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PORTFOLIO Milos Xiradakis

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  • portfolio

    Milos Xiradakis

  • 1/ projets non situs

    Ces deux projets de petite chelle ont t ralis au dbut de ma scolarit Lcole darchitecture de Bordeaux. Prsent par les enseignants de lcole comme des exercices de manipulation spatiale dans un contexte abstrait, ils peuvent aussi tre perus comme deux rflexions sur des questions dordre gnrale, quest ce quexposer ? quest ce que partager un lieu de vie ?

    2/ deux amnagements Pour un ParC.

    raliss au cours du mme semestre, ces deux projets partagent le mme site, Le parc de Peixotto, dans la banlieue bordelaise. Le premier projet est celui dune passerelle, il consiste en llaboration dun ouvrage simple et non dtaill. Ce court exercice (3 semaines) visait avant tout ce que les tudiants se confrontent une premire fois au site du parc avant daborder un programme plus complexe, celui dune maison de quartier.

    3/ La PossiBiLit dune Le

    lobjet de cet exercice durbanisme tait de prvoir lamnagement dune friche situe proximit des rcentes oprations de requalification du quartier de la Bastide, sur la rive droite de lagglomration Bordelaise. Le projet La possibilit dune le rinterprte cet exercice en intgrant le projet damnagement de la zone dlimite par la consigne un projet plus global, proposant un scnario pour lavenir dune trs large portion de territoire stendant jusqu la commune de Lormont. (Projet men en collaboration avec thibault Le Poncin et Jean Panien.)

    4/ ProJet new deaL

    ralis lors dun workshop dune semaine athnes, ce projet rflchit lavenir dun grand parc presque labandon de la banlieue de la capitale grecque. il tient compte du contexte conomique critique de la grce pour dvelopper une stratgie alternative un grand projet de rhabilitation.

    5/ 10 10 10, La Condition de LurBanisme Chinois

    ralis loccasion dune collaboration entre lcole darchitecture de Paris-malaquais et celle de la ville de hangzhou, ce projet veut permettre linvention dune mthode damnagement adapte aux condi-tions qui sont celles de lurbanisme en Chine : 10 fois moins de temps, 10 fois moins darchitectes, pour construire 10 fois plus.

    6/ MpC Vs oMa

    mPC Vs oma est une analyse de La maison Bordeaux (oma 1998). elle propose dutiliser la mthode paranoaque critique (mPC), dans le but de dmontrer que la maison a t construite selon les principes du manhattanisme. Lambition de cet exercice tait de comprendre la fois luvre architecturale, mais aussi la mthode qui a conduit sa ralisation.

    p 1-12

    p 13-28

    p 29-44

    p 45-54

    p 55-78

    p 79-85

    soMMaire /

  • Il sagit de construire un paysage architectural partir dun enclos enterr ou non, constitu dun espace intrieur-extrieur, couvert partiellement, mais lair libre, de 15m x 15m au sol et de quatre murs dgales hauteurs. Cette enceinte accueillera un lieu dexposition au public de 3 5 sculptures.

    PROJETS NON SITuS :

    uN ESPACE DEXPOSITION

    1

  • uNE MAISON POuR 3 gNRATIONSLe sujet de lexercice est de faire le projet dune maison qui runira trois gnrations, un couple de parents, un couple de grands-parents, et deux adolescents. Le contexte dans lequel elle simplante sera celui dune zone urbaine dense. La parcelle est une dent creuse de 6 mtres de large par trente mtres de long borde par des constructions alignes sur rue dune hauteur de 11 mtres maximum et dune profondeur de 18 mtres maximum lorsque le btiment excde un niveau. Ces dimensions sont aussi celles du gabarit enveloppe maximum du projet.

    2

  • 1. ESPACE DEXPOSITION

    Lacte dexposition si minimal soit-il, influence toujours la perception que lon a de luvre. Pour ce projet, mon intention ntait pas de concevoir un lieu dans lequel les uvres seraient exposes le plus objectivement possible, ni de faire subjectivement la mise en scne de celle-ci, mais de mettre en parallle ces deux attitudes, afin de permettre au visiteur dapprhender la mme uvre de deux manires totalement diffrentes. Pour satisfaire cette exigence, lenclos qui sert de base llaboration du projet est divis en deux espaces, accueillants chacun une ou des uvres du mme artiste. Carl Andr pour lespace couvert, giacometti pour celui ciel ouvert. Ces deux espaces sont en eux mme assez neutres et permettent aux visiteurs dentrer dans un rapport direct avec les uvres.

    Linterface entre ces deux lieux, par contre, permet un nouveau rapport aux uvres, qui procde dune mise en scne. Lorsque le visiteur observe lautre lieu celui auquel il ne prend pas part, ce ne sont plus les uvres qui lui sont donnes voir mais le contexte quelles crent, lespace dexposition lui mme.

    Ce dcalage veut enrichir la perception que le visiteur a de luvre mais aussi provoquer son regard dans lespoir quil adopte une attitude nouvelle vis vis des uvres, qui soit non plus celle dune observation passive, mais dun vritable engagement dans le lieu que fonde luvre.

    3

  • 1. ESPACE DEXPOSITION

    4

  • Lespace couvert communique avec celui ciel ouvert par le biais dun long cadrage horizontal. Linclinaison des parois veut renforcer leffet cintique de lhomme qui marche et du chien de giacometti en mme temps quelle accentue linertie des bricks de Carl Andr.

    5

  • Lorientation et la forme du projet sont tudies pour que la lumire mette en vidence des moments durant lesquels la perception que lon a des uvres semble changer radicalement.

    6

  • 0. lieu de vie des grands parents / salle a manger

    1. lieu de vie des parents

    3. toit terrasse / chambre damis

    2. lieu de vie des enfants

    s no

    e

    A A

    0 10 207

  • 0. lieu de vie des grands parents / salle a manger

    De par son programme, de par le contexte dans lequel il simplante, le projet de la maison pour trois gnrations, appelle, en premier lieu, la rsolution de problmes pratiques. Ce sont les rponses apportes aux questions de partage de lespace, dclairement, dintimit, daccs... qui ont conduit la forme globale du btiment. Dans le dtail, le dessin est, par contre, tributaire dune volont plus abstraite; celle de crer pour les habitants un cadre dans lequel la prsence de la maison seffacera au profit de celle du jardin.

    2. MAISON POuR TROIS gENERATIONS

    A A 8

  • 0. lieu de vie des grands parents, salle manger

    tant donn la mobilit rduite des grands- parents, il est prfrable que leur lieu de vie soit facile daccs, cest pourquoi il est au rez-de-chausse. Tourn du cot du jardin, il jouxte la salle manger, qui, de par sa position et son usage, devient un lieu dans lequel toute la famille est susceptible de se runir. Protge de la rue par le volume biseaut du garage vlos, la salle manger profite elle aussi dune vue sur les arbres du jardin grce une double hauteur.

    9

  • 1. lieu de vie des parents

    10

  • 2. lieu de vie des enfants

    11

  • A lexception de lescalier qui mne de la salle manger ltage des parents, les circulations verticales sont mutualises le long du mur mitoyen ouest, et permettent de relier tous les niveaux en pargnant lintimit des habitants. Pour ltage des parents, comme pour celui des enfants, les chambres sont orientes du cot de la rue. Faiblement ouvertes sur la faade en raison des vis--vis, elles bnficient, en contrepartie, dune large fentre znithale. Les pices vivre, elles, sont largement ouvertes sur le jardin.

    3. toit terrasse chambre damis

    12

  • 13Projets situs

    Le sujet de lexercice est de concevoir un nouveau franchissement pour le bassin du parc Peixotto situ talence, dans la banlieue Bordelaise.

    Passerelle

  • 14

    maison de quartieril est demand aux lves dimaginer un btiment qui sera la fois une maison de quartier et un lieux dexposition et de conception artistique, un programme prcis, dtaill en mtres carrs, prvoit notamment, une salle des ftes, des salles de runion, rattaches la mairie proche, des bureaux pour les associations du quartier et trois ateliers dartiste, chacun comprenant des espaces de vie, etc. Le site choisi pour ce projet est une parcelle de 20 par 45 mtres, qui occupe langle du parc.

  • 1. Passerelle

    La raison dtre du parc dans lequel prend place le projet est un chteau du 18m sicle. tout lagencement du parc participe la mise en valeur de cet difice.

    a lchelle du parc, le chteau trouve un bel quilibre avec la forme tendue du bassin. La construction dun objet architectural quel quil soit briserait cet quilibre. il faut donc trouver une solution qui prserverait le caractre planaire et tendu du bassin. (1/)

    La mise en scne du chteau est aussi perceptible, lchelle du centre de talence grce la mise en place de perspectives et au dessin du parc. ainsi, le promeneur qui chemine vers le chteau vit un vritable moment darchitecture. Le projet pourrait participer lintensification de cette exprience.

    Lidal pour satisfaire aux exigences du programme et du contexte serait donc davoir un franchissement cohrent par rapport au dessin du parc, et qui permettrait le passage sans avoir recours un objet architectural.

    La solution choisie, dinspiration biblique, veut donner lillusion de ce miracle. elle mnage deux tranches travers leau comme si le trac des chemins du parc stait naturellement prolong dans le bassin sans que lintervention dun architecte nait t ncessaire. (2/)

    miracle

    (1/)

    15

  • m : dici on voit mieux les poissons. p : ah ah, oui ....

    m p

    b : Leau srrette ... Quelle est cette fable ?

    b

    (2/)

    16

  • Ces deux entits programmatiques dveloppent des exigences architecturales quasiment antinomiques; lune doit tre visible, facile daccs, peut tre bruyante et passante. Lautre au contraire rclame le calme et lintimit.si lon rserve la partie publique le niveau du sol, et que lon place la partie priv au dessus de celle ci, on satisfait dj en grande partie ces exigences. (2/)

    La consigne prvoit la coexistence de programmes varis au sein du btiment. Bien que les usages que supposent ces programmes soient diffrents, on peut diviser cet ensemble programmatique en deux entits. une partie plutt prive, donc assez hermtique qui regroupe principalement des lieux de travail (a). une partie publique qui concentre des lieux de loisir, cest la maison de quartier proprement parler (B). (1/)

    interface

    2. maison de quartier 17

  • (2/)

    aB Le rez-de-chausse devient une prolongation de

    lespace public, totalement libre, il fait du btiment une interface transparente entre le parc, la place et la rue pitonne, et un lieu visible depuis les principaux difices publics du centre de talence.Lenveloppe de verre, en se prolongeant jusquaux serres du Jardin Botanique, offre la vue des arbres depuis la place et donne lillusion que le parc est totalement ouvert. (3/)

    1/Jardin botanique2/mairie3/ecole 4/gymnase5/Prfecture

    1

    (1/)

    (3/)

    2

    3

    54

    18

  • 70 % de la surface du futur btiment ne sera pas accessible au visiteur lambda. Cest un fait plutt paradoxal pour une maison de quartier. Le point dorgue de cette incongruit est la prsence dans la partie administrative dune salle de runion de 80 m2. Cet espace qui risque de ntre utilis qu de rares occasions gagnerait tre rattach la salle des ftes dont il agrandirait la surface tout en en prcisant le statut.

