le concept centre/périphérie sens dessus-dessous: le perspectivisme et l'humour au sein de la...

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Actes du colloque de cloture duprogramme Centre/Périphérie

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  • (]nhlers dg lil Ntluvcllc lluropell/20l3

    Srie publiepar le Centre Interuniversitaire

    d'Etudes Hongroises et FinlandaisesUniversit Sorbonne Nouvelle - Paris 3

    Directeur de lu publication

    Judit Mar

    comit de lectare

    Attontil' la qrralit et la rigueur scientifique des textes publis dansl,cs Cahiers de la Nouvelle Europe (CNE), le Comit de lecture

    organise 1'valuation de tout manuscrit regu paf deux spcialistesirrdpendants, dans le respect du principe de l'anonymat.

    Rdaction

    Gbor Balzs, Judit Mar, Julia NyikosPatrick Renaud, Traian Sandu, Harri Veivo

    1, rue Censier75005 Paris

    Tl : 0l 45 87 41 83Fax :01 45 8'7 4883

    @ L'Harmattan,20135-7, rue de l'Ecole polytechnique, 75005 Paris

    http://www,harmattan.frd i l"ltsiorr.harmattan a)wanadoo.1}

    harnrattarr l (r)watruc,lotl. 'l,lS}N : 978-2-343-() l 4li9-()

    ]iAN : 97tt?343() l 41i9(}

    sous la direction clc.ludit IraRR, Julia NyIKoS

    LE CLIVAGE CENTRE/PERIPHERIEDANS UNE APPROCHE I|{TERDISCIPLINAIRE

    Actes du colloque de cl tare duprogramme K Centre/Priphrie >

    Paris, 1-3 dcembre 20ll

    Prface de Judit Mar, Patrick Renaud et Traian Sandu

    Cahiers de la Nouvelle Europecollection du centre Interuniversitaired'tudes Hongroises et Finlandaises

    N, 18

    l,'l lurtttrtttittt

  • ,\,lrrrjlr ltl,,Nl,]l 1r111,1,1,5ili, tle l'cs

    1,1! (]ONCEPT CENTRE/PERIPHERlll SlrNS l)l']SSt jS-l)l']SS( )l IS :1,1,] l'l,]l{SPECTIVISME ET L'HUMOI]R AU SElN Dll l,A 1,1'l'l'l,]ltA l'llItl]

    lrrI lrlrlrrt-tion

    Le projet dont le thme est le paradigme centre-priphrie (labor par,.\lirirr l{eynaud, Fernand Braudel et Emmanuel Wallerstein), est lui-rrrl1lc tlIl,ll.,t,llttt-s tablissant une hirarchie d'ensemble. Cette hirarchie - enjerr principirl1rlrll 1lar le projet Centre-Priphrie - implique des valeurs pouvant tre consiclr,(,csr,tr litltt que phallogocentriques dans le sens denidien du terme. L'ttctivit, llt1lltissllltce conomique et militaire, le r le initiateur et innovant du charrrp tles,,( l(,tlccs et de la technologie sont, en fonction de la justification, des aspects cl'ttltcIttr:liiorr dominante. D'aprs ce qu'a montr Nietzsche, ces notions sont relativcs,l(llll c()lnme le sont aussi toutes les valeurs et les consquences d'une perspcctivc.t'r, tlcrnier tait le maitre de l'ironie qui lui permit d'articuler une doublc,,rttrltciation formulant deux sens opposs. Figure rhtorique essentielle pourt,lirItitter de la hirarchie la conception puriste des valeurs, ce trait srrbversif cstr,1,,;tlctrrent un attribut de l'humour, comme un article rcent le souligne dans leslr,rlcs cle Muriel Robin.1 Je tenterai dans cet arlicle de concevoir la double notion dc( l,1lllc et de priphrie sous la perspective suivante : le centre est le sens stricte or-rtt,rtltlill et la priphrie est celui figuratif ou dviant dans le cas des locutionsl l l l (, r-aires ayant la capacit nietzschenne mentionne.

