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COOPERATION REGIONALE POUR LE DEVELOPPEMENT DES PRODUCTIONS HORTICOLES EN AFRIQUE GCP/RAF/244/BEL LES PEPINIERES MARAICHERES EN AFRIQUE SOUDANO-SAHELIENNE Juillet 1998 Projet GCP/RAF/244/BEL Représentation FAO BP 3300 Dakar - SENEGAL Tél./Fax : (221) 835.10.75. E-mail : [email protected]

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COOPERATION REGIONALE POUR LE DEVELOPPEMENT

DES PRODUCTIONS HORTICOLES EN AFRIQUE

GCP/RAF/244/BEL

LES PEPINIERES MARAICHERES

EN AFRIQUE SOUDANO-SAHELIENNE

Juillet 1998

Projet GCP/RAF/244/BEL Représentation FAO BP 3300 Dakar - SENEGAL Tél./Fax : (221) 835.10.75. E-mail : [email protected]

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SOMMAIRE

Avant-propos

Introduction

I. Mesures préventives pour obtenir un plant sain

1 - Les méthodes applicables au niveau du matériel végétal ........................................

2 - Les méthodes applicables au niveau de la pépinière ................................................

II. Environnement de la pépinière maraîchère

1 - Les types de pépinières ............................................................................................

2 - Le choix du lieu .......................................................................................................

3 - L’aménagement d’un emplacement .........................................................................

4 - Les pépinières sous abris anti-insectes ................................................................. ...

III. Pépinière en sol

1 - La préparation du terrain ..........................................................................................

2 - La préparation du semis ...........................................................................................

3 - Le semis et les opérations connexes ........................................................................

4 - L’entretien de la pépinière .......................................................................................

5 - La préparation au repiquage ....................................................................................

6 - Le nettoyage du terrain ............................................................................................

7 - Le cas particulier de l’utilisation d’un voile de couverture anti-insectes ................

IV. Pépinières sur substrat

- Les utilisations ............................................................................................................

- Les propriétés des substrats utilisés ............................................................................

- Les différentes techniques utilisables .........................................................................

- La préparation du substrat de semis ............................................................................

- Le semis et les opérations connexes ...........................................................................

- L’entretien de la pépinière ..........................................................................................

- La préparation à la plantation .....................................................................................

- Le nettoyage du terrain ...............................................................................................

- Le cas particulier de l’utilisation d’un voile de couverture anti-insectes ..............

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V. Calcul des besoins en semences

VI. Mode d’établissement du coût d’une plantule

- Pour une pépinière en sol ............................................................................................

- Pour une pépinière sur substrat ...................................................................................

- Exemple ......................................................................................................................

Annexes

1- Produits phytosanitaires conseillés pour les traitements

a. Introduction ....................................................................................................... b. Produits phytosanitaires recommandés pour lutter en pépinière

contre les ennemis communs à plusieurs cultures ............................................. c. Produits phytosanitaires recommandés pour lutter en pépinière

contre les ennemis : − de l’aubergine ................................................................................... − des choux .......................................................................................... − du concombre, de la courgette et du melon ...................................... − du jaxatu et du N’Drowa ................................................................... − de l’oignon ........................................................................................ − du piment et du poivron .................................................................... − de la tomate .......................................................................................

2 - Efficacité, modes de préparation et d’utilisation des produits naturels cités ...........

3 - Composition et poids correspondant d’engrais pour apporter 50 Unités N, 50 Unités P2O5, 100 Unités K2O ........................................................

4 - Sociétés qui commercialisent les produits cités

a. Les voiles anti-insectes ....................................................................................... b. Les toiles anti-insectes (avec caractéristiques mécaniques) .............................. c. Les produits phytosanitaires .............................................................................. d. Les adresses .......................................................................................................

5 - Quantités de semences pour 1 ha de culture

a. Pour une pépinière en sol .................................................................................. b. Pour une pépinière sur substrat .........................................................................

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AVANT-PROPOS

L’obtention de plants robustes et sains en pépinière maraîchère constitue un élément important de la réussite d’une culture. Malheureusement, on constate que cet aspect est souvent mal compris par les maraîchers des 10 pays (Burkina Faso, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Guinée, Guinée-Bissau, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad) du Réseau Africain pour le Développement de l’Horticulture (RADHORT). En effet, les pépinières sont souvent négligées et cela conduit la plupart du temps à un gaspillage de semences et au repiquage de plants faibles et/ou malades.

Le présent document présente une série de mesures à prendre pour obtenir des plants robustes et sains en pépinière. La production de plants de qualité est envisagée ici dans un cadre global de Production et Protection Intégrées (PPI).

La Production et Protection Intégrée a pour objectif la gestion durable et économiquement rentable des cultures. Elle est basée sur l’intégration :

• des techniques culturales ; • des considérations sociales (conditions de travail des producteurs, protection de la

santé des consommateurs) et environnementales (respect des ressources naturelles et de l’espace agricole, ...);

• de la lutte intégrée. Ce document constitue un guide technique et est destiné aux vulgarisateurs, aux maraîchers professionnels ainsi qu’aux personnes qui désirent se spécialiser dans la production de plants maraîchers.

A l’heure actuelle, la plupart des maraîchers produisent eux-mêmes leurs plants en pépinière. Quelques-uns conduisent également des plants pour la vente, mais cette activité reste marginale. L’amélioration de la qualité des plants produits en pépinière dans les zones à forte production maraîchère ne pourra se faire que par la mise en place de pépiniéristes professionnels spécialisés.

En effet, la production de plants de qualité nécessite un ensemble de connaissances et de moyens importants qui ne sont pas à la portée de tous. D’autre part, cette production par un nombre limité de pépiniéristes spécialisés permettra de mieux valoriser les efforts de vulgarisation de techniques adaptées et donc d’obtenir plus rapidement une amélioration de la qualité des plants maraîchers issus de pépinières.

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INTRODUCTION

Le terme pépinière désigne à la fois l’ensemble des jeunes plants de certaines espèces et l’emplacement où poussent ces jeunes plants.

En pépinière maraîchère, certaines espèces sont semées à densité optimale et élevées jusqu'à un stade considéré comme idéal auquel elles sont déplacées et repiquées dans le sol où aura lieu la production.

Pour les espèces qui passent par la pépinière, la qualité des plants (robustes et en bon état sanitaire) à repiquer va conditionner la réussite de la culture et donc l’importance des récoltes. Les avantages du passage par la pépinière peuvent se résumer comme suit :

− la surface de la pépinière est très réduite par rapport à celle du terrain repiqué, d’où des économies d’eau, d’intrants, de main-d’oeuvre si l’on compare un semis en pépinière à un semis direct au champ ;

− la pépinière est un lieu abrité, choisi et aménagé pour être favorable à la germination des graines et à la croissance de jeunes plantules et plants fragiles ;

− les observations quotidiennes du comportement de la pépinière sont facilitées par la concentration des plantules, ce qui permet une réaction rapide à un problème donné ;

− au moment du repiquage ou de la plantation, seuls les plants robustes, visiblement sains et en pleine croissance, sont repiqués. Une sélection positive s’effectue donc naturellement.

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I. MESURES PREVENTIVES POUR OBTENIR UN PLANT SAIN

Dans ce chapitre est présenté un ensemble de méthodes essentiellement préventives de protection de la pépinière (matériel végétal et pépinière proprement dite), dans un cadre global de Production et Protection Intégrées (PPI).

1 - LES METHODES APPLICABLES AU NIVEAU DU MATERIEL VEGETAL Résistance, tolérance et moindre sensibilité variétales Même si différentes mesures préventives sont prises en pépinière, il est conseillé d’utiliser des variétés résistantes, tolérantes ou présentant une moindre sensibilité aux ennemis pouvant atteindre les plantes en pépinière ou au champ. Inversement, l’utilisation de variétés résistantes, tolérantes ou présentant une moindre sensibilité ne doit pas exclure les mesures préventives en pépinière et au champ. L’utilisation de variétés tolérantes au TYLCV (Tomato Yellow Leaf Curl Virus) telles F1 Fiona, F1 Jackal, ... n’exclut pas l’utilisation de voile de couverture anti-insectes pour éviter la présence de mouche blanche (Bemisia tabaci) vecteur de ce virus.

Qualité sanitaire du matériel végétal C’est la première préoccupation que le producteur doit avoir à propos du matériel végétal qu’il compte utiliser. Qu’il soit obtenu par voie sexuée (graines) ou végétative (boutures, caïeux, stolons, tubercules, ...), le matériel végétal doit être sain. L’autoproduction de semences dans des conditions non contrôlées est très fortement déconseillée pour cette raison. Des problèmes phytosanitaires tels que certaines viroses (TMV sur tomate), certaines bactérioses (Xanthomonas campestris sur chou), certaines maladies fongiques (Alternaria solani sur tomate), sont transmissibles par du matériel végétal de mauvaise qualité sanitaire ou infecté.

Thermothérapie Un traitement des graines à la chaleur permet d’inactiver ou de détruire certains ennemis. Cette opération peut se faire en les trempant pendant 25 minutes dans une eau maintenue à 50°C. Un excès de température peut détruire le pouvoir germinatif des semences, alors qu’une température trop basse sera inefficace. Pour éliminer le TMV (Tomato Mosaic Virus) des semences de tomate, il faut maintenir les graines dans une atmosphère à 80°C pendant 24 heures.

Greffage Le greffage sur des porte-greffes résistants à une ou plusieurs maladies d’origine tellurique, permet d’utiliser des variétés à fort potentiel de production mais sensibles à ces maladies.

En pays méditerranéens, on dispose de porte-greffes de tomates résistants aux Fusarium, Verticillium, Meloidogyne et au corky root, et de porte-greffes de melons et concombres résistants à la fusariose. Pour les pays tropicaux, il existe des porte-greffes résistants au flétrissement bactérien, pour la tomate et l’aubergine, résistant aux Meloidogyne, pour l’aubergine également, et résistants à la fusariose, pour la pastèque. Cette technique est très utilisée en Asie.

Le greffage doit se faire en conditions d’humidité élevée. Si l’humidité descend sous 80 % il faut encapuchonner le greffon dans un sachet plastique perforé au coin. Les greffes en double fente terminale et en perforation latérale sont les plus utilisées.

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Exemples de porte-greffes utilisés en régions chaudes

Espèce Porte-greffe Parasites combattus

Tomate Tomate CRA 66 Pseudomonas solanacearum, fusarioses

Tomate CRA 257 Pseudomonas solanacearum, fusarioses, Meloidogyne

Solanum aethiopicum “ Iizuka ” Pseudomonas solanacearum, fusarioses

Aubergine Solanum aethiopicum “ Iizuka ” Pseudomonas solanacearum

Aubergine “ Ceylan SM 163 ” Pseudomonas solanacearum

Solanum torvum Pseudomonas solanacearum, Verticillium, Meloidogyne, Fusarium solani

Pastèque Lagenaria siceraria Fusarioses

Le greffage nécessite des degrés de technicité et d’hygiène qui ne sont pas à la portée de tout horticulteur. Il faut, en effet, en premier lieu obtenir les deux partenaires par semis, ensuite réaliser les greffages, et enfin éviter les contaminations du porte-greffe (maladies vasculaires et virus peuvent se transmettre par voie systémique du porte-greffe vers le greffon).

Cette technique est donc à préconiser pour des pépiniéristes spécialisés qui assureraient la production et la commercialisation de plants greffés auprès des producteurs de légumes proprement dits.

Traitement des semences par des produits phytosanitaires Les semences sont parfois traitées par les sociétés commerciales pour éviter les ennemis qui peuvent s’attaquer à la graine en cours de stockage, semée ou en cours de germination. Il s’agit souvent d’une association insecticide-fongicide.

Les semences peuvent éventuellement être traitées juste avant le semis par l’utilisateur afin de les protéger avant et pendant la germination (voir annexe 1.b., tableau 1). Ce traitement vise parfois la protection des jeunes plants par l’utilisation de produits systémiques : traitement des semences avec imidaclopride (GAUCHO) contre les insectes piqueurs suceurs.

2 - LES METHODES APPLICABLES AU NIVEAU DE LA PEPINIERE Lieu de la pépinière Il faut choisir, comme endroit pour réaliser la pépinière, un sol indemne d’ennemis mais aussi un environnement sain (sans adventices ou végétation encombrante, ni vieilles cultures avoisinantes). Les conditions de sol devront être propices à la germination des graines et au développement des jeunes plants (pas de sol lourd et inondable). Il faut également éviter des endroits trop ombragés qui provoqueront l’étiolement des plants et les rendront fragiles. Le choix du lieu de la pépinière est détaillé au chapitre II, point 2 mais l’accès à une eau de qualité satisfaisante en quantité suffisante est une condition sine qua non pour le choix de ce lieu. Il est indispensable soit de changer fréquemment d’endroit les planches de la pépinière, soit de les désinfecter régulièrement.

Période de semis Quand c’est possible, il est préférable de réaliser le semis en dehors des périodes de pullulation des ennemis. Bemisia tabaci vecteur du TYLCV (Tomato Yellow Leaf Curl Virus) sur tomate : au Sénégal, les semis de début de saison sèche sont les plus attaqués ; Plutella xylostella, la teigne des crucifères : au Sénégal, les semis de mars à juin sont les plus attaqués, au Burkina ce sont ceux de février à avril.

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Préparation du sol Le sol est aménagé en planches. La préparation détaillée figure au chapitre III, point 1. Pépinière surélevée

Il convient d’éviter les sols trop humides qui favorisent le développement d’ennemis fongiques ou bactériens de la germination et des jeunes plants. Dans certains cas, on surélèvera le sol de la pépinière pour en améliorer le drainage. Ce point est particulièrement important en saison des pluies. Ratissage et nivellement

Ils permettent d’obtenir une pépinière plane qui diminue les risques d’accumulation ou de manque d’eau en certains endroits. Un bon nivellement favorise une profondeur de semis régulière. Le ratissage permet également d’obtenir un lit de semis fin qui favorise une levée rapide et entrave les maladies dites de faiblesse, entre autres causées par un développement lent des plantules. Fertilisation

Une fertilisation équilibrée N/P2O5/K2O favorisera l’obtention de plants vigoureux. Un excès d’azote (N) fragilisera les plantules. Des exemples de fertilisation équilibrée pour les pépinières en sol figurent au chapitre III. Point 1. Matière organique bien décomposée

L’apport de matière organique, bien décomposée, réduira les attaques de nématodes à galles. Dans un sol sableux, il convient d’enfouir environ 5 kg (~10 l) de matière organique par m² sur 20 cm de profondeur pour lutter contre les nématodes à galles (Meloidogyne spp.), actifs sur de très nombreuses espèces maraîchères.

Protection physique Voiles tissés ou non tissés

La barrière physique offerte par le voile permet d’obtenir des jeunes plants peu ou pas attaqués par les insectes, à condition que le ou les ennemis visés ne soient présents dans le sol de la pépinière avant la pose du voile. Les plants de tomate issus de pépinières sous voile sont très peu ou pas infectés par le TYLCV (Tomato Yellow Leaf Curl Virus) car le vecteur (la mouche blanche) n’arrive pas à atteindre les plants protégés par le voile. De même, une pépinière de chou sera protégée correctement des attaques de Plutella xylostella (la teigne des crucifères) et de Hellula undalis (le borer du chou) sous un voile anti-insectes.

Il est préférable d’éviter le contact du voile avec les plantules. Le voile protège contre les dégâts des chenilles, des mouches mineuses, des mouches blanches, des jassides, des pucerons ailés, des coléoptères, des criquets, des rongeurs , des oiseaux et des vents desséchants. Il faut noter que ce type de voile ne peut être utilisé en saison chaude et humide du fait du manque d’aération sous le matériau favorisant le développement de maladies fongiques. Protection mécanique contre les pluies

Elle permet d’éviter l’excès d’eau, dans le sol et sur les plantes, facteur qui favorise certaines maladies. Les risques de transmission de certains agents infectieux via les éclaboussures sont également réduits. Cela évite aussi la destruction mécanique des jeunes plants par les fortes pluies. Abris anti-insectes

Ces abris combinent les avantages des 2 points précédents : barrière physique contre les ravageurs animaux et création d’un microclimat très favorable à la croissance des jeunes plants.

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Des abris anti-insectes de taille variable peuvent être fabriqués à partir de toiles anti-insectes, de spécificité mécanique précise, montés sur une structure rigide.

Les abris de petite taille seront conçus pour couvrir une planche de pépinière (5 à 10 m2). Il seront fixes ou amovibles.

Les abris de plus grande taille seront conçus de façon à y permettre l’entrée et le travail de personnes. Etant généralement fixes ils seront de préférence utilisés pour des pépinières sur substrat.

Les détails sur ces abris sont repris au chapitre II, point 4. Isolation du sol

Il est conseillé d’isoler les pépinières sur substrat du sol puisque celui-ci peut abriter divers ennemis des cultures. Par exemple poser les pépinières sur substrat sur des “ tables ” permet de les mettre à l’abri des rongeurs, des inondations et des insectes telluriques. Les mottes ou les contenants de substrat ne seront pas posés directement sur le sol, mais sur par exemple une bâche qui assurera l’isolement. Des bacs de semis en brique ou béton permettent d’élever des plants dans un substrat qui n’est pas en contact avec le sol.

Semis Densité

Une faible densité de semis permet d’obtenir des plants vigoureux, non étiolés et donc moins sensibles aux attaques des maladies du collet (Fusarium sp., Pythium sp., Rhizoctonia sp. et Phytophthora parasitica). D’autre part, l’aération de la pépinière est meilleure et réduit les risques des maladies foliaires (Xanthomonas sp. et Alternaria sp. sur tomate). Profondeur

Une germination rapide est défavorable aux ennemis de faiblesse (Pythium sp., Fusarium sp., Rhizoctonia sp., ...) que l’on peut trouver en pépinière. Il est donc important de ne pas semer trop profondément.

Doses, périodes et fréquences d’irrigation Humidité du sol adaptée

Une irrigation en excès provoque une mauvaise croissance des plantules favorisant les attaques dites de faiblesse. Une humidité en excès permanent est également favorable au développement de certains champignons (Alternaria sp., Fusarium sp., ...) et bactéries (Xanthomonas sp., ...). Il convient de ne pas mouiller les passages séparant les planches de pépinière, afin de diminuer les possibilités de déplacement d’ennemis dans le sol d’une planche à l’autre (nématodes, courtilières, ...).

Qualité de l’eau Salinité

Il convient d’être attentif à la salinité de l’eau d’irrigation, particulièrement si le sol possède un faible pouvoir de rétention (par exemple 15 % pour un sol très sableux) et/ou que l’espèce maraîchère est sensible à une salinité élevée (laitue, fraisier, ...). Seuils de conductivité électrique de l’eau d’irrigation au-delà desquels les espèces citées subissent une perte de rendement : laitue 0,9 mmhos/cm ; fraisier 0,7 mmhos/cm ; oignon 0,8 mmhos/cm, ce qui correspond respectivement à 576, 448 et 512 mg de sels dissous/l.

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Désherbage Il garantit une croissance des jeunes plants sans concurrence, améliore l’aération de la pépinière et élimine des plantes qui peuvent être des réservoirs ou refuges d’ennemis.

Binage Cette opération améliore l’aération du sol, favorise une croissance vigoureuse des plantes et une meilleure pénétration de l’eau d’irrigation. Elle permet également de diminuer les populations d’Agrotis sp. en exposant les larves à leurs ennemis.

Elimination de plants attaqués Il est important de ne pas transplanter au champ des jeunes plants porteurs de symptômes de maladies bactériennes, virales, présentant des attaques au collet ou des galles au niveau des racines. Ces plants se développeront très mal ou pas du tout et ils ne pourront pas être traités efficacement. Ils constitueront au champ un foyer d’infection pour les autres plantes ou pour d’autres cultures. L’élimination de tout plant porteur du moindre symptôme d’attaque de ce type doit se faire de manière continue en cours de pépinière.

Pour d’autres ennemis, tels Liriomyza trifolii, les pucerons, Stemphylium solani, Alternaria solani en culture de tomate, seuls les plants fortement atteints, et ne pouvant connaître un développement correct au champ seront éliminés. Les plants légèrement atteints constituent certes des foyers d’infection, mais ces ennemis peuvent être contrôlés efficacement par des traitements, des ennemis naturels ou connaître une régression du fait des conditions environnementales du champ.

Traitement du sol par la chaleur Les traitements à la chaleur (vapeur, stérilisateur, micro-ondes) éliminent un grand nombre d’ennemis s’ils sont réalisés correctement. La solarisation agit dans une moindre mesure et à plus faible profondeur. Elle consiste à utiliser l’énergie solaire pour chauffer une épaisseur superficielle de sol à travers une bâche plastique transparente. On arrive à éliminer ainsi sur 20 cm d’épaisseur, après 30 journées cumulées d’ensoleillement, les nématodes et les champi-gnons phytopathogènes (sauf Fusarium solani). Le sol peut être désinfecté plus efficacement par l’énergie solaire dans des “ coffres à désinfection ” recouverts d’une plaque de verre ou de plastique transparent, isolés au moyen de plaques en polystyrène expansé sur le fond et les côtés et peints en noir. Il suffit d’atteindre une température de 60°C pendant quelques heures ou 45°C pendant 100 à 200 heures pour éliminer la plupart des organismes nuisibles.

Collecte manuelle des ravageurs Certains insectes de grande taille peuvent être récoltés et éliminés manuellement. Cette opération peut être réalisée de façon constante par toute personne effectuant régulièrement des travaux dans la pépinière (binages et désherbages). Elle sera également effectuée en cas de besoin par une personne mobilisée pour ce travail ou chargée du suivi phytosanitaire de la pépinière.

Lâchers d’auxiliaires Des lâchers d’auxiliaires commerciaux pourraient être testés en conditions tropicales. Contre Liriomyza trifolii (Parasitoïdes : Dacnusa sibirica, Diglyphus isaea ) et Myzus persicae (Hyménoptères parasitoïdes : Aphidius colemani, Aphidius ervi ; Cécidomyie prédatrice : Aphidoletes aphidimyza ; Coccinelle : Harmonia axyridis), ...

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Destruction des plants restants après remplacements Après les remplacements éventuels, les plants restants en pépinière seront arrachés avec les racines puis brûlés ou enterrés dans un sol non cultivé, de façon à ne pas constituer un réservoir potentiel de ravageurs/maladies pour les nouvelles pépinières ou pour les cultures.

Traitements avec des produits phytosanitaires Les mesures citées ci-dessus ne suffisent pas toujours à obtenir des plants suffisamment sains et vigoureux, nécessaires au bon démarrage et au développement des cultures. Il faut dire aussi que le maraîcher n’applique pas toujours ces mesures pour diverses raisons (méconnaissances techniques, économiques ou autres). L’utilisation de produits phytosanitaires est alors à envisager, en dernier recours, en pépinière. Il est toutefois conseillé de ne traiter qu’en période de risque de dégâts importants. Cependant, ces périodes ne sont pas connues, il vaut mieux traiter préventivement plutôt que de ne pas traiter. Traitements du sol avec des produits phytosanitaires

Des produits phytosanitaires (naturels, microbiologiques, chimiques, ...) permettent de détruire certains ennemis présents dans le sol. D’autres produits, chimiques systémiques (pénétration dans la plante), appliqués au sol permettent de contrôler certaines maladies, certains insectes aériens ou les nématodes dans les racines.

Pour contrôler les ravageurs présents dans le sol, et en cas de risques réels, les traitements appliqués au sol seront de préférence préventifs, car il est souvent trop tard quand on constate les dégâts. En annexe 1.b, on trouvera les recommandations d’utilisation de produits phytosanitaires pour lutter contre des ennemis telluriques communs à plusieurs cultures (fonte de semis, maladies du collet et des racines, nématodes, noctuelles terricoles, courtilières, iules).

Parmi les produits commerciaux les moins toxiques pour l’homme et l’environnement et potentiellement utilisables en milieu tropical, on peut citer :

− les produits à base du champignon Trichoderma harzianum ou des métabolites de celui-ci. Ces produits sont efficaces contre Pythium sp., Phytophthora sp., Rhizoctonia sp. et Fusarium sp. ;

− un produit à base de tagetes et d’essences de sauge et de citronnelle (NEMAT 50) contre les nématodes à galles.

Une liste de sociétés phytosanitaires et de représentants régionaux qui commercialisent les matières actives/produits commerciaux cités figure en annexes 4.c. et 4.d.

