le taurillon dans l'arène - n°9
DESCRIPTION
Magazine en ligne des JE BordeauxTRANSCRIPT
Le Taurillon dans
l’Arène
Dans ce numéro :
Edito 1
Le groupe Spinelli :
une nouvelle aventure
fédéraliste au Parle-
ment européen
2
Elections anticipées :
le Kosovo, à la croisée
des chemins
3
Youth on the move, ça
continue !
4
Interview du profes-
seur Jean Bertsch,
directeur de l’Agence
2e2f
5
Extrême droite et droites extrêmes
6
TnBA : l’Europe à
l’honneur
Agenda
7
8
Un an déjà …
Il y a tout juste un an,
les Jeunes Européens – Bordeaux
lançaient le Taurillon dans l’Arè-
ne, un journal d’information sur
l’actualité européenne et de
communication sur nos activités,
version mensuelle, bordelaise et
papier de notre webzine le tauril-
lon.org. Notre volonté de diffuser
l’idée de l’Union européenne de
manière simple, dans un langage
accessible à tous est toujours
présente. Aussi, cette année, nous
avons repris nos crayons euro-
péens pour de nouveau (r)
éveiller l’Européen qui est en
vous. Le Taurillon dans l’Arène a
connu un grand succès l’année
dernière. D’abord diffusé { Scien-
ces Po et { l’Université Montes-
quieu Bordeaux IV, il s’est exilé
un peu plus { la Maison de l’Euro-
pe Bordeaux Aquitaine, au CIJA et
lors de nos évènements. Notre
ambition cette année est encore
plus grande : toucher un maxi-
mum d’étudiants bordelais en
diffusant largement le journal
dans les différentes universités
de Bordeaux. Accessible à tous et
gratuitement, l’information euro-
péenne n’aura plus de secret
pour vous ! Dans chaque numéro,
vous retrouverez des articles de
fond sur les enjeux européens
majeurs, des articles sur nos
activités les plus récentes et sur
celles à venir, mais aussi et sur-
tout, des articles sur la culture
européenne, et sur le regard
porté par les étrangers sur l’U-
nion européenne, grâce à notre
rubrique l’Union européenne vue
d’ailleurs, dans laquelle nous
recueillons des témoignages
d’étudiants étrangers (hors UE).
Resté pendant un an une expé-
rience bordelaise, le Taurillon
dans l’Arène va également aller
faire un petit tour du côté de
Paris et nous souhaitons une
grande réussite { l’équipe de
rédaction du petit nouveau. A
travers ce journal, notre engage-
ment européen ne fléchit pas et
chaque année nous nous battons
pour transmettre une image plus
juste de l’Europe, en renforçant
celle de l’Europe citoyenne.
Nombre d’entre nous y voient
avant tout une Union économi-
que et, finalement, une affaire
entre les seuls Etats. Pourtant,
l’Union européenne s’efforce
sans cesse d’associer les ci-
toyens aux décisions qu’elle
prend, que ce soit à travers la
consultation des différents ac-
teurs touchés par sa législation
ou par un rôle toujours plus
prégnant du Parlement euro-
péen. Cette évolution est deve-
nue nécessaire au vu de l’impact
grandissant de l’Union sur la vie
quotidienne des Européens, et
c’est dans cette dimension que
s’inscrit le programme
« l’Europe pour les ci-
toyens » (2007-2013), visant à
promouvoir la citoyenneté euro-
péenne active. Ce programme,
en cours de révision, place le
citoyen au cœur des préoccupa-
tions européennes. Cette année
sera riche en rebondissements,
au regard de la nouvelle équipe
des Jeunes Européens – Bor-
deaux. Une équipe dynamique,
qui n’a pas froid aux yeux et qui
saura faire bon usage de tout
l’enseignement transmis par
l’équipe précédente. L’Europe
est en marche, prenez le train
avec nous !
Marine Privat Novembre 2010, n° 9
Stand des Jeunes Européens - Bordeaux à Sciences Po, lors de la journée des Assos, par Yohan Baril
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de répondre à l’égoïsme dont les capitales font montre. Ce groupe devra répondre de façon décomplexée et apaisée aux velléités des capitales européennes contre les insti-tutions communautaires. La députée européenne rappelle qu’il ne s’agit pas de stigmati-ser les Etats mais bien de dé-passionner les débats.
Et les citoyens européens dans tout ça ?
Une critique récurrente faite aux champions des initiatives communautaires, le citoyen européen ne s’y retrouve plus. Le groupe Spinelli s’attachera à imprégner la société civile notamment à travers des thé-matiques ambitieuses et har-dies comme le budget euro-péen doté de ressources pro-pres, une armée européenne, une politique culturelle et éducative commune… L’op-tion – à la britannique - du « shadow council » a été rete-nue, le groupe sera amené à prendre position à la veille des réunions des chefs d’Etats et des gouvernements européens pour faire pression sur ceux-ci, bref plus de place pour les petites cachoteries de chan-cellerie.
