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L e «Thermo Mi r ro r» de Nec Avio mesure la température à la surface de la peau de son utilisateur grâce à un capteur infrarouge intégré. La température relevée s’affiche alors sur le miroir et une alarme se déclenche pour prévenir l’utilisateur lorsque celui-

ci a de la fièvre.

Veille technologique

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Normes et cybersanté

Les systèmes de cybersanté offrent de grandes perspec-tives pour améliorer, à l’échelle de la planète, l’accès aux services de soins de santé et à l’information sanitaire. L’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) pour collecter, stocker et partager des informations médicales soulève toutefois des inquié-tudes légitimes touchant à la protection de la vie privée des patients et à la sécurité de l’information. Certains obstacles technologiques empêchent également de tirer pleinement profit de ces systèmes, notamment l’absence de normes mondiales d’interopérabilité et l’insuffisance d’infrastructures techniques observée en particulier dans les pays en développement.

Dans un rapport de veille technologique publié en jan-vier 2011 par l’UIT–T, Mme Laura DeNardis de l’Université de Yale examine en détail certains défis que l’améliora-tion des normes techniques de cybersanté contribuerait à relever. Elles aideraient à résoudre les problèmes touchant au respect de la vie privée, à la sécurité et à l’identifi-cation des patients. Elles pourraient également instituer l’interopérabilité nécessaire entre systèmes de santé, per-mettre d’éviter que les patients ne soient captifs d’un seul fournisseur, réduire les coûts en favorisant la concurrence et assurer une large adoption des services de cybersan-té. La synthèse qui suit s’intéresse à la cybersanté sous l’angle des TIC. Le rapport complet peut être téléchargé à l’adresse http://www.itu.int/ITU-T/techwatch

TendancesQuatre grandes tendances se dessinent en matière de

cybersanté: la médecine génomique, les dossiers médi-caux électroniques normalisés, les soins et le diagnostic à distance et, enfin, la compilation des données de santé

publique. Autant de thèmes qu’il convient d’examiner de plus près.

La médecine génomique Depuis peu, la profession médicale utilise directement

les informations génétiques dans le cadre des soins cli-niques. Ces données servent par exemple à prévoir la réaction d’un patient à certaines pharmacothérapies, à détecter des maladies ou des tumeurs, à identifier des facteurs héréditaires ou à évaluer la probabilité qu’un patient développe une maladie donnée.

La médecine génomique, qui est appelée à exploiter de formidables quantités de données, va nécessiter des ressources informatiques considérables. Par conséquent, son développement futur dans la pratique clinique dépen-dra de la disponibilité de systèmes d’information médicale sophistiqués, au sein même des établissements.

Or, les systèmes actuels de gestion électronique de dossiers médicaux ne permettent pas le plus souvent de traiter les données génomiques. A mesure que les tests, le diagnostic et le traitement génétiques se généraliseront, ces informations devront être présentes dans les dossiers des patients en vue d’être échangées entre les presta-taires de soins.

Les dossiers médicaux électroniques normalisés Les systèmes d’information médicale collectent et

stockent depuis toujours les données des patients dans des formats «propriétaires» qui ne peuvent être exploi-tés par les systèmes d’autres fournisseurs. Des normes sont actuellement à l’étude en vue de créer des formats et structures numériques communs pour les dossiers

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Généralement, les gouvernements concernés ont décidé soit de financer directement ces systèmes, soit d’inciter, notamment par des abattements fiscaux, les prestataires de soins à les utiliser.

Il convient toutefois de noter que des obstacles im-portants, de nature politique, technologique et sociale, empêchent de réaliser le plein potentiel des dossiers médicaux électroniques. L’insuffisance des infrastructures pose notamment problème, en particulier dans les pays en développement, où ni les citoyens ni les professionnels de santé n’ont parfois accès aux services de TIC et de télécommunications nécessaires.

Le manque d’interopérabilité constitue sans doute la principale difficulté. Tant qu’un nombre suffisant de fournisseurs de soins n’aura pas adopté des normes com-munes, le système ne permettra ni de réaliser les écono-mies attendues ni d’améliorer la qualité des soins dans la mesure espérée. Les dossiers électroniques personnalisés soulèvent également des inquiétudes touchant à la sécu-rité des données et à la protection de la vie personnelle. Du point de vue de la sécurité, il est impératif que les systèmes respectent des normes strictes s’agissant de la vérification de l’identité des patients et des professionnels de santé qui les consultent. La protection des données revêt également une importance centrale, que ce soit au moment de leur stockage numérique ou de leur transmis-sion via un réseau de télécommunication.

