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GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG MINISTÈRE D' ÉTAT SERVICE INFORMATION ET PRESSE 23« Année ULLETIN DOCUMENTATION 30 JUIN 1967 6 SOMMAIRE 1) Mémorial 2 2) Chambre des Députés . . . 4 3) La Fête Nationale Luxembourgeoise . . . . . . . 5 4) La Conférence des Chefs d'Etat ou de Gouvernement des pays de la CEE à Rome 9 5) La Réunion à Luxembourg du Conseil de l'Atlantique Nord . . 11 6) La Remise du Prix Robert Schuman à Son Excellence Monsieur Joseph Bech, Ministre d'Etat honoraire 18 7) Le Sacre de Son Excellence Monseigneur Jean Hengen, Evêque-Coadjuteur de Luxembourg . . . . 9) Nouvelles de la Cour 10) Le Conseil de Gouvernement 11) Nouvelles diverses 12) Le Mois en Luxembourg . 25 8) L'Abolition du Service Militaire obligatoire et l'organisation mili- taire au Grand-Duché de Luxembourg 28 34 35 36 39

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Page 1: ULLETIN DOCUMENTATION - gouvernement

GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG

M I N I S T È R E D ' É T A T

SERVICE I N F O R M A T I O N ET PRESSE

23« Année

ULLETINDOCUMENTATION

30 JUIN 1967 N° 6

SOMMAIRE

1) Mémorial 2

2) Chambre des Députés . . . 4

3) La Fête Nationale Luxembourgeoise . . . . . . . 5

4) La Conférence des Chefs d'Etat ou de Gouvernement des paysde la CEE à Rome 9

5) La Réunion à Luxembourg du Conseil de l'Atlantique Nord . . 11

6) La Remise du Prix Robert Schuman à Son Excellence MonsieurJoseph Bech, Ministre d'Etat honoraire 18

7) Le Sacre de Son Excellence Monseigneur Jean Hengen,Evêque-Coadjuteur de Luxembourg . . . .

9) Nouvelles de la Cour

10) Le Conseil de Gouvernement

11) Nouvelles diverses

12) Le Mois en Luxembourg .

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8) L'Abolition du Service Militaire obligatoire et l'organisation mili-taire au Grand-Duché de Luxembourg 28

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Mémorial(mois de juin)

Ministère d'Etat.

Un règlement grand-ducal du 27 mai 1967 a traitau Conseil National de la Résistance, (page 519)

Un règlement grand-ducal du 27 mai 1967 modi-fie l'article 6 de l'arrêté grand-ducal du 30 mars1964 portant institution d'une décoration civique,(page 520)

La loi du 26 mai 1967 complète l'article 1033 ducode de procédure civile ainsi que l'article 79 de laloi du 18 février 1885 sur l'organisation judiciaire,(page 556)

*

Ministère des Affaires Etrangères.

La loi du 17 mai 1967 porte approbation de laConvention concernant la compétence des autoritéset la loi applicable en matière de protection desmineurs, ouverte à la signature à La Haye, le 5octobre 1961. (page 532)

La loi du 17 mai 1967 porte approbation de laConvention N° 100 concernant l'égalité de rémuné-ration entre la main-d'œuvre masculine et la main-d'œuvre féminine pour un travail de valeur égale,adoptée par la Conférence Internationale du Travail,en sa 34e session, le 29 juin 1951. (page 536)

Un règlement grand-ducal du 30 mai 1967 modi-fie la liste I annexée au règlement grand-ducal du18 février 1966 soumettant à licence l'importationde certaines marchandises, (page 545)

Un règlement grand-ducal du 30 mai 1967 modi-fie la liste I annexée au règlement grand-ducal du18 février 1966 soumettant à licence l'exportationde certaines marchandises, (page 546)

La loi du 26 mai 1967 porte approbation du Pro-tocole entre le Grand-Duché de Luxembourg et laFrance relatif aux allocations de vieillesse prévuespar les législations luxembourgeoises et françaises,signé à Luxembourg, le 3 juin 1964, et de l'échangede notes effectué à la même date entre le Ministèredes Affaires Etrangères du Luxembourg et l'Ambas-sade de France à Luxembourg, fixant l'entrée envigueur provisoire du Protocole au 1er août 1964.(page 550)

La loi du 26 mai 1967 porte approbation de laConvention, complémentaire à la Convention de Var-sovie, pour l'unification de certaines règles relativesau transport aérien international effectué par unepersonne autre que le transporteur contractuel, signéeà Guadalajara, le 18 septembre 1961. (page 588)

La loi du 26 mai 1967 porte approbation de l'Ac-cord entre le Grand-Duché de Luxembourg et laRépublique Arabe Unie relatif aux transports aériensréguliers, signé à Luxembourg, le 30 septembre1963. (page 593)

Un règlement grand-ducal du 21 juin 1967 modi-fie la liste I annexée au règlement grand-ducal du18 janvier 1966 soumettant à licence l'exportationde certaines marchandises, (page 655)

La loi du 8 juin 1967 porte approbation de laConvention concernant les échanges internationauxde publications, faite à Paris, le 5 décembre 1958.(page 660)

La loi coordonnée du 19 juin 1967 fixe la respon-sabilité au cas de transport par air. (page 680)

*

Ministère de l'Agriculture et de la Viticulture.

Un règlement ministériel du 10 mai 1967 fixe lesprix unitaires moyens pour différentes catégories demachines et de matériel agricoles figurant à l'annexeA du règlement grand-ducal du 18 février 1966,fixant les critères et conditions applicables aux aidesfinancières prévues à la loi d'orientation agricole du23 avril 1965. (page 516)

Un règlement grand-ducal du 8 juin 1967 fixe,pour l'année 1967, les conditions de production, desélection, d'état sanitaire, de récolte, de conservationet de commercialisation des semences de céréales etde plants de pommes de terre, ainsi que les moda-lités d'exécution du contrôle technique, (page 579)

La loi du 21 juin 1967 porte création de l'Ad-ministration des services techniques de l'agriculture,(page 612)

Un règlement grand-ducal du 22 juin 1967 déter-mine les attributions ainsi que les conditions d'ad-mission, de nomination et de promotion du person-nel des cadres de l'administration des services tech-niques de l'agriculture, (page 619)

Un règlement ministériel du 14 juin 1967 fixe lesmodalités d'indemnisation des propriétaires de bovinséliminés pour cause de brucellose( page 635)

Un règlement grand-ducal du 21 juin 1967 con-cerne l'exécution du projet de remembrement envi-sagé dans la localité de Schwebsange. (page 665)

Un règlement gouvernemental du 28 juin 1967porte suppression des subventions dans le secteur descéréales et l'établissement d'un décompte de la valeur

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des stocks de farine à la date du 30 juin 1967.(page 681)

Un arrêté grand-ducal du 29 juin 1967 modifiel'arrêté grand-ducal du 3 avril 1967 concernant laréglementation du commerce des œufs, (page 683)

*

Ministère de l'Economie Nationaleet de l'Energie.

Un règlement grand-ducal du 30 mai 1967 con-cerne la vente du pain, (page 521)

Un règlement ministériel du 28 juin 1967 con-cerne le décompte de la valeur des stocks de farineà la date du 30 juin 1967. (page 682)

Un règlement grand-ducal du 29 juin 1967 abrogeles prix maxima de la farine légale, de la farineblanche, de la semoule, des pâtes alimentaires et despains de ménage, (page 684)

Ministère de l'Education Nationale.

La loi du 26 mai 1967 modifie l'article 33 de laloi du 10 août 1912 concernant l'organisation del'enseignement primaire, (page 540)

Un règlement ministériel du 26 mai 1967 fixel'organisation de l'examen de passage prévu par lerèglement grand-ducal du 10 septembre 1966 concer-nant l'apprentissage dans certains métiers artisanaux,(page 541)

Un règlement grand-ducal dû 21 juin 1967 con-cerne le classement des candidats aux postes d'insti-tuteur, (page 664)

*

Ministère de la Force Armée.

Un règlement grand-ducal du 19 juin 1967 modi-fie l'article 5 alinéa 1 de l'arrêté grand-ducal du 18janvier 1960 modifiant et complétant les arrêtésroyaux grand-ducaux des 22 février 1850, 21 janvier1851, 12 février 1851 et 19 mai 1859, de même queles arrêtés grand-ducaux des 22 janvier 1921 et 23septembre 1949 relatifs aux croix de service desmilitaires et aux indemnités et gratifications y atta-chées, tel qu'il a été modifié par l'arrêté grand-ducaldu 2 décembre 1960. (page 610)

La loi du 29 juin 1967 porte abolition du servicemilitaire obligatoire et remplace les chapitres I à Vde loi du 23 juillet 1952 concernant l'organisationmilitaire, telle qu'elle a été modifiée par les lois des23 juillet 1963, 12 mai 1964 et 30 décembre 1965.(page 688)

*

Ministère de l'Intérieur.

Un règlement ministériel du 2 juin 1967 concernel'ouverture de la chasse, (page 577)

Un règlement grand-ducal du 30 mai 1967 fixeles conditions d'admissibilité aux fonctions adminis-tratives des communes, syndicats de communes etétablissements publics placés sous la surveillance descommunes, (page 599)

Un règlement grand-ducal du 29 juin 1967 modi-fie le classement des espèces d'oiseaux protégées,(page 684)

Un règlement grand-ducal du 29 juin 1967 fixel'ouverture et la fermeture de la chasse à l'étourneau.(page 685)

*

Ministère de la Santé Publique.

Un règlement ministériel du 24 mai 1967 fixe laméthode d'analyse de référence, valable pour ia re-cherche et l'identification des colorants liposölublesprésents dans les denrées alimentaires, (page 547)

Un règlement ministériel du 24 mai 1967 com-plète le règlement ministériel du 22 novembre 1965fixant la méthode de référence valable pour la re-cherche et l'identification des colorants synthétiques,solubles dans l'eau, présents dans les denrées alimen-taires, (page 549)

Un règlement grand-ducal du 29 juin 1967 fixeles indemnités et les frais de voyage revenant auxmembres du Collège médical, (page 685)

Ministère des Transports, des Postes et desTélécommunications.

Un règlement grand-ducal du 30 mai 1967 modifiele règlement grand-ducal du 15 juillet 1964 déter-minant les conditions d'admission au stage de nomi-nation et de promotion du personnel des cadres infé-rieurs et moyens de l'administration des postes ettélécommunications, (page 554)

Un règlement grand-ducal du 30 mai 1967 modi-fie l'article 1er de l'arrêté grand-ducal du 28 décem-bre 1959 fixant les taxes terminales et de transitluxembourgeoises pour les services télégraphique ettéléphonique internationaux, modifié par le règle-ment grand-ducal du 26 janvier 1967. (page 601)

*

Ministère du Trésor.

Un règlement ministériel du 1er juin 1967 modi-fie le tableau des bandelettes fiscales pour tabacs,(page 604)

Un règlement grand-ducal du 19 juin 1967, prisen exécution de l'article 4 de la loi budgétaire du24 mars 1967, concerne le régime fiscal des véhiculesautomoteurs, (page 636)

Un règlement ministériel du 20 juin 1967 con-cerne le régime fiscal des véhicules automoteurs,(page 637)

Page 4: ULLETIN DOCUMENTATION - gouvernement

Chambre des Députés(mois de juin)

2 juin : Réunion de la Commission des AffairesMilitaires.

7 juin : 50e séance publique. — Dépôt de deuxprojets de loi. — Déclaration de M. le Ministredes Affaires Etrangères sur les événements duMoyen-Orient. Discussion. — Déclaration de M.le Ministre d'Etat, Président du Gouvernement,au sujet de la « Conférence au Sommet » tenueà Rome, le 30 mai 1967. Discussion. — Analysedes pièces. — Questions posées au Gouvernement.— Projet de loi portant approbation d'un amen-dement à l'article 109 de la Charte des NationsUnies adopté par la résolution de l'AssembléeGénérale 2101 (XX) du 20 décembre 1965 (N°1222). Rapport de la Commission des AffairesEtrangères. Discussion générale. Lecture et votede l'article unique. — Projet de loi concernantla divulgation et la mise en œuvre des inventionset des secrets de fabrique intéressant la défensedu territoire ou la Sûreté de l'Etat (N° 1155).

Rapport de la Commission des Affaires Etran-gères. Discussion générale. Lecture et vote dutexte.

Réunion de la Commission Agricole. — Ré-union de la Commission Fiscale.

8 juin : Réunion de la Commission Fiscale.

14 juin : 51e séance publique. — Dépôt d'un projetde loi. — Analyse des pièces. — Projet de loiportant approbation de la convention européennesur l'équivalence des périodes d'études universi-taires, signée à Paris, le 15 décembre 1956 (N°1136). Lecture et vote de l'article unique. Votesur l'ensemble par appel nominal et dispense dusecond vote constitutionnel. — Projet de loi por-tant approbation d'un amendement à l'article 109de la charte des Nations Unies adopté par la réso-lution de l'assemblée générale 2101 (XX) du20 décembre 1965 (1222). Vote sur l'ensemblepar appel nominal et dispense du second voteconstitutionnel. — Projet de loi concernant ladivulgation et la mise en œuvre des inventionset des secrets de fabrique intéressant la défensedu territoire ou îa sûreté de l'Etat (N° 1155).Vote sur l'ensemble par appel nominal et dis-pense du second vote constitutionnel. — Projetde loi portant création de l'administration desservices techniques de l'agriculture (N° 1239).Rapport de la commission spéciale. Discussiongénérale. Lecture et vote des articles. Vote surl'ensemble par appel nominal et dispense du se-cond vote constitutionnel. — Projet de loi modi-fiant les chapitres I et III du titre V du livre 1e r

du Code civil (N° 624). Seconde lecture. Rapportde la commission spéciale. Discussion générale.Lecture et vote des articles amendés. Vote sur

l'ensemble par appel nominal et dispense du se-cond vote constitutionnel. — Questions posées auGouvernement..

15 juin : Réunion de la Commission des AffairesMilitaires. — Réunion de la Commission Fis-cale.

19 juin : Réunion du Bureau de la Chambre desDéputés.

20 juin : 52e séance publique. — Analyse despièces. — Lecture d'une proposition de loi. —Projet de loi portant abolition du service mili-taire et remplaçant les chapitres I à V de la loidu 23 juillet 1952 concernant l'organisation mili-taire telle qu'elle a été modifiée par les lois du23 juillet 1963, 12 mai 1964 et 30 décembre1965 (N° 1230). Rapport de la Commission spé-ciale. Discussion générale.

Réunion de la Commission des Traitements. —Réunion de la Commission du Travail.

21 juin: 53e séance publique. — Dépôt d'une propo-sition de loi. — Projet de loi portant abolitiondu service militaire obligatoire et remplaçant leschapitres I à V de la loi du 23 juillet 1952 con-cernant l'organisation militaire telle qu'elle a étémodifiée par les lois des 23 juillet 1963, 12 mai1964 et 30 décembre 1965 (N° 1230). Continua-tion et fin de la discussion générale. Lecture etvote des articles. Adoption des articles 1 à 4.

22 juin : 54° séance publique. — Dépôt d'un projetde loi. — Analyse des pièces. — Questions poséesau Gouvernement. — Projet de loi portant abo-lition du service militaire obligatoire et rempla-çant les chapitres I à V de la loi du 23 juillet1952 concernant l'organisation militaire tellequ'elle a été modifiée par les lois des 23 juillet1963, 12 mai 1964 et 30 décembre 1965 (N°1230). Lecture et vote des articles. Vote sur l'en-semble par appel nominal et dispense du secondvote constitutionnel.

27 juin : Visite de la manufacture Du Pont deNemours.

28 juin : Réunion de la Commission des Traite-ments. — Réunion de la Commission du Travail.— Réunion de la Commission des Affaires Etran-gères.

29 juin : Réunion de la Commission des AffairesEconomiques.

30 juin : Réunion de la Commission des Traite-ments.

Page 5: ULLETIN DOCUMENTATION - gouvernement

La Fête Nationale Luxembourgeoise

La célébration publique de l'anniversaire de nais-sance de Son Altesse Royale le Grand-Duc s'est dé-roulée cette année avec éclat, par un temps exception-nellement beau et avec une participation très nom-breuse aux différentes manifestations patriotiques.

Dans une allocution diffusée la veille de la FêteNationale sur les antennes de Radio-Luxembourg,dans le cadre des émissions en langue luxembour-geoise, Son Excellence Monsieur Pierre Werner,

Ministre d'Etat, Président du Gouvernement, s'adres-sa à la population luxembourgeoise. Le même soir,le Président du Gouvernement prononça égalementune allocution télévisée dans le cadre des programmesde Télé-Luxembourg.

Nous reproduisons ci-après le texte du message duPrésident du Gouvernement, adressé à la populationluxembourgeoise :

Allocution radiodiffusée de S. Exe. Monsieur Pierre Werner, Ministre d'Etat,Président du Gouvernement

« Meng Léif Leit,

Et ass e feste Gebrauch gin, datt de Chef vun derRegierong um Virowend vum 23. Juni dem offiziel-len Groussherzogsgeburtsdag eng Usprôch un lechhält, mat déer en d'Iwerléongen an d'Gefiller zumAusdrock brénge soll, déi ons de Nationale Feierdagnolét.

Ech wöll och det Joer méch dém net entzéihen.Gewöss, hu mer oft genug dât définéiert, wât an deBegreffer Dynastie a Natioun leit, wât och d'Hé-mecht fir ons ass. Mé Joer fir Joer versetzt sech denAkzent oder changéiert d'Belîchtong vun dem wâtden dauernden Inhalt vun déne Begreffer durstellt.Jiddfer historesch Situatioun, jiddfer politisch Aktua-litéit gin ons d'Geléenhét op en Neis de Follementan d'Konséquenzen vun onsem nationalen Eegelie-wen ze erfassen an esouguer nei ze entdecken.

Wât leit nun det Joer an der Loft ?Virun zwé Méint hu mer de Londoner Vertrag

vum 11. Mé 1867 an Erennerong geruff, dén d'On-ofhengegkét vu Letzeburg op eng fest Basis gesäthuet. Dât wat en fir ons bedeit huet, ass genuchduergeluegt a kommentéiert gin. Den Traite ass iéweloch eng gudd Illustratioun vun déni wât den Natio-nalen Feierdag mat sengem Zwéklank „Dynastie anNatioun" duerstellt. Wa mer d'Geschicht nogeliesthun, da konnte mer feststellen wéi enk démols d'Wei-derbestôen vu Letzeburg vun den Handlongen —an och den Ennerlossongen — vun den énzelne Mem-bren vun der Dynastie ofgehângen huet, wéi iewer deresoluten Asâtz vum Prënz Hary, am Gegensatz zuder flottanter öffentlecher Ménong, besonnesch zurSécherong vun onser nationaler Zoukonft décisivbeigedrôen huet.

Et kann é behâpten, datt bei der Schâfong vunonsem Land an am Moment vun senge grousse Kri-sen a Geforen, d'Handelen an d'Haltong vun derDynastie eng wésentlech Roll gespült hun.

Esou wôr et och de Fall am lèschte Krich.Zönter honnert Joer sin selbstverständlech ons

demokratesch Institutiounen verfeinert gin. D'Mé-nong vum Vollek, seng déifst Aspiratiounen sin matder Bedélegong um politische Liewen ömmer méi an

de Virdergrond getrueden. Domat kritt och d'Hal-tong vun der Dynastie méi eng grouss Résonnanz.Zum Beispill d'organiséiert Resistenz önnert derOkkupatioun huet den Geste vun der Grande-D u-chesse vu 1940 en déiwen Widerhall am Vollék gin.Esou gouf de Monarch bei déne grousse Geléenhétenzum autoriséierten Porte-parole a Représentant vumnationale Wollen. An esou soll et ömmer bleiwen.

An onsem nationale Liewe selwer bestinn mat demJoer 1867 villfälteg Kontrasten — heiansdo ieweloch opfàlend Similituden. No dem Traité vu Londonstong och eng Zeit d'politescht Liewen vum Landennert dem Zéchen vun der Arméifro. Den Arméi-minister huet döser Dég drop higewisen.

Wât och permanent ass, sin d'Gefôren dir dei klengLänner de Spillball vun der grousser Weltpolitik zegin. Wât én ömmer nés nei erfîrt, ass, wéi précaired'Friddensurnong an der Welt ass, wéi méiséilegtöschend den Natiounen sech de gegenseitege Respektvirun hire Rechter opbaut. Déi lescht Evénementeram möttleren Orient hun ons dés méi bewosst ge-mâch.

Gewöss si mir Letzeburger an der glécklecher Lag,datt ons national Rechter net kontestéiert sin an dattmer als Vollmatglidd an eng Reih vun internationa-len Organisatiounen erâgewuess sin, déi ons leschtenEnns d'Existenz an de Wuelstand garantéieren.

Falsch wir et, déi Garantien an déi Unerkennongreng passiv hinzehuelen, einfachhin alles als selbsl-verständlech unzegesin. Alles wàt mer hun ass irgend-wéi erkämpft gin a muss och mat Asâtz erhâle blei-wen.

Fir e Land ewéi onst héscht dât sech op déne Ge-bidder ze behâpten, op dénen et no baussen Respektan Unerkennong fanne kann. Eng national Opgâfass do dé géschtegen an de wirtschaftlechen Fort-schratt.

Mir missten dank onser spezieller, kultureller asprôchlecher Situatioun, fir d'Ausbildung an domattfir d'Efollegsaussîchten vun onse jonge Leit aus on-sem Enseignement wîrklech ailes eraus huelen. Dorauserget sech Noutwendegkét, d'Léier, d'Schoulen wei-der auszebauen, d'Bildong ze verfeineren an och zediversifiéieren. Ech stelle fest, datt wîrklech fir déi

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Froen vun Erzéihung, Schoul a Bildong an desemAment grouss Intressen net nömmen bei de Spezia-listen mé och bei villen Organisatiounen a profession-nellen Milieuen bestinn. An dât ass gudd esou !

Wât ons wirtschaftlech Léschtong ubelângt, woremer ömmer stolz op den industriellen Potential vumLetzeburger Land, speziell am Stôlsekteur, hinzewei-sen, mat dém mer souzesoen iwer ons selwer eraus-gewuess sin. D'intégratioun an de Marché Communan doriwer eraus an déi changéiert Bedengongeii amWeltmârt erfuerdere vun ons égenartegerweis méiPlanong, méi Orientéierong, méi Weitsicht, wéi vir-drun. Exportéieren ass fir Letzeburg d'Liewensfrô,méi wéi je ! Bei dém Entwécklongsstadium, dé mirerécht hun, héscht dât d'Verfeinerong vun onser Pro-duktioun, méi Qualitéit, méi géschteg Substanz, méiOriginaliteit. Ons intern Wirtschafts- a Sozialpolitikmuss op dât Ziel héichwerteg Exportgidder ze schaf-fen ausgerîcht sin. Önner deer Viraussetzong könnemer och weiderhin dé Wuelstand an d'Frîchten vundem soziale Fortschrëtt genéissen, déi esou gléck-lecherweis dem moderne Letzeburger hire Stempelopgedréckt hun.

Wann den Dichter sét et geng sech esou „Hém-lech" an onsem Land wunnen, dann ass et iewerîwert de Wuelstand eraus d'Atmosphère vu Mënsch-lechkét an de Respekt virun de mënschleche Werter,déi d'Gesîcht vum Land geformt hun an déi mer uspéider Generatiounen iwerdroe mussen.

Ech hu geschwât vum Gesicht vum Land. Merformen et fir ons selwer, mé mer formen et och fireng gudd Figur ze man an der Gesellschaft vundenen âneren Natiounen. Dobei gi mer ons Méihd'Erfuerdernëssen vun der Solidariteit vun der loy-aler Zesummenarbecht ze erfüllen, an aus onserSituatioun eraus e gudde vertragstreie Partner zestellen, wa mer och fest bei Geléenhét op ons Rechterpochen. Am Moment wou mat der Fusioun vun denExécutiven d'europäesh Beruffong vun onsem Landeng nei Richtong kritt, wolle mer ons mat alle Kräf-ten derfir ansetzen se am Intérêt vum ganze MarchéCommun sou gudd wéi méiglech ze erfüllen.

Meng léif Letzeburger,

Den 23. Juni gehéiert iewer wésentlech der Per-soun vun onsem Groussherzog. D'Letzeburger Vollek

ass frouh dem Chef vun onsem Staat seng Gefiliervu loyalem à vertrauensvollem Attachement erneitzum Ausdrock ze brengen. Verwuess mat onsem natio-nale Liewen verkörpert d'groussherzoglech Familjendéi Traditiounen, déi onsem Staatswiesen sei festenÖnnerbau, sei géschtegen Halt gin hun. Mer emp-fannen déi ausgleichend Roll vun onsem Grand-Ducsou wéi schon den aie Reimer Plinius d'Roll vumidéale Prënz gesin huet : „Si nous avons un Prince,c'est pour nous préserver d'avoir un Maître." Wamer e Fürst hun, dén iwer de Parteie stét, dé sengkonstitutionnell Roll voll erfüllt, ass keng Gefor dattmer enger äusserer oder önnerer Tyrannei an d'Hännfalen.

Vive de Grand-Duc !

Vive d'Letzeburger Land ! »

Les festivités débutèrent dans la capitale par desconcerts de musique patriotique et militaire, suivisdu cortège des différentes sociétés de musique de lacapitale vers le Palais grand-ducal. Après avoir tra-versé les principales artères de la ville, les sociétésde musique offrirent une aubade à Leurs AltessesRoyales le Grand-Duc et la Grande-Duchesse. Cetteaubade fut suivie d'une retraite aux flambeaux parun détachement de l'Armée et la musique militaire.

Le Couple grand-ducal, accompagné du PrinceHenri, fut chaleureusement acclamé par la popula-tion et répondit du haut du balcon du Palais par desgestes de la main à l'ovation de la population.

Après l'exécution du « Wilhelmus », hymne de laMaison grand-ducale, suivi d'un intermède musicalet de l'hymne national, la foule acclamait une nouvellefois Leurs Altesses Royales, pour se diriger ensuitevers la place Guillaume, où les sections fémininesdes sociétés de gymnastiques de Bonnevoie, Hollerichet Cessange présentèrent alternativement diversesdanses.

