chronique mars 2014

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parents et amis de prisonniers et exilés politiques basques chronique mensuelle mars 2014

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Chronique d'Etxerat - mars 2014

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chronique mensuel lem a r s 2 0 1 4

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2c h r o n i q u e m e n s u e l l e m a r s 2 0 1 4

mars

dispersion

3

mesures d’exception

6droit à la santé

5

7dans les prisons

8

libérations, transferts et incarcérations

11

etxerat - initiatives

22som

mai

re

annexes

26

thème du mois

13 Maternité et Paternité en prison. Entretiens avec AnerPetralanda et Iñaki Gabilondo

parents et amis - accidents

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Pilotakadaz Pilotakada - Lasterbidean

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marsDoux-amer. Ce serait le terme le plus adéquat pour faire un bilan de cemois de mars. Le troisième mois de l’année nous a offert de nouveaux pasimportants vers la résolution du conflit, mais aussi de nombreuses viola-tions de droits et attaques envers ce processus.

Si nous finissons le mois avec le nombre le plus bas de prisonniers politi-ques basques depuis 15 ans, ce chiffre ne concorde pas pour autant avecla réalité. Des centaines de citoyen-ne-s basques sont dans l’attente deleur sentence, et de nombreux autres vont à leur tour être jugé-e-s avecdes demandes très lourdes du Parquet à leur encontre.

Et ce n’est pas tout. La dispersion n’a connu aucune trêve. Cette mesurede vengeance contre les familles et les prisonniers politiques basques aprovoqué deux nouveaux accidents ce mois-ci. Un chien a surgi devant unvéhicule qui se rendait à la prison de Topas – Salamanca. Au retour d’une

autre visite, l’explosion de sa roue a procuréune grosse frayeur à la compagne d’un autreprisonnier politique. Jusqu’à quand ? Quandvont-ils renoncer à cette terrible roulette russe ?

Cela fait 25 ans cette année que la dispersiona été mise en marche de façon systématique.Depuis lors, cette politique pénitentiaire arbi-traire et source de graves violations de droits a

tué 16 personnes. Il faut y mettre un terme ! Et comme si tout cela ne suf-fisait pas, un personnage obscur comme Monsieur Rodolfo Ares - res-ponsable final, par exemple, de l’opération qui a coûté la vie à IñigoCabacas - a fait publiquement le pari d’utiliser la dispersion pour parvenirà ses fins politiques et ne montre aucun scrupule à utiliser le sang, la sueuret la souffrance des familles pour un bénéfice électoral. Des déclarationscomme celles de l’ineffable Ares doivent être mises hors-jeu. Car c’est ceque la société basque exige de ses élus : solutions et respect des droitsessentiels.

D’autre part, nous avons assisté en ce mois de mars à de nouveaux pasfermes et décidés vers la résolution du conflit politique. D’un côté, certain-e-s des exilé-e-s politiques basques ont décidé de revenir en Euskal He-rria après de longues années d’exil. Retourner dans leurs villages, leurs

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498

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4c h r o n i q u e m e n s u e l l e m a r s 2 0 1 4

quartiers, leurs maisons pour participer en tant qu’acteurs politiques actifsà la recherche d’une paix juste pour ce peuple. De l’autre côté, nos parentset ami-e-s prisonnier-e-s ont aussi fait un nouveau pas. Les prisonniersmalades et ceux de plus de 70 ans ont demandé leur retour en Euskal He-rria, à la prison de Zaballa (Araba) en ce qui concerne l’État espagnol, età la prison la plus proche d’Euskal Herria pour les prisonniers de l’Étatfrançais. Ce pas fait suite à la demande du Forum Social et a pour objec-tif d’ajouter une autre petite pierre à la construction de la résolution.

Ces pas sont extrêmement importants face à la fermeture, l’immobilismeet l’absence totale de volonté des gouvernements français et espagnoldans la recherche de la paix et de la cohabitation apaisée en Euskal He-rria, immobilisme que la société basque ne comprend ni n’accepte.

ETXEAN NAHI DITUGU !

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dispersion

5c h r o n i q u e m e n s u e l l e m a r s 2 0 1 4

498 prisonniers politiques basques dispersés dans 79 prisons

377 prisonniers dans l’État espagnol dispersés dans 46 prisons105 prisonniers dans l’État français dispersés dans 27 prisons6 prisonniers dans 3 prisons d’Euskal Herria1 prisonnier en Angleterre1 prisonnier au Portugal1 prisonnier en Irlande du Nord7 prisonniers confinés chez eux avec des mesures strictes de sécurité enraison de leur grave maladie

65 prisonniers basques se trouvent entre 1000 et 1100 kilomètres d’Euskal Herria

136 prisonniers basques se trouvent entre 800 et 1000 kilomètres d’Euskal Herria

97 prisonniers basques se trouvent entre 600 et 800 kilomètres d’Euskal Herria

116 prisonniers basques se trouvent entre 400 et 600 kilomètres d’Euskal Herria

68 prisonniers basques se trouvent à moins de 400 kilomètres d’Euskal Herria

3 prisonniers basques se trouvent dans des pays éloignés d’Euskal Herria

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6c h r o n i q u e m e n s u e l l e m a r s 2 0 1 4

droit à la santé Le prisonnier politique basque Juan Jose RegoVidal victime d'un ictus cérébral Le prisonnier politique basque Juan José Rego Vidal a été victime d'unictus cérébral le 23 février dernier. Ce prisonnier de Donostia, âgé de 75ans, accomplit sa peine à son domicile depuis deux ans et demi en raisond'une grave maladie cardiovasculaire. Rego Vidal a passé quatre jours àl'hôpital de Donostia. Sur prescription médicale, il a dû rester au repos ab-solu durant les jours suivants et il reçoit un traitement.

La situation de Rego Vidal est particulièrement alarmante.Né en 1939, il est sorti de prison gravement malade en2012 avec de strictes mesures de sécurité et de privation deliberté. Aujourd'hui, il peut sortir de chez lui uniquemententre 10h et 15h. Il doit se rendre tous les mardis à la pri-son de Martutene pour signer et faire contrôler le dispositifde surveillance qu'il a à la cheville.

Etxerat dénonce la violation de droits essentiels dont fontl'objet tous les prisonniers atteints de graves maladies, maintenus derrièreles barreaux par les Etats espagnol et français.

Ce dernier événement confirme que la loi (art 92 en Espagne) n'est pasappliquée et que les prisonniers atteints de maladies graves et incurablesne sont pas remis en liberté.

Ibon Iparragirre arrêtéDe même que Rego Vidal, le prisonnier politique basque Ibon Iparragirre,originaire d'Ondarru se trouvait en régime atténué en raison de la gravemaladie dont il souffre. Il a été arrêté le 7 mars à son domicile. L'arresta-tion a été menée par la Ertzaintza sur ordre de l'Audience Nationale aprèsla rectification de la sentence contre lui par le Tribunal Suprême.

Etxerat souhaite souligner que la situation médicale d'Iparragirre n'a paschangé. Il était en train de purger sa peine à la maison et est toujours gra-vement malade. Comme dans le cas de Rego Vidal, Etxerat exige l'appli-cation de l'art. 92.

11

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Il faut souligner la particularité de la condamnation à perpétuité dans l’Étatfrançais. Contrairement à une croyance très répandue, il n’existe aucun pla-fond maximum d’incarcération en France. Un prisonnier condamné à perpé-tuité peut, selon la loi, demander la libération conditionnelle au-delà de 15ans (ou à partir de la fin de la peine de sûreté si une telle mesure a été ajou-tée à la condamnation), mais cette décision reste entre les mains du Juged’Application des Peines, qui peut la refuser continuellement. Certains pri-sonniers de droit commun ont fait bien plus de 40 ans de prison en France.

Parmi les prisonniers politiques basques, 4 sont aujourd’hui sous le coup decette mesure dans l’État français. Il s’agit de Jakes Esnal, Frederik Haran-buru et Ion Kepa Parot qui entament le mois prochain leur 25ème année deprison, et de Mikel Karrera, condamné récemment également à la perpé-tuité. Un grand nombre d’autres prisonniers ont des peines à vie de factoavec de très longues condamnations. 

