exercice richter 04

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Risqu info Cyprès ////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Éditorial Risqu’info Cyprès est le journal des risques majeurs en PACA. Il est édité à 600 ex. par le CYPRÈS. 2013 N°20 L a vallée de l'Ubaye, dont Barcelonnette est la ville centre, jouit d'un environnement et d'un climat de montagne favorables à la pratique opti- male du tourisme en pleine nature. Pourtant elle est loin d'être préservée au plan des risques, puisqu'on dit ici que seul un tsunami a zéro chance de se produire. En effet, inondations, tremblements de terre, glissements de terrains, laves torrentielles, avalanches se répètent régulièrement avec des amplitudes variables. Beaucoup de communes sont dotées d'un PPRN, mais certaines avaient besoin d'une remise à plat de leur Plans Communaux de Sauvegarde. L'annonce de l'exercice départemental RICHTER, en vraie grandeur, sur le thème d'un évènement sismique, a été un électrochoc, une prise de con- science du travail à réaliser pour disposer de plans permettant de répondre, sans délai, aux catastrophes potentielles avec des procédures validées. C'est grâce à l'accompagnement efficace, progressif et continu du CYPRES, et au concours de personnels spécialement recrutés pour cette tâche dans ma commune et au niveau de l'intercommunalité, que chacun a pu répondre présent, à temps et à son niveau, au défi RICHTER. Cet exercice a permis à mes services d'améliorer notablement notre PCS et d'élaborer notre DICRIM, en synergie avec celui des autres communes. S'il y avait un souhait à formuler pour 2014, ce serait, non pas bien sûr, qu'une catastrophe survienne pour que nous puissions montrer nos capacités à y répondre, mais qu'un nouvel exercice sur un autre thème soit monté, afin que les équipes municipales puissent continuer à s'entraîner, voire probablement à inter-réagir, face à une catastrophe naturelle à venir. Jean-Pierre Aubert, Maire de Barcelonnette D ans le cadre du plan séisme, lancé en 2005 par la ministre de l'écologie, le ministère de l'intérieur (direction de la sécurité civile), devait réaliser un scénario départemental de crise sismique chaque année. Bien que ce plan séisme soit aujourd’hui terminé, le ministère de l’Intérieur a décidé de continuer cette politique annuelle d’exercices sismiques. En effet, les retours tant des services que des communes, ont été très positifs. Ces exercices, appelés “RICHTER”, permettent, outre l’entraînement des services gestionnaires de la crise (préfectures, services déconcentrés, communes, établissements publics dont les établissements scolaires,…), une forte sensibilisation des acteurs et en particulier des collectivités locales. En effet, ces exercices sont basés sur un jeu de données réaliste, incluant une évaluation quantifiée des dommages et des estimations (qualitatives et globales) du nombre de victimes. Ils permettent aux acteurs d’évaluer leurs capacités de réaction et d’intervention lors de différentes phases de la crise et ainsi de prendre conscience de la réalité du risque sismique et des conséquences concrètes qu'il peut engendrer. Le dernier exercice, RICHTER 04, s’est déroulé les 3 et 4 octobre 2013 dans les Alpes-de-Haute- Provence. Il a permis de faire travailler plusieurs centaines de personnes dans les différents services : pompiers, forces de l’ordre, armée, SAMU, CG, DDT, RTM, ARS, DREAL, DASEN, préfecture, sous-préfec- ture, gestionnaires d’infrastructures ou de réseaux. Par ailleurs, 47 communes ont participé à cet exercice et un chantier de sauvetage-déblaiement s’est déroulé dans le nord du département. L’objectif principal était de tester les capacités ORSEC du département face à un évènement sis- mique majeur, mais d’autres objectifs ont aussi été testés : le COD, les capacités de renforts dont le département peut disposer, le schéma d’alerte et de transmission de l’information, les PCS et la remontée de l’information des communes, les PPMS, la coordination COD-PCO, l’intégration des associations de secouristes au sein du dispositif de secours. Le scénario prévoyait un premier séisme d’une magnitude 6,2 vers 9h du matin avec un épicentre proche de Champtercier. Par la suite, un second séisme avait lieu vers 13h près de Saint-Pons avec une magnitude de 5,6. Ces deux événements ont permis de faire tra- vailler à la fois la préfecture et la sous-préfecture. La survenue du second séisme dans l’après-midi a aussi servi à tester le redéploiement des secours sur une autre partie du département. Pour cette première phase de l’exercice, 1 240 évènements et 68 points de situation ont été envoyés vers les différents participants. Le 4 octobre matin, l’exercice simulait la situation à J+5. Il a permis de faire travailler les services sur les thématiques afférentes à la gestion post-crise : gestion des gravats et des déchets (y compris toxiques), risque sanitaire, ordre public, continuité sociale et économique, diagnostics bâtimentaires, … Exercice RICHTER 04 Exercice RICHTER 04 // p. 1-2 Des séismes meurtriers proches de chez nous : Italie 2009 et 2012 // p. 2 Contexte sismotectonique de la région PACA // p. 3-4 Prévention du risque sismique en PACA // p. 4-5 Sismo à l’Ecole : des sismomètres dans les collèges et les lycées // p. 5 Les évènements industriels & naturels // p. 6-8 Simulation d’endommagement : une gradation dans les dommages au bâti

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Risqu info Cyprès

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Éditorial

Risqu’info Cyprès est le journal des risques

majeurs en PACA.Il est édité à 600 ex.

par le CYPRÈS.

2013N°20

La vallée de l'Ubaye, dont Barcelonnette est laville centre, jouit d'un environnement et d'un

climat de montagne favorables à la pratique opti-male du tourisme en pleine nature. Pourtant elleest loin d'être préservée au plan des risques,puisqu'on dit ici que seul un tsunami a zérochance de se produire. En effet, inondations,tremblements de terre, glissements de terrains,laves torrentielles, avalanches se répètentrégulièrement avec des amplitudes variables.Beaucoup de communes sont dotées d'un PPRN,mais certaines avaient besoin d'une remise à platde leur Plans Communaux de Sauvegarde.L'annonce de l'exercice départemental RICHTER,en vraie grandeur, sur le thème d'un évènementsismique, a été un électrochoc, une prise de con-science du travail à réaliser pour disposer de planspermettant de répondre, sans délai, aux catastrophespotentielles avec des procédures validées.

C'est grâce à l'accompagnement efficace, progressifet continu du CYPRES, et au concours de personnelsspécialement recrutés pour cette tâche dans macommune et au niveau de l'intercommunalité, quechacun a pu répondre présent, à temps et à sonniveau, au défi RICHTER.Cet exercice a permis à mes services d'améliorernotablement notre PCS et d'élaborer notre DICRIM,en synergie avec celui des autres communes.S'il y avait un souhait à formuler pour 2014, ce serait,non pas bien sûr, qu'une catastrophe survienne pourque nous puissions montrer nos capacités à yrépondre, mais qu'un nouvel exercice sur un autrethème soit monté, afin que les équipes municipalespuissent continuer à s'entraîner, voire probablementà inter-réagir, face à une catastrophe naturelle à venir.

