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Desclés, Lyon, mars 2010 1 Veille, Veille, ontologies ontologies linguistiques, linguistiques, fouille intelligente de fouille intelligente de textes textes Jean-Pierre Desclés LaLIC “Langues, Logiques, Informatique et Cognition” Université de Paris-Sorbonne Université de Lyon, ENS Lyon, le 27 mars, 2010

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Veille, Veille, ontologies linguistiques,ontologies linguistiques,

fouille intelligente de textesfouille intelligente de textes

Jean-Pierre DesclésLaLIC

“Langues, Logiques, Informatique et Cognition”

Université de Paris-Sorbonne

Université de Lyon, ENS Lyon, le 27 mars, 2010

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Cognitive semantics and Cognitive semantics and Formal OntologyFormal Ontology

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Relations between Semantics of Natural Relations between Semantics of Natural Languages and OntologiesLanguages and Ontologies

FormalOntology

Ontologiesof

Domains

Concepts of

CognitiveSemantics

DiscursiveSemanticsin textual analysis

Conceptsof

Philosophy

AutomaticAnnotations

Engine

Specifications

Semantics in Natural Languages

Texts

Specifications

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Relations between Relations between Cognitive and Applicative Grammar with OntologiesCognitive and Applicative Grammar with Ontologies

CAGCAGSemantico-cognitive

Schemes

Texts AnnotatedTexts

Ontology ofOntology ofa Domaina Domain

LinguisticLinguisticOntologyOntology

FormalFormalOntologyOntology

Domain

EXCOMEXCOMEngine for automatic Engine for automatic

Annotation of textsAnnotation of texts

LDOLDO

Representation Representation of meaningsof meanings

conceptualisation

conceptualisationSpecifications

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EngineEnginefor texts Annotationfor texts Annotation

by Contextualby ContextualExplorationExploration

Texts

Viewpoint« meeting »

Viewpoint« quotations »

Viewpointsfortext Mining

Viewpoint« causality »

Viewpoint« definition »

Linguistic resoources according to a viwpoint for text mining

SegmentedTexts

1

23

4

LinguisticResources forsegmentation

Viewpoint« temporal

Information »….

AnnotatedTexts

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ETAT PROCESSUS EVENEMENT

Carte sémantique des ASPECTS

Étatdescriptif Événement

complet

Événementnon complet

Étatd’activité

ProcessusInaccompli

continu

Progressif

ÉtatRésultatifs

Suite ouverted’occurrences

processusdiscret

Nouvelétat

Etat final

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Veille et langageVeille et langage

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Innovation « bazard » ou « cathédrale »Innovation « bazard » ou « cathédrale »écrit par un veilleurécrit par un veilleur

1999 [http://www.linux.com/featured_articles/19990801/105/]

En date du 1er août, un article d’Eric Raymond, auteur du fameux “ La Cathédrale et le Bazar ”, en réponse à ceux qui pensent que l’originalité et l’innovation ne peuvent pas s’exprimer dans le mode de développement en “ bazar ”, et comparent (comme dans le document “ Halloween ”) le développement de Linux à une “ chasse aux feux arrière ” (chasing taillights). Il rappelle que ce reproche de “ suivisme ” ne peut s’appliquer par exemple ni à Emacs ni à Gnome. Il suggère aussi que l’innovation ne résulte pas automatiquement d’un mode de développement ou d’un autre, mais bien d’une idée née dans la tête d’une personne, et que le “ bazar ” est bien plus à même de laisser émerger cette idée que la “ cathédrale ”, où différentes contraintes (hiérarchie, objectifs de vente, etc.) sont autant d’obstacles.

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Linus Torwalds en lien avec ...?Linus Torwalds en lien avec ...?Node sur leNode sur le fondateur de Linux, concurrent de Windowsfondateur de Linux, concurrent de Windows

1999 - Linus Torvalds nous préparerait-il quelque chose ?

D’après ZDNet ([http://www.zdnet.fr/fr/actu/linus.html ] ),

Linus Torvalds, le père de Linux, travaille actuellement sur un projet « top secret » au sein de la société Transmeta (San Jose, Ca), qui aurait été créée par Paul Allen (cofondateur de Microsoft). Il s’agirait d’une « nouvelle génération technologique de matériels et de logiciels basée sur un système multiprocesseur ». Mais pas un mot là-dessus dans son interview, où il se félicite de la sortie de Linux 2.2 et où il dit que Microsoft « n’a pas fait du bon boulot ».

