reflexion sur les rapports entre lafipf etses...

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Sommaire EDITORIAL AFFILIATIONS Des aspirations contradictoires p.l CHRONIQUES FRANCOPHONES - Francophonie et transatlantisme p.2 - Les grands desseins de la FIPF p.3 RUBRIQUE DU VIlle CONGRES -L'orthographe p.5 -Uruguay p.5 -Burundi, France Suisse p.6 COMMISSIONS La COPALC. p.7 ASSOCIATIONS Argentine, Belgique, Brésil.p. 9 Canada, Chili,Colombie p.11 Congo, Egypte, France,Grèce, Guinée- Bissau p.12 Inde, Madagascar p.13 Pérou, Philippines p.14 Porto Rico, République Domi- nicaine, Roumanie,Suède p.15 Tchécoslovaquie,Uruguay p.16 Union Soviétique p.17 Ukraine p. 4 LE FRANCAIS DANS VOS PAYS Centrafrique, Cambodge, Porto Rico p.18 Roumanie p.19 Turquie p.20 o.ecteu" de la publication : .Je.., A SouiRat Collaborateurs pour ce nlJTléro :P.Alexandre, D. Anasplde, A. Delronche, D. Nasla, M. Radulescu, M. Rakotozaly Secréla'e de rédaction: .learine R,u nage: 2 400 exemplares TrageauCIEP,l ,avenue Lèon Journaut F-92311-Sèvres- Cedex Edité avec I'appli de la Dèlégaion générale a la langue fiançaise (Fr..,ce) et le Commissariat général de la Communauté hnçaise de Belgoque. Secrélariatgènélal dela FIPF: 1, aveooe Léon Journaut F-92311- Sèvres-Cedex Tél: (1) 46.26.53.1600 (1) 45.347527 Télécopie: (1) 4626.81.69 ISSN 0240-5555 DE LA FIPF BULLETIN TRIMESTRIEL DE LA FÉDÉRATION INTERNATIONALE DES PROFESSEURS DE FRANÇAIS Juin 1990· 46 REFLEXION SUR LES RAPPORTS ENTRE LA FIPF ET SES MEMBRES Aspirations contradictoires 11 nouvelles associations sont en instance d'affiliation: La FIPF saura-t-elle répondre à leurs attentes? La Fédération internationale des professeurs de français compte à ce jour 107 associations membres: 97 d'entreelles sontmembres actifs, c'est- à-dire avec droit de vote, et 10 autres sont membres associés. Ce réseau de collaboration pédagogique francophone couvre actuellement 72 paysetconstitue sans doute un des plus vastes réseaux de cette nature au monde. Le Bureau international de notre Fédération qui se réunit le 27 juin comme ille fait chaque année à pareille époque au CIEP de Sèvres, aura à se prononcer sur les demandes d' affiliation de 11 associations nouvellementcréées dans les pays suivants: Argentine, Brésil, Burkina Faso, Cameroun, Canada, Guatemala, Honduras, Lituanie, Porto Rico, Roumanie, Union Soviétique. Ceci représente huit pays supplémentaires sur une liste déjà longue. Et hien sûr nous savons que d'autres associations, dont les demandes d' affiliation ne pourront sans doute pas parvenir à temps pour être présentées au Bureau, sont en cours de formation en d'autres points du globe: Une association tchèque, une association slovaque seront probablement bientôt des nôtres. Le Tchad, le Niger, l'Estonie, et même - nouvelle toute fraîche - l' Albanie, sont sur le point d' avoir enfin leur association nationale et aspirent donc à être affiliés également à notre Fédération. Le réseau FIPF s' étendra prochainement sur 100 pays sans doute! Ces lignes pourraient laisser croire à une sorte de satisfecit que nous sommes en train de nous accorderpubliquement, à une sorte de parade un rien vaniteuse, un étalage de réussite au lendemain de notre vingtième anniversaire. En fait, il ne s'agit en rien de tout cela, mais plutôtde l'expression d'une certaine angoisse devant l'espoir immense qui s'exprime par toutes ces demandes, et d'une certaine crainte que ces espoirs ne soient un jour déçus. Pourquoi le seraient-ils? Parce que nous savons que, par delà le désir de s'ouvrir sur l'action pédagogique internationale en faveur du français, pardelà ledésir d'établirenfin lecontact avec des collègues renommés qui n'étaient jusque là que des noms au bas de quelques articles, il y achez nombre de nouveaux collègues, l'espoir de voyages, de rencontres, de donation de matériel, ...Etqu 'y-a-t-il de plus normal que de souhaiter que les bouffées

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SommaireEDITORIAL

AFFILIATIONSDes aspirationscontradictoires p.l

CHRONIQUESFRANCOPHONES

- Francophonie ettransatlantisme p.2- Les grands desseins de laFIPF p.3

RUBRIQUEDU VIlle CONGRES

-L'orthographe p.5-Uruguay p.5-Burundi, FranceSuisse p.6

COMMISSIONS

La COPALC. p.7

ASSOCIATIONS

Argentine, Belgique, Brésil.p. 9Canada, Chili,Colombie p.11Congo, Egypte, France,Grèce,Guinée- Bissau p.12Inde, Madagascar p.13Pérou, Philippines p.14Porto Rico, République Domi-nicaine, Roumanie,Suède p.15Tchécoslovaquie,Uruguay p.16Union Soviétique p.17Ukraine p. 4

LE FRANCAIS DANSVOS PAYS

Centrafrique, Cambodge, PortoRico p.18Roumanie p.19Turquie p.20

o.ecteu" de la publication :.Je.., A SouiRatCollaborateurs pour ce nlJTléro :P.Alexandre, D. Anasplde,A. Delronche, D. Nasla, M. Radulescu, M. RakotozalySecréla'e de rédaction: .learine R,unage: 2 400 exemplaresTrageauCIEP,l ,avenue Lèon Journaut F-92311-Sèvres-CedexEdité avec I'appli de la Dèlégaion générale a la languefiançaise (Fr..,ce) et le Commissariat général de laCommunauté hnçaise de Belgoque.Secrélariatgènélal dela FIPF:1, aveooe Léon Journaut F-92311- Sèvres-CedexTél: (1) 46.26.53.1600 (1) 45.347527Télécopie: (1) 4626.81.69

ISSN 0240-5555

DE LA FIPFBULLETIN TRIMESTRIEL DE LA FÉDÉRATION INTERNATIONALE DES PROFESSEURS DE FRANÇAIS

Juin 1990· n° 46

REFLEXION SUR LES RAPPORTS ENTRE LA FIPFET SES MEMBRES

Aspirationscontradictoires

11 nouvelles associations sont en instance d'affiliation:La FIPF saura-t-elle répondre à leurs attentes?

La Fédération internationale desprofesseurs de français compte à cejour 107 associations membres: 97d 'entreelles sontmembres actifs, c 'est-à-dire avec droit de vote, et 10 autressont membres associés. Ce réseau decollaboration pédagogique francophonecouvre actuellement 72pa ys et constituesans doute un des plus vastes réseaux decette nature au monde.Le Bureau international de notre

Fédération qui se réunit le 27 juincomme ille fait chaque année à pareilleépoque au CIEP de Sèvres, aura à seprononcer sur les demandes d' affiliationde 11 associations nouvellementcrééesdans les pays suivants:Argentine, Brésil, Burkina Faso,

Cameroun, Canada, Guatemala,Honduras, Lituanie, Porto Rico,Roumanie, Union Soviétique.Ceci représente huit pays

supplémentaires sur une liste déjàlongue.Et hien sûr nous savons que d'autres

associations, dont les demandesd' affiliation ne pourront sans doute pasparvenir à temps pour être présentéesau Bureau, sont en cours de formationen d'autres points du globe: Uneassociation tchèque, une associationslovaque seront probablement bientôt

des nôtres. Le Tchad, le Niger,l'Estonie, et même - nouvelle toutefraîche - l'Albanie, sont sur le pointd' avoir enfin leur association nationaleet aspirent donc à être affiliés égalementà notre Fédération.Le réseau FIPF s' étendra

prochainement sur 100 pays sans doute!Ces lignes pourraient laisser croire à

une sorte de satisfecit que nous sommesen train de nous accorderpubliquement,à une sorte de parade un rien vaniteuse,un étalage de réussite au lendemain denotre vingtième anniversaire.En fait, il ne s'agit en rien de tout

cela, mais plutôtde l'expression d'unecertaine angoisse devant l'espoirimmense qui s'exprime par toutes cesdemandes, et d'une certaine crainteque ces espoirs ne soient un jour déçus.Pourquoi le seraient-ils? Parce que

nous savons que, par delà le désir des'ouvrir sur l'action pédagogiqueinternationale en faveur du français,pardelà ledésir d'établirenfin le contactavec des collègues renommés quin'étaient j usque là que des noms au basde quelques articles, il y achez nombrede nouveaux collègues, l'espoir devoyages, de rencontres, de donation dematériel, ... Etqu 'y-a-t-il de plus normalque de souhaiter que les bouffées

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EDITORIAL

d' espoir qui parcourent tant de pays encette fin de siècle se matérialisent decette manière ?Mais la FIPF saura-t-elle répondre à

ces attentes? Les associations qui nousrejoignent chaque année savent-ellesque la Fédération n'a pour forceprincipale que le nombre et la volontéde ceux qui la composent, mais sanstrésor de guerre, sans biens immobiliers,presque sans matériel, ...On peut donc légitimement hésiter

entre l'espoir et la crainte. L'espoirdoit cependant l' emporter car lors-qu'on fait le bilan de tout ce qu'a puaccomplir la FIPF pendant les vingtdernières années, etdans des conditionssouvent encore plus précaires, on nepeut qu'espérerque 1'armée sans cesseplus nombreuse des enseignants quinous rejoignent saura faire bouger debien plus grandes montagnes.Pour cela, il faut cependant que les

membres du Bureau international, lesprésidents des associations et lesbureaux nationaux qui les animentsoient bien conscients du fait que nousn'obtiendrons l'aide que noussouhaitons de la part des partenairesinstitutionnels ou privés, qu' autant que

nous saurons démontrer par nos actionsquotidiennes que la Fédération est unauthentique reflet des efforts de tous, etnon pas le simple résultat de l'activitéde quelques administrateurs payés pourcela.ny a donc lieu pour les responsables

de nos associations d' entreprendre uneaction dans deux directionsapparemment opposées et en faitcomplémentaires:En direction des membres de leurs

associations d'une part pour lesinformer de ce qu'est l'action fédéraleinternationale, les préparer à s'yintéresser en dépassant le cercle plusétroit de leurs préoccupations locales,régionales ou nationales,En direction de la FIPF d'autre part,

en s'associant comme il le faut auxactions qui sont décidées par le Bureauinternational et le Comité d'exécutionet de gestion.C' est un véritable appel à la

collaboration internationale quis'exprime en fait dans ces lignes! Unecollaboration qui doit se traduire pardavantage d'articles envoyés à larédaction de la Lettre trimestrielle, pardavantage de participation aux grands

débats sur la thématique du futur VIIIecongrès,à laconsultation internationalesur la réforme des statuts fédéraux, à lagrande enquête sur l' orthographe, ...Quand nous pourrons vraiment dire

que notre bulletin trimestriel estl'expression authentique de l'opinionou de la compétence de cent collèguesde par le monde, quand nous pourronsdire que des centainesd' enseignants defrançais ont débattu par courrier oudirectement pendant des semaines etdes mois pour déterminer quels seraientles thèmes de leurs prochains congrès,quand nous pourrons dire que si laFédération a modelé ses statuts dans unsens plutôt que dans un autre c'estparce que l' ensemble des membres l' avoulu ainsi, alors nous pourronsvraiment dire que la FIPF exprime etreprésente indéniablement les vues deplusieurs dizaines de milliers deprofesseurs de français dans le monde.Et ainsi serons-nous écoutés,

respectés et aidés beaucoup plusqu'aujourd'hui, et aurons-nous alorsles moyens de combler les attentes detous ceux qui, pleins d' espoir, nous ontrejoints hier ou nous rejoignentaujourd'hui .•

FRANCOPHONIE ET TRANS-ATLANTISMEQuelles relations établir entre la francophonie nord-américaine et les Sommets francophones?

C'est la question que pose MichelBrûlé du Secrétariat permanent despeuples francophones (SPPF) dans lenuméro d'avril90 de «Francophonie»,la revue de l'institution.En effet, en février 1991 se tiendra à

Montréal, une conférence desfrancophones d' Amérique sous lethème «Francophonie nord-américaineet Sommets francophones: bilans etdéfis». Parmi les questions soumisesaux participants venus des milieuxassociatifs francophones, figureront lessuivantes:-Quel a été l'apport des Sommets

francophones à la francophonie nord-américaine ?-Quelles sont les attentes des

communautés francophones d' Amé-rique à l'égard des Sommetsfrancophones?Avec comme objectif, celui de sensi-

biliser la francophonie américaine auxenjeux de la francophonie mondiale.

Michel Brûlé soulève là un épineuxproblèmelEn effet, l'appellation de«francophonie» recouvre, par lapression de l' orientation politiqueaussibien que des médias, une réalitégéopolitique qui ne dépasse pas laquarantaine de pays, précisément ceux

2. LETIRE FIPF N° 46

qui parucipent aux Sommetsfrancophones.Le terme «francophonie»ne transmetmalheureusement plus, saufdans des contextes parfaitementexplicites, l'idée de communautéséparpillées dans le monde entier etreliées entre eIles par un usage communde la langue française.C'est pourquoi, à la première des

questions posées à la future conférenceil conviendra sans doute de répondreen faisant une subtile distinction entrela francophonie nord-américaine/canadienne, et la francophonie nord-américaine / états-unienne car si lapremière n'a pas manqué d'être trèsdirectement concernée par lesrésolutions des Sommets francophones,la seconde n' a été que très peu touchée.Pour dire les choses simplement, etpour regrettable que soit un tel état defait, le sort des Cajuns et des Francosne semble pas constituer lapréoccupation majeure des Chefs d'Etatet de Gouvernement concernés. n afallu une forte personnalité au sein duCODOFIL pour lancer le programmed'entraide pédagogique à l'enseigne-mentdu français en Louisiane. Mais detelles réalisations ne pèsent pas d'unpoids suffisant au sein des sommets.

Par ailleurs, le fait que la conférencechoisisse parmi ses objectifs desensibiliser les francophones nord-américains aux enjeux de lafrancophonie mondiale, témoigne sansdoute que certaines des associationsinvitées n 'ont pas encore montréqu' elles percevaient la nécessité d'unepareille ouverture. Or sur ce point, lavolonté québécoise d' ouverture vers lemonde francophoned' outre- Atlantiquene peut être mise en cause. On peutdonc penser que cette conférence aurafort à faire pour convai nere Etats-uniensmais aussi certains Canadiens que lafrancophonie nord-américaine n'a dechances de survie à long terme, que sielle sait s'insérer dans un réseau denseetfiable à la fois, de relations cultureIles,scientifiques et bien sûr économiquesavec les autres pays porteurs du messagefrancophone dans le monde.Problèmes complexes donc, mais le

fait de les poser au sein d'une siimportante réunion, permet d'espérerque des orientations seront donnéesafin qu'entre le monde associatiffrancophone si vaste et les Sommetsfrancophones, des liens encoreinexistants puissent être créés et desliens existants puissent être raffermis.

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CHRONIQUES FRANCOPHONES

Les grands desseins de la FIPFLE FRANÇAIS EN EUROPE LATINE,

LE FRANÇAIS EN EUROPE ORIENTALE

A la suite des contactspris par le Secrétariatgénéral et des décisionsapprouvées par lesinstances dirigeantes dela Fédération, il a étédécidé d'organiser d'icila fin de l'année 1990,deux importantes ren-contres qui permet-tront avec des approchesdifférentes, de situer laplace du français et deson enseignement, d'unepart dans le contexte despays de langue latine,d'autre part, dans lecontexte des paysd 'Europe centrale et del'Est où les récentsévènements ont créé unclimat nouveau.

Deslettres d'invitationont été envoyées débutavril à tous lesresponsablesd'associations et corres-pondants concernés,mais nous souhaitonsque les lecteurs de laLettre soient égalementinformés; toutes lescompétences sont lesbienvenues, même s'ilest d'ores et déjà certainque les ressourcesfinancières limitées dela Fédération nepermettront d' envisagerces rencontres que surune échelle des plusrestreintes.

Nous serons donc trèsheureux de recevoir denos lecteurs, com-mentaires et suggestionspour assurer le succès deces actions.

-Aux Président(e)s des associationsd'enseignants de français

d'Italie, d'Espagne, du Portugalet de Roumanie.

-Aux Président(e)s desassociations

latino-américaines, françaises etquébécoises

( pour information).

aIs: Séminaire FIPF surI'intercompréhension des langueslatines

Au cours de la réunion du Comitéd 'Exécution et de Gestion de la FIPF levendredi 23 mars 1990 à Sèvres, leSecrétaire général a présenté un projetd'organisation d'un colloque sur leslangues latines pour la fin de laprésenteannée.Ce projet, qui a recueilli l'agrément

des membres présents du CEG ,envisage de réunir des enseignantsspécialistes de langues latines, quidevraient pendant quelques jours,réfléchir au problème suivant:

«Est-il possible et/ou souhaitable demettre au point dans l' enseignementsecondaire une méthodologie pour unenseignement comparé de lacompréhension des langues latines ?

Il Ya en effet, nous le savons tous,une grande richesse de parenté entre leslangues dérivées du latin, et cetterichesse n'est sans doute pas toujoursexploitée comme il conviendrait.Partant de cette remarque, et soutenue

en cela par la Délégation Générale à laLangue Française, lalinguiste françaisebien connue Madame ClaireBLANCHE-BENVENISTE dudépartement de linguistique del'Université d' Aix-en-Provence prendlaresponsabilitéd'uneactionquidevraiten quatre ans créer et diffuser uneméthode d'enseignement de quatrelangues romanes, -espagnol, français,italien et portugais-, qui viseraitexclusivement la compréhension detextes écrits et de productions orales.Cetenseignementestdestiné à un publicuniversitaire, donc de haut niveau, eten plus, fortement motivé par desbesoins de recherche.

Il nous a paru intéressant de nousassocier à cette réflexion, mais auniveau cette fois de l' enseignementsecondaire, en prenant appui sur lesarguments suivants:

- L' anglais est en train des'assurer une prédominance certaine,pour ne pas dire une exclusivité, dansl'enseignement des langues vivantesde tous les pays européens y comprisen particulier dans les pays de langueromane.

- Cet état de choses amène unaffaiblissement considérable del'enseignement non seulement de lalangue française qui est la base de notreaction associative, est-il besoin de lerappeler?, mais aussi des autres languesromanes: ainsi l'enseignement del'italien est-il moribond en France, etcelui de la langue portugaise ne doitguèreexisterqu'à l'étatde trace tantenFrance qu'en Italie par exemple.

- Or les exemples abondent deressortissants de ces pays quel' émigration a conduit à devoirmaîtriser, dans un temps très bref, lalangue romane soeur de leur paysd'accueil.

- Nombreux sont ceux quipensentqu'avec un apprentissage bienciblé, 250 heures environ seraientsuffisantes pour permettre à unapprenant d' acquérir une connaissancepassive en langues latines assez bonnepour lui permettre de voyager parexemple dans Ie sud de I'Europe encomprenant ses interlocuteurs et enétant capable de lire la pressequotidienne non spécialisée.Il y a là sans doute des arguments à

faire valoir de manière quasicommerciale, auprès de parentsd'élèves qui exigent tous pour leursenfants l'enseignement de l'anglaiscomme langue de communication duXXIème siècle. Serons-nous capablesde leur démontrer que le fait d'avoircomme langue maternelle une languelatine, est laporte ouverte, au prix d'uninvestissement intellectuel minimal,vers le monde latin d'Europe etd' Amérique, c'est-à-dire versl'intercompréhension avec plus d'unmilliard d'êtres humains à la fin de cesiècle ?

( suite p. 4 )

W 46 LETIRE FIPF 3·

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CHRONIQUES FRANCOPHONES

Il serait donc utile que vous puissiezproposer deux ou trois noms aumaximum, de collègues enseignantsde français dans votre pays, et ayant enplus de leur langue maternelle et dufrançais, une bonne connaissance d' aumoins une autre langue latine, ainsi depréférence, qu 'une bonne formation enlinguistique générale et appliquée. Cescollègues devraient évidemment êtreprêts à proposer des interventions dehaut niveau sur le thème retenu. Aucours d'un séminaire de travail quidurerait en principe trois jours, lesparticipants devraient examiner lesimplications de ce projet, et réfléchir:-Sur la méthodologie comparatiste à

élaborer,-Sur les formations profes sionnelles

subséquentes à envisager pour lesenseignants,-S ur les chances de voir un tel

enseignement déboucher ulté-rieurement sur une approche del'expression dans les autres langues,-Sur les problèmes politiques de la

mise en place d'un tel enseignementcomparatiste au niveau del'enseignement secondaire européen enparticulier.Cette première réunion ne doitaboutir

qu'à un constat sur l'intérêt et/ou lafaisabilité d'un tel projet. Si unconsensus se dégageait sur l'intérêt depousser plus loin la réflexion ou letravail en ce domaine, une suite pourraitsans doute être donnée à ce projet dansle courant de l'année 1991.Il est bon dans une première étape, de

réunir un maximum de compétences,c' est pourquoi nous lançons égalementune invitation aux membres de laFédération Internationale desProfesseurs de Langues Vivantes(FIPLV), ainsi qu'à ceux de l'UnionLatine qui oeuvre depuis très longtempsdans ce but.Aucun lieu n 'a pour l'instantétéarrêté

pour cette rencontre, mais Cannes ouNice sont des choix possibles, pour ladernière semaine d'Octobrel990probablement. Le nombre de prises encharge envisageables serait sans doute,malheureusement, limité à unevingtaine.