Jean-Pierre Aubert,Maire de Barcelonnette

Dans le cadre du plan séisme, lancéen 2005 par la ministre de l'écologie,

le ministère de l'intérieur (direction dela sécurité civile), devait réaliser unscénario départemental de crise sismiquechaque année.Bien que ce plan séisme soit aujourd’huiterminé, le ministère de l’Intérieur adécidé de continuer cette politiqueannuelle d’exercices sismiques. Eneffet, les retours tant des services quedes communes, ont été très positifs.Ces exercices, appelés “RICHTER”, permettent,outre l’entraînement des services gestionnairesde la crise (préfectures, services déconcentrés,communes, établissements publics dont les établissements scolaires,…), une forte sensibilisationdes acteurs et en particulier des collectivités locales.En effet, ces exercices sont basés sur un jeu dedonnées réaliste, incluant une évaluation quantifiéedes dommages et des estimations (qualitatives etglobales) du nombre de victimes. Ils permettent auxacteurs d’évaluer leurs capacités de réaction etd’intervention lors de différentes phases de la criseet ainsi de prendre conscience de la réalité durisque sismique et des conséquences concrètesqu'il peut engendrer.Le dernier exercice, RICHTER 04, s’est déroulé les3 et 4 octobre 2013 dans les Alpes-de-Haute-

Provence. Il a permis de faire travailler plusieurscentaines de personnes dans les différents services :pompiers, forces de l’ordre, armée, SAMU, CG, DDT,RTM, ARS, DREAL, DASEN, préfecture, sous-préfec-ture, gestionnaires d’infrastructures ou de réseaux. Par ailleurs, 47 communes ont participé à cetexercice et un chantier de sauvetage-déblaiements’est déroulé dans le nord du département.L’objectif principal était de tester les capacitésORSEC du département face à un évènement sis-mique majeur, mais d’autres objectifs ont aussiété testés : le COD, les capacités de renforts dontle département peut disposer, le schéma d’alerteet de transmission de l’information, les PCS et laremontée de l’information des communes, lesPPMS, la coordination COD-PCO, l’intégration des

associations de secouristes au sein du dispositifde secours.Le scénario prévoyait un premier séisme d’unemagnitude 6,2 vers 9h du matin avec un épicentreproche de Champtercier.Par la suite, un second séisme avait lieu vers 13hprès de Saint-Pons avec une magnitude de 5,6.Ces deux événements ont permis de faire tra-vailler à la fois la préfecture et la sous-préfecture.La survenue du second séisme dans l’après-midia aussi servi à tester le redéploiement des secourssur une autre partie du département.Pour cette première phase de l’exercice, 1 240évènements et 68 points de situation ont étéenvoyés vers les différents participants.Le 4 octobre matin, l’exercice simulait la situation àJ+5. Il a permis de faire travailler les services surles thématiques afférentes à la gestion post-crise :gestion des gravats et des déchets (y compris toxiques), risque sanitaire, ordre public, continuitésociale et économique, diagnostics bâtimentaires, …

Exercice RICHTER 04

Exercice RICHTER 04 // p.1-2

Des séismes meurtriers proches dechez nous : Italie 2009 et 2012 // p.2

Contexte sismotectonique de la région PACA // p.3-4

Prévention du risque sismiqueen PACA // p.4-5

Sismo à l’Ecole : des sismomètresdans les collèges et les lycées // p.5

Les évènementsindustriels & naturels // p.6-8

Simulationd’endommagement :

une gradation dansles dommages au bâti

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Pour cette seconde phase, 110 évènements et 4points de situation ont été envoyés vers le COD,le PCO et 3 communes : Digne-les-Bains,Barcelonnette et Saint-Pons.Cet exercice a été une réussite avec une bonneimplication des communes et des services. Il apermis de mettre en lumière quelques pistesd‘amélioration comme par exemple les échangesentre la préfecture et les communes ou la commu-nication vers la population (consignes PPI,communiqués de presse non anxiogènes).

Emilie CrochetExpert risques telluriques - Ministère de l'intérieur

DGSCGC/SDPGC/BERR

Exercice RICHTER 04

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L’Aquila, capitale des Abruzzes, avril 2009

Lundi 6 avril 2009, à 3h32 heure locale, un séismede magnitude 6,3 se produit à proximité de la villede L’Aquila, à environ 110 km au nord-est de Rome.La réplique la plus importante enregistrée est demagnitude 5,3. Ce séisme est ressenti par la popu-lation italienne dans un rayon d’environ 200 km. Lebilan fait état de 308 morts et 25 000 personnessans abri. De nombreux bâtiments historiquess’écroulent et des bâtiments récents sont fortementendommagés, notamment dans la ville de L’Aquila,située non loin de l’épicentre. La faible profondeurdu séisme explique en partie l’ampleur des dégâts.

À Rome, le chef du département de la Protectioncivile évalue l’ampleur de la catastrophe, réunit leComité national de coordination interinstitutionnelle,et les acteurs de la gestion de crise. Un poste decommandement opérationnel est installé dans unbâtiment répondant aux normes parasismiques.

Si l’urgence la plus immédiate est de secourir lesvictimes, la situation n’en est pas moins cata-strophique pour le reste de la population. Dansles heures qui suivent le séisme, des milliersd’habitants en état de choc errent dans les ruesdévastées. La réponse logistique apportée parle dispositif de protection civile est importante :l’armée et les associations de protection civilemontent dans l’immédiat 3 000 tentes répartiessur 30 sites qui accueillent 18 000 personnes ;des cuisines de campagne sont installées pourpréparer et distribuer sur place des milliers de

repas, trois fois par jour ; les structureshôtelières de la région sont réquisitionnées pouraccueillir 10 000 personnes.

Le bilan matériel est lui aussi dramatique : environ40 000 bâtiments sont détruits ou endommagés et70 000 personnes sont sinistrées. Les sapeurs-pompiers s’attachent à la sécurisation des con-structions dont l’instabilité constitue une menaceen cas de réplique. Deux jours après le séisme,un diagnostic post-sismique sur les bâtimentsest engagé pour déterminer ceux qui pourrontrésister à une secousse équivalente à celle du 6avril et ainsi autoriser une partie des 70 000personnes évacuées à réoccuper leur logement.

Au mois d’octobre 2010, 2 608 personnes étaientencore hébergées dans des structures hôtelièreset 457 dans des casernes mises à disposition.

Le tribunal de L'Aquila acondamné le 22 octobre 2012à six ans de prison pour

homicide par imprudenceles sept membres de la com-mission "grands risques",l'organisme chargé deprévoir les catastrophesnaturelles dans la pénin-sule. La Cour a jugé lesexperts de la commission

coupables d'avoir donnédes informations "inexactes,incomplètes et contradic-toires" sur le risque potentield'un tremblement de terrede grande magnitude dansles Abruzzes.

Séismes des 20 et 29 mai 2012

Le 20 mai 2012, le Sud-Est de la plaine du Pô estébranlé par un séisme de magnitude 6. Ce séismeprovoque des victimes : 6 morts, de nombreuxblessés et de très importants dégâts. Neuf joursplus tard, une importante réplique de magnitude5,8, dont l'épicentre n'est qu'à une vingtaine dekilomètres à l'Ouest-Nord-Ouest de l'épicentre duséisme principal, ébranle maisons et édifices déjàtouchés par le choc principal, ce qui cause denombreux écroulements. On déplore la mort de16 personnes supplémentaires, cinq disparus etplus de 350 blessés.