En ce qui concerne l'État espagnol, après la désactivation de la doctrine197/2006 qui permettait la prison à vie, il faut rappeler qu'un grand nombrede nos parents et amis ont été condamnés à des peines de 40 ans deprison. La perpétuité leur est donc également appliquée.

mesures d’exceptionprison à vie

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dans les prisons

L’application stricte de l’isolement sous toutes ses formes est une autre par-ticularité de la politique d’exception appliquée aux prisonniers politiques bas-ques. Si les différentes formes d’isolement sont censées être prévues pourdes cas très particuliers dans les règlements des prisons (utilisées commesanctions ponctuelles), c’est une mesure fréquemment appliquée à nos pa-rents et amis prisonniers. Ils font extrêmement souvent l’objet de mesuresd’isolement ou de mitard (quartier disciplinaire). Mais dans de nombreux au-tres cas, l’isolement consiste à les séparer des autres prisonniers basques.Voici les prisonniers se trouvant actuellement dans cette situation :

violations de droitsautres événements

isolement

Euskal Herria Zaballa Txus MartinBasauri Aitzol GogorzaBasauri Ibon Iparragirre Burgoa

État espagnol Alacala Jose CampoAlmeria Iratxe YañezBonxe Josu AmantesCastello I Marta IgarrizMansilla Olga ComesMurcia II Oihana MardarasPuerto III Arantza ZuluetaSegovia Jon EnparantzaSoto del Real Iñaki LerinValladolid Miren Zabaleta

État français Tarascon Alex Akarregi

Portugal Monsanto Andoni Zengotitabengoa

Irlande du Nord Belfast Fermin Vila

Angleterre Long Lartin Raul Fuentes

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durcissement des conditions de détentionRéau Sud-Francilien: La prisonnière politique basque Mertxe Chivite aété ramenée à la prison après avoir subi une opération des ovaires. Lesuivi sanitaire a été correct et le traitement humain.

Puerto II: La prison a été vidée. Tous les prisonniers politiques basquesqui se trouvaient dans cette prison ont été transférés dans d’autres pri-sons d’Andalousie.

communications et visitesSeysses: Le 21 mars dernier, la compagne du prisonnier politique bas-que Ruben Rivero Campo a été jugée à Toulouse pour un délit de mena-ces contre l’autorité. Ces faits dataient du 7 février, quand elle a demandédes explications au chef de détention de la prison de Seysses sur le retraitarbitraire de son permis de visite (voir le mois précédent et les incidentssurvenus suite à la mort du prisonnier politique basque Arkaitz Bellón) etque celui-ci a porté plainte pour menaces. Cette jeune femme a été dé-clarée coupable et condamnée à une amende de 1000 €, à 600 € d’in-demnisation au chef de détention et à 500 € de frais de justice.

Ocaña: Les parents et amis de prisonniers politiques basques qui se ren-dent à cette prison sont, depuis janvier, soumis à une stricte surveillancede la part des forces de police espagnoles. Si les mesures ont été discrè-tes au début (simples filatures), elles se sont étendues au fil des mois. Lesfamilles ont dû subir, ces dernières semaines, en plus des filatures, desfouilles constantes de leurs véhicules et des contrôles d’identité sur leurslieux de séjour.

Huelva: Les horaires de vis-à-vis ont été changés. Celui-ci a maintenantlieu avant la visite et non après.

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parents et amisencore des accidents sur les routes dela dispersion

Le week-end du 1er mars, la compagne du prisonnier Anartz Oiartzabalqui se trouve à la prison de Villabona a eu un accident. Elle a perdu lecontrôle de son véhicule quand sa roue a éclaté à la hauteur de Deba alorsqu’elle revenait de la visite. Elle n’a heureusement pas été blessée, maisla voiture a eu d’assez gros dégâts.

Le 22 mars, les compagnes des prisonniers politiques basques GaizkaAstorkizaga, Txente Askasibar et Xabier Ugarte ont eu un accident dansles environs de Burgos quand un chien a surgi devant leur voiture. Ellesn’ont pas été blessées. Cet accident a été le troisième depuis le début del’année sur les routes de la dispersion.

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Josu Beaumont Barberena (Beruete), le 1er mars. Ibon Elorrieta Sanz (Bilbo, Irala et Busturiakoa), le 5 mars. Fin de peine. Endika Abad San Pedro (Barakaldo), le 14 mars. Fin de peine. Oihana San Vicente Saez de Zerain (Agurain), le 17 mars. Libérée aprèsavoir été expulsée de l’État français. Andoni Sarasola Yarzabal (Lesaka), le 17 mars. Libéré après avoir étéexpulsé de l’État français. Iñigo Otazua Urresti (Algorta), le 17 mars. Fin de peine après 20 ans deprison. Asier Virumbrales Amenabar (Durango), le 26 mars. Iñaki Loizaga Arnaiz (Donostia), le 26 mars. Xabin Juaristi Arrieta (Azkoitia), le 26 mars. Gorka Azpitarte Rejado (Otxandio), le 26 mars. Libéré après avoir étéexpulsé de l’État français après 5 ans de prison. Idoia Iragorri Petuya (Sestao), le 27 mars. Unai Ruiz Pou (Gasteiz-Errota), le 27 mars. Goizane Pinedo Apaolaza (Gasteiz-Errota), le 27 mars. Irati Mujika Larreta (Amezketa), le 27 mars. 

libérations

incarcérationsIbon Iparragirre Burgoa (Ondarru), arrêté le 7 mars à Gizaburuaga, alorsqu’il se trouvait sous le régime de la prison atténuée en raison de la gravemaladie dont il souffre.

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ÉTAT ESPAGNOLSara Majarenas Ibarreta (Donostia), de Soto del Real à AranjuezAgustin Almaraz Larrañaga (Donostia-Bilbo), de Puerto II à Puerto IIñigo Guridi Lasa (Billabona), de Puerto II à Puerto IIrantzu Gallastegi Sodupe (Berango), de Puerto III à Huelva IIOihana Mendizabal Mujika (Ordizia), de Brieva à Valencia III PicasentJon Rubenach Roiz (Antsoain), de Soto del Real à Saint Martin de RéJabi Abaunza Martinez (Gernika-Lumo), de Soto del Real à Moulins-YzeureGorka Palacios Aldai (Durango), d’Ocaña I à Saint MaurRufino Arriaga Arruabarrena (Ordizia), de Puerto I à Sevilla IIIbon Muñoa Arizmendiarrieta (Eibar), de Puerto I à Cordoba

ÉTAT FRANÇAISAnder Mujika Andonegi (Donostia), de Bourg en Bresse à BéziersTxeber Arruabarrena Carlos (Elorrio), de Fleury Merogis à Béziers

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transferts

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thème du mois

Les compagnes d’Aner Petralanda et Iñaki Gabilondosont en prison. Ces derniers n’ont pas, malgré cela,renoncé à leur droit d'être pères. Nous n’avons paspu les réunir car leurs obligations ne leur laissentque très peu de temps libre. Dans ces entretiens,sont abordés le thème de la paternité-maternité et lafaçon dont ils vivent la situation. Comment la mater-nité est-elle vécue en prison ? Et comment la pater-nité est-elle vécue à l’extérieur avec une compagneemprisonnée ?

Maternité - Paternité en prison : entretiens avecAner Petralanda et Iñaki Gabilondo

Quelle est la situation actuelle d’Ali-cia et Anabel ?

Aner Petralanda: Anabel a été arrêtéeen juillet 2008 et est sortie en libertéprovisoire après un an et demi de pri-son. Elle a passé deux ans dehors, eta été dans cette période jugée et con-damnée à 5 ans, mais elle est restéeen liberté dans l’attente du résultat durecours déposé auprès du Tribunal Su-prême. De plus elle était enceinte, eton lui a permis d’accoucher hors de laprison. Quand Aiur a eu 10 jours, lesdeux (mère et fils) ont été placés à laprison d’Aranjuez. La date de libérationd’Anabel est le 7 mars 2016 et elle setrouve actuellement au module desmères de la prison d’Aranjuez avecAiur. D’autres prisonnières politiquesbasques s’y trouvent avec leur enfant,Nerea Garaizar, Olga Sanz et SaraMajarenas.

Iñaki Gabilondo: Alizia est à la prisonde Logroño, sous le régime du 2èmedegré. Elle partage sa cellule avec unecamarade et nous avons une fois parmois un vis-à-vis familial et intime. Elleest en prison depuis 13 ans et avantd’arriver à Logroño, elle est passée parles prisons d'Avila, Alicante, Valencia etMadrid. Elle a 40 ans et a eu deux fi-lles en prison. La première, Ortzadar,est née en 2004 à Valencia et la se-conde, Zura, à Madrid. Alizia est con-damnée à 30 ans de prison.

Comment vis-tu le fait que ta com-pagne est en prison ? Et commentles enfants vivent-ils la situation ?

AP: Nous savons tous ce que ça sup-pose d'avoir un membre de sa familleen prison, tant au niveau affectif quepersonnel, et il n'y a pas de différencesi on compare avec la situation des au-

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tres proches. La seule différence estque nos enfants sont en prison avecleur mère et dans ce sens, nous vivonsla paternité de façon différente de cellede la majorité des gens. Nous la vivonsde façon différente, mais compte tenudu fait qu'il s'agit d'une décision cons-ciente, la clé consiste à s'adapter à lasituation. Nous vivons les momentsspéciaux avec beaucoup d'intensité,nous profitons de ce que nous avons etnous sommes très heureux de ce pointde vue.