N.B: Les subventions actuelles à laFIPF ne permettent d'envisager deprises en charge que pour les paysd'Europe.Celanefermepaspourautantla porte à des experts de pays latinsd' Amérique qui pourraient trouver unsubventionnement indi viduel..Nous restons prêts à considérer, dans

la mesure de nos moyens, toutes lesdemandes dignes d'intérêt..

4· LETIRE FIPF N° 46

Aux Présidents des associationsde Pologne, Bulgarie, Yougoslavie,

Hongrie et Lettonie.

Aux correspondants de la FIPF enTchécoslovaquie, Russie, Lituanie,

Ukraine, Géorgie, Roumanieet Allemagne-Est.

ais: Rencontre organisée par laFIPF pour l'Europe centrale et del'Est.

Le Bureau International de la FIPF aréuni le 23 mars dernier, son Comitéd'Exécution etde Gestion. Ce dernier asouhaité resserrer les liens entre lesdiverses associations de professeurs defrançais qui, dans les pays d'Europecentrale et de I 'Est, sont venuesrejoindre les rangs de la FIPF au coursdes deux dernières années.En effet, à l'association polonaise,

affiliée à la FIPF depuis 1981, sontvenues se joindre la Yougoslavie, laBulgarie et la Hongrie en 1988 puis laLettonie en 1989.Par ailleurs, des associations sont soit

déjà constituées mais non affiliées, soiten cours de constitution dans les payssuivants:Russie, Lituanie, Ukraine,Tchécoslovaquie, Géorgie, ...La FIPF souhaite donc réunir les

représentants de ses associations et sescorrespondants dans les divers paysnommés, au cours d'une rencontre quel' association hongroise s'est proposéed' organiser au château de Rackeve, dansles environs de Budapest, du IS au 17novembre 1990.Les thèmes principaux de cette

rencontre seraient les suivants:

-«Etat de la langue française et desonenseignementdanschacundespaysconsidérés».Pour permettre une collecte plus

systématique des renseignementsrecueillis, vous voudrez bien trouverci-joint un questionnaire de base que jevous demanderai de faire remplir entemps voulu par le représentant de votrepays.

-el.a vie associative: ses possibilitéset ses limites»Il est envisagé sur ce point, de faire

intervenir des collègues d'associationsouest-européennes par exemple, dontI'action associative a été exemplaire aucours des dernières années.

Nous pensons ainsi aux Pays-Bas, àI'Espagne (Revue Ici & Là), ou à laSuède.

-«Les commissions de laFIPF:activités et projets de recherche».A l' occasion de l'information qui

serait donnée sur ce sujet, pourrait êtreenvisagée la mise en place de structuresconduisant, si les participants lesouhaitent, à la constitution soit d'uneCommission de la FIPF pour 1'Europecentrale et de l'Est, soit d'une sous-commission régionale de notreCommision européenne qui seraitagrandie pour l'occasion.

Les participants que vous choisiriezpour représenter votre association oules enseignants de français de votrepays, devraient pouvoir proposer uneintervention documentée sur le thèmen? 1, et renvoyer le questionnaire jointdûment rempli.Les moyens financiers de la FIPF ne

lui permettent guère d' envisager la priseen charge de plus d'une vingtaine departicipants au total. Il conviendra doncque ces derniers soientméticuleusement choisis par les soinsde votre association, parmi les pluscompétents et les plus représentatifs.

Le Bureau international souhaitepour ces deux rencontres, unecollaboration maximale de la part deses adhérents, et toute participationécrite au colloque ou au séminaire,sera la très bienvenue, si un financementpersonnel est impossible .•

DERNIERE MINUTE

UKRAINE

La dernière née des A.P.F.vient de voir le jour à Kiev.

Le professeur GueorguiKrioutchkov, vient de nousinformer de la fondation, le 19avril 1990, de l'Association desprofesseurs de françaisd'Ukraine dont il a été éluPrésident. L' APFU compte déjà376 membres de l' enseignementsecondaire et universitaire. Leprésident Krioutchkov aprésentéune demande d'affiliation à laFIPF, et le Bureau internationalrépondra sans doute de manièrepositive à cette demande lors desa réunion de juin, et nous auronsainsi dans nos prochaines lettres,des vues plus détaillées sur lasituation de la langue françaiseet de son enseignement enUkraine .•

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RUBRIQUE DU Ville CONGRES

Une proposition enprovenance d'Uruguay

A MONTEVIDEO,ON S'INTERROGE SUR

L'ORTHOGRAPHEFRANÇAISE

Je viens de lire votrearticle : »Forts en thèmes» (cf.lettre44) où vous invitez les lecteurs à donnerleur avis sur les thèmes à traiter au8ème congrès mondial. C' est pourquoije vous écris tout de suite pour vousdonner mon opinion.La francophonie doit relever un défi

très important : celui de scolariseren langue française plus d'une dizainede millions d'enfants. Je dirais alorsque la formation des enseignants enAfrique et dans l' Océan Indien (thèmequi n'exclut pas la formationpermanente à distance des professeursd' Amérique latine) est un thèmep~oritaire. L' enseignant de français doitfaire passer cette langue à ses élèves etcette langue a une orthographe. Pourmoi «la simplification del' orthographe» ne fait pas «disparâtre»à côté de la formation desenseignants ; peut-être qu'onpourrait traiter ces deux thèmesparallèlement.La réforme de l' orthographe inquiète

les français, pourquoi ? Cetteorthographe est «trop compliquée» (est-elleplus compliquée que l' orthographeanglaise ?), «on perd énormément detemps à l'apprendre, elle est arbitraireparfois, les jeunes français n'arriventpas à la maîtriser et Mme Catach, lameilleure spécialiste française, dit qu'ilfaut vraiment faire le ménage». Sur cepoint, je suis d'accord.Maisj'ai lu un petitarticleoùil s'agit

de simplifier l' orthographe pour que lefrançais puisse faire concurrence àl'anglais et là je ne suis pas du toutd' accord. Simplifier pour être accepté,séduire, pour attirer le public, c'est serendre, c'est baisser les bras. Vousimaginez les suédois modifiant leurlangue ou les japonais modifiant leuralphabet pour être compris plusfacilement ?Le héros de mon pays, Artigas a dit,

«Je ne vendrai pas le patrimoine desuruguayens au prix dérisoire de lanécessité». Je pense que cette phrasepourrait s' appliquer très bien au combatde la langue française. Au moment oùdeux cent millions de personnesréparties sur les cinq continents

communiquenten français, les françaisde France se rendent, adoptent des motsanglais, envoient des dépliants enanglais aux pays hispanophones,publient un livre qui veut que I'Europedes douze fonctionne enanglais ; c' est à se demanderpourquoi, nous, professeurs de FLE,non francophones, nous nous battonspour que le français soit imposé commelangue étrangère obligatoire dansl'enseignement secondaire.

N.B. : Je vous avoue quel'orthographe ne m'afflige pas trop.Dans mes classes, elle devient un jeu etpartir de l'espagnol ça facilite leschoses.«Quelle place donner à l' orthographe

dans l' apprentissage du français ? »«Quelles tolérances pourrait-on

accepter? »Ces deux questions pourraient être

sujet de débat d'un atelier de travail,peut-être.

Dolores ARROSPIDE, Secrétaire Généralede la Société Amicale des Professeurs de Français

(Rubrique à suivre p.6 )

UNE DECEPTION

L' enquête sur l'orthographeLes réponses à notre consultation internationale des associations sont

insuffisantesDécidée en 198810rs des travaux du

Vile congrès mondial, au terme d'undébat fort animé, l' enquête de la FIPFsur l' opinion des professeurs defrançais du monde face à une possiblesimplification de l'orthographefrançaise, aété lancée en Octobre 1989.Elle avait été précédée, au cours des

journées de réflexion pédagogique deJuin 89, d' une séance très constructiveen présence de nombreux enseignantsde 50 pays sous lahoulette compétentede Nina Catach et de Jean-ClaudeChevalier. Ce travail avait abouti àI'élaboration d'un questionnaire grâceen particulier aux efforts de DominicAmuzu du Ghana et de représentantsdes associations françaises.11semble que ce sujet, qui a provoqué

et provoque encore tant de remous ausein de l'opinion française, ne figurepas parmi les préoccupations majeuresdes enseignants de français, languematernelle, seconde ou étrangère.En effet, à la fin du mois de mai, soit

huit mois après le lancement de laconsultation, le Secrétariat général n 'areçu de réponses que de 14 paysreprésentés par 76 questionnairesindividuels et 6 synthèses nationalesquand les dépouillements ont étéeffectués par les associations elles-mêmes.Sans entrer dans le détail, disons

que dans l'ensemble, les réponsesdonnées expriment un désir de voirsimplifier l'orthographe. Mais lesopinions divergent sur l' étendue qu'ilconvient d'envisager pour cette

simplification, ainsi d' ailleurs que surl'incidence des difficultés deI' orthographe française sur la diffusionde la langue à l'étranger.Il faut sans doute mettre cette faible

participation au sondage, sur le compted'une présentation insuffisammentclaire du questionnaire: à vouloir testertrop de paramètres différents à la fois,le questionnaire en avait perdu saclarté.Une dernière tentative sera donc

faite au cours d'un atelier prévupendant des prochaines journées deréflexion pédagogique de Juin 90, afind'élaborer un questionnaire concis etlisible, et par ailleurs facilementtraitable par ordinateur au moment dudépouillement. Il sera demandé auxassociations de faire elles-mêmes lasynthèse des réponses données parleurs propres membres.Il importe que cette deuxième et

dernière consultation mondiale soitterminée en 91 de façon à permettreaux organisateurs du VIlle congrèsmondial des enseignants de français,de prévoir à Lausanne en 1992 undernier débat sur ce thème, débouchantéventuellement sur une motion àprésenter aux autorités francophonescompétentes.Espérons donc que cette deuxième

tentative sera la bonne, et que noscollègues présidents d'associations,auront à cœur de manifester de façontangible, leur appartenanceauthentique à un mouvementfrancophone international. •

N" 46 LETIRE FIPF 5·

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RUBRIQUE DU Ville CONGRES

BURUNDILE BURUNDI SOUHAITE SE PENCHER SUR LES PROBLEMES DE FORMATION.

«Le français: langue d'enseignement, de formation ct des professions» est le thème général proposé.

Voici, à titre d'exemple, ce quepourraitcontenirchaquesous-thème :Sous-thème 1: «le français: langue

d'enseignement».Le français dans le système formel

et non formel..Le français dans les pays

francophones.Le français dans d' autres zones.Le français et le multilinguisme.Le programme d'immersion et

l'enseignement en français.La pédagogie du français et

l'interculturalité, etc.Sous-thème 2: «le français: langue

de formation».Formation des formateurs, formation

initiale, formation continuée (ausecondaire et dans l'enseignementsupérieur et universitaire.).Formation dans les classes

pléthoriques, etc ...

Sous-thème 3: «le français: languedes professions».Dans le domaine des médias et de

I' audiovisuel.Dans le domaine des sciences, de la

technologie et de l'industrie.Dans le domaine des affaires et du

tourisme.Dans les domaines

juridiques et deinternationales.

politiques,relations

FRANCECURRICULUM D'ENSEIGNEMENT

ET APPRENTISSAGE DU FRANÇAIS LANGUE ETRANGERE,Ce projet vise à assurer le suivi entre le primaire et le secondaire

Constat: Une des raisons principales de l'échec des apprentissages précoces du FLE , est la rupture et le non-suivi entrele primaire et le secondaire, dûs à des raisons

-institutionnelles: peu ou pas de collaboration entre les enseignants des deux niveaux d'enseignement,-méthodologiques: dans le primaire, on favorise l'oral à travers une approche surtout ludique, tandis que dans le

secondaire,on dispense un enseignement plus rigide, plus «sérieux», davantage centré sur l'écrit.Proposition: Afin d'éviter le hiatus entre les deux systèmes d'enseignement,on pourrait élaborer un curriculum qui

définirait clairement des objectifs d'apprentissage couvrant les années d'études primaires et secondaires.Il serait même souhaitable d'élaborer un programme analytique commun pour tout le cursus scolaire obligatoire (de

6 à 16 ans par exemple en France), et même de prévoir un programme de sensibilisation à la langue étrangère dansl'enseignement pré-scolaire ( école maternelle, jardin d'enfants) dans une perspective de généralisation d'un véritableenseignement bilingue.

Un atelier de production de ce type pourrait s'insérer dans un ensemble thématique plus large qui toucheraitégalement aux problèmes de l'immersion.

Menus gastronomiquesou mets à la carte?

Le VIII congrès mondial de la FlPFaura lieu, comme vous le savez, àLausanne (Suisse) du 12 au 18juillet1992, etle programme sera, avec votreconcours, alléchant et enrichissant.Tous les lieux de réunion, ateliers deproduction, salles d'exposition setrouveront dans le même quartier, àquelques pas du Palais de Beaulieu oùsont prévues les séances plénières.Le congrès pourrait compter denombreux ateliers où vous seriezappelés à vous livrer à des «travauxpratiques» : production de matériel,mise au point de séquencesd' enseignement, rédaction d' exercices,création de textes, chansons, jeux etpièces dramatiques. Aussi allons-nous

6· LETIRE FIPF N° 46

SUISSEétudier une structure à entréesmultiples: l'entréedesgourmetspourles grands repas gastronomiques(ateliers fonctionnant tout au long de lasemaine), l'entrée des dégustateurs(la possibili té de participer au plus grandnombre de manifestations ponctuelles),l'entrée des chefs (vous apporteriezvos «produits du terroir» et vous lesapprêteriez, ou vous en assaisonneriezd'autres! ),l'entréedesdistributeursde toques (vous évalueriez la multitudeou une suite de mel" et de nectars dontvous vous en feriez les rapporteurs).Pour ce qui est de la carte des mets,vous nous avez fait parvenir un bonnombre de suggestions intéressantes.Après en avoir fait le tri nous avonsélaboré une première approche de lathématique qui pourrait donner accèsaux «tables d 'hôte» ou séquences

François WEISSCIEP de Sèvres.

suivantes:1. Créer en français : du crayon àl'ordinateur: (la création)2. Apprendre le français, comment ?:

(la pédagogie)3. Former des enseignants de français,à quoi ?: (la formation)4. Les cultures francophones

(la civilisation)5. Le français dans le monde: avenir etstatuts: (les politiques).Nul doute que cette thématique seraencore modifiée par vos suggestions etoffres d'interventions et nous comptonssur votre collaboration, votrebienveillance, vos idées créatives.Préparons, ensemble, ce congrès 1992qui célèbrera la vitalité et la créativitédu français ct de ses enseignants.

Bureau national suissedu congrès 1992.

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COMMISSIONS

LES GRANDS PROJETS DE L'AMERIQUE LATINE ET DE LA CARAïBE

La COPALC réunit son Bureauen Martinique

Mihaela Radulescu, (Pérou), Secrétaire générale de la COPALC, nous fait parvenir un compte rendu desrécents travaux de cette commission de la FIPF dont nous extrayons les points les plus importants

Profitant de la tenue du 21 au 28 avrildernier, du Congrès annuel du Conseilinternational des études francophones(ClEF), les cinq membres du Bureaude la COPALC se sont réunis enMartinique avec le Président de la FIPFJean-Claude GAGNON, et avec JeanSOUILLAT, son secrétaire général,grâceauxquelsilaétépossibled'aboutiraux conclusions et accords suivants:

Etat de développement des 5projets de la COPALC:

LE FRANCAIS DE SPECIALITEPérou: un programme unitaire avec

5 sections est en cours de lancement:-Programmation de cours de françaisfonctionnel pour des objectifsinstitutionnels (traduction, architecture,relations internationales comme«programmes en action») ;

-terminologie et industries dela langue; recherches et publication debibliographies à partir de banquesmanuelles de données biblio-graphiques;

-séminaires d'actualisation,formation et recherches (à disposition:la traduction dans la classe de langue,support technique de séminaire);

-recherches spécialisées (àdisposition: modules d' analyse de texteen fonction de besoins à partir d'unmodèle de grammaire de la significationtextuelle) ......Bolivie: Les collègues se sont

orientés vers la production deprogrammes et manuels de français enfonction des besoins de l' enseignementsecondaire. L 'Université deCochabamba est en train de dresser unprojet de programmation des cours surobjectifs spécifiques dans lesquels latraduction et la production écriteoccupent des places importantes.Colombie: On propose des modèles

d' analyse pour la traduction, de mêmeque le Chili.

Chili: Les collègues sont en train

d'établir un programme deperfectionnement de la compétencelinguistique et culturelle desenseignants en fournissant les élémentsspécifiques d' une langue fonctionnelledont l'emploi est envisagé dans lesdivers domaines de la vie du travail etdes professions ; en même temps estproposée la création des instrumentsd'accèsàladocumentationdesscienceset des techniques et l'amélioration dela formation de traducteurs etinterprètes.Cuba: Il y est prévu un atelier

international «Langues etcultures de laCaraïbe» qui aura lieu à La Havane, du22 au 24 novembre 1990 oùl'enseignement sur objectifsspécifiques est envisagé dans laperspective linguistique etméthodologique; une place importanteest donnée à la traduction et àl'interprétation.

Argentine:Le «Ive Séminaired'enseignement de langues étrangèresà l'Université», aura lieu à l'UniversitéNationale de Rio Cuarto, du 19 au 21septembre. Les thèmes qui y seronttraités: (stratégies de compréhensiondu texte, évaluation de lacompréhension, le texte technique etscientifique dans la perspective del'approche pédagogique), envisagentles besoins langagiers del'enseignement universitaire et lesmodalités didactiques qui leurcorrespondent. .

FORMA TlONPERMANENTE DEPROFESSEURS A DISTANCEUruguay: Le GREDIFLE (Groupe

de Recherche en Didactiquedu FrançaisLangue Etrangère) est en traind'élaborer les premiers modules deformation linguistique etprofessionnelle qui vont être envoyésaux professeurs de français à titred' expérimentation; une premièreévaluation aura lieu en août 1990. Lepublic envisagé est composé de

professeurs d' enseignement secondairesans formation pédagogique mais ayantune bonne connaissance du français.Cuba organise aussi des cours à

distance pour les professeurs deprovince dans le cadre du systèmepermanent de recyclage.

LE FRANCAIS ET LESTECHNOLOGIES DE LA LANGUEPérou: Il a été proposé l' articulation

de ce projet - au niveau local - avec lesrecherches terminologiques quidébouchent sur la création de glossaireset dictionnaires et l'appui lexical descours de français de spécialité. Celamène à des banques terminologiques etde textes de spécialités; une deuxièmeétape conçoit la programmation degrilles de compréhension .

PEDAGOGIE DU FRANCAISPOUR UN PUBLIC D'ENFANTSBrésil: L' Association des

professeurs de français de Rio Grandedo Sul, se propose de mettre les enfantsen contact avec la langue française pardes activités ludo-pratiques visant à lacompréhension orale des structures etdu vocabulaire, au réemploi spontanédes éléments retenus, au développementde la capacité de raisonnement logiquedes enfants par l'apprentissage deshistoires construites sur des structuresmathématiques . Les modalitésemployées sont: formation de groupes-classes appartenant à différents niveauxsociaux; publication de dossiers;organisation de séminaires; applicationde tests d'évaluation visant ledéveloppement logique.

LA LATINITE FRANCO-LUSO-HISPANOPHONE ATRAVERS DESTEXTES LITTERAIRES

C'est un projet apparu lors duCongrès mondial du CIEF dont lesobjectifs envisagent en même temps laconscience de la latinité comme les

(suite p. 8)

N°46 LETIRE FIPF 7·

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COMMISSIONS

modalités didactiq ues del'enseignement de langues et lacollaboration entre les partenaires dudialogue des cultures latines sur lecontinent latine-américain. II s'agit decréer des dossiers de textes littérairesappartenant aux cultures franco-luso-hispanophones, accompagnés de bio-bibliographies commentées, de fichestechniques d'exploitation et construitsdans une perspective thématique, pourdéboucher sur l'édition d'uneanthologie à usage multiple en fonctiondu publics et de ses intérêts. Le Bureauexécutif de la COP ALC coordonne leprojet.Ces projets comptent donc avec

l'enseignement des professeurs defrançais qui travaillent dans plusieurspays et qui attendent un appui passeulement logistique mais aussiéconomique de la part de la COP ALC-FIPF. Un numéro spécial de Dialogueset Cultures pourrait en être le résultat.

Points d'accord sur les actionsenvisagées par lesmembres duBureau

1) Echanger la documentation etétablir des structures communes dedéveloppement des projets entre lesdifférents pays et associations.2) Envoyer à toutes les associations

les adresses des responsables de projets.3) Etablir le financement des projets

lors des rencontres régionales.4) Etablir le contact avec les autres

commissions de la FIPF pour deséchanges de matériel et pour voir lapossibilité d'une aide financière.

