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Ecjs La justice Ecjs La justice THÈME : L'IDÉE DE JUSTICE EN OCCIDENT THÈME : L'IDÉE DE JUSTICE EN OCCIDENT Plan de la partie Thèmes I. L'IDÉE DE JUSTICE CHEZ LES GRECS II. L'IDÉE DE JUSTICE AUX ÉPOQUES MÉDIÉVALE & MODERNE III. L'IDÉE DE JUSTICE CONTEMPORAINE EXERCICE 1 Allégorie et symboles de la Justice Consignes: Nomme chacun de ces éléments et explique en quoi il symbolise la justice. 1 C A B A C

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Ecjs La justiceEcjs La justice

THÈME : L'IDÉE DE JUSTICE EN OCCIDENTTHÈME : L'IDÉE DE JUSTICE EN OCCIDENTPlan de la partie

Thèmes

I. L'IDÉE DE JUSTICE CHEZ LES GRECS

II. L'IDÉE DE JUSTICE AUX ÉPOQUES MÉDIÉVALE & MODERNE

III. L'IDÉE DE JUSTICE CONTEMPORAINE

EXERCICE 1

Allégorie et symboles de la Justice

Consignes: Nomme chacun de ces éléments et explique en quoi il symbolise la justice.

1

C A

BA

C

EXERCICE 2

L'École d'AthènesRaphaël L'École d'Athènes (entre 1509 &1512 : 440 x 770 cm ; musé du Vatican)

source :http://remacle.org/

LA JUSTICE SELON PLATON (v. 427 – 346 av.ne.)

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LA JUSTICE SELON ARISTOTE (384 – 322 av.ne.)

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EXERCICE 3

La loi des dieux contre la loi des hommesou

justice morale contre justice politique ? source : Les Tragédies de Sophocle, trad. M. Bellaguet, Paris 1879 tiré de J. Dufresne, la démocratie athénienne, 1994)

Sophocle (496/95 - 405 av.ne.) est l'un des plus grands dramaturges de la Grèce classique. Ecrite en 441 av.ne., Antigone lui valu l'un de ces 18 prix au concours de dramaturgie des Dionysies.

Créon, roi de Thèbes où se déroule l'action, a ordonné qu'on laisse sans sépulture la dépouille de Polynice, mort en combattant contre sa patrie. Mais Antigone, soeur de Polynice, sort de la ville la nuit et recouvre pieusement le cadavre de poussière. Condamnée à mort, elle se pendra dans la grotte où l'on aura murée. Hémon et Eurydice, fils et femme de Créon se suicideront à leur tour. Hémon était le fiancé d'Antigone. Le coryphée est le chef de chœur dans la tragédie grecque. Il se situe au milieu de la scène et est chargé de guider les choristes.

Créon. Et tu as osé passer outre à mes lois?

Antigone. Oui, car ce n'est pas Zeus qui les a proclamées, et la Justice qui siège auprès des dieux de sous terre n'en a point tracé de telles parmi les hommes. Je ne croyais pas, certes, que tes édits eussent tant de pouvoir qu'ils permissent à un mortel de violer les lois divines: lois non écrites, celles-là, mais infaillibles. Ce n'est pas d'aujourd'hui ni d'hier, c'est de toujours qu'elles sont en vigueur, et personne ne les a vues naître. Leur désobéir, n'était-ce point, par un lâche respect pour l'autorité d'un homme, encourir la rigueur divine? Je savais bien que je mourrais; c'était inévitable - et même sans ton édit! Si je péris avant le temps, je regarde la mort comme un bonheur. Quand on vit au milieu des maux, comment ne gagnerait-on pas à mourir? Non, le sort qui m'attend n'a rien qui m'afflige. Si j'avais dû laisser sans sépulture un corps que ma mère a mis au monde, alors j'aurais souffert; mais ce qui m'arrive m'est égal. Tu estimes, n'est-ce pas, que j'ai agi comme une folle? J'en dirais autant de toi.

Le Coryphée. Comme on retrouve dans la fille le caractère intraitable du père! Elle ne sait pas fléchir devant l'adversité.

Créon. Apprends que c'est le manque de souplesse, le plus souvent, qui nous fait trébucher. Le fer massif, quand on le durcit au feu, on le voit presque toujours éclater et se rompre. Mais je sais aussi qu'un léger frein a raison des chevaux rétifs. Oui, l'orgueil sied mal à qui dépend du bon plaisir d'autrui. Celle-ci n'ignorait pas qu'elle passait la mesure en enfreignant les lois établies. Son crime commis, elle tombe encore dans l'excès, puisqu'elle se vante et sourit à son oeuvre. En vérité, de nous deux, c'est elle qui serait l'homme, si je la laissais triompher impunément. Elle est ma nièce, mais me touchât-elle par le sang de plus près que tous les miens, ni elle ni sa soeur n'échapperont au pire. Car j'accuse également Ismène d'avoir comploté avec elle cette inhumation. Qu'on l'appelle: je viens de la rencontrer dans le palais, l'air égaré, perdant la tête: or l'agitation trahit touiours les intrigues qui se trament dans l'ombre... Mais ce que je déteste, c'est qu'un coupable, quand il se voit pris sur le fait, cherche à peindre son crime en beau.

Antigone. Je suis ta prisonnière; tu vas me mettre à mort: que te faut-il de plus?