Le groupe appelle d’ores et déjà les citoyens européens à les rejoindre à travers la cons-titution d’un réseau relayé sur internet. Sylvie Goulard de-mande à ce titre le soutien et la participation, en autre, du Mouvement Européen-France comme des Jeunes Européens-France. La réussite de ce pro-jet passera par l’appui et le regain volontariste de la socié-té civile.
Pierre-Jean Verrando
Le groupe Spinelli :
une nouvelle aventure fédéraliste au Parlement
européen
Le 15 septembre dernier, le fédéralisme était à l’honneur au Parlement européen ; à l’ini-tiative de Guy Verhofstadt, président du groupe ALDE, Daniel Cohn-Bendit, président du groupe Verts, Isabelle Du-rant, vice-présidente du Parle-ment européen et Sylvie Gou-lard, députée européenne, un groupe d’initiatives fédéralistes a vu le jour au cœur même des institutions communautaires.
Un « manifesto » pour un fédéralisme dépoussiéré et présent dans les initiatives
politiques
Ils sont députés européens, présidents de groupes politi-ques, ils ont la quarantaine et souhaitent insuffler un élan fédéraliste dans chacune des décisions politiques de l’Union. A travers un « manifesto » non sans analogie avec Altiero Spi-nelli, ils appellent les députés et les personnalités européen-nes à les rejoindre. On compte parmi eux quelques personna-lités chevronnées du monde européen : Joshka Fischer, Elie Barnavi ou encore Mario Mon-ti, tous s’engagent à adopter un réflexe fédéraliste en réponse aux crises nombreuses et ré-currentes de l’esprit européen.
« L’intérêt européen doit primer ! »
Guy Verhofstadt, président du groupe ALDE, rappelle que l’initiative Spinelli doit trans-cender les clivages politiques et nationaux, l’intérêt euro-péen doit primer dans les futu-res décisions. Il s’agit avant tout de créer un réseau fédéra-liste influant au sein du Parle-ment. Sylvie Goulard estime que cette initiative permettra
Photographie : (de gauche à droite et de haut en bas) Sylvie Goulard, Daniel
Cohn-Bendit , Isabelle Durant et Guy Verhofstadt.
Tweet your MEP
Le mardi 22 septembre dernier, à Strasbourg
a eu lieu le grand lancement de « Tweet your
MEP », une plateforme, réalisée par Toute-
leurope.eu et EuropaTweets.
Le but : permettre à tous les citoyens grâce à
Twitter de communiquer avec leur eurodé-
puté ! Le projet est de créer un espace où
chaque citoyen pourra envoyer un « tweet »
{ l’eurodéputé qu’il désire contacter ! Plus
simple et moins formel qu’un mail, le phéno-
mène connait un franc succès !
Et vous, avec qui avez-vous envie de
Tweeter ?
Retrouvez l’interview de Touteleurope.eu réalisée
par Laurent Nicolas, sur le Taurillon.org
houleux. En Allemagne c’est
un livre qui a créé la polémi-
que. Celui du Social-
démocrate, Thilo Sarrazin :
L’Allemagne court à sa perte.
Dans cet essai, l’auteur affir-
me que les musulmans mi-
nent l’Allemagne et abaissent
l’intelligence moyenne. Des
propos extrêmes qui semblent
pourtant rassembler puisque
le livre est un véritable best-
seller et que certains sondages
montrent qu’une majorité des
allemands approuve son argu-
mentation. C’est en partie
l’impact de ce livre qui a ame-
né Angela Merkel, tout en
condamnant les propos de
Thilo Sarrazin, à durcir son
discours dans le débat sur
l’immigration qui agite la scè-
ne politique allemande. Elle a
ainsi déploré « l’échec du mo-
dèle multiculturel » et remet
en cause sa politique de ma-
nière douce en demandant
aux migrants un plus grand
effort d’intégration. Un thème
tel que l’immigration, cher
jusqu’ici à l’extrême-droite
semble s’être effectivement
invité dans le débat politique.
En France, c’est un choix assu-
mé depuis la création du «
ministère de l’immigration »
et les reconduites massives à
la frontière. On a enfoncé le
clou avec le débat sur « l’iden-
tité nationale ». Mais là non
plus on n’est pas à l’abri de
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dérives douteuses. Face aux
événements de cet été, que ce
soit le discours de Grenoble
de Nicolas Sarkozy ou les me-
sures d’expulsion de Roms,
peu sont restés indifférents et
au sein même de la majorité
présidentielle certains ont
dénoncé ces dérives. Et la
couverture de Newsweek de
venir enfoncer le clou en pré-
sentant en une un portrait de
Nicolas Sarkozy pour illustrer
un sujet sur ladite montée de
l’extrême droite en Europe.