Les StatutsLesreprésentantsde laFIPFtrouvent

nécessaire qu' une harmonisation ait lieuentre les statuts de la COP ALC et ceuxde la FIPF, et que les pointsd'incompatibilité entre les deux soientsupprimés. II est essentiel que laCOP ALC soit représentée au sein dufutur Bureau de la FIPF; par ailleurs.Iapossibilité d' un renouvellement partieldu Bureau de la COPALC doit êtreenvisagée, avec une nomination desmembres pour 4 ans afin de permettreun meilleur suivi du travail dans lescontacts internationaux.Toutes ces propositions seront

soumises au vote de la prochaineassemblée générale de la COPALC.

Organisation des prochainesSEDIFRALES VIII:Le Bureau exécutif est prêt à

collaborer et à participer aux

8· LETIRE FIPF N° 46

SEDIFRALE VIII qui auront lieu auChili. Pour ces sessions il proposera laprésentationde projetsavec des ateliersd'information et de formation. Nousconsidérons comme important que lesintervenants s'identifient en donnant lenom de l'association à laquelle ilsappartiennent afin de faire sentir laprésence des associations au sein d'unesi importante réunion.

Rencontres régionales:Chaque membre du Bureau exécutif

s' est engagé à organiser une rencontrerégionale. La première au Brésil a étéorganisée par Zenia de FARIA.

Région Amérique Centrale,Mexique : Elle se déroulera auHonduras, du 18 au 22 juin sur lethème «Le français sur objectifsspécifiques» grâce à l'appui du BALrégional et de l'APF du Honduras.LigiaSALAS collabore à son organisation.Région Caraïbe: Du l er au 2

septembre en République Dominicaine,avec la collaboration de I'Associationdominicaine et I'appui du BAL ; lethème en est «Technologie, Culture etFormation des Enseignants» etdéveloppe les projets de "Français deSpécialité et Technologies de laLangue" au niveau de larégion. ObduliaGarcia en est l'organisatrice.

Région Cône Sud: En juillet àBuenos Aires pourétablir les stratégiesde réalisation des projets de la région;Dolores Arrospide en est responsable.

Région Andine: En septembre àLima. Elle sera centrée sur le thème«Langues de spécialités et technologiesde la langue» .et organisée par MihaelaRadulescu.Les associations membres de la

COPALC sont invitées à s'adresseraux représentants de chaque région ausein du Comité exécutif; touteproposition ou document de travailcontribuera à la bonne réalisation deces rencontres.

Budget:Le Bureau exécutif se doit de

répondre positivement aux demandesde financement de la part desresponsables de projets et d'accorderun appui financier aux rencontresrégionales afin de garantir qu' eIlespuissent avoir lieu .. Mais le budget estlimité.On attend de la part de responsables

des demandes concrètes, explicitées etargumentées; cela fera partie du dossier"Aide financière pour les projets". LeBureau analysera les propositions desrégions et des responsables de projets,

leurs demandes et leurs besoins etétablira le projet de financement quisera envoyé au Secrétariat FIPF.

Bulletin de la COPALC:Le projet de BuIletin a été présenté

par Obdulia Garcia.puis travaillé dansplusieurs réunions COPALC-FIPF.Pour des raisons de financement et decirculation il a étédécidé que le BulletinCOPALC paraîtrait dans chaqueLETTRE de la FIPF comme section-dossier. Cela garantira une diffusionplus rapide, plus sûre et permettrad'intégrer les activités COPALC dansl'ensemble des activités desCommissions de la FIPF.

Participation de la COPALCau congrès mondial du ClEF:Le Bureau a profité de l'environ-

nement propice à un échanged' expériences au niveau continental, etprésenté aux congressistes, lesactivités, projets et travaux desAssociations et de la COP ALC. LeBureau a dans ce but, réalisé plusieursréunions, parmi lesqueIles la réunionavec M. Runte, président de la CAN(Commission pour I'Amérique duNord), et la réunion avec les professeursd' espagnol de la Martiniq ue, organiséepar M. Pedro Urena; l'une et l'autre sesont révélées particulièrementimportantes.Ils ont également participé au

Congrès par une table ronde sur «Laprésence de la culture francophonedans l' enseignement du français enAmérique Latine»; des thèmesimportants ont été présentés, comme lasignification de l'enseignement dufrançais, les niveaux d'enseignement,la création de méthodes locales, le rôlede la traduction etc .. en même tempsque la présentation de la COP ALC-FIPF et des activités et projets de sesassociations.

En conclusion,le Bureau exécutif de la COPALC

constate que cette rencontre a permisun échange conséquent d'informations,d'expériences, de propositions quipermettra de faire avancer la réalisationdes projets, la diffusion des activitésorganisées par des collègues deI' Amérique Latine et de la Caraibeainsi que d'établir des rapports avecles autres commissions de la FIPF.Seule l'obtention des subventions

nécessaires permettra que leprogramme fixé en juillet 1989 auBrésil soit rempli intégralement. •

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ASSOCIATIONS

ARGENTINE

PARANA

Priorité à l'immersionLa section du Parana de l' association

DICIFRAN concentre sa réflexion surles problèmes de l'immersion

La Présidente nous envoie le rapportd'activités réalisées dans la périodejuin 1989-1990

Juin: Entrevues avec les autoritésprovinciales et privées visant à ladéfénse de 1'enseignement de la languefrançaise.Juillet: Elaboration et organisation

d'un «Centre d'immersion pourmener un processus d'apprentissagedes matières en français».Septembre: Projection des films pour

les enfants de l'école primaire.Concours de dessins.Octobre: Participation de Dicifran

Parana aux deuxièmes journées surl' enseignement/apprentissage dufrançais dans les écoles primaires dupays. Dicifran (Argentine): les testsdans la classe de langue.-Projet-pilote: «Un week-end

immersif».Novembre: Information auprès des

professeurs de français sur lesconclusions des Journées consacréesau français dans le primaire.Décembre: Remise de prix aux

étudiants de l'Institut national del'enseignement supérieur, et auxétudiants de 22 établissements officielsprovinciaux et privés. Emissionradiophonique: «Qu 'est-ce que c'estque la FIPF 'l» par Mme Meucci.Avril 1990: Journées de réflexion et

de travail sur la «simplification et lamodernisation de 1'orthographefrançaise», L'introduction à ce sujet aété faite par Mr Patrick Chardenet,directeur de l' Alliance française deParana.Mai: Suite de l'expérience-pilote «Le

français dans le primaire» dans l' écolen? 193. Onentredanslahuitièmeannéede l' expérience.

-Atelierd'activités ludiques au 3èmedegréd' une école provinciale. Objectif:sensibiliser les enfants àl 'apprentissagede la langue étrangère (Ie français) aumoyen de jeux, de chansons, de poèmes,d' activitésdiverses. Ce sontles enfantsavec qui l' année prochainecommencera le projet-pilote «Centred'immersion pour mener un processus

d'apprentissage des disciplines enfrançais» .Juin: Séminaire sur «Psychologie de

l' enfant », Cours préparatoire pour lesenseignants de français qui voudraientparticiper à I 'expérience-pilote:«Centre d'immersion».

BUENOS- AIRES

Collaborationfrançais / espagnolLa SAPFESU met en place un séjour

linguistiqueetculturel à 1'intention desprofesseurs francophones d'espagnol.

«En tant que professeurs de françaisqui avons eu l'occasion de sortird' Argentine et de connaître sur place lemonde francophone grâce auxprogrammes officiels de vos pays, nousavons envisagé à travers notreassociation la possibilité d'offrir à desprofesseurs francophones d'espagnolde tous les niveaux un programme deréciprocité qui leur permettrait deconnaître in situ la vie, la culture et lesparticularités linguistiques de notrepays.Ce programme «Trois semaines en

Argentine» est déjà monté (voir ci-après). Etantdonné qu'il s'agitde notrepremière expérience dans ce domaine,le groupe initial de participants au stagesera restreint à cinq québécois et dixfrançais. Quant aux modalités del'inscription les professeurs d' espagnolintéressés devront nous faire parvenirleur demande d'inscription et leurcurriculum vitae avant le 11 mai 1990.Le comité de sélection désigné par notreassociation enverra leur réponse auxintéressés une semaine après.

N'étant en mesure d'offrir aucuneaide financière, nous suggérons auxcandidats de demander l' appui de1'institution où ils enseignent. Enrevanche, nous assurons le programmeacadémique et culturel, et les visitestouristiques des trois villes mentionnéesdans le programme et les alentours.Au programme:- Cours, observations de classes,

débats,mais aussi:-Danse, tango et folklore, musées,

visites guidées»,NDLR:nous regrettons vivement que les

délais de la poste n' aient pas permisà cette information de nous parvenirsuffisamment tôt pour être publiéedans la lettre précédente.

BELGIQUE

En quête d'enseignants defrançais.La Société Belge des Professeurs de

français de la Communauté françaisede Belgique, lance une campagne derecrutement d'ahérents.

Sur la couverture du triptyque réalisédans ce but, une simple phrase, copiéesur les modèles de publicitéaccrocheurs:«Importante Société recherche

ENS~GNANTS de FRANCMSfiers de l'être»,Nous souhaitons que tous ceux qui

sont «fiers de l'être» répondent à cetappel, tout en craignant que dans cecas, le Secrétariat de la SBPF ne soitdébordé par les demandesd'inscription!. ..

BRESIL

MINAS GERAIS

Les bains linguistiquesParmi les nombreuses activités

qu'elle propose à ses membres,l' association des professeurs de françaisde Minas Gerais a inscrit un «bainlinguistique» de plusieurs jours en avril-mai 90. La mode se répand de ce moyende rafraîchir leurs pratiqueslinguistiques pour nombre deprofesseurs qui n' ont ni le temps, ni lesmoyens de se rendre en paysfrancophone, et on ne peut que s' enréjouir.Parmi les autres activités au menu de

1'association: une fête au mois de juin,unerencontred'hiver au moisdejuillet,un cours d' actualisation et d' orientationpédagogique ainsi qu' un COUTS

d' analyse du discours avec le concoursde Patrice Charaudeau de l'universitéparisienne.Un exemple parmi tant d'autres de

l' impressionnante vitalité desassociations brésiliennes d' enseignantsde français .

RIO GRANDE DO SUL

Pédagogie et cultureTelles ontété les principales activités

de l' Association des Professeurs defrançais du Rio Grande do Sul en 1989.

( suite p.10)

N° 46 LETTRE FIPF 9·

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ASSOCIATIONS

PEDAGOGIEStage permanent: A Porto Alegre,

perfectionnement pour un groupe de32 professeurs à raison de 90 heures decours par an.Recyclage : Des journées de

recyclage ont été organisées à PortoAlegre, Pelotas, Rio Grande, SantaMaria et Caixias do Sul auxquelles ontparticipé 80 professeurs.Rencontre des professeurs de français

de l'Etat du Rio Grande do Sul, du 27au 30 septembre, à Porto Alegre.Journée pédagogique: L' APFRS a

participé à l' organisation de larencontrede l' Alliance Française et animée parM. Marc Argaud à laquelleont participéune soixantaine de professeurs, ainsiqu'auxacti vités pédagogiques de la

rencontre qui a eu lieu le 23 novembre:«Les Centres de Langues dans le RioGrande do SuI».

ACTIVITESCULTURELLESL' APFRS et le BAL ont proposé au

Secrétariat de I'Etat des activités pourcommémorer l'année 1989 dans lesécoles publiques du Rio Grande do Sul.Chemins pour la liberté:Les 200 ans de la Révolution

française et de la «InconfidênciaMincira» ont été commémorés du 10au 16 septembre 1989. Cet évènementcomportait un cycle de conférences etde débats, un concert et une expositionet les participants et la presse en ontsouligné le haut niveau.

PROJET«Pédagogie du français pour un

public d'enfants»: ilest prévu en 1990l'élargissement de ce projet à d'autresécoles de la municipalité.Jouméesbelges:I'APFRS,I'UFRGS

et le Ministère de la Communautéfrançaise de Belgique préparent laréalisation des Journées belges à PortoAlegre prévues pour le mois d'août1990.L' ordinateur: I'association a proposé

à I'Educom un projet qui vise àdévelopper la pensée logique à traversla langue française par l' utilisation destechnologies modernes, en particulierpar l'ordinateur. Un projet qui devraitintéresser les collègues européens.

SECRETARIAT de l'ET ATpour L'EDUCATIONL' Association a entrepris toute une

série de démarches auprès del'administration afin d'obtenir que les

10· LETIRE FIPF N° 46

professeurs ayant été admis auconcours, soient affectés sur des postes.Elle a adressé un questionnaire aux

«Delegacias de ensino» et aux écolespour avoir des données précises surl'enseignement du français au RioGrande do SuI.

ABPUFLa présidente a participé à

l' Assem blée générale de l' associationbrésilienne des professeursuniversitaires de français lors desSEDIFRALE 7. Il était prévu dansl'ordre du jour la modification desstatuts. Après en avoir débattu,I'Assemblée a approuvé les statutsprésentés en 1987 par l'APFRS parlesquels l' ABPUF devient I' AssociaçaoBrasileira dos Professores de Francês.Le nouveau siège est localisé àFlorianopolis dans I'Etat de SantaCatarina.

SAO PAULO

Expression écrite/expression orale,dramatisation en salle de classe: deuxthèmes de stages de recyclage

pédagogique.Le premier stage s'est tenu du 12 au

16 février sous la responsabilité enparticulier de Sabina Kundman, ancienmembre de notre Bureau internationalet dont nous nous plaisons à saluer icil'infatigable activité.Le second s'est tenu sur une période

beaucoup plus étendue de huit samedisavec le concours d'un professeur del'université de Paris 3.Un autre cours à l'intention des

professeurs qui ont une bonne maîtrisede la langue, portera égalementau coursde plusieurs semaines, sur la«textanalyse: littérature etpsychanal yse».Enfin un stage de découverte de la

France auquel participeront un certainnombre de représentants de diversesassociations de professeurs de françaissera organisé à Angoulême du 15 au 30juin 90. Un autre voyage de découverteculturelle organisé par l' APFSPemmènera les participants en Bretagneet àParis, et ceci préparera aux échangesinteruniversitaires ainsi qu'à unnouveau stage pédagogique prévuspour le mois de janvier 1991.

Le Brésil, pays frontalier de la France

Séjour linguistique à Cayenne des élèves du collège Severino Vieira deSalvador do Brésil..Du 12janvier au 5 février 1990, onze élèves bahianais accompagnés de leur

professeur de français, Darci Paixào, ont effectué un séjour linguistique enGuyane française. Cette opération, inédite entre le Brésil et ce départementfrançais d'Amérique du sud, a été rendue possible grâce aux professeurs deportugais du Lycée Félix Eboué à Cayenne qui ont non seulement organisé leséjour mais ont aussi réuni les fonds nécessaires au financement des billetsd'avion. L'idée dece voyage a surgi en mars 1989, lors de la visite à Salvadord'un groupe d'élèves du lycée Félix Eboué et de leurs professeurs deportugais, dans Ie cadre des commémorations de l' abolition de l' exclavage auBrésil. A Salvador, Darci Paixào du collège Severino Vieira épaulée parI' APFEBA et le BAL a minutieusement mis en place le voyage des brésiliens.En effet, elle a su préparer les esprits et les compétences linguistiques pour queses élèves arrivent à Cayenne motivés, enthousiastes et à peine dépaysés. Là,chacun a été accueilli dans une famille guyanaise et a suivi, le matin, les coursdu lycée Félix Eboué. L'après-midi et pendant les fins de semaine lesjeunesbrésiliens ont eu l'occasion de participer à de nombreuses visites et activitéssocio-culturelles. En trois semaines, leur niveau de langue s'est tellementamélioré qu'ils ont, à la fin de leur séjour, participé en langue française à uneémission radio-télévisée. Le préfet de Guyane a tenu à ofrir un cocktail en leurhonneur. Enthousiasmé par cette opération, le directeur du lycée Félix Ebouéa obtenu du Ministère de l'éducation la création d'un cours de langue etcivilisation brésilienne. Les autorités de Cayenne ont promis de tout faire pourrenouvelercetéchangeen 1991. L' APFEBAet IeBAL de Salvadors'emploient,dès à présent, à mettre sur pied ce deuxième voyage qui soulignons-le, devra,comme le premier, être réservé à des élèves de condition extrêmementmodeste, étudiant le français, qui n'auraientjamais l'occasion de réaliser untel voyage par leurs propres moyens.

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ASSOCIATIONS

SALVADOR DE BAHIA

A l'heure de lafrancophonie

Bain linguistique pour lesenseignants:Le 21 avril, 22 professeurs et 6

animateurs brésiliens et français ontparticipé au 1er bain linguistiqueorganisé à Salvador par l'association etle BAL local.La matinée a commencé par une

conférence de Jean-Marc Lavaur sur«Le français et l'horizon 2 000». Elles'est poursuivie par la projection d'unevidéo sur la chanson française et s'estterminée par un débat sur la question del' enseignement des langues dans lesétablissements publics brésiliens. Aprèsun déjeuner à la française, les participantsse sont répartis par petits groupes pourles ateliers de conversation organisésautour des thèmes suivants: «Théâtre etenseignement», «Parler de cinéma»,«Jeux linguistiques», etc ... Ensuite a eulieu la projection en vidéo du film inéditau Brésil «La vie est un long fleuvetranquille». Pour terminer, une rapideévaluation a mis en évidence le succèsde la journée et la nécessité d' organiser,au plus vite, un bain linguistique d'aumoins 2 jours complets.

(Comptes rendus envoyés parEngràcià Maria Pimentel de Sa

présidente de l'APFEBA.)

CANADA

Réactions contre le françaisLa Présidente de I'APFUCC s'inquiète

des prises de position de certainesmunicipalités canadiennes.

Dans l'éditorial de «Nouvelles»,(Vol.8/2), la revue de l' Associationcanadienne des professeurs desuniversités et collèges canadiens, laPrésidente Danielle Thaler annonce à lafois de bonnes etde mauvaises nouvelles.Les bonnes viennent du fait qu'unecampagne de publicité organisée parl' association a permis de recrutercinquante nouveaux membres, ce qui àtous égards est un succès. Par contre,elle considère que le bilan 89/90 est unpeu sombre pour les humanités: aucunnouveau projet retenu dans le domainedes sciences humaines dans leprogramme des réseaux de centred' excellence; nouvelles coupes àprévoirdans les subventions gouvernementales

pourtant déjà fort basses; et surtoutune «réaction contre le françaisdanscertaines municipalités quin'augure rien de bon!». Il seraitimportant d'en savoir davantage surces problèmes alors que le Canadaaffrrmait encore en Décembre dernier,par la voix de son premier Ministrelors de la Conférence Générale del' ACcr àOttawa: «notre engagementenvers les pays de la francophoniedemeure prioritaire».Rappelons que le congrès annuel de

l' APFUCC a eu lieu du 24 au 26 maià l'Université de Victoria.

CHILI

Peinture et littératureMalgré des difficultés économiques

et financières propres à toute nouvelleassociation, l' APF de la Ve région duChili a célébré le bicentenaire de laRévolution.

Cette association, née lors deSEDIFRALE VI, continue àdévelopper ses objectifs principaux:diffusion de la francophonie,perfectionnement des professeurs defrançais de la région, parution d'unbulletin de liaison.Le bureau a organisé:I.Le deuxième concours de

peinture (juillet 1988). Plus de deuxcents étudiants de différentsétablissements d' enseignementprimaire et secondaire de la régionpeignent les monuments de France.

2. Le premier concours littéraire(novembre 1988). Les petits et lesgrands écrivains participent en grandnombre en trois catégories.Catégorie A : sujet proposé:«Le

petit prince ». Style récit.CatégorieB: sujet-La Seine», Style

poésie.Catégorie C: Conte enfantin.3. Des cours de conversation

hebdomadaires à l'intention desprofesseurs sous la direction descollègues universitaires.

1989 fut l' année du bicentenaire dela Révolution française. C'est pourcela que le Consul a rassemblé tousles présidents des institutions etorganisations françaises de la régionafin qu'ils se joignent au Comité dubicentenaire. Les collègues ontparticipé avec enthousiasme, tout aulong de l'année, aux activitésorganisées par leComité: conférences,concours, expositions, films, fêtes,

dîners, défilés, dramatisation,célèbrations, ...Intervention des membres de

l'association :Cours de perfectionnement pour les

professeurs qui passent l'examen desélection, organisé par le BAL,séminaire de perfectionnement duCPEIP à Santiago, participation d'undélégué à la SEDIFRALE VII à BéloHorizonte au Brésil, ...La vie associative s'est développée

tous les derniers vendredis de chaquemois dans des assemblées ordinaires etdans des assemblées extraordinaireschaque fois que cela fut nécessaire. Ence qui concerne les activités sociales,les membres ont organisé des dînersafin de mieux se connaître, et fournitune aide moraleaux associés, etc ... Lesennuis économiques ont occasionnécertaines difficultés d' une part dans lesdémarches judiciaires pour obtenir lapersonnalité civile de l'association etd' autre part en empêchant l' édition desbulletins de liaison. Sur ce dernieraspect, l'association a accepté l'offredu BAL. Il édite »Courrier Sud «grâce à 1'aide financière del' Ambassade, sa distribution estgratuite. Tous les professeurs defrançais peuvent y écrire.

(D'après le rapport d'activités de laPrésidente Doris Lillo Ramirez.)