    On corrnait le caract re subversif de 1'humour, mais les interprtatiorrs clc, t,-tlcrnier sorrt plut t htrognes. Avant toute chose, nous devons prciser qu'il n'y;t 1lrts d'accord rrnanime concerrrant les distinctions terminologiques, et que |es,,rrillilications se mlent souvent l'humour, l'ironie, au rire et au comique. Nousl)()(lvons observer des approches contradictoires entre les thoriciens reprsentantrlt,s inclinaisons affective ou intellectuelle, psychologique ou physiologique,r,",llrticlue, sociale ou cognitive. Dans ce qui suit j'analyserai les fomes de 1'humour;rt,lil'ou intentionnel et de l'ironie au sein de la littrature partir d'un arri re-plan1rlrilosophique. Cette base ne consiste pas en la thorie cle Kierkegaard (qui est,,rrtlvent cit en connexion avec notre thme) mais plut t dans le relativisme de latrirtlition sceptique et du perspectivisme de Nietzsche.

    llrtima Zohra Chiali-Lalaoui: Le dire par l'humour ( travers une |ecture de Muriel obin), Aotal, rrsr cnsia Comparationis 7 12009, 59 -66. Disponible sur l' internet:IlIl|)://literaturacomparata.ro/Site Acta/Oldlacta7l7_chiali.pdf, consult le 26 Mars, 20l3)

    49

  • 1'talapllll'IalrIr.ilir-lll | ! tt'|.-| ll!i-= lr,ll lt,t.,,tt,i,;rr, l 111||11, trr, ,lt,t t,|)()lltl (l(,, ltr tr l,tll' i.lt lli l .|,t } |l1 |,|! ,, .lril l'lr lllllll ,l ll,t1 l I llr tlrrtttlrtr rt.,i .. lt.l,.ltlllr (lt.l l rrr;,tr! ,tll,|||, ||tl|t|!|,l{ l , ,|,,rrt, ,llrllrlrrl,trr,rlll|tl! llll l , |r,, |t Il \, Il,,,tlrll tlittls |it1, ,, ll.rrr.tll , ,l, l r, rr,l ,l,ttl l, r, l,rtll,||||| |it, ,l, l,r .,,, t,,|,,l,t, (l(, \:lv()il- (lCil|,ttttt|r, tttt lll ll .!,,llt lll, ttl ,l.tlr l| ||,,l|\, ll, ,l, l...rll,.r ,l, ll,ttr l ('i||)el( ct Clcl tri,,,, l,.,ttttrllri l'r,,l,,rl,|, ttr, rrI l},tl(, lltll l ltttttt,,ttt 1,1 l'llrrltlt, \(, tilllilcllcllt laIrl,, tl, ,lll1,1 ,llll l .t tttrlttltl l't ll|(lll (,tt lSt) i (A lt,lctttt (|tI(, Ill (la,lll()criltic tait trstl.,ll, tttIr ,l.rtr,, l,r rlrrtllrlt.lll()l1,1l(ltlt. ;ttt:,llrt Ittrtlj]l.tlist.) ('cttc ()pinion a exerc unctttlltt, lt, ( lltl,lllllll(,lll .,ttt llllttt.. Ils\,t.IttlItltlttc llIllricain et sur Sartre, philosophel1.1ll(,,tl,

    Allri,s lrvtlil, cs(|tliss lcs notions de 1'hurrrour, de 1'ironie et du;rt,ls;let,livisltle,.i'ili l'irrtcIltitrn prsenter aux lecteurs Frigyes Karinthy, crivain,Ittlttttlt-islc ct 1lhilosophc hongrois, dont 1'cuvre fut rdig lors du premier tiers du]()'"''' siclo, ct clui consiste en des milliers de nouvelles, croquis et feuilletons, outrelcs po rr'cs et les romans. (Ici, je n'ai pas la place pour parler de apek, les penseset les critures duquel sont trs similaires celles de son contemporain, Karinthy.)Les exemples cits (parfois longuement, puisque ces textes sont peu connus deslecteurs tiangais) nous montrent de mani re parfaite la caractristique mancipant del'humour qui peut nous offrir rrne perspective altemative au sein de laquelle lecentre peut se retrouver la priphrie ou bien coordomer les deux notions. C'est le( suspense d'vidence >> mentionn paf Robert Escarpit pour dfinir l'humour,2

