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L a Bourse est à la mode ! A l’image poussiéreuse des cor- beilles d’antan a succédé celle des écrans d’ordina- teurs. Chaque particulier, à l’instar des professionnels, peut ainsi transmettre lui-même son ordre de Bourse par le biais d’Inter- net. L’engouement d’une part gran- dissante de la population pour les soubresauts des marchés financiers n’a ainsi jamais été aussi fort. Les énormes gains en capitaux engran- gés par les actionnaires depuis une dizaine d’années n’y sont évidem- ment pas étrangers. Alors que dans le même temps, les véhicules de placement traditionnels des petits épargnants n’offraient que des rémunérations dérisoires. L’appétit des investisseurs est d’autant plus aiguisé que la montée des Bourses s’est produite dans un environnement de révolution tech- nologique permanente. Ce qui a eu pour effet d’ouvrir régulièrement de nouveaux champs d’investisse- ment aux perspectives apparem- ment illimitées et de transformer les Bourses elles-mêmes. La muta- tion de ces dernières est ainsi encore loin d’être terminée. Car elles subissent de très fortes pres- sions pour se moderniser, comme A la Une LA BOURSE POUR TOUS LA BOURSE POUR TOUS Les sirènes de la Bourse attirent des investisseurs de plus en plus nombreux. Visite guidée de cet univers. 1

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La Bourse est à la mode! Al’image poussiéreuse des cor-beilles d’antan a succédécelle des écrans d’ordina-teurs. Chaque particulier, à

l’instar des professionnels, peutainsi transmettre lui-même sonordre de Bourse par le biais d’Inter-net. L’engouement d’une part gran-dissante de la population pour lessoubresauts des marchés financiersn’a ainsi jamais été aussi fort. Lesénormes gains en capitaux engran-gés par les actionnaires depuis unedizaine d’années n’y sont évidem-ment pas étrangers. Alors que dansle même temps, les véhicules de

placement traditionnels des petitsépargnants n’offraient que desrémunérations dérisoires.

L’appétit des investisseurs estd’autant plus aiguisé que la montéedes Bourses s’est produite dans unenvironnement de révolution tech-nologique permanente. Ce qui a eupour effet d’ouvrir régulièrementde nouveaux champs d’investisse-ment aux perspectives apparem-ment illimitées et de transformerles Bourses elles-mêmes. La muta-tion de ces dernières est ainsiencore loin d’être terminée. Carelles subissent de très fortes pres-sions pour se moderniser, comme

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LA BOURSE POUR TOUSLA BOURSE POUR TOUS

Les sirènes de la Bourse attirent des

investisseurs de plus en plus nombreux.

Visite guidée de cet univers.

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a Une aux Etats-Unis, sous l’effet de la

concurrence des nouvelles mini-bourses électroniques. Ces dernièresviennent les défier sur leur propreterrain. Tandis qu’en Europe, l’avè-nement de l’euro pousse les huitprincipales Bourses, dont la Boursesuisse, à regrouper leurs forces. Troisd’entre elles (Paris, Bruxelles etAmsterdam) ont d’ailleurs déjà fran-chi le pas en créant Euronext, tan-dis que Londres et Francfort ontannoncé, il y a quelques semaines,qu’elles allaient également unirleurs destins dans iX.

La Bourse suisse

Cette évolution rappelle celle dela place financière suisse: les troisBourses régionales de Zurich,Genève et Bâle ont fusionné en1996. Avec pour résultat l’abandondes corbeilles et de la criée, pourdonner naissance à une plate-formeélectronique unique: la Bourse élec-tronique suisse (Swiss Exchange ouSWX), la plus moderne du monde.Toutes les banques membres de la

Investir en BourseLa Bourse attire de plus en plus d’investisseurs privés et se «démocratise»à la vitesse grand V, notamment grâce à Internet.La Bourse mérite toutefois mieux que la réputation de casino qui lui colleà la peau. D’autant plus que jamais l’information aux investisseurs n’a étéaussi fournie qu’aujourd’hui, ni la palette des instruments de placementaussi large. Ce qui permet à chacun de choisir la stratégie correspondant àson profil de risque.Si vous ne connaissez vraiment rien à la finance, et que vous avez légiti-mement d’autres intérêts dans la vie, les fonds de placement vous ouvrentles bras. C’est le gestionnaire du fonds qui s’occupera de votre investisse-ment. En revanche,si vous vous sentez prêts à vous engager sérieusementsur le chemin de la Bourse, vous pourrez par exemple acheter des actionsou encore, pour les plus agiles, des options ou des «warrants».Mais avant de vous lancer sur ces sentiers grisants – et escarpés –, vousdevrez vous entraîner à résister aux bourrasques boursières, qui survien-nent de temps à autre. Sans être obligé de décrocher un MBA en finance,vous aurez tout de même avantage à vous abonner à différentes revues etjournaux financiers, à surfer sur Internet et à lire quelques livres d’intro-duction à la Bourse. Ensuite, à vous de jouer...

SWX – dont la BCV – sont aujour-d’hui reliées entre elles par un sys-tème de transactions informatisé.Les opérations se font ainsi parécran interposé, de même que lagestion de toutes les opérationsadministratives qui leur sont liées.

Le client maître du jeu

Si le rôle de la Bourse est restéle même – permettre l’échange decapitaux, donnant ainsi la possibi-lité aux entreprises de financer leurdéveloppement –, la relation entreles investisseurs et la Bourse achangé. Les clients peuvent désor-mais passer leurs ordres d’achat oude vente par Internet, et ils ont éga-lement la possibilité de suivre entemps réel le déroulement de leurordre. Tout en bénéficiant des prixréduits proposés par les sociétés quioffrent ce service par rapport auxcanaux bancaires traditionnels.