Un concert patriotique donné par l'harmonie muni-cipale de Luxembourg-ville à la Place d'Armes etun grand bal national organisé par 1'« Union desSociétés de Musique de la ville de Luxembourg »dans les salles du Cercle Municipal, clôturèrent lesmanifestations populaires.

La journée du 23 juin

La journée de la Fête Nationale débuta par la tra-ditionelle prise d'armes à la Place Guillaume.

Parmi les personnalités civiles on remarquait Mon-sieur Gustave Kass, Conseiller de Gouvernement auMinistère de la Force Armée, et Monsieur FernandZürn, Echevin de la Ville de Luxembourg.

Les détachements d'honneur de la Gendarmerie,de la Police et du Bataillon d'Artillerie avec drapeauet musique militaire, étaient alignés devant l'Hôtelde Ville, sous le commandement du Major PaulRichard. Successivement furent accueillis le ColonelRobert Winter, Chef d'Etat-Major de l'Armée, et

Monsieur Pierre Grégoire, Ministre de la ForceArmée.

Son Altesse Royale le Grand-Duc fut reçu ensuitesous les accents de l'hymne de la Maison grand-du-cale. Il passa les détachements militaires en revueet prit place à la tribune d'honneur, où avaient prisplace les attachés militaires étrangers et le Corps desofficiers et sous-officiers de l'Armée, de la Gendar-merie et de la Police. Dans une courte allocution,Monsieur le Ministre Pierre Grégoire rendit hom-mage à la Force Armée et exprimait ses remercie-ments pour les services qu'elle rend à la nation en-

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tière. Il conclua en affirmant qu'en ce jour anni-versaire, la pensée des Luxembourgeois était tournéevers son Grand-Duc et la Famille grand-ducale, aux-quels il lançait un triple « Vive », repris par les sol-dats, gendarmes et policiers des détachements d'hon-neur. Après l'exécution du « Wilhelmus » et del'hymne national, exécutés par la musique militaire,la cérémonie fut clôturée par une parade militairequi défila devant la tribune d'honneur où avaientpris place Son Altesse Royale le Grand-Duc, entourédu Ministre de la Force Armée et du Chef d'F.tat-Major de l'Armée.

A 11 heures, un Te Deum solennel fut célébré enla cathédrale de Luxembourg par Son ExcellenceMonseigneur Léon Lommel, Evêque de Luxembourg,entouré par Mgr Jean Hengen, Evêque-coadjuteur,et Mgr Jacques Mangers, ancien Evêque d'Oslo, enprésence de Leurs Altesses Royales le Grand-Duc, laGrande-Duchesse et le Prince Henri, accompagnésde Son Excellence Monsieur Alfred Lœsch, GrandMaréchal de la Cour, de Madame Georges Reuter,Dame d'honneur, et des Majors Norbert Prüssen etGermain Frantz, Aides de camp. Dans le chœur de lacathédrale avaient pris place les membres du Corpsdiplomatique accrédités à Luxembourg, les représen-tants des Institutions européennes installées à Luxem-bourg et les membres des Corps constitués.

Nous reproduisons ci-après la liste des membresdu Corps diplomatique qui assistèrent au Te Deurn :Afrique du Sud :

S. Exe. M. F. S. Steyn, Ambassadeur

Algérie :S. Exe. M. Boualem Bessaih, Ambassadeur

République Fédérale d'Allemagne :S. Exe. M. Cari H. Lueders, Ambassadeur; M.Otto Rienermann, Attaché de presse, de commerceet pour les affaires culturelles; M' l e Maren Rœssi-ger, Attaché; Le Colonel i. G. Heinrich Groll-mann, Attaché de l'Armée; Le Comte GeorgHenckél von Donnersmarck, 2e Secrétaire (affairesagricoles)

Argentine :S. Exe. M. Santiago Sanz, Ambassadeur; M. HectorBeruschi, 2e Conseiller; M. Hector D. Pietropaolo,2e Secrétaire

Autriche :S. Exe. Madame J. Monschein, Ambassadeur; M.Heinrich Pfusterschmid-Hardtenstein, Chargé d'Af-faires a. i.

Belgique :S. Exe. M. Jan-Robert Vanden Bloock, Ambassa-deur; M. Jacques G. A. Gérard, Conseiller; M.André Bouchaert, Attaché; Le Colonel BEM, Fré-déric Vandewalle, Attaché militaire

Brésil :S. Exe. M.A.B.L. Castello Branco Filho, Ambassa-deur; M. Livieto Justino de Souza, 2e Secrétaire

Bulgarie :S. Exe. M. Michail Paskalev, Ambassadeur, En-voyé extraordinaire et Ministre plénipotentiaire

Cameroun :S. Exe. M. Ferdinand Oyono, Ambassadeur

Canada :S. Exe. M. Paul Tremblay, Ambassadeur; M.Eldon P. Black, Conseiller; Le Colonel AviateurL. L. Nault, CD., Attaché des forces canadiennes

République Centrafricaine :S. Exe. M. Roger Guérillot, Ambassadeur

Chili :M. Enrique Gomez, Chargé d'Affaires a. i.

Chine :S. Exe. M. Tchen Hiong-Fei, Ambassadeur; M.Chao Ke-Ming, Conseiller; M. Fou Wei-Sin, Atta-ché culturel; M. Lieou Ko-Tein, Attaché

Congo (Rép. Dém.) :S. Exe. M. Mungul Diaka, Ambassadeur; M. Théo-phile Pandibapaga, Ministre-Conseiller; Le Lt- Co-lonel J. Nzabi, Attaché militaire, de l'air et naval

Cuba :M. le Dr Carlos Betancourt de la Torre, Chargéd'Affaires a. i.

Espagne :Le Comte de Montefuerte, Chargé d'Affaires a. i.;M. Mariano Baselga, 1er Secrétaire, Consul

Etats-Unis d'Amérique :S. Exe. Madame Patricia Roberts Harris, Ambas-sadeur; M. Richard Wood Bœhm, Conseiller; MU c

Joan Clark, 1er Secrétaire; M. Warren Clark Jr,2e Secrétaire; M. John P. Leonard, 3e Secrétaire;Le Colonel Theodore H. Runyon, Chief MAAG;Le Colonel William T. Harris, Chef division del'armée MAAG; Le Colonel Cecil M. Sanders,Attaché de la défense et de l'armée; Le ColonelLéon J. Friedman, Attaché de l'air.

Finlande :M. Ensio Helaniemi, Chargé d'Affaires a. i.; M.Risto Kauppi, 2 e Secrétaire

France ;S. Exe. M. Jacques-Emile Paris, Ambassadeur;M. Michel Boulmer, Conseiller; M. Berthold Lan-genbach, Attaché; Le Colonel Jacques Vassal,Attaché militaire, naval et de l'air; M. Henri Beau-jard, Conseiller commercial; M. Pierre Vernier,Attaché commercial; M. Armand Roth, Attachéculturel

Grande-Bretagne :S. Exe. M. Dugald Malcolm, Ambassadeur; M.D. F. Ballentyne, 1er Secrétaire; M. J. R. Wraight,Conseiller commercial; Le Général de brigade H.M. A. Hunter, Attaché militaire; M. F. J. Clough,3e Secrétaire

Grèce :S. Exe. M. Alexandre Cimon Argyropoulo, Ambas-sadeur, Envoyé extraordinaire et Ministre pléni-potentiaire; M. Alexandre Raphaël, 1e r Secrétaire;M. Jean Nikolareas, Attaché de presse

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Haute Volta :M. Michel Kompaoré, Chargé d'Affaires

Hongrie :S. Exe. M. Laszlo Molnar, Ambassadeur; M. TiborFuto, Conseiller commercial

Inde :S. Exe. M. T. Swaminathan, Ambassadeur; M.R. Tandon, 1er Secrétaire; M. M. S. Aiyar, 2e Se-crétaire

Indonésie :

S. Exe. M. Aboeprajitno, Ambassadeur

Irak :M. Fouad Abdul Jabbar, Charge d'Affaires a. i.

Iran :S. Exe. M. le D1' Fereydoun Diba, Ambassadeur,Envoyé extraordinaire et Ministre plénipotentiaire;M. Nasrollah Fahami, Conseiller

Irlande :S. Exe. M. Gerard Woods, Ambassadeur

Israël :S. Exe, M. Amiel E. Najar, Ambassadeur

Italie :S. Exe. M. Roberto Caracciolo di San Vito, Am-bassadeur; M. Francesco Guariglia, Conseiller; M.Guido Lenzi, 1er Secrétaire

Japon :M. Tsuyoshi Hirahara, Charge d'Affaires a. i.

Liban :S. Exe. M. Kesrouan Labaki, Ambassadeur

Malaisie :S. Exe. Dato' Philip Kuock Hock Khee,Ambassadeur

République Malgache :S. Exe. M. Armand Razafindrabe, Ambassadeur

Maroc :S. Exe. M. Bensalem Guessous, Ambassadeur

Mauritanie :

S. Exe. M. le Dr Mamadou Touré, Ambassadeur

Mexique :

M. José Rojas-Hernandez, Chargé d'Affaires a. i.

Monaco :S. Exe. M. Maurice Lozé, Envoyé extraordinaireet Ministre plénipotentiaire

Niger :

M. Diougou Sangare, Chargé d'Affaires a. i.

Norvège :

S. Exe. M. Jahn Halvorsen, Ambassadeur;M. Trygve Krogdahl, Attaché

Pakistan :S. Exe. M. S. Osman Ali, Ambassadeur

Pays-Bas :S. Exe. le Baron S.G.M. van Voorst tot Voorst,Ambassadeur; MUe C.J. de Roo van Alderwerelt,1er Secrétaire; Le Colonel Jhr. J.J.G. Beelaertsvan Blokland, Attaché militaire; M. M.J.J. vanLoosdrecht, Conseiller culturel; M. le Dr Ing. D.de Waal, Attaché agricole

Pérou :S. Exe. M. Fédérico Remy-Valdivieso, Ambassa-deur, Envoyé extraordinaire et Ministre Pléni-potentiaire

Pologne :S. Exe. M. le Dr Jan Wasilewski, Ambassadeur;M. Wictor Zujewicz, 1er Secrétaire; M. StanislasKlos, 2e Secrétaire; Le Lt-Colonel Henryk Gradzik,Attaché militaire, naval et de l'air

Portugal! :

S. Exe. Eduardo Brazao, Ambassadeur

Roumanie :

S. Exe. M. Ion Oancea, Ambassadeur

Rwanda :

S. Exe. M. Augustin Munyaneza, Ambassadeur

Saint-Siège :S. Exe. Rév. Mgr Silvio Oddi, Nonce apostolique;Mgr Ubaldo Calabresi, Conseiller

Suède :S. Exe. M. Tage Grönwali, Ambassadeur

Suisse :S. Exe. M. Jean-Louis Pahud, Ambassadeur; LeLieutenant-Colonel R. Ochsner, Attaché militaire

Tchad :S. Exe. M. Adoum Aganaye, Ambassadeur

Tchécoslovaquie :S. Exe. M. Jaroslav Tauer, Ambassadeur

Thaïlande :M. Sawat Busparoek, Chargé d'Affaires a. i.

Tunisie :S. Exe. M. Slaheddine El Goulli, Ambassadeur

Turquie :S. Exe. M. Faruk N. Berkol, Ambassadeur

U.R.S.S. :S. Exe. M. Filippovich Filippov, Ambassadeur;M. Konstantine K. Parmenov, Représentant com-mercial; Le Colonel Mikhaïl F. Chevirine, Attachémilitaire; M. Igor N. Soudarev, 3e Secrétaire

Venezuela :M. Freddy Ganteaume Pantin, Chargé d'Affairesa. i.

Yougoslavie :S. Exe. M. le D r Stane Pavlic, Ambassadeur

Voici le programme musical de cette cérémoniereligieuse qui fut exécuté par la maîtrise de la cathé-drale de Luxembourg, sous la direction de Monsieur

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l'abbé Ponchelet, avec aux orgues maître AlbertLeblanc.

Entrée :

Paraphrase sur le 'Wilhelmus'(orgue) A.LeblancCANTATE DOMINO H. L. HasslerDOMINE SALVUM FAC . . . . J. P. SchmitDA PACEM, DOMINE J. P. SchmitTE DEUM (plain-chant)IN TE DOMINE SPERAVI . . . J. P. SchmitONS HEMECHT (Hymne National) . Ant. Zinnen

Sortie : Final en si bé mol . . . . C. Franck

A l'issue du service religieux, 101 salves d'hon-neur furent tirées par une batterie d'artillerie sur

la hauteur des « Trois Glands» en l'honneur de SonAltesse Royale le Grand-Duc et la Famille grand-ducale.

Des manifestations patriotiques et religieuses, aux-quelles prirent part les autorités locales, les diversesassociations et la population, marquèrent la célébra-tion publique de l'anniversaire de naissance de SonAltesse Royale le Grand-Duc dans tout le pays.

Des services religieux furent également célébrésà la synagogue et à l'église protestante de Luxem-bourg et d'Esch-sur-Alzette.

A l'étranger, la Fête Nationale a été marquée parde brillantes réceptions dans les salons des Ambas-sades du Grand-Duché, auxquelles assistèrent les plushautes personnalités civiles, militaires et religieuses.

La Conférence des Chefs d'État ou de Gouvernementdes pays de la CEE à Rome

Dans le Bulletin de Documentation N° 5 du 31mai 1967 nous avons reproduit le texte du commu-niqué de la conférence des chefs d'Etat ou de Gou-vernement des pays membres de la C.E.E. réunis àRome le 30 mai à l'occasion du dixième anniversairede la signature des traités de Rome instituant laC.E.E. et l'Euratom.

Nous publions ci-après le texte d'une déclarationde Son Excellence Monsieur Pierre Werner, Ministred'Etat, Président du Gouvernement, faite le 7 juin1967, à la Chambre des Députés, au sujet de laa Conférence au sommet » :

Déclaration de Son Excellence Monsieur Pierre Werner,Ministre d'Etat, Président du Gouvernement, à la Chambre des Députés

La « Conférence au sommet » convoquée à Rome,pour la célébration du 10e anniversaire des traitéseuropéens, a donné lieu à des appréciations assezcontradictoires. Ces divergences d'appréciation mesemblent provenir moins du résultat objectif de laConférence que de la différence des points de vuesur lesquels se sont placés les divers participant.3,autant que les observateurs extérieurs. Pour ma part,je m'efforcerai d'en rendre compte à la Chambre desDéputés avec la plus grande objectivité. Plus préci-sément, il m'appartiendra d'exposer le résultat de laConférence et d'indiquer l'attitude prise par la délé-gation luxembourgeoise.

Mes observations concernant la signification dufait même de la conférence, son atmosphère générale,les différents sujets examinés et les résultats aux-quels on a pu aboutir en ce qui concerne chacund'entre eux.

1) Le fait que la Conférence au sommet ait puavoir lieu me semble prendre une importance notam-ment à deux égards. En premier lieu, il ne faut pasminimiser le symbolisme de cette réunion, convoquéeà l'occasion du 10e anniversaire des traités. De ce

fait, la Conférence a permis de réaffirmer d'unemanière publique et solennelle l'engagement de tousles Etats membres à l'égard des Communautés et deleur œuvre. D'autre part, cette Conférence est venuecombler un vide politique qui subsistait entre lespays membres des Communautés : je rappellerai eneffet que depuis l'échec des négociations sur le « sta-tut politique européen », au début de l'année 1962— en d'autres termes, depuis cinq ans — le dialoguepolitique était pratiquement interrompu. Sous cerapport, la Conférence de Rome marque une certainereprise et ceci est d'autant plus vrai qu'une nouvelleconférence similaire est envisagée avant la fin decette année.

2) Ceci m'amène à une seconde remarque d'or-dre général qui concerne l'atmosphère générale decette Conférence. J'avouerai que nous nous étionsrendus à Rome non sans certaines appréhensions,étant donné qu'on ne pouvait pas prévoir quels con-flits pourraient éventuellement surgir en cours dediscussion. Or, l'échange de vues a été à tous lesmoments courtois et détendu, ce qui semble prouverqu'il est préférable d'entretenir la conversation plu-

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tôt que de laisser s'installer un silence favorable auxactions unilatérales.

Les entretiens, introduits par une déclaration limi-naire du président du Conseil italien, se sont cristal-lisés autour de trois questions concrètes : la fusiondes exécutifs européens, la demande d'adhésion dela Grande-Bretagne et de quelques pays européens,enfin, les perspectives d'une reprise de la coopéra-tion politique.

3 ) La question de la fusion des exécutifs européensa pu être réglée sans difficulté. Comme un accordsur la présidence de la nouvelle Commission se des-sinait, les représentants des six Etats n'ont eu plusqu'à tirer les conséquences du traité de fusion signéil y a plus de deux ans : par voie de conséquence,la mise en application de celui-ci a été décidée pourle premier juillet prochain. En même temps, leschefs d'Etat et de Gouvernement ont caractérisé cettemesure comme étant une étape en direction de l'ob-jectif ultime, à savoir, la fusion des trois Commu-nautés elles-mêmes.

4) Un second problème, celui de l'adhésion éven-tuelle de la Grande-Bretagne et de certains autrespays européens, était plus délicat. Selon notre opi-nion, exposée à la Conférence, il convenait de répon-dre à la demande britannique, qui est pure et sim-ple, c'est-à-dire non assortie de conditions, par uneouverture de négociations ou au moins de conversa-tions exploratoires, en vue de mieux cerner les pro-blèmes et d'établir si les conditions d'une adhésionsont remplies.

En fin de compte, l'accord s'est fait en ce sensque les demandes d'admission pendantes seront trai-tées selon la procédure prévue à l'article 237 dutraité de Rome. Cette disposition prévoit que toutedemande d'admission donne lieu à une délibérationet à une décision du Conseil, statuant à l'unanimité,la Commission étant entendue en son avis. Tous lesparticipants ont accepté que les demandes donnentlieu à un examen approfondi de la part du Conseilavant que ne débutent les négociations proprementdites. La Commission aura l'occasion de jouer sonrôle en donnant son avis. Sans doute serait-il indiquéd'entendre bientôt le Gouvernement britannique etles autres Gouvernements intéressés afin que le Con-seil puisse statuer en connaissance de cause.

Le choix de cette procédure, qui est strictementconforme au traité de Rome aura l'avantage d'obli-ger les partenaires de se concerter à fond sur lasolution des problèmes posés par un élargissement dela Communauté avant d'entrer dans la phase desnégociations proprement dites.

5) Le point le plus difficile a été sans doute celuid'une reprise éventuelle des conversations relativesà la coopération politique. On sait que le désir estvif, auprès de certains des Gouvernements européens,de compléter le processus communautaire par l'orga-nisation de consultations qui permettraient de mieux

concerter la politique étrangère. Pour notre part,nous avons défendu une thèse qui a été invariable-ment celle du Gouvernement luxembourgeois depuisdes années. Nous pensons en effet qu'il est anormalque la solidarité déjà très profonde qui s'est déve-loppée au sein des Communautés ne soit pas accom-pagnée, du moins, d'un effort de consultation et sipossible d'harmonisation dans le domaine de la poli-tique étrangère. Sans doute, les perspectives ne sontpas encourageantes en ce qui concerne les chancesd'aboutir à une entente sur un grand nombre dethèmes de politique étrangère, et parmi eux les plusfondamentaux; nonobstant, nous estimons qu'il fau-drait tenter, pour le moins, de neutraliser dans lamesure du possible les facteurs politiques de pertur-bation qui ne cessent d'influencer défavorablementles travaux des Communautés.

Quant à la dimension géographique de tels tra-vaux, nous estimons qu'il y aurait peu de sens à lesvoir actuellement dans une dimension distincte decelle des Communautés elles-mêmes : en d'autrestermes, nous considérons qu'il serait plus réaliste demaintenir une sorte de parallélisme entre les Com-munautés existantes et l'effort éventuel de coopéra-tion politique; pour l'avenir, ceci signifierait uneextension parallèle de l'un et de l'autre système. Parailleurs, en ce qui concerne les problèmes politiquesdont certains dépassent le cadre et la solidarité spé-cifique des Six, des consultations parallèles avec lespays en instance d'adhésion avec la Communautéseraient à prévoir selon une procédure appropriée.

En fin de compte, l'examen des possibilités deresserrer graduellement les liens de nature politiqueentre pays européens a été reconnu par tous commeun objectif et les Ministres des Affaires Etrangèresont été chargés de l'approfondir. Pour le surplus,une nouvelle « conférence au sommet » a été envi-sagée et elle aura lieu probablement encore au coursde cette année.

6 ) Si l'on fait le bilan de cette réunion, il apparaîtque le résultat, sans être en rien spectaculaire, n'enest pas moins, somme toute, positif :

— la conversation politique entre les Six s'est re-nouée avec la perspective d'un développementultérieur;

— les objectifs des Communautés européennes sontréaffirmés et l'évolution vers l'unification desinstitutions européennes reçoit une nouvelle im-pulsion;

— enfin, il est acquis que le problème de l'adhésionde nouveaux Etats aux Communautés sera étudiésur ses mérites, selon la procédure fixée par lestraités de Rome.

Je pense donc que le Gouvernement italien a étébien inspiré d'avoir pris cette initiative et nous nousvoyons confirmés, par les résultats acquis, dans notreattitude qui avait consisté à encourager dès le débutcette action.

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La Réunion à Luxembourg du Conseil de l'Atlantique Nord

Les 13 et 14 juin 1967 a eu lieu au Centre Euro-péen à Luxembourg la session ministérielle de prin-temps du Conseil de l'Atlantique Nord.

Le 10 juin, le Gouvernement luxembourgeois pu-blia la déclaration suivante à l'occasion de cette im-portante réunion à Luxembourg.

Déclaration du Gouvernement

Les 13 et 14 juin aura lieu pour la première foisà Luxembourg la session ministérielle de printempsdu Conseil du Traité de l'Atlantique Nord qui siègeà tour de rôle dans les capitales des différents Etatsmembres.

C'est un grand honneur pour le Grand-Duchéd'accueillir sur son territoire cette prestigieuse ré-union à laquelle participent les Ministres des AffairesEtrangères de quinze pays ainsi que les hautes auto-rités civiles et militaires de l'Alliance.

Le Gouvernement et le peuple luxembourgeois sou-haitent une cordiale bienvenue dans notre pays auxéminents représentants des nations amies et alliéeset à tous les participants à la Conférence.

Au moment où les tragiques événements du Moyen-Orient montrent la précarité de la situation inter-nationale, la réunion de Luxembourg donnera auxgouvernements de tous les pays membres l'occasion

de réaffirmer leur solidarité, leur cohésion, leur atta-chement à l'Alliance atlantique et leur foi dans sesidéaux et de contribuer ainsi à la sauvegarde de lapaix dans le monde.

Luxembourg, le 10 juin 1967

Les Membres du Gouvernement

La séance d'ouverture de la réunion ministériellede l'O.T.A.N. eut lieu au nouveau théâtre de la Villede Luxembourg, en présence des membres du Corpsdiplomatique, des délégations des quinze pays mem-bres de l'Alliance atlantique et de nombreuses per-sonnalités luxembourgeoises.

Les Ministres des Affaires Etrangères de l'Allianceavaient pris place côte à côte à la table d'honneur.

La cérémonie d'ouverture débuta par un discoursde Monsieur Pierre Werner, Ministre d'Etat, Prési-dent du Gouvernement. Des allocutions furent en-suite prononcées par Monsieur Jens Otto Krag, Pre-mier Ministre et Ministre des Affaires Etrangères duDanemark, Président d'honneur du Conseil de l'At-lantique Nord, et Monsieur Manlio Brosio, SecrétaireGénéral de l'Organisation du Traité de l'AtlantiqueNord.

Nous reproduisons ci-après le texte des trois allo-cutions :

Discours de Monsieur Pierre Werner,Ministre d'Etat, Président du Gouvernement

« Messieurs les Ministres,C'est un grand honneur pour moi de vous sou-

haiter, au nom du Gouvernement et du peuple luxem-bourgeois, la bienvenue au Grand-Duché et dans sacapitale, de vous dire toute notre joie et notre fiertéd'accueillir parmi nous les éminents représentants dequatorze pays amis et alliés ainsi que les hautes auto-rités civiles et militaires de l'Alliance atlantique.

L'histoire du pays que vous avez bien voulu choisirpour y tenir vos assises de printemps est une des plusmouvementées de l'Europe. Situé à un point parti-culièrement névralgique de notre continent, il a étéau cours de son existence millénaire, mêlé à tous lesgrands conflits européens qui lui ont valu infinimentde destructions et de souffrances. C'est pourquoi leLuxembourg, depuis qu'il était redevenu, après delongs siècles de domination étrangère, un Etat sou-verain et indépendant, a constamment recherché laconsolidation de son statut international. Ce futl'œuvre des traités de Londres de 1839 et de 1867.Il y a un mois nous avons commémoré le centenairede la signature de ce dernier traité qui dota leGrand-Duché du statut d'Etat perpétuellement neu-tre sous la garantie des puissances signataires. Lasolution ainsi arrêtée, qui avait d'ailleurs le méritede mettre fin à une grave crise européenne, pouvait

paraître en ce qui concerne le Grand-Duché commesatisfaisante à l'époque si l'on tient compte des don-nées de la vie internationale d'alors. Mais le traitéde Londres de 1867 avait un inconvénient fondamen-tal : en octroyant au Grand-Duché le statut de neu-tralité désarmée, il en fit un objet sur le plan de lapolitique internationale. Trop petit pour se défendreseul, il lui était néanmoins interdit de conclure lesalliances nécessaires à sa sécurité dont les puissancessignataires étaient censées être les seuls garants. Cettegarantie devait se révéler inopérante au cours desdeux guerres mondiales pendant lesquelles le Luxem-bourg, à deux reprises, fut envahi et occupé.

Ce fut surtout la douloureuse expérience de la deu-xième guerre mondiale qui amena le Luxembourgà abandonner définitivement un statut qui ne luioffrait plus aucune garantie. Il opta résolument pourla coopération internationale et une politique d'enga-gement. Depuis 1949 le traité de l'Atlantique Nordoffre un cadre idéal à un pays trop faible pour sedéfendre par ses propres moyens et de ce fait sou-cieux de s'intégrer dans un ensemble plus vaste. De-puis lors notre fidélité à l'Alliance ensemble avecnos convictions européennes ont constitué la base denotre politique étrangère. C'est que la fidélité atlan-tique du Luxembourg est une fidélité naturelle, car

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elle découle à la fois de sa situation géographiqueexposée, de ses dimensions physiques et démogra-phiques, mais aussi et surtout des convictions profon-dément démocratiques et pacifiques de son peuple.Sans doute notre contribution à la défense communedoit-elle nécessairement tenir compte de nos possi-bilités matérielles et humaines extrêmement limitées,mais nous avons le souci — et la reforme militaireactuellement en cours doit le prouver — de donnerà notre modeste effort militaire le maximum de va-leur et de qualité.