    Celle ci deviendrait la fois un lieu de runion, de dbats publics, tout comme un lieu dchange, un lieu festif. en un mot, une agora.

    install dans une pente, inverse celle que dcrit naturellement le terrain, cet espace pourrait prendre occasionnellement la fonction dauditorium, tout en facilitant laccs au niveau -1.

    Plan niveau 0 /

    sno

    e

    020m

    agora 19

  • 20

  • Le programme prvoit que les expositions duvres se fassent dans la salle des ftes, bien que cela soit parfois envisageable, il parait regrettable que les artistes, naient pas un lieu dexposition part entire qui respecterait certaines conditions :

    _il ne serait accessible que par un cheminement prcis qui permettrait la mise en condition du visiteur.

    _il pourrait tre temporairement isol afin que les uvres puissent tre observes, sans tre concurrences par dautres lments perceptibles.

    _ il serait modulable et permettrait aux artistes dadapter le lieu dexposition leurs uvres, ou de faire leur uvre du lieu dexposition.

    Ce lieu trouve sa place au sous sol, lextrmit sud du btiment, il est isol du reste du programme et nest accessible que par deux longues rampes, lune intrieure, lautre extrieure.

    1/espace dexposition2/Local velo3/Local mnage4/Local tgBt5/Local chaufferie6/Local poubelles7/Local de stockage8/toilettes

    123

    5 4

    6

    7

    a

    a

    B8

    B

    125 4

    (1/)

    Plan niveau -1 /

    sno

    e

    exposition 21020m

  • (1/)

    22

  • si les deux premiers niveaux sont relis entre eux par un systme de rampes et de plans inclins, ltage, nest, lui, accessible que par des escaliers ou un petit ascenseur. Cela pose problme puisque les artistes y ont leurs ateliers, et sont senss exposer des uvres parfois volumineuses au rez-de-chausse et au sous sol. une plateforme sur vrins hydrauliques, rglerait ce problme en mme temps quelle permettrait aux artistes de moduler le lieu dexposition en fonction de leurs besoins.Le lieu dexposition pourrait ainsi bnficier dune triple hauteur (1/), tre dplac ltage, proximit des ateliers (2/), ou encore tre rduit un espace clos au sous- sol (3/)

    schma des circulations /

    Plateforme 23

  • (2/)

    (1/)

    (3/)

    24

  • (1/)

    6

    1

    2

    333

    54

    4

    Plan niveau 1 /

    sno

    e

    020m

    ateliers 25

  • Pour travailler, les artistes ont besoin dune lumire indirecte, mais orienter chaque atelier au nord obligerait dessiner des espaces troits, et ne permettrait qu un seul artiste davoir une vue sur le parc. Pour pallier cette difficult, chaque atelier dispose dun grand patio. Lespace de travail et la cuisine sorganisent autour de ce patio tandis que lespace de vie prend place sur une mezzanine tourne vers le parc.

    des parois coulissantes, entre chaque atelier, facilitent le convoi des uvres jusqu la plateforme ; elles peuvent aussi permettre louverture des ateliers au public pour des manifestations exceptionnelles. (1/)

    1/espace dexposition2/Foyer3/atelier4/Bureaux5/salle de runion6/toilettes

    26

  • Plan niveau 1 /

    4

    333

    45

    5

    Les deux tages suprieurs forment un paralllpipde hermtique. dtach du sol, ce bloc de bton tient du vaisseau, de la forteresse volante, dont il a les remparts, le chemin de ronde, la vigie... Ce lieu part, cet ailleurs, flotte au dessus du parc et labsorbe. a labri sous sa masse, une vie publique prend forme, les habitants du quartier jouent, dbattent, sorganisent et, de temps autres, aprs quelques rituels dusages, dcouvrent ce qui slabore en secret, lintrieur du vaisseau.

    sno

    e

    27Vaisseau

    020m

    1

    2

  • 1/Verrire2/terrasse3/atelier4/Bureaux5/salle de runion

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  • En 2007, le centre historique de Bordeaux est lu patrimoine mondiale de lUNESCO, le PLU se durcit, la ville finit de se figer, le Tramway la dj vid de ses voitures depuis 2003. Dans le mme temps, les activits industrielles de la rive droite de la ville finissent de se dlocaliser, pour sinstaller plus en amont du fleuve, laissant vide une large bande de terre qui fait face au centre. Cette autre rive, longtemps dnigre par les Bordelais, devient un terrain conqurir.

    Avec le dpart de lactivit industrielle, ce territoire sest vid de sa substance mais nen conserve pas moins une forme particulire. Un rseau viaire perpendiculaire au fleuve dcoupe des parcelles immenses, lintrieur desquelles quelques vestiges de lre industrielle subsistent. Une caserne, des hangars, des usines ; des btiments gigantesques qui semblent flotter dans ce paysage sillonn de friches. Finalement, une zone industrielle dserte comme on en trouve dans toutes les villes dEurope, la diffrence prs que les contours de celle-ci se dessinent avec une prcision inhabituelle. Spar de la ville ancienne par le fleuve et du quartier ouvriers de la Bastide par la friche longiligne dune ancienne voie ferre, ce territoire a pu dvelopper un systme urbain autonome et strictement dlimit.

    Cest une le, cette constatation, qui aurait pu provoquer les spculations les plus froces, ne dclenche que des ractions timides. On construit peu, pas trs haut, et on dispense des espaces verts la louche, incapable de voir en cette ville future autre chose que le pendant vgtal de son ane de pierre. Pourtant, Bordeaux connat une forte croissance et rclame un renouveau, dont ce territoire insulaire pourrait tre le support. En ces lieux jugs ingrats, pourrait natre une ville contemporaine, dense, haute, dcomplexe. Une le mtropolitaine au cur de la ville ancienne, mme de permettre la nouveaut et lexprimentation dans une ville qui, fascine par son histoire, a cess dexister au prsent.

    29

    La possibilit d'une le

    30

    1000 m

  • Transformant un prvisible affrontement en principe unificateur, la trame rigide forme par les routes permettra chaque bande de dvelopper une forme originale tout en renforant lhomognit de lensemble du nouveau morceau de ville. Habitus la constance de leur ville de pierre, les Bordelais pourront ici vivre une nouvelle exprience urbaine base sur la systmatisation du contraste. Lide dune le de densit architecturale, suggre la cration dun vide de grande chelle qui serait mme doffrir aux insulaires lasss de bton une rmission occasionnelle. Cet espace, un parc, prendrait ici la forme dun anneau entourant lle. En contact avec chacune des bandes du systme, ce lagon remplirait autant la fonction dantidote au traumatisme que pourrait tre linstabilit de la ville nouvelle que celle de joint de rupture entre un nouveau et un ancien systme incompatible. Ce vide ncessaire pourrait accueillir toutes les activits qui spanouissent en dehors du champ architectural, et devenir un terrain dchange entre habitants des systmes rivaux. Il serait pour la ville dense, lquivalent de la runion de tous les jardins de la ville diffuse, lavantage de la proprit tant remplac par des possibilits dactivits dcuples

    Toute persistance dune situation qua fait dsirer le principe du plaisir nengendre quun bien tre assez tide, nous sommes ainsi faits, que seul le contraste est capable de nous dispenser une jouissance intense. S.Freud / Malaise dans la civilisation

    Les emprises des anciennes industries, et les premires oprations de rhabilitation menes sur le site de la Bastide, ont en commun la manire dont elles simplantent sur le territoire. Perpendiculaires au fleuve, les parcelles stendent gnralement de la Garonne la friche ferroviaire et occupent donc toute la largeur de lancienne zone industrielle. Ainsi, le paysage se constitue dune succession de bandes, dont lorganisation, lapparence et lusage varient. Notre stratgie repose sur lintensification et la mise en vidence de cette organisation latente. Elle vise linstallation dun rseau viaire dcoupant le territoire en bandes rgulires et parallles qui seraient chacune susceptibles dtre colonises par des entits architecturales particulires. Ce principe permet de redonner une cohrence aux portions de territoire dj construites en les intgrant une logique densemble, mais aussi dorganiser le chaos produit par limmanquable profusion de styles que connat larchitecture contemporaine.

    Bandes

    1/ Ile 2/ Bandes 3/ Scenario 4/ Anneau

    31 32

  • Nous avons choisi de dtailler notre projet sur une parcelle dune dizaine dhectares, situe la frontire entre lancienne zone industrielle et le quartier ouvrier de la Bastide. Autrefois li lactivit ferroviaire, le terrain, aujourdhui en friche, est occup par une srie de hangars dsaffects, aligns le long des rails. Au regard de notre stratgie, cette parcelle occupe une position complexe plusieurs titres :

    Situe lextrmit sud de lancienne voie de chemin de fer, elle devra oprer la transition entre la portion minrale de lanneau et le parc longiligne que deviendra, terme, lancienne voie ferre. Positionne sur lanneau, elle devra aussi jouer le rle de sparation entre la ville nouvelle et la ville ancienne, et mettre en scne le contraste entre ces deux systmes urbains. De par sa forme et sa position enfin, elle simpose comme un espace mritant le statut de ple, capable de proposer services et divertissements aux usagers de lanneau.

    Ces problmatiques, nous ont conduits imaginer ici un espace la fois transitoire et central, un lieu qui serait le thtre dune collision, celle de deux systmes contradictoires, dont linterpntration crerait un terrain dchanges et de rencontres, un champ de possibilits.

    33

    150 m

    34

  • Du cot Ouest, la parcelle est en partie occupe par des btiments habits, nous avons choisi de poursuivre lamnagement de cette moiti de parcelle selon un principe de lotissement semblable celui qui a prsid la cration du quartier ouvrier de la Bastide. Le hangar devient ainsi une frontire entre le quartier ancien et lle. Accoles celui-ci, les maisons individuelles se servent du btiment comme dun rempart, pour protger leur intimit. En prolongeant les rues des quartiers existants de part et dautre de la parcelle, les chemins du parc et les rues du lotissement font du hangar un lieu de convergence des perspectives. Dcoup par ces mmes axes, le hangar permet qui le traverse dans sa longueur davoir la vision successive des rues de la ville nouvelle et de la ville ancienne.