Parmi les plantes pouvant donner des produits phytosanitaires utilisables en traitement du sol on peut citer le ben ailé (Moringa oleifera) contre Pythium sp. et le neem (Azadirachta indica) contre les nématodes. Ces plantes ne sont pas citées dans les tableaux de recommandations de traitements en annexe 1.b car l’efficacité ou les doses sont mal connues ou incertaines pour une utilisation en pépinière. En annexe 2, on trouvera quelques modes de préparation de produits naturels. Traitements des organes aériens avec des produits phytosanitaires

Des produits phytosanitaires (naturels, microbiologiques, chimiques, ...) permettent de détruire certains ennemis présents sur les parties aériennes des plantes. Pour certains ravageurs les traitements peuvent être curatifs. En annexe 1.b on trouvera les recommandations d’utilisation de produits phytosanitaires pour lutter contre des ennemis communs à plusieurs cultures (lépidoptères défoliateurs, criquets) où l’intervention curative peut se faire quand on constate la présence des dégâts ou des ravageurs. Pour d’autres, plus insidieux (vecteurs de virus) ou moins visibles, les traitements doivent être obligatoirement préventifs en cas de risques réels. On trouve ici tout l’intérêt de placer la pépinière en site “ protégé ” de ces dangereux ravageurs, c’est-à-dire sous abris anti-insectes. L’annexe 1.c FAO-GCP/RAF/244/BEL Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne

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présente des tableaux de recommandations de traitements par culture (aubergine, chou pommé, concombre, courgette et melon, oignon, jaxatu et n’drowa, piment et poivron, tomate) pour lutter contre des ennemis où le contrôle doit se faire en période de risque, surtout si les dégâts ou les ravageurs ne sont pas visibles.

Parmi les produits commerciaux les moins toxiques pour l’homme et l’environnement et potentiellement utilisables en milieu tropical, on peut citer :

− les produits à base de Bacillus thuringiensis contre les chenilles de lépidoptères (BATIK, BIOBIT, INSECTOBIOL, DIPEL, BACTOSPEINE, ECOTECH PRO, DELFIN, AGREE-THUREX, SCUTELLO, COLLAPSE, ...) ;

− les produits à base de virus de la Polyédrose nucléaire (MAMESTRIN) contre Helicoverpa armigera (noctuelle de la tomate) ou Spodoptera littoralis (chenille défoliatrice du cotonnier) ;

− un produit à base de métabolite du champignon Trichoderma harzianum (PRESTAFONG) efficace contre Phytophthora infestans (le mildiou);

− les produits à base d’essences de plantes contre les chenilles (ANTICHEN), mouches blanches (ALIB), pucerons (PUCAL) ;

− les produits à base de neem (Azadirachta indica) contre chenilles, pucerons, mouches blanches.

La liste de sociétés phytosanitaires et représentants régionaux commercialisant les matières actives/produits commerciaux cités figure en annexes 4.c. et 4.d.

Parmi les plantes pouvant donner des produits phytosanitaires utilisables en traitement foliaire on peut citer (cf. annexe 2 pour modes de préparation) :

− le neem (Azadirachta indica) contre chenilles, pucerons, mouches blanches, mouches mineuses, coléoptères, criquets ;

− le téphrosia de Vogel (Tephrosia Vogelii) contre Tetranychus sp.(l’araignée rouge), chenilles, pucerons, mouches mineuses, coléoptères, thrips ;

− l’ail (Allium sativum) contre pucerons, chenilles, thrips, coléoptères, criquets, tétranyques ; − les piments (Capsicum spp.) contre pucerons, chenilles, mouches blanches, jassides,

tétranyques.

A part le neem, ces plantes ne sont pas citées dans les tableaux de recommandations de traitements en annexe 1.c. car l’efficacité ou les doses sont mal connues ou incertaines pour une utilisation en pépinière.

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ENVIRONNEMENT DE LA PEPINIERE MARAICHERE 1 - LES TYPES DE PEPINIERES Deux types existent : la pépinière traditionnelle en sol et la pépinière sur substrat.

La pépinière en sol utilise le sol comme substrat de germination des graines et de croissance des plantules. Il constitue aussi le support physique pour les racines.

La pépinière sur substrat utilise un matériau ou un mélange de matériaux pour la croissance des jeunes plants. La pépinière est obligatoirement isolée du sol. Le but est de repiquer les plants avec une motte de substrat colonisé par les racines.

La nature du substrat utilisé est diverse : sol stérilisé, compost sain ou désinfecté, mélanges sol/compost de façon à obtenir texture et structure adéquates.

Le substrat peut soit être utilisé dans des contenants (pots en papier, en tourbe, en plastique,...) soit être pressé pour former des cubes ou mottes de dimensions variables. Dans ce dernier cas, le substrat possédera obligatoirement des caractéristiques lui permettant d’être “ mottable ” (la motte doit tenir quelques semaines sans se déliter lors des arrosages).

Avantages et inconvénients de la pépinière sur substrat

Avantages Inconvénients - substrat sain (désinfecté ou non) - économie en semences, particulièrement

quand le pouvoir germinatif est élevé (Voir annexe 5 pour chiffres détaillés) - meilleure reprise des plants lors de la

plantation, surtout en saison défavorable - plantation plus rapide qu’un repiquage à

racines nues - bonne germination, croissance régulière

plus rapide des plants, par rapport à une pépinière en sol

- nécessité d’un substrat doté de qualités physiques, chimiques et biologiques constantes au cours des approvisionne-ments

- nécessité d’utiliser soit un outil particulier pour fabriquer des mottes pressées, soit des contenants pour les substrats non pressés

- nécessité d’un suivi strict de l’irrigation car un substrat desséché se réhydrate difficilement

- temps de manutention et transport plus longs

Au vu de ses nombreux avantages agronomiques, et pour autant que l’on puisse disposer d’un substrat de germination correct, la pépinière sur substrat est à préconiser. En elle-même, cette technique est la meilleure méthode de Production et Protection Intégrées pour la pépinière.

Un autre cas parfois rencontré en Afrique soudano-sahélienne en fin de saison pluvieuse consiste à utiliser des récipients divers (calebasse, terrine, bidon) pour semer de petites quantités de légumes. Ces récipients sont rentrés dans les maisons lors des pluies.

Toutes les espèces légumières peuvent être semées directement au champ, mais toutes n’acceptent pas le passage par une pépinière. Le tableau n°1 “ Modes de semis/plantation possibles ” ci-après synthétise pour une série d’espèces légumières les possibilités ou non du passage par une pépinière.

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Tableau n°1 : Modes de semis/plantation possibles

Espèces en pépinière direct En sol Sur substrat Possible Recommandé Obligatoire AIL caïeu Allium sativum

+

AMARANTE Amaranthus spp.

+

ARTICHAUT graine Cynara scolymus oeilleton

+ (+)

(+)

+

ASPERGE graine Asparagus officinalis griffe

+ (+)1

(+) +

AUBERGINE Solanum melongena

+ + (+)

BASELLE graine Basella rubra bouture

+ +

BETTERAVE Beta vulgaris

+

CAROTTE Daucus carota

+

CELERI Apium graveolens

+ (+) (+)

CHICOREES Cichorium endivia var. latifolia et var. crispa

+ + (+)

CHOU BROCOLI Brassica oleracea subsp. botrytis var. italica

+ + (+)

CHOU CHINOIS Brassica campestris var. pekinensis et var. chinensis

(+) (+) +

CHOU-FLEUR Brassica oleracea subsp. botrytis var. botrytis

+ + (+)

CHOU POMME CABUS Brassica oleracea subsp. capitata var. capitata

+ + (+)

CHOU RAVE Brassica oleracea subsp. acephala var. gongyloides

+ + (+)

CHOUX FEUILLES Brassica oleracea subsp. capitata var. costata et B. oleracea subsp. acephala var. acephala

+ + (+)

CONCOMBRE Cucumis sativus

+2 +

COQUERET DU PEROU Physalis peruviana

+ + (+)

CORNICHON Cucumis sativus

+2 +

COURGE Cucurbita pepo

+2 +

COURGETTE Cucurbita pepo

+2 +

CRESSON DE FONTAINE Nasturtium officinale

+

ECHALOTE graine bulbe Allium cepa var. ascalonica

+ (+) +

+ : utilisé (+) : peu utilisé 1 : pour production griffe de 2 ans 2 : pour raccourcir la durée d’occupation du champ ou comme méthode de lutte préventive

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Tableau n°1 (suite) : Modes de semis/plantation possibles

Espèces en pépinière direct En sol Sur substrat Possible Recommandé Obligatoire EPINARD Spinacia oleracea

+

FENOUIL DE FLORENCE Foeniculum vulgare var. azoricum

+ (+) (+)

FRAISIER stolon enraciné Fragaria X ananassa

(+) (+) +

GOMBO Hibiscus esculentus

(+) +

HARICOT Phaseolus vulgaris

+

HARICOT KILOMETRE Vigna unguiculata

+

JAXATU Solanum aethiopicum

+ + (+)

LAITUE Lactuca sativa

+ + +1

MAÏS DOUX Zea mays var. saccharata

+

MANIOC bouture Manihot esculenta

+

MELON Cucumis melo

+2 + +1

NAVETS Brassica rapa var. rapa et Raphanus sativus var. acanthiformis

+

OIGNON graine Allium cepa bulbille

+

(+)

(+)2

+

OSEILLE DE GUINEE = BISSAP Hibiscus sabdariffa

+

PASTEQUE Citrullus vulgaris

(+) +

PATATE DOUCE bouture Ipomoea batatas

(+)3 +

PERSIL Petroselinum crispum

(+) (+) +

PIMENT Capsicum annum, C. frutescens et C. chinense

+ + (+)

POIREAU Allium porrum

+ (+)

POIS Pisum sativum

+

POIVRON Capsicum annuum

+ + (+)

POMME DE TERRE plant Solanum tuberosum

* (+)2 +

POTIRON Cucurbita maxima

(+) +

RADIS Raphanus sativus var. sativus

+

TOMATE Lycopersicon esculentum

+ + (+)

+ : utilisé (+) : peu utilisé 1 : recommandé pour la saison chaude 2 : pour raccourcir le cycle de production et/ou la durée d’occupation du champ, ou comme méthode de lutte préventive 3 : pour enracinement * : pratiqué par certains agriculteurs après sectionnement, mais non recommandé

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2 - LE CHOIX DU LIEU Plusieurs facteurs importants sont à considérer.

Son accès sera aisé pour un travail quotidien d’irrigation, d’entretien et d’observation des jeunes plants.

La pépinière sera un endroit clos pour la mettre à l’abri des rongeurs, des animaux domestiques et du bétail.

L’eau doit être facilement accessible. Il ne faut absolument aucune perturbation de l’alimentation hydrique d’une pépinière. L’eau ne peut être ni saline, ni à trop forte teneur en Ca, Fe, Cl. Un bassin peut être nécessaire pour stocker l’eau. Il permet d’obtenir une eau à température ambiante, déchlorée quand on utilise l’eau de distribution alimentaire. En ajoutant des poissons (Xiphophorus sp., Tilapia sp., Poecilia sp., Gambusina sp.), on sera à l’abri des algues et larves de moustiques.

La pépinière doit être abritée des vents dominants. En cas d’utilisation de brise-vent, on préférera des brise-vent inertes à des brise-vent vivants, concurrents des pépinières.

Les planches de travail seront nivelées pour être horizontales.

Le sol sera aéré, profond, de bonne texture et sans caillou, bon rétenteur d’eau, de préférence non battant, ni trop lourd, ni trop léger.

Il sera si possible riche en matière organique, bien pourvu en éléments minéraux majeurs et oligo-éléments mais aussi non salin.

Il doit être si possible :

− exempt de nématodes, de champignons telluriques phytopathogènes, de larves d’insectes, de termitière ou fourmilière (même abandonnées) ;

− riche en microflore et microfaune utiles ; − exempt d’adventices résistantes et difficiles à éradiquer telles Cyperus rotundus et

Imperata cylindrica ; − éloigné de plantes hôtes de nématodes telles que notamment le baobab (Adansiona

digitata), le prosopis* (Prosopis juliflora), le papayer (Carica papaya), les euphorbes* (Euphorbia Tirucalli et Euphorbia balsamifera), le leucaena* (Leucaena leucocephala).

Il faut être conscient que l’utilisation de certaines espèces végétales comme brise-vent constitue des foyers permanents d’infestation de nématodes à galles au niveau de la pépinière. Ces espèces, hôtes de Meloidogyne spp., sont marquées d’un astérisque* dans la liste non exhaustive ci-dessus.

Il convient d’éviter l’ombrage permanent d’arbustes ou de grands arbres, sinon les plants s’étioleront.

3 - L’AMENAGEMENT D’UN EMPLACEMENT Il faut commencer par la mise en place de la clôture, puis celle des brise-vent (crintings, paille tressée, feuilles de palmier, matériaux synthétiques, ...)

Le brise-vent doit être perméable à 50 % au vent, pour éviter des phénomènes de tourbillons néfastes et permettre en même temps une aération correcte. L’effet de brise-vent se manifeste efficacement sur une distance égale à 5 à 10 fois sa hauteur.

Les plants en sol ou sur substrat seront disposés sur des planches horizontales d’une largeur maximale intérieure d’1 mètre avec un accès aisé (50 cm) de part et d’autre pour faciliter les travaux de semis et d’entretien.

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Un chemin central d’1,5 m minimum devrait séparer des séries de planches de pépinière. Il permet entre autres d’accéder aux planches avec une brouette.

L’eau d’arrosage doit être à température ambiante pour éviter un stress thermique. Une réserve d’eau sera donc présente dans la pépinière sous forme par exemple de fûts ou d’un bassin cimenté.

Figure n° 1 : Exemple de disposition d’une pépinière aménagée

5 m

5 m

1 m 2 m

0,5 m

Bassin

Entrée

Brise-vent

Planche

1 m

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4 - LES PEPINIERES SOUS ABRIS ANTI-INSECTES Quand les moyens financiers du producteur le permettent ou dans l’optique d’une spécialisation en production de plants maraîchers sains et prêts à la plantation, le recours à des abris anti-insectes est recommandé.

Ces abris sont constitués d’une structure minimale métallique rigide sur laquelle est tendue une toile anti-insectes et éventuellement une toiture translucide imperméable pour protéger les plants des pluies. Les dimensions de ces abris sont en rapport avec l’objectif poursuivi :

− des petits tunnels (hauteur maximum 60 cm, largeur 1 m) anti-insectes pouvant être posés sur une planche en pépinière en sol. Ils peuvent alors être déplacés pour suivre les différents lieux de semis de l’exploitation.

− des abris de plus grande dimension (2 à 2,5 m de haut et plus), soit en tunnel, soit en parallélépipède (type abri canarien). Ces dimensions permettent au personnel d’entrer et d’y travailler debout, ainsi qu’avec des engins motorisés (petits tracteurs horticoles, motoculteurs, ...). L’aération par rapport aux petits abris y est meilleure et permet de réaliser plus aisément des pépinières en saison chaude et humide, à condition d’installer une toiture imperméable translucide. Ces abris sont plutôt utilisés pour des pépinières sur substrat.

Les caractéristiques suivantes sont requises pour ce type d’abris :

− luminosité suffisante mais non excessive (un ombrage de 20 à 40 % maximum suffit, selon la saison) ;

− couverture imperméable en cas d’utilisation en climat pluvieux ; − fermeture hermétique totale avec une toile anti-insectes ; − un sas d’entrée/sortie pour les grands abris. Chaque type de toile anti-insectes possède des caractéristiques mécaniques propres : matériau, masse surfacique, dimension des mailles, résistance à la traction, traitement anti-UV, porosité à l’air, ...

Le choix de la toile dépendra de l’objectif poursuivi, à savoir la longévité souhaitée, le type de ravageurs visés par l’isolation de la culture, l’investissement possible, ...

Par exemple, contre les thrips et les mouches blanches les mailles seront de l’ordre de 200 à 300 µ de côté. Par contre elles seront de 500 à 600 µ contre les mouches et les pucerons.

La longévité de la toile sera liée au matériau et à son épaisseur, à l’existence d’un traitement anti-ultraviolet dans la masse du matériau ou non et aussi au climat du lieu d’utilisation. En annexes 4.b. et 4.d., on trouvera les caractéristiques mécaniques de quelques toiles anti-insectes utilisées en horticulture et les adresses des fabricants.

Il est très important de noter qu’un abri anti-insectes doit obligatoirement être entièrement et durablement hermétique. En effet l’abri anti-insectes est un lieu privilégié de développement des ravageurs (entrés par inadvertance ou négligence) du fait du climat favorable et de l’absence des ennemis naturels de ces ravageurs, les auxiliaires des cultures. Les abris sont donc préconisés mais leur utilisation requiert une attention particulière.

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III. PEPINIERE EN SOL

1 - LA PREPARATION DU TERRAIN Le défrichement sera suivi de l’arrachage et de l’évacuation de toute végétation avec racines.

Le nivellement pour un sol relativement plat (pente ≤ 5 %) sera grossier. Pour un sol à pente forte (pente > 5 %), on formera des terrasses correspondant aux planches de 1 m de large.

Le piquetage général de la pépinière se fera avec décamètre, piquets, cordeau. Les planches seront de 1 mètre de large avec passages de 0,5 m de large entre les planches. La longueur peut varier mais, par souci de facilité d’accès, on se limitera à 5 ou 10 m maximum.

En périodes ou pays pluvieux, les planches de pépinières pourront être surélevées pour améliorer le drainage. Une protection mécanique contre la pluie pourra également être très utile. Elle évite les chocs brutaux des gouttes sur le sol et les plantules ainsi qu’une accumulation d’eau qui se révèle favorable au développement des maladies du collet et des racines.

Cette protection peut être obtenue avec des crintings, pailles tressées, feuilles de plastique,... soutenus par des piquets et traverses. La protection sera construite, soit à environ 0,7-1 m du sol et sera enlevée pendant toute période non pluvieuse afin d’éviter un étiolement des plants, soit à environ 2-2,5 m du sol et sera permanente, mais attention aux pluies latérales.

La préirrigation consiste à mouiller le sol de la pépinière en profondeur. Elle doit donc s’effectuer bien avant le semis prévu (voir le tableau n°2 plus loin dans ce chapitre).

En sol sableux, on conseille une préirrigation longue de 5 à 7 jours avec 20 l/m² et par jour. Elle se poursuivra jusqu’au semis. Cette préirrigation, si elle est faite plus tôt permettra également de provoquer la germination et la croissance des graines et rhizomes/bulbes d’adventices présents dans le sol, et donc de les arracher avant le semis.

Une dose de 5 à 10 l (soit 1/2 à 1 seau) de matière organique bien décomposée par m² de terrain, soit environ 2,5 à 5 kg/m² ou l’équivalent de 25 à 50 t/ha en localisation sur les planches sera épandue au râteau au moins 1 semaine avant semis. L’enfouissement se fait par bêchage le plus tôt possible après l’épandage.

Cette matière organique doit absolument être bien décomposée après compostage et exempte de ravageurs. Elle ne peut être fraîche ou en cours de maturation. La durée de maturation dépend entre autres de la composition de la matière première et du pourcentage en matières ligneuses. Ces dernières se décomposent lentement, certaines peuvent se révéler toxiques pour la pépinière (par exemple copeaux de certains bois rouges). Il faut donc être vigilant et prudent sur le type de matière organique que l’on incorpore en pépinière quand on ignore son origine et ses propriétés.

L’idéal est de pouvoir disposer de matière organique vieille de plusieurs mois que l’on a composté soi-même à partir de matière première fraîche.

La matière organique peut également être stérilisée à la chaleur ou à la vapeur. La stérilisation à la chaleur peut être réalisée en chauffant avec un feu de bois une plaque métallique surélevée sur laquelle la matière organique est répartie en couche mince. Le problème de cette technique est de ne pouvoir contrôler l’uniformité du chauffage dans la masse. La stérilisation à la vapeur requiert un matériel spécial plus coûteux.

Il est déconseillé d’enfouir la matière végétale fraîche (adventices ou engrais vert) en pépinière pour les maladies telluriques qui peuvent être associées à cette pratique (Fusarium sp., Pythium sp., Rhizoctonia sp. entre autres).

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La fertilisation minérale de fond en sol pauvre (par exemple sableux) équivaut à 50-50-100 soit 50 unités N [= 50 kg/ha (ou g/10 m2) d’Azote] + 50 unités P2O5 [= 50 kg /ha (ou g/10 m2) de P2O5] + 100 unités K2O [= 100 kg/ha (ou g/10 m2) de K2O].

Le tableau de l’annexe 3 reprend, pour les engrais utilisés en horticulture, leur composition et les doses correspondantes à 50 U Azote, 50 U P2O5 ou 100 U K2O.

Pour l’alimentation minérale immédiate des jeunes plants d’une pépinière, il convient de choisir des engrais solubles dans l’eau donc assimilables par les racines.

Les engrais de ce type sont repris en italique dans le tableau de l’annexe 3.

Les engrais non repris en italique ne présentent pas une assimilibilité immédiate de leurs éléments. Ce sont des engrais de fond et de plus longue durée pour lesquels la mise à disposition des éléments est lente et différée, sous l’action de la flore microbienne du sol.

Dans un contexte global de Production et Protection Intégrées (PPI), nous avons déjà conseillé une rotation des pépinières sur le lieu de l’exploitation. C’est avec la même approche que l’on ne conseillera pas ces engrais pour les pépinières. Cette fertilisation minérale de fond peut se faire à partir soit d’engrais NPK, du type 10-10-20 (2,5 boîtes allumettes ou 50 g/m² de pépinière), soit d’engrais simples ou binaires épandus simultanément sur la planche de pépinière.

Par exemple : un apport de fond de 50-50-100 est réalisé avec 10 g/m² D.A.P. (phosphate diammonique) titrant 18-46-0 + 20 g/m² sulfate de potasse titrant 0-0-50 + 7 g/m² urée titrant 46-0-0.

Il faut éviter, si possible, les engrais chlorés (par exemple chlorure de potasse) pour la pépinière, le chlore étant toxique à faible dose sur certaines plantes maraîchères.

L’apport d’engrais minéral de fond se fait 1 ou 2 jours avant semis. L’épandage sera suivi de l’incorporation au sol avec un râteau.

Un insecticide de sol peut aussi être apporté avant semis si les risques sont jugés suffisants. Se reporter à l’annexe 1.b. pour les produits recommandés.

Une pépinière doit toujours être protégée des nématodes à galles. Si le terrain de la pépinière est neuf, il ne devrait pas y avoir de risques.

Si les pépinières sont réalisées au même endroit depuis longtemps, il convient de traiter le sol avant semis. Voir les recommandations en annexe 1.b.

En saison chaude et humide, ou dans les sols lourds, mal aérés, et pour tous les semis exposés aux fontes de semis, maladies du collet et des racines, il est fortement conseillé d’incorporer au sol un fongicide actif contre ces champignons pathogènes. Voir l’annexe 1.b. pour les produits recommandés.

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Tableau n°2 : Proposition de calendrier pour la préparation d’un semis en pépinière en sol sableux

Jour Travaux

Semis moins 30 jours défrichement du terrain

Semis moins 20 jours nivellement du terrain

Semis moins 15 jours piquetage des planches

Semis moins 10 jours début de la préirrigation

Semis moins 7 jours épandage puis incorporation de la matière organique bien décomposée

Semis moins 5 jours nivellement des planches

Semis moins 2 jours fertilisation minérale de fonds

Semis nivellement fin, incorporation insecti-cide/nématicide granulés, semis, arro-sage fongicide

2 - LA PREPARATION DU SEMIS Certaines spécialités phytosanitaires sont à incorporer au sol juste avant le semis. Se reporter à l’annexe 1 pour les recommandations et les doses.

Après un nivellement fin au râteau, on déterminera l’emplacement des lignes de semis de part et d’autre de la planche : un espace interlignes (i) de 20 cm permet une bonne aération de la pépinière, ainsi que la réalisation aisée des binages, des sarclo-binages et du désherbage.

L’ouverture des lignes se fera avec une règle à section carrée posée sur l’intersection de 2 côtés. Le délai entre l’ouverture des lignes et le semis doit être le plus court possible afin d’éviter le dessèchement du lit de germination des graines.

En cas de semis de nombreuses lignes, on n’ouvrira ces lignes qu’au fur et à mesure de l’avancée du semis.

Les graines seront placées à l’ombre en attendant d’être semées.

3 - LE SEMIS ET LES OPERATIONS CONNEXES Le calcul des besoins en semences est développé au chapitre V.

Avant de semer, on aura écrit et placé l’(les) étiquette(s) de semis où seront repris : l’espèce, la variété (éventuellement l’obtenteur), la date du semis, éventuellement le nombre de lignes semées.