Aujourd'hui se tient dans la Ville de Luxembourgune des plus prestigieuses conférences internationalesde son histoire. Le peuple luxembourgeois en éprouveune vive satisfaction, car dans votre présence parminous, Messieurs, il voit la garantie vivante de sasécurité et le témoignage éclatant de la valeur de sonstatut d'Etat indépendant.

Messieurs,Après une trop longue période de stagnation et

d'incertitude l'Alliance atlantique est entrée dansune phase nouvelle de son existence. Cela n'est pasallé sans difficulté, mais les décisions importantesconcernant la réimplantation des grands commande-ments ainsi que le transfert du Conseil et du Secré-tariat Général, de même que les directives de larécente conférence des Ministres de la défense, prou-vent la vitalité d'une Alliance qui subit nécessaire-ment le contrecoup de l'évolution des situations histo-riques.

Notre Alliance est en train de faire peau neuveen s'adaptant à une situation internationale très diffé-rente de celle qui prévalait en 1949 et pour laquelleelle fut créée, une situation qu'on est convenu dedéfinir par un de ces mots commodes, mais lourdsd'équivoque, la „détente". La „détente" nous a con-frontés dans les dernières années avec des problèmesheureusement moins dramatiques que ceux posés parla menace imminente ou la guerre froide, mais enrevanche infiniment plus complexes et plus subtils.Car la détente n'est pas encore la paix dans la pleineacceptation du terme, la paix telle que nous la con-cevons et qui ne saurait être la simple acceptationd'un statu quo insatisfaisant; cette paix là reste àêtre gagnée. La détente est un état intermédiaire.Elle ouvre certainement des perspectives nouvelles,mais pour pouvoir exploiter à fonds les possibilitésqui nous sont ainsi offertes nous devons rester uniset forts. Si nous voulons négocier utilement il nefaut pas que nous nous mettions nous-mêmes dansune position d'infériorité par rapport à nos interlo-cuteurs.

Depuis deux ans les relations est-ouest sont aucentre de l'intérêt international, et de nombreuses

initiatives ont été prises sur ce plan de part et d'au-tre. Toutes ces initiatives ont créé et continuent àentretenir un climat plus serein, ce dont nous nepouvons que nous réjouir, mais à vrai dire aucunprogrès véritable n'a été fait jusqu'ici vers la solutiondes grands problèmes qui nous divisent. Les dernierstemps, on peut même constater un certain raidisse-ment chez plusieurs des pays de l'Europe orientalequi fait que ces relations marquent le pas.

C'est que les initiatives individuelles sont fortutiles en ce sens qu'elles ouvrent la voie à la détente,mais pour donner des résultats concrets, c'est-à-direde nature à modifier les données de la situation stra-tégique et militaire, elles devraient être concertéeset s'inscrire dans le cadre d'une conception d'ensem-ble.

En ce moment, sur l'initiative de M. Harmel, nousnous proposons d'entreprendre à l'O.T.A.N. un inven-taire, un examen de conscience qui doit nous permet-tre une meilleure connaissance des réalités dont de-vrait se dégager, ensuite, un plan d'action, une poli-tique. Il faut espérer que ces études, dès qu'ellesseront achevées, seront suivies rapidement de déci-sions, car nous sommes tous conscients de la nécessitéde donner un nouvel élan à notre Alliance en lui assi-gnant de nouvelles tâches, des tâches politiques con-crètes, qui s'ajouteront à sa tâche orginale et prin-cipale de défense et de sauvegarde de la paix. Jus-qu'ici l'Alliance a sauvegardé la paix, sa tâche com-plémentaire sera moins redoutable, mais plus subtile,ce sera celle d'organiser la détente. — A cet effetelle devra devenir un véritable centre de coordinationde la politique occidentale.

En 1867, ce qu'on a appelé l'affaire du Luxem-bourg était une affaire de sécurité européenne. Sonrèglement n'a pourtant pas empêché la guerre d'écla-ter trois ans plus tard. C'est une leçon à retenir.Toute politique de sécurité étendue à l'Europe entièreexige un désarmement matériel et moral de part etd'autre, à une cadence parallèle. Ce sera l'objet denotre Alliance de permettre à nos aspirations de dé-tente de se réaliser sans aléas excessifs.

Messieurs, les événements dramatiques du Moyen-Orient prouvent que la situation internationale restedangereusement instable et aléatoire. Devant cetteterrible menace il nous appartient, une fois de plus,d'affirmer par nos paroles et par nos actes, notresolidarité et notre union.

Notre Alliance doit rester pour nous tous le pointfixe dans le flot d'une situation politique sans cessechangeante dont ni les aggravations, ni les détentesne sauraient affecter notre volonté constante d'oeu-vrer pour l'épanouissement pacifique des facultés dechaque nation éprise de progrès. »

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Allocution de Monsieur Jens Otto Krag, Premier Ministre et Ministre des AffairesEtrangères du Danemark, Président d'honneur du Conseil de l'O.T.A.N.

« C'est pour moi un très grand honneur d'ouvrir,en tant que Président d'honneur du Conseil del'OTAN, la réunion de printemps à l'échelon minis-tériel. Et c'est aussi pour moi un plaisir tout parti-culier de le faire dans cette charmante capitale duLuxembourg. Au nom de tous les pays membres del'Alliance de l'Atlantique Nord, je voudrais remer-cier très vivement ici le Gouvernement du Luxem-bourg de son hospitalité.

Cette Alliance de l'Atlantique Nord qui est lanôtre n'est pas statique. C'est un organisme vivant.

Au cours des années et dès sa création dans desconditions très différentes de celles que nous connais-sons aujourd'hui, l'Alliance a constamment évoluéde manière à faire face aux changements du mondequi nous entoure.

C'est en cela qu'à consisté la force de notreAlliance et c'est cela qui a prouvé le rôle vital qu'ellea joué dans la politique des pays membres car elle adémontré leur volonté de faire de l'OTAN un instru-ment essentiel de leur politique étrangère.

Si cela a été vrai dans le passé, cela n'est pasmoins vrai aujourd'hui. L'OTAN d'aujourd'huiprouve en effet sa vitalité en continuant de s'adapteret de réagir aux changements qui se produisent àl'intérieur de l'Alliance, et en particulier dans lespays de l'Europe de l'Est.

La conjoncture mondiale est sans aucun doute trèsdifférente de ce qu'elle était aux jours difficiles etinquiets de la fin des années quarante.

Le concept de la coexistence pacifique est adoptédepuis longtemps par les deux camps, du moins dansle domaine politique, sinon dans le domaine idéolo-gique. Un climat de compréhension croissante s'estcréé et continue de se développer. L'ancien conceptde la guerre froide devient de plus en plus étrangerà notre politique.

Jusqu'à maintenant, aucune solution des problèmesfondamentaux de l'Europe n'est encore en vue. Cecisouligne la nécessité de la cohésion permanente del'Alliance. Sans cette cohésion, tous les efforts faitspour arriver à un règlement durable de ces problèmessont voués à l'échec. Dans le même temps, nous de-vons persévérer avec patience dans notre recherched'ouverture vers l'Europe de l'Est; nous devons con-tinuer et améliorer la politique de détente en ensondant les limites. Ce faisant, nous devons être prêtsà subir des échecs momentanés, mais j'ai la convic-tion que les forces d'évolution actuellement à l'œuvrene peuvent être arrêtées.

Il n'en demeure pas moins toutefois que le relâche-ment de la tension ne s'est pas accompagné d'uneréduction quelconque des redoutables forces militairesqui se font face en Europe.

Nous estimons tous, j'en suis certain, qu'il nousfaut éviter tout acte qui risque de troubler l'équilibreactuel favorable à la paix, mais je crois aussi quenous devons tendre à un abaissement progressif du

niveau auquel se maintient cet équilibre. Le 7 octobre1966, le Président Lyndon B. Johnson a déclaré dansun discours : „Si l'évolution de la situation aboutis-sait à une révision progressive et équilibrée des ni-veaux de forces de part et d'autre, cette révisionpourrait . . . faciliter progressivement l'élaborationd'une ambiance politique entièrement nouvelle." Jepartage cette opinion. Actellement la question decertains redéploiements des forces américaines et bri-tanniques sur le continent est à l'étude au sein del'OTAN. Si l'Union soviétique prenait des mesuresanalogues, ceci pourrait être à l'origine d'un proces-sus de réduction équilibré et de progrès dans le sensd'un contrôle des armements qui, à mon avis, auraitdes incidences politiques positives.

Nous pouvons nous sentir encouragés dans notretâche par l'idée que l'OTAN a été conçue comme unfacteur de paix et qu'elle le restera. A dire vrai, sila tension est actuellement moindre dans notre partiedu monde qu'elle ne l'était il y a quelques années,ceci est dû dans une large mesure à l'existence del'OTAN, qui est à la fois une alliance défensive sauve-gardant les idéaux de liberté et de démocratie denotre société et un élément apportant une contribu-tion positive à l'amélioration des relations Est-Ouest.

Le rôle de l'Organisation du Traité de l'AtlantiqueNord dans un processus de détente doit être envisagéavec la plus grande attention. Je ne propose pas quel'OTAN en tant que telle engage un dialogue avecles pays de l'Europe de l'Est considérés en bloc. Jepense et, en cela, je suis sûr d'exprimer le sentimentde mes collègues, qu'au stade actuel, nous obtiendronsles meilleurs résultats si les pays membres poursuiventet multiplient leurs efforts personnels pour contribuerà l'instauration d'une situation générale de détende.Dans ce processus, l'OTAN s'est révélée une instanceprécieuse pour les analyses indispensables et les con-sultations directes, car nous pouvons profiter de nosexpériences communes et échanger nos idées pourtenter d'établir des relations Est-Ouest plus saines etplus normales.

J'ai parlé d'une activité politique centrale au seinde l'Alliance — c'est-à-dire de nos relations avecles pays de l'Europe de l'Est.

Mais la situation évolue également à l'intérieur del'Alliance, dans les relations entre nos pays et dansl'idée que nous nous faisons des tâches qui incombentà l'OTAN.

On se rend compte de plus en plus que l'Europea un rôle essentiel à jouer dans le monde. Je penseque le monde à tout à gagner de l'existence d'uneEurope unie, puissante et saine. C'est sous cet angleque l'on doit considérer les efforts déployés actuelle-ment pour élargir les communautés européennes. Jesuis convaincu que toutes ces tentatives constituentune occasion historique que nous ne pouvons nouspermettre de manquer dans l'intérêt de l'Ouest dansson ensemble, et dans celui d'une coopération mon-diale de plus en plus étroite.

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La politique de détente, les relations au sein del'Alliance et les tâches de celle-ci, font actuellementl'objet d'études approfondies. Nous avons une dettede reconnaissance envers le Ministre belge des Af-faires étrangères, M. Harmel, qui, lors de la Confé-rence ministérielle de l'OTAN tenue à Paris en dé-cembre 1966, a suggéré qu'une étude globale decette nature devrait être entreprise. Cette étude pren-dra naturellement du temps, mais j'espère que, lorsde la prochaine réunion des Ministres, nous pour-rons, en nous fondant sur les résultats de cette étude,prendre les décisions qui s'imposent pour que l'Al-liance demeure un instrument politique moderne etefficace.

Au cours de nos discussions nous procéderons àun large échange de vues et de renseignements surles problèmes actuels de politique internationale.Nous devrons tenir compte du fait que la scène inter-nationale est marquée par de dangereux conflits decaractère local. Tout dernièrement les événementsdramatiques du Moyen-Orient ont montré que detelles situations risquaient de dégénérer en conflitsmilitaires avec toutes leurs conséquences internatio-nales imprévisibles. Par ailleurs, la politique pour-suivie par les grandes puissances au cours de la phase

militaire du conflit a montré clairement qu'ellesavaient un intérêt en commun : empêcher que lasituation échappe à tout contrôle.

Il est réconfortant de constater que les hostilitésont cessé en exécution des résolutions adoptées parle Conseil de sécurité. Par contre les problèmes poli-tiques qui étaient à l'origine du conflit restent entierstandis que la guerre tragique au Vietnam se poursuitet devient de plus en plus grave.

Les derniers événements montrent à l'évidencequ'il faut œuvrer inlassablement en faveur de ladétente et de la conciliation avec une énergie accruesur tous les fronts de la paix. Etant donné la situa-tion internationale actuelle, ceci implique avant toutque des solutions durables par voie de négociationsdoivent maintenant être trouvées aux problèmes poli-tiques du Moyen-Orient, que les efforts pour réduireles opérations militaires et mettre un terme au conflitdu Vietnam doivent être poursuivis et intensifiés, etque les négociations pour la conclusion d'un traitéen vue de mettre fin au dangereux processus de laprolifération nucléaire doivent être menées à bien leplus vite possible. Qu'il me soit permis de préciserque nos pays sont prêts à rapporter leur contributionpour la réalisation de ces objectifs. »

Allocution de Monsieur Manlio Brosio, Secrétaire Général de l'O.T.A.N.

« Monsieur le Premier Ministre,Monsieur le Président d'Honneur,Messieurs les Ministres,Messieurs les Ambassadeurs,Mesdames, Messieurs,

Lorsque fut instituée la coutume de tenir la ses-sion ministérielle de printemps dans l'une des capi-tales de l'Alliance c'était dans l'idée fort judicieusede resserrer encore davantage les liens entre les diffé-rents membres de l'Organisation. Or, le besoin nes'en était — il faut le dire — pas fait sentir pource pays si proche qu'est le Grand-Duché. Qui neconnaît pas, en effet, les relations suivies et presquequotidiennes qui ont lié le Luxembourg et l'OTANau cours des 18 dernières années ? Aussi avait-onattendu, en toute raison, M. le Président, de terminerle cycle des visites dans les capitales lointaines ousituées de l'autre côté de l'eau pour tenir une sessionau Grand-Duché. Nous nous félicitons donc cetteannée-ci d'avoir accepté l'invitation du Gouverne-ment Grand-ducal à nous rendre dans cette bonneville de Luxembourg.

Ville chargée d'histoire — puisqu'elle a fêté voicitrois ans son millénaire — et d'expérience interna-tionale. C'est ici en effet, au Grand-Duché, prédis-posé par sa situation géographique, qu'ont eu lieutant de contacts féconds au cours des vingt dernièresannées entre les deux adversaires d'hier, l'Allemagneet la France. C'est dans cette cité où dès avant laguerre, le Maître de forges luxembourgeois, May-risch, organisait chez lui des rencontres franco-alle-mandes, qu'ont été négociés les accords sur la resti-tution de la Sarre, sur la canalisation de la Moselle,

ou jetées les bases de cette première courageuse entre-prise européenne, la Communauté du Charbon et del'Acier.

J'évoquerai à cette occasion les grandes figures desprotagonistes de cette action : le Chancelier Ade-nauer, M. de Gasperi, M. Robert Schuman, et j'yassocierai M. Bech, qui mériterait sinon le nom de„Père de l'Europe", celui en tous cas d'un authentique„Sage européen".

Et que d'autres rencontres, officielles ou offi-cieuses, se sont tenues dans ce pays courageux, tolé-rant et pacifique qui a à la tête de l'Etat une dynastieillustre, dont descend son Altesse Royale, le Grand-Duc Jean inspiré lui-même par le noble exempledonné par la Grande-Duchesse Charlotte, dont lelong règne en une période particulièrement difficilea constitué une bénédiction pour le Luxembourg.

Qu'il me soit donc permis, après avoir indiquétoutes ces raisons que nous avons de nous réjouirde nous trouver au Luxembourg, de vous adresser,M. le Premier Ministre, ainsi qu'au Gouvernementluxembourgeois, au nom du Conseil Atlantique, mesplus vifs remerciements pour votre invitation etl'accueil si remarquable que vous nous avez réservé.Je ne doute pas que la qualité et la chaleur de cetaccueil n'influent heureusement sur nos travaux.

Et nos travaux, M. le Premier Ministre, ont trouvéun excellent point de départ dans vos remarquestrès pertinentes, et dans celles du Président d'Hon-neur du Conseil Atlantique, M. Krag. Oui, noussommes effectivement dans une période de transition;les situations politiques — tout comme dans la vieelle-même — évoluent et se modifient.

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Il est évidemment exact que la menace qui adonné le jour à notre Alliance, en 1949, se présentesous un visage très différent en 1967. Le fait quel'Europe n'ait connu aucune crise au cours des cinqdernières années a pu faire croire à un grand nombrede nos concitoyens que la paix dont nous avons jouiétait la situation naturelle des relations internatio-nales. Malheureusement, les événements tragiquesdu Moyen-Orient viennent de nous rappeler de façoncruelle les dangers qui planent encore sur notreglobe et les grandes difficultés auxquelles nous nousheurtons encore dans nos efforts pour arriver à stabi-liser cette paix que nous avons assurée jusqu'ici parnotre unité et notre vigilance.

La région qui vient d'être le théâtre des combatsne se trouve pas à l'intérieur de 'la zone du traité.Elle se trouve pourtant aux confins de la Méditer-ranée et du territoire de notre Alliée, la Turquie. Desattaches nombreuses, importantes et anciennes lientles pays de l'Alliance à ceux du Moyen-Orient et,comme les événements viennent de le prouver defaçon si frappante, tout ce qui survient dans une par-tie du monde arabe a des résonances dans ce mondetout entier. Ainsi, la géographie, l'histoire, le cœuret l'intérêt lient les membres de l'Alliance à cetterégion et c'est avec la plus grande inquiétude quenous avons suivi les événements qui s'y sont déroulésau cours de ce dernier mois.

Nous avons tous désiré ardemment que les com-bats prennent fin (et ce but a été atteint). Mais l'ab-sence de combat ne signifiera pas la paix. Rien nesera véritablement réglé au Moyen-Orient. Le retourà un armistice comme celui qui existait auparavantne signifiera que le retour à une situation intrin-sèquement instable et portant en elle les germes d'unconflit futur. Le moment est donc venu pour la com-munauté internationale de faire un vaste effort afinde rechercher une base plus permanente pour l'éta-blissement des relations entre les pays du Moyen-Orient.

Nos inquiétudes concernant le Moyen-Orient ontamené les membres de l'OTAN à se consulter étroite-ment sur la situation dans cette partie du monde,comme nous nous consultons d'ailleurs sur toutesles questions importantes qui affectent les membresde l'Alliance. C'est là une chose toute naturelle

qui restera vraie au cours de l'importante phasediplomatique qui va s'ouvrir. Notre Alliance, avanttoute autre chose, est créée pour le maintien de lapaix et, sans intervenir dans les affaires des autres,les pays alliés désirent contribuer dans la mesure dupossible à l'avènement d'une paix stable dans unerégion si proche.

La leçon du Moyen-Orient nous montre, Monsieurle Premier Ministre, que cette période de transitionest encore ambiguë. Ce n'est plus la menace ouverteet de pression, mais ce n'est pas encore la compréhen-sion totale et la confiance mutuelle qui autoriseun relâchement de notre vigilance. Les relations avecl'Union Soviétique et avec les pays de l'Europe del'Est se sont améliorées. Le climat en Europe estmeilleur, plus confiant qu'il ne l'a été depuis de nom-breuses années. Pourtant, aucun des problèmes fon-damentaux qui divisent l'Europe n'est réglé et, tantqu'ils ne le seront pas, nous n'aurons droit à aucunetranquillité insouciante, mais nous devrons mainteniret redoubler nos efforts pour empêcher que les ten-sions dangereuses ne se rapprochent de nous. Pouratteindre ce but en Europe, il nous faut travaillerensemble. Au cours de l'année écoulée, nous avonssurmonté de grandes difficultés intérieures, et notreAlliance reprend maintenant sa marche en avant.Vous avez parlé, Messieurs les Premiers Ministres,des études que nous entreprenons sur l'initiative deM. Harmel. Nos regards se tournent vers l'avenir,nous explorons les voies nouvelles qui pourraientmieux nous conduire à cette stabilité à laquelle nousaspirons tous, et nous le faisons avec confiance. Maisla tâche future de l'OTAN restera de continuer àgarantir la sécurité tout en s'efforçant d'arriver àun règlement juste et durable en Europe. Et quandje parle de l'Europe, je veux dire l'Europe du nord,du centre et du sud, en y incluant la zone méditer-ranéenne. En restant fidèle à ces objectifs et en pré-servant sa cohésion, l'Alliance continuera de serviren même temps un objectif plus large : elle resteral'un des grands éléments modérateurs dans lesaffaires mondiales. »

A l'issue de la réunion du Conseil de l'AtlantiqueNord, le communiqué final suivant fut publié, ainsique le texte d'une résolution sur la coopération tech-nologique internationale :

Communiqué final

1) Le Conseil de l'Atlantique Nord a tenu sasession ministérielle de printemps à Luxembourgles 13 et 14 juin 1967.

2) Passant en revue la situation internationale àla lumière des récents événements, les Ministres ontconstaté que, dans la situation d'instabilité et d'in-certitude qui persiste dans le monde, la cohésion desmembres de l'Alliance demeurait indispensable à leurpropre sécurité et au maintien de la paix.

3) Les Ministres, conformément à la pratique dela consultation, ont échangé leurs vues sur la situa-tion au Moyen-Orient au lendemain des hostilités

qui se sont déroulées à nouveau dans cette région.Ils ont été heureux de constater que le cessez-le-feuétait entré en vigueur et ont souligné l'urgence demesures humanitaires pour atténuer les souffrancescausées par la guerre. Les gouvernements membresaffirment leur volonté de soutenir tous les effortspour établir une paix durable dans cette région etpour résoudre les problèmes en suspens conformé-ment aux exigences de l'équité comme aux intérêtslégitimes de toutes les parties en cause.

4) Le Conseil a examiné la question des relationsEst-Ouest. Soucieux d'améliorer les relations et de

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réduire les tensions en Europe, les gouvernementsont poursuivi, par tous les moyens possibles, la poli-tique à laquelle ils avaient déclaré adhérer, en s'effor-çant de développer des relations et des échangesmutuellement avantageux avec les pays d'Europeorientale, efforts qui n'ont pas toujours été couronnésde succès. Le Conseil a donc estimé que tous lesmembres de l'Alliance devaient bénéficier de la dé-tente. Les Ministres sont convenus de poursuivreune consultation étroite sur la façon dont les poli-tiques des pays membres peuvent contribuer à amé-liorer les relations Est-Ouest dans un contexte depaix, de sécurité et de stabilité, en donnant mandatau Groupe spécial sur les Tâches futures de l'Allianced'approfondir l'étude de ces questions et de celles quis'y rattachent.

5) Les Ministres ont à nouveau souligné qu'unrèglement pacifique de la question allemande fondésur la libre expression de sa volonté politique par lepeuple allemand était indispensable pour instaurerun ordre pacifique juste et durable en Europe. LesMinistres ont été informés par leur collègue alle-mand de l'état des relations entre les deux partiesde l'Allemagne. Ils se sont félicités des efforts accom-plis par le Gouvernement fédéral pour développerdes relations humaines, économiques et culturellesentre ces deux parties du pays; ils ont reconnu quece processus interne serait une contribution impor-tante à la détente en Europe. En ce qui concerneBerlin, les Ministres ont estimé qu'il convenait deréserver une attention particulière au maintien desconditions nécessaires à la vie de la ville. Ils ontconfirmé la Déclaration du Conseil du 16 décembre1958.

6) Les Ministres ont exprimé leur souci de voirdes progrès se réaliser dans le domaine du contrôleet de la limitation des armements, comme en ce quiconcerne les mesures destinées à empêcher la proli-fération des armes nucléaires. Si les circonstancesle permettaient, une réduction équilibrée des forcesde l'Est et de l'Ouest pourrait beaucoup contribuerà la sécurité européenne. Une contribution de l'UnionSoviétique et des pays de l'Europe orientale à uneréduction des forces serait accueillie comme une mani-festation d'intentions pacifiques.

7) En ce qui concerne les relations greco-turques,les Ministres ont pris note du rapport du SecrétaireGénéral relatif à sa « Mission de Surveillance » etont confirmé leur accord sur la poursuite de ses acti-vités à cet égard. Les Ministres ont exprimé l'espoirque les conversations entre la Grèce et la Turquiesur la question de Chypre et sur les relations greco-turques seront reprises et qu'elles aboutiront dansles plus brefs délais à des résultats positifs. Ils ontréaffirmé l'importance qu'ils attachent au maintiende la paix et à l'amélioration de la situation dansl'Ile, ainsi qu'à la continuation de la présence de laForce des Nations Unies à Chypre pendant la re-cherche d'une solution concertée.

8) Les Ministres ont pris note d'un rapport inté-rimaire du Conseil Permanent sur les études qui ontété entreprises au sujet des Tâches futures de l'Al-liance, conformément à la Résolution ministérielle

du 22 décembre 1966. Ils ont noté avec satisfactionque le vif intérêt manifesté pour cette étude appor-tait une nouvelle preuve de la vitalité avec laquellel'Alliance est résolue à affronter les tâches qui l'at-tendent au cours des années à venir. Les Ministresenvisagent avec confiance les résultats concrets del'étude qui leur sera soumise.

9) Les Ministres ont examiné le rapport établi, àleur demande, par les Représentants Permanents surles moyens de mettre en œuvre les propositions duGouvernement de l'Italie visant à réduire les dispa-rités dans le développement technologique des diffé-rents pays. Ils ont adopté la résolution ci-jointe, quirecommande une intensification à la fois des effortspropres des pays membres et de la coopération inter-nationale au niveau européen, sur le plan atlantiqueet dans un cadre plus étendu. Les Représentants Per-manents ont été invités à poursuivre l'examen durôle spécifique que l'Alliance peut jouer dans ledomaine de la technologie et à présenter leurs con-clusions à la prochaine réunion ministérielle.

10) La prochaine réunion ministérielle se tiendraà Bruxelles en décembre 1967.