Selon les autorités de la région d'Émilie-Romagne,5 000 personnes sont évacuées après les nouvellessecousses, venant s'ajouter aux 7 500 privées detoit ou trop angoissées pour rester chez elles, etqui sont installées dans près de 90 campementsde fortune (écoles, terrains de sport, hôtels).

À la suite du séisme du 20 mai, le gouvernement aproclamé l'état de catastrophe naturelle pour cetterégion et a affecté 50 millions d’euros aux premièresopérations d’assistance dans cette zone.

Pendant une dizaine de jours, l’Italie enregistre denombreuses secousses ou répliques du séismedu 20 mai dont l'épicentre est proche de Ferrare.Au total, 417 secousses sont enregistréesjusqu'au lundi 28, dont trois d’une magnitudesupérieure à 5, selon les médias.

IRSN, Risques et savoirs ; Planet-terre, Libération

Des séismes meurtriers proches de cheznous : Italie 2009 et 2012

Une vieille tour détruite lors du séisme du 20 mai 2012

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Risqu’info Cyprès | | N°20

1. La collision Afrique-EurasieLe bassin méditerranéen est le lieu de rencontre de deux grandes plaquescontinentales : l’Afrique et l’Eurasie, qui convergent l’une vers l’autre. Aumilieu, une multitude de microplaques s’affrontent. Ce mouvement a démarréil y a environ 70 millions d’années et se poursuit aujourd’hui. En France métropolitaine, cette convergence se traduit par une déformationcontinentale. La sismicité intraplaque associée à cette déformation est qualifiéede très faible à moyenne. On y dénombre en moyenne chaque année une vingtainede séismes de magnitude supérieure à 3,5 alors que plusieurs milliers sontressentis dans de nombreux pays du bassin méditerranéen.Néanmoins, même si la sismicité française métropolitaine, par les magnitudesattendues, ne peut être comparée à celle observée dans les zones plus sensiblesde la planète, situées notamment en limite de frontières de plaques (sismicitéinterplaque), la situation tectonique de la France ne la met pas à l’abri d’untremblement de terre violent. En effet, depuis moins de 1000 ans, près d’unevingtaine de tremblements de terre destructeurs ont été recensés en Francemétropolitaine (Figure 1).

2. Contexte géologique et tectoniqueLa Provence et les Alpes telles qu’elles nous apparaissent aujourd’hui sont lerésultat d’une suite de dépôts de sédiments plusieurs fois érodés, plusieursfois reconstitués et repris par les mouvements extrêmement lents de l’écorceterrestre.

Tous ces phénomènes pratiquement insensibles à l’échelle humaine (d’ordreinfra-millimétrique à quelques centimètres par an) se sont poursuivis pendantdes millions d’années pour aboutir au paysage actuel.Plusieurs indices de déformation tectonique récente ont été décrits au niveaude la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ils montrent le caractère actif desgrands accidents régionaux (Figure 2).

3. SismicitéAu cours des 5 derniers siècles, plusieurs secousses sismiques ont fortementsecoué la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Figure 3 et 4). Les donnéeshistoriques montrent une concentration d’évènements sismiques dans lapartie alpine et subalpine de la région tandis qu’à l’Ouest, la répartitionépicentrale des séismes est relativement plus diffuse.Parmi les évènements sismiques décrits dans les archives historiques etd’intensité épicentrale (Io) au moins égale à VII (selon l’échelle dite MSK, cecicorrespond à des dommages prononcés : lézardes dans les murs de nombreuseshabitations, chutes de cheminées), on recense :

• Dans les Hautes-Alpes, les séismes de 1884 (Io = VII), 1904 (Io = VII), 1935 (Io = VII), 1959 (Io = VII-VIII)

• Dans les Alpes Maritimes, secteur de la Vésubie, les séismes de 1494(Io = VIII), 1564 (Io = VIII), 1618 (Io=VIII), 1644 (Io = VIII).

• Dans les Alpes Ligures et au large de la côte d’Azur, les séismes de 1831(Io = VIII), 1854 (Io = VII-VIII), 1887 (Io = IX), 1896 (Io = VII).

• Dans la région de Digne et Barcelonnette, les séismes de 1863 (Io = VII),1866 (Io = VII-VIII).

• Dans la région de Castellane, le séisme de 1855 (Io = VIII). • Dans la vallée de la Moyenne Durance les séismes de 1509 (Io = VIII),

1678 (Io = VIII), 1708 (Io = VII-VIII), 1812 (Io = VII-VIII), 1913 (Io = VII-VIII).• Dans la région de la Trévaresse et des Costes, le séisme de 1909 (Io = VIII-IX).

Figure 3 – Epicentres des séismes historiques localisés dans ou à proximité de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (d’après BRGM - EDF - IRSN, SisFrance, 2007)

Figure 4 – Magnitudes des séismes enregistrés depuis 1981 dans la région Provence-Alpes-Côted’Azur ou à proximité (données BCSF)

Contexte sismotectonique de la régionProvence-Alpes-Côte d’Azur

Figure 2 – Localisation des principales failles actives de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur

Epicentres et Intensité

•Secousse destructrice

• Secousse violente

• Secousse forte

• Secousse faible

• Secousse d’intensitéinconnue

Magnitude ML

■ [ 5 ; 5,5 [

■ [ 4,5 ; 5 [

■ [ 4 ; 4,5 [

■ [ 3,5 ; 4 [

■ [ 3 ; 3,5 [

Intensité

épicentrale

MSK 1964

● [ IX ; IX-X ]

● [ VIII ; VIII-IX ]

● [ VII ; VII-VIII ]

● [ VI ; VI-VII ]

● [ V ; V-VI ]

Figure 1 – Localisation des épicentres de séismes historiques enFrance métropolitaine (d’après BRGM – EDF - IRSN,SisFrance) : en encadré ROUGE, séismes destructeurs survenusau cours du XXe siècle

CALAIS 1580

LOUDUN 1711

RIOM 1477 1490

VOLX 1913

PROVENCE 1909

ARUDY1980

CAMPREDON1428

MANOSQUE1509-1708-1812

ARETTE 1967

BAGNÈRES 1660

1750

BOUIN 1799

REMIREMONT 1682

BALE 1356

CHAMONIX 1905

1959

1822

1962

Contribution Thierry Winter, BRGM

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Risqu’info Cyprès | | N°20

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Le séisme de Provence de 1909toujours dans les mémoires

La France métropolitaine est un pays à sismicitémodérée. Néanmoins, les archives historiquesattestent de l’occurrence de 4 à 5 séismes respon-sables de dommages sévères par siècle.La région PACA est la région de France métropolitainela plus exposée au risque sismique tant en intensitéqu'en étendue de territoires où la vulnérabilité desenjeux y est très forte, notamment dans les secteursde la vallée de la Durance, du pays d'Aix et surtout dela partie Est de la Côte d'Azur.Notre région a connu par le passé des séismesmajeurs dont le dernier survint le 11 juin 1909.D’une magnitude estimée à 6,2, il toucha lescommunes situées entre Salon-de-Provence etAix-en-Provence. Ce séisme causa une cinquantainede victimes, 250 blessés et endommagea plus de2000 bâtiments. Ce tremblement de terre, le plusfort ressenti en métropole au cours du siècledernier, a marqué profondément la mémoirelocale et laissé des traces encore très visiblesdans de nombreux villages. Il existe ainsi dansla région une sensibilité particulière vis-à-visde ce risque et une préoccupation spécifiqueconcernant le comportement sous séisme desouvrages industriels et nucléaires.