    Humour et ironie

    Bon nombre de thories tentent d'expliquer les phnom nes du comique,de l'humour, de l'ironie et de l'esprit. Comme Louis Cazatnian et Rober1 Escarpitl'ont remarqu, l'humour tait une spcialit anglaise partir de Ben .Johnsonjusqu'au 19me sicle, sur la base de la thorie qui le traite. Cet humour intellectuel,selon Addison, est une forme arnbigu du comique, souvent mlancolique, et plusgnrale que l'esprit. L'humour anglais peut tre galement satiriqr-re ou encoreironique, comme le prouvent les reuvres de Jonathan Swift. < L'humour anglais sedfinit avant tout par le temprament que l'on prte au peuple anglais et qu'on al'habitude d'appeler , on voit que l'on est encore proche de lacaractrisation humoristique des origines, mais ce flegme n'a d'intrt que parce qu'ilentre en confrontation avec un nonc qrri justement ne devrait pas susciter ce calme

    apparent - du locuteur. >>, rsument Bernard Gendrel et Patrick Moran.3

    Le philosophe Hobbes a dfini le comique en tant que soudaine prise deconscience de qtrelcllre avantage personrrel, compar une faiblesse ou une erreur.C'est le sentirtrcn1 cle sLrpriorit, principe de cette thorie psycho-sociale, qui eut

    r I(trlrcrl llsclrrlli1,. l,'lttttttrltr. I'aris" PLJlr, 1912,1L' l]cl,tlltttl ( ictltIrel l'ltlt,icl, Mtlrlltl: l]n humour ou des humours?llll1l://trlrrt,|;tIlrtIit rlIl/lltcIicr.1llrp'?Un humour ou des humours (Consult le 26 Mars 20l3l

    50 5l

    lIll, lllllll(,ll(,L,sttr l}t,It]strtt t,ltltt,llttltt's l'ltt ittll, ttl,, lr r lr||||rIllr lt l'Ir' ,lIl,tIt,,r' ,,tll l,\ l( ll\ (,()lllil|(,rrl ;lirr At'isltrle el l(lrltl. l'ltttttt,,rtt r | | lt,rItt, 1,,tt l,. t,1|,l 1,,t,tlrl l,t ,trt,,i,l,rtr., ttlt t,lttlre 1llriltrstlplric;tle, [)ltlts lir lltr,rrt lr, ,l\ tt,rtttt,;tt, ,ll l.|,,|, It, t, tltt, , l1,1ttltt,lttle.lcctrtllic;ttccstlcr,sultatcl'trrlllrrttrtttlttttt,trlt,,,,l,,lL,(|tIlt,,ltrrltllr lrrttl,lll(,lll(,lll)stll-(lc, illcrlnstlLlente oll bizarrc 1,1ltt-excttt;lle. (''t,sl llt,t1",,,,, (|lll .l (,".,l\(,l, ,.r rl||r(,liscl,tlalls lc Rli,a les ides prcdentes, ct cloltt la tttttitllt t,ctlltltlt,t,sl |'t,llr,I,l ,rrrlrlIttltlistttc, ( dll mcanique plaqu sur du vivant >,'| c'cst cc clrti tttlus lirlt l'rl'e .l ,r rr.1l[,1ititllt, l'inversion, 1'interfrence des sries (c'est une forme clc l'ambigLrTt),,l lil ll,llllslx)sition (par exemple une parodie ou une travestie) sont les procds,,tllIl(|llcs clistingus par Bergson. Selon lui, 1'humour est le contraire de l'ironie, etl,,rr,,tlt,rtxsontgalementdesformesdelasatire.' En revanche, selon Escarpit, 1'ironie est gnralernent un

    rr rt,t t.t|ict,tt cle l'humour dont toutes les brmes ne concident pas avec le rire.6 Grard(,( lll.(lc, son tour prouve la subsumption de l'humour et de l'ironie sous la satire,,lr t,t,l,ivetnt: 8