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Google ?Google ?écrit par un veilleur “logiciel” et “open source” en 1999écrit par un veilleur “logiciel” et “open source” en 1999

1999 (source : Google Inc. [http://www.google.com ] ) Connaissez-vous Google ? Il tire son nom du « googol » (un 1 suivi de cent 0, pour symboliser la masse des informations trouvables sur la Toile), et c’est un moteur de recherche sur Internet (issu de l’Université de Stanford) qui est en entré en service le 26 septembre dernier. Il paraît rapide et assez efficace. Il est surtout assez finaud. Par exemple, si on lui demande « best operating system », c’est Linux qui est cité en premier. Pour le « worst operating system », il vous aiguille sur la page d’accueil de … Microsoft ! Etonnant, non ?

Commentaire : Amusant, en tout cas (quoi qu’on pense des systèmes cités !). Mais il ne semble pas y avoir de truc. En fait, le classement est entièrement automatique. Il se fait en fonction du nombre de pages contenant un lien vers la page en question, et de ce qui est dit dans ces pages. Il traduit le fait que la page victorieuse est souvent référencée, par des pages elles-mêmes souvent pointées par d’autres. Ce qui veut dire qu’elle est jugée intéressante par beaucoup de monde, donc qu’elle est intéressante, donc que son contenu répond bien à votre question.

Reste à vérifier si le raisonnement est valide.

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veille intelligente sur les marchésveille intelligente sur les marchésnote de veille et commentaire d'un veilleurnote de veille et commentaire d'un veilleur

1999 (source : BF) Lors de la conférence Objet 99 (mai 1999), intéressante analyse de l’ex-PDG d’O2, François Bancilhon (Ardent Software), à propos de la vie et la mort des marchés : un marché ne se crée que si les investisseurs peuvent en retirer des bénéfices rapidement ; il ne permet la survie que d’un ou deux leaders, ensuite de quoi, il n’intéresse plus les investisseurs. Il est donc important de créer sans cesse de nouveaux marchés, et les cabinets de consultants (Gartner, Ovum, IDG) ont un rôle essentiel pour cela, en jouant finalement le rôle de prescripteurs, et de “ faiseurs de survivants ”, ce qui conduit à des vagues de rachat des petits par les grands. Exemple : le marché des serveurs d’applications est l’héritier de celui des moniteurs transactionnels (IBM, BEA) et de celui des ORB (Iona, Inprise). D’après lui, pour des raisons financières plus que technologiques devraient bientôt apparaître les marchés des EIP (enterprise information portals), de l’EAI (enterprise application integration), du SCM (source chain management) et du BPO (business process outsourcing).

Commentaire : qui vivra verra … Mais l’analyse a bien des apparences de réalité.

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Risque majeur : La sécurité !Risque majeur : La sécurité !

D’où viennent les « trous de sécurité » ?

([http://news.cnet.com/news/0-1003-200-1462855.html?tag=st] )

D’après une enquête de l’Oregon Graduate Institute of Science and technology, financée en partie par le DARPA (Defence Advanced Research Projects Agency), la plupart des failles de sécurité s’expliquent par le débordement de zones tampon (buffer overflow). On pourait penser que c’est le B A BA de la programmation que de vérifier ça, mais c’est très courant, disent les auteurs du rapport. (ex : Microsoft vient de diffuser une correction pour un défaut de ce genre dans Windows). « Ecrire du code correct est une proposition louable, mais très chère », surtout avec C ou C++, et de plus la « culture » actuelle « favorise la performance au détriment de la correction ». Le « quick and dirty », en quelque sorte …

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Java Evolutionary Dead End ?http://www.artima.com/weblogs/viewpost.jsp?thread=221903

Computing Thoughts : Java: Evolutionary Dead End

by Bruce Eckel: January 3, 2008

Summary

This sounds bad, but it needs to happen if Java is to ultimately stay in the mainstream. That is, if feature accretion hasn't already irreparably damaged the language.

Bruce Eckel (www.BruceEckel.com) provides development assistance in Python with user interfaces in Flex. He is the author of Thinking in Java (Prentice-Hall, 1998, 2nd Edition, 2000, 3rd Edition, 2003, 4th Edition, 2005), the Hands-On Java Seminar CD ROM (available on the Web site), Thinking in C++ (PH 1995; 2nd edition 2000, Volume 2 with Chuck Allison, 2003), C++ Inside & Out (Osborne/McGraw-Hill 1993), among others. He's given hundreds of presentations throughout the world, published over 150 articles in numerous magazines, was a founding member of the ANSI/ISO C++ committee and speaks regularly at conferences.