RÉSOLUTION SUR LA COOPÉRATION

TECHNOLOGIQUE INTERNATIONALE

Les MINISTRES, après avoir examiné le rapportque leur a soumis le Conseil Permanent sur la pro-cédure selon laquelle pourraient continuer à êtreexaminées et mises en œuvre les propositions del'Italie en vue d'une coopération internationale plusétroite en matière de technologie, ont :

(1) NOTE que:

(a) les disparités dans le rythme du progrèstechnologique varient sensiblement entre lesdivers pays et selon les secteurs; elles appa-raissent non seulement entre l'Amérique duNord et l'Europe, mais aussi, au sein de cettedernière et à l'échelle mondiale, entre lespays les plus industrialisés et ceux qui sontencore en voie de développement;

(b) si certaines disparités sont inévitables dansdes sociétés dynamiques, tous les efforts pouréviter qu'elles ne deviennent une cause detension doivent être déployés dans les do-maines scientifique, technique et industriel,à la fois sur le plan national et sur le planinternational; une attention spéciale devraitêtre accordée aux problèmes des pays lesmoins développés de l'Alliance;

(c) certaines tâches se prêtent particulièrementà une coopération internationale entre unnombre réduit de pays, alors que d'autrespeuvent exiger une coopération plus large,soit à l'échelle européenne, soit à l'échelleatlantique, ou dans un cadre plus étendu.

(2) RECOMMANDE, en ce qui concerne les effortsà déployer sur le plan national, que les gouverne-ments des pays membres :

(a) veillent à ce que des ressources suffisantessoient consacrées à l'éducation, à la forma-

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tion scientifique et technique ainsi qu'à larecherche et au développement;

(b) recherchent et mettent en œuvre d'une ma-nière coordonnée les diverses actions suscep-tibles de concourir au succès d'une politiquetechnologique à long terme qui définisse àla fois les domaines propres aux réalisationsnationales et le rôle que le pays intéressépeut jouer dans la coopération internatio-nale, étant entendu que les pays les moinsdéveloppés de l'Alliance seront, dans toutela mesure du possible, aidés dans la miseen œuvre de cette recommandation;

( 3 ) en ce qui concerne la coopération sur le planeuropéen :(a) ETE D'ACCORD pour reconnaître qu'une

coopération plus étroite entre les pays euro-péens est l'un des moyens essentiels de ré-duire les disparités dans le domaine techno-logique entre l'Europe et l'Amérique duNord;

(b) NOTE que, déjà, diverses organisationspoursuivent des études et mettent en œuvrecertaines formes de coopération entre lespays qui en sont membres;

(c) RECONNU que le potentiel de recherche etde développement, et l'homogénéité et l'éten-due du marché sont des facteurs essentielspour le progrès technique;

(d) NOTE que les gouvernements intéressés au-raient intérêt à étudier ensemble tous lesmoyens possibles de faciliter la coopérationtechnologique entre eux.

(4) en ce qui concerne la coopération générale àl'échelle atlantique ou dans un cadre plus étendu:(a) RECONNU que les études et consultations

entreprises au sein de l'OCDE constituentune base de travail des plus utiles et doiventêtre poursuivies et intensifiées, sans cepen-dant exclure, si le besoin en apparaît, lapossibilité de mettre en œuvre des procé-dures nouvelles;

(b) NOTE que les gouvernements des paysmembres devraient être prêts à examinerdans un esprit constructif, les nouvelles pro-

positions qui viendraient à leur être soumisesen vue de parvenir à mettre en œuvre lesmesures de collaboration mutuelle y com-pris, si le beson en apparaît, des accords spé-cifiques de coopération, en particulier entreles pays qui sont en avance dans certainesbranches de la technologie et les autres.

(c) RECOMMANDE que, à la lumière desétudes poursuivies à l'OCDE, de nouveauxéchanges de vues et, selon les besoins, desnégociations soient engagées pour examiner :

(i) les arrangements susceptibles de réduire lesobstacles qui entravent les transferts de tech-nologie d'un pays à l'autre;

(ii) les moyens acceptables de faciliter aux entre-prises l'accès aux brevets et informationstechnologiques, y compris ceux qui sont lapropriété des gouvernements;

(iii) si la coopération internationale relative auxcontrats de recherche et de développementpassés par les gouvernements peut être éten-due;

(iv) ces divers moyens, et d'autres, en vue deréduire le phénomène de « l'émigration descerveaux ».

( 5 ) en ce qui concerne le rôle propre de l'Alliance :(a) CONSTATE avec satisfaction que les divers

travaux d'ordre scientifique et technologiquedéjà entrepris au sein de l'OTAN ont con-tribué dans l'esprit de l'article II du Traitéde l'Atlantique Nord, à accélérer la diffu-sion du progrès scientifique et techniquedans les pays membres tout en renforçantla cohésion et la puissance militaire del'Alliance:

(b) INVITE le Conseil Permanent à poursuivreses études, et à faire rapport à la réunionministérielle de décembre prochain, sur lerôle que l'Alliance peut jouer dans le do-maine technologique, y compris éventuelle-ment l'application de la technologie de ladéfense à des besoins civils, pour favoriserla coopération entre ses membres et contri-buer à réduire les écarts technologiques quipeuvent exister entre eux.

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La Remise du Prix Robert Schumanà Son Excellence Monsieur Joseph Bech, Ministre d'État honoraire

Le 20 juin 1967 a eu lieu à l'Université Friedrich-Wilhelm de Bonn, une impressionnante cérémonieen présence des membres du corps diplomatique etde nombreuses hautes personnalités, au cours de la-quelle Monsieur le Professeur Docteur EdmundGassner, Recteur de l'université de Bonn, remit àSon Excellence Monsieur Joseph Bech, Ministred'Etat honoraire, le Prix Robert Schuman 1967.

Le Prix remis à l'ancien Président du Gouverne-ment luxembourgeois consiste en une médaille enbronze montrant l'effigie de Robert Schuman et unparchemin ainsi libellé : « Dem Freund RobertSchumans, der seit dem Beginn der internationalenVerhandlungen am Aufbau eines vereinten Europaentschlossen und überzeugend mitwirkte und seineauf dem politischen Gebiet errungene Popularitätund Erfahrung mit großem Erfolg in den Dienst derVerständigung und des Friedens stellte. »

Rappelons que le Prix a été remis pour la pre-mière fois en 1966 à Monsieur Jean Monnet, lecréateur de la Communauté Européenne du Charbonet de l'Acier.

C'est le Recteur de l'Université Friedrich-Wilhelmde Bonn, Monsieur le Professeur Docteur EdmundGassner qui, après avoir retracé la vie politique dulauréat et fait l'éloge de l'homme d'Etat luxembour-geois, remit le Prix Robert Schuman à MonsieurJoseph Bech, sous les applaudissements de la nom-breuse et brillante assistance.

Visiblement ému, l'ancien Président du Gouverne-ment luxembourgeois remercia le Recteur de l'Uni-versité de Bonn de l'honneur qui lui était fait etprononça une allocution dont nous reproduisonségalement le texte intégral ci-après :

Allocution du Recteur de l'Université de Bonn,Monsieur le Professeur Docteur Edmund Gassner

« Herr Ministerpräsident,Exzellenzen,meine Herren Minister,Spektabilitäten,meine Damen und Herren,Kommilitoninnen und Kommilitonen !

Wir haben uns heute Abend in dieser Universitätversammelt, um die Erinnerung an den großen fran-zösischen Staatsmann und Menschen Robert Schu-man wachzurufen, in seinem Sinne ein Bekenntniszu Europa abzulegen. Und wir wollen in dieserFeierstunde zugleich einen Mann ehren, dessen Wir-ken mit dem lauteren Geist und den fortschrittlichenBestrebungen, wie sie Schuman verkörperte, von je-her verbunden war. Dieser Tag steht in einer Zeit-periode voller Sorgen, Ängste und Hoffnungen. Inwenigen Tagen werden die bestehenden europäischenGemeinschaften zusammengeschlossen sein. Eineneue Ära wird die alte ablösen. Diese war eine Zeitwirtschaftlichen Zusammenfindens, des Tastens, derVorschläge, der Versuche, aber auch schon konkre-ter Lösungen in Teilbereichen. Werden wir auf demWege zu Europa vorankommen ? Wird das wirt-schaftliche Zusammenleben weiterenwickelt und er-gänzt ? Wird man dem Endziel, das Robert Schu-man und seinen Freunden vorschwebte, einer politi-schen Konförderation, die zählt und ein wirklicherPartner in den großen Konstellationen sein kann,näherkommen ? In diesen Wochen, die mit erschrek-kender Deutlichkeit haben erkennen lassen, wie we-nig Europa als solches in der weltpolitischen Aus-einandersetzung präsent ist, sind viele mahnende, ja

beschwörende Worte gefallen, das Erreichte nichtaufzugeben, die Fortentwicklung mit Ausdauer undMut zu betreiben, bei dem Marsch durch schwierigesGelände, das nunmehr zunächst durchmessen wer-den muß, Idee, Arbeit und Zuversicht der Pioniereder europäischen Einheit sich zum Vorbild zu neh-men.

Wir haben heute, bei diesem zweiten Robert-Schuman-Gedenktag, wiederum das Glück und dieEhre, einen dieser großen Pioniere, die an denGrundmauern eines neuen Europa geschaffen haben,unter uns zu begrüßen : Herrn Dr. Joseph Bech,Staatsminister ehrenhalber und Ehrenpräsident derAbgeordnetenkammer des Großherzogtums Luxem-burg. Seien Sie willkommen in unserer Universität,an der Robert Schuman einst einen Teil seiner Stu-dien verbrachte und die als eine — lassen Sie esmich in dieser Verquickung sagen — „rheinischeHumboldt-Universität" in ihrer Geschichte lands-mannschaftlichen, nationalen, aber auch kosmopoli-tischen und humanitären Ideen, grenzüberschreiten-tendem Denken, zugänglich blieb.

Es ist uns ferner eine Ehre, Ihre luxemburgischenLandsleute begrüßen zu dürfen, an ihrer SpitzeHerrn Ministerpräsident Pierre Werner und HerrnAußenminister und Wissenschaftsminister PierreGrégoire. Ein besonderer Gruß sei auch Ihnen,Exzellenzen, den Botschaftern Frankreichs, Italiens,der Niederlande und Senegal sowie den Vertreternder Botschaften von Belgien, Großbritannien undder Vereinigten Staaten, entboten. Ich begrüße HerrnStaatssekretär Prof. Hettlage als Vertreter der HohenBehörde der Montanunion, jener ersten Schuman-

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Monnet-Konstruktion, die in Luxemburg etabliertwar und nun in die neue Europa-Kommission auf-gehen wird. Im Namen des Senats der RheinischenFriedrich-Wilhelms-Universität und zugleich im Auf-trage des Kuratoriums für den Robert-Schuman-Preissowie der Stiftung FVS heiße ich Sie alle, meineDamen und Herren, zu dieser Feierstunde herzlichwillkommen.

Vergegenwärtigen wir uns die äußeren Daten un-seres Ehrengastes, so zeigt sich das Außergewöhn-liche seines Lebens bald. Joseph Bech wurde am 17.Februar 1887, also vor über 80 Jahren, in Diekirchim Sauertal, am Fuß der Luxemburgischen Arden-nen, als Sohn einer alteingesessenen Familie gebo-ren. Schulische Erziehung und erste Wissenschafts-vermittlung erhielt er auf dem klassischen Lyzeumin Diekirch. Auch Echternach beeinflußte ihn. Dannfolgte das Studium der Rechts- und Staatswissen-schaften an den Universitäten Freiburg/Schweiz undParis. Es verdient vermerkt zu werden, daß derPariser Student sich der christdemokratischen Sillon-Bewegung des französischen Sozialpolitikers MarcSangnier anschloß, jenen frühen Bestrebungen, dieliberalen und Neuem aufgeschlossenen Geist tradi-tionalistisch geprägter Vorstellungswelt einfügenwollte. 1912 erwarb er den juristischen Doktorgrad,im gleichen Jahr ließ er sich als Rechtsanwalt in derStadt Luxemburg nieder. 1914, kaum 27 Jahre alt,finden wir ihn als Abgeordneten in der Deputierten-kammer. In der schwierigen Zeit deutscher Besat-zung der 1. Weltkrieges zeichnete er sich durch be-sonnene Klugheit aus. In den bewegten, kritischenJahren 1918/19 ist dem bedachtvollen, zugleichenergischen Auftreten des jungen Politikers, seinerTreue zur geltenden Verfassung die Freiheit undSelbständigkeit des Großherzogtums entscheidend mitzu verdanken. Das gilt auch für seine Arbeit imRingen um Luxemburgs Stellung in der Wirtschafts-union mit Belgien.

1921, mit 34 Jahren, wird ihm das Unterrichts-und Innenministerium anvertraut, 1923 auch dasJustizministerium, Ämter, die er bis 1925 innehatte.Von 1926 bis 1937 und von Ende 1953 bis Frühjahr1958 war er Ministerpräsident und Außenminister,in seinem zweiten Kabinett auch Landwirtschafts-und Weinbauminister. Das Amt des Außenministersbekleidete er von 1926 an ununterbrochen bis Ende1958. Alsdann wählte man ihn zum Präsidentender Abgeordnetenkammer. Im Mai 1964 zog sichJoseph Bech aus Altersgründen aus dem aktivenpolitischen Leben zurück, mit dem Titel eines Ehren-staatsministers und Ehrenpräsidenten der Abgeord-netenkammer, nachdem er ein halbes Jahrhundertim Dienste seines Landes gestanden hatte, davonüber 15 Jahre als Regierungschef und 311/2 Jahreals Außenminister. So haben wir in ihm den euro-päischen Außenminister mit der weitaus längstenAmtszeit zu sehen !

Überblickt man diese Zeitspanne, so wird offen-kundig, wie bewegt jene Jahre waren, welche glück-lichen Ansätze zu einer europäischen Friedens- undEntwicklungspolitik aufblühten, aber auch welcheRückschläge und Katastrophen durchlebt und durch-

litten werden mußten. Wer erinnert sich noch derHoffnungen, die die Guten und Fortschrittlichenbewegten, als Männer wie Aristide Briand, Strese-mann und andere, zu denen dann auch Bech stieß,jenen europäischen Vorfrühling herbeiführten, derdann wieder zunichte gemacht wurde. Das Jahr1926, als Joseph Bech die Außenpolitik seines Lan-des verantwortlich in die Hand nahm, war durch denVertrag von Locarno gekennzeichnet. Er machte dieAufnahme Deutschlands in den Völkerbund, für diesich auch Bech einsetzte, möglich. Briand hielt vorder französischen Kammer jene berühmte Rede, inder er von seiner Begegnung mit den Deutschensprach. „Glauben Sie", sagte er, „daß ich ohne Er-schütterung zu dieser Begegnung an die Ufer einesSees gefahren bin, wo ich deutsche Minister treffensollte ? Glauben Sie, daß ich dabei nicht die ver-wirrendsten und tiefsten Gefühle empfunden habe ?

Ich bin dorthin gefahren, jene sind dorthin ge-kommen, und wir haben Europäisch gesprochen. Dasist eine neue Sprache, die man wird lernen müssen."

Joseph Bech vertrat Luxemburg beim Genfer Völ-kerbund von 1926 bis 1939; 1929 wurde er dortVize-Präsident. So finden wir ihn von 1926 an aufinternationalen Verhandlungen und Konferenzen,wo er mit den verantwortlichen Politikern jenerJahre zusammenkam, um zu versuchen, Verein-barungen zu treffen, gemeinschaftlich Fortschrittezu ermöglichen, schließlich Unheil zu verhindern.Es schien alles umsonst. Das Grauen des zweitenWeltkrieges kam. Im Mai 1940, nach Hitlers Einfallim Westen, begleitete der Minister seine Souveraininins Exil. Im September 1944 war er, noch in London,Mitbegründer des Benelux, 1945 nimmt er die In-teressen Luxemburgs auf der Konferenz von SanFrancisco wahr. Es folgten unter seiner Mitwirkungdie ersten UNO-Verhandlungen, die Nato-Konferenz,die des Brüsseler Paktes und schließlich die Ver-handlungen zur Bildung der europäischen Gemein-schaften. Wir sehen ihn nach 1945 bald unter denengsten Freunden Robert Schumans. 1955 leitete erdie Konferenz von Messina, die den Grundstein zumVertrag von Rom legte. 1957 endlich, ein Jahr vordem Ende seiner Ministerzeit, war es so weit. Bechwar Mitunterzeichner der römischen Verträge als Be-vollmächtigter seines Landes, als Mitgestalter einesPlanwerkes, das Gemeinschaft unter einem höherenBewußtsein erstrebte, materielle und kulturelle Exi-stenzsicherung und Existenzverbesserung in einerfreiheitlichen Gesellschaft zum Ziele hat.

Es wird nicht verwundern, daß bei so lang dauern-der, in allen politischen und wirtschaftlichen Wech-selfällen dieser Zeit letzten Endes doch so erfolgrei-cher Tätigkeit im Dienste nationaler und supranatio-naler Belange Joseph Bech zahlreiche Ehrungen zu-teil wurden. Übergehen wir Orden und Titel, sobleibe erwähnt, daß die Universität Löwen ihm 1954die Ehrendoktorwürde verlieh. 1950 wurde er Mit-glied der Académie Septentrionale, 1957 der Acadé-mie Royale de Belgique, einige Jahre später der Aca-démie Latine. Die Stadt Aachen ehrte 1960 den gro-ßen Europäer mit dem Internationalen Karlspreis.

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Hochverehrte Festversammlung !Versuchen wir, Wirkung und Erfolg aus dem

Wesen der Persönlichkeit zu verstehen, so wird manJoseph Bech nach Herkunft, Erziehung und Bildungals einen Menschen an der Grenze zweier großerKulturkreise anzusehen haben, in dieser HinsichtRobert Schuman verwandt. Es mag in ihm schonfrüh eine Art abendländischen Bewußtseins sich ge-bildet haben, aufgeschlossen der eigenen Heimat wieden verschiedenen Nachbarn gegenüber. In solcherGesinnung fasziniert die Erkenntnis historischer, willsagen geistiger, wirtschaftlicher und politischerDurchdringung, die das Gegenwärtige und das Anzu-strebende aus der Vielfalt der Gesaltungskräfte undlegitimer Interessen begreift. „Würden wir heuteeine Bilanz unseres geistigen Besitzes ziehen" — hatOrtega y Gasset einmal gesagt —, „so würde sichherausstellen, daß das meiste davon nicht unseremjeweiligen Vaterlande, sondern dem gemeinsameneuropäischen Fundus entstammt. Ohne daß wir esrealisieren, überwiegt in uns allen bei weitem derEuropäer. Müßten wir uns vorstellen, wir sollenlediglich mit dem ausgestattet sein, was wir als An-gehörige einer einzelnen Nation besitzen und unsetwa aller Sitten, Gedanken und Gefühle entkleiden,die wir von anderen Ländern unseres Kontinentsübernommen haben, so würden wir bestürzt sein,wie unmöglich eine solche Existenz wäre." Zu die-sem Bewußtsein kommt bei Bech der nüchterneSinn, daß die moderne Welt und ihre Technik Ein-tracht und gegenseitige Abhängigkeit, gegenseitigeErgänzung unabdingbar machen, sowie das Gefühlsozialer Verpflichtung, Notständen durch ausglei-chende Hilfe zu begegnen. Männer, die ihm auf derpolitischen Bühne begegneten, versichern überein-stimmend, daß er immer zunächst das Große gesehenhabe, ein bedeutendes politisches Ziel. Dann habe ernach und nach die praktischen Schwierigkeiten zuelimieren oder doch wenigstens zu vermindern ge-wußt. Dabei mied er spektakuläres Gehabe, aber erhörte zu, beobachtete wach, zog seine Schlüsse, arbei-tete ernst und zäh, nahm klug Einfluß, wirkte sehroft hinter den Kulissen der politischen Schaubühne,dennoch oder gerade deshalb zu denen gehörend, diein entscheidenden Jahren das Schicksal Europas ver-antwortungsgewußt in Händen hielten. „Freund-schaft kann sich bloß praktisch erzeugen, praktischDauer gewinnen" — eine Einsicht, die von Goethestammt —. „Neigung, ja sogar Liebe hilft alles nichtszur Freundschaft. Die wahre, die tätige, produktivebesteht darin, daß wir gleichen Schritt im Lebenhalten, daß er meine Zwecke billigt, ich die seinigen,wie auch sonst die Differenz unserer Denk- und Le-bensweise sein möge." Man könnte diese Sentenzeines weisen Weltbürgers auch auf Bechs politischesLeben anwenden.

Die langen tätigen Jahre und die reichhaltigenErfahrungen, die er seit 1926 im Umgang mit Staats-männern der Welt und vielleicht auch mit manchempolitischen Scharlatan gesammelt hatte, verliehenihm Verhandlungsgeschick, eine auf tiefgründigerKenntnis beruhende Vielseitigkeit, die Sicherheit desUrteils, aber auch den Mut zu einem Konzept derZukunft, ein Vertrauen, das schon Männer wie

Briand und Stresemann in dem jungen Außenmini-ster erweckten. „Le passé est le passé", beschworBech 1954 bei seiner Dankesrede in Löwen. „Nosyeux doivent être tournés vers l'avenir. L'histoire nes'arrête pas, les hommes vivent d'espérance."

Wir würden Joseph Bech nur mangelhaft zeich-nen, wenn wir nicht auch seiner Popularität imLuxemburger Volk, seiner Leutseligkeit, seiner Hei-terkeit und seines Sinnes für Humor gedächten. Derfrühere belgische Außenminister van Zeeland lobtedie „bonhomie souriante" dieses Politikers, seinenunerschöpflichen Reichtum an Anekdoten, treff-sicher im rechten Augenblick angebracht. „Il tra-vaille, avec le sourire." Ihn erschütterten daher Er-eignisse nicht so leicht, er konnte Unangenehmesmit Gleichmut tragen, den besseren Augenblick ab-warten. „Denn die Heiterkeit, selbst die wehmütige,macht zu allem Guten aufgelegter und gibt dem Ge-müt Kraft, sich selbst mehr aufzulegen und mehrfür andere zu leisten." An dieses von Wilhelms vonHumboldt stammende Lob der Heiterkeit als Tugendwird man erinnert, wenn man die Antwort hört, dieBech dem amerikanischen Außenminister auf seineFrage, warum er zu dem so arbeitsreichen Außen-ministerium auch noch das Weinbaudepartement ver-walte, gegeben hat : „Sehen Sie, es müßte ein inter-nationales Gesetz geben, daß jeder Außenministergleichzeitig Weinbauminister sei. Dann kämen diegroßen politischen Verhandlungen leichter vomFleck." In der Tat. Konrad Adenauer hatte mehrfachdarauf hingewiesen, daß bei festgefahrenen Debatten,wenn keiner mehr Rat wisse, der Luxemburger im-mer noch einen Ausweg finde. „Herr Bech schafftgleich eine so angenehme Atmosphäre, daß es ein-fach unmöglich ist, sich nicht gegenseitig zu ver-stehen." Es war ihm gegeben, Gegensätze auszuglei-chen und in der jeweiligen Situation die Kunst desErreichbaren erfolgreich auszuüben. So haben seinSinn für Humor und Toleranz, gewonnen aus demWissen um das Menschliche und aus der Weisheitlanger Lebenserfahrung, dazu seinTakt und sein Fin-gerspitzengefühl, ein Zeichen natürlicher Liebenswür-digkeit und einer trefflichen Erziehung im Umgangmit Menschen den Ruf begründet, daß er der Nestorin der internationalen Politik unserer Tage sei.

Ein Letztes mag noch gesagt werden und hierwollen wir unsere Blicke auf das kleine Land Luxem-burg richten, die Heimat, das Vaterland des zu Ehren-den. Wenn auch das luxemburgische Industriepoten-tial ins Gewicht fällt, die bevölkerungsmäßige undterritoriale machtpolitische Bedeutung im europä-ischen oder gar weltpolitischen Zusammenspiel istgering. So möchte man meinen, Joseph Bech habesich seine international bedeutsame Stellung geschaf-fen, nicht weil er der Außenminister des Großher-zogtums war, sondern obwohl er es war. Aber diesesLand hat seinen Sohn als den rechten Anwalt er-kannt und es hat ihm einen langfristigen Auftrag,seiner Politik einen langen Atem ermöglicht. Durchdiese Treue schuf es die Voraussetzung, daß derKleinstaat aus lokaler und provinzieller Bedeutungzur Ebene europäischer und außereuropäischer Ver-bindungen aufstieg. Mehr noch : Luxemburg wurdeein aktiver Partner in der größeren Gemeinschaft,

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ein geduldiger, langmütiger, nach allen Seiten hinoffener, verständnisvoller Mittler und Freund. Wäh-rend in der Vergangenheit in großen Ländern großeBegabungen kamen und wieder gehen mußten, ver-heißungsvolle Ansätze geschaffen und wieder zer-schlissen wurden, hat dieses moselfränkische Groß-herzogtum durch alle die hektischen Zeiten hindurchin der Person des Gefeierten über 33 Jahre hinwegeine einheitliche, kontinuierliche außenpolitischeEntwicklung gewährleistet, ein einzigartiges Beispielin der europäischen Geschichte. Dieses kleine Landlebte nicht von der Macht, sondern es lebt, wie einLuxemburger Staatsmann (Pierre Frieden) es ein-mal ausgedrückt hat, vom Recht und von der Liebe,ein heute wohl ungewohntes Plädoyer zugunstenkleinstaatlicher Freiheit. „Für eine Völkergemein-schaft kann es durchaus vorteilhaft sein, wenn es inihrer Mitte ein Land gibt, das sozusagen als ihrlebendes Gewissen immer an Recht und Gerechtig-keit gemahnt." So hat das kleine Luxemburg Europaeinen großen Staatsmann geschenkt und einen edlenMenschen. Nunmehr steht Joseph Bech als Binde-glied zwischen gestern und morgen, für die Jungenein Vorbild an Grundsatztreue und Zukunftshoff-nung.