Dans la foulée, Internet proposeune multitude de sites financiersqui donnent accès à de nom-breuses bases de données sur

l’évolution des cours, des volumesde transactions, sur l’actualité etl’historique des sociétés, etc. Cetterecherche, qui était jusqu’il y a trèspeu de temps encore inaccessibleaux petits investisseurs, fournitainsi de véritables outils profes-sionnels pour gérer un porte-feuille.

Un jeu complexe

Si chacun peut aujourd’huidevenir son trader personnel, lesrègles du jeu boursier restentcependant complexes : tout un cha-cun ne peut prétendre du jour aulendemain en maîtriser toutes lesarcanes. Il faut donc y consacrer letemps nécessaire et se former pourbien choisir ses investissements.Les pages qui suivent vous donne-ront un bref aperçu de cet universimpitoyable...

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Loi sur les BoursesSi la SWX est une société de droitprivé, elle n’en est pas moins sou-mise à la Loi fédérale sur lesBourses et le commerce des valeursmobilières (LBVM). Le but de lalégislation est d’assurer aux inves-tisseurs transparence et égalité detraitement. Cette loi régit notam-ment l’obligation de déclarer uneprise de participation dépassant uncertain seuil, puis de présenter uneoffre publique d’achat si cette parti-cipation dépasse un tiers des droitsde vote. La réglementation fixe éga-lement les devoirs des négociantsvis-à-vis de leurs clients. Le règle-ment de cotation, qui repose sur laLBVM, fixe les conditions d’admis-sion des valeurs mobilières à laBourse suisse. Ce règlement estbasé sur le principe de l’autorégula-tion.

virt-xLa Bourse suisse (SWX) a annoncé àmi-juillet qu’elle allait créer une filialecommune avec l’ECN Tradepoint.L’objectif est de créer une plate-formeélectronique pour traiter plus de 600blue-chips européennes, dont lestitres suisses. Le siège de cette filiale– baptisée virt-x – sera basé enAngleterre. Ce projet, annoncé pour lepremier trimestre 2001, permet à laSWX de rester dans la course, aprèsl’annonce des intentions de fusionsde plusieurs Bourses européennes.L’atout de virt-x sera de bénéficier,d’une part, de la technologie de poin-te de la SWX et, d’autre part, du volu-me de transactions nécessaires quedevraient apporter les actionnaires deTradepoint. Car on compte parmi euxplusieurs grandes banques d’affaires(Credit Suisse First Boston, MorganStanley Dean Witter, Merill Lynch ouencore les ECN américains Instinet etArchipelago).

Nouveau marchéA l’instar de l’Allemagne, la Suisse acréé en juillet de l’année dernière unnouveau marché destiné spécifique-ment aux IPO (voir encadré). Pourrendre ce marché accessible aux «start-up», la Bourse a assoupli ses exi-gences en matière de capital et d’his-torique (track record). En revanche, pour parer aux risquesinhérents aux sociétés de croissanceencore très jeunes, la Bourse réclameun surcroît de transparence par rap-port aux valeurs cotées sur le marchéprincipal. Par exemple, en exigeantl’utilisation de normes comptablesinternationales.

BourseElectronique

Suisse(SWX)

Site deCourtageen ligne

Banque ABanque F

Banque CSite deCourtageen ligne

Banque D

Site deCourtageen ligne

Banque E

Banquesmembresde la SWX

Site decourtageen ligne

Site deCourtageen ligne

Banque B

ClientPC PC

PCPC

ClientPC

ClientPC

téléphoneà son conseiller

liaison Internet

liaison Internet

liaison Internet

liaisonInternet

téléphoneà son conseiller téléphone à son

conseiller

téléphoneà son conseiller téléphone

à son conseiller

Ces banquesdisposent del'accès directà la SWX

Les ordres passés par les clientsvia Internet transitent par unebanque membre de la SWX;elle est la «banque dépositaire»

Client Client

Client

Dans ce schéma,les Banques C et Fn’ont pas de sitede courtage en lignepour leurs clients.

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Bourse suisseLa Bourse suisse (SWX) occupe lahuitième position dans la hiérar-chie des Bourses mondiales, enterme de volume de transactions.Cette performance, compte tenude la petite taille du marchésuisse, s’explique par la présencede quelques entreprises multina-tionales, telles Nestlé, Novartisou Roche.

IPOIPO: le sigle magique... Pour de nom-breux investisseurs, les IPO, pourInitial Public Offering, c’est-à-dire lesnouvelles introductions en Bourse,constituent une véritable poule auxœufs d’or. L’espoir étant de pouvoirentrer dans le capital d’un nouveauMicrosoft et de participer à sa formi-dable croissance.La tentation est d’autant plus forteque de nombreuses IPO ont connu detrès fortes hausses immédiatementaprès leur lancement. Le revers de lamédaille, c’est un risque à la hauteurdes rendements espérés.

Types d’ordresPour acheter ou vendre un titre, vouspouvez passer un ordre dit «aumieux». Un ordre de ce type sera exé-cuté aussitôt que possible quel quesoit le prix du marché.Vous pouvez également passer unordre d’achat «limité» à la hausse:l’ordre ne sera effectué que si lecours du titre est au-dessous de lalimite fixée. De même, l’ordre «limité»à la vente n’autorise son exécutionque si le cours se situe au-dessus dela limite fixée. On peut égalementrecourir à l’ordre «stop loss» (arrête-pertes). Il s’agit d’un ordre de ventequi se déclenche si le titre tombe au-dessous d’un certain seuil.

