compagnonsatteignent le pôle Sud, skis auxpieds, comme en se jouant tantil fait beau et calme depuis dessemaines. Du 20 octobre 1911au 25 janvier 1912, date du retourà leur base, les Norvégiens aurontcouvert deux mille quatre centskilomètres de glaciers à skis.Arrivés au pôle Sud peu de tempsaprès le départ des Norvégiens,le capitaine Scott et son équipemeurent d’épuisement dans lestempêtes du retour. Il restait undéfi à relever après ce double

    Durant deux centquatre-vingt-un jours,l’Endurance résiste

    à la glace, qui le broyeinexorablement 

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    Ernes Henry Shackleon,phoographié ici sur le

    Nimrod , en 1909. DR

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     6 0 º3 0 º  

      7 0 º

    2  0  º  

    1   0   º   

    0    º    

      8  0   º

       9   0   º

    100º

       7  0   º

    0 250 500 km

    L’ODYSSÉE DE L’ENDURANCE 

    l’autre vapeur de l’expédition,l’ Aurora, déposera entre-tempsson équipe sur la Terre Victoria,au Mac Murdo Sound. Ce déta-chement doit s’avancer à larencontre de Shackleton jusqu’auglacier de Beardmore en jalon-nant l’itinéraire avec des dépôtsde vivres. Trois hommes de cedétachement périrent dans descoups de blizzard. L’ Aurora, pincédans le Mac Murdo Sound, futemporté par les glaces du pack

    (mai 1915). Le bateau dériva surplus de mille kilomètres, etpendant neuf mois, avec lepack. Échappant in extremisau naufrage et au sort del’Endurance, l’ Aurora regagnala Nouvelle-Zélande sans avoirpu récupérer l’équipe détachéesur le continent.« Nous bûmes un bon coup et ondonna trois coups de sifflet pourdire adieu au pack », confiaStenhouse, le capitaine de

    5 DÉCEMBRE 1914Dépar de l’Endurancede Géorgie du Sud.

    18 JANVIER 1915L’Endurance prisonnierdes glaces.

    27 OCTOBRE 1915L’Endurance es broyépar les glaces.

    D           é             r         i             v         e          d             e          l             ’             E            

    n         d             u         r         a         n         c         e         

    21 NOVEMBRE 1915L’Endurance coule.

    9 AVRIL 1916Dislocaon du packe embarquemen àbord des canos.

    Tenatve de marchevers l’île Paule en

    tran les rois canosde sauveage e 

    insallaton dePatence Camp.

    Géorgie du Sud 

    Île Éléphan 

    Mer de Weddell 

    OCÉAN ATLANTIQUE SUD

    15 AVRIL 1916Arrivée à l’île Éléphan e

    insallaon du camp.

    ÎleBerkner 

    24 AVRIL 1916Six hommes embarquensur le cano James Caird endirecon de la Géorgie du Sudpour chercher du secours.

    10 MAI 1916Arrivée sur la côe sud après 1 500 km

    à la rame dans les 50e hurlans. Troishommes, don Shackleon, se lancenalors dans la raversée de l’île à piede arriven à la saon baleinière de

    Sromness Bay, le 20 mai.

    DOUBLE SAUVETAGEArrivé en Géorgie du sud,Shackleon organise uneexpédion de secours quiprendra quare mois.

    LE 30 AOÛT 1916Après quare enaves infruc-ueuses, le navire chilien Yelchoatein enfin l’île de l’Élephane secour l’équipage del’Endurance.

    LE 10 JANVIER 1917Récupéraon de sep survivansde l’expédion Aurora, l’aurevole de l’expédion.

    Terre de Feu

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    S A G A  

    (Shackleton n’avait jamaisentendu des cris pareils).Shackleton donne les ordresd’abandon. Voilà deux centquatre-vingt-un jours que lebateau gémit dans les glacesdu pack. Latitude : 69°05’5.

