article sur le yoseikan budo - karat magazine - 2000

8/3/2019 Article sur le Yoseikan Budo - Karat Magazine - 2000

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PHOTOS:DENIS BOULANGERPRESSE SPORTS

)E N)Af PA~Cf- {O(~ IMon pere etait Pun des plusgrands pratiquants d'artsmartiaux de son epoque, ju-doka deJigoro Kano, ailtidokadeMorihel Ueshiba, expertsde nombreuses ecoles tradi-tionnelles d'armes_ II avaitfonde son propre doja, Ie Yo-seikan ... AIars onnepeut pasdire que j'ai choisi les artsmartiaux. n faisait aussi kine-une forme traditiannelle,comme beaucoup d'expertsmartiaux - et quandilrentrait.tarO., ilm'appeIait: "viens voirHiroo ", at ilme montraitquelque chose, une prise, unesaisie..A l'ecole,j'ai fait dujudoet je suis devenu capitained'equipe au college, puis au ly-cee, J'etais plutot fort. J'avaisgagne mes trois premiers danitchaque fois dupremier coupsurune technique differente.Apres,j'ai arrete depasser lesgrades. Au Kodokan, la datedes passages etait toujoursvel'SlafindePanriee, aumo-ment des examens, etmoi, vumon niveau, je pasaais toutman temps a reviser! C'estdrole,j'aiplein dedandans denombreuses disciplines-meme un peu trop enkarate,gedan a 71ana.c'est trap tO t 1-mais je ne sufs que 3" dan dejudo, alors que je me sens aufondjud.oka debase... C'est lavie!

30 JUILLET-AOOT2007

rcL E P L US HAUT GRADE DU K ARAT E F RAN~AIS CU LT IV EL A S INCER IT E E T L E NA TUREL , M A NIE VOLONTIE RSL 'A UTODER IS ION . D ERR IE RE , LE SMOT S DE CET HOMME ORDIN AIR E", L A P ROFONDEUR ...

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/') :LE k-AMTE M A ~AvVE L A VIEAvec man pere, c'etai t dif fici le de rivaliser, I Ietai t tellement fort en a' lkida, en judeMals a l'universi te, j'avais beaucoup progresse en judo et un Jour, au club, j'ei rr-tement senti qu'il ne parvenait plus a contrer mon judo. Ce fut un choc enarr::une deception terrible, presque une douleur, car j'eteis en adoration pour lUi ::-PUIS, au Jepon, il ya des chases qui ne sont pas possibles. Heureusemerwmembre du club m'avait rnontre du karate etje m'etsis inscrit a I'exterieur pour;:.::prendre. Le karate rn'a sauve la Vie, car rnon cere ne connaissait pas.


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)/') E rA fS " VN VOYOV.-Onvenait derentrer deChine oumon p'ereavaitete nommeplusieurs annees, et onvivait dans un village de peclleurs.J'avais onze ans, Certains des enfants etaient durs, car lavie etait difricile, les peres absents. Vun d'eux, unpetit chefdebanda, me prenait pour son cheval! Je devais porter sesaffaires, auIeporter lui. J'etais timide, efface,je n'osais pasme revolter. Unjour, il a brutalise un ami imot, un gar90nmalade et fragile. J'm vurouge, je neme controlais plus. JePai pris etje l'aijete ausol, sur Iepave, avec o-guruma. En-suite j'ai voulu l'etrangler. Heureusement qu'on nous a se-pares, carj'envisageais de Ietuer. C'estma premiere ren-contre avec un aspect de mod-meme que je ne connaissaispas. Jeune adulte, je n'avais lien Iifaire des artsmarttaux,jene me voyais pas du tout enseigner, mais je m'interessaisau reel ... et pour cela, je me battais toutes les semaines.J'avaiS prevu, apres mes etudes veterinaires, de partir auBresil en profitant d'une proposition interessante du gou-vernement bresilien qui rechercllait des gens formes pourexploiter des terres vel'S Sao PaulO.Je voulais ouvrir

un ranch! Pour moi Ies techniques martiales, c'etaitunmoyen de me faire respecter de mes futurs em-ployes, comme Ie tir au pistolet. Alors je sortais Iesoil'etje cherchais quereUe.Pourdire Ievrai,j'etais

/'D E C ; DEMO Nc; rRA nONS"LIMITEC;J eu ne , j'e i fa it u ne d em on stra tio n a u s ab re a ve c m on p ere a lamer ce lle d ev an t d es e xp er ts r en or nmes . N ou s a vio ns b ie n s ur p re pa renotre choregraphie, m ais au m om ent de comme ncer, m en pe re ae tts qu e s ou s u n a ng le lrn ore vu l E n fa it, il a va it o uo lie c e q ue n ou sa vio ns e ta bll e t fa is ait c on fia nc e a m on relac hem ent m ental. E nm erne tem ps, comme il ne voulait pas pe rdre la face, il n 'hes iteitpa s a attaquer! J'ei eru tout Ie long qu ej'allais prendre u n c oup des ab re , m ais to ut s 'e st b ie n p as se fin ale me nt e t n otre d em on stra -tio n a b ea uc ou p p lu . U ne a utre fo is , j'a l re sis te a un e trang lemen tp orte p ar u n e le ve e n d em on stra tio n. S ou da in je m e s uis e va no u I.L 'e le ve , q ui n epoUYai t c ro lr e r n' a vo ir e tr angl e, e con ti nue de t ou te ss es fo rc es p en da nt q ue lq ue s te mp s. C om rn ej'e ta is Ie s eu l a avoirle s c or np ete oc es , ils o nt m is lo ng temp s a me rsrume r: J 'e ta is a il eas sez loin. Je m e su is v u au-dessus d e m on co rps.jei vu des m ursg ris . II n 'y a va it p as d e d ou le ur n i d e tris te ss e L am ort, je e ro is q uecela se fait c om m e G a.