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Différents types de veilleDifférents types de veilleLa veille (chez l’Oréal)

• Veille technologique : informer la direction de nouvelles molécules, des résultats de recherches en biotechnologies

• Veille concurrentielle : mesurer l’intérêt des nouvelles technologies et surveiller le rapport entre les acteurs du secteur de l beauté et de la santé

• Veille commerciale : suivre de près l’évolution des pratiques de la distribution

• Veille sociétale : analyser les mutations liées à l’amélioration de la condition féminine, au vieillissement des populations

• Veille législative : se documenter sur l’évolution des politiques publiques en matière de santé

• Veille géographique : suivre l’évolution des progrès réalisés dans les pays en forte croissance (Inde, Chine)

• Veille géopolitique : Observer l’impact économique de la libéralisation en Europe de l’Est …

• Source : Serge Courrier, Management, mars 2004, p. 54

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Différents secteurs dans une Différents secteurs dans une organisationorganisation

• Direction générale

• Finance

• Contrôle de gestion

• Comptabilité

• R&D

• SI

• Juriste

• RH

• Achat

Logistique

Production

Marketing

Ventes et affaires

SAV

Qualité / sécurité

Documentation Consultant

Audit

Bureau d’étude

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Signaux forts / signaux faiblesSignaux forts / signaux faibles« Nous ne voulons pas des signaux faibles mais des signaux forts ».« jusqu’à présent, les organisations se sont attachées à la recherche et à l’exploitation de l’information correspondant à des « signaux forts » : il s’agit, pour l’essentiel, d’informations plusieurs fois recoupées, relatives à des évolutions technologiques, économiques, sociales, etc. clairement identifiables ».

« Nous découvrons souvent trop tard que ces signaux existaient et auraient pu être perçus, mais ils ne l’ont pas été, bien que cela eut été profitable »

Boulanger P., Regnier F., « Les signaux faibles : une perception créatrice du devenir », Technologies internationales, décembre, n° 20, p. 40-43, 1995

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La veille etLa veille et la « fouille intelligente » la « fouille intelligente »

des textesdes textes

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Qui dit quoi ?

- À qui ?

- Comment ?

- Où ?

- Quand ?

- Pourquoi ?

- Avec quel effet ?

- Avec quelle(s) intention(s) ?

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Théorie (formelle) de l’énonciation

(éléments succints)

Frege, Buber, Bülher, Jakobson, Bally, Benveniste, Culioli … Desclés

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Dia-logue / communication

• Le langage sert avant tout à construire des dia-logues, à construire du sens avec l’autre.

• La communication est cas dégénré du dia-logue.

• « La bonne compréhension est cas particulier du bmalentendu » (P. Bourdieu, A. Culioli)

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François Julien (1)François Julien (1) Si parler va sans dire, Seuil, 2006

• « Penser c’est déjà dialoguer avec soi -, vieux truisme des Grecs (Thétète, 189, c) »

• «  Je peux certes parler à quelqu’un (m’adresser à lui) mais non parler avec quelqu’un, c’est-à-dire produire en commun un logos dont je sois assuré que l‘autre l’entend effectivement comme moi et dont sans équivoque nous partagions l’intelligence. »

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François Julien (2)François Julien (2)

« Entendons donc plus complètement ce dia- du dia-logue : il ne désigne pas seulement l’« entre » de la parole (entre l’interlocuteur et moi) mais aussi l’« à travers » et le déroulement (dia comme dia-doxazein, cf. Philèbe, 38, c) ; c’est au travers même du logos, de son extension comme de son épaisseur, mais devenant de part en part translucides, que je m’entends avec l’interlocuteur et chemine avec lui. »

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Jeu dia-logique des personnesJeu dia-logique des personnes

JE TU

IL

# #

Ni JE, ni TU

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Ontologie linguistique de Ontologie linguistique de l’énonciationl’énonciation

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ENONCIATION SIMPLEPrise en charge

JE-DIS (P)

ASSERTIONJE-DIS (est-vrai (P))

vu, constaté

ENONCIATION RAPPORTEE

JE-DIS (L DIT (P))

ENONCIATIONMODALISEEépistémique

JE-DIS (est-Possible (P))

ENONCIATIONMEDIATIVE

JE-DIS (est-plausible (P))

Non vu, non constaté

DésengagementEngagementNon négociablesinon contradiction Négociable

Énonciateurindéterminé

ModalitésIntersubjectives

JE-DIS (TU DOIS (P))JE-DIS (TU (DOIS (TU réponds (P)))