Le centenaire du tremblement de terre de 1909 afait l’objet de nombreuses manifestations, commu-nales, scientifiques, associatives… coordonnéesnotamment par la DREAL PACA. Il était importantd’en faire un “événement régional d’importancenationale” et de rappeler que le risque sismiqueest une réalité à prendre en compte.

L’ensemble des acteurs intéressés par les actionsde commémoration ont travaillé ensemble durantplus d’une année dans le cadre de la mise enœuvre du plan séisme régional, pour donner à cetévénement la portée qu’il méritait. La réussite deces manifestations tient beaucoup au réseaud’acteurs locaux qui s’est mis en place. Les collectivités territoriales (conseil régional, conseilgénéral 13, communauté du Pays d’Aix, AgglopoleProvence) ont mis en place des financementsfédérateurs. Des entités institutionnelles (ASN,IRSN…) et associatives (AFPS, IPGR…) se sontmobilisées pour participer à des actions commé-moratives, des acteurs scientifiques (CEREGE,BRGM, CETE) ont appuyé les musées régionaux,les représentants de l’Éducation nationale, lescommunes et les associations pour créer unfond muséographique et des animations. Lesservices de secours (SDIS 13), avec la DREAL,les scientifiques et les communes, ont mis enplace des exercices communaux et des démon-strations de terrain.

Cette mobilisation locale remarquable a permisde créer un réseau et un contexte local favorableà une prévention collégiale du risque sismique quiperdurent encore aujourd’hui et permettent depoursuivre des actions innovantes et exemplairesdans le domaine telles que l’application en 2013sur la commune de Coudoux du guide“équipements des établissements scolaires enzone sismique”.

Les orientations stratégiquesde l’Etat pour la prévention durisque sismique en région PACA

Au-delà de la commémoration organisée en 2009,des actions importantes ont été menées entre2008 et 2012 pour décliner localement le PlanSéisme national. En 2012, a notamment eu lieuun exercice de gestion de crise sismique etnucléaire à Cadarache, dans lequel de nom-breuses communes ont pu tester leur PCS ouréaliser des audits de vulnérabilité de leursbâtiments communaux.

Aujourd’hui, les priorités d’actions desservices de l’État sur la région sont lessuivantes :

• diffuser l'information sur la nouvelle régle-mentation sismique, notamment dans lesdépartements connaissant des changementsimportants de niveaux d'aléas de référence(04, 05, 83) ;

• veiller au respect des nouvelles dispositionsapplicables aux installations classées pour laprotection de l'environnement, essentiellementen ce qui concerne les établissements ditsSeveso ;

• préciser le devenir des anciens PPR suite àl'évolution de la réglementation. Notre régioncompte aujourd’hui 70 PPR sismique opposableset 11 en cours d’élaboration (voir carte ci-contre).

• continuer à améliorer la connaissance desrisques sur le territoire régional et poursuivrela réalisation du microzonage sur les zonesidentifiées comme prioritaires. Sur ce point laréalisation d'un macrozonage régional est enprojet.

• contribuer à la prise en compte du risquesismique dans la construction, notammentpar l'audit sismique des bâtiments de l’Étatou de bâtiments servant en gestion de crise.La consolidation d'une base de données surla vulnérabilité des enjeux sensibles etstratégiques de la région est en projet.

• améliorer la gestion de crise par des exercicesde crise et leur retour d'expérience. Sur cepoint, les dispositions ORSEC de la zone Sudsont en cours de finalisation.

Prévention du risque sismique en PACA

Zone de sismicité

■ faible

■ modérée

■ moyenne

Commune ayant

un PPR séisme

opposable (70)

prescrit (11)

Sources données : DREAL PACASources fonds : BDTOPO / IGN / PFAR-PACA

Zonage sismique et avancementdes PPR séisme en région PACA

Les échelles de mesure

L’intensitéMesure des effets et dommages sur un site donné. Echelle arithmétique MSK(Medvedev, Sponheuer et Karnik) qui comporte 12 degrés.

La magnitudeQuantité d’énergie libérée par un séisme mesurée sur l’échelle logarithmiquede Richter. Elle est calculée à partir des enregistrements des ondes sismiqueset est fonction de la longueur de la rupture de la faille active.D’un degré à un autre : énergie x 31,6

I II III IV V VI VII VIII IX X XI XII

Secousse non perceptible

Réveil des dormeurs

Frayeur générale, dommages sur certains bâtiments, glissements de terrain en montagne

Changement de paysage

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Kobe, 1995 : 6,9

Chili, 1960 : Plus forte magnitude atteinte, 9,5

Océan Indien, 2004 : 9Japon, 2011 : 8,9

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Risqu’info Cyprès | | N°20

La publication récente d’un nouveau cadre nationald’actions dans ce domaine nous offre par ailleursde nouvelles perspectives. En effet, à la suite duprogramme national de prévention du risquesismique mis en œuvre entre 2005 et 2010, leConseil d’orientation pour la prévention desrisques naturels majeurs (COPRNM) a émis unavis favorable au nouveau cadre d’actions pour laprévention du risque sismique (CAPRIS), ayantvocation à être décliné sur les zones les plusconcernées du territoire national, dont notre région,pour les prochaines années.

Ce cadre identifie 4 priorités nationaleshiérarchisées :

• la sensibilisation au risque sismique et laformation à la construction parasismique,

• la réduction de la vulnérabilité des constructionspar l’application de la réglementation para-sismique et le développement du renforcementdu bâti existant,

• l’aménagement du territoire communal (plansde prévention des risques sismiques)

• l’amélioration de la connaissance de l’aléa, dela vulnérabilité et du risque sismique.

Ce cadre a fait l'objet d'une consultation publiqueen mai 2013 et a été publié en septembre 2013. Ildonne la feuille de route pour les années 2013-2017 et un cadre de travail pour le développementdes actions régionales et locales en matière deprévention du risque sismique.

La réglementation nationale en matière de constructionparasismique

Cadre général et dispositions applicablesau bâti courant

Pour prévenir et limiter les conséquences d’unséisme, une réglementation parasismique nationaleimpose une obligation de protection. Modifiée en2010, cette réglementation repose sur un nombrelimité de textes. Cette obligation de constructionparasismique est proportionnée au niveau derisque des territoires exposés, soit au niveaud’exposition [décret n°2010-1255 du 22 octobre2010, et son arrêté, relatifs au zonage réglementairesismique national] et à la nature des enjeuxexposés [décret n°2010-1254 du 22 octobre 2010,relatif à la classification et aux règles de con-