C’est excessif, et l’amalgame
est facile et ne présente que
peu d’intérêt. Ceci dit, la
montée de l’extrême droite
pousse les partis traditionnels
de droite à devenir extrêmes
dans leurs discours ou leurs
actions. Que cela endigue la
montée en puissance de l’ex-
trême-droite ou au contraire
renforce son pouvoir, on ne
peut que difficilement le sa-
voir pour le moment. Au-delà
de cette question, la populari-
té actuelle de ces partis repré-
sente pour une Europe bâtie
entre autres sur la liberté de
religion et l’ouverture des
frontières une réelle menace.
Espérons que l’Europe unie
sera assez forte pour lutter
contre cette dangereuse ex-
pansion.
Ophélie Duprat
C’est un « come-back » dont
l’Europe se serait bien passée.
Celui des partis d’extrême
droite. On pensait que l’Histoi-
re avait laissé assez de traces
pour qu’on en soit débarrassé
pour toujours. Il n’en est rien.
La Suède s’est réveillée un
dimanche de septembre avec
20 députés d’extrême droite
élus au Parlement. En avril
dernier, c’est le parti Jobbik
qui faisait une entrée fracas-
sante (47 sièges) au Parlement
hongrois. Partout les partis
nationalistes gagnent du ter-
rain. Ils renouent même avec
des scores à deux chiffres lors
des scrutins nationaux dans
de nombreux pays européens.
Les causes d’une renaissance
Pourquoi ce regain ? La crise
économique, d’abord, est pas-
sée par là, laissant des écono-
mies meurtries, des chômeurs
en nombre et des hommes
politiques bien impuissants
face { l’ampleur du phénomè-
ne. L’immigration ensuite, et
l’échec du « modèle multi-
culturel » que déplorait il y a
peu Angela Merkel. Deux faits
générateurs d’inquiétude, de
préoccupation et de peur pour
les citoyens. Deux chevaux de
bataille pour ces nouveaux
partis d’extrême droite. Re-
nouer avec un idéal national,
fermer les frontières, promou-
voir une économie plus autar-
cique. Telles sont les revendi-
cations de ces partis populis-
tes florissants en Europe. Des
revendications assez peu uni-
formes en général, des reven-
dications qui sont moins des
propositions qu’une manière
forte d’exprimer un « NON »
général et assez vide de sens.
Ce qui caractérise ces mouve-
ments c’est surtout la xéno-
Extrême droite et droites extrêmes
phobie et en particulier la peur
de l’Islam, souvent pris pour
cible.
Modification de paysage poli-
tique européen
Ces partis ont le vent en poupe
et bouleversent l’équilibre
politique européen. Certains
pays doivent déjà les intégrer
dans leur politique interne. En
Italie, Silvio Berlusconi compo-
se déjà depuis quelques an-
nées avec la Ligue du Nord
dont est membre son ministre
de l’intérieur, Roberto Maroni.
L’extrême droite est égale-
ment entrée au gouvernement
au Danemark. Aux Pays-Bas, le
PVV, autre parti d’extrême
droite, est devenu en juin der-
nier la troisième force politi-
que du pays, le plongeant dans
une paralysie de plusieurs
mois due à la difficulté de for-
mer une coalition dans un tel
contexte. Dans les pays où les
urnes plébiscitent moins ces
partis, ils s’invitent tout de
même dans le débat. Et les
partis de droite classiques
d’aller chasser sur les terres
de l’extrême droite de façon {
endiguer le phénomène. Ainsi,
les idées nationalistes et par-
fois xénophobes s’invitent
partout dans le débat politique
européen.
Il y a près d’un an, les Suisses
votaient ainsi par référendum
l’interdiction des minarets au
terme d’un débat politique
Photographie : Hémicycle européen - Source : Flickr
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Youth on the move, ça continue !
Durant trois jours, du 14 au 16 octo-
bre, le CAPC à Bordeaux fut le théâtre
d’une grande manifestation comman-
dée par la Commission européenne et
affublée d’un nom anglophone, obscur
pour certains, terriblement enthou-
siasment pour d’autres : Youth on the
Move !
Se sont ainsi mêlés dans un joyeux
bordel , un peu { l’image de ce qu’est
la mobilité européenne aujourd’hui,
ateliers d’écriture de CV, d’aide { la
recherche de jobs { l’étranger, parta-
ges d’expériences de mobilité,
concours, spectacles de danse et de
théâtre, et même un concert gratuit à
la Rock School Barbey !
Le programme était en effet extrême-
ment dense et le rapport { l’Europe
parfois difficile à cerner comme cette
rencontre -passionnante par ailleurs -
avec l’artiste ayant réalisé pendant 3
ans, avec les habitants du quartier,
l’immense fresque rue Carle-Vernet à
Bordeaux.
C’est peu dire que le succès attendu
n’a pas été au rendez-vous avec 2 500
visiteurs, soit beaucoup moins qu’{
Budapest une semaine plus tôt, et une
absence flagrante d’étudiants pour
lesquels cette manifestation était en
grande partie destinée.