IG: Pour le père, ça consiste à aller del'avant malgré l'absence et les déci-sions qui doivent forcément être prisespour mener une famille doivent aussil'être avec cette absence. Cette ab-sence est toujours présente et tu saisqui est la seule personne qui pourrait

la remplirmais ellen'est paslà. C'estc o m m eun jeuv i o l e n tauquel tud o i s

jouer sans courber l'échine. Dans cesens, l'aide de la famille, des amis, desgens en général est primordiale, carnous resterions difficilement deboutsans elle. D'autre part, l'opportunité devivre la paternité est incroyable, parceque que tu le veuilles ou non tu retour-nes le modèle établi et ça c'est magi-que. La relation que tu construis avectes enfants est quelque chose de très

spécial et qui te remplit en tant que per-sonne. Dans cet aspect, je me sensprivilégié et ça aussi c'est là.

Le modèle, selon moi, est très impor-tant. La société impose un modèle, et ilte semble que si tu y corresponds, tubaigneras dans un océan de paix, maisj'observe continuellement la réalité defaçon très différente : il y a beaucoupd'enfants sans père ni mère, beaucoupont des parents séparés et beaucoupd'autres vivent des situations très diffi-ciles bien que leurs parents soient en-semble. Dans le cas des couplesséparés par la prison, je considère quele lien qui les unit est fort et résistant, etque la base de cette force repose sur laconfiance et l'amour sincère qui cons-tituent les composantes nécessaires àune relation comme la nôtre.

Avec tout ça, j'ai décidé de vivre et dedessiner un sourire sur le visage demes deux filles, et au moins, en atten-dant d'atteindre nos objectifs, de vivrede la façon la plus digne et joyeusepossible. Je crois que nous le devons ànos enfants et à tous ceux qui sont en-fermés. Et même si nous n'atteignonspas nos objectifs, nous réussirons aumoins à vivre avec joie et dignité.

Quelles sont les conditions de vie ?Comment vit-on la maternité en pri-son ?

AP: Depuis un an et demi, les condi-tions se sont considérablement durciesà Aranjuez. Il y a un an et demi, ils ont

C'est comme un jeu violentauquel tu dois jouer sanscourber l'échine. Dans cesens, l'aide de la famille,

des amis, des gens en gé-néral est primordiale, carnous resterions difficile-

ment debout sans elle. 

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15c h r o n i q u e m e n s u e l l e m a r s 2 0 1 4

changé le sous-directeur de lasécurité et les choses n'ont faitqu'empirer depuis. On pourraiten citer beaucoup, mais voiciles deux plus gros changements: avant, les visites pouvaientavoir lieu dans les salles de vis-à-vis, car la vitre n'est pas dutout adaptée pour les enfants.Maintenant elles ont lieu dans leparloir avec la vitre au milieu.Les enfants doivent passer 40minutes à l'intérieur d'un parloiret ces parloirs ne sont pas deslieux pour les enfants. Il y a unevitre au milieu, les lieux sont exi-güs et pas du tout adaptés, onne peut pas en sortir si besoin…Les enfants le passent souventmal, parce qu'ils s'ennuient ouparce qu'ils ne sont pas biendans cet endroit, et en conséquence,c'est le droit d'Anabel à communiquerqui est violé, parce que la visite ne peutpas se dérouler dans de bonnes con-ditions. D'autre part, les sorties et en-trées des enfants (ils ne sont pasprisonniers et ont le droit d'entrer et desortir quand ils veulent) ont été limitéesà deux jours par semaine, alors qu'il n'yavait aucune limitation jusque-là.Qu'est-ce que ça suppose? Les mo-ments de sortie de la prison ne sontpas adaptés aux besoins des enfantset les horaires sont organisés en fonc-tion de ceux des surveillants. Il fautrappeler que les enfants ne sont pasprisonniers, seules leurs mères le sontet qu'on ne peut pas mettre de limites àla sortie des enfants.

D'autre part, toujours au chapitre dudurcissement des conditions de vie, ilsont séparé des couples qui étaient en-semble depuis longtemps. Avant lanaissance de l'enfant le couple était en-semble, et aussitôt après la naissanceils ont été séparés, le père a été trans-féré vers une autre prison. Cette déci-sion est une pure vengeance et ne sertqu'à faire mal.

En plus de cela, il y a un groupe de surveillants qui essaie de créer toutes sor-tes de problèmes au quotidien, et quiinventent, selon les jours, de nouvellesrègles qui ont une incidence directe surles enfants, ce qui provoque des situa-tions de tension.

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IG: C'est difficile de parler de maternité pour un père parce qu'il n'a aucune ex-périence dans ce domaine. Nous som-mes là, à côté, et nous voyons que cequi se passe est très violent. Dans

notre casc o n c r e t ,nous avonseu beau-coup dec h a n c e ,car nousn'avons euaucun pro-blème desanté sé-rieux du-rant la

grossesse, les accouchements, et lestrois ans que les filles ont vécus avecleur mère. Les filles ont grandi saine-ment dans le ventre de leur mère, sontnées sainement et se sont dévelop-pées sainement dans une cellule, bienque la prison n'aide en rien dans cesens. La prison a son rythme, les pri-sonniers sont des numéros et les pri-sonniers basques sont marqués derouge. Le rythme de la prison est mar-qué par la routine et tout ce qui sort decette routine est un inconvénient et unesource de problèmes. Nos prisonniersne suivent pas ce rythme, et une pri-sonnière enceinte encore moins. Ilscommencent avec des transferts, etjusqu'au dernier moment tu ne sais pasà quel bout de la carte aura lieu l'ac-couchement. Tu obtiens des permispour être présent lors de la naissanceau côté de la mère et pour lui rendre vi-

site ensuite, mais aussitôt que l'enfantest né ces permis sont invalidés. Parexemple, je n'ai pas pu assister à lanaissance de mes deux filles alors quej'étais présent à l'hôpital et que j'avaisles permis nécessaires. Tu as les poli-ciers devant toi et ils te traitent mal,mais quand le médecin te dit que tonenfant est né et que lui et sa mère vontbien, tu ressens une énorme tranqui-llité. Après, quand ils transfèrent l'en-fant et la mère à la prison, tu te senstranquille car l'enfant est avec sa mèreet c'est suffisant. Tu penses que pourla mère, le fait de voir cette petite per-sonne qu'elle portait en elle lui donnerades forces pour affronter n'importequoi.

Quand la mère et l’enfant ont été ra-menés à la prison, les choses se sontpas mal calmées dans notre cas. Àpartir de ce moment, les voyages semultiplient, parce qu’en plus des par-loirs et vis-à-vis, il faut sortir l’enfantpour qu’il s’habitue à son père et aumonde extérieur et pour que la mèrepuisse se reposer un peu… mais lecontexte de l’extérieur n’est pas celuid’Euskal Herria et tu te sens comme unBasque sur Mars. Plus tard nous avonscommencé à emmener l’enfant en Eus-kal Herria, et malgré les moments diffi-ciles, nous le faisions comme si c’étaitune aventure et nous avons vécu detrès beaux moments.

Nous avons eu des expériences diffé-rentes durant les deux accouche-ments. Lors du premier, Alizia était

La prison a son rythme, lesprisonniers sont des numé-

ros et les prisonniers bas-ques sont marqués de

rouge. Le rythme de la pri-son est marqué par la rou-

tine et tout ce qui sort decette routine est un incon-

vénient et une source deproblèmes.

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seule, il n’y avait aucune camaradeavec elle. Lors du second elles étaientun petit groupe et tout a été plus facile.Je dirais qu’on peut élever un enfant,même en prison, même dans les situa-tions les plus difficiles, parce que la vietriomphe toujours, et je peux imaginerque pour Alizia, le fait de se retrouveravec sa fille a été comme être sur unnuage, comme une période pleine decouleurs dans une prison grise et som-bre. Cependant, les luttes étaient cons-tantes dans le module des mères, pourpouvoir obtenir le droit d’aller à la pis-cine, ou d’avoir des objets aussi sim-ples et nécessaires qu’un récipient pourle lait. Je me souviens qu’à l’époque Ali-zia devait se battre pour n’importe queldétail.

Le droit à la maternité est donc violéselon vous?