ModalitésAppréciatives

JE-DIS (est-bien / mal (P))Changement de référentiel

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Simple énonciation :prise en charge orientée

d’une relation prédicative => négociable

Assertion :prise en charge du vrai

=> engagement=> non négociable

Enonciations modalesprise en charge d’uneévaluation subjective

Énonciation médiativeprise en charge

du plausible=> désengagement

=> négociable

Acte performatif :prise en charge

d’une transformationdu monde externe=> non négociable

Opérations énonciativesde prise en charge par un énonciateur

Modalitésépistémiques,

aléthiques

Modalitésinter-énonciateurs

Modalitésappréciatives

Questionordre

promesse

Énonciation rapportée : prise en charge

du dire d’unlocuteur

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Prise en chargePrise en chargeaspecto-temporelleaspecto-temporellepar un énonciateurpar un énonciateur

AssertionsEngagement sur

le vrai

Prise en chargeMédiative

Désengagementde l’énonciateurvers le plausible

Discours rapportésd’un locuteur

Faitsrapportés¨à partir

des dires dequelqu’un

Faits rapportés

par ouï-dire

Faits rapportésconstruits par

Abduction1) Constat d’un tiers2) Indices perceptifs

Surpriseinattendu

Désengagement de l’énonciateur

Modalitésdu certain

Modalitésépistémiques

Modalitésdu non certain

Modalitésappréciatives

Modalitésinter-énonciateurs

Engagementde l’énonciateur

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Enonciation simple : PROC (JE-DIS (p))

Assertion : PROC (JE-DIS (EST-VRAI (p)))

Enonciation rapportée : PROC (JE-DIS (X-DIT (p))) & [X REP JE]

Enonciation modalisée : PROC (JE-DIS ( EST-POSSIBLE (p))) PROC (JE-DIS ( EST-PROBABLE (p)))

Enonciation médiatisée : PROC (JE-DIS (EST-PLAUSIBLE (p)) à partir d’indices)

Indices, (p => indices)-------------------------------EST-PLAUSIBLE (p)

« Prendre en charge » p

« Prendre en charge la vérité de » p

« Prendre en charge l’énonciation de » p

« Prendre en charge une modalité affectant » p

« Prendre en charge la plausibilité de » p(sur la base d’indices en faveur de p)

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Enonciation simple / assertionEnonciation simple / assertion

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Enonciation simple :Enonciation simple :““prise en charge” d’un contenu propositionnelprise en charge” d’un contenu propositionnel

JE-DIS (proposition) => négociable

JE-DIS ([ (proposition (X)) & [ X REP JE] ])

Tu es à Lyon => Tu est la trace de [ X JE]

PROC J0 (JE-DIS ( [ ( ASP I (proposition)) & [ I REP J0] ] ))

Luc est arrivé =>PROC J0 (JE-DIS ( [ ( ASP F (Luc arriver)) & [ δ(F) < δ(J0)] ] ))

T0J0F

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Il pleut.

- Il pleut.

- Non. On ne peut pas dire qu’il pleut. C’est simplement un crachin. Nous sommes en Bretagne !

- Bien. D’accord. Il ne pleut pas vraiment mais tu es quand même mouillé !

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Assertion :Assertion :prise en charge de la vérité prise en charge de la vérité d’un contenu propositionneld’un contenu propositionnel

JE-DIS ( il-est-vrai (proposition) )Non négociable

J’affirme qu’il pleut.

Il pleut vraiment.

Pour moi, il pleut.

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J’affirme qu’il pleutJ’affirme qu’il pleut

- J’affirme qu’il pleut

- Oui , si on veut.

- Pour moi, il pleut

- Pas exactement en ce qui me concerne.

- Bon. Nous ne sommes pas d’accord.

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Assertionindividuelle

Assertioncommunautaire

Assertionuniverselle

Assertioncollective

Assertioncontextualisée

EnonciationJE-DIS ( …)

Assertion d’un locuteur

Assertion dans unréférentiel- temporel,- spatial- point de vue

Assertion dans un mondemythiqueAssertions

JE-DIS (est-vrai (…))

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Enonciation médiativeEnonciation médiative(médiatisée)(médiatisée)

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Enonciation métiativeEnonciation métiative1°) Constat d’un indice q

2°) Savoir commun : p => q

3°) Raisonnement abductif p => qq------------est-plausible (p)

4°) Enonciation de (est-plausible (p)) : JE-DIS (est-plausible (p))

=> désengagement de l’énonciateur JE => p est négociable

5°) Explication éventuellePourquoi p ?Puisque on a l’indice q

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Il aurait Il aurait doncdonc plu. plu.1°) Constat d’un indice : la chaussées est mouillée

2°) Savoir commun : S’il pleut, alors la chaussée est mouillée

3°) Raisonnement abductifS’il a plu alors la chaussée est mouillée : (p => q)Or, la chaussée est mouillée : (q)--------------------------------------------------------------------est-plausible (il a plu)

4°) Enonciation de (est-plausible (il a plu)) : Donc, il aurait pluJE-DIS (est-plausible (il a plu)) => “il a plu” est

négociable

5°) Explication éventuelle : - Pourquoi donc aurait-il plu ? - Puisque la chaussée est mouillée.- Non. Il n’a pas plu. Si la chaussée est mouillée , c’est parce que l’aroseuse municipale est passée par là.