En règle générale, on sème à une profondeur égale à 3 ou 4 fois le diamètre des graines. En sol lourd, on sèmera moins profond qu’en sol léger. Le tableau n°3 ci-dessous donne quelques indications de profondeur de semis.

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Tableau n° 3 : Profondeur de semis de quelques espèces en pépinière en sol

Espèce légumière En sol léger (en cm) En sol lourd (en cm)

Aubergine 1 - 1,5 0,5 - 1

Céleri < 0,5 < 0,5

Chicorées 0,5 - 1 0,5

Choux 1 - 1,5 0,5 - 1

Jaxatu 1 - 1,5 0,5 - 1

Laitue 0,5 - 1 0,5

Oignon 1 - 1,5 0,5 - 1

Piment 1 - 1,5 0,5 - 1

Poireau 1 - 1,5 0,5 - 1

Poivron 1 - 1,5 0,5 - 1

Tomate 1 - 1,5 0,5 - 1

Le semis se fait avec les doigts qui déposent peu de graines à la fois dans le sillon. Ensuite, il convient de répartir les graines de manière uniforme dans la ligne de semis à l’aide d’une brindille.

L’espace entre graines varie de 1 à 2 cm selon l’espèce et la période du semis : 1 cm en saison fraîche et 2 cm en saison chaude, soit de 50 à 100 graines par mètre linéaire.

Directement après le semis d’une ligne, les doigts refermeront le sillon. Un léger tassement de la terre avec la paume de la main sera effectué au-dessus des graines, afin d’assurer un bon contact graine-sol favorable à la germination.

Opérations post-semis Un fongicide de sol pourra être appliqué juste après le semis, avant le paillage en cas d’application préventive par exemple l’oxyquinoléine (CRYPTONOL liquide). Voir l’annexe 1.b. pour les doses et recommandations.

Le paillage est à conseiller fortement car il maintient une humidité du sol favorable à une levée régulière des plantules. Il évite aussi le choc brutal de l’eau d’irrigation sur la terre provoquant son tassement défavorable à la sortie des plantules du sol. Le paillage doit être peu épais, laisser passer l’air et la lumière, il ne doit pas être compact.

L’irrigation se fera toujours avec un arrosoir, afin de quantifier les apports journaliers. L’arrosoir utilisé sera muni de sa pomme avec des trous de faible diamètre pour obtenir de fines gouttes.

Les doses journalières d’irrigation seront fonction du stade de la pépinière, du climat, du sol et de la présence ou non de paillage.

Pour simplifier, les doses s’étalent entre 4 et 6 mm/jour, soit 4 à 6 litres/m²/j. en climat soudano-sahélien. Les fréquences d’irrigation sont fonction de la capacité de rétention en eau du sol : en sol lourds, l’irrigation peut se faire tous les 2 ou 3 jours. En sol filtrant, il faudra irriguer tous les jours, voire 2 fois par jour.

La germination des graines est à surveiller de près sous le paillage. Dès que le sol est soulevé par la majorité des graines, sans apercevoir le ou les cotylédons, il convient de retirer le paillage avec délicatesse. Ce paillage pourra être mis à sécher pour être réutilisé. On FAO-GCP/RAF/244/BEL Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne 22

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dépaillera de préférence le soir pour que les jeunes plantules ne subissent pas immédiatement le plein soleil après l’ombrage du paillage.

4 - L’ENTRETIEN DE LA PEPINIERE Dès que les plantules atteignent 2-3 cm de haut, on procède au premier binage.

Les désherbages seront effectués régulièrement afin d’enlever les adventices jeunes et ne pas risquer de déchausser les jeunes plants en pépinière.

Les traitements phytosanitaires seront réalisés en fonction soit d’un calendrier préventif établi selon la connaissance des risques, soit d’observations journalières faites sur les jeunes plants (cf. annexes 1.b. et 1.c.).

Les irrigations se poursuivront et les doses seront apportées en fonction de la croissance des plantules et des conditions climatiques journalières. On évitera de mouiller les passages séparant les planches de pépinière.

Une observation attentive de la pépinière est nécessaire pour repérer un ou plusieurs éventuels plants à éliminer : symptômes précoces de viroses, déformations, fontes de semis, attaques de ravageurs ou maladies irréversibles (par exemple disparition du bourgeon terminal de chou par Hellula undalis, le borer du chou). Ces plants éliminés seront de préférence brûlés, au minimum enterrés loin de la pépinière.

Les abords de la pépinière seront propres, désherbés, les branches d’arbres ou d’arbustes seront taillées pour ne pas ombrager excessivement la pépinière.

En cas de durée en pépinière naturellement (oignon, piment, poivron) ou accidentellement (chaleur, froid, vent, manque d’eau,...) longue, on procédera à un apport minéral de couverture après 25 à 30 jours : l’engrais utilisé doit être soluble dans l’eau pour être immédiatement utilisable par les plantules : l’urée (n’apporte que l’azote, donc un coup de fouet sur végétation), le nitrate de potasse.

L’apport sera d’environ 20 à 30 U N, soit l’équivalent d’environ 5 g/m2 d’urée ou 15 g/m2 de nitrate de potasse, à diluer dans un volume d’eau correspondant à 1 litre/m2 de pépinière. Les feuilles seront ensuite rincées avec de l’eau claire.

Quand le produit est disponible et que les moyens financiers le permettent, il est recommandé d’effectuer une pulvérisation d’engrais foliaire complet à teneur en éléments NPK relativement élevée mais qui va surtout apporter une série d’oligo-éléments (B, Cu, Zn, Mn, Mo, Fe) importants pour les jeunes plants.

5 - LA PREPARATION AU REPIQUAGE La durée d’une pépinière en sol, du semis au repiquage, varie en fonction de l’espèce, de la variété, des conditions climatiques, pédologiques et environnementales de la pépinière, des soins apportés par le maraîcher lors de la préparation du sol, du semis et de la croissance des plants, mais aussi de la présence et de la virulence d’ennemis des cultures durant cette période (insectes, virus, bactéries, champignons, ...). Le tableau n°4 donne, pour les sols sableux, les durées moyennes en pépinière de diverses espèces maraîchères. Ces durées doivent être comprises comme étant des pivots autour desquels les durées réelles oscillent en fonction des conditions de chaque pépinière entreprise. Ce tableau précise surtout le stade phénologique optimal de repiquage pour ces espèces.

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Tableau n°4 : Stade phénologique optimal de repiquage et durée moyenne indicative de la pépinière en sol pour quelques espèces

Espèce Stade phénologique optimal de repiquage

Durée moyenne de la pépinière (en jours)

Aubergine 4 à 6 feuilles 40

Céleri 3 à 4 feuilles 50

Chicorées 3 à 4 feuilles 30

Choux (brocoli, fleur, pommé, rave, feuilles)

4 à 6 feuilles 30

Coqueret du Pérou 4 à 5 feuilles 35

Fenouil de Florence 2 à 3 feuilles 50

Jaxatu 4 à 5 feuilles 35

Laitue 3 à 4 feuilles 25

Oignon ∅ au collet de 4 à 5 mm 10 à 15 cm de haut

50

Patate douce (bouture) apparition de racines permettant la reprise

30

Piment 6 à 8 feuilles 55

Poireau ∅ au collet de 4 à 5 mm 55

Poivron 4 à 5 feuilles 45

Tomate 5 à 6 feuilles 25

La pépinière a atteint le stade optimal de repiquage lorsque la majorité de ses plants ont les caractéristiques énoncées ci-dessus pour le stade optimal de repiquage.

La veille du repiquage, la pépinière recevra une dose supérieure d’irrigation (10 l/m²) de façon à ce que les plants soient bien turgescents et le sol bien humide au moment du prélèvement.

Un traitement insecticide, acaricide, fongicide et/ou bactéricide peut être préconisé 2 à 3 jours avant le repiquage afin de débarrasser le plus possible les plants de la présence d’ennemis. Le repiquage de plants sains permettra d’éviter des foyers d’infestations et donc de retarder l’installation et la progression des ennemis au champ. L’utilisation de produits systémiques permettra aux plants fraîchement repiqués de bénéficier d’une protection efficace un certain temps après repiquage.

Au moment du repiquage, les plants seront enlevés avec un transplantoir en veillant à blesser le moins de racines possibles. La sélection des plants sera faite avant le transport au champ.

Le repiquage se fera soit très tôt le matin, avec un arrêt au plus tard en fin de matinée (le soleil commence à chauffer fort), soit tard le soir (la grosse chaleur du jour est passée et le soleil décline).

On aura pris soin de préirriguer le sol du champ où seront repiqués les plants.

Les plants sélectionnés pour le repiquage seront transportés au champ dans des récipients à bords rigides et seront recouverts d’un tissu humidifié, par exemple un sac en toile de jute.

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Si la pépinière s’est déroulée correctement, il doit rester quelques plants en pépinière après le repiquage pour un éventuel remplacement au champ. Ce remplacement, qui sera unique, se fera quelques jours après le repiquage.

6 - LE NETTOYAGE DU TERRAIN Après le repiquage et le remplacement des plants manquants, l’ensemble de la pépinière restante sera arrachée et éliminée (brûlée ou enterrée en-dehors de la pépinière).

L’emplacement de la pépinière sera désherbé régulièrement pour éviter d’enrichir le sol en graines d’adventices et ralentir le développement des nématodes.

7 - LE CAS PARTICULIER DE L’UTILISATION D’UN VOILE DE COUVERTURE ANTI-INSECTES Ne seront précisés ci-dessous que les opérations ou travaux spécifiques à l’utilisation de ce voile léger de couverture, le reste étant inchangé.

Il s’agit ici de voile de couverture léger anti-insectes (17 g/m² type Agryl P17+ par exemple) tissé ou non tissé. Une liste de sociétés qui commercialisent ce type de voile figure en annexe 4.a. Il ne s’agit pas de toile anti-insectes. Les toiles anti-insectes peuvent être utilisés dans la fabrication de petits abris anti-insectes sous forme de structures rigides, fixes ou mobiles, dans lesquels des pépinières pourront être réalisées.

Avant sa pose, le voile neuf devra être humidifié abondamment par trempage dans l’eau pour éviter un effet superficiel d’imperméabilité.

Il existe 2 façons d’utiliser ce type de voile :

1. Utilisation à plat : directement après le semis, le voile est posé non tendu sur le sol et enterré sur les bords. Ce sont les plantules qui repoussent le voile vers le haut lors de leur croissance. Cette utilisation est peu conseillée car le contact direct des feuilles et du voile laisse la possibilité aux insectes de pondre sur ou dans les feuilles au travers du voile.

2. Utilisation sur arceaux : après le semis, des arceaux (30-40 cm de haut au centre) sont placés au-dessus de la planche de pépinière, le voile est tendu sur ces arceaux et enterré sur les bords.

Le principal but recherché quand on utilise ce type de voile en Afrique est de mettre les plantules le plus possible à l’abri des insectes aériens d’une certaine taille, dont certains sont très dommageables aux pépinières soit directement, soit indirectement (transmission de viroses).

Ce type de voile ne peut s’utiliser qu’en période sèche car dès que l’humidité relative de l’air atteint un certain niveau, des maladies fongiques se développent sous le voile du fait du microclimat humide et de la faible aération qui y règne. Dans les Niayes du Sénégal, ce type de voile s’utilise sans problème majeur en pépinière dès l’entrée en saison fraîche et jusqu'à l’hivernage : cela correspond à une période allant de novembre à juin.

Le voile protecteur doit donc être entier, non déchiré. L’irrigation se fait à travers le voile qui est perméable à l’eau et à l’air. Il sera ouvert le moins souvent et le moins longtemps possible. L’idéal serait de l’enlever au moment du repiquage, mais parfois certains travaux nécessitent d’accéder à la culture : désherbages, binages, fertilisation de couverture (pépinière longue) et contrôle régulier de l’état phytosanitaire des plants.

L’irrigation d’une pépinière sous arceaux est à suivre de près car l’eau peut ne pas être uniformément répartie sur toute la largeur de la planche de pépinière (ruissellement sur bords, ...).

Le voile sera retiré de la pépinière 1 à 3 jours avant repiquage, le soir, afin d’endurcir les plants, après avoir fait parfois un traitement préventif avec un produit de préférence systé-FAO-GCP/RAF/244/BEL Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne

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mique afin de “ nettoyer ” les plants d’éventuels ennemis. Cette technique permet de protéger les plantes pour la période post-repiquage, moment où l’on ne peut traiter sans risques de phytotoxicité.

Ces voiles légers sont proposés par les constructeurs en usage unique, mais avec une utilisation soignée, il peut être utilisé au moins deux fois. Dès lors, l’ensemble des manipulations de pose, de dépose, de repose ainsi que le pliage à sec pour mise à l’abri seront obligatoirement réalisées avec soin.

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IV. PEPINIERES SUR SUBSTRAT

1 - LES UTILISATIONS Cette technique sera utilisée :

- pour faire face à des difficultés sanitaires liées au sol en place, - pour s’assurer d’une bonne reprise et, - pour économiser les semences.

Un sol de pépinière, du fait de semis répétés au même endroit, constitue un milieu privilégié de développement de pathogènes telluriques des semis (Fusarium spp, Pythium spp., Rhizoctonia spp.,...). La fatigue des sols existe pour les pépinières maraîchères et le meilleur moyen d’y remédier est soit de semer dans un autre sol (rotation des pépinières), soit d’utiliser d’autres techniques et substrats.

Une plantule qui pousse vigoureusement dans un volume suffisant de substrat sain, riche, poreux, aéré, résistera mieux à des attaques parasitaires et procurera un plant repiquable en un temps court.

Le volume de substrat autour des racines peut être plus qu’un simple support physico-chimique pour la plante. On peut y incorporer des matières actives systémiques qui vont protéger le plant durant toute la durée de la pépinière : imidaclopride (GAUCHO) contre pucerons et mouches blanches, oxamyl (VYDATE) contre pucerons, mouches blanches et mouches mineuses.

Cette méthode a l’énorme avantage de limiter les quantités de matières actives apportées pour obtenir un résultat très satisfaisant. Elles contribuent donc à la protection de l’environnement, de la santé du producteur et du consommateur.

D’autres matières actives biologiques incorporées au substrat vont activer une certaine microflore et protéger le plant en pépinière et après la plantation. Un compost fabriqué avec 4 % (en poids) de déchets de crevettes protège très efficacement le plant contre les nématodes à galles (Meloidogyne spp.) par sélection et multiplication de microorganismes chitinolytiques (la chitine est l’exosquelette des nématodes, des crevettes, des langoustes, des insectes, ...). De même le mycélium d’Arthobotrys irregularis (champignon nématophage) mélangé à un compost protège les plants des mêmes nématodes à galles.

En gardant un chevelu radiculaire quasi intact à la plantation, la reprise des plantules au champ est pratiquement de 100 % et la croissance s’en trouve améliorée. Il en résulte une économie importante en graines.

La pépinière sur substrat est recommandée pour les cultures de variétés hybrides F1, à graines très onéreuses, utilisées :

- soit en culture maraîchère d’exportation (tomate cerise, melon par exemple) ; - soit en culture en périodes climatiques difficiles (tomate, choux, concombre, ...).

2 - LES PROPRIETES DES SUBSTRATS UTILISES Ils doivent présenter :

- une bonne porosité ; - une richesse en matière organique ; - une faible salinité ; - une bonne capacité de rétention en eau ; - une stérilité en éléments pathogènes et une absence de graines d’adventices ; - une richesse équilibrée en éléments minéraux.

Ils ne peuvent contenir de métaux lourds (arsenic, plomb, mercure, cadmium, nickel, ...) ou d’éléments toxiques (chlore, ...) pour les plantules.

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Dans le cas de la technique des plants en mottes, le substrat devra en plus conserver sa forme initiale pressée au cours de la croissance des plantules et jusqu’à la plantation.

3 - LES DIFFERENTES TECHNIQUES UTILISABLES Elles sont classées en 2 catégories :

- celles qui utilisent un contenant, - celles sans contenant.

Le substrat, avec ou sans contenant, sera utilisé du semis à la plantation. Une autre technique consiste à semer en “ terrines ” ou équivalent puis à repiquer de toutes jeunes plantules en pots ou mottes, du stade cotylédon à 1 à 2 feuilles, selon l’espèce. Nous ne détaillerons pas cette dernière technique, peu utilisée en Afrique soudano-sahélienne.

Techniques utilisant un contenant Le contenant est utilisé du semis à la plantation. Un volume de substrat colonisé par les racines du plant sera dépoté et planté au champ.

Les nature et forme du contenant sont variables. Le substrat utilisé doit être sain. Soit il l’est au remplissage des contenants (compost en sacs du commerce ou compost frais), soit il est stérilisé à la chaleur. Il peut être constitué de sol (stérilisé), de compost pur, de mélanges (compost/sol, compost/sable, compost/vermiculite, tourbe/sable, ...).

Le contenant doit lui aussi être stérile. Il sera, pour une plantation à effectuer en motte :

− soit individuel [pots plastiques (type pot yaourt), pots en papier, pots en tourbe (jiffy pot), ...],

− soit collectif (plaques alvéolées en plastique) : la forme des alvéoles sera cylindrique, parallélépipédique, tronconique ou en tronc de pyramide, ...

Le volume du substrat est variable, fonction de l’espèce mais aussi de l’avancée technologique ou de la technique du producteur et de sa région de production.

Dans les pays où l’horticulture est très structurée, les fonctions de production et de pépinière sont séparées. Des entreprises se sont spécialisées dans la production exclusive de plants maraîchers destinés aux producteurs. Dans cette optique, une des tendances est à la réduction du volume de substrat de germination en utilisant des minimottes en plateaux alvéolés.

Techniques sans contenant Le substrat préparé est pressé dans une forme particulière à l’aide d’un outil appelé motteuse ou presse-motte (voir figure n°2) puis déposé sur une surface isolée du sol (bâche, planche, cageots, ...). Le semis a lieu ensuite dans la motte de substrat.

Dans ce cas, le substrat doit contenir une importante part de compost qui, une fois pressé et déposé, garde la forme initiale jusqu’à la plantation sans se désagréger lors des arrosages par le haut (la pose d’un voile au dessus des mottes permet d’éviter le délitement des mottes).

Outre les propriétés communes déjà énoncées plus haut, le substrat à mottes ou mottable doit impérativement garder sa forme de mottes jusqu’à la plantation. Tous les substrats ne possèdent pas cette caractéristique et le meilleur moyen de le savoir est de réaliser des essais préalables de tenue de mottes mais aussi des tests de germination pour déterminer la composition optimale du substrat. Le CDH (Centre pour le Développement de l’Horticulture) à Cambérène - Dakar, en collaboration avec le projet FAO GCP/SEN/033/BEL et la SERAS (Société d’Exploitation des Ressources Animales du Sénégal), a mis au point la technique des plants en mottes à partir d’un compost issu de la fermentation de résidus de panses de bovins à l’abattoir de Thiès.

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A la sortie d’un digesteur ‘Transpaille’, les résidus sont mis en tas et subissent une fermentation aérobie du type compostage en tas. Des retournements périodiques sont nécessaires. Après 3 mois, le substrat est finement broyé. Des tests de germination ont montré que ce substrat ne pouvait être utilisé pur, mais devait être mélangé à du sable stérile. La proportion 80 % compost/20 % sable a donné les meilleurs résultats (germination et tenue des mottes).

Deux motteuses manuelles ont été fabriquées localement d’après un modèle européen. L’une confectionne 12 mottes cubiques de 4 cm de côté (pour tomate, choux, laitue, aubergine, piment, poivron,...) et l’autre 6 mottes cubiques de 6 cm de côté (pour melon, pastèque, courgette, concombre, potiron).

Le mélange préconisé se comporte très bien en mottes et tient à l’irrigation par le haut, à condition bien sûr d’utiliser un arrosoir avec pomme à trous fins.

Cette technique a permis à la SERAS de valoriser de façon optimale ses résidus de digesteur. Une structure de production de plants maraîchers a été mise en place sur le site de l’abattoir et fonctionne bien. La technique a été vulgarisée par le CDH et le PNVA (Programme National de Vulgarisation Agricole) et répond à l’attente des producteurs maraîchers professionnels qui cultivent 12 mois sur 12, plus précisément en saison chaude et humide avec des variétés hybrides de tomate de table, de chou pommé, ou des variétés non hybrides de piment, jaxatu, tomate (voir figure n° 3).

Pour la saison chaude et humide, on ajoute au substrat prêt à être motté un fongicide de sol, l’oxyquinoléine (CRYPTONOL liquide) pour lutter préventivement contre les fontes de semis et maladies du collet et des racines.

Figure n°2 : Motteuse manuelle

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Figure n°3 : Plants en mottes SERAS (fiche commerciale de la société)

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4 - LA PREPARATION DU SUBSTRAT DE SEMIS Le substrat sera préparé sur une surface isolée du sol. En cas de mélange à préparer, celui-ci sera fait dans les proportions souhaitées et bien retourné pour obtenir une matière homogène.

Si l’on utilise des contenants, ceux-ci seront troués au fond pour permettre l’évacuation de l’eau en excès (drainage).

Les contenants seront remplis de substrat qui sera légèrement tassé à la main puis irrigué afin de se pourvoir en eau. L’irrigation peut se faire par le haut, à l’aide d’un arrosoir avec pomme à petits trous, ou par le bas, par imbibition grâce à la remontée capillaire de l’eau dans le substrat plongé dans une faible épaisseur d’eau.

Cette méthode d’irrigation par remontée capillaire, utilisée en cours de croissance des plants, a l’avantage de ne pas mouiller les feuilles et d’aider le producteur à mieux gérer l’irrigation du substrat. En effet, lorsque l’eau a atteint la surface, on peut dire que toute l’épaisseur du substrat est humidifiée. L’inconvénient de cette méthode est l’infrastructure nécessaire à construire, à savoir, un endroit rigoureusement horizontal, capable de retenir une lame de 2-3 cm d’eau mais qui après irrigation doit permettre d’évacuer l’eau résiduelle. On peut aussi utiliser des bacs étanches où des cageots remplis de contenants ou mottes seront plongées à mi-hauteur pour irrigation par remontée capillaire.

Pour les mottes, le substrat sec est mis en tas sur une surface propre, rigide et plane, imputrescible si possible. Il est ensuite mouillé avec un arrosoir puis retourné pour homogénéisation. L’humectation optimale du substrat pour le mottage est très délicate à définir et dépend des substrats.

Il faut savoir qu’avec le tassement du substrat dans la motteuse (l’eau excédentaire s’écoule), l’humectation du substrat restant à motter augmente et la fabrication mais surtout la tenue des mottes devient de plus en plus difficile, voire impossible, puisqu’il ne reste plus qu’une mélasse noirâtre à la fin.

On doit donc surveiller très attentivement le travail de fabrication des mottes et compléter si nécessaire le substrat à motter avec du substrat sec afin de retrouver l’humectation idéale pour le travail.

En saison chaude et humide, on ajoutera un fongicide de sol au substrat prêt à être motté [par exemple l’oxyquinoléine (CRYPTONOL liquide) à raison de 30 ml/10 l d’eau pour 50 litres de substrat]. Se reporter à l’annexe 1.b pour d’autres produits recommandés.

A titre indicatif, 1 litre de substrat non pressé permet de fabriquer de 10 à 14 mottes 4 x 4 x 4 cm ou de 3 à 4 mottes 6 x 6 x 6 cm, respectivement pour un substrat pour mottes du commerce et le substrat SERAS du Sénégal. 5 - LE SEMIS ET LES OPERATIONS CONNEXES Si l’on est certain du haut pouvoir germinatif des graines (test de germination réalisé, voir chapitre V), on peut se contenter de semer 1 graine par contenant ou motte. Dans le cas contraire, on en sèmera 2 pour ne garder que le plant le plus vigoureux. La sélection se fera au stade cotylédons étalés et apparition de la 1ère vraie feuille. Cette méthode, peu économique, n’est pas à préconiser, sauf cas de force majeure.

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La graine sera déposée dans un trou préalable dont la profondeur dépend de l’espèce. Plus la graine est grosse, plus elle sera semée profondément. En pratique, on peut retenir que la hauteur du substrat au-dessus de la graine varie entre 1,5 et 4 fois son diamètre. On sèmera donc entre 0,5 cm (pour les graines de choux, tomate, piment, ...) et 1,5 à 2 cm (pour les graines de pastèque, potiron, courgette, concombre, melon).