COLOMBIE

Vive la chanson françaiseParmi les activités de l' Association

colombienne des professeurs defrançais (ACOLPROF) pour l'annéeécoulée, la diffusion et l'exploitationpédagogique de la chanson françaiseoccupent une place importante.-Concours Chanteclair 90. C'est la

troisième fois qu'est organisé enColombie un concours de la chansonfrançaise pour promouvoir la diffusiondu français. Les16 filiales s'occupentde la mise en marche avec le BALA V,et les Alliances françaises. La grandefinale aura lieu à Bogota au moisd'octobre.Autres activités de l'association-Publication du numéro 7 de la revue

«Approche». La parution de ce numéroest prévue pour le mois de juillet.-Première rencontre nationale de la

traduction. Bogota, septembre.Université nationale de Colombie.

-Congrès national del' ACOLPROF: il est prévu pouroctobre 1990. (suite p.ll)

N° 46 LETIRE FIPF 11·

Page 12: REFLEXION SUR LES RAPPORTS ENTRE LAFIPF ETSES …fipf.org/sites/fipf.org/files/univers_du_francais_n-46.pdf · 2011. 5. 9. · CHRONIQUES FRANCOPHONES-Francophonie et transatlantisme

ASSOCIATIONS

CONGO

Concoursdu meilleur lecteurL'association congolaise souhaite

mesurer les capacités de son public enlecture.Au cours de sa réunion du 1er mars

dernier, l' association congolaise desenseignants de français (ACEF) adécidé de doubler son concours dumeilleur devoir écrit, par un concoursdu meilleur lecteur. Celui-ci étaitprévupour le 6 mai 90 à Brazzaville, et desépreuves de contrôle de diction,lecturesilencieuse avec contrôle decompréhension, élaboration d'une fichede lecture, lecture à haute voix d'unpoème, ... ont été prévues selon lesniveaux.Nous espérons pouvoirrecueillirpour

notre prochain numéro, des échos decette intéressante initiative.Par ailleurs, au cours de cette même

réunion, il a été décidé d'installer uneantenne de l'ACEF à Brazzaville.Il a également été convenu

d'organiser, en commémoration de lafondation de l' association, une journéenationale annuelle de l'enseignantde français. Celle-ci se tiendra chaque22 décembre.Voilà une autre irunatrve

particulièrement heureuse et il fautespérerque de nombreuses associationsdans d'autres pays seront tentéesd'imiterl'initiativecongolaiseàlaquellenous souhaitons un plein succès.

EGYPTE

Traduction maghrébine etFrançais de spécialitéL' AEPF publie une revue sur

littérature maghrébine et traduction, etorganise un séminaire sur les nouvellesorientations du français.

Le bulletin N°9 de janvier 90 del' Association égyptienne desprofesseurs de français est tout entierconsacré aux littératures maghrébineset aux différents problèmes de leurtraduction.

(AEPF, B.P. 257- Orman- C.P. 12612)L'association a tenu par ailleurs un

séminaire de sensibilisation sur lesnouvelles orientations de l'enseigne-ment du français, qui a eu lieu les 5,6,7 et 8 mars 1990.

12· LETIRE FIPF W 46

Au programme:-panorama méthodologique du FLE

et du français langue de spécialité,-apportdu français de spécialité dans

le domaine des traductions,-français de spécialité et littérature,-français de spécialité et dimension

culturelle.

FRANCE

Jumelage transatlantiquelatin / français ancienL'Association des professeurs de

lettres (APL) nous envoie l'informationsuivante:«Nous avons eu, la satisfaction

d'observer une convergence accrueentre nos efforts et ceux de deuxassociations sœurs du Québec, laSociété des Etudes Anciennes et laSociété des professeurs de français,comme avec la société belge desprofesseurs de français, dont le premierprésident a été Louis Philippart,responsable de la SBPF. Nousparticipons avec eux et d'autrescollègues de pays francophones,notamment les suisse romands, à laCommission du français languematernelle (CFLM).

LePULAF ...Nous avons eu, la possibilité de

recevoir en avril 1989 ,Lucien Finette,docteur ès-lettre de l'Université d' Aixen Provence. Il a présenté, devant unequarantaine de professeurs del' Académie de Versailles et desmembres du bureau national, leP.U.L.A.F. (plan d'utilisation du latinpour l'amélioration du français) dont ilnous avait déjà entretenus àThessalonique et dont il a poursuivi lamise au point avec des chercheurs del'Université de Laval. Il s'agit d'uneinitiation sérieuse et attrayante du latin,pendant les deux dernières annéesd' école primaire, faites par le professeurde français à raison de vingt minutespar jour. La démonstration a eu un telsuccès que deux de nos adhérentes ontobtenu l'autorisation officielle deréaliser leur voeu de commencer dès lepremiertrimestre 1989/1990 d'adapterla méthode dans trois classes de sixièmede leur établissement.Des contacts ont été pris avec des

collègues de Tchécoslovaquie et deHongrie en séjour au CentreInternational Pédagogique. Le Bureaua décidé de publier dans notre prochain

bulletin le compte rendu du voyage(*)de notre ami Vladimir FLOREA,professeur de lettres classiques aucollège de Carrières /Seine, dans saville natale d' Arad en Transsylvanie,avec un convoi d'objets de premièrenécessité qu'il a pu rassembler.Au moment où l'Europe est en voie

de constitution sur le plan économique,nous avons beaucoup à recevoir detous ces pays du point de vueintellectuel, ethique et civique, dansl'esprit de l'humanisme ouvert auquelnous sommes tous attachés et dont noscollègues ontsouventété les «témoins»au milieu des épreuves qui les ontmarqués profondérnent.»

André Weissmembre du Bureau de la FlPF

* Voir la rubrique «Le français dansvos pays, article sur la «Roumanie»p.19

GRECE

Echanges Gréco-Bretons17jeunes françaisau lycée polyvalent

de Thessalonique

Dans le numéro 25/26 (décembre89) de «Echanges», la revue del' Association des professeurs licenciésde français de la Grèce du Nord, IrèneTsitabani et Evangélie Papaïoannou,membres de l'association et dans lamémoire de beaucoup de collègues,membres du Comité d' organisation duVIle congrès, relatent l'échange qui aeu lieu entre les élèves du lycéepolyvalent de Bréquigny à Rennes etceux de l' établissement scolairecorrespondant à Thessalonique.Par la découverte de la ville, de ses

environs, de tous ces lieux hautementchargés d'histoire, ce fut un autreexcellent exemple de cette ouverturesur l'Europe qui est une nécessité deplus en plus présente dans tous lesesprits.

GUINEE-BISSAU

Les «f-shlrts» parlentfrançais!

«Je parlefrançais. Et toi ?» Telleestla question que posent les maillots encoton que les professeurs de françaisde l'association de Guinée-Bissau ontfait fabriquer pour encourager enfantset parents à apprendre cette langue.

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ASSOCIATIONS

La toute jeune association affiliéedepuis un an à la FlPF et qui comptaitunequarantainedemembresfaitpreuved' une grande vitalité. Elle publie entreautres, un bulletin qui pour modestequ'il soit dans son matériau deprésentation, estextrêmement bien misen page, agréable à lire, et contient parailleurs de multiples articles d'intérêtpédagogique immédiat pour lesenseignants de français de ce pays.Nous avons noté en outre avec intérêt,

l'existence d'une émission de françaispar la radio «Bonjour! Comment çava?» et nous voulons croire que cetteconvergence d'efforts ne pourramanquer d 'attirerun nombre de plus enplus grand d' apprenants vers la languefrançaiseq ue les lusophones apprennentd'ailleurs généralement avec beaucoupde facilité.Tous nos encouragements à I'APF-

GB!

INDE

Un concertpour la langue françaiseL'association of Indian Teachers of

Franch fait appel au mécénat artistiquepour alimenter ses caisses

L'année 1989 a vu se multiplier lesactivités de I'AITF dans le sens de lavalorisation de I'enseignement dufrançais en Inde. Dans un premiertemps, il s'agissait d'établir de solidesbases financières qui permettent àl' Association de mener son action defaçon efficace et indépendante. Par unheureux concours de circonstances, undes plus grands maîtres de violon del'Inde du sud, KunnakkudiVaidyanathan, a donné gracieusementunrécitalauprofitdel' AITF. Cerécitala eu lieu à Pondichéry le 27 janvier1990 sous la haute présidence duMinistre de l'Education de l'Etat dePondichéry, Monsieur JosephMariadoss. Par ailleurs, à cetteoccasion,ce dernier a assuré I'AITF du soutiendu Gouvernement de Pondichérydevant une assistance très nombreuseet très variée.Une plaquette sortira bientôt pour

marquercetimportantévènement.C'estgrâce aux opérations de ce genre queI'AITF a su faire face à ses besoinsimmédiats ..La création d'un centre de

documentation à Madras est aussi enbonne voie.

Pédagogie tous azimuths ...L'acquisition d'un ordinateur PC en

marque la première étape.L' Association essaie aussi de mettre

en place un projet de formation deprofesseurs pour des besoins ponctuels.L'élaboration d'un manuel de français(langue étrangère) s' étant avéréeimpérieuse dans les conditions actuellesde l' enseignement du français en Inde,une équipe de rédaction s'est déjàforméeetelle mettra au point un manuelqui correspondrait mieux aux besoinsindiens.L' enseignement du français au niveau

des écoles a lui aussi retenu l'attentiondes membres. Dans le souci d'améliorerles conditions de cet enseignement,l' AITF a créé un sous-comité chargéd'en étudier les problèmes et desuggérer les moyens de remédier auxcarences.Un autre sous-comité est chargé

d'étudier dans l'avenir, les projetsoumis par les membres afin de lesrecommander auprès des autoritésfrançaises à New Delhi, pour l'octroides bourses.Quant à la revue de l' AITF, un appel

vient d'être lancé à tous les membres,sollicitant une plus ample collaboration.Enfin l' AITF se propose d' organiser

un certain nombre de stages,particulièrement un stage sur lacivilisation en août/septembre 1990.

MADAGASCAR«Le françaisau baccalauréat»L' orientation de la scolarisation à

Madagascar, à en juger par les textesministériels, devrait permettre uneacquisition parfaite du français auniveau des classes terminales.Dans les faits cependant, l'échec en

matière de français estassez ahurissant:13 % des candidats au baccalauréatseulement peuvent prétendre obtenirune note supérieure ou égale à lamoyenne exigée. Cela paraîtcontradictoire car le baccalauréat est lepremierdiplôme universitaire qui donneaux scolarisés malgaches (commepartout ailleurs) accès auxétablissements supérieurs dans lesquelsle français est utilisé comme langued'enseignement à part entière. A cestade effectivement l'élève doit avoirune compétence fiable et uneperformance aisée en français dans lamesure où il est appelé à mettre en

exercice cette langue selon des capacitésqui sont le produit d'un minimum dedix années d'apprentissage doublé dequelques trois années de pratiqueeffective.

Apprentissage précoceLe scolarisé malgache commence à

apprendre très tôt le français, dès laclasse de T 2 (c'est à dire dès ladeuxième année du primaire) et il estsupposé parler et écrire correctementcette langue en T 10 (l'équivalent de laclasse de terminale). Le français estinstitué comme unité didactique à raisond'une moyenne de deux heureshebdomadaires au début de sonapprentissage, mais ce volume horaireva croissant au fur et à mesure que leniveau d'instruction s'élève. Et dansles classes de préparation aux examensdu baccalauréat, l' élève est appelé àeffectuer toutes sortes de tâchesscolaires dans cette langue qui perdprogressivement son statut de simplematière enseignée. Il rédige en français,non sans peine, ses études de textes, sescommentaires, ses dissertations... Ilraisonne normalement en français et ilfait part de ses réflexions dans cettemême langue, car le programme ne selimite plus à de simples connaissancesgrammaticales.Si telle est la situation idéale, la

situation théorique, la réalité est touteautre, malgré les efforts déployés parles différents responsables de laformation des formateurs: lesuniversitaires ne se contentent pas deconstater les lacunes et se sont mis àavoir une participation massive dansles remaniements pouvant améliorer lapratique du français dans les écoles, lesstages de recyclage organisés par laF.M.T.F., les rattrapages sous forme demise à niveau en français dans toutesles disciplines; le MINESEB, le BAL,le CAP, etc ...Car il faut avouer que cesefforts destinés à permettre pour ainsidire une relance du français touchenten priorité les grands centres urbains etn'ont effectivement touché que leszones privilégiées par l'état de leursroutes permettant une libre circulationdes informations et des enseignants ;ce qui n'est pas le cas pour beaucoupd'endroits difficiles d'accès.

Echec des taux de réussiteLa formation initiale est assurée par

des instituteurs et institutrices qui nesont pas seulement responsables descours de français. Et lorsqu'ils sont enproie à un manque de motivation des

(suite p.14)

N°46 LETIRE FIPF 13·

Page 14: REFLEXION SUR LES RAPPORTS ENTRE LAFIPF ETSES …fipf.org/sites/fipf.org/files/univers_du_francais_n-46.pdf · 2011. 5. 9. · CHRONIQUES FRANCOPHONES-Francophonie et transatlantisme

ASSOCIATIONS

élèves alors qu'ils doivent justifier auxyeux de leurs supérieurs et des parentsd'un taux de réussite annuelle plus oumoins valable, nombreux sont ceux quimisent sur d' autres matières (comme lecalcul, les leçons de chose, lesconnaissances générales ...) dont lecoefficient est bien plus important quecelui du français. liva sans dire qu'unebonne formation linguistique de baseest souhaitable, -si l'on veut du moinsdoter les élèves d'une bonneprogression enfrançais-, maisl'horaireau départ trop réduit et la maigreimportance du français dans lanotation générale de l' élève du primairesont autant de facteurs qui poussentl'enseignant soumis à certainesurgences, par exemple la promotionpure et simple basée sur I'efficacitéjugée au taux de réussite de sa classeaux examens de fin d' année, à négligerle français pour lequel les apprenantsn'ont déjà pas beaucoup d'entraindepuis qu'il a été question demalgachisation. Les enseignants duprimaire n'ont jamais fait preuve derecherche dans les méthodes detransmission du françaiscomment les adapter ? Commentobtenir des élèves un effort soutenu etun intérêt réel pour cette langue ? ..Enseignants et élèves se complaisent àapprendre dans une langue nationalequi ne risque pas de soulever trop dedifficultés de compréhension surtoutdans des matières qui, de plus,bénéficient d'une notation généreuse.

Une tâche ingrateIl est pratiquement impossible de

convaincre ces deux parties de l'intérêtimmédiat du français. Car d'une partenseigner le français est une tâcheingrate dans la mesure où cet effort nesera récompensé que tardivement, à lafin des années du primaire et dusecondaire (où l'enseignant n'auramême plus la chance de savourer sesapports dans la scolarité desditscandidats au baccalauréat) et possédercette langue n'est pas non plus payantpour les élèves du primaire d' autre partcar ce ne sont pas toujours les meilleursen français qui sont reçus au C.E.P.E.,aux concours d'entrée en classes desixième ou de troisième, ni même auB.E.P.C.Lesystèmeéducatifmalgachecache en effet à la suite d'unemalgachisation souvent mal comprise,une réelle contradiction. Les deuxobjectifs qu'ils visent paraissentincompatibles :-laisser l' élève malgache développer

dans un premier temps ses facultés

14· LETIRE FIPF N° 46

intellectuelles dans la langue héritée deces ancêtres,-le doter plus tardivement d'une

langue seconde qui lui ouvrira denouveaux horizons s'il se destine à unespécialisation de haut niveau.

Le français inutile ...Mais qu'est-ce qui l'oblige à

s'intéresser tôt au français s'iln'envisage aucunement d'allerpoursuivre ses études à l'étranger, parexemple ? Autrement dit, le françaisest condamné à être délaissé si, de parla situation matérielle de la famille etde par les capacités intellectuelles del'élève il n'est pas toujours possibled' envisager une quelconque formationuniversitaire. Car il y a cinq ans encore,avant que ne soient pris de nouveauxengagements dans la politiqued' enseignement du français àMadagascar, le candidat aubaccalauréat avait le choix entre lesdeux langues française et malgachepour sa dissertation. Inutile de préciserque 2 ou 3 candidats par centreseulement optaient alors pour lefrançais. Comme partout ailleurs,malheureusement, le «bachotage» suitson cours et a tendance à être mieuxconnu autant par les enseignants quepar les élèves à Madagascar: à force desituations instables et fluctuantes, ilallait s'installer dans les pratiquespédagogiques comme faisant partie desstratégies obligées de tout enseignantperspicace.Que I'on ne s 'étonne donc pas d' avoir

un niveau toujours peu satisfaisant enfrançais pour le baccalauréat àMadagascar. Pour être honnête, cinqans ne suffisent pas àrétablir l' équilibreaprès les méfaits des exigencesparadoxales créées par unemalgachisation mal comprise et partrop hâtive, une malgachisation qu'onn'a cessé de rattraper et de réajuster,sans compter que nombre d' élèves ontmal vécu ces réorientations (pour neplus parler de «réformes») lorsqu'ils sesont trouvés à la charnière desdifférentes politiques de changementen matière non seulementd' apprentissage du français mais ausside politique d'éducation nationale.Aucune mesure qui puisse faire dufrançais «une langue étrangère à statutpriviligié» n'est encore mise en placeà proprement parler, à en juger par cesenchevêtrements de réalités psycho-sociologiques, voire économiques quibouleversent les efforts toujours accrusdes divers responsables.

Mathilde Nivoarisoa RakotozafyUniversité de Tananarive.

PEROU

Premier congrès nationalL' association péruvienne des

professeurs de langue française(APPLEF) a organisé du 1er au 5décembre 89, son premier congrèsnational.

Le Ministre péruvien de l'Educationen personne a tenu à saluer lescongressistes en réaffirmant la part quela France et la langue française avaientprise au développement historique etculturel du pays et en appelant de sesvœux la croissance de l' échangelinguistique et culturel entre les deuxpays.Les actes de cet important congrès ne

nous sont pas encore parvenus, mais ilfaut sans tarder saluer les efforts descollègues péruviens, soutenus par leBureau d' Action Linguistique ainsi quepar I'Alliance Française, pour mettresur pied ce grand rassemblementnational.Rappelons qu'Hilda Zavalla

professeur à 1'université pontificale duPérou est membre du Bureauinternational de la FIPF et que MihaelaRadulescu, également universitaire, estSecrétaire-générale de la COP ALC.

PHILIPPINES

Un club francophoneà Manille ?L' ANPF élargit ses activités dans le

domaine socio-culturel.Au cours de l'A.G de l'Association

des professeurs de français auxPhilippines (ANFP) qui a eu lieu le 13juillet 1989, Evelyne SORIANO a étéréélue présidente.Dans le rapport moral 1989: Un

séminaire pour les professeurs defrançais du 20 au 22 mars 1989, unesemaine française et un concoursd'affiches dans les écoles.Activités prévues pour 1990:dîners/rencontres francophones bi-

mensuels, projet de lancement d'unclub francophone, et activités socio-culturelles.L' Alliance Française de Manille a

renouvelé sesoffres de service en locauxet moyens matériels. Un projetd' enquête sur I'enseignement du FLEaux Philippines a également étéenvisagé, ainsi que la possibilité d'unprogramme de français à la radio.

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ASSOCIATIONS

PORTO RICO

Francophoniedans la caraïceL'association PORTOPROF de

Porto Rico demande, indépendammentde l' association américaine AATF, sonaffiliation à la FIPF«Portoprof» est un joli sigle, et

prononçable en plus, pour u~eassociation de professeurs de français.C'estcelui qu'ont adopté l'an dernier,les enseignants de français de PortoRico qui ont fondé l'associationportoricainedes professeurs de français.Son président, le professeur RobertVillanua, vientde présenter la demanded 'affiliation de cette toute jeuneassociation à la FIPF.Qui ne connaît pas la situation de cet

Etat aurait pu s'attendre à voir lademande passer par l'associationétatsunienne des professeurs defrançais, mais il faut savoir que depuis1952, Porto Rico a le statut «d'EtatLibre Associé». Cette situation peutsans doute présentercertains avantages,mais elle présente l'inconvénient devoir toute demande d'aide auprèsd'organismes francophones, transiternécessairement par Washington où lescouloirs sont tellement longs ... D' où ledésir de Portoprof de ne pas avoird'intermédiaires entre l'association etla Fédération.Sentiment parfaitement louable et

que le Bureau International de la FIPFne pourra manquer de prendre enconsidération lors de ses prochainesdélibérations.(Pour en savoir plus sur la situation

du français à Porto Rico, se reporter enp.18 dans la rubrique « Le Françaisdans vos pays».)

REPUBLIQUE DOMINICAINE

Deux grands projetsà Santo Domingo1'Association dominicaine des

professeurs de français (AOOMPROF)et le BAL espère la venue du Buspédagogique et prépare un programmede formation des enseignants.