    Longitude : 51°30’0. Les vingt-huit hommes se réfugientpendant deux mois sur un îlotd’une superficie initiale d’unmille carré. Le seul point quipourrait désormais leur offrirnourriture et abri est une huttebâtie (dix ans auparavant !) parune expédition suédoise sur l’île

    Paulet à trois cent quarante-sixmilles (640 km) de leur camp.

    À la dérive sur la banquiseLe 21 novembre 1915 au soir,un cri tire tous les hommeshors de leur tente :« Eh ! Boys, elle disparaît ! »

    Démâté, hors d’usage, l’Endurancese soulève par l’arrière et dispa-raît sous la glace à un mille ducampement. Le photographe del’expédition, Frank Hurley, gardapendant deux jours ses appareilsphoto et ses caméras braquéssur l’agonie de l’Endurance. Indiceprobant de leur calme et deleur savoir-faire dans les plusgrandes terreurs, l’expéditionde l’Endurance rentra avec uneextraordinaire collectiond’images. Plaques de verreet films, conservés dans descaissons étanches, résistèrentà tous les chocs, à toutes les

    Une masse énorme de glacesencombre la mer de Weddellet entrave la progression del’Endurance. Les glaces bloquentl’Endurance dans les premiers

     jours de février à la vue d’unecôte sans aucun rocher queShackleton baptise Caird Cost.Le pack, cet enchevêtrementde glaces de toutes tailles,comprime l’Endurance. Piégé,devenu une station d’hiver,l’Endurance se fait souleverpar la pression des glaces, puisenfoncer et broyer lentement.

    Shackleton : « À l’intérieur del’Endurance, j’entendais lescraquements des charpentes, descoups secs comme des coups de

     pistolet, produits par la rupturedu bordage ou des madriers, et là-dessus le murmure indéfinissablede notre bateau en détresse. »

    L’Endurance se brise peu à peu.Le mercredi 27 octobre, jour fatal,est précédé dès l’aube parl’apparition et les cris sinistres

    de huit manchots empereurs

    Trop brisée, trop molle,la glace ralentit leurmarche. Sept milles(onze kilomètres) à vol

    d’oiseau en sept jours

    Tenée à deuxreprises, l’idéede rer les canosde sauveage surla glace se solderapar un échec.

    l’ Aurora. Shackleton en personne,infatigable homme de devoir,se porta au secours des septsurvivants sur l’île de Ross en

     janvier 1917. C’est le point finaldes opérations de cette expédi-tion commencée pour lui le5 janvier 1914 dans les eaux deGéorgie du Sud après un moisde préparatifs. Les baleiniersnorvégiens de Stromness Bay luisignalent des glaces flottantes,cet été-là, loin au nord desparages où il est habituel deles rencontrer. L’Endurance lève

    l’ancre sous des averses de neigeet de grésil. Shackleton regardel’heure : 8 h 45. Shackleton :« Le cliquetis du cabestan fut pournous le dernier écho du monde. »

    L’inexorable abandonCe n’est qu’en 1916, le 21 mai,qu’il entendit un nouvel écho dumonde, le sifflement d’un siffletà vapeur dans le brouillard deGéorgie. L’été austral 1914-1915

    trompa toutes ses espérances.

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    vêtements, on mange n’importeoù et tout sent la fumée de graisse ;

    on dort presque à même la neige eton travaille autant que le corps enest capable avec un minimum denourriture. » Les hommes tuentet mangent d’énormes phoquesde Weddell, l’essentiel de leurnourriture avec de temps à autredes manchots empereurs. Tropbrisée, trop molle, la glace ralen-tit leur marche. Sept milles(onze kilomètres) à vol d’oiseauen sept jours : il serait trop longà ce rythme-là de gagner la côte,

    trois cents kilomètres à l’ouest.Naviguer en eau libre n’est pasencore possible. Shackletonprend le risque calculé des’immobiliser sur le pack, à lamerci des vents et des courants,