IndicesPour mesurer l’évolution généraled’un marché boursier, on utilise desindices reflétant la moyenne descours d’un certain nombre de titresreprésentatifs. Le Dow Jones, l’indicede la Bourse de New York, est sansconteste le plus célèbre de ces indi-cateurs. Il est suivi de près par leNasdaq américain, pour le marchédes valeurs technologiques.Pour le marché suisse, l’indice le plusconnu est le Swiss Market Index, leSMI, mais le plus général est le SwissPerformance Index, le SPI. A mention-ner encore le SNMI (Swiss New Mar-ket Index) pour les jeunes sociétés.

15,8%

13,8%

11,2%

8,6%7,6%5,5%

37,5%

Novartis

Roche

Nestlé

UBSCSABB

Autres

FiscalitéFondamentalement, l’investisseur

domicilié en Suisse a tout intérêt àinvestir en actions, puisque le fisc hel-vétique établit une claire distinctionentre les revenus du patrimoine, quisont soumis à l’impôt, et les gains encapitaux, qui en sont complètementexonérés. Ce qui ne veut pas dire quevous ne payerez aucun impôt sur vosrevenus en actions, puisque le divi-dende sera, lui, taxé. A noter que lerégime fiscal peut changer à toutmoment.

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Les deux principales catégoriesde placement sont les obligations etles actions, qui sont toutes deux destitres qui s’échangent en Bourse.Ces deux types de valeurs se diffé-rencient fondamentalement par lanature du droit qui leur est associé:d’une part, l’obligation est unecréance sur l’émetteur, alors qued’autre part, l’action est un titre depropriété sur une société anonyme.

Les obligations

Les obligations sont des titres àrevenu fixe, sous forme d’intérêtsversés généralement chaque annéeet remboursables à 100%. Chaqueobligation représente une fractionde l’emprunt d’une entreprise oud’une collectivité publique qu’achè-tent un grand nombre d’investis-

seurs. Ces titres sont émis en série,aux mêmes conditions d’échéance,de prix d’émission, de tau d’intérêtet de remboursement. Cette stan-dardisation, pour un empruntdonné, les rend ainsi parfaitementéchangeables en Bourse.

Les caractéristiques des obliga-tions en font l’instrument idéal pourcouvrir un besoin impératif et pré-cis. Si vous achetez pour 100000 francsd’obligations de la Confédération à3%, vous serez assurés de recevoirchaque année les 3000 francs quivous sont peut-être nécessaires pourfinir de payer vos impôts, jusqu’auremboursement fixé d’avance.

Les actions

Les actions n’offrent pas la sécu-rité des obligations, puisque leurs

revenus ne sont pas garantis et quel’action n’est jamais remboursée, ouà de rares exceptions. L’actionnaireprend ainsi un risque d’entrepre-neur en faisant confiance à lasociété pour qu’elle génère les béné-fices qui feront monter le cours dutitre, si tout va bien. Ce qui expliquenotamment les fortes fluctuationsdu cours des actions.

Ces titres conviennent ainsi auxspéculateurs, mais aussi à ceux quidisposent d’une vision à longterme et ne sont pas obligésde vendre en catastrophe lorsquele marché chute. Donc au piremoment.

Logiquement, le risque supplé-mentaire pris sur le marché desactions est rémunéré, à long terme,par une rentabilité plus élevée parrapport au marché obligataire.

Les produits négociés

1930

1000

100

10 000

1940 1950 1960 1970 1980

8393

466

1990 2000

Actions Obligations

De 1926 à 2000, l’accroissement de la valeur réelle (après correction de l’inflation) des actions sur lemarché suisse a été largement supérieur à celui des obligations. Pour permettre la comparaison desdeux indices, on a ramené les deux courbes sur la même échelle, en prenant un point de départ com-mun, à 100. Ce type de graphique est dit «en base 100».

En trois quarts de siècle, la palme de la performance revient aux actions

Source: Pictet & Cie/Guide de l’investisseur

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A côté des actions et des obliga-tions, un grand nombre de nou-veaux produits financiers plus oumoins exotiques sont apparus,telles les options. On définit uneoption comme un droit d’acheterou de vendre un bien ou un instru-ment financier à un certain prix fixéd’avance et durant un certain temps.

On trouve des options sur unegrande variété d’instruments telsles matières premières, les devises,les actions, les taux d’intérêt ouencore les indices de marché.

Fondamentalement, on distingueles options d’achat, appelées «calls»,des options de vente, baptisées«puts». Comme il s’agit de contratsimpliquant à chaque fois un ache-teur et un vendeur du droit d’op-tion, il y a donc quatre possibilités :acheter un «call», vendre un «call»,acheter un «put», vendre un «put».

Par exemple, vous pouvez ache-ter une option d’achat sur Nestlé,dans l’espoir de voir le titre mon-ter. Comme vous avez fixé le prixd’avance, la différence avec leprix en Bourse à l’échéance seravotre bénéfice... si vous avez gagnévotre pari.

A noter que les acheteurs d’op-tions «call» ou «put» n’ont aucuneobligation : ils peuvent exercerleurs droits ou non, ou laisserl’option expirer. Alors que les ven-deurs doivent toujours répondreà l’exigence éventuelle des ache-teurs, avec les coûts potentiels quecela implique.