Dans le numéro 3 d'»Abécédaire»,revue de l' ADOMPROF et du BAL dela République Dominicaine, laPrésidente de l' Association, ObduliaGarcia, également membre du Bureauexécutif de la COPALC, exprime

ROUMANIE

La coalition pacifique des enseignantsLa coalition pacifique des enseignants de français donne

naissance à une associanon roumaine nationale

Dans la lettre n? 45, nous avions informé les collègues .de lanaissance d'une association de professeurs de français deBucarest. C'était évidemment une bonne nouvelle, mais dansnotre esprit, il ne pouvait s'agir que d'un début. .Notre espoir a été rapidement comblé, puisqu' à la suite de sa

visite à Paris en compagnie de notre correspondante OlgaGalatanu, I'In~pecteur de français D~n Ion ~AST A qui étai.t àl'origine de l'association de la capitale, VIent de nous fairesavoir gue l' Association Roumaine des Professeurs deFrançais (ARPF) était désormais créée.En effet, trois sections régionales sont maintenant struc!urées,

à Brasov, à Maramures et Timisoara; SItout va bien, d autresnaîtront bientôt à Iasi et à Craiova.La structure mise en place est donc suffisamment étendue, et

semble-t-il suffisamment stable, your qu'une demanded'affiliation soit présentée par le President Dan Nasta. C'estchose faite depuis la mi-mai, et le Bureau de la FIPF prononcerasans nul doute l'affiliation de l'association roumaine dès la finjuin. . ILa Roumanie pourra donc être représentée de façon nanona e,

lors de la rencontre que la FIPF organisera du 15au 17novembre1990 en Hongrie pour les associations d'Europe centrale et del'Est. . . d( Pour de plus amples informations su~ la SltUiltlon e

l' enseignement du frariçais en Roumanie, vorr la rubnque «LeFrançais dans vos pays» P.19)

l'espoir de voir le Bus Pédagogiqueparcourir les routes de son pays aprèsavoir sillonné celles du Brésil,d' Argentine, d'Uruguay, ... Elle espèreaussi qu'avec l'appui du Ministèrefrançais des affaires étrangères, il serapossible de mettre sur pied unprogramme de formation desenseignants.Elle résume dans ce même article, ce

qu'elle a retenu de marquant desdiverses interventions qu'elle a puentendre au cours de la dernièreSEDIFRALE du Brésil:-Ne pas cantonner l'enseignement

de la langue française à la seuledimension littéraire, mais bien prendreen compte aussi la dimensionscientifiqueet technique de haut niveaude la culture française,-dans l' enseignement, ne pas insister

sur le savoir tout court, mais sur le«savoir-faire», c'est-à-dire orienterl'apprentissage vers l'acquisition deconnaissances linguistiques pratiques.C'est ainsi que mettant ces idées en

œuvre, la revue «Abécédaire» offredans son contenu, des fiches pratiquesimmédiatement utilisables par leprofesseur en vue d'un enseignementréaliste et pragmatique de la langue,

SUEDE

Aux portesde la francophonieL'assemblée annuelle a eu lieu le 15

octobre 1989 : Après les actes etl' Assemblée Générale, IngridLINDGREN a parlé de la languecomme véritable moyen decommunication: «Horizons élargis»,conférence suivie d'une discussion surle thème: «Rencontre avec lesimmigrés». Le BAL avait offert à tousles participants de cette AssembléeGénérale une exposition sur le thème:«Quoi de neuf dans l' enseignementdes langues?»Le bulletin de I' AEFS est sorti 4 fois

à 1.100 exemplaires Cette année uncomité de rédaction a été formé qui apour tâche de lire, de choisir et derédiger le matériel reçu et de rendrecompte de son travail devant le Bureau.Journée des enseignants de

français, le 23 et 24 janvier 1989,organisées par le BAL et LMS-Stockolrn, avec au programme:

(suite p.16)

N° 46 LETIRE FIPF 15,

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ASSOCIATIONS

Le 23 janvier : les Prix littéraires.Conférence très appréciée de MoniqueRASK : «La traduction littéraire dusuédois au français».Le 24 janvier : Conférence très

intéressante de Lucette NOBEL del' Ambassade du Canada: «Aspects duCanada et promenade à travers le vieuxMontréal».Du 12au 16avril1989:Lethéâtredu

Maquisa fait une tournée d' une dizainede représentations dans les écoles deStockholm et de la banlieue, entreautres, au Lycée St Louis et àl'Université d'Uppsala.Le 20 mai 1989 : Séminaire avec une

conférence «Burkina-Faso: uncarrefour de la culture de l' AfriqueOccidentale» .Le 9 février : Séminaire sur «La

dimension européenne dansI'enseignement» au cours du Congrèsde l'Education Nationale sur«L' enseignement secondaire del'avenir».Le Comité pour la collaboration

nordique des professeurs de français aétéfondéen 1984 àCopenhague. IngridBroberger et Halina Brzezinska ontparticipé en tant que représentantes del' AEFS à la réunion du NS F àHelsingfors, sous la présidence de Anja-Liisa Alanko qui vient d'être élue à latête de l' AEFF en Finlande.Formation ContinueLe stage du Crau du Sapt à Vanosc

est toujours très apprécié.Deux collègues ont participé cette

année encore au stage du Togo.EchangesL' AEFS a l'intention de continuer

ses efforts pour organiser des échangesfranco-suédois au niveau del'enseignement et de la formationcontinue.En collaboration avec l'Institut

français, l' AEFS a invité des lycéenssuédois à passer un an dans un lycéefrançais avec une famille-hôtesse où ilspassent le week-end. Le programmes' appelle «Education Européenne» et aintéressé une quarantaine de jeunes quiont commencé leur année en France.Les bourses d'études de la

Fondation Suède-France ont été cetteannée distribuées à des élèves defrançais. L' AEFS est représentée auConseil d' Administration de laFondation par deux de ses membresdirecteurs et par un membre ordinaire.Activité informativeL' AEFS continue son travail

d'information sur les conditions detravail au niveau de français B et C etcherche des sol utions et les

16. LETTRE FIPF N° 46

améliorations pouvant y être apportées.L' AEFS a envoyé sa documentation àla Direction Nationale suédoise desUniversités et des Ecoles Supérieuressur ce qui se fait pour obtenir unemeilleure proportion hornmes/femrnesdans les études de français.

TCHECOSLOVAQUIE

Deux associationsen gestationA Prague comme à Bratislava, les

professeurs de français se regroupenten associations.

Depuis que la Tchécoslovaquie aréussi sa «révolution tranquille» etque le Printemps, enfin permanent,fleurit à Prague, les enseignants defrançais souhaitent entrer dans lemouvement associatif national etinternational.Par de nombreux contacts qu'ils

avaient eus ces dernières années avecla FIPF soit dans le pays, soit au coursde rencontres à l'extérieur, àThessalonique puis à Grenoble entreautres, par le fait que notre fédérationa toujours eu dans ce pays descorrespondants fidèles, il paraissaitévident que dès que les circonstancespolitiques le permettraient, lesenseignants de français de ce payssouhaiteraient se constituer enassociation.La chose est maintenant en train de

se faire, et tant de Prague où est entrain de se constituer l'associationtchèque, que de Bratislava où se fondel'association slovaque, nousparviennent de bonnnes nouvelles. APrague, ils sont déjà plus de cent àavoir manifesté leur intérêt pour cetteinitiative, et ils sont probablementautant à Bratislava ; nous pouvonsdonc espérer pouvoir inscrire bientôtsur la déjà très longue liste desmembres de la FIPF (107 dans 72pays!) deux associations et un payssupplémentaire.Des représentants des deux

nouvelles associations seront, nousl'espérons, présents au colloque sur lemouvement associatif des enseignantsfrancophones en Europe centrale etde l'Est qui se tiendra les 15, 16 et 17novembre 1990 dans un château desenvirons de Budapest.(Cf. la chronique «les grands

desseins de la FIPF p. 4).

L'Amitié / FrienshipSignalons enfin pour conclure que

«L'amitié/friendship», le vaillant petitjournal des écoles de Slovaquie grâceauquel nous avons pu, tout au long dedifficiles années, conserver un regardsur l'enseignement dans ce pays, vientde publier dans son numéro de mars 90,un agenda récapitulatif des événementsdenovembre dernier, de cetterévolutionque le rédacteur qualifie de «révolutiontendre ou veloutée», et qui se termina le12 décembre par la présentation dunouveau gouvernement slovaque par lenouveau premier ministre. Ce genre derubrique n'avait guère cours dans lesprécédents numéros, et ceci laisse bienaugurerdel'avenirpourcepetitjournal.

URUGUAY

1er congrès national desprofesseurs de françaisLe GREDIFLE, groupe de recherche

en didactique du français langueétrangère, prépare par une série derencontres,le 1er congrès national desenseignants de français.

Compte rendu des activités du groupependant l'année 1989 et projets pour1990 :Février 89 : organisation et

planification des journées pédagogiquesà réaliser au mois de mars, avant larentrée.Mars : dans le lycée «Hector

Miranda» de la capitale, avec l' appui etla participation de l'Inspection defrançais et du BAL, réalisation de cesjournées. Plus de deux cents professeursde tout le pays ont participé aux troisateliers prévus.Mai: participation de professeurs

du GREDIFLE à un stage organisé parl'Inspection de français et le BAL àl' Association Cristiana de Montévidéopour des professeurs débutants.Juin : participation de vingt

professeurs aux SEDIFRALE 7 à BeloHorizonte (brésil) avec l' appui du BAL.Présentation de communications, «Lalittérature dans l' enseignementsecondaire», «Le petit prince»(Réflexion et interprétation desadolescents uruguayens), «Vous aveztoujours peur de la technologie», ...Présentation à la COPALC d'un projetd'enseignement à distance pour laformation et le perfectionnement desprofesseurs de français.Juillet: élaboration et distribution du

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ASSOCIATIONS

UNION SOVIETIQUEUnion de tous les enseignants de français de l'UnionL' Association des professeurs de français d 'U nion soviétique, APFURSS, créée en décembre dernier,

demande son affiliation à la PIPF.

Le Secrétariat général de la Féderation a reçu début mai,la demande d' affiliation de l' Association des professeurs defrançais en URSS. Cette demande était à la signature dunouveau président, vice-recteur de l'Institut Maurice Thorezpour les langues étrangères de Moscou.Ceci est l'aboutissement d'une longue histoire dont il

convient de rappeler brièvement les principales étapes:Malgré la présence de certains professeurs d'Union

soviétique aux divers stages pédagogiques et linguistiquesorganisés par les universités françaises en été depuis desannées, malgré les remarquables connaissances tantlinguistiques qu'historiques, culturelles ou pédagogiquesdont faisaient montre ces professeurs de français dans ledomaine de la langue et de la civilisation fraançaise, la FIPFn' avait jamais réussi à obtenir la présence de représentantsde cette partie du corps enseignant soviétiq ue à aucun de sescongrès mondiaux.Pierre Alexandre avait, à la demande du Bureau

International, participé en 1983 à un voyage dans ce payspour tenter de convaincre les enseignants soviétiques devenir partager avec leurs collègues du monde entier, leursavoir et leurs grandes compétences. Peine perdue! Il n'yavait aucun représentant de ce grand pays au VIe Congrèsmondial à Québec.Le Bureau International renouvelant son vœu àI'égard des

pays de l'Est permit à l'actuel Secrétaire général de lafédération de se rendre à l'automne 1987 à Moscou denouveau. Fut-ce I'effet de la perestroïka alors à ses débuts,

ou un bienheureux hasard? Toujours est-il qu'une entrevueavec la Vice-Ministre de l'Education permit àJean Souillatd' obtenir un accord pour la participation de professeurssoviétiques de français au VIle Congrès à Thessalonique.Nous nous devons de souligner ici l'extraordinaire soutiendont la FIPF a alors bénéficié de la part du Secrétaire généraladjoint de I'Association France-URSS, qui, grâce à saprodigieuse connaissance du monde soviétique en général etmoscovite en particulier, a rendu ces contacts possibles.Les deux collègues présents à Thessalonique, après de

remarquables interventions, s' avouèrent impressionnés parla qualité des contacts qu'ils avaient pu avoir en cettecirconstance et plaidèrent vigoureusement auprès de leursautorités de tutelle pour qu'une association soviétique soitenfin créée. L'Institut des langues étrangères Maurice Thorezfutchargé par le Comi té d 'Etat pour I'Education nationale dejeter les bases de cette association. Après un nouveau voyagede Jean Souillat à Moscou en mai 89, l' association pourvuede statuts adéquats fut officiellement lancée le 16 décembre1989aucoursd'unereuniondetousleschefsdesdépartementsde français des universités soviétiques.De fait, selon les informations reçues, I'association aurait

déjà reçu plus de 3000 demandes d'inscription et compteraitdes adhérents en Bielorussie, Ukraine, Géorgie, Moldavie,Azerbaidjan, Arménie, Kazakhstan.Saluons donc l'arrivée d'une aussi vaste association au

sein de la grande famille internationale des enseignants defrançais .•

deuxième bulletin.Septembre-Octobre : réalisation

d'un stage de formation pour desprofesseurs débutants à Durazno, avecI'appui du BAL .. Participation au stagede formation organisé par I'Inspectionde français et le BAL au lycée «SantoDomingo».Octobre: Organisation d'un stage

long de formation de professeursdébutants, avec la collaboration duBAL, au lycée «Santo Domingo».Octobre-novembre : visites à

tous les groupes politiques uruguayensface au projet de changement du statutdu français dans les programmes del' enseignement secondaire etprésentation d'un document deréflexion sur la place des languesétrangères dans le curriculum.Décembre:-visite aux responsables argentins du

programme de formation à distance deprofesseurs de français avec l' appui duBAL de Montévidéo.-Lancement d'une enquête auprès

des professeurs de l'intérieur du paysafin d'établir le cours de formation àdistance sur des bases réelles.-Assernblée Générale du

GREDIFLE, tenue le 16décembre : presentation du bilan del' année, choix des activités pour l'année1990.Au niveau de la

formation : stages de formationcontinue à Montévidéo et en provinceet cours de formation à distance pourles professeurs débutants.Au niveau de la recherche : la

réalisation d'un premier congrès deprofesseurs de français en mai 90.

Le congrèsLe projet le plus ambitieux, celui du

premier congrès de professeurs defrançais de l'Uruguay est déjà enmarche et le GREDIFLE a reçul'adhésion enthousiaste d'un bonnombre des enseignants du lycéefrançais, de l' Alliance française, des

collèges privés et de l'enseignementsecondaire officiel.Grâce à l' appui des Services culturels

et du BAL de l' Ambassade de France,il y aura une exposition culturelle,scientifique et technique dans le Halldu Centre de Conférences de la Mairiede Montévidéo, siège du congrès et leGREDIFLE pourra compter sur laprésence de missionnaires françaiscomme conférenciers et animateursd' ateliers.

La présence de la FIPF-COPALC,sera assurée par Mme Lola Arrospidequi a promis un rapport sur la réuniondu Comité exécutif en Martinique;N.D.L.R.: A l'heure de la publication

de la présente lettre, le premier congrèsnational est maintenant terminé, et nousespérons pouvoir en donner des échosdans le prochain numéro. Nous espéronségalement que ce congrès aura étél'occasion de dépasser les différentsinstitutionnels, et de retrouver l'unitédans l'action en faveur du français.

(Suite p.18)

N° 46 LETIRE FIPF 17·

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LE FRANCAIS DANS VOS PAYS

LE FRANÇAIS EN B.D

CENTRAFRIQUE

La revue «BALAO»est un instrument important de

diffusion du françaisen République Centrafricaine

Contrairement aux revues Kouakouet Calao qui sont elles aussi destinéesaux élèves du continent afrcain, larevue Balao n'est pas imprimée enEurope. mais bien dans le payscentrafricain lui-même. pour êtrediffusée immédiatement jusque dansles villages les plus reculés.Production d'aspect modeste de

l'Institut National de Recherche etd' Action Pédagogique INRAP deBangui. Balao fait paraître chaquetrimestre. un numéro thématiqueconsacré au milieu naturel où viventses lecteurs: un numéro est consacréaux poissons: Il débute par une courtehistoire illustrée par une bande dessinée.sur des bandits qui empoisonnent uncours d'eau; ilélargitensuite son objetà une liste illustrée des principauxpoissons des rivières locales. passe enpage suivante à la pisciculture. etc .. Sile numéro est consacré aux animaux. ilprocédera de la même manière: la bandedessinée est consacrée au braconnageet à l'extinction de certaines espèces degros gibier. Les articles suivantsdonnent une description des animaux.les possibilités de lutte contre lesbraconniers ....Un numéro a été consacréà la conservation du bois ..

Chaque numéro met l'accent surI' écologie. les beautés de la natureenvironnante et la nécessité de lapréserver. Chaque sujet abordé l' est demanière pragmatique. simple. etsusceptible d'être immédiatementcompris par tous. La diffusion de larevue est également un modèle du genrecar Balao accorde un réduction tarifaireà ses distributeurs. écoliers et étudiantspour la plupart. et la distribution dépasseainsi largement la cadre de la capitale.Ce type d'action éducative. simple.

attrayante etrelativement peu onéreuseest à recommander comme moyen dediffusion d'une langue françaiseparticulièrement bien adaptée auxbesoins du milieu.

(Revue BALAO.lnstitut national derecherche et d' animation pédagogiqueINRAP - B.P 921- BANGUI.République Centrafricaine.)

18. LETIRE FIPF N° 46

LE FRANÇAIS RETROUVÉ

CAMBODGE

Le ministère cambodgien del'Education remet le français auprogramme pour la première fois

depuis 15 ans

D' après des informations rapportéespar un des professeurs du CIEP deSèvres au retour d 'une récente missionau Cambodge. le Ministère del'Education de ce pays vient de déciderde réintroduire un enseignement de cettematière dès la prochaine rentréescolaire. sur les bases suivantes:

-Classes de 6e et 7e: 5 heures8e et ge: 4 heureslOe : 3 heures11e : 2 heures

sur deux périodes de quatre mois etdemi séparées par quinze jours devacances.Bien que les jeunes soient plus

naturellement portés vers l' anglais quipermet un contact. en particuliercommercial avec les pays voisins. lefrançais reste. et c' est un avantageessentiel. indispensable pour accéder àl'Université où il reste langued'enseignement, conjointement biensûr avec le Khmer.Par ailleurs. il est plus facile pour

l'instant de recruter des enseignantsfrancophones qu'anglophones parmiles cambodgiens. et d'après lesdernières informations. 70% des écolesconcernées auraient choisi le françaiscomme langue vivante contre 30% pourI'anglais,Les deux problèmes aussi graves

qu'urgents qui se posent dans cesconditions sont:

-La formation accélérée depromotions adéquates d'enseignantsde français,

-La rédaction rapide d'unmanuel d'enseignement adapté auxnécessités cambodgiennes.Dans ce domaine. est prévue

- dès la rentrée 90. la diffusiond'un matériel provisoire pour la 6e,couvrant en particulier la périoded'apprentissage de la lecture/écriture,

-enseptembre91,lapublicationdéfinitive de l' ouvrage pour la 6e. avecl' élaboration progressive etl'expérimentation du livre destiné à laclasse de 7e.Il était grand temps que la France

fasseenfin quelque chose pour soutenirl' enseignement du français au

Cambodge, sinon cette langue et cetteculture françaises encore siprofondément implantées dans le cœuret l' esprit de tant de dirigeants actuels.malgré les aléas d'un histoirecruellement récente, risquait dedisparaître rapidement etdéfinitivementdecettepartiedumonde.

(d'après les notes de missiond' Annie Monnerie - CIEP)

SURVOL DU FRANÇAIS

PORTO RICO

Le français n'est plus tout-à-faitune langue étrangère à PortoRico, mais il demeure encore

«une langue étrange».

C'est ainsi que Robert Villanua,professeur de français à l'Uni versité dePorto-Rico et président de l' associationportoricaine «Portoprof», considère lasituation actuelle du français dans cetEtat américain qui possède le statutassez ambivalent «d'Etat LibreAssocié».L'espagnol est bien évidemment la

langue maternelle de cet Etat. maisl'anglais y est enseigné dès l'écoleprimaire et le français arrive donc en 2elangue étrangère. Il faut cependant serendre à l' évidence d' après l' auteur. etconstater qu'en dépit de plus d'unedizaine d'années d'enseignement deI' anglais, les portoricains sont en règlegénérale. presqu'incapables de se servirvalablement de cette langue. sauf biensûr s'ils sont amenés à l'utiliser dansleurs obligations professionnelles:d' après une enquête menée à PortoRico, après douze années d'écolepublique. 45% d'une populationalphabétisée dite bilingue, n' ontaucunecompétence communicative en anglais.Par contre nombre d'étudiants del'université reconnaissent avec unsourire amusé. qu'après une année decours intensifs. ils se sentent beaucoupplus à l'aise dans la langue de VictorHugo qu'après douze annéesd' enseignement traditionnel dans cellede Shakespeare.La conclusion de Robert Villanua est

que la langue française a décidémentune carte à jouer dans ce pays: lademande y est forte. et la perception dela communauté francophone y est plutôtbienveillante, ce qui n' est pas forcémentl'attitude envers l'anglo-américain.Malheureusement, des conditions

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LE FRANCAIS DANS VOS PAYS

diplomatiques font que les servicesconsulaires français ne font pas preuved'un dynamisme propre à soutenirl' effort de ceux qui souhaitent aider à ladiffusion de la langue française danscet Etat. n est bien regrettable parexemple, que les liaisons avec lesAntilles françaises ne soient pas plusfaciles et plus régulières!

(Commentaires d' après un article deRobert Villanua

publié dans-Trèfle» N° 12 (mai 90) ,la revue de I'ANEFLE

Association nationale des enseignantsde français langue étrangère.

Signalons également que RobertVillanua est président de l'associationportoricaine des professeurs de françaisPORTOPROF fondée en 1989, etqu'ilvient de présenter une demanded'affiliation à la FlPF (cf. Rubrique«Associations» p.1S).