struction parasismique applicables aux bâtimentsde la classe dite à risque normal]. Du point de vuede la nature des enjeux, sont distingués des ouvragesà risque normal (ORN) et des ouvrages à risquespécial (ORS). Pour les ORN, les conséquencesd’un séisme seront circonscrites à l’environnementimmédiat de ces ouvrages et aux populations qu’ilcomprend. Dans le cas d’ORS, les conséquencesd’un séisme pourront en revanche, dépasser leslimites de l’ouvrage et entraîner des sur-con-séquences et des effets indirects sur l’environnementde l’ouvrage endommagé.Des différences notables existent en matière destratégie de prévention du risque sismique pourles ouvrages à risque normal (bâti courant) et lesouvrages à risque spécial (dont les installationsclassées et les installations nucléaires de base).Elles portent notamment sur les référentielstechniques applicables (ex : application des règlesde construction parasismique Eurocode 8 pour lesouvrages à risque normal), la performance atten-due en matière de comportement sous séisme etla prise en compte du risque sismique pour lesconstructions existantes.Concernant le niveau d’exposition au séisme etl’aléa sismique, l’application de la réglementationparasismique au bâti courant repose en partie surun zonage réglementaire sismique national [décretn°2010-1255 du 22 octobre 2010]. Ce zonagedécoupe la France en 5 zones de sismicité croissante(4 seulement pour la France métropolitaine) pourlesquelles l’application des règles diffère.Au-delà des différences entre ouvrages à risquespécial et ouvrages à risque normal, l’objectifcommun prédominant à toutes les stratégies deprévention reste la protection des personnes. Surce point, le retour d’expérience issu des séismespassés montre que plus de 90 % des pertes envies humaines sont dues à l’effondrement debâtiments : si les tremblements de terre sontinévitables, la destruction des constructions nel’est pas. A ce titre, la conception parasismiquedes ouvrages est un des axes majeurs des stratégiesde prévention.

Référentiel applicable aux ICPELe cadre réglementaire et technique parasismiqueest en évolution pour les installations classéespour la protection de l’environnement (ICPE)depuis 2010. Les installations classées soumisesà autorisation (hors établissements Seveso)doivent respecter les dispositions prévues pour la

catégorie dite “à risque normal” pour les bâtiments,il s’agit de l’arrêté du 22 octobre 2010. Les installa-tions classées les plus à risques, c'est-à-dire lesinstallations Seveso “seuil bas” et “seuil haut”répondent à la définition d’ouvrages à risquespécial et doivent faire l’objet d’une réglementationspécifique qui leur est adaptée : l'arrêté du 24janvier 2011 fixant les règles parasismiquesapplicables à certaines installations classées. Cet arrêté vise les établissements Seveso, nouveauxet existants.La mise en conformité d’un équipement comprendle dimensionnement des moyens techniques àmettre en place pour assurer sa tenue au séismede référence et leur mise en œuvre. Ceci pouréviter des accidents pouvant avoir des effets létauxsur des enjeux à l’extérieur du site. Cette étude està fournir avec le dossier d’autorisation pour lesinstallations nouvelles. Pour les installationsexistantes, l’étude des travaux à réaliser est àproduire avant le 31 décembre 2015, leur réali-sation ne doit pas dépasser le 1er janvier 2021.Le séisme de référence correspond pour lesinstallations existantes au séisme de période deretour 3000 ans, et pour les installations nou-velles au séisme de période de retour 5000 ans.A l’heure actuelle, des guides techniques (indicatifs)d’application de l’arrêté du 24 janvier 2011 pourles ICPE sont en préparation, et font l’objet degroupes de travail spécifiques regroupant indus-triels, spécialistes et administration. Ils visent àpréciser la doctrine générale en matière de priseen compte du risque sismique ainsi qu’à définirdes dispositions particulières pour des domainestels que la tuyauterie/robinetterie, les réservoirsde stockage atmosphérique, l’instrumentationsismique, les capacités sous pression (réacteurs,échangeurs, sphères, stockeurs horizontaux…) etles structures support.

Ghislaine VERRHIEST-LEBLANCChef de l'Unité des

Risques Naturels Majeurs (URNM)

Jean-Luc GENOISChargé de mission “mouvements de terrain,

séismes,incendies de forêts”/URNM

François CHAMPEIXChef de l'unité des Unité

Risques Industriels Accidentels(URIA)

DREAL PACAService de Prévention des Risques

Sismo à l’Ecole : des sismomètres dans les collèges et les lycées

I l s’agit d’un réseau de sismologie àvocation éducative le plus étendu

d’Europe. Ce sont des capteurs dont lesdonnées sont accessibles à tous, entemps quasi réel. C’est aussi un réseaud’enseignants et de chercheurs motivéspour transmettre aux élèves leur goûtdes sciences.

L’idée de mettre un capteur sismologique dans unétablissement scolaire en France date de presque16 ans. Le réseau a vu le jour peu à peu dans leSud-Est de la France sous l’impulsion d’unprofesseur de l’Université de Nice et d’un enseignantdu Secondaire. Depuis 2006, le réseau s’est étendu àtoute la France mais aussi dans les départementsd’Outre-Mer et les lycées français à l’étranger.Actuellement, près de 70 stations sont en fonc-tionnement et sont à l’écoute sismique de laTerre.

Figure : carte du réseau

L’enregistrement en continu des vibrations de laterre permet aux enseignants des collèges et deslycées d’être très réactifs en cas de séisme etpouvoir travailler sur l’actualité. Les donnéescollectées, utiles aussi pour la Recherche, per-mettent de réaliser de nombreuses activitéscomme la localisation d’un épicentre.

L’ensemble des données est aussi archivé sur lesserveurs du laboratoire Géoazur (CNRS-IRD-UNS-OCA) à Sophia Antipolis. En questionnant lesbases de données, les élèves ont accès à des

ressources numériques de qualité, point de départde multiples activités. De nombreux logicielstéléchargeables sont à leur disposition pour faciliterl’analyse des données.

Par le biais des données mais aussi de nombreusesexpériences construites dans les labos de sciencesexpérimentales, on travaille la notion de capteurs,de structure de la Terre, de géodynamique maisaussi de risque sismique. En effet, le volet éducationau risque naturel est un des éléments forts de ceprogramme de culture scientifique et d’éducation aurisque.

La mesure et l’analyse des données amènent àmieux comprendre le phénomène sismique et àmieux agir face à aléa.

Vous pouvez retrouver toutes les informations surle site internet : www.edusismo.org.

Jean-Luc BerenguerEnseignant au lycée International de Valbonne (06)

Jean Virieux Professeur des Universités

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Risqu’info Cyprès | | N°20

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Présentation graphiqueLa charte graphique retenue pour la présentationdes 4 indices est la suivante :

Intensité de l’aléa

Conséquences humaines et sociales

Conséquences environnementales

Conséquences économiques

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Sauze : Une avalanche coupe l’alimentationen eau de la commune

Date : 21 mars 2013

Classement final :1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6

Arrêté CatNat : NonFaits :Jeudi 21 mars, une importante avalanche auniveau du captage d’eau de la Fraccia a eu lieu.Cette avalanche a affecté une surface supérieureà 5 hectares et a entrainé de grosses perturba-tions sur le fonctionnement de la commune. Lestuyaux d’alimentation en eau du village ont étécoupés, privant les habitants du village et deshameaux d’eau potable pendant six jours. Lemaire a fait face à cette situation en mettant enplace un système d’entraide entre les habitants,la gendarmerie, la communauté de communesCians-Var et les communes aux alentours.Gestion de la crise :Cette avalanche a engendré des perturbationsimportantes sur la zone et des mesures ont étéprises pour alimenter la population en eaupotable :• Les habitants bénéficiant d’une source d’eau

ont aidé les autres habitants ;

• La communauté de communes a distribué desbouteilles d’eau ;

• La mairie de Sauze a ouvert la salle polyvalenteafin de permettre aux habitants de se laver.

Une entreprise a dû intervenir par la suite pourremettre en place les tuyaux d’alimentation. Durée avant retour à la normale :Six jours ont été nécessaires avant un retour à lanormale.