Pourtant, l’inauguration de l’événe-
ment par la Commissaire Androulla
Vassiliou laissait espérer une belle
réussite, avec la présence d’Alain Jup-
pé, d’Alain Rousset, de Jean-Louis
Nembrini, recteur de l’Académie de
Bordeaux, du champion Antoine Del-
pero, ambassadeur de l’événement, et
de centaines de scolaires.
Les Jeunes Européens-Bordeaux
avaient, en tout cas, répondu présents
en organisant avec Erasmix et Ba-
baoc la soirée Erasmus de lancement
des rencontres, en animant avec les
Francas un atelier découverte avec le
Conseil municipal des Enfants, et en
tant que volontaires durant les trois
jours, ce qui nous permit d’échanger
quelques mots avec la Commissaire et
M. Juppé.
Le visiteur sera malheureusement
resté sur sa faim et la grande manifes-
tation qui devait mettre en avant la
mobilité européenne des jeunes com-
me moyen clé pour faciliter leur inté-
gration au marché de l’emploi dans le
cadre de la stratégie Europe 2020 de
l’Union européenne s’est transformée
en kermesse à gros budget.
Mais ces rencontres à Bordeaux et
Budapest ne sont que la vitrine de
Youth on the Move l’initiative ! Celle-
ci, lancée par la Commission et pas
encore adoptée par le Conseil, vise à
améliorer la qualité de l’enseignement
et de la formation professionnelle en
Europe, à lutter contre le décrochage
scolaire, à faire que 40% des jeunes
obtiennent un diplôme de l’enseigne-
ment supérieur et bien sûr à les en-
courager à étudier et à travailler dans
un autre Etat membre. Le constat est
simple, l’objectif est de mieux préparer
les jeunes aux exigences actuelles du
marché du travail, dans un contexte de
crise économique aggravant le chôma-
ge des moins de 25 ans déjà très élevé.
Plus concrètement, un site internet
sera lancé très prochainement pour
présenter de manière dynamique les
programmes communautaires de mo-
bilité et le portail européen de l’emploi
(EURES) qui redirigera ensuite vers
leurs sites respectifs. Une carte Youth
on the Move sera également créée d’ici
peu et permettra aux jeunes de bénéfi-
cier de divers avantages et réductions
au cours de leur mobilité.
Enfin, au-delà de ces considérations
économiques, et comme Madame la
Commissaire l’a rappelé, la mobilité et
l’apprentissage des langues de l’Union
enrichit l’individu et fait grandir son
sentiment d’appartenance { l’Europe,
« à cet État d’esprit dont parlait Jean
Monnet ».
Yohan Baril
Promouvoir la mobilité euro-péenne, c’est un peu notre cré-
do ! Les Jeunes Européens-Bordeaux mettront en avant
toutes les approches de la mo-bilité durant une semaine et
sur l’ensemble du campus bor-delais, lors de la campagne
nationale itinérante, l’Euro-tour des facs 2010
« Bougeons l’Europe ».
Stands d’informations, conférence, café-débat, Euro-quizz et bien d’autres anima-
tions vous attendent !
Les Jeunes-Européens-Bordeaux au
Conseil municipal des enfants.
Inauguration en présence d’Androulla
Vassiliou et d’Alain Juppé
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Interview du professeur Jean Bertsch, directeur de l’Agence 2e2f
La mobilité est à l'honneur cette semaine avec l'événement Youth On The Move qui se déroule à Bordeaux les 14, 15 et 16 octo-bre. Le Taurillon a souhaité poser quelques questions à M. Jean Bertsch, directeur général de l'Agence Europe-Éducation-Formation France (2E2F), nom-mé depuis le 14 octobre recteur de l’académie de Limoges. Située { Bordeaux, l’agence 2E2F est l’agence nationale qui gère les programmes et dispositifs euro-péens d’éducation et de forma-tion tout au long de la vie, dont le célèbre programme Erasmus. Le Taurillon : Quel est le rôle de l'agence 2E2F dans la pro-motion de la mobilité euro-péenne ? Jean Bertsch : La mobilité euro-péenne est en réalité le rôle essentiel de l’Agence, qui a pour fonction de promouvoir le déve-loppement de la mobilité euro-péenne au plan national en étant un organisme dépendant à la fois des ministères de l’Éduca-tion nationale, de l’Enseigne-ment supérieur et de l’Emploi, ainsi que de la Commission eu-ropéenne. Notre rôle est double puisque, en amont et en aval, nous finançons la mobilité euro-péenne et gérons les program-mes et les projets des étudiants et des scolaires qui partent en mobilité. Nous avons également un rôle de développement et de promotion de l’idée de mobilité auprès de tous les publics qui peuvent y avoir recours, c'est-à-dire les collégiens, les lycéens, les étudiants, et les jeunes tra-vailleurs. L’Agence est organisée autour de deux départements : l’un consacré au développement qui a pour objectif de mettre en place des actions incitatives, d’information et de communica-tion autour de bénéfices de la mobilité, et l’autre dédié { la gestion. Le Taurillon : La campagne Youth On The Move s’est tenue les 7 et 8 octobre derniers à Budapest et se déroule actuel-lement à Bordeaux. Il s'agit d'un événement européen ex-trêmement important et la ville de Bordeaux a été choisie pour l'accueillir. Que pensez-