    Conformment ma thse, les thoriciens hongrois qui ont tent de,i,,littir l'humour ont soulign le relativisrne. < Le relativisme ternel, le changerrrent

    ll(,llllilnant des perspectives est le trait caractristiqrre de l'humour. >!) crit une1,,,rchtllogue hongroise dans sa disserlation en analysant l'cuvre de Karinthy.',rrrrilairement, Kroly Szalay, biographe de Karinthy l'a formul ainsi:< ToutIrrrrtttrriste est plus ou moins le partisan du relativisme. Le relativisme est le propre,l,, |'lrttmour et de la satire. >10 Cette approchement tire son origine de l'essai de

    l lt,rrri [}ergson: Le Rire.hLtpLldx.cloi.org/doi:10.1522lcla.beh.rir,23.ll,t,l..56.lirrIlcr1 F,scarpit: L'Hutlttnr. Paris, PIJF, |972, 126.r ,r, lrltl (icnelte: Figures I,', Pars, Seui1,2002, l96.l lerrr i l}ergson: Le Rire,hllpJldx.doi.org/doi:10.1522/cla.beh.r,ir,'18.liritlger Ararrka: ,,Utazs eg} koponl,a li riil". Karinthv Frigles pszichobiogriia. Dissertation.

    I rrttetsit de Pcs,2010 :l l ]

    ; l /i

    1 rs7i gh6|6gi a.pte.hu/iles/tinr,lnce/doktori/D-20 1 l -'T'i lingcr%,20Aranka.pd t, 65.

    \u;rllr1, Krol1,: Karinth.v Frig:es, Budapest, Condolat. l96l. ]45.

  • llitattrleIlrt =r|l |:littl|i+rltt *l l< iirrtlll1rt,l=|lilllill,= " ll11 lll||t|,t|| l,r 1,,11,,r rlr,,, ttllllt,slr l,tli, r rr llr'lltrtI tttt, lltlltt, tl,, |||l l ., lll't lllIi ,tll l'tt,tt1,1, ll,, 1r|rrtll l,t 1rlt,rt, ,tl,t,)-: -.|t,i,,,t:i.,,t,li.. t, .i.,t,t, l], ,l l |I 11,|,|llllt i l| ll,,lll,|r,l, lr,r; | ,rtttrilrl }

    l r 1tr t:ltlr llr lltttr

    ll trt,tl,, l;tttl 1rl(,(,ls(,l (,(,(|tl'(}ll l)ctl1 elltclrclre par perspectivisme ettr,l.tltt t,,lttt, l :t Itrrltrltt tlt, llr 1let,sllcctivc rrictzscherrne tire son origine du doute,,t t,;l|11;111,. rlrlttl Ilt lllil\illlc cst lll suspcnsion de jugement, appliqu galement parl)t,lt,;tIlt,:.. Lt, r,e llrtivisrttc cst l'ull des argurrrents sceptiques: si chacun a sa vrit,rrlt llc 1retll llrlllir trnc vrit urriverselle et certaine, parce que notre connaissancetlllcrrtl clc tltrtrc point de vue individuel.13 Nietzsche le formule ainsi :

  • E*|lli, lhtll *tt|i+!,tlllirllertFll' liltl= i.t;]-tt|!l|||i , ||, ,rtr| |lrr1,|, 111, ttl rIt,r rrtlt,r.,tl t.li, ll, , lrli, , ll, . ,1,1,.ttrl,tgt ,|t l, ll,tlll , , | .ti.,,|||l.,.||!l

    l t,t,, llll ,|ll||, l, ,l, ,l, ,, .,,|tltlt, l !,,tlt , .! ,lllltl llll lll |llil||()\ilitltt t;tlt, !l|l |i|i|l l, |, ttrrr,,tr, ,|, ,,11 ,,11,1, ,|, ,.l |ll ll,( l ,, ( ill|l|ll( l'r,lt,l l)icllcs l'it