AP: Non, le droit à la maternité n'estpas violé, puisque tu peux avoir un en-fant en prison et le garder avec toi jus-qu'à ses 3 ans (État espagnol). Laquestion est dans quelles conditionssont vécues ces situations, et il faut direque les droits des enfants sont violéspar l'adoption de mesures contre lesenfants et les mères. Dans la majoritédes décisions qui sont prises, il n'esttenu aucun compte des enfants. En pri-son, toutes les décisions se prennentsur le critère de la "sécurité" et ceci im-plique une violation des droits des en-fants. Pourquoi les visites ont-elles lieumaintenant dans les parloirs avec vitre?Parce que soi-disant des choses en-

traient toutes les semaines (du moinsc'est ce qu'ils disent) et que le travailest beaucoup plus simple comme çapour les surveillants. Pourquoi les en-trées et les sorties des enfants ont-ellesété limitées? Va savoir, pour ça il fautcomprendre la logique du sous-direc-teur de la sécurité. Même les ONG quitravaillent en prison sont surprises desdécisions du sous-directeur de la sécu-rité, parce qu'elles sont incompatiblesavec un module mères-enfants. Mais ily a une autre lecture possible, beau-coup plus inquiétante. Pourquoi font-ilscela? Ils prennent ces mesures parcequ'ils veulent fermer ces modules etparce qu'ils ne veulent pas d'enfantsdans les prisons malgré l'existence dudroit à la maternité y compris en prison.Le message est clair, je durcis tes con-ditionsde dé-t e n -t i o n ,toi tu yr é f l é -chis àd e u xf o i savant d'être mère : je t'impose les visi-tes avec la vitre, je limite les sorties desenfants, j'invente tous les jours de nou-velles sanctions et de nouvelles règles,ton compagnon vit à des centaines dekilomètres…

IG: La paternité dans ces conditions aété un exercice de liberté pour nous, etil me semble que c'est un des seuls quenous pouvons avoir. Ils ne pouvaient

En définitive, ils jouentavec les droits de l'en-fant et cela est inadmis-sible. Il se passe deschoses terribles dans lesmodules mères-enfants...

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pas nous le refuser. J'oserai dire quependant les trois années que l'enfantpeut passer avec sa mère en prison, ledroit à la paternité est violé, et qu'en-suite, quand l'enfant sort, c'est le droit àla maternité qui l'est. Les conditions nesont pas adéquates, mais s'ils le vou-laient, ils pourraient les changer et fa-ciliter les choses. En définitive, ilsjouent avec les droits de l'enfant et celaest inadmissible. Il se passe des cho-ses terribles dans les modules mères-enfants. Par exemple qu'ils emmènentun gosse gravement malade à l'hôpitalet que sa mère reste en prison, empê-chée de rester avec son enfant; cer-tains enfants n'ont pas pu connaître nipasser du temps avec leur père pen-dant des mois; d'autres ont dû dormirsur le sol par des étés de forte cha-leur… il est clair que dès qu'ils perçoi-vent une faiblesse ils s'en servent etagissent sans pitié à la recherche d'unquelconque misérable objectif. Et pourcela ils utilisent aussi les enfants, il fautêtre fort face à cela.

Ce sujet n’est pas très connu, s’agit-il d’une réalité occultée ?

AP: Je ne sais pas si j'en parleraiscomme d'une réalité cachée. Au fil desannées, et malgré toutes les difficultés,beaucoup de prisonniers politiquesbasques ont élevé leurs enfants en pri-son, même s'il est vrai qu'on n'en parlaitpas beaucoup. Pourtant, nous sommestoujours plus nombreux à avoir priscette décision, c'est peut-être pour çaqu'on en parle plus, je ne sais pas.

IG: Je ne sais pas, les prisons sont uti-lisées pour cacher les misères de la so-ciété et il n'est pas toujours facile demontrer ce qui s'y passe. Il n'est pas fa-cile de faire connaître ces situations, eten plus c'est notre intimité qui est en jeuparce qu'il s'agit de nos relations. Lesgrands médias sont au service de l'ar-gent, en Espagne on peut voir à la téléce qui se passe dans les prisons d'au-tres pays, mais il est très difficile de voirce qui arrive vraiment dans celles d’ici.

Dans combien de prisons les fem-mes peuvent-elles être avec leur en-fant ?

AP: Il n'y a aujourd'hui que deux pri-sons où cela est possible (État espag-nol), à Valencia et Aranjuez, il y en avaitbeaucoup plus avant avec des modu-les mères-enfants, Teixeiro, Granada,etc…

IG: Je me souviens que sous le gou-vernement du PSOE, il y a eu une ten-tative de fermer les modulesmères-enfants et d'emmener cellesd'entre elles qui présentaient des ca-ractéristiques particulières dans desappartements situés à l'extérieur adap-tés à leurs besoins. Il s'agissait d'insé-rer les enfants dans la vie extérieure etils étaient emmenés à la garderie oudans d'autres types de service. La pos-sibilité d'implanter de tels appartementsdans cinq ou six endroits différents aété envisagée, le plus proche en ce quinous concernait étant Madrid. Certainsmodules mères-enfants ont été fermés,

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et il a été décidé de réunir à Aranjuezcelles d'entre elles qui ne correspon-daient pas aux conditions permettantd'accéder à ces appartements de l'ex-térieur, et les prisonnières politiquesbasques en faisaient partie. Mais avantque ce projet n'ait pu se concrétiser, lePP est arrivé au pouvoir et le plan a étégelé, en même temps qu'ils recommen-çaient à ouvrir les modules mères-en-fants. Depuis, je ne sais pas exacte-ment combien de modules de ce type ily a.

Chaque prison est un monde différent.Notre première fille est née à Valencia,mais au bout d'un mois et demi elle etsa mère ont été transférées à Aranjuez.

Je crois que maintenant il y a desvitres pour les visites à Aranjuez,à l'époque il n'y en avait pas. Il yaussi le fait de pouvoir trouver unpédiatre qui soit sympa, ou que lepersonnel de la garderie se com-porte comme il est censé le faire.Je veux dire qu'on peut aussitrouver des différences sur leplan de l'assistance.

Les enfants peuvent rester avecleur mère jusqu'à trois ans.Après, ils doivent se faire ausystème de visites comme nousle faisons tous, c’est-à-dire lesparloirs avec la vitre, les vis-à-visune fois par mois… Les enfantsdoivent s'adapter à cette nouvellefaçon, et nous faisons notre pos-sible pour qu'il en soit ainsi, nous

leur disons la vérité, ça peut être durmais ils ont une énorme capacité. Ilssavent ce qui se passe, où et avec quiils vont vivre… mais quand le momentarrive, c'est très dur. Il faut pourtantfaire face et continuer. La relation qu'ilsont établie avec leur mère se romptsoudainement, et de nouvelles rela-tions commencent à s'établir à l'exté-rieur. Pour eux, s'ouvre un mondeinconnu jusque-là (la mer, la forêt, lesétoiles, la nourriture, les jouets…), cesont des moments intenses et très jolis.Peu à peu, ils s'adaptent à la nouvelleréalité et leurs souvenirs de petits com-mencent à disparaître. À cela, il fautajouter la tendresse et l'amour qu’ils re-çoivent dehors. Je voudrais parler entreautres de la fonction que remplissent

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Pirritx et Porrotx et les remercier dufond du cœur. Ensuite, avec l'âge lesbesoins changent et l'absence de lamère se fait plus dure, mais la ten-dresse qu'ils reçoivent leur permet detrouver un moyen d'avancer. De plus,en travaillant la communication, il estpossible de trouver une façon d'expli-quer les situations les plus difficiles.

Jusqu’à quel point la situation con-ditionne-t-elle le développementpsycho émotionnel de l’enfant ?

AP: C’est une question intéressante,mais plus qu’à la prison, elle est liée aumodèle de société ou d’éducation. Be-aucoup se demandent comment onpeut laisser un enfant en prison, etpourquoi on ne le sort pas de là, mais ilfaut se demander quels sont en réalitéles besoins d’un bébé entre 0 et 3 ans.Ces besoins de sont pas des vête-ments ou de vivre dans une belle mai-son, mais de sentir l’affection et latendresse, de se sentir aimé, et c’est ceque nous lui assurons puisqu’il est avec

sa mère 24h/ 24. Evi-demment,l’enfant doitconnaî t rel’extérieur,et il passedes week-ends avec

moi et ma famille. Quand il aura deuxans et demi, nous l’amènerons à Larra-betzu parce que ce sera son lieu de vieet pour qu’il s’y adapte petit à petit.

Je suis enseignant, et je suis souventamené à constater que dans ce modèlede société, de nombreux enfants nepeuvent pratiquement par voir leurs pa-rents pour des raisons de travail, oud’autres à qui l’ont créée de faux be-soins comme partir en vacances ouavoir telle sorte de voiture. La prisonn’est pas un lieu pour l’enfant, mais lasociété dans laquelle nous vivons nonplus. La question est ce que tu offres àl’enfant, et il faut lui offrir des espacesde liberté, ce qu’Anabel et moi plaçonscomme priorité. Dans ce sens, je pensequ’Aiur est un enfant privilégié.