La profondeur du semis est importante et sa mauvaise appréciation peut avoir de graves conséquences : en cas de semis trop superficiels, les plantules ont le système radiculaire en surface et le collet en dehors du sol, ce qui provoque des affaissements de plantules en croissance, des déformations de tiges et des risques d’attaques de collet plus importantes.

En cas de semis trop profonds, la plantule risque de s’épuiser avant de sortir et, pour les espèces à enracinement puissant, de casser ou faire éclater la motte.

Après le semis, le contact graine-substrat sera assuré par la fermeture du trou avec le substrat, ou du sable stérilisé.

Les contenants ou les mottes seront alors placés sur une surface plane, imputrescible et dure, isolée du sol de la pépinière. Il faut éviter que les racines sortent du substrat pour s’enraciner dans le sol.

Selon le choix de l’irrigation (arrosoir ou remontée capillaire) ils seront transportables ou non.

En saison des pluies, il est impératif de protéger les pépinières sur substrat par une toiture imperméable. Cette toiture peut être faite de crintings, paille tressée, feuille de plastique, tôle, ... Elle sera amovible si elle est basse et non transparente, et enlevée en dehors des averses. En cas d’ombrage excessif, les plants seront étiolés et le préjudice peut être fatal pour le producteur.

Les plants étiolés :

− seront fragilisés et en pépinière et à la plantation ; − auront tendance à se coucher en pépinière et à provoquer un enchevêtrement de tiges qui

seront blessées lors de la préparation à la plantation ; − seront très sensibles aux coups de soleil dès que plantés au champ (dégât possible

d’argenture physiologique, du côté sud de la tige qui blanchit).

6 - L’ENTRETIEN DE LA PEPINIERE Une irrigation journalière par arrosoir ou par remontée capillaire sera effectuée. Si l’irrigation se fait par arrosoir, le feuillage doit rester mouillé le moins longtemps possible. De même, le substrat doit évacuer rapidement l’eau excédentaire.

En cas de semis de 2 graines/trou, un démariage se fera (avec une paire de ciseaux bien aiguisée à 1 cm environ au-dessus de la surface du substrat) au stade cotylédons + 1 vraie feuille ouverte. Le plant le plus robuste, le plus droit, le plus vigoureux sera conservé.

Il se peut que des graines d’herbes germent dans le semis, il faut les éliminer le plus tôt possible sous peine de déchausser les jeunes plants, ce qui peut se révéler préjudiciable pour la survie de la plantule.

Après levée, la protection phytosanitaire sera conduite comme pour une pépinière en sol. Se reporter aux annexes 1.b et 1.c.

La protection mécanique pour les pluies, si elle est basse et non transparente, sera enlevée tôt le matin et reposée le soir et en cas de pluies importantes.

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Une fertilisation foliaire peut être effectuée :

• 15 jours environ après le semis, pour les espèces plantées après environ 30 jours (choux, tomates, cucurbitacées)

• à 20 et 35 jours après le semis, pour les espèces plantées après 40 jours et plus (piment, jaxatu, poivron)

Il est important de choisir un engrais foliaire complet en ce qui concerne les éléments minéraux majeurs apportés (N, P2O5, K2O, CaO, MgO et S) ainsi que les principaux oligo-éléments (Cu, Zn, B, Fe, Mn, Mo).

Toute plante qui présente des symptômes de virose ou de bactériose, ou sévèrement attaquée par un autre ennemi, sera éliminée. De même, on enlèvera les plantes atteintes par les fontes de semis, les plantes chétives, couchées, ou étiolées ainsi que les mottes désagrégées qu’il sera difficile de transporter puis planter au champ.

7 - LA PREPARATION A LA PLANTATION Le tableau n°5 ci-dessous présente le stade optimal de plantation ainsi que la durée indicative moyenne en jours d’une pépinière sur substrat pour quelques espèces légumières.

Tableau n°5 : Stade phénologique optimal de plantation et durée indicative moyenne de la pépinière sur substrat pour quelques espèces légumières

Espèces Stade phénologique optimal de repiquage

Durées moyennes de la pépinière

(en jours) Aubergine 4 à 6 feuilles vraies 35-45 Chicorées 3 à 4 feuilles vraies 25-30 Choux (brocoli, fleur, pommé, rave, feuilles) 4 à 6 feuilles vraies 21-25 Concombre 3 à 4 feuilles vraies 20-25 Courgette et courge 2 à 3 feuilles vraies 20-25 Jaxatu 4 à 5 feuilles vraies 35-40 Laitue 3 à 4 feuilles vraies 21-25 Melon 3 à 4 feuilles vraies 20-25 Pastèque 2 à 3 feuilles vraies 20-25 Piment 6 à 8 feuilles vraies 45-50 Poivron 4 à 5 feuilles vraies 35-45 Potiron 2 à 3 feuilles vraies 15-20 Tomate 4 à 6 feuilles vraies 21-25

Le stade optimal de plantation en pépinière sur substrat est, pour une espèce donnée, identique à celui d’une pépinière en sol, mais l’avantage d’une pépinière sur substrat est de pouvoir accepter une marge de plusieurs jours dans la plantation, au cas où des obstacles imprévus surgissent au dernier moment.

C’est ici qu’apparaît tout l’intérêt de la plantation avec substrat et sans blessure causée aux racines et radicelles des plantules :

− On pourra planter un peu plus tôt que le stade optimal de plantation sans pour autant provoquer une mauvaise reprise.

− Des plants parvenus au stade de plantation pourront patienter quelques jours tout en présentant à la plantation un haut pourcentage de reprise. Bien sûr, cette dernière option n’est agronomiquement pas idéale puisque, pendant ce temps, les plants continueront à pousser de plus en plus vite, avec un début d’étiolement.

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On ne peut donc la recommander, mais elle existe pour des événements imprévus qui imposent de différer la date de plantation, par exemple du fait de fortes pluies qui rendent le champ à planter inaccessible temporairement.

Quelques heures avant leur plantation, les plants auront été irrigués correctement, mais il est primordial qu’au moment de la plantation, le substrat soit manipulable sans casser (s’il s’agit de mottes ou de pots en tourbe ou en papier) ou puisse être dépoté (s’il s’agit de pots en plastiques, plaque alvéolée multipots, ...).

Les plants ainsi que leur substrat, avec ou sans contenant, seront transportés de la pépinière au champ en cageots ou boîtes à bords rigides. En attendant la plantation, ils seront placés à l’ombre et non en plein soleil.

En cas de mottes, celles-ci seront séparées par l’utilisation d’un objet bien tranchant afin de sectionner proprement les racines qui passent d’une motte à l’autre.

La motte de substrat doit impérativement, lors de la plantation, ne pas dépasser du sol afin d’éviter un effet de mèche qui la desséchera de façon irréversible et tuera la plantule. Elle sera donc recouverte d’une faible épaisseur de sol. 8 - LE NETTOYAGE DU TERRAIN Comme pour la pépinière en sol, et après le remplacement réalisé quelques jours après la plantation, les plants en excès de la pépinière sur substrat seront évacués avec leur substrat et soit détruits par le feu, soit enterrés à 50 cm de profondeur.

Le matériel ayant servi à la pépinière, s’il est destiné à être réutilisé (pots, plaques, cageots, feuilles plastiques, infrastructure de toiture, ...) sera désinfecté, par exemple à l’eau de javel (12°Cl diluée à 10 %), avant d’être remisé bien sec à l’abri du soleil et de la pluie.

9 - LE CAS PARTICULIER DE L’UTILISATION D’UN VOILE DE COUVERTURE ANTI-INSECTES Les différentes façons de travailler avec ce type de voile en pépinière sur substrat, ainsi que la période optimale d’utilisation, ont déjà été détaillées dans le chapitre de la pépinière en sol (chapitre III 7), mais il est un point particulièrement crucial sur lequel il faut insister : l’irrigation.

Un substrat en pépinière sur substrat ne peut se déshydrater au-delà d’un seuil considéré comme difficilement réversible en cas de réhumectation, avec des conséquences fatales pour le plant qui y est enraciné. Il est donc primordial de bien veiller à maintenir le substrat humide, proche de sa capacité maximale de rétention en eau. Cette remarque est valable également pour un plant fraîchement repiqué dont le substrat se déshydrate du fait de l’absorption d’eau par les racines mais aussi par la succion faite par le sol environnant s’il est sec.

Lorsqu’on utilise un voile de couverture anti-insectes, la répartition de l’irrigation par le haut peut ne pas être homogène sur les plants sous le voile. De plus, la visibilité au travers d’un tel voile n’est pas optimale, empêchant de voir de l’extérieur si l’ensemble du substrat a été correctement irrigué. Or, les réserves en eau de ces petits volumes de substrat sont faibles. Elles ne peuvent alimenter le plant que peu de temps, bien moins longtemps que pour une pépinière en sol. Il faut donc être très vigilant sur ce point.

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V. CALCUL DES BESOINS EN SEMENCES

La graine est un élément vivant, elle est constituée d’un embryon, qui évoluera en plantule, et de réserves nutritives pour cet embryon. En tant qu’élément vivant, elle n’a qu’une durée de vie limitée dépendant de l’espèce, des conditions de production des graines et bien sûr des conditions post-récolte des graines (séchage, conditionnement, transport, entreposage, ...)

Ci-dessous, le tableau n°6 donne la durée de vie de graines d’espèces maraîchères stockées dans des conditions favorables : température ≈ 20°C, humidité relative de l’air en équilibre avec la teneur en eau des graines (7 à 15 %).

Tableau n°6 : Durée de vie de graines maraîchères stockées en conditions favorables

Espèce Durée (en années)

Espèce Durée (en années)

Asperge 3 Gombo 2

Aubergine violette 4 Haricot 3

Betterave 4 Jaxatu 7

Carotte 3 Laitue 6

Céleri 3 Maïs doux 2

Chicorées 4 Melon 5

Chou brocoli 3 Navet 4

Chou chinois 3 Oignon 1

Chou fleur 4 Oseille de Guinée 3

Chou pommé cabus 4 Pastèque 4

Chou rave 3 Persil 1

Choux feuilles 5 Piment et poivron 2

Concombre et cornichon

5 Poireau 2

Courge, courgette 4 Pois 3

Cresson 5 Potiron 4

Epinard 3 Radis 5

Fenouil 4 Tomate 4

Ce tableau n’est intéressant que parce qu’il permet d’avoir une idée de la durée de vie des graines maraîchères.

Dans les conditions subtropicales connues en Afrique de l’Ouest, ces données sont rarement valables et il convient de ne plus y faire référence.

En effet, l’histoire d’une graine achetée par le maraîcher chez le détaillant lui est totalement inconnue. La qualité de la graine dépend d’une chaîne de conditions extérieures rigoureuses et contrôlées.

La défaillance d’un seul maillon de cette chaîne (en température ou humidité relative de l’air) diminue très fortement la qualité de cette graine.

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Rien ne distingue extérieurement une graine morte qui ne germera pas d’une graine vivante à haut pouvoir germinatif.

C’est pourquoi la prudence la plus élémentaire dicte au maraîcher de tester le pouvoir germinatif du lot de semences qu’il compte utiliser. Une telle attitude est vivement conseillée pour éviter une perte de temps, d’argent et de main-d’oeuvre investis sur une pépinière. Nous ne nous baserons pas, dans ce manuel pratique, sur les normes internationales exigées pour le pouvoir de germination minimum d’un lot de semences. Car, comme déjà dit, les conditions climatiques présentes en Afrique subtropicale lors des transports et des entreposages des graines maraîchères ne permettent souvent pas de respecter ces normes, toujours au détriment du producteur maraîcher.

Il existe des protocoles normalisés de test de germination, spécifiques à chaque espèce maraîchère, avec possibilité d’interprétation statistique. Ce sont des tests lourds et peu adaptés pour un maraîcher qui cherche une réponse simple, pratique et rapide.

Un test simplifié de germination consiste à semer 2 x 25 graines (2 répétitions) au même moment, à les conduire dans les mêmes conditions et à compter le nombre de graines germées après 7 à 14 jours (21 jours pour le piment et le poivron), durée acceptable pour la germination des espèces. Le substrat utilisé peut soit être :

- une boîte + coton hydrophile humide ou papier filtre humide que l’on maintient à température (20°C) et humidité constantes.

- un récipient, avec du sable ou avec le substrat de la pépinière, que l’on garde sous abri ou en plein champ

- une petite surface de pépinière où l’on effectue un présemis de 2 x 25 graines comme test de germination dans les conditions réelles qui existeront pour le vrai semis.

Exemple de calcul du pouvoir germinatif

Espèce : Tomate Lot n° 96/3/H2 Variété : XINA Date de mise en sachet : 20/11/96 Origine : CDH Pourcentage de germination au conditionnement : 90 %

Date test de germination : 20/08/97

Une surface de 1 m² est préparée en pépinière pour effectuer ce test. 2 répétitions de 25 graines sont préparées et semées séparément. Les densité et profondeur de semis sont identiques à celles d’un semis normal. Les comptages ont lieu à 7 et 14 jours après semis

Résultats des comptages

Nombre de graines germées

7 jours 14 jours

Répétition n° 1 10 18

Répétition n° 2 12 21

Le pouvoir germinatif (P.G.) du lot n° 1 est 18/25 x 100 = 72 % Le pouvoir germinatif du lot n° 2 est de 21/25 x 100 = 84 % La moyenne des 2 lots est (72 + 84)/2 = 78 % Ce test montre bien la baisse du pouvoir germinatif de ce lot de graines de tomate Xina entre son conditionnement et l’achat par le producteur. Celui-ci devra en tenir compte dans l’évaluation de ses besoins en graines et de la surface de pépinière à préparer et à semer (pour la pépinière en sol) ou du nombre de mottes de substrat (pour la pépinière sur substrat). Comment calculer les quantités de graines à semer et la surface de pépinière en sol à préparer ? Les conditions réelles rencontrées par une graine semée sont parfois éloignées des conditions optimales de germination et de croissance de l’espèce. Le pourcentage de réussite de la pépinière est lié à ces conditions, que le maraîcher ne maîtrise pas toujours. Il faut donc, dans FAO-GCP/RAF/244/BEL Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne 36

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un calcul de besoin en semences, tenir compte de ces facteurs imprévus en l’augmentant d’un facteur “ TOTAL RISQUES ”.

Ce facteur englobe :

− la part semée en pépinière prévue pour le remplacement des plants non repris ou mal en point après repiquage.

− la prise en compte d’éléments qui vont perturber la germination des graines et/ou la croissance des plantules : éléments phytosanitaires (fontes de semis, grave attaque imprévue d’un ravageur, ...), éléments climatiques (températures air/sol, humidité relative air/sol, pluviométrie, ...), éléments humains éventuels (brûlures phytosanitaires, irrigations excessives d’une partie de la pépinière, ...).

Ce facteur “ TOTAL RISQUES ” sera fixé par l’horticulteur lui-même de par ses connaissances de terrain. Prenons l’exemple du lot de tomate Xina testé ci-dessus.

1) Son pouvoir germinatif testé en conditions réelles est de 78 %. Le producteur souhaite emblaver 1.200 m² de terrain (en planches de 1 m de large, avec passages de 50 cm) en tomate Xina avec un interligne (i) de 40 cm et un écartement (é) dans la ligne de 40 cm, en doubles rangs, avec une disposition en carrés.

1 ha de terrain aménagé en de telles planches procure 6.667 m² utilisables donc 1.200 m² de terrain procureront 6.667/10000 x 1.200 = 800 m² utilisables.

100 mètres linéaires contiennent 250 plants et 100 m² de planches (2 rangs) contiennent donc 500 plants.

Les besoins en plants au repiquage sont donc de 500 x 8 = 4.000 plants

Il faut toujours prévoir un remplacement de plants repiqués, entre 5 et 10 %. Ici, soit 5 %, car le sol est bien préparé et la main-d’oeuvre est expérimentée.

D’autre part, dans des conditions climatiques non totalement contrôlées, avec notamment des possibilités d’apparitions subites et importantes de ravageurs, il faut toujours surévaluer la quantité de graines à semer d’un facteur ‘risques’ : soit 40 % dans cet exemple.

L’addition des pourcentages ‘remplacements’ et ‘risques’ que nous appellerons ‘TOTAL RISQUES’ est de 45 % dans cet exemple, avant calcul avec le pouvoir germinatif réel de 78 %.

En se basant sur 300 graines de tomate/g, les besoins initiaux de 4.000 plants à repiquer sont obtenus en semant 4.000/300 = 13,4 g de semences

En comptabilisant l’ensemble des risques, 45 %, les besoins en semences deviennent 13,4 x 1,45 = 19,4 g de semences.

Enfin, puisque le pouvoir germinatif du lot est de 78 %, la quantité réelle à semer en pépinière est de 19,4 x 100/78 = 24,9 g arrondis à 25 g.

2) 25 g correspondent à environ 7.500 graines. Les lignes de semis sont distantes de 20 cm et l’on sème 80 graines/mètre linéaire, soit 400 graines/m². La surface de pépinière en sol à préparer est donc de 7500/400 = 18,75 m²

En annexe 5 figurent les tableaux détaillés des besoins en semences par ha pour les diverses espèces maraîchères en tenant compte du ‘TOTAL RISQUES’ et de différents pouvoirs germinatifs.

L’annexe 5.a. est valable pour la pépinière en sol, l’annexe 5.b. pour la pépinière sur substrat.

Pour ces tableaux, le facteur “ TOTAL RISQUES ” a été fixé à 10 % pour la pépinière sur substrat et 45 % pour la pépinière en sol. Si le pouvoir germinatif est inférieur à 50 %, il est préférable de ne pas semer. Pour les semis en pépinière sur substrat et pour préserver l’avantage de l’économie en semences, il conviendrait de ne pas semer en dessous d’un pouvoir germinatif de 70 %.

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VI. MODE D’ETABLISSEMENT DU COUT D’UNE PLANTULE

Afin de l’intégrer dans les charges d’une culture, l’horticulteur a besoin de connaître le prix des plantules qu’il a produits.

Déterminer un prix général unique, ou même une fourchette de prix, pour une plantule produite est impossible tant il varie en fonction des facteurs liés à chaque exploitation horticole et à son environnement économique.

Ce chapitre va citer les éléments qui interviennent dans le coût d’une plantule pour des pépinières en sol et sur substrat.

Un exemple chiffré sera donné pour le coût d’une plantule de tomate F1 HEATMASTER sur substrat SERAS à Thiès au Sénégal.

1 - POUR UNE PEPINIERE EN SOL Les facteurs à comptabiliser pour le coût d’une plantule sont les suivants :

Infrastructure - location ou achat du terrain - aménagement de la pépinière - construction /entretien du ou des puits - construction du bassin pour irrigation - construction du lieu de stockage des intrants, de l’équipement, ...

Equipement - motopompe et accessoires - petit outillage manuel - pulvérisateur - autre équipement

Intrants - semences - eau - matière organique - engrais minéraux et foliaires - pesticides - autres intrants (carburant, huile...)

Main-d’oeuvre - aménagement de la pépinière - préparation du terrain au semis - semis - travaux d’entretien de la pépinière - préparation au repiquage - repiquage - remplacement des manquants - destruction de la pépinière restante et nettoyage du terrain

L’imputation de certains coûts globaux est difficile à réaliser lorsqu’il s’agit de les répercuter au niveau du coût d’une plantule d’une pépinière. Ce sont, entre autres, les coûts d’amé-nagement d’une pépinière fixe, de construction de puits, d’amortissement des équipements et matériels.

Une façon d’y parvenir est : FAO-GCP/RAF/244/BEL Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne 38

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1. d'établir le coût annuel d’amortissement de cette infrastructure/équipement. 2. de fixer la partie, en cas d’utilisation multiple de cette infrastructure/équipement (par

exemple puits, motopompe), du coût annuel d’amortissement réservée à la pépinière dans son ensemble.

3. d’attribuer le coût d’amortissement à la pépinière réalisée en fonction du temps d’utilisation du sol et de sa surface.

Exemple chiffré d’attribution de l’amortissement d’une motopompe à une pépinière d’oignon

• achat d’une motopompe de 800 USD, soit 480.000 F CFA, à amortir en 3 ans. • cette motopompe est utilisée sur un puits qui dessert à la fois le champ de 8.000 m2 et la pépinière de 500 m2, soit une

utilisation respective de 94% et de 6%. • coût annuel d’amortissement 480.000/3 = 160.000 F CFA, dont 9.600 F CFA (6%) pour la pépinière.

Pour une culture d’oignon de saison fraîche, l’horticulteur a semé 300 m2 de pépinière, pour une durée d’occupation de 50 jours.

• 300 m2 représente 60 % de la surface pépinière. • 50 jours représentent environ 17 % des 300 jours d’utilisation de la pépinière chaque année.

Cette pépinière d’oignon représente donc 10,2 % du temps et de l’espace de l’entièreté de la pépinière en 1 an et on lui attribuera donc un coût d’amortissement de la motopompe de 980 FCFA.

Ce montant de 980 F CFA sera répercuté au niveau du coût d’un plant d’oignon à partir du nombre exact de plants repiqués au champ (et non le nombre de plants en pépinière)

2 - POUR UNE PEPINIERE SUR SUBSTRAT Les facteurs à comptabiliser sont les suivants :

Infrastructure - achat ou location du terrain - coût d’aménagement de la pépinière - construction de puits, de bassins de reprise, de brise-vent, ... - construction du lieu de stockage des intrants, de l’équipement, ... - construction de l’abri pour la pépinière sur substrat.

Equipement - outillage manuel - pulvérisateur - coût d’installation d’une motopompe et accessoires - autre équipement (motteuse, cageots,...)

Intrants - semences - eau - substrat - engrais minéraux et foliaires - pesticides - autres intrants (carburant, huile, ...)

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Main-d’oeuvre - construction de l’abri pour la pépinière - aménagement de la pépinière - préparation du substrat - semis - travaux d’entretien - préparation à la plantation - plantation - remplacement des manquants - élimination de la vieille pépinière et nettoyage du terrain

Pour l’imputation de certains coûts globaux, la méthode présentée pour la pépinière en sol peut être appliquée de la même manière.

3 - EXEMPLE Données Il s’agit d’une pépinière de tomate (var. F1 HEATMASTER, PG = 90 %) en mottes pour emblaver 5.000 m2 dans la région des Niayes.

Le compost est originaire de la SERAS (Thiès, Sénégal). Le semis est réalisé le 1er juillet dans l’enceinte de la pépinière en sol de l’exploitation (300 m2)

Une motteuse manuelle 4x4x4 cm est utilisée. Un abri temporaire contre les pluies d’hivernage a été construit pour toutes les pépinières d’hivernage (3 mois) de cette année, au prix de 50.000 F CFA. Les plants sont isolés du sol et placés sur des crintings de fabrication locale. L’eau d’irrigation est de l’eau de distribution à 108 F CFA/m3, puisée à partir d’un bassin de 10 m3, ayant coûté 100.000 F CFA et amorti sur 10 ans. L’exploitant loue le terrain déjà aménagé à 400.000 F CFA/ha/an.

L’arrosage des mottes se fait matin et soir avec un arrosoir à pomme fixe.

Un fongicide préventif des fontes de semis est incorporé au mélange lors de la fabrication des mottes. Au cours de la pépinière, d’une durée de 3 semaines, un traitement insecticide est prévu après 18 jours.

Une fertilisation foliaire est effectuée 14 jours après semis avec un engrais foliaire complet.

Calculs Infrastructure

Location du terrain

Les besoins en semences pour 5.000 m2 de tomate F1 HEATMASTER (déterminée), plantées à 50 x 50 cm sont de 54,5 g (tableau 2 de l’annexe 5). Le nombre de plants à semer est de : 54,5 x 300 = 16.350 plants. La densité est de 26.700 plants/ha, soit 13.350 plants dans ce cas. Les mottes sont déposées en bandes sans espace entre elles sur une largeur de 1 m sous plusieurs crintings de 4 mètres de long. Des chemins de 60 cm séparent les crintings.

Par m2, on compte installer 600 mottes, 4x4x4 cm, soit 2.400 par crinting sur le sol. Il y a donc 7 crintings sur le sol (16.350/2.400) et 27,25 m2 de mottes.

