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Rapport Amont-Aval
SESSION 2012-2014
Remerciement
Je voudrais remercier le LEGTA Louis Pasteur de m’avoir donné la chance de partir
en Inde grâce au partenariat avec le College of fisheries de Pantnagar.
Un grand merci à tous les professeurs de l’université en Inde, qui se sont bien
occupés de nous. Merci aussi à Mr le directeur IJ SINGH pour toutes les démarches
qu’il a entreprit pour que l’on ait un confort irréprochable.
Merci aux employés du Lambert Square Guest House ou nous avons été logé
pendant plus d’une semaine. Ils ont vraiment été adorables avec nous.
Un énorme merci aux familles indiennes qui nous ont accueillis chez eux, des
moments qui resteront gravés dans ma mémoire. Merci donc à Gitanshi MAURYA et
toute sa famille et merci à Gitanjali TAMTA, ses parents et son frère.
Un grand merci à tous les étudiants indiens pour leur dévouement afin que l’on passe
de super moment et que l’on soit toujours dans de bonnes conditions peu importe
l’endroit où on se situait. Un grand merci en particulier à notre leadership Ramesh
KUMAR qui a eu un rôle très important sur le bon déroulement du Study Tour, une
grande responsabilité sur la gestion d’un groupe, et une amitié qui s’est créée et
confirmé au fil du temps.
Merci à Mr Jean Christophe YGRIE pour toutes les démarches administratives entre la
France et l’Inde et surtout de nous avoir permis d’améliorer notre anglais afin de
pouvoir communiquer plus facilement à l’étranger.
Merci à Mme HEIM notre directrice pour nous avoir fait confiance en nous laissons
partir en Inde afin de nous confronter à un monde nouveau et à une culture très
différente de la France.
Une communauté au grand cœur et surtout aux petits soins afin que l’on ne manque
de rien.
Sommaire
Introduction ....................................................................................... 1
1ère PARTIE ........................................................................................ 2
I/ Présentation générale de l’Inde ....................................................... 2
II/ L’aquaculture en Inde .................................................................... 2
A/ En eau douce ...................................................................................................................... 2
B/ En eau saumâtre ................................................................................................................ 3
C/ En eau de mer .................................................................................................................... 3
2ème PARTIE ....................................................................................... 6
I/ Présentation générale de Pantnagar ................................................ 6
II/ Présentation globale du college of fisheries de Pantnagar ................ 6
A/ Présentation de son environnement ................................................................................. 6
B/ Présentation de l’université « the college of fisheries » ................................................... 6
C/ Le Diwali ............................................................................................................................. 9
3ème PARTIE ...................................................................................... 13
I/ Le Study tour ................................................................................ 13
A/ Présentation générale ...................................................................................................... 13
B/ Les différentes destinations ............................................................................................. 14
1/ Bhimtal et Nainital ........................................................................................................ 14
2/ Calcutta (Kolkata) ......................................................................................................... 16
3/ Bhubaneshwar .............................................................................................................. 17
4/ Chennai (Madras) ......................................................................................................... 18
5/ Kochi (Cochin) ............................................................................................................... 19
6/ Goa ................................................................................................................................ 19
7/ Mumbai (Bombay) ........................................................................................................ 23
II/ Analyse globale du stage en Inde .................................................. 24
Conclusion ........................................................................................ 25
Bibliographie……………………………………………………………………………………………….23
Introduction
L’Inde est un pays très particulier avec un nombre d’habitant qui dépasse le milliard.
Cependant, il s’agit d’un pays majoritairement pauvre. Les activités dominantes sont
l’agriculture et le textile. L’intérêt de visiter un pays tel que l’Inde est de rencontrer
une communauté aux multiples visages. D’un visage assez moderne, avec des
immeubles, aux petites cabanes en zone urbaine plus précaire.
Un stage de découverte, comme son nom l’indique sert à partir à la rencontre d’un
autre pays, d’être confronté à un autre mode de vie, à une autre culture mais sans
oublier le domaine technique pour lequel on est venu. La prise de connaissances
techniques, économiques et culturelles est de guise.
Pour avoir un état d’esprit assez serein dans le pays d’accueil, il est préférable de se
documenter avant sur le pays et sa culture afin de ne pas choquer l’habitant et
surtout pour engager et ne pas couper la communication.
Il vaut mieux aussi avoir des bases en anglais pour pouvoir se faire comprendre un
minimum, sinon cela devient vite compliqué.
Pour cela il est intéressant de se poser plusieurs questions :
Vais-je m’habituer à la différence de culture ?
Comment pouvoir encaisser la confrontation avec la pauvreté ?
Pourrais-je assimiler facilement la nourriture très épicé ?
Comment se protéger contre les conditions sanitaires très précaires ?
Est-ce que la langue nationale sera-t-elle une barrière à la communication ?
Vais-je comprendre les coutumes et la religion très présente chez l’habitant ?
Afin de présenter l’ensemble des situations dans lesquelles nous avons été
confrontées il est bien de proposer une brève présentation du pays et de sa place
dans l’aquaculture au niveau mondial. Suivi d’une présentation de l’université de
Pantnagar. Enfin une partie sur les explications concernant le Study tour.
En sachant à l’avance que la place de la religion en Inde est très importante et que
l’alimentation est très épicée, il faut s’attendre à avoir un gros choc culturel.
L’aventure en Inde est tellement tentante et passionnante qu’il faut y aller avec une
grande motivation et surtout y aller pleinement sans aucuns regrets.
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1ère PARTIE
I/ Présentation générale de l’Inde
Un pays du continent Asie représentant 1.2 Milliards d’habitants, 2ème pays le plus peuplé au
monde, avec une concentration des habitants dans les grandes villes et surtout en zone
urbaines. Sa capitale est New Delhi où se situent toutes les institutions économiques,
politiques et financières. L’Inde était un pays sous l’emprise britannique et maintenant
indépendant. La conduite se fait à droite logiquement comme dans les pays anglophones.
Ce qui est remarquable est que l’on peut retrouver différents climats que ce soit un climat
sec et aride au nord et un climat humide et tempéré dans le sud. Un environnement
montagneux dans le nord et de plaine dans le sud.
L’inde reste un pays en développement. Le secteur de l’agriculture et du textile reste un
point d’encrage économique pour le pays. Le PIB par habitants reste très faible soit 1 à 2
euros par mois pour vivre. Même si une partie de la population vivent dans un seuil de
confort et que certains même font partie des plus grandes fortunes du monde. On peut
constater que certains indiens font parties des génies scientifiques au niveau mondial.
On parle aussi d’une mauvaise répartition des fonds de développements à travers les
différents Etats de l’Inde. L’Inde est un pays aux multiples couleurs. Plusieurs religions et
plusieurs Dieux Indiens, présents dans le pays mais avec une dominance forte de
l’hindouisme. Un immense respect hiérarchique saute aux yeux.
