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L ycéenne La voix Union Nationale Lycéenne 13 bvd Rochechouart 75009 Paris Tél : 01 40 82 94 00 Fax : 01 40 82 94 82 [email protected] janvier - février 2008 p. 5 DNVL absent : et la démocratie lycéenne ? Le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit ! p. 6 La rubrique des fédérations « Après le pain, l’éducation est le premier besoin d’un peuple » Georges Jacques Danton Halte aux franchises médicales p. 3 p. 14 Réforme du bac, pas sans les lycéens ! p. 3

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janvier - février 2008 p. 3 « Après le pain, l’éducation est le premier besoin d’un peuple » Georges Jacques Danton Halte aux franchises médicales Le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit ! DNVL absent : et la démocratie lycéenne ? Union Nationale Lycéenne 13 bvd Rochechouar t 75009 Paris Tél : 01 40 82 94 00 Fax : 01 40 82 94 82 [email protected] La rubrique des fédérations p. 5 p. 6

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LycéenneL a v o i x

Union Nationale Lycéenne 13 bvd Rochechouart 75009 ParisTél : 01 40 82 94 00 Fax : 01 40 82 94 82 [email protected]

janvier - février 2008

p. 5

DNVL absent : et la démocratie lycéenne ?

Le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit !

p. 6

La rubrique des fédérations

« Après le pain, l’éducation est le premier besoin d’un peuple » Georges Jacques Danton

Halte aux franchises médicales

p. 3 p. 14

Réforme du bac, pas sans les lycéens !

p. 3

2 LA VOIX LYCÉENNE janvier - février 2008 3janvier - février 2008 LA VOIX LYCÉENNE

LʼÉDITORIAL DE FLORÉALE MANGIN

L’année qui commence sera riche en actualité éducative, et va exiger une fois de plus une vigilance accrue de la part des lycéens dans la défense de leur droit

à l’avenir. Si des garanties en ce qui concerne l’absence de sélection à l’entrée de l’université ont pu être obtenues en fin d’année dernière grâce à la mobilisation sur la LRU, les occasions de faire entendre à nouveau la voix des lycéens ne manqueront pas cette année. L’UNL aura à jouer pleinement son rôle de syndicat pour informer et défendre l’ensemble des lycéens.

Le récent succès enregistré par la mobilisation du 24 janvier, doit nous inciter à redoubler d’efforts pour contrer les nouvelles attaques du gouvernement contre le Service Public d’Éducation. La baisse du nombre de postes offerts aux concours d’enseignants vient en effet s’ajouter aux 11 200 suppressions de postes déjà prévues dans l’Éducation Nationale à la rentrée 2008 qui contribueront à dégrader encore davantage nos conditions d’étude au quotidien dans les lycées, sans oublier la disparition de la carte scolaire.

L’actualité de l’éducation c’est également la réforme du lycée et donc du Bac, déjà entamée pour la filière professionnelle, encore à l’état de projet en ce qui concerne la voie générale et technologique. Les lycéens expriment depuis maintenant plusieurs mois leurs inquiétudes quant au passage au Bac pro en trois ans, inquiétudes relayées par l’UNL. Le travail d’interpellation dans ce domaine doit se poursuivre notamment pour s’assurer du maintien de l’offre de formation en BEP à la rentrée 2008 et au-delà. L’UNL défendra également ses propositions pour une réforme du Bac qui prenne en compte l’intérêt des élèves. Un système de partiels permettrait à notre sens d’éviter à la fois les dérives du « bachotage » et la perte du caractère national et égalitaire du Bac. Quoi qu’il en soit, la réforme du lycée ne pourra être menée à bien qu’avec les lycéens et non pas contre eux. Cet impératif nécessite des consultations préalables et un dialogue dans les instances représentatives de

la communauté éducative, ce qui n’a guère été le cas jusqu’à maintenant.

Mais cette année sera aussi marquée par des échéances importantes pour notre syndicat, au premier rang desquelles la tenue en mars prochain du VIème Congrès National de l’UNL où sera proposé au vote le Texte d’Orientation 2008-2010. Il importe particulièrement que les militants se saisissent de son contenu et en débattent dans les fédérations dans le cadre du processus de Congrès. Celui-ci constitue un élément majeur dans la vie démocratique de l’UNL et sera l’occasion de réaffirmer nos valeurs en cette période où la présence d’un syndicalisme fort et indépendant capable de

porter la voix des lycéens est plus que jamais nécessaire.

Je voudrais conclure en lançant un appel, un appel au vote pour tous les jeunes et les lycéens majeurs à l’occasion des élections municipales et cantonales qui auront lieu en mars. Il est primordial que la jeunesse fasse entendre sa voix dans les urnes et démontre ainsi son engagement citoyen et sa volonté d’être partie prenante des décisions qui la concernent. Un engagement citoyen qui ne devra pas non plus faiblir dans la lutte menée par l’UNL avec le RESF contre les expulsions arbitraires de jeunes lycéens sans-papiers.

Enfin, je profite naturellement de cet édito pour vous souhaiter à tous une excellente année 2008, faite de victoires syndicales et de réussites personnelles !

Floréale Mangin,Présidente de l’UNL

« la réforme du lycée ne pourra être menée à bien qu’avec les lycéens et non pas contre eux »

2 LA VOIX LYCÉENNE janvier - février 2008 3janvier - février 2008 LA VOIX LYCÉENNE

DNVL absent : et la démocratie lycéenne ?

ACTUALITÉ

La Démocratie Lycéenne est-elle vraiment importante aux yeux du ministère ?