     jusqu’à ce que les conditionss’améliorent.Patience Camp, le Camp de laPatience : trois grandes tentes,un igloo pour la cuisine, uneimpatience maîtrisée de six

    mois. Les phoques dont on

    mange la graisse crue, frite oubouillie, deviennent rares. Sixmois au total depuis l’abandondu navire, hantés par la faim, lesvents et la dérive. Dès le mois de

     janvier, Shackleton fait tuer tousles chiens, à l’exception de deuxattelages, tués et mangés dansles premiers jours d’avril peu detemps avant l’apparition, àl’aube et au nord, du pic de l’îleClarence. Plus tard en journée, lessommets aigus de l’île de

    l’Éléphant se dessinent au nord-ouest. Shackleton et ses conseils(Wild, Hurley, Worst) s’interrogent.Cap sur l’île de Clarence ? Ou surl’île de l’Éléphant, île vierge, aunom prometteur de gibier ? Dansla nuit du 7 au 8 avril le mouve-ment de la houle s’accentue sousla glace de leur îlot. Au soir du8 avril, l’îlot se fend brusque-ment en son centre et tangue.Leur refuge n’est plus qu’untriangle dont les côtés mesurentune centaine de mètres.Le lende-main, la glace se fissurant sous

    les bateaux, Shackleton et seshommes observent attentive-ment le pack et les chenauxd’eau libre. Après un dernierrepas de viande de phoque, lestrois canots – le Dudley Docker, leStancomb Wills, le James Caird –partent à la rame l’un aprèsl’autre, dans les chenaux de labanquise disloquée. Les canotsnaviguent entre des icebergs etde grands plateaux de glace

    ( floes) vers l’île de l’Éléphant.

    La traversée du désespoirLe 13 avril, vers midi, les troiscanots furent brusquement jetéshors du pack dans une fortehoule.Shackleton : « Avec un bonvent dans les voiles, nous bondis-sions sur les vagues comme troisbateaux de Vikings en quête d’une

     Atlantis perdue. […] Enfin délivrésde la glace, nous naviguions libre-ment. » Vêtements mouillés,les hommes n’en souffrent pasmoins de la soif. Le 14 avril, lescanots doivent manœuvrer dansune grosse mer pour atterrir surune grève de galets menacée parune falaise : l’île de l’Éléphant.Le sol, pierreux, leur procure unedélicieuse impression de stabilitéet de sécurité après tant de moissur la banquise. Des matelots,ivres de bonheur, font couler desgalets entre leurs doigts comme

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    Le James Caird cinglehors du pack dèscinq heures du soir.Seize jours d’unenavigation dantesque

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    BIBLIOGRAPHIE→ Ernes Shackleon,Mon expéditon au sud 

     polaire, Maison AlfredMame e fils.

    → Paul-Émile Vicor dansHisoire universelle desexploratons, T. IV,Livre deuxième.

    → Les exploraonspolaires, NouvelleLibrairie de France.

    → Charles Rabo dansles Grands Dossiersde l’Illusraton, La

    conquêe des Pôles.

    → Jean-René Vanney,L’exploraton de l’Anarc-

    tque, Édions Paulsen.

    → Paul-Émile Vicor,Couumes e echniques

    de la pise blanche,

    J. Susse.

    S A G A  

    un avare des pièces d’or. Le17 avril, la plage étant tropmenacée par les vagues etles chutes de pierre, les canotsreprennent la mer à la recherched’un rivage plus abrité qu’ilstrouveront en fin de journéeaprès une journée à l’avirondans une mer blanche d’écume.Sitôt le camp solidement installéderrière les blocs d’une

    presqu’île, Shackleton tientconseil avec Worsley et Wild.Personne ne viendra leschercher sur l’île de l’Éléphant.