    3/ Lotissement 4/ Axes

    Dans sa longueur, le site est travers par des voies de chemins de fer dsaffectes qui se prolongent le long de lanneau jusquau fleuve. Encore en bon tat, ces voies ferres pourraient permettre linstauration dun moyen de transport original mme de desservir chacune des bandes de lle. A lendroit prcis de notre parcelle, ces rails nous on aussi paru tre un moyen de proposer aux usagers de lanneau un supplment programmatique. En effet, si lon profite de la gare pour stocker scnes et crans et des rails pour les dplacer facilement, des spectacles en plein air pourraient avoir lieu rgulirement sur le site. Face aux rails, nous avons choisi de prolonger le plus long des deux hangars occupant le site. Rhabilit, il dessinerait une limite lisible entre le parc de lanneau et le quartier ouvrier et pourrait abriter tous les programmes ncessaires la cration dun ple de loisir.

    1/ Exploitation du reseau frr 2/ Prolongation du hangar

    Decoupages

    35 36

  • Lamnagement que nous proposons prend donc la forme de quatre bandes accoles et parallles que sont le lotissement, le hangar, le parc et la voie ferre.

    Sinscrivant dans la continuit de lanneau, le parc se prsente comme un espace support pour le hangar et les voies de chemin de fer. De son adquation avec les programmes proposs par ces deux structures doit natre une congestion dactivits, qui ferait de ce lieu vide, un plein programmatique. Cet objectif est complt par la volont dune double mise en scne, qui serait la fois celle de la rupture entre ville ancienne et la ville nouvelle, mais aussi celle de la continuit de lanneau. Deux ambitions contradictoires mais non moins conciliables, puisquelles sexpriment dans des directions diffrentes.

    37

    (2)

    (3)

    (4)

    50 m

  • Cette pelouse, rase et homogne au niveau des terrains de sport, spaissit et se diversifie mesure que lon continue davancer pour finalement prendre laspect dun sol de sous- bois au niveau du pont qui marque lentre du jardin ferr. Le passage dun paysage urbain un paysage plus champtre, sera aussi marqu par la progressive dstructuration dune trame gomtrique. Cette trame, lisible son tat originel au niveau de la place de march, voit sa rgularit une premire fois contrarie par le trac des terrains de sport, qui tendent la dformer. Plus loin, limplantation des arbres tente de reprendre son dessin, mais mesure que lon continue de progresser, de nouvelles espces darbres apparaissent, chacune respectant leurs propres trames dimplantation, dvis de la trame originel, de sorte quen arrivant a lentre du jardin ferr, laspect du parc soit devenu semblable celui dun jardin publique. Si du Nord au Sud, nous avons cherch minimiser les contrastes, dest en ouest, lobjectif est contraire, puisque le but est de mettre en scne la rupture. Ainsi les chemins du parc prennent lallure dincisions pratiques travers le paysage, ignorantes du terrain, ces entailles traversent les diffrentes couches programmatiques sans se soucier de leur nature, et mettent le promeneur dans la peau dun gologue, remontant les diffrentes strates sdimentaires, qui sparent la ville ancienne de la ville nouvelle.

    Le parc doit rester un espace vide, non construit. Satur de traces, il suggre le dploiement des programmes contenus lintrieur de la gare et du hangar, auxquels il propose un support. Ainsi, lors des spectacles ferrs La foule pourra se tenir sur la colline engazonne, (1) si il sagit dune projection de film, ou bien, pour un concert, se dplacer sur la surface btonne qui fait face la gare (2). Le Lendemain, un march prendra possession de ce vaste espace vide, qui, grce une trame de petites encoches mtalliques, permettra un montage rapide des stands. Plus tard, les usagers de la bibliothque (3) profiteront des mmes encoches pour planter leur parasol, et sinstaller sur la pelouse (4). Plus loin, les membres du club dathltisme (4) pourront sentraner sur les pistes (5), tandis que dautres feront un tour de montgolfire (6), dcocherons quelques flches au club de tir larc (7), ou travaillerons leur swing sur le practice (8). Du Nord au Sud, le parc veut relayer la portion minrale de lanneau que constituent les alles Serres et lespace vgtal du parc ferr en maintenant au maximum le sentiment de continuit. Le premier effet de cette volont se lit sur le sol mme du parc, dont la texture varie progressivement. Conserv en letat contre les alles Serre sest dabords une vaste surface denrob claircie par lusure et le soleil, puis, plus loin, une surface denrob neuve, plus fonce, qui devient par la suite une large pelouse.

    (1)

    (5)(6)

    (7)

    (8)

    Parc

    39 40

  • Le hangar marque la limite entre le quartier ancien et la ville nouvelle. Perceptible de lextrieur comme une frontire entre ces deux territoires, il veut, dans son organisation intrieure, mettre en scne le passage de lun lautre et exacerber leurs diffrences. La rpartition de sa masse programmatique obit cet objectif en rintroduisant lide dune confrontation entre deux systmes lintrieur mme du btiment.

    41

    SerresCrche

    Serres

    Serres Serres

    Serres

    BibliothqueAccueil

    Projections

    Club dartsmartiaux

    Bar

    Escalade

    21

    1 2 3 4 5 6

    3

    5 6

    4

    25 m

    42

  • 7 8 9 10 11 12 1314

    15

    17

    16

    Practice17

    Serres SerresEcole dedanse

    Salon de th

    Location de pdalos Galerie Club de tir larc

    13 14

    15 16

    Du cot Est, le sol du quai est creus puis remblay avec de la terre afin daccueillir des jardins ouvriers. Ces jardins rutilisent la structure du hangar pour sisoler lintrieur de serres et dessinent ainsi une faade rgulire et translucide au btiment. Tourn contre la ville ancienne, ils reproduisent son mode dorganisation; rpter le mme schma l infini afin dobtenir un ensemble homogne. Du cot Ouest, des boites de formes varies sont disposes sur le quai, chacune abrite un quipement spcifique li au loisir. Cet ensemble htroclite de petits btiments runis lintrieur du hangar, fait lui cho la ville nouvelle, puisquil juxtapose des lments de formes et de programmes varis en vue de former un tout cohrent.

    Lorsquon lobserve de loin, le long hangar qui divise notre parcelle peut tre peru comme une masse homogne. En ralit, il est le rsultat de laddition de plusieurs btiments qui font de lui un ensemble fractionn. Runis sur un socle commun, un quai en bton de 1m30 de haut, ces sous-hangars sont au nombre de six (huit avec ceux que nous ajoutons) et se diffrencient par la forme de leurs poteaux, de leurs fermes, et par consquent, de leurs toits.

    Les axes Est- Ouest, dtermins prcdemment, dterminent la largeur et la position des accs au quai, creuss dans le bton, ils prolongent les tracs existants lintrieur du btiment.

    Serres Serres

    Serres Serres

    Serres Serres

    Fitness Bains

    Club datltisme

    Installation vido

    Studios Ecole de musique

    7 8

    9 10

    11 12

    Hangar

    43 44

  • Pens comme un parc mtropolitain, le jumeau athnien du parc de la Villette de Paris, Le parc Tritsis na pas connu le destin que lui avaient imagin ses concepteurs. Situ dans une zone priphrique peu dense de la capitale grecque, le parc est aujourdhui presque semblable aux friches des quartiers dfavoriss qui lentourent. Dans un pays en crise et en labsence de moyens importants, il parait difficile de croire que le parc puisse aujourdhui connatre une mtamorphose radicale et rendosser un statut mtropolitain. Dans ce contexte, le projet New Deal envisage des solutions qui ncessiteraient peu dinvestissements et consisteraient principalement a rorganiser lnergie et les moyens actuellement investit dans le parc.

    Labandon est la condition dexistence du parc Tritsis : Aucun moyen suffisant ne pouvant tre allou lentretien de sa vaste tendue, le parc est dans une certaine mesure contraint dtre abandonn. Mais cette situation nest pas uniquement ngative. Dune part bien sur, elle contribue a donner du parc limage dun no mans land sans qualit, dun lieu dgrad, voir dangereux, mais dautre part aussi, elle confre au parc la dimension dun lieu campagnard voir sauvage, impression que renforce la prsence de nombreuses espces doiseaux (Tritsis est en premier lieux un parc ornithologique) ainsi que les reliefs boiss bordant lhorizon du parc et dissimulant au promeneur la prsence de la ville.

    De par sa condition prcaire, le parc donne donc une impression double, la fois celle dun lieux dlaiss et celle dun lieux prserv. Partant de cette constatation, le projet vise mettre en oeuvre les modifications ncessaires pour que sopre un glissement dans limage que renvoie le parc, afin quil cesse dtre peru comme un lieu en friche pour tre progressivement peru comme un espace en partie sauvage.

    Dun autre cot, Le projet veut remdier ce qui semble tre le problme majeur du parc, celui de sa colonisation par de nombreux acteurs aux logiques autistes, voir contradictoires, et dont les emprises prives ou semi-prives mite le parc, transformant celui-ci en un espace rsiduel auquel la ville fait dos et dont les contours incertains ne sont que grillages et parkings. L encore, un apparent dfaut cache une richesse, car si aujourdhui la prsence de la plupart de ces acteurs ne profite pas au parc, voir joue pour lui un rle ngatif, ils nen sont pas moins concerns par le destin du parc, lis par lui, et donc susceptible de trouver un meilleur quilibre, qui leur profiterait autant quil profiterait au parc. De ce point de vue, ce qui semble finalement faire le plus dfaut Tritsis, cest un outil de gouvernance, une direction, capable damener ces acteurs a rengocier leurs rapports, et diriger leur nergies dans le mme sens.

    Lessentiel du projet a donc consist a cartographier la prsence de ces acteurs, a comprendre leurs intrts, leurs attentes et leurs capacits, et imaginer une sries darrangements, de deals quils pourraient passer entre eux, afin dengager une mutation plausible du parc Tritsis sur une quinzaine dannes. Lobjectif tant que ces deals permettent Tritsis de rsorber son image de friche pour se transformer peu peu en un domaine naturel prserv, entretenu et exploit pour partie par la somme de ses acteurs mais partiellement sauvage. En somme ce quil est presque dj ltat latent : un morceau de campagne en ville ponctu de programmes ddis aux loisirs des citadins.

