les mystères dialogués

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Page 1: Les mystères dialogués

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- Histoires d’art -

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Page 2: Les mystères dialogués

Le Le Le Le Le Le Le Le Mystère Mystère Mystère Mystère Mystère Mystère Mystère Mystère de la passionde la passionde la passionde la passionde la passionde la passionde la passionde la passion

D’après un tableau de DurerD’après un tableau de DurerD’après un tableau de DurerD’après un tableau de Durer

Page 3: Les mystères dialogués

Une origine dans l’EgliseUne origine dans l’EgliseUne origine dans l’EgliseUne origine dans l’EgliseUne origine dans l’EgliseUne origine dans l’EgliseUne origine dans l’EgliseUne origine dans l’Eglise

Avec la christianisation de la France et la montée de l’influence de l’Eglise, le

théâtre romain est totalement interdit et combattu.

Toutefois, l’Eglise décide de reprendre les représentations théâtrales lors de

cérémonies religieuses : les mystères.

A chaque fois, elle met en scène la lutte du bien contre le malA chaque fois, elle met en scène la lutte du bien contre le mal

A partir du XIIIe siècle et avec l’avènement de Saint Louis, les mystères sortent des

seuls couvents et églises.

Même si au début tous les mystères avaient des thèmes uniquement religieux,

progressivement des thèmes laïcs apparaissent.

Page 4: Les mystères dialogués

Quelques uns des premiers mystères : Quelques uns des premiers mystères : Quelques uns des premiers mystères : Quelques uns des premiers mystères : Quelques uns des premiers mystères : Quelques uns des premiers mystères : Quelques uns des premiers mystères : Quelques uns des premiers mystères :

Noël :

Le drame d’Adam

« Que la crèche soit disposée derrière l’autel et que l’image de sainte Marie y soit placée. D’abord un enfant devant le chœur, dans un lieu élevé, figurant un ange, annonce la Nativité du Seigneur à cinq chanoines ou à leurs vicaires représentant les pasteurs ; à l’appel de l’ange ils entrent par la grande porte du chœur, traversent le chœur par le milieu, vêtus de la tunique et de l’amiet »

On y voit l’apparition d’un serpent machiné, grimpant sur un arbre.

L’acteur qui jouera Abel devra avoir sous ses vêtements une marmite sur laquelle il recevra les

Le jeu de Saint Nicolas

Les miracles de Notre Dame

On y voit l’apparition d’un serpent machiné, grimpant sur un arbre.

L’acteur qui jouera Abel devra avoir sous ses vêtements une marmite sur laquelle il recevra les coups que lui donnera son frère.

Il s’agit ici d’un récit de croisades, incluant notamment la bataille de la Mansourah. Les

malheurs des croisés sont décrits avec beaucoup de détail.

Cette pièce décrit des évènements miraculeux où la Vierge joue un rôle central. A certains

moments, elle descend du paradis, accompagnée d’anges pour rejoindre les acteurs de la pièce

Page 5: Les mystères dialogués

Les mystères atteignent leur apogée au XVe siècleLes mystères atteignent leur apogée au XVe siècleLes mystères atteignent leur apogée au XVe siècleLes mystères atteignent leur apogée au XVe siècleLes mystères atteignent leur apogée au XVe siècleLes mystères atteignent leur apogée au XVe siècleLes mystères atteignent leur apogée au XVe siècleLes mystères atteignent leur apogée au XVe siècle

Principalement, les confréries et les corporations se chargeaient de leur organisation.

Les représentations étaient très courtes : Certaines ne duraient qu’une journée. D’autres étaient jouées plusieurs jours de suite seulement.

Au XVe siècle, plusieurs types de mystères se côtoyaient :

Ils représentaient la vie d’un saint ou des passages de la bible et des évangiles.Les mystères

religieuxLes mystères

religieux

Les moralitésLes moralités

La sotieLa sotie

Les farcesLes farces

Il s’agissait d’ une pièce où les vertus et les vices étaient des personnages. Madame

Volupté et Madame Parure côtoyaient Monsieur Bon Conseil et Madame Vigilance.