La surface dévolue à ce semis en mottes sous abri est de 6,5 m x 15 m = 98 m2 arrondis à 100 m2, soit 33 % de la surface de la pépinière. La durée de la pépinière est de 30 jours (21 jours pour la durée de la pépinière proprement dite + 9 jours avant et après pour la préparation et le nettoyage du terrain, ...) sur les 300 jours d’utilisation annuelle de la pépinière, soit 10 % du temps d’utilisation. FAO-GCP/RAF/244/BEL Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne 40

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Pour le coût de la location du terrain : 400.000 x 300/10.000 x 33 % x 10 % = 396 F CFA Bassin de reprise

Coût d’amortissement annuel du bassin = 10.000 F CFA Rapporté à notre pépinière = 10.000 x 33 % x 10 % = 330 F CFA

Abri contre pluies d’hivernage (3 mois)

Cet abri a coûté 50.000 F CFA, il ne pourra être utilisé qu’une seule année. Rapporté à ce semis, cela donne 50.000/3 = 16.667 F CFA Equipement

Tout l’équipement, sauf la motteuse, est amorti sur 3 ans. La motteuse est amortie sur 5 ans. On estime à 5 % l’utilisation de cet équipement par rapport au temps annuel d’utilisation, sauf pour la motteuse.

Par an, le producteur fabrique 30.000 mottes environ. Le coefficient d’utilisation de la motteuse pour ce semis sera donc de 16.350/30.000 x 100 = 54,5 % Intrants

• semences (7.500 F CFA/sachet de 5 g) : 7.500 x 11 = 82.500 F CFA + transport 3.000 F CFA

• eau : préparation substrat : 700 litres ; irrigation (21 jours x 5 l/m2/j x 28 m2) = 2.940 litres Total 3.640 l = 3,64 m3 x 108 = 393 F CFA

• substrat : la SERAS de Thiès vend le compost broyé prêt à l’emploi à 45 F CFA/kg auquel il convient d’ajouter 5.000 F CFA pour le transport du compost acheté jusqu’à l’exploitation.

Un volume de 100 litres de compost prêt à l’emploi pèse 116 kg et permet de confectionner environ 1.200 mottes 4x4x4 cm. Les besoins en compost prêt à l’emploi sont donc de : 116/1.200 x 16.350 = 1.580,5 kg au prix de 71.123 F CFA. Exprimé en volume de compost à acheter, cela donne 1362, 5 litres.

• engrais foliaire : 2 kg/ha par application (1 seule application), soit 0,2 g/m2 par application, soit 0,2 x 27,25 = 5,45 g au prix de 3.500/1.000 x 5,45 = 19 F CFA

• pesticides

cryptonol liquide : 35.000 F CFA/bidon de 5 litres dose : 30 ml de cryptonol pour 50 l de substrat besoins : 1.363,5/50 x 30 = 817,5 ml de cryptonol liquide, soit 5.723 F CFA

Diméthoate : 8.000 F CFA/litre besoin : 3 ml/3 litres eau pour 30 m2 > 8.000/1.000 x 3 = 24 F CFA

• autres intrants étiquettes : 500 F CFA

Main-d’œuvre

• construction abri (compris dans le prix de l’abri)

• aménagement/nivellement terrain (compris dans le prix de l’abri)

• fabrication des mottes et semis

Avec une bonne organisation du travail, en 2 ateliers de fabrication de mottes, on peut confectionner 1.000 mottes/heure avec 2 ouvriers/atelier. 2 ouvriers supplémentaires effectuent les semis dans les mottes et placent les étiquettes.

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Un total de 6 ouvriers est donc requis pendant 2 jours pour fabriquer les 16.350 mottes et effectuer le semis.

Un ouvrier est payé 1.500 F CFA/jour + 500 F CFA/jour pour les repas soit 2.000 F CFA/jour.

Coût total main-d’œuvre = 2.000 x 6 x 2 = 24.000 F CFA

• travaux d’entretien

Ils se limitent à : - 2 arrosages/jour - désherbage éventuel - pulvérisations : engrais foliaire à 14 jours et insecticide à 18 jours.

On arrondit la durée journalière du travail à 1 heure soit 250 F CFA (200 F CFA/j)

Coût main-d’œuvre : 250 x 30 j = 7.500 F CFA

• préparation à la plantation

Ce travail consiste à individualiser (avec un couteau) les mottes qui sont solidaires à cause des racines développées par les plantules placées côte à côte.

2 ouvriers pendant 2 jours sont nécessaires pour ce travail qui sera fait avant le début de la plantation au champ, soit un coût de 4.000 F CFA.

• plantation

Il est très important d’organiser le chantier de plantation pour que celle-ci soit effectuée en 2 jours maximum, dès l’arrivée des plants au stade optimal.

Elle débute par le transport des plants de la pépinière au champ, puis par la plantation proprement dite.

• Transport pépinière/champ

Il faut des plateaux, par exemple en polystyrène expansé, ou des cageots (amortis sur 3 ans) en nombre suffisant (au minimum 20), 3 personnes qui assurent la mise des plantules sur plateaux et 3 personnes pour le transport.

• Plantation proprement dite

A partir d’un terrain préparé avec les emplacements de plantation marqués, 1 personne peut planter 450 mottes/heure, ou 2.500 mottes/jour en moyenne.

La plantation était prévue sur 2 jours, il est nécessaire d’avoir 4 ouvriers planteurs par jour.

Le nombre requis d’ouvriers pour la plantation est donc de :

3 (mise en plateaux) + 3 (transport) + 4 (plantation) = 10 ouvriers pendant 2 jours, soit un coût total de 40.000 F CFA.

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• remplacement de manquants

La reprise d’une plantation en mottes est comprise entre 90 et 100 %, si cette dernière est bien effectuée Le remplacement des manquants se fera avec 1 ouvrier pendant 2 jours séparés, soit 4.000 F CFA. • élimination de la vieille pépinière et nettoyage du terrain

1 ouvrier pendant 1 jour peut effectuer ce travail, soit 2.000 F CFA

Le tableau ci-dessous synthétise les calculs Coûts d’achat

(F CFA) Pourcentage d’utilisation

MONTANT (F CFA)

1. INFRASTRUCTURE • location du terrain 396 • aménagement de la pépinière - - - • construction puits - - - • construction bassin de reprise 100.000 3,3 330 • construction lieu de stockage - • construction abri contre pluies

d’hivernage 50.000

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16.667

SOUS-TOTAL INFRASTRUCTURE 17.393 2. EQUIPEMENT

• outillage manuel 1 arrosoir pomme fine 10.000 5 167 2 pelles 5.000 5 167 1 seau gradué en plastique 3.000 5 50 2 arrosoirs plastique 8.000 5 267 2 couteaux 1.000 5 34 20 plateaux polystyrène expansé 500 54,5

(amorti en 3 ans) 1.817

• 1 pulvérisateur 55.000 5 917 • motopompe et accessoires - - - • 1 balance 25.000 5 417 • 1 motteuse manuelle 4 x 4 x 4 75.000 54,5 8.175

SOUS-TOTAL EQUIPEMENT 12.011 3. INTRANTS

• semences 82.500 85.500 • eau 393 • substrat 76.123 • engrais foliaire 19 • pesticides

cryptonol liquide 5.723 diméthoate 24

• autres intrants étiquettes 500

SOUS-TOTAL INTRANTS 168.282 4. MAIN-D’ŒUVRE

• construction abri - • aménagement/nivellement terrain - • fabrication des mottes et semis 24.000 • travaux d’entretien 7.500 • préparation à la plantation 4.000 • plantation 40.000 • remplacement des manquants 4.000 • élimination de la vieille pépinière

et nettoyage du terrain

2.000 SOUS-TOTAL MAIN-D’ŒUVRE 81.500 TOTAL 1 + 2 + 3 + 4 279.186 FCFA

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Le montant total dépensé pour cette pépinière de 16.350 plants de tomate F1 HEATMASTER en hivernage est de 279.186 F CFA, soit un prix de revient de la plantule de 21 F CFA dans cet exemple puisque le nombre de plants au champ est de 13.350.

Il est à remarquer que 60 % de ce coût de revient est attribué au poste intrants et presque 30 % au poste main-d’œuvre.

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ANNEXES

1- Produits phytosanitaires conseillés pour les traitements

a. Introduction ....................................................................................................... b. Produits phytosanitaires recommandés pour lutter en pépinière

contre les ennemis communs à plusieurs cultures ............................................. c. Produits phytosanitaires recommandés en pépinière pour lutter

contre les ennemis − de l’aubergine ................................................................................... − des choux .......................................................................................... − du concombre, de la courgette et du melon ...................................... − du jaxatu et du N’Drowa ................................................................... − de l’oignon ........................................................................................ − du piment et du poivron .................................................................... − de la tomate .......................................................................................

2 - Efficacité, modes de préparation et d’utilisation des produits naturels cités ...........

3 - Composition et poids correspondant d’engrais pour apporter 50 Unités N, 50 Unités P2O5, 100 Unités K2O ........................................................

4 - Sociétés qui commercialisent les produits cités

a. Les voiles anti-insectes ....................................................................................... b. Les toiles anti-insectes (avec caractéristiques mécaniques) .............................. c. Les produits phytosanitaires .............................................................................. d. Les adresses .......................................................................................................

5 - Quantités de semences pour 1 ha de culture

a. Pour une pépinière en sol .................................................................................. b. Pour une pépinière sur substrat .........................................................................

FAO-GCP/RAF/244/BEL Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne

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ANNEXE 1.a

PRODUITS PHYTOSANITAIRES CONSEILLES POUR LES TRAITEMENTS

INTRODUCTION

Calcul des doses

Pour les différentes matières actives conseillées, seuls des exemples de produits commerciaux les plus répandus sont indiqués.

Si l’on utilise des produits à concentration de matière active différente de celle figurant dans les tableaux, il y a lieu de faire la conversion suivante pour adapter la dose à utiliser : dose à utiliser = dose du produit recommandé x concentration du produit recommandé (g/l ou g/kg) concentration du produit utilisé (g/l ou g/kg)

N.B. Un produit en poudre ou en microgranulé dont la concentration est de 80 % signifie qu’il contient 800 g de matière active par kg de produit commercial. Pour un produit liquide une concentration de 80 % signifie qu’il contient 800 g de matière active par litre de produit commercial.

Exemple 1: Le maraîcher veut utiliser un produit à base de diazinon . Il dispose de Basudine à 600 g/l au lieu du produit commercial à 240 g/l indiqué dans les recommandations. Pour obtenir la dose d’utilisation de son produit il fera la conversion suivante :

dose à utiliser = 1,6 ml/l (dose du produit recommandé) x 240 g/l (concentration du produit recommandé) = 0,64 ml/l 600 g/l (concentration du produit utilisé)

Exemple 2: Le maraîcher veut utiliser un produit à base de chlorothalonil. Il dispose d’un produit en poudre mouillable - Daconil 75 WP (750 g/kg) - au lieu du produit commercial liquide à 500 g/l indiqué dans les recommandations. Pour obtenir la dose d’utilisation de son produit il fera la conversion suivante:

dose à utiliser = 3 ml/l (dose du produit recommandé) x 500 g/l (concentration du produit recommandé) 750 g/kg (concentration du produit utilisé) = 2 g/l

N.B. pour les produits à base de Bacillus thuringiensis, se référer aux doses indiquées sur les emballages

Tableaux de synthèse (annexes 1.b. et 1.c.)

Pour chaque ravageur à combattre nous avons classé les matières actives conseillées par ordre de préférence.

Le classement tient compte de considérations telles que : la toxicité pour l’homme, les dangers pour l’environnement, le danger pour les auxiliaires et le niveau d’efficacité comparée. Cela signifie que lorsqu’il souhaite contrôler un ravageur, l’utilisateur choisira de préférence une des matières actives classée en 1 dans la colonne du ravageur en question. S’il n’arrive pas à l’obtenir ou s’il la trouve trop onéreuse, il choisira une des matières actives classées en 2, et ainsi de suite. D’autres matières actives, ne figurant pas dans les tableaux, pourraient être utilisées.

FAO-GCP/RAF/244/BEL Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne 46

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Certaines matières actives n’y figurent pas pour les raisons suivantes :

• matières actives considérées comme extrêmement ou très dangereuses pour l’homme (classes 1a et 1b de “ The World Health Organization recommended classification of pesticides by hazard and guidelines to classification 1996-1997 ”). Les matières actives de ces classes sont cependant citées dans la lutte contre les nématodes vu l’importance de ce ravageur et le choix limité de produits moins dangereux ;

• “ nouvelles ” matières actives chères et ayant peu de chance d’être disponibles dans les pays du RADHORT (ces matières actives sont cependant citées dans la lutte contre les acariens, la mouche mineuse, ... où la diversité en produits génériques efficaces est très faible, plus particulièrement dans les pays du RADHORT) ;

• “ nouvelles ” matières actives ou produits naturels qui représentent une avancée considérable en matière d’efficacité, d’innocuité pour la santé de l’utilisateur ou de protection de l’environnement mais dont le spectre et le niveau d’efficacité en milieu tropical doivent être confirmées ou les doses spécifiées plus précisément.

Il est vivement conseillé de réaliser des pépinières sous voile, ce qui évite beaucoup de traitements insecticides. Les traitements pouvant être évités par cette technique sont clairement indiqués dans les tableaux. Cependant l’usage du voile pourra poser des problèmes en climat chaud et humide. Dans ces conditions, les maladies fongiques peuvent se développer très rapidement sous le voile, si des fongicides ne sont pas appliqués.

De même l’utilisation de substrat sain (pépinière sur substrat) ou de sol sain (pépinière en sol) permet d’éviter le développement de maladies (fonte de semis, nématodes, ... ) en pépinière et de repiquer ainsi des plants sains sans utilisation de produits phytosanitaires.

Dans les tableaux de l’annexe 1.b figurent des conseils de traitements contre des ennemis communs à plusieurs cultures, soit telluriques, soit contrôlables dès leur détection ou apparition des symptômes. Le choix des produits par l’utilisateur se fera selon le classement de préférence indiqué dans les tableaux tout en tenant compte de la disponibilité et du mode d’application. Ex : Un maraîcher qui veut faire une pépinière d’aubergine en septembre au Sénégal traitera préventivement le

sol de la planche de la pépinière contre les nématodes et les fontes de semis. Il appliquera par exemple :

− contre les nématodes, du cadusaphos (RUGBY) actif également sur plusieurs insectes du sol − contre les fontes de semis, 1 traitement à l’oxyquinoléine (CRYPTONOL) juste après le semis suivi

d’un traitement au propamorcarbe HCl + iprodione (PREVICUR N + ROVRAL) 7 jours après levée (ceci procurera une large protection)

Il traitera en cours de pépinière, et si nécessaire, contre les autres ennemis (courtilières, iules, noctuelle terricole, criquets et chenilles défoliatrices).

Dans l’annexe 1.c, en vis-à-vis de chaque culture abordée se trouve la légende des tableaux ainsi que les périodes de traitements conseillées pour la lutte contre les différents ennemis cités.

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L’utilisateur de ces tableaux procédera comme suit pour déterminer les traitements qu’il devra faire : 1. Connaître les ennemis qui pourraient être dommageables à la pépinière et/ou à la culture

qui sera établie au champ (le lieu et la période de semis ont une influence sur ces risques). 2. Pour chaque ennemi choisi déterminer, sur la feuille en vis-à-vis, le moment de la

pépinière où il devra traiter la culture concernée. 3. Regarder dans le tableau de la culture concernée les différents produits recommandés pour

lutter contre les ennemis considérés. 4. Pour chaque ennemi à contrôler faire un choix parmi ces produits pour chaque période de

traitement nécessaire. Exemple: traitement d’une pépinière d’aubergine en septembre (pas d’utilisation de voile car période très chaude

et humide) − ennemis à considérer : tarsonème, puceron, jasside − périodes de traitement à réaliser

Moment de l’application en nombre de jours après levée 10 20 30 40 (ou 3 jours avant repiquage) Tarsonème Puceron 0 Jasside 0

Traitement conseillé 0 Traitement pas nécessaire si certains produits à longue persistance d’action (exemple

imidaclopride) sont utilisés au traitement précédent

− calendrier des traitements après choix des produits (les produits mieux classés n’étant pas disponibles pour le maraîcher en question)

Moment de l’application en nombre de jours après levée 10 20 30 40 (ou 3 jours avant repiquage) Tarsonème dicofol + tetradifon dicofol + tetradifon Puceron et jasside acéphate acéphate acéphate

− d’après le classement des produits de l’annexe 1.c le meilleur calendrier de traitement aurait été par exemple

Moment de l’application en nombre de jours après levée 10 20 30 40 (ou 3 jours avant repiquage) Tarsonème abamectin abamectin Puceron et jasside neem neem neem

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ANNEXE 1.bPRODUITS PHYTOSANITAIRES RECOMMANDES POUR LUTTER EN PEPINIERE CONTRE LES ENNEMIS COMMUNS A PLUSIEURS CULTURES

1 - FONTES DES SEMIS, MALADIES DU COLLET ET DES RACINESMatière active Produit Efficacité Moment conseillé Mode Dose* Remarques

commercial et ordre de préférence d'application d'applicationet concentration

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captane P.C. à 83 % X2 X3 2 à 4 g/kgX2 X3 16 g/10 l/3 à 6 m2 Sur pépinière en sol ou sur substrat

carbendazime Bavistine - 50 % X1 X1 6 g/kgdazomet P.C. à 95-98 % X2 X2 X1 X4 X3 50 à 70 g/m2 A réaliser 4 à 6 semaines avant le semis en pépinière en sol. Opérer sur sol frais - 1.

niveler le sol - 2. arroser - 3. épandre le produit avec des gants et des bottes - 4. incorporer immédiatement à la houe ou par fraisage sur 20 cm de profondeur - 5. niveler - 6. plomber et pailler ou poser une bâche plastique - 7. arroser légèrement (2 l/m2) pendant 7 jours si la bâche n'est pas utilisée - 8. aérer la terre quelques jours avant le semis

formol solution de formol à 40 %

X3 X3 X2 X5 X4 400 à 500 ml/10 l/m2

(demi - dose si utilisé en mélange avec

A réaliser 5 à 6 semaines avant le semis en pépinière en sol - Faire suivre l'application d'un arrosage (10 l/m2) pour faire migrer en profondeur. Faire suivre d'un roulage puis d'un arrosage (2 l/m2).

métam-sodium) Si possible, recouvrir d'une bâche pendant une dizaine de jour. Remuer le sol quelques jours avant le semis.

fosétyl-Al Aliette à 80 % X1 X1 3 g/l Sur pépinière en sol ou sur substrathymexazol Tachigaren 70 % X1 X3 8 g/kgiprodione Rovral à 50 % X1 X1 5 à 6 g/kg

X1 X1 16 g/10 l/3 à 6 m2 Sur pépinière en sol ou sur substratX1 X1 100 g/m3 Traitement du substrat pour pépinière sur substrat

mépronil Basitac à 75% X1 6 g/10 l/3 à 6 m2 Sur pépinière en sol ou sur substratmétalaxyl Apron 35 SD - 35 % X1 X1 chou - 0,5 g/kg oignon - 1 g/kg ; tomate - 0,5 g/kg ; cucurbitacées 0,5 g/kg

Ridomil 5 G - 5 % X1 X1 2,5 g/m2Sur pépinière en sol - incorporer sur 5 à 10 cm de profondeur par ratissage ou fraisage

métalaxyl + mancozèbe Ridomil MZ 72 - 80 + 640 g/kg

X1 X1 12 g/10 l/5 m2 Sur pépinière en sol ou sur substrat

métam-sodium P.C. à 510 g/l X3 X3 X2 X5 X4 100 à 150 ml/10 l/m2

(demi - dose si utilisée en mélange avec

A réaliser 4 à 6 semaines avant le semis en pépinière en sol - Préirriguer avant le traitement et ratisser - Faire suivre l'application d'un arrosage (10 l/m2) pour faire migrer en profondeur. Faire suivre d'un roulage puis d'un arrosage (2 l/m2).

formol) Arroser régulièrement pendant 3 à 4 jours ou de préférence recouvrir d'une bâche pendant une dizaine de jour. Remuer le sol une fois par semaine et quelques jours avant le semis.

* pour les pulvérisations : dose pour un pulvérisateur consommant l'équivalent de 1.000 litres de bouillie par hectare en pleine végétation

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PRODUITS PHYTOSANITAIRES RECOMMANDES POUR LUTTER CONTRE LES ENNEMIS COMMUNS A PLUSIEURS CULTURES 1 - FONTES DES SEMIS, MALADIES DU COLLET ET DES RACINES (suite)

Matière active Produit Efficacité Moment conseillé Mode Dose* Remarquescommercial et ordre de préférence d'application d'application

et concentration

Alte

rnar

ia

Fusa

riose

du

colle

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Phy

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enoc

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oxyquinoléine P.C. à 140 g/l X1 X1 X2 X2 20 à 30 ml/10 l/5 m2 Utiliser un arrosoir en plastique - peut être associé au Prévicur Npencycuron Monceren L - 250 g/l X2 10 ml/10 l/5 m2 Sur pépinière en sol ou sur substratpropamocarbe HCl Prévicur N - 722 g/l X1 X1 X2 25 ml/10 l/2 à 5 m2 Sur pépinière en sol ou sur substrat

X1 X1 X2 15 ml/10 l/5 m2 Sur pépinière en sol ou sur substratX1 X1 X2 15 ml/10 l/2 à 5 m2 Sur pépinière sur substratX1 X1 X2 15 ml/10 l Traitement du terreau (200 l/m3 de solution)X1 X1 X2 2 à 5 ml/l Sur pépinière en sol ou sur substrat

propamocarbe HCl + iprodione

Prévicur N - 720 g/l + Rovral à 50 % X1 X1 X1 15 ml/10 l/5 m2

+ 15 g/10 l/5 m2Sur pépinière en sol ou sur substrat

quintozène P.C. à 30 % X1 X3 X1 30 à 100 g/m2 Incorporer sur 5 à 10 cm de profondeur par ratissage ou fraisagethirame P.C. à 80 % X3 2 à 4 g/kg

X2 X3 10 g/10 l/2 m2 Sur pépinière en sol ou sur substratTrichoderma harzianum Solsain X1 X1 X1 X1 1g/m2 Efficacité à confirmerzinèbe P.C. à 80 % X2 16 g/10 l/3 à 6 m2 Sur pépinière sur substrat

* Pour les pulvérisations : dose pour un pulvérisateur consommant l'équivalent de 1.000 l de bouillie par ha en pleine végétationNOTESPour les traitements au dazomet, formol ou métam-sodium, il faudra s'assurer avant semis de l'inocuité du sol , en pratiquant un "test-graines" : remplir à mi-hauteur un bocal hermétique avec un échantillon de sol traité, éventuellement humidifié, on déposer à la surface des graines à germination rapide (cresson alénois, Vigna radiata ), boucher et vérifier la germination des graines après 48 h. En cas de bonne germination, le sol peut être ensemencé de suite.

L'agriculteur peut procéder au traitement des semences de la façon suivante :- poudrage à sec si les graines sont assez petites, rugueuses ou poilues pour retenir la quantité de fongicide prescrite- poudrage humide dans le cas de grosses graines lisses. Procéder comme suit : brasser une première fois graines et poudre mouillable à sec, ajouter autant de ml d'eau que de grammes de poudre, agiter une deuxième fois jusqu'à répartition homogène. L'appareillage utilisé pourra aller du bocal à la bétonneuse, en passant par la baratte excentrée.

Souvent on ne connait pas les espèces de champignons pathogènes présents dans le sol que l'on veut utiliser. Il est donc préférable d'utiliser soit un fongicide à large spectre, soit une association ou une successions de produits qui assurent une large protection.

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PRODUITS PHYTOSANITAIRES RECOMMANDES POUR LUTTER CONTRE LES ENNEMIS COMMUNS A PLUSIEURS CULTURES2 - NEMATODES

Matière active Produit Moment application Mode d'application Dose* Remarqueset ordre de préférence commercial et

concentration

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cadusaphos - 6 Rugby 10 G - 10 % 3 à 5 g/m2 A réaliser 1 à 2 semaines avant semis - Incorporer à une profondeur de 20 à 30 cm - Arroser régulièrement après le traitement - Actif également sur vers gris et d'autres insectes.

carbofuran - 9 Furadan 5 G - 5 % 5 à 8 g/m2 Incorporer dans les 10 à 20 premiers cm du sol - Egalement insecticide du sol et efficace sur iules

dazomet - 2 P.C. à 95-98 % 50 à 70 g/m2 A réaliser 4 à 6 semaines avant le semis en pépinière en sol. Opérer sur sol frais - 1. niveler le sol - 2. arroser - 3. épandre le produit avec des gants et des bottes - 4. incorporer immédiatement à la houe ou par fraisage sur 20 cm de profondeur - 5. niveler - 6. plomber et pailler ou poser une bâche plastique - 7. arroser légèrement (2 l/m2) pendant 7 jours si la bâche n'est pas utilisée - 8. aérer la terre quelques jours avant le semis. Egalement doté d'action fongicide, herbicide, insecticide

métam-sodium - 3 P.C. à 510 g/l 100 à 150 ml/10 l/m2 A réaliser 4 à 6 semaines avant le semis - Préirriguer avant le traitement et ratisser - Faire suivre l'application d'un arrosage (10 l/m2) pour faire migrer en profondeur. Faire suivre d'un roulage puis d'un arrosage (2 l/m2).