Les différentescatégories d’options

L’investisseur individuel peutacheter ou vendre des options surdes marchés organisés comme laBourse des options appelée Eurex.Parallèlement à ce marché d’optionss’est développé un marché de cer-tificats d’options, baptisés warrants.Ces titres sont émis par des socié-tés financières, généralement desbanques. Les warrants ne sont pastraités sur les Bourses de produits

Les options, warrants et produits structurés

dérivés comme l’Eurex. Car, etc’est la différence fondamentale, uninvestisseur ne peut émettre dewarrant, comme il le ferait surl’Eurex: il ne peut qu’acheter leswarrants d’une société, puis, soitattendre l’échéance, soit les revendreen Bourse comme une action.

La gamme des produits qui s’estcréée en Suisse est beaucoup plusimportante que celle qu’on trouvesur l’Eurex pour le marché suisse.Les instruments vont des plussimples, comme un «call» sur uneaction particulière, à des combinai-sons plus ou moins sophistiquéesd’autres produits. On parle alors deproduits structurés.

Les produits structurés

Parmi ces produits, la BanqueCantonale Vaudoise propose notam-ment des produits structurés sur lesdevises et les actions. Les produits

structurés sur devises de la BCVcombinent un placement à courtterme dans une monnaie déterminéeavec l’achat simultané d’un ou plu-sieurs «calls» ou «puts» standard ouexotique sur une paire de monnaies.

Ces produits, de durée limitée,sont conçus de manière à dégagerun rendement supérieur au taux dumarché monétaire, tout en garantis-sant à leur échéance au minimum leremboursement du capital initial ouen prévoyant éventuellement leremboursement de celui-ci dans lamonnaie de remplacement.

Sur les actions, la BCV proposedifférentes combinaisons, notam-ment celle des BCV-LEMAN, quiassocient un placement monétaireet une vente de «put». En vendantl’option, on encaisse la prime quivient s’ajouter aux intérêts reçus duplacement à terme fixe et qui estversée à l’investisseur sous formed’un coupon.

La BCV dispose d’une équipe complète de spécialistes traders et analystes financiers qui scrutentles différents marchés financiers et les entreprises secteur par secteur.

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Comme le dit bien la sagessepopulaire, il ne faut pas mettre tousses œufs dans le même panier. Lors-qu’on investit, c’est même la règled’or qui permet, pour un rende-ment espéré, de réduire le risque auminimum.

Pour bien comprendre les bien-faits de la diversification, considé-rons le cas d’un portefeuille qui necontiendrait qu’une seule action. Sila société qui l’a émise tombait enfaillite, vous perdriez 100% de votreinvestissement. Si vous aviez deuxactions d’entreprises différentes, laprobabilité de voir la déconfituresimultanée des deux établissementsserait nettement moindre.

Pour diminuer cette volatilité, ilsuffit de diversifier son portefeuilleavec des titres de différentes socié-tés. Car la baisse de bénéfices desunes, qui se traduira par le recul de

leur cours, sera compensée par lahausse des titres des sociétés enre-gistrant des augmentations debénéfices.

Pour que la diversification soitvraiment efficace, il faut évidem-ment prendre des sociétés quiréagissent de manière opposée auxconditions du marché.

Différentes classes d’actifs

Pour diminuer plus encore lerisque global de votre portefeuille,vous pouvez acquérir d’autresactifs moins volatils, comme desobligations. Vous allez évidem-ment réduire le rendement espérédu portefeuille, puisque les obli-gations sont moins rentables queles actions. Mais, grâce à la diver-sification, la diminution de ren-dement de votre portefeuille sera

proportionnellement moins forteque la baisse de son risque. C’estle même raisonnement qu’onapplique en introduisant une partcomposée de liquidités dans leportefeuille. C’est sur cette baseque les spécialistes de la gestionde fortune proposent traditionnel-lement des grilles de placementpour différents profils de risque :peu risqué, modérément risqué,très risqué. Pour obtenir lesmeilleurs couples risque-rende-ment, les investissements doiventêtre réalisés à l’échelle internatio-nale et donc en différentes mon-naies, tout en privilégiant celledans laquelle l’investisseur compteet dépense son argent. C’est cequ’on appelle la monnaie de réfé-rence. Pour un investisseur baséen Suisse, ce sera logiquement lefranc suisse.

La magie de la diversification

25%

65%

45%

10%

45%

60%

30%

15%

5%

Actions

Obligations

Liquidités

Des portefeuilles selon le profil de risqueUn investisseur dont la monnaie de référence est le franc suisse se verra proposer des portefeuilles aurisque croissant, c’est-à-dire contenant une proportion toujours plus grande d’actions:

ConservateurPour un investisseur peu tenté par le risque, le portefeuille proposéressemblera généralement à celui-ci, c’est-à-dire avec une forte pro-portion d’obligations. Le but est d’assurer le maintien du capital, enprenant un minimum de risques, pour obtenir une meilleure rentabi-lité que s’il contenait uniquement des obligations. La part en mon-naies étrangères est très modeste.

Equilibré (ou «balanced»)Celui qui choisit un tel portefeuille accepte un risque supérieur, lié àla proportion nettement plus grande d’actions, au détriment de la partobligataire et des liquidités. Les fluctuations de cours seront ainsi plusfortes, mais seront compensées par une espérance de rentabilité plusélevée. La part en monnaies étrangères augmente elle aussi.