    Projet New Deal

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  • Carte des acteurs /

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  • Deal 1 (2011-2016) /

    _Le Centre commercial est le lieu le plus populaire jouxtant le parc. Cafs, Cinma, Manges... Cest le royaume du divertissement, mais il tourne le dos au parc, lui prsentant ses parkings et se protgeant de lui par des grilles. Au fond du parking, une cinquantaine de mtres derrire quelques oliviers, subsiste lun des derniers programmes commerciaux du parc, un caf-bar faisant face au Lac. A cot du caf, un btiment abandonn, tagu, trs symbolique du dlabrement de Tritsis. Un premier deal pourrait tre de proposer au centre commercial de lui cder le fragment de parc le sparant du caf bar, en change de quoi celui-ci sengagerait a prolonger sa promenade du divertissement vers le Lac, et a rinvestir le btiment abandonn. Ainsi il souvrirait enfin au Parc et profiterait de lui comme dun jardin tout en participant son animation, et son entretien.

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  • _Lun des problmes majeur du parc est son accessibilit, il est clos par des grilles souvent inexplicables et bord demprises privs interdisant le passage. La plus importante dentre elles est la luxueuse proprit de monsieur Serpieri. Cest un acteur majeur de Tritsis et il nest pas dnu de bonnes intentions (il prte par exemple ses potagers pour les ateliers de jardinage des coles du quartier). Monsieur Serpieri, qui le destin du parc incombe particulirement, parait assez dispos a cooprer, cest pourquoi il est envisageable de lui proposer le deal suivant : Permettre lamnagement dun passage entre ses potagers, et le corps principal de sa proprit en change de quoi ltat lui cderait une partie en friche des jardins de lorphelinat jouxtant son domaine, afin quil puisse y tendre ses vignes. Entre le corps principal de sa proprit et lorphelinat serait amnag un deuxime passage, favorisant laccs au parc depuis les quartiers ouest.

    Deal 2 (2011-2016) /

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  • Deal 3 (2011-2013) /

    _Serpieri cultive potagers et vignes, mais il possde aussi un champ doliviers et de trs belles curies. Face aux oliviers de Serpieri, de lautre cot du canal qui traverse Tritsis, le champ doliviers du parc, inexploit et mal entretenu. Plus loin, prs du lac, dissimul par des bambous, un poney-club modeste. Deux fragments du parc qui font cho au domaine de Serpieri. La prsence de ce champ doliviers et du poney-club peut inspirer un nouveau deal. Il consisterait a proposer Serpieri de bnficier de lexploitation du champ doliviers du Parc en collaborant avec lcole dagronomie situ non loin. Lcole pourrait qui plus est rinvestir un btiment abandonn tout proche. Serpieri apporterait ses moyens et son expertise, tout en entretenant cette partie du parc, en contrepartie il bnficierait du fruit de la rcolte. De la mme manire, si le poney-club tait dplac proximit de lentre du domaine de Serpieri le long de laxe principal du parc que constitue le canal il gagnerait en visibilit, et pourrait collaborer et mutualiser ses moyens avec les curies de Serpieri.

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  • _En tant quagrment, le parc ne dispose que de trs peu de moyens pour son entretien, son exploitation partielle en tant que terre agricole est en revanche plausible et permettrait que le parc maintienne son aspect campagnard tout en rsorbant son image de friche. paradoxalement, ce sont aujourdhui les friches entourant le parc qui sont jardines. elles sont le refuge de familles dfavorises qui y lvent leurs chvres et cultivent des potagers. Ces familles, gnralement loges dans de trs mauvaises conditions, pourraient participer lentretien du parc tout en lexploitant. Sur le cot ouest du parc, on pourrait ainsi imaginer que soit construit des logements sociaux bnficiant de grands jardins donnant sur lintrieur du parc. Ils permettraient de requalifier la frange ouest de Tritsis, particulirement labandon, tout en dessinant au parc une clture plus avenante que les anciens grillages dlabrs.

    Deal 4 (2011-2025)/

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  • Le parc Tritsis en 2025 /

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  • 10I I10 La Chine compte par rapport lEurope dix fois moins darchitectes, contraints de construire dix fois plus, en dix fois moins de temps. Donc obligs dtre mille fois plus efficace. Cest le Constat Lapidaire que dresse Rem Koolhaas de la condition des architectes Chinois au XXI me sicle et cest une ralit quil est impossible dluder pour quiconque travaille dans ce pays. Sous les effets conjugus de la croissance dmographique, de lclatement du noyau familiale, dun exode rural encore en cours et de lactualisation des normes de confort, la demande chinoise en btiments et surtout en logements na jamais t aussi importante et pressante.

    Le projet prsent ici veut tenir compte de cette ralit et tenter de rpondre srieusement une question en apparence surraliste : Comment prvoir en six mois lamnagement dune zone de 1720 hectares avec pour seul programme donn du logement social ? Un exercice de projet propos par un professeur durbanisme de luniversit de la ville de Hangzhou, dans le Nord Est de la Chine. Un exercice comme un autre dans le contexte chinois, semblable aux appels doffres auxquels rpondent les agences durbanisme du pays.

    Le paysage de la priphrie de Hangzhou dans laquelle se situe le site du projet reflte cette situation durgence. Il est mit par dimmenses emprises privatises, gnralement ceinte de murs, et systmatiquement satures par le mme btiment, construit, 30,50,100 fois lidentique et en un temps record. Ce paysage est un avertissement pour lurbaniste tranger, il scande : Le gnrique est la condition sine qua non !

    Ici impossible de dessiner un projet compos, comme on le ferai en France, il faut passer par la rptition du mme, plus forte raison quand il sagit de la construction de logements sociaux qui doivent tre trs conomiques. Lurbaniste Chinois doit tre un urbaniste fordiste si il veut esprer arriver loger la majorit de la population dans des conditions dcentes.

    Nous avons donc chercher tre ces urbanistes fordistes et avons problmatis la question de lexercice de la manire suivante :

    Comment concevoir une mthode damnagement qui en sappuyant sur la construction en srie et la standardisation, permettrait en six mois de projeter sur les 1720 hectares du site une ville conomique et rapide construire, sans que celle-ci soit homogne, acontextuelle, hermtique et sans saveur, comme le sont les agglomrats de clusters qui forment de plus en plus souvent la ville chinoise contemporaine ?

    La condition de lurbanisme Chinois Problmatique :

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  • 10I I10La trame Agricole comme matrice pour la ville future Scenario : Le site propos pour notre exercice est une longue bande de terres agricoles bordes dun cot par le fleuve Yang-Ts et de lautre par une voie rapide qui fait le tour de la ville de Hangzhou. Long denvirons dix kilomtres, large de un trois kilomtres, il est en majeur partie occup par des champs, des ppinires et des bassins de pisciculture. Dans ce paysage agraire se sont dvelopp quelques villages, gnralement le long des axes de transport et des nombreux canaux qui traversent les champs.

    Ces terres agricoles sont organises selon une trame orthogonale bien particulire : Dans un sens, des voies parallles sont disposes peu prs tous les 80 mtres, puis, perpendiculairement ces voies, un maillage plus fin et plus irrgulier subdivise le terrain. Mme si ce deuxime maillage parait irrgulier, il est en ralit rgit par un systme de proportions bases sur une unit de mesure chinoise, le yin qui fonctionne selon un module denvirons 35 mtres.

    En observant des vues satellites de ce territoire, nous avons t fascin par le fait quil donnait une impression globale dhomognit, mais semblait cribl dirrgularits et compos dune multitude de lieux varis. En le parcourant pied, nous emes la confirmation de ce pressentiment. Nous ne traversions pas un paysage rptitif, mais une srie de situations uniques, bien que bases sur le mme schme.

    Il nous est alors apparut que si nous nous servions du dessin de ce tissu agricole comme base et comme inspiration pour concevoir le plan de notre gigantesque projet, nous produirions non seulement un projet minimisant les destructions et tirant le meilleur parti du site, mais aussi nous serions immuniss contre le risque de produire une ville monotone. Partant de l, pour satisfaire notre ambition fordiste tout en tant contextuel, il nous fallait inventer un immeuble standard de logement social, mais adaptable aux dformations de la trame agricole, puis essayer de le passer au travers du tamis du site.

    Dans ce scnario, la chaire de la ville futur, limmeuble de logement serait rpter non pas des centaines, mais des milliers de fois, ce qui en ferait une opration ultra-conomique mme dans le contexte chinois. Cependant, la diffrence des oprations chinoises classiques, elle noblitrerait pas le contexte dans lequel elle simplante mais le rvlerait : En se calquant sur la trame existante, la masse homogne des futurs btiments servirait la mise en scne du site, et exacerberait la presence de chacun de ses accidents, de ses couleurs les plus vives, de ses espaces les plus surprenants.

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  • problmatique_ la ville chinoise actuelle

    _ la condition de larchitecte chinois

    problmatique_ la ville chinoise actuelle

    _ la condition de larchitecte chinois

    1 km 0

    1 km 0

    SITE /

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  • LeS

    Les terres agricoles prcdemment dcrites couvrent une grande partie du site mais pas sa totalit. Or si lon veut dfinir un btiment type, parfaitement adapt et modulable en fonction du tissu agricole et ainsi viser une gnricit contextuelle, il ne serait pas pertinent de prtendre utiliser ce btiment dans les zones ou le tissu agricole ne stend pas. Dautre part, certaines terres agricoles du site se trouvent dans des situations originales, et donc ont peut-tre besoin elles aussi dun traitement particulier.

    Nous avons choisi dexclure ces situations particulires et les terres non-agricole de notre zone de projet afin quelles bnficient dun amnagement spcifique. Ainsi, La petite montagne, les bassins gants, les bassins zig-zag, la cte, le quartier de tours que lon trouve sur le site... Deviendraient autant de fragments faisant figure dles mergeant de la masse de la ville de logements sociaux. Dans les villes de logement social que projette le gouvernement Chinois environ 1/3 des terrains sont revendus des investisseurs privs. Ces ventes permettent de financer le reste du projet. Dans notre projet, les les rempliraient cette fonction.