    Un voyage en bateau jusqu’enGéorgie du Sud s’imposait.Shackleton choisit cinq hommes– Worsley, Crean, McNeish,McCarthy, Vincent – pourl’accompagner dans les sixmètres soixante du James Caird,un canot de baleinier ordinaire,solide, mais fatigué, qu’il fallutlester avec des cailloux et dessacs de sable. Le 24 avril à midi,le James Caird fut mis à flot aprèsun dernier échange de consignes.Wild prend le commandementdu détachement de vingt-deuxhommes condamnés à la plusespérante des patiences surl’île de l’Éléphant. Toutes voiles

    établies, vent d’ouest, le JamesCaird cingle hors du pack dèscinq heures du soir. Seize joursd’une navigation dantesque.Shackleton : « L’océan subarctiquesoutint sa réputation diabolique. »

    Tempêtes après tempêtes boule-versent la mer. Tout est trempésur le Caird, si bas sur les flotsque chaque mouvement de lahoule cache l’horizon de l’océanaux six hommes, effarés par lahauteur des vagues. Le stockd’eau douce s’épuise. Ils meurent

    de soif et d’une humidité glaciale,salée, imbibant tous les vêtementset les sacs de couchage, leurblessant les poignets et l’entre-

     jambe. Le 8 mai vers 12 h 30,McCarthy aperçut, entre desnuages, les sommets noirs dela Géorgie du Sud. La mer étantdémontée et la côte inabordable(falaises, récifs), leur canotn’accoste l’île que le surlende-main. Un ruisseau les délivre de

    la soif. Le 15 mai, à l’issue d’unecourte navigation, leurs yeuxdévorent l’étendue d’une plageoù s’ébattent une centained’éléphants de mer – de quoi senourrir et reprendre des forcespour la traversée de l’île.

    Quelle histoire !Deux hommes, pieds gelés, tropaffaiblis pour marcher, demeurentau camp situé sur la côte nord deKing Haakon Bay. McCarthy secharge de les soigner. Bien que lecharpentier leur ait fabriqué untraîneau, Shackleton, Worsley etCrean partent sans sac decouchage avec trois jours de

    provisions, une doloire decharpentier « pour servir de picdans la glace » et la corde alpined’une longueur totale decinquante pieds. Terrible etdernier effort de trois jours dansune sorte d’hallucination crééepar l’épuisement. Shackleton :« Pendant cette marche longue ettorturante de trente six heures parmiles montagnes et les glaciers incon-nus, il me semblait que souvent quenous étions quatre et non pas trois.

     Je n’en parlai pas à mes compa-gnons, mais plus tard Worsley medit : “Patron, pendant la marche,

    Vingt-huit hommes,livrés à eux-mêmeset à la Providence,durant vingt-et-un mois

    L’une des imagesles plus éonnanesde l’expédion…Même dansles siuaons

    désespérées,on s’occupecomme on peu!

    → Sir Ernes Shackleon,L’Endurance, Édions Paulsen.L’ouvrage de référence.Le réci de Shackleone les images deJames Francis Hurley.

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     j’ai eu la bizarre impressionqu’une autre personne nousaccompagnait. Crean confessaavoir eu la même idée”. »Célèbre, souvent cité, ce passagesur une autre présence abeaucoup troublé les lecteursde Shackleton et probablementinspiré certains récits d’hima-layistes en solo (Frank Smythe,Hermann Buhl). Dans l’après-midi du 20 mai, les trois hommesdescendirent directement surStromness Bay par une pentede neige raide, coupée par desfalaises, en taillant des marchesà la doloire (hache) et en s’assu-rant. « What a story ! » titrèrenttous les journaux anglais. Quellehistoire ! Les Norvégiens ayantmis un baleinier à son service,Shackleton reprit la merquelques jours plus tard pour

    l’île de l’Éléphant. Trois essaispour forcer la banquise, troiséchecs. Shackleton change debateau aux îles Falkland. Sonchalutier, prêté par l’Uruguay,recule devant les glaces àquarante kilomètres des côtesde l’Éléphant. Shackleton serembarque aux Falkland sur unbateau chilien, le Yelcho, unegoélette. Le 30 août 1916, lesmâts de la goélette percent desnappes de brouillard à quelquesencablures du rivage de l’Éléphant.Les vingt-deux hommes dudétachement, nourris depuisquatre mois à la graissede phoque, au varech et aucoquillage, se précipitèrentd’abord sur les paquets decigarettes qu’on leur jetaitsur la plage depuis le canotde Shackleton.