Herr Staatsminister ! Ich habe die große Ehre,Ihnen nunmehr den Robert-Schuman-Preis für dasJahr 1967 überreichen zu dürfen. Empfangen Siebitte die Plakette und die Urkunde. Ich darf sieverlesen :

Die Rheinische Friedrich-Wilhelms-Universität Bonnverleiht auf Beschluß des Kuratoriums den

ROBERT - SCHUMAN - PREISder von der Stiftung F.V.S. zu Hamburg zur Ver-

fügung gestellt wurde, für das Jahr 1967 anJ O S E P H B E C H

Luxemburg,

Dem Freund Robert Schumans, der seit dem Beginnder Internationalen Verhandlungen am Aufbau einesvereinten Europas entschlossen und überzeugend mit-wirkte und seine auf dem politischen Gebiet errun-gene Popularität und Erfahrung mit großem Erfolgin den Dienst der Veständigung und des Friedensstellte.

Diese Urkunde ist ausgestelltam Tage der feierlichen Übergabe des Preises

Bonn, am 29. Juni 1967EDMUND GASSNERRektor der Universität

Lassen Sie mich, meine Damen und Herren, dieLaudatio für Joseph Bech schließen mit einemGoethe-Gedanken : „Wie bedeutend das Leben einesMenschen sei, kann ein jeder nur an ihm selbstempfinden, und zwar in dem Augenblick, wenn erauf sich selbst zurückgewiesen das Vergangene zubetrachten und das Künftige zu ahnen genötigt ist."»

Allocution de S. Exe. Monsieur Joseph Bech, Ministre d'Etat honoraire

Mit Bewegung und aufrichtiger Freude trete ichzur Entgegennahme des Robert-Schuman-Preises vorSie hin. Mit Bewegung, weil ich all derer gedenke,mit denen ich zum Bau des europäischen Werkesbeitragen durfte : Robert Schuman, dessen Anden-ken dieser Preis gewidmet ist, Konrad Adenauer undAleide de Gasperi, die der Tod bereits hinweggeraffthat, Jean Monnet, Paul-Henri Spaak und all dieandern, mit denen ich solange Jahre unter den Aus-pizien des schönen Wortes Europa gemeinsam gear-beitet habe. Dieses Wort war uns all die Zeit überInspiration und Hoffnung. Eine wirkliche Genug-tuung empfinde ich dann aber auch weil mir, anmeinem Lebensabend, durch diese Feierstunde sorecht zu Bewußtsein gebracht wird, daß unser lang-jähriges Bemühen um die Einigung Europas nichtvergeblich gewesen ist. Zwar hat es noch nicht dieersehnten Früchte getragen — wie sollte es, da dochdie Präliminarien nicht abgeschlossen sind, und sichdie Gemeinschaft noch immer in jenem Stadium be-findet, den die Römischen Verträge als Übergangs-periode bezeichnen ! — wohl aber ist aus dem Samen,der erst in Paris, dann in Messina, in Brüssel undin Rom ausgestreut wurde, eine Saat erwachsen, dieallen Unbilden der politischen Witterung zum Trotzvoller Saft und Leben bleibt. Vieles ist schon geschaf-fen, alles bleibt noch zu tun.

Meine Freude entspringt aber auch dem Umstand,daß sich an dieser hohen Festversammlung ermessenläßt, wieweit der europäische Gedanke bereits vom

politischen Verhandlungstisch übergegriffen hat aufdie Kreise der Oekonomie und Wissenschaft. Geistund Tat, Forschung und Einsatz der Kräfte, sind vonjeher die Komponenten gewesen, aus denen Europaseine Wertgeltung aufbaute. Sie entziehen sich, wiehier ersichtlich, auch nun nicht ihrer Aufgabe, woes gilt, aus Wirrwarr und Trümmern die Zukungtneu und besser zu gestalten.

Wenn ich Ihnen nun, meine Herren vom Kura-torium des Schumanpreises danken soll, daß Siemich dieser hochgeschätzten Auszeichnung für wür-dig erachteten, darf ich wohl eingestehen, daß ich indiesem Augenblick nicht weiß, welchem der micherfüllenden Gefühle ich den Vorzug geben soll : derBescheidenheit, die mir auferlegt anzuerkennen, daßandere weit Größeres und Verdienstvolleres am euro-päischen Einigungswerk zu leisten in der Lage warenals der Vertreter des kleinsten Mitgliedlandes unse-rer Gemeinschaft; und andererseits der Genugtuung,welche eine so hohe Auszeichnung selbstverständlichauslöst.

Mit dem Ausdruck des Wunsches, es mögen sichin diese Genugtuung all jene miteinbezogen fühlen,die heute bereits als die Pioniere der europäischenIntegration dastehen, entbiete ich daher meinen herz-lichen Dank dem Präsidenten und den Mitgliedernder Stiftung F.V.S. zu Hamburg.

Daß die Stiftung gerade an der Rheinischen Frie-drich-Wilhelms-Universität Bonn Heimatsrecht ge-nießt, soll eigens unterstrichen sein. An dieser Stätte

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des Wissens war der Student Robert Schuman imma-trikuliert. Von hier trug er bleibende Eindrückehinaus ins Leben, die sich glücklich auswirken soll-ten auf seine spätere Tätigkeit. Indem sie RobertSchuman ehrt, erbringt die Universität Bonn erneutden Beweis ihres, den diversen Aspekten des euro-päischen Geisteslebens weitoffenen Charakters. Beiihr heute zu Gaste sein zu dürfen, bedeutet für micheine hohe Ehre, die durch den Umstand, daß seineMagnifizenz der Herr Rektor Professor EdmundGassner persönlich den Vorsitz über diese Feierstundeübernommen und die Überreichung des Robert-Schu-man-Preises vorgenommen hat, mit ganz besonderemGlänze in meiner Erinnerung verbleiben wird. Da-für, und auch für seine allzu liebenswürdigen Worteder Anerkennung meiner politischen Tätigkeit dankeich ihm von Herzen.

Von Herzen danke ich auch Herrn Alfred Toepfer,dem hochherzigen Stifter des Robert-Schuman-Prej-ses, der in der gleich stark ausgeprägten Verbunden-heit mit seiner engeren Heimat und mit Europa denechten Europäer verkörpert. Tn ihm erkennen wirden weltoffenen Bürger der Freien- und HansestadtHamburg, wie Jahrhunderte der Beziehungen zu allenKontinenten und Ländern sie geformt haben. ÜberDeutschland hinaus erstreckt sich sein Wirken alsMäzen in den verschiedensten Formen auf ganz Eu-ropa. Die europäische Jugend hatte mehrfach bereitsGelegenheit ihm dafür zu danken. Ich habe dieEhre, es hier in meinem persönlichen Namen undin dem all jener zu tun, die sich dem Werk RobertSchumans verbunden fühlen.

Europa als Wille und Vorstellung

Man erinnert hin und wieder an das Wort desenglischen Staatmannes, der um die Jahrhundert-wende wahrzunehmen glaubte wie in Europa dieLichter erloschen. Das war etwas zehn Jahre vormeinem Eintritt in die Politik. Bald sollte es tat-sächlich dunkel werden. Und als der Erste Weltkriegvorbei war, trieben immer wieder neue Wolken ameuropäischen Himmel. Zwanzig Jahre lang. Bis dannvollständige Finsternis hereinbrach.

Nun wohl, wenn ich jetzt, von der Höhe meinerachtzig Jahre auf die lange Kette politischer Ereig-nisse zurückblicke, ist mir, als empfände ich immernoch die beängstigende Unsicherheit, die uns allebefiel und Jahre hindurch andauern sollte, als offen-bar geworden war, wie gründlich das auf militärischenBündnissen und Allianzen aufgebaute Sicherheits-wesen versagt hatte.

Unsere Gemeinschaft dient dem Frieden

Aus dem katastrophalen Versagen dieser Politikwurde jene andere der europäischen kolektiven Si-cherheit geboren wie sie heute, wenn auch noch weit-hin unvollständig, nach Jahren langer Anstrengun-gen durch die Schaffung und das Funktionieren dereuropäischen Gemeinschaften zustande gekommen ist.Im Innern unserer Gemeinschaft fühlen sich die Mit-gliedvölker, auch die kleinsten, nicht mehr bedroht,und es besteht zwischen uns nicht mehr die Gefahrder definitiven Entzweiung, weil wir uns alle einem

gemeinsamen Streben verschrieben haben und weilalle wissen, daß das Wohlergehen eines jeden Volkessolidarisch von dem der übrigen abhängt. So decktsich die von Robert Schuman eingeleitete europäischeIntegrationspolitik mit der Sicherung des Friedensin der Welt. Das Wort Einsteins, daß der Friedenicht durch Gewalt bewahrt, sondern nur aus gegen-seitiger Verständigung erwachsen kann, gewinntständig an neuer Überzeugungskraft. Im Innern ge-festigt durch den Willen zur friedlichen Zusammen-arbeit, nach außen stark in der gemeinsamen Ideedes solidarischen Zusammenstehens, ist die europä-ische Gemeinschaft bereit, die Rolle zu übernehmen,welche die Weltpolitik ihr abfordert.

Wieso unsere auf gegenseitigem Vertrauen beru-hende Gemeinschaft dem Frieden dient, hat Bundes-kanzler Adenauer in der ihm eigenen Art treffenderVereinfachung überzeugend erklärt, als er sein erstesGespräch mit Robert Schuman wie folgt zusammen-faßte : Robert Schuman habe gesagt : „Wenn esgelingt eine Organisation zu schaffen, die den Fran-zosen gestattet, alles das zu sehen, was auf dem Ge-biete der Fabrikation von Stahl, der Förderung vonKohle in Deutschland vor sich geht, und umgekehrtdie Deutschen sehen, was in Frankreich vor sichgeht, dann ist diese Kontrolle das beste Mittel, umeine Politik zu treiben, die sich auf Vertrauen grün-det. "

Wir dürfen nie vergessen, daß dieses gegenseitigeVertrauen, welches die Völker der Gemeinschaft sichentgegenbringen müssen, die unerläßliche Vorbedin-gung zum Erfolg der Integrationsbemühungen ist.Dieses Vertrauen ist einstweilen noch mehr oderweniger kritischen Belastungsproben ausgesetzt. Im-merhin, es hat bereits einen solchen Grad erreicht,daß sich darauf eine gesunde Politik aufbauen läßt.

Europa heute

Vor etlichen Wochen wurde in Rom der zehnteJahrestag der Unterzeichnung der Verträge zur Ver-wirklichung der Europäischen Wirtschafts- und Eu-ratomgemeinschaft auf höchster politischer Ebenefeierlich begangen. Während des Festaktes tauchteneine Reihe von Fragen in meinem Geiste auf : Wosteht Europa heute, nach nahezu zwanzig JahrenIntegrationsbemühungen ? Welche Hoffnungen be-wegen uns heute ? Was kann getan werden, daßwir weiterkommen auf dem Wege der Integration ?Wo sind die Hebel anzusetzen ?

Bei der Beantwortung dieser Fragen sei uns dieLehre Robert Schumans stets gegenwärtig. Auf demDenkmal, das Luxemburg ihm errichtet hat, stehtder Satz aus seiner historischen Erklärung vom 9.Mai 1950 eingemeißelt : „L'Europe ne se fera pasd'un coup, ni dans une construction d'ensemble : ellese fera par des réalisations concrètes créant d'abordune solidarité de fait." Schuman war ein Realist,der genau wußte, was er wollte und welcher Wegzur Erreichung seines Zieles einzuschlagen war. Inihm lebte Europa als Wille und Vorstellung. Er ver-stand es, den Gegebenheiten Rechnung tragend,sich weise zu beschränken : Die Völker Europassollen sich nicht vermessen, alles auf einmal ver-

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wirklichen zu wollen. Sie sollen sich vielmehr damitbegnügen, vorerst ein spezielles, genau umrissenesGebiet herauszugreifen und an diesem dann die Inte-gration zu vollziehen. Das geschah mit Kohle undStahl und führte zur Schaffung der Montanunion.Aus dieser sehr wirklichkeitsnahen Beschränkungerklärt sich der Erfolg der Montanunion, ohne wel-chen die spätere Ausdehnung der Integrationsdomänenicht denkbar gewesen wäre.

Heute wissen wir, wie recht Robert Schumanhatte, als er vor blindem Übereifer warnte. Sogardie unentwegten Optimisten und Maximalisten sehenmittlerweile ein, daß die ,,Alles-oder-Nichts"-ParoleEuropa mehr Schaden als Nutzen bringen kann. KeinÜbereifer, keine Entmutigung, doch beharrlichesWeiterarbeiten am großen Werk ! Wer dazu bei-trägt, daß Europa einen Schritt weiter kommt, undsei es auch nur ein kleiner, hat größeren Verdienstals die Verfechter des « Alles-oder-Nichts". Dennwer nicht mit den Schwierigkeiten zu tun hat, diesich bei der Integrationsarbeit immer wieder ergeben,hat leicht reden. Ihm dürfte das Wort von KarlJaspers ins Stammbuch geschrieben sein, das lautet :„Leicht und schnell ist der Gedanke, schwer aberist und unendlich viel Geduld fordert der Umgangmit der Wirklichkeit."

Vorwärts zu schreiten gelingt uns aber nur, wennwir im Sinne Robert Schumans handeln. PräsidentHallstein, dem Europa so viel zu verdanken hat, undder mit all den bisher erzielten Erfolgen so eng ver-bunden ist, daß er die europäische Gemeinschaft so-zusagen verkörpert, hat uns diese Tatsache seit zehnJahren andauernd vorgehalten. Kürzlich noch schrieber in einem Aufsatz, dem er als Titel die Frage vor-stellte „Was soll aus Europa werden ?", das euro-päische Einigungswerk im Sinne Schumans sei heutenoch so notwendig wie es 1950 war. Die Antwort vonMessina habe nichts von ihrer Gültigkeit verloren,und der Prozeß habe begonnen, „an dessen Endedie allgemeine Erkenntnis stehen wird, daß es keinwohlverstandenes Eigeninteresse mehr gibt, das nichtzugleich auch ein Gemeinschaftsinteresse ist".

Endziel : Die politische Einigung

Wenn auch die europäische Gemeinschaft sichfür den Augenblick noch in ihren praktischen Aus-wirkungen auf das Wirtschaftliche beschränkt, sodarf indessen das Endziel nicht aus dem Auge ver-loren werden. Dieses Endziel ist das politische Eu-ropa, das dem wirtschaftlichen übergeordnet sein soll.Weil ja letzten Endes die politische Macht auch fürdie Wirtschaft die Entscheidung gibt. Der Blick aufdieses Endziel kann freilich nicht an der Tatsachevorbeisehen, daß allein schon die Schaffung des wirt-schaftlichen Europas uns viel Mühe bereitet. Ichbrauche in diesem Zusammenhang nur an dieSchwierigkeiten zu erinnern, die sich bei den Ver-handlungen um Aufnahme neuer Mitgliedstaaten indie Gemeinschaft ergeben. Doch wie dem auch sei,es bleibt eine der vordringlichsten Aufgaben der euro-päischen Staatsmänner, diese Verhandlungen einerso beschaffenen Lösung entgegenzuführen, daß da-

durch die Konzeption Schumans eines geeinten, star-ken, auf gegenseitigem Vertrauen beruhenden Euro-pas nicht geschwächt, sondern gestärkt wird.

Wenn wir während des Krieges im Londoner Exilüber die Zukunft Europas sprachen, waren ichselbst und viele andere eher der Meinung, es werdeleichter sein, nach dem Kriege ein geeintes politischesEuropa zu schaffen — etwa in Form einer Allianz,denn der Begriff der Supranationalität wurde uns erstspäter erschlossen, und zwar eben von Robert Schu-man — als ein wirtschaftlich integriertes. Weil jadie sehr oft berechtigten Interessen derart hart auf-einanderstoßen, besonders zu einer Zeit, wo in Eu-ropa jedes Volk daran gehen müsse, seine Zukunftaus Schutt und Trümmern neu aufzubauen. Wirhatten die sowohl geschichtlich wie volkspsycholo-gisch belegte Tatsache nicht in Rechnung gestellt —sie wird übrigens gerade durch unsere europäischenGemeinschaften erneut bestätigt — daß sich dieMenschen am besten dadurch kennen lernen, wennsie im täglichen Verkehr miteinander ihre Interessenkonfrontieren. So wächst dann allmählich jenehöhere Erkenntnis des solidarischen Gemeinwohlsheran, von dem Präsident Hallstein sprach und demzwar persönliche und nationale Konzessionen zumachen sind, in dessen Rahmen jedoch die Parti-kularinteressen am sichersten ihre Befriedigung fin-den.

Wenn wir vom politischen Europa als Endzielsprechen, dann soll jedoch nicht übersehen werden,daß das, was heute getan wird, bereits europäischePolitik ist, die weit über den Rahmen des rein wirt-schaftlichen hinausgeht. Brüssel, Luxemburg, Straß-burg machen in Transportpolitik, Sozialpolitik, Land-wirtschaftspolitik, gemeinsamer Handelspolitik. DieVerträge geben es ihnen als Pflicht auf. Das istPolitik schlechthin, in des Wortes wahrer Bedeu-tung. Was wir darüber hinaus noch anstreben, istdie gemeinsame Haltung in der Außen- und der Ver-teidigungspolitik. Zur Stunde scheint Europa leidernoch nicht zur resoluten Inangriffnahme der Lösungdieser, für die Sicherung des Friedens entscheiden-den Fragen vorbereitet zu sein. Dies ist äußerst be-dauerlich, denn ein starkes, wirtschaftlich und poli-tisch geeintes Europa, das mit einer Stimme imNamen seiner Völker zwischen den MachtblöckenStellung nehmen könnte scheint mir heute notwen-diger denn je für die Sicherung des Friedens in derWelt. Wenn man nur bedenkt, daß Europa, mangelsgemeinsamer politischer Autorität, in der Nahost-Krise den beiden Weltmächten die Initiative über-lassen muß, und daß Chinas Besitz der Wasserstoff-bombe in der Zukunft eine ständige Bedrohung desWeltfriedens bedeutet, dann braucht es gewiß keinerweiteren Beispiele, um die Staatsmänner von derNotwendigkeit der Schaffung eines politisch inte-grierten und deshalb starken Europas zu überzeu-gen. Sprechen doch äußerst gewichtige Stimmen vonder Stunde, in der China die Auslösung der Wasser-stoffbombe gelang, Weltpolitik, von der niemandweiß, was als vom Anfang einer neuen Ära in dersie der Menschheit bringen kann !

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Notwendigkeit der geistigen Ausrichtung

Sind wir im Augenblick auch noch nicht zumdirekten Kurs auf das politische Ziel vorbereitet, sowissen wir doch, daß dasselbe nur in dem Maße er-reicht werden kann, wie zum politischen und wirt-schaftlichen Einheitsbestreben auch noch das Bemü-hen nach der geistigen Ausrichtung auf Europa tre-ten muß. Unter geistiger Ausrichtung verstehen wirdie Gemeinschaft des uneingeschränkten Vertrauens,welches all jene beseelen muß, die an der Vollen-dung der europäischen Integration arbeiten, das Ver-trauen, und der Glaube an die Möglichkeit der Eini-gung Europas, welche sich aufbaut auf die unschätz-baren Kulturwerte, die unsere Völker der Welt ge-schenkt haben.

Vertrauen und Glaube sind durchaus berechtigt.Denn wir huldigen nicht einer vagen Ideologie undsind nicht ausgezogen, um nach dem Wort Unamunos„den Nebel zu gestalten". Geschichte, Kulturwerte,nationale Volkseigenarten und -eigenschaften bildenzusammen das sichere Fundament. Unser Bemühenliegt auf der Linie der geschichtlichen Logik, die,aus dem Dunkel der Jahrtausende her, vom Zustandder Unfreiheit in den der immer größeren demokra-tischen Freiheit führt. Die europäischen Bindungennehmen unsere Völker in voller Freiheit auf sich.Aus der Gegensätzlichkeit der Nationalitäten, so wiesie im 19. und in der ersten Hälfte des 20. Jahr-hunderts das europäische Bild beherrschte, schlägtunser Bestreben die Brücke zur Kooperation in Frei-heit und gegenseitiger Selbstachtung. Die Kultur-werte werden im neuen Europa die ganze Vielfaltihres Reichtums zu noch schöneren Blüten getriebensehen, weil wir als oberstes Prinzip betonen, daß dasGefühl für nationale Verschiedenheiten nicht ver-loren gehen darf. Die Volkseigenarten sollen Aner-kennung finden; so können die Spannungen, die bis-her den Grund für Kriege und sterile Auseinander-setzungen abgaben, in das gemeinsame Leben Euro-pas fördernd und antreibend einbezogen werden. DieCharakterunterschiede der Völker werden sich eherals Anregung denn als Hindernis erweisen und aus-wirken. Und so wird das Europa der Vaterländerzum Vaterland der Europäer werden. Denn die Er-kenntnis wird auch die Massen erfaßt haben, daßnur die Föderation oder Konföderation der abendlän-dischen Staaten ein europäisches Gewicht habenkann. Wobei es gleich ist, ob es sich um große oderkleine Staaten handelt. Alle sind als einzelne klein.

Stärkung des Gemeinschaftsgedankensim Bewußtsein der Massen

Wie kann dieses neue Europa geschaffen werden ?Nur unter Mithilfe begeisterter Europäer, welche dieöffentliche Meinung aufrütteln aus der Gleichgültig-keit, in der sie immer wieder zu versinken droht.Es gibt solch unentwegte und unermüdliche Vor-kämpfer.

Seit Jahren bin ich Zeuge ihrer Apostelarbeit undich benütze gern diese Gelegenheit um ihnen undihren Organisationen in aller Öffentlichkeit zu dan-ken für das, was sie für Europa getan haben undnoch tun werden.

Weil unser Blickfeld naturgemäß immer wiedervon den augenblicklichen Schwierigkeiten beherrschtwird, legen wir uns leider allzu wenig Rechenschaftab über all das, was bis jetzt schon erreicht wurde.In kaum fünfzehn Jahren hat Europa ein vollständiganderes Aussehen angenommen : fast vollständigeAbschaffung der Binnenzölle, immer größere Frei-zügigkeit der Arbeitnehmer, der Dienstleistungen,des Kapitals, gegenseitige Kontaktnahme auf allenGebieten in- und außerhalb des Rahmens der Ge-meinschaftsverträge, wie zum Beispiel auf dem derGewerkschaften, der Industrie, der nationalen Han-delskammern usw., all das sind Dinge, deren Ver-wirklichung vor dreißig Jahren als unmöglicherWunschtraum hätte erscheinen müssen. Der Gerichts-hof der Europäischen Gemeinschaften hat bereitseine regelrechte europäische Jurisprudenz erarbeitet.Die Auseinandersetzungen um den Primat des Ge-meinschaftsrechtes vor dem nationalen ist entschie-den und überholt. Die Probleme, welchen die Ge-meinschaft zu begegnen hat, sind fortlaufend Gegen-stand zahlloser Untersuchungen und bilden dasThema von Diplom- und Doktorarbeiten an sozusa-gen sämtlichen Hochschulen und Universitäten dersechs Mitgliedsländer und darüber hinaus.

Kurzum, diese nüchterne Aufzählung der Errun-genschaften und ihres Widerhalls in der Wirt-schafts- und Geisteswelt ließe sich weit fortführen.Am wichtigsten dabei ist aber doch wohl der Um-stand, daß jedes der Mitgliedvölker des andernSchwierigkeiten kennen und verstehen lernt. So bil-det und stärkt sich allmählich im Bewußtsein derMassen der europäische Gemeinschaftsgedanke. Diesist von ausschlaggebender Bedeutung. Denn die euro-päische Politik kann nicht nur von ein paar Staats-männern betrieben werden; sie muß, um wirksam zusein, in jedem der Mitgliedsländer Sache des ganzenVolkes sein.

Die große Frage lautet längst nicht mehr : Wes-halb Europa ? , sondern : Wie kann der europäischeAufbau beschleunigt, erweitert und konsolidiert wer-den ? Darauf hat Präsident Hallstein in der ein-drucksvollen Rede, die er vergangene Woche vordem in Straßburg versammelten Europäischen Parla-ment hielt, die umfassende Antwort gegeben. Ichdarf und muß es mir versagen, im engen Rahmendieser Ansprache näher darauf einzugehen. Einesnur möchte ich nochmals mit allem Nachdruck be-tonen : Zum unverbrüchlichen Festhalten am ErbeRobert Schumans bedarf es jenes starken Glaubens,der die Pioniere der Integration beseelte. Der euro-päische Geist muß alle Einrichtungen des öffent-lichen und privaten Lebens, vor allem die des öffent-lichen Unterrichtes, angefangen bei der Volksschulebis hinauf zu den höheren Bildungsanstalten, durch-dringen. Denn vor allem der Jugend soll der Glaubean Europa vermittelt werden, wenn unser WerkBestand haben soll. In jedem Mitgliedstaat wäre da-her eine fortwährende, auf die Jugend ausgerichteteeuropäische Aktion zu führen. Bereits die Schule sollhelfen, die Kinder zu überzeugten Europäern zuerziehen.

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Weiterarbeiten im Sinne Robert Schumans

Wer in einem Grenzlande zur Welt kam und dortlebt, mußte bis jetzt die Tragik der europäischenZerrissenheit am stärksten empfinden. Robert Schu-man hat bei uns in Luxemburg, dann in Lothringendiese Tragik des Grenblandes erlebt. Aus dem Er-leben wurde seine europäische Idee geboren.

Daß er für dieselbe Verständnis fand, bei KonradAdenauer, war kein Zufall. Als Sohn des Rheinlan-des war der Sinn Adenauers geprägt von den Zügen,welche sowohl die Landschaft als die Menschen die-ser Gegend kennzeichnen : Weltoffenheit, Ausge-glichenheit, Realismus und ein feines Gefühl zurUnterscheidung von Wert und Unwert menschlicherÜberlegungen. Ich muß da an einen großen Euro-päer, Salvador De Madariaga, denken, der schreibt,es erweise sich „das Rheintal als die Heimat der amstärksten europäischen Völker, die an den Begabun-gen der zwei großen Zweige Mittel- und Westeuropas,des germanischen und französischen teilhaben unddaher fähig sind, beide zu verstehen".