Le poste de Délégué National à la Vie Lycéenne est laissé vacant par le départ de son titulaire depuis près d’un mois, le ministère n’ayant toujours pas procédé à la nomination d’un

remplaçant. Force est de constater qu’il s’agit d’une nouvelle démonstration du peu d’importance qu’accordent, malgré les beaux discours, les autorités de l’Education Nationale à la Démocratie Lycéenne et à ses élus. Le CNVL, plus haute instance du système de représentation des lycéens, se voit de fait privé d’interlocuteur institutionnel, ce qui compromet la tenue de ses réunions officielles et l’avancement de ses projets.

La période actuelle est pourtant cruciale pour les lycéens et les sujets sur lesquels leurs instances représentatives doivent faire entendre leur voix ne manquent pas. Les mesures qui touchent au premier chef les élèves sont en effet nombreuses, que ce soit le projet de Bac Pro en 3 ans ou de réforme sans concertation du Bac général, la suppression programmée de la carte scolaire pour la rentrée prochaine et les nouvelles suppressions de postes dans l’Education à la prochaine rentrée. L’attitude du ministère dans ces conditions fait figure d’une indifférence incompréhensible.

L’UNL a interpellé le ministère pour demander la nomination dans les plus brefs délais d’un DNVL qui puisse accompagner la fin de la mandature 2006-2008 du CNVL mais aussi préparer les élections générales dans la Démocratie Lycéenne prévues l’année prochaine. Il est en effet impératif pour la crédibilité du système de représentation des lycéens que celles-ci se déroulent dans les conditions prévues avec une véritable information préalable dans chaque établissement.

En tant que premier syndicat lycéen, l’UNL a toujours fait du développement de la Démocratie Lycéenne un axe de ses revendications, ce qui passe notamment par les moyens mis à disposition des élus lycéens pour remplir leurs fonctions. Pourtant aujourd’hui, plus la nomination d’un DNVL tarde, plus le ministère montre qu’il ne mesure pas les enjeux de la Démocratie Lycéenne en terme de représentation et de citoyenneté, contrairement aux assurances officielles.`

Florian LecoultreSecrétaire général de l’UNL

DERNIÈRE MINUTE

Après plus d’un mois sans Délégué National à la Vie Lycéenne, le ministère de l’Éducation Nationale a annoncé vendredi 1er février, la nomination d’Alexandre Trocmez comme DNVL.

4 LA VOIX LYCÉENNE janvier - février 2008 5janvier - février 2008 LA VOIX LYCÉENNE

ACTUALITÉS

La question de la réforme du Bac a toujours constitué en soi un sujet brûlant. Elle est en ce moment au cœur de l’actualité de l’Education avec la refonte déjà entamée de la filière

professionnelle et celle annoncée de la voie générale. Pour la réforme du Bac pro, c’est un cursus en trois ans contre quatre actuellement qui est prévu. Les lycéens, premiers concernés, n’ont pourtant pas été consultés avant les déclarations ministérielles sur le sujet. Les lycéens expriment depuis lors leurs inquiétudes, cette réforme risquant de pénaliser les élèves les plus en difficulté si les mêmes programmes doivent être traité en trois ans au lieu de quatre. De plus, cette réforme menace d’être utilisée dans une logique de restrictions budgétaires pour restreindre l’offre de formation en BEP dans de nombreuses académies. L’UNL a également relayé les préoccupations lycéennes quant aux possibilités de passerelles et de réorientations qui existeront si ce nouveau schéma de l’enseignement professionnel devient réalité, notamment vers la voix technologique et entre les CAP et le cursus Bac pro. En revanche, rien n’est mentionné dans les mesures annoncées pour ouvrir la filière professionnelle et donner aux élèves qui y étudient la possibilité de choisir les mêmes matières et options qu’en série générale (philosophie, arts, langues anciennes…).

En ce qui concerne le Bac général, le ministère de l’Education, après avoir envisagé semble-t-il l’idée

d’un Bac unique qui regrouperait toutes les filières, souhaite quoi qu’il en soit rééquilibrer les différentes filières. Aucun projet précis de réforme n’a été présenté à l’heure actuelle pour traduire concrètement cette volonté mais les lycéens doivent plus que jamais rester vigilants pour éviter que les multiples annonces ministérielles de ces derniers mois n’entraînent finalement une remise en cause de la valeur du Bac comme premier diplôme universitaire et de son caractère égalitaire et national.

La réforme du Bac pro et celle du Bac général et technologique ont bien sûr déjà été largement abordées au sein de l’UNL qui, en tant que première organisation représentative des lycéens, s’implique très largement sur cette thématique pour porter la voix des élèves. La question du Bac est intimement liée en général à celle de l’organisation des enseignements au lycée et sa réforme influera forcément sur celle-ci. Ne considérant pas comme une réponse adaptée aux difficultés actuelles posées par le diplôme du Bac l’idée d’instaurer une filière unique, l’UNL veut défendre un Bac qui prenne en compte l’intérêt des élèves et serait passé pour moitié sous forme de partiels en première et en terminale, l’autre moitié de la note restant déterminée par un examen final. Ce système aurait pour avantage essentiel de remédier à la fois au problème du « bachotage » et de l’absence de droit à l’erreur que génère le Bac dans

sa version actuelle et à celui des inégalités qu’entraînerait l’instauration d’un contrôle continu sans cadre national. La pédagogie en Terminale et tout au long du parcours d’étude au lycée devra également être revue pour notamment préparer davantage les élèves aux méthodes de travail qui leur seront nécessaires dans l’enseignement supérieur.

Toute réforme du Bac devra néanmoins pour être réussie et répondre aux attentes faire l’objet d’une concertation préalable avec les lycéens. On a pu voir par le passé que la précipitation était dans ce domaine particulièrement néfaste.

Léo MoreauSecrétaire national aux droits lycéens

Réforme du bac, pas sans les lycéens !