    .,Ill l,||, I tl|| llI llIll |!|,,|l,, |||,||| tr l,tltr t.,Ir ( (l||( t |||,|||| l;t ltt,tt.:.:;llt' tlc lit guerrc:l,,r , t, rrr, l|, Illllll lIll trttttttl,tlr|, ' l',t,, illl,.,,l ltItllltlill)le (ltl',ternelle. L,cs

    ,,,11l|1111111 ,|, l.t t,tt, ll( t ll lll( lIl l1.1lllIl l("; t,lt,tttr.,ltls tlc l'irllc lrurrraine ? Un jotrrlIlli 1,1ll llll \ lt llll1.1 {|lll llllll\(,l:l. :lll lllt,lll(,(,ll(l11)it, lcs ctlnditions de lapaix ternellc,lll,,l r r .l .l lt,ltl,, tlt, I:llrrt,l l'tlttt, ()tl l'll[lIrc plendre le dessus. >28 Tout dpenclll rrtt l'rrlt lt,],:Itt|t,. l)l llt}llc l)()illl (lc vtlc cst dtermin par notre Situation Sociale ctl,rttrlIt;tlr,, t:lltl tlt, silll1i," |)r()lL,ssitttt, ctc, f)ans Points cle yue c'est 1'exemple de|'rlt t,tllr;tlltrIt it l1,1lvcl,s laclrrcllc Karirrthy f'ait voir ironiquement cette dpendance de1rL,ls;lt,t,lil,e . < l.c cllirtrrgic1,1, qtland il dcoupe un r ti avec bon apptit, ne s'apergoit1llts t;tt'ittctlltscicl1llllclrt il observe les couches de tissus, tout comme le matin quandil tlrillaclait cle la chair vivante. Le cordorrnier voit enpremier les pieds, le chapelierla ttc, la lnanucufe les ongles, le bourreau le cou. Un jour j'ai t inform qu'un amiquc j'ailnais s'est vanoui dans la rue et l'ambulance l'a emmen l'h pital, Plein decompassion et d'inquitudes je me suis prcipit vers la rue tloi : une fois sous leporche je me suis apergu qu'en cours de route j'avais forg involontairement, mais def'agon prcise et bien constnrite quatre ou cinq phrases par lesquelles jecommencerais sa ncrologie (c'tait un artiste) - il allait de soi que c'est moi quicrirais cette ncrologie dans une revue. ,r'o Dans Beaut physique l'ami dunarrateur apr s sa mor1, dans un tat sans corps, ne comprend pas comment unefemme put lui plaire de son vivant, puisque maintenant il trouve le corps humainplut t trange, mme comique. < Autrefbis, par exemple, j'tais bllement amoureuxde ses pieds. Mais, mon vieux. tu ne peux pas irnaginer ce que c'est que les piedshumains ! C'est pareil qrre des mains atrophies. Qa ressemble des mains quand|'homme n'tait encore qu'un singe, Les doigts sont rabougris, et la paume estdevenue une paisse tumeur musculeuse difforme. Je ne comprends pas commentj'ai pti ne pas le remarquer autrefois, >30

    Karinthy tait traducterrr de .Ionathan Swift et de Stephen Leacock, doncil ne se sentait pas tranger la satire ironique-sarcastique. L'un des meilleursexemples es Kleptolande, ol

  • v1.1li c( (ltl ll()ll-Vl,ill (.()llllll(,l)t,r,l,itllr tit,l-il r.,ll t,it1l1ltrt'( l\ Nictzst'lre el ct't't vltttl llttsslpoLlr Karillthy. l)c cc 1rel,sllcctivistrrc 1llriltlstl1llric|tlc et i11)lli(ltlc f stlltc lll 1llrrrrrc tlckariritlry, c1 rrrct crr vaictrr l'irrvcrsitlilit tltt cctttt,c ct clc la prillhric i\ lir lilis clllls lltpense, dans la littrtrtLrrc ct clitlls lcs citltotls littrairos. Notrc usagc rlltaplroriclLrc

    des notions du centre et cle la priphrio csquisse une gorntrie non ellclidiennc clc

    la pense oir le centre et la priphrie sorrt nrodifis par l'anneau de Mcibius, grcc ti

    la dimension critique de l'humour.