Risqué (ou «growth»)Ce dernier type de portefeuille est clairement orienté actions, et doncrisqué, avec une proportion de monnaies étrangères très importante.Toutefois, comme l’indique d’ailleurs le terme «growth» (croissance)auquel recourent les banques pour désigner de tels portefeuilles, lerisque diminue sur le long terme. C’est pourquoi ceux-ci sont réser-vés aux investisseurs qui ont le temps et sont capables de résisterpsychologiquement à des chutes brutales des cours.

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Quel sera votre portefeuilleidéal? Conservateur, équilibré ourisqué? Il est difficile de répondreà une telle question sans connaîtrevotre situation personnelle, votreâge, vos revenus, votre fortune, votrepropension à prendre des risques.On peut toutefois établir schéma-tiquement l’évolution du porte-feuille correspondant aux besoinsd’un individu moyen à différentespériodes de sa vie de la manièresuivante, en faisant abstraction detout autre investissement, et enétant conscient que les comporte-ments sont en train de se modifierradicalement.

La jeunesse

Les plus jeunes économisentgénéralement pour le long terme etn’ont pas besoin que leurs investis-sements produisent des revenusréguliers, parce qu’ils sont encore entrain de gagner leur vie. Par ailleurs,ils doivent se protéger de l’inflationqui ronge leur épargne. Les investis-sements basés sur les gains en capi-taux sont ainsi les mieux adaptés. Ils’agit donc essentiellement d’ac-tions, à côté d’un matelas de liquidi-tés en cas d’imprévu.

[Pour illustrer notre propos, prenonsle portefeuille d’un jeune couple d’en-viron 25 ans, qui disposerait d’unpatrimoine financier de Fr. 50 000.- :il devrait investir Fr. 40 000.- en

actions, soit 80% de sa fortune, et garderFr.10000.- en liquidités (20%).]

L’entre deux âges (45 ans)

Avec les années, la fortune s’ac-croît, tandis que les besoins se modi-fient: les charges liées à la fondationd’une famille et à l’éducation desenfants, par exemple, requièrent desrevenus supplémentaires réguliers.Aussi une partie du portefeuille est-elle alors constituée d’obligations.Toutefois, les personnes de cettetranche d’âge ont encore beaucoupde temps devant elles, tout encontinuant à gagner leur vie. Lesactions restent ainsi l’investisse-ment le plus approprié.

[Dans cette perspective, le porte-feuille de notre couple, qui s’est accrude Fr. 50000.- à Fr. 250000.- est devenunettement plus conservateur : la part enactions ne représente plus que 55% duportefeuille à Fr. 137500., pour 35%d’obligations à Fr. 87500.-, et le resteen liquidités, soit 10%, à Fr. 25000.-.]

L’âge mûr

Quand les investisseurs appro-chent de l’âge de la retraite, leurspriorités changent. Ayant constitué(il faut l’espérer) un capital, ces per-sonnes vont basculer vers des inves-tissements qui leur procureront desrevenus lorsqu’elles arrêteront detravailler. Par ailleurs, même si les

rentes de retraite suffisent pourmaintenir leur niveau de vie, cettecatégorie d’investisseurs dispose,évidemment, d’un horizon-tempsd’investissement beaucoup pluscourt que les jeunes gens.

[Le portefeuille de notre couple âgéatteint maintenant Fr. 500000.- etne contient plus que 35% d’actions àFr. 175000.-, pour 55% d’obligationsà Fr. 275000.-, et 10% de liquiditésà Fr. 50000.-.]

Gérer soi-même?

Faut-il gérer soi-même son patri-moine ou le confier à un profession-nel? Avant de répondre à cette ques-tion, vous devez vous demander sivous êtes prêts à vous investir pourcette activité. Non seulement entemps, en formation, mais aussi enargent pour vous abonner aux dif-férentes revues spécialisées, sansparler de la charge émotionnellequ’impliquent les fluctuations de laBourse. La solution la plus simpleconsiste donc à prendre contactavec un conseiller BCV Private Ban-king, qui vous aidera à faire le pointet à trouver l’allocation d’actifsadaptée à vos attentes.

Et si la gestion de votre fortuneconstitue pour vous un véritablefardeau, vous pouvez confier unmandat à votre conseiller BCV Pri-vate Banking: celui-ci gérera alorsvotre portefeuille selon votre profilde risque.

Les mandatsde gestion BCV Tel est le titre du document qui décritles caractéristiques de chaque man-dat de gestion créé par la BCV enfonction d’objectifs de placementbien définis. Les mandats de gestionproposés par le BCV Private Bankingportent les appellations suivantes:«Obligations», «Revenu», «Crois-sance», «Dynamique» et «Actions».N’hésitez pas à demander ce docu-ment, ainsi que toute autre infor-mation complémentaire, à votreconseiller BCV Private Banking.

L’évolution des portefeuilles

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d’un exercice, avec un préavis dedouze mois.

Valeur d’émissionet de rachat

La valeur nette d’inventaire(VNI) constitue la mesure univer-selle de la valeur d’une part defonds de placement. C’estd’ailleurs elle qui figure dans lestableaux publiés dans la pressespécialisée. Toutefois, pour acqué-rir une part, vous risquez dedevoir débourser une somme légè-rement supérieure à la VNI, com-prenant une commission d’émis-sion: c’est la valeur d’émission.Toutefois, si vous vendez des partsdu Groupe BCV, il ne vous seraprélevé aucune commission derachat.

A noter que cette dernière estrare en Suisse: la valeur de rachatcoïncide donc le plus souvent avecla VNI.