Créon . Rien. Ce châtiment me satisfait.

Antigone. Alors, pourquoi tardes-tu? Tout ce que tu dis m'est odieux, - je m'en voudrais du contraire - et il n'est rien en moi qui ne te blesse. Et pourtant pouvais-je m'acquérir une plus noble gloire qu'en mettant mon frère au tombeau? Tous ceux qui m'entendent oseraient m'approuver, si la crainte ne leur fermait la bouche. Car la royauté, entre autres privilèges, peut faire et dire ce qu'il lui plaît.

Créon. Tu es seule, à Thèbes, à penser de la sorte.

Antigone désignant le choeur. Ils pensent comme moi, mais ils se mordent les lèvres.

Créon. Ne rougis-tu pas de méconnaître leur sagesse?

Antigone. Il n'y a point de honte à honorer ceux de notre sang.

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Créon. Mais l'autre, son ennemi, n'était-il pas ton frère aussi?

Antigone. De père et de mère, oui, il était mon frère.

Créon. Honorer l'un, n'est-ce pas outrager l'autre?

Antigone. Étéocle n'en jugera pas ainsi au fond de sa tombe.

Créon. Cependant ta piété le ravale au rang du criminel.

Antigone. Polynice est mort son frère et non pas son esclave.

Créon. L'un ravageait sa patrie; I'autre en était le rempart.

Antigone. Hadès n'a pas deux poids et deux mesures.

Créon. Le méchant n'a pas droit à la part du juste.

Antigone. Qui sait si nos maximes ne sont pas sacrilèges, là-bas.

Créon. Un ennemi mort est toujours un ennemi.

Antigone. Je suis faite pour partager l'amour et non la haine.

Créon . Descends donc là-bas, s'il te faut aimer, et aime les morts. Moi vivant, ce n'est pas une femme qui fera la loi.

QUESTIONS :

1) Quel est l'objet de cet extrait ?

2) Deux idées de justice s'affrontent : → surligner dans cet extrait ce qui caractérise l'idée de Justice :

→ selon Antigone : → selon Créon :

2) En quoi ces deux justices sont-elles inconciliables ? Expliquer puis argumenter.

3) La figure d'Antigone à fait l'objet de multiples interprétations. En vous appuyant sur cet extrait, expliquer pourquoi Antigone a pu être pensée comme : a) incarnant la « désobéissance civile ».

→ Mis à part la Justice divine à laquelle elle se réfère, qu'est-ce qui pourrait légitimer son acte de désobéissance ?

→ Dans quelle conditions pensez-vous qu'il puisse-être juste de désobéir aux lois ?b) incarnant le droit qu'à un individu à avoir des droits ?c) incarnant l’exclusion politique des femmes dans la Cité .

4) En quoi Antigone et Créon sont-ils à la fois justes et coupable ?

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EXERCICE 4

SCHEMA : SOCIÉTÉ & JUSTICE Raphaël L'École d'Athènes (entre 1509 &1512 : 440 x 770 cm ; musé du Vatican)

CONSIGNE : société et justice

consigne : Après avoir visionné le diaporama, réaliser un schéma logique reprenant les éléments ci-dessous, au crayon à papier, sur votre cahier. Relier ces éléments par des flèches.La forme de votre schéma doit être semblable à celle ci :

ÉLÉMENTS : lois / le droit / la justice / le juriste / vie en société / institution / règles collective / une vertu individuelle (un "homme juste")

liens entre 2 éléments (au dessus des flèches): appelée / besoin de / dont l'ensemble forme le / sous forme de / dont le respect et l'application est garanti par / qui est une

DOCS. ANNEXE

ALLÉGORIES DE LA JUSTICE source :http://remacle.org/

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Consignes : 1. Analyser ces représentations2. Définir, en vous appuyant sur vos analyses, ce que doit être la Justice..3/. Définir le terme d'allégorie.

Élément 2 Lien entre 1 et 2

1. Shelby County Court House, Menphis

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VOS ANALYSES

VOS ANALYSES

2 J. Massey Rhind : WISDOW , Shelby County Court House, Menphis

J. Massey Rhind : AUTHORITY , Shelby County Court House, Menphis

EXERCICE 5

un modèle de roi juste : LE JUGEMENT DE SALOMON

:

L'HISTOIRE DU JUGEMENT DE SALOMON:

Deux femmes sont venues demander justice. Elles ont chacune un enfant du même âge, mais l'un est mort accidentellement étouffé pendant son sommeil. Chacune affirme que l'enfant vivant est le sien.

Elles se disputaient ainsi devant le roi qui prononça : " Apportez-moi une épée", ordonna le roi ; et on apporta l'épée devant le roi, qui dit : "Partagez l'enfant vivant en deux et donnez la moitié à l'une et la moitié à l'autre." Alors la femme dont le fils était vivant s'adressa au roi, car sa pitié s'était enflammée pour son fils, et elle dit : "S'il te plaît, Monseigneur ! Qu'on lui donne l'enfant vivant, qu'on ne le tue pas !" mais celle-là disait : "Il ne sera ni à moi ni à toi, partagez !" Alors le roi prit la parole et dit : "Donnez l'enfant vivant à la première, ne le tuez pas. C'est elle la mère." d'après le Livre des Rois chapitre 3)

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