vierville sur mer · bas-relief xiiie siècle, eglise saint-andré au sud du chœur, une chapelle...
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VIERVILLE sur MER
Origine du Nom : de l’anthroponyme germanique Wivar, et du latin villa,
« domaine ».
Historique
Vierville sur Mer est appelé « Wiarevilla » en 1158 et « Viarvilla » en 1264.
Les Vierville, barons de Creully au XIIIe siècle, se convertissent ensuite au
protestantisme et émigrent aux Etats-Unis après la révocation de l’édit de
Nantes. Neil Armstrong, le premier homme à avoir marché sur la lune, est l’un
des descendants.
Pendant la Libération, Vierville sur Mer se trouve au cœur des opérations
militaires des alliés. Dès le printemps 1944, de fréquents raids aériens alliés
visent le sémaphore. Entre les deux secteurs que sont Dog Green face à la plage
et à l’est de la vallée, et Charlie, à l’ouest de la vallée, le 116e régiment de la 29e
division américaine du général Cota réussit à se frayer un passage vers 10 heures
et à prendre le bourg à revers.
Le mur antichar de Vierville sur Mer n’est détruit qu’à 17 heures, et la montée du
gros des troupes peut alors commencer. Les tombes du premier cimetière
américain provisoire, sur la plage, sont relevées dès le 19 juin vers le cimetière
actuel de Colleville.
Eglise Saint-André
XIIe, XIVe et seconde moitié des XXe siècles
La construction primitive de l’église date du XIIe siècle, mais la majeure partie
de l’édifice est du XIVe siècle.
Le bâtiment est remanié à plusieurs reprises, notamment au XIXe siècle.
Le clocher est du XIV siècle. Le 7 juin
1944, un Allemand, caché dans la tour,
tire une rafale. Les Américains ripostent
et abattent le clocher qui s’effondre sur
la nef. Cette dernière et la flèche de
pierre sont reconstruites à l’identique.
La porte d’entrée de l’église possède u n
tympan fleuri d’une rosace.
L’entrée du porche-hall, dans la façade
ouest, est ouverte en arc brisé.
Crédences
Eglise Saint-André
A droite du maître-autel se trouve deux crédences en
plein cintre dont chaque pilier porte des chapiteaux
ornés.
Le chœur est restauré au XVIIIe siècle, mais ses
fenêtres géminées de style gothique flamboyant sont
du XIXe siècle.
Bas-relief
XIIIe siècle, Eglise Saint-André
Au sud du chœur, une chapelle abrite un autel orné d’un bas-
relief de la Crucifixion avec un roi portant une épée, ainsi
qu’une croix dorée avec une relique de la Vraie Croix
incrustée.
Celle-ci est obtenue à Rome au début du XIXe siècle.
Château de Vaumicel
XVIe siècle, Calcaire
Ce manoir Renaissance conserve une disposition
médiévale avec son enceinte carrée flanquée aux
angles, côté sud, de deux tours rondes en
poivrières et de tourelles cylindriques.
Edifiées sur des substructions du XIVe siècle,
cette demeure est la propriété de la famille
Bellaigue de Bughas qui adjoint au domaine un
centre équestre.
A l’époque de sa construction, l’édifice appartient à la famille Canivet.
Guillaume Canivet, seigneur de Valmissot, construisit en 1551 le manoir qui resta
dans sa famille pendant deux siècles. Inscrit à l’inventaire Supplémentaires des
Monuments Historiques depuis 1927.
Ferme de l’Ormel (porche)
1632, Calcaire et Bois
Cette ferme, qui se distingue par son
porche en bordure de la route allant
vers la mer, entre le Vaumicel et
l’église, est l’un des rares éléments de cette époque à Vierville sur Mer.
Le village possède également une ferme du XVIe siècle, la ferme de Crespigny.
Château de Vierville
XVIe siècle, Calcaire et enduit
Largement remanié, ce château reste
cependant caractéristique des robustes et
sévères demeures du XVIIe siècle qui se
trouvent dans le Bessin.
Entre le 8 juin et le 21 juillet 1944, il abrite
l’Etat-major du Onzième port de l’armée US
pendant « l’invasion », ainsi que le rappelle, reprenant une formulation allemande,
une plaque sur le portail.
La tour de l’abbé possède un clocheton censé être la réplique du clocher de
l’église voisine. Détruit en 1944, il n’est pas reconstruit. Un Irlandais, l’abbé
Edgeworth, confesseur de Louis XVI, se cache dans cette tour après que le roi
de France ait été guillotiné.
Il repart ensuite pour l’Irlande
Pigeonnier
XVIe siècle, Calcaire, Château de Vierville
Vierville sur Mer, à l’image des villages du Bessin,
possède de nombreux bâtiments agricoles anciens,
notamment ce pigeonnier situé dans la cour de la ferme
du château. Il n’a plus son toit, mais conserve à l’intérieur
tous ses boulins, trous où nichent les pigeons. Il y en
aurait au moins 365.
Musée du D.DAY
1944
Aménagé dans un ancien « tonneau », hangar qui abritait un hôpital allié de 1944,
ce musée est le seul sur le site d’Omaha jusqu’en 1993, date à laquelle il est
transféré à Saint Laurent sur Mer. Repris par un collectionneur de Nogent le
Rotrou, Michel Brissard, il est ré ouvert avec une nouvelle présentation de pièces
américaines, anglaises, canadiennes, allemandes et françaises.