4 LA VOIX LYCÉENNE janvier - février 2008 5janvier - février 2008 LA VOIX LYCÉENNE

ACTUALITÉS

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale est entré en vigueur le premier janvier 2008. Désormais des franchises médicales s’appliqueront à hauteur de 50 centimes

pour le remboursement des boites de médicaments et des actes paramédicaux, ainsi qu’à hauteur de 2 euros pour les recours aux transports sanitaires (ambulance…). Plafonnées à 50 euros par an ces franchises s’ajoutent au 1 euro non remboursable par consultation, aux 18 euros par acte hospitalier et aux 16 euros par jour d’hospitalisation. Le produit des franchises, estimé à 850 millions d’euros devrait être alloué à un plan de lutte contre la maladie d’Alzheimer. Les franchises médicales largement contestées par un grand nombre d’associations, de mutuelles, de professionnels de la santé et de syndicats font apparaître de nombreux disfonctionnements. Ainsi, il est primordial de s’engager dans le débat sur les franchises médicales afin de définir sur quelles valeurs nous voulons construire la société de demain.

Une solidarité remise en cause

En effet, ces nouvelles franchises sont une attaque qualifiée contre les principes fondateurs de la sécurité sociale initiés par le Conseil National de la Résistance en 1945. C’est l’idée même que les bien portants doivent être solidaires des malades que l’on tente d’abolir.

Le fameux « chacun cotise en fonction de ses moyens et reçoit en fonction de ses besoins » en pâtit car désormais, c’est le problème de l’égalité face à l’accession aux soins qui va se poser. En effet, il est évident que ces franchises pèseront sur les plus démunis et les plus précaires (étudiants, retraités, travailleurs pauvres). Injustes, ces franchises sont révélatrices de la marchandisation de la santé et de l’idée que désormais les soins deviennent un service payant au même titre que n’importe quel autre.

Des inégalités qui se creusent

L’arrivée de ces nouvelles franchises est plus qu’inquiétante. Deux catégories de personnes vont apparaître, celles qui peuvent se soigner et celles qui ne le peuvent pas. Les moyens financiers des ménages sont en passe de devenir le facteur prépondérant de la qualité de l’accès aux soins. Les franchises médicales sont dangereuses pour la santé quand on sait que 13% de la population renonce déjà à des soins pour des raisons financières.

Des mesures inefficaces

Il est flagrant qu’une réforme de notre système de santé est urgente. Néanmoins, ces récentes mesures ne font que déplacer le problème un peu plus loin. En effet, les économies engendrées par les franchises s’élèveront à 850 millions d’euros par an selon le gouvernement, or le déficit de la sécurité sociale atteint 11 milliards d’euros. De plus, on décèle une certaine incohérence dans les décisions prises par le gouvernement qui décide de mettre en place un grand plan d’aide aux malades d’Alzheimer et qui, dans la foulée, pénalisent les retraités premiers bénéficiaires de soins, avec la mise en place de ces franchises.

La solidarité est le ciment de notre société et de la cohésion entre les individus. Or nous constatons l’émergence d’un État de plus en plus régalien qui, à terme, n’aura plus pour mission d’assurer la défense des plus démunis. La logique gouvernementale nous laisse clairement entrevoir un désengagement de l’état dans la prise en charge des soins. La France, forte du système de sécurité sociale le plus performant au monde, court le risque de le voir disparaître et avec ça les valeurs qui animent notre pays. La santé ne doit pas être un produit de luxe qui s’achète avec une carte bleue, mais un service gratuit obtenu grâce à une carte vitale…

Quentin MayeratSecrétaire national à la Santé

Franchises médicales, ou le traitement par l’argent

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ACTUALITÉS

Sale noir», «arrête de faire ton juif», «bougnoule» des mots et des phrases que l’on entend trop souvent dans les cours de lycée et... de collège. Inquiétant, quand on

voit parfois des enfants de 11 ans s’insulter sans comprendre le véritable sens de ces insultes.

Alors, pourquoi cette recrudescence d’insultes, de gestes et d’actes racistes en France depuis quelques années ?

La banalisation du racisme est pour beaucoup dans cet état de fait. En effet, le choc du 21 avril 2002, où Le Pen récolte plus de 5 millions de voix a décomplexé la pensée raciste, ce qu’on ressent très bien dans un sondage effectué en 2005 par la C o m m i s s i o n

Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH) où trois Français sur dix s’avouent «plutôt ou un peu racistes».

Par ailleurs, on constate une véritable normalisation du racisme notamment par le biais du discours sarkozyste. En effet, la création d’un Ministère de l’Immigration et de l’Identité Nationale, le fait de considérer l’immigration non pas comme un flux naturel de personnes mais comme un problème de société ne fait qu’attiser la haine envers les immigrés. Le discours de l’actuel président de la République française qui emploie en effet des termes souvent insultants envers les immigrés provoque les mêmes effets. Certaines phrases prononcées pendant la campagne présidentielle notamment ont choqué et sont inacceptables. Rappelons-nous de cette phrase prononcée par Nicolas Sarkozy lors d’un débat télévisé sur TF1 : «Mais, quand on habite en France, on respecte ses règles: on n’est pas polygame, on ne pratique pas l’excision sur ses filles, on n’égorge pas le mouton dans son appartement». Ce genre de phrases ne sert qu’à séduire l’électorat extrémiste en pratiquant

l’amalgame qui consiste à assimiler l’ensemble d’une catégorie de population à des pratiques extrêmement marginales.