vous de cette initiative de la Commission européenne ? Jean Bertsch : Il faut d’abord dire que Bordeaux et Budapest ont été choisis sur la base d’un pays européen ancien, la France, et d’un pays européen plus récent, la Hongrie. Deux capitales, Buda-pest et Bordeaux, qui est une capitale régionale et a été choisie parce que l’agence se trouve { Bordeaux et non à Paris. Nous sommes donc en première ligne d’un événement national et euro-péen alors que nous ne sommes que dans une capitale régionale donc c’est dire toute la place de la ville de Bordeaux. La région s’est extrêmement mobilisée avec l’agence autour de cet évé-nement qui est conçu et initié au départ par José Manuel Barroso. En tant que président de la Com-mission européenne, il en avait fait un des actes forts de sa politi-que lors de sa campagne politi-que pour le renouvellement de son mandat en disant qu’il dési-rait une grande initiative de ras-semblement de la jeunesse au-tour de la mobilité qui s’appelle-rait Youth On The Move. Youth On The Move est donc devenu une campagne événementielle de Bordeaux { Budapest, mais c’est aussi une très vaste réflexion autour de la jeunesse, de la mobi-lité, de l’emploi et de la profes-sionnalisation qui est menée à l’échelle européenne et qui se traduira peut être en 2014 par une initiation de nouveaux pro-grammes de mobilité auxquels tous les acteurs réfléchissent. Youth On The Move est organisé autour de cinq axes de réflexion : des dialogues entre des cadres et des jeunes ou entre les jeunes entre eux, des débats avec des jeunes porteurs d’expériences, des ateliers de travail de ré-flexion, des concours avec des prix, et des spectacles et le cou-ronnement de la manifestation par un concert organisé à la Rock School Barbey. L’événement ne se déroule pas uniquement au CAPC, mais comporte tout un ensemble de manifestations la-bellisées Youth On The Move, dont la soirée Erasmus qui s’est déroulée mercredi à Bordeaux. C’est cet ensemble qui constitue la campagne Youth On The Move avec des partenaires extrême-ment nombreux de la ville, de la
Communauté urbaine de Bor-deaux, voire de la région avec un maillage associatif extrêmement fort. Le Taurillon : Lors de l'événe-ment, de nombreux étudiants sont invités à témoigner de leur expérience de mobilité. Quels sont selon vous, les bénéfices, personnels et professionnels, d’une mobilité réalisée dans le cadre d’un programme euro-péen, tel qu'Erasmus ou Eras-mus Mundus ? Jean Bertsch : C’est difficile à dire car toutes les compétences sont développées par la mobilité en elle-même. On a essayé de catégoriser un certain nombre de compétences clairement avérées que les jeunes parviennent à développer au travers de la mobi-lité. Globalement, en terme d’ap-titudes, liées à la manière dont le jeune est susceptible de regarder les autres, de s’ouvrir au monde peut-être une dimension d’un nouveau regard. Ensuite des compétences méthodologiques : le fait d’aller étudier ou travailler dans une autre école, université, entreprise, permet à la personne d’apprendre { apprendre. À un niveau social, citoyen et civique, le fait d’aller { la rencontre de jeunes d’autres nationalités et langues permet de développer de réelles compétences citoyennes, renforçant notamment l’idée de citoyenneté européenne. Cela sera un fait complètement acquis dans dix ou vingt ans. Les jeunes aujourd’hui sont européens avant d’être citoyens de leur propres pays. Rares sont les expériences de mobilité échouées. Elles sont liées essentiellement au manque de maturité, d’un certain manque de préparation des jeunes. Quel-
quefois, le problème linguistique mène aussi à des comportements de repli sur soi. Il y a aussi l’idée que si le jeune s’insère { l’inté-rieur du pays dans lequel il se trouve, non dans la culture de ce pays d’accueil mais dans des communautés d’étudiants de type communauté Erasmus, les bienfaits de la mobilité seront sans doute moindres. Le Taurillon : Quels sont selon vous les autres moyens de pro-mouvoir la mobilité et la ci-toyenneté européennes chez les jeunes ? Jean Bertsch : On peut penser à des programmes de mobilité courts, des échanges. Les entre-prises, les écoles, les lycées, et les universités sont en train de pro-mouvoir indirectement la mobili-té en l’insérant comme facultati-ve mais fortement conseillée dans les cursus. Dans les établis-sements scolaires, aujourd’hui, les programmes sont de plus en plus nombreux qui demandent aux chefs d’établissements, chefs d’académie, enseignants d’aller dans un pays européen pour se rendre compte des caractéristi-ques éducatives des autres pays. J’ai d’ailleurs bon espoir que, dans les années qui viennent, il devienne obligatoire, dans la formation des futurs enseignants, d’effectuer un stage de quelques semaines dans un pays étranger. Aujourd’hui, on prend réellement conscience que la mobilité euro-péenne est quelque chose d’évi-dent, qui dépasse très largement les frontières européennes.