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    Le chemin de Sain-Jacques-de- Composelle, un grandclassique du voyage à pieditnéran, ici sur les hausplaeaux de l’Aubrac.© Marc Dozier

    OSEZ LANE SE SOUCIER DE RIEN. PAS DAVANTAGE DE SON ITINÉ-RAIRE QUE DES CONTRAINTES LOGISTIQUES. SIMPLEMENT PROFITER, ET REVENIR À L’ESSENCE MÊME DU VOYAGE. UN

    RÊVE À LA PORTÉE DE TOUS ? VIVE LE VOYAGE EN LIBERTÉ !

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    LIBERTÉ !

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    COMMENT DÉCOUVRIR AU MIEUX L’ARCHIPEL MALTAIS, À L’ÉCART DES GRANDS CIRCUITS TOURISTIQUES ? UNE MISSION DÉLICATEQUI NOUS PERMETTAIT D’ÉPROUVER LE CONCEPT DE VOYAGEEN LIBERTÉ. DÉBARRASSÉS DE TOUTE CONTRAINTE LOGISTIQUE,CARNET DE ROUTE EN POCHE, NOUS NOUS SOMMES LANCÉS SURLES CHEMINS DE MALTE ET GOZO. AVEC GRAND BONHEUR…

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    Les salines de Gozo,sur la côe nord de l’île,

    non loin du village deMarsalforn. Un ronçon

    specaculaire e aypiqueen bord de mer, sur le

    senter du our de l’île.

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    Les côes de l’archipeloffren des sentersagréables où lesrandonneurs nese pressen pas, ence débu de saison.

    Parou, dès que l’onregarde à l’inérieurdes erres, les villese villages émergendu paysage, dominéspar d’impressionnaneséglises. Ici, Qala eNadur, sur l’île de Gozo.

    e Malte, je ne retenais qu’un passage trop bref,

    en charmante compagnie, trois ans auparavant.

    Un vol à bas coût, un sac à dos et pas de guidede voyage. Aucune réservation. Juste l’idée d’unséjour romantique sur une île du Sud, dont larichesse du patrimoine n’était plus à vanter. Maissous les nuages, et à force de ne rien prévoir,nous étions totalement passés à côté de la des-tination. Il faut dire que la pluie n’incitait pasvraiment à marcher au hasard et à improviserselon les couleurs et les contours de l’horizon.Un guide touristique, voire une simple feuille deroute, une liste de choses à voir et à faire, ainsique les moyens de transport pour y accéder nous

    auraient probablement évité le sentiment d’unvoyage gâché ! Car, que l’on voyage à pied, envoiture, à vélo, avoir préparé le terrain unminimum, savoir où l’on met les pieds, où l’onpeut se loger, comment se déplacer… évite surplace bien des déconvenues et du temps perdu.

    LES MAINS DANS LES POCHESPour les professionnels du secteur, que ce soitle Club Med ou une agence de trekking, c’est surl’équilibre entre confort et découvertes querepose la réussite de l’« expérience » touristique.Mais autonomie et liberté ne sont pas gages deréussite d’un voyage. Quelle que soit la manièredont on pratique le tourisme, quelles que soientles motivations, un beau voyage, une belle expé-rience touristique résultent de ce que nos amis