Enigma
XXe siècle, Musée D.DAY Omaha
Cette rarissime machine allemande à coder et décoder
est une des pièces maîtresses du musée. Inventée par
un Hollandais en 1919, elle passe en 1939 aux mains des
Allemands qui s’en servent pour leurs communications
entre les Etats-majors supérieurs.
Très vite, les Britanniques, aidés des Polonais et des Français, réussissent à en
percer le mystère en utilisant le premier ordinateur à bande perforée. Ils ont
ainsi accès à la stratégie de l’ennemi, surtout pendant la bataille de Normandie,
au cours de l’opération Epsom et de la contre-attaque allemande sur Mortain.
Pendant longtemps, les Allemands ignorent que les alliés connaissent le
fonctionnement de cette machine.
Goliath
XXe siècle, Musée D.DAY Omaha
« Goliath » est le nom donné aux tanks
allemands miniatures téléguidés. Bien que
bourré de 70 à 75 kilos d’explosifs TNT, ce
scarabée destructeur est utilisé sans réels dégâts sur les côtes normandes où
les Alliés en capturent plusieurs dizaines. Mû par un moteur à essence et guidé
par un fil, il a une vitesse réduite de 5 à 109 kilomètres par heure. Son poids
total atteint 365 kilos.
Moto de para pliante
XXe siècle, Musée D.DAY Omaha
Cette moto pliante métallique est anglaise. Dès
le 5 juin 1944 au soir, les éclaireurs
parachutistes s’en servent comme engin de
liaison au même titre qu’un vélo.
Ce modèle, peu courant, est un « Excelsior »
74cm3.
Péniche du débarquement
XXe siècle, Musée D.DAY Omaha
Ce LCVP « Landing Craft Véhicule Personnel »,
est plus communément appelé « péniche de
débarquement ».
Cet engin américain de 10 tonnes et de 10,80
mètres de long débarque à Omaha Beach. Il
est équipé d’un moteur de 6 cylindres Général
Motors de 160 CV tournant à 1800
tours/minute.
Bren Carrier
XXe siècle, Musée D.DAY Omaha
Ce Bren Carrier anglo-canadien sert à la fois de
chenillette de transport et d’engin de
reconnaissance.
Il est l’équivalent du half-track américain. La
caisse de 3,75 sur 2,10 mètres peut contenir 4 à
5 hommes. Equipé d’un moteur V8 Ford de 85 CV,
ce véhicule peut atteindre 50 kilomètres par
heure et pèse 4 tonnes.
Certaines versions comportent un fusil-mitrailleur Bren à l’avant, ce qui explique
son nom.
Jumelle infrarouge
1942, Musée D.DAY Omaha
Anglaise, cette jumelle binoculaire BR/E de « type E »
infrarouge est l’une des pièces rares du musée.
Bien des visiteurs sont surpris d’apprendre que cette
sorte de lunette infrarouge existe déjà à cette époque.
Monument à la National Guard Of United States
XXe siècle, Calcaire, Plage de Vierville
Un imposant monument consacré à la National Guard of United States surmonte
le début de la digue et la plage de Vierville sur mer, où les 300 barges des
premières vagues d’assaut américaines débarquent le matin du 6 juin 1944 sur les
trois plages qui constituent Omaha Beach.
Elles amènent 3000 hommes de génie, 5000 fantassins, 500 Rangers, 100 chars
ainsi que l’artillerie et des mortiers. Malgré l’incertitude des violents combats
qui se déroulent sur 6 kilomètres de rivage, les Américains escaladent les pentes
de la falaise et réussissent, ici même, une percée en milieu de matinée.
Grange du Presbytère
Seconde moitié du XXe siècle, Calcaire
La grange dîmière de l’ancien presbytère,
près de l’église, est entièrement refaite
après 1944. Le presbytère lui-même
retrouve alors un aspect plus conforme à
son architecture d’origine.
Stèle de la 29e Division d’Infanterie Américaine
XXe siècle, Calcaire, plage de Vierville sur Mer
Plusieurs monuments, érigés au fil des commémorations,
parsèment la descente vers la plage d’Omaha, à Vierville
sur Mer.
Sur un mur, une plaque rend hommage au 51e bataillon des
Rangers qui force le passage « sous le feu ininterrompu de
l’ennemi ». Une autre plaque honore à nouveau « ces lieux sacrés ».
Une stèle dressée par les vétérans de la 6e Engineer Special Brigade évoque
« the fight for the first thousand yards ».
Celle de la 29e Division d’infanterie américaine qui établit « avec fougue » la tête
de pont, rappelle : « Nos morts reposent parmi vous. Dormez camarades à
l’éternelle jeunesse, souvenez-vous de nous ».
Stèle de Jean ROGER-SAINTENY
1999, Granit, plage de Vierville sur Mer
Cette stèle évoque la mémoire d’un enfant du pays, inhumé
dans le cimetière d’Aignerville. L’inscription indique : « Jean
Roger-Sainteny dit Dragon, réseau Alliance, Compagnon de la
Libération, Grand Officier de la Légion d’Honneur ».