Les familles de fonds

On peut les regrouper en sixgrandes catégories: les fonds enactions, en obligations, monétaires,d’allocations d’actifs (ou diversi-fiés), immobiliers et autres.

Actions

De tels fonds sont destinés à desinvestisseurs raisonnant à longterme, au moins cinq ans. Le rende-ment espéré est à la hauteur durisque pris: si les fonds investisdans les pays émergents sont nor-malement ceux qui promettent leplus, les accidents de parcours peu-vent être très douloureux, voirecatastrophiques en cas de chutebrusque des marchés.

Obligations

Les fonds obligataires exposentles détenteurs de parts à un risquemoindre qu’avec des parts de fondsen actions, mais au prix d’un rende-

ment moins élevé. Celui qui achètedes parts de fonds de ce type devraitles garder au moins trois ans.

Marchés monétaires

Les marchés monétaires sontconstitués par l’ensemble des pla-cements à court terme. Les fondssont investis uniquement dansdes créances de débiteurs depremier ordre. Ce sont donc desplacements très sûrs et, logique-ment, modestement rémunérés.Ces fonds servent essentiellementà parquer ses liquidités à courtterme.

Allocation d’actifs

Ce type de fonds est panachéd’actions, d’obligations et d’instru-ments du marché monétaire. Lesfonds proposés correspondent àdifférents profils de risque, du plusprudent au plus agressif. Par sasimplicité de choix, c’est le place-ment idéal pour l’investisseurdébutant et peu fortuné.

Immobiliers

Ces fonds sont placés sur le mar-ché immobilier. Ils constituent uninvestissement intéressant du pointde vue de la rentabilité et du risque.L’acquisition de parts de tels fondss’inscrit dans une perspective àlong terme.

Autres

A côté de ces grandes catégo-ries de fonds, le marché suissecompte, en nombre encore limité,des produits hybrides, comme lesfonds à cliquet (fonds à protectiond’actifs). Leur objectif est de per-mettre une prise de risque accrue,mais en préservant l’essentiel ducapital de départ. Il y a égalementles fameux «hedge funds», à laréputation sulfureuse, qui usent,et parfois abusent, des produitsdérivés.

Si vous n’avez que peu d’argent,vous pouvez bien sûr acheterquelques actions Nestlé et les lais-ser dormir en attendant qu’ellesprennent de la valeur sur le longterme. Mais ce n’est pas exactementce qu’on peut appeler une diversifi-cation optimale.

Vous pouvez toutefois bénéficierd’une gestion professionnelle avecquelques milliers de francs seule-ment, en achetant des parts defonds de placement. Ce sont desportefeuilles de titres boursiersgérés par des professionnels de lafinance.

L’avantage des fonds est de don-ner accès à des portefeuilles diversi-fiés, ainsi qu’à des placements pourlesquels un montant minimum estrequis, par exemple les dépôts fidu-ciaires. Il permet également debénéficier des prix de gros sur lestransactions accordés aux gestion-naires du fonds.

Comment ça marche

En achetant des parts de fonds,chaque investisseur augmente lamasse de liquidités disponiblespour les placements qu’effectuerasa direction.

Si les investissements se révèlentfructueux, avec des revenus et/oudes gains en capitaux, chaque partdu fonds s’appréciera dans lamême proportion, au bénéfice deses détenteurs. Inversement, si lefonds perd de sa valeur, chaquepart subira proportionnellement lamême érosion.

Suivant le fonds, les bénéficessont soit distribués – on parle alorsde fonds de distribution –, soit réin-vestis – on les appelle fonds decapitalisation.

Lorsqu’on veut récupérer lecapital investi dans un fonds, ilsuffit d’en adresser la demande àsa direction. Celle-ci a l’obligationde racheter rapidement les partsqui lui sont soumises. A l’excep-tion des fonds immobiliers, quin’y sont tenus que pour la fin

Les fonds de placement

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Le marché des fonds de place-ment (FP) autorisés à la vente enSuisse auprès du public est enforte progression. A la fin de 1999,les investisseurs avaient à disposi-tion pas moins de 2113 fonds, soitdix fois plus qu’il y a dix ans.

Les fonds domiciliés à l’étrangercontinuent de représenter la plusgrande partie des nouveaux fondssur le marché suisse, essentiellementau Luxembourg: les trois quartsdes fonds sont étrangers. Toutefois,l’écrasante majorité des émetteurssont des sociétés suisses.

Celles-ci ont décidé d’établir ledomicile de leurs fonds à l’étrangerpour échapper notamment au droitde timbre.

Protection de la loi sur les FP

Lorsque vous remettez votreargent à la direction d’un fonds deplacement, vous bénéficiez de laprotection de la loi sur les fonds deplacement qui vise notamment àvous permettre d’investir en touteconnaissance de cause.

Ainsi, à la demande de l’investis-seur intéressé, la direction du fondsdoit lui remettre le prospectus quicontient toutes les informations sur

Fisc et fonds de placement

L’état du marché

Le fisc n’a évidemment pasnégligé de taxer les revenus desfonds de placement. Toutefois, lerégime imposé aux revenus issusdes fonds diffèrent selon qu’ils ontété émis à l’étranger, essentielle-ment au Luxembourg, et selon lelieu de domicile du détenteur departs. Pour un investisseur basé enSuisse et dont le domicile du fondsest en Suisse, les dividendes sontimposés comme un revenu.

Les distributions de dividendessont assujetties à l’impôt anticipéfédéral de 35%. L’investisseur peutdemander à les récupérer dans sadéclaration fiscale.