    01P8 Hangzhou

    Maillage agricole existant

    projection du reseau viaire secondaire

    _processusCONTEXTEEn observant la priphrie de Hangzhou, on peut identifier certains traits remarquables de la ville chinoise telle quelle se construit aujourdhui: -grandes emprises, privatises,et gnralement ceintes de murs. -rptition du mme btiment jusqu saturation de la parcelle. -totale ngation et oblitration de ce qui se trouvait l avant.le phnomne est le mme partout dans les zones priphriques de la rgion.cette ville, qui recouvre rapidement la campagne, a dvidents d-fauts, mais elle est nanmoins le reflet dune ralits et de conditions particulires, car elles sont celles de la pratique de lurbanisme et de larchitecture en chine.

    les effets cumuls de la croissance dmographique et dune exode ru-ral encore en cour entrainent une masse de demandes en btiments laquelle les architectes trop peu nombreux, ne peuvent rpondre que par ces solutions de dmultiplication acontextuelle.En un sens, notre exercice reflte cette ralit, puisque il vise llaboration dune ville de logement social une chelle que personne nimaginerai en europe.

    ces villes-nouvelles, le gouvernement chinois a prvu den implanter de nombreuses la priphrie des grands centres urbains, elles regrou-pent des populations pouvant aller jusqu trois cent milles habitants et doivent parfois tre dessine en moins de 6 mois.

    ainsi, si lon veut rpondre a lexercice en se plaant dans la peau darchitectes chinois, on voit quil est impossible de proposer un projet urbain dessin comme on le ferait en France. ici, lurbanisme de com-position est vou lchec. il faut passer par dautre voies.

    1/La voie que nous avons choisie est celle de la dfinition dun processus damnagement du territoire, qui en sappuyant sur des rgles prcises, permettrait une conception quasiment automatique du projet urbain. tout en vitant les avatars de la ville chinoise actuelle.

    ceci nous amne la reformulation de la question pose qui devient pour nous:Comment dfinir une mthode damnagement du territoire de la priphrie de Hangzhou, qui permette une conception et une con-struction rapide du projet urbain tout en vitant de crer une ville acontextuelle, homogne, impermable, privatise....

    ILESsi on veut que la ville nouvelle noblitre pas totalement le territoire sur lequel elle sinstalle il faut rflchir notre mthode damnagement en fonction dun contexte bien prcis . notre site tant encore principale-ment agraire la majeur partie de sa surface est occupe par des champs, des bassins piscicoles et de petits villages. cest donc en pensant la transformation de ce type de terrains que nous avons choisi de dfinir notre mthode damnagement.

    au milieu de ce tissu homogne de champs, de bassins et de villag-es, merge un certain nombre de situations particulires une mthode damnagement adapte au tissu agraire, ne serait pas adapte ces situations. nous avons donc choisi de les exclure de la zone sur laquelle projeter notre mthode pour en faire des les urbaines soumisent dautres modes damnagements.

    dans les villes de logements social que projette le gouvernement chinois environ 1/3 des terrains sont revendus des investisseurs priv. Ces ventes permettent de financer le reste du projet. Dans notre projet, les iles rempliraient cette fonction. le reste du terrain serait donc princi-palement ddi au logement social.

    VILLAGESsi lon sintresse maintenant au tissu dit agraire, sur lequel nous d-cidons dintervenir, se pose la question de ce qui peut et doit tre con-serv. les villages, nous ont paru mriter dtre sauvegards, et ce plusieurs titres :

    _dune part, il peuvent aisment tre transforms en ensembles assez denses et intgrs une logique urbaine. cela nous en avons la preuve puisque certains villages ont dj vu la ville se construire autour deux et se sont naturellement adapts cette situation. _ dautre part bien sur, la conservation de ces villages serait intressante conomiquement et cologiquement, puisquelle permettrait dviter les destructions et les indemnisations exorbitantes qui sont gnralement verses aux habitants dlogs. _Enfin ces villages sont des ensembles complexes, irrguliers, diversi-fis, colors, et dont la construction sest tale dans le temps, sils taient conservs ils creraient des ruptures fortes dans le paysage de la ville future et agirait comme des antidotes sa rgularit et son ho-mognit.

    CONFETTISpour les mmes raisons, certains champs, certaines ppinire, certains bassins, dont la forme ou la situation prsente des qualits particulires, mriteraient eux aussi dtre conservs en tant quespaces verts dans la ville futur

    nous avons donc mis jour les limites de la projection de notre mth-ode. en dautre termes, nous proposons une mthode qui, au vue du contexte dont nous parlons, puisse tre projete sur lensemble du ter-ritoire, sur toute partie du site hors de ces lments conservs.

    RESEAU VIAIRE comme le territoire sur lequel il nous est demand de travailler est encore majoritairement agricole, le rseau dinfrastructure y est pour linstant quasiment inexistant. cependant mme si la distribution du territoire nest pas aujourdhui as-sure celui ci est organis et dcoup selon la logique agricole.

    partir du dessin de la trame agricole pour limplantation du rseau viaire nous parait intressant pour deux raisons :-cela rendrait possible la conservation dun maximum de villages, de champs, de bassins. -cela permettrait aussi denvisager limplantation de la ville futur comme un phnomne durbanisation au cour duquel une pratique agricole du territoire pourrait coexister avec une ville encore en devenir.

    cette solution permettrait aussi de dessiner des parcelles plus petites et donc de favoriser une mixit social et dusage ainsi que dviter les grandes emprises prives et hermtiques. le deuxime avantage quaurait le dessin dun maillage serr serait quil mettrait principalement en uvre des rues de une deux voies, donc aisment accordables aux rues des villages.

    au nord nous prolongeons les voies existantes dont les extensions sont pour certaines dj en cour de construction -nous mettons en place une Boucle de 8 voies dont le trac suit dun cot la cte et de lautre double le trac de la ring road arienne qui fait le tour de la ville. sur la cte une voie de tram qui relierait notre site au centre ville pourrait (devrait) aussi tre prvue.-des 6 voies perpendiculaires au fleuve raccordent les deux grands axes de la boucle. elles sont disposes environs tout les milles mtres, exact-ement entre les villages.

    le parcellaire agricole est dcoup en lots de bandes parallles dont lcartement est rgulier dans un sens -en moyenne 80m- et irrgulier dans lautre sens. (cf zoom)pour mettre en place un rseau viaire secondaire partir de cette trame le plus simple serait de reprendre les axes existants carts de 80 mtres pour tracer un maillage rgulier, et de tracer une rue en moyenne tous les 160 mtre dans lautre sens.des parcelles dune dimension moyenne de 80x160 aurait un gabarit suffisamment petit pour ntre desservi que par des routes de une deux voies.

    1 km

    _proposition pour le rseau future _rseau actuel

    Bordure du fleuve

    tours nouvelles

    parc dattractions

    industries

    Bassins

    Frange

    Fragment batit

    Bassins marcageux

    Fragment venitien

    echangeur

    Montagne

    Boucle promenade

    1 km

    _La petite montagne, lune des les devant tre soumise un mode damnagement particulier.

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  • ConfettiS

    On la dit, les conditions de lurbanisme chinois nous contraignent a utiliser la standardisation et la construction en srie. Avec le principe des les on entrevoit cependant que cette contrainte peut aussi tre loccasion de proposer une exprience urbaine base sur le contraste entre gnrique et particulier. Dans ce scnario urbain, la chaire de la ville est devenu plus homogne quelle ne la jamais t et duplique le mme immeuble des centaines de fois. Cependant, ds lors quon impose des limites sa gnricit et quon mnage lintrieur de la ville des espaces et btiments autres, des les mergent et simposent la perception avec une force dmultiplie. Uniques au sein du gnrique, elles assnent une claque la conscience du passant anesthsi par la rptitions. Dans lcrin que la ville forme autour delles, ces les brillent de tout leur clat.

    Les confettis veulent reproduire cette exprience a une chelle rduite. ils servent de disjoncteurs de monotonie et permettent des respirations lintrieur de la masse de la ville. Ce sont Des vides conservs tel quils existent aujourdhui ou ramnags qui criblent la nappe urbaine despaces singuliers, de surprises...

    01P8 Hangzhou

    Maillage agricole existant

    projection du reseau viaire secondaire

    _processusCONTEXTEEn observant la priphrie de Hangzhou, on peut identifier certains traits remarquables de la ville chinoise telle quelle se construit aujourdhui: -grandes emprises, privatises,et gnralement ceintes de murs. -rptition du mme btiment jusqu saturation de la parcelle. -totale ngation et oblitration de ce qui se trouvait l avant.le phnomne est le mme partout dans les zones priphriques de la rgion.cette ville, qui recouvre rapidement la campagne, a dvidents d-fauts, mais elle est nanmoins le reflet dune ralits et de conditions particulires, car elles sont celles de la pratique de lurbanisme et de larchitecture en chine.

    les effets cumuls de la croissance dmographique et dune exode ru-ral encore en cour entrainent une masse de demandes en btiments laquelle les architectes trop peu nombreux, ne peuvent rpondre que par ces solutions de dmultiplication acontextuelle.En un sens, notre exercice reflte cette ralit, puisque il vise llaboration dune ville de logement social une chelle que personne nimaginerai en europe.

    ces villes-nouvelles, le gouvernement chinois a prvu den implanter de nombreuses la priphrie des grands centres urbains, elles regrou-pent des populations pouvant aller jusqu trois cent milles habitants et doivent parfois tre dessine en moins de 6 mois.

    ainsi, si lon veut rpondre a lexercice en se plaant dans la peau darchitectes chinois, on voit quil est impossible de proposer un projet urbain dessin comme on le ferait en France. ici, lurbanisme de com-position est vou lchec. il faut passer par dautre voies.

    1/La voie que nous avons choisie est celle de la dfinition dun processus damnagement du territoire, qui en sappuyant sur des rgles prcises, permettrait une conception quasiment automatique du projet urbain. tout en vitant les avatars de la ville chinoise actuelle.

    ceci nous amne la reformulation de la question pose qui devient pour nous:Comment dfinir une mthode damnagement du territoire de la priphrie de Hangzhou, qui permette une conception et une con-struction rapide du projet urbain tout en vitant de crer une ville acontextuelle, homogne, impermable, privatise....

    ILESsi on veut que la ville nouvelle noblitre pas totalement le territoire sur lequel elle sinstalle il faut rflchir notre mthode damnagement en fonction dun contexte bien prcis . notre site tant encore principale-ment agraire la majeur partie de sa surface est occupe par des champs, des bassins piscicoles et de petits villages. cest donc en pensant la transformation de ce type de terrains que nous avons choisi de dfinir notre mthode damnagement.

    au milieu de ce tissu homogne de champs, de bassins et de villag-es, merge un certain nombre de situations particulires une mthode damnagement adapte au tissu agraire, ne serait pas adapte ces situations. nous avons donc choisi de les exclure de la zone sur laquelle projeter notre mthode pour en faire des les urbaines soumisent dautres modes damnagements.

    dans les villes de logements social que projette le gouvernement chinois environ 1/3 des terrains sont revendus des investisseurs priv. Ces ventes permettent de financer le reste du projet. Dans notre projet, les iles rempliraient cette fonction. le reste du terrain serait donc princi-palement ddi au logement social.