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X est / serait coupableX est / serait coupable

Le procureur a dit : «  X est / serait coupable » DRD simpleSelon le procureur « X est / serait coupable » DRD simple Le procureur a dit que X était coupable DRI

Selon le procureur X est / serait coupable Propos attribués

Ainsi, X serait coupable Médiatif (résultat d’une

abduction)

X serait coupable Incertitude

Ainsi, X est coupable Déduction

Pour moi, X est coupable Engagement

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aux dires d’un

témoin non spécifié

Indicesperceptifs

ou cognitifs

Non constatdirect

de l’énonciateur

Indicespour

abduction

désengagementde l’énonciateur

Si un événement a eu lieualors quelqu’un

qui en a été témoin le raconte

Si un événement a eu lieualors on

le raconte

Si un événement a eu lieualors il a des

conséquences (traces perceptives)

INDICES SAVOIR COMMUN

Selon unouï-dire

Enonciation médiativeEnonciation médiative

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Reconstruction abductive

• (D’après ce que je vois, c’est-à-dire l’état des ruines), un tremblement de terre a eu lieu dans ce village il y a au moins deux mille ans.

• (D’après ce que j’ai pu reconstituer), certains dinosaures avaient des plumes et le sang chaud.

• Il est donc arrivé ( / a dû arriver) (puisque son manteau est là.

• Toi, tu as pleuré (puisque, je le vois, tu as les yeux rouges).

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Mécanisme de rumeurMécanisme de rumeur• « X être coupable » = le fait que (X est coupable)

• Question : X est coupable ? X n’est pas coupable ?

• 1./ J’ai des indices externes (q1) : ainsi X, serait donc coupable ? Médiatif 1• 2./ X est peut-être, sans doute, probablement, certainement coupable ?

• 3./ Z (le procureur) a dit  : « X serait coupable » rapporté direct • 4./ Selon Z, «  X serait coupable »• 5./ Quelqu’un a dit que X serait coupable rapporté indirect

• 5./ X serait donc coupable (d’après l’indice q2 = 4./) Médiatif 2

• 6./ Quelqu’un a dit : « X est coupable » rapporté direct• 7./ On a dit : « X est coupable » généralisation• rumeur, opinions

• 8./ Ainsi, donc X est coupable (d’après l’indice q3 = 7./) Médiatif 3

• 9./ X est coupable (je le pense, j’en ai la conviction) opinion personnelle

• 10./ - X est-il coupable ? • - Oui, X est coupable (d’après mon intime conviction)

déclaration• 11./ - Jurez vous que X serait coupable ?

- J’affirme : «  X est coupable », je le jure. assertion

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Mécanisme de la rumeur• D’après la rumeur, la mère serait la meurtrière• D’après ce qu’on a dit, la mère serait la meurtrière• D’après ce qu’on dit, la mère serait la meurtrière• On a dit que la mère était la meurtrière• J’ai entendu dire que la mère était la meurtrière• La mère est la meurtrière, dit-on• La mère est la meurtrière [simple énonciation]• Il a été affirmé que la mère est la meurtrière

[médiation par un tiers indéterminé]• Quelqu’un a la preuve que la mère est la meurtrière• J’ai la preuve que la mère est la meurtrière• Tout le monde sait maintenant que la mère est la

meurtrière [ assertion collective]• La mère est la meurtrière : c’est vrai

[assertion personnelle]

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Enonciation rapportéeEnonciation rapportée

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Enonciation rapportéeEnonciation rapportéeJE-DIS ( [ ( L-DIT (Proposition) ) & [ L REP JE] ] )

JE = énonciateur ; L = locuteur

Il dit : “Je suis à Lyon”

JE-DIS ( [ ( L-DIT (X être à Lyon) ) & [ [ L # JE] & [ X = L] ] ] )

Il dit qu’il est à Lyon

JE-DIS ( [ ( L-DIT (X être à Lyon) ) & [ [ L # JE] & [ X # L] ] ] )

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Il dit : “ je suis à Lyon”

JE-DIS ( [ (L-DIT ( X être à Lyon)) & [ [L # JE] & [X = L] ] ] )

Il dit : “ je suis à Lyon”

Le signe Il est la trace de la relation [L #J E] et sujet du verbe d’énonciation(le locuteur L est en rupture avec l’énonciateur JE)

Le signe Je est la trace de la relation [X = L] et sujet de la relation prédicative prise en charge par le locuteur.