Il existe différentes langues en fonction de l’Etat dans lequel on se situe. Mais la langue
nationale est le Hindi et surtout la plus parlée en Inde. Dans certains Etats, l’anglais peut
être compris et dans d’autres non. Et enfin la nourriture est très épicée et surtout pas de
viande.
II/ L’aquaculture en Inde
Il existe différent milieu de production en fonction de la salinité. Il y a les élevages en eau
douce, en eau saumâtre et en eau de mer.
A/ En eau douce
On considèrera une eau douce si le taux de salinité est inférieur à 5°/oo. Pour la culture en eau froide c’est-à-dire avec une température inférieure à 10°C on s’intéressera aux différents lacs présents dans les montagnes de l’Himalaya comme ceux du
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Bhimtal avec 1.5 Km de long et de Nainital soit 1.6 km de long. Ce dernier étant situé à 2000 m d’altitude, ayant en climat tropical, durant la mousson une température maximale de 24,6°C et un minimum de 0,5°C. L'eau est de nature alcaline soit un pH de 8.4 à 9.3. On trouvera essentiellement comme espèce des truites arc en ciel, une espèce endémique d’inde Mahseer et des carpes communes. Dans les étangs on aura un faciès lentique. C’est-à-dire que l’eau sera stagnante, il n’y aura pas un renouvellement d’eau très important.
Pour les réservoirs, on aura un faciès mixte, c’est-à-dire lentique et lotique, puisque l’on considère qu’il y a un taux de renouvellement horaire assez conséquent mais moins que la rivière. Cette dernière ayant un faciès lotique, vu que le renouvellement horaire est très important.
B/ En eau saumâtre
La salinité en eau saumâtre doit être comprise entre 5 et 20°/oo.
En inde il existe des élevages en estuaire, qui est un organisme côtier en partie clos avec un
ou plusieurs ruisseaux et rivières qui s'y jettent et ayant un contact direct avec la mer.
Il existe aussi des élevages dans des wetland. Ce sont des zones humides totalement clos
mais qui sont en contact avec la mer par le sol. Ils sont beaucoup présent à l’Est de l’inde à
Calcutta et très dépendants des différentes activités aux alentours et donc de la pollution.
Les principales espèces élevées en eaux saumâtres sont les crevettes, chanos chanos dit
poisson lait et les mulets.
On peut citer le lac Chilka, qui est le plus grand lac d’eau saumâtre en Inde situé à Odisha et
ayant une surface allant de 900 à 1200 m² en fonction des précipitations.
C/ En eau de mer
La salinité de l’eau est supérieure à 20°/oo.
En inde il existe des élevages en cage en pleine eau et en enclos sur les côtes Est et Ouest
de l’Inde. Cependant la plupart des espèces marines consommées en Inde provient de
Capture en Mer. Cependant, plusieurs espèces sont élevées comme le Cobia, le bar tropical
et autres espèces.
Le tonnage en eau douce est de 5.2 millions de tonnes et en aquaculture marine de 3
millions de tonnes soit un total de 8.2 millions de tonnes par an.
Les plus grandes structures d’élevages utilisées en inde sont les bassins en terre.
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Les 6 principales espèces élevées sont les carpes endémiques de l’Inde dites IMC (Indian
Major Carp)
Rohu (Labeo rohita) Catla (Catla catla) Nain ou Mrigal (Cirrhira mrigala)
Et celles qui ne le sont pas dites EMC (Exotic Major Carp), et Common carp (Cyprinus
carpio).
Silver carp Grass carp Common carp
(Hypophthalmichthys (Ctenopharyngodon (Cyprinus carpio)
molitrix) idella)
Cependant une autre espèce aussi commence à prendre une grande place dans l’aquaculture
d’étang réputée pour la qualité de sa chair tendre et qui a du goût. Cette espèce s’appelle
Mahseer (Tor) qui peut être de couleur or ou bien argenté avec une forte présence dans les
grands lacs de l’Himalaya.
La majorité des espèces peuvent atteindre 1à 1.2kg en un an, ce qui rend leur élevage
intéressant.
En Inde, on peut avoir 2 systèmes d’élevages soit une monoculture ou bien une polyculture.
Une monoculture c’est-à-dire un élevage d’une espèce uniquement dans l’étang afin de
favoriser une croissance plus rapide ou tout simplement parce que l’espèce en question
serait susceptible de dévorer les autres espèces de poissons présents dans le bassin.
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Une polyculture c’est à dire un élevage de plusieurs espèces dans le même bassin tout en
restant stratégique. Mettre des espèces de surface, pélagique et benthique afin d’utiliser tout
le volume du bassin pour avoir une rentabilité forte. On va donc mettre 1 poisson/m², donc
si on veut mettre 10 poissons dans le bassin on va répartir comme suit : 4 espèces de
surface par exemple 2 rohu et 2 Silver carp, ensuite 2 espèces pélagiques soit 1 Catla et 1
Grass carp et enfin 4 espèces benthique soit 2 Mrigal et 2 Carpe commune.
Le taux de mortalité en moyenne pour ce système est d’environ 30 %.
Il existe aussi une culture de plantes sur le bord des étangs. La gestion de l’élevage se fera
en fonction de la densité et du type d’élevage, qu’il soit extensif, semi extensif ou intensif.
Enfin il existe aussi le système de culture intégrée c’est-à-dire l’élevage de poisson, la culture
de plantes et l’élevage d’animaux aquatiques ou terrestres comme le canard et le cochon.
Tout cela sur une même parcelle de terre afin d’utiliser toutes les ressources produites par
ces derniers. L’utilisation des excréments de cochon ou de canard pour provoquer une
chaine trophique adéquate. Les canards vont ré oxygéner l’eau avec leur mouvement à la
surface de l’eau qui va favoriser les échanges gazeux. Et les plantes vont filtrer l’eau du
bassin pour la rendre quasi propre. Tout cela va permettre à avoir de bonne conditions
d’élevage de donc entrainer une meilleure croissance des poissons et pourquoi la
consommation de tous ces produits.
On peut conclure en disant qu’en Inde l’aquaculture est une activité assez délicate à réaliser
car il est difficile d’avoir une eau de très bonne qualité au vue de la forte dégradation et
pollution de l’eau des rivières et grands lacs, la très forte présence humaine en est pour
quelque chose.
Les maîtres mots pour une aquaculture efficace et durable sont STOCKAGE c’est-à-dire la
méthode de stockage des poissons, les structures adaptées aux espèces produites,
ALIMENTATION, la méthode d’alimentation et QUALITE DE L’EAU une gestion hydraulique
bien contrôlée.
En Inde un grand groupe s’occupe de faire en sorte que ces trois facteurs soient réunies et
ne font qu’un, il s’agit de L’ICAR (Indian Council of Agricultural Research) dont font partie
plusieurs instituts.