La politique actuelle du gouvernement n’est absolument pas adaptée pour lutter contre ce phénomène insidieux de banalisation du racisme. Avec la loi autorisant le recours aux tests ADN pour les candidats au regroupement familial, on considère désormais que le droit de venir s’installer en France s’obtient par le sang, ce qui est absolument inacceptable. Ce dispositif viole des considérations éthiques et morales élémentaires. En outre, dans la mesure où il est possible de reconnaître un enfant sans avoir de filiation biologique en France, pourquoi en serait-il autrement pour un candidat à l’immigration ?

La France est entrée depuis quelques années dans un climat malsain où le racisme est passé sous silence et où des victimes ont désormais peur d’aller porter plainte pour discrimination raciale. Le racisme ne doit être en aucun cas banalisé, il ne s’agit évidemment pas d’une opinion mais d’un délit qui tombe sous le coup de la loi. On ne peut considérer la pensée raciste comme l’expression d’un avis, la haine de l’autre est à combattre sans faiblesse. Il faut malheureusement déplorer l’essoufflement des Français dans la lutte contre le racisme. Toujours selon la CNCDH, seulement 32 % des Français se disent prêts «à signaler un comportement raciste à la police.»

Combattre le racisme doit être un devoir, une obligation. Il est à l’heure actuelle plus que jamais nécessaire de faire évoluer les mentalités, de ne jamais banaliser, de ne jamais accepter la normalisation de cette pensée ignoble qu’est le racisme.

Nous, lycéens, devons refuser cette banalisation, prôner la tolérance, l’ouverture à autrui, et l’acceptation de la diversité humaine et culturelle. Les lycées ne doivent pas devenir un lieu de peur, où les insultes et les coups des racistes feraient la loi. Chaque parole et chaque acte raciste doivent être dénoncés et sanctionnés.

On ne rit pas du racisme, pas plus que l’on ne fait comme si l’un ou l’autre de ses aspects pouvaient être acceptable ou discutable. On le condamne à jamais car il est la négation même de notre humanité.

Pierre MadrolleSN à la Démocratie Lycéenne

Le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit !

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Entretien avec l’OBESSU : Giuseppe Beccia

OBESSU :www.obessu.org

Le Parlement Européen : www.europarl.europa.eu

La Commission Européenne : http://ec.europa.eu/index_fr.htm

Europe and Us, le blog européen interactif : www.europeus.org

La partie « International » du site de l’UNL :www.unl-fr.org/index.php?p=international

L’UNL était présente à la Convention de l’OBESSU à Rome du 9 au 15 décembre derniers.

POUR EN SAVOIR PLUS

ENTRETIEN

Qu’est-ce que l’OBESSU ?

L’OBESSU (Organising Bureau of European School Students unions), le bureau d’organi-sation des syndicats lycéens européens, est une plate-forme de coopération sur des ques-

tions éducatives.

L’OBESSU a été fondé en 1975 à Dublin. Sa fondation était indispensable en raison des compétences crois-santes de l’éducation, car il nous fallait développer un point de vue critique sur la politique éducative euro-péenne. Nous avions besoin de trouver les meilleures solutions concernant les questions d’éducation, et, par conséquent, d’instaurer un dialogue entre les syndicats

e u r o p é e n s lycéens.

Aujourd’hui, l ’ O B E S S U est la seule p la te- forme officielle des syndicats ly-céens des dif-férents pays eu ropéens . Notre réseau à besoin de l’appui de tous ces syn-dicats de ly-

céens européens pour représenter leurs camarades.

Il est très important pour les organisations lycéennes de s’unir pour être plus forts, d’unir nos compétences

afin de développer les discussions et l’analyse dans une perspec-tive européenne. Par conséquent, l’OBESSU se propose de donner aux organismes lycéens et aux membres observateurs la possi-bilité d’améliorer les connaissan-ces dans le domaine éducatif au niveau européen en instaurant le dialogue et en organisant des rencontres.

L’OBESSU en ce sens, organise des cours de formation pour les dirigeants internationaux des or-ganismes lycéens européens afin de permettre à chaque membre d’en apprendre davantage sur l’école de l’Europe.

Les objectifs de formation sont différents :

- Nous voulons avoir des échanges entre les participants sur des thèmes liés à l’éducation euro-péenne.

- Nous développons également des projets dans le cadre de campagnes européennes.

- Nous informons les membres sur les struc-tures et les compétences des établissements euro-péens, ainsi que sur les différences entre les lycées des pays européens.

Propos recueillis et traduits par Alexia Portin

Giuseppe

Beccia est

Secrétaire

général de

l’OBESSU

8 LA VOIX LYCÉENNE janvier - février 2008 9janvier - février 2008 LA VOIX LYCÉENNE

Presse lycéenne : rencontre avec Jets d’encre

RENCONTRE

...

Voix Lycéenne - Pouvez-vous nous présenter votre association ?

Jets d’encre - L’association Jets d’encre est un réseau national de rédactions et journalistes jeunes, réunis pour promouvoir et défendre les médias produits par les jeunes.

Pour être réellement représentative, Jets d’encre n’est dirigée que par des jeunes : ainsi, la moyenne d’âge de notre conseil d’administration est de 19 ans. Et la majorité de nos adhérents sont des journalistes lycéens.

Nos valeurs sont rassemblées dans la Charte des journalistes jeunes, une invitation à s’emparer pleinement de son droit à la liberté d’expression en refusant toute censure, dans un esprit de responsabilité qui bannit tout contenu diffamatoire ou injurieux. L’association édite une Carte de presse jeune proposée à celles et ceux qui se reconnaissent dans ces valeurs.

V.L - Concrètement, quelles sont vos actions pour défendre et promouvoir la presse lycéenne ?

J. E. - Nous travaillons sur plusieurs chantiers simultanément.

En proposant des évènements pour mettre en lumière les journaux jeunes tout d’abord. Nous sommes par exemple coorganisateurs d’un concours national de journaux lycéens, décliné dans toutes les académies. Nous mettons en place chaque année le festival Expresso, qui rassemble 300 journalistes jeunes de la France entière pendant deux jours explosifs et riches en expression libre.