Arroser régulièrement pendant 3 à 4 jours ou de préférence recouvrir d'une bâche pendant une dizaine de jours. Remuer le sol une fois par semaine et quelques jours avant le semis. Egalement doté de propriétés insecticide, fongicide et herbicide.

éthoprophos - 7 Mocap 10 G -10 % 10 g/m2 Faire suivre l'application d'une incorporation immédiate entre 7 et 15 cm. Actif également sur Pythium, Phytophtora et Rhizoctonia solani, sur certains insectes et sur les iules.

isazophos - 5 Miral 10 G -10 % 1,5 à 3 g/m2 Incorporer dans les 10 à 20 premier cm du sol

huiles essentielles - 1 Nemat 50 3 à 5 gouttes/l Appliquer le matin - Efficacité à confirmeroxamyl - 4 Vydate 10 G -10% 2,5 à 5 g/m2 A réaliser 3 à 4 jours avant semis - Incorporer à 10-15 cm de profondeur - Arroser après application

- Efficace également sur insectes du soloxamyl - 8 Vydate L - 240 g/l 1, 5 ml/5 l/m2 Utiliser un arrosoir en plastique - 3 à 7 jours après levée - Actif également sur mineuse des feuilles,

puceron, mouche blanche

* pour les pulvérisations : doses pour un pulvérisateur consommant l'équivalent de 1.000 litres de bouillie par ha en pleine végétation

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PRODUITS PHYTOSANITAIRES RECOMMANDES POUR LUTTER CONTRE LES ENNEMIS COMMUNS A PLUSIEURS CULTURES 3 - IULES, NOCTUELLES TERRICOLES ET COURTILIERES

Matière active Produit Moment Mode Dose* Remarqueset ordre de préférence commercial application application

et concentration

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IULESchlorpyriphos-éthyl - 1 Dursban 5 G - 5 % 6 à 8 g/m2 Appliquer à la surface du sol et faire suivre d'un griffagediazinon - 1 Basudine 10 G - 10 % 10 g/m2 Appliquer à la surface du sol et faire suivre d'un griffage

P.C. à 240 g/l 30 ml/l Pulvériser à fort litrage sur les lignes de semis (au semis) ou sur le sol entre les lignes de semis (après levée)

phoxime - 1 Volaton 5 - 5 % 10 g/m2 Appliquer à la surface du sol et faire suivre d'un griffagepropoxur - 1 Undène à 500 g/kg 100 g d'appâts/10 m2 5 g + 1 kg de son + 40 g de sucre + 500-600 ml d'eau - répartir les appâts le soir

COURTILIERESchlorpyriphos-éthyl - 1 Dursban 5 G - 5 % 6 à 8 g/m2 Incorporer sur 5 à 10 cm de profondeurdiazinon - 1 Basudine 10 G - 10 % 10 g/m2 Incorporer sur 5 à 10 cm de profondeur

NOCTUELLES TERRICOLESacéphate - 1 Orthène 50 - 50 % 1,8 g/l En pulvérisation à fort litrage sur sol frais

100 g d'appâts/10 m2 5 g + 1 kg de son + 40 g de sucre + 500-600 ml d'eau - répartir les appâts le soircarbaryl - 2 Sévin - 85 % 100 g d'appâts/10 m2 20 g + 1 kg de son + 40 g de sucre + 500-600 ml d'eau - répartir les appâts le soirchlorpyriphos-éthyl - 2 Dursban 4 - 480 g/l 1,5 à 2 ml/l En pulvérisation à fort litrage sur sol frais

Dursban 5 G - 5 % 8 g/m2 Incorporer dans les 5 à 10 premiers cm du sol

cyfluthrine - 2 Baythroïd - 50 g/l 0,3 ml/l En pulvérisation à fort litrage sur sol fraiscyperméthrine - 2 P.C. à 50 g/l 0,8 ml/l En pulvérisation à fort litrage sur sol frais

100 g d'appâts/10 m2 3 ml + 1 kg de son + 40 g de sucre + 500-600 ml d'eau - répartir les appâts le soir

diazinon - 2 Basudine 10 G - 10 % 2 à 4,5 g/m2 Incorporer dans les 5 à 10 premiers cm du sol

fenvalérate - 2 P.C. à 100 g/l 0,5 ml/l En pulvérisation à fort litrage sur sol fraistrichlorphon - 1 Dipterex - 50 % 100 g d'appâts/10 m2 10 à 20 g + 1 kg de son + 40 g de sucre + 100 à 600 ml d'eau - répartir les appâts le soir

phoxime - 2 Volaton 5 - 5 % 7 g/m2 Incorporer dans les 5 à 10 premiers cm du sol

N.B. le son (de mil, blé ou sorgho) peut être remplacé par de la brisure de riz ou du tourteau d'arachide, de coton ou de palmiste* pour les pulvérisations : doses pour un pulvérisateur consommant l'équivalent de 1.000 litres de bouillie par ha en pleine végétation 52

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PRODUITS PHYTOSANITAIRES RECOMMANDES POUR LUTTER CONTRE LES ENNEMIS COMMUNS A PLUSIEURS CULTURES A 4 - CRIQUETS ET LEPIDOPTERES DEFOLIATEURS

Matière active Produit Mode Dose* Remarqueset ordre de préférence commercial application

et concentration

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CRIQUETS (LOCUSTES ET SAUTERIAUX)

chlorpyriphos-éthyl - 3 Dursban 4 - 480 g/l 0,5 ml/ldiazinon - 3 P.C. à 240 g/l 1,6 ml/lfenitrothion - 3 P.C. à 500 g/l 0,5 ml/lfenthion - 3 Lebaycid - 550 g/l 1,5 ml/lfipronil - 3 Regent à 50 g/l 0,25 ml/lmalathion - 2 P.C. à 500 g/l 1,5 ml/lneem (poudre d'amande) - 1 25 à 50 g/lpropoxur - 3 Undène à 500 g/kg 100 g d'appâts/10 m2 5 g + 1 kg de son + 40 g de sucre + 500-600 ml d'eau - répartir les appâts le soirtrichlorfon - 2 Dipterex - 50 % 100 g d'appâts/10 m2 20 g + 1 kg de son + 40 g de sucre + 500-600 ml d'eau - répartir les appâts le soir

LEPIDOPTERES DEFOLIATEURS (pour le chou voir le tableau de cette culture)acéphate - 3 P.C. à 500 g/l 1 à 1,5 g/lBacillus thuringiensis - 1 Biobit 1 g/lcarbaryl - 4 Sévin à 850 g/kg 1,8 g/lchlorpyriphos-éthyl - 4 P.C. à 480 g/l 1,5 à 2 ml/lchlorpyriphos-méthyl - 2 Reldan - 500 g/kg 1,2 ml/lcyperméthrine** - 4 P.C. à 50 g/l 1 à 1,6 ml/ldiazinon - 4 P.C. à 240 g/l 1,6 à 3,2 ml/lendosulfan - 4 P.C. à 350 g/l 1,7 à 2 ml/lfenthion - 4 Lebaycid - 550 g/l 1,5 ml/lhuiles essentielles - 1 Antichen 2 à 4 gouttes/l Appliquer tôt le matin - Efficacité à confirmerneem (poudre d'amande) - 1 25 à 50 g/l Dose à établir localement (cf. annexe 2)

N.B. le son (de mil, blé ou sorgho) peut être remplacé par de la brisure de riz ou du tourteau d'arachide, de coton ou de palmiste* pour les pulvérisations : doses pour pulvérisateur consommant l'équivalent de 1.000 litres de bouillie par ha en pleine végétation** d'autres pyréthrinoïdes sont utilisables

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PERIODES CONSEILLEES POUR LES TRAITEMENTS ET LEGENDE DES TABLEAUX PAR CULTURE ANNEXE 1.c

AUBERGINE (Solanum melongena )

PERIODES CONSEILLEES POUR LES TRAITEMENTS EN PEPINIERE Ennemi ciblé Moment de l'application en nombre de jours après levée

10 20 30 40 (ou 3 jours avant repiquage)

Mineuse des feuillesTarsonèmeAraignée rougePuceron 0Jasside 0Mouche blanche 0

LEGENDE (valable également pour le tableau de la page suivante)traitement conseillé même dans le cas d'utilisation de voile car celui-ci doit être retiré environ 3 jours avant le repiquage traitement à effectuer même en cas d'utilisation de voile car celui-ci n'arrête pas cet ennemitraitement inutile si utilisation de voile de protection (ATTENTION, contrôler régulièrement l'état phytosanitaire des plants sous le voile et traiter si nécessaire)

0 traitement pas nécessaire si certains produits (assurant une protection prolongée) sont utilisés au traitement précédent (ex. Confidor)traitement non conseillé

LEGENDE (valable pour le tableau de la page suivante)X1,2,3,... : ordre de péférence pour le choix des produits* ou d'autres pyréthrinoïdes** voir fiche générale fonte de semis, maladies du collet et des racines pour les dégâts autres que foliaires*** dose pour pulvérisateurs consommant l'équivalent de 1000 litres de bouillie par hectare (adapter la dose si utilisation d'un pulvérisateur à consommation différente)P.C. = produits commerciaux

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ANNEXE 1.cPRODUITS PHYTOSANITAIRES RECOMMANDES PAR CULTURE POUR LUTTER EN PEPINIERE CONTRE LES ENNEMIS

Ennemi ciblé Moment conseillé Dose RemarquesAUBERGINE et ordre de préférence de l'application pour des

Matière active Produit commercial Concentration du produit

Min

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lles

Tars

onèm

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Arai

gnée

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apr

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jo

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ge pulvérisations foliaires ***

abamectin Vertimec 18 g/l X3 0,5 ml/lX1 X2 0,5 ml/l

acéphate Orthène 50 500 g/kg X3 X3 X3 1,5 g/lacrinathrine Rufast 75 75 g/l X3 0,6 ml/l

X3 0,6 ml/lazocyclotin Peropal 250 g/kg X3 0,6 à 1 g/l Attention à la phytotoxicité, respecter scrupuleusement la dosebenzoximate Artaban 200 g/l X1 X2 2 ml/lbromopropylate Néoron 250 g/l X2 2 ml/lcarbaryl Sévin 850 g/l X5 1,8 g/lchinométhionate Morestan 250 g/kg X1 0,3 g/lchlorpyriphos-éthyl Dursban 4 480 g/l X5 X5 1,5 à 2 ml/lchlorpyriphos-méthyl Reldan 500 g/l X4 0,8 à 1,2 ml/lcyhexatin P.C. divers 600 g/l X2 X3 0,5 ml/lcyperméthrine* P.C. divers 50 g/l X4 1 ml/lcyromazine Trigard 750 g/kg X2 0,4 g/ldiazinon P.C. divers 240 g/l X5 X5 1,6 ml/ldicofol P.C. divers 480 g/l X3 X4 1 ml/ldicofol + tétradifon Matetracide 212,5 + 80 g/l X2 X3 2 ml/ldiméthoate P.C. divers 400 g/l X3 X3 X3 1 ml/l

X5 1 ml/lendosulfan P.C. divers 350 g/l X5 X5 X5 1,75 à 2 ml/l

X4 2 ml/lethiophencarbe Cronéton 500 g/l X2 1 ml/lfenbutatin oxyde Torque S 550 g/l X2 X3 1 ml/lfenitrothion P.C. divers 500 g/l X5 1 ml/lfenthion Lebaycid 550 g/l X5 X5 1,5 ml/lhexythiazox César 100 g/kg X1 X2 0,5 g/lhuiles essentielles Alib X1 2 à 4 gouttes/l Appliquer tôt le matin - Efficacité à confirmerhuiles essentielles Pucal X1 2 à 4 gouttes/l Appliquer tôt le matin - Efficacité à confirmerimidaclopride Confidor 200 SL 200 g/l X2 X2 X2 0,5 ml/l malathion P.C. divers 500 g/l X4 X4 1,5 ml/lNeem (poudre d'amande) X1 X1 X1 X1 25 à 50 g/l Dose à établir localement (cf. annexe 2)phosalone Zolone Flo 500 g/l X5 1,2 ml/lpyrimicarbe Pirimor G 500 g/kg X2 0,75 g/linconnue Biomite inconnue X1 2 ml/l Produit composé de substances allélochimiques et d'un détergent

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PERIODES CONSEILLEES POUR LES TRAITEMENTS ET LEGENDE DES TABLEAUX PAR CULTURE

CHOU CABUS (Brasssica oleracea )

PERIODES CONSEILLEES POUR LES TRAITEMENTS EN PEPINIERE Ennemi ciblé Moment de l'application en nombre de jours après levée

0 7 14 21 28 (ou 3 jours avant repiquage)

Teigne des crucifèresBorer du chouAutres chenillesThripsPuceronMildiou des crucifèresAlternariose foliaireNervation noire des crucifèresN.B. pour la culture du chou il faut ajouter un mouillant à la bouillie pour améliorer l'efficacité des produits

LEGENDE (valable également pour le tableau de la page suivante)traitement conseillé même dans le cas d'utilisation de voile car celui-ci doit être retiré environ 3 jours avant le repiquage traitement à effectuer même en cas d'utilisation de voile car celui-ci n'arrête pas cet ennemitraitement inutile si utilisation de voile de protection (ATTENTION, contrôler régulièrement l'état phytosanitaire des plants sous le voile et traiter si nécessaire)

0 traitement pas nécessaire si certains produits (assurant une protection prolongée) sont utilisés au traitement précédent traitement non conseillé

LEGENDE (valable pour le tableau de la page suivante)X1,2,3,... : ordre de péférence pour le choix des produits* ou d'autres pyréthrinoïdes** voir fiche générale fonte des semis, maladies du collet et des racines pour les dégâts autres que foliaires*** dose pour pulvérisateurs consommant l'équivalent de 1000 litres de bouillie par hectare (adapter la dose si utilisation d'un pulvérisateur à consommation différente)P.C. = produits commerciaux

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PRODUITS PHYTOSANITAIRES RECOMMANDES PAR CULTURE POUR LUTTER EN PEPINIERE CONTRE LES ENNEMIS Ennemi ciblé Moment conseillé Dose Remarques

CHOU et ordre de préférence de l'application pour des

Matière active Produit commercial

Concentration du produit Te

igne

Bore

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Autre

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enille

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Thrip

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pulvérisations foliaires ***

I acéphate Orthène 50 500 g/l X4 X4 X4 X4 X5 1,2 g/lN Bacillus thuringiensis Biobit 32000 UI/mg X1 X1 X1 0,75 à 1 g/lS chlorpyriphos-éthyl Dursban 4 480 g/l X5 X6 X5 X6 X7 2 ml/lE chlorpyriphos-méthyl Reldan 50 500 g/l X3 X3 X3 X3 X4 1,2 ml/lC cyperméthrine* P.C. divers 50 g/l X5 X6 X5 X6 1 ml/lT diafenthiuron Polo/Pegasus 250 g/l X2 X2 X2 1,6 à 2 ml/lI diazinon P.C. divers 240 g/l X5 X6 X5 X6 X7 1,6 ml/lC diflubenzuron P.C. divers 450 g/l X2 X2 X2 0,4 ml/lI diméthoate P.C. divers 400 g/l X5 X5 X5 X5 X6 1 ml/lD endosulfan P.C. divers 350 g/l X5 X6 X5 X6 X7 2 ml/lE ethiophencarbe Cronéton 500 g/l X3 1 ml/lS fenitrothion P.C. divers 500 g/l X7 1 ml/l

fipronil Regent 50 g/l X5 X6 X7 0,5 ml/lhuiles essentielles Pucal X1 2 à 4 gouttes/l Appliquer tôt le matin - Efficacité à confirmerhuiles essentielles Antichen X1 X1 X1 2 à 4 gouttes/l Appliquer tôt le matin - Efficacité à confirmerhuiles essentielles Prochou X1 X1 X1 X1 2 à 4 gouttes/l Appliquer tôt le matin - Efficacité à confirmerlufenuron Match/Axor 50 g/l X2 X2 X2 0,2 à 0,4 ml/lmalathion P.C. divers 500 g/l X4 1,5 ml/lneem (poudre d'amande) X1 X1 X1 X1 X1 25 à 50 g/l Dose à établir localement (cf. annexe 2)phosalone Zolone Flo 500 g/l X7 1,2 ml/lpyrimicarbe Pirimor G 500 g/kg X3 0,75 g/l

virus de la polyédrose nucléaire Mamestrin X1 X1 4 ml/l A conserver dans un endroit frais (15 à 20 °C) pour une conservation d'un an. 4°C pour plus d'un an.

F B chlorothalonil P.C. divers 500 g/l X4 X3 3 ml/lON

AC

cuivre d'hydroxyde, d'oxychlorure ou de sulfate P.C. divers 500 g/l X2 5 g/l

G T cuivre (sulfate) + mancozèbe P.C. divers 100 + 300 g/l X1 X1 5 à 6 g/l

I E dichlofluanide Euparène 500 g/kg X4 1g/l

C R iprodione Rovral 500 g/kg X3 1,5 g/l

I I mancozèbe P.C. divers 800 g/kg X4 X3 2 g/lD C manèbe P.C. divers 800 g/kg X4 X3 2,5 g/lE I manèbe + thiophanate-méthyl P.C. divers 300 + 150 g/kg X3 X1 5 ml/lS D métalaxyl + mancozèbe Ridomil MZ 72 80 + 640 g/kg X2 X2 2 g/l

E métirame-zinc Polyram 800 g/kg X4 X3 2,5 g/lS propinèbe Antracol 700 g/kg X4 X3 2,5 g/l

thiophanate-méthyl Pelt 44 450 g/l X5 2 ml/l Non compatible avec les produits cupriques

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PERIODES CONSEILLEES POUR LES TRAITEMENTS ET LEGENDE DES TABLEAUX PAR CULTURE

CONCOMBRE (Cucumis sativus )COURGETTE (Cucurbita pepo )

MELON (Cucumis melo )PERIODES CONSEILLEES POUR LES TRAITEMENTS EN PEPINIERE Ennemi ciblé Moment de l'application en nombre de jours après levée

7 14 21 (ou 3 jours avant repiquage)Mouche blanche 0Coléoptère rouge 0Coccinelle 0Puceron 0Araignée rouge (sauf courgette)Mildiou (sauf courgette)

LEGENDE (valable également pour le tableau de la page suivante)traitement conseillé même dans le cas d'utilisation de voile car celui-ci doit être retiré environ 3 jours avant le repiquage traitement à effectuer même en cas d'utilisation de voile car celui-ci n'arrête pas cet ennemitraitement inutile si utilisation de voile de protection (ATTENTION, contrôler régulièrement l'état phytosanitaire des plants sous le voile et traiter si nécessaire)

0 traitement pas nécessaire si certains produits (assurant une protection prolongée) sont utilisés au traitement précédent traitement non conseillé

LEGENDE (valable pour le tableau de la page suivante)X1,2,3,... : ordre de péférence pour le choix des produits* ou d'autres pyréthrinoïdes** voir fiche générale fonte des semis, maladies du collet et des racines pour les dégâts autres que foliaires*** dose pour pulvérisateurs consommant l'équivalent de 1000 litres de bouillie par hectare (adapter la dose si utilisation d'un pulvérisateur à consommation différente)P.C. = produits commerciaux

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PRODUITS PHYTOSANITAIRES RECOMMANDES PAR CULTURE POUR LUTTER EN PEPINIERE CONTRE LES ENNEMISCONCOMBRE Ennemi ciblé Moment conseillé Dose Remarques

COURGETTE et MELON et ordre de préférence de l''application pour une

Matière active Produit commercial

Concentration du produit

Mou

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blan

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Colé

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Cocc

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3 j.

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iqua

ge application par pulvérisation***

I abamectin Vertimec 18 g/l X2 0,5 ml/lN acéphate P.C. divers 500 g/kg X3 X2 X2 X5 1,5 g/lS azocyclotin Peropal 250 g/kg X3 0,6 à 1 g/lE benzoximate Artaban 200 g/l X2 2 ml/lC bromopropylate Neoron 250 g/l X2 2 ml/lT carbaryl Sévin 850 g/l X3 X3 1,8 g/lI chinométhionate Morestan 250 g/kg X1 0,3 g/lC chlorpyriphos-éthyl Dursban 4 480 g/l X8 1,5 à 2 ml/lI chlorpyriphos-méthyl Reldan 500 g/l X4 0,8 à 1,2 ml/lD cyhexatin P.C. divers 600 g/l X3 0,5 ml/lE cyperméthrine* P.C. divers 50 g/l X5 X3 X3 1 ml/lS diazinon P.C. divers 240 g/l X5 X3 X8 1,6 ml/l

dicofol P.C. divers 480 g/l X4 1 ml/lE dicofol + tétradifon Matetracide 212,5 + 80 g/l X3 2 ml/lT diméthoate P.C. divers 400 g/l X4 X3 X3 X7 1 ml/l

endosulfan P.C. divers 350 g/l X3 X3 X8 1,75 ml/LA fenitrothion P.C. divers 500 g/l X8 1 ml/lC hexythiazox César 100 g/kg X2 0,5 g/lA huiles essentielles Alib X1 2 à 4 gouttes/l Appliquer tôt le matin - Efficacité à confirmerR huiles essentielles Pucal X1 2 à 4 gouttes/l Appliquer tôt le matin - Efficacité à confirmerI huiles essentielles Procur X1 X1 X1 2 à 4 gouttes/l Appliquer tôt le matin - Efficacité à confirmerC imidaclopride Confidor 200 SL 200 g/l X2 X2 0,5 ml/lI malathion P.C. divers 500 g/l X2 X2 X6 2 ml/lD neem (poudre d'amande) X1 X1 X1 X1 25 à 50 g/l Dose à établir localement (cf. annexe 2)E pyrimicarbe Pirimor G 500 g/kg X3 0,75 g/lS (inconnue) Biomite (inconnue) X1 2 ml/l Produit composé de substances allélochimiques et d'un détergentF captane P.C. divers 830 g/kg X2 2 g/lO chlorothalonil P.C. divers 500 g/l X2 3 ml/lN dichluofluanide Euparène 500 g/kg X2 1 g/lG fosétyl-Al Aliette 800 g/kg X1 2 g/lI manèbe P.C. divers 800 g/l X2 2,5 g/lC mancozèbe P.C. divers 800 g/l X2 2 g/lI métalaxyl + mancozèbe Ridomil MZ 72 80 + 640 g/kg X1 2,5 g/lD méthirame-zinc Polyram 800 g/kg X2 2,5 g/lE propamocarbe HCl Prévicur N 722 g/l X1 3 ml/lS propinèbe Antracol 700 g/kg X2 3 g/l

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PERIODES CONSEILLEES POUR LES TRAITEMENTS ET LEGENDE DES TABLEAUX PAR CULTURE

JAXATU ET N'DROWA (Solanum aethiopicum )

PERIODES CONSEILLEES POUR LES TRAITEMENTS EN PEPINIEREEnnemi ciblé Moment de l'application en nombre de jours après levée

15 25 35 (ou 3 jours avant repiquage)

Mineuse des feuillesTarsonèmeAraignée rougePuceron 0Jasside 0Stemphyliose

LEGENDE (valable également pour le tableau de la page suivante)traitement conseillé même dans le cas d'utilisation de voile car celui-ci doit être retiré environ 3 jours avant le repiquage traitement à effectuer même en cas d'utilisation de voile car celui-ci n'arrête pas cet ennemitraitement inutile si utilisation de voile de protection (ATTENTION, contrôler régulièrement l'état phytosanitaire des plants sous le voile et traiter si nécessaire)

0 traitement pas nécessaire si certains produits (assurant une protection prolongée) sont utilisés au traitement précédent traitement non conseillé

LEGENDE (valable pour le tableau de la page suivante)X1,2,3,... : ordre de péférence pour le choix des produits* ou d'autres pyréthrinoïdes** voir fiche générale fonte des semis, maladies du collet et des racines pour les dégâts autres que foliaires*** dose pour pulvérisateurs consommant l'équivalent de 1000 litres de bouillie par hectare (adapter la dose si utilisation d'un pulvérisateur à consommation différente)P.C. = produits commerciaux