    VILLAGESsi lon sintresse maintenant au tissu dit agraire, sur lequel nous d-cidons dintervenir, se pose la question de ce qui peut et doit tre con-serv. les villages, nous ont paru mriter dtre sauvegards, et ce plusieurs titres :

    _dune part, il peuvent aisment tre transforms en ensembles assez denses et intgrs une logique urbaine. cela nous en avons la preuve puisque certains villages ont dj vu la ville se construire autour deux et se sont naturellement adapts cette situation. _ dautre part bien sur, la conservation de ces villages serait intressante conomiquement et cologiquement, puisquelle permettrait dviter les destructions et les indemnisations exorbitantes qui sont gnralement verses aux habitants dlogs. _Enfin ces villages sont des ensembles complexes, irrguliers, diversi-fis, colors, et dont la construction sest tale dans le temps, sils taient conservs ils creraient des ruptures fortes dans le paysage de la ville future et agirait comme des antidotes sa rgularit et son ho-mognit.

    CONFETTISpour les mmes raisons, certains champs, certaines ppinire, certains bassins, dont la forme ou la situation prsente des qualits particulires, mriteraient eux aussi dtre conservs en tant quespaces verts dans la ville futur

    nous avons donc mis jour les limites de la projection de notre mth-ode. en dautre termes, nous proposons une mthode qui, au vue du contexte dont nous parlons, puisse tre projete sur lensemble du ter-ritoire, sur toute partie du site hors de ces lments conservs.

    RESEAU VIAIRE comme le territoire sur lequel il nous est demand de travailler est encore majoritairement agricole, le rseau dinfrastructure y est pour linstant quasiment inexistant. cependant mme si la distribution du territoire nest pas aujourdhui as-sure celui ci est organis et dcoup selon la logique agricole.

    partir du dessin de la trame agricole pour limplantation du rseau viaire nous parait intressant pour deux raisons :-cela rendrait possible la conservation dun maximum de villages, de champs, de bassins. -cela permettrait aussi denvisager limplantation de la ville futur comme un phnomne durbanisation au cour duquel une pratique agricole du territoire pourrait coexister avec une ville encore en devenir.

    cette solution permettrait aussi de dessiner des parcelles plus petites et donc de favoriser une mixit social et dusage ainsi que dviter les grandes emprises prives et hermtiques. le deuxime avantage quaurait le dessin dun maillage serr serait quil mettrait principalement en uvre des rues de une deux voies, donc aisment accordables aux rues des villages.

    au nord nous prolongeons les voies existantes dont les extensions sont pour certaines dj en cour de construction -nous mettons en place une Boucle de 8 voies dont le trac suit dun cot la cte et de lautre double le trac de la ring road arienne qui fait le tour de la ville. sur la cte une voie de tram qui relierait notre site au centre ville pourrait (devrait) aussi tre prvue.-des 6 voies perpendiculaires au fleuve raccordent les deux grands axes de la boucle. elles sont disposes environs tout les milles mtres, exact-ement entre les villages.

    le parcellaire agricole est dcoup en lots de bandes parallles dont lcartement est rgulier dans un sens -en moyenne 80m- et irrgulier dans lautre sens. (cf zoom)pour mettre en place un rseau viaire secondaire partir de cette trame le plus simple serait de reprendre les axes existants carts de 80 mtres pour tracer un maillage rgulier, et de tracer une rue en moyenne tous les 160 mtre dans lautre sens.des parcelles dune dimension moyenne de 80x160 aurait un gabarit suffisamment petit pour ntre desservi que par des routes de une deux voies.

    1 km

    _proposition pour le rseau future _rseau actuel

    Bordure du fleuve

    tours nouvelles

    parc dattractions

    industries

    Bassins

    Frange

    Fragment batit

    Bassins marcageux

    Fragment venitien

    echangeur

    Montagne

    Boucle promenade

    1 km

    _Un bassin, entour de fleurs, qui pourrait tre conserv en tant que confetti

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  • viLLAgeS

    De nombreux villages sont prsent sur le site. Composs de grosses maisons familiales et de quelques btiments communautaires, Ils forment des ensembles complexes, irrguliers et trs bigarrs. Ces villages se fondent dans la trame du tissu agricole, si le nouveau plan de ville respectait cette trame, il pourrait donc les intgrer aisment. Leur intgration un cadre urbain est de plus plausible puisque certains villages un peu au nord du site ont dj vu la ville se construire autour deux et se sont naturellement densifis et adapts cette situation.

    La conservation de ces villages prsenterait deux avantages. Dune part elle permettrait de crer des ruptures fortes dans le paysage de la ville future et agirait comme une injection de contraste en proposant aux citadins un autre univers. Dautre part elle serait bien sur intressante cologiquement, conomiquement et socialement, puisquelle minimiserait les destructions et permettrait de maintenir une bonne condition de vie pour des milliers de personnes.

    01P8 Hangzhou

    Maillage agricole existant

    projection du reseau viaire secondaire

    _processusCONTEXTEEn observant la priphrie de Hangzhou, on peut identifier certains traits remarquables de la ville chinoise telle quelle se construit aujourdhui: -grandes emprises, privatises,et gnralement ceintes de murs. -rptition du mme btiment jusqu saturation de la parcelle. -totale ngation et oblitration de ce qui se trouvait l avant.le phnomne est le mme partout dans les zones priphriques de la rgion.cette ville, qui recouvre rapidement la campagne, a dvidents d-fauts, mais elle est nanmoins le reflet dune ralits et de conditions particulires, car elles sont celles de la pratique de lurbanisme et de larchitecture en chine.

    les effets cumuls de la croissance dmographique et dune exode ru-ral encore en cour entrainent une masse de demandes en btiments laquelle les architectes trop peu nombreux, ne peuvent rpondre que par ces solutions de dmultiplication acontextuelle.En un sens, notre exercice reflte cette ralit, puisque il vise llaboration dune ville de logement social une chelle que personne nimaginerai en europe.

    ces villes-nouvelles, le gouvernement chinois a prvu den implanter de nombreuses la priphrie des grands centres urbains, elles regrou-pent des populations pouvant aller jusqu trois cent milles habitants et doivent parfois tre dessine en moins de 6 mois.

    ainsi, si lon veut rpondre a lexercice en se plaant dans la peau darchitectes chinois, on voit quil est impossible de proposer un projet urbain dessin comme on le ferait en France. ici, lurbanisme de com-position est vou lchec. il faut passer par dautre voies.

    1/La voie que nous avons choisie est celle de la dfinition dun processus damnagement du territoire, qui en sappuyant sur des rgles prcises, permettrait une conception quasiment automatique du projet urbain. tout en vitant les avatars de la ville chinoise actuelle.

    ceci nous amne la reformulation de la question pose qui devient pour nous:Comment dfinir une mthode damnagement du territoire de la priphrie de Hangzhou, qui permette une conception et une con-struction rapide du projet urbain tout en vitant de crer une ville acontextuelle, homogne, impermable, privatise....

    ILESsi on veut que la ville nouvelle noblitre pas totalement le territoire sur lequel elle sinstalle il faut rflchir notre mthode damnagement en fonction dun contexte bien prcis . notre site tant encore principale-ment agraire la majeur partie de sa surface est occupe par des champs, des bassins piscicoles et de petits villages. cest donc en pensant la transformation de ce type de terrains que nous avons choisi de dfinir notre mthode damnagement.

    au milieu de ce tissu homogne de champs, de bassins et de villag-es, merge un certain nombre de situations particulires une mthode damnagement adapte au tissu agraire, ne serait pas adapte ces situations. nous avons donc choisi de les exclure de la zone sur laquelle projeter notre mthode pour en faire des les urbaines soumisent dautres modes damnagements.

    dans les villes de logements social que projette le gouvernement chinois environ 1/3 des terrains sont revendus des investisseurs priv. Ces ventes permettent de financer le reste du projet. Dans notre projet, les iles rempliraient cette fonction. le reste du terrain serait donc princi-palement ddi au logement social.

    VILLAGESsi lon sintresse maintenant au tissu dit agraire, sur lequel nous d-cidons dintervenir, se pose la question de ce qui peut et doit tre con-serv. les villages, nous ont paru mriter dtre sauvegards, et ce plusieurs titres :

    _dune part, il peuvent aisment tre transforms en ensembles assez denses et intgrs une logique urbaine. cela nous en avons la preuve puisque certains villages ont dj vu la ville se construire autour deux et se sont naturellement adapts cette situation. _ dautre part bien sur, la conservation de ces villages serait intressante conomiquement et cologiquement, puisquelle permettrait dviter les destructions et les indemnisations exorbitantes qui sont gnralement verses aux habitants dlogs. _Enfin ces villages sont des ensembles complexes, irrguliers, diversi-fis, colors, et dont la construction sest tale dans le temps, sils taient conservs ils creraient des ruptures fortes dans le paysage de la ville future et agirait comme des antidotes sa rgularit et son ho-mognit.

    CONFETTISpour les mmes raisons, certains champs, certaines ppinire, certains bassins, dont la forme ou la situation prsente des qualits particulires, mriteraient eux aussi dtre conservs en tant quespaces verts dans la ville futur

    nous avons donc mis jour les limites de la projection de notre mth-ode. en dautre termes, nous proposons une mthode qui, au vue du contexte dont nous parlons, puisse tre projete sur lensemble du ter-ritoire, sur toute partie du site hors de ces lments conservs.