Depuis cette année, nous animons des réseaux locaux de journaux, qui viennent échanger et se former pour construire ensemble des projets concrets, tels que des journaux inter-établissements.

Nous menons également un travail de sensibilisation avec l’ensemble des acteurs concernés par les médias jeunes. Ainsi nous assurons le secrétariat permanent

de l’Observatoire des pratiques de presse lycéenne, qui réunit les principales organisations représentatives de la communauté éducative - dont l’UNL - afin d’améliorer, dans un esprit de compréhension réciproque, le climat dans lequel évolue les journaux lycéens.

Le plus gros de notre activité consiste enfin à proposer des conseils adaptés aux journalistes jeunes dans la création ou la reprise en main de leur journal. J’en profite pour inciter tous les lycéens qui veulent créer un journal à se tourner vers notre site Internet et à nous contacter en cas de questions : nous sommes avant tout au service de la presse jeune.

V.L - Quelles sont les principales difficultés rencontrées par les lycéens dans la création/rédaction d’un journal ?

J. E. - D’après notre expérience, les lycéens sont souvent confrontés

au manque de moyens. En effet, si les journaux se créent avant tout pour le plaisir de s’exprimer il faut constater qu’il est le plus souvent assez difficile d’avoir à disposition une salle de réunion et une photocopieuse. Il est alors possible de tout faire hors du lycée, mais ce sont les moyens financiers qui deviennent difficiles à trouver. D’autre part, les lycéens sont parfois confrontés à une administration peu compréhensive vis-à-vis de la liberté de ton du journal ce qui peut entrainer des tensions, des pressions ou pire : de la censure. Il est alors possible de se tourner vers Jets d’encre qui, par son service SOS Censure apporte une aide concrète, ou de saisir l’Observatoire des pratiques de presse lycéennes qui rendra un avis sur le problème. L’Observatoire des pratiques de presse lycéenne publie par ailleurs une brochure téléchargeable sur notre site qui répond à toutes les questions relatives aux droits et à la déontologie des

8 LA VOIX LYCÉENNE janvier - février 2008 9janvier - février 2008 LA VOIX LYCÉENNE

DÉCRYPTAGE

journaux lycéens. Il ne faut pas hésiter à utiliser cette brochure en cas de litige.

V.L - Quelles sont vos futures actions et projets en général ?

J. E. - Comme je l’ai dis, cette année est marquée par la mise en place de réseaux régionaux actifs en Ile-de-France, Bretagne, Rhône-Alpes et Nord. De plus, l’Observatoire des pratiques de presse lycéenne se lance dans l’organisation des premières Assises de la presse lycéenne. Ce projet vise à rassembler parents, enseignants, chefs d’établissement, CPE, élus lycéens… et bien sûr journalistes lycéens, pour créer le dialogue et élaborer collectivement des propositions concrètes pour développer les journaux lycéens. Un bel avenir pour la presse lycéenne en perspective !

Propos recueillis par Jeanne Viès

POUR EN SAVOIR PLUS

Association Jets d’encre2 bis passerelle ruelle 75018 Paris

Téléphone / Fax01 46 07 26 76

[email protected]

Site de l’associationwww.jetsdencre.asso.fr

L’Observatoire des Pratiques de Presse Lycéennewww.obs-presse-lyceenne.org

...

L’enseignement au lycée intègre aujourd’hui un grand nombre de disciplines, ce qui permet aux élèves d’acquérir des connaissances très diverses. Cependant, les méthodes

d’enseignement actuelles ne correspondent pas aux besoins des élèves. Les programmes sont en effet conçus de telle façon que, bien souvent, chaque matière poursuit son cheminement au cours de la scolarité sans que les cours soient mis en relation avec des savoirs dispensés dans les autres disciplines. De plus aujourd’hui, la plupart des cours sont des cours magistraux qui ne nous permettent pas d’être véritablement acteurs de notre apprentissage. L’absence d’intérêt vis-à-vis des cours auxquels nous assistons devient dès lors particulièrement inquiétante et alarmante. Ce constat nous amène forcément à nous poser plusieurs questions sur l’organisation de la pédagogie au lycée. Comment faire en sorte que l’enseignement stimule la réflexion de l’élève ? Peut-

on sérieusement apprendre une langue dans des classes surchargées avec pour seul outil des listes de vocabulaire et de grammaire ? Bref, de quelle manière faire évoluer la pédagogie ?

Une piste : les Travaux Personnels Encadrés (TPE)

La création des TPE a partiellement répondu à notre attente d’interdisciplinarité. Les TPE ont été conçus pour développer des compétences de recherche, d’autonomie et de réflexion pendant un an par la réalisation d’un travail pluridisciplinaire autonome, en constituant des dossiers thématiques s’étendant sur deux disciplines que chaque élève réalise en vue du baccalauréat, avec l’aide des enseignants et des documentalistes. Si la plupart (mais pas tous…) des bons élèves excellent dans la réalisation de ces TPE comme ils réussissent dans les épreuves classiques, d’autres trouvent une motivation nouvelle dans ce

Pour une révolution pédagogique : les TPE

...

10 LA VOIX LYCÉENNE janvier - février 2008

...DÉCRYPTAGE

type de recherche plus libre, plus inventive qui permet de faire reconnaître des compétences jusque là ignorées par l’école. Les TPE aident de plus à se préparer aux méthodes qui sont celles de l’enseignement supérieur. En supprimant les TPE en Terminale et en substituant à cette évaluation celle d’une épreuve classique, destinée uniquement à vérifier l’acquisition d’un savoir formel, on refuse de donner une chance aux élèves de faire leurs « preuves » dans un domaine où ils sont capables de réussir grâce à une nouvelle méthode de travail. Voulons-nous enfin qu’une cohérence des connaissances se fasse jour ? Il se confirme que depuis la suppression des TPE en Terminale par François Fillon, la place qu’ils occupaient comme instrument pédagogique innovant reste vide dans nos lycées.