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    La « randonnée en liberé » c’es l’avenure sans sress e sans improvisaton.Vous voyagez où vous voulez, avec qui vous voulez, e quand vous voulez, surun itnéraire préalablemen repéré, sans vous soucier de l’organisaton ni de lalogistque. Aujourd’hui, la plupar des agences de voyages d’avenure proposen ceconcep, parfois pour un minimum de deux personnes, pour des raisons de sécurié.Leurs formules comprennen – ceraines en opton – la réservaton des héberge-mens, le ransfer des bagages, l’organisaton des ranspors e, surou, undossier « carne de roue ». Pour éprouver ce concep, nous sommes parts commeun clien lambda sur un programme proposé par Chamina Voyages, qui en a fai saspécialié depuis rès longemps. Le dossier qui nous avai éé fourni comprenai :→ Des reproductons de cares avec le racé de l’itnéraire éape par éape eune care ouristque des îles malaises à l’échelle 1/30 000.→ Un opo décrivan éape par éape les itnéraires proposés.→ Une feuille de roue comporan la lise (avec adresse e numéros de éléphone)des hébergemens, des aures presaaires (axis, resaurans…), e des presa-tons fournies. Un correspondan local es égalemen à dispositon.

    LE VOYAGE EN LIBERTÉ : C’EST QUOI ?

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    À Gozo, les salinescreusées dans la roche,ceraines il y a plusieurssiècles, son direcemenalimenées par la merles jours de fore houle.

    À La Valee, la capiale,pas une rue qui ne soichargée d’hisoire.Ici, l’une des grandesavenues de la ville,descendan vers la mer.

    → L’office de ourisme de Malepropose un sie Inerne rèsriche pour s’organiser (guides,ranspors, hébergemens…) :www.visimala.com/fr.→ En avion (2 h 40 de voldirec depuis Paris), la compa-gnie natonale Air Mala assuredes vols quotdiens au déparde Paris, Nice e Marseille. Voiraussi via Ryanair e Air France.→ Il exise égalemen desliaisons par baeau depuisla Sicile (Pozzallo en 1 h 30ou Caane en 3 h) ou depuisGênes (34 h 30).

    COMMENT Y ALLER ?

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    que nous avons souhaité éprouver ici, sur cetarchipel maltais, perdu en plein cœur de laMéditerranée, à quatre-vingt-treize kilomètresau sud des côtes siciliennes. Ainsi, je suisretourné à Malte. Une fois encore, les mains dansles poches et sans aucune préparation.Délibérément.

    UNE NOUVELLE APPROCHE DU VOYAGEMoi qui ai toujours voyagé par mes propresmoyens, j’ai trouvé le concept d’autant plus effi-cace que l’archipel de Malte est probablementl’une des meilleures illustrations de ce que peutapporter un « voyage en liberté ». Si le plus petit

    État de l’Union européenne mise depuis long-temps sur le tourisme, ce n’est que très récem-ment qu’il a commencé à s’intéresser à l’offrede la randonnée. Les campings et les chambresd’hôtes sont pour ainsi dire inexistants, ne parlonsmême pas de refuges ou de d’aires de bivouac.Les itinéraires indiqués comme « pédestres » surles cartes se retrouvent, parfois, à emprunter desportions de routes, et il n’existe pas de réel cir-cuit de randonnée qui se déroule intégralementsur sentier. Sur l’île de Gozo, la seconde de l’ar-chipel en taille, il existe malgré tout un « tour de

    l’île », où l’on trouve ponctuellement un bali-sage. Mais si le randonneur expert ne se forma-lisera pas de rencontrer des marques présentantplusieurs formes, couleurs, quelques panneauxcartographiés, aucune flèche… le néophyte seraravi de pouvoir se reposer sur un programmepréétabli, et conçu par des accompagnateurséprouvés à l’exercice.Sur le terrain, on profite des îles loin des foules :pas d’autres randonneurs que moi en ce débutde saison, si ce n’est sur l’axe menant de XlendiBay à Azure Window, l’un des sites naturelsmajeurs de Gozo. Les itinéraires proposés sontessentiellement des liaisons entre points d’in-térêts, parcourables à pied, à la journée. De larandonnée en étoile, donc, avec des déplace-ments motorisés obligatoires pour se rendre auxpoints de départs et revenir à son hébergement.Un service précisément assuré par cette formulede « randonnée en liberté ».