Elle représentait des personnages d’un monde imaginaire. Les personnages sous la folie

pouvaient aller passer des messages impossibles autrement aux puissants de l’époque.

Comédies de caractères.

Page 6: Les mystères dialogués

Des spectacles très populairesDes spectacles très populairesDes spectacles très populairesDes spectacles très populairesDes spectacles très populairesDes spectacles très populairesDes spectacles très populairesDes spectacles très populaires

Avant le début de grandes représentations, un montre déambule dans les rues les plus fréquentées de Paris.

Alors la ville se vidait. Tout le monde se rendait au spectacle.

Aussi, il était nécessaire de veiller plus qu’à l’accoutumée à la sécurité. : on double les guetteurs et on recommande de bien fermer les maisons. Des gardes sont présents aux portes du spectacle et on cherche à décourager les femmes de guetteurs et on recommande de bien fermer les maisons. Des gardes sont présents aux portes du spectacle et on cherche à décourager les femmes de venir avec des petits enfants.

Comme pour les jours de fête, lors de représentation, seuls les bouchers, boulangers, pâtissiers et marchands de vin travaillaient. Pour les autres, la journée était chômée.

Enfin, pour permettre aux paroissiens de participer aux mystères, l’évêque recommandait aux curés de changer l’heure de l’office.

Page 7: Les mystères dialogués

Les jeux de Les jeux de Les jeux de Les jeux de Les jeux de Les jeux de Les jeux de Les jeux de scènescènescènescènescènescènescènescène

Seuls les hommes étaient autorisés à monter sur scène, y compris pour jouer les rôles des saintes

Les acteurs s’habillaient de costumes de leur époque, même pour représenter des héros antiques ou des personnages bibliques. C’était en effet l’idée qui était mise en scène et non la recherche d’une vérité historique. On habillait les figurants avec de magnifiques costumes : du vélin, du satin, des draps d’or pouvaient être utilisés.pouvaient être utilisés.

Les acteurs restaient toujours sur la scène. Une fois leur prestations terminées ils restaient sur le côté, à la vue des spectateurs. Une exception à cela : les accouchements devaient être discrets (naissance de Saint Jean Baptiste, de la Vierge ou du Christ) dans une chambre secrète.

Toutefois, les mystères parisiens avaient une mise en scène très légère, à l’inverse de ce que l’on observait en province.

Page 8: Les mystères dialogués

Le décor des mystères Le décor des mystères Le décor des mystères Le décor des mystères Le décor des mystères Le décor des mystères Le décor des mystères Le décor des mystères : : : : : : : : les étages du paradis et de l’enferles étages du paradis et de l’enferles étages du paradis et de l’enferles étages du paradis et de l’enferles étages du paradis et de l’enferles étages du paradis et de l’enferles étages du paradis et de l’enferles étages du paradis et de l’enferContrairement à notre théâtre où le décor peut changer sur la scène, c’étaient les acteurs qui changeaient de scènes.

Elles étaient organisées en plusieurs étages :

•Au dessus, la représentation du paradis,

•Dessous, l’enfer qui s’ouvrait par une gueule de dragon

Au premier plan, on trouvait le champ où se jouait les principales parties de la pièces. Derrière, le décor et les « mansions », maisons ou palais ouverts s’offraient à la vue du Au premier plan, on trouvait le champ où se jouait les principales parties de la pièces. Derrière, le décor et les « mansions », maisons ou palais ouverts s’offraient à la vue du spectateur.

On utilisait le bois pour le cadre général tandis que le papier était choisi pour les décorations des maisons.

Enfin, un machinisme était utilisé pour non seulement faire ouvrir la gueule du dragon de l’enfer mais aussi pour d’autres parties du décor.

Page 9: Les mystères dialogués

Les différents rôles des mystères :Les différents rôles des mystères :Les différents rôles des mystères :Les différents rôles des mystères :Les différents rôles des mystères :Les différents rôles des mystères :Les différents rôles des mystères :Les différents rôles des mystères :

Les empereurs romains, Hérode, étaient vêtus comme le roi de France, avec le grand manteau et la couronne sur la tête. Ils sont barbus.