IG: Je pense que si les parents viventla situation de façon naturelle, les en-fants font de même. Je n’y connais pasgrand-chose en développement psychoémotionnel de l’enfant, mais je consi-dère que nous connaissons autour desnous des situations bien plus difficilesque la nôtre, et les gens font face mal-gré tout. C’est sûr que rien ne peut rem-placer la tendresse d’une mère, mais ilfaut apprendre à vivre avec, et je saisen plus que cette situation prendra finun jour. C'est ce que je transmets àmes filles, et je ne crois pas leur don-ner de faux espoirs. Pour le moment, jepense que nous allons bien, bien qu'e-lles n'extériorisent pas devant moi toutce qu'elles ont à l'intérieur. Après, c'estdur de dire dans la société, dans la rue,à l'école que ta mère est en prisonparce que la prison a des connotationstrès négatives, mais je ne vais pasmentir à mes filles. Peut-être que nousrencontrerons plus tard des problèmes

La prison n’est pas un lieupour l’enfant, mais le modèlede société dans lequel nous

vivons non plus. La questionest ce que tu offres à l’en-fant, et il faut lui offrir des

espaces de liberté

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auxquels nous n'avions pas pensé,mais je préfère ne pas faire un dramede ce sujet et voir le côté positif. Et c'estce que je transmets à mes filles, pourque le jour où elles retrouveront leurmère elles soient des personnes entiè-res, authentiques et joyeuses, et que lablessure qui nous a été infligée puisseêtre guérie par l'amour.

Jusqu’à quel point cette situationconditionne-t-elle votre fonctionne-ment en tant que famille ?

IG: Si nous nous basons sur un modèleutopique, alors notre situation est undrame. Mais il y a dans la société tou-tes sortes de familles et en prendreconscience nous donne de la forcepour continuer. Il est vrai qu’avoir unenfant change la situation, la différenceavec les autres familles réside dans lefait qu’un des membres de la nôtre est

en prison. Tu ressens parfois une dou-leur intense en tant que père, une dou-leur qui te plonge dans uneimpuissance qui semble te submerger,surtout quand il faut prendre des déci-sions importantes et qu’il manque l’au-tre personne pour en discutercalmement. On essaie de le faire dansles vis-à-vis, mais au final c’est toi quiprend la décision qui te paraît la plusadéquate, et en avant. D’autres mo-ments très spéciaux sont les époquesde vacances, ou Noël, quand l’absencede l’autre personne se fait encore plusforte, mais il y a heureusement dans cepays de nombreuses personnes quinous comprennent et qui nous aident àfaire face à tout cela. Ces gens-là, nousne pourrons jamais assez les remercierpour l’aide qu’ils nous apportent et pourtout ce qu’ils font pour nous. C’estcomme s’ils faisaient partie de notre fa-mille.

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etxeratLe championnat contre la dispersionPilotakadaz Pilotakada commencé enNavarre

La Navarre a inauguré le cham-pionnat de pelote Pilotakadaz Pi-lotakada à Bortziri et Leitza. Cechampionnat a pour objectif dedénoncer les violations de droitset les injustices que subissent lesprisonniers et exilés basquesainsi que leurs proches. La re-vendication du retour chez euxdes prisonniers et exilés basques

a rempli les frontons d'Igantzi, Bera et Leitza pour les parties de début duchampionnat. La bonne ambiance et la participation ont été les caracté-ristiques de ces journées, et à Igantzi, la journée s'est terminée par unrepas.

À Bortziri, environ 40 couples se sont inscrits pour participer à cette com-pétition et les parties suivantes auront lieu à Iruñerria et Lekunberri. 70couples se sont inscrits dans la région d'Iruñerria et 7 à Lekunberri.

L'initiative d'Etxerat a rencontré un grand succès, preuve en est le grandnombre de couples quise sont inscrits en Nava-rre, pratiquement 200 entout. L'ambiance géné-rale en Navarre est trèsbonne et l'implication dela population est très im-portante.

Dans cette compétitionpopulaire, toutes les mo-

initiatives

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dalités de jeu de pelote sont acceptées : main-nue, pala, frontenis... Ainsi,dans le Baztan, on peut jouer à la forme ancienne et particulière appeléeLaxoa. Les enfants et les jeunes ont aussi leur espace dans ce cham-pionnat, car la lutte contre la dispersion a besoin de tous.

La compétition commencera bientôt dans les autres herrialde d'Euskal He-rria et le cri de défense des droits des prisonniers et exilés politiques bas-ques remplira les frontons d'Araba, Bizkaia, Gipuzkoa et Ipar EuskalHerria.

L'acte final de ce championnat aura lieu le 29 juin dans 5 frontons d'Eus-kal Herria, un par herrialde, où l'on jouera les finales respectives de ce Pi-lotakadaz Pilotakada.

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Le 18 mai prochain, Etxeratorganisera la deuxième édi-tion de la course nationale desolidarité Lasterbidean à La-rrabetzu (Bizkaia).

Cette initiative est née l'an-née dernière, et la premièreédition avait eu lieu à Oiart-zun (Gipuzkoa). Lasterbi-dean est une initiative ensolidarité avec les prison-niers et exilés politiques bas-ques et leurs familles, car lasolidarité est le souffle dontles parents et amis ont be-soin. C'est une contributionet un geste du domaine de lacourse à pied dans la luttepour les droits des familles etEtxerat appelle l'ensemblede la société basque à venirparticiper à cette course.

La première édition, en 2013, a été considérée comme un grand succèspar les organisateurs.1.200 personnes yavaient participé et 1.500sont espérées cetteannée. Un large pro-gramme a été préparépour cette journée du 18mai et tous ceux quiviendront à Larrabetzupourront profiter dessports populaires, bars,repas, concerts et coinenfants, entre autres.

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La 2ème édition de la course de solidaritéLasterbidean aura lieu à Larrabetzu

Lasterbidean 2013 à Oiartzun

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Les organisateurs decette initiative populairesouhaitent, par cebiais, exprimer le sou-hait du retour le plus ra-pide possible enEuskal Herria des hom-mes et femmes qui setrouvent en prison ouen exil à des centainesou milliers de kilomè-tres. Pour atteindre cetobjectif, cette course aura lieu dans une région différente chaque année.La course est passée de Gipuzkoa à Bizkaia cetteannée, et comme l'année dernière, deux courses serontorganisées, une course professionnelle de 7.600 mètreset une course populaire de 3.200 mètres.

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A LAMA (Pontevedra) - 730 km1.Alonso Abad, Fernando2.Arizkuren Ruiz, Jose3.Bravo Maestrojuan, Josu4.Herrera Vieites, Aitor5.Ijurko Iroz, Hodei6.Makazaga Azurmendi, Xabier7.Marin Mercero, Iñaki8.Martinez Ahedo, Gorka9.Nieto Torio, Ruben10.Olarra Agiriano, Joxe Mari11.S Sebastian Gaztelumendi, Mikel12.Berriozabal Bernas, Inma13.Martinez Garcia, Idoia

ALCALA MECO - 450 km14.Arietaleaniz Telleria, Iñaki15.Campo Barandiaran, Jose Luis16.Goieaskoetxea Arronategi, Eneko17.Uranga Artola, Kemen

ALGECIRAS - 1.100 km18.Aginaga Ginea, Ibai19.Albisu Hernandez, Iñigo20.Arrieta Llopis, Mikel21.Benaito Villagarcia, Mi Angel22.Beroiz Zubizarreta, Andoni23.Cristobal Martinez, Carlos24.Fano Aldasoro, Unai25.Garcia Sertutxa, Gorka26.Gaztelu Otxandorena, J. Miguel27.Loran Lafourcade, Gorka28.Preciado Izarra, Jon Kepa (1)29.Sola Campillo, Aurken30.Urizar de Paz, German31.Egues Gurrutxaga, Ana Belen32.Etxeberria Simarro, Leire

ALMERIA - 1.000 km33.Arregi Imaz, Xabier34.Arronategi Azurmendi, Kepa35.Arruarte Santacruz, Garikoitz36.Del Olmo Vega, Fernando37.Ginea Sagasti, Josu38.Krutxaga Elezkano, Iñaki39.Olaiz Rodriguez, Jorge40.Urra Guridi, Kepa41.Viedma Morillas, Alberto42.Yañez Ortiz de Barron, Iratxe

ARANJUEZ (MADRID-VI) - 500 km43.Aginako Etxenagusia, Asier44.Almandoz Erbiti, Mikel45.Aranguren Urroz, Asier46.Moreno Ramajo, Txabi47.Garaizar San Martin, Nerea + son enfant48.Majarenas Ibarreta, Sara + son enfant49.Prieto Furundarena, Anabel + son enfant50.Sanz Martin, Olga + umea