(le sujet X est indentifié au locuteur L)

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Le discours rapporté est situéLe discours rapporté est situé dans un autre référentiel dans un autre référentiel

(RDR)(RDR)

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PROCJ0 (1 JE-DIS ( [ PROCJ1

( [ L-DIT ( [ ASPI (ce-qui-est-dit) & [I REP J1] ] )

& [L REP JE] )

& [ J1 REP J0 ] ) 1)

J0T0T1

RDRRDR

RENRENJ1

<

“ce-qui-est-dit”

Référentiel Référentiel énonciatifénonciatif

Référentiel Référentiel DiscoursDiscoursrapportérapporté

#

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Il Il disaitdisait : “je suis à Lyon” : “je suis à Lyon”PROCJ0 ( JE-DIS

( [ PROCJ1 ( [ L-DIT

( [ ETATO (ce-qui-est-dit) & [δ(O) = δ(J1)] ] ) & [L # JE] ) & [ δ(J1) < δ(J0) ] ) )

J0T0T1

RDRRDR

RENRENJ1

<

“je suis à Lyon”

Référentiel Référentiel énonciatifénonciatif

Référentiel Référentiel DiscoursDiscoursrapportérapporté

#=

O

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Il Il disaitdisait : “J’étais à Lyon” : “J’étais à Lyon”PROCJ0 ( JE-DIS

( [ PROCJ1 ( [ L-DIT

( [ ETATO (ce-qui-est-dit) & [δ(O) < δ(J1)] ] ) & [L # JE] ) & [ δ(J1) < δ(J0) ] ) )

J0T0T1

RDRRDR

RENRENJ1

<

“je suis à Lyon”

Référentiel Référentiel énonciatifénonciatif

Référentiel Référentiel DiscoursDiscoursrapportérapporté

#=

O

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Le locuteur s’adresse Le locuteur s’adresse à à

un allocutaire cibléun allocutaire ciblé

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Le locuteur s’adresse à un allocut-aireLe locuteur s’adresse à un allocut-aire

JE-DIS ( [ L0-DIT-à-L1 (proposition(X)) )

& [ [ L0 REP JE] & [L1 REP JE] & [ X REP L0] ] ] )

Il me dit : “je suis à Lyon”

[ [ L0 # JE] & [L1 = JE] & [ X = L0] ] ]

Je lui dit : “tu es à Lyon”

[ [ L0 = JE] & [L1 # JE] & [ X L0] ] ]

Tu lui dis : “ Il est à Lyon”

[ [ L0 JE] & [L1 # JE] & [ X # L0] ] ]

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JE prend en charge la JE prend en charge la modalitémodalité

du dire attribué au locuteurdu dire attribué au locuteur

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Modalités du DIRE de L JE-DIS ( [ ( L-(μ(DIT)) (proposition) ) & [ L REP JE] ] )

L répète, assène, complète, … “ce-qui-est-dit”

L murmure, crie, vocifère, miaule, beugle,aboie … “ce-qui-est-dit”

Il a dit avec conviction : « ce qui est dit »

Il a avoué / affirmé / s’est engagé en disant :

« ce qui est dit »

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La prise en charge de La prise en charge de l’énonciateur JE peut être l’énonciateur JE peut être

modaliséemodalisée

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Modalité énonciative de JEModalité énonciative de JE

JE- μ( DIS) ( [ ( L-DIT (proposition) ) & [ L REP JE] ] )

Je rapporte avec fidélité les propos de L : « Je vous ai compris »

J’affirme que L a dit : «  Je vous ai compris »

L a dit approximativement : « Je vous ai compris »

En résumé, L a dit : «  Je vous ai compris »

C’est certain, L a dit : « Je vous ai compris »

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L’énonciateur JE prend en charge L’énonciateur JE prend en charge

l’effet sur l’allocutaire Ll’effet sur l’allocutaire L11

du discours rapporté du discours rapporté du locuteur Ldu locuteur L00

JE-DIS ( [ L0-DIT-à-L1 (ce qui est dit)

& [ (ce qui est dit) influence état (L1) ] ] )

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Il a convaincu le jury (en disant) : “je suis innocent”.

Ses paroles “je suis innoncent” ont finalement convaincu le jury.

Il a ému son auditoire (en disant) : “j’ai beaucoup souffert”.

Il m’a encouragé : “il faut poursuivre ton projet”.