Der Rheinländer Konrad Adenauer hat von An-fang an die schicksalhafte Bedeutung der großenIdee Robert Schumans erkannt. Am Rhein wird der

Europäer Robert Schuman heute geehrt. Auch hierwird sein Andenken pfleglich gehütet. Von hierschweifen in dieser Feierstunde unsere Gedankenweit ringsum zu den Völkern Europas, die sich, demRate Robert Schumans folgend, zur großen Schick-salsgemeinschaft zusammengetan haben. Und dieGedanken begleitet der Wunsch, es mögen fortwäh-rend immer neue Kraftströme entstehen, die dasWerk der Integration blutwarm durchpulsen.

Denn Robert Schuman ehren wir am besten, indemwir, ungeachtet etwaiger Rückschläge und allfälligerEnttäuschungen, in seinem Sinne unverdrossen wei-terwirken.

Ajoutons ici que Monsieur Joseph Bech était no-tamment accompagné à Bonn de S. Exe. MonsieurPierre Werner, Ministre d'Etat, Président du Gou-vernement, et de Monsieur Pierre Grégoire, Minis-tre des Affaires Etrangères. Avant la cérémoniede la remise du Prix Robert Schuman à MonsieurJoseph Bech, Monsieur Kurt Kiesinger, Chancelierde la République Fédérale d'Allemagne, avait tenuà recevoir les hommes d'Etat luxembourgeois auPalais Schaumbourg. Il s'est longuement entretenuavec eux à cette occasion.

Le Sacre de Son Excellence Monseigneur Jean Hengen,Evêque-Coadjuteur de Luxembourg

Au mois d'avril 1967, Sa Sainteté le Pape Paul VIavait nommé Evêque-coadjuteur de Luxembourg Mon-seigneur Jean Hengen, Vicaire Général, avec droit desuccession de Son Excellence Monseigneur Léon Lom-mel, Evêque de Luxembourg.

Le 4 juin 1967 eut lieu en la cathédrale de Luxem-bourg le sacre de Son Excellence Monseigneur JeanHengen, en présence de Leurs Altesses Royales duGrand-Duc et de la Grande-Duchesse, sous la prési-dence d'honneur de Son Excellence RévérendissimeMonseigneur Silvio Oddi, Nonce apostolique.

A cette cérémonie prirent part notamment lesmembres du Corps diplomatique, les membres desInstitutions européennes installées à Luxembourg,plusieurs membres du Gouvernement, du Conseild'Etat et de la Chambre des Députés, les représen-tants de la ville de Luxembourg, les chefs des Admi-nistrations publiques, les dignitaires de l'église et duclergé ainsi qu'une foule impressionnante de fidèles.

C'est S. Exe. Mgr Léon Lommel, Evêque de Lu-xembourg, assisté de S. Exe. Mgr Jacques Mangers,ancien Evêque d'Oslo et S. Exe. Jean-Baptiste Musty,Evêque-auxiliaire de Namur, qui procéda au sacrede S. Exe. Mgr Jean Hengen comme Evêque-coadju-teur de Luxembourg.

A cette cérémonie prirent part également LeursExcellences Mgr Joseph Schneider, Archevêque deBamberg; Mgr André Marie Charue, Evêque de Na-

mur; Mgr Emile Charles Raymond Pirolly, Evêquede Nancy; Mgr Jean Pohlschneider, Evêque d'Aix-la-Chapelle; Mgr Paul Joseph Schmitt, Evêque deMetz; Mgr Guillaume Marie Van Zuylen, Evêque deLiège; Mgr Joseph Höffner, Evêque de Münster;Mgr Pierre Boillon, Evêque de Verdun; Mgr Ber-nard Stein, Evêque de Trêves; Dôme Henri Marcottede Sainte-Marie, supérieur de Clervaux; Dôme Pe-trus Borne, supérieur de Tholey; Mgr Alfred Milleet Frédéric Rasqué, prévôt et abbé du chapitre de lacathédrale de Luxembourg.

Après la consécration proprement dite et l'imposi-tion des mains suivie de la remise des insignes, lenouvel evêque chanta l'évangile. Mgr Léon Lommel,Evêque de Luxembourg, s'adressa ensuite dans unecourte homélie à la très nombreuse assistance.

Nous reproduisons ci-après le texte de l'allocutionde Monseigneur l'Evêque Léon Lommel :

« Altesses Royales,Excellences,Messeigneurs,Mes Frères,

La splendeur et l'incomparable richesse des céré-monies qui depuis le Moyen Age entourent le sacred'un evêque et dont nous venons d'être les témoinsémus, ne devraient pas nous cacher la vue plus pro-fonde que le Concile a ouverte sur la nature de

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l'épiscopat. On serait tenté de parler d'un renverse-ment de perspective et c'est cependant le retour àl'antique tradition.

En restaurant l'autorité épiscopale, le Concile luia rendu sa vraie signification : elle apparaît essen-tiellement comme un service, alors qu'on tendait àla présenter surtout comme une dignité.

Retrouvant son caractère authentique, l'épiscopatest centré sur l'humble service du peuple de Dieu,à l'exemple du Christ qui a dit à ses disciples :„Que celui qui gouverne, soit comme celui qui sert"(Luc. 22,26).

En choisissant pour devise „Tibi servire", le nou-vel évêque-coadjuteur est donc pleinement entré dansl'esprit qui a présidé à la restauration des serviceshiérarchiques.

Cette belle devise sera la ligne de conduite de sonactivité apostolique et nous croyons assez le connaîtrepour savoir que le choix spontané de cette devisecorrespond parfaitement à son caractère et à sa façond'agir.

Sans se laisser éblouir par le côté extérieur deschoses, il saura servir dans l'humilité et l'abnégationet se donner à tous sans distinction de personne.

Issu d'une famille estimée de Dudelange où re-tentit jour et nuit le rythme du travail, il se sentiraprès du peuple. La sympathie générale avec laquellela population a accueilli sa nomination, lui faciliterale contact direct. Son cœur de bon pasteur s'ouvriraaux pauvres et à tous ceux qui sont dans la peine etqui souffrent.

Vicaire Général depuis de longues années et mêléintimement au ministère et à la vie du clergé, il necessera d'être l'ami et le père de nos prêtres.

Mais son plus grand désir je n'en doute pas, serade porter la paix et d'entretenir des rapports de cour-toisie et de concorde avec tout le monde.

Voilà du point de vue pastoral le portrait del'Evêque selon le vœu du Concile et selon le cœurde Dieu.

Mais le Concile, en remettant à l'honneur le carac-tère de service, n'a pas manqué de rétablir l'essencemême de la consécration épiscopale. C'est elle quiconstitue le Sacerdoce suprême, la cime du ministèresacré, parce qu'elle confère la plénitude du sacrementde l'Ordre avec les pouvoirs de sanctifier, d'ensei-gner et de gouverner. C'est surtout en vertu de laconsécration sacramentelle que l'évêque entre dansle Collège episcopal et participe par-là même à laresponsabilité universelle de la hiérarchie: il n'est passeulement l'évêque de son Eglise particulière, maisde l'Eglise universelle, de l'Eglise tout entière, à larecherche de l'unité des Eglises et de tous leshommes.

Quel honneur donc pour l'évêque du diocèse deconsacrer celui que Dieu a choisi pour la dignité duSacerdoce suprême et qui un jour sera son succes-seur.

Profondément ému, je tiens à remercier les deuxévêques assistants, tous les deux originaires de notrevieille terre luxembourgeoise : Monseigneur Man-gers et Monseigneur Musty.

Avec la même joie je salue fraternellement lesévêques voisins et amis qui représentent les Eglisesde Namur et de Liège; de Metz, de Nancy et deVerdun; de Bamberg, d'Aix-la-Chapelle, de Münsteret de Trêves. A cette belle couronne de vénérablesfrères dans l'épiscopat et aux Abbés de ïholey et deClervaux j'exprime ma vive reconnaissance pour iereligieux empressement qu'ils ont bien voulu mettreà nous témoigner leur amitié et à traduire par laconcélébration le mystère de l'unité du Sacerdoce etde la collégialité des évêques. Il me plaît d'associerà cet hommage les Pasteurs de l'Eglise protestanteet anglicane et le Grand Rabbin.

Je remercie respectueusement Son Excellence leNonce Apostolique d'avoir accepté de présider cettesplendide assemblée liturgique et d'avoir réaffirmépar sa présence la sollicitude affectueuse et efficacequ'il a toujours portée au pays et à son pasteur.

Je le prie instamment de se faire l'interprète denos sentiments de joyeuse gratitude auprès du Saint-Père qui, accédant avec une paternelle bienveillanceà ma demande, a daigné placer à mes côtés unévêque-coadjuteur qui garantira la continuité dugouvernement du diocèse pour le plus grand bien dupays.

Touché au plus profond du cœur de la présencede Leurs Altesses Royales Monseigneur le Grand-Ducet Madame la Grande-Duchesse, je renouvelle àl'Auguste Famille Souveraine nos sentiments de fidé-lité et d'attachement.

Dans la haute présence des Ambassadeurs et denos Autorités j'aime voir le signe de leur estime etde la solidarité nationale : qu'ils en soient remerciésde plein cœur.

Enfin, en renouvelant avec plus de ferveur nosprières et nos vœux, nous recommandons le nouvelévêque à la miséricordieuse bonté de Dieu et à laprotection spéciale de Notre-Dame de Luxembourg,notre Patrone bien-aimée. Que les supplications siéloquentes de la prière consécratoire se vérifient dansson épiscopat : „Répands sur lui, Seigneur, la pro-fusion de ta bénédiction et de ta grâce afin qu'ilpuisse avec ton aide être tout dévoué à ton serviceet au service de ton peuple! " Amen

En terminant je suis heureux de donner lectured'un message que le Saint-Père vient de nous adres-ser en ce jour de joie et de promesse :

„A l'occasion du sacre de Monseigneur Jean Hen-gen, Sa Sainteté envoie de grand cœur à VotreExcellence, au nouvel évêque, au Membres de laFamille Grand-Ducale, aux prélats présents, à vosprêtres, religieux et religieuses, ainsi qu'à tous lesfidèles participant à cette célébration, en gage d'abon-dantes grâces sur le Pasteur et le Peuple luxembour-geois, sa particulière bénédiction apostolique." »

Cardinal Cicognani.L'encadrement musical de la messe de consécra-

tion était assuré par la maîtrise de la cathédralesous la direction de Monsieur l'abbé Ponchelet, avecaux orgues maître Albert Leblanc.

Après la célébration de la messe, le nouvel évêquedonna sa première bénédiction épiscopale aux nom-breux fidèles.

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Les cérémonies religieuses furent suivies d'unebrillante réception offerte au Palais episcopal parS. Exe. Mgr Léon Lommel, à laquelle assistèrent denombreuses personnalités civiles et religieuses. Desallocutions furent prononcées au cours de cette ré-ception par Son Excellence Révérendissime Mon-seigneur Silvio Oddi, Nonce apostolique, par Mon-sieur Pierre Grégoire, Ministre des Cultes, et parSon Excellence Monseigneur Jean Hengen.

Nous reproduisons ci-après le texte de l'allocutiondu nouvel Evêque-coadjuteur, Monseigneur JeanHengen :

« Excellences,Messeigneurs et chers frères

dans le sacerdoceMesdames, Mesdemoiselles,Messieurs,

Le rite de la consécration épiscopale impose àl'évêque nouvellement sacré le devoir de présenterd'une manière officielle ses remerciements à ses con-sécrateurs par le souhait trois fois répété de longueet heureuse vie.

Ce que je viens d'accomplir dans le cadre de laliturgie splendide et émouvante dont l'Eglise possèdele secret, je voudrais le répéter en ce moment, certesd'une façon moins solennelle mais non moins sincère,en étendant l'expression de ma gratitude à vous tousqui avez voulu préparer cette fête ou y participer etdonner ainsi un témoignage de votre sympathie àl'Eglise de Luxembourg.

Après avoir à la Cathédrale rendu grâce avec vousà Dieu, „auteur de toutes les dignités qui dans lessaints ordres sont au service de sa gloire ", mes senti-ments de déférente gratitude s'adressent avant toutau Saint-Père. Il a voulu m'honorer de sa confianceen m'appelant à partager de plus près ses graves res-ponsabilités. Que son digne représentant parmi nousdaigne accepter l'assurance de mon filial et authen-tique attachement au Souverain Pontife et à l'Eglise!

Depuis que j'ai eu le bonheur de rencontrer Mon-seigneur le Nonce, il n'a cessé de m'entourer de sesprévenances jusqu'à cette heure où il a eu l'obligeancede présider à mon sacre et de m'offrir personnelle-ment ses vœux. Excellence, vos paroles restent gra-vées dans un cœur reconnaissant et prêt à s'en inspi-rer pour l'activité pastorale qui l'attend.

Conformément à la devise que j'ai choisie, cetteactivité se traduira d'abord, comme au passé, par lacoopération aux initiatives de notre cher et vénéréEvêque. Je lui dois beaucoup ! Mais en ce jour oùil m'a conféré ce qu'il y a de plus sublime, il mepermettra de lui redire très simplement et très cor-dialement toute ma vénération et toute ma reconnais-sance en lui renouvelant la promesse de ma fidèlecollaboration dont le signe durable sera le calice qu'ilm'a offert en cette solennelle occasion.

Ma gratitude va à Monseigneur Mangers commeà Monseigneur Musty, mes coconsécrateurs. Spontané-ment ils ont accepté ce rôle, par lequel, au-delà desliens d'amitié noués depuis longtemps, ils me restentunis par une paternité spirituelle dont les bienfaitsféconderont sans doute mon apostolat.

A eux je désire associer les évêques, mes frèresdans le collège episcopal, les Pères Abbés et les autresprélats venus des pays voisins et amis. Les remer-ciant tous biens vivement de leur présence, j'oseespérer que cette nouvelle marque de charité frater-nelle, ajoutée à tant d'autres, rapprochera nos Eglisescomme elle a rapproché nos âmes de pasteurs.

Car ayant été sacré évêque, je le suis pour toutel'Eglise. Mais je le serai avant tout pour l'Egliseluxembourgeoise. C'est une consolation et un récon-fort de constater la large part que le pays a priseà l'événement religieux de ce jour.

L'assistance de notre Auguste Maison Souverainen'est est que le signe le plus expressif. Je prie SonExcellence Monsieur le Grand Maréchal de la Courde bien vouloir se faire l'interprète auprès de LeursAltesses Royales de ma reconnaissance émue et biendévouée.

Me remerciements se portent vers Leurs Excel-lences Messieurs les Ambassadeurs qui en personneou par leur représentant ont manifesté en cette occa-sion comme en bien d'autres leurs sentiments d'estimepour l'Eglise et le Saint-Père.

Mes remercienments vont au Gouvernement, auxcorps constitués et aux autres autorités civiles etmilitaires. Monsieur le Ministre des Cultes dont nousconnaissons tous la sollicitude pour le patrimoinereligieux, spirituel et artistique du pays, a bien voulului-même m'offrir leurs félicitations. Qu'il en soitremercié en toute amitié !

Et comment ne pas penser avec un cœur plein degratitude aux autres nombreuses marques de sympa-thie qui me sont parvenues ? Me faisant débiteur dela bienveillance de leurs auteurs, elles ont grande-ment affermi la faiblesse de mon courage, face auxobligations que l'avenir me prépare. Tous et toutesvoudront accepter ma reconnaissance et la promessede mes prières.

Cependant je m'en voudrais de ne pas mentionnerexpressément Messieurs les pasteurs de l'église protes-tante et anglicane ainsi que Monsieur le GrandRabbin. Leurs félicitations m'ont causé une joie pro-fonde et renforcent nos relations fraternelles.

Je m'en voudrais aussi si je ne disais un mercitout spécial à la presse comme à Radio-Télé-Luxem-bourg et sa vaillante équipe. Pourrai-je remercier,comme il se doit, la Maîtrise de la Cathédrale ?Que serait nos fêtes sans l'art consommé de ses mem-bres, de son organiste et de son directeur ?

Il faut en outre remercier particulièrement mesparoisses d'origine et d'adoption, Dudelange et Lu-xembourg, et leurs autorités civiles et religieuses. Lacroix pectorale me rappellera la générosité de l'unecomme l'anneau pastoral demeurera le symbole visi-ble de mon union à l'autre et à son église cathédrale,mère de toutes les églises du diocèse.

Il faudrait plus qu'une simple pensée reconnais-sante à mes maîtres, professeurs et éducateurs d'au-trefois, à Dudelange, Luxembourg, Rome.

Cependant avant de finir, permettez-moi un der-nier mot de gratitude aux deux familles auxquellesj'appartiens par les liens du sang et, si je puis dite,de la grâce.

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Merci à mes parents qui m'ont accepté comme leurseptième enfant et me procurèrent une éducationsolide et chrétienne. Leur vie tissée d'une foi vivanteet d'un travail sans relâche me fut et me sera unexemple pour toujours.

Merci à mes frères et sœurs, décédés et vivants,qui le long du chemin que le Seigneur m'a mené,m'ont accompagné avec une compréhension, un tactet un dévouement auxquels je resterai à jamais tri-butaire.

Merci surtout àla plus grande famille du clergéluxembourgeois qui, dès ma rentrée de Rome il y aplus de vingt ans, me reçut vraiment en frère. On aappris à se connaître par des jours de pluie et desoleil. Mais je dois avouer que les heures les plusbelles, je les ai passées parmi mes frères dans lesacerdoce. Et je n'ai qu'un seul désir : que cet amourfraternel, ouvert et droit qui selon la liturgie estsymbolisé par la crosse, don de leur bonté à ma

faiblesse humaine, nous unisse chaque jour davan-tage pour le plus grand bien de notre peuple.

Le Concil nous engage à nouveau, prêtres etévêques, à nous mettre corps et âme au service dupeuple de Dieu, comme l'homélie de la messe, nousBorges Leal Castello Branco Filho, qui Lui a remisDieu en servant son peuple, voilà notre devoir, aussidans ces temps nouveaux qui s'annoncent avec cer-taines difficultés, mais également avec de nombreuxprésages d'espoir.

Confiant en la protection de Celle dont la vie devierge pauvre et servante dans la foi, fut tout entièreau service du Christ, suivons son étoile, signe d'espé-rance et de consolation donné au peuple chrétien enmarche vers Dieu !

Avec ce regard rassurant sur Marie, figure del'Eglise et mère des fidèles, Patronne de notre citéet du pays de Luxembourg, je redis du fond de moncœur à vous tous un très grand, un très cordialmerci !

L'Abolition du Service Militaire obligatoireet l'organisation militaire au Grand-Duché de Luxembourg

Le 22 juin 1967, la Chambre des Députés a approuvé par 50 voix contre 5 et une absten-tion, le projet de loi portant abolition du service militaire obligatoire et remplaçant leschapitres I à V de la loi du 23 juillet 1952 concernant l'organisation militaire, tellequ'elle a été modifiée par les lois des 23 juillet 1963, 12 mai 1964 et 30 décembre 1965.Nous reproduisons ci-après, à titre de documentation, le texte de la nouvelle loi concer-nant l'organisation militaire au Luxembourg.

Art. Ier. — Les chapitres I à V de loi lu 23 juillet1952 concernant l'organisation militaire, telle qu'ellea été modifiée par les lois des 23 juillet 1963, 12mai 1964 et 30 décembre 1965, sont remplacés parle texte suivant :

A) Armée

Chapitre Ie'. — Mode de recrutement etcomposition de l'armée.

Art. 2. — L'armée se recrute par voie d'engage-ment volontaire.

Art. 3. — Les hommes de troupe sont exclusive-ment des volontaires.

Les cadres de l'armée comprennent des officiers etdes sous-officiers de carrière ou volontaires ainsi quedes personnes chargées de fonctions militaires envertu d'une commission.

Art. 4. — Des instituteurs civils ainsi que des em-ployés, artisans et ouvriers civils peuvent être atta-chés à l'armée selon les besoins du service.

Art. 5. — L'armée comprend une musique mili-taire.

Art. 6. — Un règlement grand-ducal pourra créerune force de réserve destinée au renforcement del'armée en cas de crise internationale. Les membresde la force de réserve seront recrutés par voie d'enga-gement volontaire.

Le même règlement déterminera l'effectif de cetteforce, les modalités de sa composition et celles de sonappel sous les armes. Il fixera les conditions de recru-tement, de formation et d'avancement des membresde la force de réserve, ainsi que leur indemnisation.

Chapitre II. — Des volontaires.

Art. 7. — Nul n'est admis comme volontaire dansl'armée s'il ne possède par la nationalité luxembour-geoise.

Art. 8. — Dans les limites du contingent qui serafixé conformément à l'article 11 ci-après, tout Lu-xembourgeois de sexe masculin, âgé de dix-sept ans

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accomplis au moins, peut servir comme volontaire,s'il remplit les conditions de recrutement à fixer parle règlement grand-ducal prévu au susdit article 11.

Par dérogation à l'article 19 de la loi du 2 août1939 sur la protection de l'enfance, les militairesauxquels est imputé un fait constituant une infrac-tion pénale sont considérés comme ayant atteint lamajorité pénale, alors même qu'au moment de cefait ils étaient âgés de moins de dix-huit ans accom-plis.

Art. 9. — Ne sont pas admis comme volontaires :a) ceux qui ont encouru une condamnation sans

sursis à une peine privative de la liberté de six moisou plus du chef d'une quelconque infraction;

b) ceux qui ont encouru une condamnation sanssursis à une peine privative de la liberté, même in-férieure à six mois, du chef d'atteinte à la sûretéextérieure de l'Etat, de vol, d'extorsion, d'abus deconfiance, d'escroquerie, d'attentat à la pudeur, deviol ou d'une infraction concernant la corruption dela jeunesse, la prostitution ou les outrages publicsaux bonnes mœurs;

c) ceux qui ont encouru une condamnaîion sanssursis à une peine privative de la liberté du cliofd'une infraction relevant de la legislation pénalemilitaire;

d) ceux qui ont subi l'interdiction en tout ou enpartie, à perpétuité ou à temps, du droit de remplirdes fonctions, emplois ou offices publics, du droitde port d'armes ou de servir dans l'armée;

e) ceux qui se trouvent sous le coup de poursuitesjudiciaires du chef d'une des infractions énuméréessub b) et c) ou d'une infraction quelconque à l'égardde laquelle la loi prévoit une peine privative de laliberté de six mois ou plus ou l'interdiction desdroits visés sub d) .

Art. 10. — Sont exclus de plein droit de l'arméeles volontaires se trouvant dans l'une des situationsprévues sub a) , b) , c) et d) de l'article qui précède,dès que la décision judiciaire sera coulée en force dechose jugée.

Ceux qui se trouvent dans la situation sub e)peuvent être suspendus de leurs fonctions par leministre de la force armée. S'ils se trouvent en dé-tention préventive, la suspension opère de plein droitpour la durée de la détention.

Art. 11. — Le contingent des volontaires, cadreset hommes de troupe, sera fixé par règlement grand-ducal, sans que le nombre des officiers puisse dépas-ser trois pour-cent et celui des sous-officiers dixpour-cent du contingent autorisé.

Le même règlement déterminera le statut di,s vo-lontaires, y compris leurs conditions de recrutement,de formation et d'avancement, la durée de leur enga-gement et leur rémunération.

Le même règlement pourra en outre fixer la com-position des cadres dans les limites de l'article 19 (1 ) ,(2) et (3) ci-dessous; allouer une indemnité de mé-nage aux hommes de troupe mariés et eu déterminerle montant; fixer les indemnités des officiers et sous-officiers, sans que des indemnités supérieures aux

rémunérations en principal et accessoires des offi-ciers et sous-officiers de carrière de même grade etde même ancienneté puissent être prévues; prévoirdes primes de démobilisation et en fixer le montant,les modalités de paiement et les conditions à remplirpar les bénéficiaires; ces primes ne peuvent dépasserdouze mille francs (N.I. 100) par année entière devolontariat.

Art. 12. — Pendant leur instruction militaire debase les hommes de troupe feront la promesse solen-nelle suivante :

« Je promets devant Dieu fidélité au Grand-Ducet au Drapeau, obéissance à la Constitution, aux loisde l'Etat et aux règlements militaires. »

La promesse solennelle des hommes de troupe serareçue collectivement par le commandant ou par unofficier supérieur délégué à ces fins.

Les hommes de troupe sont promus par le com-mandant de l'armée ou son délégué.

Art. 13. — Les volontaires reçoivent une instruc-tion militaire complète et assurent le service dansles conditions établies par les règlements en vigueur.Ils participent en outre à des cours ayant pour butde parfaire leur instruction générale et profession-nelle et leur formation civique; les détails de cetteorganisation seront fixés par un règlement grand-ducal.

Les volontaires ne peuvent être distraits de l'in-struction militaire proprement dite. Ils ne peuventêtre utilisés à l'extérieur du corps qu'accidentelle-ment, lorsque l'intérêt public l'exige.

Art. 14. — Dans la mesure où ils remplissent lesconditions d'admission aux différentes administra-tions, les volontaires quittant l'armée après une pé-riode de service de trois ans au moins,

1) sont seuls admis à la carrière inférieure del'armée, de la musique militaire, de la gendarmerie,de la police, des douanes, des postes et télécommuni-cations, des établissements pénitentiaires et des eauxet forêts et

2) bénéficient d'un droit de priorité pour lesemplois de la carrière inférieure des autres adminis-trations, offices, services et établissements publics, ycompris les établissements d'assurances sociales, lescommunes et la société nationale des chemins de ferluxembourgeois.

Par dérogation aux dispositions qui précèdent lesemplois de la carrière de l'artisan des administra-tions visées sub 1) sont rangés parmi les emploispour lesquels les volontaires n'ont qu'un droit depriorité.

Un règlement grand-ducal arrêtera le mode de pré-paration des volontaires aux carrières pour lesquellesils ont l'exclusivité ou la priorité.

Par dérogation à l'article 7 de la loi du 22 juin1963 fixant le régime des traitements des fonction-naires de l'Etat, la période de volontariat à l'arméeest mise en compte comme ancienneté de servicecomptant pour la totalité pour la fixation du traite-ment initial, même pour la période située avantl'âge fictif de début de carrière.

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Par dérogation à l'article 8 de la loi précitée, lapériode de volontariat dépassant trois années est con-sidérée comme période passée dans le grade de débutde carrière pour l'obtention du bénéfice de cet article.

Chapitre III. — Organisation des cadresde l'armée.