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2ème PARTIE
I/ Présentation générale de Pantnagar
Pantnagar est une ville de l’Etat de Uttarakhand dans le Nord de l’Inde à 1h de la chaîne de
montagne de l’Himalaya avec une population de 32000 habitants. Un relief assez vallonné
avec un climat sec avec une température qui peut grimper jusqu’à 40 degré à l’ombre en
période chaude et 0°C en période froide. Pantnagar est la ville dont fait partie le College of
Fisheries.
II/ Présentation globale du college of fisheries de Pantnagar
A/ Présentation de son environnement
Le college of fisheries fait partie d’un grand campus ou il y a 9 différentes universités, des
internats pour les étudiants et des hôtels pour les professeurs ou les cadres de chaque
établissement avec une séparation des filles et des garçons.
B/ Présentation de l’université « the college of fisheries »
Cet établissement accueil plus d’une centaine d’étudiant. Il y a 3 niveaux d’études : BFSc
(Bachelor of Fisheries Science) que l’on prénomme UG (Undergraduate level) avec 80
étudiants pour une durée de 4 ans. Puis MSc (Master of Fisheries Science que l’on appelle PG
(Postgraduate level) avec 12 étudiants d’une durée de 2 ans avec une possibilité de se
spécialiser dans la production pure et dure ou bien sur une production qui tient compte de la
biologie de l’espèce, une aquaculture durable. Enfin Ph D équivalent à un doctorat avec 6
étudiants pour une durée de 3 ans en spécialité la gestion des ressources en aquaculture.
Avec des horaires de cours assez modulable : 9h-13h le matin et 14h30-17h l’après-midi.
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Il y a 5 départements dont les étudiants suivent des cours : aquaculture, transformation des
produits, hydrographie, extension (activités extrascolaire) et biologie.
Département aquaculture : apprentissage sur les techniques d’élevage de poisson en eau
douce que ce soit froide ou tiède et en eau saumâtre. Sur la culture de plantes aquatiques,
la gestion de la production, être un bon pisciculteur. Sur la recherche d’emploi, sur la gestion
de la qualité de l’eau et sur l’amélioration des techniques de production.
Département Processing (transformation des produits) : technique du conditionnement des
produits congelés ou mis à basse température, la préparation du contenu, la mise en canette
et la mise en valeur du produit.
Département Hydrographie : suivi des paramètres de l’eau (CO2, O2, pH, Conductivité,
alcalinité, Température), des cours sur la chaine trophique (phytoplanctons, zooplanctons,
insectes), apprendre à les cultiver.
Département Extension : des cours de communication, d’informatique et de prise de
conscience sur le monde rural et sur les villages.
Département Biologie : des cours sur la physiologie du poisson (système circulatoire,
système nerveux, système musculaire, système digestif, système reproducteur), l’anatomie
du poisson et la génétique du poisson.
Les étudiants suivent de temps en temps des cours au sein des autres établissements.
Comme les cours d’économie à l’université de l’agriculture, les cours d’entreprenariat à
l’université Agribusiness Management et les cours de communication à l’université de la
technologie.
Le site de production
Le site fait en tout 12 hectares avec 52 étangs de différentes tailles. Il y a comme bâtiment
une écloserie et un circuit fermé.
Ils ont un système d’alimentation en eau : récupération de l’eau de pluie et des eaux
souterraines par forage. La ressource en eau est de très bonne qualité et surtout en
abondance puisque Pantnagar se situe en bas des montagnes, le site récupère donc l’eau par
gravitaire.
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Les étangs : il y a les bassins de nurserie ou de prégrossissement soit 0.2ha, les bassins de
stockage de 0.5ha, les bassins des géniteurs soit 0.4ha et les bassins de grossissement. Les
plus grands étangs font 114 m de long pour 58 m de large et une hauteur d’ 1.5m.
L’écloserie : utilisation d’un modèle de bassins de Chine pour faciliter la reproduction des
espèces produites puisqu’il faut imiter la pluie qui tombent sur l’eau et surtout imiter
l’écoulement d’une rivière avec une rotation de l’eau. Effectivement la reproduction ne se fait
pas dans les bassins. Cette étape se fait pendant la période de la mousson au mois d’Avril
jusqu’à Août. Ils font aussi une sélection des géniteurs on touchant la nageoire pectorale : si
elle est rugueuse c’est un mâle et si c’est lisse c’est une femelle. Ils deviennent matures au
bout de 2-3 ans. Ils font des injections hormonales pour accélérer le processus, les produits
sont Ovaprim, Ovatide et Cronopro. Les doses sont les suivantes : 0.02-0.03ml/kg pour un
mâle et entre 0.05 et 0.6ml/kg pour une femelle.
La préparation des géniteurs est primordiale pour la réussite de la reproduction. il faut les
mettre à jeun un jour avant ensuite faire l’injection hormonale puis les mettre dans le grand
circulaire en béton prévu à cette effet.
Pour la répartition des pontes les œufs sont mis en incubation dans 4 bassins différents.
L’éclosion se fait au bout de 16-20 heures. Enfin après éclosion ont met les larves dans des
bassins subcarrés aussi en béton. Puis au bout de 5 grammes ont les met au
prégrossissement et au bout de 400 grammes au grossissement. Il y a 10 millions d’alevins
par an produit à Pantnagar pour les espèces suivantes : IMC et EMC, sachant qu’il y a aussi
Mahseer produit sur le site. L’activité de production du site est de l’intensive soit 4 à 6
tonnes/ha. Il y a aussi des ventes directes au bord du bassin à 100 RS/kg soit 1.5euros/kg.
On a pu assister à 3 pêches et à la vente. Les ventes sont faites par un professeur lui-même
aux universités du campus ou établissements hôteliers aux alentours et à l’habitant
directement.
Enfin le circuit fermé ou nous avons pu réaliser quelques Tp à la demande du professeur
soit le calcul du débit de chaque bassin, le contrôle de la température le matin et l’après-midi
avec une analyse des données et un pronostic afin de faire un petit compte rendu du Tp au
professeur. Le circuit fermé va servir à augmenter la production d’alevins, c’est-à-dire de
passer de 0.5kg/m3 en bassin extérieur à 50kg/m3 en circuit fermé. Une meilleure qualité de
l’eau et une filtration mécanique, biologique et par UV ont été installé. Le volume des bassins
était de 4m3 soit une capacité d’accueillir 2000 poissons. Avec un débit d’environ (10 à
13h/4m3)
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C/ Le Diwali
Pendant près de 5 jours nous avons eu le privilège de participer à un grand festival populaire
en Inde au mois de novembre ; le « DIWALI ou DIPAVALI ».
Il s’agit du festival des lumières dans le but de célébrer la victoire du bien sur le mal. Un des
dieux indiens a combattu un démon et l’a vaincu.
Nous sommes allés dans 2 familles indiennes différentes avec des échanges et des moments
inoubliables. Nous avons pu partager leur quotidien, de comprendre leur mode de vie, leur
coutume, leur religion. Ils sont d’une générosité débordante et d’un respect hallucinant.