Propos recueillis par Yohan Baril et Marine Privat
Photographie : Le Professeur Jean Bertsch, Directeur de l’Agence 2E2F
Elections anticipées :
le Kosovo à la croisée des chemins
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l’image quelque peu élitiste du parti aura sûrement du mal à séduire les campa-gnes kosovares. Leur base électorale est en effet quasi-inexistante, si ce n’est dans les cafés branchés de la capitale.
Il existe, ainsi, entre Vetë-vendosje et Fryma e Re, un socle commun d’idées. Les deux mouvements veulent devenir une alternative crédible à la tradition politi-que kosovare, marquée par le clientélisme, la corrup-tion et une grande fragilité face au pouvoir de la com-munauté internationale. Toutefois, les conclusions tirées par Kurti et Ahmeti-Deda sont diamétralement opposées. Si le premier entend jouer la carte de l’auto-détermination et le rejet des négociations avec Belgrade, les seconds épou-sent une logique plus pro-gressiste et coopérative. En somme, les deux formations offrent un choix clair aux électeurs.
Le Kosovo est aujourd’hui à la croisée des chemins et doit réussir, par lui même, le renouvellement de ses cadres. La montée en puis-sance de Vetëvendosje et de Fryma e Re, face aux partis traditionnels, peut ainsi marquer une rupture inédite dans le paysage politique du pays. Un sys-tème partisan enfin basé sur des clivages et des stratégies politiques diver-gentes ? Reste à observer le succès réel de ces forma-tions et la résistance des partis traditionnels.
Pierre Boniffasi
rôle traditionnel pour se muer en force politique. Deux nouvelles formations issues de mouvements so-ciaux et d’ONG entendent insuffler un vent nouveau au Kosovo.
Un souffle nouveau au « Fryma » de l’hiver
Tout d’abord, Vetëvendosje, du très populaire Albin Kur-ti, se présentera pour la première fois aux prochai-nes élections, surfant no-tamment sur le rejet du « thaçisme » et de la mission européenne EULEX. Un suc-cès électoral du mouvement d’auto-détermination ne saurait cependant être une solution durable, ni souhai-table, pour le Kosovo. A l’heure de l’apaisement des relations entre Pristina et Belgrade, le slogan phare du mouvement, Jo negociata ! (« pas de négociations ! »), enliserait en effet davantage le Kosovo dans l’impasse diplomatique. Sans compter les dangers d’unification du peuple albanais à travers les Balkans, fantasme à peine caché des plus radicaux du mouvement. Mais les parti-sans d’Albin Kurti doivent, avant tout, réussir leur mu-tation et traduire, dans les urnes, leur fort soutien po-pulaire. La création du parti Fryma e Re, par les direc-teurs des think tanks GAP et KIPRED, Shpend Ahmeti et Ilir Deda, souligne la forte volonté de la société civile de se faire entendre sur le front politique. Issu de l’élite intellectuelle de Pristina, ce nouveau parti entend mo-derniser le paysage politi-que du pays en insufflant, au Kosovo, un « souffle nou-veau » (Fryma e Re). Ahmeti et Deda défendent, à ce titre, une forte volonté d’autono-mie toutefois couplée avec une étroite coopération avec l’Union européenne. Cepen-
Le temps semble s’accélérer pour le Kosovo. Après les conclusions positives de la Cour internationale de Justi-ce en juillet dernier, et le lancement des négociations avec la Serbie, la démission du Président de la Républi-que, le 27 septembre, entrai-ne l’organisation d’élections anticipées prévues pour cet hiver. Une occasion pour la société civile de se faire en-tendre, et de se muer en formations politiques.
Depuis les élections généra-les de 2007, un Gouverne-ment de coalition est au pou-voir, entre le PDK (Parti dé-mocratique du Kosovo) et la LDK (Ligue démocratique du Kosovo). Le partage des fonctions s’est inscrit en faveur du premier. Hashim Thaçi (PDK) était jusqu’alors chef du Gouvernement, et le leader de la LDK, Fatmir Sejdiu, Président aux pou-voirs honorifiques. Cette coalition fragile a aujour -d’hui vécu, et s’est largement décrédibilisée, à travers des projets polémiques, des scandales de corruption et un impact très limité sur la qualité de vie des Kosovars. De plus, Fatmir Sejdiu cumu-lait, depuis 2006, ses fonc-
tions de Président de la Ré-publique et de Président de parti. Un cumul inconstitu-tionnel qui a amené la Cour du Kosovo à juger la démis-sion de Sejdiu. Le poste est depuis vacant.