Art. 15. — L'armée comprend :a) le commandement,b) des unités de troupes d'activé et de réserve,c) un centre d'instruction et une école de forma-

tion de gradés,d) des services techniques.La tâche incombant à ces subdivisions sera fixée

par règlement grand-ducal.Les tableaux d'organisation et d'équipement seront

arrêtés par le ministre de la force armée.

Art. 16. — Un règlement grand-ducal pourra créerune inspection générale de l'armée auprès du minis-tère de la force armée.

Art. 17. — Sont rattachés à l'armée :a) la justice militaire,b) le service de l'aumônerie.L'organisation judiciaire dans l'armée fera l'objet

d'une loi spéciale.L'organisation du service de l'aumônerie et les

attributions des aumôniers seront fixées par règlementgrand-ducal.

Art. 18. — Les grades militaires se succèdent dansl'ordre hiérarchique ci-après :

1) hommes de troupe : soldat, soldat de Ire classe,caporal, caporal-chef;

2) sous-officiers : sergent, Ier sergent, sergent-chef, adjudant, adjudant-chef, adjudant-major;

3) officiers subalternes : lieutenant, lieutenanten Ier, capitaine;

4) officiers supérieurs : major, lieutenant-colonel.

Art. 19. — (1) Le corps des officiers de carrièreet volontaires de l'armée proprement dite comprendau maximum trente officiers, dont un médecin et unmédecin-dentiste. Ces deux derniers officiers pour-ront obtenir un grade qui ne pourra pas dépassercelui de major.

Les grades des autres officiers sont ceux énoncésà l'article 18 sub 3 + 4, sans qu'il puisse y avoirplus d'un lieutenant-colonel, cinq majors et dixcapitaines.

Les officiers sont nommés et promus par le Grand-Duc.

(2) Le corps des sous-officiers de carrière et volon-taires de l'armée proprement dite comprend au maxi-mum cent sous-officiers des grades de sergent àadjudant-major, sans qu'il puisse y avoir plus d'unadjudant-major, seize adjudants-chefs et ving-troisadjudants.

Les sous-officiers sont nommés et promus par leministre de la force armée.

(3) La musique militaire comprend un officier,qui ne pourra obtenir un grade supérieur à celui decapitaine, et au maximum soixante sous-officiers desgrades de sergent à adjudant-major, sans qu'il puissey avoir plus d'un adjudant-major, dix adjudants-chefs et treize adjudants.

(4) En cas de vacances dans un grade les effec-tifs prévus sub (1), (2) et (3) ci-dessus pour lesgrades inférieurs peuvent être augmentés à concur-rence du nombre de ces vacances.

Les conditions de recrutement, de formation etd'avancement des officiers et sous-officiers de car-rière seront fixées par règlement grand-ducal. Celui-ci pourra régler d'une façon spéciale l'avancementdes officiers, aspirants-officiers, sous-officiers etélèves sous-officiers de carrière actuellement en ser-vice.

(5) Le grade est distinct de l'emploi.Les officiers sont affectés aux emplois et désaffec-

tés par le Grand-Duc. Les sous-officiers sont affectésaux emplois et désaffectés par le ministre de la forcearmée.

(6) Le personnel civil de l'armée pourra com-prendre des employés, artisans et ouvriers, dont lenombre est fixé, suivant les besoins du service, parrèglement grand-ducal, sans qu'il puisse y avoir plusde cent unités.

Les conditions d'engagement et les devoirs de cepersonnel seront déterminés, en considération de sasituation spéciale à l'armée, par règlement grand-ducal. Ce règlement pourra étendre au dit personneltout ou partie des dispositions du statut disciplinairede l'armée.

Art. 20. — Sont adjoints au corps des officiers etchargés de fonctions militaires en vertu d'une com-mission :

1) deux magistrats de l'ordre judiciaire;2) un docteur en médecine;3) deux prêtres catholiques;4) le cas échéant, un ministre du culte protestant

et un ministre du culte israélite.Les commissions sont délivrées et retirées par le

ministre de la force armée, les ministres compétentset le commandant entendus en leur avis.

Art. 21. — Pourront être placés et promus horscadre par dépassement des effectifs prévus par laprésente loi :

1) les aides de camp en service extraordinaire au-près de la Maison Grand-Ducale,

2) les officiers et sous-officiers de carrière em-ployés par ordre du Gouvernement dans un serviceautre que le service actif de l'armée ou auprès desorganismes alliés ou interalliés. Ni le nombre de cesofficiers ni celui des sous-officiers ne pourront dé-passer le nombre de dix. Un règlement grand-ducaldéterminera les services luxembourgeois dans les-quels les officiers et sous-officiers pourront être em-ployés. ^wrr'

Les officiers prévus à l'alinéa qui précède ne pour-ront bénéficier du susdit avancement que jusqu'augrade de major et au moment seulement où leurs

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collègues du cadre de l'active de rang égal ou immé-diatement inférieur obtiennent une promotion.

Les sous-officiers prévus au même alinéa ne pour-ront bénéficier dudit avancement que jusqu'au graded'adjudant-chef et au moment seulement où leurscollègues du cadre de l'active, de rang égal ou immé-diatement inférieur, obtiennent une promotion.

La mise hors cadre est décrétée par le Grand-Duc.

Les officiers et sous-officiers qui, sur la base de cesdispositions sont appelés à occuper un poste à l'étran-ger pourront toucher en dehors du traitement de leurgrade une indemnité de poste dont le montant estfixé par un arrêté pris par le ministre d'Etat, surproposition du ministre de la force armée, eu égardaux conditions et exigences spéciales de ce poste etdu pays de séjour.

Art. 22. — Avant d'entrer en fonctions les offi-ciers et sous-officiers prêteront le serment suivant :

« Je jure fidélité au Grand-Duc, obéissance à laConstitution et aux lois de l'Etat et soumission à ladiscipline militaire. Ainsi Dieu me soit en aide. »

Les officiers commissionnés prêteront le mêmeserment.

L'assermentation des officiers se fera par le minis-tre de la force armée, celle des sous-officiers par lecommandant ou un officier supérieur délégué à cesfins.

Chapitre IV. — Mesures sociales.

Art. 23. — En cas de mort, occasionnée par le ser-vice militaire, ou de blessures, maladies ou infirmi-tés, contractées à l'occasion de ce service, de mêmequ'en cas d'aggravation par le fait ou à l'occasiondudit service de maladies ou d'infirmités étrangèresà ce service, les dispositions légales et réglementairesrégissant l'assurance obligatoire contre les accidentsde travail, section industrielle, sont applicables auxmilitaires de l'armée pour autant qu'ils ne sont pasdéjà assurés contre les accidents conformément auxdispositions légales et réglementaires et sauf les déro-gations prévues par la présente loi.

Les présentes dispositions sont pareillement appli-cables lorsque les faits dommageables surviennent à] 'étranger.

Est à considérer comme service militaire au sensdes présentes dispositions :

a) la présence imposée ou autorisée dans uneinstallation militaire ou en tout autre lieu de servicependant les services volontaires;

b) la présence en tout autre lieu, si elle a étéorganisée par l'autorité militaire;

c) la comparution, sur convocation devant l'auto-rité militaire;

d) le trajet effectué dans l'un ou l'autre sens,soit du domicile ou de la résidence habituelle au lieude service, soit de ce dernier au lieu imposé ou auto-risé par l'autorité militaire. Toutefois la présencedans un intérêt privé en dehors d'un lieu de servicen'est pas couverte par la présente disposition.

Un règlement grand-ducal précisera les conditionssous lesquelles l'accident survenu à l'occasion d'unepermission de sortir donnera lieu à indemnisation.

L'association d'assurance contre les accidents estchargée de l'octroi et de la détermination des presta-tions.

L'armée remplira les devoirs imposés aux employ-eurs en cas d'accident. En outre elle procédera à laconstatation de blessures, maladies ou infirmités pro-voquées par le fait ou à l'occasion du service ousurvenues après l'engagement, mais en dehors duservice. Elle fournira de même, lors des demandesde réparation, tous les renseignements utiles pourétablir les responsabilités.

Art. 24. — Pendant la durée de son engagement,le militaire blessé, malade ou infirme n'a pas droità une prestation d'assurance.

Le service des prestations d'assurance ne prendracours que le jour qui suit la fin de l'engagement dumilitaire. Si les constatations prévues à l'article quiprécède n'ont eu lieu qu'après la fin de l'engage-ment, les prestations à fournir par l'association d'assu-rance ne sont dues au plus tôt qu'à partir du jourqui suit la présentation de la demande.

Art. 25. —• Les demandes en réparation du chefde blessures, de maladies ou d'infirmités, non consta-tées par un médecin militaire et non déclarées pen-dant cette même période, doivent être présentées àl'autorité militaire par l'intéressé ou ses ayants-droit,dans les trois mois qui suivent la fin de l'engage-ment. La demande n'est recevable après l'expirationde ce délai que s'il est prouvé que les conséquencesdommageables n'ont pu être constatées qu'ultérieure-ment ou que l'intéressé, par suite de circonstancesindépendantes de sa volonté, s'est trouvé dans l'im-possibilité de formuler sa demande. Dans ce casla demande devra être présentée endéans les troismois de la constatation des suites dommageables oude la cessation de l'impossibilité d'agir.

Le médecin militaire ou le médecin de l'associationd'assurance donneront leur avis sur l'origine causalede la blessure, de la maladie ou de l'infirmité nonconstatée pendant le service militaire.

Art. 26. — Le calcul des prestations en espècesfera l'objet d'un règlement grand-ducal.

Les prescriptions concernant la réévaluation desrentes d'accident, leur ajustement et leur adaptationau coût de la vie sont applicables aux rentes cal-culées d'après les présentes dispositions.

Les bénéficiaires d'une ou de plusieurs rentesallouées en vertu de la présente loi pour une réduc-tion de la capacité de travail initiale d'au moinscinquante pour-cent sont assimilés aux bénéficiairesd'une ou de plusieurs rentes d'accident pour l'appli-cation de l'article 1er, numéro 2° du code des assu-rances sociales.

Lorsqu'en cas de décès il n'y a pas lieu à octroid'une rente, les ascendants ayant vécu en ménagecommun avec la victime lors de son engagement,auront droit à une indemnité de décès égale à douzecents fois le salaire horaire minimum légal.

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Art. 27. — Lorsque les organes de l'associationd'assurance contre les accidents sont appelés à déter-miner les indemnités revenant aux militaires lésés,ou à leurs ayants droit, un représentant de l'autoritémilitaire leur est adjoint avec voix consultative.

Les décisions de ces organes donneront lieu auxrecours prévus en matière d'assurance contre lesaccidents.

Art. 28. — Les frais résultant de l'application desdispositions qui précèdent seront à charge de l'Etatqui remboursera à l'association d'assurance ceuxqu'elle aura exposés. Les crédits nécessaires figure-ront au budget de la force armée.

L'Etat contribuera également aux frais administra-tifs exposés par l'association d'assurance.

Art. 29. — Les dispositions des articles 114 à 118du code des assurances sociales sont applicables dansle cas prévus par les articles 23 à 28 de la présente loi,colles concernant les employeurs s'appliquent à l'ar-mée, celles concernant les employés et ouvriers assurésà toutes les personnes militaires et civiles en servicede l'armée, celles concernant les victimes d'accidentsdu travail, leurs ayants droit et leurs héritiers auxvictimes d'accidents militaires et maladies de service,à leurs ayants droit et à leurs héritiers. Les recoursprévus par l'article 118 du code des assurances so-ciales seront exercés par l'association d'assurance con-tre les accidents. Toutefois, dans le cas où les presta-tions se limitent aux frais du traitement médicalfourni par l'armée et cessent avant la fin de l'enga-gement du militaire, Iesdits recours seront exercéspar le ministre de la force armée.

Les sommes perçues par l'association d'assuranceseront computées sur les remboursements courantsdus par l'Etat.

Art. 30. — (1) Les périodes accomplies commevolontaire à l'armée après l'âge de dix-sept ans comp-teront comme temps de service pour le calcul de lapension conformément à l'article 9, a, 2° modifiépar la loi du 26 mai 1954 réglant les pensions desfonctionnaires de l'Etat.

Les dispositions des articles 15 et 16 de la loi du16 décembre 1963 ayant pour objet la coordinationdes régimes de pension, sont applicables aux volon-taires qui quittent le service de l'armée sans avoirdroit à une pension de fonctionnaire.

(2) a) Le service de santé de l'armée assurera letraitement médical des volontaires; il peut avoir re-cours à des médecins spécialistes et, en cas d'urgenceou d'indisponibilité d'un médecin militaire, à unmédecin civil.

Un règlement grand-ducal fixera les modalités desservices médicaux et des traitements connexes, desfournitures pharmaceutiques, des fournitures et ré-parations des moyens accessoires, ainsi que les moda-lités applicables en cas de détachement de membresde l'armée à l'étranger.

b) Les membres de famille des volontaires jouirontdes mêmes droits que les membres de famille desmilitaires de carrière.

c) Les prestations à payer par la caisse de maladiedes fonctionnaires et employés publics en applica-tion de la disposition sub b) seront remboursées àcette caisse par l'Etat sur état mensuel avec unemajoration d'un pour-cent pour frais d'administra-tion.

(3) Le service militaire n'interrompt pas l'attri-bution des allocations familiales. Les prestations four-nies sont remboursées respectivement aux caissesd'allocations familiales par l'Etat, suivant les moda-lités à fixer par règlement grand-ducal.

Art. 31. — Les contestations relatives à l'appli-cation des dispositions de l'article 30 ci-dessus sontde la compétence des juridictions appelées à statueren matière de sécurité sociale.

Chapitre V. — Dispositions disciplinaires.

Art. 32. — Tout membre de l'armée est tenu dese conformer scrupuleusement aux lois et règlementsqui déterminent les devoirs que l'exercice de ses fonc-tions ou son état lui impose.

Il doit de même se conformer aux instructions duGouvernement qui ont pour objet l'accomplissementrégulier de ses devoirs ainsi qu'aux ordres de servicede ses supérieurs.

Jusqu'à disposition ultérieure contraire, le règle-ment de discipline du 15 mars 1815 concernant lecorps des gendarmes et volontaires, tel qu'il a étémodifié par l'arrêté grand-ducal du 25 juin 1945,continuera à être appliqué.

Les dispositions des articles 2, 3, 4, 6, 8° 9° et10° et des articles 11, 12 et 17 de la loi du 13 août1921 concernant la discipline de la compagnie desgendarmes sont applicables aux officiers et sous-offi-ciers de l'armée.

Est qualifié faute disciplinaire tout acte posé dansl'exercice ou hors de l'exercice des fonctions, qui estcontraire aux devoirs des membres de l'armée telsqu'ils résultent des dispositions qui précèdent.

Chapitre VI. — Dispositions pénales.

Art. 33. — Sera déféré aux tribunaux ordinaireset puni d'une peine d'emprisonnement d'un mois àun an et d'une amende de cinq cent un à trentemille francs ou d'une de ces peines seulement, qui-conque aura provoqué à la violation des devoirs mili-taires, à l'insubordination, à la révolte ou à la déser-tion. La tentative de ces délits sera punie d'une peined'emprisonnement de huit jours à six mois et d'uneamende de cinq cent un à cinq mille francs ou d'unede ces peines seulement.

Art. 34. — Indépendamment des sanctions disci-plinaires à fixer, les infractions aux dispositions ré-glementaires à prendre en vertu de la présente loipeuvent être punies d'une peine d'emprisonnementde huit jours à trois mois et d'une amende de cinqcent un à dix mille francs ou d'une de ces peinesseulement.

Art. 35. — Les dispositions du livre Ier du codepénal, la loi du 18 juin 1879, modifiée par celle du16 mai 1904, portant attribution aux cours et tribu-

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naux de l'appréciation de circonstances atténuantes,ainsi que la loi du 10 mai 1892 sur la condamnationconditionnelle sont applicables aux infractions pré-vues par la présente loi et par les arrêtés d'exécution.

L'article 25 de la loi du 12 août 1927 sur lerégime des cabarets, comprenant le texte coordonnéde toutes les dispositions légales en vigueur sur lamatière, pourra être appliqué.

Chapitre VII. — Dispositions transitoires.

Art. 36. — (1) Les officiers qui feront partie dela première composition du corps des officiers, viséaux articles 19 (1) et 21 de la présente loi, serontchoisis parmi les officiers actuellement en servicepar arrêté grand-ducal.

Les sous-officiers qui feront partie de la premièrecomposition du corps des sous-officiers visés aux arti-cles 19 (2) et 21 de la présente loi, seront choisisparmi les sous-officiers actuellement en service pararrêté ministériel.

Les officiers et sous-officiers de l'armée proprementdite et actuellement en service, qui n'entreront pasdans ce choix, pourront demander leur détachementà une autre administration ou à un organisme inter-national à désigner par règlement grand-ducal.

Lorsque le nombre de ces demandes sera insuffi-sant pour réaliser la réduction des cadres aux pro-portions fixées par l'article 19 ci-dessus, ces mêmesofficiers et sous-officiers pourront être détachés d'of-fice. Si le détachement d'office est refusé, il leursera alloué pendant deux années un traitement d'at-tente. Ce traitement d'attente est fixé à douze soi-xantièmes du traitement dont l'ayant droit a joui aumoment de la cessation de ses fonctions, augmentéd'un soixantième par année de service, sans qu'ilpuisse être inférieur aux vingt soixantièmes du der-nier traitement, ni dépasser les cinquante soixan-tièmes de ce traitement.

En attendant la réduction des cadres, qui devraêtre terminée le 31 décembre 1967 au plus tard,les officiers et sous-officiers actuellement en servicecontinueront à jouir de leurs traitements et avantagesaccessoires.

(2) Les officiers et sous-officiers détachés confor-mément au paragraphe 1 ci-dessus, resteront dansle cadre de l'armée à des emplois hors cadre, avecconservation de leur traitement et de leur grade oudu titre de leur grade. Jusqu'à leur mise à la retraiteet au plus tard jusqu'à l'âge de cinquante-cinq ans,ils pourront obtenir les promotions qui sont accordéesà leurs collègues dans le cadre, de rang égal ou im-médiatement inférieur, sauf celle au grade de lieute-nant-colonel et sans que le total des postes de major,de capitaine, d'adjudant-major, d'adjudant-chef etd'adjudant des militaires faisant partie des corps etdes militaires détachés puisse dépasser les totaux dela loi du 23 juillet 1963 concernant l'organisationmilitaire.

Les officiers et sous-officiers détachés conserverontleurs avantages en matière de traitement médical. Ilscontinueront à jouir de leur masse d'habillementen 1967, sans qu'ils puissent cumuler cette masse

avec celle qui pourra être due aux fonctionnaires del'administration à laquelle ils seront détachés.

Le traitement de base des officiers et sous-officiersdétachés à une administration, un organisme ou ser-vice où ils ne bénéficient plus d'une prime d'astreinteest majoré d'un supplément de traitement qui estégal à la valeur de quinze points indiciaires.

Ce supplément est dû à partir du premier jourdu mois qui suit celui pendant lequel a eu lieu ledétachement et cesse d'être dû lorsqu'il est mis finau détachement.

Pour les officiers et sous-officiers détachés quitouchent une rémunération du chef de leur nouvelemploi, le traitement, éventuellement majoré, con-servé conformément au premier alinéa du présentparagraphe, est diminué à concurrence de cette ré-munération.

(3) Après la date du 28 février 1968 les officierset sous-officiers détachés conformément aux dispo-sitions qui précèdent ne pourront plus être réintégrésdans les corps des officiers et sous-officiers tels qu'ilssont définis aux paragraphes (1) et (2) de l'article19 de la présente loi. Néanmoins les militaires dé-tachés pourront être transférés d'une administrationou organisation à une autre administration ou orga-nisation.

(4) Les officiers et sous-officiers détachés ferontle service dans les mêmes conditions que les fonction-naires des administrations auxquelles ils seront dé-tachés, avec les mêmes droits et devoirs et sous lemême régime disciplinaire.

Un règlement grand-ducal fixera les titres desgrades, les insignes et uniformes que porteront lesofficiers et sous-officiers détachés à la gendarmerie,la police, l'administration des douanes, l'administra-tion des établissements pénitentiaires et l'administra-tion des eaux et forêts.

(5) Les officiers actuellement en service dont lesfonctions ne sont plus prévues par l'article 19 (1)ci-dessus seront traités comme tous les autres offi-ciers qui n'entreront pas dans le choix prévu par leparagraphe ( 1 ) du présent article.

Les officiers actuellement en service détenant letitre d'un grade qui n'est plus prévu à l'article 18de la présente loi conserveront ce titre.

(6) L'emploi hors cadre est supprimé au momentoù son titulaire quitte le service actif de l'Etat.

(7) Par dérogation à l'article 19 (1) ci-dessus lesofficiers et sous-officiers volontaires actuellement enservice pourront continuer à servir jusqu'à la fin deleur engagement ou rengagement.

En attendant la fin de leur engagement ou renga-gement les officires et sous-officiers volontaires pour-ront également être détachés à d'autres administra-tions.

Art. 37. — L'officier ou le sous-officier de l'arméeproprement dite, qui n'aura pas été choisi conformé-ment aux deux premiers alinéas du paragraphe (1)de l'article 36 de la présente loi et qui a atteinttrente ans de service ou l'âge de cinquante ans,pourra obtenir une pension correspondant aux cin-quante soixantièmes de son dernier traitement. Ces

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dispositions sont également applicables à l'officier etau sous-officier de l'armée proprement dite qui rem-plira l'une ou l'autre des conditions qui précèdentavant le 1er décembre 1967.

Les demandes de mise à la retraite devront êtreprésentées avant le 1er décembre 1967.

Les pensions accordées dans les conditions de cetarticle seront diminuées, jusqu'à l'âge de cinquante-cinq ans accomplis du bénéficiaire, dans la mesureoù le total de la pension et des revenus d'une activitépostérieure à la mise à la retraite dépassera le traite-ment maximum attaché aux grades respectifs de lieu-tenant-colonel et d'adjudant-major.

Toutefois pour les officiers d'un grade supérieurau grade A 10 et pour les sous-officiers d'un gradesupérieur au grade A 6 les plafonds qui précèdentsont majorés de trente points indiciaires.

Art. 38. — Par dérogation à l'article 19 (6) ci-dessus, les fonctionnaires civils actuellement en ser-vice pourront rester à l'armée dans la limite des be-soins du service.

Sous réserve de leurs droits acquis, les fonction-naires, employés et ouvriers civils de l'armée, en sur-nombre, seront soit intégrés à d'autes administrations,soit détachés à celles-ci ou, le cas échéant, à desorganismes internationaux à désigner par règlementgrand-ducal.

Art. 39. — Par dérogation à l'article 14 ci-dessuset pendant une période de deux ans à partir de l'en-trée en vigueur de la présente loi, les volontaires del'armée pourront obtenir la résiliation de leur engage-ment pour être admis à une des carrières visées àl'article 14 ci-dessus, sans avoir accompli trois ansde service.

Art. H. — Les instituteurs actuellement en serviceà la force armée bénéficient de l'avancement auto-matique prévu part l'article 8, section III de la loidu 22 juin 1963 fixant le régime des traitementsdes fonctionnaires de l'Etat après six ans de bons et

loyaux services passés soit dans l'enseignement pri-maire dans une école communale, soit au service del'Etat, dans le grade qu'ils occupent après six années.

Art. III. — Pour autant qu'ils ne sont pas con-traires aux dispositions de la présente loi, les règle-ments existants et basés sur l'ancienne législationconcernant l'organisation militaire, restent en vi-gueur jusqu'à, la publication des règlements prévuspar la présente loi.

Art. IV. — Le Gouvernement pourra publier,sous la date de la présente loi, le texte coordonné dela législation concernant l'organisation militaire.

A cette fin il pourra :1) adapter l'ordre et le numérotage des chapitres

et articles des dispositions à coordonner;2) adapter les références contenues dans les dis-

positions à coordonner en vue de les mettre en con-cordance avec le numérotage nouveau.

L'intitulé du texte coordonné sera le suivant :« Texte coordonné du . . .

de la loi concernant l'organisation militaire. »

Art. V. — La présente loi entrera en vigueur lepremier du mois qui suivra sa publication au Mémo-rial. Toutes les dispositions antérieures non con-formes sont abrogées, sans préjudice des droits acquisdes inscrits quant à l'application des dispositions desarticles 18 à 35 de la loi du 23 juillet 1952 concer-nant l'organisation militaire, telle qu'elle a été modi-fiée par la loi du 23 juillet 1963.

En ce qui concerne la computation des périodesde service militaire accomplies avant la mise en vi-gueur de la présente loi, les dispositions de l'article34 paragraphe (1) de la loi du 23 juillet 1952 con-cernant l'organisation du service militaire telle qu'ellea été modifiée par la loi du 23 juillet 1963, restentapplicables aux personnes y visées, sans préjudicede l'application des dispositions de l'article II 6 dela loi du 23 juillet 1963 précitée.

Nouvelles de la Cour(mois de juin)

Le 3 juin 1967, Son Altesse Royale le Grand-Duca reçu une délégation de l'Union des Passeurs etFiliéristes.

Un communiqué du Département du Grand Maré-chal de la Cour en date du 6 juin 1967 annonceque Leurs Altesses Royales le Grand-Duc et laGrande-Duchesse Se rendront en visite officielle auxPays-Bas du 12 au 15 septembre prochain.

Le 15 juin 1967, Son Altesse Royale le Grand-Duca reçu en audience Son Excellence Dato' Philip KuokHock Khee, qui Lui a remis les lettres l'accréditantà titre d'Ambassadeur extraordinaire et plénipoten-tiaire de Malaisie.

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Le même jour, Son Altesse Royale le Grand-Duca reçu en audience Son Excellence Monsieur AntonioBorges Leal Castella Branco Filho, qui Lui a remisles lettres l'accréditant à titre d'Ambassadeur extra-ordinaire et plénipotentiaire des Etats-Unis du Brésil.

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Un communiqué du Département du Grand Maré-chal de la Cour en date du 22 juin 1967 annoncequ'à l'occasion de la célébration publique de l'Anni-versaire de Naissance de Son Altesse Royale le Grand-Duc, des listes d'inscription sont déposées au Palaisde Luxembourg et au poste de Gendarmerie du Châ-teau de Berg.

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Le 24 juin 1967, Son Altesse Royale le Grand-Duca reçu en audience de congé Son Excellence MonsieurFereydoun Diba, Envoyé extraordinaire et Ministreplénipotentiaire de l'Iran.