Nous sommes allés à () chez Gitanshi MAURYA, une étudiante de Pantnagar et qui vient en
France en Janvier 2014, ou nous avons eu l’occasion de rencontrer quasiment toute sa
famille, habitant dans le même quartier. Nous avons visité aussi quelques endroits
magnifiques aux alentours de la ville, comme la rivière de « Kosi », les rizières, les
plantations de cannes à sucre.
Nous les avons aidés aux préparatifs et surtout à la cérémonie religieuse au sein même du
foyer. Nous avons dansés, chantés et surtout bien rigolés avec tous les membres de la
famille.
La deuxième famille est celle de Geetanjali TAMTA à Ramnagar ou nous avons pu faire la
connaissance de ses parents et de son frère. Nous avons eu peu de temps pour les côtoyer
mais au premier contact on sent vite que ce sont des personnes au grand cœur. Cependant,
malgré le peu de temps disponible, nous sommes allés visiter le grand parc naturel de
Ramnagar, nous avons vu des éléphants, mais plus impressionnant le temple suspendu au-
dessus de la rivière, un paysage à couper le souffle et tout ce parcours en véhicule tout
terrain.
Ils ont vraiment été au petit soin avec nous, on a été confronté à une prise de conscience
sur la vie que l’on mène en France.
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3ème PARTIE
I/ Le Study tour
Il représente un programme de fin d’année pour la classe de 4ème Année, représentant
l’aboutissement de leurs années d’études au sein de l’établissement. Il consiste à visiter des
instituts et des entreprises aquacoles se situant partout en Inde. Du nord, en passant par
l’Est pour rejoindre le Sud et finir à l’Ouest de L’Inde afin de revenir au point de départ le
college of fisheries pour les indiens.
A/ Présentation générale
Nous avons pratiquement fait le tour de l’Inde avec comme moyen de transport le bus et en
majorité le train. On a fait Uttaranchal, Calcutta, Bhubaneshwar, Chennai, Kochi, Goa et
Mumbai puis un dernier train seul cette-fois ci pour New Delhi pour prendre l’avion afin de
revenir en France.
Les instituts visités sont les suivants : DCFR (Directorate of Coldwater Fisheries Research) à
Bhimtal, CIFRI (Central Inland Fisheries Research Institute) à Calcutta, CIFA (Central
Institute Freshwater Aquaculture) à Bhubaneswar, CIBA (Central Institute Brackishwater
Aquaculture) à Chennai, NIFPHATT (National Institute of Fisheries. Post Harvest
Technology and Training), CIFT (Central Institute of Fisheries Technology), CMFRI (Central
Marine Fisheries Research Institute), CIFNET (Central Institute of Fisheries Nautical and
Engineering Training) à Kochi, NIO (National Institute Oceanography) à Goa et pour finir le
CIFE (Central Institute Fischeries Education) à Mumbai. Toutes ces institutes sont reliées à
une grande organisation en Inde qui est ICAR (Indian Council of Agricultural Research) elle-
même en relation avec le DARE (Department of Agricultural Research and Education).
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A travers toutes ses villes ont a pu visités aussi des exploitations aquacoles privées.
Les détails de ces visites vont être développés dans la partie suivante.
B/ Les différentes destinations
On a eu la chance de pouvoir visiter toutes ces grandes villes que ce soit au niveau des
connaissances techniques et culturelles. Avec des localisations, des environnements et des
langues différentes.
1/ Bhimtal et Nainital
a/ Bhimtal
Une première rencontre avec la classe de 4éme année avec qui nous allons faire tout ce
périple. Nous sommes allés en bus de Pantnagar vers les montagnes de l’Himalaya pour
rejoindre la petite ville de Bhimtal afin de visiter une écloserie d’une espèce appelée
Mahseer, qui est endémique d’Inde. Arrivée à Bhimtal on peut voir un grand lac faisant 1.2
km de long qui va donc alimenter en eau douce cette écloserie, puisque l’espèce élevée aura
pour but de repeupler ce lac.
N’étant pas en activité vue que la période de reproduction de cette espèce se situerait plus
vers le mois de Mai lors de la période de la mousson. Les photos étaient interdites afin de
maintenir en secret le déroulement de la production et il y avait un garde à l’entrée.
Ce que l’on peut constater c’est qu’il y avait deux employés, il possédait comme structures
d’élevage des bassins carrés, rectangulaires et 2 étangs. Les carrés étant réservés à la mise
en eau des larves justement éclos puis les rectangles à la répartition du lot et les étangs
pour accueillir les alevins avant de les mettre dans le lac à 50g.
On peut dire aussi qu’il prend son eau grâce à un forage puis mis dans un château d’eau afin
d’apporter une eau plus saine aux larves plus particulièrement.
Ensuite nous sommes allés visiter un Institut non loin de l’écloserie qui est le DCFR.
L’élevage en eau froide a un grand potentiel, qui peut générer des revenus en milieu rural et
permettra une sécurité alimentaire pour la population qui est économiquement défavorisés
surtout pour les résidant indiens en montagnes. Cependant, pour utiliser les ressources et
présenter toutes les possibilités dans ce secteur suppose la participation de l’Etat pour
financer les recherches qui ont commencé durant la fin des années soixante en aboutissant
par la suite à la création du DCFR le 24 Septembre 1987.
C'est le seul établissement national dans le pays qui s’interroge sur la capture et les aspects
des élevages en mettant l'accent sur les espèces de poissons d'eau froide exotiques et
indigènes, en évaluant la qualité des ressources, en faisant évoluer les techniques
appropriées et de pouvoir repeupler les lacs présents dans les montagnes.
En gardant en vue les activités sans cesse croissantes et d’analyser le potentiel des différents
Etats de l’Himalaya ils vont mettre en place un plan pour découvrir le bon emplacement,
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présenter la situation et mettre en place la technologie spécifique idéale. Le projet de DCFR
est faire de la recherche sur la qualité dans la production d’élevage en eau froide afin qu’elle
dure dans le temps.
On a visité les différentes structures d’élevages, que ce soit les bassins de type raceway, les
bassins subcarrés et bassins en terre de forme rectangulaire et carré. Avec une petite
écloserie avec à l’intérieur l’élevage d’alevins en plus d’une plante aquatiques de type herbier
et aussi un bac aquaponique avec une culture de tomate et autres plantes. Pour les tous les
bassins l’approvisionnement en eau se faisait grâce à un château d’eau de plus de 2000 m3.
Ensuite on a visité une petite usine de fabrication d’aliment de différentes formes et surtout
différents taux de protéines végétales par type d’aliment. Avec des aliments flottants, semi-
flottants et coulants pour adapter aux espèces de surfaces, pélagiques et benthiques.