    LE CARNET DE ROUTE,MIEUX QUE LE BALISAGEÀ bien y regarder, à Malte et Gozo, ce concept de« voyage d’aventure sans mésaventure » prend

    anglophones appellent la «  convenience », soit dela fluidité entre les services, les animations, lesactivités, les découvertes ; bref, de l’absence degrains de sable ! Y parvenir seul est générale-ment le fruit de préparation et d’initiation, d’unapprentissage empirique et de terrain, ponctuéd’erreurs, de peurs, de galères et de mauvaisessurprises ! C’est précisément sur ce concept quetravaillent depuis plusieurs années les agencesde voyages d’aventure. Avec des formules quis’intitulent « voyage en liberté » (voir encadré)

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    y prenne son temps, et qu’on se laisse aller, auhasard de détours, vers ce qui nous attire : par-ci une citadelle, par-là une église ; par ici uncloître, par là-bas une falaise… En résumé,voyager… en liberté. CQFD.Comment cela se passe-t-il sur le terrain ? LeCarnet de Route fourni au voyageur se substitueaisément au balisage, et devient – pour le ran-donneur à pied novice – une clé qui lui permetde lâcher prise et d’aller en confiance là où lesautres ne vont pas. En ce sens, il enrichit lesdécouvertes et diversifie les points de vue ; ilamène le « touriste » à goûter à cette liberté de

    tout son sens. Techniquement, en termes derecherche et de suivi d’itinéraire ou d’offred’hébergement, un tour du Mont-Blanc sera par-faitement cohérent et praticable pour un ran-donneur novice. Mais il présentera malgré toutun niveau de difficulté très (trop ?) élevé, là oùune île comme Malte sera parfaitement acces-sible à tous les niveaux, tout en offrant la pos-sibilité de découvrir une importante richesseculturelle et patrimoniale. Autre atout pour laformule de voyage que j’avais la chanced’éprouver, Malte est une destination qui, commebeaucoup d’autres, nécessite probablement qu’on

    À Gozo, la randonnéeenre Xlendi Bay eAzure Window, enbordure de hauesfalaises, l'une des pluspopulaires de l’île.

    Sur l'île de Male,la ciadelle de Mdina – la cié silencieuse – offre une plongéemajesueuse dans laRenaissance. Un vraidécor de cinéma !

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    Très pratques, de nombreuseslignes de bus desserven lesdifférens sies ouristques

    depuis La Valee e quelqueslignes direces relien cerainssies enre eux. Circulaton de5 h 30 à 23 h 00. Tarif maxi :1,50 € pour un bille valabledeux heures. Service de axiofficiel (axis blancs) e non-officiel (voiures privées).Tarifs fixes depuis l’aéroporpour le service officiel.

    SE DÉPLACER ?

    rythme, à cette solitude et à cette rencontre avecsoi-même que seul offre le voyage. Bien sûr, si lesrepères sont évidents, et le topo très précis, lesquelques incohérences du « sentier » amènentpar-fois des interrogations, voire le sentiment d’être« perdu ». Perdu ? L’horizon est dégagé à Malte,le relief pas vraiment compliqué. Les « gens » nesont jamais très loin, les routes, leurs bus et lesvilles qu’elles relient non plus. Partout, d’ailleurs,celles-ci émergent du paysage, quand on regardeà l’intérieur des terres… En définitive, on n’est

     jamais perdus assez longtemps! D’autant que cesmoments d’incertitudes quant à l’itinéraire ou à

    → En hôel : pour ous lesgoûs e ous les budges. Trèsnombreux sur Male e Gozo,

    essentellemen sous formede complexes en bord de mer,mais on rouve aussi beaucoupd’hôels de charme à La Valee.→ Chambres d’hôes : quelques« guesthouses » dans les villes,e de nombreuses « farmhouses»,chambres à la ferme, sur Gozo.→ Pets budges : un seulcamping sur Male. Campingsauvage sricemen inerdi.Une seule auberge de jeunesseofficielle, à Sliema, en banlieuede La Valee.