BADAJOZ - 750 km51.Del Hoyo Hernandez, Kepa52.Fraile Iturralde, Gorka53.Gabiola Goiogana, Andoni54.Garcia Justo, Asier55.Gonzalez Sola, Igor56.Igerategi Lizarribar, Iñaki (1)57.Lesende Aldekoa, Txomin58.Marin Etxebarria, Alberto59.Orbegozo Etxarri, Mikel60.Ugalde Zubiri, Andoni

BONXE (Lugo) - 610 km61.Amantes Arnaiz, Josu

BRIEVA (Avila) - 470 km62.Agirre Garcia, Oihana63.Mendizabal Mujika, Idoia

BURGOS - 210 km64.Arriaga Ibarra, Jesus Felipe65.Ezkerra Laspeñas, Ekaitz66.Mendizabal Alberdi, Juan Maria67.Salutregi Mentxaka, Jabier68.Urrutia Gonzalez, Oier69.Zurutuza Sarasola, Jose Antonio

CACERES II - 650 km70.Betolaza Vilagrasa, Gorka71.Lima Sagarna, Iker72.Olabarrieta Olabarrieta, J Mª73.Olaizola Baseta, Aitor74.Otegi Eraso, Andoni75.San Argimiro Isasa, Mikel76.Tobalina Rodriguez, Juan

CASTELLO I - 590 km77.Altable Etxarte, Jesus Mª78.Beristain Urizarbarrena, Iker79.Cabello Perez, Andoni80.Cano Hernandez, Pedro Maria81.Gallastegi Sodupe, Orkatz82.Larrea Azpiri, Zunbeltz83.Lezkano Bernal, Sergio84.Otxoa de Eribe Landa, J. Angel85.Zelarain Ortiz, Oskar86.Igarriz Izeta, Marta

CASTELLO II –ALBOCASSER - 590 km87.Aldasoro Magunazelaia,Ramon88.Alonso Alvarez, Raul89.Arri Pascual, Alvaro90.Etxaniz Garcia, Julen91.Iragi Gurrutxaga, Harriet92.Karasatorre Aldaz, Juan Ramon93.Markes Zelaia, Patxi94.Perez Zorriketa, Ugaitz

CORDOBA (Alcolea) - 810 km95.Alonso Rubio, Iñaki96.Calabozo Casado, Oskar97.Cañas Carton, Iñaki (2)98.Gallaga Ruiz, Javier99.Muñoa Arizmendiarrieta, Ibon100.Perez Aldunate, Xabier101.Polo Escobes, Sergio102.Portu Juanena, Igor103.Solana Matarran, Jon Igor104.Urretabizkaia Saukillo, Jon105.Vidal Alvaro, Gorka106.Etxebarria Caballero, Beatriz107.Perez Aristizabal, Eider

CURTIS (A Coruña) - 650 km108.Blanco Santisteban, Zigor109.Borde Gaztelumendi, Joseba110.Eskudero Balerdi, Gregorio111.Gomez Ezkerro, Jesus Maria112.Mariñelarena Garziandia, Luis113.Murga Zenarruzabeitia, Andoni114.Plazaola Anduaga, Alberto115.Prieto Jurado, Sebastian116.Salaberria Etxebeste, Emilio

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BASAURI1.Arronategi Duralde, Asier2.Gogorza Otaegi, Aitzol3.Iparragirre Burgoa, Ibon

MARTUTENE4.Codo Callejo, Jagoba5.Gorrotxategi Vazquez, Axun

ZABALLA6.Martin Hernando, Txus

ÉTAT ESPAÑOL : 377

EUSKAL HERRIA : 6

Collectif des Prisonniers Politiques Basques 498annexe I

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DAROCA - 360 km117.Geresta Azurmendi, Ander118.Gomez Gonzalez, Alberto119.Goñi Lara, Luis120.Olaizola Urien, Aitor

DUEÑAS (La Moraleja)) - 300 km121.Bravo Saez de Urabain, Zigor122.Karrera Arenzana, Asier123.Lorente Aspiazu, Oier124.Maruri Basagoitia, Lander125.Octavio Martikorena, Diego126.Zalakain Garaikoetxea, Jesus Mari

EL DUESO - SANTOÑA 225 km127.Arrieta Prz de Mendiola, Ismael128.Diez Usabiaga, Rafael129.Vicente Ugalde, Imanol

ESTREMERA (MADRID VII) - 520 km130.Gelbentzu Gonzalez, Ruben131.Gonzalez Gonzalez, Jon132.Imaz Munduate, Iñaki133.Martitegi Lizaso, Jurdan134.Otaño Labaka, Juan Ignacio135.Alberdi Uranga, Itziar136.Alkorta Arrizabalaga, Urtza137.Jacinto Garcia, Sonia

FONCALENT (Alacant I) - 760 km138.Badillo Borde, Irkus139.Lujanbio Galparsoro, Xabier140.Mujika Zubiarrain, Garikoitz141.Txokarro Zoko, Jorge142.Uranga Salbide, Patxi143.Coello Onaindia, Aitziber144.Gallastegi Sodupe, Lexuri145.Lasagabaster Anza, Olatz

GRANADA (Albolote) - 870 km146.Agote Cillero, Arkaitz147.Aizpuru Giraldo, Eneko148.Apaolaza Sancho, Iban149.Barrios Martin, Jose Luis150.Beaumont Etxebarria, Iñaki151.Bilbao Solaetxe, Unai152.Coto Etxeandia, Egoitz153.Legaz Irureta, Armando154.Lopez de Okariz, Unai155.Miner Villanueva, Imanol156.Olarra Guridi, Juan Antonio157.Rodriguez Lopez, Asier158.Ugarte Lpez de Arkaute, Diego159.Delgado Iriondo, Agurtzane160.Mujika Goñi, Ainhoa

HERRERA DE LA MANCHA - 620 km161.Aranburu Muguruza, Xabier162.Armendariz Izagirre, Iñaki163.Askasibar Garitano, Mikel164.Balerdi ibarguren, Xabier165.Erostegi Bidaguren, Joseba166.Gorostiaga Gonzalez, Pablo167.Hidalgo Lertxundi, Aimar168.Lopez Gomez, Jon169.Marcos Alvarez, Faustino170.Ruiz Jaso, Zigor171.San Epifanio San Pedro, Felipe172.San Pedro Blanco, Jon Mirena

HUELVA II - 1.000 km173.Arginzoniz Zubiaurre, Aritz174.Balerdi Iturralde, Juan Carlos175.Besance Zugasti, Juan Carlos176.Franco Martinez, Bittor177.Garcia Gaztelu, Xabier178.Garcia Jodra, Fernando179.Lasa Mendiaraz, Sebastian180.Lopez Anta, Angel181.Maurtua Eguren, Aitzol182.Olabarrieta Colorado, Iker183.Ruiz Romero, Patxi184.Zelarain Errazti, Julen185.Bengoa Ziarsolo, Nerea186.Gallastegi Sodupe,Irantzu187.Txurruka Madinabeitia, Lurdes

JAEN II - 780 km188.Fresnedo Gerrikabeitia, Aitor189.Garcia Aliaga, Aitor190.Goienetxe Alonso, Iñaki191.Lizarribar Lasarte, Jon192.Sanpedro Larrañaga, Premin193.SarasolaYarzabal, Mattin194.Usandizaga Galarraga, Xabin195.Zapirain Romano, Iñigo196.Bakedano Maidagan, Oihane197.Ernaga Esnoz, Joxepa

LOGROÑO - 190 km198.Aragon Iroz, Santiago199.De Ibero Arteaga, Ekaitz200.Etxaburu Markuerkiaga, Eneko201.Otegi Mondragon, Arnaldo202.Rodriguez Torres, Arkaitz203.Alonso Curieses, Anuntzi204.Saez de la Cuesta, Alicia

MANSILLA (Leon) - 360 km205.Araguas Jusue, Iker206.Franco Gonzalez, Aitor207.Gonzalez Endemaño, Jorge208.Korta Carrion, Mikel209.Landaberea Torremotxa, Arkaitz210.Murga Luzuriaga, Francisco211.Murga Luzuriaga, Isidro212.Salegi Garcia, Oroitz213.Comes Arranbillet, Olga

MONTERROSO (Lugo) - 640 km214.Aiensa Laborda, Ibai215.Aiensa Laborda, Mikel216.Ibarra Izurieta, Bigarren217.Lejarzegi Olabarrieta,Endika218.Zubizarreta Balboa, Kepa

MURCIA I - 830 km219.Martinez Arkarazo, Gorka220.Martinez del Campo, Oier221.Novoa Arroniz, Jose Mari222.Ramada Estevez, Fco Jose223.Segurola Beobide, Joseba224.Tome Queiruga, Ventura