Le Christ et les apôtres marchaient pieds nus et étaient également barbus. En outre, on peignait des stigmates sur les mains et les pieds du Christ.

La Vierge et Sainte Anne étaient vêtues comme les religieuses carmélites. La Vierge et Sainte Anne étaient vêtues comme les religieuses carmélites.

Dieu était toujours représenté en empereur ou en pape. Dans sa main, il tenait la boule du monde et un sceptre, la tiare papale sur la tête et était revêtu du manteau impérial.

On rajoutait aux costumes d’enfants de chœur des ailes supplémentaires pour figurer les anges.

Enfin, le diable était représenté couvert de peaux de loup, de veaux et de bélier, avec une tête de mouton, des cornes de bœufs. Il était barbouillé de cirage sur le visage et les mains

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Les pièces profanes et confrériesLes pièces profanes et confrériesLes pièces profanes et confrériesLes pièces profanes et confrériesLes pièces profanes et confrériesLes pièces profanes et confrériesLes pièces profanes et confrériesLes pièces profanes et confréries

A Paris, de nombreuses sociétés se constituèrent pour réaliser des mystères, dont la confrérie de la Passion, la plus célèbre installée dans l’Hôpital de la Trinité. On jouait alors des moralités, farces…

Dans certains cas, on les représentait à l’extérieur : C’était le cas des entrées royales bien sûr, mais aussi des moralités réalisées par les étudiants.

Dans d’autres, on pouvait jouer à l’intérieur, quelque fois dans la grande salle du Palais. Dans d’autres, on pouvait jouer à l’intérieur, quelque fois dans la grande salle du Palais. La confrérie de la Passion n’avait pas le monopôle de la représentation à l’intérieur : on peut citer également la confrérie de Notre Dame de Liesse et celle de Saint Louis qui en organisaient.

Souvent, les confrères se réservaient ces spectacles dans leur pièce commune, en les intégrant dans leurs grandes réunions. Ils choisissaient alors le saint patron de la corporation. Toutefois l’exubérance de certains de ces rassemblements joua des tours à la respectabilité des confréries parisiennes et elles faillirent disparaître.

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La confrérie de la PassionLa confrérie de la PassionLa confrérie de la PassionLa confrérie de la PassionLa confrérie de la PassionLa confrérie de la PassionLa confrérie de la PassionLa confrérie de la PassionSeule cette confrérie disposait de son propre lieu de représentation ouverte au public.

Toutefois, au cours du temps elle dut changer de salle : •En 1398, ils étaient installés à Saint Maur et y donnaient des mystères sur « les farces, vies des saints ou autres et la Passion de Notre Seigneur »

•En 1402, ils occupent la grande salle du rez-de-chaussée de l’Hôpital de la Trinité, rue Saint Denis,

La salle est rectangulaire : 40 mètres de long pour 12 mètres de large.

Saint Denis,La salle est rectangulaire : 40 mètres de long pour 12 mètres de large.Au bout l’estrade est séparée du parterre par une grille. Trois étages la composent : en haut le paradis, au milieu la terre et en bas l’enfer avec sa gueule de dragon.

•En 1548, ils s’installent à l’Hôtel de Bourgogne après un passage à l’Hôtel de Flandre. A cette époque, on ornait la salle de tapisseries sur les loges lors de la venue du roi.

Lorsqu’elle ne jouait pas, la confrérie de la Passion laissait sa salle aux Enfants sans soucis… qui mêlaient de nombreux genres différents

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Le martyre de Sainte Le martyre de Sainte Le martyre de Sainte Le martyre de Sainte Le martyre de Sainte Le martyre de Sainte Le martyre de Sainte Le martyre de Sainte

ApollineApollineApollineApollineApollineApollineApollineApolline

Miniature de Jean FouquetMiniature de Jean FouquetMiniature de Jean FouquetMiniature de Jean Fouquet

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Sources bibliographiques : ◦ Bapst, Germain. Essai sur l'histoire du théâtre : la mise en scène, le décor, le costume, l'architecture, l'éclairage,

l'hygiène 1893.

Crédits images :Bibliothèque Nationale de France

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