    RESEAU VIAIRE comme le territoire sur lequel il nous est demand de travailler est encore majoritairement agricole, le rseau dinfrastructure y est pour linstant quasiment inexistant. cependant mme si la distribution du territoire nest pas aujourdhui as-sure celui ci est organis et dcoup selon la logique agricole.

    partir du dessin de la trame agricole pour limplantation du rseau viaire nous parait intressant pour deux raisons :-cela rendrait possible la conservation dun maximum de villages, de champs, de bassins. -cela permettrait aussi denvisager limplantation de la ville futur comme un phnomne durbanisation au cour duquel une pratique agricole du territoire pourrait coexister avec une ville encore en devenir.

    cette solution permettrait aussi de dessiner des parcelles plus petites et donc de favoriser une mixit social et dusage ainsi que dviter les grandes emprises prives et hermtiques. le deuxime avantage quaurait le dessin dun maillage serr serait quil mettrait principalement en uvre des rues de une deux voies, donc aisment accordables aux rues des villages.

    au nord nous prolongeons les voies existantes dont les extensions sont pour certaines dj en cour de construction -nous mettons en place une Boucle de 8 voies dont le trac suit dun cot la cte et de lautre double le trac de la ring road arienne qui fait le tour de la ville. sur la cte une voie de tram qui relierait notre site au centre ville pourrait (devrait) aussi tre prvue.-des 6 voies perpendiculaires au fleuve raccordent les deux grands axes de la boucle. elles sont disposes environs tout les milles mtres, exact-ement entre les villages.

    le parcellaire agricole est dcoup en lots de bandes parallles dont lcartement est rgulier dans un sens -en moyenne 80m- et irrgulier dans lautre sens. (cf zoom)pour mettre en place un rseau viaire secondaire partir de cette trame le plus simple serait de reprendre les axes existants carts de 80 mtres pour tracer un maillage rgulier, et de tracer une rue en moyenne tous les 160 mtre dans lautre sens.des parcelles dune dimension moyenne de 80x160 aurait un gabarit suffisamment petit pour ntre desservi que par des routes de une deux voies.

    1 km

    _proposition pour le rseau future _rseau actuel

    Bordure du fleuve

    tours nouvelles

    parc dattractions

    industries

    Bassins

    Frange

    Fragment batit

    Bassins marcageux

    Fragment venitien

    echangeur

    Montagne

    Boucle promenade

    1 km

    _Lun des villages, bord de bassins.

    62

  • ReSeAu viAiRe

    Comme le territoire sur lequel il nous est demand de travailler est encore majoritairement agricole, le rseau dinfrastructure y est pour linstant quasiment inexistant. Pour talonner le besoin en voies carrossables de la ville futur nous avons tudi le rseau du centre-ville de Hangzhou, celui du centre de Shanghai, du centre de Paris, et de la banlieue de Chicago. nous avons ainsi dtermin un maillage viaire lgrement moins performant que celui du centre de Hangzhou, mais tout de mme capable de distribuer une ville dense :

    Ce rseau viaire sappuierait sur une superstructure de trs larges routes (6 8 voies) et reprendrait ainsi une des caractristiques des rseaux que nous avons observ Shanghai et Hangzhou, en revanche, la diffrence des rseaux de ces deux villes, il serait repris par un maillage resserr de petites routes (1 3 voies) et prsenterait donc deux avantages : dune part il imposerait que le territoire soit divis en parcelles plus petites et permettrait ainsi dviter que de grandes emprises prives et hermtiques accaparent des pans entier de la ville. Dautre part il faciliterait le raccordement des voies nouvelles aux petites voies traversant les villages qui souvent ne peuvent pas tre largies.

    Pour construire ce rseau nous mettons en place une Boucle de 8 voies dont le trac suit dun cot la cte et de lautre double le trac de la ring road arienne qui fait le tour de la ville. Perpendiculairement au fleuve, des 6 voies raccordent les deux grands axes de la boucle, elles sont disposes environs tout les milles mtres, exactement entre les villages, et reprennent ainsi lespacement relev entre les grandes voies du centre de Shanghai et de Hangzhou.

    Le parcellaire agricole est dcoup en sries de bandes parallles dont lcartement est rgulier dans un sens (en moyenne 80 mtres) et irrgulier dans lautre. Le rseau viaire secondaire (2 3 voies) reprendrait ce trac rgulier et repartirait ses voies paralllement tout les 80 mtres. le rseau viaire tertiaire (1 2 voies) serait perpendiculaire au rseau secondaire et reprendrait lui lcartement irrgulier du maillage agricole en essayant toutefois de respecter un cartement moyen de 160 mtres. Quelques voies du rseau viaire secondaire permettrait elles aussi des passage transversaux, notamment prs des villages pour viter lengorgement de la circulation.

    01P8 Hangzhou

    Maillage agricole existant

    projection du reseau viaire secondaire

    _processusCONTEXTEEn observant la priphrie de Hangzhou, on peut identifier certains traits remarquables de la ville chinoise telle quelle se construit aujourdhui: -grandes emprises, privatises,et gnralement ceintes de murs. -rptition du mme btiment jusqu saturation de la parcelle. -totale ngation et oblitration de ce qui se trouvait l avant.le phnomne est le mme partout dans les zones priphriques de la rgion.cette ville, qui recouvre rapidement la campagne, a dvidents d-fauts, mais elle est nanmoins le reflet dune ralits et de conditions particulires, car elles sont celles de la pratique de lurbanisme et de larchitecture en chine.

    les effets cumuls de la croissance dmographique et dune exode ru-ral encore en cour entrainent une masse de demandes en btiments laquelle les architectes trop peu nombreux, ne peuvent rpondre que par ces solutions de dmultiplication acontextuelle.En un sens, notre exercice reflte cette ralit, puisque il vise llaboration dune ville de logement social une chelle que personne nimaginerai en europe.

    ces villes-nouvelles, le gouvernement chinois a prvu den implanter de nombreuses la priphrie des grands centres urbains, elles regrou-pent des populations pouvant aller jusqu trois cent milles habitants et doivent parfois tre dessine en moins de 6 mois.

    ainsi, si lon veut rpondre a lexercice en se plaant dans la peau darchitectes chinois, on voit quil est impossible de proposer un projet urbain dessin comme on le ferait en France. ici, lurbanisme de com-position est vou lchec. il faut passer par dautre voies.

    1/La voie que nous avons choisie est celle de la dfinition dun processus damnagement du territoire, qui en sappuyant sur des rgles prcises, permettrait une conception quasiment automatique du projet urbain. tout en vitant les avatars de la ville chinoise actuelle.

    ceci nous amne la reformulation de la question pose qui devient pour nous:Comment dfinir une mthode damnagement du territoire de la priphrie de Hangzhou, qui permette une conception et une con-struction rapide du projet urbain tout en vitant de crer une ville acontextuelle, homogne, impermable, privatise....

    ILESsi on veut que la ville nouvelle noblitre pas totalement le territoire sur lequel elle sinstalle il faut rflchir notre mthode damnagement en fonction dun contexte bien prcis . notre site tant encore principale-ment agraire la majeur partie de sa surface est occupe par des champs, des bassins piscicoles et de petits villages. cest donc en pensant la transformation de ce type de terrains que nous avons choisi de dfinir notre mthode damnagement.

    au milieu de ce tissu homogne de champs, de bassins et de villag-es, merge un certain nombre de situations particulires une mthode damnagement adapte au tissu agraire, ne serait pas adapte ces situations. nous avons donc choisi de les exclure de la zone sur laquelle projeter notre mthode pour en faire des les urbaines soumisent dautres modes damnagements.

    dans les villes de logements social que projette le gouvernement chinois environ 1/3 des terrains sont revendus des investisseurs priv. Ces ventes permettent de financer le reste du projet. Dans notre projet, les iles rempliraient cette fonction. le reste du terrain serait donc princi-palement ddi au logement social.

    VILLAGESsi lon sintresse maintenant au tissu dit agraire, sur lequel nous d-cidons dintervenir, se pose la question de ce qui peut et doit tre con-serv. les villages, nous ont paru mriter dtre sauvegards, et ce plusieurs titres :

    _dune part, il peuvent aisment tre transforms en ensembles assez denses et intgrs une logique urbaine. cela nous en avons la preuve puisque certains villages ont dj vu la ville se construire autour deux et se sont naturellement adapts cette situation. _ dautre part bien sur, la conservation de ces villages serait intressante conomiquement et cologiquement, puisquelle permettrait dviter les destructions et les indemnisations exorbitantes qui sont gnralement verses aux habitants dlogs. _Enfin ces villages sont des ensembles complexes, irrguliers, diversi-fis, colors, et dont la construction sest tale dans le temps, sils taient conservs ils creraient des ruptures fortes dans le paysage de la ville future et agirait comme des antidotes sa rgularit et son ho-mognit.

    CONFETTISpour les mmes raisons, certains champs, certaines ppinire, certains bassins, dont la forme ou la situation prsente des qualits particulires, mriteraient eux aussi dtre conservs en tant quespaces verts dans la ville futur

    nous avons donc mis jour les limites de la projection de notre mth-ode. en dautre termes, nous proposons une mthode qui, au vue du contexte dont nous parlons, puisse tre projete sur lensemble du ter-ritoire, sur toute partie du site hors de ces lments conservs.

    RESEAU VIAIRE comme le territoire sur lequel il nous est demand de travailler est encore majoritairement agricole, le rseau dinfrastructure y est pour linstant quasiment inexistant. cependant mme si la distribution du territoire nest pas aujourdhui as-sure celui ci est organis et dcoup selon la logique agricole.

    partir du dessin de la trame agricole pour limplantation du rseau viaire nous parait intressant pour deux raisons :-cela rendrait possible la conservation dun maximum de villages, de champs, de bassins. -cela permettrait aussi denvisager limplantation de la ville futur comme un phnomne durbanisation au cour duquel une pratique agricole du territoire pourrait coexister avec une ville encore en devenir.

    cette solution permettrait aussi de dessiner des parcelles plus petites et donc de favoriser une mixit social et dusage ainsi que dviter les grandes emprises prives et hermtiques. le deuxime avantage quaurait le dessin dun maillage serr serait quil mettrait principalement en uvre des rues de une deux voies, donc aisment accordables aux rues des villages.

    au nord nous prolongeons les voies existantes dont les extensions sont pour certaines dj en cour de construction -nous mettons en place une Boucle de 8 voies dont le trac suit dun cot la cte et de lautre double le trac de la ring road arienne qui fait le tour de la ville. sur la cte une voie de tram qui relierait notre site au centre ville pourrait (devrait) aussi tre prvue.-des 6 voies perpendiculaires au fleuve raccordent les deux grands axes de la boucle. elles sont disposes environs tout les milles mtres, exact-ement entre les villages.

    le parcellaire agricole est dcoup en lots de bandes parallles dont lcartement est rgulier dans un sens -en moyenne 80m- et irrgulier dans lautre sens. (cf zoom)pour mettre en place un rseau viaire secondaire partir de cette trame le plus simple serait de reprendre les axes existants carts de 80 mtres pour tracer un maillage rgulier, et de tracer une rue en moyenne tous les 160 mtre dans lautre sens.des parcelles dune dimension moyenne de 80x160 aurait un gabarit suffisamment petit pour ntre desservi que par des routes de une deux voies.