MURCIA II - 830 km225.Andueza Antxia, Oier226.Arkauz Arana, Josu227.Atristain Gorosabel, Javier228.Cadenas Lorente, Oskar229.Izpura Garcia, Mikel230.Labeaga Garcia, Urko231.Sagarzazu Gomez, Kandido232.Troitiño Ciria, Jon233.Mardaras Orueta, Oihana

NAVALCARNERO - (MADRID IV) - 480 km234.Alberdi Casanova, Egoi235.Lopez de la Calle Uribarri, Egoitz

OCAÑA I - 520 km236.Esnaola Dorronsoro, Aitor237.Garcia Arrieta, Garikoitz238.Gomez Larrañaga, Aratz239.Herrador Pouso, Juan Carlos240.Otegi Unanue, Mikel

OCAÑA II - 520 km241.Galarraga Godoi, Eneko242.Garcia Mijangos, Jose243.Gisasola Olaeta, Arnaltz244.Lopez Gonzalez, Jesus Maria245.Santesteban Goikoetxea, Iñaki246.Trenor Dicenta, Karlos

PUERTO I - 1.050 km247.Almaraz Larrañaga, Agustin248.Atxurra Egurrola, Julen249.Castro Sarriegi, Alfonso250.Elejalde Tapia, Fernando251.Guridi Lasa, Iñigo252.Gurtubai Sanchez, Sebastian253.Gutierrez Carrillo, Iñigo (7)254.Lauzirika Oribe, Karmelo255.Lerin Sanchez, Jose Angel256.Orbe Sevillano, Zigor257.Ordoñez Fernandez, Josu258.Saez Arrieta, Arkaitz259.Zabalo Beitia, Xabier260.Zerain Alvarado, Jokin261.Zubiaurre Agirre, Jon

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PUERTO III - 1.050 km262.Agirrebarrena Beldarrain, Aitor263.Alegria Loinaz, Xabier264.Barreras Diaz, Oskar265.Beobide Arza, Ibai266.Bilbao Goikoetxea, Iñaki267.Castro Zabaleta, Manex268.Cotano Sinde, Aitor269.Dorronsoro Malaxetxebarria, J.M270.Enbeita Ortuondo, Joseba271.Etxeberrria Garaikoetxea, J Mari272.Gramont, David273.Matanzas Gorostizaga, Jose Mª274.Parot Navarro, Unai275.Pastor Alonso, Daniel276.Rey Urmeneta, Xabier277.Rubenach Roiz, German278.Zulueta Amutxastegi, Arantza

SEGOVIA - 410 km279.Enparantza Agirre, Jon

SEVILLA II - 910 km280.Agirre Bernadal, Iker281.Agirre Odriozola, Jabi282.Agirresarobe Pagola, Gurutz283.Arakama Mendia, Iñaki284.Arriaga Arruabarrena, Rufino285.Arzalluz Goñi, Asier286.Etxabarri Garro, Juan Mª287.Etxeberria Goikoetxea, Garikoitz288.Goikoetxea Garralda, Jesus289.Lebrero Panizo, Roberto290.Paul Larrea, Urtzi291.Vallejo Franco, Iñigo

SORIA - 270 km292.Arretxe Salbide, Mikel293.Etxeberria Arbelaitz, Jose Antonio294.Rodriguez Mallabiarrena, Josu295.Sagardoi Lana, Xabier

SOTO DEL REAL (MADRID V) - 410 km296.Ayestaran Legorburu, JoseLorenzo297.Lerin Sanchez, Iñaki298.Narvaez Goñi, Juan Jesus299.Garcia Montero, Ainoa300.Orkolaga Etxaniz, Aintzane301.Sagarminaga Abad, Aitziber

TERUEL - 450 km302.Ormazabal Lizeaga, Asier303.Peña Balantzategi, Ibai

TOPAS (Salamanca) - 440 km304.Askasibar Barrutia, Vicente305.Astorkizaga Arriaga, Gaizka (2)306.Crespo Ortega, Jon307.Etxeandia Meabe, Jose Miguel308.Etxeberria Martin, Iñaki309.Hernandez Sistiaga, Unai310.Inziarte Gallardo, Juan Manuel311.Lupiañez Mintegi, Gorka312.Samaniego Curiel, Ekaitz313.Ugarte Billar, Xabier314.Arriaga Martinez, Josune315.Eskisabel Barandiaran, Anitz316.Linazasoro Lopez, Maitane

VALENCIA II (Picassent) - 540 kmKONDENATUAK 317.Agirre Garcia, Harriet318.Azkona Dominguez, Ibai319.Esnal, Juan320.Mujika Dorronsoro, Juan Mari321.Saenz Olarra, Balbino322.Velasco Armendariz, Alex323.Zubiaga Bravo, Manex

VALENCIA III (Picassent) - 540 kmPREBENTIBOAK324.Azurmendi Peñagarikano, Mikel325.Badiola Lasarte, Asier326.Camacho Elizondo, Jose327.Galarza Quirce, Luis Angel328.Mardones Esteban, Asier329.Merino Bilbao, Guillermo330.Subijana Izquierdo, Juan Carlos331.Balda Arruti, Josune332.Barbarin Iurrebaso, Ainhoa333.Pedrosa Barrenetxea, Maite334.Armendariz G. Langarika, Lierni +son enfant335.Jauregi Amundarain,Oskarbi +son enfant336.Oña Ispizua, Josune + son enfant337.Otaegi Tena, Nahikari + son enfant

VALLADOLID (Villanubla) - 340 km338.Amaro Lopez, Gotzon339.Antza Illarreta, Arkaitz340.Fernandez Arratibel, Adur341.Fernandez Bernales, Julen342.Galarraga Arrona, Jose Antonio343.Sebastian Iriarte, Alfontso344.Zubiaga Lazkano, Xeber345.Zabaleta Telleria, Miren

VILLABONA (Asturias) - 440 km346.Bustindui Urresola, Alexander347.Etxaniz Alkorta, Sebas348.Gañan Ramiro, Gaizka349.Intxauspe Bergara, Manuel350.Lopez de Abetxuko Liki., Jose R.351.Oiartzabal Ubierna, Anartz352.Sadaba Merino, Javier

VILLENA (Alacant II) - 720 km353.Aranburu Sudupe, Gotzon354.Arregi Erostarbe, Joseba355.Arrozpide Sarasola, Santiago356.Berasategi Eskudero, Ismael357.Goikoetxea Basabe, Arkaitz (1)358.Goitia Abadia, Oier359.Iglesias Chouza, Juan Carlos360.Olano Olano, Juan Maria361.Tximeno Inza, Xabier362.Beloki Resa, Elena363.Lizarraga Merino, Maria364.Zuazo Aurrekoetxea, Maialen

ZUERA (Zaragoza) - 300 km365.Agirre Lete,Juan Luis366.Bilbao Beaskoetxea, Iñaki367.Bilbao Gaubeka, Iñaki368.Egibar Mitxelena, Mikel369.Etxeberria Sagarzazu, Kepa370.Garces Beitia, Iñaki371.Garcia Razkin, Sergio372.Iparragirre Arretxea, Imanol373.Legina Aurre, Kepa374.Martinez de Osaba Arregi, Igor375.Mujika Garmendia, Francisco376.Uribarri Benito, Asier377.Zabaleta Elosegi, Jose Jabier

Page 29: Chronique mars 2014

ARLES - 750 km1.Aspiazu Rubina, Garikoitz (280)2.Lopez de Bergara Astola, Iñaki (238)

BAPAUME - 1080 km3.Aramendi Jaunarena, Alaitz (5 912)4.Garmendia Marin, Oihana (5 913)

BEZIERS - 522 km5.Arruabarrena Carlos, Jabi (5 363)6.Mujika Andonegi, Ander (5 364)

BOIS D’ARCY - 930 km7.Esparza Ortega, Iker (75 515)8.Garitagoitia Salegi, Iurgi (77 213)9.Iriondo Yarza, Aitzol (82 595)10.Lariz Bustindui, Andoni (82 226)11.Oa Pujol, Oier (80 599)

BORDEAUX-GRADIGNAN - 330 km12.Agirregabiria del Barrio, Arkaitz (71 587)13.Errasti Goiti, Zuhaitz (71 286)

CLAIRVAUX - 1.050 km14.Bengoa Lpz de Armentia, Asier (10 718)15.Eskisabel Urtuzaga, Peio (10 530)16.Oiarzabal Txapartegi, Asier (10 420)