A l’intérieur du grand bâtiment il y avait une grande salle d’aquarium présentant les
différentes espèces produites en eau froide avec une petite description du type fiche espèce.
Il y avait aussi un laboratoire ou était stocké plusieurs échantillons de poissons entiers dans
des bocaux pour pouvoir les analyser.
Enfin, un des directeurs de l’institut nous a présenté les démarches entreprit par l’institut,
avec un échange interactif de questions-réponses avec les élèves et démontrer la rentabilité
de ce secteur et dont l’inde à l’intérieur des terres possède un grand potentiel qu’il faut
exploiter mais avec des connaissances techniques et économiques.
b/ Nainital
Un village qui se situe à 2000 m d’altitude qui est un grand site touristique à cause de son
immense lac de 2km de long et un grand marché indien d’articles divers. Des hôtels et des
commerces le long des collines.
On peut voir aussi quelques espèces sur le bord du lac, les espèces endémiques de cette
région de l’Inde et des espèces exotiques.
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1
2/ Calcutta (Kolkata)
Calcutta se situe à l’ouest de l’inde étant la capitale de l’Etat du Bengale-Occidental à
proximité de Golf du Bengale avec une population de 4.5 Millions d’habitants et une densité
de 25 000 habitants/km², une concentration énorme en zone urbaine.
Pour rejoindre Calcutta on a d’abord pris un train de nuit qui a durée 3 heures pour s’arrêter
à la station de Barelli pour ensuite attendre le prochain train pendant 4h à la gare. De Barelli
à Calcutta on a mi 26h de trajet ce qui est vraiment lent, surtout avec la chaleur et
l’humidité. On a pris un bus pour rejoindre l’institut CIFRI et dont on a eu le privilège d’être
logé et nourrit à moindre frais soit 50 RS/jour pendant 4jours car le directeur de l’institut
était un ancien professeur du college of fisheries de Pantnagar. Pour nos déplacements on
avait un bus à disposition.
Le premier jour on a visité un Wetland à l’aide d’un guide. Ensuite, nous sommes allés à un
grand parc touristique ou on a pu visiter un musée d’histoire naturelle et en fin de soirée un
centre commercial pour faire du shopping. Un contact avec le milieu naturel mais aussi avec
la population.
Le lendemain on a fait la visite de l’institut avec une première visite de la salle des
Aquariums ou on pouvait voir l’ensemble des espèces susceptibles d’être élevés en
aquaculture d’eau douce et d’autres prévues pour l’ornement. Présentation globale de ses
objectifs et surtout de sensibiliser les étudiants sur le secteur de l’aquaculture en eau douce
et les sensibiliser sur les facteurs contraignants à un bon rendement comme la pollution qui
rend l’eau non potable. Une première intervention du directeur et ensuite d’un autre
responsable avec des échanges de questions réponses assez attractif. Il intervenait en
anglais mais aussi en Hindi, la langue nationale, même si normalement à Calcutta il s’agit
d’une autre langue, le Bengali. Grâce à la diffusion d’une vidéo on comprenait mieux le
débat.
L’après-midi nous avons visité différentes divisions de l’institut. Le laboratoire de nutrition qui
servait à faire des expériences sur les différents aliments distribués, adaptées ou pas aux
espèces concernées et enfin savoir exactement les heures à laquelle on devrait distribuer
pour une digestion efficace de l’aliment par l’organisme du poisson. Pour les espèces
endémiques d’Inde il est préférable de distribuer à 8h30 du matin et 16h de l’après-midi pour
une digestion plus importante de l’aliment. Et le laboratoire d’analyse de l’ADN des
différentes espèces. Cependant, la compréhension de ce dernier était assez difficile.
Le dernier jour le matin on a visité un grand marché à poissons très différents des halles en
France. Pour y aller nous avons dû prendre une navette pour traverser une rivière, moment
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très sympathique. Il y avait différentes espèces aquatiques mortes et vivantes et différents
produits alimentaires. Tout cela dans plusieurs petites ruelles ou ils étaient tous serrés, c
c’était impressionnant. Même si le cadre n’était pas appropriés la joie de vivre se voyait sur
leur visage jusqu’à même demander de les prendre en photos. Les techniques d’écaillages et
de découpages se faisaient avec une lame très tranchante fixée sur une planche en bois très
épaisse.
L’après-midi nous sommes allé visités 2 piscicultures. Une qui réalisé tout le cycle de
production des espèces quelles élevaient. Elle avait une écloserie, une zone de pré-
grossissement et une zone pré-géniteur. Ces derniers étaient sélectionnés visuellement pour
les envoyer sur un autre site. On pouvait voir les espèces suivantes : les espèces
endémiques d’Inde Rohu, Catla, Nain et d’autres espèces comme Pangasius sutchi et le Paku
espèce endémique du brésil. Il y avait environ une dizaine d’employés.
L’autre exploitation était une écloserie d’une espèce carnivore d’eau douce mais à très forte
valeur marchande et surtout une croissance assez rapide. Cela veut dire qu’elle ne peut pas
faire partie d’une polyculture. L’espèce produite était le Magur, un poisson chat. Le gérant de
la pisciculture est considéré comme un millionnaire en Inde.
3/ Bhubaneshwar
On a quitté Calcutta le soir même pour effectuer un trajet de 6 heures afin de rejoindre
Bhubaneshwar qui est la capitale de l’Etat d’Odisha. Avec une population de 650 000
habitants pour une densité de 4000 habitants/km². On s’est rendu à l’institut du CIFA en
bus pour arriver à 4h du matin. On a été logé et nourrit encore une fois à l’institut pour une
durée de 3 jours.
Une aquaculture en eau douce mais avec une température assez élevée environ 25°C.
Nous sommes allé directement avec un des scientifiques de l’institut vers une zone où ils ont
mis en place depuis 14 ans une amélioration génétique avec un croisement d’un mâle et une
femelle de Rohu pour ensuite sélectionner les alevins les plus résistant et surtout ayant une
croissance plus rapide afin de les répartir dans 7 bassins d’étangs différents. Le processus a
été répété plusieurs fois pour obtenir au bout de 7 croisements réalisés une espèce qu’il
appelle « Jayanti Rohu » dont les performances sont assez impressionnantes avec un gain
de poids depuis l’espèce d’origine de 500 grammes. Soit un poids de base de 0.8 à 1kg en
un an pour arriver à un poids de 1.5 à 1.8kg en un an. Un gain énorme pour les éleveurs des
espèces endémiques de L’Inde.
Nous avons eu le privilège ensuite de visiter les différentes structures et bassins présent sur
le site. Une écloserie de crevette avec une eau salée artificiellement afin de maintenir une
salinité suffisante dans les bassins même si il est possible de son procurer naturelle non loin
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de l’institut dans une rivière d’eaux saumâtres. Cependant, la démarche reste coûteuse. Un
aquarium ouvert au public et où il était interdit de prendre des photos ou bien des vidéos.