Le même jour, Son Altesse Royale le Grand-Duca reçu en audience de congé Son Excellence leComte Eggert Adam Knuth, Ambassadeur extra-ordinaire et plénipotentiaire de Danemark.

Le même jour, Son Altesse Royale le Grand-Duca reçu en audience de congé Son Excellence MonsieurJean-Louis Pahud, Ambassadeur extraordinaire etplénipotentiaire de Suisse.

Le même jour, Son Altesse Royale le Grand-Duca reçu en audience de congé Son Excellence MonsieurRoberto Caracciolo di San Vito, Ambassadeur extra-ordinaire et plénipotentiaire d'Italie.

Le même jour, Son Altesse Royale le Grand-Duca reçu en audience de congé Son Excellence MonsieurBernardin Mungul Diaka, Ambassadeur extraordi-naire et plénipotentiaire de la République Démocra-tique du Congo.

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Le 27 juin 1967, Son Altesse Royale le Grand-Duca reçu en audience Son Excellence Monsieur E. N.van Kleffens, Ministre d'Etat, Ambassadeur des Pays-Bas.

Le même jour, Son Altesse Royale le Grand-Duca reçu en audience de congé Monsieur Walter Hall-stein, Président de la Commission de la CommunautéEconomique Européenne.

Conseil de GouvernementRéunions durant le mois de juin

Le Conseil de Gouvernement a tenu plusieursséances de travail pendant le moi de juin sous laprésidence de Monsieur Pierre Werner, Ministred'Etat, Président du Gouvernement.

Au cours de la séance du 6 juin 1967, le Conseila eu un échange de vues sur la situation internatio-nale et la position du Grand-Duché à l'égard desconflits en cours.

Il a délibéré sur un projet de règlement du Gou-vernement en Conseil fixant les conditions de louagede service et de rémunération des employés de l'Etat.

Le Conseil a encore approuvé le projet de loi por-tant création d'un Service Central des imprimés etdes fournitures de bureau de l'Etat, le projet derèglement grand-ducal portant nouvelle fixation desindemnités revenant aux membres du collège médicalainsi que la surtaxe communale sur les droits d'enre-gistrement redus pour les mutations immobilières.

Il a finalement arrêté difinitivement les modalitésde la semaine de quarante-deux heures réparties surcinq jours.

En séance des 16 et 19 juin 1967, le Conseil adélibéré sur le projet de loi ayant pour objet 1) lamodification des articles Ie1, 3, 7, 19, 20 et 21 de la

loi du 2 juin 1962 déterminant les conditions d'accèset d'exercice de certaines professions ainsi que cellesde la constitution et de la gestion d'entreprises, demême la mise en application des directives du Con-seil de la Communauté Européenne en matièred'établissement et de libre prestation des services;2) la modification de l'alinéa 2 du paragraphe 5 del'ordonnance du 8 décembre 1939 concernant l'im-pôt sur le revenu des sociétés coopératives.

Il a entendu un rapport de Monsieur le Ministredes Affaires Etrangères sur la crise au Proche Orientet sur la situation internationale.

Il a encore entendu un rapport de Monsieur leMinistre de l'Economie Nationale concernant le nou-vel indice des prix à la consommation qui sera pré-senté incessamment à la Commission Economiqueet Financière de la Chambre des Députés en vued'une mise en vigueur du nouvel indice dans undélai rapproché.

Le Conseil a finalement entendu un rapport deMonsieur le Ministre du Budget sur les propositionsbudgétaires des recettes et des dépenses présentéespar les divers départements ministériels pour 1968et a entamé la discussion des aspects généraux de lapolitique budgétaire.

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Nouvelles diverses

Les événements du Moyen-Orient

Le 7 juin 1967 Monsieur le Ministre Pierre Gré-goire, Ministre des Affaires Etrangères a fait ladéclaration suivante à la Chambre des Députés surles événements du Moyen-Orient :

Le Gouvernement luxembourgeois a pris connais-sance avec une profonde émotion des tragiques événe-ments du Moyen-Orient qui constituent une menacedirecte pour la paix du monde. Il souhaite ardem-ment une fin rapide des hostilités et il espère que lesNations Unies pourront à cet égard continuer à jouerpleinement leur rôle et amener effectivement uncessez-le-feu an attendant de rechercher un règlementplus durable des relations entre Israël et les Etatsarabes. Nous avons appris qu'à la suite d'un revire-ment assez spectaculaire de l'attitude du Gouverne-ment soviétique, le Conseil de Sécurité a pu se mettred'accord sur un cessez-le-feu inconditionnel. Il resteà voir si cette solution sera acceptée sur le terrain partoutes les parties en conflit: Si tel était le cas, lavoie serait ouverte à un règlement négocié.

Nous estimons qu'une telle solution devra tablersur la reconnaissance du droit fondamental à l'exis-tence de la nation juive, et que ce droit comporteentr'autres le droit de libre passage dans le golfed'Akaba. N'oublions pas que l'Etat d'Israël est nésous l'égide des Nations Unies avec l'appui notam-ment de toutes les grandes puissances, qu'il est re-connu par la très grande majorité des pays du mondeet qu'il est membre de l'O.N.U. Comme tel, Israëlest en droit de bénéficier, à l'égal de tous autresEtats membres, des garanties de la Charte relativesà son intégrité territoriale et à son indépendance poli-tique.

Si au cours des derniers vingt ans la guerre a sévià trois reprises au Moyen-Orient, sans que durant lespériodes plus calmes une véritable paix ait jamaispu être établie, cela provient de ce qu'il s'y pose unensemble de problèmes liés les uns aux autres, et quine peuvent trouver une solution durable qu'au moyeud'un règlement d'ensemble. Un tel règlement évidem-ment n'est possible qui si les deux parties sont d'ac-cord de négocier dans le respect mutuel de leur exis-tence et de leurs intérêts vitaux.

Le Gouvernement luxembourgeois espère que laguerre qui vient d'éclater pourra être définitivementarrêtée, le plus rapidement possible, et qu'elle puisseau moins constituer le choc salutaire qui amènera lesdeux parties à entamer, avec la détermination d'abou-tir, les négociations permettant de réaliser non seu-lement une trêve précaire, comme par le passé, maisun règlement durable et juste.

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Banque Européenne d'Investissement

Le 7 juin 1967 le Conseil des gouverneurs de laBanque Européenne d'Investissement s'était réuni

en assemblée annuelle à Rome sous la présidence deMonsieur Colombo, ministre italien du Trésor.

En présence des membres du comité de direction,du conseil d'administration et du comité de vérifi-cation, le conseil a approuvé le neuvième rapportannuel de la banque ainsi que le bilan et le comptedes profits et pertes de l'exercice 1966, présentésau nom du conseil d'administration par MonsieurParide Formentini, président de la banque.

Le conseil des gouverneurs a décidé de renouvelerle mandat de Monsieur Karl Bernard en qualité demembre du comité de vérification.

A partir du 6 juin la présidence du Conseil desgouverneurs est revenue à Monsieur Pierre Werner,Ministre d'Etat, Président du Gouvernement, Minis-tre du Trésor du Grand-Duché de Luxembourg pourune période d'une année, jusqu'à la prochaine assem-blée annuelle.

A l'occasion de l'assemblée annuelle, le conseild'administration de la Banque Européenne d'Inves-tissement s'était également réuni le 7 juin sous laprésidence de Monsieur Paride Formentini, pourexaminer les affaires courantes.

Convention en matière de sécurité sociale entrele Luxembourg et la Sxiisse

En date du 3 juin 1967 une nouvelle Conventionen matière de sécurité sociale a été signée à Luxem-bourg par M. Pierre Grégoire, Ministre des AffairesEtrangères, et M. Antoine Krier, Ministre du Tra-vail, de la Sécurité Sociale et des Mines du Grand-Duché de Luxembourg, et par le Chef de la déléga-tion suisse, M. Cristoforo Motta.

La Convention s'applique de part et d'autres àl'assurance-maladie, vieillesse et survivants, à l'assu-rance-accidents et aux allocations familiales. Ellecontient en outre une réglementation facilitant lepassage de l'assurance-maladie de l'un des Etats àcelle de l'autre. La Convention est basée sur le prin-cipe de l'égalité de traitement des ressortissants desdeux Etats.

Le nouvel instrument doit encore être ratifié; ilremplacera, lorsqu'il entrera en vigueur, la Conven-tion du 14 novembre 1955 sur les assurances socialesqui est applicable actuellement.

Congrès International des Communesde l'Europe

Le 10 juin 1967 a eu lieu à Berlin le Congrès In-ternational des Communes de l'Europe sous la pré-sidence de Monsieur Henry Cravatte, Vice-présidentdu Gouvernement Luxembourgeois, Président duConseil des Communes d'Europe, groupant près dequatre mille maires et bourgmestres, membres du

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Conseil des Communes d'Europe. Lors de la séanceinaugurale, des discours furent prononcés par Mon-sieur Henry Cravatte, Vice-président du Gouverne-ment Luxembourgeois, MM. Albertz, maire de Ber-lin, Willy Brandt, Vice-chancelier de la RépubliqueFédérale Allemande et minisire des Affaires Etran-gères, ainsi que par Monsieur Lambert Schaus, mem-bre de la Commission de la CEE, parlant au nom deMonsieur Hallstein, par Monsieur Alain Poher, Pré-sident du Parlement européen, et par Monsieur desFretias, Président de l'Assemblée consultative duConseil de l'Europe.

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EUROCONTROL

Le 29 juin 1967, le Ministre des Transports apublié le communiqué suivant concernant la prési-dence de l'EUROCONTROL :

Monsieur Albert Bousser, Ministre des Transportsdu Grand-Duché de Luxembourg doit, à compter du1er juillet 1967, assumer les fonctions de Présidentde la Commission des Ministres d'Eurocontrol, orga-nisation européenne visant à assurer la sécurité de lanavigation aérienne dans l'espace aérien supérieurdes sept Etats membres.

La Commission Permanente, dont le règlement in-térieur dispose que les représentants de chacune desParties contractantes exerceront à tour de rôle lesfonctions de Président, a confirmé cette nominationau cours de sa XVIIIe session, tenue le 22 juin 1967au Siège de l'Organisation à Bruxelles.

Monsieur Albert Bousser succède à MonsieurJ. P. W. Malladieu, M. P., Ministre d'Etat au Boardof Trade, responsable des questions relatives àl'Aviation Civile.

Pendant le mandat de Monsieur Albert Bousser,les fonctions de Vice-Président seront exercées parMonsieur Keyzer, Secrétaire d'Etat aux Transports(Verkeer en Waterstaat) du Royaume des Pays-Bas.

L'Union des Capitales de la Communauté

Le 5 juin 1967, l'Administration municipale de laVille de Luxembourg a publié le communiqué suivantconcernant l'Union des Capitales de la Communauté :

L'Union des Capitales de la Communauté vient detenir sa 10e session plénière à Amsterdam. Le thèmeprincipal figurant à l'ordre du jour était celui desproblèmes résultant de l'extension constante des sixcapitales de la CEE.

La délégation luxembourgeoise se composait deMM. Paul Wilwertz, bourgmestre; Georges Margueet René Van den Bulcke, échevins, et Joseph Wei-merskirch, délégué au comité technique de l'UCCE.

Lors de la séance de clôture solennelle qui a lieuau Koninklijke Institut voor de Tropen, MonsieurG. van Hall, bourgmestre de la Ville d'Amsterdam,a transmis la présidence de l'Union à Monsieur PaulWilwertz, bourgmestre de la Ville de Luxembourg.

Monsieur Wilwertz assumera cette charge jusqu'àla prochaine session plénière qui se tiendra à Luxem-bourg en 1968.

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Réunion du Comité de Ministres de Benelux

Le Comité Benelux de Ministres s'est réuni le 5juin 1967 au siège du Secrétariat général à Bruxelles,sous la présidence de Monsieur Pierre Grégoire,Ministre luxembourgeois des Affaires étrangères.

Le 1er novembre prochain marquant l'échéance deplusieurs dispositions d'exception prévue par la Con-vention Transitoire, à la libre circulation intra-Bene-lux des marchandises, il a été décidé d'accomplirun très grand effort afin d'éliminer, avant cette date,le plus grand nombre possible d'entraves au libreéchange commercial, grâce à l'harmonisation desprescriptions en vigueur.

Après le 1er novembre, les obstacles qui subsistentencore dans la circulation des marchandises seront,en principe, supprimés par l'application de la « pro-cédure C.C.E.S. ».

Selon cette procédure, préconisée auprès du Comitéde Ministres en 1965 par le Conseil ConsultatifEconomique et Social (C.C.E.S.), qui groupe desreprésentants du secteur privé des trois pays, lestrois législations seront reconnues dans chacun destrois pays, de sorte que tout producteur pourra choi-sir la législation à laquelle il désire se conformer enfabricant ses produits. Tous les produits pourrontdonc franchir librement la frontière et être vendusdans les autres pays. Il faudra néanmoins réaliserl'harmonisation finale.

Le Comité de Ministres se réunira à nouveau le2 octobre prochain, afin de prendre connaissance desrésultats de la maison d'harmonisation qu'il a confiéeaux experts. Les Ministres du Benelux se consulte-ront, ce jour-là, sur les mesures d'exécution à pren-dre en la matière.

Cérémonie commemorative en l'honneurde patriotes luxembourgeois

Le 25 juin 1967 eut lieu devant le Mémorial dela Déportation élevé à l'emplacement de l'anciencamp de concentration de Natzweiler-Struthof, l'inau-guration d'une plaque à la mémoire des patriotesluxembourgeois.

La plaque luxembourgeoise qui vient d'être placéesur le mémorial porte l'inscription : « Les AnciensPrisonniers et Déportés Politiques du Grand-Duchéde Luxembourg à leurs Camarades morts pour laLiberté. »

Elle a été coulée en bronze à l'usine d'Arbed-Dom-meldange, d'après un modèle exécuté par les artistesL. Wercollier et R. Mehlen.

Monsieur Henri Duvillard, ministre français desAnciens Combattants, dévoila la plaque recouvertedu drapeau luxembourgeois, tandis que retentit laSonnerie aux champs; puis il déposa une couronne defleurs, à laquelle fut jointe une gerbe aux couleurs

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nationales déposée par un délégué de l'Amicaleluxembourgeoise de Natzweiler-Struthof.

La « Journée du Passeur » à Esch-sur-Alzetteet à Pétange

Le 3 juin 1967, l'Union des Passeurs et FiliéristesLuxembourgeois (UPAFIL) avait organisé la « Jour-née du Passeur » à Esch-sur-Alzette, sous les auspicesde l'Administration communale de la Ville d'Esch-sur-Alzette et le 4 juin 1967 à Pétange, sous lesauspices de l'Administration communale de la Villede Pétange et du Syndicat d'Initiative de la Ville dePétange.

Après le dépôt de fleurs sur la dalle sacrée duMonument aux Morts à Esch-sur-Alzette, une récep-tion fut offerte à l'Hôtel de Ville par l'Administra-tion communale d'Esch-sur-Alzette.

A Pétange le programme de la « Journée du Pas-seur » comprenait notamment un service religieuxcélébré par Monseigneur Jules Jost à la mémoire despasseurs et filiéristes morts pour la patrie; une céré-monie devant la « Borne du Passeur »; le dépôt defleurs au monument du Soldat américain et au monu-ment aux Morts; une réception offerte à l'Hôtel deVille par l'Administration communale de la Ville dePétange et un banquet de clôture.

Parmi les invités d'honneur qui prirent part auxcérémonies de la « Journée du Passeur » on remar-quait notamment Monsieur Pierre Grégoire, Ministredes Affaires Etrangères, Président d'Honneur del'UPAFIL, Monsieur Jacques-Emile Paris, Ambassa-deur de France, Monsieur Jan Vanden Bloock, Am-bassadeur de Belgique, le Général Kœnig, ainsi quede nombreuses personnalités civiles et militaires.

Rappelons pour terminer qu'à l'occasion de la« Journée du Passeur », Son Altesse Royale le Grand-Duc avait reçu en audience une délégation de l'Uniondes Passeurs et Filiéristes.

Semaine Culturelle Chinoise à Luxembourg

Sous le patronage de Monsieur Pierre Grégoire,Ministre des Affaires Etrangères et des Affaires Cul-turelles, le Service Culturel de l'Ambassade de laRépublique de Chine avait organisé du 15 au 22 juin1967 à Luxembourg une Semaine Culturelle Chi-noise.

Le programme des manifestations culturelles dansle cadre de la semaine culturelle chinoise comprenaitune séance cinématographique avec la projection dufilm « Les Canards » et de deux documentaires, uneconférence sur ,1a Chine « Présent et Avenir » parS. E. M. Tchen Hiong-Fei, Ambassadeur de Chine,un récital de piano et de chant par MIIes Fan Siao-Ping et Gomda Hsi et enfin le vernissage de l'expo-sition de reproductions des chefs-d'œuvre de la pein-ture chinoise ancienne au Musée de l'Etat.

La « T conférence de jeunes dirigeantssyndicaux »

La 7e conférence internationale de jeunes diri-geants syndicaux » (ITF) a eu lieu à Luxembourgdu 17 au 23 juin 1967, sur invitation de la sectiondes jeunes de la Fédération Nationale des Cheminots,Travailleurs du Transport, Fonctionnaires et Em-ployés Luxembourgeois. A cette conférence avaientparticipé les dirigeants responsables des syndicats decheminots d'Allemagne (GdED), d'Autriche (GdEO), de Belgique (FGTP), de France (CGT-FO),d'Italie (SAUFI-CISL), de Luxembourg (FNCTTFEL), des Pays-Bas (NBV) et de Suisse (SEV).

La conférence avait étudié et admis une résolutionsur les conditions de travail des jeunes et des étudescomparatives des lois régissant la protection desjeunes travailleurs dans les différents pays représen-tés; la formation professionnelle et les problèmes dela jeunesse en général; le développement des trans-ports pendant les dix dernières années; les coûtsd'infrastructure des différents modes de transport.

Comité Mixte pour la Réadaptation et leRéemploi des Invalides du Conseil de l'Europe

Du 30 mai au 1er juin 1967 a eu lieu à Luxem-bourg la 8e session du « Comité Mixte pour laréadaptation et le réemploi des Invalides du Conseilde l'Europe ». Le Congrès était placé sous la prési-dence de Monsieur le D1' Roger Nœsen, Médecin-inspecteur au Ministère du Travail et Directeur-médi-cal au « Centre de Réhabilitation Physique » deMondorf-les-Bains.

Les délégués furent salués par Monsieur RaymondVouel, Secrétaire d'Etat au Ministère de la SantéPublique, au nom de Monsieur Antoine Krier,Ministre de la Sécurité Sociale.

Les travaux du « Comité Mixte pour la réadapta-tion et le Réemploi des Invalides du Conseil del'Europe » ont notamment porté sur le problème dela coordination des services de réadaptation entre lesdivers pays européens.

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ARBED-HADIR

Le 5 juin 1967, ARBED-Information a publié lecommuniqué suivant à l'issue de l'assemblée généraleextraordinaire de HADIR :

Les actionnaires de HADIR, réunis en assembléegénérale extraordinaire ce lundi 5 juin 1967, ontdécidé la dissolution anticipée et la mise en liquida-tion de leur société en vue de la fusion par absorptionde HADIR avec l'ARBED.

La fusion se fera, sous la condition suspensiveque celle-ci soit également approuvée par les action-naires de l'ARBED, de manière que toute la situationactive et passive de HADIR à la date du 31 décem-bre 1966 est transférée à l'ARBED, à saison de 7/ucontre annulation de la participation de celle-ci dans

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le capital social de HADIR, et à raison de 4/1:L parvoie d'apport. Cet apport sera rémunéré par l'attri-bution de 144 000 parts sociales nouvelles ARBEDqui seront réparties entre les actionnaires de HADIRautres que l'ARBED à raison de 6 parts socialesARBED contre 5 actions HADIR. A cet effet,l'ARBED devra augmenter son capital à concurrencede 480 millions de francs pour le porter à 6,480milliards de francs.

Le nouveau groupe sidérurgique qui sera ainsiformé par l'ARBED et HADIR disposera dans sesusines luxembourgeoises et sarroises d'une capacitéde production d'acier brut de plus de 5 millions detonnes par an.

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Annuaire Officiel d'Administrationet de Législation

Le Ministère d'Etat, Service Central de Législa-tion, vient de publier l'édition 1967 de l'AnnuaireOfficiel d'Administration et de Législation.

Cette nouvelle édition, refondue et considérable-ment augmentée, donne sur 1200 pages des indica-tions sur les attributions, le personnel et la législa-tion de chaque service public (Etat, communes, éta-blissements publics). La partie relative à la législa-tion (relevés de législation et résumés des principalesdispositions) a plus particulièrement subi une aug-mentation importante par rapport à l'édition précé-dente.

Un sommaire, une table alphabétique et une tableanalytique, placés en tête du volume, facilitent gran-dement les recherches.

En annexe se trouve un plan de la ville de Luxem-bourg avec l'indication des rues et bâtiments publics.

Cette publication sera d'une grande utilité à tousceux qui de près ou de loin sont en relation avecles services publics luxembourgeois.

Le Mois en Luxembourg(mois de juin)

Ie' juin : Au Centre Européen à Luxembourg dé-bute la 8e session du Comité mixte pour la ré-adaptation et le réemploi des invalides du Conseilde l'Europe.

Au Musée de l'Etat à Luxembourg a lieu levernissage d'une exposition de monnaies romainesimpériales.

2 juin : A la Chambre de Commerce à Luxem-bourg, l'Office Luxembourgeois pour l'Accroisse-ment de la Productivité invite à une conférencefaite par M. Jean Desbois, Directeur des Etudesà la Chambre de Commerce et d'Industrie deParis, sur le thème : « La taxe sur la valeurajoutée. — Une formule nouvelle d'impôts surles affaires. »

Au Centre Européen à Luxembourg, les anciensélèves de l'Ecole des Hautes Etudes Commercialesde Paris, invitent à une conférence-débat sur lesujet : « Aurons-nous un jour une monnaie euro-péenne ?», en présence de M. Pierre Werner,,Ministre d'Etat, Président du Gouvernement.

A la Galerie Interart à Luxembourg a lieu levernissage de l'exposition du peintre italien SerenoCardoni.

3 juin : A la Galerie d'Art à Esch-sur-Alzette alieu le vernissage de la « IIIe Biennale de la Pein-ture et de la Sculpture des Jeunes ».

4 juin : A Luxembourg-Gasperich a lieu un festi-val de folklore.

6 juin : A la Villa Louvigny à Luxembourg, surinvitation du Cercle de la C.E.C.A., M. BernardGavoty tient une conférence encadrée de musiquesur le thème : « Les musiciens du bonheur. »

9 juin : Au Théâtre municipal à Luxembourg estcélébré le 50e anniversaire du Lion's Club Inter-national.

10 juin : A Luxembourg, sur initiative des « Amisd'Israël », a lieu une marche silencieuse en fa-veur d'Israël.

Au Cercle Municipal à Luxembourg a lieule vernissage d'une exposition de mosaïques del'artiste Lucien Zampo.

11 juin : A Luxembourg est célébrée la « Journéedes Maquisards ».

12 juin : A la Chambre de Commerce à Luxem-bourg, les a Amis de l'UNESCO » invitent à uneconférence faite par M. Joseph Walentiny, chefde service au Musée de Luxembourg, sur :« Picasso. »

13 juin : L'Administration des P & T émet deuxtimbres spéciaux à l'occasion de la réunion minis-térielle de l'O.T.A.N. à Luxembourg.

15 juin : A la Chambre de Commerce à Luxem-bourg, sur invitation de l'American-LuxembourgSociety, M. le professeur Edmund S. Glenn, Con-

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seiller spécial à la Division des Services linguis-tiques du Département d'Etat à Washington, tientune conférence sur le thème : « L'Amérique,une civilisation. »

Au Théâtre municipal à Luxembourg, l'or-chestre de Radio-Télé-Luxembourg, placé sous ladirection d'Alois Springer, lauréat du concoursde direction Dimitri-Mitropoulos 1967, donne unconcert.

A Luxembourg débute une semaine culturellechinoise. ;

16 juin : Au Théâtre municipal à Luxembourg,le « Bristol Old Vic Theatre » présente «Hamlet»de William Shakespeare.

17 juin : Au Théâtre municipal à Esch-sur-Alzettea lieu un grand gala musical avec le concoursde Philippe Knirchkhorne et Guildon Kremer,lauréats du concours international « Reine Elisa-beth 1967 ».Au Théâtre municipal à Esch-sur-Alzette a lieule vernissage de l'exposition « The Family ofMan » du photographe Edward Steichen.

A Luxembourg débute la « 7e Conférence In-ternationale de jeunes dirigeants syndicaux euro-péens ».

18 juin : A Luxembourg a lieu la remise des in-signes de l'Ordre de la Résistance à d'anciensrésistants.

A Luxembourg a lieu la 12e rencontre deF« Action Commune des Jeunes ».

19 juin : A Luxembourg, dans le cadre du VIIe

Festival International du Folklore, le groupe1'« Auvernha Danseira » de Clermont-Ferrandprésente des chants et des danses de l'Auvergne.

Au Foyer Européen à Luxembourg, dans lecadre de la semaine culturelle chinoise, S. Exe.M. Tchen Hiong-Fei, Ambassadeur de Chine,tient une conférence sur « Présent et avenir dela Chine ».

20 juin : A la Chambre de Commerce à Luxem-bourg, « Pro Energie » invite à une soirée ciné-matographique.

Au Foyer Européen à Luxembourg, dans lecadre de la semaine culturelle chinoise, M l l e s

Fan Siao-Ping et Gomba Hsi donnent un récitalde piano et de chant.

22 juin : Au Musée de FEtat à Luxembourg, dansle cadre de la semaine culturelle chinoise, a lieule vernissage d'une exposition de reproductionsde chefs-d'œuvre de la peinture chinoise an-cienne.

27 juin : A Mondorf-les-Bains a lieu la « Journéedes Bourgmestres ».

29 juin : A Luxembourg a lieu la dernière réunionde la Communauté Européenne du Charbon etde l'Acier.

A Luxembourg, M. le D1 Klaus Mehnert tientune conférence sur le thème : « Maos zweiteRevolution. »

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