FLEURY MEROGIS - 930 km17.Elizaran Aguilar, Aitor (376 473K D1)18.Etxaburu Artetxe, Aitzol (399 918-U D2)19.Goieaskoetxea Arronategi, ibon (401 847 D2)20.Goikoetxea Gabirondo, Andoni (403 192 CD3)21.Iturbide Otxoteko, Joseba (398 855 D3)22.Larretxea Mendiola, Joanes (376 298 V D1 )23.Mendinueta Mintegi, Iurgi (382 026 W D2)24.Oses Carrasco, Jose Javier (396 380 Y D3)25.Salaberria Sansinea, Jon (366 076 J D2)26.Suberbiola Zumalde, Igor (366 075 H D1)27.Bernadó Bonada, Marina (405 569 M)28.Cornago Arnaez, Galder (359 557 Y 6E)29.Eizagirre Zubiaurre, Ekhiñe (404 834 N)30.Ozaeta Mendikute, Ainhoa (366 074 G 6E)31.Plaza Fernandez, Itziar (374 574 W)32.Sanchez Iturregi, Saioa (406 201 YY)

FRESNES - 930 km33.Curto Lopez, Saul (965 476)34.Errazkin Telleria, Ugaitz (963 651)35.Ezeiza Aierra, Asier (938 938)36.Ibarguren Sarasola, Oier (967 500)37.Iruretagoiena Lanz, Luis (933 266)38.Matxain Beraza, Alberto (945 144 D1)39.Beyrie, Lorentxa (954 917)40.Moreno Martinez, Itziar (969 134)

LA SANTE - 930 km41.Aduna Vallinas, Raul (297 399)42.Sirvent Auzmendi, Ekaitz (290 744)43.Urbieta Alkorta, Josu (293 719)44.Varea Etxebarria, Montxo Arkaitz (297 037)

LANNEMEZAN - 330 km45.Agerre, Didier (1 993)46.Aranburu, Frederic (1 594)47.Esparza Luri, Iñaki (2 199)48.Fernandez Iradi, Ibon (2 226)49.Lete Alberdi, Jose Ramon (2 196)50.Segurola Kerejeta, Joseba (2 387)

LIANCOURT - 1.000 km51.Etxeberria Oiarbide, Jon (8 739)52.Oroz Torrea, Mikel (9 861)53.Saez de Jauregi Ortigosa, Iban (7 188)

LYON CORBAS -900 km54.Aranburu Sagarminaga, Xabier (10 954)55.Labaka Larrea, Urko (5 213)56.Zobaran Arriola, Alejandro (5 216)57.Lozano Miranda, Jone (5 331)58.Uruburu Zabaleta, Eider (11 157)

MEAUX-CHAUCONIN-NEUFMONTIERS - 97059.Aginagalde Ugartemendia, Beñat (7 311)60.Gomez Mielgo, Oier (13 238)61.Gurrutxaga Gogorza, Oroitz (10 984)62.Uriarte Lopez de Vicuña, Igor (12 084)

MOULINS-YZEURE - 800 km63.Abaunza Martinez, Javier (14 610)64.Aranibar Almandoz, Joseba (14 098)

MURET CD - 430 km65.Parot Navarro, Ion (9 680)66.Zeberio Aierbe, Jose (10 942)

MURET SEYSSES - 430 km67.Mujika Andonegi, Julen (22 163)68.Rivero Campo, Ruben (22 981)

NANTERRE - 930 km69.Barandalla Goñi, Oihan (38 872)70.Borrero Toribio, Asier (33 719)

OSNY - 970 km71.Etxeberria Aierdi, Urtzi (53 117)72.Fernandez Aspurz, Joseba (52 295)73.Gutierrez Elordui, Borja (52 293)74.Mendizabal Elezkano, Julen (53 662)75.Sancho Marco, Iñigo (52 294)

POITIERS VIVONNE - 550 km76.Ardanaz Armendariz, Oier (3 045)77.Zarrabeitia Salterain, Eneko (1 964)78. Aranalde Ijurko, Maite (851)79.Lesaka Arguelles, Izaskun (2 817)

POISSY - 950 km80.Garate Galarza, Enrique (11 807)81.Otxoantesana Badiola, Jon Aingeru (11 765)82.Vicario Setien, Gregorio (11 498)

REAU SUD FRANCILIEN - 930 km83.Albisu Iriarte, Mikel ( 3 002)84.Karrera Sarobe, Mikel (3 358)85.Lopez de Lacalle Gauna, Alberto (2 090)86.Chivite Berango, Mercedes (1 947 S)87.Iparragirre Genetxea, Marixol (3 001)

RENNES - 800 km88.Alberdi Zubierrementeria, Ane Miren (6 994)89.Areitio Azpiri, Alaitz (7 992)90.Gimon, Lorentxa (7 228)91.Lopez Resina, Maria Dolores (7 075)

ROANNE - 850 km92.Zaldua Iriberri, Miren Itxaso (930)

SAINT MARTIN DE RE - 550 km93.Esnal, Jakes (14 207)94.Martinez Bergara, Fermin (14 461)95.Merodio Larraona, Zigor (14 716)96.Rubenach Roiz, Jon (14 494)

SAINT MAUR - 680 km97.Bienzobas Arretxe, Jon (4 637)98.Elizegi Erbiti, Iñigo ( 4 403)99.Garro Perez, Zigor (4 676)100.Ilundain Iriarte, Alberto (4 262)101.Maiza Artola, Juan Cruz (4 635)102.Palacios Aldai, Gorka (4 740)

TARASCON - 750 km103.Akarregi Casas, Alexander (11 016 Z)

VILLEPINTE - 950 km104.Arkauz Zubillaga, Kepa (30 814)105.Dominguez Atxalandabaso, Iñaki (28 783)

Fuentes Villota, Raul

Zengotitabengoa Fernandez, Andoni

Vila Mitxelena, Fermin

29c h r o n i q u e m e n s u e l l e m a r s 2 0 1 4

ÉTAT FRANÇAIS : 105

IRLANDE DU NORD : BELFAST

PORTUGAL : MONSANTO - LISBOA

ANGLETERRE : Long Martin

Page 30: Chronique mars 2014

30c h r o n i q u e m e n s u e l l e m a r s 2 0 1 4

1. Juan Pablo Dieguez Lopez2. Jose Luis Elkoro Unamuno3. Jose Ramon Foruria Zubialde4. Mikel Gil Cervera

5. Belen Gonzalez Peñalva6. Milagros Ioldi Mujika7. Juan Jose Rego Vidal

Prisonniers gravement maladesJesus Maria « Txus » MARTIN HERNANDO (Basauri) – PRISON : Zaballa. Né en1960. Arrêté en 2002. Schizophrénie dysthymique avec des épisodes délirants. ISOLÉDES AUTRES PRISONNIERS POLITIQUES BASQUES

Josetxo ARIZKUREN RUIZ (Iruñea) – PRISON : A Lama (A Coruña). Né en 1958.Arrêté en 1999. Ischémie myocardique sévère. Cathétérisme cardiaque avec implanta-tion d’un stent.

Jose Ramon LOPEZ DE ABETXUKO LIKINIANO (Gasteiz) – PRISON : Villabona (As-turias). Né en 1949. Bradycardie symptomatique. Fibrillation atriale. Adénome de laprostate.

Inmaculada BERRIOZABAL BERNAS (Zegama/Elorrio) – PRISON : A Lama (Ponte-vedra). Née en 1951. Arrêtée en 2009. Diabète mellitus de type 2. Pied diabétique.Hypertension artérielle. Arthropathie psoriasique. Asthme bronchique modéré. Prothèseau genou.

Gari ARRUARTE SANTA CRUZ (Hernani) – PRISON : Almeria. Né en 1980. Arrêté en2003. Spondylarthrite ankylosante. Arthralgie des membres inférieurs.

Iñaki ETXEBERRIA MARTIN (Iruñea) – PRISON : Topas (Salamanca). Né en 1964.Arrêté en 1996. Myopie majeure à longue évolution. Hémorragie rétinienne de l’oeildroit. Aphakie de l’oeil gauche. Glaucome bilatéral.

Aitzol GOGORZA OTAEGI (Orereta) – PRISON : Basauri. Né en 1975. Arrêté en 1999.Troubles obsessionnels compulsifs. ISOLÉ DES AUTRES PRISONNIERS POLITI-QUES BASQUES

Jose Miguel ETXEANDIA MEABE (Larrabetzu) – PRISON : Topas (Salamanca). Né en1960. Arrêté en 2003. Troubles obsessionnels compulsifs. Hépatite C.

Ibon FERNANDEZ IRADI (Hernani) – Lannemezan (État français). Né en 1971. Arrêtéen 2003. Sclérose en plaques.

Ventura TOME (Tafalla) – Murcia I. Né en 1953. Arrêté en 2003. Adénocarcinome de laprostate (cancer). 

Ibon IPARRAGIRRE BURGOA (Ondarroa) - Basauri. Né en 1973. Arrêté en 2010.SIDA au stade C. Tâche dans le lobe gauche du cerveau, entraînant une perte de la vueet d’autres fonctions cognitives. ISOLÉ DES AUTRES PRISONNIERS POLITIQUESBASQUES

Prisonniers chez eux en raison de leur grave maladie

annexe II