    OÙ DORMIR ?

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    MALTE ET GOZONOS INCONTOURNABLES

    LA VALETTELa capiale, classéeau Parimoinemondial. Plus de350 monumenspour 50 ha : uneconcenratonexceptonnelle !

    LA CITADELLEDE MDINA« La cié silen-cieuse », elle offreune plongée dansla Renaissance !

    DE BLUE GROTTOÀ GHAR IL-KBIRRandonnée variée depuisl’arche naurelle de BlueGroo au sie énigmatquede Ghar il-Kbir («races»néolihiques e abris roglo-dytques) en passan par lesemples mégalihiques deHagar Qim e Mnajdra e lesplus haues falaises de l’île

    (Dingi Cliffs).

    AZURE WINDOWUne arche naurellesur la côe de Gozo,e un lagon inérieur,classés Réservenaurelle. À rejoindreà pied depuis XlendiBay en longeand’impressionnanesfalaises.

    SALINES DE GOZOSur la côe Nord,de rès anciennessalines creuséesdans la roche àdeux pas des flos.À suivre de XwieniBay au canyon deWied il-Ghasri.

    DE MGARRÀ NADURSur la côe es deGozo en suivan auplus près le sentercôter. Journéevariée alernanbord de mer evallons cultvés.

    la liste du patrimoine historique est intermi-nable. Si le sujet vous intéresse, vous pourriezfacilement être tenté d’allonger vos journées, demodifier les itinéraires. Pas de soucis ! Aucontraire, vous pourriez être fatigué de la veilleet décider de rester à l’hôtel pour profiter de lapiscine et du soleil, pas de soucis non plus ! La

    seule obligation que vous aurez – et parce quevotre liberté s’arrête là où commence celle desautres – c’est de respecter les prestataires de ser-vices affectés à la réussite de votre voyage, et deles prévenir de vos changements de programme !Passée cette contrainte, vous éprouverez sansdoute rapidement qu’une semaine de « ran-donnée en liberté » pour découvrir l’archipel deMalte, non seulement, c’est agréable et peuéprouvant, mais aussi trop court !

    la position exacte fournissent l’occasion du détour,de s'enfoncer dans les trous, les failles des falaises,pour voir ce qui se cache derrière et, finalement,s’apercevoir que « le chemin» continue… On peutrejoindre à sa guise une plage et sa taverne, s’ar-rêter boire un coup, ou prendre un coup de soleilou simplement prendre son temps.

    BILAN ?Cette semaine passée sur Malte et Gozo aurasuffi à me convaincre que le concept de ran-donnée en liberté permet vraiment de s’initierà cette expérience unique, sans avoir en rienbesoin de renoncer à son confort. Il est suffi-samment flexible pour autoriser les modifica-tions de programme, même en dernière minute,grâce au contact du correspondant local. À Malte,

    L’archipel de Malees idéal pour s’initerà la randonnée, avecdes itnéraires bordande superbes criques,souven dominéespar d’anciennesours de gue.

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             ✁Bulletin à découper et à renvoyer à l’adresse suivante :i-Abo / Grands Reportages - 11 rue Gustave Madiot - 91070 BONDOUFLE - Tél. 01 84 18 10 52 - [email protected]

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    n°412 Terres oubliéesn°408 France Sauvage n°409 Irlande

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    DES ALPES DE

    LYNGEN AUX LOFOTENLa Norvège déborde de paysagesgrandioses. Au-delà des célèbresLofoen, figuran parmi les plusbeaux endrois du pays, 66° Nordvous propose de découvrir les îlesidylliques de Veserålen ou de lasauvage Senja. Un vériable mondeà par débordan de paysages àcouper le souffle. À vore ryhmee grâce à un véhicule à voredispositon, vous pourrez sillonnerles régions du Troms e du Nordland.De nombreuses randonnées facilesson possibles. Au programme,

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