Ces paroles du général “Il faut le faire” ont bien impressionné l’état-major.

La phrase “Il faut ne sait rien faire” n’a pas été comprise.

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L’énonciateur JE L’énonciateur JE se prononce se prononce

sur les propos rapportés par le sur les propos rapportés par le locuteurlocuteur

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JE-DIS ( [ L-DIT (ce-qui-est-dit)

& JE apprécie (ce qui est dit) ])

L a menti : « Je suis arrivé à l’heure » => L est arrivé en retard

L a dit en se trompant d’heure : « Je suis arrivé à huit heures »

=> L n’est pas arrivé à huit heures

L a rappelé un événement fort douteux : « Je suis arrivé au bon moment »

L a justement dit : « … »

L est intervenu au bon moment pour dire : « … »

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L’énonciateur JE apporte une L’énonciateur JE apporte une appréciation sur la façon dont appréciation sur la façon dont

L rapporteL rapporte

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JE-DIS ( [ L-DIT (ce-qui-est-dit)& [ JE apprécie (L-DIT (ce-qui-est dit))] ] )

L a raconté avec brio cette histoire : « … »

L a dit avec une grande éloquence : « … »

L a simplement évoqué son histoire : « … »

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L’énonciateur JE L’énonciateur JE prend en chargeprend en charge

le jugement de L à propos de le jugement de L à propos de ce qu’il rapportece qu’il rapporte

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JE-DIS ( [ L-DIT (ce-qui-est-dit)& ( L apprécie (ce-qui-est dit) ) ] )

L a affirmé : « … »

L s’est interrogé : «  … »

L s ’est engagé publiquement en disant : « … »

L ne s’est pas engagé publiquement en ajoutant : « … »

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JE-DIS ( L-DIT (ce-qui-est-dit) )JE-DIS ( L0-DIT-à-L1 (ce-qui-est-dit) )

JE-DIS ( [ L0-DIT-à-L1 (ce-qui-est-dit)& [ (ce-qui-est-dit) influence ETAT (L1) ] ] )

modifié (Etat (L1))

JE-DIS ( [ L-DIT (ce-qui-est-dit)& [ JE apprécie (L-DIT (ce-qui-est dit))] ] )

conservé(Etat (L1))

JE-DIS ( [ L-DIT (ce-qui-est-dit)) & (ce-qui-est-dit) REP contexte)] )

µ(JE-DIS) ( L-DIT (ce-qui-est-dit))

JE-DIS ( [ L-DIT (ce-qui-est-dit)& [ JE apprécie (ce-qui-est-dit) ] ])

JE-DIS ( L (µ(DIT) (ce-qui-est-dit) )

Discours rapporté directDiscours rapporté direct

JE-DIS ( [ L-DIT (ce-qui-est-dit)& ( L apprécie (ce-qui-est dit) ) ] )

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Il a dit : « ce qui est dit »DRD simple

Il lui dit : « ce-qui-est-dit »DRD ciblé

Ces paroles « ce qui est dit »ont enflammé la foule

« ce qui est dit » par L0  a convaincu

Il a dit avec force : « ce qui est dit »Rapport de L évalué par JE

« ce qui est dit » par L0

n’a pas convaincu

Il a répondu : « ce qui est dit »

Je rapporte fidèlement ses paroles : “ce qui est dit”DRD modalisé par JE

Il a menti : « ce qui est dit »DRD évalué par JE

Discours rapporté directDiscours rapporté directDRDDRD

Il a affirmé : « ce qui est dit »DRD évalué par L

Il a beuglé : « ce-qui-est-dit »DRD modalisé par L

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Enonciateur JE Co-énonciateur TU

Locuteur L0 Allocutaire L1

ce-qui-est-dit

DISDIS

DITDITAttributdu locuteur Attribut

de l’allocutaire

BUT

changement

(JE (énonciateur) DIS (à TU) : )le locuteur L0 (qui est A0)

DIT (à l’allocutaire L1 (qui est A1) (qui a changé)) (pour atteindre un certain BUT)

: «  ce qui est dit »

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ExempleExemple

• Je te dis :

Paul, qui paraissait excédé,

a dit à Jacques, qui était calme

et a de ce fait

compris la situation,

«  Il faut participer à cette action »

pour obtenir son adhésion

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Comparaison de classificationsComparaison de classifications

• Classification de Ghassan Mourad fondée sur des pratiques de journalistes .

• Classification à partir de la théorie formelle de l’énonciation .