Les soins et diagnostic à distance Dans les pays en développement et dans les zones

géographiques isolées, qui n’ont qu’un accès limité aux prestataires de soins et aux technologies médicales avan-cées, les services médicaux à distance (fournis via les ré-seaux de télécommunication) permettent de plus en plus souvent de pallier les insuffisances des systèmes de soins. La «télémédecine» exploite les réseaux de télécommuni-cation et les technologies de l’information à diverses fins médicales, notamment pour fournir des soins cliniques, poser des diagnostics et suivre les patients. Elle donne

médicaux électroniques, l’objectif étant, d’une part, d’y intégrer un large éventail d’informations sur les patients et, de l’autre, que celles-ci puissent être échangées entre les différents systèmes mis au point par différents équipementiers.

Les données concernées sont diverses: observations cliniques, anamnèses, traitements, vaccinations, allergies, symptômes, affections, résultats des tests diagnostiques, historiques des consultations et des hospitalisations, traitements reçus et médicaments utilisés. Elles peuvent également comprendre des images diagnostiques et des autorisations légales.

L’idée de la communauté médicale est que les patients devraient avoir directement accès à leurs dossiers élec-troniques. Chacun d’entre eux disposerait d’un compte unique contenant l’ensemble de ses antécédents médi-caux. Il leur serait donc inutile de répéter leur histoire à chaque fois qu’ils consultent un nouveau professionnel de santé.

On constate donc que les dossiers médicaux électro-niques peuvent aider les systèmes de santé à réaliser des gains d’efficience en réduisant les formalités administra-tives et en évitant d’effectuer deux fois un même test. Ils peuvent également contribuer à renforcer la qualité globale des soins en diminuant le nombre d’interactions médicamenteuses indésirables et en permettant aux pro-fessionnels de santé comme aux patients de disposer d’antécédents médicaux plus complets et, partant, de prendre des décisions plus éclairées.

Afin de bénéficier des avantages que nous venons d’évoquer, les gouvernements sont de plus en plus nom-breux à mettre en place de tels systèmes. L’Australie pré-voit par exemple d’investir plus de 466 millions USD pour mettre sur pied «un système sécurisé de dossiers médicaux électroniques directement contrôlés par les personnes». Aux Etats-Unis, la Loi de 2009 sur la relance et le réin-vestissement prévoit également une enveloppe de plu-sieurs millions de dollars pour le financement de contrats avec les fournisseurs de dossiers médicaux électroniques.

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Suivi électronique des patientsPar suivi électronique des patients, on entend la pos-

sibilité pour les prestataires médicaux de suivre à distance leurs patients au moyen d’outils de surveillance médicale et des réseaux de télécommunication, par exemple pour contrôler le rythme cardiaque ou la pression artérielle. Cette option présente un bon rapport coût-efficacité pour les malades atteints d’affections chroniques, les per-sonnes âgées et les convalescents.

Les soins de santé mobiles Le téléphone mobile est de plus en plus largement

utilisé pour la prestation de soins, par communication vocale, SMS et multimédia, en particulier dans les pays en développement. Ce nouvel usage se développe dans les zones urbaines, mais aussi dans les régions rurales les plus pauvres où, bien que les infrastructures informatiques soient encore embryonnaires, les réseaux de téléphonie mobile sont bien présents.

Par ailleurs, les gouvernements et les organisations non gouvernementales s’en servent parfois pour collec-ter des données de santé publique et connaître l’état de santé général de la population. Le SMS aide également les prestataires de soins à se tenir à jour des progrès médicaux, leur permet de recevoir des notifications sur

également la possibilité à ces derniers et aux profession-nels de santé de consulter des informations médicales. Aucun de ces services médicaux à distance ne serait pos-sible sans l’existence de réseaux et de normes de télécom-munication assurant une interopérabilité, une qualité de service et une sécurité satisfaisantes.

Soins cliniques à distanceLes médecins sont de plus en plus nombreux à fournir

des examens médicaux, poser des diagnostics et prescrire des traitements à distance via les moyens électroniques. Les soins cliniques à distance nécessitent que le praticien et le patient puissent communiquer en temps réel, de manière interactive, par le biais du téléphone filaire ou mobile ou de l’ordinateur (téléconférence).

Diagnostic à distanceDes diagnostics à distance sont également fournis en

différé, ce qui permet de communiquer des informations médicales − images radiologiques, par exemple − à un praticien chargé ensuite de les analyser. Il s’agit d’une pratique courante pour réduire les coûts. Elle ouvre éga-lement de formidables perspectives pour les habitants de zones qui, sinon, ne bénéficieraient pas d’un accès satis-faisant aux compétences médicales.