François Fillon a donné deux arguments pour justifier la suppression des TPE :

La surcharge de travail : supprimer les TPE allégerait la semaine de cours. Il est vrai que celle-ci est lourde mais d’autres moyens existent pour y remédier, d’autant que les lycéens optent massivement pour cette option que sont les TPE.

Les heures de TPE seraient utilisées pour faire des révisions. Le ministère n’a pu apporter aucune justification chiffrée à l’appui de cette affirmation. En vérité, la moyenne des notes à l’épreuve de TPE se situe à 13, ce qui démontre que le travail réalisé dans ce cadre est sérieux.

En réalité le gouvernement prend d’abord en compte une logique de réduction des coûts budgétaires et donc des effectifs dans l’Education Nationale. Les TPE nécessitent en effet du temps des professeurs, et leur suppression permet «d’économiser» des postes. Ils devraient pourtant au contraire être maintenus et améliorés, notamment pour leur apport pédagogique.

L’école doit permettre de comprendre le monde dans sa diversité, c’est justement ce que permettent les TPE qui font réfléchir sur de vraies problématiques.

L’école doit former les jeunes à l’autonomie intellectuelle, les TPE sont une recherche et les lycéens sont évalués autant sur les méthodes de recherche et le chemin parcouru que sur le travail final.

L’école doit apprendre des méthodes de travail, les TPE sont le seul moment au lycée où ils sont appelés à gérer leur temps, et un des rares où ils organisent un travail en groupe.

L’école se doit de développer des compétences transversales pour relier les disciplines et donner du sens aux enseignements, les TPE associent deux disciplines différentes par rapport auxquelles les recherches doivent être justifiées.

Le lycée se doit de préparer les élèves à l’enseignement supérieur : quelle meilleure préparation que ce travail autonome ?

La nécessité d’une meilleure formation pour les enseignants !

Les enseignants ne reçoivent pas tous de formation pour animer les TPE dans leur classe. Il est indispensable que ce type de formation se généralise. Il est notamment nécessaire d’y aborder des thématiques comme les méthodes pour accompagner le passage du thème au sujet, l’accompagnement de petits groupes travaillant sur des projets différents, la méthodologie du travail en équipe, l’évaluation des TPE, le travail avec les documentalistes, la recherche documentaire, etc…

Ce nouvel exercice que sont les TPE exige la mise en œuvre de pratiques inédites (travail collectif, recherche autonome…) et sollicite des outils encore « marginaux » au lycée (Internet, traitement de texte, multimédia). Pour ces raisons, l’UNL demande le rétablissement des TPE en Terminale, et souhaite qu’ils soient enfin intégrés à leur juste valeur dans les enseignements du lycée et dans l’examen du Bac.

Alexia PortinSecrétaire Générale Adjointe de l’UNL

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12 LA VOIX LYCÉENNE janvier - février 2008 13janvier - février 2008 LA VOIX LYCÉENNE

Rencontre avec la CGT Jeunes

ENTRETIEN

V.L - Le phénomène des jeunes travailleurs concerne-t- il seulement les saisonniers ou bien assiste-t-on à un développement global des activités salariées qui concernent les lycéens et les étudiants ?

CGTJ - Non, pas seulement les saisonniers, nous assistons à une recrudescence du nombre d’étudiants/salariés. 2/3 d’entre eux ont une activité permanente ou ponctuelle et c’est entre 15 et 20% des lycéens qui ont une activité salarié tout particulièrement dans le secteur du commerce et de la restauration rapide.

V.L. - Quelles sont les initiatives prises par la CGT et ses sections jeunes pour les sensibiliser à la défense de leurs droits ?

CGTJ - Il existe des collectifs jeunes CGT dans toutes la France ainsi que dans les Dom/tom. Ces collectifs

s’organisent dans les Unions départementales et unions locales et travaillent entre autres l’affinement des revendications spécifiques liées à la jeunesse (logement, indemnisation des primo demandeurs d’emplois, indemnisation des jeunes de moins de 25 ans, statut des stagiaires…) en partenariat avec le collectif confédéral jeunes Cgt et toute la Cgt. Ils organisent de nombreuses initiatives dans les lieux d’tudes (fac, CFA, Lycées pro, Fjt,

lieux de formations) et informent les jeunes sur leurs droits au travail (livrets d’accueil des saisonniers, des intérimaires…). Nous sommes aussi présents lors de festivals, de manifestations. De nombreux collectifs sont aussi présents généralement dans les grandes entreprises. Avec l’aide des syndicats, ils s’occupent de l’accueil des jeunes salariés dans l’entreprise par le biais de stage d’accueil, rencontres, tracts et livrets d’informations.

V.L. - Quel peut être le rôle d’un partenariat entre des syndicats comme l’UNL ou l’UNEF et la CGT autour de cette thématique des droits des jeunes salariés, aprs la réflexion commune entamée suite au mouvement contre le CPE ?