JUILLETAOOT20D7 :31


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TEN(1


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UNMAtrRECOMMeTovr_E MONDEParfois on me demandepourquoi je sms ac-cessible, comma un homme ordinaire .CelaChoquecertains queje neme comparle pas enmai"tl'e. l\Ita.is moije pense ,:I lVIoriheiUeshibaqui venait pour' deull: mots chez man pere.QJIand ilrepartait, ilvaulait arriverav~c d.euxhf!UXesd.'avance ala gare.C'etait Iepur espritsamourar, etre pret iitout, devancer Ie pro-blilme,lIIIaisune fois sur place, il discutait avectout le.mondEIavec naturel, les gens qui Iecroi-~tleprenai.ent pour un gentil bonhomme.'tuandj'allais chezluia lacampagne, ilmetrai-taft comme son petit-flls. nme disait tuanneslas crevettes ?et revenait quelques heuresplns tardavec des c::revettesfraiches. TOllSlesgens vraiment hal'S du commun que'j,'ai ren-contres avaient


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Lt: CO'N-&OYD)f -{FRMENONV(LLEC'est dans un cirque a HermenODville, tenu parJean Richard, quej'ai euune forme derevelation.Il y avait un cow-boy qui faisait un numero defouet. Deja,moiqui avais fait dubase-ball,je trou-vais que son geste ressemblait a un lancer, saufque Ie


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L 'ho mm e a tou jours e te attire p arla philosophie et la oeeute. II y aune partie du ce rveau q ui eppre -cie, qui de sire d u s ens et d u b ea u.Le beau, c'est ce qui est juste .Ouand un geste est juste, il estutile e t b eau a la fo is. l'e tre hu-m ain a sp ir e a cet te d imens io n.O ua nd on ne c herch e que l'u tile,Ie fo nc tio nn el d an s la s oc ie te , o naboutit a I'U RSS e t c e s ec ro ul e.L es a rts rnsrtie ux, c 'est de l'srt,p ar ce q u'o n y r ec he rc he Ie g es teutile , m ais qu'on fe veutju ste, aup oin t q u'il d ev ie nt b ea u. L 'a Tk id o,Ie judo, Ie karate, cest beau, Lab ea ute , c 'e st Ie r ee l q ui s 'e cc or n-plit de tecon juste et parfaite .C om me dans un lppon,

Qy~LLE ~FF(CAC(IT~

Quandje vois ladesunion dukarate et queje penseque c'est du aux Japonais, eeta me fait un peuhonte. n faut unir Iekarate et cette union pent ve-nir deFrance, pourquoi pas? C'est Iepays de Cou-bertin et c'est sans doute Ie seul pays au mondeavec une organisation aussi forte. Un diplome re-connupar l'etat, une methode nationale. Et moiqui suis arrive lei, j'ai Ie sentiment d'avoir de lachance. Cepays peut prendre en main l'unifica-tion dukarate mondial.

A )EIRE D A&ORf )/' ,/GENEML(~TES an s fo nd atio n, la p lu s m ag nifiq ue d es to urs s 'e cro ule ,N otre m ond e a de s racines profo ndes da ns les civilisa-ti on s p as se es , q ui o nt c on tr io ue a n ous fsire ce que no ussomm es, de la M esopotam le en passant par la G recea nc ie nn e ju sq u'a la F ra nc e. P arfo is , Ie p as se re ss em blea une m om ie, quelque chose de m ort, m ais il faut pou-v oir s e s itu er p ar ra pp ort a c e s av oir. D an s le s a rts m ar-tia ux , il fa ut r es pe cte r l es s ys te rn es a nc ie ns , l es o rig in es ,car c'est eux qu i v ous do nneront ie soc1 e solide a par-tir d uque l vo us pou vez e xplore r e t construire. N otre so-c ie te a im e b ie n le s s pe cia lis te s, m ais u n b on s pe cia lis tec 'est celui qu i a une base generale so lidc b ien rneitri-see et qui com prend l'enieu g lobal. C 'est valab le pourles etudiants en general, les rnedecins ... et les prati-q ua nts d 'e rt s m a rtia ux .

rMN\"MEn-REJ)) ~ N Y P E N \" A t \ " PA ~

Jamais je ne me croiserai les bras, jamais je nepartirai en retraite. Aujourd'hui encore, je m'en-traine etje progresse, mes mouvements sont pluscourts, moins physiques, plusjustes. Je tiens plu-tot bien contre les jeunes. Je f

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