AFPLe prototype de thermomètre présenté par Sony est équipé d’une carte à puce intelligente. Il est ainsi possible, grâce

à un simple téléphone mobile, de lire les données transmises par le thermomètre et de les transférer vers un serveur ou un centre de santé pour contrôler quotidiennement l’état de santé d’un patient

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Cybersanté: vers la normalisation

Le rôle de l’UIT De nombreux organismes de normalisation, notam-

ment l’UIT, travaillent dans les différents domaines qui touchent à la cybersanté. Les recommandations de l’UIT régissent une grande partie des infrastructures de télé-communication nécessaires à la fourniture de soins mé-dicaux virtuels multimédias, aux services de diagnostic à distance et aux dossiers médicaux électroniques. Les commissions d’études de l’UIT–T examinent ces questions d’infrastructures mais aussi, de manière plus générale, les exigences touchant à la cybersanté en matière de sécurité (Commission d’études 17), la qualité de fonctionnement et la qualité de service (Commission d’études 12), le co-dage et les systèmes multimédias (Commission d’études 16), les futurs réseaux y compris les réseaux mobiles de prochaine génération (Commission d’études 13), etc. Les séries H.300, H.260, V.18, T.80 et T.800 ont, par exemple, une incidence directe sur les systèmes de cybersanté.

Dans le cadre de la Question 28/16, «Cadre multi-média pour les applications de cybersanté», l’UIT T étu-die plus particulièrement la normalisation en matière de cybersanté. Cette Question importante, qui vise à coordonner la normalisation technique des systèmes multimédias destinés aux applications de cybersanté, a été confiée à la Commission d’études 16 de l’UIT–T, laquelle est responsable des études relatives aux applica-tions ubiquitaires (cybersanté et commerce électronique notamment). Ces travaux ont été lancés suite à l’atelier qui s’était tenu en 2003 avec les principaux organismes de normalisation et avait également entraîné la créa-tion d’un Groupe de coordination sur la normalisation en matière de cybersanté (eHSCG). Ce dernier bénéficie de l’appui de la Commission d’études 16 de l’UIT T et tient à jour une liste des normes relatives aux aspects techniques et non techniques de la cybersanté, que l’on retrouve sur le site Internet de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

les produits pharmaceutiques ou des informations de dia-gnostic sur certains patients. La prestation de soins de santé via les appareils mobiles se généralise rapidement, et les patients eux-mêmes sont toujours plus nombreux à les utiliser à des fins d’autoformation et pour obtenir des informations médicales.

Le développement des applications de santé mobile se heurte cependant à de nombreuses difficultés. Comment s’assurer de l’exactitude des informations médicales que les patients consultent par ce moyen? Comment sécuriser la communication prestataire-patient sur les réseaux de téléphonie mobile? Comment, enfin, garantir une fiabilité suffisante pour les services de suivi à distance?

Compilation des données de santé publique Le terme «données sanitaires agrégées» désigne un

riche ensemble de données obtenu en compilant les dos-siers médicaux normalisés de manière à supprimer toute mention permettant d’identifier les patients.

Sur le plan de la santé publique, le principal bénéfice de ces informations réside dans l’usage que peut en faire la recherche médicale. Disposer d’un important corpus numérique sur les réactions des patients aux traitements et médicaments se révèle, en effet, très avantageux pour les chercheurs qui souhaitent en évaluer l’efficacité. Ces informations sont également très utiles aux patients qui recherchent un traitement. Elles peuvent aussi servir à évaluer la qualité des soins administrés par les hôpitaux et les médecins.

Les normes sont appelées à jouer un rôle central, d’une part pour tirer pleinement parti des avantages de la compilation des dossiers médicaux et, de l’autre, pour répondre aux exigences de sécurité, de protection de la vie privée, d’assurance de la qualité et d’interopérabilité. Tant que les dossiers médicaux électroniques seront frag-mentés du point de vue technique et que n’existera par un degré suffisant de normalisation entre prestataires et fournisseurs, il sera impossible d’agréger les données de santé publique de manière satisfaisante.

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les systèmes de cybersanté, qui sont fragmentés et s’ap-puient sur des normes différentes, et s’efforce d’assurer la coordination nécessaire entre les grands acteurs mon-diaux (par exemple institutions médicales, gouverne-ments, organisations intergouvernementales, organismes à but non lucratif et secteur privé).

La Commission d’études 16 de l’UIT–T travaille avec les consortiums et organismes de normalisation concer-nés, notamment Health Level Seven (HL7), Digital Imaging and Communications in Medicine (DICOM), l’Organisation internationale de normalisation (ISO), l’Institut européen des normes de télécommunications (ETSI), l’Internet Engi-neering Task Force (IETF), l’Institute of Electrical and Elec-tronics Engineers (IEEE), la Commission électrotechnique internationale (CEI) et le Comité européen de normalisation (CEN). Elle envisage également d’étendre la collaboration à d’autres organismes, tels que Continua Health Alliance.