LE FRANÇAIS EN TÊTE

ROUMANIE

Selon les informations transmisespar la toute récente association

roumaine, le français est lapremière langue étrangère du

pays

Dans un rapport qui vientde parvenirau Secrétariat général, le Président del' ARPF, monsieur Dan Nasta donne denombreuses informations sur lasituation de l' enseignement du françaisdans son pays. Nous en extrayons lesprincipaux passages:

«Le système d' enseignement était/est organisé de la façon suivante:-Préscolaire,-Primaire: Classes I à IV,-Gymnase: Classes V à VIII,-Lycée 1er cycle: Classes IX et X,-Lycée 2e cycle: Classes XI et XII.L' enseignement primaire est

généralement enclavé dans lesgymnases, ce qui donne le type le plusrépandu d' école roumaine: Scoalagenerala ou clasele 1- VII/.En raison du nombre d' apprenants,

de la densité des localités urbaines etdes moyens matériels existants,l' enseignement du lycée premier cycle(clasa IX-clasa X) peut être dispensédans des gymnases dits «à classesaffiliées».Quant au profil des lycées, que l'on

s' apprête à modifier.on noteral' existence de lycées d' enseignement

technique (lycées industriels, agro-industriels, agro-sylvicoles, ... ), delycées spécialisés, (professions desanté, artistiques, ou pédagogiques),et de lycées d' enseignement général outhéoriq ue (Maths-physique ,sciencesnat., philolo giet histoire ,...).L' enseignement de deux langues

modernes est obligatoire. C'est unenseignement extensif, dispensé auxélèves au long de 8 annéesd' apprentissage pour la 1ère langueétrangère (Niveaux V à XII), et de 7années pour la 2e (niveaux VI à XII)avec deux heures hebdomadaires pourles niveaux XI et XII.En ce qui concerne les établissements

scolaires, selon les statistiquesofficielles, ily avait enR oumanie, avantla révolution de Décembre, 28.965unités d' enseignement, dont 12.811écoles maternelles,14.076 écolesprimaires et gymnases, et 2.030 lycéesde toute nature.Il est à noter également que les

langues vivantes enseignées dans lesécoles roumaines sont l' anglais, lefrançais, le russe, et l'allemand. A[' échelon national, le nombred' enseignants de français estlégèrement supérieur au nombred' enseignants d' anglais et de beaucoupsupérieur au nombre d' enseignants derusse ou d' allemand. Pour avoir unordre de grandeur, retenons qu' àBucarest,ainsi que dans la régionlimitrophe, 440 professeurs defrançaissont en poste si l' on compte égalementles postes à mi-temps.»

Un retour au paysAvec l' accord de l' association des

professeurs de lettres (APL) nousreproduisons quelques extraits durapport d' un collègue français d' origineroumaine, sur un récent séjour qu'ilvient d'effectuer dans son paysd'origine:«L'organisation de l'enseignement

en cycles n'est pas très éloignée decelle que l' on connaît en France: 4 anspour l'école primaire, 4 ans pour lecollège,4 ans pour le lycée ...L' enfant de 7 ans arrive en

«première» sans savoir, en principelire ni écrire ... Quatre ans plus tard, lemême enfant passe en «cinquième» .ncommencera aussi, chose importante,une langue étrangère, le choix étant, engros, entre le français et l'anglais.L'horaire hebdomadaire est de deuxheures,jedis bien deux heuresdecours,ramenées à une seule dans les dernièresannées du lycée. Les méthodesemployées sont évidemment, pour des

raisons matérielles, fort éloignées dece que je vois pratiquer dans noscollège ... moyenâgeuses, elles le sont,c'est vrai, mais cela marche, ainsi quenous avons pu, par millions, le constater,même si cette réussite ne tient pasuniquementà l' efficacité pédagogique.Essayons en effet, dechercher les causesréelles de la réussite de l' enseignementroumain ...

Les raisons d'une réussiteJe verrai, comme première raison,

des rythmes scolaires vrais: l'écolierdu primaire finit sa journée à midi, etdispose de tout l'après-midi pour fairedesactivités extra-scolaires si sa famillefait partie de la nomenklature politiqueou intellectuelle; s'il est «normal», etbien, il pourra tout bonnement faire sesdevoirs tranquillement, ensuite lire,jouer, être avec les siens, vivre sonenfance ....Le grand lycéen, lui finira au plus

tard à 14heures, et pourra donc préparersajouméedu lendemain. Toujoursdansles rythmes: le découpage des trimestresest respecté, et correspond à la réalité ...Autres raisons possible de la réussite:

le professeur bien que chargé de classesnombreuses (nous étions 46 tout aulong de mes années de lycée), n'est pastenu, ni par les instructions officielles,ni par le poids de ses supérieurs, ni parla pression des associations de parentsd' élèves, d' être ce qu' est, d' après mespropres constatations, le professeur defrançais en France ; un marathoniendes copies, dont le nombre peut allerjusqu'à quelques milliers partrimestre!. ..La note de la compositiontrimestrielle, «teza» porte sur toutes lesleçons parcourues; la «teza» entre pourla moitié dans le calcul de la moyenne,quel que soit le nombre de notesobtenues par ailleurs; il n'y a pas derattrapage possible, les élèves le saventet essayent de bien réussir cette épreuve.Le professeur roumain peut donc seconsacrer davantage au contenu de sescours ...

Les manuelsPour rester un peu dans le domaine

des outils pédagogiques, considéronsles manuels. Comme on peut s'yattendre, il sont uniques, identiques surtout le territoire, pour des raisonsévidentes d' économie et de centralisme.Cela engendre toutefois un effet positif:tout le monde fait la même chose, de lamême façon et dans le même ordre ...Ces manuels sont également «légers»,etj'entends par là qu'ils n'ont pas lataille éléphantesque qu'on trouve

N° 46 LETIRE FIPF 19·

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LE FRANCAIS DANS VOS PAYS

parfois chez nous ... Combien de textesferai-je, parmi les 122 textes de monlivre de troisième, en 35 semaines decours? L'élève roumain, par contre,lira tout son manuel, et tous les élèvesde son niveau feront comme lui....Autre facteur, qui peut paraître

mineur au premier abord, de réussitedans l' étude des langues étrangères :pour des raisons d'économie,les filmsqui passent au cinéma ou à la télévisionsont présentés en version originale: ily a là un apprentissage non négligeablede la lecture rapide, mais aussi uneimprégnation, inconsciente d'abord,puis de plus en plus réfléchie, par lafréquentation de la langue du film ...Pour finir, une raison qui me paraît

parmi les plus fortes et les plusefficaces: le jeune Roumain estcondamné à réussir tout simplementparce qu' en dehors des étudessupérieures, il sait que son horizon seraconfiné à la betterave ou à la fraiseuse:s'il veut ne pas finir ainsi, il faut qu'ilréussisse ses examens!...Le système éducatif roumain est sinon

répressif, du moins très peu permissif,etlaissepeudeplaceàceuxquin'entrentpas parfaitement dans le mouleprédéfini. Mais son histoire est encoreen marche: souhaitons que, du mondeoccidental, il emprunte l' esprit detolérance et d' ouverture, mais pas lelaxisme.

Vladimir Florea(Extrait du bulletin de l'APL: mars 1990)

LE FRANÇAISPARENT PAUVRE

TURQUIE

Seuls les lycées d'Anatolie main-tiennent une tradition d'enseigne-

ment de la langue française

Notre collègueEduardo Nsué Ovonode Guinée Equatoriale, a effectué unvoyage de 10 jours en Turquie, encompagnie des stagiaires de l'InstitutInternational de Planification del'Education. Nous extrayons du rapportqu'il nous a fait de sa visite, ce qui atrait à l' enseignement du français dansce pays.La Turquie a incontestablement

réussi à relever son tauxd' alphabétisation: celui -ci était en 1985,de 85 % de la population; par ailleurs,depuis cette date, 25 universités ont étéétablies dans tout le pays, en plus descentresd'Istanbuletd' Ankara. Malgrécela, nous avons été frappés par le tauxde chômage extrêmement élevé, et quifrappe surtout les jeunes puisque plusde 52% des sans-emplois ont moins de25 ans. Cette situation est entre autreschoses, imputable au fait que lascolarisation au delà du primaire resteencore relativement faible: en effet,alors que l'enseignement primaire est

obligatoire et dispensé gratuitementdans les écoles d'Etat, 55% seulementde la tranche d' âge concernée poursuitses études au-delà de ce niveau.Lenombre d'établissements scolairespasse ainsi de 48.000 dans le primaireà 5.100 seulement dans le secondaire.Dans ce contexte, il est intéressantde

s' attarder sur le rôle des lycéesanatoliens: couvrant le premier et ledeuxième cycle du secondaire, ils ontpour mission de renforcer l'étude deslangues étrangères. 70% del'enseignement, en particulier ensciences et en mathématiques, se fontdans une langue étrangère. Le plussouvent il s'agit de l'anglais, mais ilexiste également des lycées anatoliensqui enseignent en français. Ces effortsremarquables sur l'ouverture auxlangues étrangères viennent du fait quela Turquie les perçoit comme uneconnaissance indispensable pour lescontacts qu'elle ne saura manquerd'avoir avec la Communautéeuropéenne, qu' elle en deviennemembre ou non. Malheureusement, ilsemble que les besoins dans ce domainesoienttelsquelenombred'enseignantsqualifiés dans ces disciplines, estinsuffisant. Faudra-t-il recourir à desprogrammes d'échanges et à l'aide deprofesseurs étangers? Si oui la FlPFdevrait, en ce qui concernel'enseignement du français, avoir unrôle de consultant dans la mise en placed'une telle opération .•

•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••:Français dans le monde et Légion d'Honneur•: André Reboullet, ancien rédacteur en chef de la revue bien• connue «Le Français dans le monde» reçoit la Légion d'Honneur.•

•••••••••• Le Jeudi 10 mai 1990, André Reboullet, ancien rédacteur en chef du «Français dans le monde», revue de la maison •• Hachette consacrée au français langue étrangère, et bien connue de tous les professeurs de français du monde entier, •• a reçu de la main du Recteur Gérald Antoine,les insignes de Chevalier dans l'ordre de la Légion d'Honneur. •: Si nous nous faisons l' écho de cette décoration, c' est qu' au terme de plusieurs décennies consacrées à la cause de :• la langue française et de sa diffusion dans le monde, André Reboullet compte d'innombrables amis parmi les •• professeurs de français, et tout particulièrement au sein de la FIPF. •: Ancien élève de l'Ecole normale supérieure de Saint Cloud, il fut pendant 10 ans proviseur du lycée français de :• Santiago du Chili, puis, de retour en France, Directeur adjoint du BELC, pour prendre enfin, il y aura bientôt trente •• ans, la responsabilité d'une revue dont le lancement n'était sans doute pas évident: «Le Français dans le monde». •• Il fut par ailleurs, comme tant d' esprits courageux et enthousiastes, fondateur et animateur de plusieurs associations •• dont celle des professeurs de français en France, devenue plus tard l' Association française des enseignants de français :: (AFEF). •• Comme le savent les lecteurs attentifs de la« Lettre de la FlPF», André Reboullet a été parmi les fondateurs en •• Décembre 1987, de la Société internationale d'histoire du français langue étrangère ou seconde (SIHFLES), dont il •: est encore vice-président. :• Dans son allocution de remerciements au Recteur Antoine et à ceux par qui il avait obtenu cette décoration, il n'a •• pas omis de mentionner avec beaucoup de chaleur et d' émotion, les professeurs de français, et en particulier ceux de •• I'Etranger. La revue «Le français dans le monde» nous a volontiers autorisés a reproduire cet extrait de son discours, •: qui, nous en somme sûrs, sera apprécié comme il se doit par tous nos lecteurs. :• ( voir Kaléidoscope p. 12) •

• ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••20 • LETIRE FIPF N° 46

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e

Supplément à la Lettre de la FIPF N° 46 - juin 1990

Francophonie"ECHOS"

LA REVUE "ECHOS"PUBLIEUN NUMÉRO SPÉCIAL «FRANCOPHONIE»La revue bien connue du Centre International

d'Etudes Pédagogiques de Sèvres publie unnuméro spécial sur la francophonie

Le numéro 56 de la revue «Echos» à laquellesont abonnés nombre de lecteurs de la Lettre, estconsacré au thème particulier de la francophonie.Divisée en trois parties principales, la revue nousconvie à un tour du monde francophone:

-L' état de la francophonie, avec des articlesde Roger Pilhion, Olga Macuk, Pierre Alexandre,Max Egly et Anne Caboche,

-Cultures francophones, avec des articlesde Jean-Louis Joubert, Laurette Barboni, Domi-nique Rolland, Louis-Jean Calvet et CatherineMorand,

-Témoins et témoignages, articles ou entre-tiens avec Georges Schéhadé, Tchikaya U'Tamsi,Jacques Godbout et Claude Kayat.

On se rend compte, à la lecture de ce numérode la richesse que recèle la francophonie, car bienque traitant d'un sujet déjà exploré par des dizai-nes et des dizaines d'acteurs de cet univers, larevue apporte encore bien des éclairages nou-veaux sur l'action qui développe ce monde fran-cophone, et sur la manière dont cette action estperçue par ceux qui le construisent comme parceux qui l'habitent.

Hormis l'information générale sous forme destatistiques ou d' enquêtes sur le monde de la fran-cophonie, les enseignants de français retiendrontsans doute I'article de Pierre Alexandre, ancienSecrétaire général de la FIPF, sur la décision prisepar les membres du Sommet de considérer l'édu-

cation et la formation comme «domaine stratégi-que» . Cette décision est sans doute, selon l' au-teur, et malgré les apparences, celle qui est proba-blement la plus lourde de conséquences pour lespays francophones du Sud: en effet, «elle leurouvre la possibilité, à terme, de s' approprier lessavoirs qui fondent jusqu' à maintenant la supé-riorité du Nord».

Dans un autre domaine, ilconviendra de réflé-chir à la.manière ~ont Tchikaya U'Tamsi évoqueses «racmes multiples», en francophone parfaite-ment à l'aise, tout en étant plus congolais que lesCongolais, en étant «comme le fleuve Congo quientre sa source et la mer traverse des pays, reçoitdes sources, des petites rivières, des eaux depluie ...Comme pour lui, ma source est indéfinis-sable, et d' ailleurs, je ne veux pas la définir car sije devais m'identifier quelque part, je n' auraisplus tellement de raisons d' exister».

Bref, il convient qu' «Echos» trouve un publicle plus large possible parmi tous ceux, et ils sontnombreux, qui s'intéressent à la francophonie.

(Commande à adresser à «Echos»:CIEP.l. avenue Léon Journault, F-92311 Sèvres Cedex).

FRANCOPHONIE ETCODÉVELOPPEMENT

QUEL DÉVELOPPEMENT? CELUI DEL'ESPRIT, OU CELUI DE L'ESPÉRANCE DE VIE ?

Jean Tabi-Manga, Directeur de l'Ecole Nor-male Supérieure du Cameroun, vient de publierun court ouvrage sur «Francophonie et codéve-loppernent».

Le livre s'ouvre sur cette citation de MichelGuillou et Arnaud Littardi: «Au nom de la culture

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FRANCOPHONIE

francophone, il est impossible d' en rester au com-merce de l' esprit lorsque la faim, la maladie, lamisère touchent la majorité des pays d' expres-sionfrançaise. Francophonie et aide au dévelop-pement sont donc inséparables «.

Dans ce livre, l'auteur, professeur de françaisà I'U niversité de Yaoundé se propose d' expliquerpourquoi, à I'heure actuelle, la problématique lin-guistique, à savoir la défense des positions de lalangue française et la promotion de son imagedans le monde, ne semble plus constituer la prio-rité absolue, et pourquoi il convient de dépassercet objectif strictement linguistique au regard desenjeux technologiques et de développement.

Tout au long de l'ouvrage, Jean Tabi-Mangas' attache à montrer que la francophonie est unpont, un véritable pont de solidarité entre le Nordet le Sud francophones. La construction de ce pontne pourra être achevée que si la francophonie saits'adapter avec souplesse à l'environnement ac-tuel pour mieux répondre aux attentes des diffé-rents partenaires.

(<<Francophonie et codéveloppement», publication duCentre International de la Langue Française

-CILT-, 103 rue de Lille, 75007- Paris)

Une frontière linguistiquefranco-belge

FRANCOPHONIE ET TERMINOLOGIE

LESTERMESNOUVEAUXPUBUÉSENFRANCE AU JOURNAL OFFICIEL APRÈS AVOIRÉTÉ HOMOLOGUÉS PAR LE CONSEILINTERNATIONAL DE LA LANGUE FRANÇAISE(CILFJ SONT-ILS REJETÉS EN BELGIQUE?

Le seul décret sur la langue française dontdispose la Belgique (Décret Spaak) a été récem-ment exhumé discrètement, selon ce que révèle leN° 23 de «Questions de français vivant», revue dela maison de la Francité à Bruxelles, pour voir siles milliers de mots techniques adoptés ces der-niers temps par le CILF et publiés au JournalOfficiel de la République française devaient ànouveau être passés au crible du Conseil de laCommunauté française de Belgique. Nombreuxsont ceux qui, comme 1. Derain, pensent que lestermes adoptés par la France devraient avoircoursimmédiatement en Belgique, et que la prise encompte des données lingiuistiques propres à laCommunauté française de Belgique devraitrésul-ter de la participation d'experts belges aux tra-vaux des commissions françaises de terminolo-

P.2 * KALËIDOSCOPE 46

gie. Il semble en effet évident que la multiplica-tion des cribles ne facilite pas l' adoption rapidedes termes nouveaux dont la langue, technique enparticulier, a parfois le plus urgent besoin, et qu' àdéfaut de pouvoir recommander un terme précisen français, les responsables linguistiques voientsouvent les utilisateurs aller piocher selon leursbesoins, dans le sac toujours plein de I'anglo-américain.

LES DÉFIS DE LA FRANCOPHONIE

CHRISTIAN VALENTIN FORMULE LES DÉFISDE LA DERNIÈRE DÉCENNIE DU XXE SIÈCLE

La revue "Langue et société", revue bilingue(français-anglais) du Commissariat aux languesofficielles du Canada s'intéresse, après le Som-met de Dakar, au projet francophone africain: «lacohabitation des langues nationales et du fran-çais». Elle présente un texte du Sénégalais Chris-tian Valentin, président du Comité internationaldu Suivi (CIS), qui formule les objectifs de ladécennieI990-2000 en douze défis :

. le défi du multilinguisme, le défi du françaisdans le monde d'aujourd'hui, le défi du françaisscientifique, le défi de l'information scientifiqueet technique, le défi de la recherche, le défi del' excellence, le défi de l'éducation moderne, ledéfi de l'enseignement du français, le défi del' édition du sud, le défi de la production audio-visuelle, le défi de l'informatique, le défi de lacommunication.

"Langue et société" (nO28, automne 1989)

FRANCOPHONIE AFRICAINE

LE FRANÇAIS «MÉTRO» AU BURKINA.Comme la plupart des Etats de l'Afrique de

l'Ouest, la Haute-Volta devenue en août 1983 leBurkina Faso, est un pays plurilingue où le fran-çais, langue officielle héritée de la colonisation,s' est surajouté à une soixantaine de langues natio-nales. Langue quasi-exclusive de l'administra-tion, il véhicule la totalité de l' enseignement etdomine le secteur des médias. Mais le faible déve-loppement de la scolarisation (taux de 1983:16,5%) en limite la diffusion à une partie res-treinte de la population puisque l' apprentissagedu français se fait surtout en milieu scolaire.

Suzanne Lafage a dirigé l' équipe de recherchequi a recueilli les particularités lexicales du fran-

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PEDAGOGIE

çais au Burkina Fasso de 1977 à 1980 et c'est ledictionnaire qui répertorie leurs observations quiconstitue le numéro 6 du Bulletin de l' observa-toire du français contemporain en Afrique noire(1985-1986, éditionDidier-Erudition). L'ouvragepoursuit avant tout un but scientifique et passion-nera les linguistes, mais il est d'une consultationagréable pour tous les amis de la langue françaiseintéressés par les variations sémantiques de motstout à fait admis par l'académie. Un exemple: lemétro est le nom du franc français par oppositionau franc CFA.

PROGRAMMES PÉDAGOGIQUES

CONFÉRENCE PLÉNIÈRE DES ONG:LA DIMENSION EUROPÉENNE DANSL'ÉDUCATION.

La Commission de la culture et de l'éducationdu Conseil de I'Europe a adressé un projet derecommandations au Conseil des Ministres. LeConseilde l'Europe paraîtd'avis qu'il ne fautpasintroduire la dimension européenne comme«branche autonome» dans les programmes del'enseignement secondaire, mais qu'il faudrainciter les gouvernements à insérer dans les pro-grammes de formation des enseignants une ma-tière obligatoire qui sera: «Connaissances euro-péennes». Les enseignants n'ont que peu de con-naissances dans ce domaine particulier, et il fau-dra qu'ils puissent acquérir le «sens européen». Ilest donc question de mettre au point ses «princi-pes d'orientation à l'intention de ceux qui élabo-rent des programmes éducatifs, pourune meilleuresensibilisation à I'Europe dans ces programmes».

PROGRAMME EUROPÉEND'ENSEIGNEMENT A DISTANCE

Dans un autre domaine, l' Assemblée parle-mentaire du Conseil de l'Europe recommande(Recommandation 1110 de 1989) au Comité desMinistres de mettre tout en œuvre pour que soitl~ncé un programme européen d'enseignement àdistance: production de matériaux adéquats, éta-blissement de réseaux inter-universitaires d'en-seignement à distance, harmonisation juridiquenécessaire pour les transferts d'unités de valeur,promotion de la technologie des satellites pourcette utilisation, etc ...