Source : Commune du Sauze

Escale : Chutes de grêle à l’Escale

Date : 04 juin 2013

Classement final :1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6

Arrêté CatNat : Oui Faits :Lundi 3 juin, en fin d’après-midi, un fort épisodede grêle a touché la commune de l’Escale. Pendantpresque deux heures, des grêlons de plusieurscentimètres se sont abattus sur le secteur. L’eaus’est infiltrée dans la salle des fêtes, dans l’écoleprimaire et la mairie.Gestion de la crise : Cet épisode de grêle a engendré des dégâts impor-tants sur la commune :• Toitures d’habitations abîmées ;

• Cultures et véhicules endommagés ;

• Infiltration d’eau dans l’école, la mairie et lasalle des fêtes.

Les pompiers sont intervenus 26 fois jusqu’à uneheure du matin afin de parer aux nombreuxdégâts matériels.Impact sur l’environnement :Des cultures ont été fortement touchées. Lachambre d’agriculture est intervenue pourdresser un bilan des dégâts.Premières mesures prises et suivi :Les agents techniques de la commune sont inter-venus dès le 5 juin au matin afin de nettoyer lesgrilles de sortie d’eau des bâtiments et pour évaluerles dégâts matériels sur la commune.Coûts engagés :Les coûts engagés sont de l’ordre de 5000 ¤ TTCnon pris en charge par l’assurance au titre desCatNat.Durée avant retour à la normale : 1 jour.

Source : Commune de l’Escale

Chorges : Une coulée de boue coupe la circulation

Date : 22 juillet 2013

Classement final :1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6

Arrêté CatNat : NonFaits :Lundi 22 juillet, en fin d’après-midi, d’importantsorages ont lieu sur le massif du Piolit, bassinversant du Dévezet. A Chorges, on constate quele niveau du torrent est très haut. Le maire deChorges ferme la route communale et fait surveillerle pont en aval qui traverse la N94. Par la suite,un arbre s’est décroché et a fait barrage dans letorrent. Une coulée de boue s’est formée et acoupé la N94 entre Montgardin et Chorges rendantla circulation impossible pendant plusieursheures. Un volume de dépôt important d’environ3500 m3 a été constaté.Gestion de la crise :Cet incident a engendré des perturbations decirculation sur la zone et des mesures ont étéprises pour secourir la population :• Mise en place d’itinéraires de déviation pour

les véhicules légers ;

• Surveillance du niveau de l’eau.

Premières mesures prises et suivi :Les maires des communes de Chorges et deMontgardin ont mis en place une déviation de la

circulation des véhicules légers afin de limiterl’encombrement de la N94. Des agents communauxsont restés à proximité du torrent du Dévezet afinde surveiller son niveau.Durée avant retour à la normale :Le retour à la normale a eu lieu 6 heures aprèsles événements.Retour d’expérience :La commune est de plus en plus régulièrementconfrontée à des épisodes de débordement duDévezet avec une submersion de la N94. Afin d’améliorer la gestion de l’événement, lacommune a rédigé un document opérationnelavec les pompiers, la gendarmerie, le CG05, laDirmed et la DDT.

Source : Commune de Chorges

Châteauneuf-les-Martigues : Un feu détruit37 hectares devégétation

Date : 27 juillet 2013

Classement final :1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6

Arrêté CatNat : NonFaits :Samedi 27 juillet, un incendie s'est déclaré vers14h30 au chemin du Farren à Châteauneuf-les-Martigues, secteur proche de la D9 et de la D568.37 hectares ont été détruits par les flammes toutcomme des véhicules, 4 habitations et quelquescabanons. Un centre équestre et des habitationsont été évacués. Un officier de sapeurs-pompiersa été gravement blessé.L'incendie s'est propagé dans une zone périurbaineà vocation agricole qui a vu se développer unhabitat précaire et dispersé. Le préfet de région,le sous-préfet, le maire de la commune ainsi quele colonel du SDIS se sont rendus sur les lieux.Gestion de la crise :Cet incendie a engendré des perturbations decirculation sur la zone et des mesures ont étéprises pour secourir la population:• 200 pompiers, 4 canadairs, 2 hélicoptères, les

membres du comité communal de préventiondes risques (CCPR), les forestiers-sapeurs,les policiers nationaux et communaux étaientsur place pour sécuriser la zone ;

• La circulation entre le rond-point du Bricardet le quartier des Tourrels a été coupée (portionde la D568) ;

• Un centre d’hébergement a été mis en placeafin d’accueillir les habitants évacués ;

• 9 blessés ont été dénombrés : 7 sapeurs-pom-piers dont un grave et deux civils incommodéspar les fumées ont été transportés sur laclinique de Marignane ;

• La phase de nettoyage a été de très longuedurée ;

• Un dispositif de surveillance composé de deuxGroupement d'Intervention Feu de Forêt(GIFF) est resté sur place toute la nuit et lelendemain, afin de traiter les reprises. Lesmembres du CCPR ont également participé àcette action.

Les évènements naturelsMARS À OCTOBRE 2013

Les grands évènements naturels sont souvent bien documentés contrairement aux petits. Diminuer l’impact et la fréquence des pe-tits évènements et faire connaître leur existence permettrait d’éviter et de diminuer le nombre de catastrophes.

Le CYPRES et l’association française de prévention des catastrophes naturelles (AFPCN) mènent actuellement un groupe de travail na-tional dont l’objectif est d’organiser des retours d’expérience sur les petits évènements naturels afin d’amener les collectivités à s’ap-proprier les risques et leur gestion, tout en apprenant de leurs propres expériences et ou de celles survenues chez leurs voisins pourdes évènements similaires. Les pages 6 et 7 regroupent les retours d’expériences régionaux des derniers mois. Cette nouvelle rubriquesera systématique. Nous reviendrons sur ce projet dans le prochain numéro de Risqu’Info.

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Impact sur l’environnement :37 hectares de caniers et de champs ont brûlé. Premières mesures prises et suivi :• La déviation de la route a été rapide tout

comme l’ouverture d’un centre d’hébergementet l’évacuation de la population ;

• La mairie a mis en place une cellule de criseafin de gérer les suites de l’incendie et apporterune assistance aux familles sinistrées pourqu’elles retrouvent rapidement un toit. Lacommune a aussi décidé de mettre en placeun tarif préférentiel à la restauration municipalepour permettre aux familles touchées dedéjeuner chaque jour. Le CCAS a accueilli lespersonnes touchées par le sinistre pour lesassister dans leurs démarches ;

• Un vaste élan de générosité orchestré par lesassociations fut mis en œuvre et relayé par lacollectivité.

Coûts engagés :Location de 4 bennes réparties sur la zone pourla collecte des déblais de l'incendie, le transportet le traitement des déchets pendant 2 mois etdemi : plus de 13 000 euros TTC.Durée avant retour à la normale :2 mois et demi ont été nécessaires pour collecteret traiter l’intégralité des déchets.

Source : Commune de Châteauneuf-les-Martigues

Jausiers : Éboulement au Rocher de la Casse

Date : 04 août 2013

Classement final :1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6

Arrêté CatNat : NonFaits :Dimanche 4 août, au hameau des Sanières àJausiers, une importante masse de matériaux sedétache d’un versant, au rocher de la Casse. Cetéboulement a été évalué par les services de RTMet s’étale sur une base de 500 m de long et plus de200 m de dénivelé.Gestion de la crise :Ce phénomène naturel a engendré des perturba-tions importantes sur la zone et des mesures ontété prises pour interdire l’accès au public:

• Un arrêté municipal affiché sur place prévientdu danger ;

• Des bandes de signalisation interdisent l’accèsau site.