HL7 formule des normes internationales sur l’échange et la gestion électroniques d’informations de santé telles que les données cliniques et administratives. Les normes de DICOM sont largement adoptées pour le matériel et les systèmes d’information utilisés dans les hôpitaux, les centres d’imagerie et les cabinets pour produire, afficher, stocker ou échanger des images de nature médicale. Le CEN met quant à lui en place des normes applicables dans toute l’Europe.

L’eHSCG a pour objectif central de «promouvoir une coordination plus étroite entre les principaux organismes de normalisation de la cybersanté». En coordonnant de manière informelle les travaux des instances qui le sou-haitent, il entend faciliter l’échange d’informations entre elles, de sorte à éviter la duplication des efforts. Il tient compte des besoins des pays en développement et joue le rôle de groupe de coordination technique, plutôt que réglementaire, même s’il n’ignore pas les facteurs sociaux, économiques et réglementaires. La Bureau de la norma-lisation des télécommunications de l’UIT, par le biais de sa Commission d’études 16, apporte un soutien direct aux activités de l’eHSCG, notamment en gérant son site Internet et les relations avec les membres, et en mettant à disposition les outils nécessaires au travail par corres-pondance.

La Question 28/16 englobe différents sujets d’étude: l’élaboration d’un cadre général pour les applications de cybersanté (et de télémédecine en particulier), la prépara-tion d’une feuille de route pour les normes y afférentes, l’architecture générique de ces applications et leurs propres caractéristiques de système (par exemple codage vidéo et d’image fixe, codage audio, sécurité, architecture d’annuaire, etc.).

La Question 28/16 souligne combien il est important de mettre en place une interopérabilité mondiale entre

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Interopérabilité technique: les applications de cy-bersanté (notamment les systèmes de diagnostic à dis-tance et les dossiers médicaux électroniques) ne sauraient être efficaces que s’il existe, d’une part, une forte inte-ropérabilité entre les systèmes institutionnels chargés de l’échange d’informations et, de l’autre, une forte compa-tibilité entre les dispositifs médicaux et systèmes numé-riques des différents fabricants.

Efficience économique: les prestataires médicaux comme les entités publiques n’investiront dans des solu-tions coûteuses de cybersanté que s’ils ont l’assurance que ces systèmes seront pérennes et ne deviendront pas rapidement obsolètes de par l’introduction de nouvelles normes. Plus que les normes exclusives, les normes en accès libre peuvent stimuler la concurrence économique entre les systèmes et équipements compatibles de cyber-santé des différents fabricants ou développeurs.

Responsabilité publique: plus encore que la plupart des autres normes techniques, les normes de cybersanté et les décisions de conception qui les sous-tendent auront une incidence sur des questions de nature publique telles que la protection de la vie privée, l’accès non discrimina-toire aux soins de santé et, plus largement, l’intérêt géné-ral. Ces choix devront être opérés dans un cadre permet-tant le contrôle du public, qui devra pouvoir les examiner en toute transparence.

Le comité technique 125 de l’Organisation interna-tionale de normalisation (ISO), pour sa part, s’intéresse essentiellement aux dossiers médicaux électroniques. Il comprend différents groupes de travail qui traitent de thèmes tels que la structure des données, la messagerie et la communication, la sécurité, les produits pharmaceu-tiques et médicaments, les appareils médicaux, et les exi-gences opérationnelles attachées aux dossiers médicaux électroniques.

L’appellation ISO/IEEE 11073 — Communication entre dispositifs médicaux — désigne un ensemble de normes élaborées par l’ISO, l’IEEE et le CEN pour assurer l’intero-pérabilité des dispositifs médicaux, lesquels incluent dans ce contexte les dispositifs de santé personnels utilisés par les patients (notamment glucomètres, tensiomètres et thermomètres).

L’avenir A brève échéance, l’existence de formats et structures

numériques communs devrait permettre à tous les pres-tataires médicaux d’un patient d’échanger des données complètes à son sujet, les normes en matière de multi-média et de messagerie contribuant pour leur part à l’amélioration continue des soins cliniques, du suivi et du diagnostic à distance. Les données compilées de santé publique, stockées dans des formats numériques univer-sels, pourraient quant à elles améliorer la recherche médi-cale. Les données génétiques en format numérique per-mettraient enfin de prodiguer des soins personnalisés aux patients. La normalisation universelle, qu’elle soit issue de la collaboration entre les entreprises privées ou procède de normes édictées par les gouvernements, est le préa-lable indispensable à ces progrès de cybersanté. Il y a à cela trois raisons.

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