    5(l57

    l', t, r l (iYl l)l ]tttt t,t,,tlt" llirllcs-l}tllyiri tlc ('ltri Nitltttt,il

    1,1.]StJNIVERSITESD'EUROPECOMMECE\{TRESPOURl,Al r llirrln,laloN ET L,EvoLUTIoN DE LA pHILoSopHIE DE LANCUI]]

    HONGROISE EN TRANSYLVANIE

    Ilegel considrait que la philosophie reprsente ce qu'il y a dc pltrs,.,,t.trltt,| clans la culture d,un peuple, Toute culture fait preuve de son dcgr tlc

    ll1,1llllil(.. clc sa capacite de syntlrcs par la manire dont elle s'adapte l'vrlltrlirrlr

    ,l, l;r 1lltiltlsophie europennl o y apporte Sa prope contribution novatricc, ('ellt,

    l!ll 1. l(,s(ll c'icctivement valable jusqu' la fin de la rnoderrrit, il est clolrc tlltlttlrltttl

    llI l|()(lS tourner, en examinant'la ulture d'une nation, VerS Sa philosttpltic, 1ltrrlt,t1,1,1 L't,icI, sa participation la culture europenne,

    E'stbienconnulefaithistoriquequelaTransylvanie,partiedurtryltttttcll0lt),.ltti.l, puis Principaut avec une autonomie relative jusqu, la fin dLr XVll''

    ,ti.t'lt,, tlc isposait pai d,universits si ncessaires.pour la.formation des lites porrr

    |, lrr.stli|r de l,admilistration d,Etat, de l,ducation et de l'Eglise, Ds l'potlLtc

    lrr,,tlrvltlc les tudiants de la Transylvanie ont fiquent les universits d'Europc,

    ,1rrr se clfinissent comme des centres de la science et de la culture pour lc,l,,,..,l,,;,1rement d'un pays si lointain comme la Transylvanie.(priphrie), Lcsl .,.ltl.cs refl tent toujrs l,inttt majeur pour une certaine forrnation :, , , lLisiltstique (Rome po.rr les catholiques, les universits de Pays_Bas et celles dcs

    l l;ll:i l)rot;stants allemands pour les protestants), juridique,

    , philosophiqtrc,

    ,,,,.,licitlc, scientifique, etc, Les tudes suivent la tradition de la peregrinulitl,t, ,ttlL,ttliCa, poprement urre institution d'ducation et de formation prennc,

    rrtais

    ,l,,,,,|', ,igniflcation spciale pour la Transyilvanie, en devenant une sotte de politiclrrc

    ,l l llll ctl lnatire d'ducation.

    LesprincipesdelaTransylvanie,l'glisecatholiqueetprotestantlvaictlt.r,,,,rrl-, systmaiiquement le dplacement des tudiants aux universits choisies,

    sarts

    l,rrrlltrcrrcer, en- dclarant, que le dficit en mati re d'universits localcs,trlrrl,trssibiit de les bncler'et de les soutenir, transforme 1'institutiorr clc1,,.ti,,tlt.intttio acatlemica en une sotte d,universit

    lointaine de Transylvanic, l,cs

    ,,.,,ti.* lcs plus frquents ont t Paris, puis les universits italiennes (Bolognc cl

    |,;ttltrtlc), 1r,_ii. l., universits du pays_Bas t Wittenberg pour les protestants, Srrivcrrl

    l(.,, tllliVcfsitS allemandes traditionnelles comme Gcittingen, Tiibingen, Heidelbcrg

    ,,l Mlt1.1lttt.g, puis celles qui ont transmis les ides de 1,poqr"re tardive des Lumircs :

    l,.,,,r. llcri'in, Francfort]od er. Mais pour les ltttliunls de l,a Transylvani,e, lLls