L’ensemble de la classe poli-tique a appelé, ces dernières semaines, { l’organisation d’élections anticipées. Et pour cause, elles arrivent à point nommé pour Pristina ! En effet, elles offriront, au prochain Gouvernement, une période de 3 ans sans échéance politique, avant les élections municipales de 2013. La réforme très polé-mique des services postaux (PTK) est notamment en jeu. Elles donneront également un mandat clair, au parti vainqueur, avant les négocia-tions cruciales avec la Serbie. Un Gouvernement légitimé par un nouveau mandat a symboliquement plus de poids face à Bruxelles et Belgrade. Et enfin, ces élec-tions anticipées pourraient permettre un renouveau du jeu politique kosovar.
L’opposition se construisait, jusqu’{ aujourd’hui, autour de trois partis. L’AAK, dont le très charismatique et popu-laire leader, Ramush Haradi-naj est aujourd’hui en exil carcéral à La Haye, la LDD, issue en 2006 de la LDK, et l’AKR, plus « à gauche » de l’échiquier politique. Le paysage politique kosovar reste toutefois relativement fragmenté, aucun parti n’est en mesure de gouverner seul le pays. Surtout, il demeure fortement lié à la personnali-té de ses leaders historiques, unique réel clivage politique au Kosovo. Jusqu’{ aujourd-’hui.
En effet, en opposition au système partisan tradition-nel, la société civile kosovare semble vouloir sortir de son
Photographie : « Honneur, fierté, dignité »
- L’opposition politique est orpheline du
très populaire Ramush Haradinaj (AAK),
retenu à La Haye - par Pierre Bonifassi
Le chant des merles : Koso-vo, regards et perspectives
www.lechantdesmerles.wordpress.com
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TnBA : l’Europe à l’honneur
Au côté des webzines d’information tels que Touteleurope.eu ou des blogs d’analyse comme notamment l’excellent blog
Les coulisses de Bruxelles, tenu par Jean Quatremer, est né il y a peu le magazine Europe-27etc. Un site collectif consa-
cré aux questions européennes. Crée par Samuel Faure (journaliste politique au Monde), il est composé de journalistes
qui préfèrent rester anonymes pour préserver leur liberté de ton.
Le magazine est lié { l’association loi 1901 les Cabris de l’Europe, association qui propose également la création et
l’animation des « euro-apéros », rencontres mensuelles qui ont pour objectif de rassembler internautes, blogueurs et
autres curieux autour de l’Europe, { Paris, invitations véhiculées notamment sur le réseau social Twitter.
Du nouveau dans la blogosphère !
Lancement de Europe - 27etc sur Slate.fr : Parce que l’Europe n’est pas une affaire étrangère
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L’Europe est partout, même au théâtre – peut-être sur-tout au théâtre, en ce mois de novembre bordelais. Plu-sieurs pays s’invitent au TnBA dans le cadre du No-vart, festival européen : dan-se, théâtre, performances diverses. La Hongrie, la Bel-gique, la Suisse, la Russie… s’invitent sur planches – ou ailleurs. Certaines pièces sont créées dans le cadre du programme européen NXTSTP, partenaire du TnBA, qui a pour but de créer un espace culturel eu-ropéen commun. Ce dernier, financé par la Commission européenne, est destiné à la promotion d’artistes du monde théâtral à travers sept festivals européens.
Cette année, le TnBA met en avant la Russie, dans le cadre de l’année franco-russe 2010. Classiques et contem-porains se côtoieront sur planches, de Tchekhov à So-kolov (Novart) : chacun pourra y trouver son compte. Le TnBA inaugure avec quel-ques semaines d’avance l’an-née Kleist 2011 : sera célébré le deux-centième anniversai-re de la mort du célèbre écri-vain et dramaturge. Ce sera
aussi l’occasion de relire son œuvre, avec un œil peut-être plus contempo-rain.
Les Jeunes Européens-Bordeaux ont, parmi cette programmation riche, choi-si deux pièces à aller voir en groupe, pour partager et échanger avec les artistes : Entre chien et loup (mise en scène d’Andreï Mogouchi, illustrations pour le roman de Sacha Solokov) et Hard To Be A God (auteurs vette Biro et Kornél Mundruczo et mise en scène de ce der-nier). La première est une pièce russe, qui permettra de se rapprocher du théâ-tre russe contemporain. La seconde est hongroise, sera jouée à la base sous-marine avec un avertissement pour les moins de 18 ans et âmes sensibles : la scène ne sera pas classique, la mise en scène sera très proba-blement violente. Le sujet s’y prête bien : la traite des êtres humains en Europe de l’Est – pas de ces sujets sur lesquels on s’attend { de la douceur.