Les bénéfices sur cours distri-bués par coupons séparés sont exo-nérés d’impôt anticipé et non sou-mis à l’impôt sur le revenu. Lesdividendes et bénéfices sur coursimposables sont indiqués chaqueannée par l’Administration fédé-rale des contributions.

Si le domicile du fonds est étran-ger, les dividendes, qu’ils soientdistribués ou capitalisés, sontconsidérés comme des revenus etsont donc imposés comme tels. Lesdividendes distribués sont exoné-rés de prélèvement à la source. Lesbénéfices sur cours ne sont pasassujettis à l’impôt sur le revenu.

allocationd'actifsvaleur :CHF 105,0 milliards

immobiliervaleur : CHF 11,7 milliards

marchésmonétairesvaleur :CHF 81,9 milliards

obligationsvaleur : CHF 94,6 milliards

valeur totale:CHF 430,3 milliards

actionsvaleur :

CHF 137,1 milliards

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Selon la statistique de la Swiss Fund Association établie à fin1999, en collaboration avec la société Lipper, les fonds enactions à eux seuls représentent presque un tiers du marché.

Les fonds en actions dominent le marché

Gérifonds etles fonds mobiliersdu Groupe BCVGérifonds est une société de direc-tion de fonds de placement fondéeen 1970. Ses deux principauxdomaines de compétence sont l’ad-ministration et la gestion de fondsde placement mobiliers. Au-delà dela gestion et de l’administration deses propres fonds, Gérifonds admi-nistre les 19 fonds de placementmobiliers de droit suisse du groupeSwissca, le troisième promoteur defonds de placement en Suisse. Gérifonds est plus particulièrementspécialisée dans la gestion dequatre types de fonds: les fondsd’allocation d’actifs, les fonds enactions de pays émergés et émer-gents, les fonds alternatifs labelli-sés et, plus récemment, les fonds àcliquet de droit luxembourgeois(BCV Dynamic Floor Fund).Depuis sa création, la société n’acessé de se développer avec suc-cès. Aujourd’hui, elle met à dispo-sition de sa clientèle une palettede 18 fonds et/ou compartimentsde fonds de droit suisse et luxem-bourgeois, dont la fortune sousgestion avoisine les 3,3 milliardsde francs au 31 juillet 2000.

Informations sur les fonds:tél. 0848 808 880

ou sur internet : www.bcv.che-mail: [email protected]

l’organisation du fonds, mais aussisur sa politique de gestion. Elle doitégalement lui fournir le règlementqui indique les restrictions impo-sées aux gestionnaires, ainsi que lerapport de gestion.

Comme ces documents sont sou-vent très techniques et très touffus,il ne faut pas hésiter à sonder levendeur du fonds pour savoir surquels marchés et en quelle monnaiele fonds est investi.

Vous pourrez aussi l’interrogersur la politique de gestion dufonds. Car, il est extrêmementimportant de le souligner, la loi ne

vous protège en aucun cas depertes dues au marché.

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bases de données financières diffé-rentes, présentation du site en uneou plusieurs langues, etc.

Passer un ordre par Internet

Concrètement, avant de pou-voir commencer à «trader», vousdevrez vous enregistrer auprès du

fournisseur du service, qui vousdonnera votre code d’accès per-sonnel.

Quel que soit le service retenu,vous commencerez logiquement parconsulter votre compte, liquidités ettitres, puis effectuerez vos recherches,avant de passer votre ordre, dansl’attente de le voir exécuté.

Première étape: vous introduirezvotre numéro de contrat, votre motde passe et votre chiffre aléatoire.Vous pourrez ensuite accéder à unedeuxième page où vous irez d’abordconsulter votre compte, pour contrô-ler votre situation financière.

Votre pouvoir d’achat établi,vous pourrez commencer à fairevotre marché: en accédant à unnouveau menu, où vous obtiendrezune foule d’informations sur le titreparticulier qui vous intéresse, surl’évolution de son cours, en temps

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La Bourse n’a pas échappé auformidable développement d’Inter-net: tout un chacun peut désormaispasser directement ses ordres via lesite d’un broker – courtier –, à desprix cassés, mais avec un serviceau rabais, c’est-à-dire sans conseil.Avec un temps de retard sur lesEtats-Unis, l’Europe et la Suisse ontsuivi le mouvement.

Grâce à Internet, l’investisseurpeut obtenir immédiatement lesindications nécessaires pour passerses ordres, contrôler l’état de soncompte, de ses liquidités et de sonportefeuille, ainsi qu’avoir accèsaux cours en temps réel de tous lestitres cotés. Il peut, de même, suivreen permanence l’état d’avancementde l’exécution de ses ordres.

Grâce à des coûts de transactionen chute libre, l’arrivée de ces nou-veaux services en Suisse au prin-temps 1999 a fait exploser le cour-tage en ligne. Ce succès, malgrél’absence de conseils personnalisés,s’explique aisément: une partie dela clientèle des banques intéresséepar la Bourse ne pouvait pas s’offrirun service de conseils de gestion defortune, et donc de services person-nalisés. Sans compter tous ceux quiestiment en savoir suffisammentpour se passer d’avis et qui profi-tent ainsi de l’aubaine.

«Discount broker»

L’appellation «discount broker»pour ces fournisseurs d’accès directà la Bourse n’est pas usurpée: alorsque les ordres traditionnels en Boursesuisse sont généralement facturésau minimum Fr.80.-, cette commis-sion de courtage tombe à Fr.40.- voireen-dessous lorsque l’ordre passe parun «on-line discount broker».