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PRODUITS PHYTOSANITAIRES RECOMMANDES PAR CULTURE POUR LUTTER EN PEPINIERE CONTRE LES ENNEMISEnnemi ciblé Moment conseillé Dose Remarques

JAXATU et N'DROWA et ordre de préférence de l'application pour une

Matière activeProduit

commercialConcentration

du produit

Min

euse

des

feui

lles

Tars

onèm

e

Arai

gnée

roug

e

Puce

ron

Jass

ide

Stem

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35 j.

apr

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vée

ou

3 jo

urs

avan

t re

piqu

age

application par pulvérisation foliaire ***

I abamectin Vertimec 18 g/l X3 0,5 ml/lN X1 X2 0,5 ml/lS acéphate Orthène 50 500 g/kg X3 X4 1,5 g/lE acrinathrine Rufast 75 75 g/l X3 0,6 ml/lC X3 0,6 ml/lT azocyclotin Peropal 250 g/kg X3 0,6 à 1 g/lI benzoximate Artaban 200 g/l X1 X2 2 ml/lC bromopropylate Néoron 250 g/l X2 2 ml/lI carbaryl Sévin 830 g/kg X6 1,8 g/lD chinométhionate Morestan 250 g/kg X1 X1 0,3 g/lE chlorpyriphos-éthyl Dursban 4 480 g/l X5 1,5 à 2 ml/lS chlorpyriphos-méthyl Reldan 500 g/l X4 0,8 ml/l

cyhexatin P.C. divers 600 g/l X2 X3 0,5 ml/lE cyromazine Trigard 750 g/kg X2 0,4 g/lT diazinon P.C. divers 240 g/l X5 1,6 ml/L

dicofol P.C. divers 480 g/l X3 X4 1 ml/lA dicofol + tétradifon Matétracide 212,5 + 80 g/l X2 X3 2 ml/lC diméthoate P.C. divers 400 g/l X3 X4 1 ml/lA X5 1 ml/lR endosulfan P.C. divers 350 g/l X5 X6 1,75 ml/lI X4 2 ml/lC fenitrothion P.C. divers 500 g/l X5 1 ml/lI fenthion Lebaycid 550 g/l X5 1,5 ml/lD hexythiazox César 100 g/kg X1 X2 0,5 g/lE huiles essentielles Pucal X1 2 à 4 gouttes/l Appliquer tôt le matin - Efficacité à confirmerS imidaclopride Confidor 200 g/l X2 X2 0,5 ml/l

malathion P.C. divers 500 g/l X4 X5 1,5 ml/lneem (poudre d'amande) X1 X1 X1 25 à 50 g/l Dose à établir localement (cf. annexe 2)phosalone Zolone Flo 500 g/l X5 1,2 ml/lpyrimicarbe Pirimor G 500 g/kg X2 0,75 g/l(inconnue) Biomite (inconnue) X1 2 ml/l Produit composé de substances allélochimiques et d'un détergent

FONGI iprodione Rovral 500 g/kg X1 1,5 g/lCIDES manèbe P.C. divers 800 g/kg X1 2,5 g/l

chlorothalonil P.C. divers 500 g/l X1 3 ml/lmancozèbe P.C. divers 800 g/kg X1 2 g/lmétirame-zinc Polyram 800 g/kg X1 2,5 g/l

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PERIODES CONSEILLEES POUR LES TRAITEMENTS ET LEGENDE DES TABLEAUX PAR CULTURE

OIGNON (Allium cepa )

PERIODES CONSEILLEES POUR LES TRAITEMENTS EN PEPINIERE Ennemi ciblé Moment de l'application en nombre de jours après levée

35 42 48 (ou 3 jours avant repiquage)

AlternarioseMildiou 0Thrips 0N.B. pour la culture de l'oignon il faut ajouter un mouillant à la bouillie pour améliorer l'efficacité des produits

LEGENDE (valable également pour le tableau de la page suivante)traitement conseillé même dans le cas d'utilisation de voile car celui-ci doit être retiré environ 3 jours avant le repiquage traitement à effectuer même en cas d'utilisation de voile car celui-ci n'arrête pas cet ennemitraitement inutile si utilisation de voile de protection (ATTENTION, contrôler régulièrement l'état phytosanitaire des plants sous le voile et traiter si nécessaire)

0 traitement pas nécessaire si certains produits (assurant une protection prolongée) sont utilisés au traitement précédent traitement non conseillé

LEGENDE (valable pour le tableau de la page suivante)X1,2,3,... : ordre de péférence pour le choix des produits* ou d'autres pyréthrinoïdes** voir fiche générale fonte des semis, maladies du collet et des racines pour les dégâts autres que foliaires*** dose pour pulvérisateurs consommant l'équivalent de 1000 litres de bouillie par hectare (adapter la dose si utilisation d'un pulvérisateur à consommation différente)P.C. = produits commerciaux

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PRODUITS PHYTOSANITAIRES RECOMMANDES PAR CULTURE POUR LUTTER EN PEPINIERE CONTRE LES ENNEMIS OIGNON Ennemi ciblé et Moment conseillé Dose Remarques

ordre de préférence de l'application pour une

Matière activeProduit

commercialConcentration du

produit Mild

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Thrip

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35 jo

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application par pulvérisation foliaire ***

INSECTICIDES

abamectin Vertimec 18 g/l X1 0,5 ml/lacéphate Orthène 50 500 g/kg X2 1,5 g/lcyperméthrine* P.C. divers 50 g/l X4 1 ml/ldiazinon P.C. divers 240 g/l X4 1,6 ml/ldiméthoate P.C. divers 400 g/l X3 1 ml/lfenitrothion P.C. divers 500 g/l X4 1 à 1,5 ml/lfenthion Lebaycid 550 g/l X4 1 ml/limidaclopride Confidor 200 g/l X1 0,5 ml/l

FONGICIDESbenalaxyl + mancozèbe Tairel M 50 + 400 g/kg X1 2,4 g/lcaptane P.C. divers 830 g/kg X2 3 à 4 g/lchlorothalonil P.C. divers 500 g/l X3 3 ml/lmancozèbe P.C. divers 800 g/kg X3 X2 2 g/lmanèbe P.C. divers 800 g/kg X3 X2 2,5 g/lmanèbe + thiophanate-méthyl P.C. divers 300 + 150 g/kg X2 X1 5 ml/lmétalaxyl + mancozèbe Ridomil MZ 72 80 + 640 g/kg X1 2,5 g/lpropinèbe Antracol 700 g/kg X3 2,5 g/lthirame P.C. divers 800 g/kg X2 2,5 g/l

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PERIODES CONSEILLEES POUR LES TRAITEMENTS ET LEGENDE DES TABLEAUX PAR CULTURE

POIVRON ET PIMENT (Capsicum annuum , chinense et frutescens )

PERIODES CONSEILLEES POUR LES TRAITEMENTS EN PEPINIEREEnnemi ciblé Moment de l'application en nombre de jours après levée

7 17 27 37 47 (ou 3 jours avant repiquage)Pucerons 0 0TarsonèmeCercosporiose (sauf piment)Gale bactérienne

LEGENDE (valable également pour le tableau de la page suivante)traitement conseillé même dans le cas d'utilisation de voile car celui-ci doit être retiré environ 3 jours avant le repiquage traitement à effectuer même en cas d'utilisation de voile car celui-ci n'arrête pas cet ennemitraitement inutile si utilisation de voile de protection (ATTENTION, contrôler régulièrement l'état phytosanitaire des plants sous le voile et traiter si nécessaire)

0 traitement pas nécessaire si certains produits (assurant une protection prolongée) sont utilisés au traitement précédent traitement non conseillé

LEGENDE (valable pour le tableau de la page suivante)X1,2,3,... : ordre de péférence pour le choix des produits* ou d'autres pyréthrinoïdes** voir fiche générale fonte des semis, maladies du collet et des racines pour les dégâts autres que foliaires*** dose pour pulvérisateurs consommant l'équivalent de 1000 litres de bouillie par hectare (adapter la dose si utilisation d'un pulvérisateur à consommation différente)P.C. = produits commerciaux

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PRODUITS PHYTOSANITAIRES RECOMMANDES PAR CULTURE POUR LUTTER EN PEPINIERE CONTRE LES ENNEMIS Ennemi ciblé et Moment conseillé Dose Remarques

PIMENT ET POIVRON ordre de préférence de l'application pour une

Matière activeProduit

commercialConcentration du

produit

Puce

ron

Tars

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e

Cer

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17 jo

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27 jo

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37 jo

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47 j.

apr

ès le

vée

ou

3 j.

avan

t le

repi

quag

e

application par pulvérisation foliaire***

INSECTICIDES ET ACARICIDES

abamectin Vertimec 18 g/l X2 0,5 ml/lacéphate Orthène 50 500 g/kg X3 1,5 ml/lbenzoximate Artaban 200 g/l X2 2 ml/lchinométhionate Morestan 250 g/kg X1 0,3 g/lchlorpyriphos-éthyl Dursban 4 480 g/l X5 1,5 à 2 ml/lchlorpyriphos-méthyl Reldan 500 g/l X4 0,8 ml/lcyhexatin P.C. divers 600 g/l X3 0,5 ml/ldiazinon P.C. divers 240 g/l X5 1,6 à 3,2 ml/ldicofol P.C. divers 480 g/l X4 1 ml/ldicofol + tétradifon Matetracide 212,5 + 80 g/l X3 2 ml/ldiméthoate P.C. divers 400 g/l X3 1 ml/l

X6 1 ml/lendosulfan P.C. divers 350 g/l X5 1,75 ml/l

X5 2 ml/lethiophencarbe Cronéton 500 g/l X2 1 ml/lfenbutatin oxyde Torque S 550 g/l X3 1 ml/lfenitrothion P.C. divers 500 g/l X5 1 ml/lfenthion Lebaycid 550 g/l X5 1,5 ml/lhexythiazox César 100 g/kg X2 0,5 g/lhuiles essentielles Pucal X1 2 à 4 gouttes/l Appliquer tôt le matin - Efficacité à confirmerimidaclopride Confidor 200 g/l X2 0,5 ml/lmalathion P.C. divers 500 g/l X4 1,5 ml/lneem (poudre d'amande) X1 25 à 50 g/l Dose à établir localement (cf. annexe 2)phosalone Zolone Flo 500 g/l X5 1,2 ml/lpyrimicarbe Pirimor G 500 g/kg X2 0,75 g/l

FONGICIDES ET BACTERICIDEScuivre d'hydroxyde, d'oxychlorure ou de sulfate de Cu

P.C. divers 500 g/l X1 5 g/l

mancozèbe P.C. divers 800 g/kg X2 2 g/lmanèbe + thiophanate-méthyl P.C. divers 300 + 150 g/kg X1 5 ml/lthirame P.C. divers 800 g/kg X2 2,5 g/lzinèbe P.C. divers 800 g/kg X2 2,5 g/l

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PERIODES CONSEILLEES POUR LES TRAITEMENTS ET LEGENDE DES TABLEAUX PAR CULTURE

TOMATE (Lycopersicon esculentum )

PERIODES CONSEILLEES POUR LES TRAITEMENTS EN PEPINIERE Ennemi ciblé Moment application en nombre de jours après levée

0 7 14 21 (ou 3 jours avant repiquage)Acariose bronzéeMouche blanche 0Mineuse des feuilles 0Puceron 0AlternarioseMildiouGale bactérienne

LEGENDE (valable également pour le tableau de la page suivante)traitement conseillé même dans le cas d'utilisation de voile car celui-ci doit être retiré environ 3 jours avant le repiquage traitement à effectuer même en cas d'utilisation de voile car celui-ci n'arrête pas cet ennemitraitement inutile si utilisation de voile de protection (ATTENTION, contrôler régulièrement l'état phytosanitaire des plants sous le voile et traiter si nécessaire)

0 traitement pas nécessaire si certains produits (assurant une protection prolongée) sont utilisés au traitement précédent traitement non conseillé

LEGENDE (valable pour le tableau de la page suivante)X1,2,3,... : ordre de péférence pour le choix des produits* ou d'autres pyréthrinoïdes** voir fiche générale fonte des semis, maladies du collet et des racines pour les dégâts autres que foliaires*** dose pour pulvérisateurs consommant l'équivalent de 1000 litres de bouillie par hectare (adapter la dose si utilisation d'un pulvérisateur à consommation différente)P.C. = produits commerciaux

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PRODUITS PHYTOSANITAIRES RECOMMANDES PAR CULTURE POUR LUTTER EN PEPINIERE CONTRE LES ENNEMIS Ennemi ciblé et Moment conseillé Mode Dose Remarques

TOMATE ordre de préférence d'application appl. pour une

Matière activeProduit

commercialConcentration du

produit

Mou

che

blan

che

Min

euse

des

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lles

Puce

ron

Acar

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3 j.

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En p

ulvé

risat

ion application par

pulvérisation foliaire***

I abamectin Vertimec 18 g/l X3 X 0,5 ml/lN X2S acéphate Orthène 50 500 g/kg X3 X3 X 1,5 g/lE benzoximate Artaban 200 g/l X2 2 ml/lC chinométhionate Morestan 250 g/kg X1 0,3 g/lT chlorpyriphos-éthyl Dursban 4 480 g/l X7 1,5 à 2 mlI chlorpyriphos-méthyl Reldan 500 g/l X4 0,8 à 1,2 ml/lC cyhexatin P.C. divers 600 g/l X3 O,5 ml/lI cyperméthrine* P.C. divers 50 g/l X5 1 ml/lD cyromazine Trigard 750 g/l X2 X 0,4 g/lE diazinon P.C. divers 240 g/l X5 X7 X 1,6 g/lS dicofol P.C. divers 480 g/l X5 1 ml/l

dicofol + tétradifon Matetracide 212,5 + 80 g/l X4 2 ml/ldiméthoate P.C. divers 400 g/l X4 X5 X 0,75 ml/l

A endosulfan P.C. divers 350 g/l X7 X 1,75 ml/lC X6 2 ml/lA fénitrothion P.C. divers 500 g/l X7 X 1 ml/lR huiles essentielles Alib X1 2 à 4 gouttes/l Appliquer tôt le matin - Efficacité à confirmerI huiles essentielles Pucal X1 2 à 4 gouttes/l Appliquer tôt le matin - Efficacité à confirmerC huiles essentielles Protom X1 2 à 4 gouttes/l Appliquer tôt le matin - Efficacité à confirmerI imidaclopride Confidor 200 g/l X2 X2 X 0,5 ml/lD imidaclopride Gaucho 700 g/kg X2 5 à 6 g/kgE malathion P.C. divers 500 g/l X6 X 1,5 ml/lS Neem (poudre d'amande) X1 X1 X1 25 à 50 g/l Dose à établir localement (cf. annexe 2)

F B chlorothalonil P.C. divers 500 g/l X3 X 3 ml/lO N

A C

cuivre (hydroxyde, oxychlorure, sulfate de Cu)

P.C. divers500 g/l X1

2,5 g/l En pépinière on utilise la moitié de la dose de plein champ.

G T Cu (sulfate) + mancozèbe P.C. divers 100 + 300 g/l X2 X1 X 5 à 6 g/l Associer mancozèbe à la bouillie bordelaise 8 heures avant utilisation I E dichlofluanide Euparène 500 g/kg X3 X3 X 1 g/lC R eau javelisée 45° X1 X 0,25ml/10 l d'eau 24 h avant un traitement au cuivre

I I iprodione Rovral 500 g/kg X3 X 1,5 g/lD C mancozèbe P.C. divers 800 g/kg X3 X3 X 2 g/lE I manèbe P.C. divers 800 g/kg X3 X3 X 2,5 g/lS D manèbe + thiophanate-méthyl P.C. divers 300 + 150 g/kg X1 X2 X 5 ml/l

E métalaxyl + mancozèbe Ridomil MZ 72 80 + 640 g/kg X2 X1 2,5 g/lS propamocarbe HCl Prévicur N 722 g/l X1 3 ml/l

Trichoderma harzianum Prestafong X1 Efficacité à confirmer

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ANNEXE 2

EFFICACITE, MODES DE PREPARATION ET D’UTILISATION EN PEPINIERES MARAICHERES DES PRODUITS NATURELS CITES

Les plantes citées ne représentent que quelques exemples. Beaucoup d’autres peuvent être utilisées comme produit phytosanitaire (tabac, annone, curcuma, pyrèthre, Derris, ....). Spectre et niveau d’efficacité des plantes citées Chaque ennemi est plus ou moins bien contrôlé par ces plantes, mais le niveau d’efficacité n’est souvent pas précisé dans la littérature, sauf pour le neem. Tableau 1 : Spectre et niveau d’efficacité des plantes citées

Allium sativum

(ail)

Moringa oleracea (ben ailé)

Azadirachta indica (neem)

Capsicum frutescens (piment)

Tephrosia vogelii (tephrosia de

Vogel) Ennemis Gousse Feuille Poudre

d’amande ou de graine

Tourteau Fruit Feuille

Agrotis spp. ++ Alternaria solani Aphididae (pucerons) ++ Bemisia tabaci ++ Helicoverpa armigera +++ Hellula undalis +++ Henosepilachna elaterii +++ Jacobiasca lybica +++ Kraussaria angulifera Locusta migratoria +++ Liriomyza spp. +++ Meloidogyne spp. + + Nisotra spp. ++ Phytophthora spp. Plutella xylostella +++ Pythium spp. Spodoptera spp. +++ Schistocerca gregaria +++ Tetranychus spp. + Thripetidae (thrips) + Trichoplusia ni Urenthius hystricellus ++ Zonocerus variegatus +++ Niveaux d’efficacité : +++ bonne efficacité efficacité signalée ++ efficacité moyenne + faible efficacité

FAO-GCP/RAF/244/BEL 68 Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne

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Modes de préparation et d’utilisation Ail - Allium sativum • 1ère méthode

− Dans 500 ml d’eau, mélanger 100 g de gousses pilées, 10 g de savon et 2 cuillères d’huile minérale ou d’essence

− Laisser reposer pendant 24 heures − Filtrer puis diluer dans 10 litres d’eau avant pulvérisation

• 2ème méthode − Broyer finement 3 bulbes et laisser infuser 2 jours dans de la paraffine liquide − Dissoudre une grande cuillerée de savon râpé dans un peu d’eau − Filtrer, puis mélanger le tout dans 10 litres d’eau avant utilisation par pulvérisation

Ben ailé - Moringa oleifera Les feuilles sont incorporées au sol environ une semaine avant le semis (les quantités à appliquer ne sont pas mentionnées dans la littérature). Neem - Azadirachta indica • Extrait aqueux de graines ou d’amandes de neem

− Ramasser sur le sol, les fruits ou les graines fraîches, ou cueillir les fruits mûrs sur l’arbre

− Dans le cas d’un ramassage des fruits, les tremper dans de l’eau pendant quelques heures afin de faciliter l’élimination de la pulpe jaune autour des graines

− Débarrasser rapidement les noyaux de la pulpe − Laver les noyaux − Sécher les noyaux − Conserver les noyaux biens secs dans des récipients perméables à l’air (sacs,

corbeilles) et disposés à l’ombre. Ils peuvent être conservés plus d’un an dans ces conditions.

− Au moment de l’emploi, extraire éventuellement les amandes des noyaux − Broyer finement les graines ou les amandes − Verser la poudre sur une toile et tremper le baluchon dans l’eau. Dans la littérature, les doses varient de 5 à 130 g de graines broyées par litre d’eau.

Cependant, la dose la plus généralement admise est comprise entre 25 et 50 g de graines ou d’amandes par litre d’eau. La dose dépendra fortement de l’origine des graines car la concentration en principes actifs varie en fonction de divers facteurs (conditions climatiques et édaphiques de la localité, écotypes de l’arbre, conditions de préparation et de conservation). La dose préconisée pour la poudre d’amandes devra être doublée dans le cas d’une utilisation de poudre de graines.

− La solution peut être utilisée le lendemain. L’immersion dans l’eau doit durer environ 12 heures.

− Il convient d’essorer le baluchon et son contenu avant d’utiliser la solution. • Huile L’huile se prépare à partir des amandes de neem. Celles-ci doivent donc être extraites

préalablement des graines en les pilant légèrement dans un mortier. Les amandes sont extraites des graines brisées et triées avant de les mettre dans une presse. On peut produire

FAO-GCP/RAF/244/BEL 69 Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne

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100 à 150 ml d’huile par kg d’amandes fraîches. La dose d’utilisation est de 15 à 30 ml/l d’eau pour une pulvérisation. Il est conseillé d’associer du savon ou un mouillant et de bien agiter le préparation avant utilisation.

• Tourteau

3 à 5 kg de tourteau par m2 pour la lutte contre les nématodes à galles (pour la poudre d’amandes de neem, 1 à 2 kg/m2 auraient le même effet).

Piment - Capsicum frutescens (type piment de Cayenne, piment Salmon, piment z’oiseaux) • 1ère méthode

− Moudre 100 g de piment fort (environ 12 fruits) et mélanger avec 1 litre d’eau − Secouer vivement cette mixture et laisser infuser pendant 24 heures. − Au moment de l’utilisation, filtrer la mixture et ajouter 5 litres d’eau contenant du

savon. • 2ème méthode

− Faire bouillir, pendant 15 à 20 minutes, 500 g de piment moulus dans 3 litres d’eau (au lieu de bouillir on peut faire reposer la solution pendant 4 à 5 jours).

− Filtrer et ajouter 30 g de savon. Ajouter 3 litres d’eau avant utilisation. Tephrosia de Vogel - Tephrosia Vogelii • 1ère méthode

− Broyer 50 feuilles fraîches. − Immerger le broyat dans 1 litre d’eau pendant 24 heures. Ne pas ajouter de savon. − Filtrer avant de pulvériser.

• 2ème méthode − Broyer 100 g de feuilles. − Immerger dans l’eau pendant 2 heures à l’ombre et à l’abri de la lumière. − Filtrer et ajouter du savon comme mouillant avant utilisation.

FAO-GCP/RAF/244/BEL 70 Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne

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Composition et poids correspondant d’engrais pour apporter 50 Unités N, 50 Unités P2O5, 100 Unités K2O. ANNEXE 3 engrais

(en italique les engrais conseillés en pépinière)

composition moyenne (en %) poids d’engrais (en g/10 m2) correspondant à

nombre d’unités (U) du ou des éléments supplémentaires apportés avec ce poids d’engrais

N P2O5

K2O CaO MgO SO3 50 U N 50 U P2O5 100 U K2O

ammonitrate faible dosage 20,5 244 ammonitrate dosage moyen 27,5 182 ammonitrate haut dosage 34 147 chlorure de potassium* 60 167 cyanamide de chaux 20 57 250 143 U CaO kornkali 38 5 263 13 U MgO nitrate de chaux 15 28 333 93 U CaO nitrate de chaux et de magnésie 14 25 8 357 89 U CaO et 29 U MgO nitrate de magnésie 11 15 455 68 U MgO nitrate de potasse 13 45 385 173 U K2O 222 29 U N nitrate de soude 16 313 patentkali 29 9 45 345 31 U MgO et 155 U SO3 phosphal (ou phospal) 34 11 147 16 U CaO phosphate monoammonique (MAP) 12 59,5 417 248 U P2O5 84 10 U N phosphate diammonique (DAP) 19 50 263 132 U P2O5 100 19 U N phosphate bicalcique 38 32 132 42 U CaO phosphate monopotassique 51,6 34,2 97 33 U K2O 292 151 U P2O5 potamag 40 6 4 250 15 U MgO et 10 U SO3 scories Thomas 16 48 2,5 0,5 313 150 U CaO, 8 U MgO et 2 U SO3 sulfate d’ammoniaque 21 60 238 143 U SO3 sulfate de potassium 50 45 200 90 U SO3 superphosphate normal (ou simple) 18 28 0,5 25 278 78 U CaO, 1 U MgO et 70 U SO3 superphosphate concentré 28 0,5 20 179 0,9 U MgO et 36 U SO3 superphosphate triple 46 0,5 3 109 0,5 MgO et 3 U SO3 sylvinite double * 40 250 urée 46 109 engrais maraîcher (10-10-20) 10 10 20 500 50 U P2O5 et 100 U K2O 500 50 U N et 100 U K2O 500 50 U N et 50 U P2O5 * = déconseillé car apporte du chlore (Cl).