On pouvait voir des espèces marines et d’eau douce.
L’après-midi on est allé au bâtiment ou on il y avait des affiches qui présentaient les activités
diverses et variées de l’institut et une petite salle de transformation des produits que soit
l’éviscération, filetage ou autres manipulations. Le prix étant estimé à 100 à 150 RS/kg de
poisson, soit 1.5 euros/kg. Nous avons eu une présentation sur la culture de perle en eau
douce.
En fin d’après-midi on a eu du temps libre ce qui nous a permis d’aller visiter un petit marché
à sac typique de la région dans laquelle on se situait.
Le lendemain nous sommes allés visiter 2 grands temples dont un ou on a été refoulé car il
s’agissait d’un temple dont il était obligatoire d’être Hindous, quelques indiennes de la classe
ont-elles même été refoulées. C’était impressionnant le monde qu’il y avait, un moment
unique dans la vie. Nous nous sommes arrêtés entre temps sur une plage ou on pouvait voir
des bateaux de pêche typique d’Inde. Mais le plus impressionnant c’est que c’était un
moment magique de bonheur car il s’agissait pour la plupart des étudiants indiens la
première fois qu’ils voyaient la mer. La joie et le bonheur se voyait sur leur visage.
4/ Chennai (Madras)
Ville de L’Etat du Tamil Nadu dans le sud de l’Inde avec une population de 6 millions
d’habitants pour une densité de 14600 habitants/km².
Pour rejoindre Chennai nous avons eu un trajet de 19h avec une moitié de nuit. Encore une
fois un contact direct avec la population d’un autre Etat. Toujours avec une chaleur énorme
mais au-delà de sa un changement permanent des paysages tout au long du trajet, vraiment
très agréable.
L’arrivée a été assez mouvementée, déjà il pleuvait et en plus on devait prendre des
rickshaw, dit « Tuc Tuc » en Inde. Nous avons été logés dans un internat d’une université de
Chennai non loin de la gare. Nous avons dîné à l’extérieur sachant que les prix sont
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dérisoires si on compare en France, soit 2 euros maximum pour un repas complet avec
entrée, plat et dessert. Au retour du restaurant nous avons eu l’occasion de participé à un
moment assez original, la célébration à l’indienne de l’anniversaire d’une des élèves on lui
badigeonnant de gâteau partout sur le visage. Un moment de fou rire vraiment inoubliable.
Le lendemain on a pris un bus pour rejoindre l’institut CIBA et ses différents sites, une
aquaculture en eaux saumâtres ou on a eu droit à un discours du directeur de l’institut avec
une présentation globale des activités et des centres de recherche présents à Chennai. Nous
avons ensuite visité une écloserie de crabe où on a pu voir des géniteurs assez
impressionnants. Ensuite on a eu droit à une explication à l’usine de fabrication d’aliment et
le cheminement du processus. Une préparation des aliments spécifiques aux espèces
utilisées aux recherches de l’institut. On a visité aussi un bâtiment ou on pouvait voir une
écloserie de mulet, de Bar tropical et de Cobia. Sachant que les structures ont été installées
par rapport aux méthodes de la France. Un échange de connaissances techniques dites
franco-indiennes. On peut dire qu’une femelles Cobia produit 1 million d’ovocytes mais la
plus grande difficulté est de les amener à terme. Sachant que seul 63 œufs éclos et 33
d’entre eux atteignent la maturité ou taille adulte qui peut être de 6 à 8 kg en un an. On a
pu voir les bassins des géniteurs de bar, mulet et Cobia, magnifique.
En fin de visite on a eu l’occasion de visiter l’écloserie de crevette, l’espèce était Penaeus
monodon dont j’ai eu le privilège de faire une épédonculation pour arrêter l’inhibition du
développement d’une gonade à l’aide d’un fer rouge pour stopper directement l’hémorragie.
L’après-midi nous sommes allés visiter un zoo de crocodile et de serpent avec une
démonstration des éleveurs de serpent en expliquant ceux qui sont les plus venimeux et
surtout une animation impressionnante pour faire apparaître le venin.
En fin d’après-midi on s’est arrêté à Marina Beach qui est la 2ème plus longue plage du monde
qui fait 13km de long. Des moments de partage, pour s’amuser tous ensemble sur la plage.
5/ Kochi (Cochin)
Une ville de l’Etat du Kerala dans le sud–est de l’Inde avec une population de 600 000
habitants et une densité de 6000 habitants/km².
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Le trajet à durée 10h avec une grande de nuit. Au court du trajet j’ai partagé mon siège
avec un indien handicapé, je ne pouvais pas le laisser dormir par terre même si cela est très
commun dans le train en Inde. Nous avons pris un hôtel avec pour les garçons un grand
dortoir et pour les filles des chambres à 4. Avec un tarif de 150RS par nuit, soit 2 euros/nuit
pendant 3 jours.
Nous nous sommes rendus à Marina Drive en bus en plein cœur de la population indienne,
tous tassés dans le bus, le long de la mer. Pour rejoindre un port afin de prendre une
navette pour aller visiter une petite île de l’autre côté du fleuve. Encore une fois pour la
plupart des indiens c’était la première fois qu’ils prenaient le bateau. Sur l’île il y avait un
marché à poisson ou on pouvait voir des espèces péché dans l’océan indien, se rapprochant
beaucoup des espèces que l’on peut consommer dans les îles. On pouvait aussi voir des
techniques de pêche en bordure avec des structures en bois positionné au-dessus de l’eau,
comme une forme de grande épuisette, une méthode apparemment des chinois. Sur l’île on
a croisé beaucoup d’européen et quelques français. Sur le retour on a pu faire un peu de
shopping.
Le lendemain on a était surpris car rien était ouvert, il y avait une élection prévue ce jour-là.
Embêtant pour trouver un restaurant. Sachant que le petit déjeuner est déjà épicé et surtout
le thé au lait dit « milk tea » vraiment délicieux. On a fini par en trouver un. Puis nous
sommes directement partie visiter l’institut NIFPHATT. On a pu voir une salle d’emballage
avec les explications du fonctionnement de chaque machine, avec un passage en chambre
froide pour le stockage des poissons. Ensuite on a visité l’usine de transformation des
produits pour la fabrication des boites ou sachets de thon avec saucé épicé ou juste à l’huile
et avec aussi l’explication des machines. Juste derrière nous sommes allés voir une salle où
ils faisaient le sous-vidage des paquets de morceau de thon congelé.
En début d’après-midi, après avoir mangé nous sommes revenu à l’institut pour une
présentation de l’institut par projection en précisant que l’espèce la plus utilisé est le thon et
ils font des recherches pour intégrer le sashimi c’est-à-dire du thon cru à l’alimentation des
indiens non végétariens. Une grande partie des produits sont exportés en Europe et en
Chine. Et pour la population locale ils s’adapter à la culture culinaire du pays en intégrant
toutes les épices de l’Inde à la transformation des produits.