    1 km

    _proposition pour le rseau future _rseau actuel

    Bordure du fleuve

    tours nouvelles

    parc dattractions

    industries

    Bassins

    Frange

    Fragment batit

    Bassins marcageux

    Fragment venitien

    echangeur

    Montagne

    Boucle promenade

    1 km

    01P8 Hangzhou

    Maillage agricole existant

    projection du reseau viaire secondaire

    _processusCONTEXTEEn observant la priphrie de Hangzhou, on peut identifier certains traits remarquables de la ville chinoise telle quelle se construit aujourdhui: -grandes emprises, privatises,et gnralement ceintes de murs. -rptition du mme btiment jusqu saturation de la parcelle. -totale ngation et oblitration de ce qui se trouvait l avant.le phnomne est le mme partout dans les zones priphriques de la rgion.cette ville, qui recouvre rapidement la campagne, a dvidents d-fauts, mais elle est nanmoins le reflet dune ralits et de conditions particulires, car elles sont celles de la pratique de lurbanisme et de larchitecture en chine.

    les effets cumuls de la croissance dmographique et dune exode ru-ral encore en cour entrainent une masse de demandes en btiments laquelle les architectes trop peu nombreux, ne peuvent rpondre que par ces solutions de dmultiplication acontextuelle.En un sens, notre exercice reflte cette ralit, puisque il vise llaboration dune ville de logement social une chelle que personne nimaginerai en europe.

    ces villes-nouvelles, le gouvernement chinois a prvu den implanter de nombreuses la priphrie des grands centres urbains, elles regrou-pent des populations pouvant aller jusqu trois cent milles habitants et doivent parfois tre dessine en moins de 6 mois.

    ainsi, si lon veut rpondre a lexercice en se plaant dans la peau darchitectes chinois, on voit quil est impossible de proposer un projet urbain dessin comme on le ferait en France. ici, lurbanisme de com-position est vou lchec. il faut passer par dautre voies.

    1/La voie que nous avons choisie est celle de la dfinition dun processus damnagement du territoire, qui en sappuyant sur des rgles prcises, permettrait une conception quasiment automatique du projet urbain. tout en vitant les avatars de la ville chinoise actuelle.

    ceci nous amne la reformulation de la question pose qui devient pour nous:Comment dfinir une mthode damnagement du territoire de la priphrie de Hangzhou, qui permette une conception et une con-struction rapide du projet urbain tout en vitant de crer une ville acontextuelle, homogne, impermable, privatise....

    ILESsi on veut que la ville nouvelle noblitre pas totalement le territoire sur lequel elle sinstalle il faut rflchir notre mthode damnagement en fonction dun contexte bien prcis . notre site tant encore principale-ment agraire la majeur partie de sa surface est occupe par des champs, des bassins piscicoles et de petits villages. cest donc en pensant la transformation de ce type de terrains que nous avons choisi de dfinir notre mthode damnagement.

    au milieu de ce tissu homogne de champs, de bassins et de villag-es, merge un certain nombre de situations particulires une mthode damnagement adapte au tissu agraire, ne serait pas adapte ces situations. nous avons donc choisi de les exclure de la zone sur laquelle projeter notre mthode pour en faire des les urbaines soumisent dautres modes damnagements.

    dans les villes de logements social que projette le gouvernement chinois environ 1/3 des terrains sont revendus des investisseurs priv. Ces ventes permettent de financer le reste du projet. Dans notre projet, les iles rempliraient cette fonction. le reste du terrain serait donc princi-palement ddi au logement social.

    VILLAGESsi lon sintresse maintenant au tissu dit agraire, sur lequel nous d-cidons dintervenir, se pose la question de ce qui peut et doit tre con-serv. les villages, nous ont paru mriter dtre sauvegards, et ce plusieurs titres :

    _dune part, il peuvent aisment tre transforms en ensembles assez denses et intgrs une logique urbaine. cela nous en avons la preuve puisque certains villages ont dj vu la ville se construire autour deux et se sont naturellement adapts cette situation. _ dautre part bien sur, la conservation de ces villages serait intressante conomiquement et cologiquement, puisquelle permettrait dviter les destructions et les indemnisations exorbitantes qui sont gnralement verses aux habitants dlogs. _Enfin ces villages sont des ensembles complexes, irrguliers, diversi-fis, colors, et dont la construction sest tale dans le temps, sils taient conservs ils creraient des ruptures fortes dans le paysage de la ville future et agirait comme des antidotes sa rgularit et son ho-mognit.

    CONFETTISpour les mmes raisons, certains champs, certaines ppinire, certains bassins, dont la forme ou la situation prsente des qualits particulires, mriteraient eux aussi dtre conservs en tant quespaces verts dans la ville futur

    nous avons donc mis jour les limites de la projection de notre mth-ode. en dautre termes, nous proposons une mthode qui, au vue du contexte dont nous parlons, puisse tre projete sur lensemble du ter-ritoire, sur toute partie du site hors de ces lments conservs.

    RESEAU VIAIRE comme le territoire sur lequel il nous est demand de travailler est encore majoritairement agricole, le rseau dinfrastructure y est pour linstant quasiment inexistant. cependant mme si la distribution du territoire nest pas aujourdhui as-sure celui ci est organis et dcoup selon la logique agricole.

    partir du dessin de la trame agricole pour limplantation du rseau viaire nous parait intressant pour deux raisons :-cela rendrait possible la conservation dun maximum de villages, de champs, de bassins. -cela permettrait aussi denvisager limplantation de la ville futur comme un phnomne durbanisation au cour duquel une pratique agricole du territoire pourrait coexister avec une ville encore en devenir.

    cette solution permettrait aussi de dessiner des parcelles plus petites et donc de favoriser une mixit social et dusage ainsi que dviter les grandes emprises prives et hermtiques. le deuxime avantage quaurait le dessin dun maillage serr serait quil mettrait principalement en uvre des rues de une deux voies, donc aisment accordables aux rues des villages.

    au nord nous prolongeons les voies existantes dont les extensions sont pour certaines dj en cour de construction -nous mettons en place une Boucle de 8 voies dont le trac suit dun cot la cte et de lautre double le trac de la ring road arienne qui fait le tour de la ville. sur la cte une voie de tram qui relierait notre site au centre ville pourrait (devrait) aussi tre prvue.-des 6 voies perpendiculaires au fleuve raccordent les deux grands axes de la boucle. elles sont disposes environs tout les milles mtres, exact-ement entre les villages.

    le parcellaire agricole est dcoup en lots de bandes parallles dont lcartement est rgulier dans un sens -en moyenne 80m- et irrgulier dans lautre sens. (cf zoom)pour mettre en place un rseau viaire secondaire partir de cette trame le plus simple serait de reprendre les axes existants carts de 80 mtres pour tracer un maillage rgulier, et de tracer une rue en moyenne tous les 160 mtre dans lautre sens.des parcelles dune dimension moyenne de 80x160 aurait un gabarit suffisamment petit pour ntre desservi que par des routes de une deux voies.

    1 km

    _proposition pour le rseau future _rseau actuel

    Bordure du fleuve

    tours nouvelles

    parc dattractions

    industries

    Bassins

    Frange

    Fragment batit

    Bassins marcageux

    Fragment venitien

    echangeur

    Montagne

    Boucle promenade

    1 km

    _Reseau viaire existant : _Reseau projet :

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  • 1 km

    _La superstructure du reseau viaire projet sur le site avec en gris fonc, les les, les confettis et les villages et en gris clair les parties du site qui serviront de support notre opration de ville gnrique-contextuelle.

    _Parcellaire agricole / Rseau secondaire 1 km 0

    64

  • En nous renseignant sur le cadre de production de la ville en Chine, nous avons acquis la conviction que notre projet devait passer par la construction en srie dun btiment type si il voulait tre raliste dans le contexte Chinois.

    Lors de notre voyage l-bas, nous avons pu observer la ville chinoise contemporaine et voir dfiler ses clusters, couvert du mme btiment, des dizaines et des dizaines de fois. Mais nous avons aussi pu nous rendre compte que certaines zones de cette ville de btiments clones pouvaient ne pas tre monotone et prendre conscience dun dcalage parfois insouponnable entre limpression que donnait les vues satellites et le ressenti que lon avait en parcourant les rues. La vitalit de la rue chinoise et lincroyable facult dappropriation dont font preuve les chinois tait la raison de ce dcalage et dans certains quartiers, le gnrique avait en fait t rong par les initiatives individuelles :

    Balcons transforms en vranda, invasion de plantes jusque sur les climatiseurs, extensions tout azimuts, tendoir linge hrissant les faades, stores colors, coins de rue jardins, magasins et ateliers colonisant les trottoirs etc... En ces lieux, les immeubles ntaient que des supports destins tre transforms. Se succdant, identiques dans leurs proportions et leur disposition, ils faisaient figure de squelettes sur lesquels sagglomrait la chaire de la ville en oprant milles variations.

    Forts de cette constatation, nous avons voulu dfinir notre btiment type pour quil permette ses futurs habitants dutiliser au maximum lappropriation et la personnalisation comme antidote au traumatisme de la perte dindividuation que provoque lhabitat gnrique. Nous nambitionnions alors pas de gommer toute gnricit, tche impossible, mais de permettre que des situations diverses prennent place dans un mme cadre et ainsi dviter que la ville confre ceux qui lhabite un sentiment dennui . Ce faisant, nous pensions domestiquer et rendre vivable la ville gnrique, sans toutefois annuler son homognit, garante de lexprience que nous nous proposions dinstaurer lchelle du site entier, (cf principes des les, des villages et des confettis).

    Ainsi, en partant de lobservation de ces quartiers gnriques-appropris, nous avons pu commencer a dfinir un btiment type, dont le dveloppement est ici rsum par tapes de 1/ Enclos 12/ Modularit.

    _Les rues appropries des quartiers gnriques de Ningbo, Shanghai et Hangzhou

    DfInITIon Dun bTImEnT TypE /

    65

  • La pratique de la ville chinoise suggre depuis toujours des espaces clos, semi-priv, affilis un petit groupe de btiments. Si le principe du cluster est regrettable quand il donne lieux dimmenses emprises hermtiques il peut tre avantageux dans le cas de petites emprises. Dans les quartiers populaires ces clusters restent gnralement accessible le jour et ne ferment que la nuit. Ainsi il p