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Citation

description

exclamation

aveu

commentaire

conclusiondéclaration récit

analyse

anticipation

proposition

réclamation

ironie

modérationopinion

dénonciation

Les Profils

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Classification des verbes/choix des étiquettes sémantiques

ENGAGEMENT FAIBLECOMMENTAIRE (noter, remarquer…)DECLARATION (déclarer, dire, écrire…)ANALYSE (analyser, constater, observer…)DESCRIPTION phonétique (murmurer, chuchoter…)RECIT (raconter, (se) souvenir, rappeler…)CONCLUSION (conclure, trancher…)EXPLICATIF (montrer, développer…)

ENGAGEMENT FORTANTICIPATION (rétorquer, avancer, avertir…)PROPOSITION (proposer, suggérer…)RECLAMATION (réclamer, revendiquer…)DENOCIATION (dénoncer, déplorer…)IRONIE (ironiser, persifler…)MODERATION (modérer, tempérer…)EXCLAMATION (s’exclamer, s’étonner…)AVEU (avouer, confesser, confier…)OPINION (exposer, exprimer, juger…)

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JE-DIS ( L-DIT (ce-qui-est-dit) )JE-DIS ( L0-DIT-à-L1 (ce-qui-est-dit) )

JE-DIS ( [ L0-DIT-à-L1 (ce-qui-est-dit)& [ (ce-qui-est-dit) influence ETAT (L1) ] ] )

modifié (Etat (L1))

JE-DIS ( [ L-DIT (ce-qui-est-dit)& [ JE apprécie (L-DIT (ce-qui-est dit))] ] )

conservé(Etat (L1))

JE-DIS ( [ L-DIT (ce-qui-est-dit)) & (ce-qui-est-dit) REP contexte)] )

µ(JE-DIS) ( L-DIT (ce-qui-est-dit))

JE-DIS ( [ L-DIT (ce-qui-est-dit)& [ JE apprécie (ce-qui-est-dit) ] ])

JE-DIS ( L (µ(DIT) (ce-qui-est-dit) )

Discours rapporté directDiscours rapporté direct

JE-DIS ( [ L-DIT (ce-qui-est-dit)& ( L apprécie (ce-qui-est dit) ) ] )

2 13

4

5

6

7

8

9

9.1 9.2

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Classification des verbes (1)Classification des verbes (1)à partir de la classification de G. Mouradà partir de la classification de G. Mourad

• COMMENTAIRE (noter, remarquer…) 4.

• DECLARATION (déclarer, dire, écrire…) 1.

• ANALYSE (analyser, constater, observer…) 4. x 8.

• DESCRIPTION phonétique (murmurer, chuchoter…) 4.

• RECIT (raconter, (se) souvenir, rappeler…) 4. x 3.

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Classification des verbes (2)• CONCLUSION (conclure, trancher…) 4. x 3.

• EXPLICATIF (montrer, développer…) 4. x 9.

• ANTICIPATION (rétorquer, avancer, avertir…) 3. x 9. X 4.

• PROPOSITION (proposer, suggérer…) 4. x 9.

• RECLAMATION (réclamer, revendiquer…) 4. x 9. x 3.

• DENOCIATION (dénoncer, déplorer…) 4. x 3.

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Classification des verbes (3)

• IRONIE (ironiser, persifler…) 4. x 3.

• MODERATION (modérer, tempérer…) 4. x 3.

• EXCLAMATION (s’exclamer, s’étonner…) 4.

• AVEU (avouer, confesser, confier…) 4.

• OPINION (exposer, exprimer, juger…) 8. x 4.

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BibliographieBibliographie

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en linguistique. Communications, 20, 83-91. • - (1999). Pour une linguistique de

l’énonciation 3. Ophrys, Paris.• Desclés J.-P. (1976) « Quelques opérations

énonciatives ». In Logique et niveaux d’analyse linguistique (ed. J. David et R. Martin), p. 213-242. Klincksieck, Paris.

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• Desclés J.-P., Guentcheva Z. (2000). ”Locuteur, énonciateur, médiateur dans l’activité dialogique ». In Les rituels du dialogue (ed. A. Monod Becquelin, P. Erikson), p. 79-112. Société d’ethnologie, Paris X Nanterre.

• Desclés C., Merkoulova I., Desclés J.-P. (2006). « Analyse dialogique de la nuit juste avant les forêts de Pierre Marie Koltès : une structure de fugue ». Séminaire de musicologie et sémiotique, Université de Paris-Sorbonne, 1er Avril 2006.

• Guentchéva Z. (1996). L'énonciation médiatisée I. Peeters, Louvain.

• Guentchéva Z.(2007). L'énonciation médiatisée II. Le traitement épistémologique de l'information: illustrations amérindiennes et caucasiennes. Peeters, Louvain.