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Pour finir l’après-midi nous sommes allés visiter un autre institut le CIFNET. En fait, il s’agit
d’une école qui forme des étudiants sur les différentes techniques de pêche qu’il existe en
mer, que ce soit la pêche en eau profonde, en chalutier ou bien la technique du long line. On
distinguant l’évolution des techniques de pêche et surtout en précisant que les indiens
normalement sont des habitants vivants sur terre et non en mer. Environ 80% de la
population ne savent pas nager. Mais pour s’en sortir, les indiens habitants sur les côtes se
sentaient obligé de partir en mer pour avoir des revenus afin de nourrir leur famille.
Une formation aussi sur la réparation et les connaissances requises sur les différents moteurs
que l’on peut avoir sur un bateau, les petits comme les gros. Avec une différence de
puissance et de gabarit.
Le lendemain, nous sommes allé visités le CIFT. Avec au départ une présentation globale
des objectifs de l’institut. Une majorité sur la transformation des produits, la mise en
cannette, en sachet, la préparation du contenu avec différentes machines prévues à cet
effet. Nous avons pu voir quelques étudiants en pleine action. Nous sommes allés aussi voir
les tests sur la fabrication des différents types de nylon utilisés pour les différentes
techniques de pêche. Aussi la présentation des leurres, des hameçons et des nœuds de
pêche. Puis la visite du bâtiment ou on nous a présentés les différentes types de filets et de
la méthode de pêche utilisée par les chalutiers avec une pêche en pleine eau pour les
poissons pélagiques. Aussi une présentation des différents type de sachets en fonction du
contenu, avec sauce ou à sec et les différentes boites de conserves utilisées sur le marché.
Les explications étaient ciblées sur leur utilité, leur durée de conservation et surtout leur
résistance aux transports. Et enfin la présentation du laboratoire qui permet de contrôler la
qualité des aliments mis en boite ou en sachet, d’analyser aussi la chair des poissons, la
qualité de l’eau d’élevage, plusieurs test pour permettre d’avoir une bonne qualité du produit
et ne pas provoquer des maladies aux consommateurs. Du coup l’utilisation de machines
sophistiquées et avec des précisions de haut niveau est primordiale afin de garantir un
meilleur rendement. Après la visite nous avons eu droit à un temps libre. Quelque uns sont
allés faire du shopping et d’autres sont allés se promener aux alentours.
Pour notre dernier jour à Kochi nous sommes allés visiter un dernier institut le CMFRI. Ou là
aussi nous avons eu droit à une présentation vidéo du fonctionnement de l’institut et une
vidéo pour nous sensibiliser sur l’utilisation de médicament en même temps que la nourriture
des crevettes pour pouvoir camoufler leurs maladies qui peut s’avérer dangereux pour le
consommateur. Nous avons visité une salle ou il y avait toutes les affiches présentant les
différents élevages possibles en Inde, la culture en eau douce, eau saumâtres et marine et
une petite exposition d’espèces dans des bocaux. Avant de partir on est passé voir le musée
d’exposition de 1500 espèces marines que l’on peut côtoyer dans l’océan indien. Une
exposition en vitrine dans des bocaux de différentes tailles, de crustacés, mollusques,
poissons de lagon ou du large, coraux, coquillages, requins et raies. Un moment très
agréable pour moi surtout après avoir vécu des années dans ce milieu.
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6/ Goa
Goa se situe à L’Est, positionné le long de la mer Arabe, est le plus petit Etat de l’inde de par
sa surface soit seulement 3700 km² pour une population de 1.5 millions habitants pour une
densité de 390 habitants/km². Cependant, Goa est une des plus belles destinations
touristiques de l’Inde car il y a les plus belles plages de l’Inde, tout indien en rêve d’y aller au
moins une fois dans sa vie.
Nous avons donc logé dans un hôtel un peu au centre-ville, pour une nuit à 500Rs soit 5
euros la nuit pour un séjour de 3 jours. Le prix reflète bien que Goa est une destination
touristique. Nous avons pu se rendre sur l’une des plus belles plages de Goa « Colva Beach »
ou nous avons pu récupérer par rapport au long périple et à la chaleur intense présente en
Inde. Plusieurs activités étaient présentent sur la plage comme du parachute traqué par un
bateau soit 700 Rs soit 7.6 euros pour environ 2 à 5 minutes d’attraction, la bouée en forme
de banane traqué aussi pour 100RS soit 1.5 euros par personne pour 5 minutes aussi ou
bien un petit trajet en Jet ski pour 300 RS soit 3.5 euros les 2 minutes. Un moment très
agréable du séjour en Inde, une de mes destinations préférées avec des fous rires, de la joie
de vivre comme pas possible. Nous avons pris le taxi pour s’y rendre et le bus pour rentrer à
l’hôtel sans la présence des professeurs. La confiance règne entre les étudiants et les
professeurs mais toujours avec autant de respect.
Le lendemain nous avons loué un bus pour se rendre à l’institut du NIO mais en court de
route nous nous sommes arrêtés à un temple afin de remercier les dieux de nous avoir
protégés tout au long du périple et de continuer. Puis un arrêt pour visiter une grande
cathédrale catholique en rénovation. Puis nous sommes arrivés avec un peu de retard à
l’institut. La présentation et la prise d’information a été brève. L’institut se concentre sur le
zonage des pêches dans l’océan indien, sur le contrôle des fonds marins et sur la quantité de
poissons pêchés. Après la visite nous sommes descendu à pieds vers une plage ou il y avait
une vue magnifique en haut d’une petite colline ou on pouvait admirer un paysage marin
mais toujours avec une chaleur pesante sur l’organisme. Ensuite on a repris le bus pour se
rendre à une autre plage beaucoup plus touristiques que la première ou il y avait bien la
distinction entre la zone de baignades des européens et des indiens. Sachant que ces
derniers ne peuvent se mélanger aux touristes. Encore un moment fort à partager avec les
étudiants et comprendre l’intérêt de vivre plus vers les côtes que dans les terres.
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Pour finir la journée nous sommes allés sur un bateau Cruise pour une virer de 2h pour
200Rs soit 3 euros, dans une baie avec à bord une animation et une ambiance disco. Un
moment également inoubliable.
Le lendemain nous avons rencontré un Crevetticulteur, ancien étudiant aussi de Pantnagar
mais assez âgé, qui était à son propre compte travaillant avec quelques employés et sa
femme. Il élevait Penaeus vanamei, qui est pour lui l’espèce ayant le cycle de production le
plus court pour atteindre une taille commerciale. Il achetait son aliment fabriqué en Inde
spécialement adapté à l’espèce. Nous avons d’abord eu des explications de son activité à son
bureau pour ensuite aller visiter son exploitation et ses étangs. L’alimentation en eau se
faisait grâce à une petite rivière d’eaux saumâtres présente non loin de ses bassins. Il pose
aussi de temps en temps des cages sur les rebords de la rivière afin de capturer les crabes
avant qu’ils n’arrivent dans les bassins. Des bassins ou il y avait un bloom phytoplanctonique
assez efficace et sur d’autres bassins pas du tout.