En dehors du Novart, le TnBA va permettre aux spectateurs de retrouver
certains auteurs européens sur scène : notamment Io-nesco, avec Les Chaises, Shakespeare avec une ver-sion mise à jour de Julius Caesar, Tchekhov avec On-cle Vania, Gogol avec Les Âmes mortes et Grumberg avec Vers toi terre promise tragédie dentaire. C’est l’oc-casion de découvrir des textes mis en vie, avec des créations originales, soit du TnBA soit pour la première fois en France. Autre chan-ce : beaucoup de pièces seront parlées dans la lan-gue d’origine et surtitrées en français, ce qui donne lieu à une immersion plus profonde encore, dans le théâtre et les univers parti-culiers des artistes.
Stéphanie Khoury Lattouf
Sortie culturelle des Jeunes Européens -
Bordeaux le mardi 10 novembre, au TnBA,
salle Vitez à 21h : Entre chiens et loup.
Entrée 8€ !
Le jeudi 11 novembre, à la base sous marine de Bordeaux, à 21h :
Hard to be a god (avertissement moins de
18 ans et public sensible).
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Le Taurillon dans l’Arène est la version bordelaise, mensuelle et papier du Taurillon.org, le magazine en ligne des Jeunes Européens-France. Il regroupe les articles publiés par les Jeunes Européens-Bordeaux et vous informe sur les prochains activités de l'association. Notre objectif est de montrer que la construction
européenne ne se limite pas aux institutions et de promouvoir une Europe citoyenne.
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Editeur de publication : Association Les Jeunes Européens - Bordeaux , [email protected]
Directeur de publication : Yohan Baril
Rédactrice en chef : Marine Privat Relecture : Stéphanie Khoury
Imprimeur : COREP Pessac 1, 158, avenue du Dr Schweitzer, 336000 PESSAC Dépôt légal : à parution
ISSN : en cours
Ce numéro a été imprimé grâce au financement de l’Université Montesquieu Bordeaux IV et Sciences Po Bordeaux.
L’Agenda - novembre 2010
Mardi 2, Maison de l’Europe Bordeaux Aquitaine (MEBA) :
19h : Assemblée générale des Jeunes Européens-Bordeaux
Samedi 6, Bibliothèque de Bordeaux :
15h : Table ronde : Barcelone, Berlin, Istanbul : vers de nouvelles capitales culturelles, avec Carme Riera, Peter Schnei-der, Antoine Spire, Nedim Gursel.
Mardi 10, TnBA, Salle Vitez :
21h : Entre chien et loup, création du Formalny Teatr de Saint-Pétersbourg, sur une mise en scène d’Andreï Mogoutchi.
Entrée : 8€.
Vendredi 12, Maison de l’Europe Bordeaux Aquitaine : Université d’Automne du Mouvement Européen – France
20h30 : Assemblée générale des Jeunes Européens – France
Samedi 13 : Université d’Automne du Mouvement Européen – France
10h30-12h30 : Atelier : Quelle gouvernance économique pour l’Union ? Avec :
Pierre Defraigne, Directeur exécutif, Fondation Madariaga – Collège d’Europe
Sylvie Goulard, Députée européenne, Membre de la Commission des affaires économiques et monétaires (à confirmer)
Alain Lamassoure, Député européen, Président de la Commission des budgets
Francis Mer, Président du Conseil de surveillance de Safran, Ancien ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie
Jean-Claude Thebault, Directeur Général du BEPA
14h-16h : Atelier : L’Union européenne, une gouvernance politique en construction ? Avec :
Philippe Adriaenssens, Président de la JEF Europe
Pat Cox, Président du Mouvement Européen International
Olivier Ferrand, Président de Terra Nova
Alain Juppé, Maire de Bordeaux
Dimanche 13 : Université d’Automne du Mouvement Européen – France
13h30-16h : Conseil d’Administration des Jeunes Européens-France
Mardi 16, Les mots bleus :
18h30 : Café littéraire européen organisé avec l’auteur Philippe Rousseau, pour son livre Passeport pour une Russie, un œuvre
littéraire autour de son voyage de Bordeaux à Moscou puis jusqu’au Lac Baïkal, à bord du Transsibérien.
Jeudi 11, Base sous-marine de Bordeaux :
21h : Hard to be a god, auteur et mise en scène par Kornél Mundruczo.
Avertissement : interdit aux moins de 18 ans, et déconseillé au public sensible.
En complément : projection du film de Kornél Mundruczo Delta (sélection officielle Cannes 2008et Grand prix de la Fédération inter-nationale de la presse cinématographique), le samedi 13 novembre, à 14h30 au cinéma l’Utopia.
Vendredi 12, Salle des conférences, Université Bordeaux IV :
10h-16h30 : Conférence sur Les signes religieux ostentatoires en Europe.