L’investisseur a le choix pourfaire son marché, tant l’offre estmultiple. Mais sa décision ne serapas aisée, car ces produits sont diffi-cilement comparables, en raisondes tarifs et des services proposés:accès à une palette plus ou moinslarge de Bourses étrangères, à des

réel, avec graphiques et indicationdes volumes.

Quand vous aurez arrêté votrechoix sur un titre particulier, vousdevrez changer de menu pourentrer dans celui qui vous permet-tra de donner l’ordre, d’achat ou devente. Vous n’aurez plus alors qu’àspécifier le nombre de titres, le type

d’ordre – achat ou vente –, limité ou«au mieux». Et ce sera tout. Une foisque la transaction sera exécutée,votre compte sera recalculé pour laprendre en considération et vousdonner l’image de votre nouveauportefeuille.

Informations financières

Outre les sites de «on-line broke-rage», vous trouverez un très vastechoix de sites d’informations finan-cières sur Internet plus ou moinsgratuits. Souvent, lorsqu’il s’agitde journaux spécialisés on-line, telL’agefi (www.agefi.com), ou généra-liste, tel Le Temps (www.letemps.ch),l’accès aux pages du jour est gratuit.En revanche, la consultation desarchives est payante. A propos desjournaux sur papier, on trouve ungrand nombre de publications en

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La Bourse par Internet

Explosion des ordres en ligne

L’arrivée des «discount brokers» en Suisse au printemps 1999 s’estimmédiatement traduite par une forte hausse des transactions parInternet, dépassant 10% du volume total.

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Broker: courtier

Brokerage on-line: achat ou ventede titres directement en Bourse parl’investisseur individuel, par le biaisdu site Internet de son broker.

Corbeille: lieu physique de formecirculaire autour duquel les agents dechange se réunissaient pour effectuerles transactions boursières «à la criée».

Courtage: Commission prélevée parle broker à chaque transaction.

Discount broker: broker qui offre ducourtage à prix réduit.

ECN: Elecronic Computer Network.Ce sont des sortes de mini-boursesélectroniques qui concurrencent lesBourses traditionnelles, surtout auxEtats-Unis.

Liquidité: possibilité de trouver faci-lement une contrepartie lorsqu’onveut acheter ou vendre des titres enBourse.Produit dérivé: instrument finan-cier dont les fluctuations vont dépendredu cours d’une autre valeur, comme lesoptions.Produit structuré: combinaison d’untitre, comme une action, avec un pro-duit dérivé.Société anonyme: société par actions. SWX: nom officiel de la Bourse Suisse.Trader: employé d’un établissementbancaire, professionnel des transac-tions boursières.Warrant: option émise par une sociétéfinancière.

Le site de courtage en ligne duGroupe BCV a été lancé le 15 juilletde l’année passée. Classé récem-ment au deuxième rang d’une étudecomparative par l’hebdomadairealémanique Cash, e-SIDER.com estdésormais l’un des acteurs princi-paux de ce marché en très fortdéveloppement en Suisse.De nouvelles fonctionnalités serontoffertes ces prochains mois –dont celle de l’information finan-cière fournie par theScreener.com,société avec laquelle un accord departenariat a été signé, ainsi qu’unsite WAP en ligne – pour répondreaux attentes de la clientèle. Dès

fin septembre, l’accès à la Boursede Paris sera possible et en find’année, les produits «fonds deplacement» et les produits struc-turés BCV (LEMAN, etc.) serontofferts sur e-SIDER.com.

PPoouurr ttoouuttee iinnffoorrmmaattiioonn ccoommpplléémmeennttaaiirree::http://www.e-SIDER.com

(Le site est en français, allemand et anglais)

Quel avenir pour la gestion de fortune?Le phénoménal développement d’Internet va-t-il faire disparaître legestionnaire de fortune? Dans son statut de détenteur d’une informa-tion inaccessible au commun des mortels, certainement! Et c’est sansdoute déjà partiellement le cas. En revanche, son rôle de conseillern’en devient que plus important aujourd’hui, dans un environnementfinancier toujours plus complexe. Car il ne s’agit plus, comme il y aencore une vingtaine d’années, de se contenter de gérer des porte-feuilles constitués exclusivement d’actions ou d’obligations et ce uni-quement sur des marchés traditionnels: Europe occidentale, Etats-Unis ou Japon. Des produits plus sophistiqués les uns que les autressont apparus – produits dérivés, structurés, marchés obligataires àhaut rendement, etc. – tandis que le champ des investissements s’estélargi à la planète entière: les marchés dits émergents occupent ainsiune place grandissante dans les portefeuilles. Pour se retrouver dansce dédale, les informations fournies en vrac sur Internet ne peuventcompenser l’avis du conseiller professionnel.

Suisse romande comprenant unerubrique financière de bonne tenue.A commencer par Le Temps et sonmagazine spécialisé, «Référence»,qui paraît sur une base trimestrielle.Parmi les autres publications, oncitera Bilan (mensuel), Banque etFinance (bimestriel), Banque Assu-rance (bimestriel) et Banco (trimes-triel), spécialisé dans les fonds de

placement.L’internaute pourra également

accéder aux sites de toutes lesgrandes Bourses du monde, de NewYork (www.nyse.com) au Nasdaq(www.nasdaq.com) en passant parla Suisse (www.swx.ch).

Pierre Novello

• Une nouvelle édition du Guide de l’investisseur,

revue et augmentée, paraîtra en septembre.

Petit glossaire de la Bourse

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