CGTJ - La CGT est une organisation qui défend l’intérêt de tous les salariés, elle travaille unitairement avec toutes les organisations qui vont dans ce sens. Nous constatons que la plupart des jeunes sortant du cursus

scolaire et rentrant dans la vie active ne connaissent pas leurs droits et n’utilisent donc pas les outils permettant de les défendre comme pour exemple, les tribunaux des prud’hommes. La méconnaissance du fait syndical et la précarisation de l’emploi ne facilitent pas la syndicalisation pourtant nécessaire à la création du rapport de force avec le patronat et le gouvernement. Aujourd’hui, 9% des salariés en France sont syndiqués dont 2% de moins de 35 ans. Face à ce constat, travailler, changer, débattre et partager nos expériences et nos propositions avec les organisations de jeunesses et étudiantes est crucial. Maintenir et renforcer ce partenariat est une de nos orientations prioritaires afin de pouvoir répondre aux attentes et aux questionnements des jeunes et ainsi, prendre en compte et porter leurs revendications dès leur entrée dans la vie active, qu’ils soient salariés ou étudiants/salariés.

V.L. - Quelles sont les problématiques posées en général par l’initiation au droit du travail des jeunes, et quels outils nouveaux comme internet peuvent contribuer à cette démarche d’information ?

CGTJ - Nous assistons à l’augmentation quasi exponentielle de la précarité au travail et de la discrimination syndicale. La peur de se défendre et faire valoir tout simplement ses droits est un véritable problème qui touche particulièrement les jeunes. Pour palier à cela, l’outil internet est effectivement fondamental. Nous travaillons actuellement à la refonte du site internet www.jeunes.cgt.fr qui sera à terme un véritable portail d’accueil et d’initiation au fait syndical et à la Cgt. La vidéo y tiendra entre autres une place importante. Nous développons également d’autres outils, ainsi un livret d’accueil interactif et un livret de poche interprofessionnel devraient voir le jour dans les tous prochains mois. Nous avons de plus réalisé un CD 3 titres militants pour les manifs et destiné au plus grand nombre. L’idée de la réalisation de ce CD est née lors des manifestations anti CPE ou la musique était aussi présente.

Internet n’est pas le seul moyen permettant de contribuer à cette démarche d’information, la Cgt privilégie aussi le travail de terrain par le contact physique permettant le débat et l’échange. Nous organisons chaque année un tour de France pour toucher et informer les saisonniers et nous sommes régulièrement présents sur les campus avec les organisations de jeunesse.

Propos recueillis par Léo Moreau

12 LA VOIX LYCÉENNE janvier - février 2008 13janvier - février 2008 LA VOIX LYCÉENNE

À VOIR À LIRE

IT’S A FREE WORLD Film réalisé par Ken Loach

C‘est l’histoire d’Angie, une jeune anglaise, qui, virée du jour au lendemain d’une agence de recrutement, décide de monter la sienne. On assiste alors à la transformation d’Angie : employant d’abord des immigrés en situation régulière puis des sans-papiers, elle devient de plus en plus individualiste allant jusqu’à en commettre des

crimes. Ken Loach nous livre sa vision du libéralisme : une terrible maladie qui ronge un pays par son inhumanité. A l’heure où l’on prône le modèle économique de l’Angleterre, force est de constater qu’il n’est pas sans lacunes.

SICKOSortie DVD du film de Michael Moore

Le système de santé américain est en plein marasme. Car non seulement 47 millions de citoyens n’ont aucune couverture médicale, mais des millions d’autres, pourtant bénéficiaires d’une mutuelle, se heurtent systématiquement aux lourdeurs administratives du système. À voir avec un soupçon d’esprit critique car comme à son habitude Moore

ne fait pas dans la demi-mesure, gardons à l’esprit que notre système de santé est aujourd’hui très menacé.

LA VÉRITÉ SUR LE BACCALAURÉATAlbum de Monsieur B, chez Albin Michel, 56 p., 10 euros

Dans la rubrique Humour et très très second degré, cette bande dessinée se propose de répondre aux interrogations des futurs bacheliers : Comment réussir ? Comment affronter cette épreuve sans devenir fou ? Comment éviter le regard des autres, comment tricher sans en avoir l’air, comment réussir sans travailler...

AU NOM DE TOUS LES MIENSMartin Gray

Martin Gray a 14 ans lorsque la seconde guerre mondiale éclate. Il est polonais, il habite à Varsovie et il est juif. Ce livre raconte l’histoire réelle d’un adolescent qui, à peine entré dans l’adolescence, doit survivre dans le ghetto de Varsovie, à travers le camp d’extermination de Treblinka. Ce livre nous donne une véritable leçon de vie en nous montrant la rage de

vivre et la force de caractère impressionnante dont Martin Gray fait preuve. Pas d’héroïsme dans ce livre, juste une réalité décrite, mais une terrible réalité. Au nom de tous les miens parle de haine et d’intolérance mais c’est surtout un véritable appel à la vie et à la tolérance.

14 LA VOIX LYCÉENNE janvier - février 2008 15janvier - février 2008 LA VOIX LYCÉENNE

Cette rubrique est destinée à l’expression des fédérations. N’hésitez donc pas à faire part de l’activité dans votre département. Pour ce faire, une seule adresse, [email protected].

Le Bas-Rhin (67)

FÉDÉRATIONS

La fédération du Bas-Rhin a participé aux opérations nationales du 20 novembre (mobilisation pour la défense du Service Public d’Education) et du 1er décembre (1 tract /

1 capote), mais a également du se confronter à un cas de non-respect des droits lycéens : Mme Meyer, proviseur du lycée International des Pontonniers de Strasbourg (qui s’était déjà illustrée pour avoir intenté un procès à Gaspard Glanz, ancien RF de l’UNL67, après les mobilisations anti-CPE contre lesquelles elle s’était farouchement opposée) avait mis en place des caméras de vidéosurveillance camouflées dans des détecteurs de fumée factice sans en référer à la CNIL, au CA, et sans en informer la communauté scolaire. Dès que nous avons pris connaissance de cette installation, nous avons rédigé un courrier à l’ intention de Mme Meyer afin d’obtenir des explications. Après que la RF, Jeanne Viès, ait été convoquée pour répondre à nos questions, et pour mettre fin à la «Rumeur calomnieuse» -alors que seule une demande d’éclaircissement avait été faite- la proviseur a informé

la communauté éducative du retrait des caméras ! Suite à cela, nous avons rédigé un communiqué de presse exprimant notre satisfaction du retrait des caméras, tout en regrettant la méthode employée par l’Administration. Un article dans les Dernières Nouvelles d’Alsace y a donné suite.