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ANNEXE 4SOCIETES QUI COMMERCIALISENT LES PRODUITS CITES a) LES VOILES ANTI-INSECTES

Caractéristiques Produits commerciaux Sociétésnon tissé - poids 17 g/m² Agryl P 17 Plus SODOCAnon tissé - poids 17 g/m² Daltex 17 AGLEXnon tissé - poids 17 g/m² Filbio CELLOPLASTnon tissé - poids 17 g/m² Covertan Pro RESMA Francetissé 17 g/m² 80/54.5 FILCLAIR

b) LES TOILES ANTI-INSECTESCaractéristiques mécaniques de quelques toiles anti-insectes commerciales

Référence Masse surfacique Dimension maille Composition Porosité à l'air Conditionnement Caractéristiques Fabricant(g/m2) (µm) (l/m2/s) largeur (m) longueur (m) particulières

505 39 700 x 700 polypropylène - 2,20/3,30 250/500 . blanc . perméable à l'eau . très faible ombrage . très peu de prise au vent

MDB TEXINOV S.A.

TIP 1000 110 990 x 950 polyéthylène anti-UV - 1,50/3,00 50 . transparent . ombrage < 15 % . traitement dans la masse des fils

MDB TEXINOV S.A.

. très résistant, léger

. extensible pour fixation sous tension . résistance mécanique: SP : 1200 daN/m ST : 1000 daN/m

TIS 900 110 900 x 900 polyéthylène anti-UV - 1,50/3,00 50 . blanc . fil traité anti-UV très haut niveau . résistance mécanique: SP : 1500 daN/m ST : 1400 daN/m

MDB TEXINOV S.A.

TIS 500 90 500 x 500 polyéthylène anti-UV - 1,50/3,00 50 . transparent . résistance mécanique: SP : 1500 daN/m ST : 1400 daN/m

MDB TEXINOV S.A.

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SOCIETES QUI COMMERCIALISENT LES PRODUITS CITES

b) LES TOILES ANTI-INSECTES (suite)Caractéristiques mécaniques de quelques toiles anti-insectes commerciales

Référence Masse surfacique Dimension maille Composition Porosité à l'air Conditionnement Caractéristiques Fabricant(g/m2) (µm) (l/m2/s) largeur (m) longueur (m) particulières

BIORETE 8/5 90 1000 x 1600 polyéthylène anti-UV - 1,50/2,00/2,50/3,00/4,00 200 . transparent . 8 fils de chaîne/cm . 5 troncs /cm . ombrage 20 % . traction longitudinale: 1900 . traction transversale: 1200

CELLOPLAST

BIORETE 16/10 100 490 x 770 polyéthylène anti-UV - 1,20/1,50/3,00 200 . transparent . 16 fils de chaîne/cm . 10 troncs /cm . ombrage 28 % . traction longitudinale: 1600 . traction transversale: 1000

CELLOPLAST

22.30 135 920 x 920 polyéthylène 11 1,45 100 . blanc . contre mouche et puceron

FILCLAIR

60/27.22 130 800 x 200 polyéthylène 10,8 1 à 5 100 . blanc . contre mouche blanche

FILCLAIR

36.25 150 500 x 500 polyéthylène 8,4 1,45 100 . blanc . contre mouche et puceron

FILCLAIR

60.15 85 300 x 300 polyéthylène 8 1,45 100 . blanc . contre mouche blanche

FILCLAIR

62/48.20 130 350 x 200 polyéthylène - 1 à 5 100 . blanc . contre thrips

FILCLAIR

165.6 59 100 x 100 Polyester, très bonne résistance UV

6 1,2 Sur commande . blanc . isolation pollinique

FILCLAIR

116.8 57 150 x 150 Polyester, très bonne résistance UV

7,1 1,23 100 . isolation pollinique FILCLAIR

IN 24 - 24 x 24* polyéthylène traité anti-UV

- 1,83/3,66 100 - TILDENET

IN 32 - 32 x 32* polyéthylène traité anti-UV

- 1,83/3,66 100 - TILDENET

IN 30 - 50 x 50* polyéthylène traité anti-UV

- 1,83/3,66 100 - TILDENET

* : nombre de fils/pouce 2

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SOCIETES QUI COMMERCIALISENT LES PRODUITS CITESc) LES PRODUITS PHYTOSANITAIRESMatière active Produit commercial Fabricantabamectin Vertimec M.S.D. Agvetacéphate 0rthène 50 RHONE-POULENCacrinathrine Rufast AGREVOalphacyperméthrine Alphacal ou Dominex CALLIOPEazocyclotin Peropal BAYERBacillus thuringiensis Batik ou Collapse CALLIOPEBacillus thuringiensis Bactospéine KOPPERTBacillus thuringiensis Biobit BASF/ABBOTTBacillus thuringiensis Delfin SANDOZ AGROBacillus thuringiensis Dipel ABBOTTBacillus thuringiensis Ecotech pro AGREVOBacillus thuringiensis Insectobiol SAMABIOLBacillus thuringiensis Scutello BIOBESTBacillus thuringiensis Thurex NOVARTISbenalaxyl + mancozèbe Taire M SIPCAM-PHYTEUROPbenomyl Benlate DUPONTbénomyl + thirame Benlate T20 DUPONTbenzoximate Artaban AGREVObromopropylate Neoron NOVARTIScadusaphos Rugby CALLIOPEcaptane P.C. divers BAYER et autrescarbaryl diverses formulations de Sévin RHONE-POULENCcarbendazime Bavistine et P.C. divers BASF et autrescarbofuran Furadan et P.C. divers BAYER, FMC et autreschinométhionate Morestan BAYERchlorothalonil Daconil et P.C. divers BAYER, CALLIOPE et autreschlorpyrifos-éthyl Dursban et P.C. divers DOW AGRO SCIENCES et autreschlorpyriphos-éthyl + cyperméthrine Nurelle D et P.C. divers DOW AGRO SCIENCES et autreschlorpyrifos-méthyl Reldan DOW AGRO SCIENCEScuivre (oxychlorure de Cu) Cuprosan et P.C. divers DIVERScuivre (hydroxyde de Cu) Gypsy et P.C. divers CALLIOPE et autrescuivre (sulfate de cuivre) Bouillie bordelaise DIVERScyperméthrine Cymbush et P.C. divers SOPRA et autrescyfluthrine Baythroïd BAYERcyhexatin Pennstyl et P.C. divers ELF ATOCHEM et autrescyromazine Trigard NOVARTISdazomet Basamid et P.C. divers BASF et autresdiafenthiuron Polo/pegasus NOVARTISdiazinon Basudin et P.C. divers NOVARTISdichlofluanide Euparène BAYERdeltaméthrine formulations diverses de Décis et K-Othrine AGREVOdicofol Kelthane et P.C. divers RHONE-POULENC et autresdicofol + tétradifon Matetracide PROPHYSEdiméthoate Systhoate et P.C. divers DIVERSendosulfan Thiodan et P.C. divers AGREVO et autresethiophencarbe Cronéton BAYERéthoprophos Mocap 10G RHONE-POULENCfenbutatin-oxyde Torque S CYANAMID

FAO-GCP/RAF/244/BEL 74 Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne

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SOCIETES QUI COMMERCIALISENT LES PRODUITS CITES

c) LES PRODUITS PHYTOSANITAIRES (Suite)Matière active Produit commercial Fabricantfenitrothion Sumithion et P.C. divers SUMITOMO, BAYER et autresfenitrothion + fenvalérate Sumicombi SUMITOMO et autresfenthion Lebaycid BAYERfenvalérate Sumicidin SUMITOMO, CYANAMIDfosétyl-Al Aliette RHONE-POULENChexythiazox César AGREVOhuiles essentielles Alib N.A.P. et KOZGROhuiles essentielles Antichen N.A.P. et KOZGROhuiles essentielles Nemat 50 N.A.P. et KOZGROhuiles essentielles Pucal N.A.P. et KOZGROhuiles essentielles Prochou N.A.P. et KOZGROhuiles essentielles Procur N.A.P. et KOZGROhymexazol Tachigaren CYANAMIDimidaclopride Gaucho BAYERiprodione Rovral RHONE-POULENCisazophos Miral 10 G NOVARTISlambda-cyalothrine Karaté et Cyhalone en formulations diversesZENECA - SOPRAlufenuron Match/Axor NOVARTISmalathion Zithiol et P.C. divers DIVERSmancozèbe Dithane et P.C. divers RHONE-POULENC et autresmanèbe Manate et P.C. divers DIVERSmanèbe + thiophanate-méthyl Peltar, Labilite en formulations diverses AGREVO et autresmépronyl Basitac AGRO-VEGETALmétalaxyl + mancozèbe Ridomil MZ NOVARTISmétam-sodium Vapam et P.C. divers BASF et autresmétirame-zinc Polyram BASFoxamyl Vydate 10G DU PONToxyquinoléine Cryptonol liquide LA QUINOLEINEpencycuron Monceren BAYERperméthrine Percal en formulations diverses ZENECA - SOPRAphosalone Zolone RHONE-POULENCphoxime Volaton, Baythion BAYERpropamocarbe HCl Prévicur N AGREVOpropoxur Undène et P.C. divers BAYER et autrespropinèbe Antracol BAYERpyrimicarbe Pyrimor G ZENECA-SOPRAquintozène P.C. divers SIPCAM-PHYTEUROPthiophanate-méthyl Pelt 44 et P.C. divers AGREVO et autresthirame P.C. divers DIVERStralométhrine Tracker DUPONTtrichlorfon Dipterex BAYERTrichoderma harzianum Prestafong PRESTABIOLTrichoderma harzianum Solsain PRESTABIOLVirus de la polyédrose nucléaire Mamestrin, Elcar N.P.P.-CALLIOPE et autres

(inconnue) Biomite N.P.P.-CALLIOPE

zinèbe P.C. divers DIVERS

FAO-GCP/RAF/244/BEL 75 Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne

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d) COORDONNEES DES SOCIETES CITEES ET DE LEURS REPRESENTANTS REGIONAUX

Fabricant Pays Adresse Téléphone TélécopieABBOTT Belgique Agricultural Products Division. Parc Scientifique: rue du Bosquet 2 -

1348 Louvain-La-Neuve32.10.417829 32.10.417694

AGLEX France 12, rue Claude MONET - F-44.000 - Nantes 33.2 40 43 95 99 33.2 40 43 96 01

AGREVO France Les Algorithmes - Bât. Thalès - Saint-Aubin - 91197 Gif-Sur-Yvette cedex

33.1 40 32 36 00 33.1 69 85 65 05

AGRODIS Sénégal BP 1655 - 4, rue Alfrd GOUX, 2ème étage - Dakar 221.821 94 08 221.821 94 08

AGRO-VEGETAL France BP 27 - Les Algorythmes - Bât. Homère Saint Aubin - 91192 Gif-Sur-Yvette cedex

33.1 69 85 64 00 33.1 69 85 51 41

BASF Allemagne D-67O56 Ludwigshafen 621.60 415 79 621.604 25 25

BASF AFRIQUE DE L'OUEST Côte d'Ivoire O1 BP 3761 Abidjan 01 225.26 54 57 225.26 23 54

ALM INTERNATIONAL France 23, chemin de la forêt - 74200 Thonon 33.4 50 26 34 64 33.4 50 26 59 03

PROPHYSE Sénégal 10, rue Ramez Bourgi - BP 243 - Dakar 221.822 87 20 221.821 42 70

BAYER Allemagne Centre de Monheim-D-51368 - Leverkusen 49.2173383583 49.2173384950

BIOBEST Belgique Ilse Velden, 18 - B-2260 Westerlo 32.14 23 17 01 32.14 23 18 31

CALLIOPE France Route D'Artix BP 80 - 64150 Noguères 33.5 59 60 92 92 33.5 59 60 92 19

CALLIVOIRE Côte d'Ivoire Rue Clément Ader - Marcory zone 4A, 01 BP 896 Abidjan 01 225.35 88 39 225.35 12 82

SPIA Sénégal 56, avenue Faidherbe "résidence faidherbe" - BP 3806 Dakar 221.821 43 78 221.821 66 87

CELLOPLAST France 13, route de Préaux - BP 26 - F-53340 Ballée 33.2 43 64 14 14 33.2 43 98 49 97

CYANAMID Côte d'Ivoire 18 BP 1523 Abidjan 18 225.44 35 63 225.44 34 64

ALM INTERNATIONAL France 23, chemin de la forêt - 74200 Thonon 33.4 50 26 34 64 33.4 50 26 59 03

DOW AGROSCIENCES France BP 229 1090 route des crètes - 06904 Sophia Antipolis cedex 33.4 93 95 65 00 33.4 93 95 65 95

DOW Côte d'Ivoire 01 BP 7842 - villa Sicogi, NE n°54, rue Jean Mermoz - Abidjan 225.44 73 81 225.44 73 84

ALM INTERNATIONAL France 23, chemin de la forêt - 74200 Thonon 33.4 50 26 34 64 33.4 50 26 59 03

PROPHYSE Sénégal 10, rue Ramez Bourgi - BP 243 - Dakar 221.822 87 20 221.821 42 70

DUPONT DE NEMOURS France 137, rue de l'Université - 75334 Paris cedex 07 33.1 45 50 65 50 33.1 47 53 01 49

ALM INTERNATIONAL France 23, chemin de la forêt - 74200 Thonon 33.4 50 26 34 64 33.4 50 26 59 03

ASTERIA France 11, avenue Léonard de Vinci - 63000 Clermont-Ferrand 33.1 45 50 65 50 33.1 47 53 01 49

ELF ATOCHEM France 1, rue des Frères Lumière - BP 9 - 78373 Plaisir cedex 33.1 30 81 73 00 33.1 30 54 73 02

FILCLAIR France RN 96 - F-13770 - Venelles 33.4 42 54 07 97 33.4 42 54 77 28

KOPPERT France Z.I. du Puits des Gavottes - 147, avenue des Banquets - 84300 Cavaillon

33.4 90 78 30 13 33.4 90 78 25 98

LA QUINOLEINE France 95, avenue de la Châtaigneraie - BP 37 - 92506 Rueil-Malmaison cedex

33.1 47 08 84 24 33.1 47 51 49 10

MDB TEXINOV S.A. France BP 713 - RN 6 - F-38358 - Saint-Didier-de-la-tour

M.S.D. Agvet France 3, avenue Hoche - 75114 Paris cedex 08 33.1 47 54 86 73 33.1 48 88 92 18

Native American Pharmacy Etats-Unis Global Marketing ltd - 9030 N. Clifton avenue - Niles IL.60714 33.4 74 97 44 75 33.4 74 97 37 54

KOZGRO AGRI-SERVICES Côte d'Ivoire 65, Bd de marseille - BP 788 Abidjan 18 225.25 26 52 225.25 26 98

NOVARTIS Suisse CP 751 Postbox 4002 Basle 41.61 697 55 77 41.61 697 93 67

SOCHIM Côte d'Ivoire 01 BP 3715 - Abidjan 01 225. 255 625 225.250 800

N.P.P. (CALLIOPE) France Route D'Artix BP 80 - 64150 Noguères 33.5 59 60 92 92 33.5 59 60 92 19

PRESTABIOL France 525, rue Jean Grandel - 34000 Montpellier 33.4 67 52 26 42 33.4 67 52 26 42

RESMA France France 8, rue du Château - F-68740 - Nambsheim 33.3 89 48 62 72 33.3 89 48 54 24

RHONE-POULENC France 55, avenue R.-Cassin, C.P. 310 - 69337 Lyon cedex 09 33.4 72 85 41 71 33.4 72 20 41 00

RHONE-POULENC OUEST AFRIQUE Côte d'Ivoire 15, rue des Pétroliers Z.I. de Vridi - BP 215 Abidjan 15 225.27 30 30 225.27 19 81

AGRO-SERVICE Sénégal BP 142 Rufisque 221.836 66 48 221.836 44 89

CHIMIE-AFRIQUE Sénégal Km 2,7 Bd du Centenaire de la Commune - BP 3543 - Dakar 221.832 07 04 221.832 07 05

SAMABIOL France La Grande-Marine - 84800 Isle-sur-Sorgue 33.4 90 20 63 64 33.4 90 38 10 55

ASTERIA France 11, avenue Léonard de Vinci - 63000 Clermont-Ferrand 33.1 45 50 65 50 33.1 47 53 01 49

SIPCAM-PHYTEUROP France Courcellor 2 - 35 rue d'Alsace - 92531 Levallois-Perret cedex 33.1 47 59 77 00 33.1 47 37 54 52

SODOCA France BP 29 - 68600 Bieshem 33.3 89 72 47 00 33.3 89 72 89 82

LES NIAYES SARRAUT Sénégal avenue A. Sarraut, 16 - BP 2483 - Dakar 221.22 84 64 221.25 60 63

ASTERIA France 11, avenue Léonard de Vinci - 63000 Clermont-Ferrand 33.1 45 50 65 50 33.1 47 53 01 49

SOPRA France 18, rue Grange-Dame-Rose - BP 141 - 78148 Vélizy-Villacoublay cedex

33.1 34 63 50 00 33.1 34 63 51 11

SUMITOMO France 2, rue Claude-Chappe - Parc d'affaires de Télébase - 69370 Saint-Didier-Au-Mont-D'or cedex

33.4 78 64 32 60 33.4 78 47 25 45

SUMITOMO Côte d'Ivoire 01 BP 1524 Abidjan 01 225.32 62 25 225.32 51 76

TILDENET Limited Grande Bretagne Longbrook House, Ashton Vale Road - Bristol BS 3 2HA 44.117 966 9684 44.117 923 1251

ZENECA Grande Bretagne Fernhurst Haslemere, Surrey - GU 27 3JE 44.0428 644061 44.0428 652922

FAO-GCP/RAF/244/BEL 76 Les pépinières maraîchères en Afrique soudano-sahélienne

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Quantités de semences pour 1 ha de culture - Pépinière en sol ANNEXE 5 REMARQUE IMPORTANTE : le terrain est divisé en planches de 1 m de large avec des passages de 0,5 m entre les planches, donc 1 ha = 6.667 m² de planches

Espèces

Nombre

graines/g (chiffres

Exemples de dispositifs

de plantation

Besoins

théoriques en

Besoins

avec Total

Quantités pratiques à semer et surfaces pépinière selon le pouvoir

germinatif des semences (PG)

moyens) i x é (n,d) Densité (pl/ha)

semences (en g)

risques (+ 45 %)

PG = 90 % PG = 80 % PG = 70 % PG = 60 % PG = 50 %

en g Surf. (m²)

**

en g Surf. (m²)

en g Surf. (m²)

en g Surf. (m²)

en g Surf. (m²)

AUBERGINE 250 50 x 75 (2, Q) 17.800 72 105 117 74 132 83 150 94 175 110 210 132 CELERI 2.800 30 x 30 (3, Q) 66.800 24 35 39 146 ** 44 165 50 187 59 221 70 262 CHICOREES 600 35 x 35 (3, Q) 57.200 96 140 156 234 175 263 200 300 234 351 280 420 CHOU BROCOLI 350 50 x 50 (2, C) 26.700 77 112 125 110 140 123 160 140 187 164 224 196 CHOU CHINOIS 300 40 x 40 (3, Q) 50.200 168 244 272 204 305 229 349 262 407 306 488 366 CHOU-FLEUR 350 50 x 50 (2, C) 26.700 77 112 125 110 140 123 160 140 187 164 224 196 CHOU POMME CABUS 300 35 x 35 (3, Q) 57.200 191 277 308 231 347 261 396 297 462 347 554 416 CHOU RAVE 400 35 x 35 (3, Q) 57.200 143 208 232 232 260 260 298 298 347 347 416 416 CHOU FEUILLES 350 50 x 50 (2, C) 26.700 77 112 125 110 140 123 160 140 187 164 224 196 JAXATU 300 60 x 50 (2, C) 26.700 89 130 145 109 163 123 186 140 217 163 260 195 LAITUE 1.000 30 x 30 (3, Q) 66.800 67 98 109 273 123 308 140 350 164 410 196 490 OIGNON 250 20 x 10 (5, C) 333.700 1.335 1.936 2.152 1.345 2.420 1.513 2.766 1.729 3.227 2.017 3.872 2.420 PIMENT 200 40 x 40* (2, C) 33.300 167 243 270 135 304 152 348 174 405 203 486 243 POIREAU 350 25 x 10 (4, C) 267.000 763 1.107 1.230 1.077 1.384 1.211 1.582 1.385 1.845 1.615 2.214 1.938 POIVRON 150 50 x 50 (2, C) 26.700 178 259 288 108 324 122 370 139 432 162 518 195 TOMATE Déterminée 300 40 x 40 (2, C) 33.300 111 161 179 135 201 151 230 173 268 201 322 242 300 50 x 50 (2, C) 26.700 89 129 144 108 162 122 185 139 215 162 258 194 Indéterminée 300 60 x 60 (2, C) 22.200 74 108 120 90 135 102 155 117 180 135 216 162

i : interligne = distance entre 2 lignes (en cm). é : écartement = distance entre 2 plantes sur la ligne (en cm). (n,d) : n = nombre de lignes par largeur de planche d = dispositif de plantation : C =en carré ; Q = en quinconce PG : pouvoir germinatif (en %) * : fonction du développement foliaire des variétés ** : interlignes = 20 cm, 80 graines/mètre linéaire sauf céleri 150 graines/mètre linéaire

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Quantités de semences pour 1 ha de culture - Pépinière sur substrat REMARQUE IMPORTANTE : le terrain est divisé en planches de 1 m de large (sauf indications différentes) avec des passages de 0,5 m entre les planches.

Espèces

Nombre

graines/g

Exemples de dispositifs

de plantation

Besoins

théoriques en

Besoins

avec

Quantités pratiques à semer selon le pouvoir germinatif

des semences (chiffre moyen) i x é (n, d)

Densité (pl/ha)

semences (en g)

Total risques

PG = 90 % PG = 80 % PG = 70 % PG entre** 50 et 70 %

(+ 10 %) en g en g en g en g AUBERGINE 250 50 x 75 (2, Q) 17.800 72 80 89 100 115 160 CELERI 2.800 30 x 30 (3, Q) 66.800 24 27 30 34 39 54 CHICOREES 600 35 x 35 (3, Q) 57.200 96 106 118 133 152 212 CHOU BROCOLI 350 50 x 50 (2, C) 26.700 77 85 95 107 122 170 CHOU CHINOIS 300 40 x 40 (3, Q) 50.200 168 185 206 232 265 370 CHOU FLEUR 350 50 x 50 (2, C) 26.700 77 85 95 107 122 170 CHOU POMME CABUS 300 35 x 35 (3, Q) 57.200 191 211 235 264 302 422 CHOU RAVE 400 35 x 35 (3, Q) 57.200 143 158 176 198 226 316 CHOU FEUILLES 350 50 x 50 (2, C) 26.700 77 85 95 107 122 170 CONCOMBRE *** Non tuteuré 40 150 x 40 (2, C) 20.100 503 554 616 693 792 1.108 Tuteuré 40 100 x 40 (2, C) 25.100 628 691 768 864 988 1.382 CORNICHON Tuteuré 40 60 x 50 (2, C) 26.700 668 735 817 919 1.050 1.470 COURGE *** 6 200 x 100 (2,C) 6.800 1.134 1.248 1.387 1.560 1.783 2.496 COURGETTE 10 75 x 75 (2, C) 17.900 1.790 1.969 2.188 2.462 2.813 3.938 JAXATU 300 60 x 50 (2, C) 26.700 89 98 109 123 140 196 LAITUE 1.000 30 x 30 (3, Q) 66.800 67 74 83 93 106 148 MELON *** Tuteuré 35 100 x 40 (2, C) 25.100 718 789 877 987 1.128 1.578 Non tuteuré 35 150 x 50 (2, C) 16.100 460 506 563 633 723 1.012 PASTEQUE *** 20 200 x 75 (2, C) 9.000 450 495 550 619 708 990 PIMENT 200 40 x 40* (2, C) 33.300 167 184 205 230 263 368 POIVRON 150 50 x 50 (2, C) 26.700 178 196 218 245 280 392 POTIRON *** 6 200 x 100 (2,C) 6.800 1.134 1.248 1.387 1.560 1.783 2.496 TOMATE Déterminée 300 40 x 40 (2, C) 33.300 111 122 136 153 175 244 300 50 x 50 (2, C) 26.700 89 98 109 123 140 196 Indéterminée 300 60 x 60 (2, C) 22.200 74 82 92 103 118 164

* : fonction du développement foliaire des variétés *** : Concombre, melon non tuteurés : planches de 2 m de large (1 ha = 8.000 m2 de planches) ** : pour un PG compris entre 50 et 70 %, on sème 2 graines Concombre, melon tuteurés : planches de 1,5 m de large (1 ha = 5.000 m2 de planches) par contenant de substrat (pot ou motte) Pastèque, courge, potiron : planches de 2,5 m de large (1 ha = 8.333 m2 de planches)

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