Le maire de la commune et la sous-préfète deBarcelonnette sont venus sur les lieux en compagniedes responsables du RTM afin de s’assurer quetoutes les mesures de sécurité soient prises. Impact sur l’environnement :D’après le chef de service du RTM des Alpes deHaute-Provence, plusieurs millions de mètrescubes de matériaux se sont effondrés dans le litdu torrent des Sanières. En cas d’orage violent,cette accumulation pourrait former un importantréservoir, susceptible de lâcher un puissant torrentde boues (rupture d’embâcle).Premières mesures prises et suivi :Les services de RTM ont récuré le torrent desSanières situé en contrebas de l’éboulement. Lessentiers de randonnées ont été fermés parmesure de précaution.Durée avant retour à la normale :Plusieurs mois seront nécessaires avant un retourà la normale.

Source : Commune de Jausiers / RTM

Septèmes-les-Vallons : Un feu paralysel’autoroute

Date : 13 septembre 2013

Classement final :1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6

Arrêté CatNat : NonFaits :Vendredi 13 septembre, en début d’après-midi, unfeu de forêt s’est déclaré au niveau du vallon de laGazelle, sur la commune de Septèmes-les-Vallons.Une dizaine d’hectares de végétation basse a étédétruits par les flammes. L’autoroute A7 a été ferméedurant la période de l’intervention entraînant leblocage de centaines d’automobilistes.Gestion de la crise :Cet incendie a engendré des perturbations decirculation sur la zone et des mesures ont étéprises pour secourir la population:

• Fermeture de l’autoroute A7 ;• 80 sapeurs-pompiers et 20 marins-pompiers

ont été mobilisés, appuyés par 2 hélicoptèresbombardiers d’eau, 4 canadairs et 2 trackers.

Impact sur l’environnement :Une dizaine d’hectares a brûlé. Premières mesures prises et suivi :Fermeture de l’A7 dans les deux sens afin defaciliter l’action des secours. Des opérations denoyage de longue durée ont eu lieu afin d’éviterque le feu ne reprenne.

Source : Commune des Pennes-Mirabeau.

Allauch : Un important feu de forêt au moisd’octobre

Date : 22 octobre 2013

Classement final :1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6

Arrêté CatNat : NonFaits :Mardi 22 octobre, vers 19 heures, un feu de forêts’est déclaré au coeur du vallon de la Vache, sur lacommune d’Allauch. Sur la centaine d’hectaresmenacés, 25 ont brulé. L’accès très compliqué àce massif ainsi que le fort vent de Sud/Sud-Est acompliqué la tâche des services de secours. Deuxsapeurs-pompiers ont été blessés et transportésvers l’hôpital Laveran.Gestion de la crise :Cet incendie a engendré la prise de mesuresimportantes pour sécuriser la zone :• 210 sapeurs-pompiers et 70 engins ont été

mobilisés, dont 2 GI du BMPM ;• La cellule feux tactique a été utilisée ;• Une sectorisation de l’intervention a été réalisée

afin de combattre le feu plus rapidement.

Impact sur l’environnement :25 hectares de pins et de garrigues ont brûlé.Premières mesures prises et suivi :D’importants moyens humains et matériels ontété mobilisés. Une surveillance pendant deuxjours par les sapeurs-pompiers a été réalisé afind’éviter une reprise du feu.

Source : Commune d’Allauch.

Présentation graphiqueLa charte graphique retenue pour la présentationdes 4 indices est la suivante :

Matières dangereuses relâchées

Conséquences humaines et sociales

Conséquences environnementales

Conséquences économiques

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Gardanne : Dégagement de chlore dans unecentrale thermique

[ E-ON LA SNET ]

Activité : Production d’électricitéDate : 29 avril 2013

Niveau de G/P :Classement final :

1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 Faits :Un dégagement de chlore se produit vers 15hdans l'unité de traitement des eaux d'une centralethermique, lors du pompage d'une cuved'hypochlorite de sodium et de sa rétention en vued'opérations de maintenance. Cause : Le chlore a été généré par la mise en présencedans le camion, du contenu pompé dans la cuved'hypochlorite de sodium et du liquide aspiré dans

la rétention. Il s'agissait d'acide provenant d'unmélangeur situé dans la zone de dépotage dejavel et sur lequel une fuite avait été réparée lemois précédent.Gestion de crise : Les pompiers et la cellule chimique des pompiersont été prévenus et se sont rendus sur place (POInon déclenché). Les pompiers sécurisent etventilent les lieux jusqu'à 21 h.Impact sur l’environnement : Deux personnes incommodées au niveau desbronches.Suivi et retour d’expérience :L'exploitant étudie une séparation physique dumélangeur à acide et de la zone de dépotage dejavel (seules existaient des lanières anti projectionen plastique), modifie ses consignes en prescrivantun pompage séparé des cuves et des rétentionset rend systématique l'identification des produits(test pH) avant tout pompage. La périodicitéd'inspection des rétentions est également resserréeet des détecteurs de gaz sont installés.

Source : DREAL et BARPI

Les évènements industrielsMARS À AOÛT 2013

Les évènements naturels (suite)MARS À OCTOBRE 2013

Risqu’info Cyprès | | N°20

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Risqu’info Cyprès | | N°20

Centre d'information pour la prévention

des risques majeurs

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Les évènements industriels (suite)MARS À AOÛT 2013

Nice : Rejet de poussière [ SONITHERM ]

Activité : Collecte des déchets non dangereuxDate : 20 juin 2013Niveau de G/P :Faits :Vers 18h20, un incident d'exploitation se produitdans l'enceinte de l'incinérateur de déchetsménagers de l'Ariane à Nice lors du redémarragede l'usine, arrêtée depuis le 16 juin pour entretienannuel. Le test de remise en service d'un ventilateurd'une des cheminées a entraîné la mise en sus-pension dans l'air de poussières. Le redémarrages’est poursuivi de façon normale le lendemain. Gestion de crise :Les pompiers, la police, la ville de Nice et laMétropole se sont rendus sur place et ont reçudes explications de la part du directeur de l'usine.Impact sur l’environnement :Des habitants aux alentours se sont plaints d'irri-tations et de démangeaisons.Suivi et retour d’expérience : L’exploitant informe la mairie la mairie et laMétropole Nice Côte d'Azur.

Source : DREAL

Le Pontet : Incident sur des variateurs[ CAMPBELL’S FRANCE ]

Activité : Fabrication d’autres produits alimentairesDate : 16 juillet 2013Niveau de G/P :Faits : Des variateurs humidifiés de la centrifugeuse àboues se sont arrêtés et ont provoqué ainsi l'arrêtdu système de traitement des boues de la stationd’épuration. Après plusieurs pannes successiveslors du remplacement et de la remise en servicedes variateurs, la centrifugeuse n’a été finalementopérationnelle qu’à partir du 1er août. Cause : Un jet d'eau sous haute pression a été dirigé vers desinstallations électriques qui n'étaient pas neutra-lisées lors d’un nettoyage pour enlever du floculantau sol dans la salle centrifugeuse de la STEP.Gestion de la crise :Le travail de nettoyage a été immédiatementarrêté et la consignation électrique du local de lacentrifugeuse réalisée.Impact sur l’environnement :Emanations d'odeurs liées à la réinjection des bouesliquides dans un bassin tampon en entrée de STEP. Suivi et retour d’expérience : L'exploitant n'informe l'IIC des problèmes rencontréssur la STEP que le 2 août suite aux plaintes reçueset aux investigations de l'inspecteur. Un mail derappel à destination de l’exploitant a été envoyépour lui rappeler les consignes et lui demanderde réaliser des vérifications sur les personnesextérieures travaillant sur le site.