La fédération du Bas-Rhin a également effectué un changement de Bureau Fédéral suite à l’élection de Jeanne Viès au Secrétariat National à la Communication. Le nouveau Bureau Fédéral souhaite poursuivre les actions et combats que l’UNL 67 à toujours mené jusqu’à présent, soit la gratuité des manuels scolaires, la lutte contre les discriminations et le respect des droits lycéens, tout en développant toujours davantage notre fédération. Pour cela, nous allons déclarer notre organisation en préfecture dès ce mois de janvier.

Clarisse Chabod RF de l’UNL 67

Le faux détecteur de fumée

14 LA VOIX LYCÉENNE janvier - février 2008 15janvier - février 2008 LA VOIX LYCÉENNE

La fédération de Haute-Vienne, après quelques difficultés, voit enfin le jour! Les démarches pour la déclaration en préfecture arrivent bientôt à terme. Nous allons ouvrir

un compte en banque et faire des demandes de subventions à la région et au conseil général du département pour financer des projets. L’UNL 87 est présente sur trois lycées, dans lesquels elle utilise les Conseils de la Vie Lycéenne pour mieux communiquer avec les élus. Elle est également présente dans les Conseils d’Administration où son implication est importante.

Aliénor ConiaRF UNL 87

La Haute-Vienne (87)

FÉDÉRATIONS

Dans le cadre du 1er Décembre, journée mondiale de lutte contre le sida, l’UNL 16 a participé à la campagne intitulée «un tract, une capote». Nous avons contacté La Mutuelle

Des Etudiants de la Rochelle (LMDE) qui nous a fournis préservatifs, affiches et tracts. Réunis en Assemblée Générale le 5 Décembre, nous avons lancé la campagne et sommes allés rencontrer les lycéens de Cognac les sensibiliser au problème du sida en y distribuant tracts et préservatifs. Au lycée Guez de Balzac, nous avons proposé au lycée de mener cette campagne en partenariat. Le proviseur a accepté, nous avons alors tenu une permanence durant toute la journée à la Maison

La Charente (16)

Notre fédé se porte bien avec des actions menées de manière régulière. Nous avons notamment participé aux manifestations du 20 novembre (150 à 200 lycéens ont défilés

à St-Brieuc « bon bilan pour une première »); on s’est ensuite mobilisés le 27 novembre lors d’une manif contre la LRU (700 lycéens et quelques sympathisants en plus) et enfin nous avons fait un partenariat avec une association pour la journée du 1er décembre (journée mondiale de lutte contre le SIDA : opération un tract et une capote). Pour 2008, nous allons relancer une campagne de syndicalisation, faire sans doute une autre journée sur le SIDA ou un autre problème de

santé. Nous allons aussi continuer à lancer l’interfédé de Bretagne avec le 35 et, je l’espère, bientôt le 29. Enfin, nous allons rester très vigilants quant aux projets de notre « cher » Gouvernement (bac pro, suppressions de postes...)

La fédé des Côtes-d’Armor vous souhaite une bonne année avec une Union Nationale Lycéenne toujours plus constructive et plus forte !

Riowen YVETRF de l’UNL 22

Les Côtes-d’Armor (22)

Des Lycéens. Des tracts de la LMDE et de l’UNL, des affiches, de la documentation sur le sida, des noeux rouge, des brochures de présentations de l’UNL et bien évidemment des préservatifs étaient à disposition de tous les lycéens.

Lucie Demaison RF de l’UNL 16...

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BULLETIN D’ADHÉSION%

LA DERʼ

MENTIONS LÉGALES

Édition de janvier - février 2008ISSN : 1770-9016

Directrice de la publication : Floréale Mangin

Rédacteur en chef :Jeanne Viès

Remerciements à toutes les personnes qui ont participé à ce numéro : Floréale Mangin, Alexia Portin, Jordan Parisse, Léo Moreau, Jeanne Viès, Pierre Madrolle, Florence Stievenart, Quentin Mayerat, Quentin Dogon, Clarisse Chabod, Aliénor Conia, Lucie Demaison, Riowen Yvet, Florian Lecoultre

Conception et réalisation par nos soins.

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Nous contacter :Union Nationale Lycéenne

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PAGE 2 :L’Éditorial de Floréale Mangin

PAGE 3 :DNVL absent, et la démocratie lycéenne ?

PAGE 4 :Réforme du bac, pas sans les lycéens !

PAGE 5 :Franchises médicales, ou le traitement par l’argent

PAGE 6 :Le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit !

PAGE 7 :Entretien avec l’OBESSU : Giuseppe Beccia

PAGE 8 :Presse lycéenne : entretien avec Jets d’encre

PAGE 9 :Pour une révolution pédagogique : les TPE

PAGE 12 :Rencontre avec la CGT Jeunes

PAGE 13 :À voir, À lire

PAGE 14 et 15 :La vie des fédérations

PAGE 16 :L’agenda et le bulletin d’adhésion

Le VIème Congrès de l’UNL se déroulera les 22 et 23 mars prochain à Paris.

L’UNL participera, du 17 au 22 mars, à la semaine nationale de lutte contre le racisme.

N’oubliez pas d’aller voter lors des élections municipales des 9 et 16 mars.

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