7/ Mumbai (Bombay)
Capitale de l’Etat du Maharashtra, bien connu sous le nom de Bombay une ville très
populaire puisque la plupart des films bollywoodiens sont tournée ici même. Avec 14 millions
d’habitants et 23000 habitants/km² elle se situe au premier rang. Elle sera la dernière
destination pour nous, étudiants français.
On nous a logés dans un dortoir climatisé à l’internat des étudiants en master 1ère année à
l’institut le CIFE que nous avons visité. Il s’agit d’un institut qui forme des étudiants venant
de différents université afin de se former sur différents spécialité : soit sur la transformation
des produits, soit sur l’élevage en eau douce, ou bien en eau saumâtres ou alors en élevage
marin. Nous avons assisté à une présentation de différents élèves des cours qu’ils avaient et
surtout des expériences qu’ils réalisaient. Certains d’entre eux ont fait leur début en
aquaculture au college of fisheries de Pantnagar, garçons et filles confondues. L’un d’entre
eux a eu le privilège de venir faire un stage à la Canourgue il se nomme Deepak. Le respect
des étudiants de niveau inférieur était impressionnant envers leurs ainés. Nous avons eu
droit donc à une visite complète de l’établissement et des différents bâtiments. Cette visite a
plu à certains des étudiants qui voudront s’y rendre à la rentrée prochaine. On sachant qu’il
y a aussi un master à Pantnagar.
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II/ Analyse globale du stage en Inde
Il convient d’analyser par rapport à mon stage Amont-Aval en Inde les avantages et
inconvénients de ce voyage.
Thèmes Avantages Inconvénients
Situation géographique
- paysages magnifiques et variés
- chaleur et humidité
Langue
- possibilité de communiquer en anglais
- très sociable pour la plupart des indiens
- difficulté de compréhension pour la langue nationale « le Hindi »
Nourriture Et boisson
- beaucoup de goût, très variées
- peu cher - facile à en trouver
- très épicés, plats végétariens - Difficulté à trouver de l’eau
potable - achat de bouteille d’eau au
quotidien
Technique d’élevage
- Aquaculture d’étang adapté au climat du pays
- espèce très recherché en Inde
- diversité d’élevage - Beaucoup d’institut très
intéressante à visiter
- activités saisonnières en période de la mousson
- population quasi-végétarienne - difficulté d’avoir une eau de
qualité à cause de la pollution
Agriculture - ressource financière pour la majorité des paysans
- travail très dure et intense - abîme les organismes
Transport en commun
- le train pas cher, rassurant et rapide pour de très longue distance
- Tuc Tuc ou « rickshaws » pratique pour des courtes distances
- Le bus souvent du monde, vraiment serré
- le train difficile de se nourrir correctement
- à la gare énormément de monde
Tenue vestimentaire
- tenue des habitants très colorée et originale, en fonction des Etats
- Pantalon toute la journée avec une chaleur atroce
Population - très souriante malgré les difficultés de vie
- une foule énorme concentrée en zone urbaine
Situation de vie
- paisible et même riche pour certains
- très précaire, peu de moyen
Study Tour
- expérience professionnelle - vision du métier différente - rencontre et partage
inoubliable - prise de conscience forte - visite de ville magnifique - aperçu des diversités
aquacoles - côtoiement des différentes
cultures - Manipulation d’espèce avec
une épédonculation
- transport de nuit - accumulation de fatigue - difficulté de compréhension de
la langue - difficulté de concentration
continue pendant 5heures d’affilées
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Conclusion
Un stage à l’étranger permet de se confronter à une nouvelle culture et à se remettre
en question sur son comportement et surtout à beaucoup relativiser.
L’inde est vraiment un pays différent de la France et surtout très complexe. Une
culture, un mode de vie qui peut changer si on se positionne au Nord ou au Sud du
pays.
Il y une différence de coutume et une nourriture beaucoup plus épicée dans le Sud.
La base de la nourriture est la pomme de terre et le riz avec beaucoup de légumes.
La barrière de la langue nationale le Hindi a été un problème au début mais le fait de
pouvoir communiquer en anglais à quand même facilité les choses. L’immense
gentillesse des étudiants et des professeurs ont aussi contribué au bon déroulement
du séjour.
Une opportunité énorme de pouvoir visiter un tel pays. On en revient toujours plus
grand.
Techniquement ce stage à l’étranger m’a permis de pouvoir être confronté à de
nouvelles techniques d’élevage, de confirmer certaines connaissances théoriques du
métier d’aquaculture. On peut s’en sortir avec peu de moyen. L’opportunité de visiter
toutes ces instituts de recherche ou d’éducation entraîne une prise de conscience sur
la capacité de pouvoir ou pas poursuivre dans cette voie. En plus de cela, la
possibilité de pouvoir faire des manipulations techniques comme une épédonculation
sur un géniteur crevette, en l’occurrence Penaeus monodon.
Les relations humaines se font facilement si on est dans l’esprit de faire connaissance
avec la personne et surtout dans le but de vivre l’instant présent à fond.
Il faut absolument se préparer mentalement avant de partir en Inde, prendre
conscience des difficultés que l’on peut rencontrer dans un pays tel que l’Inde.
On peut dire aussi que l’Inde essaye quand même de s’en sortir économiquement
malgré la mauvaise gestion économique et financière du pays par le gouvernement.
L’attitude positive et aimable des indiens même si une hiérarchie est très présente
entre les générations et surtout par rapport au niveau de vie. Hélas, Un pauvre en
Inde sera jusqu’au bout pauvre, à 95% il ne pourra pas espérer une meilleure vie.
L’intégralité d’un voyage technico-ludique serait à son maximum si ton
comportement est en harmonie avec celle des indiens ou de la population locale.
J’ai osé partir en Inde maintenant à vous de le faire n’hésité plus foncé et vous ne
regretterai rien.
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Bibliographie
http://www.icar.org.in/
http://www.cifri.ernet.in/
http://www.dcfr.res.in/
http://www.ciba.res.in/
http://www.cifnet.nic.in/
http://www.cife.edu.in/cifemod2/index.php
http://ifpkochi.nic.in/
http://www.cift.res.in/
http://www.cmfri.org.in/
http://www.nio.org/
http://www.cifa.in/web/
http://swades.over-blog.com/article-l-inde-celebre-63-ans-d-independance-
55430520.html
http://www.cartograf.fr/les-pays-l-inde.php
Photos personnelles
Notes personnelles lors des visites
Prise de note avec un étudiant indien
Livre Economically Important Fishes of India Central Institute of Fisheries Education
Prospectus Fish As Health-Food
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