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Les 30 glorieuses ont accouché d’un parc automobile conséquent. Chaque famille possède un véhicule, si ce n’est deux ou trois.

L’accessoire indispensable de nos vies est devenu partie intégrante du décor urbain. Comme une broche sur un vêtement, l’automobile se post’it sur les trottoirs, le long des façades, attestant la proximité humaine.

Depuis quelques années, Paris tente de se débarrasser de ces insectes métalliques et nauséabonds. à coups de papillons, de réductions de places de stationnement, de parkings payants, réussira-t-on à endiguer leur prolifération ? Dans Paris, peut-être : une mesure à l’étude va bientôt proscrire les véhicules diesel. Tout comme une population moins aisée, les automobiles vont donc s’épanouir dans la vaste banlieue qu’irriguent difficilement les moyens de transport. Comment sortir le soir, comment honorer les gigantesques centres commerciaux, comment transporter sa progéniture du domicile aux lieux de service épars, comment se rendre dans la ville voisine ? Les jeunes banlieusards le savent bien qui passent leur permis de conduire avec autant de détermination que leur baccalauréat. Le véhicule particulier a encore de beaux jours devant lui !

Pépère : « Tu appuies trop sur ta jambe » Mémère : « Et toi sur ta langue ! »

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Guillaume : « T’as presque l’impression d’être dans une cabane. »

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Maman : « Non non non, ce n’est pas normal, ce n’est pas possible! »M

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Bobigny s’est sarcellisé. Non, non, ce n’est pas une maladie. Une promotion ? Depuis le métro, sans doute. Bobigny s’est fait embobiné.

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Où vont les hommes ? En bande, en masse, en troupe, en procession, en groupe. Au travail ? au concert, à une manif ? Savent-ils la force qu’ils représentent ? Que l’enthousiasme ou la colère les mènent, qui pourrait les arrêter ?

Cet ouvrage a été réalisé par Emmanuelle Schillinger

Achevé d’imprimer en juin 2015

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