Source : DREAL

Martigues - Lavera : Fuite d’huile[ NAPHTACHIMIE ]

Activité : Fabrication d’autres produits chimiquesorganiques de baseDate : 24 juillet 2013

Classement final :1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6

Niveau de G/P :Faits : A 11h30, une fuite d'huile sur un piquage de faiblediamètre (3/4 de pouce) est détectée au niveau

d'un des deux compresseurs de propylène de l’unitéVapocraqueur n°4. La fuite s'enflamme au contactdes parois chaudes des équipements. Le feu estmaîtrisé rapidement par l’opérateur présent surplace mais de l'huile a continué de s'écouler versl'inter-étage au-dessous. L’exploitant arrête enurgence les compresseurs du vapocraqueur dansla zone de risque, ce qui a entrainé le dégazagede l'unité vers la torche. Vingt minutes plus tard,malgré le tapis de mousse préventif mis en placepar les pompiers du site, il y a eu un deuxièmedépart de feu sur le calorifuge d’une nappe detuyauteries sous la machine, immédiatementmaitrisé par les pompiers présents sur place.Gestion de crise : Le PCEx a été mis en place par l'exploitant sansdéclenchement du POI. Le CODIS a été prévenumais n'a pas envoyé d'officier de liaison sur place.Aucun blessé lors de cet accident. Absence deconséquences notables sur les équipements duvapocraqueur ; quelques tuyauteries ont étédé-calorifugées pour éviter de garder de l'huileimprégnée. L'épandage d'huile et de mousse aété nettoyé et les effluents ont été envoyés versun bassin de calamités au niveau de la stationd’épuration biologique de la plate-forme.Impact sur l’environnement :Fumées à la torche suite au déclenchement del’unité vapocraqueur ainsi que l’unité oxyded’éthylène d’INEOS, pendant plusieurs heuresdurant les opérations de redémarrage. Pas d’impact sur la pollution des eaux et des sols.Suivi et retour d’expérience : La rupture au niveau du filetage de raccordementdu tuyau d’huile ¾ pouces sur une vanne d’isole-ment, est due à une fissuration progressive parfatigue, du fait de vibrations apparues surl’ensemble du circuit d’huile.La conception des raccords vissés présents surles circuits d’instrumentation, de faible diamètre,est à vérifier en particulier pour les systèmespouvant être soumis à des vibrations (circuitsauxiliaires d’huile pour les machines).Le design d’un circuit de régulation de pressiond’huile de machine doit permettre de limiter lafréquence et l’importance de phénomènes vibratoiressur les tuyauteries auxiliaires d’instrumentation.

Source : DREAL et Naphtachimie

Berre l’Étang : Arrêt du Pôle pétrochimiquede Berre

[ COMPAGNIE PETROCHIMIQUEDE BERRE ]

Activité : Raffinage de pétroleDate : 29 juillet 2013

Classement final :1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6

Niveau de G/P :Faits : Un arrêt de toutes les unités accompagné dedégazages vers les torches a eu lieu sur laplateforme pétrochimique de Berre l'Etang. Cestorches ont été fumeuses compte tenu de l'arrêtdes chaudières produisant la vapeur sur le site,vapeur nécessaire à la combustion complète despolluants. L'arrêt inopiné des pompes de relevagependant 40 minutes a conduit à des envois d'eauxpluviales contenant de faibles quantités d’hydrocar-bures directement vers des bassins spécialementaménagés dans l'Etang de Berre au lieu de lesdétourner vers des bassins d'orage.Cause : La plateforme pétrochimique de Berre l'Etang asubi une coupure générale d'électricité à 4h50 à

cause d’un épisode orageux qui a généré descontraintes sur le réseau électrique public. Gestion de crise :Les hydrocarbures flottants dans les bassins ontété pompés après concertation avec le servicemaritime de la DDTM. Un 3e barrage complémen-taire a été tendu par les pompiers de la plateformevers 7h.Impact sur l’environnement : Les conséquences ont été des émissions d'hydro-carbures à la torche au moment des mises ensécurité des unités ainsi qu'à leur redémarrage.L'association pour la qualité de l'air Air PACA aenregistré sur sa station de Berre une augmentationdes niveaux de COV (Composés OrganiquesVolatils) de 6h à 8h. Les niveaux d'exposition sontrevenus à la normale très rapidement après 8h.Même si la réglementation ne fixe pas de valeursseuils sur des périodes aussi courtes, ces incidentsont eu un impact sur la qualité de l’air local.Des irisations sont apparues en sortie dubassin de tranquillisation et à 9h30, aucunetrace d’hydrocarbures n’était observée dansl’Etang de Berre.Suivi et retour d’expérience :L’exploitant informe les mairies de Berre l’Etanget de Rognac. Une surveillance a été rapidementmise en place par l'exploitant pour vérifier l'effi-cacité de ces barrages. A 9h30, une reconnaissanceen bateau a été faite sur l'Etang de Berre : aucunetrace d'hydrocarbures ni d'irisation observée. Ceconstat a été confirmé dans la matinée par lessapeurs-pompiers de Berre par une reconnaissanceeffectuée sur l'eau et sur terre.

Source : DREAL et Compagnie Pétrochimique de Berre

Martigues - Lavéra : Fuite d’hydrogène[ PETROINEOS

MANUFACTURING ]

Activité : RaffinerieDate : 07 août 2013

Classement final :1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6

Niveau de G/P :Faits :A 21h50, les turbo-alternateurs de la RaffineriePetroineos ont été déclenchés, entrainant uneperte d’électricité totale sur la raffinerie. Lescompresseurs du réseau air se sont arrêtés ainsique les pompes d'alimentation des chaudières,entraînant de fortes torches. Concernant lesunités, une fuite enflammée d'hydrogène de faibleimportance au niveau d'une bride s'est produitesur l'unité de réformage catalytique (CRU) aumoment de la mise en sécurité.Cause : En prévision d'une forte activité orageuse, l'unitéCTES qui génère et distribue l'essentiel des utilitésde la Raffinerie (électricité, eau, vapeur, air) s'estisolée vers 15h du réseau électrique de RTE etfonctionnait sur les turbo-alternateurs.Gestion de crise :La fuite a été maîtrisée immédiatement par lesopérateurs, les pompiers de la plateforme étaientsur place mais n'ont pas eu à intervenir. En dehorsde cet incident sans conséquence, la mise ensécurité de la quinzaine d'unités s'est bienpassée.Impact sur l’environnement : Importantes torches durant une heure, de 22h à23h.Suivi et retour d’expérience : L’exploitant informe les mairies de Martigues,Port-de-Bouc et Sausset-les-Pins.

Source : DREAL et Petroineos

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