(Les OING d'enseignants devraient se voirreconnaître dans ce contexte, une importanceprimordiale, de par les réflexions qu'elles ontmené depuis des années sur ces sujets.)

Le français et le monde des enfants

ENSEIGNEMENT PRÉCOCEAU RIO GRANDE DO SUL

«LE PASSÉ NE PEUT ÊTRE REDRESSÉL'AVENIR PEUT ÊTRE FAÇONNÉ» '

C' est par cette citation de Konj Tse, remarqua-blement adaptée aux circonstances, que Denakirde Oliveira Campos, Présidente de l' APFRS il-lustre l'avant-propos qu'elle écrit dans le petitouvrage sur «Le français et le monde des enfants»que vient de publier son association, en I'honneurjustement de la célébration du XXVe anniversairede sa fondation.

«Au delà d'une expérience, c'est un véritableprojet pédagogique qui se profile» dit Joël Bou-dou, responsable du BAL de Porto Alegre, dansson avant-propos au même ouvrage.

C'est bien en effet de cela qu'il semble s'agircar l' expérience qui avait été lancée en 1987 s' estconsidérablement étoffée et affermie. Il s' agissai td' élaborer des activités ludiques et pratiques parlesquelles un public d'enfants de 7 à 10 ans auraitla possibilité de d'apprendre le français par lebiais d'activités telles que dessin, expressioncorporelle, collages, découpages, jeux, chansonsou parole. L' objectif était entre autres, le dévelop-pement psychomoteur, sensori-moteur et intel-lectuel de l'enfant. Au terme de plus de deux ansde fonctionnement, une évaluation a pu être faite,~on pas ~eul~m~nt dans le domaine de I'appren-tissage linguistique chez les enfants, mais bienplutôt de leur comportement face aux activitésprésentées.

Pour le groupe expérimental de 15 enfants,deux professeurs titulaires étaient en action: l'uns'exprimant en français, l'autre servant d'inter-médiaire entre le français et le portugais. Concep-tion intéressante de l'ensemble: des professeursstagiaires ont été en observation longue et ont puau bout de quelques mois, prendre la relève etassurer eux-mêmes des classes dans ces condi-tions sensiblement nouvelles pour eux.

Voilà une formule d' expérimentation/forma-tion qui est certainement à retenir chaque foisqu'il est possible de la mettre en pratique.

Nous n' entrerons pas dans le détail de cetteexpérience qui est relatée dans le petit livretdistribué par l' association, mais le travail effectuéa été jugé concluant, même au delà de ce qu'on

(suite p.4)

KALEIDOSCOPE 46 * P.3

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PEDAGOGIE

pouvait espérer, puisqu'en plus d'une capa-cité non négligeable de compréhension et d'ex-pression orale qui a pu être acquise par les enfan ts,une certaine perception de l' écrit en français a puégalement être donnée. Par ailleurs, dans undomaine autre que purement linguistique, l'en-semble des activités ludiques, si propres au mondede l'enfant, a contribué à éveiller leur attention età développer leurs fonctions psycho et sensori-motrices autant que leurs capacités intellectuel-les. Le fait que ce but ait pu être atteint à traversdes activités exprimées en français facilitera pources enfants le choix du français comme langueétrangère, par la familiarisation qu'ils auront eueavec cette langue au stade de leur apprentissageprécoce.

(Association des professeurs de français du Rio Grande doSul: Avenida Teresopolis 3645 - BR. 90.000 Porto Alegre)

Pédagogie et grammaire

«ET LA GRAMMAIRE ?»

UN NUMÉRO SPÉCIAL DE «FRANÇAIS2000» CONSACRÉ À LA GRAMMAIRE, ENHOMMAGE À JOSEPH HANSE.

Le numérode Janvier 1990de «Français 2000»,le bulletin de la Société belge des professeurs defrançais SBPF est consacré à la grammaire, à sonétude et à son enseignement par le professeur defrançais.

Un premier dossier comporte des articles telsque «Comment peut-on être grammairien T», «Lagrammaire et la linguistique à l'école», «L'his-toire de la grammaire» et «Le lexique français».

Un second dossier, plus pédagogique, portesur la reconnaissance des semi -auxiliaires, le codede terminologie et une enquête sur l' enseigne-ment de la grammaire.

Dans la conclusion de son article sur «Le codede terminologie», Alain Braun, professeur àl' Athénée provincial de La Louvière, soulignebien l'importance de la grammaire dans le proces-sus d'apprentissage:

«L' élève apprend à décrire un mécanisme pour mieuxle comprendre, mieux /' assimiler et mieux /' employer ...Lagrammaire est un précieux adjuvant pour peu qu' on sachela transcender ...Passer de la description de la langue àl' expression devient un objet majeur ..Les élèves sont cons-cients de la complexité du véhicule de leur pensée, et visentà l' adapter au mieux à ce qu'ils veulent exprimer»

(Commande du bulletin: J-Cl Lequeux, SBPF, 106 rue FranzMerjay-l060 Bruxelles. accompagnée d' un chèque de 150FB.)

P.4 * KALÉIDOSCOPE 46

Echanges scolaires avec l'Est

PÉDAGOGIE ET PERESTROïKA

L'URSS SE MET À L'HEURE DESÉCHANGES DE JEUNES SUR UNEGRANDE ÉCHELLE: UN MILLIERCHAQUE ANNÉE

Dans un article publié dans le N°231 (Février/mars 90) du Français dans le Monde, BernardVanthomme responsable du Bureau de coopéra-tion linguistique et éducative (nouvelle appella-tion des Bureaux d'action linguistique BAL)signale l' accord récemment signé à Moscou entrele Président François Mitterrand et le PrésidentMikhail Gorbatchev et portant sur les échangesde jeunes entre l'Union Soviétique et la France.Ces échanges porteraient sur un total d'environmille jeunes chaque année . Le document com-porte également un volet consacré aux échangesde classes et I'URS S envisagerait d' échanger dès1992/93, quarante classes et 500 élèves de part etd'autre.

Ce nombre, dit Bernard Vanthomme, repré-sente une augmentation remarquable par rapportà l' état actuel de la situation en ce domaine, maisétant donné le nombre considérable des deman-des des deux côtés dès maintenant, il est fortpossible que ces quotas soient atteints bien avantla date prévue.

On ne pourra que s'en féliciter!NDLR: Le Secrétariat général attend avec impatiencede voir surgir la nouvelle abréviation des Bureaux deCoopération Linguistique et Educative: L' appellation

BCLE étant décidément imprononçable, celle de BuCoLEserait-elle retenue? Elle aurait un petit air attrayant deVIe symphonie, et aurait en plus le mérite d' une décli-naison adjectivale immédiatement compréhensible par

tous (phonétiquement bien sûr)!

Echanges scolaires avec le Sud

CENTRES DE FORMATEURSD'ENSEIGNANTS

L'ECOLE NORMALE DU GARD(FRANCE) MET SUR PIED UNPROGRAMME D'ÉCHANGES ÉDUCATIFSET CULTURELS DANS LE CADRE DE LACEE.

C'est dans le numéro 3 (décembre 89) de

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LEND, la revue de l' association italienne Linguae Nuova Didattica que nous trouvons l' exposé dece projet. TIse distingue d' autres projets d' échan-ges de plus en plus nombreux par le fait qu'il sesitue dans le cadre de trois programmes euro-péens déjà existants: «Lingua» pour les classesprimaires, «Erasmus» et «Arion» pour les maîtresen formation et les formateurs. Ce projet envisageen effet, après une préparation adéquate, le dépla-cement simultané dans un ou plusieurs paysd'Europe, principalementEspagne, Portugal, Italieet Grèce, d'un groupe d'élèves-maîtres françaisde l'enseignement primaire en accompagnementd'une classe de ce niveau. Ceci sera évidemmentl'occasion pour les enfants aussi bien que pourleurs maîtres, d 'une découverte du pays d' ac-cueil, mais aussi d'une présentation des systèmeséducatifs respectifs, permettant ainsi aux futursformateurs, d' acquérir cette compétence euro-péenne que recommande la Commission pour laCulture et I'Education du Conseil de I'Europe (cf.1er article de cette rubrique).

Pour tous renseignements sur cette opération:Philippe Bermont ou Sylvette Fabre, Ecole Nor-male, Rue Vincent Faita, F- 30000- Nîmes.

Formation des maîtres

UNIVERSITÉS QUÉBECOISES ETFORMATION

AU QUÉBEC, LE R()LE DEFORMATEURS DE MA1TRES CONFIÉ ÀCERTAINS UNIVERSITAIRES ASOULEVÉ DES INQUIÉTUDES

Dans un article intitulé «Formation des maî-tres» publié dans «Québec français», la revue del' AQPF (N° 76), Roland Piquette s'interroge surle bien fondé des décisions politiques qui ontconduit à confier à l'Université, la formation desmaîtres.

En effet, dit-il, « plusieurs professeurs d' uni-versité, dans les programmes de formation desmaîtres du secondaire, ont un suprême méprispour lapédagogie» .Ce que confirme, semble-t-il, le rapport annuel 87-88 du Conseil Supérieurde l'Education en soulignant que « au premiercycle, la tâche principale des professeurs estcentrée sur l' enseignement.Néanmoins, il sembleque cette fonction d' enseignement soit l' activitéla moins valorisée pour le professeur d' universi-té!» .

Or il est évident pour tous les enseignants des1er et 2e cycle, que c'est à travers le maître que

PEDAGOGIE

l' enfant aimera la matière: si la relation humaineest inefficace, la matière ne passe point. Et oncomprend mieux pourquoi un rapport sur I'ensei-gnement bien connu au Québec, le rapport Parent,commençait ainsi:

« Confier laformation universitaire des maî-tres aux institutions universitaires ne constituepas une panacée. Sans doute peut-on espérer queles maîtres en sortiront plus instruits dans ladiscipline qu'ils doivent enseigner, mais on peutcraindre par contre, que laformation proprementpédagogique, ou bien sera trop théorique, ou biensera considérée comme négligeable.».

Si nous avons choisi de commenter cet article,parmi d'autres tout aussi importants de ce numé-ro, c'est parce que ce genre d'interrogation n'estpas à soulever uniquement au Québec, mais c' estaussi précisément parce que la formation desmaîtres constitue, comme le savent tous nos lec-teurs, le thème principal des travaux du prochaincongrès de l' APF A au Togo, et que les congres-sistes devront sans doute réfléchir à cet aspect dela question qui consiste en pédagogie à ne pas tropdissocier la théorie de la pratique.

De l'importance de la présentation

L'ISOGRAMME

GRAMMAIRE SYNTHÉTIQUE DUFRANÇAIS INTERNATIONAL

La principale vertu de cette grammaire norma-tive réside dans sa présentation. Les auteurs utili-sent des moyens variés (format réduit, papier decouleur différente selon les chapîtres, tableauxrécapitulatifs, artifices typographiques) pour fa-ciliter au lecteur l'accès des règles de base.

Ce souci de clarté et d'essentiel fait de cettegrammaire un livre de référence pour tous les âgeset pour tous les usages tant pour ceux dont lefrançais est la langue maternelle que pour ceuxqui l' étudient comme langue étrangère. Cet ou-vrage, qui s'accompagne d'un «Cahier d'exerci-ces» et de son corrigé, peut rendre service à dejeunes collègues en quête de synthèses visuellespour la préparation de leurs leçons de grammaire.

Nous rappelons à nos lecteurs que M.Bareau etJ.Spencer avaient présenté, au cours du VileCongrès mondial à Thessalonique, leur pro-gramme "Compugrammex", qui était la pratiquede l'''lsogramme'' grâce à l'emploi d'un micro-ordinateur. Michel Bareau et Judith Spencer

Alberta (Canada), Alta Press Inc., 1988.(Suite p.6)

KALEIDOSCOPE 46 * P.5

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A LIRE

TDC, TEXTES ET DOCUMENTSPOUR LA CLASSE.

Tout a été dit sur la qualité de cettepublication tant en ce qui concerne les textes queles illustrations et la présentation. Le numéro 534contient une rencontre avec Cavanna qui déclareà la fois son amour «ardent» pour la languefrançaise, sa haine de «tout ce qui est panache,symbole, tradition» et son attachement indéfecti-ble et inconditionnel à l' ortographe telle qu'elleest avec toutes ses bizarreries et ses verrues. «Etsi on touche à l'orthographe, conclut-il, je lesubirai mal, douloureusement».

LE JOURNAL DES POETES,

C'est le plus ancien «journal» de poé-sie du monde, il fut fondé en 1931 et a son siègeà Bruxelles. Il publie les poètes de tous les pays etcrée entre eux un lien qui se renforce encore lorsdes Biennales internationales de poésie qui ontlieu, elles aussi en Belgique.

En ces temps d'austérité pour les enseignants,le seul luxe qui nous restera en fin de compte ànous, professeurs de français, sera celui des mots.A la différence d' autres sources de bonheur ouque l' on prétend telles, la poésie reste une valeurinaltérable. A nous de profiter de son pouvoir etd'initier les jeunes à ses charmes!

Mais la multiplicité des tâches qui nous as-saillent ne nous incite-t-elle pas trop facilement àconsidérer la poésie comme une institution dupassé - tout a été dit et trop bien dit- et à transmet-tre d' elle à nos disciples une image parfaite, maisdésuète?

Le message que nous transmet LE JOURNALDES POETE est celui que la poésie est vivante,qu'elle n'a pas de patrie, qu'à travers son chantc'est l'âme humaine qui poursuit sa création ...

LE JOURNAL DES POFfEnO 1-2,février-mars 19895ge année

QUÉBEC FRANÇAIS

Ce numéro 76 du journal de l'Associa-tion Québecoise des Professeurs de Français(AQPF), dresse un bilan de 25 années d' existencedu Ministère de I'Education québecois (MEQ).Lesarticles portent sur les décisions du ministère etsur leurs effets dans les divers niveaux d'ensei-gnement . Par exemple:

-«La formation des maîtres» par RolandPiquette. (voir la présentation en rubrique «Péda-

P.6 * KALÉIDOSCOPE 46

gogie», p.5 )-«L'école québécoise a-t-elle été détour-

née?» par Yolande RicardPour ceux qui apprécient également la littéra-

ture québécoise, ce numéro présente trois auteursde parution récente et remarquée: Jacques Bros-sard, Yolande Villemaire et Gilles Marcotte.

LE FRANÇAIS AUJOURD'HUI

Le numéro 89 de la revue de l'Associa-tion Françaisedes Enseignants de Français (AFEF)s'intitule «Travailler la langue: Nouvelles démar-ches.»

Les articles traitent des sujets suivants:-Comment la rénovation de l'enseignement

grammatical menée en Suisse romande permet deréconcilier activités d'expression et activités destructuration.

-Faire lire, analyser et produire des textesargumentatifs en s' appuyant sur l' énonciation,lesconnecteurs, la thématique ...

-Apprendre les temps pour maîtriser le Temps:position du problème, analyse de quelques ma-nuels et proposition d' activités.

-L'imaginaire en jeu(x): construire, dé-cons-truire la langue pour lire, écrire des textes appeléspoèmes.

(Le Français Aujourd' hui19, rue des Martyrs F-75009- Paris)

LINGUA E NUOVA DIDATTICA LENDLe dernier numéro reçu, dont les articles sont

en italien à l' exception d' un article en français etd 'un autre en anglais, porte sur la «Pragmatique etla langue étrangère» avec des articles sur lessujets suivants:

-Prospective pragmatique et enseignement deslangues,

-la gestuelle et l' enseignement linguistique,-les langues étrangères pour une

utilisation ...banalisée ?,-l'étude de l'«usage linguistique» ...

LEND numéro 3 décembre 89

THE FRENCH REVIEW,

La revue de l'association américainedes professeurs de français -AATF- (vo1.63/4 ,mars 90)

Ouvrage très riche comme à l'habitude, ilpublie un certain nombre d'articles sur les fem-

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mes et l'écriture:-Auto-bio-graphie: vers une théorie de l'écri-

ture féminine,-critique litéraire féministe et écriture des

femmes au Québec, ...Un article peut aussi retenir l'attention: celui

de David W.Lewis qui s'intitule« Les déboires dusuperfranglais». Il y montre avec humour quemalgré les interventions puissamment orches-trées des travaux de terminologie française visantà bouter l'anglicisme hors de France, le françaisreste plein d'emprunts faits à la langue d'Outre-Manche , parfaitement intégrés maintenant à lalangue française, bien que parfois avec des sen~tout-à-fait inattendus pour les anglophones. CeCIn'est évidemment pas une nouveauté et l'onpourrait rétorquer que si on retirait à I'anglais toutce que Guillaume le Conquérant a apporté deNormandie avec lui, il n'y aurait plus beaucoupd'anglophones capables de comprendre leur Ian:gue, mais ceci est un faux problème. Le vraiproblème est que jamais dans le passé aucunelangue, française ou autre, n'a été soumise à unmatraquage aussi intensif de néologismes d'im:portation étrangère sur une période de temps aUSSIcourte. Le danger vient du fait que ce que toutelangue peut accepter au goutte à goutte de voca-bles étrangers sur un ou plusieurs siècles sans yperdre son identité, devient insupportable lors-qu'il s'agit du pilonnage auquel les médias detoute nature soumettent quotidiennement lesfrancophones.

DOSSIERS FRANCOPHONES

SPECIAL ANTILLESCe numéro spécial de la publication «Dossiers

francophones» dont le directeur de publication estJürgen Olbert, Président de l'association alle-mande des professeurs de français, présente lesquatre grandes îles francophones des Antilles, ettous ceux qui s'intéressent à cette partie si belle etsi accueillante du monde francophone mais sansla connaître vraiment, pourront en acquérir uneconnaissance de base par la lecture de cette publi-cation.

Ils y trouveront une description aussi biendiachronique que synchronique de la situation desAntilles françaises avec une sélection de texteschoisis d' auteurs antillais dont les notes en bas depage les rendent aisément accessi~les aux étu-diants étrangers de la langue française.

Diesterweg - Postfach 63 al 80 - D-6000 Frankfurt 63

A LIRE

DIAGONALES

Il est essentiellement consacré au dia-logue qui s'instaure entre écrivains, dramatur-ges, cinéastes et musiciens venus du Sud, et leséditeurs, organisateurs de festivals, producteurs,sociétés de gestion de droits d'auteurs, ... à l'in-térieur de l'espace culturel francophone.

Un article, plus pédagogique celui-là, a retenunotre attention: celui d' André Baudin, chargé deprojet de recherche sur l'enseignement pri-maire au Niger.

Il y décrit les résultats d'une expérience main-tenant vieille de 10 ans, qui a consisté, dans uncertain nombre de classes primaires, à remplacerl' enseignement tout en français qui se donnetraditionnellement dans le pays, par un enseigne-ment en langue maternelle pendant les trois pre-mières années. L'enseignement du français, à ceniveau, n' est pas totalement absent bien sûr, maisil est enseigné comme langue étrangère, et à partirde la 2e année seulement. Ce n' est qu' à partir dela quatrième année que le français devient langued' enseignement, alors que la langue maternelleredevient simple matière enseignée.

Au terme de ces dix années d' expérimentation,il est maintenant possible de dresser un bilan:«Aux épreuves de fin d'études, qui sont identi-ques pour tous, et qui plus est, entièrement enfrançais, les candidats issus des écoles expéri-mentales obtiennent régulièrement un pourcen-tage de réussite supérieur à la moyenne natio-nale»

Et pourtant ils ne sont pas issus de famillessocialement plus favorisées et ne bénéficientd'aucun privilège particulier en maîtres ou enmatériel. Il semble bien en fait que la maîtrise enlangue maternelle des concepts de base qui per-mettent à l' enfant de mieux dominer son environ-nement , favorise l' acquisition de la langue étran-gère et son appropriation comme outil d'acquisi-tion de connaissances à un stade ultérieur.

C'est ainsi, comme le dit André Gaudin, queles priorités se trouvent modifiées et que «ap-prendre le français d' abord pour maîtriser lesconcepts abstraits» devient «acquérir des con-cepts fondamentaux en langue nationale, pourmieux apprendre lefrançais ensuite».

DIAGONALES N° 14-Avril90

LE FRANCAIS DANS LE MONDE

Parmi les chapitres du sommaire comme tou-jours /... (suite p.8)

KALEIDOSCOPE 46 * P.7

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A LIRE

agréablement éclectique et abondant, nousavons retenu les comptes rendus de Jacques Pé-cheur sur deux colloques particulièrement impor-tants pour les enseignants de français: Le collo-que international sur l'enseignement du françaisen Iran, et le colloque national sur la grammaireorganisé par l'Association nationale des ensei-gnants de français langue étrangère ANEFLE.

En IranAprès 30 ans où le français a été en Iran

particulièrement malmené, d'abord par l'impor-tance croissante de l' anglais, puis par la série deconflits que chacun connaît et qui ont fait passerl' enseignement des langues étrangères au secondrang des préoccupations des dirigeants iraniens, ilest temps maintenant pour le français de se re-construire dans ce pays. Il y a en effet 10.000étudiants en français dans le secondaire et autantdans le supérieur, avec dorénavant une augmen-tation importante à prévoir annuellement.

Deux obstacles majeurs semblent exister pourle moment, sans pour autant être insurmontables:le premier est le manque de matériel de référence,le second est la compatibilité d'un matériel possi-ble avec les fondements de l'idéologie islamique.Il y a donc encore énormément à faire dans cepays, mais le fait que ce colloque ait pu avoir lieu,en janvier dernier, à Téhéran, et après 17 ansd'interruption, est un signe encourageant, et nousespérons que l' Association iranienne des profes-seurs de français, membre de la FIPF saura profi-ter de ces circonstances pour reprendre vigueur.

En France,Autre motif d' optimisme, en France cette fois,

c'est le succès rencontré par le dernier colloqueorganisé par l' ANEFLE à Grenoble en novembre89. La qualité des interventions, le nombre desparticipants, montrent si besoin était, que l' Asso-ciation s' est suffisamment fortifiée pour pouvoirjouer un rôle pédagogique de premier plan au seindu mouvement associatif francophone.

LE FRANÇAIS DANS LE MONDE

RECHERCHES ET APPLICATIONS:ACQUISITION ET UTILISATION D'UNELAtyGUE ÉT,RANGÈRE (NUMÉROSPECIAL FEVRIER/MARS 90)

Ce numéro porte en entier sur l'«approche cog-nitive» dans l' enseignement des langues étrangè-res avec les grands chapitres suivants:

Caractéristiques cognitives des activités delangage, activités cognitives et acquisitions.

P.8 * KALËIDOSCOPE 46

...::':.,'

«UN CERTAIN AMOUR DE LAFRANCE»,

Tous les romanistes issus de l'univer-sité libre de Bruxelles ont gardé le meilleursouvenir de Pierre Ruelle, professeur qui a su leurinculquer la rigueur scientifique et qui cachaitsous une apparence austère une grande générositéet une sensibilité profonde. Aujourd'hui, à laretraite, Pierre Ruelle se livre enfin à nous, dumoins illivre ce qu'il considère comme l'essen-tiel de ce qui a guidé sa vie: «Un certain amour dela France». Tout serait à citer dans cette confes-sion touchante: « On ne peut pendant toute une vieétudier et enseigner une langue, surtout quand il s'agit desa langue maternelle, analyser des oeuvres écrites danscette langue, les replacer dans leur cadre historique etsocial, sans être enveloppé par la tentation, depuis long-temps dénoncée, d' assimiler cette langue à un organismevivant ... et dont on se sent totalement solidaire, même si ['onsait qu' une langue ne vit que que dans les hommes et lesfemmes qui la parlent et [' écrivent»

Depuis les rêves de l'enfance et de l'adoles-cence jusqu' aux incertitudes et parfois au décou-ragement d'un âge avancé, l'auteur n'a jamaiscessé de voir dans la France un être vivant qu'ilfallait défendre, parfois même contre les Fran-çais.

Une profession de foiPour Pierre Ruelle, né à quelques centaines de

mètres de la frontière française, «plus près deParis que Marseille», iln 'y a aucun doute que laF:ance est notre patrie, que nous soyons Wallons,PIcards, Lorrains ou Bruxellois. Il justifie cetteprofession de foi par des preuves géographiques,historiques, économiques. Pour lui, il l' affirmeclairement, «la seule chance de survie de la Wal-lonie, c'est l'union avec la France». Dans le vaseclos de la Belgique, le terme fatal du tête-à-têtedes Flamands et des Wallons ne peut être que ladi~parition de notre identité française. C'est qu'ilexiste un peuple flamand conscient de son identi-té, sûr de son unité, qui a pour lui son réalismefroid uni à un enthousiasme ardent, son nationa-lisme, sa démographie, son opiniâtreté.

Si intense que soit l'amour que l'auteur porteà la France, il ne l' aveugle cependant pas. PierreRuelle souligne 1'indifférence des Français et ladégradation du français. Même si on n' adhère pasà la thèse centrale de cet ouvrage, sa lecture n'enest pas moins une source de réflexion et d' émo-tion à propos de notre identité ethnique et de notreavenir. (Roland Delronche, Bruxelles)Pierre Ruelle, «Un certain amour de la France» chez Berger-LevraultParis, 1987. '

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CONGRES, COLLOQUES ETSEMINAIRES

«PREMIERE RENCONTRENATIONALE COLOMBIENNE

SUR LA TRADUCTION)).

Organisée par l' Association Colombienne desProfesseurs de français avec le soutien de laFrance, du Canada et du Québec, cette rencontreréunira du 17au 19septembre 1990, les catégo-ries socio-professionnelles qui s'intéressent auxproblèmes de la traduction.

Les thèmes suivants ont été retenus:-Traduction de textes scientifiques et techni-

ques. Modèles d'analyse du discours. Recherche terminologique et banques de

données. Rôle de la documentation

-Traduction littéraire-Les problèmes de doublage et de sous-titrage

de films-Rôle de la traduction dans la formation des

enseignants de langue.-Condition socio-professionnelle des traduc-

teurs en Colombie-Perspectives d'emploi de spécialistes en lan-

gues-L'interprêtation : processus et stratégiesRenseignements et inscriptions :

ACOLPROF : CRA 7 N° 38-73 - A.A. 58371-Bogota - Colombie.

Tél.: 28750 68/80 65/23 54

ETATS GENERAUXDE LA FORMATION

DES ENSEIGNANTS DE FRANCAISLa Société belge des professeurs de français de

la Communauté française, a invité tous les ensei-gnants de français et toutes les personnes intéres-sées par cet enseignement à participer à la pre-mière journée de ses Etats généraux qui a eu lieule samedi 5 mai 1990 de 9h30 à 16h30 à l' Audi-torium de la CGER à Bruxelles. Cette journées'in titulai t :

Les enseignants de français à l' écoute de lasociété

Elle était placée sous le haut patronage desPouvoirs organisateurs officiels et libres sousl' égide d'un Comité scientifique composé deprofesseurs de toutes les universités belges.

Trois séquences d' exposés et d' échanges devues se sont succédées:

- Le français et la vie professionnelle,

- Le français et la vie quotidienne- Le français et la vie culturelle et intellec-

tuelle.Les intervenants étaient des représentants

éminents de Communautés françaises de Belgi-que qui ont accepté de dialoguer avec les ensei-gnants de français pour préciser les besoins et lesattentes de la société en vue de l' an 2000 :

Nous espérons être en mesure de donner, dansun prochain numéro de la lettre, des échos de cetteimportante rencontre.

CONGRÈS DE L'AATF

L' American association of teachers of frenchannonce la tenue de son 63e congrès annuel auSheraton hotel and Towers, de la Nouvelle Or-léans du 2 au 5 juillet 1990.

A l'ouverture, l'écrivain antillais EdouardGlissant donnera une conférence sur «Paysage dela francophonie». Au programme de la rencontre,parmi bien d'autres, deux ateliers importants:

-Culture et enseignement du français.-L'utilisation du minitel.Des voyages et diverses activités socio-cultu-

relIes sont prévues en pays cajun

ARGENTINE

PREMIER CONGRÈS NATIONAL DESPROFESSEURS DE FRANÇAIS

DICIFRAN, Association pour la diffusion dela civilisation française et SAPFESU, Sociétéargentine des professeurs de français de l'ensei-gnement supérieur et universitaire, annoncent leurpremier congrès national.

Buenos Aires, 18, 19 et 20 juillet 1990.DICIFRAN et SAPFESU, membres du Bu-

reau de la FIPF, étant amenées à ce titre, à parti-ciper à l'organisation du prochain congrès mon-dial des professeurs de français, qui aura lieu àLausanne (Suisse), en 1992, invitent tous lescollègues au «Premier congrès national desprofesseurs de français».

Le thème choisi est «La formation perma-nente».

Au programme Mercredi 18, le théâtredans la formation. Jeudi 19, technologie éduca-tive: a) 1'informatique dans la classe de FLE, b) lavidéoprogrammation, c) auto-évaluation program-mée. Vendredi 20, l' éducation à distance, ladynamique des groupes, l'adaptation à des situa-tions nouvelles. (suite p.10)

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CONGRES, COLLOQUES ETSEMINAIRES

BRESIL

XE CONGRÈS NATIONAL DESPRqFESSEURS DE FRANÇAIS DUBRESIL.

L' Association brésilienne des professeurs defrançais, ABPF, anciennement ABPUF, (Asso-ciation brésilienne des professeurs universitai-res de français), nous communique que le Xecongrès national des professeurs de français auralieu à Florianopolis du 28 février au 6 mars 1991.Pour des raisons administratives, la date qui avaitété retenue auparavant a dû être modifiée.

Au programme, le français: l'enseignementet la recherche, (langue, littérature, civilisation,pédagogie, français instrumental) du point de vuede la méthodologie d'enseignement, des techni-ques d' enseignement, des programmes et projets,de l' actualité de la recherche et de la vérificationde l'acquisition des connaissances.

L'ÉCOLE ET LA MIGRATIONDANS L'EUROPE DES ANNÉES 90

L'institut des sciences de l'éducation de 1'U ni-versité de Barcelone annonce l'organisation d'unséminaire sur «L' école et la migration dansl'Europe des années 90».

Objectifs : La présence de plus en plusnombreuse de migrés extra-européens dans lessystèmes éducatifs de tous les pays d'Europe posedes problèmes sérieux qui ne peuvent être abor-dés que dans l'optique d'une éducation plurilin-gue et pluriculturelle. Il s'agit d'un thème extra-ordinairement complexe qui implique une ré-flexion sur ce que doit être une formation adaptéeà ces nouvelles nécessités ; en particulierl' amélioration de la qualité de l' enseignement etde l' éducation à dispenser aux enfants de migrés,pour permettre une insertion socioculturelle etprofessionnelle adéquate.

Le séminaire s'articulera autour des pointssuivants :

-Les migrants en Europe. Complexité et pers-pectives. Rapports de la CEE, du Conseil del'Europe, de l'OCDE, l'UNESCO et les ONG.

-La situation dans les différents pays d'Eu-rope :Allemagne, Belgique, Grande-Bretagne,France, Italie, Suisse, etc ...

-L'Espagne : situation et perspectives.-Expériences en Catalogne.Le séminaire travaillera à l' élaboration d' une

proposition de déclaration de programme dans le

P.lO * KALËIDOSCOPE 46

do~rlai~e d~ la P?litique éducative des migrantsqUIpuisse etre pnse en charge par les organismesinstitutionnels européens.

Organisation. Au cours de ce séminaire letravail se fera sous forme de conférences, tablesrondes, communications et exposés.

Les participants. Une centaine d'experts, dereprésentants d' organismes internationaux et desprofessionnels de divers pays.

.Langues de travail. Catalan, Castillan, Fran-çais, Anglais.

Dates et Lieu. Les 22,23 et 24 novembre 1990 au PalauMaricel à Sitges (plage à 20 lems de Barcelone).

Organisation. Angels Garcia, coordinatrice des languesétrangères de l'lCE de la UB./CE-Universitat de Barcelona-Gran Via de les Corts Catalanes, 585.08071 Barcelona -Tel:34-3-318.42.66 poste 2254 (lundi de 16h30 à 18h30)-

Fax: 302.59.47

COOPÉRATION INTERNATIONALEEN EDUCATION

LE COLLOQUE INTERNATIONAL DEL'AFEC

Du 17 au 19 mai dernier s' est tenu le colloqueinternational que l'Association francophoned' éducation comparée (AFEC) organise chaqueannée à Sèvres depuis sa création en 1973. Commela FIPF, l' AFEC déborde les frontières de laCommunauté francophone institutionnalisée: toutspécialiste qui accepte de s' exprimer en françaissur des problèmes internationaux d' éducation peuten effet en faire partie et son Président, depuis1988, est un Britannique qui a succédé à un Italienet à un Néerlandais. Comme les années précéden-tes, la centaine de participants du Colloque de1990 venaient de plus de vingt pays différents, duMexique à la Chine, de la Norvège à l'Afriquesud-saharienne, sans oublier la Roumanie laHongrie et laPologne dont la représentation avait,cette année, une portée nouvelle.

Le thème de ce Colloque,«La coopération internationale en éduca-

tion: nouveaux contextes, nouvelles perspecti-ves»,

a été abordé sous deux aspects principaux:la coopération Nord-Sud, d'une part, et, de

l'autre, la coopération entre les douze pays de laCommunauté européenne, avec ses ouverturessur 1'Europe du Nord, du Centre et de l'Est. Lesproblèmes de la coopération Nord-Sud ont prisune grande place dans les débats: le directeur duBREDA (Bureau régional de l'UNESCO pour

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CONGRES, COLLOQUES ETSEMINAIRES

l' Afrique) a, dans sa conférence inaugurale, misl' accent sur la paupérisation du tiers-monde et surdivers aspects de la régression de l'éducation (etde la santé) en Afrique, lançant un appel à lacoopération internationale pour faire face à cettesituation nouvelle, il a insisté sur la nécessitéd'une réflexion théorique endogène pour fonderune pédagogie africaine moderne. Des représen-tants de la Banque mondiale et de I'UNESCO ontélargi le débat aux dimensions de la planète enprésentant les conclusions de la conférencemondiale qui s'est tenue en mars 1990 à Jomtien(Thaïlande) afin d'assurer, d'ici à l'an 2000, uneéducation de base à tous les enfants et adoles-cents, et de réduire le nombre effrayant des adul-tes analphabètes : près d'un milliard d'hom-mes, et surtout de femmes.

La coopération francophone multilatérale,telle qu'elle a été relancée par le Sommet deDakar, a étéévoquée, mais la faiblesse des moyensdont elle dispose ne permet guère de prendrerendez-vous à Kinshasa, en 1991, sur des problè-mes importants comme le co-développement del'enseignement du français et des cultures d'ex-pression française d'une part, et, de l'autre, l'en-seignement des langues et des cultures localesdans la Communauté francophone, ou commel'enseignement des droits fondamentaux (droitsdes personnes, droit au développement, droits desenfants).

On a beaucoup remarqué, d'autre part, unecommunication sur I'évolution dite politique queleministère français des Affaires étrangères mènedepuis quelques années dans le domaine de l' édu-cation sous le signe de la rentabilisation pour lecommerce extérieur. Au risque de dégradationpar le mercantilisme, a été opposée la nécessitéde fixer à la coopération internationale en éduca-tion des objectifs dans le long terme, centrésexclusivement sur l'expertise en éducation.

Cela vaut pour I'Europe autant que dans lesrelations Nord-sud. Le Colloque ad' ailleurs per-mis de mieux mesurer les disparités entre l'Ouestet I'Est de ce continent, qui a aussi son Nord et sonSud... On a souligné aussi les entraves que lacoopération y rencontre du fait qu'elle y estdominée par des structures intergouvernementa-les. On a souhaité, enfin, que les Européens del'Ouest ne préjugent pas de la transférabilité à1'Est et au Sud de leurs propres modèles et c' est àune réflexion sur la place donnée aux valeurs dansles différents système éducatifs que l' AFEC adécidé de consacrer son prochain Colloque inter-national, en mai 1991.

Pierre Alexandre, Sec.GI de l'AFEC

HISTOIRE DE LA LANGUEFRANÇAISE EN ITALIE

LA SIHFLES ORGANISE À PARME SONPREMIER CONGRÈS INTERNATIONAL

La Société internationale pour I'histoire dufrançais langue étrangère ou seconde a organisé àParme les 14, 15, 16 juin 1990, son premiercongrès international, à l'Institut des langues etlittératures romanes.

Les universités de Gênes, Rome, Bologne,Parme, Palerme, Triestre, Ferrari, Bari, Milanreprésentaient l'Italie, mais le colloque accueillaitégalement des intervenants de Paris, Montpellier,Giessen, Gëttingen, Halle, Dublin et Stockholm.

C~mme son titre l'indique, le congrès aurapermis de dresser un bilan de I'histoire de l' ensei-gnement du français en Italie dont la traditionremonte aux XVIIe et XVIIIe siècles.. Nous ne manquerons pas de signaler la paru-non des actes de ce congrès, certains que noussommes que le fait de pouvoir s'appuyer sur une~è~ long?e ~diti~n, permettra à nos collèguesitaliens d exigerqu un enseignement tantqualita-tif que quantitatif du français soit maintenu dansles établissements scolaires de la péninsule.

QUELLES LANGUES POUR LASCIENCE?

Nos lecteurs se souviennent de ce forum orga-nisé par le Ministre de la Francophonie, AlainDecaux à la Cité des Sciences de la Villette à Parisen janvier dernier. Un éditorial en avait renducompte dans le précédent numéro de la Lettre. Unouvrage de synthèse sera publié à l' automne 90sur cet important forum.

Les prises de position totalement opposéesexprimées par des scientifiques de renom dumonde entier, dont plusieurs prix Nobel, sur cesujet v~~alpo~r I'~ve?ir de la langue française,font,qu Il est ~hffic.:Ilea toute pe~sonne ,\ui voudradorenavant s ~xpnmer sur ce sujet, de n avoirpasen sa possession au préalable, l'ouvrage de syn-thèse en cours de composition.

Demandes à envoyer aux éditions La Découverte:1, place Paul Painlevé, 75007 Paris. Tel:4633 4 J J6

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o

leur identité et de leur importanceaetionete. Non sans bousculer parfoisquelques idées reçues. De même qu'il futune époque où il était dérangeantd'affirmer que «la langue françaisen 'était pas 1'apanage des seuls français»,il J'était aussi d'affirmer qu'un étrangerprofesseur de français pouvait avoir unmérite égal à d'autres qui paraissaientplus authentiquement francophones.A ujourd 'hui, il n'y a plus defrancophones marginaux, ni deprofesseurs de second rang. C'est mieuxainsi. Que depuis vingt ans, trente ans,ces professeurs étrangers soient restésattachés a des entreprises conçues engrande partie pour eux, qu'ils yparticipent comme lecteurs ourédacteurs, comme sâbérents animateursou relais est un motif de satisfaction maissurtout prend valeur pour laîrencopboaie toute entière regroupéeautour de J'usage d'une même lsngue et,donc de t'enseignement de cette langue.»Le Bureau International de la FIPF et la rédaction de la«Lettre» sont heureux de présenter à André Reboullet, leursplus chaleureuses et amicales félicitations.

Les Professeurs de français dans l'opinion d'André Reboullet( voir article p.20 de la Lettre)

«Dans cette meisoa du Père qu'est laFrancophonie, il y a beaucoup dedemeures ... L'une d'elles, disons plutôtun groupe, a été pour notre génération,prioritaire. Evoquons donc ce groupe,mineur: pas plus de 250 000 personnes,mais un groupe peut-être plus méritantque d'autres parce que francophone par1ibre choix, non par origine ; parceque composé de proîesslonnets de lalangue et de la culture françaises. Cegroupe est celui des étrangersprofesseurs de français. 11 est J'un desdénominateurs communs de cesentreprises créées au tournant desannées soixante: le CREDIF,le BELC, laRevue, les revues (je petise aux magazinesanimés par Jacques Yerdot), laFédérationInternationale des professeurs defrançais, le Service des études françaisesde J'AUPELF, avec en amont, J'aide de nosanciens: J'A ttience française et le Centreinternational de Sèvres, le soutien sansfaiJJe d'une grande Direction générale ...Nous avons -et ce "nous" n'est pas unpluriel de majesté- contribué à donner àces enseignants la juste conscience de

Dernière seconde

BURKINA FASO

L 'affiliation de l' Association burkinabe con-crétise un projet vieux de 13 ans

En 1976, un groupe d'enseignants de françaisdu pays qui s'appelait alors la Haute Volta, avaitfonde le Groupe des Professeurs de français deHaute Volta.

Pour des raisons à la fois politiques et écono-miques, que l'on imagine aisément, ce groupe aconnu des moments bien difficiles et n'a jamaispar exemple, réussi à réunir toutes les conditionsnécessaires pour pouvoir demander son affilia-tion à la FIPF.

Puis le temps a passé, les régimes politiquesont changé, le nom du pays aussi: ilest devenu leBurkina Faso, et enfin en 1990, après avoir re-groupé 300 des 400 enseignants de français dupays, le Président Kable Théodore a pu présenterla demande d' affiliation de l' Association Natio-nale des Professeurs de Français du Burkina(ANPFB).

Cette demande a, elle aussi, les meilleurschances d'être acceptée par le Bureau Internatio-nal de la Fédération, et nous espérons que leBurkina pourra être représenté à l'AssembléeGénérale de la Commission africaine APFA lorsde son congrès à Lomé du 2 au 7 juillet prochain.

P.12 * KALÉIDOSCOPE 46

• • • ••••• • • • • • • • • • • • • • • • • • •••• La FIPF à l'honneur •• ••• en Colombie ••• •: Notre collègue Clara G. de :: Baq uero a été promue par décret :• du 28 juillet 1989 au grade de ••• chevalier dans l'ordredes Palmes: Académiques pour services: rendus à la Culture française. «Je• déd ie cette décoration à tous mes•• collègues colombiens qui: travaillent avec le même• enthousiasme à la diffusion du: français etde laculture française».• Nos plus sincères félicitations à: Clara de Baquero.•••• • •••••• • • •••••••• • •••••

La gazette Rve N°9 vient de paraîtreLe numéro 9 de la gazette du Réseau Vidéo-correspondance animé par

le ClEP-BELC vient de paraître.On mesure au fil des pages combien le réseau s'est étoffé: 165 pages,

36 articles, textes .leures d' en seignants, d' élèves, de personnes ressources,voilà de quoi convaincre ceux qui hésitent encore à joindre ce réseau quimet en contact tous les niveaux scolaires, de la maternelle à l'université,danstous les pays.

Pour tous renseignements: Micheline Maurice, Gazette RVC9, rue Lhomond 75005 Paris